Automation Magazine nr 227 (FR)

THE LARGEST PROFESSIONAL COMMUNITY IN INDUSTRIAL AUTOMATION

227 MARS - AVRIL - MAI 2022

11.000 SUBSCRIBERS

The Belgian Factory » Process » Infrastructure automation show

SMART & INTEGRATED SOLUTIONS FOR INDUSTRY!

18-20 | 05 | 2022 Kortrijk Xpo Register now!

Périodique trimestriel de InduMotion asbl – 52e année Mars - Avril - Mai 2022. Distribution Turnhout – P309959

DOSSIER

DÉFENSE ET AUTOMATISATION p 23 – Un véritable salon consacré à la technologie dans le Benelux : INDUMATION.BE 2022

p 30 – L’ingénieure An-Roos De Potter, Force Aérienne Belge

p 34 – REM-B Hydraulics améliore la sécurité du levage

sur le quai des éoliennes offshore

Réalisez rapidement et simplement une machine totalement flexible : avec XTS Les avantages de l’XTS Mouvement circulaire Système modulaire et flexible Mover à mobilité individuelle

Les bénéfices pour les utilisateurs Plusieurs étapes de fabrication en une seule machine Gain de place des installations Changement de format contrôlé par un logiciel sur base PC Amélioration de la disponibilité Augmentation de la production Réduction des délais de mise sur le marché

www.beckhoff.be/xts Les industriels du monde entier doivent proposer des produits de plus en plus personnalisés – avec des machines de moins en moins encombrantes tout en améliorant la productivité. Le système de transport linéaire XTS offre ces précieux atouts, en association le contrôle commande sur base PC et l’EthernetCAT. Flexible, il permet de réaliser de nouveaux concepts de machine, adapté aussi bien pour le transport, la manutention que le montage. Dans sa version en acier inoxydable Hygienic, XTS est le système idéal pour une utilisation dans l’industrie Alimentaire et Pharmaceutique.

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EDITO PAR HUGUES MAES / PRÉSIDENT INDUMOTION

LA GRAND-MESSE DE NOTRE INDUSTRIE Il y a quelque temps, un politicien a déclaré : « Ce serait bien d’organiser un grand salon industriel dans le pays, à l’image d’une Foire de Hanovre mais à la belge. » Le pauvre homme ne savait pas que nos entreprises manufacturières se retrouvent depuis 2011 à INDUMATION.BE, la grand-messe de notre industrie.

Du 18 au 20 mai, nous nous reverrons enfin à Courtrai Xpo lors de la sixième édition d’INDUMATION.BE, le salon industriel authentique avec du ‘vrai’ matériel. Les exposants sont heureux d’exposer leurs derniers développements technologiques aux clients et au monde extérieur.

Lors de la 5ème édition, la barre des 10.000 visiteurs a été dépassée et le nombre d’exposants a augmenté de 182 à 220.

On remarque à nouveau une augmentation des entreprises participantes. Les co-organisateurs Agoria et InduMotion – l’éditeur de ce magazine – soutiennent pleinement l’extension à quatre halls d’exposition, ce qui augmente un peu plus l’impact de ce salon Benelux. À chaque nouvelle édition, INDUMATION.BE met la barre plus haut. La digitalisation et la 4ème révolution industrielle ont étoffé l’offre en 2017 et 2019. Lors de la dernière édition, cela s’est concrétisé par un 7ème parcours visiteurs et 14 classes d’experts associées. Le concept ‘Connectivator’ a aussi été lancé: un hub où des experts, des visiteurs, des fédérations technologiques, des centres de recherche et des startups peuvent s’enrichir mutuellement. Que ce salon vous inspire.

Passez nous voir sur le stand InduMotion et Automation Magazine!

Les avantages du coronavirus, Trump et Poutine La pandémie, l’inconstance de l’ancien président américain Donald Trump et la politique du pouvoir de Vladimir Poutine ont assez étrangement des avantages pour l’Europe.

Le coronavirus a fait prendre conscience à nos entreprises que les lignes d’approvisionnement ne peuvent pas être trop longues et qu’une production locale est plus durable et sûre.

Plus les entreprises manufacturières reviennent en Europe, mieux c’est. La Commission européenne vient de divulguer son plan ‘European Chips Act’ qui doit veiller à ce que nous soyons moins dépendants des puces électroniques provenant d’autres parties du monde. Le coronavirus a douloureusement fait comprendre que l’Europe dépend principalement de fournisseurs asiatiques (d’où proviennent près de 70 pourcents des puces). La pénurie mondiale de puces a ralenti la production de voitures. Chez Audi à Forest par exemple, 2.000 personnes ont été mises au chômage temporaire pendant un certain temps.

L’importance des puces électroniques ne fait qu’augmenter avec la digitalisation de nos usines. Voilà pourquoi la Commission européenne veut d’ici 2030 une propre industrie à part entière. Ce qui est particulier, c’est que l’Europe veut déroger à l’interdiction d’aides publiques aux entreprises pour accélérer la construction d’usines européennes. Les chiffres sont impressionnants : 30 milliards d’euros d’aides européennes iront à l’implantation de ces méga-usines et 11 milliards d’euros à la recherche et au développement (en collaboration avec l’industrie). D’ici la fin de la décennie, nous pourrions alors produire 20 pourcents de la production mondiale. Les centres de recherche comme Leti en France (Grenoble), Fraunhofer en Allemagne (Aken) et Imec en Belgique (Leuven - Eindhoven) sont de belles pièces sur ce tableau stratégique européen.

L‘Europe n’est plus naïve dans la lutte économique entre les blocs mondiaux. Donald Trump a dit ‘America First.’

L’Europe déclare aujourd’hui que les entreprises étrangères sont les bienvenues mais les investisseurs doivent tenir compte des conditions. S’il y a par exemple des problèmes d’approvisionnement en puces, le marché européen doit d’abord être desservi.

Chaque jour au coeur de la technologie de pointe Dans le domaine de la défense européenne, on assiste aussi à davantage de collaboration grâce au président russe Vladimir Poutine et à la situation en Ukraine. Les dernières tensions géopolitiques montrent que nous ne pouvons pas nous passer d’une défense correctement équipée. La technologie joue en cela un rôle crucial. Le dossier de ce numéro d’Automation Magazine dévoile au lecteur un aperçu des coulisses hautement technologiques de notre Défense.

Dans ce nombreux cas, les défis militaires sont le moteur d’innovations qui trouvent ultérieurement leur voie vers le grand public. Voyez les applications comme le radar, le GPS – la navigation par satellite, internet, les moteurs à réaction et la photographie numérique… Ou comme le déclare l’ingénieure civile An-Roos De Potter lors de son interview en revenant sur sa carrière militaire : « Toutes les nouvelles évolutions apportent naturellement des avantages majeurs. C’est ce qui rend une carrière à la Défense si passionnante : vous êtes chaque jour au cœur de la technologie de pointe. »

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w w w . e u c h n e r. b e

Te c h n i q u e s d e s é c u r i t é d a n s l a c o n s t r u c t i o n d e s m a c h i n e s

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CONTENU

INDUMOTION InduMotion asbl est l’association professionnelle des entreprises spécialisées dans l’automatisation d’industrie et des systèmes d’entraînement (électriques, hydrauliques, mécaniques, pneumatiques), actives comme fabricant, importateur officiel ou distributeur sur le marché Belge.

Membre du Comité européen CETOP. asbl InduMotion Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht TVA BE0431 258 733 Secrétariat : Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@indumotion.be CONSEIL D’ADMINISTRATION Hugues Maes (SMC Belgium) : Président Bart Vanhaverbeke (Voith Turbo) : Vice-Président Marcel De Winter (Service-Hydro) : Secrétaire général Guy Mertens (Act in Time) : Trésorier Vincent De Cooman (WITTENSTEIN): Administrateur Luc Roelandt (Stromag) : Administrateur Jean-Marc Orban (Festo) : Administrateur VÉRIFICATEURS AUX COMPTES Adriaan De Potter (Protec) Maciej Szygowski (Doedijns Fluid Industry)

240 entreprises participant déjà au salon industrial de Courtrai.

P3 EDITO La grand-messe de notre industrie P5 CONTENU P6 DOSSIER Défense et Automatisation P23 Un véritable salon consacré à la technologie dans le Benelux : INDUMATION.BE 2022 P30 INTERVIEW L’ingénieure An-Roos De Potter, Force Aérienne Belge AUTOMATION MAGAZINE Automation Magazine est un périodique trimestriel de l’association InduMotion asbl. Le magazine paraît quatre fois par année (mars, juin, septembre et décembre).

RÉDACTION redactie@automation-magazine.be www.automation-magazine.be PUBLICITÉ Jean-Charles Verwaest, tel. +32 475 44 57 91 publiservice@automation-magazine.be ÉDITEUR RESPONSABLE Hugues Maes vzw InduMotion Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht info@indumotion.be www.indumotion.be COMITÉ DE RÉDACTION Ludo De Groef, Marcel De Winter, Claudia Liedl, Hugues Maes, Guy Mertens, Patrick Polspoel, Roger Stas, Maxime Vansichen, Filip Vanwynsberghe.

SECRÉTARIAT Gerda Van Keer, tel. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@automation-magazine.be RÉALISATION Magenta Uitgeverij Designcenter De Winkelhaak Lange Winkelhaakstraat 26 2060 Antwerpen info@magenta-uitgeverij.be

LAY-OUT Hans Bungeneers www.brontosaurus-graphics.be ÉDITION 8.300 ex. NL + 2.700 ex. FR Les annonces proposées dans Automation Magazine sont soumises à l’approbation du comité de rédaction.

Les annonces doivent obligatoirement concerner des produits ou services se rapportant aux techniques pour l’automatisation industrielle.

Les communiqués et les articles publiés dans les pages rédactionelles de cette revue ont été selectionnés par le comité de rédaction. Ils sont édités gratuitement et sont exempts de toute publicité. Les auteurs sont responsables de leur textes.

Automation Magazine est édité par InduMotion asbl.

Un abonnement au magazine est gratuit et peut être demandé au secrétariat d’InduMotion : gerda.vankeer@indumotion.be. Conformément à la législation GDPR européenne, nous vous informons qu’Automation Magazine conserve vos données : nom, nom de la société (option) et adresse. Cette information n’est pas partagée avec des tiers. Via Gerda Van Keer, vous disposez d’un droit de regard et vous pouvez adapter ou supprimer vos données à tout moment.

Automation Magazine verschijnt ook in het Nederlands.

P33 Nouveau membre InduMotion: Van Meeuwen Lubrication P34 REM-B Hydraulics améliore la sécurité du levage sur le quai des éoliennes offshore P36 Trois grands salons industriels : Pumps & Valves, Maintenance, M+R P37 Phoenix Mecano : des boîtiers EX pour chaque application P39 AGORIA Le baromètre de l’industrie technologique toujours favorable P40 Schneider Electric, systèmes de transports de produits intelligents P43 Beckhoff : quand tout doit être correct P45 Des données infinies pour des opportunités infinies, chez Siemens P46 PRODUITS P49 TECHTELEX

© InduMotion 2022

P50 CONCLUSION AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 5

LES ÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES RAPIDES POUSSENT LA DÉFENSE À INVESTIR EN PERMANENCE

L’officier général et théoricien militaire prussien Carl Von Clausewitz en était déjà conscient au 19ème siècle: la guerre n’est que le prolongement de la politique par d’autres moyens. Notre monde occidental est heureusement épargné par les grands conflits, mais les tensions géopolitiques récentes – voyez le conflit entre la Russie et l’Ukraine – montrent clairement que l’on ne peut se passer d’une Défense correctement équipée. La technologie joue en cela un rôle crucial.

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DOSSIER PAR SAMMY SOETAERT

Les évolutions technologiques auxquelles nous sommes confrontées dans l’industrie se reflètent aussi dans les applications militaires. Mieux : dans de nombreux cas, les défis dans la Défense sont le moteur d’innovations qui trouvent ultérieurement leur voie vers le grand public. Voyez les applications comme le radar, la navigation GPS par satellite, les moteurs à réaction et la photographie numérique qui sont autant de réponses aux nouveaux défis stratégiques de leur temps. La liste est plus longue que ces quatre exemples typiques. Nous aurions pu ajouter la téléphonie mobile, le développement d’internet ou la technologie qui se cache derrière les armes balistiques et qui a conduit à l’exploration de l’espace. Le nombre d’applications est infini.

L’origine de cette position de pointe n’est pas à chercher bien loin. Dans l’industrie ‘classique’, les intérêts s’appellent profit et croissance de la productivité. Dans la Défense, il s’agit de vies humaines, de maintien d’un standard de vie voire de la survie de toute une nation. Les exigences imposées aux équipements et aux machines sont beaucoup plus strictes : plus robustes, meilleures, plus rapides et plus fiables. Cela se traduit par divers facteurs spécifiques comme la résistance à l’impact, la stabilité thermique, la redondance, le choix des matériaux, la résistance aux vibrations, la disponibilité des pièces de rechange et la comptabilité électromagnétique (CEM) pour n’en citer que quelques-uns. Ces spécifications militaires, ou milspecs en abrégé, sont un facteur-clé dans pratiquement chaque article de ce dossier, que ce soit pour les quads, les drones, les navires de lutte contre les mines ou les systèmes radar.

Les drones Sky Guardian MQ-9B récemment acquis par la Défense belge. (Photo Jozef Vanden Broeck)

La technologie est-elle une solution salvatrice dans la guerre contemporaine ? La reprise rapide et inattendue de l’Afghanistan par les talibans aux Etats-Unis – de loin l’armée la mieux équipée au monde – semble quelque peu réfuter ce point de vue. La question est de savoir si notre engagement occidental dans la guerre stratégique traditionnelle et la focalisation sur le matériel fournissant la fermeté et la dissuasion relatives est encore la bonne approche. Comme autre exemple flagrant, on peut citer le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Dans la région contestée du NagornoKarabakh, les drones bon marché de l’Azerbaïdjan se sont avérés si efficaces dans la neutralisation des chars et des défenses anti-aériennes que plusieurs analystes prédisent la fin du char comme arme de guerre. Et de nombreux pays se demandent pourquoi construire un composant aérien coûteux si on peut utiliser à moindre coût des drones standard disponibles dans le commerce.

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Les investissements continus dans le matériel ne doivent pas faire perdre de vue que les équipements de guerre évoluent en permanence.

Menaces hybrides: les fermes à trolls sur internet Nombre d’indicateurs montrent que la Défense est entrée dans une autre ère. Les opposants empruntent des nouvelles voies comme les menaces hybrides. Si les cyberattaques d’origine obscure et les actions de terrorisme (d’Etat) attirent l’attention, il y a aussi depuis peu, et plus sous le radar, de l’inquiétude qui grandit face aux tentatives extérieures de déstabilisation de systèmes politiques. Il peut s’agir d’influencer les résultats d’élections ou de neutraliser des voix critiques. Les actions ciblées des fermes à trolls sur les réseaux sociaux pour influencer l’opinion publique sont désormais connues.

Nous, Occidentaux, ne plaçons généralement pas ces actions sous un dénominateur militaire mais elles le sont pourtant à 100%. Ne soyons pas naïfs sur ce point ! Fort heureusement, des signes montrent que nos décideurs politiques s’intéressent de plus en plus à ces ‘tireurs embusqués’. Un exemple significatif est la fin de l’usage des drones du fabricant chinois DJI aux Etats-Unis car ils constituent une menace potentielle pour la sécurité nationale. Une enquête a en effet révélé que leur déploiement ‘serait susceptible de transmettre des données critiques sur les infrastructures américaines et les services de sécurité au gouvernement chinois’. De telles histoires nous parviennent aussi à propos des caméras de sécurité et des smartphones.

Les menaces potentielles n’ont fait qu’augmenter ces dernières années mais ne vous y trompez pas : les avancées technologiques sont et restent un facteur clé pour relever les défis dans la Défense. Il y a une prise de conscience au sein de nos forces armées nationales mais comme bien souvent, une zone grise subsiste entre la théorie et la pratique, qui découle souvent de décisions politiques. Un exemple en Belgique est l’achat de 4 drones Sky Guardian MQ-9B dans le cadre du plan STAR du gouvernement fédéral. Ce plan STAR (Security, 8

Technology, Ambition et Resilience) décrit la vision stratégique que doit suivre notre Ministère de la Défense d’ici 2030.

