MAGAZINE PREMIUM LUXEMBOURG N°48

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LUXEMBOURG

LE MAGAZINE DES GENTLEMEN E XTRAORDINAIRES

MADE IN SWITZERLAND

ROGER FEDERER Prix de vente

e10,00

the peRFect T HE L UXURY EXPERIENCE




EDITO

WELCOME

SWISS MADE

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L'équipe de Premium avec Jean-Claude Biver lors de sa conférence au Casino 2000.

'un pays connu sous le nom courant de Suisse mais qui, officiellement, et y compris dans l’affichage du code de ses plaques automobiles ou de sa monnaie, vit sous le diminutif de CH, autrement dit Confoederatio Helvetica. D’un pays qui n’a pas fait le choix d’une capitale officielle unique, même si l’une de ses villes en porte quelque peu la destinée, mais plutôt de plusieurs cœurs, chacun emblématique dans sa vocation à soutenir la richesse du territoire. D’un pays qui a certes une langue reconnue nationale, le Romanche, mais qui parle majoritairement pas moins de trois langues officielles : le français, l’allemand et l’italien. D’un pays connu universellement pour ses marques emblématiques et ses inventions en matière d’horlogerie de luxe, mais aussi pour celle du chocolat au lait né dans l’esprit d’un Suisse amoureux qui voulait épater sa belle à la fin du 19ème siècle. D’un pays connu pour la tradition immuable de ses chalets traditionnels posés sur les pentes montagneuses, mais qui accueille, adossé à son École Polytechnique Fédérale de Zurich, le 1er Hub mondial du métavers, doublure numérique du monde physique qui ne s’en tient donc pas à un simple scénario de science-fiction. Depuis Guillaume Tell, de grands noms ont fait la réputation de cet État, petit par sa taille physique mais grand par son rayonnement, que vous pourrez retrouver dans un article dédié. Suiveznous sur leurs pas qui vous guideront à travers notre itinéraire, passant par les lacs miroitants, les montagnes luxuriantes et les vallons champêtres, à la découverte de lieux et d’événements d’exception. Pour ceux cherchant le calme et la détente, les spas offrant les vues les plus époustouflantes seront à retrouver dans un article qui vous coupera le souffle rien que par ses photos. Des clichés du photographe René Burri qui nous feront voyager dans le temps, tels une capsule temporelle visuelle. Un dossier suisse minutieusement construit, à l'image de ces maîtres des horloges qui, avec d’autres, et comme le disait l’artiste Giacometti, nous montrent que là, assurément, « On peut comparer le monde à un bloc de cristal aux facettes innombrables ».

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Stephanie Gilmore – Sally Fitzgibbons – Kelly Slater


SOMMAIRE

LE MAGAZINE DES GENTLEMEN E XTRAORDINAIRES

JUILLET 2022

74

16 26

N°48 48

54 104

98 p. 4

Edito

10 LIFESTYLE p. 10 p. 12 p. 14 p. 16 p. 24 p. 26 p. 32

Une soirée devant les meilleures séries Le projet x du Luxembourg Escale au Sud avec Seastemia Wonderfair : le retour du salon de l'exception Le club des grands enfants Jean-Claude Biver boucle la boucle Le tournoi du cœur

92 WATCHES

46 TAKE CARE p. 46

Hair force

48 SAVEURS p. 48

Andreas Caminada

50 CULTURE p. 50 p. 52

Naufrage mécanique Palettes au volant

34 DESIGN

54 DOSSIER MADE IN SWITZERLAND

p. 34

p. 55 p. 58 p. 63 p. 66 p. 68 p. 70 p. 74 p. 80 p. 84 p. 88

Dans le secret de la Hotcave

36 FASHION p. 36 p. 40

Le triangle des bermudas Écran total

42 MASTERCLASS p. 42

La ligne rouge

44 CAPITAL p. 44

Roger Federer : the peRFect Swiss Power Les Grands Suisses Diamants de la plus belle eau Un whisky au goût vertigineux Au pays des merveilles Les « 7 magnifiques » To-do Suisse Désordre ordonné Swiss made

Stagflation : retour vers le futur ! PREMIUM 6

p. 92 p. 94 p. 96

L'expo la plus unique de tous les temps Virtuosité horlogère Les instruments de la passion

98 CULT p. 98 p. 100

L'étoile de tous les princes Sky is the limit

102 POWER p. 102 p. 103 p. 104 p. 106 p. 108

Le rotor du luxe L'appel du fond L'oiseau rare Passé revisité Entreprise hybride

109 LUXGEARS p. 110 p. 112 p. 114

King of the road "M" comme Magistal Le numéro du bonheur


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NEWS

L'OEIL SUR GRID X, UN PROJET QUI EN A SOUS LE CAPOT

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LE SKOL JOUE LA CARTE DU BON GOÛT Le Skol a fait peau neuve, et offre dans un cadre coloré et feutré, ses nouvelles cartes, 'Business Lunch' le midi, avec de grands classiques comme le croque à la truffe d’été, le parmentier de confit de canard ou le Chirashi de saumon et thon rouge. La carte du soir propose des plats 'brasserie' comme le vol au vent façon Skol ou le carré d’agneau 'signature', des carpaccios & tartares, des plats « de la Mer » ou bien encore de succulentes salades finements assaisonnées... Un excellent choix de Sushis est également disponible à la carte. Outre son restaurant, le Skol c'est aussi une offre hôtelière. Ses 12 chambres situées à l'étage supérieur, ont toutes été restylées dans un esprit contemporain. Un lieu à découvrir ou redécouvrir le midi ou en soirée pour son ambiance incomparable.

LE NALA, UNE NOUVELLE ADRESSE POUR LES CLUBBERS Ouvert en partie quelques jours avant la fête nationale, le Nala a fait une entrée remarquée ce jour là avec une terrasse en liesse animé par un DJ et un saxophoniste. Avec un emplacement de choix, situé en lieu et place de l'ex Zanzen, face à la Gëlle Fra, le restaurant-club de Laurent Özkan et de sa compagne Nadine Colling promet d'offrir un décor original contemporain et plus lumineux que celui de l'ancien établissement. Une fois que les travaux seront achevés, car pour l'instant seul la terrasse est ouverte, ce qui n'empêche pas l'endroit d'afficher régulièrement complet !

UNE SOIRÉE AU SOMMET AU SIX SEVEN

Une soirée au sommet, littéralement, sur le toit du Royal Hamilius surplombant et offrant une vue exceptionnelle sur tout Luxembourg, avec une liste d’invités triés sur le volet, dont la présence de Madame la bourgmestre, Lydie Polfer et Monsieur le premier ministre, Xavier Bettel ainsi que de nombreux journalistes et influenceurs locaux, pour admirer le grandiose feu d’artifice de la Fête Nationale luxembourgeoise. Les yeux miroitants devant les lumières coruscantes et l’architecture futuriste de Norman Foster, ce cadre enchanteur, tel un jardin suspendu sur la ville avec ses 800m2 du Sky-Garden et sa coursive permettant d'admirer la ville à 360°, charmera tout un chacun. Un complexe, un restaurant-bar, un restaurant bistronomique, une terrasse qui promet déjà d'être la It-Place de la place luxembourgeoise. Deux visages, deux restaurants et deux ambiances s’y dessinent : le Six, un bar-restaurant à tapas avec une ambiance branchée avec un service de midi à minuit et le Seven au caractère bistronomique où les produits nobles sont mis à l'honneur dans un cadre luxueux pour déguster les créations du Chef.

PREMIUM 8

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Photo : Marie De Decker

1

42 000 m2 axés sur des valeurs fortes : la passion, l’unicité, l’exclusivité, la qualité. Félix Giorgetti a présenté, le 9 juin dernier à la presse et aux futurs investisseurs, son GridX à Wickrange, un projet qui sera livré au 4ème trimestre de 2024. Entre partenariats avec des acteurs locaux, comme avec le groupe Losch, et internationaux avec le célèbre Motorworld et Mauto : chaque m2 sera dans le registre de l'extraordinaire. Un complexe qui comprend de nombreux espaces divers et variés allant de la concession automobile au centre de formation pour des artisans, passant par un espace bien-être, salles d’e-sport, magasins, et même un club dédié aux passionnés de belles mécaniques. Un véritable temple au bord de l’A4, rendant le lieu d’autant plus attractif par son accessibilité simplissime depuis l’A llemagne, la Belgique, la France et le Lux-Airport.



LIFESTYLE

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ÉVÉNEMENT HIDDEN TREASURES BY BMW

UNE SOIRÉE DEVANT LES MEILLEURES SÉRIES En mai, BMW a dévoilé les nouveaux modèles de son segment luxe lors de la soirée Hidden Treasures qui s'est tenue dans le cadre insolite du Luxembourg High Security Hub. Durant le dîner, les nouvelles séries X7, 7 et 8 ont brillé de tout leur éclat sous les yeux d'une centaine de privilégiés. La surprise finale dissimulée dans une closed room a finalement dévoilé les derniers trésors cachés de la soirée, des modèles encore tenus secrets par le marque.

PREMIUM 10



LIFESTYLE

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EXPÉRIENCE GRIDX

LE PROJET X DU LUXEMBOURG Beaucoup de monde, en passant par l'autoroute, a pu entrevoir le chantier énorme qui est entrepris sur Wickrange. Sous ses banderoles Félix Giorgetti, le voile a été levé le 9 juin dernier. C'est le projet GridX, directement inspiré du concept Motorworld fortement implanté en Allemagne surtout, qui s'établit au Luxembourg. Du grandiose, des restaurants, du loisir, un hôtel 4 étoiles, des véhicules anciens et contemporains, une collaboration avec le Musée auto de Turin, du digital, de l'immersion, de l'événementiel. Un concept de folie, tout en un, qui devrait voir le jour au dernier trimestre 2024.

140

LOCATAIRES

1000 M2

SIMULATEURS DE CONDUITE & E-SPORTS

1000 M2

ESPACE D’EXPOSITION NUMÉRIQUE

PREMIUM 12

1 FOOD HALL 18 FOOD CORNERS 2/3 RESTAURANTS GASTRONOMIQUES

1400 M2

SALLE ÉVÉNEMENTIELLE


1500 M2

SPORT ZONES

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ZONES DE DÉCOUVERTES

900 M2

BUSINESS CENTRE

10000 M2 BUREAUX

PREMIUM 13

140

CHAMBRES D’HÔTEL

200

EMPLACEMENTS DE STOCKAGE POUR VOITURE

1500

PLACES DE PARKING


LIFESTYLE

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ÉVÉNEMENT YACHTING PRIVATE PARTY

ESCALE AU SUD AVEC SEASTEMIA Cap sur le restaurant Le Sud pour la private party organisée par Seastemia le 15 juin. L'expert en yachting basé à Luxembourg a convié ses clients et partenaires pour une belle soirée qui s'est déroulé sur le rooftop. La Maison Schroeder était également sur le pont pour présenter les montres de plongée Panerai. Photos : Sabino Parente

PREMIUM 14


INTERNATIO N A 15 L REALTY PREMIUM


LIFESTYLE

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ÉVÉNEMENT WONDERFAIR

Le retour du salon de l'exception Après deux années d'absence, le salon dédié aux amateurs d'horlogerie de luxe, de joaillerie sur mesure, de véhicules de prestige et d'artistes singuliers, a fait son grand retour. Près de 600 invités ont participé aux deux soirées organisées les 1er et 2 juin. Photos Sabino Parente, Igor Sinitsin pour PC3 Creative

PREMIUM 16


C

’est dans le cadre majestueux de l’Abbaye de Neumünster, un ancien monastère qui est aujourd’hui un centre culturel de la ville de Luxembourg, que s'est tenue la Wonderfair, un événement organisé par notre magazine, lors de deux soirées, les 1er et 2 juin. Comme les autres années, l’événement a accueilli des exposants locaux mais aussi internationaux, avec la présence pour la première fois des manufactures Suisse Kross Studio et HYT, des motos Brough Superior, du showroom de mobilier de luxe belge D-Style Interior, ou de l’artiste néerlandaise Margot Van Huijkelom. 600 invités émerveillés ont ainsi découvert une quarantaine d’exposants prestigieux. Nous tenons à remercier l’ensemble de nos sponsors, exposants, partenaires, sans qui cette édition n’aurait jamais pu voir le jour.

SPONSORS

Rothschild&Co, FARE Real Estate, Perrelet, Windeshausen, Seastemia. Bentley, Maserati by Garage Intini, Alpine, Brough Superior Motorcycle, ALD One, Shelby by Gentleman Car, The Car’Tell, Dupont&Jensen, Mc Laren by Louyet, Rolls-Royce Motor Cars Brussels, Indian Motorcycle, Procarlease. KMC Finance SA

EXPOSANTS

PARTENAIRES

Le Collection’Heure, Isabelle Kass avec Franck Muller, Kross Studio, HYT, Bianchet, WatcHour, Luxauction, Harpes&Francart, Morphée Joaillerie, Goralska, Audrey Huet, Bijouterie Hoffmann avec Annamaria Cammilli, le tailleur sur-mesure Edmond Wirth, la créatrice Roseline D’Oreye, D-Style Interior avec Bentley Home. Les artistes Karolien Van Mensvoort et Margot Van Huijkelom, les galeries Pop My Duke et Le Castel Art Gallery.

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Cigares par Liberté 56, Champagne Secret, Rova Caviar, Ratafia de Champagne par CWL, Munhowen le Chai, Smell Marketing, Polestar, Réserve Royale.


LIFESTYLE

Le Collection'Heure

Shelby by Gentleman Car

Champagne Secret

Motos Brough Superior

Motos Indian Motorcycle

Windeshausen Joailliers avec K&F Montres

Isabelle Kass avec Franck Muller

Shelby by Gentleman Car

PREMIUM 18


Fred Krugger et Philippe Médart de Gentleman Car devant les oeuvres de Antoine Dufilho (Le Castel Art Gallery)

Oeuvres de Margot Van Huijkelom

Mobilier Bentley Home avec D-Style Interior

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LIFESTYLE

Bentley Luxembourg

Rova Caviar

KROSS Studio

Champagne Secret

Seastemia

Galerie Pop My Duke

PREMIUM 20

La Joaillière Audrey Huet

Visite virtuelle par FARE Real Estate


Ratafia de Champagne

The Car'tell

Le tailleur sur-mesure Edmond Wirth

Harpes & Francart

Galerie Pop My Duke

Rolls-Royce Motor Cars Brussels

McLaren Brussels by Louyet

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LIFESTYLE Perrelet

Cigares par Liberté 56

Mobilier Bentley Home avec D-Style Interior

Goralska

Seastemia

Alpine et ALD One

PREMIUM 22


La créatrice Roseline D'Oreye

Fiat 1100 MM Gobbone d'une collection personnel

Indian Motorcycle

Fare Real Estate

Les oeuvres de Antoine Dufilho (Le Castel Art Gallery)

Procarlease Maserati by Garage INTINI

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LIFESTYLE

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RALLYE FAST CLUB AUTOMOBILE

LE CLUB DES GRANDS ENFANTS Thierry Aerts, Olivier Dellicour, Patrick Gardavoir et Jean-Louis Roppe sont tous les quatre des passionnés de belles mécaniques. Soucieux de se retrouver dans un cercle multimarques, ils se sont réunis pour créer le Fast Club Automobile. Interview David Bail Photos Alexandre Laurent

PREMIUM : D'ou viens l'idée de créer le Fast Club Automobile ? Patrick Gardavoir : J'ai ressenti le besoin de créer un club multimarques, car parmi mes relations j'ai des propriétaires de très belles voitures, de supercars, mais pas spécialement d'une marque précise, il peut s'agir d'une Ferrari comme d'une Bentley, et la philosophie des grands clubs automobiles monomarques ne correspondait plus vraiment à leurs attentes. La plupart ne se reconnaissaient plus dans ces organisations qui sont devenues davantage des clubs de prestige où il est plus important de posséder la carte de membre que des clubs de vrais passionnés d'automobiles. PREMIUM : Qui sont les fondateurs ? P. G. : C'est mon ami Thierry Aerts qui m'a glissé l'idée de mener ce projet en me rappelant que j'étais l'homme de la situation. « Tu es passionné d'automobile, tu as fait des rallyes, tu as travaillé dans l'événementiel pendant 15 années et tu as surtout le sens du relationnel, nous devons créer ce club ensemble » m'a-t-il lancé. Ensuite, tout a été très vite, on pensait se retrouver à une dizaine de copains et on est à présent une centaine. On a dû demander de l'aide auprès des membres, Jean-Louis Roppe et Olivier Dellicour nous ont rejoints au board, c'est ainsi qu'on s'est retrouvés à 4. Nous avons ensuite structuré le club en créant le Fast Club Automobile ASBL. Par la suite, Benjamin Rulmont, Nathalie (Des femmes et des moteurs) et Jacques Marcotty nous ont rejoints. PREMIUM : Contrairement à de nombreux autres clubs, vos frais d'inscription et de participation sont raisonnables. Comment expliquezvous ça ? P. G. : Nous ne voulons absolument pas faire du profit, nous souhaitons uniquement couvrir nos frais de fonctionnement, sans plus. Nous ne sommes pas et ne serons jamais une organisation commerciale. Nous garderons toujours à l’esprit le souci de limiter au maximum le coût de participation demandé. La structure que nous avons mise en place devrait nous permettre d’être sponsorisés. Nous pourrons ainsi garantir un maximum de plaisirs et de satisfaction pour chaque rallye à des prix raisonnables. PREMIUM : Quel est le profil de vos membres ? P. G. : Ce sont principalement des entrepreneurs, des professions libérales : notaires, avocats, médecins, des commerçants, au final c'est assez diversifié.

