LYON PEOPLE Février 2021 by Lyon people

DANS LE RÉTRO

PIERRE CARDIN N°214 – Février 2021

CHÂTEAU DES RAVATYS

STANISLAS & JEAN-CLAUDE LAVOREL Vignerons en Beaujolais

La vraie histoire du Palais Bulles

Ligne de conduite unique. Nouvelle gamme Panamera E-Hybrid. Disponibles en versions Berline, Sport Turismo et en 3 motorisations, les nouvelles Panamera E-Hybrid offrent une autonomie en tout-électrique leur permettant de couvrir 80 % des trajets journaliers*. Et pour les balades plus lointaines, profitez du voyage en toute sérénité grâce à leurs moteurs thermiques. Découvrez une gamme chargée en émotions. Centre Porsche Lyon Nord 4 Chemin des Anciennes Vignes 69410 Champagne-au-Mont-d’Or Tél. : 04 72 72 08 38 lyon-nord.centreporsche.fr

Centre Porsche Lyon Sud 1 Rue Nicéphore Niépce 69800 Saint-Priest Tél. : 04 72 09 02 09 lyon-sud.centreporsche.fr

* Source : Avere-France. Article publié en mars 2019 : 80 % des trajets journaliers effectués par les Français sont d’une distance de moins de 50 kilomètres. Enquête « Le baromètre de la mobilité électrique » réalisée par IPSOS pour le compte de l’Avere-France et Mobavia en septembre 2018. Gamme Panamera E-Hybrid (20/01/2021) - Valeurs WLTP : Conso. combinée : de 2,0 à 3,0 l/100 km - Émissions de CO2 : de 45 à 69 g/km. Plus d’informations sur le site www.porsche.fr

EDITO

... 3 PÔLES D’EXCELLENCE ...

Pascal Blache, Samuel Soulier, Olivier Bouzard épaulés par Dimitri Gonnot, directeur du Super U Boileau Photo © DR

LA SOLIDARITÉ N’EST PAS TOUJOURS LÀ OÙ ON LA CROIT

ous n’avez pas le monopole du cœur ! » La célèbre punchline de feu Valéry Giscard d’Estaing prend, quelques semaines après son décès, un relief particulier dans la capitale des Gaules soumise depuis 7 mois au dictat des écolo-communistes. Obnubilés par leur obsession de repeindre la ville en vert en l’endettant (+ 68% sur le mandat), en fliquant ses habitants (Radars covoiturage et ZFE) et en créant des pistes cyclables en sens interdit (budget : 200 millions d’euros) bordées de potelets blancs qui la défigurent, les élus écologistes en ont oublié de se reconnecter au monde réel, celui du covid-19 et des ravages qu’il provoque sur les Lyonnais en général, chez les étudiants cloîtrés dans 9 m2 et les restaurateurs sans travail depuis 3 mois, en particulier. De l’aveu même de leur représentant Laurent Duc, président de l’UMIH 69, interrogé par Guillaume Lamy (Lyon Capitale) « on a des amateurs à la Ville de Lyon, des idéologues en puissance »…

Fort heureusement, Lyon a la chance d’avoir deux arrondissements qui portent encore les valeurs humanistes dont elle est la capitale. Ainsi, c’est dans le 2ème sous la houlette d’Alain Soler (La Crique) et de la pasionaria sarkozyste Annie de Starodoubsky, ainsi que dans le 6ème sous le giron du maire DVD Pascal Blache et de ses adjoints Olivier Bouzard et Samuel Soulier qu’ont été organisées début février la collecte alimentaire et la distribution de paniers de première nécessité au profit des étudiants lyonnais en grande précarité. On avait retrouvé début janvier le maire du 6ème à la manœuvre aux côtés d’Eugénie Guillermin, Aurélie Sitruk, Béatrice Grandgeorge et Julie Domerc, les 4 initiatrices bénévoles de la Caravane des Chefs implantée place Maréchal Lyautey, coup de pouce bienvenu pour les cuisiniers lyonnais confinés depuis 3 mois. Une opération dupliquée avec l’aide de Pierre Oliver, maire LR du 2ème, place des Jacobins, où le Kiosque des Chefs imaginé par Fabrice Bonnot agrémente la formule « vente à emporter » d’une redistribution des bénéfices au profit de Notre Dame des Sans-Abri. Le jour du lancement, le président écolo de la métropole s’est déplacé... pour la photo. Marco Polisson Rédacteur en chef

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SOMMAIRE

Février 2021

NEWS

3 Édito 6 La vie lyonnaise 8 La vie politique

P.16

Les vœux de Christophe Guilloteau Piétonnisation du cours Charlemagne

12 La vie économique

16 La vie culturelle

Magazine d’Octobre

Gilles Courteix, président MEDEF Rhône P.26 Event Again fédère l’événementiel Musicales du Parc des Oiseaux Louise Combier /À livres ouverts

20 La vie gastronomique

Le rêve américain de GILLES GHARIANI Le Château de Ravatys dans le giron LAVOREL Hôtels

Magazine de Novembre/Décembre

32 DOSSIER SPÉCIAL PIERRE CARDIN

In love with Lyon / Philippe Reynaud / La Maison Bulles P.32 STORIES

46 BERNADETTE ISAAC-SIBILLE L’album de ses 30 ans de vie politique

Magazine de Janvier

52 GÉRARD DUBOIS Ses natures mortes, plus vraies que nature

PRÉCÉDENTS NUMÉROS EN VERSION PAPIER

P.46

60 PEOPLE SPORT

10 euros l’exemplaire ou 15 euros les 2 (port compris)

Elsa Jacquemot / Open de tennis féminin All in Padel à l’OL Vallée La Métropole supprime ses places en loges

68 PEOPLE IMMOBILIER P.60 70 Carnet mondain Lyonpeople.com n°214 - Février 2021

Adressez vos commandes à : marie@lyonpeople.com Tél. 04 72 82 97 78 Paiements en CB, chèques ou espèces

Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler

Couverture : Stanislas et Jean-Claude Lavorel par Saby Maviel Directeur de la publication Nicolas Winckler - nw@lyonpeople.com Directeur de la rédaction Marc Engelhard Rédacteur en chef Marco Polisson - marco@lyonpeople.com Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com Journaliste Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com Directeur artistique Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com Directrice de développement Charlotte Borel - charlotte@lyonpeople.com - 06 09 54 11 74 Assistante commerciale Marie Bugnet - marie@lyonpeople.com Photographes Saby Maviel, Fabrice Schiff, Didier Michalet, Jean-Luc Mège Ont collaboré à ce numéro Jocelyne Vidal, Nadine Fageol, Laurette, Christophe Magnette, Jacques Bruyas, Bernard Gouttenoire, Anna Pellissier et Timothé Ner Diffusion Agence Coyote Diffusion

Ce magazine est disponible gracieusement en version numérique à partir du site www.lyonpeople.com Supplément gratuit du www.lyonpeople.com. Impression Chirat. Ne peut être vendu. Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive de Lyonpeople, une marque de Jetpeople.com SARL au capital de 178 030 €. RCS Lyon 493 132 252. Elle se réserve tous droits de reproduction dans le monde entier. Dépôt légal à parution. ISSN : 1952-7772.

100 000 lecteurs tous les mois Etude Médiamétrie 05/2005

Lyon People est certifié par l’OJD BP 6171 - 69469 Lyon Cedex 06 Service commercial : (Tél.) 04.72.82.97.78

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5 • février 2021 • lyon people

LA VIE LYONNAISE

ECHOS DE LYON plus au Nord. Depuis Perrache, il survolerait la Saône et l’ancien hôpital Debrousse en direction du Point du Jour avant de rejoindre La Plaine par l’avenue Commandant Charcot. Podium. Une première inédite pour le media OURS. Rendez-vous le 1er juin 2021 pour la première cérémonie des OUR(S) de la Com, à Lyon, qui récompensera les talents, les idées et les bonnes inspirations des acteurs et professionnels de la communication en Auvergne Rhône-Alpes.

KIOSQUE DES CHEFS SOLIDAIRES

La place des Jacobins en mode gourmand

oignant ses passions pour la cuisine et l’entraide, Fabrice Bonnot a procédé au lancement du « kiosque des chefs solidaires », une initiative vouée à réunir bénévolement des grands noms de la cuisine. Jusqu’au 19 février, voilà le kiosque à journaux des Jacobins dépoussiéré, prêt à s’accoutumer pendant près de trois semaines, aux douceurs de la gastronomie lyonnaise. À l’instar de la « Caravane des chefs », 15 gastronomes ont transformé le lieu en restaurant éphémère, au gré de diverses recettes, destinées à être dégustées en click & collect, de 15h à 18h.

LES BÉNÉFICES SONT REVERSÉS AU FOYER NOTRE DES SANS-ABRI « C’est un rendez-vous nouveau. Le public peut échanger avec les chefs, et découvrir des cuisiniers qui débarquent sur Lyon », relate Fabrice Bonnot, l’instigateur du projet, soutenu par Laurent Bouvier, Régis Marcon, Frédéric Bello et Christophe Marguin. À 28,50 € le menu (entrée, plat, dessert et pain des Jacobins), l’opération dont les bénéfices seront intégralement reversés au Foyer Notre Dame des SansAbri est organisée avec l’appui du grossiste alimentaire Métro. Aux Lyonnais de se laisser tenter par ces appétissants repas, à réserver 48h à l’avance. Pour ceux qui n’auraient pas anticipé, les cartes sont entre leurs mains, car Fabrice Bonnot l’affirme : « Au vu du succès rencontré, nous prolongeons l’opération jusqu’au 26 février ». Menus à commander 48h à l’avance par mail : info@kiosque-chefs-solidaires.fr et à retirer le jour J entre 15h et 18h. Possibilité d’être livré à Lyon et Villeurbanne de 15h à 20h. lyon people • février 2021 • 6 •

Coup de pompe. La radio dans les choux. Le site internet OURS publie en exclusivité les audiences des radios de Médiamétrie pour la période septembre-décembre à Lyon. Victime de l’explosion du télétravail, le media a perdu près de 50 000 auditeurs sur la période. Au niveau local, seuls Jazz Radio et Tonic Radio échappent au naufrage.

Gégé bis. Les Potins d’Angèle de retour sur scène. Le journaliste Gérard Angel qui a repris du service sur lyonmag.com et son complice Erick Roux de Bézieux (Syntagme) préparent un nouveau spectacle de chansonniers qui se tiendra sur la scène du Docks Circus à la Confluence en octobre ou novembre 2021.

Just married. Jours de Printemps & Marianne International. Après le départ de Catherine Marchand, la société lyonnaise de services tourne une page de son histoire. De manière à poursuivre son développement, l’enseigne dirigée par Blandine Peillon s’est associée à l’agence parisienne Marianne International, désormais majoritaire.

Bal masqué. Toques Blanches Lyonnaises. L’association des chefs lyonnais a été contrainte de tenir son assemblée générale à huis-clos dans les salons de l’Hôtel du Département mais compte bien se rattraper en septembre. C’est en effet à la rentrée qu’elle soufflera ses 85 bougies au cours d’un dîner de gala suivi d’un bal exceptionnel. Christophe Marguin s’entraîne à faire valser sa Nicole…

> Article complet sur lyonpeople.com / business news

Le gag du mois. Sibeth Ndiaye chez Adecco France. L’ancienne secrétaire d’Etat cata et porte-parole intérimaire du gouvernement a été nommée secrétaire générale d’Adecco France (dont le siège est à Villeurbanne), en charge des affaires publiques, du juridique, de la communication et des solutions emploi. Source : Les Clés de la presse (19.01.2021)

Transfuge. Eric Limoncini rejoint Espace Group. Après avoir gambadé en toute liberté pendant 15 ans, le fondateur de l’agence évènementielle De Comm’ et d’Esprit a choisi de donner une nouvelle impulsion à sa carrière en rejoignant Espace Group (EG), le pôle radios de Christophe Mahé. > Article complet sur lyonpeople.com / business news

Hors-piste. Un nouveau tracé pour le téléphérique écologiste. Alors que la résistance s’organise à Sainte-Foy-Lès-Lyon pour faire dévier les télécabines passant par le centre de la commune, un nouveau tracé serait à l’étude,

ANNONCEURS

Merci !

Permis de démolir. Julien Monet vert de rage. L’agence de com et de RP Monet + Associés devait s’installer en décembre dans de nouveaux locaux : une carrosserie de Vaise dont le réaménagement s’élève à 1,7 M€. Mais la nouvelle municipalité écologiste bloque toujours l’opération… Source : Lyon Décideurs (janvier 2021), repris par Jacques Simonet dans Hashtags de Com

EN AVRIL DANS LYON PEOPLE

DOSSIER START-UP

Alors que depuis un an, notre quotidien se dessine au gré des fâcheuses conséquences de la crise, de jeunes entreprises parviennent à s’extirper de la noirceur du coronavirus, pour se développer avec succès. Un vent d’optimisme incarné par « ces start-up qui montent », que Lyon People entend mettre en lumière. Contact : morgan@lyonpeople.com

LE DÉPOSITAIRE DU MOIS L’Opticien de Collonges 3, rue de la République Collonges au Mont d’Or

Caroline Page

Dans cette pénible conjoncture, nous sommes particulièrement reconnaissants envers nos annonceurs commerciaux, partenaires sportifs et institutionnels qui ont renouvelé leurs engagements, et nous ne doutons pas que ceux qui n’ont pas encore pu le faire ne nous reviennent. Textes : Morgan Couturier et Marco Polisson

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LA VIE POLITIQUE

De nombreux travaux sont en préparation

Christophe Guilloteau n’a pas caché sa joie de pouvoir présenter des comptes sains, dépourvus de toutes dettes et d’emprunts toxiques. Fort de ce constat, le Département souhaite entretenir sa dynamique de développement du territoire. Première cible, l’éducation. Face à la poussée démographique, l’élu étudie la possibilité de construire un nouveau collège à Gleizé et dans les Monts du Lyonnais. Deuxième cible, la voirie. Le pont de Condrieu doit être « refait entièrement ». De la même manière, le pont de Belleville-sur-Saône fera l’objet d’un rafraîchissement, en « accord avec le département de l’Ain ».

