© Photo : Dorian Prost
DEVENEZ GREFFIER
LE MOT DE LA RÉDACTION
AUX PORTES DE LA GUERRE CIVILE Ce qui devait arriver, arriva. Il y a quelques jours, Mayotte a enregistré sa première victime par balle. Il s’agit d’un mineur de 17 ans. Touché à la poitrine, il a succombé à ses blessures. D’autres jeunes sont également blessés par arme à feu. Tous les élus s’indignent, le député Mansour Kamardine affirme qu’« à Mayotte nous nous rapprochons de la guerre civile ! » N’est-ce pas déjà le cas ? Les habitants du territoire n’osent plus sortir. Ils ont peur d’être au mauvais endroit, au mauvais moment. Tandis que d’autres s’arment à leur tour pour se défendre et protéger leurs familles. Jusqu’où ira l’escalade de la violence ? Le gouvernement, les élus, les associations, semblent tous dépassés par ce qu’il se passe dans ce département. Ce qui pousse certains à quitter l’île définitivement. Mais on ne peut pas leur en vouloir puisque la situation est devenue insoutenable. L’insécurité semble avoir paralysé l’île, on oublierait presque la crise de l’eau et ses conséquences dramatiques. Presque… Raïnat Aliloiffa
TOUTE L’ACTUALITÉ DE MAYOTTE AU QUOTIDIEN Le premier quotidien de Mayotte Diffusé du lundi au vendredi, Flash Infos a été créé en 1999 et s’est depuis hissé au rang de 1er quotidien de l’île. Lu par plus de 12.000 personnes chaque jour, Flash infos vous permet de suivre l’actualité mahoraise (politique, société, culture, sport, économie, etc.) et vous offre en plus un aperçu de l’actualité de l’Océan Indien et des Outremers.
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mayott FI n°3839 Lundi 7 mars 2016 St Félicie
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mayott FI n° 5293 Mercredi 7 septembre 2022 St Reine
FI n° 5289 Jeudi 1er septembre 2022 St Gilles
urbanisme
environnement
AménAgemenT
sApeurs-pompiers
La soLution aux pénuries d’eau
Le Lagon au patrimoine mondiaL de L'unesCo ?
le sTade de Tsoundzou 1, une pierre pour l’avenir
le RetouR de nos héRos
Justice
emploi
Les juridictions renforcées par sept nouveLLes arrivées
stewards dans Le yachting, une formation en devenir
OUI, je m’abonne
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première parution : juillet 1999 — siret 02406197000018 — édition somapresse — n° Cppap : 0921 y 93207 — dir. publication : Laurent Canavate — red. chef : romain Guille — http://flash-infos.somapresse.com
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FI n° 5288 Mercredi 31 août 2022 St Aristide
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Économie
SÉcuritÉ
Les appeLs à projets de L'europe
Couvre-feu pour Les mineurs
Première parution : juillet 1999 - Siret 02406197000018 - APE 5813Z - Édité par la Somapresse - Directeur de publication : Laurent Canavate - http://flash-infos.somapresse.com
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Agression à TsimkourA
FesTivAl sAnAA
Trois jeunes condamnés, donT un cousin de la mariée
Quinze arTisTes aTTendus sur scène pendanT Trois jours
première parution : juillet 1999 — siret 02406197000018 — édition somapresse — n° Cppap : 0921 y 93207 — dir. publication : Laurent Canavate — red. chef : romain Guille — http://flash-infos.somapresse.com
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Justice
AménAgement
Rien à déclaReR pouR cet habitant de chiRongui
les 82 chambRes de l’hôtel ibis style livRées
première parution : juillet 1999 — siret 02406197000018 — édition somapresse — n° Cppap : 0921 y 93207 — dir. publication : Laurent Canavate — red. chef : romain Guille — http://flash-infos.somapresse.com
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tchaks Noël arrive à Mamoudzou Pour les fêtes de fin d’année, la Ville de Mamoudzou organise la troisième édition de Momojou en fête, du 19 au 23 décembre, place de la République, à Mamoudzou. Les habitants pourront profiter d’animations et de manèges pour enfants, d’illuminations du centreville ainsi que du marché traditionnel des commerçants et artisans locaux. Il y aura également des concerts et spectacles de Kanaa, Youbee, Hip-Hop Revolution ou encore Skinny. Comme chaque année depuis la création de cet événement, le chalet du Père Noël accueillera le public autour d’un stand de photo souvenir. Cette initiative vise à mettre en avant le savoir-faire mahorais et à permettre aux habitants de soutenir l'économie locale et l'attractivité touristique.
Les chanteuses Zily et Malha collaborent dans un nouveau clip Avec « Wako », Malha et Zily valorisent les femmes de l’archipel des Comores. Le clip disponible sur Youtube fait partie des titres du prochain projet de l’artiste comorienne Malha, dont la sortie est prévue pour début 2024. Tout au long du clip vidéo de trois minutes, les deux artistes, tout comme les danseurs mettent en avant les tenues traditionnelles. Le saluva pour l’interprète de « Tsika », qui en porte fièrement, comme marque de la culture mahoraise, et le « sahare na subaya » pour Malha, un tissu traditionnel comorien. « Wako » est un mot swahili qui signifie « ils sont » en référence à ces femmes qui luttent pour l’émancipation. « Je suis attachée à ce combat. Le choix de ce thème est motivé par mon parcours en tant qu’artiste, mais également mère », a ajouté Malha, qui est la première artiste de la Grande Comore, à obtenir un duo avec Zily.
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Pour bénéficier d’un accompagnement gratuit, consultez la carte des conseillers numériques disponibles dans votre département en page suivante.
Sources : ANCT 01/10/2023, IGN 2023 · Réalisation : Cartographie ANCT - 10/2023
Conseillers numériques de Mayotte
Commune dans laquelle il y a au moins un conseiller numérique Les données sont datées du 02 / 10 / 23 et peuvent évoluer.
BANDRABOUA • MAYOTTE ENTRAIDE ÉTUDIANTS, 41 rue Kourougnatsou – +26 26 39 03 66 16. CHIRONGUI • MAIRIE, 11 rue de l’Hôtel de ville – +26 22 69 62 18 03. OUANGANI • KAZA, 24 rue de la Convalescence - Bara – +26 92 69 61 96 20. SADA • ASSOCIATION MAHORAISE DE MÉDIATION NUMÉRIQUE, Koutrouzatsini – +26 26 39 64 96 60.
Les conseillers numériques sont à votre disposition et leurs services sont gratuits. N’hésitez pas à téléphoner, ou à vous rendre directement sur place.
Qu’est-ce qu’un conseiller numérique ? Un conseiller numérique est un professionnel formé pour accompagner les Français et les Françaises dans leur volonté de devenir autonomes dans leurs usages du numérique au quotidien. Par des suivis individuels et des ateliers collectifs, il veille à ce que chaque personne progresse, en fonction de ses besoins, dans le maniement des outils et usages numériques. Financés par l’État, les 4 000 conseillers numériques sont répartis dans tous les départements français, en métropole et en outre-mer.
Pourquoi aller voir un conseiller numérique ? Je peux solliciter un conseiller numérique pour plusieurs raisons : • si je suis en difficulté pour réaliser une démarche administrative et que je souhaite apprendre à la réaliser seul(e). • si je souhaite enrichir mes compétences numériques pour faciliter mon quotidien. • si je souhaite mieux connaître les enjeux liés à mes usages numériques.
Témoignage d’une conseillère numérique
Yassimina Allaoui, conseillère numérique à la mairie de Chirongui Titulaire d’un baccalauréat littéraire, j’ai entamé une licence en langues étrangères que je n’ai pas obtenue puis j’ai effectué une formation en alternance de couture et vêtement flou. J’ai travaillé dans trois ateliers de confection de vêtements dits prêts à porter, par la suite je me suis formé au métier de caissière avec obtention d’une attestation. Enfin j’ai passé l’entretien pour devenir conseillère numérique France Services.
me suis toujours fait un plaisir de leur apporter mon aide. De nature douce, patiente et discrète, je me sens très épanouie après chaque accompagnement surtout lorsque je constate que l’usager repart satisfait et rassuré d’avoir trouvé une solution à ses problèmes. Je suis vraiment très enchantée d’exercer un tel métier. J’aime aider et me sentir utile surtout auprès des enfants et des personnes âgées.
J’ai choisi ce métier, car non seulement je suis très à l’aise en ce qui concerne les outils numériques, il m’est souvent arrivé que mes proches me sollicitent pour une question en rapport avec cela, et je
Ce que j’apprécie le plus c’est le fait d’être utile aux autres ainsi que le contact humain. J’aime faire preuve de douceur, de compréhension, me sentir proche des gens et leur apporter mon
aide du mieux que je peux. Pour moi, un conseiller numérique doit être doux, discret, disponible et compréhensif. Les usagers doivent être rassurés et ressentir l’envie de revenir, ne pas repartir encore plus stressés que la première fois qu’ils sont venus. L’accompagnement qui m’a le plus marqué est celui que j’ai fait au village webex de Tsimkoura avec des enfants âgés de 6 à 16 ans. Je leur ai présenté ce jour-là une application dénommée Vooter qui consiste à répondre à divers sondages concernant la commune de Chirongui.
Alors que le Cybermoi/s vient tout juste de s’achever, nous vous invitons à adopter les bonnes pratiques cyber tout au long de l’année.
LES MOTS DE PASSE
LA SÉCURITÉ SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Votre mot de passe doit être différent pour chaque service, suffisamment long et complexe, et impossible à deviner. Ne le communiquez jamais à un tiers. Pour votre messagerie, il doit être particulièrement robuste.
Protégez l’accès à vos comptes, vérifiez vos paramètres de confidentialité et maîtrisez vos publications. Faites attention à qui vous parlez. Vérifiez régulièrement les connexions à votre compte.
LES SAUVEGARDES
LES MISES À JOUR
Pour éviter de perdre vos données, effectuez des sauvegardes régulières. Identifiez les appareils et supports qui contiennent des données et déterminez lesquelles doivent être sauvegardées. Choisissez une solution adaptée à vos besoins. Protégez et testez vos sauvegardes.
Mettez à jour sans tarder l’ensemble de vos appareils et logiciels. Téléchargez les mises à jour uniquement depuis les sites officiels et activez l’option de téléchargement et d’installation automatique des mises à jour.
CYBERMALVEILLANCE.GOUV.FR
Ensemble,
agissons pour notre île.
Chez STAR Mayotte, notre raison d'être est de protéger l'environnement et d'améliorer la qualité de vie. Nous croyons que l'économie circulaire est un levier important pour y parvenir. Depuis 2003, nous offrons des solutions pour une gestion responsable et durable des déchets sur l'île de Mayotte, en privilégiant le tri, la valorisation et le traitement des déchets, et en travaillant en partenariat avec des éco-organismes locaux pour valoriser les déchets.
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Nous sommes fiers de contribuer au maintien de la propreté de Mayotte.
