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Chirurgie

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Faites-vous vacciner à temps ! Les médicaments contre les MICI inhibent souvent votre système immunitaire. Cela vous rend plus vulnérable à de nouvelles infections ou facilite la réapparition d’infections plus anciennes. Pensez donc à vous faire vacciner ! Cependant, pendant un traitement par immunomodulateurs ou agents biologiques, vous ne pouvez pas recevoir de vaccins « vivants », par exemple celui contre la fièvre jaune, la tuberculose, la fièvre typhoïde, le rotavirus ou la varicelle-zona. Si de tels vaccins sont malgré tout nécessaires parce que vous voyagez vers une destination lointaine, vous devez alors interrompre votre traitement par immunomodulateur et/ou biologique pendant un certain temps. Il est donc utile de déterminer votre statut vaccinal avec votre médecin avant de débuter le traitement de votre MICI, et, si nécessaire, de vous faire vacciner à titre préventif. Il est également recommandé de se faire vacciner contre un certain nombre d’infections possibles telles que le tétanos, les pneumocoques, l’hépatite B et la grippe. Tenez également compte des vaccins que vous avez reçus lorsque vous étiez enfant ou plus tard. Avant d’instaurer un traitement pour votre MICI, votre médecin vous fera également un dépistage de la tuberculose. du traitement. En outre, chaque traitement doit être surveillé de près, car ils sont tous associés à certains effets secondaires qui varient d’un produit à l’autre. Si vous envisagez d’avoir un enfant, ne manquez pas d’en discuter avec votre médecin en raison de l’impact potentiel sur la qualité du sperme et sur le fœtus. Comme nous l’avons déjà décrit, les MICI peuvent être associées à d’autres maladies, qui surviennent selon un processus similaire (voir la section « Autres troubles ») Beaucoup de ces médicaments ciblés sont donc également utilisés ou étudiés dans ces autres domaines pathologiques. Ainsi, le médecin pourra déterminer le médicament qui vous convient le mieux en fonction du profil des effets secondaires des produits, de leur efficacité dans les MICI et d’autres maladies, de votre ou vos tableaux cliniques et de vos préférences personnelles.

Biosimilaires : de quoi s’agit-il ? Lorsque le brevet d’un médicament biologique a expiré, des versions similaires peuvent être mises sur le marché, d’où leur nom de biosimilaires. Ils ressemblent beaucoup à l’original, mais n’en sont jamais une copie exacte. En effet, au cours du processus complexe de production des médicaments biologiques, de petites différences apparaissent qui peuvent conduire à des écarts dans la structure complexe de la protéine, et donc aussi en théorie, à des variations au niveau de l’efficacité et de la sécurité. L’Europe a néanmoins une réglementation stricte dans ce domaine : les biosimilaires doivent démontrer qu’ils sont comparables en forme et en efficacité à l’« étalonor » de l’original. Cela vaut du reste pour tous les agents biologiques : même les produits du fabricant d’origine (l’initiateur du médicament) ne peuvent montrer que de très faibles variations d’une production à l’autre.

Si l’on vous a déjà prescrit un médicament, votre médecin ou l’infirmier(-ère) spécialiste des MICI pourra vous dire de quelle classe il s’agit. Il ou elle peut également vous donner plus d’informations sur le médicament spécifique que vous avez reçu.

Le développement de nouveaux médicaments connaît une progression rapide et, au moment où vous lisez ceci, les recherches ont sans doute encore avancé...