PREMIUM : Quels sont les véhicules les plus spectaculaires au club ? P. G. : Parmi les plus belles supercars, on compte une Mercedes-AMG GT Black Series, c'est une voiture exceptionnelle car seulement 40 étaient disponibles pour la France, une McLaren 720s, une Ferrari SF90 Stradale et une 812 Competizione. PREMIUM : Comment sont organisés les rallyes du Fast Club Automobile ? P. G. : Une journée type de rallye démarre avec un petit-déjeuner le matin, un déjeuner le midi, et un cocktail en fin de journée avec des surprises, comme par exemple cette Rolls-Royce exposée dans la cour du château de Grandvoir durant notre rallye en avril. Jean-Louis Roppe supervise l'organisation et chacun apporte ses compétences. Olivier Dellicour gère le Road book avec Philippe, un indépendant qui s'occupe du tracé, Thierry Aerts apporte son oeil averti sur les points à améliorer, Jacques Marcotty, du haut de ses 17 années d'expérience au Club Ferrari, donne également son avis, et Benjamin s'occupe des contacts avec les partenaires et les prestataires. Pour ma part, j'assure la promotion de l'événement et des relations avec les participants. Instagram : fast_club_automobile

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LIFESTYLE

L' I N T E R V I E W

JEAN-CLAUDE

BIVER BOUCLE LA BOUCLE

La star de l'horlogerie fait son retour. Celui qui a su ressusciter Blancpain, relancer Omega et fait décoller Hublot, était le 13 mai dernier l'invité de la soirée Star & Stories du Casino 2000 pour présenter sa nouvelle marque horlogère. Interview David Bail Photos Sabino Parente

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ans cette ambiance feutrée du Purple Lounge au Casino 2000, et en présence d'une centaine d'invités, Jean-Claude Biver était là pour se raconter. Et dieu sait que ce ponte de l’industrie horlogère a de quoi dire. Car ce grand homme, au sens propre comme au sens figuré, a lancé ou relancé certaines des plus grandes manufactures actuelles : Blancpain, Omega, Hublot, Tag Heuer, Zenith. Intimiste n’était pas seulement l’ambiance, mais aussi l’échange. Assis à mes côtés, sur la scène qui lui était dédiée, Monsieur Biver s’est montré éloquent, disponible, généreux en temps et en anecdotes. Il est revenu sur quelques uns de ses grands faits d’arme et sur sa vision de la vie. De ses confessions, tout ce qu’il a réalisé le fut à la sueur de son travail et au battement pour sa passion. Depuis qu’une Omega lui fut offerte pour sa communion, à ses huit ans, l’amour des montres ne l’a jamais quitté. Après quasiment cinquante ans de carrière, les méthodes marketing et management de Biver font toujours recette. Du haut de ses 73 ans, ce natif luxembourgeois se lance dans un nouveau projet : créer sa propre marque. Une marque de luxe, artisanale, aux finitions les plus poussées. Il nous en parle a demi-mot, laisse planer le suspens... et notre curiosté est toute aiguisée. Au travers de cette nouvelle entreprise, JCB nous avoue qu'il boucle la boucle de la vente jamais vraiment digéré de Blancpain, et en profite pour vivre cela aux côtés de son fils. Une aventure d’une vie, familiale aussi, qui plaide pour le savoir-faire et l’héritage. Le voile sera levé en 2023, mais une chose est sûre, ce selfmade men taillé pour le succès fera tout pour faire de sa marque une référence dans l’industrie. A suivre.

que c’était la montre de mon grand-père, de ma première communion, une montre où il y avait mon nom gravé sur le fond, et ça m’a vraiment choqué, ça m’a fait prendre conscience de ce que c’était d’abord un cadeau, un cadeau émotionnel, et puis ça m’a aussi fait prendre conscience de l’objet qu’est la montre. Depuis ce moment-là, je me suis intéressé aux montres. Pour quelle raison ? Parce que j’ai voulu la retrouver, et je me disais : « Elle va un jour ressurgir chez un antiquaire, on va la retrouver ! » Comme je ne l’ai pas retrouvée, à 22 ou 23 ans, j’en ai acheté une, mais ce n’était pas la mienne. Il n’y avait pas la signature. Et je l’ai quand même achetée parce que je ne pouvais pas accepter d’avoir perdu la montre de mon grandpère, donc j’en ai racheté une identique. Ça, c’est le début pour moi de l’horlogerie, née du malheur de l’avoir perdue. Ça m’a fait prendre conscience que la montre existe, et qu’elle a une signification bien plus importante que d’indiquer l’heure. Si elle ne servait qu’à ça, on n’en aurait pas besoin, parce que l’heure est sur les téléphones, elle est partout. Donc toute la valeur d’une montre, c’est l’âme, c’est le cadeau, c’est la beauté, c’est l’émotion, c’est l’éternité. Indiquer l’heure, c’est un peu con.. euh pardon, ça ne sert à pas grand chose, puisque le téléphone vous la donne avec grande précision. Ces nouvelles valeurs de la montre, c’est ce qui fait aujourd’hui son succès. On peut se poser la question : comment est-ce possible qu’une montre ait autant de succès alors qu’on en a pas besoin ? Parce que c’est un bel objet, un objet qui indique votre goût, qui vous êtes. C’est un objet qui vit, elle fait tic-tac tic-tac, son cœur bat, elle vous suit...

PREMIUM : En 1982, vous rachetez Blancpain avec votre ami Blaise Piguet. Quelles ont été les clés de votre succès pour en faire la grande maison que l’on connaît aujourd’hui ? J-C. B. : Les raisons de mon succès sont toujours, jusqu’à aujourd’hui, les mêmes. C’est d’abord mes collaborateurs. Moi, je ne suis qu’un chef d’orchestre. Mon succès, c’est mon orchestre : c’est le violoniste, c’est le pianiste, c’est eux qui font la musique. Moi, c’est sûr que je dirige, mais enfin je ne suis que le dirigeant. Je suis le type qui met en ordre, qui donne certaines instructions, mais mon succès, c’est mes gens ! C’est eux qui font le succès. La deuxième chose qui fait mon succès, c’est ma passion. Quand vous êtes passionné, le temps que vous consacrez à votre travail ne compte plus. C’est pour ça que je n’ai plus d’horaires, je peux pas m’imaginer avoir un horaire ! Je me lève quand je peux, c'est-à-dire quand j’ai envie. Souvent, je me réveille à 3h, 4h du matin ; suivant la quantité de mes tâches, mon réveil devient automatique. Donc, quand vous êtes passionné, vous ne travaillez plus, vous avez du plaisir, de la passion. Ça c’est le deuxième élément. Et le troisième élément, c’est que, pour moi, la montre a toute une signification émotionnelle. Comme je l’ai déjà dit avant, c’est mon grand-père. Chaque fois que je vois une montre, je pense à lui, et voilà... et j’aime penser à mon grand-père, j’aime penser à ma grand-mère, et souvent je me dis « Et bien, s’ils sont des anges gardiens, ils me protègent, me dirigent, me guident. » Ça, c’est juste ma croyance. Je ne demande pas à tout le monde de croire la même chose avec la montre, mais voilà les trois éléments de mon succès.

« ON PEUT SE POSER LA QUESTION : COMMENT EST-CE POSSIBLE QU’UNE MONTRE AIT AUTANT DE SUCCÈS ALORS QU’ON EN A PAS BESOIN ? PARCE QUE C’EST UN BEL OBJET, UN OBJET QUI INDIQUE VOTRE GOÛT, QUI VOUS ÊTES. C’EST UN OBJET QUI VIT, ELLE FAIT TICTAC TIC-TAC, SON CŒUR BAT, ELLE VOUS SUIT. »

PREMIUM : Quel a été le déclencheur de votre passion pour l’horlogerie ? Jean-Claude Biver : Pour ma première communion, j’ai reçu une montre. C’était une Omega qui s’appelait Constellation, et en quittant l’église, en rentrant à la maison, mes parents m’ont dit : « Il faut nous rendre la montre, on va la mettre dans le coffre, et quand tu auras 20 ans, on te la rendra. » Alors ils me l’ont rendue quand j’avais 20 ans. C’était une belle émotion, je l’ai mise au poignet et, un jour, je suis allé faire du ski, et ma mère m’a dit : « Fais attention, tu ne vas quand même pas aller faire du ski avec cette montre ! » J’ai dit : « Mais si ! Il n’y a pas de problème, ne t’inquiète pas. » Et bien... elle avait raison : quand je suis arrivé en bas de la piste, je l’avais perdu. Ça m’a marqué parce PREMIUM 27


LIFESTYLE

PREMIUM : Après Blancpain, 10 ans plus tard, vous revendez votre bébé au groupe SNH, qui deviendra Omega. Pour quelle raison ? J-C. B. : Elle est toute simple, et c’est un enseignement intéressant. En réalité, je donne l’impression aux gens que j’ai tout réussi, que je suis fort, que je suis solide, mais en fait je ne suis rien de tout ça, et je suis très sensible. Ce ne sont pas vraiment des qualités, mais enfin... et la preuve, c’est que lorsqu’on a eu des difficultés avec Blancpain en 1992, il faut dire que les taux d’intérêt étaient montés à 8%, il y avait une crise sur le marché hypothécaire, et j’ai eu une sorte de découragement. Non seulement à cause de cela, mais en plus de quelques petits problèmes de qualité, et j’étais en instance de divorce. Et là, je dis toujours aux jeunes : faites bien attention avec qui vous allez vous marier, parce que le mariage est capital dans la vie d’un homme et d’une femme. Il peut tout décider, et le mariage m’a obligé indirectement à perdre l’espoir, à ne plus voir le futur, et j’ai dis « Je vends, j’en ai marre ». Et ça, c’est une sorte de suicide dont je me remets seulement aujourd’hui. J’ai vendu en 1992, on est en 2022, et je n’ai toujours pas digéré cette vente. C’est la raison pour laquelle je veux recommencer comme Blancpain, comme avant, parce que je veux terminer mon voyage. Et à 73 ans, le Biver se remet à l’établi et il recommence. Mais j’ai une bonne raison, une motivation énorme, et je sais que j’en ai besoin, de faire ce pas, de recommencer, pour effacer cette frustration que j’ai en moi d’avoir vendu Blancpain sur un coup de tête et à cause d’un divorce. PREMIUM : Comme quoi la famille est un pilier lorsqu’on est entrepreneur. J-C. B. : La famille, c’est capital ! Il n’y a pas de grand homme sans une grande femme derrière, ça n’existe pas ! (Applaudissements)

pense que le plus beau cadeau que la vie puisse nous faire, c’est la capacité d’aimer. Et quand on peut aimer, c’est là qu’on devient riche, riche d’amour. C’est beaucoup plus important que riche d’argent. (Applaudissements) PREMIUM : Et les enfants dans tout ça ? J-C. B. : Bien sûr, je ne les néglige pas. Ils viennent dans un deuxième temps, c’est encore plus important, parce que nous ne pouvons réussir notre vie que si nous avons transmis aux enfants. Transmettre du savoir, de l’éducation, la transmission nous permet de nous accomplir. Et pour transmettre à un enfant, il faut avoir le sens de la responsabilité, il faut prendre du temps et il faut investir. Si je crée ma marque, ce n’est pas seulement pour moi, c’est aussi parce que je vais transmettre, et j’ai toujours rêvé d’avoir un jour mon fils à mes côtés. Ça fait maintenant un mois qu’on a pris cette décision, et quand je ne le vois pas un jour, je m’ennuie déjà de lui, parce que je me suis habitué à le voir tous les jours. Et c’est magnifique. Je souhaite à tous les papas d’avoir l’occasion de transmettre leurs savoirs, leurs passions à leur enfant.

elle devient obsolète, alors que la montre de mon grand-père, encore aujourd’hui, elle est valable. Les montres de 1950, elles sont encore aujourd’hui aux poignets des gens. Elles marchent toujours. C’est pour ça que je dis : la montre mécanique n’a pas de concurrence possible, elle représente l’éternité, alors que la montre à Quartz représente magnifiquement, merveilleusement bien la technologie. Mais elle ne reste jamais longtemps, puisqu’elle est tout le temps remplacée par une nouvelle. Donc la technologie, c’est l’obsolescence programmée. Et l’art, c’est l’éternité, donc le choix est vite fait ! PREMIUM : Est-ce que vous êtes le pionnier, à l’origine de l’idée d’utiliser des célébrités comme ambassadeurs ? J-C. B. : Je ne sais pas si j’en suis à l’origine, mais j’ai beaucoup utilisé les célébrités, et d’une manière très humaine. C’est à dire que chaque célébrité devait d’abord manger avec moi, et en français on dit « Je ne dîne pas avec les cochons », donc durant un repas, on arrive à percevoir le caractère de la personne, son éducation, son style, la façon de manger, rapide ou lente, parler avec la bouche pleine, etc. Durant un repas, on a beaucoup d’indications ; j’ai toujours déclaré vouloir d’abord manger. Ce que j’ai fait avec tous mes ambassadeurs avant de leur faire signer un contrat. Ceci a fait que mes ambassadeurs n’avaient pas seulement une relation avec ma marque mais aussi avec moi. Donc la relation était très humaine, c’est devenu des amis, et quand l’ambassadeur devient un ami, il n’est plus là parce qu’il est payé mais parce qu’il partage. Et il vaut mieux avoir quelqu’un avec vous qui partage les mêmes élans, les mêmes passions, que quelqu’un qui vient pour l’argent. La conséquence est que mes ambassadeurs ont travaillé complètement différemment qu’avec les autres marques. Ils étaient comme en amitié, et ça crée des relations, un climat de confiance, et de partenariat qui est beaucoup plus génial.