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MAYOTTE SOMBRE DANS L’HYPERVIOLENCE, L’AUTRE ÉCHEC DE GÉRALD DARMANIN Publié le 12/12/2023 sur Boulevard Voltaire par Marie d’Armagnac
Souvenez-vous de l’opération Wuambushu au printemps dernier à Mayotte : lancée le 24 avril à grand renfort médiatique, elle devait durer deux mois, elle a en réalité été prolongée d’un mois. L’objectif était d’interpeller 10.000 sanspapiers, de lutter contre violence et délinquance et d’abattre au moins 1.000 logements insalubres, rappelait récemment le quotidien Ouest-France. Résultat ? Un échec, un de plus à mettre sur le compte du ministre de l’Intérieur. Une urgence chasse l’autre
Des trafics de packs d’eau
En effet, dès la fin du mois de juin, une partie des 510 policiers et gendarmes sont repartis en métropole pour se rendre sur le front des émeutes. Dans une France ultra-violente, outremer compris, une urgence chasse l’autre. La destruction des cases de fortune, bien moindre que promise, ne s’est pas accompagnée de solutions de relogement : elles ont donc été souvent reconstruites ailleurs. Sur le front de l’immigration clandestine en provenance des Comores qui s’est développée de façon exponentielle, il faut le rappeler que Mayotte est le 101ème département français depuis 2011. Pour une population de 310.000 habitants qui a doublé en 20 ans, 50 % n’a pas la nationalité française mais un tiers est né à Mayotte. Presque la totalité de ces étrangers viennent des Comores voisines et vivent dans la clandestinité. Lors du lancement de Wuambushu, Gérald Darmanin annonçait l’objectif de 300 expulsions par jour. « Les expulsions ont atteint un rythme de soixante-dix étrangers en situation irrégulière par jour, principalement renvoyés vers les Comores voisines », expliquait-il deux mois plus tard dans les colonnes du Monde. Et la plupart reviennent à Mayotte… Hasard ou coïncidence, Marine Le Pen a obtenu 59,1 % des voix mahoraises au second tour de l’élection présidentielle de 2022.
À Mayotte, département français, l’accès à l’eau potable est devenu le luxe ultime. À tel point que depuis le 20 novembre les autorités procèdent à la distribution d’un litre d’eau par jour à toute la population, contre deux litres par jour aux plus vulnérables auparavant. Le 5 décembre dernier, l’Ars et la préfecture ont énoncé une interdiction de l’usage de l’eau car les autorités y avaient relevé la présence de métaux lourds, un incident renforçant la criticité de la situation sanitaire. Élisabeth Borne, en visite éclair à Mayotte le 8 décembre s’est félicitée de la distribution de 300.000 litres d’eau par jour pour une population de 310.000 habitants. C’est sans compter les trafics de packs d’eau ainsi récupérés et revendus une fortune aux sans-papiers ou à ceux qui dans les faits n’y ont pas eu accès. Interviewée sur la chaine publique Mayotte la Première, Élisabeth Borne a proposé notamment « de refaire des opérations coup de poing sur ces questions de violences, mais aussi sur la question de l'habitat illégal et de la lutte contre l'immigration illégale. »… « Si je suis là, c'est pour dire aux Mahorais qu'ils sont une priorité pour mon gouvernement. […] On doit être plus efficace sur la lutte contre l'immigration illégale ». Est-il besoin de commenter ?
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Un mineur tué par balle En réalité, même si quelques maigres renforts de policiers et gendarmes sont revenus à Mayotte à la rentrée, la situation est très tendue, les forces de l’ordre fatiguées sont autant mobilisées pour du maintien de l’ordre que pour des opérations de sécurisation, tant la vie quotidienne des mahorais se déroule sous le signe de l’extrême violence. Depuis plusieurs semaines des émeutes éclatent dans le centre et l’est de l’île, « d’une violence extrême » rapporte Moudjibou Saidi, maire LR de Dembeni. En attendant, le meurtre par balles d’un jeune de 17 ans le 10 décembre lors d’un affrontement entre bandes rivales n’en finit plus de déclencher l’ire des élus locaux. Estelle Youssouffa, députée Liot, s’alarme sur X : « Mayotte bascule » écrit-elle. Tandis que Mansour
Kamardine, député LR de la deuxième circonscription de Mayotte avertit :« Les Mahorais n’en peuvent plus ! Des mesures drastiques pour rétablir la sécurité et éradiquer les bandes criminelles qui sévissent autour des bidonvilles sont à prendre avec un bras qui ne tremble pas ! ». Une allusion à peine masquée à la toute récente visite et aux promesses d’Élisabeth Borne. Il poursuit : « À Mayotte nous nous rapprochons de la guerre civile ! L’État et les familles doivent se ressaisir pour endiguer cette spirale infernale. Un couvre-feu s’impose sur la zone Kaweni Majikavo ». Une immigration galopante, un manque criant de services publics de base, un laxisme judiciaire et l’instauration de la loi des gangs et de la rue : le quotidien des Mahorais préfigure-t-il celui des métropolitains, abreuvés de rodomontades darmaniennes ?
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DOSSIER
Mayotte s’envole BILLETS D’AVION TROP CHERS, MONOPOLE DU MARCHÉ AÉRIEN, PAS DE PISTE LONGUE… LES MAHORAIS SUBISSENT LES CONSÉQUENCES DE CES PROBLÈMES. POURTANT, L’ÉTAT FAIT DES PROMESSES, MAIS ELLES PEINENT À SE RÉALISER. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, EMMANUEL MACRON, AVAIT PROMIS LA RÉALISATION DE LA PISTE LONGUE À MAYOTTE LORS DE SA VISITE EN 2019. QUATRE ANS PLUS TARD, NOUS SOMMES ENCORE AU STADE DES ÉTUDES. LA PREMIÈRE MINISTRE ELISABETH BORNE A RÉITÉRÉ LA VOLONTÉ DE SON GOUVERNEMENT À CONSTRUIRE CETTE PISTE LONGUE, LORS DE SA VENUE SUR L’ÎLE IL Y A QUELQUES JOURS. MAIS LA MISSION N’EST PAS SI ÉVIDENTE. ALORS D’AUTRES POSSIBILITÉS SONT ENVISAGÉES TEL QUE LE PROJET ZENA AIR, ET L’ARRIVÉE D’AUTRES COMPAGNIES AÉRIENNES À MAYOTTE. MAIS ENTRE LE RÊVE ET LA RÉALITÉ, IL Y A TOUT UN FOSSÉ.
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DOSSIER
Marine Gachet
PISTE LONGUE
LE TARMAC ENTRE DEUX ÎLES
INITIALEMENT PRÉVUE EN PETITE-TERRE, LA PISTE LONGUE A FINALEMENT ÉTÉ ENVISAGÉE AU NORD. LES ÉTUDES COMPARATIVES POUR SAVOIR QUI DE PAMANDZI OU DE BOUYOUNI M’TSANGAMOUJI VERRA NAÎTRE LE PROJET TOUCHENT BIENTÔT À LEURS FINS. ENTRE IMPACT ÉCONOMIQUE, AGRICOLE OU ENCORE ENVIRONNEMENTAL, L’ÉTAT DEVRAIT PRENDRE UNE DÉCISION AU DÉBUT DE L’ANNÉE 2024 POUR UN DÉBUT DES TRAVAUX EN 2026. après avoir consulté les collectivités et la population. L’aspect socio-économique, environnemental, celui des risques naturels, de la desserte ou encore de la ressource en eau ont été pris en compte.
Christophe Masson est délégué de la direction du transport aérien de la Direction Générale à l’Aviation Civile (DGAC) à la piste longue.
Le délégué à la piste longue insiste sur la nécessité d’effectuer ces études et d’en attendre leurs conclusions avant toute spéculation : “Il peut y avoir des préjugés faux sur certains éléments. Par exemple, beaucoup pense que s’il n’y a plus d’aéroport en PetiteTerre, il n’y aura plus de trafic sur la barge. Nos études sur la desserte montrent que c’est totalement faux : le trafic généré par l’aéroport sur la barge est d’à peine 10%. C’est pour cela qu’il est important qu’on délivre tous les résultats.” Pamandzi ou Bouyouni M’tsangamouji ? La question sera bientôt tranchée. Les études comparatives des deux options de piste longue arrivent bientôt à leur terme. “Nous sommes en train de faire l’assemblage du puzzle afin d’avoir des résultats fiables. L’étude socio-économique est en train d’être achevée, c’est là qu’on va retrouver les coûts des deux projets et les délais de réalisation”, affirme Christophe Masson, délégué de la direction du transport aérien de la Direction Générale à l’Aviation Civile (DGAC) à la piste longue, qui affirme que tous les éléments seront rassemblés d’ici la fin du mois. Huit sujets ont été étudiés à la fois dans l’optique de la réalisation d’une piste longue à Pamandzi et de celle de la construction d’un nouvel aéroport à Bouyouni M’tsangamouji. Ce seront les comparaisons issues des résultats de ces différentes études qui permettront à l’État de faire un choix entre les deux projets en début d’année 2024,
“EMMANUEL MACRON S’EST ENGAGÉ POUR UNE PISTE LONGUE À PAMANDZI” Le projet d’une piste longue dans le but de développer le territoire de Mayotte remonte à plusieurs années. Cette infrastructure était initialement prévue à Pamandzi, avec un scénario voulant la création d’une nouvelle piste sur le lagon, s’accrochant à l’extrémité sud de la piste actuelle pour s’étendre vers le nord sur une longueur de 2.600 mètres. Mais en 2022, une nouvelle analyse des sites d’implantation a fait entrer le secteur Bouyouni M’tsangamouji dans la course. Une option qui nécessiterait la construction d’un aéroport à neuf. “Le président Emmanuel Macron s’est engagé en octobre 2019, lors de son voyage officiel à Mayotte, à faire une piste longue à l’aéroport Marcel Henry à Pamandzi. Ce n’est pas pour qu’aujourd’hui on se retrouve à tergiverser pour
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Maymounati Moussa Ahamadi est conseillère départementale de Dzaoudzi-Labattoir.
faire autre chose”, insiste Maymounati Moussa Ahamadi, conseillère départementale de Dzaoudzi-Labattoir, qui tient absolument à ce que le chef de l’État tienne son engagement. Elle rappelle les investissements qui ont été faits en lien avec l’aéroport de Petite-Terre, comme l’hôtel Ibis par exemple, ou encore l'agrandissement de l'aérogare en cours. “Plusieurs entrepreneurs ont investi en lien avec le désenclavement de Mayotte, en lien avec l’aéroport. À quoi vont-ils servir si on ne fait pas la piste longue à Pamandzi ?”, interroge-t-elle.
des études. “On pressent que l’impact agricole va être plus fort sur Bouyouni M’tsangamouji, car le projet nécessite des surfaces de foncier dans un secteur agricole. Je dis bien ‘’on pressent’’ car il ne faut pas oublier que sur Pamandzi, ce n’est pas qu’une piste dans le lagon, il faut aussi des terrains pour aller chercher les matériaux, et ces terrains là sont aussi utilisés pour l’agriculture actuellement”, analyse Christophe Masson.