« Treat-to-target » : Hoe je als patiënt het droit au but onderzoek vooruithelpt

Le but réaliste de tout traitement des MICI est de mettre la maladie « au repos » et de Studies om nieuwe geneesmiddelen te ontwikkelen worden in de eerste plaats uitgevoerd maintenir cette rémission le plus longtemps possible. L’objectif poursuivi est d’atteindre door de farmaceutische industrie. Daarnaast zetten behandelende artsen ook zelf studies une longue période sans symptômes avec des valeurs de laboratoire normales et un op, met bestaande medicatie. Aan het woord hierover Dr. Filip Baert, gastro-enteroloog in intestin dépourvu d’inflammation. Pour y parvenir, les médecins appliquent une stratégie het AZ Delta in Roeselare. de traitement ciblée : l’approche « treat-to-target ». Interview avec Dr Stefan Delen, gastro-entérologue à l’hôpital « Maas en Kempen, Maaseik ». Dr. Filip Baert: ‘Wij hebben in ons ziekenhuis een kleine 30 mensen in fase 2 of 3 van een ‘gewone’ klinische studie, en tussen 100 en 150 mensen in zogenaamde academische studies Dr Stefan Delen : « Auparavant, le traitement des MICI se concentrait surtout sur un meilleur contrôle die we zelf mee organiseren. Dat kan bijvoorbeeld over een bepaalde strategie gaan waarbij de symptômes tels que la diarrhée, les douleurs abdominales, les pertes de sang... Aujourd’hui, nous we niet weten of een bepaald product beter werkt dan het andere. Soms is het doel om lange savons que nous devons traiter non seulement à court terme, afin d’enrayer ces symptômes, mais aussi termijngegevens te verzamelen. IBD-medicijnen die de vier fasen hebben doorlopen, zijn vaak à long terme, pour prévenir les complications. Afin d’obtenir un contrôle durable de l’inflammation et de alleen vergeleken met een placebo, niet met andere producten. Soms onderzoeken we de permettre ainsi aux tissus de guérir, nous devons utiliser les médicaments de la manière la plus adéquate veiligheid op de lange termijn. Klinische studies in IBD worden meestal uitgevoerd binnen een possible et, si nécessaire, ajuster le traitement. Cela peut se traduire par une augmentation de la dose, periode van één jaar maar zeker voor IBD willen wij natuurlijk weten wat medicatie doet over een par un changement d’intervalle entre les administrations ou par le passage à un autre médicament. » langere periode.’ Kunt u een voorbeeld geven van zo’n academische studie? Dr. Baert: ‘Dit jaar (2019) hebben we in samenwerking met het UZ Leuven deelgenomen aan een studie rond stoelgangtransplantatie. In feite een stoelgangdonatie. Iemand doneert zijn stoelgang aan de patiënt. In plaats van de afweer te onderdrukken met grote hoeveelheden medicatie, met alle mogelijke bijwerkingen van dien, proberen we iets te doen aan de oorzaak, de mismatch tussen het afweersysteem van de patiënt en de darmflora. We proberen die darmflora te wijzigen zodat de ontsteking gaat liggen. Het is een veelbelovend concept, zeker voor mensen die niet zo van medicijnen houden. Stoelgangdonatie kan ook interessant zijn voor andere ziektes, zoals obesitas en diabetes. In het verleden werden andere onschuldige behandelingen getest zoals hoge dosissen vitamine D, hebben we studies uitgevoerd met kurkuma, met wormen, met probiotica… Dat laatste was overigens geen succes. Alle studies gebeuren natuurlijk altijd op strikt wetenschappelijke basis, idealiter met dubbelblinde controlegroepen waarbij zowel patiënt als arts niet weten of ze met actief product of placebo worden behandeld. Dat hebben alle klinische studies gemeen, al was het maar omdat we zo streng gecontroleerd worden door het ethisch comité.’

Pouvez-vous nous donner un exemple concret ? Dr Delen : « Un objectif que nous nous fixons souvent à l’heure actuelle est d’atteindre la cicatrisation de la muqueuse, autrement dit une guérison complète de l’inflammation présente dans l’intestin. Cet objectif est le plus souvent associé à une rémission sans stéroïdes, une diminution des hospitalisations et des opérations ainsi qu’une meilleure qualité de vie. Par conséquent, la cicatrisation muqueuse est généralement le meilleur objectif thérapeutique à l’heure actuelle, bien que celui-ci ne soit pas atteint avec la même rapidité chez tous les patients. » Et le patient doit donc toujours subir des examens lourds à caractère « invasif » ? Dr Delen: « Effectivement. Ces examens doivent indiquer si l’objectif a été atteint ou non et si le traitement médicamenteux doit être ajusté. Subir une endoscopie / IRM reste donc parfois indispensable pour le suivi du traitement. Mais à l’heure actuelle, nous travaillons aussi avec les taux sanguins qui reflètent les valeurs du médicament dans le sang, ainsi qu’avec des paramètres indirects, ce qu’on appelle les biomarqueurs. Il s’agit de substances qui marquent le degré d’inflammation et que l’on retrouve dans le sang ou dans les selles. L’inconvénient est cependant que les biomarqueurs que nous utilisons aujourd’hui dans les MICI ne sont pas très spécifiques : une augmentation de leurs valeurs peut aussi être due à d’autres causes. Les biomarqueurs actuels n’ont en outre pas encore de valeur prédictive sur l’évolution de la maladie et les chances de succès du traitement. À l’avenir, la stratégie « treat-to-target » restera de toute manière une association d’examens cliniques, biologiques et endoscopiques, mais sera probablement affinée avec l’évolution des paramètres cliniques et biologiques. Et quelles que soient les actions que nous entreprenons, tout se fera en étroite concertation avec le patient. Le traitement des MICI est une voie dans laquelle médecin et patient s’engagent conjointement. À chaque 62 croisement de ce parcours, nous décidons ensemble de la direction à prendre. »