Des vampires édentés A première vue, l’acquisition de ces drones hypermodernes semble être un bon investissement : la nouvelle technologie est performante, peu coûteuse à déployer et est un ‘track record’ déjà éprouvé notamment par les forces armées françaises au Sahel. Un des grands avantages est sa vitesse exceptionnelle : si des troupes au sol ou d’autres cibles sont détectées, vous n’avez pas à attendre qu’un avion de chasse arrive sur place pour intervenir. Dans les milieux militaires cependant, les sentiments sont mitigés car les appareils achetés par la Belgique dans le cadre du plan STAR sont explicitement décrits comme ‘destinés à un usage non armé’.

Ce qui en fait, de facto, des vampires édentés.

La raison de cette décision est à chercher dans les milieux politiques et plus précisément dans la peur de l’opinion publique. Les drones sont en effet généralement associés à des actions autonomes, ils sont considérés comme des machines à tuer qui sélectionnent leurs victimes sur base d’une intelligence artificielle. Ce qui n’est bien entendu pas le cas mais ce raisonnement réducteur a conduit à un compromis bien belge : on achète des drones mais on ne les arme pas.

Le résultat final est que nos hommes au sol risquent d’être moins bien protégés. Si dans une usine on fait un mauvais réglage, les conséquences peuvent être désastreuses. Dans la Défense, une mauvaise décision peut coûter des vies humaines. Il faut donc déployer le meilleur de la technologie dans ces applications, et assurément dans cette application.

DOSSIER UNE TECHNOLOGIE DE POINTE GARANTIT UNE PLACE AU TOP MONDIAL DE LA BELGIQUE DANS LA LUTTE CONTRE LES MINES Nous pouvons être fiers de nos forces armées belges.

Nous faisons partie du top mondial dans la lutte contre les mines. Une réputation forgée au fil des ans, notamment dans le golfe Persique et lors de conflits au cours desquels des mines étaient utilisées. Pour rester à un tel niveau, notre pays investit avec la Marine royale néerlandaise dans 12 navires de lutte contre les mines hypermodernes et des drones. Automation Magazine a pu en exclusivité jeter un œil dans les coulisses de cet investissement hautement technologique.

Claude Bultot – voyez son CV dans l’encadré – est Capitaine de frégate et Program Manager du projet rMCM qui signifie Replacement Mine Counter Measures. Il nous en dit plus sur ce projet : « Les chasseurs de mines de l’ancienne génération datent des années ’80. Ils présentent quelques lacunes dont leur lenteur qui crée un danger pour l’équipage dans des zones à risques.En plus les opérations de déminage prennent beaucoup de temps… mais les dernières technologies permettent de résoudre ces problèmes.

La Belgique possède cinq chasseurs de mines et les PaysBas six, mais le navire de soutien logistique Godetia est hors service dans notre pays. Par ailleurs, un projet est en cours

avec nos voisins du Nord pour remplacer les frégates. La Belgique gère la lutte contre les mines et les Pays-Bas sont en charge des frégates. » « Cette répartition n’a rien d’arbitraire. N’oublions pas que nous occupons une position de leader mondial dans la lutte contre les mines. Ce n’est pas un hasard si le célèbre centre de formation Eguermin et le centre d'exellence de l'OTAN sont implantés dans le pays. L’attribution du contrat finalisant la procédure d’appel d’offres est allé au consortium Belgium Naval & Robotics qui rallie les entreprises Naval Group et ECA Group. La première est connue dans le secteur de la Défense pour la construction de porte-avions et de sous-marins nucléaires, la seconde est un sous-traitant technologique pour l’aéronautique et la Défense. » « Comme nous voulons préserver la contribution et les connaissances belges, ECA Group a créé ECA Robotics Belgium. La contribution belge repose notamment sur deux grands piliers : une usine de production de drones en construction à Ostende et un site R&D à Mouscron. » « Le programme rMCM est fondé sur le fameux Stand-Off Concept où le navire et son équipage restent en sécurité hors

Notre pays, en collaboration avec la Marine royale néerlandaise, investit dans 12 navires de lutte contre les mines hypermodernes et des drones.

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de la zone de danger tandis que des drones sont envoyés pour localiser, identifier et détruire les mines. La Belgique et les Pays-Bas sont les premiers pays au monde à développer et à construire un tel concept de vaisseaux-mères avec des drones intégrés dans le cadre de la lutte contre les mines. Le programme rMCM est innovant, évolutif et révolutionnaire. » « Les navires sont construits aux chantiers navals de Concerneau et de Lorient en France et seront livrés à partir de fin 2024. La Belgique et les Pays-Bas recevront en alternance un navire tous les six mois, jusqu’au douzième et dernier qui sera achevé en 2030. Les navires mesurent 82,6 mètres de long sur 17 mètres de large, ce qui est très large pour un navire de cette longueur. La raison est en partie due au système LARS (Lanch And Recovery System) de mise à l’eau et de récupération des USV (unmanned surface vehicles). » « Il y a aussi de la place pour une grue et 2 UAV (Unmanned Aerial Vehicles). Le navire est propulsé par 3 générateurs diesel (un de 12 cylindres et 2 de 6 cylindres) de la société gantoise ABC Motoren. Des moteurs électriques entrainent les hélices. Un navire pèse 2800 tonnes, ce qui est bien plus que les navires de l’ancienne génération. L’équipage de base se compose de 30 personnes mais quand les toolboxes sont à bord, l’effectif passe à 63 personnes. » « Comme notre navire de commandement Godetia n’est plus en activité, toutes les installations sont prévues pour réaliser des opérations depuis chaque navire. Il y a aussi des armes à bord mais ce ne sont pas des armes offensives, uniquement des systèmes défensifs. Il y a notamment des solutions non létales comme les canons soniques LRAD (Long Range Acoustic Devices) et les canons à eau. »

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La solution se compose de drones qui peuvent être adaptés aux besoins selon une configuration variable.

« Nous avons aussi 2 mitrailleurs Sea DeFNder® de FN Herstal commandés à distance, un canon anti-aérien de 40 mm et 4 mitrailleurs MAG pour repousser d’éventuels attaquants. Ils sont commandés depuis le Combat & Information Center où treize consoles multifonctionnelles gèrent les actions à réaliser.

Toutes les informations pertinentes peuvent être demandées depuis chaque console. » Les mines intelligentes sélectionnent un certain type de navire « L’âge de la flotte existante n’est pas l’unique raison invoquée pour remplacer les navires. Les navires de l’ancienne génération – contrairement aux nouveaux navires – devaient se rendre dans la zone de danger pour détecter les mines, ce qui entraînait des risques pour le matériel et le personnel.

De plus, la technologie évolue, aussi hélas dans la qualité des mines utilisées. Les anciens chasseurs de mines étaient en polyester et amagnétiques afin de ne pas activer les mines à détection magnétique par le champ magnétique du navire.

Mais la menace des mines s'est diversifiée avec, notamment, des mines acoustiques, des mines électriques et des mines à dépression. » « Les mines dérivantes à la surface de l’eau sont un autre problème. Cette position les rend difficilement décelables par le sonar. Les mines enfouies dans le sol posent aussi un problème car elles sont partiellement ou totalement recouvertes de sable ou de sédiments et sont difficiles à détecter. Aujourd’hui, il y a une difficulté supplémentaire avec les mines intelligentes. Ces types possèdent de l’intelligence pour, par exemple, certains types de navires pour leur mission mortelle. Si un convoi de plusieurs dizaines de navires passe,

DOSSIER elles peuvent viser un type de silhouette comme celle du ravitailleur, ou elles n’explosent qu’après le troisième navire pour échapper aux navires de lutte contre les mines. »

QUI ÊTES-VOUS CLAUDE BULTOT? °1969

« La menace des mines est toujours d’actualité. Iran, Libye, … il y a toujours un foyer quelque part où notre expertise peut être utile. Mais nous voulons des activités aussi sûres que possible. Les nouveaux navires permettent de rester hors du champ de mines. Ils sont équipés des dernières technologies pour détecter, classifier et détruire tant les drones sous-marins qu’aériens. L’achat de 12 navires va de pair avec l’achat de 80 systèmes de drones. » « Selon les missions, les navires sont chargés avec diverses combinaisons d'outils. Cela permet d’avoir une grande flexibilité. Maîtriser des mines dans une eau peu profonde ou en eau libre demande une approche spécifique. Les navires peuvent aussi servir à des tâches humanitaires et embarquer trois containers avec du matériel de secours. Ils peuvent aussi être utilisés pour des missions de police. » Avec les nouveaux navires de lutte contre les mines, on parle de ‘plateforme dédicacée’ car les navires sont conçus pour cette mission.

En 2022, comment lutte-t-on contre les mines ?

Claude Bultot: « Le premier protocole opératoire est progressif : depuis le navire, un USV (Unmanned Surface Vehicle) est lâché en mer. L’engin, en principe sans équipage, cartographie la zone assignée à l’aide de capteurs intégrés dont un AUV (Autonomous Unmanned Vehicle). Les informations sont ensuite envoyées au vaisseau-mère pour analyser les images car beaucoup d'objet détectés ne sont pas dangereux :

Formation: • A2 en Technique d’armement + spécialisation armes lourdes • Année préparatoire à l’école militaire • Ingénieur industriel en électromécanique • Second cycle pour accéder à une fonction de cadre • Ma-na-Ma budget et droit administratif Fonctions: • Caserné 2e régiment de guides bataillon blindé en Allemagne, fabrication/réparation d’armes • Officier-Technicien durant trois ans à bord d’une frégate, responsable de la propulsion, de l’énergie et de la lutte contre l’incendie • Officier chargé des achats à Bruxelles • Officier chargé des achats à Zeebrugge • Gestionnaire de matériel DGMR • Responsable Service Technique frégates M • Responsable qualité des contrats + responsable projet achats Navires de patrouilles ‘Castor et Pollux’ • Responsable du Service Maintenance Ateliers de Zeebrugge

des réfrigérateurs, des épaves de voitures et autres. Le logiciel indique la probabilité qu’un objet soit effectivement une mine, et une vérification humaine fournit la réponse définitive. »

Les navires sont larges car ils doivent pouvoir héberger les systèmes de drones utiles.

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DOSSIER

Le système LARS est une installation hydraulique particulière pour lancer et récupérer les USV.

« Après avoir identifié les mines potentielles, l’USV est équipé d'outils adaptés. On peut aussi emprunter d’autres voies pour chasser et déminer les mines. En cas de déminage, un outil à charge creuse est lâché pour faire exploser la mine. Une autre option, non prévue dans ce projet, consiste à faire exploser une charge de manière robotisée, à proximité de la mine.

Cette méthode est moins efficase notamment lors de courants forts ou de mines enfouies. » « En pratique, tout cela semble logique et simple mais de nombreux facteurs interviennent. Il faut, par exemple, tenir compte de l’état de la mer, le "seastate" Une classification indique l’état de la mer et les facteurs dont il faut tenir compte comme la hauteur des vagues et autres. » « Nos systèmes sont conçus pour être déployés jusqu’au seastate 4 inclus, ce qui est beaucoup pour ce type de chasseur de mines. Si on utilise un USV comme démineur, on peut ultérieurement raccorder un système de dragage à influence IMS (Influence Minesweeping System). Ce système est trainé par l’USV et comprend des bobines électriques et magnétiques ainsi qu’un générateur acoustique. Le but est que ces éléments déclenchent l’explosion de la mine. » « Outre ce protocole opératoire sans équipage, l’AUV – programmé pour analyser une zone définie de manière autonome - peut être activé depuis le navire. En principe, l’appareil peut rester 24 heures dans l’eau. Un USV peut

être équipé de plongeurs, ce qui peut être utile pour libérer d’abord les gazoducs ou câbles (internet) sous-marins proches des mines. » Le système LARS crucial pour la mise à l’eau « Ce qui est crucial avec l’USV, c’est la mise à l’eau et la récupération sans dommages. À cet égard, le LARS (Launch And Recovery System) - un châssis à commande hydraulique - sort l’USV du ventre du navire pour le mettre à l’eau. Chaque USV mesure 12 mètres de long et pèse 18 tonnes. Une technologie de pointe est donc nécessaire. Outre l’opération de levage, il faut tenir compte en permanence des coups de lame, de la houle et de la direction du vent. Si on n’est pas attentif à cela, l’USV risque d’endommager le navire ou vice versa. Idem pour la récupération. Dans un premier temps, l’opérateur gère cela mais il est prévu que cette tâche complexe soit robotisée à l’aide de capteurs et du logiciel associé afin que l’opérateur puisse se consacrer à la sécurité de la manœuvre. » « Divers équipements sont encore en phase de développement. Il y a déjà eu des ajustements au châssis pour faciliter le placement des outils sur l’USV. Des protections supplémentaires sont installées sur le navire et le système d’auto-tension - qui maintient les treuils tendus – a été adapté.

Des tests ont eu lieu à terre chez Marin, un centre de recherche aux Pays-Bas. En janvier, une campagne d’essais en mer a été organisée pour valider en détail le système composant le LARS,

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le berceau et l’USV. Les essais ont eu lieu à mer haute et basse et les systèmes étaient équipés de capteurs pour enregistrer les données pertinentes en vue d’une analyse poussée. Les essais se sont parfaitement bien déroulés, ceci donne une grande confiance dans la solution adoptée » « Les navires possèdent au maximum 2 UAV. Les drones volants assurent notamment la communication et la collecte d’informations via l’espace aérien. Cela crée une redondance dans la communication avec la ligne de communication par satellite. Certains outils communiquent entre eux. L’UAV peut rendre de grands services dans la détection rapide des mines en surface et sous la surface de l’eau. Les drones sous-marins ont souvent du mal à détecter les mines flottantes suite à la réflexion en surface de l’eau. L’ajout d’un système de détection laser LIDAR peut permettre à l’UAV de réaliser cela. Quelques défis restent cependant à relever : Les mines sont, par exemple, de couleur noire mate et génèrent peu de réflexion, ce qui explique la nécessité de perfectionner le système. » « Nous sommes bien conscients que la technologie évolue rapidement. C’est le cas de la technologie moderne des drones et des autres techniques que nous avons à bord. Cela a deux grandes conséquences : premièrement, il faut s’assurer que la technologie que nous acquérons est effectivement mature pour la déployer. Voilà pourquoi, avant la conclusion du contrat, nous avons organisé deux démonstrations en mer du Nord, au cours desquels les fournisseurs devaient démontrer leurs niveaux de maturité technologique (TRL - Technology Readiness Level). » « Nous avons aussi organisé les ‘Industry days’ pour évaluer le marché et le potentiel. Plus d’une centaine d’entreprises y ont participé. Deuxièmement, la technologie évolutive devient vite obsolète, mais nos navires doivent servir pendant au moins 30 ans. En revanche, les outils ont des cycles courts car ils évoluent plus vite. Ce qui veut dire qu’il faut les remplacer

ou les mettre à niveau plus rapidement. Notre processus d’acquisition est adapté à cela et nous surveillons les outils que nous pouvons remplacer par des systèmes plus modernes.

Nous prévoyons aussi des mises à jour régulières des systèmes existants. Une telle approche permet à nos investissements d’évoluer avec la technologie, nous disposons toujours de la dernière technologie et des développements les plus récents et on évite les pics d’investissement. » Exigences strictes et contrats de maintenance de 10 ans « Les entreprises qui veulent fournir des produits à la Défense doivent se conformer aux exigences des utilisateurs ou Key User Requirements. Inutile de vous expliquer pourquoi la fiabilité est cruciale pour nous, au vu des conditions strictes d'utilisation. Nous garantissons la robustesse par une redondance, nous voulons un double de chaque élément crucial. Les exigences d’impact sont aussi très importantes et pour les chasseurs de mines spécifiquement, des exigences acoustiques et magnétiques sont posées car les mines y sont sensibles. Les nombreux capteurs à bord ne peuvent pas interférer entre eux. L’OTAN pose à cet égard des exigences très strictes car il y a des munitions à bord. Une influence électromagnétique pourrait générer un déclenchement. » « Les chasseurs de mines d’aujourd’hui doivent entrer dans le champ de mines pour neutraliser les mines. Par conséquent, ils doivent avoir une influence acoustique, électrique et magnétique minime. Le prix de revient d’une pompe standard amagnétique peut facilement être multiplié par quatre. Pour les fournisseurs, c’est un défi de développer des composants à des fins militaires. Un exemple : comme alternative au métal magnétique à bord, on choisi généralement l’inox 316L qui est beaucoup plus cher, et le soudage de l’inox n’est pas simple. » « En ce qui concerne l’entraînement, on remarque que ce n’est pas évident pour les fabricants. Les alternateurs – dont le principe de fonctionnement repose sur le magnétisme –

Le défi avec ce système consiste à lancer et à récupérer un USV sans dommages.