« LA MONTRE MÉCANIQUE N’A PAS DE CONCURRENCE POSSIBLE, ELLE REPRÉSENTE L’ÉTERNITÉ, ALORS QUE LA MONTRE À QUARTZ REPRÉSENTE MAGNIFIQUEMENT, MERVEILLEUSEMENT BIEN LA TECHNOLOGIE. »

PREMIUM : Bien choisir, ce n’est pas simple quand on est jeune... J-C. B. : Non, surtout que ça peut être la bonne à 23 ans pas mais à 33, parce que chacun évolue différemment. Par moments, il y a une malchance, parce que l’homme ou la femme évoluent autrement. Aujourd’hui, j’ai des bons rapports avec tout le monde, mais à l’époque je ne sentais plus ma femme et elle non plus, et on a divorcé, parce qu’on était des gamins et qu’on était pas mûrs. PREMIUM : Se sentir épaulé, c’est important pour vous ? J-C. B. : il n’y a pas mieux qu’une femme, à mon avis, pour épauler un homme. On a besoin d’affection, d’amour, de tendresse. All you need is love ! Les Beatles l’ont chanté, mais merde, c’est tout ce dont on a besoin ! C’est essentiel, et ce qui est génial, c’est qu’on ne peut pas l’acheter. On peut être riche à millions, on ne peut pas acheter l’amour. Quelle chance ! Ça, ça montre quand même que la vie, même avec de l'argent, on ne peut pas y arriver. Aimer n’a rien à faire avec l’argent, le luxe, rien, c’est autre chose. Aimer c’est être proche de Dieu déjà, c’est spirituel, c’est magnifique, et je

PREMIUM : Je reviens sur votre parcours, comment avez-vous vécu l’arrivée du Quartz lorsque vous débarquez chez Omega ? J-C. B. : Le Quartz c’est une formidable invention technologique, c’est extraordinaire, parce que ça marque l’heure pendant des années, il suffit d’une pile à 5 balles à mettre dedans, et la montre marche pendant des années avec une précision invraisemblable. Donc c’est un produit absolument génial, mais c’est un produit technologique, et comme tous les autres, ils n’ont pas d’âme, juste une pile, un circuit imprimé. Donc la montre à Quartz, c’est juste un instrument industriel qui est magnifique, que je ne conteste pas, mais je n’en porte pas à mon poignet, là où il y a les veines, le sang qui passe, le pouls, je ne vais pas me mettre une pile là-dessus bordel (rires) ! Moi, c’est la montre mécanique, elle a été faite par des femmes, des hommes, avec leurs doigts, leurs mains. On les appelle d’ailleurs les mains du miracle, parce que c'est ce qu’ils font, quand on voit à quel point il y a de la miniaturisation, à quel point ils sont précis et travaillent avec rigueur, avec propreté, avec soin. Une montre à Quartz, c’est le miracle de la technologie, mais PREMIUM 28

PREMIUM : Vous avez fait beaucoup de rencontres, est-ce que vous avez des anecdotes ? J-C. B. : Il y en a plein, plein, plein. L’une d’elle est assez extraordinaire, et montre le tempérament et la manière de se comporter en Amérique. Nous étions à Rome, et l’avion n’a pas pu décoller à cause du trafic, et on nous a annoncé un retard d’1h30. Cindy Crawford était habillée avec une robe à paillettes, elle sortait du show télévisuel et, tout d’un coup elle a dit : « Est-ce que je peux aller chercher ma valise dans l’avion ? » Le pilote est revenu avec la valise, et elle a dit : « Je vais me changer ici, les toilettes sont fermées ». C’était un tout petit aéroport : « Tournez vos têtes, mais ceux qui veulent regarder le peuvent » et elle s’est déshabillée et changée. Elle a dit ça d’une manière tellement intelligente et sans faire de manières, que tout le monde était sous le charme et a détourné le regard.


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LIFESTYLE

PREMIUM : En 2004, vous devenez CEO de Hublot. Est-ce que vous appliquez les mêmes méthodes pour son développement que chez Blancpain ? J-C. B. : J’ai toujours, malheureusement, la même méthode : le respect de ceux qui travaillent, parce que c’est eux qui font le succès. Et que ce soit chez Hublot, chez Blancpain, plus tard chez Zenith ou Tag Heuer, j’ai toujours respecté ce principe. Le deuxième est de ne jamais demander à autrui ce que vous exigez de vous-même ! Par exemple, je suis au travail tous les jours à 5h du matin, mais ça ne m’autorise pas à l’exiger de mes collaborateurs. Pourquoi ? Mais parce qu’ils ne sont pas comme moi ! Ils ont peut-être des responsabilités, d’autres choses à faire, des enfants à amener à l’école, etc. Ça, c’est une règle qu’on appelle le respect. J’ai toujours eu à peu près les mêmes principes : Respecter ! Pardonner ! Partager ! C’est ça la vie communautaire. C’est valable dans une famille, et une entreprise c’est une famille ! C’est la même chose, et il faut appliquer les mêmes règles. J’applique toujours les mêmes choses, parce que c’est la base. PREMIUM : Chez Hublot, vous demandez à vos proches collaborateurs d’énoncer les bêtises qu’ils ont faites chaque semaine. Est-ce que cela fait partie d’une stratégie ? J-C. B. : Oui, ça c’est ma théorie sur l’erreur. L’erreur est formatrice, nous ne pouvons pas progresser sans faire des erreurs, c’est impossible, ça n’existe pas. L’enfant qui naît, qui a 15 mois, quand il essaye de marcher, d’abord il échoue, il échoue 365 fois, il fait des essais. Mais peu à peu, le cerveau et les muscles arrivent à se synchroniser, et le petit père tient debout. Et tout de monde fait « Oh, c’est un miracle ! Il marche ! Regarde, regarde ! ». Mais combien de fois est-il tombé ? Combien de fois a-t-il échoué avant de marcher ? C’est bien la preuve que l’erreur est formatrice. C’est pour cela qu’il faut permettre à chacun de faire au minimum une erreur, à la limite deux fois la même. La troisième fois qu’il fait encore l’erreur, il faut lui faire un très bon certificat de salaire et l’envoyer à la concurrence, là il nous aidera plus que chez nous (rires). PREMIUM : Quelles sont vos montres fétiches, les modèles que vous appréciez le plus parmi tout le paysage horloger ? J-C. B. : Ce sont celles d’un jeune horloger qui s’appelle Rexhep, et qui pour moi est le plus grand artiste de l’horlogerie. C’est un homme qui a les mains de Dieu, qui a une sensibilité, une imagination et un soin, il fait des montres d’une beauté et d’une finition extrêmes. Il arrive à gérer même l’invisible. Et quand on arrive à gérer l’invisible, c’est qu’on est plus dans ce monde, mais dans une autre sphère. Rexhep est un ami, je le conseille et je suis amateur de son art, je lui achète des montres. Je le cite parce que c’est vraiment pour moi le plus grand, mais le moins connu aussi parce qu’il fabrique 30 montres par année, donc il fait 2 montres par mois. Il a failli venir travailler chez moi en tant qu’horloger, il est indépendant, à son compte, probablement depuis 14 ans, et il n’a même pas 40 ans.

Lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, l’ancien footballeur a choisi de devenir l’ambassadeur de la Maison Hublot au Brésil.

PREMIUM : On en arrive au sujet sur lequel on se pose beaucoup de questions. Pourquoi avoir choisi de lancer votre marque ? J-C. B. : C’est une façon de boucler la boucle. Secundo, c’est aussi achever ma transmission puisque je fais cette marque avec mon fils, c’est lui le futur. Donc je le prépare, dans quelques mois ou années il aura reçu de moi non seulement un père, un éducateur, un modèle, un copain, un partenaire, mais en plus il aura appris ce qu’est l’horlogerie, et je pense qu’il aura du succès, parce qu’il est déjà extrêmement doué aujourd’hui, et j’apprends aussi de lui. C’est un plaisir extraordinaire, quand tout d’un coup il m’envoie un mail et que je me dis « Oh nom de Dieu il a raison ! », et ça c’est magnifique. Le jour où c’est votre gamin vous apprend, à ce moment-là vous avez l’impression que vous avez réussi. Mais si à 40 ans c’est encore vous qui devez tout lui dire, alors vous avez raté son éducation. PREMIUM : Est-ce qu’on peut avoir des petites informations sur les futurs modèles ? J-C. B. : Non, je n’aime pas en parler quand ils n’existent pas encore. Ce qu’on peut dire, c’est que nous allons fabriquer 3, voir 4 montres par mois, donc on va faire 40 montres par année, peut-être 43, 42, c’est extrêmement réduit, on va aller vers la qualité la plus élevée possible. Quel qu’en soit le prix ! Quoi qu’il en coûte ! Quels qu'en soient les efforts ! On ne cédera sur rien et on ira dans tous les coins invisibles. L’invisible doit être maîtrisé, on veut se rapprocher du 17ème siècle, et surtout donner une âme. Je veux devenir un fabricant de montres qui ont de l’âme, et je veux que cette âme se mette en contact avec les acheteurs. À ce moment-là, on n’aura pas seulement fait que vendre une montre. PREMIUM : C’est prévu pour quand tout ça ? J-C. B. : Pour mars-avril 2023. PREMIUM : Le réseau de distribution a-t-il déjà été pensé ? J-C. B. : On aura 12 à 15 amis détaillants qui auront l’exclusivité de la vente, de la transmission de mes pièces. Ça, c’est aussi ma manière de dire merci à 12,15 clients dans le monde. Il y en a un au Japon, un à Singapour, un au Moyen-Orient, PREMIUM 30

un en Arabie Saoudite, un à Dubaï, un aux USA, un au Mexique, un au Brésil, un en Espagne et un en Suisse, etc. Ça va être un club de 12 à 15 personnes, bijoutiers, joailliers, que je connais depuis des années, qui auront l’exclusivité mondiale de la vente de mes objets. C’est ma façon de leur dire « merci, merci de m’avoir aidé, merci de m’avoir lancé, je vous donne mes montres et uniquement à vous. Il n’y en aura jamais sur Internet, jamais ailleurs, jamais je n’en vendrai une moi-même directement. C’est vous qui êtes mes ambassadeurs, parce qu’un magasin n’est rien d’autre finalement qu’un ambassadeur de la marque, et donc vous êtes les miens. C’est moi qui vous remercie maintenant en vous donnant la vente de mes montres » PREMIUM : Est-ce que vous avez déjà des personnes qui se sont portées acquéreurs ? J-C. B. : Je pense qu’il y en a 40 qui se sont annoncées. On a déjà des commandes importantes, etc. Ça, c’est la chose la plus facile, parce qu’au début, quand on parle de rareté, et surtout dans l’horlogerie, tout le monde veut en acheter une. Mais il ne s’agit pas d’en vendre une, il s’agit de vendre un concept, un esprit, une philosophie, et surtout de transmettre. PREMIUM : Vous êtes la preuve que la Suisse ne fabrique pas que du chocolat et des montres, mais aussi des hommes d’exception ! J-C. B. : Mais je suis luxembourgeois (applaudissements), je suis né au Luxembourg !


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LIFESTYLE

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rois jours glamours dédiés au plus ancien des sports d’équipe : le polo. Le Polo Club Luxembourg, qui fête sa 18ème année, nous a offert la 9ème édition du Luxembourg Polo International les 24, 25 et 26 juin derniers. Un événement cosmopolite qui a réuni 6 équipes, 24 joueurs, une dizaine de nationalités et une centaine de chevaux : les stars du jeu. Une autre célébrité arpentait le terrain : Lisa Salvo, meilleure joueuse mondiale de Polo, qui honorait le Luxembourg de sa visite pour la première fois. Au programme : concours de chapeaux, voitures anciennes, remise en place des mottes de terre après chaque match, comme dans le film Pretty Woman, ou encore la fameuse White Party au Come à la Maison le vendredi soir, et dîner sur le terrain avec l’Aperinenetwork le samedi. Des moments sportifs sous le signe du prestige et de la solidarité, avec la présence d'une équipe de joueurs portant les couleurs de l’Ukraine et la mention #StandWithUkraine. Cette action a permis de collecter des fonds pour l’A ssociation ukrainians.lu. Photos : Val Wagner

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DESIGN

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DANS LE SECRET DE LA HOTCAVE

M

onsieur E. H. n'a pas de Batmobile mais il a les mêmes problèmes que Bruce Wayne : abriter ses luxueux véhicules dans un garage suffisamment spacieux et... discret. Il n'a donc pas eu d'autre choix que de créer un repaire à la mesure de sa collection grandissante. Après avoir déniché l'endroit idéal à l'entrée de Bruxelles et proche de ses activités, c'est naturellement à Ismael Boufrahi, fondateur de D-Style interior et ami de longue date, qu'il s'est adressé pour lui confier le design intérieur. Fidèle à sa renommée internationale, le designer a personnalisé le mobilier jusque dans la couleur de ses fils de couture, afin de faire écho aux intérieurs magistraux de ces bolides. Épaulé par d'autres spécialistes, le résultat de ce travail d'équipe est pour le moins incroyable : on y trouve un simulateur de course, une salle de réunion pour recevoir des clients, un salon, des écrans TV un peu partout, etc. La Hotcave, ainsi baptisée en rapport avec le personnage qu'il s'est créé sur son profil Instagram, peut accueillir 13 véhicules, et davantage s' il utilise les systèmes de ponts spécifiques aménagés pour lever les voitures. Un rêve devenu réalité qu'il s'est offert pour ses cinquante ans.

Le mobilier a été réalisé 100% sur mesure, il s'inspire des codes couleurs des voitures de E. H., un résultat que les fabricants ont obtenu en s'adressant directement auprès des constructeurs. La chaise de bureau de E. H. a par exemple, été dessinée spécialement pour lui par le Ferrari Design Centre. Comble du raffinement, sur certaines pièces, une plaque de la marque indique qu'il a été manufacturé spécialement pour son propriétaire.

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LE TRIANGLE DES BERMUDAS Il faisait partie du vestiaire masculin l’été dernier et il le fera encore cette année ! Le bermuda, si apprécié lorsque les températures grimpent, reste un indispensable cette saison. Pour éviter la faute de goût, Premium dresse sa sélection des meilleurs looks avec un short.

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INTERVIEW THIERRY GAUBERT

LA LIGNE

ROUGE

Dirigeant d'entreprise devenu thérapeute, Thierry Gaubert alerte aujourd’hui sur les risques de ne pas savoir s'écouter et se respecter. Explications avec l'auteur à l'occasion de son passage à Luxembourg. Interview Henri Prévost Illustration David Bail

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hierry Gaubert n'a pas un parcours traditionnel. À 29 ans, son business de dirigeant est fleurissant. Mais à 40 ans, une crise personnelle grave remet en question son sens de la vie. Après une longue période d'introspection et de réflexion, il quitte son statut d’entrepreneur. Il parcourt alors le monde et se lance dans une multitude d’expériences et de rencontres qui le conduiront vers une nouvelle vie. Après de nombreuses formations avec des enseignants de renommée, il développe la méthode appelée « 4A » avec un des outils clés : L'Échelle du Niveau d’Oppression (ENO). Il se présente comme éclaireur dans l'analyse et la compréhension des mécanismes relationnels. Son défi sera d'être le facilitateur d’un « Je » et d’un « Nous » en équilibre en nous accompagnant dans notre quête de justesse. Rencontre avec l’auteur venu présenter son livre “Cessez de vous oublier” à la conférence organisée le 5 mai dernier par le cabinet de conseil BSPK à la Gaichel. PREMIUM : Quelles sont selon vous les 3 vertus principales d’un bon manager ? Thierry Gaubert : Le courage, la curiosité et l’attention. Le courage de s’affirmer et de poser ses priorités d’actions. La curiosité d’oser l’inconnu et la prise de risque. L’attention qu’il porte aux autres qui l’entourent. PREMIUM : Quelle est votre méthode pour « donner un sens » à la vie du chef d’entreprise ? T. G. : Il s’agit de la méthode des 4A : Développer son Autonomie, c’est-à-dire cette capacité à ne dépendre que de soi-même. Être un Acteur engagé dans ses mots et ses actes. Ni agitateur ni spectateur de sa vie. Authentique dans son discours et ses actions. « Je dis ce que je pense et je pense ce que je dis ». Attentif aux autres et au monde. Éveiller ses sens pour une meilleure harmonie collective et une compréhension accrue d’autrui. PREMIUM : Le manager est de plus en plus confronté au « multi-tasking », qu’en pensezvous ? T. G. : Je prône la capacité à définir nos zones de compétences et de motivation. Nous ne sommes pas des robots indestructibles. La fragilité existe et elle est utile. La fragilité, c’est justement l’acceptation de ne pas tout savoir, ni savoir tout faire. L’épuisement au travail est souvent dû à cette croyance de devoir être irréprochable et sans faille. Et bien Non !

