Paperjam plus - ALFI

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DOSSIER EncoreESG davantage !et INTERVIEW DE YURIKO BACKES « Nous devons éviter de créer une Europe « L’industrieforteresse »CORINNELAMESCHETTANGUYVANDEWERVEdesfondsfaceàundéfidetransitionmajeur »FINANCEDURABLELamissiondelaCSSFJIMFITZPATRICKNicsapreparesforanother60 yearsTRENDSLesvoixdesspécialistesdel’industriedesfondsAGENDAToutleprogrammedel’ALFIGlobalDistributionConference 2022 ALFI OCTOBRE 2022

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Sale temps pour les fonds

Bérengère Beffort directrice des développements éditoriaux Nathalie Reuter rédacteur en chef print ad interim

Youcef Damardji strategic business development advisor

Car la vraie raison de cette désaffection des investisseurs face aux fonds, c’est le doute. Pire : la peur. Les mauvaises nouvelles économiques se succèdent. Et s’incarnent. C’est une chose de dire que les indices sont à la baisse. C’en est une autre de dire que le chauffage sera coupé cet hiver. Cet hiver, justement, les gestionnaires et promoteurs vont devoir travailler sur le réchauffement du climat.

Sandrine Papadopoulos conception graphique

www.maisonmoderne.com2354-4619Téléphone :207070

Édito #Capacité OCTOBRE 2022 ALFI 3 Auteur MARC FASSONE

Brand Studio

Francis Gasparotto assistante commerciale Céline Bayle directeur de la création

Depuis le début de l’année, le montant total des actifs sous gestion dans les fonds d’investissement domiciliés au Luxembourg a fondu de 480,436 milliards d’euros.

Marielle Voisin directeur artistique José Carsi mise en page

Juliette Noblot (coordination), Stéphane Cognioul, Louna Mayer

fondateur et ceo Mike Koedinger directeur administratif et financier Etienne Velasti

Rédaction

Téléphone : (+352) 20 70 70 Fax : (+352) 29 66 19

Marc Fassone, Benoît Theunissen free lances

Quentin Deuxant, Marie Jacquemin, Sébastien Lambotte, Michaël Peiffer photographes

Please recycle. Vous avez fini de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler ! Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA. (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media SA. — ISSN

Anthony Dehez, Romain Gamba, Guy Wolff, Matic Zorman correction Maison Moderne

Nicolas Léonard rédacteur en chef digital

director brand studio

D’un point de vue « boursier », le resserrement des politiques monétaires, l’inflation et l’Ukraine ainsi que les désordres boursiers engendrés expliquent ce recul. Le côté inquiétant, c’est que, sur cette somme, 125,964 milliards d’euros sont dus à une décollecte. Sept mois de décollecte continue, c’est quasiment du jamais-vu au Luxembourg. Sept mois, cela veut dire aussi que le mouvement a commencé avant l’agression russe et le resserrement des politiques monétaires. La capacité du secteur à continuer à engranger des collectes positives lors de périodes boursières troublées a toujours été mise en avant par les responsables de l’ALFI comme la preuve de l’attractivité de la marque Ucits en général, et du Luxembourg en particulier. Pour rappel, en 2021, le secteur avait collecté 394 milliards d’euros. Soit près de la moitié de la collecte faite en Europe qui avait atteint 800 milliards. Pour paraphraser Emmanuel Macron, « le temps de l’abondance est-il fini ? ». Pour l’industrie, le salut peut venir du secteur des investissements alternatifs qui a le vent en poupe depuis quelques années. Mais attention aux bulles. Avec le relèvement des taux d’intérêt, on va voir si le roi estAu-delànu. de leurs prouesses en matière de gestion d’actifs, les professionnels vont devoir développer leurs compétences en matière de communication et en psychologie.

Téléphone : (+352) 20 70 70-300 Fax : (+352) 29 66 brandstudio@maisonmoderne.com20

Jennifer Graglia journalistes

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E-mail :Courrier :publishing@maisonmoderne.comBP728,L-2017LuxembourgBureaux :10,ruedesGaulois,Luxembourg-Bonnevoie10,avenuedelaLiberté,Luxembourg-Gare

Jeremy Leslie studio manager

E-mail : press@paperjam.lu Courrier : BP 728, L-2017 Luxembourg directrice de la publication

Nicolas Léonard secrétaire de rédaction

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© 2022 PwC Legal, SARL. All rights reserved. In this document, “PwC

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OCTOBRE 2022 ALFI 5 ALFI Octobre 2022 WolffGuyPhoto 60 PROGRAMME Agenda de l’ALFI 66ConferenceDistributionGlobal2022 FORECAST Quelle évolution pour le volume d’actifs sous gestion en 2025 ? p.  10 D’après Yuriko Backes, le secteur financier a un rôle im portant à jouer dans la transition vers une économie mondiale plus durable et dans la réalisation de l’ambition zéro émission nette du pays. 06 SUR LE RADAR La 08descroissancefondsESG LE JOUR OÙ… ... Mes 10professionneldansentrerontenfantslemonde INTERVIEW DE YURIKO BACKES « Nous devons éviter de créer une 20forteresse »Europe Dossier ESG, encore et davantage ! 22 ETCORINNEFACE-À-FACELAMESCHTANGUYVANDEWERVE « L’industrie des fonds face à un défi de transition majeur » 28 INTERVIEW CROISÉE LAURA GEHLKOPF ET SHANEERA RASQUÉ «Ne pas appréhender le 32pargreenwashingunseulbiais » CARTES BLANCHES

9 Schroder International Selection Fund Asian Total Return 4.997,04 USD

Source

5 Acatis Gané Value Event 6.888,12 USD

TOP

Radar 6 ALFI OCTOBRE 2022

3 Pictet – Global EnvironmentalOpportunities 8.559,74 EUR

6 BlackRock Global Funds –ESG Multi-Asset Fund 6.722,17 EUR

10 Nordea 1 – Alpha 15 MA Fund AP 4.723,88 EUR

4 Pictet-Security 7.515,49 USD

Les10 fonds ESG les plus performants

1 Sparx Japan Sustainable Equity Fund JPY Institutional Class 35.678,06 USD

8 Nordea 1 – Alpha 10 MA Fund HBC 5.083,60 EUR

7 Raiffeisen – Nachhaltigkeit 5.344,95 EUR

La descroissancefondsESG

2 Morgan Stanley Investment Funds –Global Brands Funds 22.153,10 USD

ActifsVOLUME sous gestion

Si pendant plusieurs années, les actifs sous gestion ont connu une croissance constante, ce début d’année 2022 a été marqué par un léger recul. Il aura fallu attendre le mois de juillet pour que le volume d’actifs nets augmente. À noter qu’en un an, ce dernier a diminué de 2,93 %.

Les fonds ESG au niveau mondial les plus performants (montants en millions).

Source Morningstar

2002CSSF 2003 2004 20052006 2007 2008 2009 2010201120122013

Entre rendement financier et contribution ESG, comment évaluer la performance de ces obligations ?

De plus en plus, les investisseurs se tournent vers les fonds ESG (environnement, social et gouvernance). Le volume de ces fonds a donc augmenté de façon importante ces dernières années, obligeant les entreprises à s’adapter et à proposer des produits durables.

OCTOBRE 2022 ALFI 7

Cela peut passer par l’accès à des données structurées et de qualité sur les projets financés et leur impact. Les investisseurs peuvent ainsi mieux évaluer et choisir leurs options d’investissement, et les émetteurs répondre aux obligations réglementaires.

On observe une réévaluation des priorités des investisseurs particuliers au profit de produits à impact environnemental et social réel.

Comment évolue la part des actifs reconnus comme durables en matière d’investissement ?

3 QUESTIONS

LuxembourgCEO Stock Exchange

Ces dernières années, les émissions d’obligations durables ont augmenté exponentiellement, dépassant cette année les 3 trillions USD d’émissions cumulées et témoignant de l’intérêt grandissant des investisseurs. Face à l’inflation et à la hausse des taux d’intérêt, les émissions durables se trouvent ralenties en 2022, tout en continuant leur progression. On peut noter une forte augmentation des obligations liées au développement durable (SLB), qui, contrairement aux obligations labellisées, permettent de financer la transition écologique des émetteurs par des objectifs de performance définis et mesurables, à condition qu’ils aient une stratégie de développement durable globale et ambitieuse.

Propos recueillis par M. J. 6.000 Mds 3.0002.0001.0004.000€5.0000 2014 2015201620172018 2019 2020 20212022

Le Luxembourg a un rôle-clé à jouer à l’échelle nationale et internationale. Une stratégie de lutte contre le greenwashing est nécessaire. Parallèlement, former tous les acteurs de la place financière à la finance durable leur permettrait de s’impliquer davantage. Au niveau international, le Luxembourg peut accompagner les pays émergents dans leur transition vers des modèles et des produits financiers plus durables. À JULIE BECKER

Comment le Luxembourg peut-il soutenir davantage le développement de la finance durable ?

Mes enfants entameront leur vie profession nelle dans quelques années. Le monde qui s’offrira à eux est en train d’être formé par les événements que nous vivons actuellement. L’envolée des prix de l’énergie nous touche tous – certains plus que d’autres, certes. Mais bien plus touchées que nous sont les victimes de la guerre d’agression que Poutine mène en Ukraine grâce, largement, aux recettes que continuent de générer pour lui nos besoins énergétiques. La solution ne passe pas par le fait de payer davantage pour nous chauffer ou pour rouler en voiture, car cet argent conti nue d’alimenter la machine de guerre. Elle passe par de réelles économies d’énergie, un changement de nos habitudes et une réorien tation de nos sources d’énergie.

Pour Nicolas Mackel, la globalisation un monden’était certesnos économiesdepasparfaite,maiselle restedeloinpréférableàfragmentéetdéchiré.

ponible vers des pays dans lesquels des projets économiques sont en attente de financement. Mais surtout, pour croître, nos économies ont besoin de pouvoir bénéficier de ces flux de capitaux. Nous y gagnons tous.

... Mes enfants entreront dans le monde professionnel

Propos recueillis par M. P.

Enfin, le changement climatique devient chaque jour une réalité plus évidente. Malgré l’accord de Paris de 2015, nos efforts pour atteindre les objectifs sont insuffisants et, en restant sur la trajectoire actuelle, nous allons droit vers une catastrophe climatique. Nous devons non seulement faire preuve de créativité pour développer de nouvelles solutions et de nouveaux produits financiers qui ont pour objet d’aider à réaliser les objec tifs de la transition énergétique, mais nous devons aussi faire preuve de détermination pour accélérer cette transition et élargir nos efforts aux objectifs d’une durabilité au sens plus large. Même si je peux parfois me sentir dépassé par tous les événements que nous vivons, je ne veux pas me résoudre à les subir. Je veux aider à façonner un monde dans lequel nos enfants peuvent vivre et être heureux, un monde dans lequel ils peuvent réaliser leurs rêves. Le jour où mes enfants et toute leur génération entreront dans le monde profes sionnel, j’espère qu’ils trouveront un monde qui offre autant d’opportunités que j’ai eu la chance d’en trouver quand j’ai commencé ma vie professionnelle.

La hausse des prix de l’énergie, et du coût de la vie en général, ne manquera pas de pro voquer une montée en force des démagogues et populistes qui exploitent les craintes et les frustrations des gens sans proposer autre chose que des solutions simplistes, et dont le prix sera payé par les générations à venir. Je reste convaincu, et la pandémie l’a démontré, qu’il vaut mieux, en temps de crise – et en dehors aussi d’ail leurs  –, être gouverné par des gens compétents qui sont prêts à prendre des décisions difficiles plutôt que par des girouettes qui tournent au gré des sondages. Un repli sur soi, un cloison nement des marchés, une volonté de dégloba liser en rapatriant des activités économiques seraient de très mauvaises réponses aux crises que nous vivons. De toute évidence, il n’est pas sage de dépendre d’un seul pays pour des biens essentiels en temps de pandémie, tout comme il est encore moins sage de dépendre à 90 % d’une seule entreprise pour produire des biens aussi importants que des semi-conducteurs. La réponse est alors plutôt dans la diversification des partenaires que dans le rapatriement de ces activités. La globalisation de nos économies n’était certes pas parfaite, mais elle reste de loin préférable à un monde fragmenté. Ce qui vaut pour le commerce vaut aussi pour les investissements. Le monde de la finance a besoin que des flux financiers soient possibles entre les parts du monde où du capital est dis

Guerre, tensions géopolitiques, crise climatique… S’il rêve d’un avenir prospère pour ses enfants, Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for Finance, sait aussi que cela demandera de nombreuses remises en question et des actes forts.

Au-delà de la crise actuelle se dessine déjà une crise encore plus grande, qui est celle vers laquelle les États-Unis et la Chine semblent avoir engagé une marche inexorable. Ayant vécu dans ces deux magnifiques pays, je ne veux même pas imaginer une telle conflagration. Je crains les consé quences du découplage entre les deux principales économies mon diales, et encore davantage une véri table fragmentation entre différents blocs comme celle que le monde a connue lors de la seconde moitié du siècle passé. Nous y perdrions tous.

8 ALFI OCTOBRE 2022

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Dans un contexte macroéconomique marqué par la guerre en Ukraine et des pressions inflationnistes, quels sont les grands défis pour la place financière du Luxembourg ? La ministre des Finances, Yuriko Backes, revient en interview sur les défis de l’industrie des fonds, la guerre des talents et l’importance de l’innovation dans le secteur de la finance, moteur incontestable de l’économie du pays.

Interview Yuriko Backes

10 ALFI OCTOBRE 2022

Nous devons éviter de créer une Europe forteresse

«

»

WolffGuyPhoto

Pour Yuriko Backes, des finances publiques saines sont la pierre angulaire de la stabilité du pays.

Le gouvernement a agi rapidement face à la nouvelle réalité géopolitique et économique. Nous avons préparé d’importantes mesures d’allègement, dont le montant s’élève à ce jour à plus de 1,4 milliard d’euros, soit 1,8 % du PIB, dans le cadre de l’Energiedësch et à la suite des négociations tripartites avec les partenaires sociaux par le biais d’un Solidaritéitspak. Le gouvernement est plei nement engagé pour soutenir les entreprises et les citoyens, en particulier les plus vulnérables, en ces temps difficiles, et en tant que ministre des Finances, je suis prête à conti nuer à le faire dans les mois à venir.

Yuriko Backes est enmastersenPoliticaloflainternationalesbachelorEllenéeLuxembourgeoise,auJaponen1970.obtientunenrelationsàLondonSchoolEconomicsandScience1992etdeuxsuccessifs1993et1994.

plateforme fintech dédiée où la finance et la technologie interagissent pour favoriser l’innovation et développer des solutions. Nous avons également fait quelque chose de similaire avec la Luxembourg Sustainable Finance Initiative, pour mettre en œuvre une stratégie en matière de finance durable. Il s’agit d’un autre domaine dans lequel nous devons continuer à développer notre exper tise et à tirer parti du savoir-faire existant dans le secteur. Par exemple, l’accès aux données sur la durabilité et leur gestion constituent un défi majeur pour l’industrie finan cière et plus particulièrement pour l’industrie des fonds. Pour relever ces différents défis, le Luxembourg peut s’appuyer sur sa forte tradition de création de partena riats public-privé et sur son ouverture à l’innovation. Je suis convaincue que notre secteur des fonds d’investis sement saura relever ces défis : le Luxembourg est aujourd’hui un centre d’excellence pour un large éventail de services de fonds qui n’existent tout simplement pas dans de nom breux endroits du monde à cette échelle ou de manière aussi poussée.

Le secteur des fonds d’investissement alternatifs a certai nement connu les plus hauts niveaux de croissance ces dernières années, grâce à un environnement macroécono mique favorable et au cadre réglementaire soutenant les fonds et leur permettant de combler les lacunes du marché.

Diplomatie Elle a diversoccupépostes à la auduainsietdeLuxembourgpermanentereprésentationduauprèsl’Onu(NewYork)del’UEO(Bruxelles),qu’àl’ambassadeLuxembourgJapon.

Les règlements de l’UE, tels que l’AIFMD, ou les ini tiatives réglementaires au Luxembourg, comme l’intro duction du régime des sociétés en commandite, ont établi de nouvelles normes de marché et ont contribué à la croissance de ce dernier au cours des dernières années. Les fonds sont lancés plus rapidement, avec un haut degré d’acceptation internationale, et sont supervisés soit au niveau du fonds, soit au niveau du gestionnaire : les fonds alternatifs sont devenus une pratique courante sur les marchés.Jeprévois de présenter cet automne un projet de loi modernisant de manière ciblée certaines caractéristiques de la législation nationale sur les fonds. Le principal chan gement réglementaire à venir concerne AIFMD II, qui modifiera la réglementation existante, vieille de 10 ans. J’espère que cette mise à jour apportera davantage de clarté et de confiance au marché.

Le Luxembourg est en effet le deuxième centre de fonds d’investissement au monde, ce qui implique une grande responsabilité et la nécessité de s’adapter en permanence.

L’un des défis pour l’industrie financière au Luxembourg est de poursuivre son chemin de croissance dans un envi ronnement marqué par une numérisation rapide, l’inté gration de l’ESG ainsi qu’un paysage réglementaire international et européen en constante évolution.

Les fonds d’investissement alternatifs sont le secteur qui connaît la plus forte croissance au Luxembourg. Quels projets de loi sont prévus pour soutenir davantage le secteur ?

En ce qui concerne les réformes en cours à Bruxelles, quelles sont celles que vous souhaiteriez voir adoptées ? Quels sont les impacts sur le marché et quels sont ceux que vous aimeriez éviter ?

Le Luxembourg est le deuxième centre financier pour les fonds d’investissement dans le monde, et le premier en Europe. Quels sont les plus grands défis pour ce centre ?

Nous continuerons également à soutenir l’innovation, notamment lorsqu’il s’agit de la transformation numé rique du secteur financier. Il y a 5 ans, nous avons créé la Luxembourg House of Financial Technology (Lhoft), une

Le cadre réglementaire commun de l’UE rassure les inves tisseurs, qui trouvent au Luxembourg une juridiction européenne bien réglementée et des autorités de surveil lance respectées qui ont une longue expérience des ser vices et produits financiers internationaux.

12 ALFI OCTOBRE 2022

Au cours des dernières années, une vague continue de tendances réglementaires a eu un impact sur le secteur financier, comme les récentes réglementations sur la finance durable qui sont entrées en vigueur. Pour conti nuer à prospérer en tant que centre financier internatio nal, le Luxembourg doit être en totale conformité avec toutes les règles et normes internationales et européennes.

Notre compétitivité va de pair avec l’internationalisa tion et la mondialisation des marchés financiers. Nous sommes un centre d’excellence clé pour les fonds d’in vestissement transfrontaliers, et ceux-ci comptent sur l’ouverture des marchés internationaux. Nous constatons une tendance inquiétante au protectionnisme et à la démondialisation. Dès lors, en ce qui concerne le cadre réglementaire de l’UE en matière de services financiers, nous devons éviter de créer une Europe forteresse.

BIO ÉtudesEXPRESS

Politique diplomatiqueConseillère et sherpa des Premiers s’encartant2022Gramegnaremplacerdesdevenirlamaréchale2020.Luxembourgeuropéennedeelle(DP)(CSV)Jean-ClaudeluxembourgeoisministresJunckeretXavierBetteljusqu’en2016,aétéreprésentantelaCommissionaujusqu’enElleétaitdeCouravantdeministreFinancespourPierreenjanviertoutenauDP.

Interview Yuriko Backes

Vous avez commencé votre mandat de ministre des Finances en janvier, dans un contexte de crise inflationniste et de guerre. Ce poste a-t-il correspondu à vos attentes ? Qu’est-ce qui vous a le plus surprise ? Je considère que c’est un grand honneur de servir mon pays à ce poste. Lorsque j’ai prêté serment, le 5 janvier, je savais que je me lançais dans le grand bain. Je me suis rapidement habituée au rythme effréné, accéléré par les événements géopolitiques et la guerre en Ukraine en par ticulier, qui ont provoqué une hausse spectaculaire des prix de l’énergie et de l’inflation. Nous sortions tout juste de la pandémie et l’économie nationale ainsi que l’éco nomie européenne étaient de nouveau sur une trajectoire de croissance solide. Depuis, les événements ont inversé cette tendance positive et nous assistons actuellement à un ralentissement économique important.

Un défi qui s’est certainement accru suite à la pandé mie dans le monde, aux difficultés liées à l’accès aux talents et à la concurrence internationale élevée dans ce contexte. Au niveau national, nous continuerons à inten sifier nos efforts pour attirer, retenir et développer les talents nécessaires. Le marché du travail au Luxembourg et ailleurs est devenu très compétitif : les entreprises luxembourgeoises ont depuis longtemps commencé à regarder au-delà de la Grande Région pour recruter et sont aujourd’hui en concurrence avec les capitales de toute l’Europe et d’autres parties du monde.

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La finance est un instrument-clé pour l’allocation des res sources dans l’économie, par exemple dans les entreprises durables et en dehors des activités qui nuisent à la planète, mais aussi pour soutenir la transition des industries qui ne sont pas 100 % vertes aujourd’hui, et dont les efforts auront le plus d’impact.

Avec sa taxonomie, ainsi que le règlement sur la divulga tion des informations relatives à la finance durable, l’UE est devenue un pionnier mondial lorsqu’il s’agit de fixer des normes en matière de finance durable. L’impact sur le secteur des fonds est important, car il accroît le besoin de données sur la durabilité et introduit des obligations sup plémentaires de déclaration pour les gestionnaires de fonds.

Le Luxembourg soutient l’ambitieux programme de l’UE en matière de finance durable. Avec les nouvelles réglementations européennes en place et en cours d’éla boration, le marché reçoit les outils dont il a besoin. Dans le même temps, nous devons veiller à ce qu’il y ait une cohérence entre les différentes réglementations et avec les autres juridictions. Le secteur financier, par exemple, se rend aujourd’hui compte des risques de durabilité de ses portefeuilles et de ses activités. Toutefois, il existe encore d’importantes lacunes et des obstacles liés à l’accès à des données fiables et cohérentes sur la durabilité, ce qui consti tue un véritable défi pour le secteur financier. Et ce défi ne pourra être relevé que si les entreprises de ce que l’on appelle l’économie réelle rendent davantage compte de leur impact environnemental et social.