Les premiers tests ont été très positifs. On peut voir ici l’USV pénétrer dans le châssis du LARS via un guidage par capteurs.

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DOSSIER

DÉMINER OU CHASSER LES MINES? Une solution appropriée est déployée selon le type de mine détecté.

doit être amagnétiques. Pour l'ancienne génération, nous avions solutionné ce problème en plaçant des compensateurs inductifs qui créent un champ opposé. Lors du remplacement, en raison de l’obsolescence du générateur diesel des chasseurs de mines actuels, nous avons choisi de remplacer l’alternateur existant par un alternateur amagnétique, mais il n’y a qu’un fabricant en Europe qui maitrise cette technologie. L’arbre central autour duquel se trouve le rotor est en inox 316L. Je ne vous dis pas l’impact sur le prix d’un tel composant massif. » « Les entreprises de sous-traitance disent souvent "on peut le faire" mais , en pratique, les choses sont souvent plus complexes. Une certaine introspection doit aussi animé l'équipe de conception. Au bureau, il est facile d’avancer des exigences et des attentes mais il faut rester réaliste, conforme au marché et dans les limites du budget avancé. » « Nous travaillons selon un contrat de maintenance de 10 ans. Il inclut le support complet de la capacité de lutte contre les mines, tant le navire que le toolbox et le simulateur. La maintenance du navire et des drones auront lieu à la base navale de Zeebrugge. Les travaux en cale sèche seront réalisés dans l’arrière-port de Zeebrugge. Flanders Ship Repair a acquis une cale sèche à cet égard. Il y aura aussi un simulateur à Ostende pour notamment la formation du personnel. » www.mil.be www.ecagroup.com www.belgium-naval-and-robotics.be

Un profane n’y pense pas tout de suite mais le déminage et la chasse aux mines ne sont aucunement des synonymes.

Dans le cas du déminage, un navire amagnétique se déplace silencieusement au-dessus d’un champ de mines.

Il traine derrière lui un système de dragage à influence magnétique qui fera exploser les mines.

Dans le cas du chasseur de mines, un navire amagnétique se déplace lentement et partiellement au-dessus d’un champ de mines ou d’obus qui sont détectés par le sonar en vue de leur neutralisation ultérieure.

Comme le déminage est plus dangereux que la chasse aux mines, les décideurs politiques ont décidé, il y a quelques années, grâce à l’optimisation de la technologie des sonars, de passer à la chasse aux mines. Suite aux évolutions technologiques, notamment les drones et les USV, le déminage refait surface. Les nouveaux navires sont équipés pour déminer et pour chasser les mines. Le vaisseau-mère et son précieux équipage reste hors de la zone de danger comme stipulé par le Stand-Off Concept.

Un USV peut aussi être utilisé comme démineur via l’utilisation d’un système de dragage à influence IMS. Le système est traîné par l’USV et possède des bobines magnétiques et électriques et un générateur acoustique.

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 15

La construction d’une réplique de ce char Mark IV est l’œuvre de passionnés en technologie et histoire de Poelkapelle.

COMMENT CONSTRUIRE UN CHAR MARK IV DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE? Deux cartes postales datant d’après la Première Guerre mondiale et illustrant un char britannique posté sur la place du marché de Poelkapelle, des séniors qui se souviennent avoir joué sur ce char au grand amusement des touristes de guerre britanniques, il n’en fallait pas plus aux frères Vanbeselaere pour lancer l’idée en 2004 de construire une réplique roulante du Mark IV, le char déployé à la fin de la Première Guerre mondiale dans la région. Le projet se poursuit, empreint de passion pour l’histoire, la technique et la camaraderie, et Hydrauvision, membre d’InduMotion, y participe.

Johan Vanbeselaere et Stijn Butaye sont les inspirateurs du projet. Johan Vanbeselaere est enseignant et il revient sur l’origine de l’idée : « Le comité qui organisait les commémorations du 11 novembre souhaitait faire quelque chose de spécial pour la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale. L’idée fut émise de placer à nouveau un char sur la place du marché. Après la Première Guerre mondiale, il y en avait eu un mais il avait disparu au second passage des Allemands en 1940. Mais où trouver un char aussi rare? » 16

« J’avais entendu d’un ancien instituteur qu’au moins 70 chars Mark IV devaient encore être enfouis dans le sous-sol de nos contrées. J’ai fait des recherches dans les archives, écouté les histoires des résidents âgés, étudié les photos aériennes et réalisé des fouilles. Mais cela n’a pas donné grand-chose et le projet risquait bien d’en rester là. Un don d’un fabricant d’escaliers local fut le coup de pouce décisif pour lancer le projet. Mais nous avons changé le fusil d’épaule : nous allions construire un réplique. » « Par l’intermédiaire d’un Anglais qui avait travaillé à l’usine qui fabriquait les chars, nous avons pu nous procurer un plan. À l’époque, je donnais aussi des cours du soir en dessin 3D. Un des étudiants a entièrement dessiné le char en 3D. Contacter les entreprises en quête de sponsoring avec un tel modèle donne bien entendu une image plus professionnelle. C’est ainsi que les premières entreprises technologiques ont adhéré au projet. » « Au cours de cette période, nous avons pu voir un petit char roulant lors d’une cérémonie de commémoration à Cambrai.

Les spectateurs étaient enthousiastes, le char était en quelque

DOSSIER

Ce plan en 3D donne une idée de l’entraînement original du char. (illustration Dirk Vinck)

sorte le Joueur de flûte de Hamelin. Cela nous a donné l’idée de faire rouler notre char et de nous éloigner du plan original de réaliser un char statique. » « Nous avons commencé par construire le châssis. Via Vandaele Machinery, nous avons obtenu un premier train de roulement qui provenait d’une excavatrice. Un ami soudeur a réalisé les soudures, Vandaele Machinery a aussi fourni un moteur Gardner et les hydropompes correspondantes. Ce qui nous a permis de faire bouger le châssis pour la première fois, un moment magique. » « Mais il fallait trouver des fonds en permanence pour pouvoir continuer. Le crowdfunding lancé en 2016 pour les tuiles de chenilles fut un nouveau stimulant. Si cela n’a pas rapporté assez d’argent pour financer les 200 unités prévues, le projet a néanmoins connu un bel écho dans la région. Plus tard, nous avons reçu un don substantiel anonyme qui nous a permis de poursuivre le travail pendant un certain temps. » Déplacement du char dans les zones LEZ « La solution avec l’ancien moteur et les hydropompes convenait à une conduite limitée mais nous avions autre chose en tête. Nous voulions animer des cérémonies de commémoration et cette solution n’était donc pas optimale. » Stijn Butaye, le second inspirateur du projet – et propriétaire d’un musée privé sur la Première Guerre mondiale - poursuit : « Lors d’événements, la fiabilité et la sécurité sont primordiales.

Les hydropompes de seconde main n’étaient pas fiables à 100%. Parfois, quand il fallait braquer à gauche, les pompes faisaient l’inverse, il nous est même arrivé de tourner en rond.

L’entraînement n’était pas assez puissant, le placement du char sur une remorque surbaissée était un exploit. » « Via un contact anglais, nous avons pu acheter un moteur Dieselmax JCB six cylindres de 221 ch. Après avoir surmonté de nombreuses difficultés, nous avons pu l’intégrer dans le char qui est aujourd’hui équipé d’un système de commande de moteur de haute technologie. Il garantit des prestations optimales et une efficacité en carburant dans toutes les conditions de fonctionnement. Comme il s’agit d’un moteur Stage V, nous pouvons même nous déplacer dans les zones LEZ à faibles émissions. Les pompes hydrauliques obsolètes ont été remplacées. C’est à cette étape-ci que Hydrauvision nous a rejoint. » Guido van Rie de Hydrauvision poursuit: « Notre entreprise est active dans le secteur hydraulique depuis près de 50 ans.

Au début, lorsque nous nous appelions encore Fa van de Vijver-Cammert, nous travaillions principalement sur des entraînements hydrostatiques pour les applications agricoles comme les arracheuses de pommes de terre et de betteraves, les machines à lin et les camions à lisier à trois roues. Nous étions aussi actifs dans le secteur de la chimie avec des entraînements de réacteurs et de pompes polymères. » « L’industrie de la pêche est venue plus tard comme nouveau marché. Il s’agit notamment d’entraînements pour les treuils et les systèmes de commande des composants hydrauliques.

Nous nous y connaissons en matière d’entraînement mais j’avoue que j’ai ouvert de grands yeux quand on m’a demandé de me charger de l’entraînement d’un char de la Première Guerre mondiale. Un beau défi, unique ! » AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 17

DOSSIER

Un moteur diesel JCB maintient le colosse en état de marche.

Deux hydropompes Danfoss Sauer 90R révisées servent à piloter le char.

Deux volumes de course différents « Dans un premier temps, nous avons enlevé les anciennes pompes du char et il s’est vite avéré qu’elles n’étaient plus en bon état. Lors de la recherche d’une alternative, nous avions dans l’atelier 2 hydropompes Danfoss Sauer 90R démontées qui servaient de matériel pédagogique. Après une révision complète et un test sur notre banc d’essai, elles étaient de nouveau prêtes à l’emploi. Nous avons étudié et calculé l’entraînement complet, puis le remontage de l’entraînement a commencé avec les pompes révisées. L’entraînement des chenilles, qui fait partie du train de roulement de l’engin, a lieu via 2 réducteurs qui sont à leur tour entraînés par un hydromoteur. Les 2 moteurs de conduite sont commutables, on peut donc commuter les moteurs dans 2 volumes de courses différents. »

Le conducteur surveille la conduite via les manomètres.

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« Avec un plus grand volume de course des pistons, le couple transmis à l'arbre des moteurs hydrauliques est plus important, ce qui convient bien pour des terrains accidentés.

Une commutation vers un volume de course plus petit permet une diminution du volume d'huile dans le moteur. Le couple produit diminue donc proportionnellement, mais la vitesse augmente. Ce règlage est utilisé pour une conduite sur route ou sur terrain plat. » « Les moteurs hydrauliques entraînent chacun une chenille et sont équipés d’une pompe à huile distincte. Sur le moteur diesel se trouvent les pompes Danfoss 90R révisées. Elles sont de type système fermé, l’huile qui va de la pompe au moteur retourne à la pompe et non via le réservoir hydraulique. Dans le système fermé, des sécurités sont intégrées pour limiter la pression maximale et une vanne prélève une partie de l’huile pour le filtrage et le refroidissement. » « La marche avant et arrière est commandée par un réglage interne de la pompe. Le disque basculant est ajustée afin que les pistons de la pompe puissent effectuer une course et ainsi pomper de l’huile dans le système fermé. Plus nous ajustons la pompe d’un côté ou de l’autre, plus de l’huile est pompée et plus le char se déplace rapidement. Si la commande reste au point neutre, le disque basculant reste en position centrale et les pistons n’effectuent pas de course. En conséquence, l’huile n’est pas pompée et le char reste immobile. Le maniement du char a lieu en faisant tourner une chenille plus rapidement que l’autre. Le réglage est commandé électriquement par le conducteur. L’huile est maintenue en condition par des filtres.

La température de l’huile est gardée sous contrôle par un refroidisseur à air. Lors de la conduite, le conducteur contrôle l’entraînement via les manomètres. »

DOSSIER « Le moteur diesel avec les 2 pompes intégrées peut très bien être monté ailleurs dans le char. La connexion entre les pompes et les hydromoteurs aux roues à chaîne se fait par des flexibles. Au niveau de la maintenance, la version hydraulique est meilleure marché et plus fiable. » Johan Vanbeselaere ajoute: « Dans ce projet, Guido a été assisté par Brecht Vervaeke, un jeune homme curieux et motivé de l’entreprise de mécanisation agricole du même nom de la région. Il est pour nous très agréable de voir une telle symbiose entre ‘la main expérimentée’ du métier et la soif d’apprendre de Brecht. C’est pour moi la plus grande force de ce char. Des amitiés se sont forgées pour la vie. La passion pour la technique et l’histoire a réuni des dizaines de personnes autour du Mark IV. » De g. à dr. Guido van Rie de Hydrauvision et les inspirateurs Stijn Butaye et Johan Vanbeselaere devant le Mark IV.

De mécanique à hydraulique Dans les chars Mark IV originaux, l’entraînement était mécanique. Nous nous sommes demandés quels étaient exactement les avantages d’une approche hydraulique. Guido van Rie nous répond: « Il y a plusieurs avantages marquants liés à cette configuration. La vitesse peut être réglée en continu de 0 au maximum. De plus, le couple maximal est disponible même à vitesse très basse. Le couple/force de traction maximal est déterminé par la pression et le volume de course de l’hydromoteur. Si on intercale un réducteur, la transmission est alors un facteur déterminant. »

Que nous réserve l’avenir? Stijn Butaye: « Le char se trouve actuellement au Pond Farm, mon musée privé sur la Première Guerre mondiale. Il est posé sur des blocs en caoutchouc pour faciliter le placement sur la route. Début octobre, nous aimerions parcourir le trajet de l’attaque entre Sint Juliaan et Poelkapelle en guise d’hommage. Nous sommes aussi invités à un événement en Angleterre, et il y a à Cambrai une grande reconstitution de la plus grande bataille de chars de la Première Guerre mondiale à laquelle nous aimerions participer. » www.hydrauvision.com www.tankpoelcapelle.be www.depondfarm.be

Le char est équipé d’une technologie moderne et peut être utilisé sur la route en toute sécurité.

Percevez-vous les techniques qui n’existaient pas encore lors de la Première Guerre mondiale ?

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 19

Le quad peut alimenter un campement en électricité via le boîtier micro grid.

LES QUATS HYBRIDES DE L’ENTREPRISE REEQ OFFRENT PLUS DE FLEXIBILITÉ AU FRONT Le passage à la conduite électrique n’est pas non plus passé inaperçu dans les milieux de la défense. Cette forme de transmission offre quelques avantages marquants comme un fonctionnement silencieux et un couple immédiatement disponible. L’entreprise REEQ a développé un quad hybride selon cette philosophie. Le véhicule peut aussi alimenter un campement en électricité via un boîtier smart grid.

Rob Verbruggen de Reeq (Range Extended Electrical Quad) revient sur l’origine du concept : « En 2017, nous avons développé un prototype d’un quad hybride que nous avons fait tester par les Korps Commandos néerlandais (comparable à nos paras belges, ndlr). Le premier véhicule était simple car nous voulions d’abord savoir si un tel système pouvait aussi rouler à l’électrique sur le terrain. Les réactions des militaires furent positives et on nous a conseillé de poursuivre le développement selon les spécifications militaires. Entretemps, nous travaillions sur la conception d’une plateforme pour un véhicule hybride de série avec 2 moteurs électriques, une batterie de 16 kWh et un générateur diesel de 20 kW. Via cette plateforme, on peut construire 2 types de véhicules, un buggy et un quad. Il est aussi possible d’ajouter la fonctionnalité ‘micro grid box’ à la plateforme pour faire fonctionner les véhicules comme une sorte de générateur mobile. Les véhicules peuvent fournir jusqu’à 16 kWh d’énergie aux campements. Ils offrent une grande flexibilité, aussi parce 20

que le système avec le boîtier smart grid est bidirectionnel.

Vous pouvez alimenter le campement mais aussi le raccorder à un panneau solaire ou une petite éolienne. » « Dans une direction assistée, on appliquait souvent une transmission à vis sans fin. Via un capteur de couple, la quantité de couple requise étaient renvoyée au moteur.

Dans le cas d’un véhicule classique, on utilise aujourd’hui un système pignon-crémaillère. A cela, le volant peut être tourné trois à quatre fois à gauche ou à droite, afin d’avoir une rotation rapide jusqu’à 1000°. Avec un quad, ce n’est pas le cas car on est limité à 90°. La transmission doit donc être robuste car la même force appliquée pour les 3 à 4 courses a lieu dans ces 90°. De plus, il ne peut pas y avoir de jeu et l’ensemble doit être robuste. Voilà pourquoi nous avons choisi un réducteur à engrenages à faible jeu de la série AE d’Apex Dynamics.