CHRISTOPHE GUILLOTEAU

« Amazon est le bienvenu dans le département du Rhône » Invité à s’exprimer sur les dossiers chauds, à l’occasion de ses vœux formulés à la presse, le président LR du Département du Rhône n’a esquivé aucun sujet, exception faite d’une possible candidature à un mandat supplémentaire. Lyon People fait le point sur les éléments à retenir. Textes : Morgan Couturier et Marco Polison - Photos © DR / Fabrice Schiff

Le Département du Rhône accueillera Amazon

Placé entre les mains de la justice, le dossier Amazon fait toujours grand bruit dans le Rhône, alors que la volonté du géant américain de s’installer à quelques pas de l’aéroport de Saint-Exupéry, est affichée depuis deux ans. L’implantation de son entrepôt de 16000 m2 a engendré une vive polémique poussée par les Verts. Christophe Guilloteau s’est déclaré favorable à l’installation d’Amazon sur son territoire. « Jamais je n’empêcherai une entreprise de s’installer », s’est-il exprimé. Avant de préciser sa pensée : « Si Amazon ne s’installe pas dans le Rhône, il s’installera ailleurs, avec la pollution en plus ».

Le haut débit installé sur tout le département d’ici 2024

Christophe Guilloteau a annoncé le déploiement du haut débit internet par câble sur l’ensemble du département du Rhône d’ici 2024. Une opération qui n’impliquera aucune dépense pour la collectivité qu’il préside. En effet, la facture estimée à 100 millions d’euros sera prise en charge par les leaders du marché, à savoir SFR et Orange. Au sujet de la 5G, il s’est là encore différencié des écologistes en se positionnant en faveur de l’innovation et de la modernité. « La 5G lyon people • février 2021 • 8 •

c’est l’économie, la santé. Elle est d’importance capitale et nécessaire aux territoires ruraux. À l’heure du télétravail, il nous faut des outils modernes » s’est-il exprimé.

« S’opposer à la 5G, c’est un langage dépassé, un combat idéologique et l’idéologie n’a pas sa place dans ce débat » Une aide pour les restaurateurs des petits villages

Impacté dans les grandes largeurs par le coronavirus, le monde des CHR peut compter sur le Département du Rhône qui a affiché sa volonté de venir en aide aux restaurateurs et hôtels des communes de moins de 3500 habitants. Un budget d’un million d’euros a été déployé en ce sens, bien que Christophe Guilloteau ne « soit pas sûr qu’il soit suffisant ». Alors qu’une compensation financière a été demandée aux mairies concernées, « nos services ont d’ores et déjà retenu 230 dossiers » a-t-il déclaré avant de féliciter Le Cep (Fleurie) qui a récupéré son étoile.

GÉRARD COLLOMB PULVÉRISE LES VERTS

nterrogé à l’issue du conseil métropolitain du 25 janvier 2021, l’ancien maire de Lyon a tiré à boulets rouges sur le Plan Pluriannuel d’Investissement voté par les écolocommunistes. « C’est une PPI si on veut employer ce mot ! C’est en fait une sorte de cadrage politique et idéologique, mais aucun projet très précis. La grande différence avec ce que nous avions fait en 2015, c’est que nous avions établi un projet pour l’ensemble de l’agglomération et pour chaque commune ». Et de préciser au sujet de l’attractivité internationale de la Métropole : « Quand vous mettez 220 millions d’euros pour les pistes cyclables et 70 millions pour le numérique, au moment où il y a une transformation formidable, vous vous trompez totalement d’objet ! » s’est-il enflammé. MP > Interview intégrale sur la chaine @surftvlyon

SUR LYONPEOPLE.COM VOUS AVEZ PLÉBISCITÉ

Le mode d’emploi des radars covoiturage Vous êtes plus de 96 000 internautes (pour près de 17 000 partages) à avoir lu les méthodes de flicage des écologistes lyonnais déjà discrédités et détestés. La réalité a douché leur enthousiasme, forcés de constater que les 6 prenmiers mois de leur mandat ont mis en relief leurs mensonges et leurs turpitudes (cumul des mandats, clientélisme et conflits d’intérêts, emplois familiaux, poursuites judiciaires en préparation) et le caractère totalitaire de leur mode de gouvernance.

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LA VIE POLITIQUE

« Nous ne comprenons pas cette décision punitive. Les quartiers de Perrache et de Confluence sont déjà enclavés. »

COURS CHARLEMAGNE

Les écologistes veulent en faire un cul de sac Si la volonté de piétonniser le cours Charlemagne se fait de plus en plus pressante du côté de la mairie centrale et de la Métropole de Lyon, l’enquête effectuée par la mairie du 2e arrondissement met en lumière les réticences de ses habitants à l’égard de ce projet prévu pour le printemps prochain. Texte : Anna Pellissier - Photos © AP

e questionnaire a été envoyé à l’ensemble des habitants de Perrache et de Confluence, mais vu qu’aucun élu écologiste n’habite le quartier, aucun d’entre eux n’a pu le voir ». La réplique ne s’est pas fait attendre. Elle fut claire, limpide, comme tend à le faire Pierre Oliver à chacune de ses allocutions. Conforté dans ses positions par les résultats de ce fameux questionnaire distribué à tous ses habitants, le jeune édile a pu asseoir son opposition au projet de piétonnisation du cours Charlemagne. Ainsi, grâce aux 9 000 formulaires diffusés aux habitants du secteur de Confluence, la mairie du 2e arrondissement a pu s’appuyer sur près de 458 réponses, dont les résultats sont sans équivoque : 71,3 % des sondés ont affiché leur désaccord avec cette idée de piétonisation, alors que 11,7 % des personnes interrogées n’ont pas témoigné d’avis tranché sur la question, par manque d’informations. Pierre Oliver a profité d’une conférence de presse pour démontrer les failles de ce projet de piétonisation. Car si la Marie centrale et la Métropole de Lyon ont lancé une concertation et une expérimentation auprès de la population,

cette enquête demeure biaisée aux yeux de l’élu, car celle-ci ne présentait pas d’autres choix que de répondre par la piétonisation. Quant à l’expérimentation, le maire du 2e assure que cette dernière ne correspond pas à la réalité, la plupart des entreprises et des grands groupes sociaux étant actuellement en télétravail, réduisant ainsi le flux quotidien habituel.

ÉCULLY PLUS SÛRE

NOUVEAUX RADARS DE COVOITURAGE

Lors d’une visite du Centre Superviseur Urbain d’Ecully en compagnie de son maire Sébastien Michel, la Région Auvergne-RhôneAlpes présidée par Laurent Wauquiez s’est engagée à hauteur de 260 000 euros pour soutenir la ville d’Ecully en matière de sécurité. Ils seront répartis ainsi : 100 000 euros pour l’aménagement et l’équipement du CSU 50 000 euros pour étendre la vidéoprotection 30 000 euros pour mieux équiper la police municipale et moderniser son matériel. 80 000 euros pour sécuriser les entrées et sorties des zones d’activités.

lyon people • février 2021 • 10 •

CETTE MESURE RENFORCERAIT LES EMBOUTEILLAGES SUR LES AXES VOISINS « Evidemment, nous tendons à moins de voitures en ville et ainsi acquérir plus de mobilité douce. Cependant, l’axe du cours Charlemagne est très bien pensé. Il dispose de larges trottoirs, de pistes cyclables, des lignes de tram T1 et T2 et d’un accès pour les voitures. Nous ne comprenons pas cette décision punitive de la part des élus écologistes.

Les quartiers de Perrache et de Confluence sont déjà enclavés. Il n’y a que deux accès : le quai Rambaud et le cours Charlemagne. L’idée de piétonniser entre la rue Montrochet et la patinoire, va créer de nombreux embouteillages sur les axes voisins », soutient Pierre Oliver, pour qui Confluence reste un quartier récent, basé sur l’équilibre des mobilités. Sujet sensible depuis la prise de pouvoir des écologistes, la mobilité n’a d’ailleurs pas manqué d’interpeller le maire du 2ème, pour qui tous les habitants ne peuvent pas avoir la possibilité de se déplacer à vélo, en trottinette ou même en transport en commun. « Les premiers punis, ce ne sont pas forcément ceux qui ont la possibilité de pouvoir s’acheter des véhicules non-polluants. Dans le quartier de Perrache, par exemple, il y a beaucoup de classes moyennes ou populaires qui n’ont pas ce budget », a insisté l’édile. Le mouvement contestataire lancé, reste à changer de braquet. En effet, alors que les débats moulinent, reste à savoir qui de Pierre Oliver ou des élus écologistes, lèvera les bras à l’arrivée. Le duel promet d’être acharné.

COURRIER DES LECTEURS

eaucoup de réactions à nos articles informant les automobilistes que les écologistes zadistes avaient fait appel aux CRS pour verbaliser les Lyonnais réfractaires aux nouvelles voies de covoiturage sur l’A6 et l’A7 de part et d’autre du tunnel de Fourvière. Celle de Gérard D. (sur le site lyonpeople. com) résume bien l’impasse dans laquelle nous nous sommes engagés bien avant la victoire des Verts : « Et oui quand on baisse son pantalon pour récupérer quelques milliers de votes écologiques aux élections (70kmh sur le périphérique, voie de covoiturage, zone de circulation réservé aux voitures et vélos des bobos lyonnais) et que l’on vote des mesures contraires aux aspirations de ses électeurs, monsieur le maire perd sa mairie et laisse ses concitoyens dans la m… » >S érie #Lyon Ecolo à retrouver sur lyonpeople.com – rubrique Politique

Touareg R eHybrid. Le futur est le plus puissant des moteurs.

La solidité, la performance et la réussite riment aujourd’hui avec la responsabilité. Le Nouveau Touareg R eHybrid avec l’innovante technologie hybride rechargeable est le plus puissant des modèles Volkswagen jamais produits. Touareg R 3.0 V6 eHybrid 22 CV 462 CH BVA8 Tiptronic ; Essence ; Consommation: 2,80 l/100km et Émissions: 63 g/km ; Électrique ; Consommation: 245,17 Wh/km

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LA VIE ÉCONOMIQUE

“On ne choisit pas une telle responsabilité, on vous choisit”

Lune), a notamment été président de BTP Rhône (2010-2016) avant d’endosser des responsabilités régionales : à la barre de la FFB Rhône-Alpes puis de participer — avec succès — à la régionalisation en vigueur, en assurant la présidence de la FFB Auvergne Rhône-Alpes (de 2017 à 2019). D’où un délai de réflexion avant de prendre les rênes d’un syndicat concentrant 10 000 entreprises desquelles découlent (branches comprises) près de 200 000 salariés.

UN AUTODIDACTE QUI A FAIT DE L’ENTREPRISE FAMILIALE, UN GROUPE

MEDEF LYON-RHÔNE Gilles Courteix

succède à Laurent Fiard Pour succéder à Laurent Fiard, à la barre du syndicat professionnel depuis 2014, le patronat lyonnais a fait le choix d’un homme du bâtiment (du gros œuvre), qui aime à se décrire comme “un entrepreneur, un homme de terrain”, conscient de faire face à une situation difficile “de laquelle il va falloir sortir”. Rien de mieux qu’un bâtisseur pour y parvenir. Un homme expérimenté aussi. Texte : Christophe Magnette - Photo © Charlotte Borel

“

e m’inscris résolument dans les actions initiées par Laurent Fiard et son bureau.” Gilles Courteix, élu le 11 janvier 2021 à la présidence du MEDEF Lyon-Rhône, entend capitaliser sur l’expérience de son prédécesseur, désormais vice-président et trésorier, mais aussi sur la sienne. Car à l’échelle syndicale et professionnelle, lyon people • février 2021 • 12 •

Gilles Courteix (né le 30 décembre 1959 à Oullins) est loin d’être un inconnu dans le landerneau lyonnais. “Parrainé” en 1985 par ses deux mentors — Bernard Fontanel et Alain Rolle — le patron du Groupe éponyme (Courteix Bâtiment installée à Tassin-la-Demi-

Homme de consensus et de dialogue, qui ne fait aucun distinguo parmi les chefs d’entreprise, Gilles Courteix l’assure : “je ne vois que des entrepreneurs or il n’y a pas d’école pour ça. Nous partageons un état d’esprit, des valeurs communes”. Dès lors, il se peut que celui-ci trouve certainement dans son parcours d’homme et de professionnel, les ingrédients utiles à fédérer toutes les filières sous une même bannière, celle de la solidarité. Car c’est en qualité d’autodidacte qu’il se présente. Une Seconde aux Lazaristes puis un arrêt en plein milieu de l’année scolaire au sein d’une école du bâtiment, suffisent au jeune Gilles pour comprendre que c’est au cœur du giron familial qu’il s’épanouira. En 1962, ses parents – André et Francine, ont créé l’entreprise Courteix, spécialisée dans le gros œuvre. Que Gilles rejoint donc en 1977, avant d’en prendre la direction en 1994. “Mes parents ont eu la bienveillance de me faire confiance très tôt. Une dimension essentielle pour réussir une transmission”. Qui perdure. Le groupe Courteix, qui s’est progressivement tourné vers le gros œuvre de bâtiments industriels, puis vers le logement collectif et enfin vers la promotion immobilière, emploie aujourd’hui quatre-vingt personnes pour un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros, réalisé quasi-essentiellement sur la Métropole lyonnaise et dans le département. Une réussite familiale donc — ses deux frères, Éric, en charge de la production et Serge, responsable du dépôt, se trouvant à ses côtés — mais pas seulement. “J’ai toujours été soucieux d’éviter l’entre-soi. L’ouverture vers les autres demeure une dimension capitale. Et cet équilibre entre famille et collaborateurs venus de l’extérieur explique, en partie, le développement du groupe Courteix ”, explique-t-il. Une émulation que ce passionné de moto entend dupliquer à la tête du MEDEF LyonRhône. Sans crainte, les fondations sont solides.