Je comprends parfaitement que la mise en œuvre d’un nouveau cadre aussi complet et l’adaptation à celui-ci repré sentent un défi. En même temps, il place le secteur euro péen des fonds à l’avant-garde de la finance durable, tandis que les investisseurs seront mieux informés des impacts de leur argent. Comme pour les OPCVM et l’AIFMD aupa ravant, ce nouveau règlement européen sur la finance durable offre également au secteur européen des fonds une occasion unique d’être la référence mondiale en la matière.

« Je garde espoir et reste optimiste sur le long terme : l’Europe occupe une place très précieuse dans le contexte international, entre la Chine et les États-Unis. »

Comment voulez-vous soutenir davantage le secteur financier en tant que moteur de la transition énergétique dans un avenir immédiat ?

Le Luxembourg est, en outre, devenu un innovateur en matière de financement mixte (blended finance). Un exemple-clé est la plateforme de financement climatique que nous avons mise en place en collaboration avec la Banque européenne d’investissement (BEI). Cette plate forme investit dans des fonds climatiques pour aider à « dérisquer » les investissements et ainsi mobiliser des capitaux privés supplémentaires.

Le gouvernement s’est engagé à créer un environnement propice à l’investissement durable et à soutenir la place financière pour qu’elle devienne un leader mondial en matière de durabilité dans les différents secteurs industriels dans lesquels elle fait office de centre de compétences aujourd’hui. Au cours des deux dernières années, la part des fonds ESG au Luxembourg est passée de 12 à 16 %. C’est déjà bien, mais ce n’est qu’un début.

Mon équipe et moi-même avons des échanges réguliers avec l’industrie, et plus particulièrement avec l’ALFI en tant qu’organe représentatif du secteur luxembourgeois des fonds. Je pense qu’il est important d’être en contact régulier avec l’industrie pour comprendre l’évolution des besoins du marché, les défis auxquels il est confronté, et pour identifier de nouvelles opportunités pour la place financière luxembourgeoise.

14 ALFI OCTOBRE 2022

Le secteur financier a un rôle important à jouer dans la transition vers une économie mondiale plus durable et dans la réalisation de notre ambition zéro émission nette.

Depuis le début de l’année, la nouvelle taxonomie européenne est en vigueur. Quels sont les impacts pour le marché, et plus particulièrement pour le secteur de la gestion d’actifs ?

Le Luxembourg a déjà une longue expérience en tant que pionnier de la durabilité, avec un partenariat exem

Tout récemment, j’ai annoncé une nouvelle stratégie d’investissement à impact que nous lançons avec Schro ders et BlueOrchard pour aider à diriger les investissements privés vers la transition vers des économies neutres en carbone et résilientes dans les marchés émergents. Ce véhicule de financement innovant tirera parti de l’exper tise unique de l’industrie des fonds au Luxembourg, et se concentrera sur les investissements pour l’atténuation du changement climatique, l’adaptation au changement cli matique et la protection de l’eau et de la biodiversité.

Plus récemment, nous avons lancé d’autres initiatives pour guider le secteur financier dans ses efforts pour deve nir plus durable. Nous avons lancé la Luxembourg Sustai nable Finance Initiative, qui propose notamment des ateliers sur la finance et des outils d’auto-évaluation pour les institutions financières. Il y a aussi l’International Cli mate Finance Accelerator, qui a soutenu jusqu’à présent 28 gestionnaires de fonds émergents dans le domaine de la finance climatique.

plaire entre les parties prenantes publiques et privées. Au fil des ans, plusieurs initiatives ont été mises en place au Luxembourg pour accroître la transparence et l’accès aux données sur l’investissement durable. Par exemple, nous sommes un leader en matière de labellisation financière grâce à LuxFlag, que nous avons initié il y a plus de 15 ans. Notre Bourse, elle aussi, s’est positionnée en 2016 en créant le Luxembourg Green Exchange (LGX), qui est aujourd’hui la première bourse d’obligations durables au monde.

Une réforme fiscale a été reportée à la prochaine législature. Quelles sont, selon vous, les trois priorités auxquelles le gouvernement devrait s’attaquer ?

La priorité numéro un sera la lutte contre l’inflation et, par extension, nous devrons trouver des moyens de freiner la flambée des prix de l’énergie. C’est de la plus haute importance,

Interview

Quels sont vos échanges avec les acteurs locaux, tels que l’ALFI ?

En termes de géopolitique, quelle est votre vision à long terme concernant la position de l’Europe vis-à-vis des États-Unis et de la Chine ?

Je crois qu’il est crucial de soutenir les plus vulnérables de notre société. C’est une question de justice sociale, sur tout en temps de crise. La situation particulière des foyers monoparentaux doit également être abordée, et je pense qu’il existe ici un consensus entre les partis sur la nécessi té d’une aide.

Le gouvernement s’est engagé, dans l’accord de coalition en 2018, à maintenir la dette publique en dessous de 30 % du PIB, et c’est ma tâche de m’y tenir. Malgré le soutien sans précédent pendant la pandémie de Covid, notre niveau actuel de dette reste fermement en dessous de ces 30 % et j’ai l’intention de maintenir une trajectoire régu lière à moyen terme en dessous de ce seuil. Des finances publiques saines sont la pierre angulaire de la stabilité de notre pays, un atout essentiel pour l’attractivité de notre économie et la base pour maintenir notre notation AAA auprès de toutes les agences de crédit.

Quel sera l’impact de l’inflation sur l’économie ?

Je garde espoir et reste optimiste sur le long terme : l’Europe occupe une place très précieuse dans le contexte

Le Luxembourg manque cruellement de talents.

De nombreux experts ont d’abord pensé que les pressions inflationnistes ne seraient que transitoires, mais je pense

En attendant, nous devons nous concentrer sur le ren forcement du centre financier. Il a fait preuve d’une grande résilience pendant la pandémie et nous ne devons pas oublier qu’il est aujourd’hui le moteur de notre économie. L’une des priorités sera de faire avancer la finance durable, mais aussi de poursuivre la transformation numérique de notre centre financier. J’examinerai également les mesures visant à aider les entreprises et, bien sûr, les acteurs finan ciers à accéder aux talents dont ils ont besoin pour pour suivre leur croissance.

La réforme fiscale peut-elle y remédier ?

qu’elles sont là pour rester un certain temps. La guerre en Ukraine a provoqué un choc macroéconomique impor tant et les incertitudes restent très élevées. Avant même l’invasion, les perturbations des chaînes d’approvision nement mondiales dues à la pandémie avaient déjà un impact sur les prix. Les tarifs des produits de base, et en particulier ceux de l’énergie, ont maintenant grimpé en flèche, entraînant une hausse de l’inflation et un ralen tissement économique mondial. Les citoyens font face à des prix plus élevés pour de nombreux biens et services qu’ils consomment dans leur vie quotidienne et les entre prises souffrent de coûts plus élevés.

La dette publique s’élève à 25,2 % du PIB, peut-elle rester en dessous de 30 % du PIB ?

Les aides aux ménages et aux entreprises dues à la pandémie ont coûté très cher à l’État.

Si la Banque centrale européenne s’est engagée sur la voie de la normalisation de sa politique monétaire, les banques centrales ne peuvent à elles seules maîtriser l’in flation dans l’environnement actuel. Je suis parfaitement conscient de la nécessité de soutenir les citoyens vulné rables et les entreprises touchées. D’importantes mesures d’allègement ont déjà été mises en œuvre par le gouver nement, comme le crédit d’impôt énergie pour les parti culiers, mais aussi la subvention des coûts énergétiques pour les entreprises. D’autres aides sont à venir, de manière ciblée et dans un délai déterminé. Nous devons viser à amortir l’inflation, sans pour autant surcharger indûment le budget. Et nous devons collaborer avec nos partenaires européens pour remédier aux lacunes de l’organisation actuelle du marché de l’énergie et à la dépendance de nos économies vis-à-vis des combustibles fossiles.

La solution la plus facile serait évidemment de dépen ser plus aujourd’hui et d’augmenter les impôts ou de creu ser la dette pour les générations futures. Mais cela irait à l’encontre de mon approche d’un budget responsable et tourné vers l’avenir. C’est pourquoi j’ai plaidé en faveur d’une politique de dépenses prudente depuis mon entrée en fonction, et je continuerai à le faire dans le cadre du prochain budget et des négociations tripartites.

Yuriko Backes

car la crise énergétique a un impact sur chacun d’entre nous : les citoyens, mais aussi les entreprises de notre pays.

OCTOBRE 2022 ALFI 15

Il ne fait aucun doute que la pandémie et la guerre en Ukraine ont provoqué un déplacement majeur des lignes de fracture géopolitiques. Elles nous ont également rap pelé à la fois les avantages et les limites d’une économie mondialisée, notamment sous la forme de chaînes d’ap provisionnement perturbées.

Je le crois et nous y travaillons. Des mesures fiscales ciblées peuvent certainement contribuer à rendre notre marché du travail plus attractif et à attirer davantage de talents, que ce soit dans les secteurs de la place financière, de l’industrie ou du commerce. Nous devons veiller à ce que notre éco nomie reste compétitive au niveau international. Toutefois, les impôts ne peuvent pas tout régler. La compétitivité des talents va de l’offre des meilleures écoles au logement abor dable en passant par les questions liées à l’immigration, à la diversité culturelle et à la qualité de vie. Le Luxembourg a de solides arguments en sa faveur. Au fil des ans, j’ai consta té qu’une fois que les gens s’installent au Luxembourg, ils finissent souvent par y rester beaucoup plus longtemps que prévu, car ils font l’expérience des multiples avantages de la vie au Grand-Duché. Le gouvernement a également approuvé récemment une feuille de route pour les talents et a mis en place un comité interministériel pour aborder ces questions de manière globale. Le marché du travail luxembourgeois reste globalement très attractif. Mais nous sommes bien conscients que nous sommes en concurrence non seulement avec la Grande Région, mais aussi avec d’autres capitales européennes, et le défi sera de continuer à préserver et développer notre attractivité à l’avenir.

Enfin, nous ne devons pas oublier qu’avec la pandémie et maintenant la crise énergétique, les paramètres finan ciers ont radicalement changé. Bien que j’aurais aimé pré senter une réforme fiscale majeure, la marge de manœuvre financière pour un tel exercice n’est tout simplement pas disponible à ce stade. L’une de mes priorités sera de veiller à ce que nos finances publiques restent saines et durables pour les années à venir.

Au printemps, nous avons déjà lancé deux programmes de soutien d’un montant de 1,4 milliard d’euros pour aider les ménages les plus durement touchés, mais aussi les entreprises, à faire face à l’augmentation rapide des prix de l’énergie. Au cours des prochaines semaines et des pro chains mois, nous devrons trouver de nouvelles solutions et mesures pour continuer à soutenir notre économie et nos citoyens en ces temps difficiles.

Il est vrai que nous avons perdu un allié important lors qu’il s’agit de plaider pour une approche pragmatique de la réglementation du secteur financier et de promouvoir les services financiers transfrontaliers au sein de l’Union.

à Bruxelles. Comment définissez-vous la relation avec cet allié important depuis le Brexit ?

Interview Yuriko Backes

16 ALFI OCTOBRE 2022

Enfin, comme je l’ai déjà mentionné, les défis mon diaux tels que le changement climatique doivent être abordés au niveau mondial. Le dialogue et la coopération entre la Chine et l’Occident restent essentiels, malgré les tensions géopolitiques actuelles.

La Chine est déjà la plus grande économie du monde. Le Luxembourg s’est positionné comme un centre international du renminbi avec neuf banques chinoises qui y ont leur siège. La polarisation géopolitique ne va-t-elle pas compliquer la position jusqu’ici accommodante du Luxembourg vis-à-vis de la Chine ?

Le Luxembourg et le Royaume-Uni ont construit des ponts solides dans le domaine des services financiers depuis de nombreuses décennies. Aujourd’hui, les pro moteurs de fonds britanniques, par exemple, représentent environ 17 % du total des actifs des fonds luxembourgeois. Comptant parmi les centres financiers les plus interna tionaux au monde, le Royaume-Uni et le Luxembourg partagent des intérêts communs, indépendamment du Brexit. Il est donc important que nous continuions à entretenir un dialogue régulier.

Lors de ma visite à Londres en juin dernier, mes inter locuteurs, notamment les représentants du secteur privé que j’ai rencontrés, m’ont confirmé ce lien unique et continu entre le Luxembourg et le Royaume-Uni. Je suis heureuse d’avoir pu être présente à Londres pour le lan cement du nouveau Business Club Luxembourg – United Kingdom, qui contribuera certainement à l’approfondis sement des relations économiques entre nos pays.

international, entre la Chine et les États-Unis. L’UE dispose de bases extrêmement solides, ayant mis en place un modèle social, politique et économique fort depuis de nombreuses décennies, qu’elle doit continuer à promouvoir et à défendre.

La place financière est-elle prête pour la visite du Gafi en novembre ? Quelles sont vos plus grandes craintes ? Le Luxembourg, y compris la place financière et ses acteurs, a beaucoup fait ces dernières années pour améliorer son cadre juridique et institutionnel et se préparer au mieux. Ces efforts sont coordonnés par le ministère de la Justice qui est le chef de file dans ce dossier. Le Luxembourg satis fait aux exigences européennes et internationales, et je m’attends à ce que le Gafi le reconnaisse comme il se doit, et qu’il constate également les efforts entrepris ces der nières années pour assurer la conformité. En fin de compte, il s’agit aussi d’évaluer l’efficacité de notre système, et cela va au-delà de la visite du Gafi en novembre.

Interview REUTER

Nous regrettons profondément la décision du RoyaumeUni de quitter l’Union européenne, mais c’était leur déci sion démocratique. Cependant, malgré le Brexit, nos relations avec le Royaume-Uni restent excellentes.

Le Luxembourg est un centre financier international qui accueille des institutions financières du monde entier. Il fait office de centre de compétences dans des domaines allant des services de fonds aux services bancaires aux entreprises et aux assurances. De nombreuses entreprises, dont des banques chinoises, tirent parti de leur présence au Luxembourg pour accéder au marché de l’UE. Quel que soit leur pays d’origine, toutes les entreprises doivent se conformer pleinement aux normes, règles et régle mentations nationales et européennes.

J’espère que les tendances à davantage de protection nisme et de nationalisme s’estomperont, car nous devons coopérer au niveau international pour relever les défis à venir. La pandémie de Covid et la crise climatique sont des exemples parfaits de la raison pour laquelle nous devons travailler ensemble de manière multilatérale. Bien que justifié, le regain d’intérêt actuel pour les délocalisa tions et l’autonomie stratégique ne doit pas nous faire oublier la réalité à long terme : sans coopération interna tionale et sans un échange ouvert de commerce, de connais sances et de solutions, notre avenir est sombre. Nous ne devons pas nous aventurer sur cette voie.

NATHALIE

Luxembourg et Londres ont souvent eu des vues convergentes sur la réglementation financière, et avec le Brexit, Luxembourg a perdu un allié de poids

« La pandémie de Covid et la crise climatique sont des exemples parfaits de la raison pour laquelle nous devons travailler ensemble de manière multilatérale. »

De manière plus générale, il convient de rappeler que la Chine est la deuxième plus grande économie du monde et l’un des marchés à la croissance la plus rapide, y com pris dans le domaine des services financiers. En tant que telle, elle ne peut être ignorée, ni politiquement ni éco nomiquement, comme le souligne la présence accrue des banques et des gestionnaires d’actifs américains en Chine.

Find out more about our work, our people and our opportunities

Peter Audesirk Senior Associate Investment Funds

What attracted me the most was the international reputation and profile of the firm, in particular the Luxembourg office located in the centre of Europe with the second largest fund industry in the world.

WHERE BRIGHT MINDS MEET

The success of UCITS funds, which have helped to make Luxembourg one of the world’s most important fund centres, is well known. These funds, which have existed for over 30 years, are intended for the general public. They benefit from broad passporting capacities but are highly regulated and do not provide access to all asset classes and investment strategies.

The intrendfundamentalof“retailisation”thefundindustry

Content sponsored

In the meantime, the EU passport was also introduced for alternative investment funds in 2013 but is limited to professional investors.

18 ALFI OCTOBRE 2022

Fiona de Watazzi Counsel (on the left) and Florence Stainier Partner (on theArendtright),

There were consequently two distinct frameworks by ARENDT

Alternative Investment Funds

The opening up of access to less liquid asset classes and investment strategies isn’t new but it is accelerating, establishing a fundamental trend with its own challenges and opportunities.

PancakePhoto

Although Part II funds are available to retail investors, professional investors only benefit from the alternative investment fund passport. Hence, if you want to sell a Part II fund abroad to nonprofessional investors, you need to check, on a case-by-case basis, whether this is possible in the relevant jurisdiction. Things are very different with the ELTIF Fund, which has the advantage, under its passport, of automatic recognition between countries. This saves us the difficulty of a case-by-case analysis. However, ELTIF has the disadvantage of being more restrictive in terms of asset classes and hence possible investment strategies,” explains Florence Stainier.

don’t want to tie up their funds for ten years,” says Fiona de Watazzi. “It is therefore necessary to manage liquidity in this type of vehicle, including by implementing liquidity pockets or liquidity management tools, which allow redemption requests to be authorised under limited conditions.”

“We expect this trend to be reinforced by the anticipated review into the definition of a professional investor. It might lead to less stringent classifications of what constitutes a professional investor and could open passport access to extended categories of investors, notably those with a high net worth,” concludes Florence Stainier.

“Given the environment as described above, this vehicle, which has been somewhat dormant for years, is now on everyone’s lips,” continues Fiona de Watazzi. “It’s open to all types of retail investors with no restrictions. It can also be used to invest in all kinds of assets: it’s even possible to create an ELTIF sub-fund within a Part II fund to achieve an effective combination. However, except in the case of an ELTIF sub-fund, it does not have the passport to be sold easily to non-professional investors. There is a clear dichotomy here.”

“One of the challenges is to intosomebringliquiditythistypeofvehicle.”

“The toolkit that made UCITSasuccess is also useful for this type of fund.”

In this context, the high level of expertise in the Luxembourg market is proving very useful, whether for developing ELTIF or Part II funds that meet managers’ and investors’ needs. “The Luxembourg ecosystem and expertise which helped to make UCITS funds a success is just as useful for these types of funds,” says Florence Stainier.

for retail and professional investors. “Some years ago, we had already seen UCITS being used by hedge fund managers to replicate their strategies under a UCITS format,” explains Florence Stainier, Partner at Arendt. “More recently, with the lower level of interest rates combined with the uncertainty of expected returns of traditional asset classes as compared to the yields of alternative ones, we have witnessed an acceleration of two converging trends: the will of traditional asset managers to leverage their investor network to offer exposure to new asset classes and the appetite of alternative asset managers to expand their scope of targeted investors.”

– Strenghts:Strenghts Part II funds are available to retail investors.

– Weaknesses:Weaknesses Only professional investors benefit from the alternative investment fund passport. Hence if you want to sell a Part II fund abroad to non-professional investors, you need to check, on a case-by-case basis, whether this is possible in the relevant jurisdiction on a private placement basis.

years, but had lost traction.

Distribution challenges and opportunities

FUNDSINVESTMENTALTERNATIVEEUROPEAN

Part II Fund

While it is difficult to prejudge the long-term success of the vehicles mentioned here, there is no denying that they are symptomatic of a clear trend towards the retailisation of alternative asset classes. Other factors — such as the tokenisation of funds — also indicate that the march towards democratising access to alterna tive assets is unlikely to slow down soon.

Fiona de Watazzi Counsel at Arendt

In addition to this, renewed interest was given to the Part II fund, which provides access to alternative asset classes. Part II has been part of the Luxembourg toolbox for many

An investment fund set up under Part II can invest in all types of assets subject to limited restrictions.investmentIt qualifies as an alternative investment fund (AIF) and can, in principle, be sold to all types of theirPart II fundsinvestors.canmarketsharesandunitsvia an alternative investment fund passport to professional investors across the EU.

ELTIF Fund

The European long-term investment fund (ELTIF) is a pan-European regime for Alternative Investment Funds (AIF) that channel the capital they raise towards –inlong-termEuropeaninvestmentstherealeconomy.StrenghtsStrenghts:TheELTIFFundhastheadvantage,underitspassport,ofanautomaticrecognitionbetweenEUjurisdictionsforsaletosometypesof retailinvestors.This savesmakinga case-by-caseanalysis.WeaknessesWeaknesses:ELTIFfundshavethedisadvantageofbeingmorerestrictiveintermsofassetclassesandpossibleinvestmentstrategies,althoughsomeevolutionisexpectedverysoon.

A regulatory helping hand In an industry as controlled as asset towardsrepresentsthisrolehaveregulatorypoliticalmanagement,willingnessanddevelopmentsalsoplayedaclearinacceleratingtrend.ThecreationofELTIFafurtherstepretailisation.“

ELTIF is a European vehicle that gives certain retail investors the benefit of passporting. That said, it should be noted that certain conditions have to be met in order to access it,” says Fiona de Watazzi, Counsel at Arendt.

BRAND VOICE OCTOBRE 2022 ALFI 19

Florence Stainier Partner at Arendt

The other point of attention with alternative assets being offered to retail investors is their illiquid nature, which may not be suitable for all types of retail investors. “Many investors

Read more about our infundsinvestmentexpertisetheLegalsection arendt.com

Encore davantage !et

« L’industrie des fonds face à un défi de transition majeur »

CARTES

20 ALFI OCTOBRE 2022 Dossier

22 DEETCORINNEFACE-À-FACELAMESCHTANGUYVANWERVE

BLANCHES

LAURA GEHLKOPF ET SHANEERA RASQUÉ « Ne pas appréhender le 32pargreenwashingunseulbiais »

28 INTERVIEW CROISÉE

L’ALFI Global Distribution Conference est le rendez-vous annuel incontournable pour les principaux distributeurs de fonds et gestionnaires d’actifs de plus de 30 pays.