DES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES NON NÉGLIGEABLES POUR LE NORD
Sur d'autres thèmes, il est néanmoins plus facile de s’exprimer. “On le sait depuis le début et c’est clair, le site de Pamandzi est le plus exposé aux risques naturels. Mais ça n’est pas le seul facteur qui sera pris en compte”, précise le délégué à la piste longue. En effet, le volcan sous-marin Fani Maore menace plus fortement Petite-Terre de risques de tsunami et d’affaissement dans le lagon. “Il y a un immense corridor volcanique de plus de 2.200 volcans qui s'étend de l'archipel des Comores jusqu'à Madagascar. Vous croyez vraiment que la Grande-Terre va être épargnée s’ils entrent en éruption ?”, rétorque l’élue de Petite-Terre. Concernant l’impact environnemental du projet à Pamandzi, qui semble plus important de par le fait de devoir construire à même le lagon, Maymounati Moussa Ahamadi affirme que la technologie doit permettre de préserver la biodiversité : “En tant qu’élue, je suis soucieuse du respect de l’environnement. [...] Quand on veut vraiment le protéger, on sait le faire. [...] Quand on a voulu agrandir le port, on a déplacé les coraux, on ne les a pas tués. Avec les technologies que nous avons, nous savons faire.”
Également sur le plan économique, le maire de M’tsangamouji, Maanrifa Ibrahima Saïd, estime que la construction d’un aéroport dans le Nord, où se trouve le port de Longoni, pourrait être un réel atout pour l’économie de l’ensemble du territoire. “Imaginez les retombées économiques qu’il peut y avoir par rapport aux investisseurs, que ce soit du point de vue portuaire ou aéroportuaire”, estime celui qui considère que cette potentielle proximité pourrait permettre le développement du commerce par exemple. “On ne peut pas me dire qu’on est en insuffisance alimentaire, ici, à Mayotte, puis prendre son grenier pour le détruire afin de construire un aéroport”, avance Maymounati Moussa Ahamadi. En effet, pour construire un aéroport à Bouyouni M’tsangamouji, il faudrait réquisitionner une grande quantité de foncier agricole. “Je suis conscient qu’il y a des terrains agricoles qui seront impactés. Mais il va y avoir d’autres avantages pour la population au niveau des retombées économiques. Quand on veut développer un territoire, il y a des avantages et des inconvénients peu importe le site, peu importe le projet”, déclare, de son côté, Maanrifa Ibrahima Saïd.
UNE PISTE LONGUE AVANT TOUTES CHOSES
Si le maire Maanrifa Ibrahima Saïd aimerait évidemment qu’un aéroport soit érigé dans le Nord, il veut surtout que Mayotte soit enfin dotée de cette piste et que le choix du site ne soit pas encore repoussé après de longues années d’attente : “Le plus important, c’est que le projet de piste longue voit le jour.”
Sur ce genre de sujet, il n’est pas forcément évident de trancher et il est nécessaire d’attendre les résultats
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DOSSIER
Propos recueillis par Raïnat Aliloiffa
ZENA AIR
« ON SAIT CE QU’ON FAIT, ON SAIT OÙ ON VA » JULIEN ET RÉGIS NOVOU ONT UN RÊVE. CELUI DE CRÉER LEUR PROPRE COMPAGNIE AÉRIENNE POUR L’INTÉRÊT DES MAHORAISES ET MAHORAIS. ILS EN RÊVENT DEPUIS 2019, MAIS ILS ÉTAIENT LOIN D’IMAGINER QUE LE CHEMIN SERAIT AUTANT SEMÉ D’EMBÛCHES. LE PROJET A PRIS DU RETARD, ET CERTAINS SE DEMANDENT S’IL VERRA RÉELLEMENT LE JOUR. OUI, AFFIRME JULIEN NOVOU, CO-FONDATEUR DE LA COMPAGNIE. IL RÉPOND À TOUTES LES QUESTIONS DANS CETTE INTERVIEW.
Julien et Régis Novou, sont les deux frères à l’origine du projet Zena Air.
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pour la certification. Pour autant, on continue de lever des fonds. Ce n’est pas un petit projet. Il est bien au dessus de nos sphères, à mon frère et moi-même. On le fait pour la population. M.H : Est-ce que le conseil départemental de Mayotte contribue financière à ce projet ? J.N : Pour le moment nous sommes en discussion avec eux. Nous avons monté les dossiers, ils étaient prêts. Cependant, on ne nous avait pas donné le cadre initial dans lequel on devait s’inscrire. Lorsqu’ils nous ont répondu, on devait juste finaliser notre dossier en novembre car il correspond au cadre. Nous avons pris notre temps pour être irréprochables.
« NOUS AVONS PRIS NOTRE TEMPS POUR ÊTRE IRRÉPROCHABLES » Mayotte Hebdo : Où en est le projet Zena Air à l’heure actuelle ? Julien Novou : Des personnes se sont positionnées pour la levée des fonds. Beaucoup étaient persuadées que le conseil départemental serait de la partie, la question ne se posait même pas. On leur a répondu qu’on était en discussion mais que les choses devraient bien se passer. Cependant, le manque de prise de position du département a fait que certains actionnaires se sont retirés. Nous avons dû continuer la levée de fonds et cela nous a fait perdre pas mal de temps. On nous a aussi demandé d’attendre que le département soit prêt, cela nous a retardé mais on ne pouvait pas non plus faire la fine bouche. Et puis nous avons eu quelques décalages avec le Covid. Et ça a été beaucoup plus difficile de convaincre des actionnaires d’investir dans le milieu qui avait le plus souffert de la crise sanitaire. Alors que ce n’est pas forcément vrai chez nous car Mayotte reste une niche. Par exemple lors de la réouverture des frontières, une des premières lignes rouverte par Corsair est celle de Mayotte. Toutes les compagnies qui desservent l’île font de la marge alors qu’elles ont plus de difficultés sur leurs autres destinations. M.H : Aujourd’hui avez-vous les fonds nécessaires pour mener à bien le projet ? J.N : Nous avons finalisé la première phase de notre levée de fonds et bientôt nous pourrons lancer la certification. Je ne peux pas donner de date fixe car cela ne dépend pas que de nous, mais nous sommes optimistes pour l’année 2024. Beaucoup de choses se font hors média et hors réaux sociaux. Des choses sur lesquelles nous ne pouvons pas communiquer car ça serait préjudiciable. Mais je vous assure, on avance. Il existe plusieurs phases de levée de fonds, et là nous avons récolté la somme
M.H : Si l’on comprend bien, le département ne vous soutient pas financièrement pour l’instant. Êtes-vous prêts à faire des concessions afin de bénéficier de son aide ? J.N : Pour le moment on ne nous a rien imposé. Nous sommes une entreprise privée. Si le département souhaite contribuer au capital, ça ne deviendrait pas une société publique. On ne peut rien nous imposer qui ne soit déjà inscrit dans le droit privé. Nous sommes prêts à écouter toute forme de conditions, nous sommes dans la négociation. On n’est fermés à rien pour un partenariat intelligent et dans le sens des Mahorais. M.H : Quels types d’avions aurez-vous chez Zena Airlines ? J.N : On prendra des A321 Neo XLR. C’est un appareil qui est en cours de certification, et les commandes sont tellement importantes qu’il faudrait attendre 2028. Alors, nous allons passer par un loueur d’avions qui a déjà passé commande pour les obtenir. Pour autant, ils ne sont pas disponibles facilement. Pour le décollage on sera sur les A 330-200 et 300, c’est notre roue de secours privilégiée pour le départ.
« ON PEUT ALLER JUSQU’À 25 À 30% MOINS CHER DE CE QUI SE FAIT ACTUELLEMENT » M.H : Quelles seront vos destinations ? J.N : Sur le régional, on ira à La Réunion à Pierrefonds et Gillot et pour la métropole, ça sera Paris et Marseille. Il n’y aura pas d’escale à part une escale technique avant d’aller en métropole.
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DOSSIER
« ON PEUT ALLER JUSQU’À 25 À 30% MOINS CHER DE CE QUI SE FAIT ACTUELLEMENT » M.H : Beaucoup de Mahorais.es supportent votre projet car ils/elles espèrent que les billets seront moins chers. Pouvez-vous assurer que chez Zena Air, les tarifs seront moins élevés que chez les autres ?
pour le moment ces derniers ne disent pas beaucoup de bien de nous. Nous ne sommes pas encore réellement sur le marché et on s’aperçoit que la politique prend toute sa place. Et c’est notre principal combat à l’heure actuelle. Sur la partie financière, on peut gérer car c’est notre travail, mais concernant la politique, nous ne sommes pas des politiciens donc nous sommes accompagnés pour défendre ce dossier à Mayotte et Paris car ça se passe surtout dans la capitale. Heureusement, nous sommes écoutés et entendus. Et on sait qu’on dérange, mais c’est rassurant car si on ne dérageait pas cela voudrait dire que notre projet n’est pas interessant. M.H : Pour quelles raisons vous dérangez ?
J.N : Oui on peut l’assurer très facilement. Le modèle économique des compagnies qui opèrent à Mayotte ont des destinations qui ne sont pas centrées sur le marché mahorais. Elles utilisent des appareils adaptés à peu près à toutes leurs destinations. Air Austral a fait de la Réunion sa destination phare donc tout le modèle économique était basé sur cette île, ce qui a permis à la Réunion de rayonner. On va faire la même chose pour Mayotte, c’est à dire trouver le modèle économique le plus adapté au territoire et à la mobilité des Mahorais. Et puis on espère attirer le maximum de touristes justement en baissant les coûts des billets et tout ce modèle économique est basé sur les restrictions opérationnelles de la piste de Mayotte. Donc nous pourrons optimiser les contraintes de Mayotte de manière à gagner le plus d’argent possible tout en proposant des prix extrêmement attractifs. On peut aller jusqu’à 25 à 30% moins cher de ce qui se fait actuellement.
J.N : Mayotte est une variable d’ajustement dans l’aérien pour des compagnies qui ont déjà des destinations à offrir. Si un concurrent vient s’installer au bénéficie des Mahorais, cela signifierait moins de profit pour ceux déjà présents. Je rappelle qu’en 2012 il y avait beaucoup plus de compagnies qu’aujourd’hui et chacun avait sa part du gâteau. Pourquoi aujourd’hui ça ne serait pas possible ?
M.H : Vous aviez plusieurs fois annoncé la date du premier vol et il n’a pas eu lieu. Êtes-vous en mesure de nous donner une échéance aujourd’hui ?
J.N : Entre 2019 et aujourd’hui, on a pleinement conscience de la portée du projet pour Mayotte, et de tout ce qui gravite autour. On a été challengés par des investisseurs qui ne sont pas à Mayotte. Nous avons les compétences pour mener à bien ce projet, on est bons, on sait ce qu’on fait, on sait où on va. La motivation est toujours la même.
J.N : Ce qu’il s’est passé c’est qu’on avait atteint des paliers sur nos levées de fonds, mais des investisseurs se sont retirés. Certains ont pris peur du manque de position du département, d’autres nous disent qu’ils reviendront lors de la deuxième phase. Pour l’instant je ne peux pas vous donner de date, je pourrai vous en dire plus fin janvier. M.H : À part les problèmes de financement, vous faites face à quels autres obstacles ? J.N : Pour l’instant on n’a pas encore posé notre dossier de certification mais nous avons tout de même visité le ministère des Outre-mer et des Transports à Paris. Visiblement, ils ont été avertis de notre venue par nos futurs concurrents et
M.H : Êtes-vous enclins à travailler avec d’autres compagnies aériennes ? J.N : C’est une possibilité que nous avons envisagé avec des compagnies qui ne sont pas opérateurs dans l’océan indien et d’autres qui le sont. On n’est fermés à rien tant que ça va dans le sens des Mahorais. M.H : Vous êtes sur le projet depuis 2019, nous sommes en 2023, êtes-vous toujours motivés ?