PREMIUM : Le Q.I des humains recule d’année en année, la digitalisation accélère la vie de tout un chacun. Quel est votre avis sur ces constats ? T. G. : Je pense que la virtualité ne fait pas toujours bon ménage avec l’intériorité, c’est-à-dire la connaissance de soi. Savoir se couper de tous les outils modernes est une nécessité. À force de courir sur tous les fronts dans une multitâche effrénée, nous perdons notre capacité de concentration. Et c’est ainsi qu’une étude révèle que les jeunes générations ont une concentration comparable à celle d’un poisson rouge, c’est-à-dire une concentration ne dépassant pas les 9 secondes ! Risques de distraction. PREMIUM : La colère et le conflit sont de plus en plus présents dans les échanges hiérarchiques des entreprises, quelles sont vos clés pour éviter cela ? T. G. : L’éviter sûrement pas. Elle est l’émotion du conflit. Ce ne sont donc ni la colère ni le conflit le problème, mais la manière dont nous les gérons. Et lorsque la colère surgit, alors il est important de s’interroger avec beaucoup d’humilité et de bienveillance : « Pourquoi est-elle là ? » « Qu’est-ce qu’elle me dit, qu’est-ce qu’elle te dit ? ». S’ouvre alors cette indispensable nécessité de se parler et de s’écouter sans chercher à tout prix à vouloir convaincre l’autre. Peut-être que le compromis est la solution. PREMIUM : Comment renforcer la motivation et le sentiment d’appartenance des collaborateurs d’une entreprise ? T. G. : Parler et les impliquer dans un lien certes hiérarchique mais avec un sentiment d’altérité. Et cela n’est possible qu’avec une confiance réciproque et le désir d’aller ensemble vers un but commun. Sans confiance, aucune relation ne peut durer. PREMIUM : En ces temps d’incertitude, quels sont les paradigmes que le chef d’entreprise doit prioritairement repenser ? T. G. : La sagesse repose selon moi sur deux valeurs essentielles : un égo contenu afin d’éviter les dérapages narcissiques et une humilité d’accepter que tout ne se passe pas toujours comme nous le voudrions !

PREMIUM : La responsabilité de chacun dans un organigramme est-elle la source de l’oubli de soi ? T. G. : Au contraire, l'oubli de soi vient souvent d’un manque ou d’un excès de responsabilité des individus. Lorsque certains veulent imposer, sauver, porter l’autre, non seulement ils se mettent dans une posture de domination, mais en plus ils privent cet autre de prendre sa part de responsabilité et d’implication. PREMIUM : Pourriez-vous nous développer votre notion de E.N.O ? T. G. : L’échelle ENO est un outil de prise de conscience de la posture juste face à une situation. « Si je valide en disant Oui à un projet quelconque, suis-je dans le Plaisir, le Désagrément, le Sacrifice ou pire encore le Déni de moi-même ? » La posture m’indique la réponse, et alors mon Oui ou mon Non aura tout son sens. Malheureusement, nos maux physiques ou psychiques viennent souvent d’une distorsion entre la posture et la réponse. « Si je suis dans le sacrifice et que je dis Oui, je risque fort d’en payer les conséquences ». L’échelle est un outil simple mais puissant. PREMIUM : Vous étiez récemment aux « Rencontres Stratégiques du Manager de BSPK », quelle était votre envie d’y intervenir ? Qu’avez-vous retenu de cette expérience ? T. G. : J’ai ce souci de transmettre l’importante notion du Respect. Car sans respect la vie ensemble peut vite devenir insupportable. Je vois trop d’entreprises dans lesquelles certains tirent les marrons du feu sans se préoccuper des autres, en étant juste focalisés sur leurs intérêts personnels. Sans une prise de conscience que le lien aux autres est la plus belle chose qui soit, l’entreprise court à sa perte humaine. Une rencontre exceptionnelle dans un cadre exceptionnel. Je remercie Henri Prévost, le CEO de BSPK pour son savoir-faire et son accueil tout comme la qualité des échanges mémorables que j’ai pu avoir avec les participants.

« LA FRAGILITÉ EXISTE ET ELLE EST UTILE. LA FRAGILITÉ, C’EST JUSTEMENT L’ACCEPTATION DE NE PAS TOUT SAVOIR, NI SAVOIR TOUT FAIRE. L’ÉPUISEMENT AU TRAVAIL EST SOUVENT DÛ À CETTE CROYANCE DE DEVOIR ÊTRE IRRÉPROCHABLE ET SANS FAILLE. » PREMIUM 43


CAPITAL

L A C H R O N I Q U E D E H I G H WAV E C A P I TA L

STAGFLATION : RETOUR VERS LE FUTUR ! Au début des années 1970, une maladie économique du nom de stagflation ronge de nombreux pays à des degrés divers. Après avoir disparu pendant près de 50 ans, celle-ci refait surface, comme un virus en sommeil qui retrouve des forces, stimulé par la crise sanitaire et ukrainienne. Explications...

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Texte David Furcajg

uelques similarités saisissantes entre notre époque et celle qui prévalait dans les années 1970. L’inflation, tout d’abord, imprégnait le tissu économique et se combinait à une croissance atone. Ce cocktail explosif que l’on nomme également « stagflation » était alors alimenté par la cherté du pétrole et la fin de l’efficacité des politiques économiques dites Keynésiennes. Depuis avril 2020, le prix du pétrole a justement été multiplié par quatre ! Cela ne rappelle t-il pas le premier choc pétrolier en 1973 ? Plus particulièrement, sur la période récente, les Etats se sont engagés à éteindre le feu provoqué par le séisme sanitaire à coup de « Whatever it costs ». Comprendre que les États soutiennent les agents économiques quel qu’en soit le coût. L’État providence et salvateur s’engage alors dans l’économie pour pallier les déséquilibres. Cher au camp keynésien, il dépense sans compter, soutenu par les banques centrales qui inondent le marché de liquidités. Aussi, le coût des matières premières et l’État providence installent l’inflation sur une trajectoire glissante. Les banques centrales doivent à présent « normaliser » leur politique monétaire provoquant la remontée des taux d’intérêt et le durcissement des conditions de crédit. La confiance des consommateurs se détériore, la croissance ralentit et l’inflation ne donne pas de signe de faiblesse. En 2022, nos économies se voient alors menacées par une maladie qui ressurgit d’un passé lointain : la stagflation. Quelques autres similarités suggèrent également la comparaison avec les an-

nées 1970, notamment la vigueur du dollar américain et la guerre. Durant les années 1970, sous le gouvernement Nixon, le dollar se renforce de manière non coopérative et le directeur du Trésor, Connally prononce « Le dollar, notre monnaie, votre problème ». Aujourd’hui, bien que personne ne formule les choses de cette manière, on assiste bien à une forte progression du dollar américain, et effectivement, il convient au reste du monde de s’en accommoder. Et si le dollar flambe, c’est parce que la banque centrale américaine (FED) est à la manœuvre pour contenir l’inflation. Enfin, dans les années 1970, les américains sont en guerre au Vietnam, et à travers celui-ci mènent la guerre contre l’ennemi soviétique. Aujourd’hui, le pion ukrainien est au centre d’une lutte qui oppose l’ouest (les pays occidentaux) et la Russie. Cette guerre contribue à la poussée inflationniste puisque les occidentaux « débranchent » l’accès aux ressources énergétiques russes et elle déstabilise également l’approvisionnement des denrées agricoles. Les similarités sont donc nombreuses entre le monde des années 1970 et celui d’aujourd’hui. L’intervention musclée des banques centrales et des Etats, ne peut s’opposer à l’existence de cycles et de déséquilibres en économie. Elle même sous la menace permanente de dysfonctionnements tels que la stagflation. L’histoire se répète et en économie, le retour vers le futur est la règle.

« L’intervention musclée des banques centrales et des Etats, ne peut s’opposer à l’existence de cycles et de déséquilibres en économie. »

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Photo : © Elvis

TAKE CARE

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ROUTINE SOINS DES CHEVEUX

HAIR FORCE De plus en plus d'hommes rallongent leur routine beauté, et ils font bien ! Les cheveux aussi restent un atout majeur et méritent leur temps d’attention. Alors, si vous vous demandez quels gestes adopter, suivez le guide ci-dessous.

Comment les laver Si vous profitez de votre douche quotidienne pour vous laver les cheveux, vous faites un premier faux pas ! Qu’ils soient touffus ou pas, courts ou longs, il ne faut pas laver ses cheveux plus de deux voire trois fois par semaine. La raison est simple : plus vous les lavez, plus vous favorisez la production de sébum et plus ils seront gras. Évitez l’eau trop chaude afin de tonifier le cuir chevelu et, si l’envie vous en prend, faites quelques massages circulaires pendant votre shampoing : cela stimulera la base des cheveux. Petite note pour vous messieurs : l’utilisation trop récurrente du sèche-cheveux peut rendre les cheveux secs et cassants. Faites-en abstraction quand cela est possible.

sensations de picotements ou de démangeaisons pour des cheveux resplendissants au fini brillant. Les cristaux de sel marin exfolient le cuir chevelu en douceur. Un complexe glucidique naturel identique à la peau rééquilibre les barrières naturelles du cuir chevelu en réduisant les effets de la déshydratation. Issu de l’arbre Candéia du Brésil, le Bisabolol aide à apaiser le cuir chevelu tout en le nettoyant délicatement. Une coloration pour instantanément rééquilibrer, revigorer et purifier les cuirs chevelus sensibles ou gras.

Les soins adaptés Renforcer les cheveux - Shampooing Reviviscence de Leonor Greyl - 55 € Composé à 94% d’ingrédients naturels, ce shampooing à base d'extraits d’amarante et de protéines de lavande de mer conditionne et apporte l’hydratation qui redonne vie aux cheveux les plus altérés. Dès la première utilisation, la fibre capillaire retrouve force et vitalité. Les chevelures déshydratées, fragilisées et altérées par toutes les formes de dessèchement, récupèrent instantanément la facilité de coiffage, la brillance et la beauté des cheveux sains. Détoxifier le cuir chevelu - Scrub lavant purifiant au sel marin de Christophe Robein - 41 € Le gommage permet de désincruster toutes les impuretés accumulées au niveau du cuir chevelu : les résidus de produits, les cellules mortes, les pellicules,... Ce shampooing scrub lavant et détoxifiant est idéal en soin détox pour instantanément rééquilibrer, revigorer et purifier les cuirs chevelus sensibles ou gras. Son action exfoliante élimine les résidus et le surplus de sébum et aide à apaiser les

naturelle des cheveux. Formule hybride convenant également comme masque capillaire à rincer intensément nourrissant pour apporter aux cheveux un concentré d’hydratation et de brillance. Revitaliser cuir chevelu et cheveux - Serum revitalisant fortifiant Hair Rituel by Sisley 170 € La Maison Sisley met le doigt sur deux constats : la composition et le fonctionnement des cellules de la peau et du cuir chevelu sont très proches et les facteurs nuisant à la beauté de la peau (stress, fatigue, pollution, vieillissement génétique...) sont les mêmes que ceux qui agressent les cheveux. Connu pour ses produits innovants et particulièrement performants, la Recherche Sisley met son expertise soin au service de la beauté des cheveux en lançant la gamme de soins ultra-performants Hair Rituel by Sisley, efficacité prouvée par des tests cliniques mais aussi auprès d’experts et de coiffeurs professionnels. Dans cette gamme, le Sérum Revitalisant Fortifiant pour le cuir chevelu freine la chute des cheveux et contribue à un cheveu plus fort et plus dense. Hautement concentré en minéraux, vitamines, extraits d’origine végétale et protéines, ce sérum fortifiant dynamise le bulbe capillaire pour améliorer l’ancrage des cheveux, les rendre plus résistants et protéger leur couleur naturelle. À appliquer cheveux lavés et essorés sur le cuir chevelu et masser.

Les bons gestes Réparer les cheveux - The conditioner de Augustinus Bader - 45 € Une formule pure et innovante qui redynamise les cheveux et le cuir chevelu tout en renforçant et régénérant la chevelure pour lutter contre la chute, la casse et les dégradations. Nourrit et protège les cheveux des stress quotidiens, aidant à réduire les signes de dégradation, pour des cheveux soyeux et naturellement brillants. Favorise la croissance PREMIUM 46

Pour compléter cette routine, vous pouvez également prendre des compléments alimentaires par cures, proposées sur une durée de trois mois en général. Ils viennent renforcer le cheveu, contribuer à sa pousse et limiter également la chute des cheveux. Par rapport à ce dernier point, nous vous conseillons vivement de les laisser naturels et à l’air libre le plus souvent possible. En effet, si l'excès de gel les abîme, le port trop régulier de chapeaux ou de casquettes accélère la chute des cheveux.


Photo : Yves Kortum

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SAVEURS

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CHEF ANDREAS CAMINADA

C A M I NADA Andreas

3 étoiles Michelin, 19 points au Gault&Millau, un restaurant, une chaîne, une fondation et un magazine. Andreas Caminada, le chef suisse au mille talents, aligne les qualités. Portrait de cet homme incroyable mais bien vrai derrière les fourneaux au Schauenstein Castle. Texte Louise Koehler

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N é en 1977 dans la petite ville de Sagogn en Suisse, le chef, maintenant reconnu par tous, a su se donner les moyens pour réussir. Il savait que, pour devenir le meilleur, il fallait des années de travail et de persévérance, mais son but était fixé. Juin 1998 marque le début d’une aventure incroyable pour le chef de 21 ans lorsqu’il commence à travailler dans des restaurants de renom. En 2003, c’est le début d’un nouveau challenge : lancer son propre restaurant. Il choisit de réaliser sa vision dans le château de Schauenstein à Fürstenau, une des plus petites villes au monde. Une beauté du 18ème siècle, installée dans les vallons luxuriants suisses, qui mise sur l'authenticité des produits, l’utilisation simple des ingrédients locaux d’une façon unique. Un an à peine après son ouverture, le restaurant avec ses 30 tables décroche sa première étoile Michelin. Désormais, il n’en a pas moins de 3, 19 points au Gault&Millau et se trouve classé dans les 50 Meilleurs Restaurants du Monde. Dans sa cuisine, c'est clair, les légumes et les herbes sauvages ont le rôle principal. Il admet que l'attention constante qu'il porte à la mise en valeur des différentes essences que contient chaque légume vise à prouver que la nature est déjà équilibrée et complète par ellemême, sans qu'il soit nécessaire de l'associer à de la viande ou du poisson. Une règle, cependant, dont il ne peut se passer : respecter la saisonnalité de chaque produit du potager. Ainsi, la carte du restaurant suit, comme dans une danse sacrée, le rythme de croissance de la nature au fil des saisons. Le secret de Caminada ? Jour après jour, il croit en sa terre, en ses traditions ancrées dans le sol meuble sur lequel nous avons marché, charmés par ses histoires. Et puis il prend le temps qu'il faut. Un temps qu'il consacre au potager. Son voyage en cuisine ne consiste pas à chercher des ingrédients lointains, à subir les influences des tendances actuelles ou à transformer les ingrédients de manière excessive suivant un phénomène de mode. Son équipe est un autre pilier sans lequel le chef, comme il l'admet lui-même, serait comme un capitaine sans bateau, une boussole sans destination. Pour continuer dans cette approche de “slow food”, Andreas a ouvert une cuisine végétarienne de 10 places en juin de cette année : Oz, qui est

située dans une remise historique à côté du château qui abrite son restaurant principal. Pour le chef, “acheter des légumes pour mon propre restaurant végétarien, ce n'est pas mon truc”. Il a donc agrandi son jardin existant sous la direction de Thomas Moon, un naturopathe qui a travaillé pendant plusieurs années comme agriculteur dans les montagnes avant de pratiquer la permaculture en Autriche. Moon a modelé le jardin biologique sur un écosystème naturel, avec une intervention minimale. Grâce à l'homéopathie appliquée, il a “amélioré le système immunitaire des plantes pour leur permettre de pousser plus sainement”. Le jardin abrite désormais plus de 700 fruits, lé-

gumes et herbes aromatiques différents. “La libre reproduction des plantes parmi ce qu'on appelle les mauvaises herbes crée beaucoup de choses passionnantes qu'on trouve rarement autrement : bourgeons, graines, fleurs, racines. C'est assez productif pour fournir presque tout ce qu'il faut pour un restaurant”, explique Andreas. Caminada Magazine est lancé en 2012, portant sur l'univers de Andreas : un mix entre un livre de cuisine et un magazine lifestyle. Le lancement de sa chaîne de restaurant, appelée IGNIV by Andreas Caminada, se fait en 2015 : Bad Ragaz

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et au Badrutt’s Palace Hotel à Saint Moritz. Tous deux remportent leur première étoile dans leur première année d’existence et en ont actuellement 2 respectivement. Les activités culinaires de Caminada ne se limitent toutefois pas à un seul canton. En plus de sa chaîne de trois restaurants à travers la Suisse, il ouvre sa première antenne à l'étranger en octobre 2020 à l'hôtel St. Régis de Bangkok, où il propose des menus de dégustation à base de plantes. Un autre aspect du travail de chef aux multiples talents est la création de sa fondation en 2015 : Fundaziun Uccelin, qui signifie petit oiseau en romanche. Un nom qui en dit long sur cette fondation qui promeut la jeune gastronomie en aidant les jeunes à s'envoler dans leur profession avec l'aide d'un réseau unique de restaurants et de producteurs. Un peu comme si le célèbre colibri de la sobriété heureuse, sans cesse interrogé par nos évolutions contemporaines, prenait aussi sa place légitime dans ce développement, vecteur de sens pour l'humanité. Afin de pouvoir garantir à long terme la qualité de la haute gastronomie, il est nécessaire de promouvoir les talents de manière ciblée. Diverses formations à caractère académique sont actuellement proposées dans le monde entier dans ce domaine. La promotion individuelle des talents techniques est laissée de côté. La fondation comble cette niche. Son objectif est d'offrir concrètement aux chefs et aux serveurs suisses et étrangers la possibilité de poursuivre leur métier respectif, afin qu'ils puissent être les ambassadeurs de la qualité de la gastronomie suisse de haut niveau., habiles de valeurs porteuses d’avenir. Comme Voltaire faisait dire à Candide “Il faut cultiver son jardin”. Pari garanti.