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LA VIE ÉCONOMIQUE

EVENT AGAIN L’association qui crée l’événement Lancée le 18 novembre dernier, l’association Event Again veut fédérer toute la chaîne de l’événementiel, un secteur fortement impacté par la crise. Regroupant une centaine d’entreprises, cette congrégation souhaite prendre de l’ampleur, de manière à se faire entendre auprès des différentes institutions politiques. Texte : Morgan Couturier - Photo © DR

ommé président, Olivier Stamboul a retrouvé le sourire. Mieux, le retour sur investissement l’invite aujourd’hui à voir le verre à moitié plein, et à user d’un peu de romantisme pour conter la création Des propos qui font sens, et qui encore une d’Event Again, cette association où petits fois, trouvent rapidement écho chez ses et grands de l’événementiel se partagent confrères. « On a créé cette association, car on une place équivalente. Telle est la volonté n’avait pas tous les mêmes informations, tout de cette congrégation née sous l’arche du n’était pas clair pour tout le monde. Au-delà, Fort de Vaise, dans laquelle communiquer il y a beaucoup de gens qui sont tout seuls. Ça sur les sociétés de chacun importe peu. leur fait du bien d’être accompagnés, il y a une L’essentiel est ailleurs, sur cette volonté vraie entraide », confirme collective de relancer un Olivier Stamboul. Le soutien secteur de l’événementiel « Dans notre secteur, devenant la meilleure arme « sous perfusion », où chaque action doit permettre de il y a beaucoup de gens contre la crise, Event Again enregistre déjà une centaine prendre du poids, de se qui sont tout seuls. d’adhérents, un poids faire entendre et d’éviter Ça leur fait du bien supplémentaire à l’heure « d’être débranché ». Toute d’être accompagnés, de rencontrer les différents romance ayant son moment politiques d’éplorement, Event Again il y a une vraie entraide » représentants et économiques locaux, s’engage à supporter ces Olivier Stamboul de Laurent Wauquiez, instants terribles, pour à l’hôtel de Région, en permettre à cette union passant par Philippe Valentin à la CCI d’acteurs de retrouver la force qui fut la ou François Turcas à la CPME. « On veut sienne. « On s’est rendu compte que nous travailler sur l’harmonisation de la filière. pesions lourd économiquement, mais que On a l’ambition de monter des choses utiles nous n’étions pas connus. C’est l’occasion de pour toute cette dernière », glisse-t-il. faire un état des lieux, de se rencontrer, même si nous sommes parfois en concurrence », analyse Anne Frost, nommée secrétaire. lyon people • février 2021 • 14 •

S’ENTRAIDER, PETITS ET GRANDS

SORTIR DE L’OMBRE DÈS QUE POSSIBLE Cette volonté inscrite dans les textes, Event Again s’offre l’aide précieuse de témoins privilégiés, tels qu’Olivier Ginon, Thierry Frémaux ou Marie Rigaud, amenés à partager leurs expériences par visioconférences. Et puisqu’en ces temps difficiles, tout conseil est bon à prendre, l’association se nourrit de leurs conseils, avec l’ambition de remplir rapidement les carnets de réservation, l’événementiel impliquant des délais de reprise plus importants que certaines professions. « On veut une visibilité sur une date d’ouverture, même si on sait qu’il y aura obligatoirement un temps d’attente entre le moment où l’on va dire que l’on peut organiser des événements et l’organisation de l’événement en lui-même », glisse Olivier Stamboul. « Ne nous oubliez pas », devient le leitmotiv de cette belle histoire, entrecoupée de manifestations et d’un gala que l’on annonce d’ores et déjà somptueux. Prévu en fin d’année, celui-ci a pour ambition de mettre en lumière un rêve : la victoire de l’événementiel contre la pandémie !

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LA VIE CULTURELLE

MUSICALES DU PARC DES OISEAUX

Patrick Bruel, Tryo et Kendji en têtes d’affiche S’évader le temps d’un concert et retrouver le plaisir de la musique en cette période si particulière, voilà ce que propose le Parc des Oiseaux. En effet, le site aindinois a confirmé la tenue de sa 12e édition des Musicales cet été. Texte : Anna Pellissier – Photos DR

et événement se déroulant initialement dans l’aire de spectacle du parc, regroupe chaque année une quinzaine d’artistes. Cependant, comme l’an dernier, il se déplacera finalement sur un site éphémère, dans un cadre plus intimiste en bordure d’étang, à proximité des rapaces, de manière à respecter les mesures de distanciation. Malgré la crise sanitaire, le directeur du Parc des Oiseaux reste plutôt serein. En effet, les musicales a été l’un des seuls festivals à avoir eu lieu en 2020. Cela rassure le public. « Le seul obstacle que nous pourrions avoir, serait que la crise sanitaire s’aggrave et qu’on ait de nouvelles restrictions. Nous n’avons pas peur de recevoir moins de public, car nous avons de belles têtes d’affiche, comme Patrick Bruel ou Grand Corps malade. Notre programme est solide. Nous essayons de satisfaire un large public », soutient le directeur du parc, Emmanuel Visantin.

LES CONCERTS DÉPLACÉS SUR UN SITE ÉPHÉMÈRE

lyon people • février 2021 • 16 •

Il n’empêche, lors de cet événement, quatorze artistes se partageront bel et bien les lumières des projecteurs de cette scène éphémère. Le premier jour, Patrick Fiori ouvrira donc le bal sur les airs de son nouvel album « Un air de famille », où ce dernier nous conte des histoires vécues ou imaginées par chacun de nous, et qui résonnent avec encore un peu plus de profondeur en cette période de pandémie. Grand Corps Malade reprend le flambeau le 1er septembre à l’aide de son album « Mesdames ». Un registre mettant en valeur les femmes grâce à neuf duos menés avec des chanteuses comme Véronique Sanson ou Louane (absentes pour l’occasion, ndlr). Avec succès, si l’on en croit les réservations, son concert affichant déjà complet. Parmi les autres artistes, le groupe The Dire Straits Experience obtient les honneurs de la foule, le dimanche 5 septembre, en offrant au public quelques-unes de ses mélodies incontournables, interprétées ces cinq dernières décennies. Les rockeurs britanniques laisseront ensuite la place à Patrick Bruel, Kendji Girac ou encore le groupe Tryo, dont la famille s’est récemment agrandie. La troupe française jouera tout au long de la soirée du 10 septembre, au gré d’un reggae fervent, festif et militant visionnaire. Enfin, Benjamin Biolay, né à quelques kilomètres du parc, aura le plaisir de clôturer cette 12e édition des Musicales, avec un ultime concert joué le dimanche 12 septembre à 20h. Considéré comme l’un des piliers de la chanson française, l’interprète français signe un retour flamboyant, avec son dernier album « Grand Prix », plébiscité par le public et la presse spécialisée. Basé sur sa passion du sport automobile, le chanteur rappelle une chose : pour profiter de cet événement, mieux vaut vite réserver sa place !

Musicales du Parc des Oiseaux Du samedi 28 août au dimanche 12 septembre 2021. L’entrée du parc reste inclue dans le prix du billet du concert. Si les concerts ne peuvent avoir lieu en raison de la crise sanitaire, les billets seront remboursés dans leur totalité. PROGRAMME 2021 • 28 août à 20h30 : Patrick Fiori • 30 août à 20h30 : Miossec • 1er septembre à 21h : Grand Corps Malade • 2 septembre à 20h30 : Paolo Conte • 3 septembre à 20h30 : Jane Birkin • 4 septembre à 20h30 : Carla Bruni • 5 septembre à 20h30 : The Dire Straits Experience • 6 septembre à 20h30 : Frédéric François • 7 et 8 septembre à 20h30 : Patrick Bruel • 9 septembre à 20h30 : Imany • 10 septembre à 20h30 : Tryo • 11 septembre à 18h et 21h : Kendji • 12 septembre à 20h30 : Benjamin Biolay > Plus d’informations et réservations sur http://musicales.parcdesoiseaux.com/

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LA VIE CULTURELLE

LOUISE COMBIER

veut marcher sur « La Lune et la Vague » //////////////////////////////////////

À LIVRES OUVERTS

“La princesse et le pangolin” de Marc Lambron Un court récit à la fois fable à charge contre la pensée écolosectaire et conte philosophique à l’égal du «Petit Prince» d’Antoine de Saint- Exupéry... Un géologue rencontre en un désert, où même Theilard de Chardin aurait douté de Dieu, une princesse Greta qui, d’astéroïdes en astéroïdes (Charlie/ Chaplin, Nelson/ Mandela, Janis/Joplin) recherche la chauvesouris salvatrice qui éradiquera de manière naturelle et écologique les insectes qui pullulent et menacent les plans de quinoa sur lesquels elle veille jalousement en sa planète unique comme sa pensée... Et que rencontrera Greta ? Un pangolin... Editions des Équateurs / 9 €

“Meurtres en série à l’Université” de Bernard Jadot Le commissaire Devina à fort à faire à l’Université de notre quai Jean Moulin alors que les meurtres se comptent au boulier et que les mises en scènes de ces actes criminels laissent à penser que dramaturge et thaumaturge font bon ménage... Bernard Jadot n’est pas un auteur dramatique pour rien... il mesure ses effets, il fait se télescoper ses affaires et on se retrouve ainsi au cœur d’un récit qui ferait un excellent téléfilm. Editions du Poutan /196 pages / 14,50 €

lyon people • février 2021 • 18 •

nspirée d’un film d’amour, cette création personnelle vient lever le voile sur les ambitions de cette jeune lyonnaise de 21 ans révélée dans « The Voice ». « Depuis que je suis petite, je suis plongée dans l’univers de la musique. J’ai commencé à composer à l’âge de 10 ans sur des poèmes que j’avais appris. J’aimais créer une mélodie au piano pour les accompagner ». En attendant de viser la lune comme Amel Bent, Louise Combier le sait, une carrière se construit, pas à pas. Composé et écrit elle-même pendant le premier confinement, sans l’appui d’aucun label, ce single demeure ainsi l’une des plus grandes fiertés de la chanteuse. Aidé dans sa création par son compagnon, Yoan Loir, le clip de Louise Combier s’est donc dessiné et monté chez elle. Une première étape avant de décrocher la lune. Mais avec ce petit pas pour la jeune femme, la chanteuse peut rêver de devenir une nouvelle étoile de la chanson. De nouveaux singles sont au programme, jusqu’au mois de septembre 2021, point de départ d’un décollage vers un projet de plus grande ampleur. Suspense, le mystère reste entier. Texte : Anna Pellissier - Photos © DR et capture TF1

////////////////////////////////////// Texte : Jacques Bruyas - Photo DR

“Dénoncer et bannir” de Gilles Freyer Voici un livre salutaire mais un livre qui n’aurait jamais dû voir le jour. Gilles Freyer, directeur de l’Institut de cancérologie des Hospices Civils de Lyon, vice-doyen de l’UFR Lyon Sud / Université Lyon I et professeur de cancérologie au CHU de Lyon eut le tort impardonnable en notre société de l’absurde, de dénoncer la pensée dominante. Ainsi attira-t-il sur lui toutes les condamnations possibles qui, telles des dominos d’un savant montage, font se dégringoler toutes les constructions les plus sainement élaborées et n’hésitent pas à pourfendre le vrai... pire la vérité nue. Editions Jacques André / 356 pages /24 €

“Les Mères Lyonnaises” de Bernard Bouchaix Une série de portraits un peu bric à brac et « fourretout » d’une petite sizaine de « Mères » lyonnaises ou des alentours... avec un apriori singulier par leur classification en « douairières », ce qu’aucune des femmes choisies ne fut... Le douaire laissé par un époux défunt ne pouvant s’appliquer ni à l’une ni à l’autre de ces femmes de caractère, tempérament et goût. Ce livre demeure un travail de ressources et d’étonnements constants pour ceux qui veulent comprendre la réputation de gastronomie bourgeoise de cette ville que feu l’humoriste Félix Benoit définissait comme la « capitale des gueules». Editions Créer / 18 €

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LA VIE GASTRONOMIQUE

De gauche à droite : Arnaud Bernollin, Marc Bonneton et Geoffrey Clavel (Cockorico)

Les Cuisines Bernollin O

n pourrait croire ces instants passés, révolus, tant le temps des vrais apéritifs semble lointain, comme appartenant à des souvenirs périmés, que l’on peine à bannir de nos pensées. Heureusement, les cuisines d’Arnaud Bernollin offrent souvent des moments hors du temps, au cours desquels ces vestiges du passé deviennent présents. Et puisque les bars ont la désagréable obligation de fermer boutique, voilà le cuisiniste obligé une nouvelle fois, de trouver la parade, pour nous sortir du four, une trouvaille savoureuse. Non pas culinaire cette fois, mais bien liquide, avec les bouteilles vintages apportées par Cockorico, cette enseigne lyonnaise, qui depuis le 2 juin dernier, se plaît à livrer où bon lui semble, l’expérience des meilleurs bars. Depuis huit mois, la société initiée par Geoffrey Clavel et Marc Bonneton, ravive ainsi nos papilles au gré d’une quinzaine de cocktails premium, alternant entre gin, bourbon et vodka, selon les affinités du deuxième nommé, caution qualitative de ces créations alcoolisées, après plusieurs passages remarqués dans de nombreux établissements lyonnais. Dès lors, si une telle information réveille notre mémoire et quelques tentations, Cockorico se charge de les assouvir en un claquement de doigt, sans temps perdu en spécialisation, en achat

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Gin, vodka, bourbon, etc. il en a pour tous les goûts avec les créations Cockorico

À la votre ! Arnaud Bernollin, Marc Bonneton et Geoffrey Clavel

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et en préparation. « Avec la fermeture des bars, les gens veulent boire bien et bon. Du coup, notre format de bouteilles en 50cl explose actuellement », assure Geoffrey Clavel. L’alcool restant tant bien que mal à consommer avec modération, difficile en effet, de résister à l’appel de ces flacons aussi jolis que bons, que les Lyonnais ont déjà achetés par milliers. Avec 30 000 bouteilles vendues en huit mois, Cockorico se laisse ainsi bercer par l’ivresse du succès, animé par l’envie de prospecter ailleurs, dans la capitale, comme vers d’autres sommets, que l’on parle de la Folie Douce ou de la Ferme Saint-Amour à Megève. « On est une vraie solution de cocktails pour les établissements CHR. Grâce à nos bouteilles, on peut servir des préparations d’une grande complexité en deux secondes », souligne Marc Bonneton, dont les mélanges furent largement salués pendant les fêtes, avec la mémorable dégustation du Moscow Mule, élaborée pour la bonne cause du bistroclub des Brotteaux, le F&K. Preuve que de jour comme de nuit, Cockorico n’a pas fini de chanter les mérites de l’apéritif. Et de mettre Lyon en bouteille ! > PLUS D’INFORMATIONS SUR WWW.COCKORICO.FR

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LE RÊVE

lyon people • février 2021 • 22 •

AMÉRICAIN

de Gilles Ghariani

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23 • février 2021 • lyon people

LA VIE GASTRONOMIQUE

La belle vie au large de Miami

Figure des établissements festifs des quais de Saône, de Saint Jean jusqu’à Vaise, Gilles Ghariani est décédé mercredi 13 janvier 2021 à l’âge de 63 ans. Texte : Marco Polisson – Archives Lyon People et DR

n mai 2019, il a fait sans le savoir ses adieux à tous ses copains. Aux côtés de Jeannot et Lili Plaza, mais aussi de Jojo Pianzola, son ancien associé du Chantaco et du Pago Pago, spécialement revenu de Thaïlande pour l’occasion, il avait soufflé les 42 bougies du « 42 », le célèbre bar du quai Pierre Scize, lors d’une belle soirée empreinte de nostalgie organisée au Fratelli (Lyon Confluence) par son copain Marc Jean sous les objectifs de Lyon People. Etaient également venus l’entourer son ami de toujours Hervé Bal et tous les patrons des boîtes de nuit des quais de Saône de la grande époque (c’est-à-dire avant la suppression du stationnement et l’instauration de la voie de bus par Gégé qui a mis à mal leurs activités de nuit et de restauration jusque-là florissantes). C’est au cours de cet âge d’or que Gilles a fait le bonheur des noctambules que ce soit au Chantaco (quai Romain Rolland) avec Jojo et Daniel Perrache, ou au Colonial Café (ex Coffe Shop, et aujourd’hui Diplomatico).