ÊTRE ACTIONNAIRE CHEZ ZENA AIRLINES Les frères Novou ont encore besoin de fonds pour concrétiser Zena Air. Pour contribuer financièrement au projet, vous pouvez contacter le cabinet qui accompagne les porteurs de ce projet au 07 53 29 40 66.
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Zena Air desservira la Réunion et la métropole dans un premier temps.
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DOSSIER
Propos recueillis par Raïnat Aliloiffa
ALI OMAR
« NOUS INVESTIRONS SUR LE MEILLEUR PROJET » LORSQU’IL S’AGIT D’AVIATION, LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE MAYOTTE EST POINTÉ DU DOIGT. ACCUSÉ DE NE PAS SOUTENIR LE PROJET ZENA AIR ET DE NE RIEN FAIRE POUR UNE BAISSE DES PRIX DES BILLETS D’AVION, LE DÉPARTEMENT SE DÉFEND DANS CETTE INTERVIEW ACCORDÉE PAR OMAR ALI, LE 3ÈME VICE-PRÉSIDENT CHARGÉ DE L’ADMINISTRATION GÉNÉRALE, DU TRANSPORT ET DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE.
« LE PROJET ZENA AIRLINES N’ÉTAIT PAS VIABLE » découvert que ce projet n’avait même pas de licence légale. Lorsque l’on sollicite une subvention, la première des choses est de créer sa société et ce n’était pas le cas pour eux. D’autre part, il nous fallait des garanties financières et on ne les avait pas. Une compagnie aérienne n’est pas une société lambda. Je me suis renseigné auprès des professionnels du milieu sur le fonctionnement et la création d’une compagnie aérienne et j’ai compris que ce n’était pas un projet viable malgré tout ce que les porteurs de projet en disent. Ils ont refusé de nous donner un document officiel sur la société ou quelconque garantie. Il n’y avait rien ! M.H : Pourquoi n’est-il pas viable ? Mayotte Hebdo : Quelle est la position du conseil départemental pour le projet Zena Air ? Ali Omar : À notre arrivée on nous a fait part du projet Zena Air. J’ai moi même reçu les porteurs de projet à plusieurs reprises, nous avons eu des discussions et je leur ai demandé des documents. Plusieurs mois plus tard, j’ai
A.O : Le fondateurs ne son pas sérieux et n’ont pas le financement nécessaire. Lorsque j’ai discuté avec eux, ils avaient un capital de 30 000€, on ne crée pas une compagnie aérienne avec cette somme. M.H : Récemment, le président du département Ben Issa Ousseni, a affirmé qu’il soutiendrait ce projet si les fondateurs
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de Zena Air répondaient à vos conditions. Quelles sont ces conditions ? A.O : Nous voulons avoir accès à l’ensemble des documents de ce projet afin de savoir qui est dedans, avec qui nous allons travailler, sous quelles conditions etc. Il faut aussi qu’ils aient un expert garant de l’aviation, ainsi qu’un garage de maintenance agrée par l’aviation civile internationale. Ils n’avaient pas toutes ces garanties lors de nos derniers échanges. Et puis le département ne peut pas être l’actionnaire majoritaire d’une société. Ni être le garant lorsqu’il y aura des pertes financières. Nous avons toutes ces questions en suspens mais nous n’avons aucune réponse de leur part pour l’instant.
« IL Y A UNE MAUVAISE VOLONTÉ DE LA PART DU GOUVERNEMENT À FAIRE LA PISTE LONGUE » M.H : À Mayotte les prix des billets d’avion sont beaucoup trop chers. Avez-vous des projets avec d’autres compagnies qui sont à Mayotte, afin de faire baisser les tarifs ? A.O : Concernant la baisse des tarifs, c’est du ressort de l’État à travers la continuité territoriale. Il doit injecter suffisamment d’argent pour l’assurer. Quant à la création de la concurrence, la Chambre de Commerce et de l’Industrie ainsi que Mayotte Air Service étaient actionnaires chez Ewa air. Le département avait aidé la CCI à le faire et les acteurs mahorais avaient 48% des actions. À l’époque il était convenu, qu’Air Austral allait vendre 3% au conseil départemental afin que le territoire de Mayotte soit actionnaire majoritaire. Mais avec les difficultés d’Air Austral, la compagnie a donné une fin de non recevoir au président du conseil départemental. Ils ont refusé l’accord et nous avons commencé à réfléchir à d’autres possibilités. M.H : Quelles autres possibilités avez-vous envisagé ? A.O : Les représentants d’une autre compagnie, Flyli, m’ont contacté. Ils nous ont dit qu’ils peuvent nous aider à créer une compagnie si nous sommes prêts à être actionnaires. Nous avons commencé à travailler ensemble. Ils ont déjà crée leur société et ils sont prêts à voler. D’ici le mois prochain, ils desserviront Mayotte. Et il y aura des vols quotidiens à destination de la Réunion. Le seul bémol est que Fly-li ne fera que du régional, du moins sur le moyen terme. Nous n’avons pas encore pris de décisions avec eux, mais si on arrive à collaborer avec Fly-li, ça sera une grande bouffée d’oxygène pour notre territoire. Ewa air nous a également fait une offre pour les longs courriers. Et on négocie aussi avec Corsair pour être actionnaire afin d’avoir des tarifs préférentiels sur le long courrier également. Nous investirons sur le meilleur projet.
Ce qui nous intéresse c’est de casser les prix sur les lignes Mayotte-Réunion et Mayotte-Madagascar car ce sont les plus fréquentées. Et puis nous voulons que nos commerçants puissent acheter leurs marchandises dans la région, que ce soit à Madagascar, aux Comores ou en Tanzanie et transporter le fret à moindre coûts. L’évacuation sanitaire est également un point important. Fly-li permettra justement de transporter les malades ou les corps des défunts. M.H : Pensez-vous que la création de la piste longue changera également la donne ? A.O : Ce n’est pas la piste longue qui fera baisser les tarifs si Air Austral garde toujours le monopole. Pour cela, il faut plus de concurrence. Autre chose, je sais que certaines compagnies veulent atterrir ou décoller le soir, ça leur coûterait moins cher et par conséquent, les billets coûteraient moins chers. Mais ce n’est pas possible car le personnel refuse de travailler la nuit. Ils inventent des prétextes disant que les avions ne peuvent pas atterrir la nuit, mais c’est faux. Ils le font bien durant la période du pèlerinage. Le vrai problème est qu’il n’y a pas suffisamment de contrôleurs aériens et l’exploitant de l’aéroport ne veut pas embaucher. Ils ont pris notre aéroport en otage et ils nous sortent des prétextes bidons.
« CE QUI NOUS INTÉRESSE C’EST DE CASSER LES PRIX » M.H : À qui faites-vous référence quand vous dites « ils » ? A.O : À l’aviation civile, et l’exploitant de l’aéroport. Les Mahorais payent très cher un service qui n’est pas assuré à son maximum. Ce problème doit être réglé. M.H : Êtes-vous en faveur ou contre la construction d’une piste longue en grande-terre, dans le nord de Mayotte ? A.O : La possibilité de construire la piste au nord à M’tsangamouji, est un moyen de déstabiliser le projet et bloquer son avancement. Néanmoins, tout le monde s’est mis d’accord sur Petite-Terre. Les résultats des premières études n’ont pas encore été publiés mais selon les échos que l’on a, on sait que ça coûterait beaucoup plus cher de la faire au nord de Mayotte et en plus il y aurait plus d’impact sur la biodiversité de cette zone. La piste longue à M’tsangamouji est un projet qui n’est pas faisable. Ce que nous préconisons est de prolonger la piste déjà existante de Petite-Terre. Je le dis clairement, il y a manifestement une mauvaise volonté de la part du gouvernement à faire la piste longue. Le président de la République a donné son accord mais certains membres du gouvernent bloquent ce projet et on ne sait pas pourquoi.
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DOSSIER
Marine Gachet
TÉMOIGNAGES
L’ENVOL DES PRIX DES BILLETS LES CLOUE AU SOL POUR LES FÊTES 2.300, 3.300, 5.000 EUROS … QU’ON SOIT SEUL OÙ EN FAMILLE, PRENDRE L’AVION DEPUIS MAYOTTE REPRÉSENTE UN COÛT IMPORTANT, D’AUTANT PLUS AU MOMENT DES FÊTES. CETTE RÉALITÉ ÉCONOMIQUE EN A CONDUIT PLUS D’UN À RENONCER À RENTRER AUPRÈS DE LEURS PROCHES EN CETTE PÉRIODE DE FIN D’ANNÉE. PLUSIEURS HABITANTS DE L’ÎLE, SOUVENT ORIGINAIRES DE L’HEXAGONE, NOUS RACONTENT. « En huit ans de vie à Mayotte, je ne suis rentré en métropole qu’une seule fois ». Les prix des billets d’avion au départ de l’île au parfum à l’approche des fêtes contraignent un grand nombre d’habitants à rester loin de leurs proches pendant ces jours traditionnellement tournés vers la famille. La plupart des métropolitains venus s’installer à Mayotte, mais également des Réunionnais et des Mahorais, ont des proches qui ne vivent pas sur l’île. Cette année, Christophe n’a même pas pris la peine de regarder les sites des compagnies aériennes. « Rester à Mayotte pour les fêtes est devenu évident », explique le policier. En 2022, l’inflation a provoqué une hausse de 27,1% des prix des billets d’avion depuis les Outre-Mer, prix qui ne sont pas descendus depuis. Résignés, ils sont nombreux à choisir, malgré eux, de rester loin de leurs proches pour les fêtes. « Nous sommes une famille de quatre, nous n’en avons jamais pour moins de 5.000 euros. Plus les enfants grandissent, moins nous rentrons », constate Maryline. « Souvent je voyage pendant les fêtes mais pas cette année à cause des prix exorbitants appliqués par Air Austral. Je ne trouve pas non plus des billets avec d’autres compagnies comme Ewa Air », regrette Omar. « J’ai décidé de ne pas rentrer à cause du prix des billets. Sérieusement, 3.300 euros juste pour l’aller pour un couple et un
bébé », déplore Cyril*, qui souhaitait passer les fêtes avec sa famille à La Réunion.
« CELA ME PÈSE PSYCHOLOGIQUEMENT » De son côté, Nicolas voulait rentrer à Nice pour Noël, mais son salaire de contractuel ne lui permet pas de dépenser 2.300 euros dans les billets aller-retour qu’il a trouvé. « Je vais devoir faire Noël et mon anniversaire, qui tombe sur la même période, tout seul. J’avoue que cela me pèse psychologiquement », confie celui qui ajoute que la crise de l’eau et les épisodes récents de violence n’aident pas à se réjouir de célébrer les fêtes de fin d’année sans ses proches. Le seul séjour de Christophe dans l’hexagone depuis qu’il est venu s’installer à Mayotte a été conditionné par les prix des billets. Il devait initialement partir en mai dernier pendant un mois. Mais pour des raisons professionnelles, il doit décaler son séjour en septembre. Un ticket allerretour à 800 euros auquel il faut ajouter 250 euros de frais de modification. « Mais j’ai dû partir pour deux semaines au lieu d’un mois, car si je voulais partir le 1er septembre, j’en aurais eu pour 1.600 euros en tout », regrette-t-il. Si ce dernier assume son choix d’être venu s’installer à Mayotte, il
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reconnaît que cette situation l’a quelque peu coupé de sa famille et de ses amis proches.