« Acheter des légumes pour mon propre restaurant végétarien, ce n'est pas mon truc. »


CULTURE

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PEINTURE MARCELLO PETISCI

NAUFRAGE MÉCANIQUE Artiste Italien aux peintures prisées par les plus grands noms américains, amoureux inconditionnel de l’hyperréalisme, peintre et sculpteur, Marcello Petisci s’est frayé un chemin vers l’excellence dans son domaine. Retour sur un succès flamboyant venu tout droit d’une volonté de recréer des scènes qui feraient grincer des dents les amateurs de belles voitures. Texte Jean Martini

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n théorie, une voiture est faite pour acheminer son conducteur d’un point A à un point B. C’est sans compter qu’un lac se mette en travers du chemin ce ces derniers. Alors que beaucoup ne rêvent que d’atteindre des grandes vitesses dans ces véhicules, Marcello Petisci trouve sa satisfaction en créant des catastrophes aquatiques. Des voitures de luxe, immergées, le tout peint à l’acrylique, dont le médium est l’eau, une coïncidence pour le peintre. « L’eau permet de jouer avec les distorsions sur les carrosseries [...] cela permet d’observer des formes aléatoires, toujours en mouvement, graphiques, abstraites et réelles à la fois. », affirme-t-il. Il lui faut tout de même une photographie sur laquelle s’appuyer pour pouvoir retracer parfaitement les moindres détails ou au contraire les rendre plus prosaïques. Il est le seul maître de son art.

L'hyperréalisme au goût du jour Il est probable que très peu de personnes voudraient acheter une voiture immergée. Ayant

perdue son essence qui est de rouler sur la terre ferme, elle n’est plus qu’un objet qui coule dans les profondeurs, « mais finalement, ce n’est que de la peinture. », rappelle Marcello Petisci. Une vision très artistique qui lui permet de séduire les acheteurs, notamment lors du concours d’élégance de Pebble Beach en Californie, renommé pour son attrait pour les voitures. C’est la stupéfaction qui touche l’artiste belge au moment où Georges Lucas se trouve devant ses œuvres. Pendant une autre exposition, cette fois à Miami, toutes ses toiles se sont vendues. « Sans doute que les cigales de Miami avaient trop forcé sur les rhums de Cuba. », s’amuse-t-il. Était notamment présent à cette exposition Juan Pablo Montoya, le seul pilote à avoir gagné tout à la fois le Grand Prix de Monaco en Formule 1, les 24 Heures de Daytona, les 500 miles d’Indianapolis, deux courses de Nascar et la « Race of Champions ». Le peintre complète : « Depuis que mes œuvres sont apparues dans The Porsche Artbook, je reçois des mails de partout. ». Son tableau « Cobalt » est parti au Texas tandis PREMIUM 50

qu’un client de Palm Springs lui a acheté deux tableaux, « Réflexion » et « Ferrari n°3 ». Que de bons souvenirs et d’honneurs que l’artiste se remémore. Il est actuellement possible de trouver les peintures et récentes sculptures de Marcello Petisci à Paris, Galerie Marciano. De plus, cet été est prévue une exposition à Portofino, en Italie.

Le pilote Juan Pablo Montoya


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CULTURE

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EXPOSITION ARTS CAR

PALETTES AU VOLANT

À l’occasion du 50e anniversaire du département Motorsport de BMW, la marque s’est associée avec Esch2022 pour proposer l’exposition Art Cars. Au total, ce sont 9 des 19 voitures décorées par des artistes de renommée internationale qui ont été exposées à l’aciérie AES d’Esch-Sur-Alzette, au Luxembourg du 7 mai au 14 juin. Texte Stéphane Tomasino Photos Etienne Delorme

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naugurée le vendredi 6 mai 2022 en présence d’Hervé Poulain, initiateur du projet Art Cars en 1975, l’exposition a occupé pas moins de 1 200 mètres carrés et créé un réel engouement pour les amateurs luxembourgeois. En effet, ce salon vient s’ajouter à la liste des infrastructures pour l’automobile dans le pays où il est déjà notamment possible de trouver le parc automobile le mieux préservé du monde. 9 des 19 voitures décorées par des artistes célèbres étaient présentées à l’Usine d’Esch Schifflange (AES), des véhicules devenus mythiques nés de

l’initiative d’un homme, Hervé Poulain. Jadis jeune maître de sécurité et pilote de course, il rêvait de participer aux légendaires 24 heures du Mans et d’allier ses passions pour l’art et la vitesse. Il propose alors à un constructeur automobile de lui confier une voiture, qu’il fera ensuite peindre par un artiste de renom dans le but d’en faire une « Art Car ». La première BMW 3.0 CSL de 480 ch a été dessinée par Alexander Calder, suivie de 18 autres. Cette première « Art Car » faisait partie de l’exposition aux côtés des œuvres de Sandro, d’Andy Warhol et bien d’autres encore.

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DOSSIER

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MADE IN SWITZERLAND

ROGER FEDERER the peRFect

Sommité du monde du tennis, Roger Federer n’est plus un nom que l’on présente. De ses nombreux titres à travers le monde brisant à chaque reprise les records à ses surnoms emblématiques, le retour du Roi du court. Texte Louise Koehler

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a culture du secret avec peu d’interviews, mais celle dans le Caminada Magazine livre des insights sur la vie palpitante du plus grand tennisman au monde. Classé Numéro 1 mondial par l’Association of Tennis Pro pendant près de 310 semaines, un record longtemps inégalé puis détrôné par le serbe Novak Djokovic, mais détenant toujours la couronne du nombre de semaines consécutives au sommet avec 237 semaines, Roger Federer fait partie indéniablement des plus grands tennismen de tous les temps. 20 Grand Chelem, 103 ATP, les titres du Suisse se sont accumulés sur ses 24 ans de carrière. Et quand la question de la retraite est évoquée, le maestro répondra « Pas vraiment. J'aimerais simplement revivre des moments particuliers : les premiers succès quelle époque folle ! Ou le fait d'être avec des gens qui ne sont plus là. Avec Peter Carter, mon entraîneur et ami, qui m'a tant appris et qui est décédé dans un accident en 2002. J'ai toujours des flashs de lui. » En 2019, il signait son 100ème titre, sa 1 200ème victoire et sa 12ème finale de Wimbledon. « Vous êtes soit un spécialiste de la terre battue, soit un spécialiste du gazon, soit un spécialiste du dur... ou vous êtes Roger Federer. » disait Jimmy Connors, légende vivante lui aussi membre du “Century Club”. Bien que la réussite ne soit pas uniquement mesurable par les résultats, chiffres et autres glorieuses statistiques, le palmarès du Dieu de la raquette ne peut qu’impressionner. Vicky Baum, célèbre écrivaine autrichienne, avait un jour déclaré : « La gloire amène toujours la solitude.

Le succès est aussi glacé et isolé que le pôle Nord. » Pourtant, le trône est partagé sur le court par le fameux Big 3 : Roger Federer, aux côtés de Novak Djokovic et de Rafael Nadal, devenu depuis le temps un de ses amis proches. Disputant les rencontres, matchs et sets depuis une quinzaine d’années, offrant à tous les aficionados de la balle jaune des moments légendaires. Mais l'année 2022 se place-t-elle sous le signe d’une nouvelle ère ? Depuis le 10 novembre 2003, soit plus de 18 ans en arrière, désormais aucun membre du Big 3 n’occupe une des 2 premières places du classement ATP. Devancés par les nouveaux de la danse ou blessure de longue date, comme disait Roger Federer a propos du 21ème trophée du Grand Chelem de l’Espagnol à l'Open d’Australie : « C'est incroyablement inspirant quand quelqu'un revient d'un gros problème de santé. Rafa (ndlr : Rafael Nadal) et moi nous parlons au téléphone, nous parlons beaucoup. Je savais qu'il n'allait pas très bien, mais il a quand même réussi, j'étais vraiment content pour lui. L'effort est immense. Aujourd'hui, la simple préparation d'un match prend de nombreuses heures. » Des matchs qui demandent une préparation physique exceptionnelle, des heures d'entraînement et de coaching pour atteindre des niveaux de performance rarement égalés, qui peuvent néanmoins s’envoler en une fraction de seconde après une mauvaise chute comme le monde a pu en être témoin lors de la demi-finale de l’Open d’Australie. Le Suisse dévoile sa routine : “Comme pour une voiture, il faut tourner mille vis jusqu'à ce que le moteur tourne bien. Au-

« VOUS ÊTES SOIT UN SPÉCIALISTE DE LA TERRE BATTUE, SOIT UN SPÉCIALISTE DU GAZON, SOIT UN SPÉCIALISTE DU DUR... OU VOUS ÊTES ROGER FEDERER. »

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DOSSIER

jourd'hui, la mobilisation, les étirements et l'échauffement du matin prennent environ 45 minutes. Ensuite, nous nous rendons sur le terrain où suit un échauffement d’une demiheure. Après cela, je mange, je m'étire, je renforce mes chevilles avec des bandes, puis je m'échauffe à nouveau, je fais de la gymnastique et des exercices pour améliorer l’explosivité. Avant de jouer enfin, je prends soin de mon corps pendant deux heures et demie”. Comme si c'était le nom d’un nouveau syndrome, “The Roger Effect” souligne l'immense impact que la star suisse a eu sur le jeu à tous les niveaux, et sur la popularité du tennis dans le monde. Certains joueurs incitent la foule à se lever, Roger incite la foule à se rendre sur le court. Il n'est pas seulement l'un des joueurs les plus talentueux à avoir foulé les courts de tennis, mais il est aussi un gentleman aguerri pendant les compétitions. Ses pairs lui ont décerné 13 fois le Sportsmanship Award. De multiples récompenses comme celle-ci montrent à quel point il est respecté par la communauté du tennis professionnel, et à quel point il fait preuve de respect envers ses concurrents, année après année. Des collaborations avec Uniqlo avec cet emblématique logo “RF”, de cette apparition dans le film Nike “Inspiration Unmatched” à la création de sa propre basket de tennis, le monde n’en a pas fini avec Dark Federer. Pourtant, la star fait preuve d’une humilité déconcertante : « En privé, je suis juste moi. Mais lorsque je mets mon bandana avant un match et que je vérifie dans le miroir si le bandeau est bien en place, je me transforme en quelque sorte en Roger Federer. Et quand je regarde les meilleurs moments du tennis sur YouTube et qu'un de mes matchs est montré, c'est très étrange. » Ô combien ses fans voudraient revoir le bandeau bien en place, une opération au genou l’immobilise et son retour sur la terre battue se fait longuement attendre. Une volonté de laisser le temps au temps et ainsi revenir au meilleur de sa forme, « Je ne vais pas revenir pour jouer les seconds tours dans un trou perdu. » dit-il. Alors que Wimbledon va commencer dans moins d'une semaine, l'événement du Grand Chelem manquera à Roger Federer, 20 fois vainqueur du Grand Chelem. Avec de tels exploits, Federer s’était approprié Wimbledon. La légende suisse est en convalescence après avoir subi une opération du genou et ne participera pas au tournoi pour la première fois depuis 1999. Dans une courte interview accordée à SRF Sport, Roger Federer a expliqué qu'il poursuivait sa rééducation et qu'il espérait faire son retour à la compétition à la Laver Cup, puis à Bâle. Le Suisse ne s'y montre ni pressé ni inquiet. « On savait dès le départ que ce serait long, explique-t-il. Mais je suis très actif. Je vais à la salle de gym cinq ou six fois par semaine. Je joue très peu au tennis, un petit peu avec mes enfants. Je pourrais faire plus mais mon but est d'être prêt pour disputer la Laver Cup et le tournoi de Bâle [...] J'attends le feu vert des médecins. Je suis prêt à me donner à nouveau à fond. Je me sens comme un cheval de course qui gratte son box et qui a envie de courir. En été, j'espère pouvoir me mettre au travail. J'ai hâte de rentrer chez moi

le soir après une dure journée d'entraînement et d'être complètement épuisé. » La vie du tennisman ne se limite pas aux courts, et il voue son temps libre à sa femme, ses enfants, ses passions et sa fondation. Créée en 2003, la Roger Federer Foundation s’adresse aux enfants démunis d’Afrique australe. Elle travaille avec des organisations locales pour soutenir le développement des compétences individuelles et ainsi améliorer la situation des enfants sur le long terme. Concilier le sport de haut niveau, les sponsors, la fondation, la collaboration avec le fabricant de chaussures de course, la famille... Roger Federer livre son plus grand défi : « Être un bon père est le défi de ma vie. Les adolescents ont tellement de choses en tête. Cela devient plus compliqué, plus émotionnel, plus profond. Je pense que c'est bien, mais cela m'éloigne davantage. En tant que parents, nous devons maintenant faire un plus grand effort pour résoudre les problèmes. C'est aussi la première fois que je suis le père de filles de bientôt treize ans et de garçons de huit ans. Tout cela est nouveau pour moi. On attend des parents qu'ils soient des éducateurs parfaits - impossible ! « COMME Nous essayons de faire de notre mieux chaque jour. SI C'ÉTAIT Mais pour être honnête : LE NOM D’UN parfois, être parent est vraiment épuisant. On NOUVEAU SYNDROME, pense toujours que les “THE ROGER EFFECT” autres familles ont la SOULIGNE L'IMMENSE vie facile, puis on parle à des amis et on IMPACT QUE LA STAR voit que tout le monde SUISSE A EU SUR LE JEU a les mêmes problèmes. » Une vie proÀ TOUS LES NIVEAUX ET fessionnelle ainsi que SUR LA POPULARITÉ personnelle comblées, qui ne sont pas sans leur DU TENNIS DANS lot de défis quotidiens. C’est LE MONDE. » à se demander si FedEx aspire encore à des rêves. « Maintenant, bien sûr, tout repose sur la famille, qu'elle se porte bien. Je veux trouver le bon équilibre entre mon tennis, les besoins des enfants, de Mirka, de nos amis. On a l'impression que la roue tourne de plus en plus vite avec l'âge. Maintenant, je suis au milieu de la vie, j'ai encore assez d'énergie, plus beaucoup d'expérience, je suis plein d'entrain pour l'action. » Et si le Grand Federer n’avait pas été le champion adulé du tennis, qu’aurait-il été ? Un DJ ! « J'adore la musique. Je me lève avec elle et je me couche avec du son chill out. À la maison, c'est moi qui crée de bonnes vibrations, dans l'appartement, quand on m'invite, dans la voiture, je veux montrer à mes enfants qui faisaient de la bonne musique avant (rires). En fait, j'aurais aimé être un DJ. Un jour, je veux acheter un set de DJ pour le plaisir. J'ai grandi à l'époque de la techno des années 90, j'ai aussi assisté à la parade de rue plusieurs fois, le jour de mon anniversaire, en été, génial ! » DJ Federer dans les clubs d’Ibiza ou tennisman Federer gagnant Grand Chelem sur Grand Chelem ? Ce qui est sûr, c’est que le public l’attend avec impatience et envie !