Des thérapies alternatives ? Surtout, parlez-en avec votre médecin

Vous envisagez peut-être de suivre un traitement alternatif pour votre maladie de Crohn ou votre rectocolite hémorragique, et c’est compréhensible. Vous recherchez un soulagement pour des symptômes qui persistent parfois depuis des années. Toute solution pouvant mener à une amélioration est donc la bienvenue. Vous avez peut-être consulté l’un ou l’autre ostéopathe, thérapeute de médecine alternative, ou nutritionniste. Le curcuma, la transplantation de selles, ... : il arrive que ces traitements alternatifs soient réellement efficaces, ne fût-ce que parce que la plupart des personnes sont extrêmement motivées au début d’un tel traitement.

Toutefois, évaluer les effets positifs d’une thérapie donnée reste une tâche difficile. L’effet placebo intervient souvent avec ce type d’approche. Pour la plupart des traitements alternatifs, on ne dispose que de peu d’études. Aucune ne montre un impact positif sur l’inflammation. En conséquence, la majorité des médecins ayant suivi un cursus classique se montrent réservés à leur égard.

Dès lors, si vous envisagez de suivre une thérapie alternative, discutez-en avec votre médecin. Il pourra évaluer mieux que quiconque si certains médicaments sont efficaces et quel est l’impact du traitement en question. Vous trouverez déjà ci-dessous une série d’informations générales sur plusieurs thérapies non médicamenteuses.

Curcuma

Le curcuma est une épice fréquemment utilisée dans la cuisine orientale ; en plus d’autres nombreux bénéfices, elle aurait aussi un effet anti-inflammatoire. Selon plusieurs études, un tel effet serait effectivement observé chez les patients souffrant d’une forme légère de rectocolite hémorragique, mais il n’existe pas encore de preuve concluante à cet égard.

Transplantation de selles

La transplantation de selles consiste à implanter des selles de personnes saines, mélangées à de l’eau, chez une personne malade. Cela s’effectue au moyen d’un lavement ou d’une coloscopie. La transplantation de selles est une technique qui n’en est encore qu’à ses balbutiements, mais les premiers résultats sont encourageants en recto-colite. Ils sont à l’heure actuelle moins concluants en maladie de Crohn. Chez les patients atteints d’une infection récidivante par Clostridium (bactérie), le traitement offre de grandes chances de guérison (86 à 94 %).

Thérapie par cellules souches

Les cellules souches sont des jeunes cellules immatures, présentes dans la mœlle osseuse et qui peuvent évoluer en cellules corporelles matures diverses. Cette thérapie est souvent utilisée dans le traitement du cancer (greffe de mœlle), mais elle s’est aussi révélée bénéfique pour soulager les patients atteints de la maladie de Crohn lorsque les méthodes de traitement conventionnelles ont été épuisées. Ce traitement repose sur l’utilisation de cellules souches (autologues) du patient. Des études indiquent qu’au bout d’un an, la moitié des patients ne présentaient plus d’ulcères dans leurs intestins et qu’un quart des malades ont vu leur inflammation disparaître totalement. La thérapie par cellules souches est une intervention lourde qui n’est que rarement pratiquée, lorsqu’il n’existe plus aucune autre option, et uniquement dans des centres spécialisés. Elle est associée à de multiples effets secondaires. Le traitement par cellules souches des fistules péri-anales est un traitement local. Il consiste à « récolter » des cellules souches à partir du tissu adipeux (la graisse) d’un donneur. Les cellules sont ensuite injectées localement au niveau des fistules anales en vue de les faire cicatriser. Ce traitement est bien toléré. Il a montré de beaux résultats dans le cadre de différentes études. Cependant, il est onéreux et ne peut garantir à ce jour une guérison complète.