DES STRATÉGIES DIFFÉRENTES Certains choisissent de rentrer coûte que coûte, même s’ils en payent le prix fort. Coralie, enseignante, doit rejoindre La Réunion bientôt pour faire le baptême de son fils en famille. Elle et son foyer, qui doivent partir à quatre, ont adopté la stratégie d’attendre de voir si des vols seront ajoutés et le prix des billets réduits. « D’habitude on paye entre 400 euros et 500 euros par personne au moment des fêtes, pour lesquelles nous rentrons à chaque fois. Mais là, les prix sont plus proches des 1.000 euros », décrit-elle. L’arrêt des liaisons low cost par la compagnie Ewa Air entre Mayotte et La Réunion pourrait expliquer que la famille n’a pas réussi à trouver des billets aux prix auxquels elle était habituée. Hannah, fondatrice d’une start-up, n’est pas partie l’année dernière, alors cette fois-ci, elle compte bien rentrer. En passant par Kenya Airways, elle a pu trouver des billets à « seulement » 1.050 euros. Si elle les a pris tardivement, c’est parce qu’elle attendait les bons de continuité territoriale octroyés par LADOM (L’Agence De l’Outre-mer pour la Mobilité). Un dispositif destiné aux résidents de Mayotte sous conditions de ressources et qui vise à préserver les liens familiaux en prenant en charge une partie du montant des billets d’avion (voir encadré). Mais d’après celle qui guette depuis six mois les prix des billets pour elle et les quatre membres de son foyer, les prendre plus en avance n’aurait diminué le prix que de 100 euros. « C’est indécent, alors que pour rentrer en métropole depuis La Réunion c’est moins cher car il y a plus de compagnies », constate Hannah. Pour payer moins cher, cette dernière reconnaît avoir choisi les dates de son séjour en fonction des prix. Et tant pis pour le respect des dates des vacances scolaires.
UN COUP DE POUCE DE 535 EUROS Les frères Novou ont encore besoin de De noL’Agence De l’Outre-mer pour la Mobilité (LADOM), octroie des bons de continuité pour les personnes résidant à Mayotte dont le coefficient familial du foyer de rattachement est inférieur ou égal à 11.991 euros. “Si tel est le cas, chaque personne du foyer peut bénéficier d’un bon de voyage d’une valeur de 535 euros à faire valoir sur un aller-retour”, précise Laura Bourgninaud, directrice de cabinet et de la communication à LADOM. Ce bon ne peut être obtenu que tous les trois ans révolus. À Mayotte, de janvier à octobre 2023, 3.334 Mahorais ont pu bénéficier de cette aide. Un chiffre plus important que l’année dernière. Sur la même période, en 2022, 2.641 personnes ont obtenu un bon de continuité.
Les prix des billets d’avion depuis les Outre-mer ont augmenté de 27,1% en 2022.
*La personne a souhaité que son prénom soit modifié.
ET POUR CEUX QUI NE PEUVENT PAS REVENIR À MAYOTTE ?S Les frères Novou ont encore besoin de De nombreux étudiants mahorais sont contraints de rester en métropole pour les fêtes chaque année en raison du prix des billets. C’est pour apporter un peu de réconfort à ces derniers que l’association BaniiMouv, qui accompagne les jeunes Mahorais, a souhaité lancer une cagnotte sur le site HelloAsso. “Cela va nous permettre de préparer des colis alimentaires, d’organiser une fête avec eux durant laquelle on pourra échanger et jouer à des jeux de société par exemple”, indique le président de l’association, Abi Ben Issimailla. Chaque année, ce sont une centaine d’étudiants Mahorais dans la région Auvergne-RhôneAlpes qui se retrouvent pour passer les fêtes avec l’association. Cette année, cette dernière prévoit environ 200 participants. Bien que LADOM ait annoncé la prise en charge d’un billet aller-retour pour les néo-bacheliers et étudiants mahorais il y a quelques semaines, à partir des fêtes de fin d’année 2023, beaucoup n’en bénéficient pas ces vacances. “Cela fonctionne sur la base d’un remboursement. Or, une grande partie des étudiants ne peuvent pas avancer ces frais”, constate Abi Ben Issimailla.
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Marine Gachet
« ON A VU DES ÉTOILES DE MER, MAIS AUSSI BEAUCOUP DE CANETTES » Si à Mayotte, il y a les déchets qu’on voit, il y a aussi ceux qu’on ne voit pas. En effet, un nombre incalculable, au sens propre, de bouteilles, de canettes et autres détritus reposent au fond de la mer. C’est dans l’espoir de contribuer à inverser cette tendance que la Réserve naturelle nationale de l’îlot M’bouzi organise chaque année une collecte des déchets sous-marins. Pendant une matinée, nous avons suivi les plongeurs bénévoles au large de Mamoudzou. Des coraux ayant élu domicile sur des bouteilles en plastique. C’est le triste spectacle qu'ont pu constater les plongeurs qui ont ratissé le récif de l’îlot M’bouzi, la semaine dernière. Chaque année, la Réserve naturelle nationale de l’îlot M’bouzi, gérée par les Naturalistes, organise un ramassage des déchets sousmarins dans cette aire protégée au large de Mamoudzou. Une trentaine de bénévoles ont embarqué, accompagnés par les clubs de plongée Nyamba Club, Nautilus, Jolly Roger, et par le Parc naturel marin, afin de collecter les bouteilles, canettes, couches et autres intrus dissimulés dans la vase des fonds marins. La zone de l’îlot est particulièrement touchée par cette problématique, en raison de sa position géographique. À proximité de Dembéni, Mamoudzou et Koungou, elle est victime du déversement des déchets d’une grosse partie de la population de l’île.
“Des coraux accrochés aux bouteilles” « On a vu des étoiles de mer, des nudibranches (N.D.L.R. limaces de mer), pas mal de poissons finalement, mais aussi beaucoup de canettes et
de bouteilles en verre », déplore David Lorieux à bord du bateau du Nyamba club, après avoir passé une heure et demie sous l’eau et remonté quatre sacs de déchets. Chacun est tristement surpris par la rapidité à laquelle ils se remplissent lors de cette collecte. « Ça m’a fait de la peine quand j’ai vu des coraux accrochés à des bouteilles », déplore une des plongeuses, encore dans l’eau. « En dehors de nettoyer le lagon, l’idée c’est aussi de sensibiliser en amenant les gens sous l’eau pour leur montrer, à la fois, qu’il reste de la vie dans la réserve de l’îlot M’bouzi, et que l’envasement du lagon et l’envahissement des déchets est indéniable », défend le conservateur de la Réserve naturelle nationale de l’îlot M’bouzi, Louis Maigné.
Une goutte d’eau dans l’océan Daniel Budet, co-gérant du Nyamba club, qui a accompagné six plongeurs cette journée, en est à sa dixième participation à l’événement. En quinze ans, ce dernier regrette que les comportements vis-àvis des déchets ne changent pas au fil du temps. Il ne peut pas se débarrasser de l'impression que ce ramassage ne
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Vingt-cinq plongeurs ont arpenté le récif de l’îlot M’bouzi à la recherche des déchets. Crédit photo : David Lorieux
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Certaines bouteilles servent désormais d’habitation aux coraux. S’ils sont trop nombreux, la consigne est de les laisser. Crédit photo : David Lorieux
Louis Maigné, le conservateur de la réserve de l’îlot M’bouzi, se renseigne sur les constats des plongeurs.
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Les bénévoles ont terminé la matinée en triant les déchets récoltés.
représente qu’une goutte d’eau dans l’océan. « Même si on n’est pas sûrs que cela serve à grand-chose, il faut quand même montrer l’exemple », dit-il, en tentant de se convaincre. « C’est vrai que, pour certains, ce n’est pas grand-chose par rapport à la quantité de déchets qu’il y a sur l’îlot, on devrait en faire beaucoup plus. Mais c’est pour cela qu’on compte passer à deux ramassages par an », déclare Louis Maigné. L’opération devrait donc se répéter en mars 2024 et peut-être bénéficier d’un dispositif plus important. En attendant, en 2023, cette action a été plus efficace que l’année dernière. Si en 2022, les bénévoles avaient collecté 36 sacs pour 300 kilos de déchets, cette foisci, ce sont 40 sacs pour 390 kilos qui ont été cueillis parmi les coraux.
Des déchets à traiter Après avoir passé la matinée en mer à récupérer les trouvailles des différentes embarcations, le bateau de la réserve les ramène à terre, où les bénévoles et une benne les attendent. C’est l’heure du tri. Les différentes catégories de déchets et le poids de chaque sac sont soigneusement pris en note. Une fois la benne remplie, c’est au tour de la Communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema), d’intervenir. En effet, à cause de la vase et des sédiments, ces déchets doivent être traités avant de pouvoir rejoindre les détritus restés à terre. Les uns comme les autres ne devraient pas être aussi nombreux pour Louis Maigné, qui insiste sur la nécessité d’agir en amont : « La première solution pour réduire la quantité de déchets, c’est de ne pas les produire ». n
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UNE ÎLE EN TRAVAUX
Audrey Margerie
URBANISME
BALADE D’ARCHITECTES À KAWÉNI, L’ESPOIR DE FAIRE BOUGER LES LIGNES LA VILLE DE MAMOUDZOU A PRÉSENTÉ LES PROJETS DU NOUVEAU PLAN D’ORGANISATION URBAINE DE KAWÉNI À L’ORDRE NATIONAL DES ARCHITECTES, ACCOMPAGNÉ DE LA DÉLÉGATION RÉGIONALE MAYOTTE-LA RÉUNION. CES OPÉRATIONS, NOMBREUSES ET AMBITIEUSES, SONT DÉJÀ SYNONYMES DE SURCOÛT. Les allers-retours de camions de travaux sur les chantiers de la zone scolaire de Kawéni ne font que commencer. D’ici 2026, une cinquantaine d’opérations sont prévues sur différents secteurs dans ce qui est présenté comme « le gros village » de Mamoudzou. Avec, à l’est, la plus grande zone d’activités économiques du territoire. « On a toutes les caractéristiques d’une zone tendue », introduit Keyvan Fathi, chef de projet à la direction de la rénovation urbaine et habitat pour la Ville à Mamoudzou : risques anticycloniques, sismiques, éboulements, sol instable... « On est ici sur une ancienne mangrove », explique ce représentant, en grève comme toute la municipalité, mais spécialement présent ce lundi 11 décembre pour recevoir les conseillers de l’ordre national des architectes (CNOA), en compagnie de la délégation régionale Mayotte, La Réunion. La convention de ce nouveau plan de réaménagement urbain (Anru), signée en 2020, entre l’État, la Ville et une quinzaine de partenaires dont Action Logement, bailleur social, prévoyait 151 millions d’euros de budget. « On est déjà à 200 millions estimés », soit 40 % de surcoût, informe le chef de projet. En cause par exemple, les difficultés propres au terrain qui requièrent, par exemple, pour le terrassement, de creuser parfois jusqu’à trente mètres de profondeur pour réaliser les fondations, comme cela est le cas pour le futur internat dans la zone scolaire. LE PROJET D’UN CAMPUS La Ville, en lien avec le rectorat de Mayotte, aimerait faire de la zone scolaire, un campus. À venir : un stade pour pouvoir accueillir environ 3.000 personnes, un dojo, un internat… « On compte 10.000 enfants scolarisés. Officiellement, il y a 17.000 habitants dont 40 % d’enfants, mais en réalité, il y en a beaucoup plus. Et c’est cette difficulté à estimer le nombre d’enfants qui pose problème. Il faudrait créer une classe tous les jours », expose Keyvan Fathi. Une cuisine centrale est aussi en projet pour ces élèves qui, pour le moment, ne disposent d’aucun réfectoire. Le gymnase, pas encore terminé mais déjà utilisé par les jeunes, subit un « usage sur-intensif ». Les paniers de basket, dégradés, ont déjà été changés.
