CONSE!L Faites-vous vacciner à temps ! Les médicaments contre les MICI inhibent souvent votre système immunitaire. Cela vous rend plus vulnérable à de nouvelles infections ou facilite la réapparition d’infections plus anciennes. Pensez donc à vous faire vacciner ! Cependant, pendant un traitement par immunomodulateurs ou agents biologiques, vous ne pouvez pas recevoir de vaccins « vivants », par exemple celui contre la fièvre jaune, la tuberculose, la fièvre typhoïde, le rotavirus ou la varicelle-zona. Si de tels vaccins sont malgré tout nécessaires parce que vous voyagez vers une destination lointaine, vous devez alors interrompre votre traitement par immunomodulateur et/ou biologique pendant un certain temps. Il est donc utile de déterminer votre statut vaccinal avec votre médecin avant de débuter le traitement de votre MICI, et, si nécessaire, de vous faire vacciner à titre préventif. Il est également recommandé de se faire vacciner contre un certain nombre d’infections possibles telles que le tétanos, les pneumocoques, l’hépatite B et la grippe. Tenez également compte des vaccins que vous avez reçus lorsque vous étiez enfant ou plus tard. Avant d’instaurer un traitement pour votre MICI, votre médecin vous fera également un dépistage de la tuberculose.
du traitement. En outre, chaque traitement doit être surveillé de près, car ils sont tous associés à certains effets secondaires qui varient d’un produit à l’autre. Si vous envisagez d’avoir un enfant, ne manquez pas d’en discuter avec votre médecin en raison de l’impact potentiel sur la qualité du sperme et sur le fœtus. Comme nous l’avons déjà décrit, les MICI peuvent être associées à d’autres maladies, qui surviennent selon un processus similaire (voir la section « Autres troubles ») Beaucoup de ces médicaments ciblés sont donc également utilisés ou étudiés dans ces autres domaines pathologiques. Ainsi, le médecin pourra déterminer le médicament qui vous convient le mieux en fonction du profil des effets secondaires des produits, de leur efficacité dans les MICI et d’autres maladies, de votre ou vos tableaux cliniques et de vos préférences personnelles.
Biosimilaires : de quoi s’agit-il ? Lorsque le brevet d’un médicament biologique a expiré, des versions similaires peuvent être mises sur le marché, d’où leur nom de biosimilaires. Ils ressemblent beaucoup à l’original, mais n’en sont jamais une copie exacte. En effet, au cours du processus complexe de production des médicaments biologiques, de petites différences apparaissent qui peuvent conduire à des écarts dans la structure complexe de la protéine, et donc aussi en théorie, à des variations au niveau de l’efficacité et de la sécurité. L’Europe a néanmoins une réglementation stricte dans ce domaine : les biosimilaires doivent démontrer qu’ils sont comparables en forme et en efficacité à l’« étalonor » de l’original. Cela vaut du reste pour tous les agents biologiques : même les produits du fabricant d’origine (l’initiateur du médicament) ne peuvent montrer que de très faibles variations d’une production à l’autre. Si l’on vous a déjà prescrit un médicament, votre médecin ou l’infirmier(-ère) spécialiste des MICI pourra vous dire de quelle classe il s’agit. Il ou elle peut également vous donner plus d’informations sur le médicament spécifique que vous avez reçu. Le développement de nouveaux médicaments connaît une progression rapide et, au moment où vous lisez ceci, les recherches ont sans doute encore avancé... 53