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IL QUITTE LYON POUR TENTER L’AVENTURE À SAINT BARTH ET MIAMI

Bye bye de Saint-Tropez

Flash-back. Au milieu des années 80, après avoir fait ses classes au Sofitel avec son ami fidèle Dominique Delriso, c’est au Pago Pago (ex Gold Shaft) un nouveau concept de bar glacier de nuit avec cocktails en feu

d’artifice et serveurs en chemises hawaïennes (dont Sylvain Auclair et Chocho) que les trois lurons vont vraiment s’éclater. En parallèle, Gilles traverse la Saône pour acheter L’Estragon avec Christian (ancien serveur du Bistrot de Lyon) jusqu’à sa revente en 1992 à René-Pierre et Michel Paillet qui connaîtront leur décennie de gloire avec Le Petit Paillet, fief de notre amicale. Voulant fuir une certaine forme de routine ressentie au cours des années 90, il quitte Lyon pour vivre une nouvelle aventure loin de la capitale des Gaules. Son rêve américain le mène tout d’abord à SaintBarth, où il retrouve Edouard Keguny qui tenait l’Escale avec Max Frotrero. Le bel oiseau le convainc de tenter sa chance à Miami où il ouvre un premier restaurant « Le Café de Lyon » sur Washington Avenue (il rapatrie puis engage Max) puis un second établissement sur Lincoln Road. Mais son état de santé se dégradant, il décide de calmer le jeu et de changer de vie en montant une chocolaterie. Sa maladie du cœur s’aggravant, il décide de rentrer en France il y a 6 ans pour se soigner. Affaibli, il n’a pu résister au covid-19 qui a fini par l’emporter.

Marc Jean (Le Progrès) et Gilles Ghariani

Avec ses copains de la nuit lors d’un dîner-spectacle au Factory de Camel Boutarfa : Jean-Louis Manoa (Le Mercière) et son épouse, Marc Jean, Xan, Gilles Ghariani, John (Le 21), Gérard Vannier - Photo © Mario Gurrieri

Avec Max Frotrero et Hervé Bal au Café de Lyon, à Miami en 1996

Joseph Pianzola (dit Jojo), Joël, Jean Plaza (dit Jeannot) entourant Gilles Ghariani lors de la soirée des 42 ans du 42, donnée au Fratelli en 2019

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25 • février 2021 • lyon people

PEOPLE STORY

BEAUJOLAIS

CHÂTEAU DES RAVATYS

Nouveau joyau de Stanislas et Jean-Claude Lavorel lyon people • février 2021 • 26 •

Mis en vente au début de l’été 2020, le château des Ravatys avait été légué à l’Institut Pasteur en 1937

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27 • février 2021 • lyon people

PEOPLE STORY

Joyau du Beaujolais, le château des Ravatys situé dans le village de Saint Lager, qui comprend 29 hectares de vignoble sur les coteaux du Mont Brouilly a intégré la collection de belles demeures Lavorel Hôtels fin décembre. Texte : Marco Polisson - Photos © Saby Maviel

os fidèles internautes ont eu la primeur de cette information en exclusivité sur notre site web. Déjà propriétaire du château de Bagnols, Jean-Claude Lavorel se diversifie donc dans le secteur viticole, comme l’ont fait avant lui l’industriel Christophe Gruy, acquéreur des 100 hectares de brouilly du Château de La Chaize

en 2017 et plus récemment Jean-Loup Rogé, patron d’Implid, avec le Château de Poncié. Ces acquisitions lyonno-lyonnaises sont une bonne nouvelle pour le terroir beaujolais qui échappe ainsi à la prédation des fonds de pension internationaux et des groupes chinois, très actifs en Bordeaux et en Bourgogne. L’entrepreneur lyonnais et

son fils Stanislas ont eu le coup de cœur dès leur première visite. Ils ont investi près de 7 millions d’euros dans cette acquisition, soit le prix demandé par l’Institut Pasteur... qui a investi la somme en pure perte dans un vaccin anti-covid-19 qui finalement ne verra jamais le jour.

LE GROUPE LAVOREL A POUR OBJECTIF DE POURSUIVRE LA CONVERSION DU DOMAINE EN BIO ET DE LE POSITIONNER SUR UN SEGMENT PREMIUM. Sur les 56 hectares du domaine, 20 sont plantés en vignes appellation côte-de-brouilly et 9 en appellation brouilly lyon people • février 2021 • 28 •

L’Orangerie séduit particulièrement les futurs mariés grâce à son charme authentique émanant de ses vieilles pierres et ses larges baies vitrées donnant sur le domaine. Elle sera mise aux normes et équipée de la climatisation d’ici l’été.

Le Château des Ravatys fait partie des plus importants domaines du Beaujolais. Sur 56 hectares en totalité, 20 sont plantés en vignes appellation côte-de-brouilly et 9 en appellation brouilly pour un potentiel annuel de 150 000 bouteilles. Les parcelles orientées Est et Sud Est sont âgées de 45 à 50 ans. Le groupe Lavorel Hôtels ne compte pas changer l’organisation de la production aujourd’hui confiée à la société Cemir (les 5 salariés sont conservés) mais souhaite s’impliquer dans la gestion du domaine : « Nous serons plus présents que l’Institut Pasteur qui déléguait » assure Stanislas Lavorel. Son groupe compte booster la montée en gamme des vins qui s’accompagnera d’une diversification de la distribution : les bouteilles du domaine seront bientôt à la carte de leurs 20 établissements (hôtels, restaurants, brasseries…) et le service commercial et marketing du château sera renforcé.

La cave du château et ses foudres. Le domaine peut produire jusqu’à 150 000 bouteilles par an.

Le sous-sol du château est parcouru par des souterrains qui relient les caves entre elles

LA SECONDE SOURCE DE REVENUS DU DOMAINE EST LE RÉCEPTIF. Il suffit de consulter son agenda de réservations fort bien rempli pour comprendre que ce lieu est magique pour accueillir les séminaires d’entreprise et les cérémonies privées. Niché au milieu des vignes Brouilly à 45 minutes de Lyon, le Château des Ravatys, érigé au XIXe siècle, propose aujourd’hui quatre espaces de réception. Château, orangerie, chai et parc permettent de recevoir différents évènements pouvant aller jusqu’à 250 personnes. Cet ensemble fait également le bonheur des professionnels car il est équipé pour accueillir séminaires, team building, formations. Le parc de 2,5 hectares et ses arbres centenaires permet également de nombreuses activités en plein air. Le groupe Lavorel prévoit de créer des chambres supplémentaires afin de venir compléter l’offre existante du gîte. À terme, 80 personnes pourront dormir sur le domaine.

Stanislas et Jean-Claude Lavorel en compagnie de Charline Besse, leur directrice générale.

Le cuvage des Ravatys. Il accueille 36 cuves en béton de 70hl et 4 foudres de 54hl ainsi que les orangers et lauriers du domaine pendant l’hiver.

Une gloriette à restaurer dans le parc

PEOPLE STORY

La bibliothèque du château est intacte, tout comme son sol en tomettes

L’HISTOIRE DES RAVATYS

D’Auguste Sollet à Louis Pasteur

e pas se fier à sa façade néo-classique typique du XVIIIe siècle. Sis au pied de la célèbre colline de Brouilly, le château des Ravatys établi au cœur d’un domaine viticole très ancien est de facture plus récente. Il fut construit par un ingénieur polytechnicien, originaire de Lorraine, Auguste Solet au milieu du XIXe siècle. Entrepreneur en travaux publics, celuici avait fait fortune en Algérie où il avait construit les viaducs de la ligne de chemin de fer Alger-Constantine. Il va concevoir lui-même tous les plans du château et des bâtiments d’exploitation, afin de disposer d’un bel outil de travail, moderne et bien structuré. Installé en Beaujolais, il devient maire de son village, Saint Lager, jusqu’à sa mort en 1879. Homme généreux, il crée la première société de secours mutuel du canton. Son unique fils décède sur le champ de bataille lors de la guerre de 1870, qui signera la fin de l’Empire de Napoléon III. Très affecté par cette disparition, Auguste Solet doit changer ses plans de succession : il décide d’adopter sa nièce Mathilde Courbe à qui il va léguer toute sa fortune. Femme de tête, elle va gérer elle-même son domaine avec efficacité. Ses vins obtiendront une médaille de bronze au concours agricole de l’exposition universelle de 1900. Elle fera un don important à l’hôpital de Belleville pour entretenir un lit pour les malades pauvres de Saint Lager.

Présidente de la Croix-Rouge du Beaujolais, elle installera et financera dans ses murs un hôpital militaire pendant la guerre de 1914-1918, qui accueillit 398 blessés. Sans descendance, elle léguera tous ses biens à l’Institut Pasteur de Paris en 1937, seul le château des Ravatys, avec ses 30 hectares de vigne, étant un legs inaliénable. À partir de 1990, le Château et l’Orangerie sont entièrement modernisés pour accueillir le public. Tous les bénéfices de la vente des vins du domaine et des activités du château étaient jusqu’à présent reversés à l’Institut Pasteur pour soutenir la recherche au service des hommes et de leur santé. Source : chateaudesravatys.com

Louis Pasteur, figure tutélaire du domaine depuis 1937.

lyon people • février 2021 • 30 •

Le château, dans son jus, a conservé son mobilier d’époque Charles X et Napoléon III

ÉDITION NUMÉRIQUE

photo © Studio DMKF

2021

Tony Parker, parrain du TOP 500 des Lyonnais 2021

SÉLECTION NOUVEAUX PORTRAITS

Le guide des personnalités de Lyon Dîner de Gala du TOP 500 - jeudi 3 Juin 2021 - Abbaye Paul Bocuse Information : top500@lyonpeople.com

PEOPLE STORY

Défilé Pierre Cardin à l’aéroport de Lyon dans les années 70 Photo Lido/Sipa

PIERRE CARDIN

In love with Lyon

Comment Pietro Cardini dernier d’une famille de dix enfants est devenu Pierre Cardin ? Plongée initiatique dans l’enfance auverhonalpine du dernier empereur de la haute couture française. Jusqu’à son retour entre Rhône et Saône par l’entregent de Monique Raimond. Epopée. Texte : Nadine Fageol – Photos DR Archives BML et Lyon People

lyon people • février 2021 • 32 •

e son immense talent de créateur visionnaire, tout a été dit ou presque sur le dernier empereur de la Haute Couture Française disparu le 29 décembre 2020 et qui n’est pas né avec une cuillère dans la bouche. Loin s’en faut. Le vignoble paternel au nord de Venise ravagé par les affres de la première guerre, la famille Cardini et ses dix enfants fuyant l’Italie fasciste s’installe chichement à la Tour du Pin en Isère. Pietro, le dernier à deux ans. Huit ans quand la famille gagne SaintEtienne et quatorze quand il entre comme apprenti chez le tailleur Louis Bompuis. Parce que dans l’escalier de la boulangerie de la rue Dard-Janin, Pietro a trouvé matière à s’évader du marasme ambiant en rêvant simplement au contact des tombées de tissus que lui donne sa tante couturière. Point de chimère, de ces bouts d’étoffes aux couleurs et textures chamarrées en tout point fascinantes pour le gosse de la rue va naitre cependant l’envie de se réaliser dans un univers pas encore appelé mode. « Sale macaroni... Rital ». D’abord se forger une stature, réussir absolument pour dépasser l’immondice des insultes racistes. Au dédain, il répond par une mise impeccable

Pierre Cardin dînant à la Tour Rose en 1991

repérée d’ailleurs chez le tailleur Bompuis qui l’initie à l’art de la coupe sans broncher jusqu’à ses 18 ans. Rester calme adoubé à la volonté ; ces années-là vont forger le garçon d’abord respectueux puis l’homme discret à venir. Cependant bien déterminé à monter à Paris, le voilà qui file à bicyclette, stoppé

Lyon le 26 mars 1998, Inauguration de la boutique de rue de la République en présence d’Eve Barre, Monique Raimond, Guy et Myriam Malher

net à Vichy par l’impossibilité de franchir la ligne de démarcation*. On est en 1940, alors, il perdure en apprentissage chez le tailleur Manby, et plutôt que collabo entre à la Croix-Rouge comme secrétaire. Quelques années plus tard, on le retrouve à Lyon chez le couturier Rigolli, étape déterminante car ici, il travaille à partir des fameuses étoffes lyonnaises. Enfin arrivé à Paris, en 1944, il intègre la maison Paquin où lui arrive aventure absolument inouïe, de celle qui l’éveille à la culture si inconnue. Comme il a la taille et la carrure de Jean Marais, entre autres taches, le voilà mannequin durant les essayages des costumes de l’acteur pour « La Belle et la Bête » de Jean Cocteau ! La grande maison de couture Paquin fera l’objet d’une magnifique rétrospective organisée par le Musée des Tissus de Lyon de décembre 1989 à mars 1990 **.

« J’ai eu deux hommes dans ma vie, mon mari et Pierre Cardin, et, si j’ose dire, c’est une histoire d’amour. » Monique Raimond.

Née Chabanel, cette pure Lyonnaise du 6ème arrondissement se familiarise enfant avec les créations de Pierre Cardin grâce à sa mère qui fréquentait assidument « la boutique de l’ancienne rue Impériale. Le mobilier, l’immense lustre tout était fabuleusement beau » se souvient celle qui a détesté l’austérité du couvent gris de Chevreul. Licence de droit en poche, elle entre à Matignon au Service des questions économiques. À Matignon encore, elle rencontre son futur mari le haut diplomate et futur ministre des affaires étrangères de Jacques Chirac période cohabitation. Jean-Bernard Raimond qu’elle épouse en ravissante robe Pierre Cardin en 1974 à 28 ans. Un portrait du Figaro*** évoque la femme de l’ombre, celle du diplomate comme du couturier à la tête d’un nombre mirifique de licences estimées entre 500 et 800 dans 120 pays. « Il venait à mes dîners tous les deux mois », au gré des résidences diplomatiques, elle lui ouvre les portes de son réseau contribuant notamment à l’aventure du défilé moscovite sous Gorbatchev dont son mari était fin spécialiste. De la même façon qu’il habitait à côté de l’Elysée, Pierre Cardin avait installé sa boutique juste à côté de la mairie de Lyon. Un écrin de marbre noir, fascinant, probablement trop imposant, pour mieux imposer ses collections colorées dont ses

André Maréchal et Gérard Collomb, élu maire de Lyon en mars de la même année sont au rendez-vous

Soirée vernissage à la boutique lyonnaise le 6 décembre 2001. De gauche à droite : Monique Raimond, Pierre Cardin, Nicole Chevassus, maire du 6ème, Charles Millon et Chantal Mérieux

* « Paquin » par Dominique Sirop, Presses Amilcarte Pizzi, 1989 ** « Les voies de l’élégance » par Jocelyne Vidal Blanchard, Editions de la Martinière, 1997. *** « Monique Raimond, l’élégance en toutes lettres » par Ghislain de Montalembert, Le Figaro du 6 décembre 2017.

