MINK COUTEAUX Légendes urbaines 6 Enfant, Mink Couteaux a passé beaucoup de temps auprès de son père, dans une ancienne usine reconvertie en ateliers d’artistes où il a fourbi ses premières armes. « Il était peintre et sculpteur, raconte le Néerlandais. En fait, c’était assez dangereux quand on y repense, il y avait des étincelles volant dans tous les sens et des produits chimiques qui traînaient un peu partout… ». Mais Mink a survécu, et c’est désormais à son tour de briller. Prisés par les plus grandes marques (Nike, Adidas, Netflix…), hyper colorés, ses portraits crèvent littéralement l’écran, comme les sujets qui les ont inspirés. Notre graphiste sublime leur énergie vitale (leur âme ?) à travers des compositions éclatées (et éclatantes) dans une palette faisant, paradoxalement, la part belle à des teintes sombres comme le bleu et le violet. À bien y regarder, ses modèles sont pour la plupart issus de séries, du cinéma, du sport ou de la musique. « En fait, tout ce que je trouve cool », confie le natif de Den Bosch, où il vit toujours et a fondé le studio Merged Visible. Dans son panthéon personnel, on trouve beaucoup de joueurs de NBA, sa première marotte (il s’est fait la main en reproduisant des cartes à collectionner, en classe) et pas mal de rappeurs américains d’hier et d’aujourd’hui. « Durant mon adolescence, ma bande de copains et moi étions fans du hip-hop East Coast et ressemblions un peu à la version blanche du Wu-Tang Clan », s’amuse-t-il. Blague à part, vous aurez sans doute reconnu ici, Tyler, The Creator, J Dilla et peut-être la bobine de DaBaby ornant notre couverture. Soit l’autoproclamé « artiste le plus chaud des États-Unis ». Une belle tête de l’art. Julien Damien À VISITER / À LIRE
m ergedvisible.com
/ L’interview de l’artiste sur lm-magazine.com
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