Durant cet événement, les leaders de l’industrie de la gestion d’actifs abordent les questions-clés les plus urgentes du secteur. Urgentes, voire brûlantes…

Le tout nouveau cadre réglementaire de l’Union européenne en matière de durabilité constitue un défi pour tous les acteurs financiers. Un défi à la fois opérationnel et culturel.

ESG

Car cette année, ça chauffe. Les tempé ratures de cet été ont assurément prouvé – on peut tout du moins l’espérer… – toute l’urgence du combat contre le changement climatique.

Un défi rendu plus facile par l’aligne ment remarquable entre la demande croissante des clients pour un investisse ment durable et les nouvelles obligations des régulateurs poussant les professionnels de la finance vers une économie plus verte.

Dans les pages de ce supplément, les spécialistes reviennent, dans de nombreuses contributions, sur les dernières tendances relatives à la distribution de fonds à travers les différentes régions du monde, les vecteurs de croissance, les processus technologiques à considérer et les stratégies qui attirent les flux d’actifs.

Des exemples de défis ? La nouvelle version de la directive Mifid II va obliger les conseillers à intégrer la durabilité dans les flux d’informations qu’ils doivent collecter et diffuser à leurs clients ainsi qu’aux tierces parties. Un vrai challenge en termes de data sous-jacentes.

OCTOBRE 2022 ALFI 21

TANGUY VAN DE WERVE, directeur général de l’Efama.

CORINNE LAMESCH (C. L.) Les indicateurs de l’in dustrie, au niveau du Luxembourg, font écho à ces tendances européennes évoquées par Tanguy. En 2021, le volume d’actifs sous ges tion a connu une croissance de 18 %, atteignant un pic à 5.859,5 milliards d’euros. Si toutes les classes d’actifs ont profité de cette hausse, elle a été principalement portée par les fonds

DehezAnthonyPhoto

Après une année 2021 exceptionnelle pour les marchés financiers, 2022 est marquée par une grande incertitude. Quel état des lieux des derniers mois écoulés peut-on dresser ?

« L’éducation financière est de nature contribueràà des inégalités. »la réduction

ESG ainsi que par les fonds alternatifs. Depuis l’invasion russe en Ukraine et le bouleversement de l’ordre mondial qui en découle, tant sur le plan humanitaire qu’économique, les marchés sont en proie à une forte incertitude. On constate une tendance inflationniste forte, notamment due à une pénurie des matières premières énergétiques et alimentaires, que les banques centrales tentent de contrer avec une hausse des taux d’intérêt. Au Luxembourg, on a assisté à une baisse de l’encours sous ges tion de 700 milliards d’euros (-15 %). Celle-ci est due principalement, pour 85 %, à l’impact des marchés financiers et, dans une moindre mesure, pour 15 %, à des opérations de rachats par les investisseurs.

Quel est l’impact de l’accroissement de la volatilité sur le comportement des investisseurs ?

« L’industrie des fonds face à un défi de transition majeur »

Face-à-face

T. V. D. W. Il est important de souligner que les gestionnaires n’ont eu aucune difficulté à répondre aux demandes de rachats des inves tisseurs, preuve supplémentaire de leur capa cité à bien gérer le risque de liquidité. On notera également que, dans certains cas, les souscriptions l’ont emporté sur les rachats.

C. L. Les événements actuels engendrent une crainte des investisseurs plus importante que celle créée par la pandémie en 2020. À ce moment-là, la baisse de l’encours avait été importante, mais de courte durée. Les mar chés ont rapidement repris vigueur. Ici, l’in certitude semble plus grande. Les ménages sont plus impactés par cette crise, qui entraîne une baisse du pouvoir d’achat, une hausse importante des coûts pour les entreprises et la société dans son ensemble. Toutefois, nous restons confiants. Notre industrie est construite sur des bases solides, avec une forte diversi fication des actifs gérés et de leur provenance.

TANGUY VAN DE WERVE (T. V. D. W.) Effectivement, 2021 aura été une année exceptionnelle pour la gestion d’actifs, avec une hausse significa tive des encours et des revenus. Le point de départ pour cette année 2022 se situait, dès lors, à un niveau élevé. Les premiers mois de cette année ont été marqués par des rachats qui ont concerné de nombreuses classes d’ac tifs, avec des dégagements relativement impor tants sur les segments obligataire et monétaire dès le mois de janvier. Cette tendance s’est propagée aux actions à la suite de la guerre en Ukraine et aux conséquences et incertitudes qu’elle engendre. À contre-courant, les fonds mixtes et les ETF ont enregistré des souscrip tions nettes. À ce jour, on assiste à une forte baisse des actifs sous gestion, essentiellement due au recul important des marchés.

C. L. Selon les derniers chiffres de Morningstar dont nous disposons, les produits durables ont en effet continué à attirer des investisseurs. Quand les sorties nettes pour les fonds tradi tionnels s’élèvent à 100 milliards de dollars, les souscriptions nouvelles pour des fonds durables s’élèvent à 31 milliards.

C’est notamment le cas des fonds durables Article 9 selon la catégorisation SFDR (des fonds qui contribuent à des objectifs durables clairement identifiés, ndlr).

L’industrie des fonds d’investissement doit composer avec un contexte macroéconomique plus incertain que jamais. Analyse des enjeux avec Corinne Lamesch, présidente de l’ALFI, et Tanguy van de Werve, directeur général de l’Efama.

Quels sont les principaux vecteurs de crois sance de l’industrie des fonds d’investisse ment en Europe et au Luxembourg ?

T. V. D. W. Le potentiel de croissance de l’industrie des fonds en Europe reste important. Aujourd’hui, l’épargne qui se trouve sur les comptes bancaires ne rapporte quasi rien. Au vu des taux d’infla tion élevés, rester en cash revient donc imman quablement à perdre du pouvoir d’achat. L’attrait des fonds comme alternative de pla cement n’en devient que plus grand. Au-delà de la période actuelle d’incertitude, l’enjeu est de répondre aux besoins de financement des entreprises, dans un contexte de transition digitale et environnementale. L’investissement public et le crédit bancaire ne suffiront pas à financer ces transitions. L’industrie des fonds, jouant son rôle de courroie de transmission, doit permettre de mobiliser l’épargne néces saire pour répondre aux besoins de finance ment des acteurs économiques.

T. V. D. W. Nous fondons de bons espoirs sur les Eltif, les fonds européens d’investis sement à long terme. Ce véhicule d’in vestissement existe depuis quelques années et a connu un succès très mitigé jusqu’à présent. Heureusement, son cadre régle mentaire est actuellement soumis à révi sion pour en renforcer l’attrait et l’accès pour les investisseurs de détail. Il doit ainsi permettre à une catégorie plus large d’investisseurs d’accéder à une gamme étendue d’actifs moins liquides, et ce, dans une perspective d’investissement à long terme. Les gestionnaires de fonds y trouveraient, en outre, un moyen sup plémentaire pour participer au finance ment de la transition énergétique, laquelle requiert souvent des investissements et une approche à long terme.

Un autre vecteur de croissance réside dans la consolidation de l’Union des marchés des

GambaRomainPhoto Corinne Lamesch et Tanguy van de Werve

C. L. Si l’on évoque le Luxembourg, les orga nismes de placement collectif en valeurs mobi lières (OPCVM, aussi appelés Ucits) constituent le socle le plus important des actifs sous ges tion. Ce succès est notamment dû aux possi bilités de distribution internationale associée à ce véhicule. Au départ de Luxembourg, un fonds Ucits peut être distribué dans 70 pays à travers le monde. Sur cette base, la croissance s’opère désormais sur deux principaux seg ments : d’une part, les fonds durables ; d’autre part, les véhicules d’investissement alternatif.

Selon une étude menée par Morningstar, ZEB et l’ALFI, l’Europe représente 83 % du marché mondial des fonds durables, avec un encours total de près de 2.000 milliards fin 2021, en augmentation de 71 % par rapport à 2020. Le Luxembourg maintient sa position de leader sur ce segment, un tiers des encours des fonds durables en Europe étant domici liés au Grand-Duché. On constate, dans les chiffres, que l’investissement durable a mieux résisté à la crise.

« Avec la finance durable, on assiste un changementàdeparadigme. »

C. L. C’est évidemment difficile à dire. Cependant, malgré une volatilité importante, il est impor tant de considérer qu’en Europe, la population détient un volume d’épargne sur des comptes bancaires. Dans un environnement inflation niste, rester assis sur du cash, alors que les taux d’intérêt sur les dépôts bancaires restent proches de zéro, n’est pas la manière la plus prudente de gérer ses finances. Considérant les incerti tudes actuelles, les investisseurs sont dans une position d’attente et cherchent des perspectives plus claires avant de revenir sur le marché.

T. V. D. W. Un autre grand enjeu est celui des pensions. On sait qu’à moyen terme, le pre mier pilier du système des pensions (géré par le secteur public) ne suffira plus, dans la plu part des États membres, à subvenir aux besoins essentiels des personnes à la retraite. Il s’agit là d’un autre vecteur de croissance pour notre industrie, laquelle est à même d’offrir des solu tions d’investissement à long terme devant permettre à chacun de maintenir un certain niveau de vie une fois à la retraite.

Les fonds alternatifs, d’autre part, répondent à un besoin de diversification des investisseurs. Ces investissements se caractérisent par une moins grande volatilité que les actifs qui s’échangent sur les marchés. On a constaté une croissance considérable de ces classes d’actifs. Au Luxembourg, le private equity une augmentation de 29,9 %, l’immobilier de 14,8 % et la dette privée de 40,6 %. Si l’inves tissement alternatif séduit tout d’abord les investisseurs institutionnels, les investisseurs de détail s’y intéressent de plus en plus. Cette classe d’actifs constitue un levier de crois sance important, renforcé par la démocra tisation de ces produits à travers la mise en œuvre de l’Eltif.

Comment voyez-vous évoluer la situation dans les mois à venir ?

C. L. Notre industrie s’appuie sur des fonda tions solides, avec une large diversification des investisseurs et actifs sous gestion. Ce n’est pas la première crise que nous avons à traverser. Nous pouvons être confiants pour l’avenir.

capitaux (UMC). Cette initiative européenne vise la création d’un marché unique des capi taux. Le projet part du constat qu’au sein de l’UE, le financement des entreprises repose essentiellement sur le crédit bancaire, du fait notamment d’un manque d’intégration et de développement des marchés des capitaux européens. Or, ce modèle de financement a révélé ses limites, s’agissant entre autres du financement de l’innovation, lequel passe avant tout par les marchés. L’UMC est une op portunité majeure pour l’industrie des fonds, étant donné le rôle d’intermédiation qu’elle joue dans les marchés.

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24 ALFI OCTOBRE 2022

Si l’année 2021 était exceptionnelle, 2022 a été marquée par d’importantes corrections sur les marchés. À quels enjeux les investisseurs doivent-ils être attentifs dans un contexte particulièrement incertain ?

De manière générale, quels grands défis doivent relever les industries des fonds européenne et luxembourgeoise ?

Face-à-face Corinne Lamesch et Tanguy van de Werve

2 Hausse des taux d’intérêt Cependant, les hausses de taux directeurs décidées par les banques centrales, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe, pour justement juguler l’inflation pèsent sur les performances futures des acteurs, à tel point que les marchés peinent à rebondir durablement.

3 Récession / stagflation

T. V. D. W. Le principal défi est lié à la réglemen tation, et plus particulièrement à la mise en œuvre des nombreuses nouvelles obligations en matière d’ESG. Elles concernent l’ensemble de la chaîne de valeur, qu’il s’agisse de l’émet teur, du gestionnaire d’actifs ou encore du distributeur. L’Union européenne a fait du déve loppement de la finance durable une priorité. Les attentes des investisseurs en la matière sont, elles aussi, élevées. Si, en tant qu’association professionnelle, nous soutenons pleinement la démarche et les objectifs qu’elle poursuit, au service d’une économie et d’une société durables, le défi pour les acteurs n’en est pas moins consé quent. Ils doivent s’adapter rapidement, consi dérant des délais d’implémentation parfois très courts, et doivent composer avec de nombreuses incertitudes. On peut notamment évoquer un manque de données fiables permettant d’éva luer le caractère durable d’un investissement, pouvant exposer les gestionnaires d’actifs mal gré eux à un risque d’accusation de greenwas hing. Ces évolutions relèvent d’une transformation majeure, une lame de fond qui va impacter en profondeur l’industrie des ser vices financiers, et plus généralement l’ensemble de notre modèle économique. Nous n’en sommes qu’au début. D’autre part, les acteurs sont aus si appelés à se remettre en question, notam ment en termes de value for money. C’est vrai en tout temps, mais ça l’est plus encore dans un marché baissier, comme celui que nous connaissons actuellement. Il est plus important que jamais de placer l’investisseur, autrement dit le client, au centre des préoccupations, afin de répondre au mieux à ses attentes. Pour les gestionnaires d’actifs, la démarche peut impli quer notamment une adaptation de leur offre, par exemple à travers le développement de pro duits offrant une protection efficace contre l’inflation ou encore permettant de générer des revenus réguliers.

d’appréhender une réelle complexité. En la matière, je pense qu’il est important d’éviter des distorsions entre États membres dans la manière de transposer les directives en droit national, autrement dit de réglementer au-delà du cadre européen (une pratique appelée gold plating, ndlr). J’ajouterais un autre défi essen tiel qui est celui de la guerre des talents et le besoin en compétences. Avancer sur les sujets de durabilité, de la transformation numérique de nos métiers, du développement de nouveaux produits ou de la démocratisation des classes d’actifs alternatifs implique d’innover et de disposer de nouvelles compétences. Bien que Luxembourg reste une économie très ouverte, qui parvient encore à attirer des talents de l’étranger, l’évolution des compétences est un enjeu-clé. Il faut renforcer notre attractivité, d’une part, et d’autre part, investir dans les compétences en place, en collaboration avec l’Université et les centres de formation conti nue, pour les faire évoluer.

La crise énergétique, notamment, va devoir pousser les États à accélérer la nécessaire transition. Son financement ne pourra se faire sans une mobilisation des capitaux privés. L’évolution de nos sociétés vers de nouveaux modes de production et de consommation de l’énergie peut constituer une opportunité d’investissement, à condition d’opter pour une approche prudente avec des perspectives à long terme.

C. L. Je rejoins Tanguy sur l’ensemble de ces défis. L’évolution de la réglementation ESG est l’un des plus grands chantiers que nous ayons à mener depuis les Ucits. Cela implique

INVESTIR EN 2022 : QUELS SONT LES ENJEUX ?

1 Inflation

Les prix à la consommation ont connu une forte hausse ces derniers mois. L’inflation annuelle dans les 19 pays de la zone euro a connu une nouvelle hausse au mois d’août, s’établissant à 9,1 %. Conséquence : l’argent conservé en cash perd de sa valeur. Cela devrait pousser les épargnants à prendre des risques et à investir.

La crainte d’une entrée en récession de l’économie est bien réelle, mettant les investisseurs dans une position difficile. Malgré d’importantes corrections, le meilleur moment pour opérer un retour sur les marchés reste difficile à déterminer.

4 Transition

Pouvez-vous nous rappeler le rôle de l’industrie des fonds d’investissement au service de la transition durable ? Quels sont les enjeux et défis à relever en la matière ? T. V. D. W. Nous sommes face à des défis de tran sition majeurs. Dans la lutte contre le réchauf fement climatique, tous les acteurs doivent être mobilisés. En la matière, l’Union euro péenne est on ne peut plus déterminée. Cette transformation de l’économie, et de nos socié tés dans leur ensemble, implique des besoins de financement conséquents. L’industrie des fonds joue un rôle de courroie de transmission. Elle doit permettre de mobiliser les fonds pri vés pour soutenir les investissements néces saires. Cela passe par la mise en place d’un cadre réglementaire adéquat. En tant qu’asso ciation, nous participons à son élaboration en veillant autant que possible à ce qu’il soit pro pice au développement effectif de la finance durable. L’investissement durable est essentiel pour l’avenir. Aussi, s’il souffre encore d’im perfections, il faut pouvoir le soutenir, l’amé liorer. Les acteurs font de leur mieux dans un contexte compliqué, où beaucoup d’éléments doivent encore se mettre en place, et où les compétences restent à forger. Cela prend du temps, mais cela va dans la bonne direction. En cela, nous nous démarquons résolument de ceux qui participent au récent ESG bashing. C. L. Avec la finance durable, on assiste à un changement de paradigme. Comme évoqué, Luxembourg est à la pointe dans ce domaine. Les défis, au-delà des investissements néces saires pour adapter les systèmes et mettre en œuvre de nouveaux traitements opération nels, tiennent particulièrement à l’indispo nibilité de données liées à la performance durable des investissements. D’autre part, les textes sont seulement en cours d’adoption, avec encore des arbitrages à effectuer, des

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2021 EN

VENTES NETTES TOTALES CLASSES D’ACTIFS EN TERMES RELATIFS RAPPORT AUX AUM décembre

précisions techniques à apporter. Tout n’est pas parfait. Cependant, au regard des enjeux, il faut agir maintenant. L’industrie ne doit pas attendre pour s’engager dans cette voie, mais avancer dès à présent en ayant conscience des imperfections et des risques. Nous devons être en première ligne d’une transition qui, forcément, impliquera des ajustements.

T. V. D. W. En la matière, on assiste à une demande croissante des investisseurs. Et elle devrait encore s’accentuer à la suite de l’obligation qu’ont, depuis le mois d’août, les conseillers en investissement d’interroger les investis seurs sur leurs préférences ESG. Il est impor tant, pour notre industrie, de pouvoir répondre à cette demande. Il s’agit, en outre, d’une belle opportunité pour redéfinir notre proposition de valeur autour de la gestion de la perfor mance environnementale, sociale ou de bonne gouvernance, et ce faisant, attirer une clien tèle nouvelle, plus soucieuse des enjeux sociaux et environnementaux.

26 ALFI OCTOBRE

(SUR LA BASE DES ACTIFS) DES FONDS LUXEMBOURGEOIS

CSSF / ALFI LES 10 PLUS GRANDS DOMICILES

T. V. D. W. En tant qu’association paneuropéenne, nous veillons à promouvoir le développement du marché unique européen ainsi que l’attrac tivité internationale de ses différents véhicules d’investissement. La concurrence entre des Places comme Luxembourg et Dublin parti cipe à une saine émulation et permet à l’Union européenne de rester à la pointe des dévelop pements. Luxembourg est parvenu à se posi tionner comme un centre d’excellence pour la domiciliation, l’administration et la distribu tion transfrontalière des fonds d’investisse ment. Cela a été rendu possible notamment par le système du passeport européen, lequel profite à l’ensemble de l’industrie.

Source Efama

Face-à-face2022 et Tanguy van de est-elleWervedenature

Source DE FONDSEND’INVESTISSEMENTEUROPE

T. V. D. W. Je rajouterais le défi, pour les conseil lers en investissement, de répondre aux attentes des investisseurs en matière d’ESG. Cela les obligera à entrer en dialogue avec eux pour s’assurer de bien comprendre leurs motiva tions et éviter tout malentendu quant à l’im pact ESG de leurs investissements. À défaut, ils pourraient s’exposer à des accusations de misselling. Il y a lieu, à cet égard, de faire évo luer les compétences sur l’ensemble de la chaîne de distribution. Et il en ira de même avec les nouvelles obligations en matière de protection des investisseurs qui ne manque ront pas de découler de la Retail Investment Strategy de la Commission européenne, laquelle est attendue pour début 2023.

C. L. Un premier concerne les gestionnaires, qui doivent soutenir une offre adaptée aux grands enjeux rencontrés par les investisseurs. Il y a une demande croissante, non pas uni quement pour des produits, mais pour des solutions associées à des problématiques ou besoins particuliers. D’autre part, il faut aus si repenser la distribution, en recourant notam ment aux possibilités offertes par le numérique, pour faciliter l’accès aux solutions d’investis sement, alléger le recours aux procédures s’appuyant encore énormément sur du papier. Il s’agit aussi de parvenir à s’adresser à un public plus jeune, qui a l’habitude de gérer tout au départ d’un smartphone.

La concurrence entre les Places euro péennes, comme Luxembourg et Dublin,

C. L. Luxembourg a toujours évolué dans un marché international et vit avec cette concurrence des marchés depuis 30 ans. Si elle s’est renfor cée ces dernières années, notamment suite au Brexit, ou encore avec de nouvelles ambitions au niveau des marchés asiatiques, nous ne la voyons pas d’un mauvais œil. Au contraire, elle nous permet d’avancer, nous oblige à constam ment améliorer notre boîte à outils pour répondre aux besoins des gestionnaires de fonds de toutes les nationalités. Il nous appartient de leur appor ter un éventail de solutions le plus complet.

PAR

Si l’industrie des fonds a un rôle sociétal à jouer, les produits d’investissement répondent aussi à des enjeux individuels, en matière de prévoyance-pension, par exemple. Or, ils sont souvent mal compris ou pas facilement accessibles pour une partie importante de la population… C. L. D’importants efforts doivent encore être consentis en matière d’éducation financière, pour permettre à chacun de mieux comprendre le fonctionnement de l’argent et pouvoir prendre des décisions informées en matière de gestion de ses finances. L’ALFI ne cesse d’attirer l’at tention sur ces enjeux depuis 2014. De son côté aussi, l’Efama a mis en place un groupe de travail sur cette thématique. L’effet de l’in flation sur son épargne, l’impact de l’évolution des taux d’intérêt sur ses revenus… Tous ces sujets, au cœur de l’actualité, concernent tout le monde, avec des impacts conséquents sur les finances de chacun.