Les architectes découvrent la zone scolaire en chantier, où derrière un stade devra être construit.
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Plus loin, il y a aussi l’ambition de créer un parc ainsi que trois bassins de rétention d’eau pour l’écoulement des eaux pluviales. Un stockage d’autant plus important en cette période de crise de l’eau que traverse l’île. VERS DES LOGEMENTS ET UNE COLLECTE DE DÉCHETS À proximité de la zone scolaire, une première résidence, de 33 logements, pour jeunes actifs doit voir le jour. L’appel à projets lancé par Action Logement est en passe d’être clôturé pour analyser les offres. L’organisme envisage ce projet comme le premier d’une longue liste afin de créer 100.000 logements en dix ans. « Les études ont été menées avant la crise de l’eau », confie Sylvain Guy, conseiller à l’ordre régional. « La construction se fait selon des standards établis en métropole. Ce rendez-vous avec la présidence du conseil de l’ordre national des architectes est aussi l’occasion de peut-être faire bouger les lignes pour que ce soit plus adapté à Mayotte. » Au sein du village, un autre projet porté par la Ville entend la création d’habitats innovants en bois et en brique déjà attribués pour des habitants de la ville. Il s’agit de T3 qui devraient être loués entre 200 et 250 euros par mois. Le système de toiture doit garantir une ventilation naturelle et faire sortir l’air chaud. Mais pour le moment, Mamoudzou n’a pas encore trouvé de gestionnaire. « On manque de tout, de promoteurs, de bailleurs… », informe le chef de projet. Pour la construction d’un logement « confortable et aussi vertueux de l’environnement », comptez 95.000 euros. Encore une fois, c’est plus que les 90.000 prévus. Dans la montée vers le bidonville, quartier Mahabourini, les habitants, à la demande de la Ville, ont déplacé leurs habitats en tôle principalement pour aménager les escaliers et faciliter ainsi le passage de scooters. Les déchets jetés sur une même petite parcelle ne bénéficient pas encore de récolte officielle mais d’opérations ponctuelles de nettoyage. À partir de mi-janvier, l’intercommunalité devrait se charger du ramassage. L’aménagement de points de collecte et d’eau sont également prévus. LE BESOIN D’INNOVER « Il faudrait penser à plus radical… », réagit Dagmar Goss, vice-présidente du conseil régional de l’ordre des architectes, après cette visite, face au cumul de toutes ces difficultés. « Mais pourquoi ne pas faire comme Qatar pour la Coupe du monde, héberger les gens dans des paquebots sur mer, le temps de travaux pour ensuite les loger dans des habitats dignes et salubres ? Ou installer des tentes ? », questionne une autre personne. « Inviter des architectes de Paris, proches des pouvoirs, leur faire voir la réalité, peut faire avancer des projets », soutient Mariame Locate, vice-présidente de la délégation régionale. « Le conseil a travaillé à La Réunion, où certes la situation n’est pas tout à fait la même mais où il y avait des bidonvilles, résorbés aujourd’hui. On peut s’appuyer aussi sur l’expertise de son île sœur », indique-t-elle. « En tant qu’architecte, on doit bâtir. Ce sont nos compétences et c’est à nous de le faire, même dans l’urgence climatique, sociale et économique », indique-t-elle, tandis que la présidente du conseil national, Christine Leconte, ne tarit pas de questions envers le représentant de la ville. « On a besoin d’architectes pour innover », renforce, pour conclure, le chargé de rénovation urbaine à la Ville, qui accueille chaque année des étudiants de l’école nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville.
De nouveaux habitats seront ici implantés, dans le quartier Mahabourni.
UNE PLATEFORME BUS ET UNE PASSERELLE POUR MIEUX CIRCULER Pour l’heure, dans la zone dite « SPPM » encore appelée ainsi par les Mahorais en raison de son développement lié à une usine de parfum, les travaux ont conduit à l’implantation d’un pôle bus, l’aménagement de trottoirs et de jeux pour enfants. Mais également, à la réalisation d’une passerelle au-dessus de la ravine afin de circuler directement entre la zone habitée, où des dallages ont été effectués dans les ruelles, et le centre de Kawéni. Mais aussi pour sécuriser le passage des enfants du quartier vers l’école. La Ville a pour objectif de faciliter les déplacements et résoudre le souci de circulation en voitures posé par l’étroitesse de ces ruelles. L’année précédente, des travaux de voiries ont été réalisés.
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LITTÉRATURE
LISEZ MAYOTTE
Robert Fernier, L’Archipel au cœlacanthe, édition des amis de Robert Fernier, 2010.
L’ARCHIPEL AU CŒLACANTHE (1/2)
AGRÉGÉ DE LETTRES MODERNES ET DOCTEUR EN LITTÉRATURES FRANCOPHONES, CHRISTOPHE COSKER EST L’AUTEUR DE NOMBREUX OUVRAGES DE RÉFÉRENCE SUR LA LITTÉRATURE DE L’ÎLE AUX PARFUMS, NOTAMMENT UNE PETITE HISTOIRE DES LETTRES FRANCOPHONES À MAYOTTE (2015) DONT IL REPREND, APPROFONDIT ET ACTUALISE, DANS CETTE CHRONIQUE LITTÉRAIRE, LA MATIÈRE. Le livre qui pourrait, à deux réserves près, constituer le premier beau livre sur Mayotte s’intitule L’Archipel au cœlacanthe. Il paraît en 2010, édité par l’Association des amis du peintre, mais renvoie au voyage de Robert Fernier dans l’archipel des Comores en 1956. Commençons par dire un mot du titre. C’est en effet dans l’archipel des îles de la lune que l’on retrouve ce chaînon manquant de l’évolution : le cœlacanthe. Nous en voulons pour preuve les Lettres d’une coloniale. Comores 1934-1968 signées Geneviève Angot et publiées par les éditions Komedit en 2015. Le passage étant aussi long et savoureux, nous n’en citerons pourtant que la fin : « Aussitôt sa pièce déposée à terre, cet homme [« Un pêcheur de Domoni, le village situé en dessous de la maison, appelé Ahmadou M’Bourou »] est venu nous prévenir qu’il avait ramené au bout de sa ligne, par 400 mètres de fond environ, le poisson que les Anglais cherchaient… Malheureusement nous n’étions pas là et c’est à Bambao que nous avons appris la chose. En rentrant à la maison, nous sommes passés à Domoni et nous avons vu l’animal qui nous a effectivement paru bizarre mais, à part les nageoires au bout de sortes de ‘pattes’, sa peau épaisse gluante et sans écailles, l’huile abondante qui suintait de tout son corps très gras, il ne nous a pas fait un effet tellement extraordinaire. » (p. 249) Cet épisode adopte le point de vue d’un témoin du temps, peu préoccupé de recherche scientifique et qui livre son impression lambda et se sert de l’aventure pour illustrer les rapports entre la France et l’Angleterre.
La première réserve à la thèse de L’ A rch i p e l a u c œ l a c a n t h e c o m m e premier beau livre mahorais sera donc que l’ouvrage ne traite pas seulement de Mayotte, mais de l’ensemble de l’archipel des Comores. Quant à la s e c o n d e, e l l e c o n c e r n e, n o n p l u s l’extensité du livre, mais sa forme. Le beau livre du peintre se présente d’abord comme un recueil de lettres. Faisons l’inventaire de la partie Mayotte : - XIII Dzadoudzi (Mayotte) – 23 mars 1956. - XIV Bandéli (Mayotte) – 2 avril 1956 - XV Dzaoudzi (Mayotte) – 4 avril 1956 - XVI Coconi (Mayotte) – 10 avril 1956 - XVII Dzaoudzi (Mayotte) – 18 avril 1956 - XVIII Dzaoudzi (Mayotte) – 19 avril 1956 - XIX Dzaoudzi (Mayotte) – 26 avril 1956 Le corpus se compose donc de sept des vingt lettres contenues dans l’ouvrage. Elles se situent à la presque fin, juste avant la dernière lettre malgache, écrite à Tananarive. Les mots y dominent l’image, réduites à de simples esquisses, souvent en fin de lettres. Mais ces élégantes esquisses se font remarquer, qui tentent de saisir sur le vif la paisible attitude d’un animal qui broute, la silhouette d’un bateau qui se reflète sur la mer ou celle de cet autre qui est à l’ancre, sans oublier quelques tombes à l’ombre d’un arbre et enfin une vue plus générale avec boutre, pirogue et îlots. En préambule de son exploration de Mayotte, Robert Fernier en dessine la carte et reproduit une carte postale.
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Ses premiers mots sur Mayotte méritent d’être cités : « Le ciel est gris, l’îlot de Pamanzi qui s’étale sous mes yeux est morne. Rien ne paraît vivre, sinon le wharf où s’affairent les dockers autour d’un camion. Pas un souffle d’air, pas un papillon, pas un oiseau. Dans le jardin de l’Hôtel de la Marine qui vient de m’accueillir, des fleurs sans parfums se dressent orgueilleusement. Mayotte en sommeil s’étale au milieu d’un lagon où des coraux multicolores prospèrent à fleur d’eau. » (p. 40) La première impression est plutôt négative, qui s’appuie sur l’adjectif « morne » et annonce un assez grand nombre de mots négatifs : « rien », « ne », « sinon » ou encore « pas ». Il n’a rien de paradisiaque ce lieu aux fleurs inodores ! Apparaît déjà le stéréotype négatif d’une Mayotte endormie.