Le réducteur à vis sans fin est remplacé par un réducteur planétaire et le ratio 7 :1 fournit assez de couple pour la direction assistée. Cela permet d’avoir un quad maîtrisable et contrôlable avec précision. » Pourquoi des véhicules hybrides?

Outre la fonction mentionnée plus haut de servir brièvement d’alimentation en énergie pour les campements, l’approche hybride offre d’autres avantages qui génèrent une plusvalue pour les missions militaires. Rob Verbruggen: « Grâce au moteur électrique, vous pouvez vous déplacer en silence. L’alimentation en énergie est également silencieuse,

DOSSIER

La transmission doit être robuste car la même force appliquée pour les 3 à 4 courses est ici limitée à 90°.

Les quads hybrides sont rapides, maniables et peuvent être utilisés sur une variété de terrains. Ils sont hautement performants car le couple est immédiatement disponible.

Les essais sur le terrain aux Pays-Bas ont été fructueux.

certainement si on la compare à un générateur diesel standard. De plus, il est possible d’avoir de l’énergie via les quads car dans les zones reculées ou difficilement accessibles, disposer d’un générateur diesel n’est pas une mince affaire.

Le boîtier micro grid ne pèse que 30 kg et peut être découplé du quad pour alimenter un panneau solaire ou une éolienne.

Le quad reste mobile quand c’est nécessaire, tandis que le campement est alimenté en énergie. Le générateur peut fournir 10 à 12 kWh en continu et des pics jusqu’à 20 kWh ne posent aucun problème. »

Réducteurs à engrenages sans jeu Apex Dynamics a été impliqué dans le projet via notamment l’application de son réducteur à engrenages à faible jeu. Thom Van Oss (Apex Dynamics): « En principe, peu importe que nous travaillions pour des applications destinées à la défense ou par exemple à l’industrie alimentaire. Au sein du groupe mondial Apex Dynamics, nous avons une certaine expertise dans la défense. Nos réducteurs à engrenages à faible jeu sont notamment utilisés dans les systèmes radar en France et nous avons des applications similaires en Pologne. »

« Conduire sur une terrain difficile est totalement différent par rapport à d’autres systèmes de transmission car le couple est immédiatement disponible. Il n’y a pas de retard dans la ligne d’entraînement parce qu’il n’y a pas de boîte de vitesses.

De plus, on peut régler le couple de manière ciblée et placer plus de puissance sur les roues avant ou arrière. Le quad peut atteindre une vitesse permanente de 70 km/h et avec le réservoir diesel de 100 litres, l’autonomie du véhicule s’étend sur un rayon d’action de 1000 km. Il est possible de réaliser une version totalement électrique mais pour le moment, les clients au sein de la défense se focalisent sur la version hybride.

L’intérêt est énorme, nous recevons beaucoup de demandes de démonstrations du monde entier. »

« Dans le cas présent, le choix s’est porté sur le type AE exempt de corrosion avec un jeu ≤ 8 arcmin. Si le client final souhaite un jeu plus petit, nous pouvons aussi le fournir. Le jeu doit être limité car sinon le capteur de couple sensible détecterait le claquement des engrenages en permanence et le transmettrait au système. Le pilotage de la machine serait moins agréable s’il y avait trop de jeu. Pour nous, c’est un produit standard, ce n’est pas un produit spécifique pour le marché de la défense. Il est donc disponible dans le monde entier. Pour les applications militaires déployées à l’international, c’est important car les équipements doivent être opérationnels le plus rapidement possible. »

« Nous travaillons aussi sur une commande autonome où le véhicule peut être utilisé comme une unité de transport. Une approche adaptée aux missions de reconnaissance. Une des applications les plus intéressantes est la mise en place de postes de communication à distance. L’ennemi a évidemment tout intérêt à neutraliser ces postes. Comme la mise en place d’un tel système nécessite de la main d’œuvre, il y a toujours un risque de perte humaine. Si les quads peuvent réaliser cela de manière autonome, des vies peuvent être préservées. Pour la commande, nous travaillons avec un simulateur. Il sert à former les conducteurs et peut aussi être appliqué pour les véhicules autonomes en tant que plateforme fournissant un feedback en temps réel à l’opérateur. »

Rob Verbruggen: « Le soutien d’Apex Dynamics est important pour nous, principalement dans le choix des bons produits.

Nous indiquons les couples, la sortie d’arbre et l’application que nous avons en tête et l’entreprise nous conseille. Nous envisageons par exemple de remplacer la sortie d’arbre par une sortie à bride car nous voulons mieux empiler les quads pendant le transport. La sortie à bride offre plus de flexibilité lors du démontage du guidon et facilite l’empilage des quads. » www.reeq.com www.apexdyna.be

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INDUMATION.BE 2022 INDUMATION.BE 2022, LA PIQÛRE DE RAPPEL DÉDIÉE A L’INSPIRATION

Quatre halls et 240 exposants: INDUMATION.BE poursuit son développement.

Courtrai Xpo sera une nouvelle fois l’épicentre de l’industrie technologique belge du mercredi 18 au vendredi 20 mai 2022. Plus de 240 entreprises présenteront leurs produits innovants à INDUMATION. BE. C’est le seul salon belge qui rassemble les composants, la technologie et les solutions pour l’automatisation, l’innovation et l’optimisation, quel que soit le secteur d’activité. Ce ‘Tomorrowland de la technique’ est une piqûre de rappel dédiée à l’inspiration.

Avec cette nouvelle édition, INDUMATION.BE 2022 vise une offre plus forte et plus représentative des technologies, des solutions et des composants pour la fabrication intelligente et automatisée, l’industrie des processus et les infrastructures. Ce concept, qui allie des partenaires engagés dans le contenu et la stratégie, fait d’INDUMATION.BE 2022 le salon Benelux à la croissance la plus rapide avec une offre européenne d’acteurs technologiques pour l’automatisation, la digitalisation, l’optimisation et l’innovation pour l’industrie et les infrastructures.

Pourquoi participer au salon ? « Il y a des tas de bonnes raisons », déclarent Karl D'haveloose et Patricia Huygelier au nom de l'équipe d'organisation d'Industrialfairs : « Au Benelux, vous ne trouverez nulle part une telle offre en composants, en services et en technologies pour l’automatisation et l’optimisation des processus et de l’organisation dans un contexte 4.0. La tâche complexe pour découvrir les dernières innovations et lancer des trajets d’automatisation et de digitalisation est un long chemin pour définir les bonnes technologies, les fournisseurs les plus compétents… C’est un trajet de consultation qui inclut de nombreuses parties, tant internes et qu’externes. La nouvelle normalité et le manque de main d’œuvre ne permettent pas de passer des mois à chercher des solutions à l’extérieur ou via des réunions car le temps est plus que jamais de l’argent. » « Les décideurs et les chefs de projets ont peu de temps pour visiter les entreprises et vérifier si les projets de référence répondent effectivement aux critères définis au préalable.

Visiter une offre exhaustive en un lieu unique, avec des AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 23

démonstrations sensorielles et structurées, est la seule manière de réagir rapidement et en équipes et de découvrir le meilleur de la technologie largement déployée. Voilà le grand atout d’INDUMATION.BE. » Il y a d’autres raisons plus profondes et sous-jacentes de visiter INDUMATION.BE 2022. Patricia Huygelier : « Il y a l’importance du transfert de connaissances et la formation : outre l’offre technologique, l’offre en contenus gratuits et neutres avec les Expert Classes est vaste et de qualité, et elle répond aux besoins d’apprendre et de savoir des individus. Les séances d’information de tiers coûtent du temps, de l’argent et de la formation et sont proposées ici gratuitement, à condition de réserver. Il y a aussi le réseautage et l’interaction de bout en bout : ce salon de trois jours est de plus en plus une ‘communauté’ où les collègues du secteur se retrouvent et discutent pour voir où ils en sont, sur quoi travaillent les collègues dans le cadre de l’industrie croisée. Ne pas savoir ce que renferme le grenier des collègues en matière d’innovation est une occasion manquée de réagir rapidement lors d’investissements. » « Il y a aussi la question ‘quelle sera la prochaine étape ?’

Outre les conférences, nombre de centres de recherche et de compétences, l’enseignement technologique, les fédérations technologiques mais aussi les nombreuses startups et scaleups montreront qui brasse les recettes du futur.

De g. à dr: Alain Wayenberg (Agoria) et Karl D’haveloose (Industrialfairs) discutent du programme du salon.

À cet égard, nous avons notre Connectivator. INDUMATION. BE fonctionne comme une plateforme où les solutions du futur sont élaborées, même si elles ne sont pas encore viables aujourd’hui. » Les points forts du salon D’après Karl D’haveloose, les points forts d’INDUMATION.BE 2022 sont: la durabilité et l’efficacité énergétique – la transition INDUMATION.BE, c’est aussi un grand show.

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Les attractions sont là pour attirer les visiteurs sur les stands.

au sein de la production et l’ingénierie de composants, les entraînements et les logiciels qui répondent à cela. Il y a aussi l’impact de la digitalisation, IoT et l’IA : pratiquement tous les hardware et les composants électroniques comme les contrôleurs, les capteurs, embarqués et avec le logiciel utile qui rendent les machines et les processus plus rapides, même s’ils ne sont pas connectés. Tous les grands acteurs proposent un espace dans le cloud, des logiciels et des interfaces de programmation d’applications pour permettre aux composants et aux machines de communiquer, de transmettre et d’analyser des ensembles de données et de les renvoyer en temps réel avec des instructions personnalisées. La transition inévitable du fournisseur de composants hardware en un fournisseur de Software & Solutions as a Service (SSaaS) est tout aussi importante.

Ce que l’on recherche aujourd’hui – un capteur, un roulement, une commande, une pompe ou un entraînement, … - n’est plus un produit. Le client veut un composant qui s’intègre dans une solution intelligente et connectée. Les performances, la consommation, les pics, les anomalies potentielles - d’un moteur électrique par exemple - doivent être transmises au bon département de l’organisation pour surveiller et corriger les temps d’arrêt, la consommation d’énergie, les performances, l’usure, etc. Les fournisseurs de hardware tirent leurs revenus futurs de l’offre d’un revenu récurrent

sur base d’abonnements. Enfin : il ne faut pas toujours réinventer l’eau chaude. L’industrie copie ce qu’il y a de meilleur : les organisations industrielles recherchent au-delà de leur spécialisation des modèles de transformation et des technologies appliquées dans d’autres secteurs (cross-industry innovation copy paste). Qu’il s’agisse d’application de drones dans les raffineries de pétrole que l’on copie dans l’agriculture ou les zones portuaires, ou de capteurs intelligents de l’industrie agro-alimentaire pour le recyclage de déchets, les entreprises copient largement l’expertise déployée dans d’autres secteurs.

Le ‘knaldrang’ des clients et des fournisseurs INDUMATION.BE, c’est aussi un grand show lors de la Nocturne le jeudi soir. « On ne change pas une formule gagnante et ne sous-estimez pas l’envie de s’éclater des clients et des fournisseurs », déclare en riant Karl D’haveloose. « La Nocturne est un grand événement que rejoignent au moins 3.000 personnes le soir, après les heures de bureau, pour découvrir un autre visage de leur(s) fournisseur(s), renforcer les liens ou en tisser de nouveaux, entrer dans un stand où l’on n’osait pas.

Après trois ans, notre industrie aspire à ces contacts physiques et amicaux. Tant les partenaires que les collègues sont les bienvenus. Où les entreprises et les collègues du secteur peuvent-ils encore se rencontrer et discuter en face à face ?

Une telle opportunité n’existe pratiquement plus. » AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 25

À l’instar de l’édition de 2019, INDUMATION.BE 2022 propose des parcours dédiés aux techniques, aux thématiques, … « Vous recherchez des capteurs spécifiques, des contrôleurs, des robots, des logiciels, des solutions ou des composants, … chaque technologie a son parcours et ses défis. Cette année, les six parcours sont complétés d’un septième trajet ‘Indumation of Things’ qui rassemble tout ce qui touche à la digitalisation de l’IoT, les big data et la cybersécurité jusqu’au cloud et la 5G. « Les décideurs, les techniciens, les spécialistes en maintenance, production, ingénierie, gestion des actifs, qualité, … y trouveront des réponses à leurs questions.

Ils pourront tester et évaluer les opportunités techniques sous l’œil de conseillers technico-commerciaux. Quel que soit le niveau, la spécialisation et le type d’industrie, chacun y trouvera quelque chose qui permettra d’économiser du temps et des ressources », conclut Karl D’haveloose. www.indumation.be Lors de la Nocturne, les fournisseurs et les clients se rencontrent dans une ambiance conviviale.

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INDUMATION.BE 2022

LES ÉTUDIANTS SONT LES BIENVENUS DANS UN VOYAGE DE DÉCOUVERTE Agoria et InduMotion, les fédérations des producteurs et des fournisseurs d’automatisation industrielle en Belgique invitent à nouveau les étudiants à la 6ème édition d’INDUMATION.BE 2022 pour un voyage de découverte. L’INDUMATION LEARNING TOUR 2022 est un périple éducatif dédié aux étudiants de l’enseignement secondaire général, technique et professionnel.

Pendant le salon, Agoria et InduMotion feront découvrir aux étudiants les dernières technologies de production mises en œuvre dans l’industrie. Cette initiative s’inscrit dans le concept BE THE CHANCE d’Agoria qui vise à inspirer et à initier les jeunes au monde technologique. « L’objectif est d’envoyer les étudiants auprès de quatre entreprises et exposants du salon pour réaliser une mission ludique et inspirante » explique Alain Wayenberg, Business Group Leader Manufacturing chez Agoria. « A leur arrivée, ils reçoivent un document d’Agoria et d’InduMotion avec les instructions, puis se rendent aux stands de POM et des Usines du Futur et ensuite sur les stands des 4 exposants pour réaliser les missions. Ce n’est pas un concours mais c’est une chouette expérience à vivre au salon ! » « Les étudiants des hautes écoles font partie du public régulier depuis la première édition. Cette année, nous mettons plus l’accent sur le recrutement d’écoles et d’accompagnateurs afin qu’ils puissent visiter le salon de manière pertinente qui génère aussi de l’inspiration auprès des exposants », poursuit Hugues Maes, président d’InduMotion.

L’INDUMATION LEARNING TOUR s’adresse à des groupes d’étudiants des 3 dernières années secondaires et 1 accompagnateur de l’enseignement secondaire général, technique ou professionnel en Belgique. « Concrètement, cela concerne les étudiants de 6ème année de l’enseignement général, technique et professionnel et ceux de 7ème année de l’enseignement professionnel et technique. Chaque jour, nous acceptons 64 étudiants d’un maximum d’écoles en Flandre et en Wallonie, les mercredi 18 et vendredi 20 mai », détaille Alain Wayenberg. « Chaque équipe participante est informée de sa mission sur un stand spécifique. Le type de stand et le contenu de la mission dépend de la filière de l’établissement scolaire (électricité, automatisation, technique de régulation, …).

Les équipes sont liées à des exposants en ligne avec

Les étudiants visitent quatre stands pour réaliser des missions.

leur spécialisation. Après le briefing, les étudiants et l ’accompagnateur pourront réaliser diverses solutions au problème présenté. Ils auront l’opportunité de découvrir des solutions d’automatisation innovantes et parfois encore inconnues pour eux. Sur les stands participants, une personne fera les démonstrations et donnera les explications. Dans la phase finale de la mission, les exposants présenteront la solution et éventuellement des méthodes alternatives. »

PRATIQUE Les étudiants sont invités à Courtrai Xpo le mercredi 18 mai ou vendredi 20 mai 2022.

Une présence au salon est exigée entre 10h à 16h.

Le jour de présence au salon sera confirmé par Agoria auprès à l’accompagnateur.

Chaque établissement scolaire peut enregistrer maximum 3 groupes (de 3 élèves).

