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LA VIE ÉCONOMIQUE
“On ne choisit pas une telle responsabilité, on vous choisit”
Lune), a notamment été président de BTP Rhône (2010-2016) avant d’endosser des responsabilités régionales : à la barre de la FFB Rhône-Alpes puis de participer — avec succès — à la régionalisation en vigueur, en assurant la présidence de la FFB Auvergne Rhône-Alpes (de 2017 à 2019). D’où un délai de réflexion avant de prendre les rênes d’un syndicat concentrant 10 000 entreprises desquelles découlent (branches comprises) près de 200 000 salariés.
UN AUTODIDACTE QUI A FAIT DE L’ENTREPRISE FAMILIALE, UN GROUPE
MEDEF LYON-RHÔNE Gilles Courteix
succède à Laurent Fiard Pour succéder à Laurent Fiard, à la barre du syndicat professionnel depuis 2014, le patronat lyonnais a fait le choix d’un homme du bâtiment (du gros œuvre), qui aime à se décrire comme “un entrepreneur, un homme de terrain”, conscient de faire face à une situation difficile “de laquelle il va falloir sortir”. Rien de mieux qu’un bâtisseur pour y parvenir. Un homme expérimenté aussi. Texte : Christophe Magnette - Photo © Charlotte Borel
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J
e m’inscris résolument dans les actions initiées par Laurent Fiard et son bureau.” Gilles Courteix, élu le 11 janvier 2021 à la présidence du MEDEF Lyon-Rhône, entend capitaliser sur l’expérience de son prédécesseur, désormais vice-président et trésorier, mais aussi sur la sienne. Car à l’échelle syndicale et professionnelle, lyon people • février 2021 • 12 •
Gilles Courteix (né le 30 décembre 1959 à Oullins) est loin d’être un inconnu dans le landerneau lyonnais. “Parrainé” en 1985 par ses deux mentors — Bernard Fontanel et Alain Rolle — le patron du Groupe éponyme (Courteix Bâtiment installée à Tassin-la-Demi-
Homme de consensus et de dialogue, qui ne fait aucun distinguo parmi les chefs d’entreprise, Gilles Courteix l’assure : “je ne vois que des entrepreneurs or il n’y a pas d’école pour ça. Nous partageons un état d’esprit, des valeurs communes”. Dès lors, il se peut que celui-ci trouve certainement dans son parcours d’homme et de professionnel, les ingrédients utiles à fédérer toutes les filières sous une même bannière, celle de la solidarité. Car c’est en qualité d’autodidacte qu’il se présente. Une Seconde aux Lazaristes puis un arrêt en plein milieu de l’année scolaire au sein d’une école du bâtiment, suffisent au jeune Gilles pour comprendre que c’est au cœur du giron familial qu’il s’épanouira. En 1962, ses parents – André et Francine, ont créé l’entreprise Courteix, spécialisée dans le gros œuvre. Que Gilles rejoint donc en 1977, avant d’en prendre la direction en 1994. “Mes parents ont eu la bienveillance de me faire confiance très tôt. Une dimension essentielle pour réussir une transmission”. Qui perdure. Le groupe Courteix, qui s’est progressivement tourné vers le gros œuvre de bâtiments industriels, puis vers le logement collectif et enfin vers la promotion immobilière, emploie aujourd’hui quatre-vingt personnes pour un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros, réalisé quasi-essentiellement sur la Métropole lyonnaise et dans le département. Une réussite familiale donc — ses deux frères, Éric, en charge de la production et Serge, responsable du dépôt, se trouvant à ses côtés — mais pas seulement. “J’ai toujours été soucieux d’éviter l’entre-soi. L’ouverture vers les autres demeure une dimension capitale. Et cet équilibre entre famille et collaborateurs venus de l’extérieur explique, en partie, le développement du groupe Courteix ”, explique-t-il. Une émulation que ce passionné de moto entend dupliquer à la tête du MEDEF LyonRhône. Sans crainte, les fondations sont solides.