PAR

POLITIQUE D’INVESTISSEMENT

T. V. D. W. La démarche est importante et est de nature à contribuer à la réduction des inéga lités dès lors qu’investir, c’est aussi participer à la croissance et en récolter les fruits. Sans davantage d’éducation financière, nous ne parviendrons pas à augmenter significative ment le nombre d’investisseurs particuliers, ce qui est un objectif majeur de la Commission européenne auquel nous souscrivons pleine ment. Le déficit d’épargne retraite est inquié tant et doit nous inciter à redoubler d’efforts. Cela passe par une plus grande conscientisa tion des enjeux et de la situation financière précaire dans laquelle nombre de nos conci toyens se retrouveront une fois retraités. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de l’European Retirement Week, créée à l’instigation de l’Efama.

Quels sont les grands défis en matière de distribution des fonds ?

au

Au 31

Ucits, UCI, SIF et sicar, 30 décembre 2021

Corinne Lamesch

2021

Sources et ALFI

CSSF

Bond

Equity Balanced Funds of funds MMF & cash PE/Venture capital Real estate Autres 2,9 % 11,4 %8,6 % 15,1 % 11,4 %2 %13,3 %2,34 % 1,63 % 7,57 % Luxembourg Irlande Allemagne France Royaume-Uni Pays-Bas Suisse Suède Danemark Italie Autres Total AuM (in bn) 1.000.0002.000.0003.000.0004.000.0005.000.000

à nuire à l’industrie ou, au contraire, à la faire avancer ?

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La réglementation en matière de finance durable reste complexe et large. Au-delà de son rôle de surveillance et de lutte contre le greenwashing, la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) a une mission de coordination tant au niveau de l’industrie qu’au niveau européen.

PhotosCSSF 28 ALFI OCTOBRE 2022 Interview croisée

Laura Gehlkopf, coordinatrice finance durable à la CSSF, et Shaneera Rasqué, coordinatrice ESG dans le service OPC de la LauraCSSF,Gehlkopf

appréhenderNe«pas lepargreenwashingunseulbiais»

Shaneera Rasqué

Laura Gehlkopf et Shaneera Rasqué

CLIENTÈLEDECONNAISSANCELALA

Un certain nombre de voix s’élèvent pour fustiger la complexité et la lenteur des avancées réglementaires en matière de finance durable. Qu’avez-vous à leur répondre ?

SHANEERA RASQUÉ (S. R.) L’investissement durable répond aujourd’hui à des préoccupations et à une conscience citoyenne par rapport aux nombreux défis de durabilité auxquels le monde est confronté. La finance durable, en ayant pour objectif de canaliser les flux financiers vers une économie durable, aide à répondre à cet objectif. Mon rôle de coordinatrice au sein du métier OPC de la CSSF s’inscrit dans cette perspective. La création de ce rôle démontre l’importance qu’attribue la CSSF à la finance durable. Je travaille en permanence et en lien direct avec des experts du métier OPC afin de définir une approche cohérente et convergente de surveillance en ESG. Une telle convergence est importante en considé ration de l’importance du secteur des fonds d’investisse ment luxembourgeois pour l’Europe et de la variété des stratégies d’investissement et des mesures de gestion des risques à mettre en place. Par ailleurs, je véhicule pour la CSSF, au sein de groupes de travail européens et inter nationaux, les positions luxembourgeoises établies en collaboration étroite avec les experts du métier OPC au sujet des problématiques ESG.

L.G. Bien sûr, de nombreux aspects restent à affiner. Il y a également d’importants enjeux en matière de collecte et d’analyse de données pour pouvoir mettre en œuvre correctement le cadre réglementaire. Il est également facile d’affirmer que le contexte réglementaire n’est pas parfait. Mais il convient aussi de rappeler que nous n’avons pas de consensus politique sur tous les aspects. Un grand nombre de points seront cependant encore éclaircis cette année. Les prestataires de services financiers ne dispo seront alors que d’un délai très court pour les mettre en œuvre. C’est pour cela que nous insistons sur la nécessi té d’anticiper et que nous accompagnons l’industrie dans ce travail de mise en œuvre.

Les vontauxdésormaisconnaissancedistribuent,etconnaîtrefinancièresinstitutionsdoiventleursclientslesproduitsqu’ilsetcettedoits’étendreaspectsESG,quiau-delàdelaseule compliance financière.

LAURA GEHLKOPF (L.G.) Le fait de créer un poste à plein temps de coordinateur de la finance durable souligne l’importance et l’omniprésence du sujet. Cette décision rappelle également que ce nouveau cadre réglementaire poursuit un objectif supplémentaire et de portée globale, différent de celui des autres réglementations applicables au monde de la finance. Mon rôle est tout d’abord, en m’appuyant sur le groupe de travail transversal, de contri buer à assurer, au niveau de la CSSF, une convergence de la supervision en matière d’ESG chaque fois que cela est possible. Les retours et le suivi des échanges au niveau des différents groupes de travail nationaux et internatio naux doivent aussi être assurés car ils sont une source d’information essentielle pour la mise en œuvre des tra vaux de coordination, vu la portée internationale de la finance durable.

n’est pas une réglementation parmi tant d’autres ; elle a pour vocation de contribuer à définir l’héritage qui sera laissé aux prochaines générations, ce qui n’est pas, avouonsle, une problématique simple en soi. En ce qui concerne l’autre aspect – la lenteur des avancées réglementaires –, il est important de mentionner d’abord que la feuille de route établie par l’Union européenne sous le Pacte vert pour l’Europe est sans précédent. L’Union européenne prend ainsi ses responsabilités face à l’urgence climatique, tout en reconnaissant que seule une réponse collective et partagée pourra permettre de lutter contre ses effets. Il est évident que ce sera un long voyage et que tout ne sera pas parfait dès le départ. Cela dit, en ce qui concerne les fonds d’investissement, nous entendons le message véhiculé par notre industrie que les textes de niveau II de SFDR (les RTS) n’ont été finalisés que très récemment, en juillet 2022, pour une mise en conformité par les entités au 1er janvier 2023, et nous mesurons l’ampleur de la tâche.

S. R. Évidemment, la réglementation en matière de finance durable, y compris pour ce qui est des fonds d’in vestissement, est complexe. Mais, au final, n’est-elle pas en adéquation avec la complexité du défi climatique et, de manière plus large, en matière d’ESG auquel nous fai sons face ? Je pense qu’il faut retenir que la finance durable

Laura Gehlkopf, vous venez d’être nommée coordinatrice finance durable au sein de la CSSF. Shaneera Rasqué, vous êtes coordinatrice ESG au sein du service OPC de la CSSF. Pouvez-vous nous décrire votre rôle ?

Quels sont les défis en termes d’harmonisation européenne ?S. R.

L. G. La réglementation en matière de finance durable est complexe, absolument. Par contre, à la CSSF, nous sommes d’avis que de grands pas ont été faits au niveau européen, et ce, en très peu de temps. La finance verte fait partie du Green Deal de l’UE, qui est une stratégie très ambitieuse. Rappelons qu’il s’agit ni plus ni moins que d’atteindre les objectifs que le monde s’est donnés dans le cadre du protocole de Paris. Jamais auparavant des directives n’avaient été transformées en règles appli cables aussi rapidement, notamment parce que les dates cibles de 2030, 2035 et 2050 sont très rapprochées.

OCTOBRE 2022 ALFI 29

Nous sommes aussi conscients que la réglementa tion européenne en matière de finance durable applicable aux fonds d’investissement n’est pas encore complète et que des ajustements sont encore nécessaires, notamment en vue d’une approche européenne harmonisée. Un exemple probant est la définition de seuils quantitatifs d’investis sement en vue de la catégorisation en tant qu’articles 8 et 9 sous SFDR. La réglementation européenne en l’état actuel n’impose pas de tels seuils, ce qui ne permet pas d’avoir une approche convergente au niveau européen. Cela complexifie l’identification et la prévention du greenwashing, et donc la protection de l’investisseur. Contrairement à certains États membres qui ont mis en place des régimes nationaux afin d’imposer de tels seuils d’investissement, ce qui va au-delà des exigences euro péennes et qui risque d’entraver le bon fonctionnement du passeport européen et du marché unique, le Luxem bourg prône plutôt la convergence au niveau européen. Cette démarche s’inscrit dans l’esprit d’une initiative com mune à l’échelle européenne ; il va de soi – et cela est en ligne avec les positions que la CSSF a toujours défendues au niveau international – que nous nous attendons en conséquence à ce que les instances européennes créent les conditions en vue d’instaurer un level playing field entre États membres. Il serait en effet inapproprié que les juridictions qui jouent la carte européenne et du marché unique soient ultérieurement pointées du doigt injuste ment, notamment en matière de greenwashing, faute d’instauration de régime national pour pallier les insuffi sances du cadre européen, s’il y en avait.

Depuis le 2 août dernier, les distributeurs de dementIld’investisseur.àleslesdeLeladedeétendrefinancierslesDistributionetInstrumentsinMifidlerègledurable.end’investissementd’établirleursl’obligationetd’investissementproduitslesassureursontd’interrogerclientsafinleurprofiltermesdefinanceAveccettequis’inscritdanscadredeladirectiveII(MarketsFinancialDirective)del’IDD(InsuranceDirective),conseillersdoiventlechamplaconnaissancelaclientèleàfinancedurable.butétantdéterminerproduitsfinanciersplusadaptéschaqueprofils’agitd’uncomplé-auxprocessus know your client (KYC) et know your product (KYP).

Quelle est la mission de la CSSF en matière de finance durable ? Et quelles actions avez-vous entreprises ces derniers mois dans ce contexte ?

30 ALFI OCTOBREInterview2022

L. G. Dans le secteur bancaire, citons la publication de la circulaire CSSF 21/773 relative à la gestion des risques liés au climat et à l’environnement. L’objectif de la circu laire est d’inciter les établissements de crédit à prendre en compte et à évaluer les risques environnementaux, ainsi que de sensibiliser les membres de l’organe de direc tion et le personnel des établissements à ces risques.

L. G. L’intégration de l’ensemble des considérations ESG dans le système existant et la responsabilisation de l’en semble des parties prenantes sont l’objectif qui sous-tend le cadre réglementaire applicable en matière de finance durable. En anglais, on parlerait de sustainability by design.

Cette approche est aussi la plus pertinente en matière de greenwashing, qui est une problématique trop complexe et polymorphe pour pouvoir être appréhendée par un seul biais. Ainsi, pour ce qui est des moyens et outils de sur veillance, ceux-ci existent déjà et sont utilisés depuis tou jours par la CSSF dans les domaines qui tombent sous sa surveillance, qu’il s’agisse de surveillance off-site ou on-site. Les dispositifs de lutte contre la fraude existent aussi depuis un certain temps. De la même façon que la CSSF attend de la part des acteurs qu’ils intègrent les facteurs ESG aux différents niveaux de leurs organisations, nous avons entre pris l’intégration des aspects ESG dans les moyens et outils de surveillance existants, que nous affinerons au fur et à mesure des évolutions réglementaires et de l’avancement des travaux au niveau européen.

S. R. Les règles en matière de durabilité qui découlent du Pacte vert pour l’Europe sont intégrées dans les missions fondamentales de la CSSF relatives à la protection des consommateurs et des investisseurs et à la sauvegarde de la stabilité financière. Au niveau des fonds d’investissement, THEUNISSEN

Auteur BENOÎT

« Il y a également d’importants enjeux en matière de collecte et d’analyse de données pour pouvoir mettre en œuvre correctement le cadre réglementaire. »

S. R. Nous pouvons souligner notamment, dans le domaine des OPC, la mise en place, en 2021, d’une procédure accé lérée par rapport au visa des prospectus / documents d’émission relatifs à la mise en conformité avec le règle ment SFDR, ainsi que celle d’une procédure pour facili ter le dépôt des mises à jour des informations précontractuelles pour se conformer aux exigences du règlement Taxonomie en ce qui concerne les objectifs environnementaux d’atténuation du changement clima tique et d’adaptation au changement climatique. Il est utile de mentionner que la mise en conformité des pros pectus et des documents d’émission avec les textes de niveau II de SFDR au 1er janvier 2023 ne se fera cepen dant pas cette fois-ci par le biais d’une procédure accé lérée auprès de la CSSF. Par ailleurs, nous continuons d’accompagner activement l’industrie dans la mise en conformité avec la réglementation en vigueur liée à la finance durable, surtout avec la conformité avec les textes de niveau II de SFDR endéans l’échéance réglementaire.

Quels sont les moyens dont la CSSF dispose en matière de lutte contre le greenwashing ?

croisée Laura Gehlkopf et Shaneera Rasqué

Enfin, dans le domaine des émetteurs, les informa tions non financières publiées par les émetteurs soumis à la directive sur les informations non financières ont été revues, et un communiqué attirant de manière proactive l’attention des émetteurs sur la mise en œuvre progres sive de l’article 8 du règlement Taxonomie à partir du 1er janvier 2022 a été publié.

nous allons ainsi continuer de nous assurer que les entités surveillées respectent les règles de durabilité qui leur sont applicables par nos contrôles on-site et/ou off-site. La spé cificité pour les fonds d’investissement réside notamment dans le fait que l’Esma a récemment émis un rapport, Super visory Briefing – Sustainability Risks and Disclosures in the Area of Investment Management, qui donne de la guidance aux autorités de surveillance nationales sur la surveillance en matière de finance durable. Notre surveillance va aussi être axée sur ce Supervisory Briefing et couvrira ainsi toute la chaîne de valeur des fonds d’investissement en ligne avec les exigences réglementaires, à savoir, notamment, la trans parence et la cohérence des documents précontractuels et périodiques, des sites internet, ainsi que la mise en place d’une gouvernance interne adéquate, l’intégration des fac teurs de durabilité dans les processus de gestion des risques. L’aspect de transparence des données chiffrées, notamment en matière de seuils d’investissement durables et d’aligne ment à la Taxonomie, sera également revu et challengé lorsque jugé pertinent par le métier OPC de la CSSF. Rap pelons enfin que la loi du 25 février 2022 visant à mettre en œuvre le règlement SFDR sur la publication d’informa tions en matière de durabilité dans le secteur des services financiers ainsi que le règlement Taxonomie confèrent à la CSSF les pouvoirs d’intervention nécessaires en ce qui concerne la mise en conformité des fonds d’investissement avec SFDR.

LAURA GEHLKOPF Coordinatrice finance durable CSSF

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Bert Boerman Governance.comCEO

46% of asset managers cite ‘required invest ment’ and 64% cite ‘integration difficulties with legacy IT systems and technology’ as blockers (BNY Mellon’s Asset Management: Transformation Is Already Here).

One process at a time ‘Too complicated’ is often cited as the reason why digital solution projects don’t get the green light. Especially for larger institutions with legacy systems dating decades back and hundreds, if not thousands, of employees to onboard onto new systems.

An easy solution is to start small. You don’t need to invest millions all at once, nor to trans form all your processes or systems in one go. You can automate one single KYC-related

KYC/AML regulation is often considered a burden, but without it, the financial markets would not be the safe place we have come to rely on today. And applying it correctly gives financial market operators a ‘licence to operate’ upon which they can create thriving business models. To call it fun, however, would of course be an exaggeration. But what if we could take the pain out of KYC, and make it more efficient and perhaps even a bit enjoyable?

Don’t lose sight of the human! Technology is just part of the solution. When it comes to automating your KYC process, we still need humans! They are the ones who can analyse and make the decisions that lead to the most effective business and operational processes and priorities.

Practical tips to succeeding with KYC digitalisation

process or workflow first and enjoy the imme diate 30-40% efficiency gains. Then continue with your digitalisation, one process at a time. This way, you already begin to have a little more fun with your KYC while gradually pha sing in further processes, investments, new systems and ways of working.

Carte blanche 32 ALFI OCTOBRE 2022 PhotoGovernance.com

39% of asset managers recently surveyed by BNY Mellon cite ‘internal resistance to change’ as a blocker (Asset Management: Trans formation Is Already Here ). So find a tech provider who can do the work for you. Call in a tech partner to show you and your teams in 30 minutes sharp how much easier and more enjoyable their day jobs will be. I bet you, resistance will soon dissipate.

Long-term vision, immediate action ‘Think big, start small and scale up fast’, the lean entrepreneur’s perfect motto! Ideally, you’d combine a clear vision and strategy and big ambition led from the top, by bite-sized actions which deliver small, yet early successes.

In the end, the people will always be your most important asset. It’s about how we work with FinTech – and hopefully have fun with it! –, not how we are replaced by it.

“ Regulation requirementshowevercanbe as tough and complex to fulfil as they are important. ”

Nearly 80% of fund managers surveyed by Funds Europe last year highly rated that ‘sim pler onboarding such as 1-click buying’ would be a way for the industry to improve access to new and existing investors. A good reflec tion of clients’ demand for simpler, smarter processes.Regulation requirements however can be as tough and complex to fulfil as they are important. According to McKinsey, regula tory fines and settlements increased by a fac tor of 45 amongst the top 20 European and US banks in the years following the last glo bal financial crisis.

BERT BOERMAN CEO Governance.com

FinTech, such as automation processes for KYC, eases the day job of your compliance teams and frees them up for more valueadded tasks.

Trying to achieve regulatory compliance, buried in spreadsheets and fragmented, manual workflows, only to miss a critical flag and risk a regulatory fine? No thanks, not worth the sleepless nights! KYC can be extremely stress ful, but digitalisation, such as automating your KYC-related processes and workflows, canThehelp.funny thing though is that the reason why a lot of firms don’t go ahead with digi talisation is not because they don’t see the benefits, but because the project is perceived to be even more painful than KYC itself. But with the following three tips, you can get out of that conundrum.

Carte blanche

EY has utilised advanced technology to develop a data delivery model specific to fund audits that is customisable to local markets, and it works as follows. Data is received from stake holders in the fund audit chain and subse quently standardised and verified. Smart automations and analytics are then applied to streamline repetitive, low risk and low value add tasks; activities which historically resulted in a high volume of error-prone manual/human interventions. Results are presented in visual isations which help auditors spot outliers quickly. The technology allows auditors to test whole populations digitally rather than sam ples manually, ensuring greater confidence in the accuracy of the full data set. As such, identifying trends and anomalies in processes and controls can be done more efficiently. The use of visualisations enables feedback for clients and funds’ boards of directors that is easier to understand. Low value-add tasks become quicker to check and more time can be spent on areas posing greater risks, espe cially off-system adjustments and/or new regulatory reporting requirements. This has given rise to continuous assurance – the abil ity to detect errors in real time, smoothing out the workload/queries throughout the year rather than having them concentrated in peak seasons, post year end.

data scientists, a profession which did not exist in audit firms until the recent past. This is an exciting time for this line of work and jobseek ers, as opportunities are opening up in the audit field for new and diverse talents.

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Streamlining fund audits

Data: the golden thread of auditing

At EY Luxembourg, the Digital Factory team, comprising 100+ in- and offshore technology professionals, initiates and

Faced with expectations to deliver continuance assurance over net asset value production, fund auditors are questioning how to mirror the digital transformation taking place in their clients’ businesses. The answer lies in how well they leverage technology.

PIERRE-MARIE BOUL Wealth & Asset Management Audit partner & Asset Servicing leader EY Luxembourg

“ Using the same underlying technology across the globe, we are able to act as one connected global team. ”

EY’s investment in technology sits at USD2.5 billion, with efforts concentrated on innovation and workforce expansion.

The WAM digital audit platform has been deployed to most fund administrators in Luxembourg and is applied to almost all EY pub lic asset fund audit clients. Adoption is only grow ing as our teams are now able to serve more WAM assurance clients on a cross-border basis. Using the same underlying technology across the globe, we are able to act as one connected global team across locations and mirror the data organisa tion of asset managers,” says Pierre-Marie Boul, EY Luxembourg WAM Audit partner and Asset Servicing leader.

With this technology tailored to WAM invest ment funds, auditors work closely with asset servicers, fund administrators and depositar ies, to deliver greater insights and assurance to asset managers.

LuxembourgEYPhoto

Evolution of investment fund audits using digital technology

The adoption of sophisticated investment accounting systems underpinned by a single source of data is becoming increasingly attrac tive in wealth and asset management (WAM), as it empowers managers to in-source, and in so doing reduce costs and increase control. To stay ahead of the curve, auditors are aim ing to mirror this in their service offering, and data sits at the heart of this evolution. By con suming and standardising data, the fund audit process can be more efficient, transparent andAsinsights-driven.aby-product,the role of the auditor is quickly transforming. Now, audit teams con sist of not only finance professionals, but also

OCTOBRE 2022 ALFI 33

Pierre-Marie Boul Wealth & Asset Management Audit partner & Asset Servicing leader EY Luxembourg

accelerates all EY Luxembourg digitalisation projects. In addition, the WAM innovation team – composed of investment funds audi tors and data scientists dedicated to devel oping innovation for WAM assurance clients of EY – was established to respond to the data and technology journey in audit. These two teams have set in motion Luxembourg’s adoption of the WAM digital audit platform described above.

Commitment to ‘digi-audit’ for investment funds

Digitalisation has fundamentally changed the business landscape. Not unlike corporate organ isations, audit firms are also facing pressure to take advantage of digital transformation to enhance their way of doing business. Greater consideration is being given to how audits should be executed, and to what extent data and systems can support a risk-based approach.

The future looks bright

In parallel, there is the EU taxonomy reg ulation applicable since January 2022, both for financial and non-financial companies. This provides a means to standardise ESG reporting by defining common language, cri teria and due diligence process for investment vehicles. Now, non-financial companies must make reporting provisions that may not yet be available, but only in a few years, follow ing the enforcement of the Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) beginning in 2024 for the 2023 financial year.

Funds will then have to produce very spe cific disclosures, highlighting challenges around governance, data and operations. While these challenges are common to all the funds, the data will create an additional burden for PE/ RE funds. While plain vanilla funds invested into listed assets have access to a large diver sity of data vendors to provide high-quality ESG data coverage and standardisation, the availability and quality of ESG data for PE/ RE funds have proven to be an obstacle course. PE/RE funds must usually arrange data col lection on an ad-hoc basis with each inves tee – trying as much as possible to organise a standardised process across its investees framework. They will also now have to man age risk related to the veracity of the collected quantitative data that cannot be effectively proven without considerable cost.