Information complémentaire : https://www.agoria.be/fr/indumation-learningtour-2022 Les inscriptions pour une visite groupée d’INDUMATION.BE 2022 sont possibles via le site www.indumation.be

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 27

18-20 | 05 | 2022

» COMPAN

» DELTARA » DESMET » DEVION

» DIGITALT » DORO » DTPLAN

» DYNAMIC » E&CS

» EASY-SYS

» E-BO ENT

» ELECTRO » ELMECO » ELNEO

» ELSTO DR

» ELTREX M » EMR

» ENDRESS

» ENGI TAL » EPLAN » ERIKS

» ESCO DR

» ETN BELG

» EUCHNER

» EURONO

» EWELLIX

» FABRIEKE

» FANUC B

» FCO MED

» FESTO BE

» FLANDER » FLUXER

» FVC TECH

» GERMON

» GIBAS AU

» HAAS FAC

» HACKING

» HAHN RO

» HELMHO » COMPANY

STAND

» COMPANY

STAND

» COMPANY

STAND

» HEPCO S » HIACC

» A&C SOLUTIONS

129

» APEX DYNAMICS

629

» CABLI

524

» HUPICO

» A.C.I.

187

» ATS GROEP

401

» CADCAMATIC

140

» HYDRAU

» ABB

141

» AUCXIS

138

» CADMES / VISUAL COMPONENTS

103

» HYLINE P

» ABC INDUSTRIAL PARTS

169

» AUTOMATES

126

» CATAEL / SYMEO

561

» I.DEEDS

» ACE DEVELOPMENT & ENGINEERING

626

» AVT WIRING & CONNECTING

156

» CEBEO

622

» IFM ELEC

» ACE STOSSDAEMPFER

556

» AWP

641

» CINI4.0 – KU Leuven – UGent

106

» IGE+XAO

» ACT IN TIME

107

» AXYMATIC

507

» CITYMESH

421

» IGUS BEL

» ACTEMIUM

635

» AXYSTO

402

» CONTA-CLIP

529

» ILME

» ADBCOMP

515

» BALLUFF

419

» CONTEC

425

» INDUMOT

» AG SOLUTION

184

» BAUMER

148

» CONTROL & PROTECTION

417

» INDUSTR

» AGIDENS PROCESS AUTOMATION

121

» BECKHOFF AUTOMATION

623

» CREONIS

410

» INELMAT

» AHP BVBA

182

» BIHL+WIEDEMANN

604

» DE ROEVE INDUSTRIES

608

» INNOMAT

» ALTEC INDUSTRIAL IDENTIFICATION

510

» BINTZ TECHNICS

114

» DEBRA TECH SOLUTIONS

560

» IO-LINK G

28

INDUMATION.BE 2022 » COMPANY

STAND

» DELTARAY

477E

» DESMET MB ENGINEERING » DEVION

STAND

» COMPANY

STAND

» IRA & CITIUS

513

» SCHMERSAL BELGIUM

159

502

» IXON

118

» SCHREDER BE

537

147

» JUMO AUTOMATION

639

» SCHUNK INTEC

530

» SENSOR PARTNERS

602

» SEW - EURODRIVE

627

» SICK

117

» DIGITALTWIN.BE

477C

» KAPERNIKOV

» DORO

117B

» KARYBEL / BPQP

506

» DTPLAN / OKTOW

523

» KASPERSKY LAB

183B

» DYNAMICS

619

» KEB AUTOMATION KG

135

» SIEMENS

» E&CS

149

» KEMPISCHE BORDENBOUW

426

» SIGMA CONTROL

160

» EASY-SYSTEMS BENELUX

522

» KOMOTION

557

» SMANS

533

» E-BO ENTERPRISES

409

» KROHNE BELGIUM

606

» SMC BELGIUM

» ELECTRO-FLANDRIA

538

» KUKA AUTOMATISERING + ROBOTS

511

» SQUADRON

» ELMECO

109

» KV-TECHNIEK

430B

» STAHL/ELECTROMACH

543

» ELNEO

416

» LDA

551B

» STÄUBLI BENELUX

520

» ELSTO DRIVES & CONTROLS BELGIE

150

» LEGRAND GROUP BELGIUM

463

» SUMINVENT

» ELTREX MOTION

188

» LENZE

139

» SUPPORTSQUARE

422B

610A,610B,610C

621 143A

163 477D

» EMR

133

» LEUZE ELECTRONIC

613

» TALSOFT

614

» ENDRESS+HAUSER

625

» LICHTWERK

411

» TECHNOLEC

405

» ENGI TALENTS

542

» LIGHTSTREAM

422

» TELEREX BELGIUM

430

» EPLAN

550

» LINAK ACTUATOR-SYSTEMS

415

» TEMPOLEC

143 477B

» ERIKS

424

» LINMOTION

634

» THE GRAIN

» ESCO DRIVES & AUTOMATION

444

» MARKOPACK

185

» TORFSCONSTRUCT

» ETN BELGIUM

111

» MAXON MOTOR BENELUX

128

» TRACTONOMY

124

» EUCHNER

633

» METAL WORK PNEUMATIC

519

» TR-ELECTRONIC BENELUX

142

» EURONORM DRIVE SYSTEMS

632

» METANOUS

» TURCK MULTIPROX

624

» EWELLIX BENELUX

104

» MGH

611

» VANSICHEN LINEAIRTECHNIEK

120

» MICROSOFT

442

» VB PARTS HYDRAULIEK

541

» FABRIEKEN VOOR DE TOEKOMST

435,440

477A

151

» FANUC BENELUX

551

» MOTIV “A COMPANY OF MATTHYS GROUP” 117A

» VDP AUTOMATION

504

» FCO MEDIA/ENGINEERINGNET

183

» MOTIX

447

» VEGA

628

» FESTO BELGIUM

540

» MURRELEKTRONIK

615

» VERMEIRE AANDRIJVINGEN

609

» FLANDERS MAKE

431

» NIDEC

123

» VIALEC

157

» FLUXER

131

» NINIX TECHNOLOGIES

132

» VICOPARTS

180

» FVC TECHNO

186

» NORD AANDRIJVINGEN BELGIE

620

» VINTECC

631

» GERMOND

521

» NUYTTENS AUTOMATISATIE

536

» VISTALINK

» GIBAS AUTOMATION

534

» OBJECTIVE INTERNATIONAL

443

» VMA

540A 515B

» HAAS FACTORY OUTLET » HACKING DEMO CYBERSECURITY AGORIA

STAND

» COMPANY

528 148B

137

» OMETA

413

» VWCO

» ONE TWO CONCEPT

155

» WAGO BELUX

433

» HAHN ROBOTICS BELGIUM

146

» P&V PANELS

618

» WEG BENELUX

119

» HELMHOLZ BENELUX

601

» PCB PIEZOTRONICS

125

» WENGLOR

514

» HEPCO SLIDE SYSTEMS BENELUX

636

» PEPPERL+FUCHS

144

» WERMA BENELUX

558

» WIELAND ELECTRIC - ATEM

617

» HIACC

112

» PHOENIX CONTACT

524

» HUPICO

420

» PHOENIX MECANO

130

» WINCO EASYLIFT BV

178

140

» HYDRAULIEK MORREELS

» PILZ BELGIUM

539

» WITTENSTEIN

532

103

» HYLINE PROCESS AUTOMATION

544

» PNEUVANO

516

» WONDERWARE BENELUX

116

561

» I.DEEDS

429

» PROFILEX

527

» YITCH

432

622

» IFM ELECTRONIC

612

» PROFIT PLUS

407

» ZVS TECHNIEK

559

106

» IGE+XAO BELGIUM

605

» PROKORMENT

603

421

» IGUS BELGIUM

616

» RADINE

412

529

» ILME

134

» RETEC INSTRUMENTS

642

425

» INDUMOTION

» RITTAL

550

417

» INDUSTRIAL COBOTICS

101

» ROCKWELL AUTOMATION

410

» INELMATEC

638

» ROTERO BELGIUM

406

608

» INNOMATIC

408

» ROUTECO

445

560

» IO-LINK GROUP BELGIUM

» SCHMALZ

108

551A

501, 535

Exhibitor list on 23/02.

Most recent version on Exhibitor list on 23/02. www.indumation.be

Most recent version on www.Indumation.be

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 29

‘VOUS ÊTES CHAQUE JOUR AU COEUR DE LA TECHNOLOGIE DE POINTE’ RENCONTRE AVEC L’INGÉNIEURE AN-ROOS DE POTTER, RESPONSABLE DU SERVICE MAINTENANCE À LA FORCE AÉRIENNE BELGE photo © Michael Moors An-Roos De Potter peut se prévaloir de nombreuses années d’expérience dans la maintenance de divers avions et hélicoptères.

Pendant près de trois décennies, An-Roos De Potter a travaillé au service Maintenance de la flotte aérienne de la Défense. Durant toutes ces années, nombre d’avions et d’hélicoptères connus et moins connus sont passés par les mains des techniciens de son équipe.

Nous l’avons rencontrée et nous avons discuté de la structure et de l’importance de la maintenance dans une flotte moderne.

30

INTERVIEW PAR SAMMY SOETAERT

Contrairement aux nombreuses femmes ingénieures que nous avons rencontrées dans le cadre de notre série d’articles qui leur est dédiée, An-Roos De Potter n’a aucun parent ni connaissance qui fut une source d’inspiration directe lorsqu’elle s’est tournée en 1988 vers des études d’ingénieur.

La famille a néanmoins joué un rôle important dans le choix d’études final. Son père, alors professeur à l’université, l’a stimulée à suivre une formation d’ingénieur civil à l’issue de ses études secondaires Latin-Mathématiques. Et son frère lui a inconsciemment donné un coup de pouce, cette fois vers une formation militaire.

An-Roos De Potter: « J’avais déjà entendu parler de la formation d’ingénieur civil mais je craignais que ce soit une formation ‘classique’ un peu ennuyeuse pour moi parce que je suis plutôt du type actif. À l’époque, mon frère était intéressé par une formation pour rejoindre la Gendarmerie, il y avait donc à la maison des brochures sur l’Ecole Royale Militaire que j’ai lues. Allier une formation à l’aspect militaire et sportif me plaisait énormément et j’ai donc posé ma candidature.

Parallèlement à cela, je me suis inscrite à la formation de pilote de ligne. Mon intérêt pour l’aviation était déjà là.

Finalement, j’ai été admise à l’ERM et j’ai commencé ma carrière à la Défense. J’ai suivi ultérieurement d’autres cours et formations. La plus importante fut peut-être ma formation à la célèbre Ecole de Guerre à Paris. On y apprend, dans un contexte international et sous les auspices de l’armée française hautement opérationnelle, comment est structurée la défense dans d’autres pays, quelles sont les organisations et les intérêts internationaux qui jouent un rôle, etc. » La gestion de flotte, fil conducteur de la carrière Le fil conducteur de la carrière d’An-Roos De Potter est la maintenance et la gestion de la flotte d’avions et d’hélicoptères de la Défense. D’où vient le choix de la maintenance?

An-Roos De Potter: « Comme j’ai terminé mes études dans l’option Aviation, on s’attend à exercer une fonction technique dans la branche. En tant que non-pilote dans le domaine technique de l’Aviation, vous devenez quasi automatiquement officier dans une fonction de maintenance. Pour ma part, ma carrière a commencé en 1994 à Kleine Brogel où j’ai été Officier de maintenance pour les F16 du 10e Wing tactique.

Au cours des premières années, je gérais plusieurs équipes qui réalisaient chacune une tâche de maintenance bien spécifique.

Une équipe réalisait les maintenances planifiées, une autre se chargeait des maintenances non planifiées, … » « C’est dans cette dernière équipe que j’ai commencé. Je me rendais souvent à l’étranger car certains mouvements de vol sont presque impossibles à réaliser dans le pays, comme des vols à basse altitude ou des entraînements de tir. Dans ces cas-là, un détachement complet d’avions et de personnel de soutien est envoyé à l’étranger, impliquant à chaque fois une équipe de maintenance. J’étais chargé de préparer les avions, d’effectuer les réparations et de veiller éventuellement à l’armement. »

« Au cours de ces années, je me suis rendu notamment au Canada, au Maroc et au Portugal pour apporter mon aide lors des exercices. J’ai aussi été présente lors du premier déploiement de F16 qui s’est déroulé à Vilafranca (Italie) lors de la guerre avec l’ex-Yougoslavie. En principe, la maintenance dans un cadre opérationnel ne diffère pas beaucoup d’un cadre d’exercice. Seuls les créneaux horaires peuvent être différents car il faut parfois travailler jour et nuit lors d’une campagne intensive. Les tâches d’armement peuvent aussi être plus étendues selon la mission et le type de campagne. » Le programme de maintenance dépend du fabricant « En principe, le modèle de maintenance d’un avion ne diffère pas beaucoup d’un appareil standard. Avec la Défense, nous suivons le programme de base prescrit par le constructeur, bien que notre propre expérience conduise parfois à un resserrement du calendrier. Pour certaines modifications spécifiques, nous avons des prescriptions de maintenance adaptées. C’est par exemple le cas pour le F16 qui, dans notre pays, a subi un certain nombre de modifications spécifiques. » « L’industrie joue un grand rôle dans la maintenance. Pour le C130, la maintenance a été sous-traitée à Sabena Technics et plus tard SN. La Sabca joue un rôle important dans la maintenance et l’évolution du F16. Ces entreprises se chargent principalement des entretiens périodiques typiques. « Les intervalles de maintenance dépendent des spécifications du fabricant. Pour le C130, c’était tous les six ans, pour l’hélicoptère Agusta A109, toutes les 2.400 heures de vol.

Pour la Défense, il est important de disposer de connaissances en interne pour réaliser la maintenance lors d’un déploiement opérationnel. L’externalisation de ces entretiens spécifiques n’est donc pas un inconvénient. » « Au total, quelque 1.000 à 1.200 personnes travaillent dans les différents services de maintenance, et des fonctions de support sont ajoutées. Nous sommes nous aussi confrontés à un grand besoin de personnel techniquement qualifié. Voilà pourquoi nous considérons toujours les priorités et nous cherchons des alternatives. » « À titre d’exemple, un modèle hybride a vu le jour à la base de Florennes pour la maintenance des F16, où des parties externes viennent à la base pour réaliser la maintenance.

Il y a donc une variation dans les opportunités. Le constructeur vient aussi parfois sur place pour effectuer les réparations lorsqu’il y a peu d’information disponible dans la documentation. Si une ‘engineering proposal’ doit à nouveau être établie sur la manière dont doit se dérouler une réparation, le constructeur doit alors formuler l’approche de maintenance la plus appropriée. » « En principe, les services de maintenance ne sont pas impliqués dans l’achat de nouveaux appareils. C’est par contre le cas du gestionnaire de matériel, une fonction que j’ai aussi exercée. Vous participez à l’élaboration du cahier des charges AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 31

INTERVIEW

A l’aéroport militaire de Melsbroek, le nouveau hangar de maintenance de l’Airbus A400M vient d’être mis en service.

et vous réalisez l’évaluation technique lors de la prise de décisions d’achat de nouveaux appareils, et vous pouvez faire appel à l’expertise de diverses unités au sein de la Défense.

C’est ce qu’il s’est passé notamment avec le F35. Je dois ajouter ici qu’il ne s’agit bien entendu pas de design des appareils.

Les tâches sont principalement de nature comparative, nous comparons les spécifications des divers types entre eux. » Les principales évolutions rendent le métier passionnant « L’avantage de travailler à la Défense est l’énorme variation dans le contenu des tâches qui changent régulièrement.

Au cours de ces dernières années, j’ai exercé plusieurs fonctions et géré divers appareils : notamment le C-130, l’Alpha Jet et les F16 pour les avions et le Sea King, le NH90, l’Alouette III et l’A109 pour les hélicoptères. La grande évolution dans la maintenance au cours de toutes ces années est incontestablement la digitalisation. Jadis, il fallait connaître chaque appareil de fond en comble pour pouvoir trouver une défaillance.

Aujourd’hui, on connecte un laptop ou un iPad à l’avion et les codes d’erreur sont générés automatiquement. » « Les exigences en matière de navigabilité et autres sont aussi devenues plus strictes et soumises à davantage de réglementations. Il en résulte moins de 32

liberté d’action en matière de configuration. À l’époque, nos collaborateurs internes avaient par exemple développé un nouveau GPS pour l’A109, de la planche à dessin au prototype.

Ce n’est plus possible aujourd’hui. Mais les nouvelles évolutions apportent de grands avantages. C’est ce qui rend une carrière si passionnante à la Défense : vous êtes chaque jour au cœur de la technologie de pointe. »

Quelque 1.000 à 1.200 personnes travaillent dans les différents services de maintenance.