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33 • février 2021 • lyon people

Parmi les lauréats, Pierre Dubois et Aimé Cécil (Les Héritiers)

PEOPLE STORY

Une belle association de talents étaient réunis le vendredi 29 janvier 2004 sous les spotlights du Studio 1 (actuellement Le Petit Salon) pour célébrer les savoir-faire d’exception Rhônalpins. Pour ce faire, la jeune association s’est dotée d’un maître de cérémonie de choix en la personne du Lyonnais Stéphane Bern !

SOIRÉE RAYONNEMENT DU SAVOIR FAIRE 2004

tous premiers modèles de cravates à motifs de joyeux à insolents. Avec la fermeture de 1973 à 1978 en raison des travaux de la construction du métro de la ligne A ; ouverte ou fermée se construira la légende de la boutique qui bien que souffrant de la rumeur perdurera dans le temps à l’instar d’un mausolée. Qu’importe. N’empêche que Pierre Cardin apparait en 1991 à Lyon ; lors d’une mémorable journée ; visite à la mairie, défilé de sa 80ème collection au Transbordeur et dîner à la Tour Rose de Philippe Chavent. Une journée pour l’appréhender et finalement avoir accès à un créateur jubilatoire resté simple et accessible. À Paris, la même année Monique Raimond entre dans la maison Cardin ; d’abord en charge des parfums pour devenir l’année suivante directrice de la communication. Dans son univers happy few, la voilà élue du 6e arrondissement sur la liste d’opposition de Charles Millon. Elle a le temps d’imaginer de toutes pièces les Trophées du Savoir-Faire avec pour parrain Pierre Cardin. Et le tout Lyon, de la droite modérée à tranquille, de suivre la dame du tout Paris ce qui est tout de même sacrément rare. Avec le recul, avec Cardin, Monique Raimond a juste initié Gérard Collomb qui, avec Nadine Gelas, reprendra le flambeau via les Trophées de la mode… Monique est heureuse qui a vécu « comme dans un livre d’images ». Quelques bouts d’étoffes ont sauvé Pietro Cardini devenu Pierre Cardin, formidable histoire de vie et de résilience ouvrant les portes de l’inaccessible au commun des mortels.

Thierry Lahon et Philippe Vorburger accueillent Pierre Cardin au Studio 1

Pierre Cardin entouré des Meilleurs Ouvriers de France

TROPHÉES DES SAVOIR-FAIRE 2005 Un an plus tard, rebelotte au Studio 1. Six entrepreneurs de Lyon et de la région Rhône-Alpes sont récompensés lors de la seconde édition des « Trophées du Savoir-Faire » organisée par Monique Raimond et Eve Ruggieri en présence de nombreuses personnalités économiques et artistiques. Une opération de communication en forme de rampe de lancement pour le candidat de la droite lyonnaise aux municipales de 2008 Dominique Perben. Ce qui explique l’absence de Gérard Collomb et des représentants de la municipalité socialiste…

Pierre Cardin, le joaillier Guy Augis et Rémy Robinet-Duffo, président du Medef Paris

François et Hilda Turcas, Pierre Cardin et Catherine Ricard (CGPME)

TROPHÉES DES SAVOIR-FAIRE 2006 Alors journaliste à Lyon Figaro, notre collaboratrice Nadine Fageol a reçu un charmant message du gentleman créateur lyon people • février 2021 • 34 •

Le Studio 1 a été rebaptisé Life mais c’est toujours sur sa scène que six entrepreneurs de Lyon et de la région Rhône-Alpes ont été récompensés en présence d’Azouz Begag, ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances, et de nombreuses personnalités économiques, politiques et artistiques. Il n’y aura pas de suite...

Azouz Begag, Monique Raimond, Christian Latouche, Eve Ruggieri, Pierre Rochebloine et Pierre Cardin

PHILIPPE L. REYNAUD

Possédant plusieurs magasins (Rue Childebert, Tassin), à l’enseigne TED — Pierre Cardin, Philippe L. Reynaud a fréquemment rencontré le créateur après avoir racheté sa boutique de la Part-Dieu en 1982. C’était alors le plus important magasin indépendant de France en Pierre Cardin qu’il revendra en 2012 à l’enseigne Geox. La page du commerce tournée, Philippe L. Reynaud s’est pleinement investi dans le Rotary dont il a été gouverneur du district Rhône-Alpes en 2006-2007. Propos recueillis par Marco Polisson – Photos DR

Trente ans de business avec Pierre Cardin RESTAURANT MAXIM’S « Je rencontrais Monsieur Cardin en ses

PIERRE CARDIN ET LA PUBLICITÉ « Pierre Cardin a toujours refusé de faire

bureaux, exactement en face de l’Elysée, rue du Faubourg Saint-Honoré, lors des présentations semestrielles de collections à Paris. Invité, avec son directeur, chez Maxim’s ce célèbre restaurant qu’il avait racheté en 1981, Pierre Cardin était un hôte parfait tout en n’hésitant à se lever pour accueillir quelques clients et s’enquérir de leurs souhaits. »

et surtout de payer de la publicité pour ses marques. Il disait : « Je suis la publicité. On parle régulièrement de moi dans les médias, pas besoin d’autre chose ». Quand il invitait, par exemple pour le dîner à la Tour Rose, ses licenciés recevaient quelques jours plus tard la facture pour une participation. »

PIERRE CARDIN ET SA STRUCTURE « Pierre Cardin était entouré d’un nombre LA TOUR ROSE ET LES JOURNALISTES « Après ce défilé, j’ai organisé un dîner au

DÉFILÉ DE MODE AU TRANSBORDEUR « J’avais plusieurs fois défendu à Pierre

Cardin la possibilité de faire son défilé de mode annuel à Lyon plutôt qu’à Paris. Je lui faisais remarquer qu’à Paris à la saison des défilés il était perdu dans la multitude alors qu’en province ce serait un véritable évènement et que la couverture médiatique serait bien plus forte. Il accepta et chargea des membres de son équipe de l’organiser. (…) Ce fut un succès dont les nombreux clients que j’avais pu inviter me félicitaient encore des mois après. »

de collaborateurs réduit, généralement une dizaine de beaux garçons. Sa société était une simple SARL dont il était le gérant. Il avait seul la signature. Il passait des weekends à signer des chèques. »

restaurant de Philippe Chavent, la Tour Rose. Pierre Cardin avait invité quelques licenciés et fournisseurs. J’avais complété par des personnalités lyonnaises et des journalistes du cru. Ces dernières, en prélude de mon invitation, n’avaient pas manqué de me dénigrer Pierre Cardin affirmant qu’il était galvaudé et passé de mode. La salle était pleine avec une table d’honneur présidée par Henry Chabert et une table de journalistes. Durant tout le repas, Pierre Cardin était très disert et semblait négliger les journalistes. Je me permettais de lui rappeler plusieurs fois leur présence et de la nécessité de les prendre en considération. En fin de repas, Pierre Cardin alla s’assoir à leur table et les entretint une petite demiheure. Le lendemain, elles avaient toutes succombé à son charme et firent des articles dithyrambiques. »

La boutique de la Part-Dieu croquée par Georges Damin

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35 • février 2021 • lyon people

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PEOPLE STORY

lyon people • février 2021 • 38 •

De Pierre Bernard à Pierre Cardin

La vraie histoire

DU PALAIS BULLES •

39 • février 2021 • lyon people

PEOPLE STORY

PALAIS BULLES

Rendre aux Bernard ce qui est aux Bernard La sage familiale Bernard commence en 1920. Alfred ouvre un petit garage à Bourg-en-Bresse. Les clients venaient effectuer le diagnostic de leurs véhicules dans cet atelier tenu par ce passionné de mécanique et de nouveautés. Texte : Françoise Petit - Photos DR

Antti Lovag rejetait la vogue du « brutalisme » des années 60 préférant se tourner vers des projets en harmonie avec l’environnement et la morphologie humaine. Ce Hongrois au passeport apatride donne naissance à son « Antticonformisme ». Pierre Bernard adhère spontanément aux choix de ce trublion bousculant les codes de la maîtrise d’ouvrage ! Sa réalisation agrippée à l’Estérel forme de gros chapelets qui s’égrènent sur un vertigineux terrain. Chaque bulle rouge semble un trait d’union entre les bleus de la mer et du ciel. Pierre Bernard s’investit dans la construction de ce pari fou avec une première maison familiale de vacances (1971) puis une deuxième, la « maison rêve » (1977), vendue en 1992 au pape de la mode futuriste et rebaptisée le « Palais-Bulles ». Alfred Bernard, et Rose Deville, au bord de la piscine en septembre 1988

ravailleur et ingénieux, Alfred trouve sa voie dans les moteurs bien réglés. Adieu les travaux des champs qui l’ont souvent privé d’école, le bon sens du Bressan fait mouche. Inutile de sortir d’HEC ou de parler anglais pour piloter sa vie professionnelle. Pierre, le fils d’Alfred en atteste quand, certif’ en poche, il prend en main ce garage, et la route pour devenir le concessionnaire majeur de la voiture et du camion en France. L’automobile ne sera pas l’unique priorité de cet esthète. Son coup de foudre pour Jacqueline Bollé, sa femme, fille du fabricant de lunettes et diplômée de l’école des Beaux-Arts, l’entrainera dans le monde de la création artistique, et le choc de sa rencontre avec Antti Lovag l’engagera sur l’architecture insolente. Le « Palais Bulles » à Théoule-sur-Mer illustre ce binôme détonnant entre le disciple de Jean Prouvé et de Jacques Couëlle — avec qui l’architecte a collaboré — et le mécène lyonnais. La disparition de Pierre Cardin remet cette résidence dans l’actualité, résidence que les 3 protagonistes comparaient au corps d’une femme tant les courbes du lieu respiraient la sensualité.

lyon people • février 2021 • 40 •

« ANTTICONFORMISME »

Sur le chantier, l’esprit « habitologue » de Lovag se fond au pragmatisme du garagiste éclairé, tous deux assistés par un groupe d’artisans compagnons du tour de France. In situ, on favorise la fluidité de la circulation, la lumière, le gommage des obstacles entre l’extérieur et l’intérieur. Tout sera sphérique, organique, rond pour retrouver la matrice d’un art de vivre hors normes. Cardin,

Jean-Patrice Bernard et son père Pierre, né en 1922 comme Pierre Cardin. JPB est à la tête du Groupe Bernard Automobiles (2400 salariés et 1,4 Mrd e de CA)

amoureux de cette Lovag story donnera un nouvel éclat à ce joyau de 1200 m2. Il entretiendra une belle amitié avec Pierre Bernard et ses enfants dont Jean-Patrice, acteur du développement exponentiel du Groupe Bernard.

DES BULLES HAUTE COUTURE... Ce spectacle valait bien d’ériger un théâtre de verdure de 500 places flirtant avec des espaces et des volumes dénués d’angles et de lignes droites. Dans ce décor époustouflant, chaque pièce raconte la conquête du bienêtre. Mais à quel prix ! Le « Palais Bulles » à fleur de Cannes est estimé 350 millions d’euros… le détail du bien, véritable « sculpture habitable » comme disait César est à découvrir sur les sites qui en font la promotion. Faute de réunir un tel budget (qui peut l’avoir ?) la « maison Bernard » devenue fonds de dotation, propose des visites sur rendez-vous*. En hommage à son père, Jean-Patrice Bernard ancré dans ce patrimoine exceptionnel pérennise le travail architectural du génie Antti Lovag. Chez lui à Théoule-sur-Mer. * residence@fonds-maisonbernard.com

Un terrain de jeu époustouflant pour Gaëlle, Chloé et Cédric, les enfants de Jean-Patrice et Isabelle Bernard.

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41 • février 2021 • lyon people

PEOPLE STORY

Toussaint 1986. L’architecte Antti Lovag, Isabelle Bernard, Pierre Cardin, son associée Yushi Takata, et Pierre Bernard. Le couturier est tombé fou amoureux de la Palmeraie qu’il achètera 6 ans plus tard. Selon Nice Matin, la maison était en vente aux prix de 65 millions de Francs.

lyon people • février 2021 • 42 •

PIERRE BERNARD

« Une création d’architecture unique au monde » C’est au mécène bressan Pierre Bernard, passionné par l’architecture d’Antti Lovag, que l’on doit cette résidence exceptionnelle que l’on découvre dans l’un des sites les plus prestigieux de la Côte d’Azur, à quelques kilomètres de Cannes, où se tient chaque année le festival international du film. Voici comment il présentait sa créature aux visiteurs de passage.

onstruite à 100 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans un parc boisé de près d’un hectare, la résidence couvre une surface habitable de l’ordre de 1 200 mètres carrés. Dominant la cité marine de Port La Galère, le lieu bénéficie d’une vue panoramique extraordinaire, sur toute la baie de Cannes et les Iles de Lérins, avec pour toile de fond, les cimes blanches de la chaîne des Alpes.

Baptisé « maison-rêve » par la célèbre revue Vogue International, cette réalisation a fait l’objet de très nombreux reportages.

