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La vie avec une MICI

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MICI et voyages

MICI et voyages

Eline

« Mon rêve le plus cher était de devenir mère. Entre-temps, je suis devenue deux fois marraine avec grand plaisir, mais mon propre désir d’enfant a été mis à mal à cause de la maladie. Suis-je physiquement capable de nourrir un enfant ? Je m’imagine déjà à la toilette, en train de donner le biberon à mon nouveau-né dans son relax. Multitâches : c’est la seule option envisageable. Mais la dernière chose que je veux, c’est qu’il associe sa maman aux toilettes. Et est-ce que je veux prendre le risque que mon enfant subisse le même sort que moi ? Le facteur héréditaire de la MICI est connu. Je connais aujourd’hui suffisamment de familles qui comptent plusieurs cas de MICI. D’ailleurs, puis-je en fait avoir des enfants ? Après une opération abdominale, il existe toujours un risque d’adhérences au niveau du bassin, qui augmentent le risque de stérilité. Peut-être que l’utilisation de médicaments pendant des années (y compris des médicaments expérimentaux, dont aucun effet à long terme n’est connu) a déjà réduit ma fertilité. Mais si je tombe enceinte un jour, le bébé sera plus que bienvenu. Et si mon partenaire futur est disposé à prendre des risques avec moi, j’oserai franchir le pas. Mais si cela ne se produit pas, ce sera bien aussi. Il y a assez d’amour à trouver auprès des enfants qui m’entourent. »

Les MICI et la grossesse

Est-ce qu’une grossesse est possible si l’on a une MICI ?

Puis-je être enceinte si je souffre d’une MICI, et est-ce autorisé ? Les médicaments que je prends peuvent-ils être nocifs pour le développement du bébé ? Puis-je allaiter ? MICI et grossesse : à première vue, l’association paraît compliquée. Toutefois, si vous êtes en rémission, en d’autres termes, si la maladie est dans une phase peu active, vous pouvez normalement programmer sans problème une grossesse. Si la maladie intestinale est active au début de votre grossesse, elle restera normalement active jusqu’à la fin de celle-ci si aucun traitement approprié n’est instauré. Une poussée peut augmenter le risque de faible poids du bébé à la naissance, de naissance prématurée ou de fausse couche. Vous trouverez ci-dessous une énumération de quelques faits.

Femmes

• Une patiente atteinte d’une MICI a généralement les mêmes chances de grossesse qu’une femme « en bonne santé ». • Chez certaines femmes qui ont subi des opérations du bas-ventre, la fertilité peut être réduite. • Même avec une poche ou une stomie, vous pouvez être enceinte ; toutefois, votre fertilité peut être diminuée et vous pouvez rencontrer certains problèmes d’ordre pratique. • Le risque que votre enfant soit également atteint d’une

MICI est légèrement accru : lorsqu’un parent souffre de la maladie de Crohn, ce risque s’élève à 2-3 %. Lorsque l’un des parents souffre de rectocolite hémorragique, le risque est de 1 à 2 %. Si les deux parents sont atteints d’une MICI, le risque est plus élevé. • La plupart des médicaments contre les MICI (mais pas tous) peuvent continuer à être utilisés sans effets nocifs pour le fœtus. Certains doivent être arrêtés durant le dernier trimestre de la grossesse. • Certains médicaments devront peut-être être interrompus un certain temps avant la conception. • Il vous sera probablement conseillé de prendre un complément d’acide folique. • Si une coloscopie est nécessaire, l’enfant ne sera normalement pas incommodé par celle-ci. • La chirurgie intestinale pendant la grossesse, par contre, est évitée autant que possible, car elle peut parfois être nocive pour l’enfant. • L’accouchement se déroule généralement par voie naturelle. Ce n’est que lorsque l’anus est gravement atteint et chez les patientes atteintes de rectocolite hémorragique et porteuses d’une poche qu’une césarienne s’avère souvent nécessaire. • Une maladie chronique de l’intestin N’EST PAS une raison pour ne pas allaiter. L’allaitement n’est déconseillé qu’en cas de prise de certains médicaments.

Ann-Sophie

« En août, nous avons eu une entrevue avec le chirurgien et la gynécologue, car nous avions très envie d’avoir un deuxième enfant. Nous devions faire un choix. Soit je devais subir d’abord une nouvelle opération pour refermer la fistule, avec le risque de ne plus pouvoir mener une grossesse. Soit nous recevions le feu vert pour d’abord programmer une grossesse. Notre choix a été vite fait. Nous voici deux ans après la première opération, la fistule n’est pas encore refermée, la stomie est toujours en place, mais nous attendons aujourd’hui notre deuxième enfant. L’accouchement est prévu pour le mois d’août. Il faudra encore attendre une petite année avant l’opération suivante, mais la stomie peut elle aussi rester encore en place un an. »

CONSE!L

Surtout, discutez-en à temps avec votre médecin ! Si vous avez un souhait de grossesse, discutez-en le plus tôt possible avec votre médecin ; réfléchissez aux contrôles qui sont nécessaires et aux médicaments que vous pouvez utiliser ou non. N’interrompez dans aucun cas un traitement de votre propre initiative : cela pourrait en effet provoquer une poussée de votre maladie durant la grossesse, avec pour conséquences éventuelles une fausse-couche, une naissance prématurée ou un faible poids à la naissance. Pour limiter ces risques, la maladie doit avant tout rester inactive pendant la grossesse, et idéalement aussi pendant les 6 mois qui précèdent la grossesse.