NOUVEAU MEMBRE INDUMOTION TOUT EST FLUIDE AVEC VAN MEEUWEN LUBRICATION Sans lubrification adéquate, le monde serait en grande partie à l’arrêt. Peu s’en rendent compte dans la vie quotidienne, mais l’équipe de Van Meeuwen en est parfaitement consciente!

Les équipements rotatifs et l’hydraulique sont présents dans les usines, les trains, les navires-ateliers, les ponts et les écluses, les excavatrices, etc. Dans ces activités, l’huile et/ou la graisse est nécessaire pour garantir un fonctionnement optimal.

Chez Van Meeuwen, la relation avec le client est centrale.

Ensemble, nous travaillons chaque jour avec passion sur des améliorations. Nous aidons les entreprises à tirer le meilleur de leurs machines et de leurs produits de manière tangible et mesurable, dans de nombreuses industries et le monde entier.

Entreprise familiale L’entreprise familiale Van Meeuwen se consacre depuis près de 90 ans aux applications industrielles et propose des équipements rotatifs fiables aux clients. Grâce aux connaissances, aux produits et aux services, Van Meeuwen trouve l’équilibre parfait entre les performances des actifs et les coûts de maintenance. Nous travaillons sur les optimisations et la durabilité, ce qui permet de réduire la mise en œuvre et/ou les lubrifiants. Quand c’est nécessaire, nous utilisons des huiles et des graisses biodégradables pour limiter les risques pour l’environnement.

écologiques (EAL) permettent de meilleures performances, dépassant en celà les produits conventionnels. Avec les lubrifiants biodégradables de Van Meeuwen, vous épargnez l’environnement et vous économisez des ressources d’exploitation et des coûts inutiles.

Gains rapides Ensemble, nous recherchons les gains rapides et visons une réflexion à long terme. Nous déployons des relations solides avec les clients et les partenaires. Les données des équipements sont aussi régulièrement exploitées, ce qui offre aussi des avantages en terme de lubrification.

En tant que spécialiste des applications, Van Meeuwen parcourt le monde à la recherche des meilleurs produits pour les clients locaux. Nous sommes curieux de découvrir de nouvelles formes de prestations de services et nous étudions les technologies que nous pouvons mettre en œuvre pour aborder les choses autrement et plus intelligemment.

L’équipe belge est dirigée par Filip Verwaest et basée à Alost.

Nous serons heureux de vous conseiller dans vos défis.

Appelez-nous au 053 / 76 76 00 , email info@vanmeeuwen.com www.vanmeeuwen.com

La Green Award Foundation a ainsi fait savoir que Van Meeuwen Lubrication est désormais un Green Award Incentive Provider. Le respect de l’environnement est primordial et les réglementations sont de plus en plus strictes. Dès lors, la demande en lubrifiants biodégradables augmente. C’est bien entendu un développement positif pour l'environnement.

Les derniers développement concernant les lubrifiants

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AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 33

REM-B HYDRAULICS AMÉLIORE LA SÉCURITÉ DU LEVAGE SUR LE QUAI DES ÉOLIENNES OFFSHORE AVEC LA POMPE ENERPAC XC REM-B Hydraulics, dont le siège est en Belgique, a mis au point des groupes hydrauliques autonomes et télécommandés pour connecter et libérer des bases d'éoliennes offshore de 1 000 tonnes et de 85 m de haut lors du levage à quai sur un ponton, pour la société Smulders, leader international de la construction métallique.

Le levage des bases de turbines depuis le quai sur une barge pour le transport en mer utilise des manilles pour attacher la base de la turbine à un cadre de levage à trois points et à une grue. L'engagement et le désengagement des manilles s'effectuent à l'aide d'une vanne à double effet alimentée par une pompe de quai reliée par de longs tuyaux. Smulders était à la recherche d'une méthode plus simple et plus sûre pour engager et libérer les manilles sans avoir à utiliser de longs tuyaux.

Avec sa pompe hydraulique Enerpac XC-Series autonome, le groupe hydraulique de libération de la manille est une alternative plus sûre par rapport à l'utilisation de longs tuyaux connectés à une pompe placée sur le quai.

Groupes hydrauliques télécommandés REM-B Hydraulics pour le levage de bases d'éoliennes offshore de 1000 tonnes et 85 m de haut.

34

Centrale REM-B Hydraulics montrant la pompe Enerpac XC.

REM-B HYDRAULICS Fixé à chaque jambe du cadre de levage Le système REM-B Hydraulics est alimentée par une batterie pour actionner une vanne bidirectionnelle reliée à un vérin qui déplace l'axe reliant la manille. L'ensemble du système est contenu dans un boîtier métallique compact avec une antenne externe reliant chaque unité à une onde radio à son contrôleur. Pour une sécurité accrue, les goupilles des manilles sont activées de manière séquentielle.

Pesant 9,9 kg, la pompe hydraulique Enerpac XC-Series est équipée d'un moteur électrique efficace alimenté par une batterie Lithium-Ion de 28 volts de qualité industrielle, offrant une vitesse et une durée de fonctionnement exceptionnelles.

C'est une solution de pompe idéale pour les sites extérieurs éloignés. " Le groupe électrogène télécommandé est la solution idéale pour le levage et le positionnement des structures offshore, grâce à la puissance et à la portabilité de la pompe Enerpac XC ", explique Sam Briels, spécialiste des produits Enerpac chez REM-B Hydraulics. "Il simplifie l'utilisation des manilles hydrauliques en supprimant la nécessité de longs tuyaux, tout en améliorant la sécurité du levage." www.enerpac.com www.rem-b.com

Détail du cadre de levage à trois points.

ENERPAC SOULEVE UN TABLIER DE PONT Enerpac a apporté son aide à Anvers lors du remplacement de l’ancien Pont de Londres par une version plus large. Le transport du nouveau tablier sur 50 km, de Gand vers l’Eilandje anversoise par le canal, n’a pas été sans défis.

Plus grand et plus large, le nouveau tablier pèse 300 tonnes.

Il comprend deux voies, une voie piétonnière et une voie cyclable dans les deux sens et une ligne de tram sur la berme centrale. Jadis, le pont était alimenté par un moteur électrique. Aujourd’hui, deux vérins hydrauliques assurent le travail.

Le nouveau tablier du Pont de Londres a été construit par l’entreprise de construction métallique Aelterman à Gand.

Il a été transporté vers Anvers via un ponton de canal, par l’entreprise Victrol et Roll-iT, une filiale du Groupe Aertssen.

Tom Van Runckelen, project manager chez Roll-iT: « Le grand défi a été de soulever le pont au-dessus de l’écluse Kattendijk et de la maison historique de l’éclusier. Utiliser un grue n’était pas une option à cause de la gêne occasionnée pour la circulation locale. A la place, nous avons utilisé l’élévateur Jack-Up d’Enerpac pour lever le pont au-dessus

des obstacles. Cela présentait aussi l’avantage de pouvoir l’utiliser comme partie intégrante du système de transport et d’installation du pont. » À l’usine d’Aelterman, Roll-iT a utilisé une combinaison de 2 x SPMT (Self-Propelled Modular Transporters) à 12 axes et le système Jack-Up JS-250 d’Enerpac pour soulever le tablier vers le ponton de Victrol. Une fois le tablier solidement fixé au ponton, les tours jack-up ont été descendues pour augmenter la stabilité du ponton.

Le système de levage série JS d’Enerpac est un système multipoints composé de quatre tours de levage, une à chaque angle d’une charge. Le châssis de levage de chaque tour comprend des vérins hydrauliques, qui soulèvent et empilent des fûts en acier. La charge est levée progressivement tandis que les fûts sont introduits, levés et empilés par un système automatisé, formant les tours de levage.

La série JS-250 a une capacité de levage de 250 tonnes par tour, ce qui donne une capacité de levage totale de 1.000 tonnes jusqu’à une hauteur de 10 mètres.

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 35

ANTWERP EXPO MAINTENEZ VOTRE PRODUCTION AU TOP NIVEAU Aucun processus de production n’échappe à la digitalisation. Et votre secteur non plus. Mais arrivez-vous à suivre à l’heure où la technologie évolue plus vite que jamais ? La combinaison unique de trois grands salons industriels - Maintenance, Pumps & Valves, M+R – les 23 et 24 mars à l’Antwerp Expo va vous permettre de découvrir les dernières tendances dans votre branche de la manière la plus efficace qui soit.

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Le walhalla de votre secteur Le monde industriel réuni… quelle dynamique, quel impact !

La pollinisation croisée entre la (pétro)chimie, le traitement de l’eau, l’industrie de processus, l’énergie, la métallurgie et la maintenance orientée production offre d’innombrables opportunités. À vous de les saisir.

Le PROGRAMME DE GRANDE QUALITE offre un vaste POTENTIEL DE CROISSANCE. Quelques points forts: • Par la combinaison unique des trois salons, vous vous informez sur les derniers développements industriels pertinents en une seule visite • Plus de 400 exposants présenteront leurs meilleures solutions dans le domaine des technologies de fluides et de gaz, la mesure et l’instrumentation, et la maintenance industrielle.

• Evolutives à 200%. Quelles sont les innovations qui peuvent vous aider à augmenter votre efficience et à réduire les coûts ? Inscrivez-vous aux Innovation Tours pour le savoir.

• Vivez l’avenir dans les zones thématiques spécialement aménagées comme la Robot Demo Zone, l’Aqua Plaza …

• Une longueur d’avance grâce aux connaissances. Venez suivre l’une de nos Masterclasses pour obtenir des trucs et astuces et découvrir les dernières tendances en fiabilité de production, instrumentation de processus, Industrie et Maintenance 4.0, sécurité, …

Votre avantage: une seule visite pour découvrir les derniers développements industriels pertinents. Parce que votre temps est précieux.

INFORMATIONS PRATIQUES Lieu: Antwerp Expo Dates: 23 et 24 mars Heures d’ouverture: chaque jour de 10 h. à 18 h. et drink afterwork jusqu’à 19 h. le mercredi Enregistrement: via le site web et le code BABQ1000 www.pumps-valves-expo.be

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PHOENIX MECANO DES BOÎTIERS EX POUR CHAQUE APPLICATION

L’avantage de faire partie d’un grand groupe international comme Phoenix Mecano AG est que vous disposez en interne de diverses techniques que vous pouvez proposer à vos clients. Chez Phoenix Mecano, c’est le cas avec les boîtiers EX qui, via la société sœur ROSE, sont personnalisables pour chaque projet.

La demande de boîtiers antidéflagrants a fortement augmenté ces dernières années. Pour les développeurs, il s’agit de trouver une solution adaptée pour les composants qu’ils souhaitent protéger. Ce peut être quelque chose de très simple comme un boîtier de distribution dans lesquels les câbles sont fixés via des bornes, mais aussi de la protection d’une électronique de qualité, de capteurs de mesure et de régulation ou d’écrans HMI (Human Machine Interface). « On trouve ce type d’applications dans diverses entreprises et pas uniquement dans le secteur du pétrole et du gaz », déclare le spécialiste Gunter Drischel (directeur EX product division ROSE). Les boîtiers EX sont absolument nécessaires dans la production et le traitement d’hydrogène, au sein des entreprises de production d’énergie, la pharmacie ou la chimie.

En Belgique, le centre de gravité est le Port d’Anvers mais il y a des applications Ex dans pratiquement tout le pays. »

la plus rapide est celui des techniques de mesure et de régulation. La digitalisation en est le moteur. Les entreprises veulent surveiller plus paramètres dans leur usine ou machine mais ce n’est parfois possible qu’en plaçant des capteurs dans un environnement Ex. Un boîtier adapté s’impose alors. De plus, certains composants n’existent pas dans une version Ex, il faut alors les installer dans un boîtier Ex antidéflagrant. » En série ou sur mesure « La particularité de notre approche est que nous pouvons suivre plusieurs voies : proposer des solutions standards et des boîtiers personnalisés. Les boîtiers antidéflagrants de ROSE sont conformes aux directives des environnements explosifs.

Les produits sont utilisés dans la protection contre les explosions de gaz en zones 1 et 2 et dans la protection contre les explosions de poussières en zones 21 et 22. » « Les boîtiers Ex e, Ex i et Ex d sont disponibles en aluminium, en polyamide, en polyester et en acier inoxydable. Il est important que nos boîtiers soient certifiés et personnalisables, même s’il ne s’agit que d’une pièce. Nous effectuons toujours un contrôle en interne. » www.phoenix-mecano.be

Les capteurs stimulent la croissance « Un boîtier Ex peut héberger plusieurs techniques comme des boutons-poussoirs, des interrupteurs, des connexions et autres. Le groupe qui connaît actuellement la croissance AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 37

We invite you to join us on Thursday 19th May 2022 at 14:50 for a presentation during the Expert Classrooms happening on the 1st mainstage, in the Connectivator Zone (Hall 4) at the Automation Show held at the Kortrijk Xpo. We will be discussing WEG Benelux’s successes with our medium voltage variable speed drives.

Also, visit our stand Nr. 119 in Hall 1 on the 18th to 20th May at the Kortrijk Xpo.

SSE 2022 HANNOVER ME

E T A E R C S ’ T LE Y R T S U D N I E TH W O R R O M O T OF oduction. gital & green pr Get ready for di ion at #HM22 m rial Transfor at st du In e nc rie Expe 22 May – 2 June 20 Be part of it: 30 .com hannovermesse

HOME OF INDUSTRIAL PIONEERS

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AGORIA

LE BAROMÈTRE DE L'INDUSTRIE TECHNOLOGIQUE TOUJOURS FAVORABLE La tendance négative du 3e trimestre 2021 apparaît avoir maintenant fait place à une stabilisation.

La courbe brute a rebondi en janvier pour retrouver ses niveaux d’octobre et novembre derniers. Ainsi, le baromètre de conjoncture de l'industrie technologique reste quelques point au-dessus de sa moyenne de long terme. Même s’ils sont moins optimistes qu’il y a un an, les chefs enterprise de nos secteurs considèrent toujours leur conjoncture comme favorable.

Le détail par secteur montre que seuls les baromètres de l’électro et des moyens de transport se situent actuellement endessous de leur moyenne de long terme. Dans ces secteurs, particulièrement touchés par la pénurie de composants, les entreprises évaluent défavorablement leur position.

Ailleurs, les baromètres indiquent une situation favorable. On note toutefois que la tendance baissière se poursuit dans les produits métalliques et que, pour les non-ferreux et l’IT-solutions, seul un rebond important en janvier a ramené la courbe à un niveau élevé.

Baromètre de conjoncture de la BNB pour l'industrie technologique

Par indicateur, la hausse de janvier trouve principalement son origine dans l’amélioration des perspectives d’emploi.

Après cinq replis consécutifs, l’indicateur de prévision d’emploi a rebondi en janvier. Bien qu’il se situe encore loin de ses sommets de l’été passé, il a retrouvé un niveau supérieur à sa moyenne de long terme. Cela indique qu’un nombre élevé d’entreprises de l’industrie technologique envisagent une hausse de leur effectif à court terme.

Prévisions d’emploi pour les trois prochains mois (Différence entre le nombre d’entreprises qui anticipent une hausse de leur effectif dans les trois prochains mois et celles qui envisagent un recul en % du total des entreprises dans l’enquête) En revanche, l’appréciation du niveau des stocks a reculé en janvier. Ce mouvement succède à deux fortes améliorations et maintient l’indicateur en zone défavorable. Cela indique qu'un nombre élevé d'entreprises ressentent des difficultés à écouler leur production.

Cette évolution reste en contraste avec le niveau élevé de l’appréciation du niveau des commandes qui signale que la demande adressée à nos secteurs reste élevée.

Enfin, les prévisions de la demande sont restées stables pour un 4e mois consécutif et restent quelques points audessus de leur moyenne de long terme.

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SYSTÈMES DE TRANSPORTS DE PRODUITS INTELLIGENTS JUSQU’À 50 % PLUS FLEXIBLES GRÂCE AUX MULTI-CHARIOTS DE NOUVELLE GÉNÉRATION Schneider Electric lance le multichariots Lexium MC12 pour le déplacement, le regroupement et le positionnement de produits lors d’opérations industrielles.

chariots réalisé pour la simulation est plus flexible et plus efficace pour les opérations et la maintenance. Les nouveaux produits sont testés virtuellement, ce qui réduit le délai de commercialisation de manière exponentielle.

Le nouveau multi-chariots combiné à la technologie des jumeaux numériques est conçu pour répondre aux besoins croissants d'agilité et de diminution de délai de mise sur le marché pour les systèmes de transport de produits.