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Méfiez-vous des charlatans… Si vous êtes atteint d’une MICI, la tentation est souvent grande de trouver une échappatoire dans le circuit des médecines alternatives. Il se peut que votre entourage vous recommande des solutions miracles avec les meilleures intentions. Ou alors, au cours de vos propres recherches, vous vous voyez proposer toutes sortes de méthodes alternatives qui vous promettent réconfort, soulagement voire même guérison. Mais restez lucide. L’expérimentation avec des thérapies n’ayant pas fait leurs preuves et médicalement non étayées peut avoir des conséquences inattendues et nocives. Elles sont également souvent très onéreuses. Si vous voulez quand même en faire l’expérience, ne le faites pas en cavalier seul. Parlez-en d’abord avec votre médecin.

Prise de décision partagée : le patient au cœur du processus. Hoe je als patiënt het onderzoek vooruithelpt

La « prise de décision partagée » permet au patient d’intervenir dans le choix de son Studies om nieuwe geneesmiddelen te ontwikkelen worden in de eerste plaats uitgevoerd traitement. Avantages de la méthode : se préoccuper de son bien-être général - pas door de farmaceutische industrie. Daarnaast zetten behandelende artsen ook zelf studies seulement soigner ses symptômes - et aboutir à un certain degré d’autogestion de la maladie. op, met bestaande medicatie. Aan het woord hierover Dr. Filip Baert, gastro-enteroloog in Interview avec le Professeur Edouard Louis, gastro-entérologue au CHU de Liège et Daniel het AZ Delta in Roeselare. de Bast, Président de l’Association de patients Crohn-RCUH. Dr. Filip Baert: ‘Wij hebben in ons ziekenhuis een kleine 30 mensen in fase 2 of 3 van een Prof Edouard Louis : « De mon point de vue, cela veut dire que le médecin est censé avoir une ‘gewone’ klinische studie, en tussen 100 en 150 mensen in zogenaamde academische studies connaissance de la maladie et des traitements ainsi que des examens que l’on peut réaliser. Il se die we zelf mee organiseren. Dat kan bijvoorbeeld over een bepaalde strategie gaan waarbij doit d’informer et d’éclairer le patient. J’essaye, dans ma pratique, d’informer au maximum le we niet weten of een bepaald product beter werkt dan het andere. Soms is het doel om lange patient, de comprendre quelle est sa vie, quelles sont ses préférences et ses difficultés. Je tente termijngegevens te verzamelen. IBD-medicijnen die de vier fasen hebben doorlopen, zijn vaak d’arriver à une décision conjointe entre le patient et le médecin, afin de proposer l’attitude la alleen vergeleken met een placebo, niet met andere producten. Soms onderzoeken we de plus appropriée pour le patient. Il ne s’agit donc pas de dire au patient « à votre place je ferais ça » veiligheid op de lange termijn. Klinische studies in IBD worden meestal uitgevoerd binnen een mais plutôt de dire « au vu de la situation et des éléments dont nous avons parlé, il me semble periode van één jaar maar zeker voor IBD willen wij natuurlijk weten wat medicatie doet over een que nous pourrions nous diriger vers telle option. Qu’en pensez-vous ? » langere periode.’ Daniel De Bast : « Chaque patient étant différent, le médecin s’adapte à chaque cas. Le médecin Kunt u een voorbeeld geven van zo’n academische studie? a ici un rôle d’éducation thérapeutique : quand il en comprend le mécanisme, le patient Dr. Baert: ‘Dit jaar (2019) hebben we in samenwerking met het UZ Leuven deelgenomen aan appréhende mieux la douleur ; de même, quand il comprend comment il agit, le patient accepte een studie rond stoelgangtransplantatie. In feite een stoelgangdonatie. Iemand doneert zijn plus facilement le traitement médical. L’adhésion au traitement est aussi meilleure lorsque le stoelgang aan de patiënt. In plaats van de afweer te onderdrukken met grote hoeveelheden patient participe à la décision car il se sent considéré et est acteur de son bien-être. » medicatie, met alle mogelijke bijwerkingen van dien, proberen we iets te doen aan de oorzaak, de mismatch tussen het afweersysteem van de patiënt en de darmflora. We proberen die Prof Louis : « L’éducation est effectivement un élément important, qui n’est pas nécessairement darmflora te wijzigen zodat de ontsteking gaat liggen. Het is een veelbelovend concept, zeker facile à assumer pour les médecins du fait du manque de temps, de disponibilité et/ou de formation, voor mensen die niet zo van medicijnen houden. Stoelgangdonatie kan ook interessant zijn d’où l’importance de la présence d’agents d’éducation dans les équipes pluridisciplinaires. Éduquer, voor andere ziektes, zoals obesitas en diabetes. In het verleden werden andere onschuldige c’est bien, mais il faut aussi viser l’autonomisation du patient (« empowerment »). Au-delà de behandelingen getest zoals hoge dosissen vitamine D, hebben we studies uitgevoerd met l’éducation, il faut réellement donner au patient les moyens d’être acteur de sa santé. Cela veut kurkuma, met wormen, met probiotica… Dat laatste was overigens geen succes. Alle studies dire qu’il doit pouvoir contacter, facilement et à tout moment, l’équipe soignante afin de pouvoir gebeuren natuurlijk altijd op strikt wetenschappelijke basis, idealiter met dubbelblinde prendre des décisions au moment où elles doivent être prises, avoir l’une ou l’autre ordonnance controlegroepen waarbij zowel patiënt als arts niet weten of ze met actief product of placebo de réserve ou des demandes d’examens complémentaires en cas de nouveaux symptômes. Une worden behandeld. Dat hebben alle klinische studies gemeen, al was het maar omdat we zo étude effectuée en Irlande et en Scandinavie révèle que lorsque le patient est ainsi « autonomisé », streng gecontroleerd worden door het ethisch comité.’ la durée de la poussée de rectocolite passe de 70 jours à 17 jours parce que le malade reconnaît ses symptômes, sait qui il doit contacter tout de suite, parce qu’il a une ordonnance à la maison qui lui permet d’aller chercher directement le médicament dont il a besoin pour faire face au symptôme. »

