LM magazine 169 - Octobre 2021

Page 78

© Carole Bethuel / Mandarin Production Foz

Ce contraste m’intéressait. Il fallait éviter le pathos avec un tel sujet. J'ai recherché une certaine élégance, en adéquation avec la pudeur de cette famille.

« IL FALLAIT ÉVITER LE PATHOS AVEC UN TEL SUJET » Comment saviez-vous qu’André Dussollier pouvait incarner un tel personnage ? François Ozon : Je l’ai découvert ! C’est un grand acteur. Au début j’avais un peu peur. Qui accepterait de jouer défiguré et de rester allongé durant deux mois ? Mais André est un peu kamikaze, plus les défis sont grands et plus il est excité !

André Dussollier : C’est vrai, j’aime les défis. Dans les années 1990, je me souviens avoir vu L’Impasse de Brian Palma dans lequel jouait Sean Penn… et je ne l’ai pas reconnu ! Cette métamorphose m’est alors apparue comme le summum du travail de comédien. Depuis, j’ai toujours revendiqué cette envie. Ça m’est arrivé en incarnant Staline dans Une exécution ordinaire, et aujourd’hui avec André Bernheim. Comment avez-vous préparé ce rôle ? André Dussollier : François Ozon m’a transmis une vidéo enregistrée par André Bernheim, dans laquelle il affichait sa volonté de mourir.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.