PE/RE funds anticipate ESG regulatory challenges

The regulation journey started in 2021 with the Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) that introduces a classification of funds into articles 6, 8 and 9 that drives dis closure. How PE/RE funds should specifically integrate environmental characteristics or sustainable investment objectives is ambig uous – based on individual assets, same for social and governance criteria. In addition, through its Regulatory Technical Standards (RTS – SFDR Level 2) adopted in April 2022, SFDR will impose additional disclosures describing ESG criteria or sustainable invest ment objectives for article 8 or 9 PE/RE funds, starting in January 2023.

The EU’s increasing legislative pressure to set the framework for sustainable finance brings challenges to financial market participants. Private equity and real estate funds (PE/RE funds) are no exception.

Carte blanche 34 ALFI OCTOBRE 2022

In addition to disclosure requirements, SFDR Level 2 requires the collection of principal adverse impact (PAI) data.

FLORENCE BURON Financial industry solutions partner Deloitte Luxembourg

The product-level disclosure of PAI indi cators will start in January 2023, with a refer ence period of the first publication 1 January to 31 December 2022, and at company level as from June 2023. Although data vendors are aware of the new PAI standards, data collec tion will be a challenge for PE/RE fund man agers obtaining the information through dedicated data flows between investees and funds. Fund managers will also need to under take additional research or ‘make reasonable assumptions’. This data will need to be stored effectively and compliantly so that it can be aligned across all sources and compiled with relevant company-level PAIs. Given the nature of real estate funds, in particular, there may be assumptions in quantifying PAI indicators. Further, given the diversification of fund allo cation across assets, the data collected will likely be inconsistent. PAI data reported for PE/RE funds may have a wider margin of assumed indicators, compared to other invest ment funds. In the case of private equity funds,

Florence Buron Financial industry solutions partner Deloitte Luxembourg

we observe that PAI data is still not being con sidered by PE firms, which creates further issues in implementing fund-level reporting. The greatest challenge in implementing ESG regulatory frameworks is the standard ised collection of accurate and consistent data. This will be particularly true for PE/RE funds as this data will need to be collected at all stages. Fund managers should anticipate the need for effective data storage and main tenance as well as an efficient operating model to streamline disclosure production, and should consider the cost impacts of these regulatory changes.

“ The greatest challenge accuratecollectiontheframeworksESGimplementinginregulatoryisstandardisedofand consistent data. ”

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Lead KPMG Luxembourg

It is clear that ESG is impacting key areas of PE houses’ operating models, requiring

The EUTR is important for the PE sector because it aims to provide a common lan guage to define activities that are deemed environmentally sustainable, by targeting six environmental objectives. In this respect, PE investment can demonstrate its contribution to a low-carbon society by investing in com panies that are able to reduce their ESG impact, better integrate ESG risk and create more financial, social, and environmental value.

Although ESG investments have existed in PE for several decades, the more stringent regulatory context, combined with a huge need to fight against climate change impacts and reduce dependence on fossil fuel, creates a new paradigm in investors’ expectations. It is now the role of PE asset managers to adapt, integrating externalities linked to environ mental and social risks and impacts, in order to generate longer-term financial value for investors – for activities benefiting from invest ments, as well as for society and, more glob ally, the planet.

Overall, the EU regulatory framework impacts the financial system’s value chain via its drive to embed ESG and sustainability into global businesses. This creates more demand for businesses to implement ESG considerations, demonstrate transparency on ESG risks and undertake data reporting that reduces green washing risks.

Fund launches with impact investment strat egies were often promoted by PE asset man agers and used to be niche products; however, they have started to be seen in the PE space, driven by the need for diversification and higher returns, while maintaining competitiveness.

“Most PE houses have valueinvestmentallintegratinginternallytransformingstartedandESGalongtheirchain.”

Associate

PE investors set the tone in the investment value chain by integrating their ESG criteria and sustainability preferences into the invest ment selection process. Due diligence (DD) processes and valuations now incorporate the growing demand for details of ESG risks, impacts and long-term sustainability value. A target company’s regulatory readiness and sustainability performance are assessed against objectives. Recently, investors started focus ing on the alignment of a target’s activities with the EU Taxonomy Regulation (EUTR), measuring their principal adverse impacts (PAIs), or asking PE houses to join the Net Zero Asset Managers initiative to achieve net zero greenhouse gas emissions by 2050.

How ESG drives value for private equity houses

In addition, PE houses need to support investee companies in improving their ESG performance and reducing ESG risk expo sure, which should result in an increased exit price. For this, PE asset managers will have to develop their ESG expertise, understand the specificities of underlying activities and collect more ESG data.

PE houses are also diversifying their prod uct portfolios into sustainable investing to maintain market share. While defining prod ucts as sustainable by incorporating sustaina bility characteristics (art. 8 under the SFDR) is easier for investment managers, they strug gle to identify products with clear objectives for positive sustainability outcomes (art. 9).

PE houses continue to adjust to changing pressures and the integration of ESG consid erations resulting from investors’ demands or new regulations. Most PE houses have started transforming inter nally and integrating ESG all along their investment value chain. As a concrete example, alignment with the EUTR requires the upfront investment needed by the business to become EUTR aligned and reduce ESG risks in the value chain to be calculated.

tailored DD pro cesses, data collection capabilities and solutions, agile and robust control, governance frameworks for invest ment performance, and finally sound report ing methodologies, to all be in place.

Beyond the regulatory pressures faced by private equity houses (PEs), both ESG and impact investing are opening up new opportunities to innovate and address the needs of PE investors, while combining positive returns and investing with an environmental and social contribution. This will require the PE houses to adapt the investment value chain and to better integrate financial and non-financial data to demonstrate long-term value creation.

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Julie CastiauxAssociate SustainabilitypartnerLeadKPMG Luxembourg

Christine Majerus Luxembourg's national road champion & proud member of Team SD Worx

Payroll & HR Services HR Digital Solutions We spark success at the heart of your business, so you and your people can thrive. www.sdworx.lu

Photo @gettyimagescredit:

MovilePay.Regulators

Would

Jefferson De Lima Matias Oliveira Director Asset & Wealth Management PwC Luxembourg

Except for J.P. Morgan, SoftBank and Prosus, which are names that most of us probably know, what do these other names above have in com mon? Firstly, they are all insurgent fintech com panies operating businesses across Latin America, and secondly, most of them gained a tremen dous pace over the Covid-19 pandemic.

According to a recent study done by the Inter-American Development Bank, growth in the LATAM fintech space was accentuated by the urgency of digitising the financial lives of populations excluded from or underserved by the financial system and regulatory changes that enhanced transparency and security for investors using these platforms. The region has 2,482 fintech companies representing 22.6% of the 11,000 FinTech companies worldwide, the same study indicates.

and central banks across the region are working tirelessly and offering market participants regulatory sandboxes to expedite the adoption of technologies inclu ding DLT and digitalisation of assets; just this year Colombia and Brazil issued their ever first digital “tokenised” bonds. The Colombian case was led by the IDB-Banco Davivienda, and the Brazilian case by Vortx (prominent InfraTech; ~$120Bi AuC), both cases compre hending the issuance, trading and settlement of such digital bonds-debentures to private and institutional investors.

SHARE OF DIGITAL NATIVES, CONVERTS AND TRADITIONAL CONSUMERS IN LATAM, 2015-2050 Sources PwC Global AWM Research Centre, United Nations, World Economic Forum 2030202520202015 Digital natives Digital converts Traditional consumers 2050204520402035 82 %77 %72 %61 %67 %54 %47 %38 % 45 %40 %36 %33 %29 %25 %22 %18 %17 %13 %10 % 0 %1 %3 %4 %7 %

Carte blanche 38 ALFI OCTOBRE 2022

SoftBank, the Japanese conglomerate, is also a veteran serial investor in the LATAM digital-land scene and has accelerated most of the fintech listed above, including Kushki, the Ecuadorian unicorn that enables merchants and their customers to easily transact online via their preferred method of choice; and Avenue, the Brazilian x-border investment platform launched in 2018 that today serves 600,000 clients offering international invest mentAndproducts.finally

transfers, including on non-working days. Transactions are irrevocable and take only a few seconds. By 2021, PIX had more than 251 million accounts connected to the platform and more than 1.2 billion transactions per month, 75% of which corresponded to peerto-peer (P2P) payments.

What has all of this to do with you, asset owner, asset manager or wealth manager? Everything. By the end of 2023, 600 million people will be actively using smartphones in Latin America – and “actively” means millions of online transactions, from ordering food online to investing in tokenised investment solutions. Extrapolate this scenario to the current $9 trillion of assets held by investors in the region and you might size the potential.

J.P. Morgan, SoftBank and Prosus already did it.

there is Prosus, the Dutch multinational conglomerate, and the largest technology investors in the world, that invested into iFood, the LATAM largest foodtech company

LATAM is being reshaped by digital native investors

that is connected to 300,000  merchants, 40  million clients, a deliv ery squad of 400,000 people and processes over 60 million orders per month. Needless to say that they are already offering financial products to their business partners, via their financial entity

LATAM is the digital dreamland for digital natives. Just to be clear, I am referring to the generation Z and post. Hence, whatever your business strategy for the LATAM region is, be mindful of that. This is my humble advice as a generation X professional. you pay USD100 billion for these names: Nubank, Mercado Pago, Uala, XP Investimentos, dLocal, C6 Bank, Avenue, Habi, Vortx, Kushki and iFood?

LuxembourgPwCPhoto

There is a common saying in LATAM that “doing business in the region is not for ama teurs”. Despite sounding a bit rude at first instance, after digging at the profiles of the companies backing some of those insurgents, we might see the point of that.

J.P. Morgan, a veteran in LATAM, made its debut in digital banking in Brazil early this year by acquiring 40% of C6 Bank, a 100% digital bank that was incorporated just 4 years ago that today holds ~20 million clients, offe ring a vast array of investment products, inclu ding international funds.

On the digital payments front it couldn’t be different. The Brazilian Central Bank launched in 2020 the PIX, a fast retail payment system, or scheme that allows its users – indi viduals, companies and government enti ties – to send or receive immediate payment

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The application process and eligibility cri teria applicable for each label exert signifi cant influence on the behaviour and governance of asset managers. Often, we see asset mana gers willing to change their policies in order to align with the best practices promoted by LuxFlag. We have seen many cases where asset managers have proceeded in radical changes in order to get the LuxFlag label and hence respond to the high-quality standards underpinning the LuxFlag labels.

LuxFlagconducted.offersanadditional layer of quality assurance in sustainable finance. While the SFDR certainly imposes additional obligations on asset managers as regards their stance towards sustainability, the regulation shifts the burden of disclosure on asset managers. In that regard, LuxFlag aims to independently review and verify that financial participants meet minimum substantive standards pertai ning to sustainability.

Carte blanche

Isabelle Delas CEO LuxFlag

challenge remains the lack of consistent and reporting.”operationaliseclimatetoonesustainabilitycomparabledata,ofthekeybarriersproperlyassessrisksandESG ISABELLE DELAS CEO LuxFlag

In such a challenging environment, LuxFlag has a two-fold mission: first, to support and enable the transition towards sustainability in the financial sector at an international level, and second, to identify the leaders in sustai nable finance and equip them with market credibility regarding their governance and overall internal processes.

In 2018, the European Commission publi shed the Sustainable Finance Action Plan, that sets out a list of actions to ensure the financial system supports the EU’s climate and sustainable development agenda. Since then, a number of legislative acts have entered into force. Upcoming regu latory changes lead to stronger emphasis on aspects that were not the focus of asset managers before. Examples include the increased attention on social and gover nance aspects that have been reinforced by the recent reports published by the Platform on Sustainable Finance on social taxonomy and minimum safeguards.

To that end, we certify not only the pro duct and the portfolio, but also the underlying processes in place, including the construction

Ultimately, sustainability poses an ongoing challenge for all financial actors. Although in LuxFlag we do not have a solution for all sus tainability-related issues, we play our part in this process by sharing best practices and fostering change. In this context, asset mana gers are incentivised to further advance their sustainability journey.

process of the portfolio, that needs to be in line with the label criteria. In practice, the labelling process includes not only a review of the documentation, but also sampling and testing of the portfolio to ensure that the research process is systematic and has been properly

“ The biggest

Asset managers and other financial product providers face numerous challenges as they operate in an ever more complex regulatory environment governing sustainability prac tices and reporting. LuxFlag has a long-lasting experience enabling it to identify some of asset managers’ most common challenges and to respond by accompanying them in their sustainability journey.

In this context, the biggest common challenge remains the lack of consistent and comparable sustainability data, one of the key barriers to properly assess climate risks and operationalise ESG reporting. However, a number of initiatives (including regulatory ones) are going to address such issue in the near future. In this context, in order to ensure that the data collected are consistent and comparable, the European regulators urged to establish a common language and a clear definition of what “sustainable” entails.

Sustainability labelling as a tool to enable sustainable finance common

Importantly, LuxFlag advances and shares best practices with asset managers. A signi ficant stage of the label application process is indeed the provision of feedback to the applicant investment funds. This feedback aims to induce asset managers to take addi tional steps towards sustainability. It may concern potential improvements in terms of governance, investment policies, disclosures, and the investment process.

OCTOBRE 2022 ALFI 39 LuxFlagPhoto

Over its 16 years of activity, LuxFlag, the Luxembourg Finance Labelling Agency, has considerably evolved in terms of eligibility criteria and range of labels. Now regulators and other officials are catching up with the urgency of the sustainability transition. LuxFlag facilitates such transition by supporting asset managers in their sustainability journey.

Alternative investment trends among GCC investors are unambiguous and appealing. GCC-based investors are financially moti vated investors who desire global diversifi cation and stable outsized returns. They allocate to those managers who demonstrate proven, consistent track records in sectors poised for stability and growth.

With over $3.2 trillion of assets, the Gulf Cooperation Council (GCC) is home to one-third of the world’s SWF (Sovereign Wealth Funds) assets and over 1,000 institutional investors and family offices, making it an attractive and lucra tive region for general partners (GPs) to build a globally diversified limited partner (LP) base.

Distribution compliance in the GCC is important to GPs and ManCos. Each jurisdiction of the GCC has its own set of regulations that apply to the distribution of European-based Ucits and AIFM-managed funds, and regulators are becoming increasingly proactive in enforcing capital-raising laws and regulations. Unfortunately, many GPs and mana gement companies (ManCos) mistakenly believe there are exemptions for reverse solicitation by GCC investors, offers made to GCC govern ment entities, offers made to GCC investors from offshore, or investments made by GCC

It is advised to distribute via locally licensed entities in the GCC. While there are different processes and regulations in different GCC countries, local regulators generally require locally licensed entities to take responsibility for all private placement offerings to GCC-based investors. Additionally, certain jurisdictions require the registration of fund offerings with the local regulator by a locally licensed entity before engaging any local inves tors. Greenstone invests substantial capital, time, and human resources to develop locally licensed entities and compliant operations in each GCC country that is resilient enough to quickly adapt to the ever-changing regulatory landscape.

Saudi Arabia, Kuwait, Qatar, Oman, Bahrain, and the UAE offer abundant capital for general partners (GPs) to scale AUM, but fundraising regulations underscore the need to work with a locally licensed, third-party partner in the GCC.

investors through their European private bank accounts. These mistakes can be costly. Countries like Saudi Arabia require a locally licensed entity to formally register each fund with the local regulator, oversee the offering, and inform the regulator of all securities sold.

Capital raising dynamics and regulations in the GCC

Jeff Evans Managing director & chief businessofficerdevelopment Greenstone Equity Partners

WHAT ARE YOUR ORGANISATION’S ALLOCATION PLANS, BY STRATEGY, IN THE NEXT 12 MONTHS? Percentage of respondents Source Greenstone Equity Partners Private equity Real InfrastructureestateDecreaseallocations Same allocations Increase allocations Venture capital Private debt Hedge funds Natural resources 6 % 14 % 31 %42 % 56 %58 %65 %80 %84 %10 %7 %6 %6 %5 %5 % 39 %36 %29 %13 %53 %55 %

PhotoGreenstoneEquityPartners

Today, leading asset managers are prioriti sing capital raising in the GCC, as they place great importance on the benefits of LP diver sification to prevent regional economic down cycles from disrupting the continuity of capital. The 2008 global financial crisis demonstrated the importance and power that a well-diversi fied LP base has on a manager’s ability to take advantage of unique opportunities presented during a downturn.

Carte blanche 40 ALFI OCTOBRE 2022

Greenstone Equity Partners recently conducted one of the largest institutional GCC-based pri vate capital investor surveys to date with res ponses from 110 investment organisations, with some of the interesting findings being: GCC investors allocate a higher percentage of their portfolios towards alternatives when compared to other global regions; Over the next 12 months, GCC investors plan to increase allocations across all alternative strategies (PE, VC, RE, PD, Infra) except for natural resources; 76% actively invest in alterna ti ve asset funds and 69% of those investors will also invest in direct Two-thirdsco-investments;ofGCCinvestors will invest in conventional assets, whe reas one-third require Shariah-com pliant structures;

GCC investors’ current portfolios span the alternatives spectrum, with the top strategies by investment size being real estate and private equity; GCC investors are actively allocating globally, with North America, Europe, and the UK receiving the highest volume of Theinvestments;toptwokeyfactors for GCC investors are the experience and talent of the management team and the team’s historical track record of net returns.

Returning to the office (or not)

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Carte blanche

The ability to attract and retain workers may be one of the greatest challenges facing the fund industry today. Employees are setting the tone on how, when and where they will work. In addition, with US unemployment rates at historically low levels, the recruitment and retention of employees has become even more critical and challenging. Asset mana gers recognise that they need to create an attractive and inclusive working environment that maximises employee productivity. Policies and practices around corporate diversity and inclusion have become recognised as funda mental drivers of company performance.

Democratisation & Personalisation

Looking forward

Investors, regulators and corporate boards are exercising greater scrutiny of corporate sus tainability efforts. Across the spectrum of indus try participants, pressures are rising to adequately understand ESG issues, from climate change

Talent & Culture

There’s no denying that the effects of the glo bal pandemic are still impacting our industry. Some employees who worked remotely during the pandemic experienced an improved worklife balance and other benefits. Others missed the networking and collaboration benefits of in-person teams. Firms across the globe are in varying stages of (re)mobilising their workforces. Hybrid work plans have become a permanent feature of some work environments, while on-site policies are being reinstated in others. This will continue to be a major issue that firms will have to address for the remain der of the year and into 2023.

JIM FITZPATRICK President & CEO Nicsa

to human rights. With tremendous growth in assets under management, ESG product deve lopment and distribution is front and centre for many of our members. A key challenge for investment managers in this space over the next few years will be balancing the environ mental focus (the E) with a shift toward social equity (the S). For example, supporting a lowcarbon environment may potentially be dis rupted in favour of investments in firms with credible plans to support social inclusion. The point being, there will be choices that have to be made. Nobody can be all things for all people.

These trends, along with improvements in data and technology, will shape the future of asset management. As the industry evolves, so will Nicsa. We hope to continue connec ting a diverse set of members and accelera ting the best practices that ultimately serve investors worldwide. It is at events such as the ALFI Global Distribution Conference that our shared perspectives help to connect all facets of our global industry.

Jim Fitzpatrick, president and CEO of Nicsa, reflects on six decades of industry collaboration and plans for a global, inclusive future.

Nicsa prepares for another 60 years

“ We hope to continue connecting a diverse set of members and accelerating the best practices that ultimately serve investors worldwide. ”

PhotoNicsa

This year marks the 60th anniversary of Nicsa. As a trade association serving the global asset management industry, we have faced a myriad of market events and environments over the decades. Together with our member firms, we have adapted and provided a platform for progress. Many years ago, we entered into our long-standing relationship with the ALFI as they began their journey to become what is today the central hub and leading association for the Luxembourg fund industry. Each fall, I am fortunate for the opportunity to sit with colleagues from ALFI at the Global Distribution Conference to discuss how the global market landscape is changing and impacting our member firms. Here’s a look into the top trends driving business innovation among our member firms over the course of the past year.

The S in ESG

The role of alternative investments is expan ding amid persistent market volatility and uncertainty. Retail investors and advisors are embracing the value of alternatives as a means for diversification, along with potential risk mitigation and enhanced returns. This trend is presenting a myriad of opportunities for investment management firms throughout the industry as the democratisation of invest ment funds continues. Personalised products and services that focus on outcomes and pre ferences will drive success for certain asset managers who discover how to scale custo mised communications and offerings.

Jim Fitzpatrick President & CEO Nicsa

Mr Fabien Bergantini, Mr Samir Akacha and Mr Robert Williams are part of the management team at Threestones Capital Management. The company offers a 100% Luxembourg-based, high-quality fund management service.

Moderne)(MaisonRussilloMariePhoto

To paraphrase Plato, it’s our needs that drive our creativity.

Sponsored content by THREESTONES CAPITAL MANAGEMENT Funds

For Threestones Capital Management, the driving need was for high quality Central Administration services.

TA/FACustomisableprocesses on a robust platform

42 ALFI OCTOBRE 2022

in theTSC Fundofgivingrecord,fundsItofexpectationsunderstandsThe companythe needsandoffundsintermsmanagement.currentlyhasfouractiveandhasastrongtrackwithtwoexitedfundsanannualinternalratereturn(IRR)of13%.ThreestonesCapital’sismainlyinvestednichesenior-healthcare

In compliance with European financial regulations, Threestones Capital is an AIFM (Alternative Investment Fund Manager) that acts in accordance with the AIFM Directive.

In short, the team! Threestones Capital has a well-qualified,flexible,committed and diversified team of 20 people. It is gender balanced and multilingual, with native speakers from Spain, Germany, Netherlands, Italy, Sweden, Georgia and Luxembourg! The company has an extremely low turnover and offers career growth. Employees feel highly engaged and valued. Over recent years, Threestones Capi tal has invested heavily in its Luxembourgish setup as part of its commitment to internalise and future-proof operations. As a result, Threestones Capital clients can expect tailor-made solutions that reflect the frim’s customer understanding and care.