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La PS-01 du constructeur Suisse Picasso Automotive, la supercar ultime : légère, moins de 900 kg, et agressive, 600HP, fabriquée en fibre de carbone avec une technologie aérodynamique à la pointe.

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SWISS POWER SPÉCIAL SUISSE AUTOMOBILES

Penser aux constructeurs automobiles renommés, c’est penser à l'incontournable cheval cabré italien, la fameuse flèche d’argent britannique ou encore les quatre anneaux allemands. Bien loin de réaliser que des petits bijoux automobiles sortent des vallons Suisses : des anciens temps fondateurs courant en Formule 1 aux actuelles puissantes supercars et hypercars électrisantes. Texte Louise Koehler

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DOSSIER

La vocation de Piëch Automotive est de fabriquer des objets de passion, c'est-à- dire des voitures classiques destinées aux puristes férus de technologie. Cette biplace a déjà fait ses débuts et des plus fulgurants au Salon de l'Automobile de Genève en 2019 : 500 kilomètres d'autonomie, 8 minutes pour recharger 80% de la batterie et moins de 3 sec pour passer de 0 à 100 km/h.

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a Suisse est connue pour bien des choses : son expertise en horlogerie qui fait d’elle une référence mondiale, son savoir-faire chocolatier, mais l’automobile reste encore une niche, un recoin, un secret bien gardé, même si le salon automobile le plus emblématique du monde se tient à Genève. En 1967, Monteverdi voit le jour par son créateur éponyme Peter Monteverdi dans le Sud de Bâle, qui s'était fait connaître en tant que coureur automobile. Après une tentative de construction d’une voiture de Formule 1, la MBM, qui au final ne verra jamais les Grands Prix, le pilote se concentre sur la construction de supercars. Le premier modèle voit le jour en 1967 : la Monteverdi High Speed 375S Coupe, et s’en suit une mul-

titude toujours produite à peu d’exemplaires (11, 40, 60) rendant la marque d’une exclusivité inouïe. D’abord focalisée sur une production de voitures luxueuses, tout change en 1978 où la production en masse prend le dessus. 1984 signe l'arrêt complet de l’usine Monteverdi avec une tentative de raviver la flamme fougueuse des moteurs vrombissants en 1992, malheureusement sans succès. Une page de l’histoire de l’automobile se tourne, laissant derrière elle le Monteverdi Museum à Bâle, et la place aux générations futures... Il faudra attendre quelques années, quelques décennies même, pour voir apparaître sur la scène suisse des ascendants de taille. Supercars puissantes aux chevaux endiablés, hypercars plus rapides que l'éclair, des véhicules qui donnent envie de dévaler les vallons à flanc de montagne ou aux vues plongeantes sur les lacs miroitants de paysages romanesques.

Une voiture passe à toute vitesse sur la piste de l'aéroport d’Ambri, ronronnement agressif de la bête, tous les projecteurs sont sur ce bolide : c’est la PS01. La supercar ultime : légère, moins de 900 kg, et agressive, 600HP, fabriquée en fibre de carbone avec une technologie aérodynamique à la pointe sortie des ateliers de Picasso Automotive, créés par Stefano Picasso. Une voiture tout droit sortie d’une vision : la #MISSION900. Un projet qui a pour but de développer une supercar suisse qui repousse les limites et challenge le présent pour aller vers un futur plus durable. Une volonté de son fondateur qui déclare « Picasso Automotive veut être un laboratoire pour les nouvelles technologies de haute performance, dans le but de maximiser l'efficacité et d'optimiser le poids pour atteindre des performances extrêmes ». Et les projets ambitieux ne s'arrêtent pas là. Au Sud de cette Suisse aux milles

La Monteverdi High Speed 375S Coupé. En 1967, Monteverdi voit le jour par son créateur éponyme Peter Monteverdi dans le Sud de Bâle, qui s'était fait connaître en tant que coureur automobile.

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talents, Morand Car se prépare à dévoiler son premier véhicule complètement fonctionnel et électrique avec des performances remarquables : 2000 bhp et une vitesse de pointe de 400 km/h. Une pépite automobile qui rassemble la haute technologie, l’expertise suisse et les histoires de femmes et d’hommes habités par une passion commune. Derrière cet éclair de technologie, un duo sensationnel : Benoit Morand et Eric Boullier. Le premier connaît ses débuts de carrière en mécanique, puis une orientation vers le sport automobile en devenant pilote de course. Fort de l'expérience acquise, Benoît crée sa propre équipe de course en 2000 et participe à différents championnats en tant que directeur d'équipe, avant de s'engager dans les championnats du Mans. Eric quant à lui est une référence internationale en tant qu'ingénieur et manager français de la course automobile, et sa récente nomination comme directeur général de l'organisation du Grand Prix de France ne fait que renforcer cette position. Ses 21 années d'expérience

dans le sport automobile, et plus particulièrement ses 9 années à la tête d'équipes de Formule 1 renommées, l'ont établi comme un chef d'entreprise dans ce secteur : de la conduite de l'équipe Lotus F1 vers la victoire à la direction de l'équipe McLaren F1. Une équipe qui ne pourra mener Morand Cars qu'à son succès si fortement mérité en combinant les performances d’une voiture de Formule 1 et d’une voiture des 24h du Mans, leurs terrains de jeu pendant tant d'années, sans renier un intérieur luxueux et moderne allié à une immersion dans une expérience complètement digitale. Et comment faire un article sur les constructeurs suisses sans évoquer Piëch Automotive créée par Rea Stark Rajcic et Toni Piëch ? Le nom du dernier peut sembler inconnu, pourtant son ascendance d’une prestigieuse dynastie parlera à tout à chacun : nul autre que l'arrière petit-fils de Ferdinand Porsche, fondateur du constructeur éponyme, et fils de Ferdinand Piëch, président du conseil de surveillance du groupe Volkswagen. Avec un nom et une telle expérience, il semblait tout naturel de continuer sur la voie automobile. Piech Automobile voit le jour en 2017 sur les rives de Zurich. Le but ? Fabriquer des objets de passion, c'est-à- dire des voitures classiques destinées aux puristes férus de technologie, avec l’objectif de lancer trois modèles : un biplace, un quatre places et un SUV. La biplace a déjà fait ses débuts et des plus fulgurants au Salon de l'Automobile de Genève en 2019 : 500 kilomètres d'autonomie, 8 minutes pour recharger 80% de la batterie et moins de 3 sec pour passer de 0 à 100 km/h. D’un projet à la réalité, ils l’ont fait : 100 millions de

dollars pour leur première levée de fonds auprès notamment de géants du monde comme Peter Thiel, fondateur de Paypal et de Palantir, et une volonté de 200 millions pour leur second tour de table. Une vision ambitieuse, un projet solide et des dirigeants chevronnés comme Matthias Müller, CEO de Porsche et Volkswagen qui préside leur comité de direction depuis 2020. Et peut-être que maintenant, quand nous parlerons des grands constructeurs automobiles, un nom Suisse viendra se glisser dans la conversation...

« Picasso Automotive veut être un laboratoire pour les nouvelles technologies de haute performance, dans le but de maximiser l'efficacité et d'optimiser le poids pour atteindre des performances extrêmes »

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Morand Car se prépare à dévoiler son premier véhicule complètement fonctionnel et électrique avec des performances remarquables : 2000 bhp et une vitesse de pointe de 400 km/h.


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Crédit phoot : PictureLux / The Hollywood Archive / Alamy Stock Photo

Ursula Andress : James Bond Girl, the OG Née d’une famille nombreuse en 1936 à Ostermundigen, le destin de Ursula Andress la conduira à devenir la plus célèbre des actrices suisses. C’est à Cinecittà qu’elle décroche ses premiers rôles de second plan, suivant l’exemple de sa colocataire dont le nom vous dira sûrement quelque chose : Brigitte Bardot. Mais c’est grâce au cinéma britannique qu’elle connaîtra la gloire, en interprétant Honey Ryder, la toute première James Bond Girl dans James Bond 007 contre Dr No, en 1962. Sa scène mythique, devenue l’une des plus célèbres du cinéma occidental, la montre sortant de l’eau en bikini blanc, cheveux mouillés et fredonnant une chanson : la pointe de l’érotisme des années 60. Dès lors, elle incarne la quintessence de la James Bond Girl, érigée au rang d’icône et de sex symbol. Les consécrations s’accumulent : en 1964, elle remporte le Golden Globe de la révélation féminine de l’année, et elle devient même l’une des seules James Bond Girl à être citée dans un roman de Ian Fleming, dont la plume a créé 007. Elle partage l’écran avec des grands noms du cinéma, de John Travolta à JeanPaul Belmondo, qui deviendra ensuite son compagnon pendant six années passionnées. Même si l’époque était à la libération des corps, l’actrice est jugée pour ses nombreuses couvertures nues du magazine Playboy, qui lui vaudront le surnom de « Ursula undressed ».

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GRANDS SUISSES |

SPÉCIAL SUISSE PEOPLE

Les

Non, les célébrités suisses ne se résument pas qu’aux grands noms d’horlogers ! Du prince au constructeur automobile, en passant par le philosophe, la Suisse a su marquer le monde des people de son empreinte. Certains noms, d’ailleurs, risquent de vous étonner… Texte Emma Guckert-Donati et Jean Martini

Suite à une dispute, Louis revend toutes les parts de l’entreprise à William pour 10 000 dollars et crée avec ses deux frères la marque Frontenac, à la compétition. Cependant, lorsque son frère décède en pleine course, Louis Chevrolet décide de mettre un terme à sa carrière de pilote. De retour chez Chevrolet en tant que simple mécanicien dans les usines de Detroit, il est affaibli par plusieurs attaques cérébrales et meurt dans la misère en 1941 à 63 ans. Louis Chevrolet a laissé derrière lui un parcours extraordinaire, deux marques, une de montres et une de voitures à laquelle son nom est attaché, et une passion intarissable pour l’automobile.

Egon von Fürstenberg - Prince mondain et moderne

Louis Chevrolet, vivre pour l’automobile Co-fondateur de la marque automobile désormais mondialement connue et pilote d’exception, né le 25 décembre 1878 à La Chaux-De-Fond en Suisse, Louis Chevrolet aura passé sa vie à œuvrer pour sa plus grande passion, l’automobile Après plusieurs déménagements et quelques courses en vélo et en voiture, le jeune Suisse de 22 ans se retrouve à New York ; son ascension professionnelle démarre alors. Louis est engagé en tant que mécanicien chez De Dion-Bouton puis chez Buick et, parallèlement, il commence une carrière de pilote de course sur les chapeaux de roues : le désormais Américain remporte la première compétition à laquelle il participe en mai 1905, en battant au passage le record mondial du mille en 52" 4/5. Ses exploits sur la piste lui vaudront de devenir pilote officiel chez Buick. Malgré de nombreux accidents dans lesquels quatre mécaniciens à bord (la norme à l’époque) perdent la vie et causent d’énormes dégâts à la santé de Louis Chevrolet, qui passera presque 3 ans sur un lit d'hôpital entre 1905 et 1920. La flamme de sa passion pour l’automobile ne s’éteint pas, au contraire. Il fonde une nouvelle marque automobile avec William Crapo Durant, en utilisant son propre nom, déjà connu : Chevrolet qui fera fureur dans les années qui suivent. Destinée

Le Prince Eduard Egon von Fürstenberg est né à Lausanne en 1946. Il fait partie de la maison princière des von und zu Fürstenberg, et entretient depuis son plus jeune âge une passion quelque peu atypique pour un prince : la mode. Il se met rapidement à dessiner des collections de mode féminine pour grandes tailles, et se lance dans le prêt-à-porter à son nom. Il réalise quelques pièces sur-mesure pour la jet-set internationale, qu’il fréquente lors de nombreuses fêtes et évènements, en bon mondain. Il se marie ensuite, au grand désarroi de ses parents, avec Diane Halfin, une roturière belge. Ensemble, ils organiseront des soirées mémorables dans leur appartement sur Park Avenue, et avec des invités de grand standing : Yves Saint Laurent, Andy Warhol... Dans les années 70, ils accordent une interview au New York Magazine dans laquelle ils révèlent des détails de leur vie sexuelle, une pratique peu courante chez les nobles. Cet article causera leur divorce, après lequel Egon laisse à Diane le droit de porter son nom, un tremplin pour sa carrière dans la mode. Ils restent très proches après leur rupture, fêtant chaque année Noël ensemble en compagnie de leurs deux enfants. En 2000, quatre ans avant sa mort, il assume ouvertement sa bisexualité à l’occasion de la Gay Pride de Rome. Un prince qui a su s’affranchir des codes et des protocoles...

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oublier la piscine sur le toit-terrasse. Il est d’ailleurs nommé Grand Officier en 1964 pour ses services rendus à l’État français. N’oubliant pas la difficulté des premiers jours, il accueillera dans son cabinet stagiaires, étudiants et jeunes architectes pendant toute sa carrière.

Jean-Jacques Rousseau, la plume dans la plaie Né le 28 juin 1712 à Genève, l’écrivain et philosophe Jean-Jacques Rousseau n’a pas toujours eu le succès qu’on lui connaît aujourd’hui. Après une enfance et un passage à l’âge adulte difficiles, l’homme originaire de Genève s’installe à Paris où il exerce la fonction de percepteur. Dans cette même période, il fréquente beaucoup le cercle très fermé des Lumières dans lequel il rencontre D’A lembert, Grimm et Denis Diderot notamment. Il participe alors avec ce même groupe en 1749 à la rédaction de L’Encyclopédie. Ce sont ses premiers écrits pour un large public. Dans sa lancée et encouragé par Diderot, Jean-Jacques Rousseau décroche le premier prix de l’Académie de Dijon pour son Discours sur les sciences et les arts, où il soutient que le progrès est source de corruption. Il publie deux ans plus tard ses deux premières pièces, Le devin du village et Narcisse. Cependant, ses prises de positions controversées à contre-courant des autorités politiques françaises l'obligent à s'exiler à Neuchâtel, où il continue d’écrire malgré sa maladie de la pierre, solidifiant ses muscles au fil du temps. Incompris par tous et laissé à la solitude, la paranoïa s’empare peu à peu de lui mais ne l’empêche pas d’écrire des œuvres qui deviendront classiques. En 1762, il publie notamment Pygmalion et les célèbres Confessions lorsqu’il retourne à Paris. Ses idées en avance sur son temps ne prendront vie qu’à la suite de la Révolution française, et serviront de base à la rédaction des grands principes de la démocratie représentative française, et plus globalement des grandes démocraties.

