Vanessa Schmitz-Grucker
En cavale avec
Soma
Laura Cahen
Révélée en 2012 au grand public, la jeune nancéienne continue ses explorations musicales pour revenir en 2021 avec un album plus épuré mais aux textes toujours aussi travaillés. Laura Cahen construit doucement mais sûrement une carrière qui s’apprête à marquer la scène musicale francophone. Enfant, vous avez baigné dans la musique grâce à des parents mélomanes. Quel héritage en tirez-vous dans votre musique ?
On écoutait beaucoup de choses. Je me souviens que mon père me chantait souvent des chansons, des Beatles ou d’Alain Souchon. J’ai aussi été bercée par Anne Sylvestre et j’ai soupé
du jazz dont mes parents étaient fans (rires). Maintenant, je ne dirais pas que ce sont mes influences aujourd’hui, je me suis créé ma propre culture musicale, avec notamment des influences anglaises, Portishead, Radiohead ou encore Bjork et Kate Bush. En français, j’étais très touchée par Barbara et, plus proches de nous, par Bertrand Belin et Alain Bashung. Ce fut de suite une évidence pour vous que de faire carrière dans la musique ?
Mes parents étant de grands mélomanes et mes 2 grands frères travaillant dans la musique, comme bassiste et ingénieur du son, je crois que j’ai toujours voulu faire comme 78 ::: Interview
eux ! Après le lycée, j’ai fait l’école de musique MAI à Nancy et je me suis lancée directement avec mon projet solo. Puis, j’ai pris le temps de réfléchir à ce que je voulais faire musicalement, parce qu’à la sortie de l’école, on ne sait pas exactement où on va. Mon premier album était très instinctif mais ne me reflétait pas forcément. Celui qui sort cette année est plus proche de moi, et j’espère que le troisième le sera plus encore ! Cette réflexion explique les 4 années qui séparent vos 2 albums ?
C’est surtout que ça prend beaucoup de temps de s’entourer. Le premier album, c’était de l’autoproduction ou presque ! Pour celui