Today, the company has comprehensively re-tooled and developed streamlined in-house managingclientsaccompanyingcial offerofficialfundPartyfullannouncingnowThreestonesthesuccessfultions.company’sprocessesmanagementthatmeettherigorousexpecta-Infact,ithasbeensothatitislaunchingserviceforexternalclients!CapitalisonthevergeofofficiallytheofferofitsrangeofA-ZThirdMancoservicestothemarket.Followingthelaunch,thecommer-willconsistofandassistinginsettingupandtheirfunds.

Who is Capital Management?Threestones

The company’s senior employees have been in the AIF business for over 15 years and have the expertise and knowledge necessary to handle this complex sector. They can also provide tax and legal assistance.

Being a fund manager itself, Threestones Capital knows the business of developing funds from A to Z. When delegated services in the past, it was frequently left disappointed. Service providers were often off-shore and costly. Many also failed to provide added value and were plagued with high turnover.

13 years of experience in Luxembourg 4 active PE/RE funds –13%performanceIRR 20 employees in Luxembourg – no offshoring and low employee turnover

Threestones believes in hands-on direct investment management and precise operations control, and applies a vertically integrated operations management approach. Along with its sister companies, in Berlin and Rome, the firm is managed by three founding partners who are engaged full-time with the business and are aligned with investors’ interests.

“We understand what is important for our clients. We have the expertise, a successfully tested model and will happily engage in solving everyday and long-term Manco problems. Our service excellence depends on it.”

our clients turn to us as their first point of call for clear information. They understand that we are just like them.”

As far as the execution of the investment strategy is concerned, Threestones believes that local market knowledge and execution strength (deal sourcing, and negotiations along with operation management) are critical factors to successful investments.

For more information on this service, contact Robert Williams at: threestonescapital.comr.williams@

Threestones Capital is a fast-growing independent investment management group that has been headquartered in Luxembourg for 13 years. The company manages private equity real estate (PERE) regulated investment vehicles under the supervision of the Luxembourg financial authorities (CSSF).

Fabien Bergantini, Director

Samir Akacha, Conducting Officer – Head of &AdministrationCentralDistribution

It also manages a strategy in German residential real estate and has even launched a new PE vehicle.

Threestones Capital responds within two hours.

I joined as a financial controller, and after five years, I am now a board member of the General Partner and the AIFM.”

Threestones Capital needed highly serviceprofessional, flexibleproviderswhocould be counted on to deliver tailormade Transfer Agent (TA) and Fund Accounting (FA) support and AIFM services. In May 2020, the company took matters into its own hands and decided to create the TA/FA services it wanted for itself, by itself.

Robert Williams, Investor Relations & “Manager,SustainabilityDirectorBecauseweareCentralAdministratorsandTAs

BRAND VOICE OCTOBRE 2022 ALFI 43

It decided to become to be independent of its service and take on their responsibilities for itself. It invested in an experienced cross-market team, industry-standard systems and used effective and reliable communications to manage their image with clients and regulators. The company’s proprietary Fund Admin system is Oracle-based, and it uses Domos for TA work and other industry-standard tools.

A COMPLETE TEAM AT THE SERVICE OF FUNDS

What ThreestonesdifferentiatesCapital?

The company has capability and confidence. It is committed to a transparent cost structure and invoicing, and there are no surprises with the final bill. Operators in this market typically take 48 hours to respond to client requests.

KEY FIGURES

real-estate market in Germany, Spain and Italy.

In evaluating private equity investments, that are attractive to international strategic players, institutions or public markets, Threestones Capital looks for niche asset classes with stable and predictable cash flows, positive supply/ demand fundamentals, a favourable demographic profile and assets with the potential to generate capital gains over five to seven years.

How did Threestones Capital manage to take control?

Ces derniers mois, et plus précisément depuis les communications de la Commission de surveillance du secteur financier en matière d’actifs virtuels intervenues en fin d’année 2021, puis au début de l’année 2022, la Place luxembourgeoise est en ébullition. Une question revient en boucle : peut-on réellement créer un cryptofonds ?

BIBA HOMSY Fondatrice Homsy Legal

Carte blanche 44 ALFI OCTOBRE 2022 LegalHomsyPhoto

« Les cryptoactifs sont une nouvelle classe d’actifs à part entière, possédantchacunsaou ses spécificité(s). »

Biba Homsy Fondatrice Homsy Legal

Le mode de fonctionnement d’un protocole de cryptoactif peut également se révéler être un élément décisif dans la mise en place de la politique d’investissement ou, au contraire, engendrer un facteur de risque plus élevé en raison de la fragilité de son développement ou des possibilités techniques controversées et permissives augmentant l’anonymat.

Finalement, la mise en place du véhicule et de son écosystème peut parfois s’avérer très formelle. Cependant, une fois celle-ci terminée, l’accompagnement pendant la durée de vie du fonds sera primordial. L’idée d’une décentrali sation qui n’engendre aucune régle mentation est utopique. La vision et la théorie sont les bienvenues et s’avèrent utiles, mais elles diffèrent de la mise en œuvre pratique.

Trouver les bons partenaires Une fois le projet déterminé avec soin, il s’agi ra de choisir les prestataires qui l’accompagne ront dans sa mise en place. Or, souvent, il faudra faire face au dilemme de l’œuf et de la poule : est-il possible de trouver, au Luxembourg, une banque dépositaire ou un dépositaire per mettant la mise en place d’un fonds régulé en matière de crypto ? Qui plus est, pour tout type de cryptoactifs ? Voici la question-clé, qui se posait déjà en 2017… L’idée d’être une Place active, un smart follower, ne repose pas unique ment sur les « signaux » émis par les autorités publiques ou le législateur, mais également sur les acteurs privés disposés à collaborer, à déve lopper un appétit aux risques dédié, à renforcer leurs connaissances et leur expertise. Et les promoteurs de ces investissements l’ont bien

compris. Ils souhaitent s’entourer d’experts dans le domaine (tels que les gestionnaires, agents de transfert, teneurs de registre, audi teurs, compliance officers, conseils) qui apportent des solutions adaptées aux actifs sous-jacents et à leurs particularités.

Trouver les bons partenaires

Et, au-delà des outils d’on-chain analysis, le suivi de l’actualité réglementaire reste, comme dans tous les domaines, le meilleur moyen de s’adapter. L’année prochaine apportera son lot de changements législatifs au sein de l’Union européenne et devra être suivie de près. En conclusion, si le Luxembourg a démontré récemment sa capacité à s’adapter aux actifs virtuels ou cryptoactifs, une coordination entre les acteurs privés et publics, ainsi qu’entre les départements au sein d’une même entité (pre mière, deuxième et troisième lignes de défense) doit encore être obtenue. Le Luxembourg dis pose de tous les éléments nécessaires au déve loppement d’une offre nouvelle et innovatrice dans le respect des réglementations. C’est une opportunité qu’il faut saisir.

Certes, si l’on suit l’évolution actuelle des cours des cryptoactifs cotés, on serait tenté d’avoir une vision pessimiste : winter is here. Or, même si la situation macroéconomique et politique semble confuse en cette période de rentrée, les projets en matière de cryptoactifs affluent, et le Luxembourg fait toujours partie des juri dictions de choix. Néanmoins, dans un éco système traditionnel déjà bien rodé de fonds d’investissement alternatifs, élaborer en tant que promoteur une solution d’investissement en matière de cryptoactifs n’est pas une tâche aisée. Déterminer avec soin la politique d’in vestissement, les actifs sous-jacents, les risques, les limites, puis se conformer aux prescriptions légales et réglementaires n’en représentent que les prémices. Les cryptoactifs sont une nouvelle classe d’actifs à part entière, chacun possédant sa ou ses spécificité(s). Le trading de monnaie(s) virtuelle(s) ne s’appréhende pas de la même manière que l’acquisition de jetons d’utilité. Un investissement direct dans des sociétés de web3 ou de metaverse ne s’analyse pas de la même manière qu’un investissement dans un fonds de fonds en matière de finance décentralisée. Un actif échangé 24 h / 24, 7 jours sur 7, avec un risque de marché et de liquidité élevé, ne se contentera pas d’un mode opéra toire traditionnel, limité aux heures de bureau.

Cryptofonds au Luxembourg : opportunité ou illusion ?

Ainsi, l’implémentation d’un cadre de confor mité (compliance), notamment en matière de lutte contre le blanchiment et de financement du terrorisme, est cruciale, et son suivi par la personne responsable est nécessaire. Si les outils pour l’identification des investisseurs et de leurs bénéficiaires effectifs sont légion, les obligations en matière d’identification des investissements, surtout lorsqu’il s’agit d’échanges hors marchés, ou de finance décen tralisée restent en revanche plus complexes.

When most people hear the term “private label product”, they think of something in a shop produced by a third party, but sold under the store’s own brand name. Walmart, the $350 billion retailer, sells tons of private label products, accounting for about 25% of total sales. Amazon is also now big on private labels and so is Sephora, the beauty and cosmetics chain. In the US today, one in four products sold is privately labeled.

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OCTOBRE 2022 ALFI 45 LuxembourgQuintetPhoto

For retailers, the advantages of private label products include flexibility, since the retailer can instruct the manufacturer to produce precisely what they want and in the quantity they need; pricing and profitability, as the retailer oversees the supply chain from end to end; and of course branding and brand loyalty.

make it even more attractive to anyone considering a private label solution.

Similarly,sells.private label funds are designed for sophisticated investors with complex needs, frequently linked to significant family wealth. For such clients, exploring the private label route that passes through Luxembourg can open a world of opportunities.

Providing security and discretion, private label funds – also known as “white-label funds” – offer advantages pretty similar to those of a private label retail product. The fund initiator defines nearly everything: from the name of the fund to its investment strategy, from the fund’s lifetime to asso ciated fees. Just like Walmart, Amazon and Sephora, the fund initiator benefits from flexibility and efficiency, including control of pricing and distribution.

Here again, the comparison with retail stores is apt. Mom & Pop shops don’t private label their products because they lack the kind of scale that would make that potentially profitable. Even Walmart white labels only a limited number of the more than 150 million products it

BOJAN KULISIC Head of private label solutions Quintet Luxembourg

Carte blanche

“ Luxembourg’s AAA rating and overall stability are obvious attractions for investors.”

Luxembourg, where Quintet is headquar tered, is the largest fund center in Europe and the second largest in the world. The Grand Duchy is also a global hub for private label funds. Highly regulated and business friendly, Luxembourg offers an incredible wealth of knowledge and experience when it comes to these sophisticated collective investment vehicles.

Since you’re reading this essay, odds are you know that “private label” also has a distinct meaning in the investment fund industry.

At a time when markets are highly volatile and the global economic outlook is grim – clouded by war, soaring inflation, rapidly changing interest-rate policies and ongoing supply chain disruptions –, Luxembourg’s AAA rating and overall stability are obvious attractions for investors. The ability of wealth managers here to offer efficient structuring, sound governance, transparency, family wealth protection, and tax-compliant onshoring

Quintet has decades of experience guiding UHNWIs, family offices and other investors through the jungle of service providers, including management companies, central administrators, and legal and tax advisors. That experience spans both traditional and alternative asset classes like private equity, real estate, infrastructure, and debt. Most importantly, we are independent and can therefore take a customized, open-architecture approach – trea ting each long-term partnership with our clients as individual and unique. Keep in mind that private label funds don’t solicit capital from retail investors or the general public. As they are not publicly traded, the regulatory and legal requirements are of course lower – but so are the opportu nities to tap the broader market.

Private labeling can offer enormous efficiency gains – as all kinds of assets can be clubbed t ogether – and far fewer headaches. An experienced partner, like Quintet Luxembourg, where I serve, can support the entire private label process, from origination to distribution, providing tailor-made solutions and real-world advice every step of the way.

Why private labels aren’t just for Walmart

Bojan Kulisic Head of private label solutions Quintet Luxembourg

Bridging the gap between traditional private banking and institutional asset servicing, private label funds are primarily developed for UHNWIs, their family offices and small groups of investors that require sophisticated practices and vehicles in the structuring and management of their wealth.

Secondly, the rise of private capital business flowing into Luxembourg brings more volume

professionals, we must take any opportunity to enable them to complete the necessary administrative part of their role effectively. FinTech solutions can help provide robust yet flexible workflow tools, distributed and coherent investor data, e.g. when shared between UCITS, private capital & hedge fund businesses which are oftentimes ope rated on dedicated systems.

and more complex investor structures, with more time-consuming multi-layer highly international entities qualitative assessments. As a result, the total amount of work is steadily increasing.

“ Failing continuous optimisation, Luxembourg will face shortages of highly skilled people performing KYC and compliance. ”

We must increase our efforts in training our people, using efficient and modern tech niques for building relevant skills and gain deep experiences in the complex area of KYC. The availability of strong training curricula is appealing and unsurprisingly becoming a decision criterion for professionals applying to a job Hybridoffer.and remote working has allowed the sector to tap into a wider geographical talent pool, and businesses are implementing more flexible policies to be more attractive to prospective employees.

Optimising investor KYC –a question of survival!

Lastly, if we are to preserve and protect the precious resources of highly skilled KYC

So, what is the bottom line? We are lucky to have frameworks in place which have built and main tained Luxembourg’s reputation as an attractive and safe fund domi cile, as a key driver for a sustai nable finance. The success of the market entails a steady increasing need for efficiency in performing KYC acti vities in an ever-growing fund business. Therefore, it will be instrumental to continue optimising the sourcing of sufficient capacity for performing KYC. More training helps build the skills we need. Hybrid and remote working widens the geographic area to recruit from, and technology is making the human contribution ever more attractive.

Head

BNP

I believe I am sharing a common experience when stating that it is getting increasingly difficult to hire skilled talent in the area of KYC, specifically those performing onboar ding and ongoing due diligence on investors into funds of the Luxembourg domicile. Even the best professional career opportunities struggle in getting sufficient candidates with the appropriate profiles.

LUCIEN LORANG of business implementation, KYC & CCA Paribas Securities Services Luxembourg

Lucien Lorang Head of business implementation, KYC & CCA BNP Paribas Securities LuxembourgServices

The levers for improving The traditional approach when facing increased amount of work has oftentimes been to add resources. However, what happens when that demand is increasing quicklier than supply?

Carte blanche 46 ALFI OCTOBRE 2022 LuxembourgServicesSecuritiesParibasBNPPhoto

The increasing amount of KYC work Regulation in the Luxembourg fund market is amongst the most stringent across EU’s fund domiciles. Often referred to as a “burden”, I like to see this as a key factor of success of our market and an opportunity for Luxembourg. The strengthening EU authorities in the mat ter will continue to be exemplary in the coming years. With initiatives for more harmonisation of frameworks, the trend will be upwards. As of today we are in some ways “ahead of the curve”. However, we face significant efforts for complying with applicable duties.

Stringent regulation of investor KYC is a success factor of our fund industry, it requires highly specialised skills to secure compliance. As the sector strives to deliver a flawless customer onboarding experience, how do we tackle some of the challenges that come with it ?

www.delano.lu Daily Stay up to date with the Breakfast & Noon Briefings ¼Briefings at 6:45 a.m. and 11:45 a.m. Weekend "10 Things To Do" ¼Every Saturday at 9 a.m. Finance The latest industry news from the heart of Luxembourg’s financial centre ¼Every Tuesday at 2 onSUBSCRIBEp.m.go.maisonmoderne.com/welcome WEEKLY!NOW,

The Delano offering is expanding!

Carte blanche 48 ALFI OCTOBRE 2022

We understand that there is a need for external assurance to become similarly essential for non-financial information. This need stems

Therefore, in such a rapidly evolving and competitive environment, in order to main tain its first-mover advantage and its position of leadership in the distribution of funds and to meet investors’ demand for reliable ESG reporting, it is our view that systematic exter nal assurance over the non-financial SFDR information is absolutely fundamental to mitigate the risk of greenwashing, to pro tect investors’ interests through greater transparency and to strengthen Luxem bourg’s leadership on ESG funds.

“ We are still observing a lack of standardised and reliable ESG data being published by companies. ”

both from the companies and funds to mitigate their disclosure risk as well as from investors who qualify “non-financial” information as at least as important as financial performance and as being the basis for their own disclosure duties. External assurance has the virtue of providing credibility and reliability on these critical SFDR disclosures bringing trust and confidence in the markets. External assurance will also drive, through the process it will impose, a standardisation, consistency and reliability of the data inputs and outputs. Luxembourg has emerged as the prime location for ESG funds in Europe, benefitting from its past successes, as well as from its ability to provide incentives to market players (e.g., the possibi lity to benefit from a reduced subscription tax for funds investing into sustainable investments).

The European Commission mandated the Euro pean Supervisory Authorities (EBA, EIOPA and ESMA, together the ESAs) to develop templates through regulatory technical standards (RTS) to specify the details and the content of these disclosures. This includes pre-contractual disclosure in the prospectus and periodic disclosure requirements in the annual report. In anticipation of this, the CSSF expects to receive the updated pre-contractual documents by 31 October 2022, and all annual reports published on or after 1 January 2023 will have to include this Undeniably,information.itisachallenging journey for all players of the asset management industry to comply with these new requirements, especially because of a significant data challenge described below. In the meantime, the stronger demand for ESG products created an unprecedented opportunity for the industry and more broadly for the financial advisors to set financial return and a positive contri bution to ESG dimensions on a level playing field and to communicate about this positive impact on society and the planet. With ESG information now at the heart of many invest ment decisions made by both retail and insti tutional investors, the consistency, quality and reliability of ESG reporting and disclosures become critical. ESG-related communications and disclosures are now heavily scrutinised by a wide range of stakeholders including inves tors, regulators, NGOs and journalists. While this increased interest for ESG reporting opens up new opportunities, it also comes with signi ficant risks for asset managers, but also for the Luxembourg fund domicile overall. Inability to provide fair and accurate ESG reporting or inability – as part of its supervision duties – to ensure that management companies/AIFMs provide consistent disclosures on ESG or sustainability-related investment criteria and objectives could have severe implications (i.e., greenwashing) for the asset managers and the countries where these managers or products are incorporated/domiciled.

Being in an era considered as the crossroads of humanity with regard to the legacy that will be left to our future generations, it is high time to build trust around ESG reporting. The abun dance of ESG data providers could lead to the impression that access to reliable ESG data is not an industry challenge anymore. However, we are still observing a lack of standardised and reliable ESG data being published by companies. In the absence of a complete and reliable set of data, ESG data providers often apply alternative approaches which ultimately lead to a high dispersity and limited correla tion across ESG data providers. The role of auditors has been prominent for decades and across the globe when it comes to building trust on financial information reported by companies, including funds. External assu rance supports the proper functioning of capi tal markets so that stakeholders can trust the information they base their decisions on. The proof being that contractual assurance on financial information existed long before regu lation made financial audits mandatory for certain types of companies!

Assurance on non-financial information, only a nice-to-have?

As from 1 January 2023, all funds (i.e., Ucits and AIFs) domiciled in the European Union – as well as non-EU funds distributed to European investors – will be required to comply with the Level 2 disclosure requirements of the Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR).

GEOFFROY MARCASSOLI Partner Asset Management & Alternative Investments PwC Luxembourg

Geoffroy Marcassoli Partner Asset Management & Alternative Investments PwC Luxembourg

LuxembourgPwCPhoto

A further factor is regulation, as the European Union’s Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) is perceived by selectors as a driver of product development trends and a catalyst for deeper integration of ESG

factors into investment processes, alongside a shift of assets into impact funds, via its Article 8 and Article 9 fund categorisations. This is closely linked with those recurring comments from selectors around measurement, transparency, and reporting for ESG funds. There are growing calls for standardisation in the definition and measurement of ESG criteria, in order to simplify the due diligence process and facilitate an easier comparison of managers on common criteria. This suggests an opportunity for those managers who, in addition to getting the ESG integrated investment process right, can also meet growing distributor expectations of service from manager s. Fund selectors are looking for transparent sharing of data and timely reporting, suitable for both intermediate distributors and end clients, and for reporting which demonstrates the tangible impact of an investment in a sustainable fund.

The complex landscape of cross-border dis tribution has always evolved to adapt to shif ting investor tastes, regulatory pressures, and technological innovations. With longer-term trends in Europe pointing towards shorter buy lists and a shallower pool of providers for thirdparty distributors (according to Broadridge interviews, the median number of managers used is now a historically low 20), competition for places is intensifying to record levels. It is more important than ever, for asset managers, to understand what matters to fund selectors – and to evolve to meet these criteria.

Carte blanche

Fund selectors identify need for greater manager transparency selectors are looking clients ”

“ Fund

Liam Martin Director, Global Insights Broadridge

“Our parent company’s key criteria for the selection of our fund providers are, first and foremost, the transparency of the investment decisions made within their funds, and the timeliness of the information they supply to their fund distributors – especially at times of market volatility such as we are seeing at present.” – Italy, Advisory

thematic equity products and ESG investing over the past two years has seen “investment themes/trends” extend its lead as the most-mentioned driver of industry change. Interest in ESG/SRI investing has intensi fied, and a review of selector responses sug gests that a combination of several different factors has driven ESG to the top of the agenda. One of the most significant factors is the broader success of thematic equities sales during 2021 and the first of half of 2022: many of the best-selling underlying themes during this period (climate change/transi tion; emerging technology; environ mental/ecological) are closely aligned with ESG considerations on climate change and long-term trends around restructuring the economy to become less carbon intensive.

Broadridge tracks the perceptions of over 1,200 leading selectors of third-party funds across Europe, Asia, and the US on a rolling basis. We use this data to offer insight into what third-party distributors consider to be the drivers of industry change – as well as their key selection criteria in choosing both managers and individual funds.