Jusqu’où le patient peut-il ainsi choisir son traitement ? Prof Louis : « Je pars du principe qu’il est le maître de sa vie et de sa situation. Certains patients peuvent choisir de refuser temporairement les traitements et de vivre avec leurs symptômes. Cela ne pose pas de 62 problème s’ils comprennent bien les conséquences de leur choix. Cela dit, il est des situations cruciales,

avec des complications potentiellement graves, où le médecin laisse peu le choix bien évidemment. Il en va de même lorsque le choix des traitements est très vaste et leurs nuances très ténues ; on ne peut pas demander au patient d’avoir des connaissances aussi poussées qu’un spécialiste. »

Daniel De Bast : « Oui, en effet. Les corticostéroïdes et les immunosuppresseurs sont deux grandes classes de médicaments dont on peut aisément comprendre le mode d’action. Au début des années 2000 sont apparus les médicaments biologiques, plus complexes, avec des noms différents mais des caractéristiques assez proches, ce qui ne rend pas la distinction facile pour le patient. C’est alors au spécialiste de proposer et motiver le choix qui lui paraît le plus approprié. »

Comment le médecin procède-t-il pour mieux connaître son patient ? Prof Louis : « Afin de préparer les conversations qu’il aura avec lui durant la consultation, le médecin lui soumet un questionnaire dans la salle d’attente. Celui-ci est relatif à sa qualité de vie et à sa capacité à effectuer ses tâches quotidiennes ; il renseigne le médecin sur le vécu du patient par rapport à sa maladie ; il permet parfois de pointer des éléments différents des résultats d’analyse contenus dans le rapport médical. En bref, nous essayons de récolter un maximum d’informations auprès du patient et cela va influencer la manière dont la consultation se déroule. Nous gardons bien entendu à l’esprit notre objectif fondamental de contrôle de la maladie. »

Daniel De Bast : « Sans le questionnaire, le patient n’aurait peut-être pas évoqué certains points liés à la qualité de sa vie, comme l’inquiétude. En outre, ce questionnaire permet de gagner du temps. »