De prime abord, son architecture peut surprendre, car elle n’intègre aucun concept traditionnel. Ses formes extérieures épousent scrupuleusement les volumes intérieurs qui ne comportent aucune ligne droite et aucun angle. Elle n’est que courbures, coupoles, espaces et volumes qui engendrent des ambiances et la douceur de vivre. Sous la lumière, les parois courbes et les formes arrondies s’ourlent d’ombres bien découpées, mais elles se nappent le plus souvent de clairs obscurs qui absorbent, dans leurs dégradés insaisissables, la sensation des distances et des dimensions et en retardent ainsi la perception. L’emplacement de chacune des ouvertures, volontairement profondes pour protéger de la chaleur, a été retenu pour que la lumière naturelle y pénètre généreusement, du lever au coucher du soleil. Spatiales, ces formes incitent au mouvement, à la promenade, et le regard glisse d’une baie à l’autre en découvrant des horizons hors du commun.

s’intègrent totalement à la nature et au paysage, permettant d’offrir dans ce décor extraordinaire, de prestigieuse réceptions. Le tout est complété par de très larges aires de services : cuisines, buanderies, lingerie, chambre du personnel, maison de gardien, parking intérieur, etc... Cette réalisation, de par son originalité et les concepts révolutionnaires qu’elle implique, ne peut qu’être imparfaitement perçue au travers de cette description. Seule une visite peut permettre d’illustrer l’impression reçue par le grand sculpteur César, lorsqu’il a déclaré qu’Antti Lovag avait réalisé une véritable sculpture habitable. Cette résidence est un chef d’œuvre d’architecture de notre temps. Elle s’adresse tout particulièrement aux personnalités sensibles aux grandes Œuvres d’Art. » Pierre Bernard

C’est donc une architecture faite pour le confort de l’œil car elle satisfait notre appétit sensoriel avec des images denses et renouvelées. Les formes intérieures, de par la très grande pureté de leurs lignes, apparaissent comme sécurisantes, apaisantes et l’on ressent alors profondément la volonté du concepteur d’avoir voulu créer une intimité presque charnelle entre son architecture et le site. Cette réalisation répond au besoin de retrouver la nature dans notre environnement quotidien en ce sens qu’elle procure, dans sa promenade architecturale, un total dépaysement, créant ainsi dans une ambiance de vacances, une sensation de bien-être indéfinissable, de détente et de repos chez soi. Deux grandes réceptions très spacieuses avec leurs salles à manger, neuf chambres avec salles de bains personnalisées, en font un ensemble tout à fait remarquable et sans précédent où piscines, bassin, cascade, patios, jardins, palmeraie et amphithéâtre, La maison compte neuf chambres avec salle de bains personnalisée •

43 • février 2021 • lyon people

PEOPLE STORY Pierre Cardin ouvre les portes du Palais aux reporters du Figaro Magazine Rhône-Alpes.

Le reportage parait dans l’édition du samedi 7 mai 1999. La maison est devenue l’un de ses premiers vecteurs de communication.

lyon people • février 2021 • 44 •

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PEOPLE STORY

Jacques Chirac et sa seconde Bernadette à la fin des années 90

BERNADETTE ISAAC-SIBILLE 1930 – 2021

Pionnière de la vie politique lyonnaise lyon people • février 2021 • 46 •

« Le Tourillon », la propriété Sibille de Craponne où Bernadette a grandi entre 1930 et 1945

Ses parents Albert Sibille et Lucette Martin lors de leur mariage

Albert Sibille, le papa de Bernadette, au Tourillon en 1960. Il dirigeait l’entreprise de métallurgie Sibille à Couzon au Mont d’Or qui ferma ses portes à la fin des années 60.

C’est de la pire des manières qu’a débuté 2021 pour la famille Isaac-Sibille. L’ancienne députée de la 1ère circonscription du Rhône est décédée le samedi 2 janvier dans la matinée. Texte : Marco Polisson – Photos Archives familiales, Lyon People et BML

vec elle se referment les grandes pages de l’UDF dont elle était l’un des piliers entre Rhône et Saône, au côté du maire de Lyon Francisque Collomb puis de Charles Millon. Elle aura été successivement maire du 5ème , conseillère générale puis députée. Epouse d’Alain Isaac, issu d’une grande famille de soyeux disparu au printemps 2017, Béatrice Isaac-Sibille est la mère de 4 enfants : Frank, vice-président du LOU Rugby ; Cyrille, député MODEM, élu sur la vague Macron en 2017 ; Serge, directeur de l’entreprise Jtec à Irigny et Laurence, consultante en orientation pour les jeunes.

Plutôt qu’un long discours ronéotypé, nous avons choisi de résumer en images le parcours exceptionnel de cette grande dame de la politique lyonnaise qui tire sa révérence à l’âge de 90 ans. Exceptionnel car BIS, comme la surnommaient ses proches, est une pionnière ayant occupé dès les années 80 des responsabilités d’élue locale, départementale et nationale à une époque où ces messieurs occupaient de façon naturelle la quasi-totalité des fauteuils. Cela n’a jamais fait d’elle une militante féministe pour autant : son premier combat, c’était la Famille. Et c’est donc tout naturellement que nous refermons avec elle son copieux album familial. Bernadette Sibille photographiée par Blanc et Demilly en 1938

Alain et Bernadette Isaac-Sibille photographiés avec leurs 4 enfants par Blanc et Demilly en 1967 Alain et Bernadette, jeunes époux en 1957 au Verdy, la propriété acquise par Daniel Isaac Bernadette et Alain Isaac-Sibille dans le jardin de leur propriété du Verdy au bord du lac Léman à Nernier

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47 • février 2021 • lyon people

PEOPLE STORY

Simone Veil, ancienne ministre de la Santé et Roger Fenech, maire du 9ème reçus par Michel Noir, maire de Lyon, à la fin des années 80

En campagne pour les législatives en 1987 face à Gérard Collomb qu’elle battra quelques mois plus tard. Les barrons de la droite sont venus la soutenir dans sa mairie de Lyon 5ème. De g à d : Camille Georges, maire du 2ème, Roger Fenech, maire du 9ème, le député Raymond Barre, le sénateur Vallon, BIS, Francisque Collomb, maire de Lyon ; Robert Thevenot, maire du 6ème ; Robert Batailly, maire du 8ème ; Marie-Françoise Frobert, conseillère générale ; Jean Rigaud, maire d’Ecully, et Roland Fulchiron, maire du 7ème

En 1998 lors d’un voyage au Liban, elle rencontre le leader palestinien Yasser Arafat et le général Michel Haoun, chef d’état-major de l’armée libanaise

Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé, lui remet les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur en 2004

Félicitée par Francisque Collomb, ancien maire de Lyon et Charles Millon, ancien ministre de la Défense, lors de la remise de son insigne de chevalier de la Légion d’honneur en 2004, dans le réfectoire de l’Hôtel-Dieu lyon people • février 2021 • 48 •

MANDATS LOCAUX

MANDATS PARLEMENTAIRES

1983 - 1989 : Maire du 5e arrondissement de Lyon 1985 - 1992 : Conseillère générale du Canton de Lyon-V 1992 - 1998 : Conseillère générale du Canton de Lyon-V 1998 - 2004 : Conseillère générale du Canton de Lyon-V

12 juin 1988 - 1er avril 1993 : Députée de la 1re circonscription du Rhône 28 mars 1993 - 21 avril 1997 : Députée de la 1re circonscription du Rhône 1er juin 1997 - 18 juin 2002 : Députée de la 1re circonscription du Rhône

Jour de mariage à la Mairie du 5ème. Madame le Maire fait son entrée…

PEOPLE STORY

6 4 > Bernadette et Alain, disparu en 2017. Le feu et l’eau… Leur croisière amoureuse a débuté à Lyon au cours d’une soirée chez Lucien Brun en 1954

Avec Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II lors de sa venue à Lyon 1986. Le graal pour cette catholique à la foi chevillée au corps.

1. Les 4 hommes de Bernadette en goguette sur le port de La Valette (Malte) en 2006 2. Entourée de sa fille Laurence et de sa petite-fille Félicie à Malte en 2006 3. Alain Isaac-Sibille au Verdy, le 15 juillet 2008. Après avoir débuté chez Devay & Paule, il est embauché par la CIAPEM Gerland (devenue Fagor-Brandt) dont il prend la direction. En parallèle, il présidera APICIL pendant 15 ans, tout en s’investissant pour l’Institut Alexis Carrel et le Secours Catholique. 4. Réunion de famille au Point du Jour en 2010 5. Noces de diamant chez les petites sœurs de Fourvière en 2016 6. Bernadette Isaac-Sibille entourée de Jean Isaac, son beau-frère, et de son frère Léon Sibille 7. Avec leur aîné Franck et sa tribu

C’est en présence de trois anciens ministres et de nombreux Lyonnais que se sont déroulées les obsèques de Bernadette Isaac Sibille, en la primatiale Saint Jean. > Reportage complet à retrouver sur notre site lyonpeople.com lyon people • février 2021 • 50 •

É T I R A CH

Conception : alteriade • Photo DR : fotolia / emptyglass

É É N N O D R O N E I B E C N E M COM E M Ê M I PAR SO

S E R T U A LES Déductions fiscales IFI, IR, IS

Basée à Lyon, la Fondation Saint-Irénée s’engage chaque jour en finançant et en accompagnant des initiatives dans les domaines de la solidarité, de l’éducation, de la communication et de la culture. Transformez votre impôt en un don puissant au service de projets qui mettent l’homme au cœur de la société.

www.fondationsaintirenee.org • 04 78 81 48 61 Donnons l’essentiel

PEOPLE STORY

LE PEINTRE GÉRARD DUBOIS au paradis des artistes...

Gérard Dubois photographié dans son atelier le 8 juin 2020 lyon people • février 2021 • 52 •

Avec Michou, en novembre 2009

Huile sur toile « Fruits et sac Kraft » - 2002 (61 x 46 cm)

Gérard Dubois offrant son portrait à Jean Marais dans sa loge du Théâtre Les Bouffes parisiens en 1988

... Ses natures mortes étaient plus vraies que nature. Gérard Dubois s’est éteint samedi 9 janvier 2021, à la suite d’une foudroyante maladie, un cancer qui l’a terrassé en trois semaines, à l’hôpital Saint-Joseph... Texte : Bernard Gouttenoire - Photos DR

l s’appelait Dubois, comme d’autres se nomment Durand ou Dupond... Mais ce Gérard Dubois, là, disposait d’un talent fou, comme peintre de la réalité. En effet, il savait voir et peindre l’infiniment précieux, l’infiniment fragile... une goutte d’eau se lovant sur un pétale de rose, un grain de sable sur les dunes, bousculé par le sirocco, un portrait dont il savait rendre la vie... Tout le passionnait. Né à Rabat (Maroc) le 4 mai 1954, il rejoint la France à l’âge de 4 ans, quand ses parents s’installent à Privas (Ardèche). Doué, il dessine déjà très bien, et fait l’admiration du cercle familial. Mais pour l’heure, il lui faut travailler et même s’il veut vivre de son talent, il entreprend une carrière au Crédit Lyonnais. Figure alors parmi ses clients un certain Jean Couty. De 1973 à 1989, il sera donc banquier, tout en pratiquant son art, avec de plus en plus de dextérité. Il se marie avec Bernadette qui lui donne deux filles, Mélanie et Laurine.

Obstiné, et convaincu de vouloir réussir sa vie de peintre, il ne lâchera rien. Il faut dire que son travail de natures mortes, de nu féminin et de portrait est remarquable et remarqué par les plus grands. Il ouvre une galerie de peinture « le pinceau ivre », rue Auguste Comte, tandis que -à deux pas de là- s’est installé Pierre-Jean Chaffrey qui devient son maître, en 1985. Les deux hommes sont amis et complices, Gérard Dubois lui vénère un véritable culte au point de le reconnaître comme son père spirituel.

À l’hôtel Mont Blanc de Megève avec Charles Aznavour en 1991

L’artiste fait des rencontres et non des moindres, il réalise des portraits des célébrités. Proche de Charles Aznavour dont il brossera le portrait de Ulla et de ses parents, également Jean Marais, Michou (dont il fera son seul nu d’homme), et Laurent Gerra qui a acquis plusieurs toiles, des natures mortes (que Dubois appelait ses « Still Life ») et qui accompagnera son ami Gérard, jusqu’au bout ces derniers jours... il y en a beaucoup d’autres tant dans le business les choses vont vite, et comme il y a si peu de bons portraitistes.

Laurent Gerra en visite dans son atelier le 1er septembre 2019 •

53 • février 2021 • lyon people

PEOPLE STORY

Sa peinture s’arrache et sa réputation n’est plus à faire. On entre volontiers à son Académie de peinture, où il dispense des cours à de nombreux passionnés. Vernissage à la galerie Markarian, avec ses filles Mélanie et Laurine en 1992

Les falaises d’Etretat

« Citron-coque »

À croquer, ces mandarines !

Il a un vrai respect pour les peintres de la réalité lyonnais que sont René Chancrin ou Hubert Gaillard et leurs descendants Melly Monne, Marie-Hélène Mestrallet, Dan Poncet, Jocelyne Antoine… Les Cadiou, Gilou, Poirier, maitres parisiens du trompe-l’œil n’ont qu’à bien se tenir. Il excelle dans ses natures mortes qu’il veut contemporaines. Certes on ne peint plus comme le Caravage qu’il tient, cependant, pour le meilleur dans le genre. Un simple poivron ouvert à cœur, n’est-il pas chefd’œuvre absolu ?

Le portrait du cardinal Louis Marie Billié réalisé pour l’église de la Trinité des Monts à Rome

Avec Robert Duran lors du vernissage de son exposition en octobre 2008 à Lyon. C’est lui qui a croqué son ami peintre en compagnie du critique d’art Bernard Gouttenoire. (ci-dessous)

En mai 2010, avec, lors de son exposition à la mairie du 2e De g à d : François Royer, Dominique Dumont, Olivia et Emmanuel Hamelin, Denis Broliquier, Gérard Dubois, sa fille Mélanie et Inès de Lavernée

À la mort de Monseigneur Louis-Marie Billé (1938-2002) cardinal de Lyon, Gérard Dubois sera chargé de réaliser son portrait pour la Trinité des Monts, à Rome, un projet porté par le conservateur Bernard Berthod et votre serviteur. Il exécutera le portrait dessiné aussi de son ami le peintre Robert Duran. Le maire Denis Broliquier, François Royer, et Maryll Guilloteau lui consacreront une exposition dans la salle des mariages de la mairie du 2ème arrondissement, à Lyon.

lyon people • février 2021 • 54 •

PEOPLE STORY

Cours de peinture accéléré pour Pierre Oliver, nouveau maire du 2ème

LA GAUCHE ET LE MONOPOLE DE LA CULTURE

Au côté de Denis Broliquier, François Royer et Jean-Stephane Chaillet pendant la campagne des élections municipales de 2014.