Alberto Giacometti, une histoire de famille

Le Corbusier - Success story d’un immense architecte Charles-Edouard Jeanneret-Gris, plus connu sous le nom de « Le Corbusier », né à La Chaux-de-Fonds en 1887, est aujourd’hui considéré comme l’un des principaux représentants du mouvement architectural moderne. Au départ, pourtant, rien ne le destinait à un avenir aussi prestigieux : peintre, dessinateur en bâtiment, responsable technique et même directeur de nombreuses entreprises qui feront ensuite faillite, son démarrage professionnel est semé d’embûches. Plus d’un siècle plus tard, son œuvre intégrale, 17 sites architecturaux, est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sa recette : « Fake it until you make it ». Il édifie sa propre légende en se créant un personnage, tout d’abord grâce au nom de l’un de ses ancêtres qu’il remanie en pseudonyme, et ensuite en changeant son apparence. Tiré à quatre épingles, il porte toujours un costume avec un nœud papillon et des lunettes rondes et fume beaucoup. À l’aide de son image, très travaillée, il parvient à tisser des liens avec les milieux artistiques et culturels parisiens. Il devient d’ailleurs ami avec le futur Ministre des Affaires culturelles, André Malraux. Grand urbaniste, il aide à reconstruire après la Seconde Guerre mondiale et crée, entre autres, La Cité Radieuse à Marseille, première unité d’habitation. Cette barre de logements sociaux comprend par exemple en son centre une librairie et une épicerie, sans

Fils et neveu de peintre, Alberto Giacometti, né le 10 octobre 1901 à Borgonovo en Suisse, à la frontière italienne, a œuvré toute sa vie à produire les plus belles créations surréalistes possibles. C’est dans l’atelier de son père, depuis ses onze ans, que le jeune Giacometti commence à créer. Depuis son plus jeune âge, il est obsédé par un réalisme très poussé dans ses sculptures ce qui l’amène à se dépasser chaque jour. À 14 ans, il réalise sa première œuvre, un plâtre remarquable. Par la suite, il étudie à l’école des Beaux-Arts de Genève et part installer ses pénates à Paris dans un atelier de 23 m2 dans lequel il restera pendant 40 ans. Reconnu pour ses oeuvres longilignes, dépouillées, et ses silhouettes désincarnées, ses modèles de référence étaient surtout son frère (Bruno, architecte) et sa femme (Anette), lesquels devaient rester immobiles durant de longues heures et qui ont témoigné de la pénibilité du rôle de mannequin pour les sculptures et tableaux d’A lberto. Cependant, si poser pour lui était difficile, le travail réalisé par l’artiste suisse était incomparable, et il reste l’un des plus grands sculpteurs du XXe siècle, avec des oeuvres comme la Femme qui marche en 1932, sa plus célèbre, ou encore le Buste de Diego en 1955. « Comme c'est raté de toute manière pour moi, je trouverais normal que les autres ne regardent même pas. Je n'ai rien à demander, sinon de continuer éperdument. » Ayant côtoyé des grands noms de la littérature française comme Jean-Paul Sartre et produit des sculptures iconiques, le nom d’A lberto Giacometti sonne comme une réussite pour un homme qui n’a jamais cessé de vouloir s’améliorer.

« Comme c'est raté de toute manière pour moi, je trouverais normal que les autres ne regardent même pas. Je n'ai rien à demander, sinon de continuer éperdument. »

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L’état de l’art de la conservation. Le Monolith se distingue : à l’extérieur, à l’intérieur et dans les moindres détails. Ses lignes intemporelles et son volume impressionnant composent ses principaux atouts. Toutes ses qualités se révèlent lorsque vous goûtez à son incomparable fraîcheur. Il vous inspire ? Alors découvrez-en plus ici : home.liebherr.com/monolith

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SPÉCIAL SUISSE SPAS

DIAMANTS DE LA PLUS BELLE EAU “Le plaisir n’est que le bonheur d’un point du corps. Le vrai bonheur, le seul bonheur, tout le bonheur est dans le bien-être de toute l'âme” disait l’essayiste Joseph Joubert. Dans ces spas aux cadres éthérés, le bien-être de toute l'âme prendra tout son sens… Texte Sophie Cristiani

Mineralbald & Spa Rigi Kaltbad Niché à 1450 mètres au-dessus du niveau de la mer et offrant des vues époustouflantes sur les montagnes environnantes, ce spa ne pouvait qu'être un temple de ressourcement pour le corps et l’esprit. Conçues par l’architecte star Mario Botta, les lignes sont lisses et fluides, comme pour faire un rappel subtil à l'eau. De la piscine extérieure chauffée au bain de vapeur aux herbes en passant par un sauna finlandais, un lounge et un fascinant spa de cristal dans une salle “inondée” à neuf mètres sous la place Dorfplatz, ce spa tire parti de la longue histoire des touristes du bien-être qui “prennent l'eau” sur le Rigi, près de Lucerne de la plus belle façon possible.

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Bürgenstock C’est sur une vue hypnotisante, perché à 500 mètres au-dessus du lac des Quatres-Cantons, que le resort Bürgenstock s’ouvre et offre trois spas où le prestige règne en maître. Le mot “extraordinaire” prend tout son sens avec l’A lpine SPA où la piscine à débordement se confond avec le lac miroitant en contrebas. Bains d'eau salée, air frais des montagnes, soins de luxe de Vinoble flottant entre l'eau et le ciel, le tout immergé dans une vue imprenable sur le lac des Quatre-Cantons et les sites alpins emblématiques, pour se laisser choyer par une expérience de bien-être exclusive.

Le resort Bürgenstock et sa vue imprenable sur le lac des Quatre-Cantons.

Le Hürlimann Bad & Spa à Zurich, un trésor architectural.

Park Hôtel Vitznau

Thermalbad & Spa Zurich Au cœur de Zurich, mais loin de l'agitation de la ville. Au Hürlimann Bad & Spa Zurich, vous trouverez chaleur et détente dans un cadre architectural magnifique. Sur l'ancien site de la brasserie Hürlimann, vous pourrez vous baigner dans les eaux minérales légendaires de la source Aqui et découvrir l'ancienne culture des bains romains et irlandais. Plongez dans le repos et la relaxation en vous baignant dans ces voûtes séculaires. Les bas-

sins en bois s'inspirent de l'histoire de l'ancienne brasserie. Le rituel du spa romain-irlandais, unique en Suisse, associe d'anciennes cultures thermales dans un rituel de purification unique. Baignez-vous avec vue sur les toits de Zurich : vivez cette expérience unique dans la piscine sur le toit, toute l'année. Découvrez la ville comme vous ne l'avez jamais vue auparavant, une expérience de zénitude urbaine.

L'impressionnante piscine à débordement du Park Hôtel Vitznau.

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Vous souhaitez vous détendre et laisser votre âme vagabonder ? Le luxueux espace spa du Park Hotel Vitznau est le lieu de retraite idéal. Laissez-vous dériver et profitez de la légèreté de l'eau dans la piscine extérieure à débordement de 21 mètres de long et 9 mètres de large. Sur les chaises longues à bulles à l'extérieur ou dans le bain à remous intérieur, offrez à votre corps un soin bien mérité. Grâce à l'accès privé au lac, vous pouvez commencer la journée en été par un plongeon dans l'eau rafraîchissante. Sur les chaises longues de la piscine, vous pourrez profiter des rayons du soleil et de l'ambiance avec un cocktail de fruits frais. Le spa, avec son architecture élégante et apaisante, est un oasis de calme et de relaxation. Des infusions transpirantes du sauna finlandais à la piscine extérieure à débordement agréablement chauffée, en passant par la grotte de glace au froid glacial, vous trouverez une vaste gamme d'options de bien-être pour vos moments de détente dans notre spa. De quoi se ressourcer en toute quiétude.


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SPÉCIAL SUISSE SAVEURS

UN WHISKY AU GOÛT VERTIGINEUX Ouverte le 10 octobre 2020, la distillerie née de l’initiative de deux hommes a pour but de faire de la Suisse la nation du whisky. Texte Jean Martini

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l s’agit de la plus haute production de whisky single malt au monde. Dans un cadre idyllique à 3303 mètres d’altitude, à la hauteur de la station de montagne de Corvatsch près de Silvaplana en Suisse, se trouve la distillerie Orma, où Rinaldo Willy, fondateur d’une société de production de diamants commémoratifs, et Pascal Mittner, père d’une entreprise informatique, travaillent à la création de whisky artisanal.

Single Malt La production de whiskies est très récente en Suisse, la distillation d’alcool de céréales n’y étant autorisée que depuis 1999. En effet, un whisky est composé de céréales (orge, maïs, blé, seigle), d’eau et de levures, mais, dans le cas d’Orma, il s’agit d’un single malt. Un whisky provenant d'une unique distillerie, élaboré à base d'orge uniquement, qui sera malté, brassé, fermenté, distillé puis vieilli en fûts. De plus, ce whisky est soucieux des enjeux écologiques. Willy et Pascal utilisent l’eau des sources les plus proches, les arômes alpins et des herbes qui viennent du canton de Grison en Suisse, comme celles des pins parasols.

La Suisse comme nation du whisky Alors que chez certaines personnes la Suisse peut évoquer les montres, les banques ou encore les paysages, d’autres ont décidé de faire de la Suisse la nation du whisky. Dans le livre du Guinness, il est possible d’y trouver qu’en Suisse logent trois records du monde par rapport à cette eau-de-vie. Ce sont le plus petit et le plus grand bar à whisky au monde, auxquels vient s’ajouter la plus haute

distillerie de whisky single malt au monde, Orma. Le choix de l’altitude n’est pas seulement fait pour rendre la distillerie attractive : le processus de distillation se produit à une température inférieure d’environ 1 degré à celle du niveau de la mer ce qui signifie qu’il y a plus d’arômes et plus de complexité qui sont préservés. L’aventure a commencé il y a quelques années lorsque, pour célébrer la guérison du cancer de Willy, lui et Pascal Mitter ont escaladé le sommet Piz Corvatsch pendant un mois d'août. Les deux hommes ont tellement savouré ce moment qu’ils ont décidé d'en faire une tradition, en trinquant à cet endroit précis chaque année à ce même moment. Sur un coup de tête, ils se sont lancés dans la fabrication de whisky en petites quantités, choisissant Corvatsch comme site de leur distillerie pour sa vue admirable et son abîme audacieux. Ils ont également découvert que la fabrication du whisky à une altitude plus élevée rend le processus plus écologique et moins coûteux. L'altitude élevée nécessite en effet un point d'ébullition plus bas, et, pour Orma, cela signifie moins d'énergie et de chaleur, et plus de saveur. Orma veut dire « âme » en romanche. De plus, sur les bouteilles, on trouve deux bouquetins qui représentent à la fois les deux fondateurs et le yin et le yang qui symbolisent la vie, ce qui montre que les deux hommes sont très attachés à l’existence. Actuellement, Orma propose 12 whiskies différents et chaque lot est une édition limitée. Le seul problème est que Orma n'exporte pas ; il faut donc se rendre en Suisse à 3033 mètres d'altitude pour déguster cette eau-de-vie si typique du pic du Corvatsch.

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Rinaldo Willy et Pascal Mittner, les deux fondateurs de Orma, la plus haute distillerie de whisky single malt au monde.

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SPÉCIAL SUISSE HORLOGERIE

AU PAYS DES MERVEILLES C’est un rendez-vous annuel que les passionnés d’horlogerie ne voudraient rater pour rien au monde, le salon Watches & Wonders qui accueille les principaux acteurs de l’excellence horlogère. L’évènement se déroule sur une semaine pendant laquelle près de 40 maisons se réunissent pour présenter les nouveautés et tendances de l’année aux détaillants, médias et invités privilégiés. Texte Stéphane Tomasino

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Entre art et technologie, Watches & Wonders est l'endroit ou l'ont peut croiser les ambassadeurs des grandes marques horlogères. Mike Horn chez Panerai et Lewis Hamilton chez IWC ne sont pas passés inaperçu lors de cette édition.

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vant que Watches & Wonders ne prenne sa forme actuelle à Genève, l'événement était connue sous le nom de Salon International de la Haute Horlogerie à Berne. Depuis sa première édition en 1991, le SIHH était considéré comme le salon horloger de référence, offrant un niveau d’accueil et de prestations inégalés à ses visiteurs. Depuis, l’exposition est devenue « Watches & Wonders » à Genève, car même si les « watches », les montres, représentent la partie la plus importante de ce salon, la découverte en fait partie aussi, d’où « wonders », signifiant émerveillement. Depuis 2020, l’événement se déroule au cœur de Genève afin de toucher un plus large public.

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PREMIUM : Qu’est-ce que vous apporte des collaborations comme Lamborghini, Pirelli ou plus récemment avec TheArsenale ? N. A. : C’est une manière de nous exprimer, de montrer nos valeurs. Les émotions de qui s'accroche à la marque sont toujours importantes et fortes. On s’est bien trouvés avec Lamborghini et Pirelli, qui ont en fait les mêmes valeurs que Roger Dubuis, et c’est pour ça qu’on a commencé à travailler avec leurs clients. On a fait des évènements en commun mais c’est aussi une collaboration technique parce qu’on se voit souvent avec leurs designers et leurs ingénieurs pour étudier les nouveaux matériaux. Avec TheArsenale, c'est une collaboration très limitée, uniquement pour le store à New York. C’est la première boutique Lifestyle de Roger Dubuis. L’idée, c’est de faire vivre à nos clients le monde de Roger Dubuis avec TheArsenale. Ce dernier évolue avec des sous-marins, des motos électriques, des voitures qui volent... et c’est ça, l’âme de Roger Dubuis. PREMIUM : C’est vous qui êtes allés le chercher ? N. A. : On a commencé à Miami, on s’était trouvés avec Patrice Meignan, le PDG de TheArsenale, parce qu’on avait commencé une collaboration et après on s’est dit « Il faut qu’on continue ensemble, nos deux stratégies sont vraiment liées ! »

Nicola Andreatta, le PDG de Roger Dubuis. Ci-dessous, le stand de la marque à Watches & Wonders.

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oger Dubuis fait partie des marques qui ont rejoint l'élite de l'horlogerie à Watches & Wonders. La manufacture est à l’avant-garde de la Haute Horlogerie contemporaine depuis 1995. Ses créations audacieuses, solidement ancrées dans le XXIe siècle, incarnent une expertise pointue qui s’exprime à travers les mécanismes horlogers les plus sophistiqués, ainsi qu’une esthétique percutante et impertinente. À Watches & Wonders, nous avons rencontré Nicolas Andreatta, PDG de la marque. PREMIUM : Qu’est ce qui a changé depuis que vous êtes arrivé à la tête de Roger Dubuis ? Nicola Andreatta : Au départ, il s’agissait surtout de trouver notre cible, notre stratégie. Je suis parti

PREMIUM : Et les axes de développement futurs, y a-t-il des projets ? N. A. : Pour nous l’important c’est de chercher toujours la nouveauté dans la haute horlogerie, on représente une alternative aux marques classiques de haute horlogerie que vous trouvez un peu partout. On va être encore plus exclusifs demain, on va commencer à un peu couper le réseau de distribution, ne travailler qu’avec des gens avec qui on pourrait créer de bonnes collaborations. C’est important pour nous de rester exclusifs, on commence à voir qu’on n’a pas les pièces pour servir tout le monde. PREMIUM : Comment définir le profil de client chez vous aujourd’hui ? N. A. : On parle toujours d’hédonisme chez Dubuis, c’est quelqu’un qui a réussi sa vie, qui apprécie les belles choses, qui peut se permettre d’acheter, de s’amuser avec certaines choses, qui a des belles voitures, qui voyage beaucoup, c’est un client comme ça qui veut le top du top.

de ce que Jean-Marc Pontroué (ex-PDG de Roger Dubuis) a laissé avant, j’étais très content d’hériter de sa stratégie. On s’est donc concentré sur la collection Excalibur qui pour nous est vraiment l’expression de la marque. Puis on a commencé une nouvelle ligne de collaboration avec des artistes contemporains : on a fait la pièce avec Doctor WHO et maintenant on va continuer dans cette quête d’expressivité de la maison. On cherche toujours à combiner l’aspect contemporain et l’aspect expressif de notre horlogerie. PREMIUM 73

PREMIUM : Vous avez commencé dans la finance n’est-ce pas ? N. A. : J’ai étudié et travaillé dans la finance oui, mais c’était plutôt une malédiction. Dès que j’ai pu, je suis retourné aux montres, comme directeur financier au début, et après j’ai évolué, je connaissais tous les métiers dans les montres. Quand j’étais plus jeune, on avait des usines avec ma famille, on partait d’une pièce de métal et on faisait une montre. Cela me rendait très fier de ce que l’on avait fait, j’étais et je suis toujours vraiment passionné, et ça je pense que c’est la chose la plus importante dans chaque travail. De plus, je vois que l’équipe de Roger Dubuis recherche à avoir des personnes très passionnées et j’aime ça.