Quelles missions remplit l’association de patients ? Daniel De Bast : « J’ai pu constater que les patients sont plus facilement en confiance dans le cadre de l’association que face à leur médecin. En effet, nous vivons les mêmes difficultés et nous les comprenons donc bien. Ils font aussi plus facilement confiance au personnel infirmier spécialisé dans les maladies de l’intestin, que l’on trouve en nombre croissant dans les hôpitaux. L’infirmier(e) est plus proche d’eux, alors que le médecin a toujours une sorte d’aura intimidante. »

Prof Louis : « Il nous arrive régulièrement de référer certains patients vers l’association de patients car ils voient le monde médical comme un monde trop différent du leur. Avoir des sources qui ne sont pas typiquement médicales mais plutôt venant de patients peut être rassurant. Les patients ont aussi envie d’avoir un autre son de cloche que celui du médecin, de se reposer sur les expériences d’autres patients. »

Daniel De Bast : « Nous avons un rôle d’information aussi précise que possible. Nous parlons dans le langage courant pour exprimer des choses médicales et, dans tous les articles médicaux qui sont publiés, nous essayons d’expliquer les termes et codes scientifiques. Il faut trouver le juste milieu entre le langage médical et le langage de la rue. Il faut aussi détecter la mentalité du patient et adapter son langage à cette mentalité. Un autre rôle de notre association est d’inciter les patients à sortir de chez eux, à parler de leurs symptômes, même si cela touche à leur intimité. Il y a quelques années, avec l’association néerlandophone, un petit groupe d’entre nous a grimpé le mont Ventoux, après quoi tout le monde se sentait mieux ! »

L’innovation ne s’arrête jamais

Comme la gravité de votre maladie fluctue généralement au fil des ans, vous devez régulièrement gérer de nombreux médicaments et traitements combinés différents. Par ailleurs, les nouveaux médicaments se succèdent à un rythme rapide : le traitement médicamenteux des maladies chroniques de l’intestin devrait connaître une amélioration croissante au cours des prochaines années. L’innovation ne s’arrête jamais et livre chaque jour des résultats prometteurs. Or, en tant que patient(e), vous pouvez vous aussi apporter une contribution essentielle à la recherche en participant à des études cliniques.

Les études cliniques : du test à la mise sur le marché

Les études cliniques se déroulent en quatre phases bien distinctes.

Phase I

La sécurité et l’efficacité du médicament sont évaluées chez un petit nombre de volontaires en bonne santé. Au cours de cette phase, on examine les effets généraux du médicament (par exemple son absorption dans le sang), on teste la sécurité du médicament et on vérifie s’il provoque des effets secondaires immédiats.

Phase II

Le médicament est testé sur un groupe limité de patients. L’objectif est à présent de contrôler plus en profondeur la sécurité du médicament et de vérifier si l’effet visé est obtenu à court terme.

Phase III

Le médicament est testé dans un plus large groupe de patients afin d’évaluer son efficacité et ses effets secondaires à plus long terme. À cette fin, on utilise une étude comparative ou contrôlée. Une partie des patients reçoit le traitement standard ou, s’il n’existe pas de traitement standard, un placebo (une substance inactive). L’autre partie des patients est traitée par le médicament étudié. Si le médicament réussit cette épreuve, il peut être enregistré par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Ensuite, chaque état membre de l’UE décide si le nouveau médicament sera remboursé.

Phase IV

Cette phase se déroule lorsque le médicament est déjà sur le marché. Le produit continue à faire l’objet d’une surveillance (on parle de « pharmacovigilance »), notamment en vue de détecter des effets indésirables extrêmement rares et d’examiner les résultats à long terme. Mais le médicament peut notamment aussi continuer à faire l’objet d’études pour vérifier s’il peut être utile dans le traitement d’autres maladies.

Comment les patients peuvent faire avancer la recherche. Hoe je als patiënt het onderzoek vooruithelpt

Les études destinées à mettre au point de nouveaux médicaments (voir cadre) sont Studies om nieuwe geneesmiddelen te ontwikkelen worden in de eerste plaats uitgevoerd principalement menées par l’industrie pharmaceutique. Par ailleurs, des médecins spécialistes door de farmaceutische industrie. Daarnaast zetten behandelende artsen ook zelf studies mettent également des études sur pied qui portent sur des médicaments existants. À la op, met bestaande medicatie. Aan het woord hierover Dr. Filip Baert, gastro-enteroloog in parole, Dr Filip Baert, gastro-entérologue à l’AZ Delta à Roulers. het AZ Delta in Roeselare.