« Grâce à EcoStruxureTM machine de Schneider Electric, qui comprend le système de multi-chariots Lexium MC12, nos opérations sont beaucoup plus faciles à intégrer », explique Federico Scornaienchi, responsable des exportations chez Livetech. « Nos machines sont plus rapides, plus modulables et plus écologiques. Cela nous permet d’économiser 30 à 40 % des coûts et de réduire de moitié le temps de changement.

Cette solution numérique puissante facilite également la maintenance. Cela nous permet de mieux servir nos clients internationaux du secteur alimentaire. »

Le logiciel des jumeaux numériques offre des avantages tout au long du cycle de vie de la machine. Le logiciel améliore la qualité des processus de conception et de test. En outre, les coûts de mise en service sont maintenus aussi bas que possible. Les OEMs (Original Equipment Manufacturers, fabricants d’équipement d’origine) peuvent concevoir, tester et optimiser le système, sans avoir à intervenir sur l’installation existante. Un modèle numérique du multi40

Avec des modules programmables indépendants et une précision sur les segments incurvés, les OEMs,

SCHNEIDER ELECTRIC les constructeurs de machines et les utilisateurs finaux peuvent s'attendre à : • Des machines jusqu’à 50 % plus performantes et flexibles ; • Un délai de conception et de commercialisation jusqu’à 30 % plus court ; • Une installation et d’une mise en service des machines jusqu’à 50 % plus rapides ; • Des économies jusqu’à 40 % supérieures sur les coûts d’investissement ; • Une empreinte écologique jusqu’à 20 % inférieure.

Des machines fiables et plus faciles à installer « Les solutions de multi-chariots contribuent à la conception de machines innovantes qui réduisent l’impact écologique, augmentent la flexibilité et intègrent des diagnostics modernes dans des machines efficaces », souligne Ali Haj Fraj, vice-président principal Digital Plant et Machine Solutions chez Schneider Electric. « Le multi-chariots Lexium MC12 est issu de la nouvelle génération de systèmes de convoyeurs linéaires et fait partie de EcoStruxureTMMachine, l’architecture et la plate-forme système ouvertes, interopérables et compatibles IdO de Schneider Electric. » « Maintenant, les constructeurs de machines ne doivent utiliser qu’un seul outil pour l’ingénierie et la gestion du cycle de vie pour, entre autres : la programmation logique et de mouvement, la sécurité, les variateurs de fréquence, la gestion numérique des charges, la robotique et maintenant aussi pour les solutions de transport multi-chariots. » L’installation du Lexium MC12 se fait sur site sans outils particuliers. Lors de la fabrication des rails, les segments sont assemblés et fixés sur une surface plane. Aucun trépied ou support n’est nécessaire. L’alimentation et le bus de terrain sont reliés par des éléments d’interconnexion sans câbles supplémentaires. La boucle intérieure ne comporte pas de plaques de protection ni d’éléments structurels. Cela permet de monter facilement des éléments mécatroniques tels que des robots ou des stations de traitement dans le multi-chariots ou à côté.

Grâce à lui : • Plusieurs formats/produits peuvent tourner sur les mêmes machines ; • Les changements de production sont simplifiés ; • Diagnostiques différenciés ; • Les pièces sont moins sensibles à l’usure ; • La maintenance est plus facile grâce au changement de segment unique et au remplacement rapide du chariot ; • La configuration est automatique après le remplacement de segments ou l’ajout de chariots supplémentaires ; • Le redémarrage des machines est rapide et simplifié grâce à la reconnaissance de la position du chariot ; • L’installation résiste à de nombreux agents de nettoyage ; le système répond aux exigences de l’indice de protection IP65 ; • Le montage et le démontage des chariots sont rapides et la capacité de chargement est élevée. www.se.com

Pour optimiser la maintenance et réduire les temps d’arrêt imprévus, la technologie du mouvement linéaire offre également un plus haut degré de diagnostic. En centralisant les diagnostics, les composants de chaque machine peuvent être facilement analysés, et les variations sont rapidement détectées avant que les problèmes ne surviennent.

Les constructeurs et les opérateurs de machines peuvent surveiller, contrôler et réparer leurs machines à distance et offrir de nouveaux services en de EcoStruxureTMMachine Advisor une plateforme de services numériques hébergée sur le cloud.

Conception et maintenance avancées des machines Le Lexium MC12 rend les machines industrielles plus durables, plus flexibles, plus faciles à entretenir et plus simples.

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 41

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Fischer Connectors offers a great variety of standard and custom interconnection configurations for professional applications. Applied in industries such as medical, test & measurement, industrial automation, defense & security and unmanned aerial vehicles. Your request for samples is very welcome and we would gladly discuss our connector solutions with you. Let’s connect!

BECKHOFF QUAND TOUT DOIT ÊTRE CORRECT Mesurer c’est savoir, à condition de mesurer correctement.

Engagé dans la technologie de mesure depuis ses débuts, Beckhoff fait résolument le choix de la haute précision.

Aux salons M+R, hall 2 stand B2160 et INDUMATION. BE, l’entreprise montrera comment obtenir des résultats de mesure fiables et rapides sur le terrain, même dans des applications Ex, et ce dont il faut pour le traitement ultérieur des données.

La marque de fabrique de Beckhoff est une mesure rapide et extrêmement précise, au cœur de la machine. « Les mesures high-end sont dans notre ADN, déclare Philippe Hénin, support engineer chez Beckhoff Automation Belgique. «Aux salons M+R et INDUMATION.BE, nous montrerons comment déployer la bonne borne de mesure pour chaque application de mesure et type de signal. Les mesures sont cruciales à l’ère d’Industrie 4.0 et les machines intégrées doivent générer de l’information pertinente sur leur état et leur fonctionnement. » Bornes ELM pour les applications de pointe La série ELM, à voir sur le stand B2160, illustre parfaitement cela. « Ces bornes ont été spécialement développées pour les tâches de mesure nécessitant une haute résolution (24 bits), une fréquence élevée (jusqu’à 50 ksps) et une haute précision (100 ppm). Du haut de gamme, donc. Parmi les autres atouts, il y a la stabilité thermique optimisée et une excellente protection contre les CEM. L’utilisateur doit juste ajouter la borne. Le signal passe avec les signaux standard par le même bus. »

à l’honneur. « Les capteurs situés dans une zone 0 Ex sont directement couplés aux éléments ELX dans la zone 2 sans qu’une barrière galvanique externe à sécurité intrinsèque ne soit nécessaire. Il faut donc prévoir moins de place dans l’armoire et le coût de l’application diminue. » Elles sont disponibles dans plusieurs variantes : entrées digitales (Namur), entrées analogiques (Hart), sorties relais, potentiomètres, thermocouple, cellules de pesage, codeurs incrémentaux… Pour visualiser les données, il y a les solides panneaux CPX de Beckhoff certifiés pour un usage en zone 2 Ex. L’offre complète: toutes les données au bon endroit C’est ce qui fait de Beckhoff le bon partenaire en technologie de mesure. « Nous proposons non seulement des bornes pour réaliser les mesures dans les machines mais aussi des hardware (PC industriels, PC embarqués) et des logiciels (TwinCAT) pour traiter les données de mesure correctement. Sur notre stand, des spécialistes seront présents pour vous en dire plus sur la manière de réaliser notamment une visualisation (TwinCAT HMI), d’analyser les données (TwinCAT Analytics) ou d’envoyer les données au cloud (TwinCAT IoT). En tant que partenaire, nous relions l’ensemble de l’application pour obtenir les bonnes données au bon moment et au bon endroit. » www.beckhoff.be

Bornes ELX pour une mesure dans des environnements ATEX Les bornes ELX qui peuvent apporter une plus-value en particulier dans les applications Ex sont un autre produit

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Visit us at Indumation 2022.

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DIGITAL ENTERPRISE

Infinite opportunities from infinite data Driving the digital transformation and Industry 4.0 with our holistic portfolio to meet the rapidly changing market challenges.

Our Digital Enterprise seamlessly integrates automation and software to uniquely combine the real and the digital worlds. The comprehensive Digital Twin approach enables the meaningful use of data for fast and confident decisions. www.siemens.be/indumation

SIEMENS – INDUMATION 2022 DES DONNÉES INFINIES POUR DES OPPORTUNITÉS INFINIES Le monde industriel est confronté à des défis pressants qu’il faut relever rapidement et durablement. Comment réaliser cela ? En digitalisant et en automatisant systématiquement et en exploitant les données obtenues.

C’est la seule façon pour les entreprises d’agir rapidement dans des conditions de marché fluctuantes et d’avoir une réflexion active et non réactive. C’est ce que le portefeuille Digital Enterprise de Siemens permet précisément.

La pandémie de COVID-19 a montré à quelle vitesse les conditions du marché pouvaient changer. Les entreprises industrielles doivent être plus flexibles pour répondre aux nouvelles exigences autrement: • La pression des coûts augmente : les entreprises doivent faire plus avec moins.

• Les cycles d’innovation sont plus courts. Les consommateurs veulent plus de produits sur mesure. Pour répondre à cela, les usines de production doivent être hautement flexibles.

• Les produits et la production doivent être plus durables.

C’est ce que demandent les clients et la loi. Pour y arriver, les processus de production doivent consommer moins de matières premières.

• La technologie de l’information imprègne le niveau de la production et les software/hardware deviennent un facteur concurrentiel crucial.

• Les travailleurs compétents et qualifiés sont plus difficiles à trouver suite aux changements démographiques. Nombre de petites et moyennes entreprises n’ont pas assez de compétences informatiques en interne.

Pour relever tous ces défis, il faut de l’automatisation, de l’électrification et de la digitalisation.

De nombreuses procédures d’activités commerciales sont déjà digitalisées et le nombre d’étapes de production digitalisées augmente. Mais digitaliser quelques processus ne suffit pas: c’est toute la chaîne de sous-traitance et de valeur qui doit être impliquée. C’est la seule manière d’atteindre un flux de données continu, de la conception à la production des produits, jusqu’à l’utilisation par le client et le recyclage/l’élimination du produit. C’est essentiel pour que les entreprises puissent disposer à tout moment d’une image complète de leurs processus pour une conception et une coordination optimales.

Le niveau vibratoire de la machine se situe-t-il encore dans la zone verte ? Un compresseur est-il constamment surchargé alors qu’un autre est pratiquement toujours stationnaire ?

Qu’en est-il de la production ? Le service achats doit-il commander des matériaux plus rapidement que prévu ? Il est facile de répondre à ces questions quand l’entreprise sait comment utiliser correctement les données disponibles et qu’elle dispose d’un approvisionnement énergétique efficient

qui garantit le fonctionnement fiable des processus.

C’est la seule façon d’entreprendre durablement. Si chaque produit et chaque processus sont optimisés digitalement en continu, l’entreprise gaspille moins d’énergie et d’eau et produit moins de déchets. Les tableaux de bord montrent où se situent les consommateurs énergivores. Les prototypes virtuels remplacent les modèles physiques. Par l’usage intensif des données sur l’ensemble de la chaîne de valeur, l’empreinte écologique d’un produit est déterminée et diminuée fiablement.

Siemens combine les mondes réel et digital et les avantages des hardware et software. Notre portefeuille englobe toutes les branches de la production industrielle. Nos jumeaux numériques rassemblent toutes les données d’un produit, la production et même la chaîne de valeur. Ce qui signifie que chaque paramètre du cycle de vie du produit et de la production peut être coordonné idéalement, même pour l’adapter aux procédures utilisées par les fournisseurs et les partenaires logistiques, la source d’alimentation voire le bâtiment de l’usine. Ces solutions conviennent tant aux applications existantes que nouvelles. www.siemens.be/indumation Vous souhaitez en savoir davantage sur la plateforme TIA, les solutions Industrial Edge, les nouveaux entraînements ou les derniers développements technologiques ?

Rendez-vous sur le stand de Siemens au hall 6 pour découvrir les dernières innovations dans tous nos domaines d’expertise, des logiciels et de l’automatisation à l’intégration OT/IT et la cybersécurité.

Inscrivez-vous à l’un de nos Free Innovation Tours. Lors de ce parcours, nous vous guiderons à travers les innovations pertinentes pour votre secteur.

Siemens Innovation Tours • Quand: 18/05 13h30 – 14h15 18/05 15h45 – 16h30 20/05 13h – 13h45 • Où: Courtrai Xpo, Siemens stand, hall 6 • Nombre max. de participants: 15 par tour • Langue: NL/FR

AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 45

PRODUITS TIREZ-VOUS LE MEILLEUR PARTI DE VOTRE VARIATEUR DE VITESSE ?

Opter pour un équipement consommant moins d’énergie, c’est bien, mais il importe également de s’assurer qu’il est correctement installé et surveillé en permanence de façon à optimiser les améliorations énergétiques. WEG pose la question fondamentale : tirez-vous le meilleur parti de vos variateurs de vitesse ?

Une réduction de vitesse de 20 % peut entraîner une réduction d’énergie de 50 %.

Proposés dans une taille et un indice de protection supérieurs pour la classe de rendement IE2 les CFW500 ont été développés pour leur conformité à la directive de l'UE sur l'écoconception 1781/2019 en vigueur depuis le 1er juillet 2021. Ils opèrent sur une plage étendue de tensions, de 200 à 240 V, de 380 à 480 V ou de 500 à 600 V, peuvent être installés à des températures extérieures de -10°C à +40°C et conviennent idéalement aux applications particulièrement exigeantes.

Ces variateurs adaptés aux applications mécaniques générales de transport, retournement, levage, pompage et ventilation,

contribuent à augmenter le rendement du système et l’efficacité énergétique tout en garantissant un bon rapport prix-performances. La gamme comprend aussi les fonctions de sécurité intégrées de suppression sûre du couple (STO) et d’arrêt de sécurité 1 (SS1). www.weg.net

PROVIDING SOLUTIONS

BOÎTIERS ATEX Avec les produits ROSE Ex, Phoenix Mecano vous propose des solutions spécifiques pour les environnements exposés à un danger d’explosion.

Les boîtiers à bornes, boîtiers de commandes et composants sont disponibles en aluminium, polyester et acier inoxydable.

Notre atelier est certifié ATEX. Nous pouvons vous livrer rapidement une solution complète répondant aux dernières normes ATEX et IECEx. Nous possédons des certifications dans : Ex e / Ex i / Ex d / Ex t Phoenix Mecano SA | Karrewegstraat 124 | 9800 Deinze | Belgique T. +32 9 220 70 50 | info.pmb@pmk.be | www.phoenix-mecano.be

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PRODUITS UN VENTURI MULTI-ÉTAGÉ LÉGER ET EFFICACE PAR SMC SMC vient de moderniser sa gamme de venturis multiétagés en lançant la série ZL1/ZL3/ZL6. Cette série de produits répond à la demande de réduction du poids faisant suite à l’utilisation croissante de la robotique. Les nouveaux modèles de la gamme de produits à vide SMC offrent la puissance d’aspiration requise pour les pièces présentant des niveaux de fuite élevés.

Compacts et légers, les produits de la série offrent également une puissance d’aspiration élevée. Le diffuseur à trois étages des ZL1/ZL3/ZL6 délivre un débit d’aspiration en hausse de 250 % par rapport au modèle mono-étage. En outre, les modèles ZL3 et ZL6 offrent un débit d’aspiration maximum allant jusqu’à 600 l/min. Les tout derniers venturi de SMC sont parfaits pour les pièces présentant des surfaces poreuses ou inégales, comme le carton et le bois, des matériaux fréquemment utilisés dans le secteur de l’emballage.

Malgré sa puissance d’aspiration élevée, la série est extrêmement légère. Sa conception compacte permet de réduire la sollicitation des pièces mobiles des robots industriels. Le boîtier compact permet également de réaliser des machines plus petites, car les composants du venturi multi-étagé - comme le diffuseur à trois étages, le capteur

PLUS PETIT, PLUS COMPACT ET PLUS RAPIDE : EXTENSION DE LA SÉRIE FISCHER MINIMAX™ La série MiniMax™ de Fischer rassemble les plus petits connecteurs robustes au monde et est étendue avec trois nouveaux connecteurs et le câblage correspondant, un nouveau lay out des broches, des nouvelles dimensions et une nouvelle vitesse de données : • Nouvelle configuration du lay out des broches : 7 contacts (4x signal, 3x puissance 7A) selon une dimension de Ø 10 mm (taille 06), et une configuration jusqu’à AWG 22 dans trois types de verrouillage (quick-release, push-pull, screw), le complément parfait pour le système de connectivité Nett-Warrior et autres applications robustes.