Hommes

• Chez les hommes également, lorsque la MICI est peu active, la fertilité est en principe similaire à celle des hommes en bonne santé. • Certains médicaments peuvent cependant influencer la qualité du sperme et doivent éventuellement être arrêtés. Au bout d’un certain temps, la qualité du sperme redevient normale.

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Les MICI et l’alimentation

Les MICI et l’alimentation

Que puis-je (encore) manger lorsque je souffre d’une MICI ?

En principe, vous pouvez tout manger. Selon les données scientifiques actuelles, aucun régime spécial n’est nécessaire. Il suffit de faire ce qui est conseillé à tout un chacun : avoir une alimentation saine, variée et de qualité. Si votre maladie n’est pas active, il est généralement facile de trouver un schéma alimentaire avec lequel vous vous sentez bien et qui vous occasionne peu de symptômes. Si vous rencontrez malgré tout des problèmes (lors d’une poussée, par exemple), vous pouvez aussi tenter de les résoudre par l’alimentation.

Qu’est-ce qu’une alimentation saine ?

Une alimentation équilibrée contient des glucides, des lipides, des protéines, des vitamines, des minéraux, des fibres et de l’eau. Quels sont les aliments à privilégier pour obtenir tous ces nutriments en suffisance dans votre assiette ? Aujourd’hui, nous nous basons sur le triangle alimentaire (auparavant, la pyramide alimentaire). Il s’agit d’un modèle réaliste qui tient compte des habitudes alimentaires actuelles, et propose des outils pour nous aider à faire des choix durables. Ces conseils sont destinés aux personnes en bonne santé qui tolèrent tous les aliments. Si un aliment particulier vous pose problème, il va de soi que vous adapterez votre menu en fonction. Une personne n’est pas l’autre, et chaque patient atteint de MICI réagit différemment à la nourriture. L’alimentation saine représente donc aussi un processus d’apprentissage pour vous.

Réf : Vlaams instituut gezond leven - https://www.gezondleven.be/themas/voeding/ voedingsdriehoek/gezond-leven-tips-bij-de-voedingsdriehoek

PLUS

MOINS

LE MOINS POSSIBLE

MOINS

LE MOINS POSSIBLE

10 astuces pour une alimentation savoureuse et saine

1. Optez pour des produits végétaux comme base de chaque repas. Légumes, fruits, céréales complètes et légumineuses, complétés par de petites quantités de noix non grillées et non salées et d’huile végétale. 2. Limitez au maximum les produits d’origine animale. Des (plus) petites portions suffisent.

Alternez entre la viande rouge, le poisson, la volaille et les sources de protéines végétales, comme les légumineuses ou le tofu. 3. Buvez essentiellement de l’eau. Si vous souhaitez varier, consommez du thé ou du café sans sucre.

4. Limitez au maximum votre consommation de produits traités. Bonbons, biscuits, chips, sodas, vin et bière : savoureux ? Peut-être. Mais apportent-ils quelque chose à votre organisme ? 5. Veillez à varier suffisamment votre alimentation.

6. Remplacez une option moins saine par une variante saine, par exemple, prenez du pain complet au lieu du pain blanc. 7. Prenez vos repas à heures fixes, et si possible, en compagnie d’autres personnes. Cela vous aidera à maintenir une certaine régularité. 8. Mangez modérément, en étant conscient(e) de ce que vous mangez. Mangez lentement, par petites portions, et ne vous laissez pas distraire par la télévision, votre smartphone ou votre tablette. 9. Adaptez votre environnement. Placez par exemple des fruits bien en vue dans la cuisine et ne conservez pas de bonbons ni de biscuits dans votre voiture. Emportez une bouteille d’eau ou un sachet de noix non grillées et non salées lorsque vous êtes en route, afin de ne pas être tenté(e) par des distributeurs de bonbons ou des en-cas des stations-service. 10. Appréciez ce que vous mangez. Faites-en sorte que vous nourrir reste une fête. Faitesvous chaque jour plaisir en consommant des aliments sains et savoureux, et autorisez-vous de temps à autre des écarts moins sains. L’important est d’avoir une alimentation saine et équilibrée, et de varier les aliments chaque jour au sein de chaque groupe alimentaire.

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