While “active vs passive” and “pricing/ costs” have long featured as prominent drivers of change, we have seen a shuffling of the deck over the past few years, with “transparency” emerging as the fourth most-mentioned driver of change. As with so much over the past year, this can partially be attributed to the rise of ESG and sustainable investing as selectors grow ever more wary of so-called “greenwashing”, and expectations for client reporting and transparency over portfolio holdings become more demanding. We also see “transparency” emerging as a crucial criterion for judging third-party distributors:

Drivers of change

OCTOBRE 2022 ALFI 49

distributorsforreporting,oftransparentforsharingdataandtimelysuitablebothintermediateand end

Fund selector views of the factors most likely to be drivers of change in the asset manage ment industry have shifted markedly over the past five years. In June 2022, the most frequently mentioned drivers of change by European fund selectors were “investment themes/trends”; “pricing/costs” and “regu lation/legislation”; “transparency” and “active vs passive”. The increasing popularity of both

09_creditPhotos

LIAM MARTIN Director, Global Insights Broadridge

BroadridgePhoto

Insurance-based investment products are an efficient, yet arguably under-utilised solution that can help build diversified and sustainable investment portfolios, capable of supporting the future-proofing of high net worth (HNW) individuals and families’ wealth stretching acrossWealthgenerations.professionals are faced with investors’ growing concerns over their current asset allocation strategies. Since 2021, HNW individuals have been increasingly worried about rising inflation and climate change, which have become two of their top concerns, according to a survey by UK advice firm Saunderson House 1. The study finds that inflation has re-emerged as one of the main financial wellbeing worries, while climate change has reached the list of the top five issues for the first time.

3 www.privateequitywire.co.uk/2022/07/25/316303/connection-ca-pital-survey-reveals-increase-hnwi-alternative-investment?mc_cid=722c3e4e59&mc_eid=ebf70d311b

ANDREAS MEIER Chief investment officer Lombard International Assurance

1 www.funds-europe.com/news/inflation-and-tax-rises-top-hnwi-s-list-of-concerns?mc_cid=ff828f17ad&mc_eid=ebf70d311b 2

Taking into account non-financial goals and Segregatingaspirations;and protecting wealth from bankruptcy and third-party actions; Passing on wealth to future generations. W hen discussing their wealth planning, HNW individuals and families are presented with the opportunity to transfer their portfolios into more efficient investment structures, enabling them to achieve their aim of expanding their exposure to alternative investments.

Carte blanche 50 ALFI OCTOBRE 2022

Boston Consulting Group2. Another recent survey showed that around 41% of HNW individuals have at least 20% of their portfolios allocated to alternative investments, with 74% of respondents now allocating more than 10% of their portfolios to alternative investments, up from 68% last year and 50% in 20183.

“ Wealth assurance solutions provide investors with the flexibility to effi ciently access alternative investments.”

An important consideration arising from the current geopolitical environment, market conditions, increasing interest rates and inflation at a 40-year high is the need to review current wealth planning strategies, and how insurance solutions can help.

www.theasset.com/wealth-management/46198/hnwi-investment-in-private-equity-to-hit-us12-trillion-by-2025?mc_cid=a31d459161&mc_eid=ebf70d311b

In light of this situation, many financial professionals are turning to alternative assets (for example, private equity, private debt or real estate). Private equity assets invested by HNW individuals are set to increase 2.4 times to $1.2tn by 2025, according to a study by

AssuranceInternationalLombardPhoto

Wealth assurance, also known as ‘unitlinked life insurance’, not only meets these needs, but also provides financial professionals with a comprehensive means of managing their private investor clients’ wealth. They can offer a broad range of benefits from a wealth accumulation and succession planning perspective, also delivering efficient service in terms of wealth administration. Nonetheless, whilst non-financial goals are increasingly top of mind when it comes to building a sustainable wealth planning strategy, unitlinked life insurance is well positioned to facilitate ESG investing, on account of its long-term nature and breadth of investment options.

The challenge is how to incorporate alternative investments effectively into clients’ portfolios, while also taking into consideration the following wealth planning Maintainingobjectives:aflexible, long-term diversified, and uncorrelated investment portfolio, including adequate liquidity; Efficiently managing investment returns, accumulated wealth and inheritances where possible;

for financial professionals to re-engage with their clients to ensure that their investment approach, wealth accumulation, and succes sion plans are still relevant to meet their evolving needs. As a flight to more sustain able and diversified investing unfolds, insurance-based investment solutions, with their flexibility to provide efficient access to alternative investments, should become a key component of wealth accumulation and suc cession planning strategies.

Future-proofing HNW clients’ portfolios – the insurance lens

Andreas Meier Chief investment officer Lombard International Assurance

Today’s changing market con ditions provide the opportunity

17h00Mardi Esch-BelvalRockhal13.12 DressBlackCodeTie Qui succédera à Romain Bausch (2006), Michel Wurth (2008), Ernst-Wilhelm Contzen (2010), Gaston Reinesch (2012), Pierre Ahlborn (2014), Marc Giorgetti (2016), Norbert Becker (2018) et Michèle Detaille (2020) ? La cérémonie d’annonce des lauréats de cette 9e édition aura lieu dans le cadre d’un dîner gala en présence de 1.000 décideurs. Chaque entreprise membre dispose d’une place au dîner ou, en alternative, peut (dans la limite du stock disponible), réserver une table pour 10 personnes (au prix de 9). GOLD SPONSORS

It is not only investors that are channelling their efforts towards a more sustainable econ omy. Regulators are positioning themselves in the climate change battle by both drafting and amending legislation to mobilise the econ omy towards becoming greener. For example, the EU has created an action plan for sustain able finance, which calls for a transition of capital flows towards sustainable investment.

Alain Mestat Senior advisor LuxembourgGreenomy

Anna Blake Sustainability analyst Greenomy

ALAIN MESTAT Senior advisor Luxembourg Greenomy

The mission of FinDatEx is, in essence, to utilise technology to ease the process of data exchange between stakeholders in the opera tion of European financial market legislation, via the use of standardised technical templates.

The EET: technology as a tool to simplify ESG reporting

It does so by providing an overview of the regulatory requirements from the regulatory technical standards under the SFDR Level 1, which will apply throughout the EEA on 1 January 2023. This will both ease the pro cess for financial market participants when exchanging ESG data and facilitate compliance to the delegated acts complementing MiFID II (Markets in Financial Instruments Directive) and IDD (Insurance Distribution Directive).

This is where technology can step in. Technology can be mobilised to navigate investors through the regulatory maze. A key example of this is the European ESG Tem plate (EET) created by FinDatEx for financial market participants.

Carte blanche 52 ALFI OCTOBRE 2022 PhotosGreenomy

Last but certainly not least, the EET also introduces the concept of establishing clients’ sustainability preferences during advice pro cesses. This includes a wide range of ESG indicators, including greenhouse gas emis sions, fossil fuel usage, non-renewable ener gy use, and hazardous waste output; alongside social and employee issues, including the gender pay gap and employee exposure to controversial weapons. Such an array of ESG indicators will empower financial market participants to utilise technology to accurate ly explain a fund’s ESG characteristics.

This new legislation presents investors with an enormous and complex data man agement challenge requiring the collection, aggregation, and dissemination of sustaina bility scores from multiple disparate parties. Furthermore, the variety of formats required for different reporting requirements leads to confusion for investors when carrying out their funds’ environmental reporting.

“ Between Q1 2019 and Q1 2021, the size of inflows grewsustainableintofundsbynearlyfour times globally. ”

The EET will enable the exchange of machine-readable ESG data for financial products, to allow manufacturers using under lying funds/financial products (funds of funds, multi-option products, etc.) and distributors to fulfil their own SFDR reporting require ments and PAI statement at both product and company level. A standardised comparative template will make it much easier for end customers to compare the sustainability lev el of funds, expanding the visibility of differ ent funds within the sustainable investment universe, and therefore attract more capital to sustainable funds.

The EET is a standardised template developed for the banking, fund and insurance sectors. It contains a number of data fields to ensure the implemen tation of the new EU regulation SFDR Level 1 and RTS, as well as MiFID II and IDD.

ANNA BLAKE Sustainability analyst Greenomy

As part of the European Financial Report ing Advisory Group (EFRAG), Greenomy is closely following the development of EET to ensure a complete integration in our solution to allow our clients to get access to the full range of services for the successful imple mentation of their own SFDR and EU tax onomy requirements.

The EET introduces the concept of establishing clients’ sustainability preferences during advice processes. This article will provide you with a comprehensive overview of the EET, and how technology is regulatory requirements’ best ally in driving ESG investing.

Investment in environmental, social and gov ernance (ESG) funds has grown rapidly over the past few years. For example, between Q1 2019 and Q1 2021, the size of inflows into sustainable funds grew by nearly four times globally, with more than 80% of the growth occurring in Europe. This is an indication of investors looking to gain a financial return by contributing to more ethical and sustain able opportunities.

“ Chinese authorities have pensionsopensionsindividualmeasuresunveiledrecentlynewtoincreaseprivate–thecalledthirdpillarscheme.”

09_creditPhotos

RICCARDO MILLICH Director Business Development and client executive Asia and Asia-Europe corridors, Markets & Securities Services HSBC Hong Kong

PhotoHSBCHongKong

China Financials Survey – Anatomy of a financial consumer by HSBC Global Research (www.research.hsbc.com/R/10/ HL9sqjHTSqdq) 2

OCTOBRE 2022 ALFI 53

Riccardo Millich Director Business Development and client executive Asia and Asia-Europe corridors, Markets & Securities Services HSBC Hong Kong

China’s massive investor market

fp_2https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2020/10/0201012_china_middle_class_kharas_dooley.pdf 3 index.htmlhttps://www.ssa.gov/policy/docs/progdesc/intl_update/2022-05/

In 2020, McKinsey forecast that the market could reach 196 trillion yuan (US$29tn) by 2025. At the same time, access to the market for international fund managers is opening up, as China recognises the need to diversify allocations and technology brings investment to more and more individual investors.

Napoleon allegedly said of China: “Let her sleep, for when she wakes, she will shake the world.” It’s a quote that could be applied today to China’s asset management industry, which is experi encing rapid growth along with the economy and the rise of the Chinese middle classes.

Accessing the growing Chinese market International asset managers who want to access the mainland Chinese market need to have a strategy and think about how they gain entry to the market.

Carte blanche

Strong changes in dynamics in local fund distribution in China are taking place, both from a domestic and cross-border perspective, which offer enormous potential for asset managers. Is it time for international fund managers to explore a renewed China strategy?

In 2018, Alibaba’s Yu’e Bao became the larg est money market fund by scooping up ‘loose change’ through the Alipay mobile wallet app. Mobile banking applications are more and more used to buy asset management products according to HSBC Global Research1, tech nology is also increasingly used in portfolio construction, and even local banks are adopt ing AI (artificial intelligence) solutions.

In a recent China financial survey conducted by HSBC1 to gauge evolving attitudes and pref erences towards financial products and ser vices, banks were still the most trusted to provide advice. This trust is part of the reason why banks still dominate fund distribution. Another factor is the long traditions of saving in bank deposits and investing in property to grow wealth, both of which are still strongly pursued today. However, there is a growing appetite for new investment opportunities.

New regulations, new markets

Hong Kong has always been regarded as the window for mainland financial markets, con necting mainland Chinese investors to global investment opportunities. The recently launched Greater Bay Area Wealth Management Connect scheme allows residents in a cluster of highgrowth cities in southern China’s Guangdong province to buy approved wealth management products in Hong Kong and Macau, and it lets Hong Kong and Macau residents buy products offered by providers based in the mainland cit ies of the GBA. It’s a significant milestone in the opening of mainland China’s financial mar kets and potential route for international man agers to approach investors.

Much has already been written about the rapid growth of the Chinese middle classes, which have been estimated to grow to 1.2 bil lion people by 20272 . This cohort tends to be young, tech-savvy and willing to embrace innovation. Alibaba and Tencent are pioneers as they brought technology into this industry.

How China investment is changing

At the other end of the age spectrum, Chinese authorities have recently unveiled new meas ures to increase individual private pensions –the so-called third-pillar pension scheme. The scheme has launched after a trial period of four years in a bid to release household savings and ease the burden on the national pension fund. In effect, this will allow over a billion people to open private pension accounts and make voluntary contributions, which will then need to be invested in bank wealth management products, savings deposits, commercial pension insurance or mutual funds. The potential for the market is huge. According to the United Nations’ Population Division, China’s old-age dependency ratio (the population aged 65 or older divided by the population aged 15 to 64) is projected to increase from 17% in 2020 to 32% in 2035. In addition, at the end of 2021, less than 1% of China’s 14.5 trillion yuan (US$2.2 trillion) in retirement assets were held in personal pension accounts3.

New routes into capturing

Carte blanche 54 ALFI OCTOBRE 2022

Investing apps on smartphones and tabs have reshaped trading behaviours. Credit Suisse esti mates that retail investors accounted for one third of all the trading on the US stock market

Both generations want to address global chal lenges such as climate change, diversity and

The secular shift from public to private markets

“ Both

in 2021, with those using investing apps making up a sizeable portion of this number (Financial Times). With more time at home, readily acces sible investment advice (from individual research to online forums), as well as user-friendly mobile apps, investing no longer necessitates interme diaries. These factors have made it easier to invest at lower volumes, lower costs, trading more frequently while greatly expanding the market, even using gamification to drive engage ment. That trend, however, is less likely to per meate the investment funds world as stop-limit orders are not possible. The recent period from lockdown to economic recovery has been defined by extreme investment deci sions and a general eagerness for rapid returns. Schroders Global Investor Study 2021 shows that 30% of investors surveyed have allocated more towards high-risk investments like cryptocurrencies and tech stocks for the first time in the past year.

MOESSNER Partner Elvinger Hoss Prussen

matterschange,sustainedadvocatingandforsocietalmakingESGextremely relevant. ”

Digitalisation

Olivia Moessner Partner Elvinger Hoss Prussen

PrussenHossElvingerPhoto

They both share common features: (i) they are tech-savvy consumers, multi-tasking, con nected and using social media, (ii) they have instant access to price comparisons, product information, peer reviews and online pur chase, (iii) they favour the sharing economy (Airbnb, Uber), and (iv) are politically pro gressive with true concerns for the climate crisis as well as diversity in all its forms. Low er employment levels and smaller incomes have however left younger Millennials with less money than previous generations. Gen erally, financial concerns are top of mind with specific angst to retire comfortably (Deloitte Global 2022 Gen Z and Millennial Survey). Both generations are also striving for balance and advocating for sustained societal change, making ESG matters extremely relevant.

ESG

Millennials and Gen Z investment habits generations are also striving for balance

OLIVIA

inequality, but also want investments that generate solid returns. Global ESG assets are on track to exceed $53tn by 2025, represent ing more than a third of the $140tn in project ed total AUM (Bloomberg Intelligence). Growth has been spurred by the pandemic and the green recovery worldwide, client demand, as well as an unprecedented level of product development (new ESG funds launched every week increasingly segmented into thematic products). In parallel, regulations like SFDR or Taxonomy have been implemented in Europe to avoid greenwashing and incentivise invest ments in the green economy. The mega trends of ESG investments, digitalisation and private markets ascent for younger generations can therefore be construed as ambivalent, and raise again the lingering question of actuality in improving financial education preceding informed investment decisions.

Most individual investors are familiar with the public markets where investing in stocks, invest ment funds and ETFs are easily accessible and liquid. Despite being notably riskier (reduced level of supervision and illiquidity), the increased awareness and appeal of the private markets driven by higher returns have garnered more demand, opening the door for change. Hence, a global trend toward a retailisation of the pri vate markets is opening new doors to the new generations, supported by regulatory initia tives such as the ELTIF in Europe. The current ELTIF reform intends to remove the current minimum entry ticket, which will broaden access of the products to younger investors. In its Capital Market Union Action Plan, the European Commission wishes to induce retail investors to save and invest long term.

For context, US Millennials numbered 72m in 2019, surpassing baby boomers as the largest living adult generation (US Census Bureau), whereas Gen Z amounted to 69m. Together, these two generations represent 42% of the current US population.

Avec 46.200 millionnaires domiciliés au Luxembourg, la banque privée est un secteur en pleine croissance. Les professionnels de la gestion et de l’optimisation du patrimoine déploient des solutions attrayantes pour servir des UHNWI et HNWI de plus en plus aguerris en matière de finance, de durabilité et de technologie. Cette table ronde permet aux gestionnaires de fortune de mettre en valeur leurs offres, et aux prestataires de services d’exposer les tendances réglementaires, technologiques et sociétales du moment. Cette table ronde se tient en français, avec interprétation simultanée en anglais.

bankingPrivate

Avec les journalistes de la rédaction, en lien avec le contenu des Dossiers et suppléments publiés par Paperjam et Delano, le Paperjam + Delano Business Club propose une série de tables rondes sur les enjeux business.

19.10

31.01

Tables Businessrondes

Cette table ronde revient sur la Global Distribution Conference organisée chaque année par l’Alfi. Un rendez-vous incontournable de la rentrée, qui permet à tous les opérateurs qui servent l’industrie des fonds de se positionner sur l’audit, le conseil, la fiscalité, la régulation, la compliance et les nouvelles technologies.

30.03

Seated Dinner Party

16.11

La mobilité évolue, et l’industrie automobile développe une offre de plus en plus complète de motorisations 100 % électriques. Paperjam s’intéresse – pour son supplément e-Drive + Mobilité et lors de cette table ronde – à cette révolution progressive des usages.

TechDelano100

Les intervenants de cette table ronde font le point sur les grands enjeux et développements de l’industrie, qui sera aux avant-postes de la lutte contre le changement climatique. Avec, en toile de fond, l’innovation et la digitalisation comme vecteurs d’adaptation et de changements nécessaires. Cette table ronde se tient en français, avec interprétation simultanée en anglais.

e-Drive Mobilité+

managementAsset

2023 Découvrez le programme complet

Saisissant les opportunités de nouvelles sources de revenus et de nouveaux modèles commerciaux, les entreprises traditionnelles s’associent à des fournisseurs de technologies. Le Tech 100 publié par Delano présente 100 influenceurs technologiques qui ont fait des vagues. De la fintech et des technologies émergentes à la transformation numérique, en passant par les télécoms, la cybersécurité et plus encore, les experts – dont les CIO de divers secteurs – sont réunis lors de cette table ronde et dîner de gala.

One is that SFDR was never intended as a labelling exercise, but rather as a mapping exercise. Instead of dictating to market par ticipants how to do sustainable investment, it allows them to follow their own approach but requires them to explain it. This means that SFDR does not determine what makes a sustainable fund but rather what funds mar keted on the basis of sustainability features have to disclose.

At the same time, some national regulators have proposed or introduced additional requi rements to determine this. Examples are the French doctrine or the proposed guidelines by Bafin, in Germany. Of course, adding natio nal standards on top of EU rules is for each country to decide. Still, these may act as an impediment in a cross-border market, and they risk reducing competition and fragmen ting the very market that the EU rules are trying to develop.

Taking stock of EU sustainable finance regulation

ANASTASIA PETRAKI Investment director, Sustainability Schroders

leads to the question of what best looks like, and whether a different approach means that someone is greenwashing. So, there is more transparency but not necessarily more clarity around what is sustainable.

The Mifid sustainability preferences rules, in a way, set parameters to determine sus tainable funds. The EU regulators have demonstrably not used the Articles 8 and 9 classification and have instead created three options: percentage of EU Taxonomy align ment, percentage of “sustainable investment” as per SFDR, and consideration of principal adverse impacts (PAIs).

Carte blanche 56 ALFI OCTOBRE 2022

Behind these numbers, though, lay imple mentation challenges that may affect market development in the future.

There are still too many moving pieces to be able to say what the sustainable fund market will look like in the future. Mifid changes have to bed in first. Then, there will be more infor mation coming to the market through the SFDR level 2 regulation in 2023. Further down the road, the EU Ecolabel and the Green Bond Standard may too disrupt the market.

One thing is for sure. SFDR has been a boost for sustainability funds. It has triggered a wave of new fund launches as well as re-purposing of existing funds to have a sustainability focus. And it is not just more supply. There is more demand too.

More than a year into SFDR and, with new Mifid requirements now applying, the question is: what has changed in the EU sustainable investment fund market?

Anastasia Petraki Investment director, Sustainability Schroders

“There are still too many moving pieces to be able to say what the sustainable fund market will look like in the future.”

SchrodersPhoto

First, most retail clients will probably not be familiar with any of it. So, advisers will have to explain the concept of sustainability preferences, the taxonomy, the PAIs, etc., before they actually ask clients if they have any such Second,preferences.dataavailability is lagging, not only because the EU Taxonomy is still incomplete. It is also because company reporting rules that can deliver the needed EU taxonomy alignment and PAI figures are largely not mandatory yet. Third, because it is for each participant to deter mine how they measure “sustainable invest ment” and how they consider PAIs. The reported

figures are not entirely comparable. But this goes back to the point that the three options, in isolation, say very little about what a fund is trying to achieve. So, in this respect, full com parability would anyway not be possible in light of the many different ways that sustainable investment can happen.

So, there is still much to see, not least whether all this translates to more investment in activities that will make the EU economy more sustainable.

In 2021, flows into Articles 8 and 9 funds were double the flows into Article 6 funds. That is despite the fact that the latter outnu mber the former by almost 2:11. This has resulted in a rapidly increasing market share for Articles 8 and 9 funds which, according to Morningstar, now stands at 50% of EU fund assets2.

As different market participants have diffe rent definitions and approaches, this inevitably

These options cannot really capture the ways in which a fund tries to achieve sustai nability. Nevertheless, via Mifid, they are likely to serve as a shortcut to defining sustainable products, depending of course on how clients will choose to express their preferences. This is not without challenges either3

1 Goldman Sachs Research, SFDR, One Year On: The Trends and Anatomy of Article 8 & 9 Funds, March 2022. 2 This refers to assets of funds available for sale in the EU, excluding money market funds, funds of funds, and feeder funds. Morningstar, SFDR Article 8 and Article 9 Funds: Q2 2022 in Review, July 2022. 3 Schroders, Sustainability Preferences and How to Assess them, June 2022.