Docteur Filip Baert : « Dans notre hôpital, nous avons une petite trentaine de personnes en Dr. Filip Baert: ‘Wij hebben in ons ziekenhuis een kleine 30 mensen in fase 2 of 3 van een phase 2 ou 3 d’une étude clinique « ordinaire », et entre 100 et 150 personnes incluses dans ‘gewone’ klinische studie, en tussen 100 en 150 mensen in zogenaamde academische studies des études dites « académiques » que nous organisons nous-mêmes. Cela peut par exemple die we zelf mee organiseren. Dat kan bijvoorbeeld over een bepaalde strategie gaan waarbij concerner une stratégie spécifique pour laquelle nous ne savons pas si un produit donné est we niet weten of een bepaald product beter werkt dan het andere. Soms is het doel om lange plus efficace qu’un autre. Parfois, le but est de collecter des données à long terme. Souvent, les termijngegevens te verzamelen. IBD-medicijnen die de vier fasen hebben doorlopen, zijn vaak médicaments pour les MICI qui ont franchi les quatre phases n’ont été comparés qu’à un placebo alleen vergeleken met een placebo, niet met andere producten. Soms onderzoeken we de et pas à d’autres produits. D’autres fois, nous examinons la sécurité à long terme. Les études veiligheid op de lange termijn. Klinische studies in IBD worden meestal uitgevoerd binnen een cliniques portant sur les MICI sont généralement menées sur une période d’un an ; or, pour les periode van één jaar maar zeker voor IBD willen wij natuurlijk weten wat medicatie doet over een MICI, nous voulons évidemment connaître l’effet du médicament sur une période plus longue. » langere periode.’ Pouvez-vous nous donner un exemple d’une telle étude « académique » que vous avez Kunt u een voorbeeld geven van zo’n academische studie? vous-même lancée ? Dr. Baert: ‘Dit jaar (2019) hebben we in samenwerking met het UZ Leuven deelgenomen aan Dr Baert : « En 2019, en collaboration avec l’UZ Leuven, nous avons participé à une étude sur een studie rond stoelgangtransplantatie. In feite een stoelgangdonatie. Iemand doneert zijn la transplantation de selles. Il s’agissait en fait de selles provenant de donneurs. Autrement stoelgang aan de patiënt. In plaats van de afweer te onderdrukken met grote hoeveelheden dit, une personne fait don de ses selles au patient. Au lieu d’affaiblir les défenses immunitaires medicatie, met alle mogelijke bijwerkingen van dien, proberen we iets te doen aan de oorzaak, en administrant de grandes quantités de médicaments, avec tous leurs effets indésirables de mismatch tussen het afweersysteem van de patiënt en de darmflora. We proberen die potentiels, nous tentons de nous attaquer à la cause, à savoir l’inadéquation entre le système darmflora te wijzigen zodat de ontsteking gaat liggen. Het is een veelbelovend concept, zeker immunitaire du patient et sa flore intestinale. Nous essayons de modifier sa flore intestinale de voor mensen die niet zo van medicijnen houden. Stoelgangdonatie kan ook interessant zijn manière à neutraliser la réaction inflammatoire. Il s’agit là d’un concept prometteur, surtout voor andere ziektes, zoals obesitas en diabetes. In het verleden werden andere onschuldige pour les personnes qui n’aiment pas prendre des médicaments. Le don de selles peut aussi se behandelingen getest zoals hoge dosissen vitamine D, hebben we studies uitgevoerd met révéler intéressant dans d’autres maladies, comme l’obésité et le diabète. Dans le passé, d’autres kurkuma, met wormen, met probiotica… Dat laatste was overigens geen succes. Alle studies traitements inoffensifs ont été testés, comme des doses élevées de vitamine D ; des études gebeuren natuurlijk altijd op strikt wetenschappelijke basis, idealiter met dubbelblinde ont été menées sur le curcuma, les vers, les probiotiques … Ces derniers n’ont pas donné de controlegroepen waarbij zowel patiënt als arts niet weten of ze met actief product of placebo résultats fructueux. Toutes les études reposent bien entendu toujours sur des bases strictement worden behandeld. Dat hebben alle klinische studies gemeen, al was het maar omdat we zo streng gecontroleerd worden door het ethisch comité.’

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