Mais ce qui attire notre attention, c’est la présence du mot wharf, qui inaugure le prologue de l’un des premiers textes littéraires de l’île, Brûlante est ma terre (1991) d’Abdou Salam Baco : « Tout au bout du wharf crasseux se dresse un poteau en béton au bout duquel luit jusqu’au petit matin un fanal rouge. Tous les soirs, un vieux, gauchement et paresseusement assis sur son vélo, parcourait quelques kilomètres pour aller allumer ce qui, depuis des années, guide les navires dans cette île perdue au milieu de l’immense océan indien. » Le début est le même. Il se situe au même endroit mais l’activité diurne a laissé place au calme nocturne. Et Mayotte endormie devient Mayotte oubliée, ou perdue…. Christophe Cosker
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AVIS DE MARCHÉ - SERVICES
DIRECTIVE 2014/24/UE Section I : Pouvoir adjudicateur I.1) NOM ET ADRESSES Etablissement Public Foncier et d'Aménagement de Mayotte (976), Numéro national d'identification : 82995000500027, Boulevard Marcel Henry Cavani BP 600 Kawéni, 97600 Mamoudzou, FRANCE. Courriel : marches-publics@epfam. fr. Code NUTS : FRY5. Adresse(s) internet : Adresse principale :https://www. epfam.fr/ Adresse du profil d'acheteur : https:// www.marches-securises.fr I.2) PROCÉDURE CONJOINTE I.3) COMMUNICATION Les documents du marché sont disponibles gratuitement en accès direct non restreint et complet : https:// www.marches-securises.fr Adresse à laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : Point(s) de contact susmentionné(s). Adresse à laquelle les offres ou demandes de participation doivent être envoyées : Par voie électronique à l'adresse : https://www.marches-securises.fr I.4) TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR Organisme de droit public I.5) ACTIVITÉ PRINCIPALE Autre(s) activité(s) : Aménagement Section II : Objet II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ II.1.1) Intitulé : Mission d’architecte-en-chef - Écoparc des Badamiers _commune de DzaoudziLabattoir à Mayotte II.1.2) Code CPV principal 71000000 II.1.3) Type de marché : Services II.1.4) Description succincte Mission d'architecte-en-chef de la ZAC Écoparc des Badamiers : - La
production des fiches de lots par catégorie (équipement, lot "simple », lot "complexe"). - Le suivi des projets portés par les différents opérateurs, en phase conception jusqu'à la délivrance du permis de construire. II.1.5) Valeur totale estimée II.1.6) Informations sur les lots Division en lots : non II.2) DESCRIPTION II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 71200000 II.2.3) Lieu d'exécution Code NUTS : FRY5 Lieu principal d'exécution : Lieu d’exécution: Commune de Dzaoudzi - Labattoir à Mayotte. II.2.4) Description des prestations Le présent marché concerne des prestations d’architecte-en-chef de la ZAC Écoparc des Badamiers (Lot unique) : - La production des fiches de lots par catégorie (équipement, lot "simple", lot "complexe"). - Le suivi des projets portés par les différents opérateurs, en phase conception jusqu’à la délivrance du permis de construire. II.2.5) Critères d'attribution Le prix n'est pas le seul critère d'attribution et tous les critères sont énoncés uniquement dans les documents du marché II.2.6) Valeur estimée II.2.7) Durée du marché, de l'accord-cadre ou du système d'acquisition dynamique Durée en mois : 48 Ce marché peut faire l'objet d'une reconduction : non II.2.9) Informations sur les limites concernant le nombre de candidats invités à participer II.2.10) Variantes II.2.11) Informations sur les options Options : non II.2.12) Informations sur les catalogues électroniques II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne Le contrat s'inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de l'Union européenne : non II.2.14) Informations complémentaires Section III : Renseignements
d'ordre juridique, économique, financier et technique III.1) CONDITIONS DE PARTICIPATION III.1.1) Habilitation à exercer l'activité professionnelle, y compris exigences relatives à l'inscription au registre du commerce ou de la profession III.1.2) Capacité économique et financière III.1.3) Capacité technique et professionnelle III.1.5) Informations sur les marchés réservés III.2) CONDITIONS LIÉES AU MARCHÉ III.2.1) Informations relatives à la profession III.2.2) Conditions particulières d'exécution III.2.3) Informations sur les membres du personnel responsables de l'exécution du marché III.2.4) Marché éligible au MPS La transmission et la vérification des documents de candidatures peut être effectuée par le dispositif Marché public simplifié sur présentation du numéro de SIRET : non Section IV : Procédure IV.1) DESCRIPTION IV.1.1) Type de procédure Procédure ouverte IV.1.3) Information sur l'accordcadre ou le système d'acquisition dynamique L'avis concerne l'établissement d'un accord-cadre Accord-cadre avec un seul opérateur Justification d'un accord-cadre dont la durée dépasse quatre ans : Durée exceptionnelle justifiée par la nature des prestions à exécuter. IV.1.4) Informations sur la réduction du nombre de solutions ou d'offres durant la négociation ou le dialogue IV.1.5) Information sur la négociation IV.1.6) Enchère électronique IV.1.8) Marché couvert par l'accord sur les marchés publics (AMP) : oui IV.2) RENSEIGNEMENTS D'ORDRE ADMINISTRATIF IV.2.1) Publication(s) antérieure(s) relatives à la présente procédure
IV.2.2) Date limite de réception des offres ou des demandes de participation : Lundi 15 janvier 2024 - 12:00 IV.2.3) Date d'envoi des invitations à soumissionner ou à participer aux candidats sélectionnés IV.2.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s) dans l'offre ou la demande de participation : français. IV.2.6) Délai minimal pendant lequel le soumissionnaire est tenu de maintenir son offre Durée en mois : 3 (à compter de la date limite de réception des offres). IV.2.7) Modalités d'ouverture des offres Date : lundi 15 janvier 2024 - 14:00 Lieu : EPFAM. Section VI : Renseignements complémentaires VI.1) RENOUVELLEMENT Il s'agit d'un marché renouvelable : oui Calendrier prévisionnel de publication des prochains avis : Renouvelable une fois par reconduction expresse pour une période de 4 années. La décision de reconduction est notifiée au titulaire au plus tard 90 jours avant la date d'expiration de la période en cours. VI.2) INFORMATIONS SUR LES ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES La commande en ligne sera utilisée La facturation en ligne sera utilisée VI.3) I N F O R M AT I O N S COMPLÉMENTAIRES VI.4) PROCÉDURES DE RECOURS VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours Tribunal administratif de Mamoudzou Les Hauts du Jardin du Collège , 97600 Mamoudzou FRANCE. Tél. +33 026961185. E-mail : greffe. ta-mayotte@juradm.fr. Fax +33 026961186. Adresse internet : http:// mayotte.tribunal-administratif.fr. VI.4.2) Organe chargé des procédures de médiation VI.4.3) Introduction des recours VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l'introduction des recours VI.5) DATE D'ENVOI DU PRÉSENT AVIS : 30 novembre 2023
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AVIS D'ATTRIBUTION - FOURNITURES
DIRECTIVE 2014/24/UE Section I : Pouvoir adjudicateur I.1) NOM ET ADRESSES Communauté d'Agglomération de Dembéni-Mamoudzou (976), Contact : le Président Rachadi SAINDOU, 106 Boulevard Halidi Selemani, 97600 Mamoudzou, FRANCE. Tél. : +33 269639100. Courriel : bm.ahmed@ cadema.yt. Code NUTS : FR. Adresse(s) internet : Adresse principale :https://www. marches-securises.fr Adresse du profil d'acheteur : https:// www.marches-securises.fr I.2) PROCÉDURE CONJOINTE Le marché est attribué par une centrale d'achat I.4) TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR Organisme de droit public I.5) ACTIVITÉ PRINCIPALE Services généraux des administrations publiques Section II : Objet II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ II.1.1) Intitulé : Fourniture et livraison de mobiliers urbains destinés à la collecte des ordures ménagères II.1.2) Code CPV principal : 39224340 II.1.3) Type de marché : Fournitures II.1.4) Description succincte La présente consultation concerne un accord-cadre relatif à la fourniture et la livraison de mobiliers urbains destinés à la collecte des ordures ménagères. II.1.6) Informations sur les lots Division en lots : oui II.1.7) Valeur totale du marché 4401100 euros II.2) DESCRIPTION LOT N° 1 II.2.1) Intitulé : Lot 1 II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 34928480 II.2.3) Lieu d'exécution Code NUTS : FR Lieu principal d'exécution : Sur le territoire de la Cadema II.2.4) Description des prestations -Bacs à ordures ménagères plastiques à roulettes 120 litres (bacs 2 roues) II.2.5) Critères d'attribution Prix II.2.11) Informations sur les options Options : non II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne Le contrat s'inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de l'Union européenne : non II.2.14) Informations complémentaires LOT N° 2 II.2.1) Intitulé : Lot 2 II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 34928480 II.2.3) Lieu d'exécution Code NUTS : FR Lieu principal d'exécution : Sur le territoire de la Cadema
II.2.4) Description des prestations -Bacs à ordures ménagères plastiques à roulettes 240 litres (bacs 2 roues) II.2.5) Critères d'attribution Prix II.2.11) Informations sur les options Options : non II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne Le contrat s'inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de l'Union européenne : non II.2.14) Informations complémentaires LOT N° 3 II.2.1) Intitulé : Lot 3 II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 34928480 II.2.3) Lieu d'exécution Code NUTS : FR Lieu principal d'exécution : Sur le territoire de la Cadema II.2.4) Description des prestations Bacs à ordures ménagères plastiques à roulettes 360 litres (bacs 2 roues) II.2.5) Critères d'attribution Prix II.2.11) Informations sur les options Options : non II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne Le contrat s'inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de l'Union européenne : non II.2.14) Informations complémentaires LOT N° 4 II.2.1) Intitulé : Lot 4 II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 34928480 II.2.3) Lieu d'exécution Code NUTS : FR Lieu principal d'exécution : Sur le territoire de la Cadema II.2.4) Description des prestations -Bacs à ordures ménagères plastiques à roulettes 660 litres (bacs 4 roues) -Bacs à ordures ménagères plastiques à roulettes 770 litres (bacs 4 roues) II.2.5) Critères d'attribution Prix II.2.11) Informations sur les options Options : non II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne Le contrat s'inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de l'Union européenne : non II.2.14) Informations complémentaires LOT N° 5 II.2.1) Intitulé : Lot 5 II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 34928480 II.2.3) Lieu d'exécution Code NUTS : FR Lieu principal d'exécution : Sur le territoire de la Cadema II.2.4) Description des prestations -Bacs à ordures ménagères métalliques avec couvercle métallique, à roulettes, de volume supérieur ou égale à 660 litres, (bacs 4 roues) -Et l’aménagement d’un dispositif de fixation des bacs au sol II.2.5) Critères d'attribution Prix II.2.11) Informations sur les options Options : non