• Nouvelle dimension: Ø 14 mm (size 10), avec 12 contacts de signal et puissance, compatible avec USB 3.2 Gen 2 (10Gbit/s, 1m) et un courant élevé jusqu’à 8A, adapté aux boîtiers d’interphonie et la nouvelle génération de hubs réseau.

• Nouvelle ultra haute densité: 30 contacts (24x signal, 6x puissance 5A) selon une dimension de Ø 14 mm (taille 10), HDMI 1.4, USB 3.2 Gen 2 et support Ethernet, une parfaite extension pour les systèmes d’instrumentation, de capteur, sans pilote et les applications IOT.

de pression de vide, les distributeurs d’alimentation et d’échappement, le filtre et le silencieux - peuvent être intégrés dans une seule unité. Le venturi à trois étages modernisé réduit également la consommation d’air. Le ZL1 permet une réduction d’environ 10 % sans la moindre incidence sur la capacité d’aspiration. Cette économie d’énergie est rendue possible en abaissant la pression d’alimentation du vide de pointe à seulement 0,33 MPa, ce qui représente une consommation d’à peine 57 l/min. Les variantes ZL3 et ZL6 peuvent être équipées d’un pressostat avec fonction d’économie d’énergie. La consommation d’air est alors réduite de jusqu’à 90 % en coupant l’air d’alimentation une fois que le vide souhaité est atteint.

https://www.smc.eu/fr-be/nouveaux-produits/produitsameliores • Développé et testé pour une vitesse de données élevées • USB 3.2 Gen 2, Ethernet, HDMI 1.4 • Jusqu’à AWG 18 et 10 A • Protection 360° • IP 68 jusqu’à 20m pendant 24h • Haute résistance à la corrosion (1000 heures de test au brouillard salin) • Large plage de température de -40°C à +135°C • Très convivial à l’usage, même avec des gants • 5.000 cycles de points • Approuvé CEI, EIA, MIL-STD-202, MIL-STD-810 AVT Wiring & Connecting est le partenaire et le distributeur exclusif de Fischer Connectors aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. Vos demandes d’échantillons sont les bienvenues et nous serons heureux de vous présenter nos solutions de connecteurs.

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Principales caractéristiques de la série MiniMax™ : • Miniaturisation et haute densité de contact • Combinaison unique signal et puissance

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PRODUITS LA PERFECTION EN DEUX DIMENSIONS : XP+ HIGH TORQUE - LA PLUS HAUTE DENSITÉ DE COUPLE ET RIGIDITÉ TORSIONNELLE MAXIMALE

Par rapport au standard du marché, le XP+ HIGH TORQUE de la gamme alpha Premium Line de WITTENSTEIN présente la densité de couple la plus élevée du marché. Cela permet d'utiliser une taille plus réduite et d'économiser de l'espace et de l'énergie.

Le réducteur planétaire XP+ HIGH TORQUE vous aide à améliorer considérablement les couples (jusqu’à 72 %) et à bénéficier d’une plus grande rigidité torsionnelle (jusqu’à 54 % en plus) par rapport aux meilleurs produits des autres fabricants sur le marché. Par ailleurs, ce réducteur aux performances améliorées est accompagné d'un roulement qui permet d’absorber toutes les forces externes, y compris les plus élevées. Le XP+ HIGH TORQUE vous permet non seulement d’augmenter votre productivité, mais également de renforcer la qualité de vos processus. Le XP+ HIGH TORQUE permet de réaliser des applications très dynamiques et des systèmes linéaires de haute performance.

Comme il est désormais possible d'installer un réducteur de plus petite taille, les machines peuvent être conçues de manière beaucoup plus efficace en termes d'espace. Le fait de pouvoir utiliser des tailles à la fois plus petites et plus légères a un impact positif sur l’efficacité énergétique (par exemple, déplacement des axes). https://www.wittenstein.fr/produits/xp-high-torque/

AUTOMATISATION DÉCENTRALISÉE AVEC E/S À DISTANCE : CPX-AP-I Avec le CPX-AP-I, vous disposez d’un système d’E/S à distance efficace, ouvert et extensible. Vous pouvez intégrer des modules d’E/S puissants, des terminaux de distributeurs existants et une large gamme de dispositifs IO-Link et d’entraînements électriques directement dans les systèmes hôtes les plus importants.

Et sur la base de la communication innovante du système AP, le système d’E/S à distance rend la communication entre la pièce et le cloud continue. Les domaines d’application prédestinés pour le système d’E/S à distance CPX-AP-I sont les applications où l’espace d’installation est limité, ou dans les systèmes de manipulation et de changement d’outils, dans les applications mobiles où un faible poids et un espace d’installation réduit sont importants. Ou lorsqu’il s’agit de processus de fabrication rapides avec communication en temps réel. Et bien plus encore.

• Capable de fonctionner en temps réel : temps de cycle du bus jusqu’à 250 µs • Communicatif : intégration directe dans les réseaux EtherCAT, PROFIBUS et Ethernet • Puissant : jusqu’à 500 modules sur une interface de bus dans la configuration finale • Unique : intégration directe des terminaux de distributeurs Festo existants

www.festo.be/cpx-ap-i

SLIX BOULON À COMPENSATION DE TENSION Slix est l’acronyme de « Slide » et de « fix ».

Le boulon slix est en fait un boulon à compensation de tension. Où est-il utilisé ? Il n’est pas toujours facile de monter deux guides en parallèle avec un alignement parfait. En fixant sur un des rails les chariots avec des boulons Slix, on peut amortir les contraintes résultant des défauts d’alignement.

Cela a l’avantage de réduire les contraintes internes dans les chariots, ce qui augmente considérablement leur durée de vie. www.vansichen.be 48

TECHTELEX L’entreprise belge H2WIN, pionnière dans le développement de vecteurs d’énergie écologiques exempts de carbone, a produit de l’hydrogène vert avec H2GREEN sans électrolyse ni reformage à la vapeur. H2GREEN est fabriqué par photosynthèse et pourrait représenter une percée comme nouveau procédé moins énergivore. La technologie H2GREEN utilise de l’eau, de la lumière solaire et des enzymes d’une algue bleu-vert microscopique. (www.h2win.com) DANA présente trois entraînements planétaires pour une densité de couple optimisée et une flexibilité de conception dans une grande variété d’applications de chenilles, roues et treuils. Dès à présent disponibles, ces entraînements planétaires offrent des valeurs de couple nominal de 80 kNm à 130 kNm. Ils peuvent être configurés avec les moteurs hydrauliques Brevini ou les moteurs électriques DANA TM4 dans une large gamme de machines conventionnelles et électrifiées de nouvelle génération comme les grues sur chenilles, les mâts de battage, les installations de forage, les porte-outils sur chenilles, les straddle carriers,… (www.dana.be) Lors du célèbre Rallye de Monte Carlo (FIA World Rally Championship) qui s’est déroulé du 20 au 23 janvier, toutes les voitures du rallye ont roulé avec un système hybride innovant. Ce système a été développé par la filiale de Schaeffler, Compact Dynamics. Le cœur du nouveau concept d’entraînement est un puissant système hybride qui combine un moteur générateur, une unité de commande et une batterie d’une capacité de 3,9 kWh – fournie par Kreisel Electric – dans un format compact. (www.schaeffler. be) Suite à la pandémie internationale de coronavirus, la FOIRE DE HANOVRE est reportée du 30 mai au 2 juin 2022.

Cette décision a été prise en concertation avec les exposants et les associations partenaires VDMA et ZVEI. Le salon se tiendra exceptionnellement durant quatre jours. Quatre journées pour découvrir les innovations dans le domaine de l’automatisation, la digitalisation, l’électrification et l’efficacité énergétique. Cette année, le pays partenaire est le Portugal. (www.hannovermesse. de) Universal Robots, le fabricant danois de robots collaboratifs, a annoncé un chiffre d’affaires record de plus de 278 millions d’euros (311 millions de dollars). C’est 41 pourcents de plus qu’en 2020 et 23 pourcents de plus qu’en 2019 avant la pandémie. Kim Povlsen, CEO de l’entreprise: « Notre équipe de production au Danemark a battu des records en nombre de cobots construits. Au quatrième trimestre, la production a culminé avec pas moins de 400 cobots construits en une semaine. Nos experts en chaîne d’approvisionnement ont travaillé dur pour garder l’entreprise en fonctionnement malgré les difficultés de livraison dans le monde. » L’entreprise s’attend à ce que la forte croissance se poursuive en 2022. (www.universal-robots.com) Ilse Geukens est la nouvelle CFO de Siemens Belgique. Elle a repris le flambeau de Joerg Flath au 1er janvier 2022. Dans le cadre de sa politique, Ilse Geukens compte se focaliser sur la poursuite de la digitalisation et de l’automatisation des processus financiers et veillera à l’attention portée sur la durabilité lors de choix d’investissements de Siemens. Ilse Geukens siègera au conseil d’administration de Siemens Belgique, qui deviendra majoritairement féminin. Ilse Geukens a démarré sa carrière chez Siemens Atea en 1992 et assumé diverses responsabilités financières au fil des ans, notamment dans le secteur des télécommunications et de l’industrie, et chez Siemens IT Solutions & Services. Depuis 2013, elle est aussi en charge du volet financier des activités industrielles en Afrique francophone. (www.siemens.be) Daikin Europe NV investit dans une nouvelle ligne de tôlerie pour son usine d’Ostende et dans un entrepôt de matrices automatisé. Grâce à la nouvelle ligne de tôlerie, la capacité de production sera augmentée tandis que la sécurité dans l’atelier sera optimisée. Les nouvelles presses serviront à fabriquer le boîtier métallique extérieur des pompes à chaleur de Daikin. L’investissement fait partie du plan Fusion 2025 annoncé par Daikin en octobre 2021. Le plan représente un investissement global de 840 millions d’euros dans les cinq prochaines années. « La demande en solutions de chauffage durable augmente rapidement », fait savoir Hiromitsu Iwasaki, Vice-Président de Daikin Europe. « On s’attend à ce que les ventes annuelles des pompes à chaleur en Europe connaissent une augmentation de 1 million d’appareils en 2021 à plus de 4 millions en 2030. Le plan Fusion 2025 va placer notre entreprise à l’avant-garde dans cette transition vers une société sans carbone. » (www.daikin.be) Les 8 et 9 juin, Mikrocentrum organise Vision, Robotics & Motion 2022 aux Brabanthallen à ’s-Hertogenbosch. Un monde qui évolue rapidement exige une production plus flexible, plus fiable, plus sûre et plus rapide. La réponse est un système intégré au sein duquel la technologie de vision, la robotique et le contrôle de mouvement sont couplés intelligemment. D’une automatisation à plus de connectivité, d’accessibilité et de sécurité machines, voilà ce qui vous attend à Vision, Robotics & Motion. (www.visionrobotics-motion.nl) Pour la 11ème fois consécutive, Schneider Electric arrive en tête du classement de la liste annuelle Global 100 des entreprises les plus durables établie par Corporate Knights. Corporate Knights est l’entreprise canadienne de médias et de recherche qui, chaque année, analyse plus de 6900 entreprises dans le monde en matière de durabilité. Elle détermine ainsi les 1% d’entreprises les plus durables. La méthodologie est fondée sur 23 indicateurs de performances avec la part des ‘revenus et investissements propres’ de l’entreprise comme facteur principal (50%). Schneider figure depuis 2012 dans le Global 100 avec une première place en 2021 et une quatrième place cette année. (www.se.com) Le nombre d’étudiants inscrits à une formation duale a une nouvelle fois augmenté d’un cinquième au cours de l’année scolaire. C’est ce qu’il ressort des derniers chiffres du gouvernement flamand. À partir de septembre 2022, un enseignement dual suivra pour les adultes suivra, et ultérieurement pour l’enseignement supérieur. Jolyce Demely et Vickie Dekocker, directrice générale et expert senior du marché du travail-enseignement d’Agoria Vlaanderen, appellent à ce que ce moment soit mis à profit pour ‘passer d’une relance à une renaissance de l’apprentissage dual’. Lors d’un apprentissage dual, l’élève acquiert des connaissances à l’école et en entreprise. Les avantages sont légion. C’est un afflux nécessaire de forces expérimentées sur notre marché du travail actuellement tendu. A cela s’ajoute l’effet d’apprentissage pour les jeunes en formation mais aussi pour les travailleurs dans les entreprises qui sont incités à transmettre des connaissances. Dans l’appel à une culture de formation continue, l’apprentissage dual est un levier pour installer une culture d’apprentissage dans les entreprises. La collaboration étroite entre les écoles, les entreprises et les partenaires de formation est un atout incontournable de l’apprentissage dual. (www.agoria.be) AUTOMATION MAGAZINE MARS 2022 / 49

CONCLUSION SPEAKERS’ CORNER POUR LES EXPERTS EN TECHNIQUE.

PRIX DE L’ÉNERGIE ÉLEVÉS : QUE FAIRE? Cela n’a échappé à personne : les prix de l’électricité et du gaz sont excessivement hauts. En décembre de l’année dernière, ils ont atteint des records et jusqu’à 5 fois le prix moyen des années précédentes.

Les marchés se sont calmés en début d’année mais il n’y a pas lieu de se réjouir car les prix actuels restent historiquement extrêmes.

Prix de l’électricité Prix du gaz

Pourquoi les prix sont-ils si élevés ?

Le prix du gaz est élevé en raison d’un concours de circonstances et de trois grandes raisons. 1) Les réserves de gaz européennes sont reconstituées lorsque la demande en gaz est faible en été puis utilisées en hiver lorsqu’il faut davantage de gaz. Mais l’été dernier, les réserves de gaz n’ont pas été constituées en suffisance, ce qui fait craindre des pénuries en hiver. 2) Un nouveau gazoduc – le Nord Stream 2 – est prêt pour acheminer le gaz de Russie vers l’Europe.

L’objectif était de le mettre en service l’année dernière mais il y a eu un problème de permis, ce qui signifie que le pipeline ne peut toujours pas transporter de gaz. 3) On craint que l’approvisionnement en gaz soit utilisé comme un moyen de pression dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

L’électricité n’est pas une source d’énergie primaire.

Elle est produite dans des centrales utilisant d’autres sources d’énergie. Selon la loi de l’offre et de la demande, le prix est déterminé par la centrale marginale ; c’est la dernière centrale nécessaire pour répondre à la demande. À l’échelle européenne, c’est souvent une centrale au gaz. Dès lors, le prix de l’électricité est en grande partie déterminé par le prix du gaz naturel et la valeur des droits d’émission de CO2 que les producteurs doivent acheter pour justifier les émissions de CO2 des centrales au gaz. Le prix du gaz naturel est élevé et le prix des droits d’émission de CO2 a aussi énormément augmenté au cours de l’année écoulée.

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Quid de l’avenir? Le prix va-t-il rester aussi élevé?

Pour le gaz naturel, la plupart des raisons du prix élevé sont de nature temporaire. Après l’hiver, les réserves de gaz seront reconstituées. Le gazoduc Nord Stream 2 est prêt et une fois le permis en règle, il pourra fournir immédiatement du gaz. Le conflit géopolitique ne sera pas éternellement aussi critique.

C’est aussi l’image que montre le marché à terme. Le gaz coûte aujourd’hui environ €70/MWh. Sur le marché à terme, on perçoit dans l’avenir des prix plus bas jusqu’à moins de €25/MWh après 2025, ce qui est historiquement un niveau ‘normal’.

Le prix plus bas du gaz dans l’avenir se fera aussi sentir sur le prix de l’électricité. Cependant, dans le prix de l’électricité, il y a la composante CO2 et les marchés à terme montrent une augmentation. Par la combinaison des deux effets, on s’attend, après 2025, à ce que le niveau du prix de l’électricité tourne autour des €80/MWh. C’est moins que les €200/MWh de ces derniers mois mais cela reste bien supérieur au niveau du prix moyen des dernières années. Le message est donc de continuer à être économe. Chaque investissement pouvant conduire à une diminution de la consommation d’énergie vaut certainement la peine d’être envisagé.

Kris Voorspools est un spécialiste du marché de l’énergie chez 70GigaWatt Consulting et ses articles sont notamment publiés dans De Tijd et Knack.

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