Lors des élections municipales de 2014, il n’hésite pas à soutenir les listes du candidat de l’union de la droite Michel Havard : « Durant des décennies, la gauche s’est arrogé le monopole de la culture, il est temps que cela change ! Il a toujours été de bon ton, pour un artiste qui réussit dans son art et qui, dès qu’il acquiert la moindre petite audience médiatique, de se déclarer de gauche, et de l’afficher bien ouvertement. Et très mal vu par l’intelligentsia institutionnelle médiatico-culturelle d’être un artiste ayant une sensibilité de droite. Imaginez le sort réservé à ceux qui voudraient la revendiquer. Cela aussi doit changer ! Et plus que jamais à Lyon !!! » Gérard Dubois, le 9 mars 2014

Solidaire d’Axelle Dorier, volontairement fauchée et tuée par des automobilistes en juillet 2020

Mais les contraintes du métier de la peinture ont des exigences, qui obligent certains sacrifices. Et s’il était aussi une belle figure du quartier d’Ainay, où il avait ses habitudes dans les bistrots, prenant son petit café à toute heure, l’argent savait parfois se faire attendre. Sa fille Mélanie, se souvient de son amitié avec le fleuriste Stéphane Pastor et le grand couturier Max Chaoul qui avait dessiné sa robe de mariée. Le couturier, décédé juste un mois avant le peintre, avait commencé sa carrière exceptionnelle avec Gisèle Dubois (95 ans) la maman de Gérard Dubois. Un troisième enfant naitra Raphaël Dubois, prénom prédestiné, pour ce fils, qu’il laisse à 17 ans et qui lui emboîte le pas, héritant de son talent artistique, dès qu’il touche un pinceau...

lyon people • février 2021 • 56 •

Il a rejoint dans les étoiles son chat Jedi, disparu en octobre 2020.

« Tu illuminais mon quotidien, ma solitude n’en n’était pas une grâce à toi depuis 6 ans, trop tôt pour rejoindre les étoiles... » écrivait-il à son propos le 25 octobre.

Gérard Dubois, ici en compagnie de Marie Danielle Reuther au Tapis Rouge 2019, est parti retrouver son copain Max Chaoul

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CONSULTEZ-NOUS Charlotte Borel charlotte@lyonpeople.com 06 09 54 11 74

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PEOPLE SPORT

Lauréate du tournoi juniors de Roland Garros et consacrée numéro une mondiale de sa catégorie, la Caluirarde, Elsa Jacquemot, jouit aujourd’hui d’une notoriété aussi importante que son talent. Amenée à enrichir son palmarès, la jeune prodige espère désormais briller aux côtés de ses idoles sur le circuit principal ! Texte : Morgan Couturier Photos © DR et Saby Maviel

Dès le plus jeune âge, Elsa (à droite) a goûté aux joies du succès, comme ici au Championnat du Lyonnais

ELSA JACQUEMOT La princesse des mousquetaires

lyon people • février 2021 • 60 •

’est là la beauté du sport, il invite sans prévenir à des moments de grâce, de bonheur intense, en nous laissant espérer que l’impossible n’est pas. Un mirage vers lequel tout bon sportif est pourtant amené à tendre un jour. L’Histoire étant venue nous rappeler à de nombreuses reprises que tous les exploits qui l’embellissent, n’étaient que la résultante de conquêtes impossibles. Imaginer une Française dompter RolandGarros fut longtemps assimilé à cette part d’infaisabilité, le tennis tricolore n’ayant plus connu pareille joie depuis onze ans. Et pourtant, depuis cinq mois, l’Hexagone s’éprend pour une nouvelle vedette, un visage encore poupon, que l’ocre parisienne sut sublimer à l’automne dernier, en inscrivant pour l’éternité les quelques lettres de son prénom. Elsa, jadis reine des neiges, s’est affublée de nouveaux costumes, celui de maîtresse de la Porte d’Auteuil, et d’impératrice d’un circuit juniors que les résultats lui permettent de dominer.

11 ans après le sacre de sa compatriote Kristina Mladenovic, Elsa fut consacrée reine du dernier Roland Garros juniors, le 10 octobre 2020

Un joli présent déposé sous le soleil floridien, de manière à prouver que la jeune Caluirarde est bel et bien amenée à s’exporter. Et à voir plus loin, à l’instar de ses débuts, où ses premiers coups de raquette, joués contre le mur des courts de Fontaines-sur-Saône, ne laissaient pourtant pas présager un avenir aussi brillant. Parfois capricieux, le destin s’est résolu à sublimer ces quelques gestes, pour finalement attiser la curiosité des spécialistes, tel que Thierry Bret-Morel, entraîneur au FCL Tennis. « Quand j’avais 3 ans, mes parents jouaient entre eux, en mode loisirs. Moi, je tapais au mur avec mon frère, mais à 3 ans, on ne joue pas très bien. C’était surtout pour suivre mes parents (rires). Pourtant, Thierry BretMorel m’a détectée et m’a recrutée pour que je m’entraîne à la Ligue », se souvient-elle.

REPÉRÉE ALORS QU’ELLE TAPE LA BALLE CONTRE LES MURS Enchaîner les échanges encore et encore, ainsi est né cet amour indéfectible pour ce « sport ludique », où la notion de plaisir demeure intense. « C’est vrai, c’est compliqué, il faut venir ici tous les jours s’entraîner. Mais si tu n’aimes pas faire tous ces efforts, c’est impossible », poursuit-elle. Des sacrifices accomplis très jeune, qui aujourd’hui lui permettent d’entrouvrir les portes du succès, d’une vie déjà bien garnie en trophées, bien qu’amputée de plaisirs simples, tels que des moments entre amis, dessinés là, dans la cour d’une scolarité des plus classiques. « En 5e, lorsque j’ai été déscolarisée au CNED (Centre National d’Enseignement à Distance, ndlr), ma carrière a pris une autre tournure. Tu n’es plus au collège, tu vois moins tes amis. Je travaillais mes cours chez moi. J’allais m’entraîner. Déjà, là, tu sais que ta vie ne sera pas comme celle des autres. Malgré tout, je me suis dit, je vais essayer de percer », relate la jeune femme.

< Au FCL, comme à la All Academy, la jeune joueuse a rapidement cerné les subtilités du tennis.

> La Caluirarde peut compter sur de nombreux soutiens, à l’instar de Caroline Garcia, Lucas Pouille, Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet et Pierre-Hugues Herbert •

61 • février 2021 • lyon people

PEOPLE SPORT

“Gagner Roland-Garros, tu ne le fais pas tous les jours !”

ALL IN ACADEMY Le coup gagnant d’OL Vallée

Réussir impliquant certains renoncements, Elsa Jacquemot n’aura donc jamais baissé pavillon. Le succès désormais inscrit sur le tamis de sa raquette, la Française avance pas à pas, sans excès. « Je reste une fille normale. J’ai 17 ans, je ne me prends pas pour n’importe qui. Je sais que la route est longue. Je reste dans mon truc », évoque-t-elle. Dès lors, sans en démordre, Elsa Jacquemot s’élance vers les sommets plus élevés du circuit principal, une épreuve où le niveau est autrement plus important. Et exigeant. « J’ai un jeu assez offensif, qui va bien avec un peu toutes les surfaces, mais il y a toujours des progrès à faire. Je dois également m’améliorer physiquement et mentalement ». Consciente des impératifs du haut niveau, la jeune femme ne se refuse rien. Elle apprend à se développer. Seul l’avenir décidera de ses prochains triomphes. La saison 2021 entamée, Elsa Jacquemot détient la réponse au bout de sa raquette. Puisque rien n’est impossible, celle-ci peut s’autoriser quelques rêves. Sans se priver, quitte à s’imaginer égaler le record de titres de Serena Williams. Elsa Jacquemot le promet : « je vais essayer ».

lyon people • février 2021 • 62 •

Créée en 2015 par Thierry Ascione, la All In Academy tend à poursuivre son développement, comme le laisse à penser la réalisation d’une nouvelle structure en plein cœur de l’OL Vallée.

l n’est pas interdit de rêver plus grand, lorsque la réalité le permet. Quitte à s’approprier certains slogans, la All in Academy s’est donc permis d’élever ses ambitions, en les exportant non loin des aspirations chères à Jean-Michel Aulas : l’OL Vallée,. Sous la bienveillance du promoteur immobilier Youse, voilà la crème du tennis lyonnais et français embarquée dans un projet de grande ampleur, étendu dans la verdure du Groupama Stadium, sur plus de 3,5 hectares. « C’est une immense fierté que de pouvoir s’installer dans un lieu aussi extraordinaire », s’est ainsi réjoui son instigateur, Thierry Ascione, alors que ses protégés, dont Elsa Jacquemot profiteront à l’avenir de 14 courts outdoor, dont un central de 1500 places, de 8 terrains indoor, d’un campus étudiants de 90 lits, d’une salle de fitness de 560 m2, d’un centre médico-sportif ou encore d’une piscine extérieure semi-olympique. S’il sera également possible de se restaurer sur place, la All In Academy se délecte déjà de cet « environnement propice à la performance », dixit Jo-Wilfried Tsonga. De quoi ouvrir l’appétit de ses jeunes adeptes. À l’instar de chaque équipement de l’académie, ces derniers ne demandent qu’à briller. Faîtes vos jeux, réponse en septembre 2022.

De gauche à droite : Nicolas Tourte (coach d’Elsa), Elsa Jacquemot et Emeric Tardy (sparring partner)

L’OPEN 6 SENS E

rebondit à la Halle Tony Garnier Exposé aux menaces du Covid-19, l’Open de tennis féminin aura bien lieu, « sauf catastrophe », du 27 février au 7 mars prochain. Dans un contexte particulier, loin d’être idéal pour les organisateurs, ces derniers se sont résolus à abandonner le Palais des Sports de Gerland et à s’adapter à de rigides mesures sanitaires. Texte : Morgan Couturier - Photos d’archives © Fabrice Schiff pour Lyon People et DR

a compétition aura bien lieu. Une débauche tennistique que l’on espérait grandiose autant que magnifique, à l’image des réjouissances de l’an passé, où l’espace de quelques jours, le public lyonnais s’était amouraché pour un Open 6e Sens premier du nom, riche en succès. L’idylle avec les joueuses aussi, avait été

d’une grande réussite, la capitale des Gaules ayant appris à (re)découvrir ces immenses championnes, avant d’en couronner la reine, l’Américaine, Sofia Kenin. Hélas, depuis un an, le climat s’est assombri. Le coronavirus a emporté Jean-Pierre Bacri et son sens de la fête. L’Open 6e Sens n’y a pas échappé. La pandémie s’est invitée et les organisateurs s’y sont résignés, la fête se fera sans spectateurs, à huis-clos, en dépit de l’aménagement d’une tribune modulable de 1000 à 4000 personnes à même la… Halle Tony Garnier.

LA FINALE DIFFUSÉE EN CLAIR, SUR FRANCE 3 Puisque la musique est bonne, la salle de concert s’est donc accordé le droit d’écouter la douce mélodie des balles, initialement programmée au Palais des Sports de Gerland dévolu à sa mission de temple de la vaccination anti covid-19. Lieu culte du sport lyonnais, il reviendra. En 2022. Ou plus tard. Mais en attendant, le bébé porté par Caroline Garcia poursuit son évolution. Mieux, il remporte des batailles. « C’est évidemment frustrant de ne pas accueillir de public, mais pouvoir faire ce tournoi, ça relève un peu de l’exploit. C’est une bonne chose, et un signe fort envoyé au sport féminin à Lyon », se félicite Gaëtan Muller, le président de Sport Plus Conseil.

Point ou peu de contacts avec l’extérieur donc, et un quotidien résumé aux matchs et au confort de l’hôtel Sofitel, ainsi se jouera l’édition 2021. « Le système sanitaire est très sophistiqué. La WTA veille au grain. C’est très lourd, mais nous le respecterons à la lettre », assure Gaëtan Muller, heureusement soutenu dans son entreprise par la chaîne BeIn Sports et France 3, appelée à retransmettre la finale en clair et pour tous. Reste désormais à percer le mystère le plus épié, ce secret scruté de tous les passionnés : la liste des joueuses présentes. Pour y parvenir, la tâche s’annonce aussi ardue qu’un sacre en terres lyonnaises. En effet, l’heure est encore aux prospections, alors que le traitement sanitaire prodigué aux joueuses actuellement présentes en Australie n’est pas encore connu. « Il y a des pistes », assure le président délégué de la LDLC ASVEL, avant de glisser quelques indices : « On aime les joueuses françaises. Cette année, on est sur des tendances identiques. On va faire le maximum pour avoir ces joueuses ». Ces mots glissés, un phrasé ressurgit : « l’un des plus grands plaisirs de la vie consiste à faire ce que les autres vous pensent incapable » ! Du samedi 27 février au dimanche 7 mars 2021, à la Halle Tony Garnier. Plus d’informations sur www.open6emesens.fr

LE TRANSIT DES JOUEUSES, UNE PROBLÉMATIQUE COMPLEXE Aller plus haut, ainsi s’écrit l’histoire mouvementée de l’Open 6e Sens, dont la programmation semble s’écrire au jour le jour, dictée par la stricte réglementation de la WTA, l’organe tutélaire du tennis féminin. Faire autrement serait impossible, alors la joute rhodanienne doit composer avec les règles du jeu actuelles, ces mêmes contraintes qui ordonnent aux participantes de s’astreindre à un principe de « bulle ».

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63 • février 2021 • lyon people

PEOPLE SPORT

Créé sous la houlette de Jo-Wilfried Tsonga, Anthony Lopes et Thierry Ascione, ce centre sportif de 2 200 m2 doit permettre l’épanouissement d’une discipline accessible et de plus en plus populaire

OL Vallée

JO-WILFRIED TSONGA et ANTHONY LOPES inaugurent les nouveaux courts de padel Projet intégré à la future OL Vallée, le « All in Padel » s’est dévoilé plus en détails, à quelques jours de son ouverture, repoussée au déconfinement. Texte : Anna Pellissier et Morgan Couturier - Photos © MC

l suffira d’un signe, un matin. Un soir, ou même d’un dîner, parfois, pour qu’un projet de grande ampleur émerge de certaines pensées. Voué à ouvrir ses portes dès que la pandémie le permettra, le All in Padel goûte ainsi à ce constat, le centre sportif lyonnais ayant été créé aux détours d’un banquet « entre copains ». « C’est vraiment une bande de potes qui fait ça ensemble. Ça part d’un dîner tout bête, où Anthony Lopes nous a dit, on va faire un padel avec Greg (Coupet). L’idée a germé et on s’est dit, si ça vous intéresse, on font ça ensemble », confirme Thierry Ascione, instigateur du projet avec le gardien lyonnais, Jo-Wilfried Tsonga et Johan Bergeron, champion de France de la discipline, et caution sportive du projet.

