LYON PEOPLE Février 2022

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RUBRIQUE LE CAFÉ DES LYONNES

MARYLÈNE MILLET

« Ce qu’il ne faut pas, c’est s’interdire d’essayer ! » Chaque mois, Alexandra Carraz-Ceselli, fondatrice de l’Équipe des Lyonnes, nous propose un entretien avec une Lyonnaise au parcours remarquable. Découvrez avec ce « Café des Lyonnes », l’étonnant portrait de Marylène Millet, maire de la commune de Saint-Genis-Laval. Outre ses multiples engagements, elle évoque avec nous son parcours, ses choix de vie, ses sources d’inspiration et les fondements de son engagement dans le débat public. Propos recueillis par Alexandra Carraz - Photos © Saby Maviel et DR

Alexandra Carraz-Ceselli : Êtes-vous une femme engagée ? Marylène Millet : Oui, je pense être une femme engagée, d’ailleurs être maire, c’est être engagée. Occuper cette fonction, c’est non seulement une preuve d’engagement, mais également une continuité avec mes engagements antérieurs. Depuis toute jeune, j’ai toujours été engagée, dans mon parcours à la fois professionnel et personnel, et c’est ce qui m’a progressivement conduit vers les fonctions que j’occupe aujourd’hui. Que vous apporte cet engagement exactement ? Pourquoi est-ce si important pour vous ? Ce qui est important c’est de dépasser sa propre personne, de faire des choses pour les autres et d’essayer de servir, aujourd’hui les habitants, mais autrefois à travers des lyon people • février 2022 • 58 •

missions associatives, d’autres causes. C’est cela qui m’anime, parvenir à dépasser son cas personnel. Pensez-vous qu’aujourd’hui il manque quelque chose aux femmes pour s’inscrire dans le débat public ? Je pense qu’elles ont les capacités et la motivation, cependant il y a parfois ce qu’on appelle ce fameux plafond de verre qu’il faut percer. Il faut surtout être persuadée qu’on a cette capacité, et ne pas avoir peur d’y aller : il faut oser ! Et puis toujours, chevillée, l’envie de faire quelque chose pour les autres. Quel a été le moteur de votre engagement à devenir (la première femme) maire de Saint-Genis-Laval ? C’est à la fois une volonté de prendre part

au débat public, et puis une continuité par rapport à d’autres fonctions électives. Après on ne se réveille pas un matin en se disant « je vais devenir maire de Saint-Genis-Laval » car on ne devient pas maire tout seul, on a aussi une équipe ; c’est d’ailleurs très important pour moi cette notion de collectif. J’avais envie de proposer un projet, des personnes se sont agrégées autour de moi et on a construit ensemble ce projet, avant de le porter devant les habitants, et aujourd’hui de le défendre et de l’exécuter.

« IL FAUT PERCER LE FAMEUX PLAFOND DE VERRE »


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