II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne Le contrat s'inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de l'Union européenne : non II.2.14) Informations complémentaires LOT N° 6 II.2.1) Intitulé : Lot 6 II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) 34928480 II.2.3) Lieu d'exécution Code NUTS : FR Lieu principal d'exécution : Sur le territoire de la Cadema II.2.4) Description des prestations - Bornes métalliques d’apport volontaires aériennes d’un volume de 5000 litres. II.2.5) Critères d'attribution Prix II.2.11) Informations sur les options Options : non II.2.13) Information sur les fonds de l'Union européenne Le contrat s'inscrit dans un projet/ programme financé par des fonds de l'Union européenne : non II.2.14) Informations complémentaires Section IV : Procédure IV.1) DESCRIPTION IV.1.1) Type de procédure Procédure ouverte IV.1.3) Information sur l'accordcadre ou le système d'acquisition dynamique IV.1.6) Enchère électronique IV.1.8) Marché couvert par l'accord sur les marchés publics (AMP) : oui IV.2) RENSEIGNEMENTS D'ORDRE ADMINISTRATIF IV.2.1) Publication(s) antérieure(s) relatives à la présente procédure Référence de l'avis au JO : 2022/S252734176 du 23 décembre 2022 IV.2.8) Informations sur l'abandon du système d'acquisition dynamique IV.2.9) Informations sur l'abandon de la procédure d'appel à la concurrence sous la forme d'un avis de préinformation Section V : Attribution LOT N°1 : Attribué Intitulé : -Bacs à ordures ménagères plastiques à roulettes 120 litres (bacs 2 roues) V.1) Informations relatives à une non-attribution V.2) Attribution du marché 14 juin 2023 V.2.2) Informations sur les offres Nombre d'offres reçues : 8 Le marché a été attribué à un groupement d'opérateurs économiques : non V.2.3) Nom et adresse du titulaire SAS OTTO ENVIRONNEMENT, 30 rue Saint Alexis Résidence Claire 2 Apt2397434 Saint-Gilles Les Bains, 97400, REUNION, FRANCE. Code NUTS : FR. Le titulaire est une PME : non V.2.4) Informations sur le montant du marché/lot Estimation initiale du montant : 588210 euros (Hors TVA). Valeur totale : Offre la moins chère : 588210 / la plus chère : 921750 euros
V.2.5) Informations sur la soustraitance LOT N°2 : Attribué Intitulé : -Bacs à ordures ménagères plastiques à roulettes 240 litres (bacs 2 roues) V.1) Informations relatives à une non-attribution V.2) Attribution du marché 14 juin 2023 V.2.2) Informations sur les offres Nombre d'offres reçues : 6 Le marché a été attribué à un groupement d'opérateurs économiques : non V.2.3) Nom et adresse du titulaire CENTRE OUEST E N V I R O N N E M E N T, Rue Haouledi BP 25 COMBANI, 97680, TSINGONI, FRANCE. Code NUTS : FR. Le titulaire est une PME : non V.2.4) Informations sur le montant du marché/lot Estimation initiale du montant : 302953 euros (Hors TVA). Valeur totale : Offre la moins chère : 302953 / la plus chère : 3739872 euros V.2.5) Informations sur la soustraitance LOT N°3 : Attribué Intitulé : Bacs à ordures ménagères plastiques à roulettes 360 litres (bacs 2 roues) V.1) Informations relatives à une non-attribution V.2) Attribution du marché 14 juin 2023 V.2.2) Informations sur les offres Nombre d'offres reçues : 8 Le marché a été attribué à un groupement d'opérateurs économiques : non V.2.3) Nom et adresse du titulaire LA MAHORAISE DE L'ENVIRONNEMENT, Route de Coconi BP 25, 97680, TSINGONI, FRANCE. Code NUTS : FR. Le titulaire est une PME : non V.2.4) Informations sur le montant du marché/lot Estimation initiale du montant : 1068375 euros (Hors TVA). Valeur totale : Offre la moins chère : 1068375 / la plus chère : 1100176 euros V.2.5) Informations sur la soustraitance LOT N°4 : Attribué Intitulé : -Bacs à ordures ménagères plastiques à roulettes 660 litres (bacs 4 roues) -Bacs à ordures ménagères plastiques à roulettes 770 litres (bacs 4 roues) V.1) Informations relatives à une non-attribution V.2) Attribution du marché 14 juin 2023 V.2.2) Informations sur les offres Nombre d'offres reçues : 5 Le marché a été attribué à un groupement d'opérateurs économiques : non V.2.3) Nom et adresse du titulaire MAORE ASSAINISSEMENT ET PROPRETE, 17 Rue VALLEE 3 ZI LONGONI, 97600, KOUNGOU , FRANCE. Code NUTS : FR. Le titulaire est une PME : non
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V.2.4) Informations sur le montant du marché/lot Estimation initiale du montant : 447960 euros (Hors TVA). Valeur totale : Offre la moins chère : 447960 / la plus chère : 680000 euros V.2.5) Informations sur la soustraitance LOT N°5 : Attribué Intitulé : -Bacs à ordures ménagères métalliques avec couvercle métallique, à roulettes, de volume supérieur ou égale à 660 litres, (bacs 4 roues) -Et l'aménagement d'un dispositif de fixation des bacs au sol V.1) Informations relatives à une non-attribution V.2) Attribution du marché 14 juin 2023 V.2.2) Informations sur les offres Nombre d'offres reçues : 5 Le marché a été attribué à un groupement d'opérateurs économiques : non
V.2.3) Nom et adresse du titulaire LA MAHORAISE DE L'ENVIRONNEMENT, Route de Coconi BP 25, 97680, TSINGONI , FRANCE. Code NUTS : FR. Le titulaire est une PME : non V.2.4) Informations sur le montant du marché/lot Estimation initiale du montant : 1173522 euros (Hors TVA). Valeur totale : Offre la moins chère : 1173522 / la plus chère : 1613350 euros V.2.5) Informations sur la soustraitance LOT N°6 : Attribué Intitulé : - Bornes métalliques d'apport volontaires aériennes d'un volume de 5000 litres. V.1) Informations relatives à une non-attribution V.2) Attribution du marché : 14 juin 2023 V.2.2) Informations sur les offres
Nombre d'offres reçues : 4 Le marché a été attribué à un groupement d'opérateurs économiques : non V.2.3) Nom et adresse du titulaire CENTRE OUEST E N V I R O N N E M E N T, Rue Haouledi BP 25 COMBANI, 97680, TSINGONI, FRANCE. Code NUTS : FR. Le titulaire est une PME : non V.2.4) Informations sur le montant du marché/lot Estimation initiale du montant : 820080 euros (Hors TVA). Valeur totale : Offre la moins chère : 820080 / la plus chère : 1054380 euros V.2.5) Informations sur la soustraitance Section VI : Renseignements complémentaires VI.3) I N F O R M AT I O N S COMPLÉMENTAIRES VI.4) PROCÉDURES DE
RECOURS VI.4.1) Instance chargée des procédures de recours Tribunal Administratif de Mayotte Les Hauts du Jardin du Collège 97600 MAMOUDZOU , 97600 Mamoudzou FRANCE. Tél. +33 026961185. E-mail : greffe.ta-mayotte@juradm. fr. Fax +33 026961186. Adresse internet : http://mayotte. tribunal-administratif.fr/. VI.4.2) Organe chargé des procédures de médiation VI.4.3) Introduction des recours VI.4.4) Service auprès duquel des renseignements peuvent être obtenus concernant l'introduction des recours VI.5) DATE D'ENVOI DU PRÉSENT AVIS 08 décembre 2024.
AVIS DE MARCHÉ - FOURNITURES
Organisme acheteur : Ville de Ouangani (MIPP - 976) Contact : Saidali MADI , PLACE ZAKIA MADI 97670 OUANGANI, 97670 Ouangani, FRANCE. Tél. +33 269621530.Courriel : mippconseil@laposte.net. URL : https:// ville-ouangani.yt Site du profil d'acheteur : https://www. marches-securises.fr Objet du marché : MAINTENANCE
ET ENTRETIEN DES INSTALLATIONS D'ECLAIRAGE PUBLIC-Prestations d'entretien et de maintenance (maintenance préventive et corrective) des installations d'éclairage public et prestations non programmées de rénovation, d'extension, de mise aux normes, de dépannage et de contrôles de fonctionnement. Il s'agit d'une nouvelle consultation suite à une première procédure déclarée sans suite pour motif d'intérêt général. MAINTENANCE ET ENTRETIEN DES I N S TA L L AT I O N S D'ECLAIRAGE PUBLIC Type de marché : fournitures Classification CPV : 34993000 Division en lots. Il convient de soumettre des offres pour un ou plusieurs lots. Durée de validité des offres : 120
mois Informations sur les lots : Lot n° 1 : Zone 1- Village de Ouangani Prestations d'entretien et de maintenance (maintenance préventive et corrective) des installations d'éclairage public et prestations non programmées de rénovation, d'extension, de mise aux normes, de dépannage et de contrôles de fonctionnement. Lot n° 2 : Zone 2-Barakani-HapandzoCoconi Prestations d'entretien et de maintenance (maintenance préventive et corrective) des installations d'éclairage public et prestations non programmées de rénovation, d'extension, de mise aux normes, de dépannage et de contrôles de fonctionnement. Lot n° 3 : Zone 3 Village de Kahani Prestations d'entretien et de
maintenance (maintenance préventive et corrective) des installations d'éclairage public et prestations non programmées de rénovation, d'extension, de mise aux normes, de dépannage et de contrôles de fonctionnement. Type de procédure : Procédure ouverte Date limite de réception des offres : Mardi 02 janvier 2024 - 12:30 Langue(s) pouvant être utilisée(s) : français. Envoi des offres ou des candidatures : Ville de Ouangani PLACE ZAKIA MADI , 97670 OUANGANI, FRANCE. Tél. +33 026962153. Courriel : faysoil.mari@mairiedeouangani.fr. URL : https://ville-ouangani.yt. Avis de marché BOAMP n° : 23167788 (envoyé le 01 décembre 2023)
AVIS DE MARCHÉ
Pouvoir adjudicateur Communauté d'Agglomération de Dembéni-Mamoudzou (976), Babadi Mohamed AHMED, Hôtel de Ville de Mamoudzou, BP 01 - Rue du Commerce, 97600 Mamoudzou , FRANCE. Tel : +33 269639100.
E-mail : bm.ahmed@cadema.yt. Principale(s) Activité(s) du pouvoir adjudicateur : Services généraux des administrations publiques. Références de l'avis initial paru au BOAMP Parution numéro : 2023_285 DIFF Annonce n° du 2023-10-12 Description du marché Objet du marché Le marché a pour objet l'analyse qualitative du site, le recensement
exhaustif des machineries et autres équipements et l'analyse "sanitaire" des bâtiments, ouvrages, murs et cheminées des ruines de l'usine sucrière. Classification CPV (vocabulaire commun pour les marchés publics) 71621000 Lieu d'exécution Usine sucrière de Hajangua Caractéristiques principales Type de marché Services : Services d'entretien et de
réparation Type de procédure Procédure adaptée Informations sur l'attribution du marché Critères d'attribution retenus : Aucun critère. Attribution : Marché déclaré sans suite. Date d'envoi du présent avis 07 décembre 2023
Abonnez-vous gratuitement à Mayotte hebdo 3 4 • M ay o t t e H e b d o • N ° 1 0 6 9 • 1 5 / 1 2 / 2 0 2 3
MAGAZINE D’INFORMATION NUMÉRIQUE HEBDOMADAIRE Edité par la SARL Somapresse au capital de 20 000 euros 7, rue Salamani Cavani M’tsapéré BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. : 0269 61 20 04 redaction@somapresse.com Directeur de la publication Laurent Canavate canavate.laurent@somapresse.com Directeur de la rédaction Mohamed El Mounir dit “Soldat” 0639 69 13 38 soldat@mayottehebdo.com Rédactrice en cheffe Raïnat Aliloiffa
# 1069
Couverture :
Mayotte s'envole
Journalistes Raïnat Aliloiffa Alexis Duclos Saïd Issouf Marine Gachet Direction artistique Franco di Sangro Graphistes/Maquettistes Olivier Baron, Franco di Sangro Commerciaux Cédric Denaud, Murielle Turlan Comptabilité Catherine Chiggiato comptabilite@somapresse.com Première parution Vendredi 31 mars 2000 ISSN : 1288 - 1716 RCS : n° 9757/2000 N° de Siret : 024 061 970 000 18 N°CPPAP : 0125 Y 95067 Site internet www.mayottehebdo.com
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