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particular ESG factors). Pressure is also being applied by those distributors and banks that make products available to their clients, who may express specific sustainability prefer ences. The cumulative effect is additional pres sure on managers to re-think their ESG strategies to reflect the demands of their target investors, whilst also heightening the market’s awareness of potential ‘greenwashing’ risks. As managers are re-shaping their sustainability footprint, there is a balance to be struck to ensure that they do not Managers,overcommit.bothdueto their own sustain ability priorities and the expectations of their investors, are working through whether cer tain existing products can properly be clas sified as art. 8 funds and are also considering launching ‘darker green’ funds (i.e., art. 8+ or art. 9 funds). Although the categories set out in the SFDR are a convenient shortcut for a fund’s ESG strategy, it should be noted that it is not the intention of the SFDR for such categories to be applied as labels. Rather, the application of a particular category sets out the disclosure requirements regarding how sustainable investing is dealt with by a par ticular fund, to allow investors to effectively compare products.

MAREN STADLER-TJAN Partner Clifford Chance Luxembourg

Carte blanche 58 ALFI OCTOBRE 2022 LuxembourgChanceCliffordPhoto

The SFDR came into force on 10 March 2021 and, as a result, the majority of EU asset man agers, as well as many non-EU asset manag ers, are by now taking sustainability risks into consideration in their investment decisions (art. 6 of SFDR). Many are also considering promoting environmental and/or social char acteristics through their funds (art. 8 SFDR), and even making a certain proportion of ‘sus tainable investments’ (often referred to as an art. 8+ fund). The industry is also seeing the launch of funds which have sustainable invest ments as their objective (art. 9 SFDR).

The new MiFID sustainability criteria also add complexity, requiring advisers to ask cli ents for their sustainability preferences, which may be expressed in any of three different ways (in reference to a product’s (a) alignment with the Taxonomy regulation, (b) allocation to sustainable investments, or (c) principle adverse impacts). Retail investors are unlikely to be familiar with these concepts and will express their sustainability preferences in accordance with their own ESG pri orities. Advisers will therefore need to educate their clients, whilst man aging expectations. In turn, retail investors’ preferences will flow through to managers, who will be expected to reflect sustainability fea tures in their fund products’ design.

Across all fund types, a key practical chal lenge remains that the underlying data for the purposes of the required disclosures and report ing are either unavailable or incomplete. There is also uncertainty around the specific criteria of the different categories set out under SFDR, despite helpful guidance having been issued, and the Taxonomy regulation is currently incom plete (with only two of the six Taxonomy objec tives finalised). Managers may therefore find it difficult to definitively position themselves and their funds. Nevertheless, we see manag ers actively engaging with this important topic and working to apply the requirements on a ‘best efforts’ basis.

“ As managers are re shaping footprint,sustainabilitytheirthereis a balance to be struck to ensure that they do not overcommit.”

Maren Stadler-Tjan Partner CliffordLuxembourgChance

The focus on ESG (environmental, social and governance) is re-shaping the funds industry with the Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) and the Taxonomy regulation pushing ESG to the top of the agenda for managers both within and outside the EU.

ESG in sharp focus for investment fund design

While a significant majority of managers had initially classified their funds as art. 6 funds (being funds which must set out in their pre-contractual disclosures how sustainabil ity risks are integrated into their investment decisions and the likely impact of such risks on a fund’s returns), some institutional inves tors, especially insurance companies and pen sion funds, have swiftly determined that they will not continue to allocate resources to funds that are not classified as at least an art. 8 fund (but without necessarily focussing on

Le rendez-vous de la publiéenewsletterDepuisdecommunautélaplacefinancière.juin2022,laFinanceestchaquemardi.

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09.25 What does the future hold for the distribution of financial products?

Corinne Lamesch Chairperson Association of the Luxembourg Fund Industry (ALFI)

09.15

11.05 Good long-term outcomes have never been so important to retail investors, are private markets the solution?

Steven Libby Asset & Wealth Management (“AWM”) EMEA leader, partner, PwC

TUESDAY 20 SEPTEMBER

Craig Blair Vice president, general manager, board member and conducting officer, Franklin Templeton International Services sàrl

09.55 Regulatory changes impacting distribution –friend or foe

Alice Lehnert

Arendt & Medernach SA

Aleksandar Ivanovic Head Client Coverage Head of EMEA and Switzerland UBS Asset Management

Micaela Forelli Managing director, Europe and distribution director M&G Investments

Joshua Stone Managing director, FO head of strategic initiatives

10.35 Coffee break and visit of the exhibition area

Florence Stainier Partner

Global ConferenceDistribution2022

MORNING

09.00 Welcome address by ALFI

Claire Prospert Partner, Linklaters LLP

Recent and future regulatory changes will potentially significantly impact how funds are and will be distributed. These changes include the entry into force of the CrossBorder Fund Distribution Directive, the transition from Kiids to Priips Kid for Ucits and the AIFMD and Ucits review. The panel will discuss how these changes will affect the distribution of funds in practice and whether such changes are truly beneficial to investors.MODERATOR

Director, consulting investment management & PERE Deloitte Luxembourg

The last two decades have witnessed transformational growth in private markets. The industry is estimated to have reached EUR 8 trillion in assets under management as of 31 December 2021 – an all-time high. This growth is not just limited to size but also in the diversity of products and the range of the investor base. Private markets now offer investors a tremendous range of choices in terms of asset class, risk profile, deal size and time horizon. Whilst the last decade has seen a burst in the sophistication of private asset investment products and the environment in which they are administered, we are now witnessing a new retail investor evolution, the so-called “democratization of private assets”. The panel will debate in the context of today’s socio-economic environment, with good long-term outcomes never been so important to retail investors, are private mar kets the solution?MODERATOR

08.00 Registration and breakfast

A lockdown in 2020, then a war in Europe since February 2022, a regulatory agenda that goes unabated, sustainability at the core of a fundamental shift in the way asset managers operate: Clearly long-term plan ning has become a challenge, and agility is becoming the new norm. How do asset managers navigate through such uncertain times? What is the sentiment among retail and institutional investors and how does it impact the design and the distribution of financial products? Aleksandar Ivanovic, head of the EMEA and Switzerland for UBS Asset Management and a member of the UBS Asset Management executive team, will provide his views on the current environment, on what asset managers can do to respond to the ever-changing needs of investors and how sustainable finance will act as a catalyst in product innovation and distribution.

Robert White Partner, PANELLISTSEY

EQT Fund Management sàrl

PANELLISTS

60 ALFI OCTOBRE 2022 Agenda

Opening by the chairperson of the morning sessions

The planning of conference may be subject to modification.

the

MODERATORcompetitive.

14.00 Introduction by the chairperson of the afternoon sessions

Changing needs and requirements of private banking clients

Senior vice president, head of department, Retail & Private banking, Spuerkeess

Head of investment management

Sinor Chhor Managing director Nordea Investment Funds SA

CEO, Hong Kong Investment Funds Association (HKIFA)

12.30 Lunch break and visit of the exhibition area

With a completely new geopolitical landscape, the continuing impact of the pandemic, a demanding regulatory agenda with an ever-increasing focus on sustainable finance, soaring energy prices, and higher inflationary trends and interest rates… asset managers are facing unprecedented, unexpected challenges. How do asset managers navigate this new environment, and what can investment funds associations such as HKIFA, Nicsa and ALFI do to support their respective members? Listen to the views of the CEOs of the three leading associations in Asia, the US and Europe. Camille Thommes, director general of ALFI, will moderate this session and interview his peers, Sally Wong, CEO of the Hong Kong Investment Funds Association, and Jim Fitzpatrick, president and CEO of Nicsa.

INTERVIEWER

15.50 ESG – How should asset managers reconcile the regulatory requirements to make ESG meaningful to retail investors?

Mike Schmit

PANELLISTS

PANELLISTS

Marco Paolucci

Camille Thommes Director general Association of the Luxembourg Fund Industry (ALFI)

Edmond de Rothschild Asset Management (Luxembourg) SA

Sustainable finance and ESG is fundamen tally reshaping asset management and the fund industry. What are the key areas that asset managers and distributors should

Sandrine Périot Partner, Arendt Regulatory Consulting

OCTOBRE 2022 ALFI 61

MODERATOR Riccardo Millich Director, business development Asia and Asia-Europe corridors HSBC Hong Kong

Jessie Meng Investment director, Fidelity China

Head of business implementation, KYC & CCA, BNP Paribas Securities Services Luxembourg

Fideuram Bank Luxembourg

Private bankers are at an inflection point facing new challenges. These include an acceleration in client demand for digitally enabled remote engagement coupled with the need to accommodate the ESG requirements of their customers along with an increase appetite for alternative products while dealing with the rise of new competitors such as advisory platforms. The panel will discuss these challenges and explore new ideas of services and product offering for the private banking industry to remain

Eleanor Wan Chief executive officer, BEA Union ManagementInvestmentLimited

14.40

15.30 Coffee break and visit of the exhibition area

Lunch session kindly facilitated and sponsored by BNP Paribas

Fintech offers a variety of solutions, it allows humans to focus on the essentials and it affects the way business change is being implemented. There are solutions to respond to the need for ease of interactions, robust compliance and economic viability of the KYC

TUESDAY 20 SEPTEMBER 2022

Sally Wong

Claude Hirtzig

Turning Investor KYC into opportunities –how can fintech help?

The Luxembourg fund market comes with one of the most stringent set of regulatory requirements for investor onboarding. How can we regard that as an opportunity for remaining “ahead of the curve” when further EU regulations will propagate across all EU fund domiciles? From an asset servicer perspective, it is key to reduce the administrative burden within the KYC processes to the strict minimum, so to keep the focus on qualitative assessments and judgements in a risk-based approach.

Head of investments

COO Global Distribution Franklin Templeton Investments

HSBC

INTERVIEWEES

MODERATORprocess.

Ed Venner

11.45

Bert Boerman CEO, Governance.com

Lucien Lorang

14.10 News from Asia and the US

Jim Fitzpatrick

Focus on China: distribution developments impacting international asset managers

China is currently pushing through a series of regulatory changes impacting both local and cross-border fund distribution. These changes have the potential to provide asset managers with huge opportunities for many years to come. The panel will discuss the regulatory changes, what they mean in practice for the international asset managers and how to navigate the unique regulatory and other challenges of the China market

12.30AFTERNOON

PANELLISTS

Jean-Christophe Cabling Director - AM/AI Regulatory & Risk advisory, KPMG

Ying Wang Head of investment and wealth solutions

President & CEO, Nicsa

17.35

Director general, Association of the Luxembourg Fund Industry (ALFI)

Secretary general, PensionsEurope

Jon Snow

Welcome address by ALFI

MODERATOR Steven Libby Asset & Wealth Management (“AWM”) EMEA leader, partner, PwC

PANELLISTS

Board member, member of investment committee, FDC

17.40 Networking cocktail kindly sponsored by Fundsquare

ITN, drawing from his international expe rience covering all regions of the globe.

11.00

Chairperson’s wrap-up and closing remarks

Opening by the Chairperson of the morning sessions

09.00

How will investors receive and interpret these new documents?

Geoff Radcliffe Managing director BlackRock (Luxembourg) SA

09.25

What countries, regions, strategies are attracting the largest asset flows?

focus on to ensure that they are meeting the sustainable finance and ESG require ments of their investors? Specifically, what should asset managers and distributors consider when it comes to product design, Mifid requirements on investor preferences, the addition of the four remaining Taxonomy environmental objectives, the implementation of the Commission Delegated Regulation on the pre-contrac tual disclosures and periodic disclosure?

Moderator Biba Homsy Founder, Homsy Legal

WEDNESDAY 21 SEPTEMBER 2022 MORNING

17.15

The planning of the conference may be subject to modification.

Journalist, former Channel 4 News anchor

How can evolving digital transformation enable retail investors’ cost-effective access to solutions?investment

Lombard International Assurance SA

Jean-Paul Olinger

The way ahead in a troubled world

08.00 Registration and breakfast

Anastasia Petraki Investment Sustainability,director,Schroders Investment Management

Geoffroy Marcassoli Partner - ESG & Sustainable finance PwC

Institutional Investors are a dominant investor in both public and private asset investment funds. Given the current volatile investment environment with increased geopolitical tensions, interest rates trending higher, inflation at a 40-year high coupled with ESG becoming a key investment driver, how are institutional investors reacting and reshaping their investment approach and oversight in order to meet the needs of their clients? What is the role of the distributors, financial intermediaries, consultants given the asset owners’ increased focus on trans parency, costs, risk management?

2022 has turned the world order upside down. What was “a given” is now being questioned. A war in Europe, something that no one would have thought possible, a rebuilding of the iron curtain, expansion of Nato, with overall direction of travel very unclear. Globalization is being questioned, lack of clarity on the new alternative model, reconciling energy security with a drive for sustainability and state-sponsored cyber attacks becoming a daily reality. Listen to the insights of Jon Snow, formerly with Channel 4 News and diplomatic editor of

09.50

Where is the money currently going?

Camille Thommes

PANELLISTS

Liam Martin CFA, director, Global Insights Broadridge

Is the ESG Environment Template (EET) fit for purpose?

Maren Stadler-Tjan Partner, Clifford Chance

62 ALFI OCTOBRE 2022

Julia Sauer Senior structuring professional Partners Group

MODERATORproducts.

An open discussion on the dos and don’ts, solutions and tools to meet the investors’ increasing demand for sustainable investment

Matti Leppälä

Andreas Meier

Chief investment officer

The leading consultancy firm Broadridge will share their strategic insights on the latest trends, leading asset managers, most popular asset classes, the impact of cross-border distribution on efficiency and costs and key expected future trends.

Agenda

10.30 Coffee break and visit of the exhibition area

Net inflows by asset class and geographies

16.30 How are institutional asset owners reacting to current high geopolitical tensions, interest rates trending higher, inflation at a 40-year high?

09.15

The fund industry is constantly rethinking and reengineering the interaction between investors and distribution stakeholders. Digitalization brings great transformative potential for simplifying operations, reducing costs, creating new products and services in addition to growing the investor base. Hear from our panellists on how technologies such as blockchain, cloud computing, and artificial intelligence, provide immense opportunities to improve investor experience and support distribution stakeholders, including wealth and asset managers, to deliver business solutions that have, up to now, been very difficult or not cost-effective. Our panel discussion will include real-world examples of direct-to-consumer distribution (D2C) targeting retail investors and provide insights on how wealth and asset managers are collaborating with numerous fintech companies focused on specific services throughout the distribution and value chain.

Broadridge Distribution Achievement Awards

PANELLISTS

Sara Hanvik

Asset & Wealth management director, PwC Luxembourg

Head of digital propositions and partnerships, APACxJ Fidelity

Anna Letta

MODERATORregion.

Maria de las Nieves Lanzagorta Vice president Liaison Mexican Pension Funds Association – Amafore

With a fragmented European distribution landscape, cost pressures and limited in-house sales reach, asset managers need to carefully select their distribution strategies. The panellists will share their respective views on the hot distribution markets in Europe and best practices on accessing these

WEDNESDAY 21 SEPTEMBER 2022

Eduardo Bernardes Head of businessinternationaldevelopment Bradesco Asset Management

11.45

Emmanuelle Entringer Counsel Investment Arendt & PANELLISTSMedernach

14.40 Latin America is charmingly noisy and huge, both in terms of numbers of potential investors and assets under management (+ US$3 trillion)

PANELLISTS

15.15

Introduction by the chairperson of the afternoon sessions

Silke Bernard Partner, Linklaters LLP

Millennials and gen Z are the future potential investors of the fund industry. This panel composed of three young generation investors will discuss their investment landscape and the relevance of investment funds. What is their appetite in terms of asset classes (traditional asset classes versus digital assets such as cryptocurrencies)?

Filip Persson Corporate administrator Triton Partners

The panel will discuss and debate the impli cations for the asset management industry of the transformational investor behavior that this region is currently undergoing. The panel will specifically look at pension reform across the region, a key growth driver for the investment fund industry, the pursuit by investors for greater international portfolio diversification, how digital distribution has become an imperative for all investor segments and the private equity, real estate and venture capital opportunities for international qualified investors.

MODERATOR

Daniel Walter Maeda Bernardo, Vice President Liaison, director of Institucional Investors Supervision (SIN), Securities and Exchange Commission – Brazil (CVM)

Capturing leading investor demand in Europe

Student in Master 2 in European banking and finance law University of Luxembourg

Lunch kindly sponsored by Deloitte

Kamal Ikherrazen Vice president – head of operations Wafra Capital Partners

Olivier Portenseigne CEO, FundsDLT

PANELLISTS

Jeff Evans Managing director and chief business development officer Greenstone Equity Partners

Head of DLT & Strategy, Clearstream Banking

What are the main challenges and improvements they foresee for the industry for the years to come (ESG, digitalization/ blockchain, geopolitical context)?

Johan Lindberg

Managing director, head of Nordics, Client coverage, RBC Investor & Treasury Services

Sustainability operations officer Luxembourg Finance Labelling Agency (LuxFlag)

12.30AFTERNOON

Global head of distribution markets SEB Investment Management AB

64 ALFI OCTOBRE 2022 Agenda The planning of the conference may be subject to modification.

14.10 Explore the financial dynamics and regulatory landscape of the Middle East region

MODERATORmarkets.

Julie Leclerc

Charles Sayac

Jefferson de L. Matias Oliveira

Willi Müller

15.45 Chairperson’s wrap-up and closing remarks

Head of portfolio management and distribution Union Investment Luxembourg SA

PANELLISTS

Millennials and gen Z investment preferences: does it include investment funds?

14.00

Pierre Mottion

Whether you are looking to distribute conventional or sharia compliant funds in Bahrain, Dubai or Riyadh, or whether you want to attract retail investors from Muscat or Abu Dhabi or rather retain institutional investors from Kuwait or Doha, you should not miss our deep dive session on the Middle East. Come join our specialists and find out more about the specifics of the different markets and respective regulators in the Middle East

Emmanuelle Pecenicic

MODERATOR Olivia Moessner Partner, Elvinger Hoss Prussen

Head of sales – Wealth & Distribution, Amundi Technology

La famille Paperjam

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Funds specialist private banking / portfolio management

Les investisseurs, qui étaient historiquement centrés sur des classes d’actifs et des régions spécifiques, devraient davantage s’orienter vers des domaines qui tiennent compte de leurs aspirations personnelles, autour de mégatendances. Celles-ci s’articulent autour de cinq piliers, pour lesquels il existe déjà de nombreux fonds et ETF : les transformations technologiques avec la multiplication des objets connectés, l’évolution démographique (considérant le vieillissement de la population), l’accélération de l’urbanisation, le changement climatique et des modes de production d’énergie, le développement des économies émergentes. Les investisseurs seront aussi plus attentifs aux preuves tangibles de l’impact positif

L’inflation va perdurer. Nous nous concentrons sur la découverte de sociétés ayant un pouvoir de fixation des prix, qui peuvent protéger leurs marges bénéficiaires en répercutant ces coûts sur les clients.

Forecast GroupCapitaletINGBIL,Photos 66 ALFI OCTOBRE 2022

1

Quelles sont les tendances qui pourraient soutenir le marché ou, à l’inverse, continuer à le faire baisser ? Trois experts répondent en prélude à 2025, en prenant en compte la situation économique actuelle.

On peut, par exemple, citer les entreprises de consommation bénéficiant d’une forte reconnaissance de la marque, les entreprises du segment des jeux vidéo à forte croissance et les entreprises fournissant des services essentiels. Si le pouvoir de fixation des prix est un élément-clé de la lutte contre l’inflation, alors l’industrie des semiconducteurs est en position de force, car nous ne voyons pas de fin à l’appétit du monde pour les semi-conducteurs. L’inflation élevée refroidit les rendements des obligations, et la spéculation sur les hausses de taux d’intérêt a fait pression sur les prix des obligations.

ING

« Les investisseurs devraient davantage s’orienter vers des domaines qui tiennent compte de leurs aspirations personnelles. »

OLIVIER GOEMANS

Ces dernières années, l’économie mondiale a fortement été impactée par l’innovation technologique, l’urbanisation, la raréfaction des ressources et les transformations démographiques et sociales. À cela se sont ajoutés la pandémie de Covid, la guerre en Ukraine et le défi climatique.

RICHARD EDWARDS

Quelle évolution pour le volume d’actifs sous gestion en 2025 ?

« La sagesse sera toujours, pour celui qui est investi, de le rester. »

Belgique & France Capital Group

3

des obligations. »les rendementsélevée« L’inflationrefroidit

L’inflation, l’évolution des taux d’intérêt à court terme et des taux d’intérêt à long terme, la crise énergétique, la situation géopolitique, les perspectives sur les marges des entreprises et la crise du coût de la vie font que les marchés sont actuellement très agités. Le constat étant que les obligations, habituellement utilisées pour contrebalancer la volatilité des actions, dégagent une performance encore plus négative que les actions depuis le début de l’année. La situation invite, dès lors, à une réelle humilité lorsqu’il s’agit d’envisager les perspectives à venir. Les investissements dans des projets d’infrastructure, liés à la transition énergétique, mais pas uniquement, offrent des perspectives intéressantes avec, pour la plupart, des revenus stables et prévisibles, et bien souvent une protection contre l’inflation. Le fait que les taux d’intérêt soient revenus en territoire positif permet d’accéder à des rendements nominaux plus intéressants à court terme. Mais avec l’hypothèse que le système économique soit résilient sur le long terme, la sagesse sera toujours, pour celui qui est investi, de le rester en rebalançant régulièrement son portefeuille et, pour celui qui ne l’est pas, de prendre position le plus tôt possible.

Advisory & ESG coordination BIL

La force sous-jacente de l’économie et la durée d’intérêt plus courte des obligations à haut rendement et des créances titrisées ont rendu ces secteurs attrayants. Une approche flexible et diversifiée d’allocation entre ces différents secteurs pourrait contribuer à créer un flux de revenu et de rendement plus résilient. Le moment est venu d’évaluer son portefeuille et de jouer sur le long terme.

2

Stockmann.

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