LE MAÎTRE-MOT : UN SPORT LUDIQUE ET ACCESSIBLE À TOUS Débuté en août dernier, sous la houlette de l’entreprise Leos Est-Ouest, ce dernier semble s’être déjà plié à la discipline exigeante du monde du sport. Six mois à peine après le début des travaux, le All in Padel présente ses six terrains et deux terrains de badminton ainsi que des vestiaires flambant neufs. Seuls quelques détails, tels que la pose d’une moquette entre les terrains, de billards, tables de ping-pong et autres lyon people • février 2021 • 64 •

vélos elliptiques, restant à régler. « Ce n’est pas un lieu anodin. Ça va être sympa. On va pouvoir créer des synergies », glisse ainsi Jo-Wilfried Tsonga, dont la proximité avec le Groupama Stadium vient exalter l’envie de développer ce projet, et ce sport accessible à tous. « C’est un sport qui gagne à être connu, qui se développe un peu partout. Je retrouve beaucoup de similitudes avec mon sport. C’est une pratique conviviale. Cela représente pas mal de valeurs que je porte. J’espère que les Lyonnais viendront nombreux pour tester un sport qui est très abordable », évoque le tennisman. En effet, dérivé du tennis, ce sport, dont la pratique se fait quasi exclusivement en double, sur un terrain plus petit et encadré de murs, se laisse porter par une prise en main rapide, confortée par la possibilité d’utiliser les parois pour renvoyer la balle.

9€ par personne en heures pleines, 6,50€ en heures creuses, sans compter les abonnements mensuels pour jouer en illimité « Le padel, c’est du plaisir, ça rassemble. C’est plus ludique que le tennis. C’était donc le bon timing pour développer ça, même si on n’a pas la prétention d’être les ambassadeurs du padel », complète Thierry Ascione, dont l’académie de tennis doit

également s’installer à quelques mètres de là. Tout comme le City Surf Park. Challenger dans l’âme, l’ancien sportif n’exclut pas pour autant de voir le site se transformer à l’occasion en lieu de compétitions, bien que l’objectif principal soit de proposer un emplacement de qualité. « On ne se ferme pas de porte. Si nous avons l’opportunité de nous développer davantage, on le fera », poursuit-il. Preuve en est, même handicapé par quelques soucis physiques, Thierry Ascione n’a pu s’empêcher de s’équiper et de s’emparer de cette fameuse raquette de 340 à 380g pour s’engager dans une démonstration grandeur nature. Associé à Anthony Lopes, l’ancien tennisman s’est finalement résolu à s’incliner face à l’expérimenté duo « Jo-Jo » (Tsonga-Bergeron, ndlr). Mais à en croire les nombreux sourires et le plaisir pris par les quatre actionnaires, le padel présente des qualités indiscutables. On vous laisse en juger dès que possible...

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PEOPLE SPORT Jean-Michel Aulas, président de l’OL et son homologue parisien en President Box lors de la rencontre OL-PSG du 22 septembre 2019

STADES DE LYON

Les élus écologistes ne veulent plus être aux premières loges La nouvelle majorité écolo-communiste de la Métropole de Lyon a décidé de ne pas renouveler les contrats « hospitalité » qui la liait aux trois grands clubs professionnels lyonnais. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Texte : Marco Polisson - Photos © Fabrice Schiff

’info divulguée par un quotidien lyonnais* n’a pas été une surprise pour les spécialistes. On apprend sous la plume de la journaliste Sophie Majou que « regarder un match de foot ou de rugby dans le confort feutré d’une loge « VIP », avec champagne et petits fours, c’est une période révolue du côté de la Métropole de Lyon. Le nouvel exécutif (vert/gauche) aux manettes de la collectivité y renonce, en effet, très officiellement. Dans l’aventure, les achats publicitaires pour l’ASVEL (basket) passent aussi à la trappe. »

500 000 EUROS EN MOINS POUR LE BUDGET DES CLUBS Ces contrats d’hospitalité et de publicité généraient des recettes de 500 000 euros pour les trois clubs lyonnais, dispatchés selon nos sources de la façon suivante : 300 000 euros pour l’OL, ce qui correspond à une loge de 18 personnes pour tous les matchs du championnat de ligue 1 et de ligue des Champions ainsi qu’à de nombreux abonnements et billets tout au long de la saison ; 110 000 euros pour le LOU Rugby

lyon people • février 2021 • 66 •

Bruno Bernard envoie-là un message d’Olivier Ginon installé à Gerland et fort et clair à sa majorité échaudée par les 90 000 euros pour l’ASVEL présidée par concessions récemment faites au projet OL Tony Parker. Il résulte de nos entretiens Aréna. Soit. Mais c’est un calcul à court que cette décision, si elle n’affecte que terme. En se privant de leurs loges, les très légèrement les budgets de ces clubs, élus de la secte verte est très mal perçue – déjà isolés et ignorés par les principaux depuis leur élection – intéressés car elle « C’est une bonne nouvelle ! se privent de précieux intervient en pleine On ne les croisera pas contacts au sein des pandémie. « C’est triste cercles économiques de découvrir cette info en en sandales dans les loges dont les décideurs ce moment. On n’avait et salons de nos stades ! »** adorent se retrouver en pas besoin de ça ! » tribunes VIP… Reste déplore un consultant le cas particulier de en marketing sportif. Bruno Bernard qu’on dit fan de foot. Le « C’est déjà d’une tristesse absolue d’arpenter président écolo sera-t-il le seul à bénéficier nos stades vides… et voilà qu’on est lâché par – au titre du protocole – de son siège une des plus grosses institutions politiques chauffant en tribune présidentielle à droite locales ! » Voici résumé le sentiment général. de Jean-Michel Aulas et du champagne et petits fours qui vont avec ? Ou, fidèle jusqu’au bout à sa logique « anti-privilège et anti-passe-droit »***, se fera-t-il sa propre nuit du 4 août, en achetant avec ses propres deniers – rassurez-vous, il n’est pas dans la peine avec sa fortune personnelle et ses D’un point de vue strictement politicien, on indemnités – son abonnement en tribunes ne peut reprocher aux écolo-communistes populaires ? cette décision à forte teneur en démagogie. Le président écologiste de la Métropole Réponse dès la réouverture des stades !

LA SECTE VERTE ENCORE PLUS ISOLÉE

* Le quotidien en question reprenant nos infos exclusives sans citer ses sources, nous lui appliquerons désormais le même traitement confraternel. ** Notre témoin fait référence à Samuel, l’élu écologiste du 4ème venu en tongs le jour de son investiture en juillet dernier. *** Logique à géométrie variable quand on sait qu’il a casé son oncle maternel à la présidence de l’organisme HLM Grand Lyon Habitat...

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YON 6ème à proximité du Parc de la Tête d’Or et des commerces, au 2ème étage d’un immeuble de 2013 avec une vue dégagée, appartement de 107 m2 environ. Composé d’une pièce de vie avec une cuisine aménagée et équipée ouverte sur le salon, et donnant sur une terrasse à vivre de 10 m2 orientée au sud, de 3 chambres dont une suite “parents” avec salle d’eau et dressing, d’une salle de bains, de 2 toilettes et d’une buanderie. Un vaste garage dans le sous-sol de l’immeuble en sus complète cet appartement confortable. Local vélos. Quote part annuelle 2400€. HCV

VILLEURBANNE - Grand Clément 362 000 € HCV

L’agence 9, avenue du 8 mai 1945 Centre Commercial Mas Rebufer 69500 BRON www.aipc2.fr

Contactez Philippe Cretin T. 06 13 20 55 62 c11philippe@gmail.com

n exclusivité, appartement de 100 m² au 2ème étage avec ascenseur, 2 appartements par palier, séjour salon de 36 m² donnant sur balcon de 13 m² orienté Sud/Ouest, baie vitrée, cuisine avec balcon, 3 chambres de 11 à 14 m², grand hall d’entrée, coin jour coin nuit, cave et garage compris de 15 m², proche de tous commerces et TCL TRAMWAY, charges 270 euros/mois comprenant chauffage eau chaude et froide, honoraires agence compris vendeurs, appelez l’Agence AIPC2 pour une visite, 30 ans d’Expérience Immobilière.

Proposition d’aménagement virtuel non contractuelle proposé par un décorateur Rhinov

lyon people • février 2021 • 68 •

Les plus beaux biens immobiliers de Lyon et sa région

LYON 5E - Colline de Fourvière 1 150 000 € FAI

L’agence 42, cours Charlemagne 69002 Lyon T. 04 72 60 97 02 contact@mycasa-immobilier.com www.mycasa-immobilier.com Contactez Bastien STERCKEMAN T. 04 72 60 97 02 bsterckeman@mycasa-immobilier.com

10 min à pied de la presqu’île, sur une parcelle arborée de 602 m2 avec une vue imprenable sur Lyon et le massif du Mont-Blanc, belle maison de 245 m2 des années 30, pleine de charme sur 4 niveaux : Un rdc composé d’une cuisine équipée semi-ouverte sur la salle à manger et la pièce de vie spacieuse, avec des cheminées et des volumes d’antan, donnant accès au jardin et à la piscine chauffée. Un 1er étage bénéficiant d’un bureau, une salle de bains fonctionnelle, et de 3 chambres très spacieuses (15, 18 et 19 m2) dont une suite parentale avec salle d’eau attenante. Un second étage mansardé avec atelier de peinture et un grenier, beau potentiel d’aménagement à réaliser. Un sous-sol complet abritant la partie technique ainsi qu’une cuisine d’été, cave à vin et atelier. Maison familiale au cœur de Lyon, sans vis-à-vis, avec une vue à couper le souffle pour profiter de levers de soleil exceptionnels.

LA MULATIÈRE 870 000 € HCV

L’agence 12, place Maréchal Lyautey 69006 Lyon T. 04 74 26 70 24 www.avenir-investissement.fr

Contactez Angélique Grasso T. 06 63 94 61 61 grasso.ang@avenir-investissement.fr

elle maison ancienne de 1956 et entièrement rénovée, d’une surface hab. d’environ 175 m2, érigée sur 280 m2 de terrain avec terrasses, piscine, jacuzzi et pool-house. Vous apprécierez son cachet, ses volumes, ses espaces de vie, ses extérieures au calme. Elle comprend au RDC, une entrée, une grande pièce de vie avec cuisine US ouverte sur la terrasse, une chambre/bureau. À l’étage inférieur, une magnifique cave à vin, une salle de jeux. Au premier niveau, 4 chambres dont une suite parentale avec salle de bains et dressing, une buanderie, une salle de bains. Charme de l’ancien et rénovation de qualité pour ce bien qui sera séduire les amateurs de produits atypiques. À l’éxtérieur, très bel aménagement, magnifique piscine, terrasse et espace jacuzzi. À découvrir rapidement.

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69 • février 2021 • lyon people

RUBRIQUE CARNET MONDAIN

NAISSANCES 08/01/2021 – Stella chez Anne-Sophie et Cyril Janssen de la Boëssière-Thiennes 09/01/2021 – Léon chez Claudia Bal et Thomas Nicolazzi 12/01/2020 – Hector chez Océane Ravinet et Charles Notarangelo 21/01/2021 – Romy chez Chloé et Jean-Christophe Buyat-Pupier

DISPARITIONS Dans nos intentions de prière, l’artiste-peintre Gérard Dubois (lire page 52) ; Monsieur Alfredo Vieira, papa de Michel Vieira, président du groupe MDA (ci-contre) ; Monsieur Michel Gontard ; Madame Fernand Saint-Olive, née Gilberte Cotte ; Monsieur Simon Trompille, ancien administrateur du LOU Rugby et papa d’Emmanuelle, Bruno et Nicolas (Illiade Ingénierie) ; Monsieur Sonny Meyer, peintre (à droite) ; Monsieur Ennemond Durieu, ancien délégué des VMF 69. Nous assurons leur famille et leurs proches de toute notre affection.

DISPARITION DE SONNY MEYER

Peintre de l’humanité contemporaine Texte : Bernard Gouttenoire - Photos BG

NOMINATIONS ISEG Experte du management, du marketing et de la communication avec une double expertise auprès des entreprises et dans l’enseignement supérieur, Antoinette Martin-Lise rejoint l’ISEG Lyon en tant que directrice.

COMPAGNIE NATIONALE DU RHÔNE Bernadette Laclais, ancienne députée de Savoie et spécialiste des stratégies territoriales de développement rejoint le pôle institutionnel de CNR dirigé par Thomas San Marco, délégué général. Concessionnaire du Rhône devenu le 1er producteur français d’énergie 100 % renouvelable (Eau, Vent, Soleil), CNR met l’objectif de la transition écologique à la portée des collectivités territoriales.

CONFÉRENCES SAINT-JEAN En présence de Mgr Olivier de Germay en la cathédrale Saint-Jean de 15h30 à 16h30 21/02/2021

« Concilier écologie et économie : l’exemple d’un cimentier » Guy et Sophie Sidos, président du Groupe Vicat 28/02/2021

« Une vision spirituelle de l’écosystème Terre » Alexis Jenni, écrivain lyonnais, Prix Goncourt 2011 07/03/2021

« Se nourrir aujourd’hui en respectant la terre » Aurélien Soubeyrand, producteur de fruits

lyon people • février 2021 • 70 •

ien ne prédestinait Sonny Meyer, à venir habiter dans la région lyonnaise... La vie est parfois inattendue. Né le 23 avril 1937 à Hambourg, dans le pays des hauts fourneaux, il est un pur autodidacte et fera toute sa vie sur ce modèle. C’est l’usine son premier terrain de jeu. Il est ouvrier métallurgiste vers 1950. Cinq ans plus tard, il peint déjà des scènes surréalistes hallucinantes où se mêlent une multitude de personnages foisonnants, dans une mise en scène théâtrale du cycle de la vie. Cela tient de la parabole des fous, du jugement dernier, de la Divine Comédie... tant il rassemble l’humanité inconnue et des individus reconnus...

LE STYLE DE SONNY MEYER EST UNIQUE Fréquentant Georges Manillier, Régis Bernard, Paulette et Josef Ciesla, Gasquet, Robert Duran, Alain Dettinger, Evaristo, Ariel, René Munch, Lucien Marduel... il expose alors à la galerie de Janine et Maurice Bressy (L’œil Ecoute), avec ses amis Henri Ughetto, Jim Léon, avec lequel il fera des affiches sérigraphiques en 1968, (qui ont touché Jacques Demy, allant jusqu’à confier le décor de son film “Peau d’âne” à Jim)... Sonny Meyer est un peintre essentiel, ému par les injustices sociales, autant que par les conflits comme le Vietnam et la guerre d’Algérie. Au cours de son existence, les drames sont légions, ainsi la mort de sa jeune fille d’une maladie. Très croyant, il en fera de nombreux tableaux, comme pour la faire exister éternellement, dans le ciel. Très croyant, disais-je, il sera accompagné par le cardinal Philippe Barbarin, jusqu’à la fin, ce 26 janvier 2021. Quand son cancer a eu raison de lui, à Saint-Genis Laval. À Bernadette, à sa famille, ses enfants et tous ses descendants, nous exprimons nos condoléances attristées... au nom de Lyon People.

LA RÉGION

1ÈRE RÉGION DE MONTAGNE D’EUROPE

#laregiondelamontagne auvergnerhonealpes.fr

LYON PEOPLE Février 2021

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