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SPÉCIAL SUISSE HORLOGERIE

LES « 7 MAGNIFIQUES » Il est difficile de ne pas associer l’horlogerie à la Suisse, et à raison. Le pays compte plus d’une quarantaine de marques de montres de luxe et se démarque par son savoir-faire qui se transmet de génération en génération tout en s’améliorant chaque année.

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Texte Stéphane Tomasino

urtout prisés par les initiés, c’est tout un univers illimité qui s’ouvre aux amateurs de beaux garde-temps qui font de la Suisse le premier pays exportateur de montres au monde. Restant toujours loin derrière les bénéfices engrangés par les banques, sur l’année 2021, l’industrie horlogère suisse a établi un record historique de CHF 22,3 milliards, un rapport publié par la banque d’affaires américaine Morgan Stanley, en collaboration avec le cabinet LuxeConsult spécialisé dans le monde horloger, qui révèle que sept marques horlogères suisses, « The Magnificent Seven », sont milliardaires en chiffre d’affaires.

Comme prévu, Rolex a confirmé sa place en tant que leader du marché de l’horlogerie Suisse avec plus d’un quart des parts de marché (8 milliards de dollars) en 2021. Cartier (2,39 milliards) a conquis la deuxième place au détriment d’Omega (2,2 milliards de dollars), qui était pendant de longues années second et qui se retrouve désormais troisième au classement, devant Audemars Piguet (1,58 milliards), quatrième. Plus étonnant, Patek Philippe (1,53 milliards) perd deux places alors que Longines (1,54 milliards) conserve sa place de cinquième et Richard Mille (1,13 milliards) se classe à la septième place.

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NOUVEAU

À NIEDERANVEN

M21. À NIEDERANVEN au nord-est de Luxembourg 4 APPARTEMENTS EN DUPLEX

Encore une couronne pour le roi Depuis la première montre-bracelet étanche de Rolex nommée « Oyster » en 1926, la marque d’horlogerie Suisse connaît un succès sans nom impulsé par de grandes prouesses en matière de qualité, d’esthétisme et de durabilité. C’est notamment au cours d’épreuves et d’événements, Rolex au poignet, que cette dernière prouve sa légitimité en tant que fabricant de montres de luxe. Pour ne citer qu’une étape de la consécration de la marque : la traversée de la Manche à la nage de dix heures sans abîmer le garde-temps, faisant la une du quotidien britannique Daily Mail en 1927. Aujourd’hui, près de cent ans après, Rolex détient autant de parts de marché que ses cinq concurrents suivants additionnés. Le résultat d’un siècle de travail sur des pièces qui font rêver les initiés et les novices.

de 158m2 à 215m2

La première Oyster Octogonale traverse la manche en 1926.

+352 28 99 85 79 info@cenaropromotion.lu

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La Rolex Submariner, reine des océans Au cours des années, l’horlogerie à la couronne a pensé et produit de nombreux modèles devenus iconiques qui ont fait sa réputation. La Rolex Submariner, par exemple, lancée en 1953 et commercialisée un an plus tard, est l’un des modèles les plus emblématiques et prisés par les collectionneurs. La montre-bracelet est à l’époque pionnière de l’étanchéité et de la plongée, elle peut aller jusqu’à 100 mètres de profondeur, une prouesse alors. Aujourd’hui, la Submariner est étanche jusqu’à 300 mètres et fait partie des montres sportives les plus vendues au monde. Et pourtant, son prix a augmenté de plus de 270% en l’espace de seize ans : comptez jusqu'à 38 400€ pour la récente 126619LB en or gris avec sa lunette bleue.

En 1953, la Rolex Submariner est la première montrebracelet étanche jusqu'à 100 mètres

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2. La Tank de Cartier La légende raconte qu’alors en service sur le front occidental, Louis Cartier, petit-fils et héritier du fondateur Louis-François Cartier, a une idée de génie. C’est en apercevant un tank de la première guerre mondiale, précisément un Renault FT-17, qu’il conçoit une montre-bracelet rectangulaire et carrée. Sur le modèle, tout rappelle l’ère des machines, de la minuterie de style « chemin de fer » aux chiffres romains graphiques. La maison n’en produit que six pour le public en 1919, et le succès à l’international qui s’en suit la pousse à renouveler l’édition au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Andy Warhol, César, Yves Saint Laurent, Diana... Les personnalités qui à leur poignet ont porté la Tank de Cartier ne manquent pas. Pour une édition de 1920, les prix dépassent généralement les 30 000€. Dans les années qui suivent, le modèle fait peau neuve en changeant notamment les composants du bracelet et du cadran, des éditions spéciales, comme la « Tank Américaine » en 1989 ou encore la « Tank Française » en 1996, relancent la montre dans l’ère du temps. Plus récemment, c’est la Tank Must SolarBeat en 2021 qui devient la nouvelle égérie, pionnière d’un cadran photovoltaïque et avec un bracelet fabriqué à partir de matières non animales.

Le sculpteur César

3. La Royal Oak de Audemars Piguet

5. La Patek Philippe 5130 G Worldtime

Pour une montre de sport, en 1972, la Royal Oak de Audemars Piguet est très grande (39 mm), très chère (CHF 3 650 contre CHF 1 000 pour la Rolex Submariner à la même période) et très différente dans le choix des matériaux utilisés pour le boîtier (taillé dans un seul bloc d’acier). Tous ces composants ainsi que la crise pétrolière entraînant une inflation qui ampute grandement l’économie globale, font que le modèle ne réalise ses mille premières ventes seulement quatre ans après avoir été commercialisé. En comparaison, aujourd’hui, la Royal Oak réalise les mêmes chiffres chaque mois. La montre ne commence à être reconnue que lorsque Giovanni Agnelli, grand boss de Fiat, se fait remarquer avec, au poignet, une Royal Oak, donnant un élan de confiance à la marque et à la clientèle, prémices du succès que le modèle connaît aujourd’hui.

Avec plus de 24 fuseaux horaires dans un seul cadran, la montre à complications 5130 G Worldtime est l’une des montres phares de la marque suisse. Très pratique pour les voyageurs, elle permet une lecture facilitée de l’heure, peu importe où se trouve l’utilisateur dans le monde. Un bouton de correction de fuseau horaire ainsi qu'une indication jour/ nuit reconnaissable par deux couleurs différentes et une lune et un soleil sont même présents sur la montre. Rappelant le voyage, les aiguilles sont respectivement, pour celle des minutes et des heures, de formes triangulaires et en forme d’anneau. La montre est à remontage automatique et au cœur du boîtier de 39,5 mm se trouve un calibre 240 HU avec une réserve de marche d’environ 48 heures. Il faut compter de 30 000€ à presque 50 000€ pour un modèle 5130 G Worldtime.

4. La Hydroconquest de Longines

Au début des années 2000, au moment où les startups se multiplient, Richard Mille se développe et, en 2001, la première montre de l’horlogerie suisse, la « RM 001 », est présentée au grand public. Un garde-temps qui casse les codes : les chiffres flottent dans le cadran, il est possible d’y retrouver un tourbillon qui respire, offrant à la fois robustesse, un entretien facilité et une réserve de marche inédite. De plus, le bracelet en caoutchouc, inhabituel pour une montre de luxe, rend la pièce révolutionnaire. C’est un succès pour Richard Mille qui s’en inspirera ensuite pour ses futurs modèles RM 002, RM 003 et ainsi de suite. La RM 001 a posé les bases pour ce qui allait devenir la marque, et a également imposé des lignes désormais reconnaissables entre mille. Il est très difficile aujourd’hui de se procurer une Richard Mille 001, et son prix dépasse en général la centaine de milliers d’euros.

Montre de plongée réservée aux sportifs ou accessoire de mode ? En tout cas, l’HydroConquest de Longines lancée en 2007 est le résultat d’un savoirfaire ancestral de l’une des plus anciennes maisons horlogères au monde, la marque au sablier ailée ayant été créée en 1832, une décennie avant Cartier et presque 70 ans avant Rolex. Dans un premier temps, le modèle trouve son utilité pour la plongée. Il peut être immergé jusqu’à 300 mètres, le cadran et les aiguilles permettent aussi de lire l’heure dans des endroits peu éclairés, à une certaine profondeur sous l’eau par exemple. De plus, l’élégance, la sobriété et le large panel de couleurs et de bracelets disponibles avec la montre peuvent très bien correspondre à des besoins plus raffinés en ville ou sur un bateau. Ayant des prix allant de 950 à 3710€, l’HydroConquest reste très abordable en comparaison avec ses concurrents milliardaires Suisses.

6. La Richard Mille 001

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7 L'Omega Speedmaster « First Omega in Space » Si Omega est souvent associée à sa montre « Moonwatch », ce n’est pas pour rien : elle est la première à avoir été envoyée dans l’espace en octobre 1962 au poignet de l’astronaute Walter Schirra lors de sa mission Mercury Atlas 8. La maison d’horlogerie Suisse rend hommage à cette montre iconique en 2012 pour son cinquantième anniversaire en présentant l’Omega Speedmaster Moonwatch « First Omega in Space », avec un design très vintage qui reprend notamment un fond de boîtier estampé de la Seamaster originale de 1962. Le calibre légendaire 1861 à remontage manuel et 45 heures de réserve sont logés au cœur du boîtier de 39,70 mm. En vente depuis 2012, en série numérotée mais pas limitée, il faut débourser 4 300€ pour s’offrir une Speed’ « First Omega in Space ».

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SPÉCIAL SUISSE ITINÉRAIRE

TO-DO SUISSE Flâner dans les vallons champêtres, longer lacs nitides et cascatelles, ou encore voyager dans ce fameux train rouge à la découverte de ce pays qui regorge de merveilles. Voltaire disait " La moitié de la Suisse est l'enfer, et l'autre moitié le paradis ", pourtant, cet itinéraire vous prouvera le contraire en faisant le Grand Tour de cette Suisse fabuleuse. Texte Sophie Cristiani Locarno : Dolce vita Niché dans les collines surplombant le Lac Majeur, le design de ce complexe s'inspire de la palette variée du riche paysage tessinois, une région du sud de la Suisse où les sommets alpins et les forêts denses rencontrent un climat méditerranéen, des lacs bordés de palmiers et des traditions culturelles et architecturales d'influence italienne. Le refuge, qui comprend résidences privées, un hôtel de charme, un spa et un centre de bien-être, s'étend sur trois sites le long d'une colline qui s'élève au-dessus du lac. La conception tient compte du paysage et de l'écologie uniques de chaque site afin d'ancrer le refuge dans l'esprit de son lieu. Le premier site renforce un contexte urbain existant. Le second site est un jardin botanique réimaginé

qui offre un paysage luxuriant et comestible en toile de fond d'un hôtel-boutique exclusif et d'un spa composé de villas rustiques individuelles et d'un spa à flanc de colline. Pergolas, vergers et piscines en cascade embrassent le microclimat méditerranéen, offrant un confort tout au long de la saison sous le soleil d'été. Enfin, à 1 200 mètres au-dessus du lac, un hameau de bâtiments “rustico” isolés est niché dans une forêt de châtaigniers. Dans son ensemble, cette chorégraphie artistique de bâtiments crée une expérience variée qui emmène les résidents et les invités à travers les rues et les piazzas, les vergers, les forêts, les vignobles et les terrasses au bord de l'eau, révélant le paysage tessinois riche en diversités, une reconnexion à la nature, au cœur des aspirations actuelles, dans le confort intemporel de l’hospitalité italienne.

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Montreux : Jazz it up Le Montreux Jazz Festival se déroule chaque été pendant deux semaines en Suisse, sur les rives du lac Léman. Créé en 1967 par Claude Nobs, le Montreux Jazz Festival est devenu au fil des ans un événement incontournable, générant des histoires fantastiques et des performances légendaires. Avec ses choix de programmation ambitieux, sa diversité musicale et son accueil chaleureux, le Festival offre une expérience privilégiée aux musiciens et au public. Au cours de ses 50 ans d'histoire, Montreux a accueilli des performances emblématiques d'artistes tels que Nina Simone, Miles Davis, Aretha Franklin, Ella Fitzgerald, Marvin Gaye, Prince, Leonard Cohen, David Bowie, Elton John ou Stevie Wonder. Deep Purple et Prince ont même contribué à écrire la légende du lieu dans leurs chansons, tandis que David Bowie et Freddie Mercury sont venus vivre dans la région et y enregistrer des albums. Si le jazz, la soul et le blues sont aux racines de cet événement, d'autres styles de musique ont rapidement trouvé leur place, ancrés par des rencontres artistiques et des expériences uniques. Ces dernières années, Muse, Radiohead, Kendrick Lamar, Pharrell Williams, Ed Sheeran, Alicia Keys, Adele, Lady Gaga, Tyler The Creator, Lizzo, Rita Ora et bien d'autres se sont produits à Montreux et ont rendu hommage aux légendes qui ont joué ici avant eux.

Gstaad : Duel au sommet Du 18 au 21 août prochain se tiendra sur le terrain le plus élevé au monde, niché à 1 100 mètres dans la montagne, la Hublot Polo Gold Cup Gstaad. Quatre jours glamours dédiés au plus ancien des sports d’équipe, et ce dans le cadre exceptionnel des Alpes suisses. Le polo, ce sport d’équitation de haut niveau, requiert de ses cavaliers une préparation physique et technique extrêmement rigoureuse, mais où tous les yeux sont rivés sur les vraies stars : les chevaux. En effet, ce sont eux les premiers athlètes : vifs, intelligents, joueurs, rapides, rudes, courageux, et la liste des qualités de ces pur-sang est loin d'être exhaustive. Un événement grandiose qui comptera pas moins de 120 chevaux, 16 joueurs et 4 équipes qui se disputeront le titre : Gstaad Palace, Hublot, Kielder Agro et Clinique la Prairie, tenante du titre, qui cette année sera menée par le Français de Zurich, Sébastien Le Page. Le « boss » de Polo Park Zurich a constitué une équipe très compétitive autour du handicap*

6 argentin, Raul Laplacette, vainqueur l’an dernier de l’Open du Pakistan. Au-delà de ce sport absolument excitant, la Hublot Polo Gold Cup Gstaad est une expérience unique en Suisse qui dépasse la simple compétition sportive : un cadre de verdure incroyable, sur un aéroport entouré de majestueux sommets alpins qui se transforme en club de polo l’espace de quatre jours, et entouré d’un village VIP et d’exposants avec des produits de luxe originaux à découvrir.

Zurich : Hisser le pavillon Depuis plus de 175 ans, Baur au Lac occupe une position de pointe dans l'hôtellerie de luxe internationale. Le restaurant gastronomique Pavillon, conçu par le célèbre architecte Pierre-Yves Rochon, est l'un des restaurants les plus appréciés de Zurich, et le cœur culinaire de Baur au Lac. Presque entièrement vitrée, la magnifique rotonde de cinq mètres de haut avec ses stucs en filigrane et son lustre Lalique des années 20, spectaculaire même pour les connaisseurs, intègre la nature en toutes saisons dans le concept d'aménagement grandiose. Le Chef Éperon, 42 ans, est depuis 22 ans déjà aux fourneaux de l'établissement mondialement connu de Baur au Lac. Des personnalités unies indissociables dans l’amour de la tradition et l’ouverture d’esprit : ce regard ouvert aux nouveautés et aux exigences les plus élevées dans les moindres détails. “Contemporary Fine Dining” est son interprétation légère et ouverte de la haute cuisine classique qui met habilement l'accent sur l'essentiel et subtilement en valeur le goût des ingrédients. La cuisine du chef Laurent Eperon a été récompensée par une deuxième étoile Michelin en 2019, et a obtenu 18 points au Gault & Millau. Un chef d’exception qui s’allie à un sommelier divin : Marc Almert. À seulement 28 ans, il est déjà arrivé à l’Olympe. En 2019, il se voit décerner le prix de “ASI Best Sommelier of the World”. Des mets savoureux qui s’associent à merveille à cet assortiment de vins inhabituels et d’une rareté inouïe, comme avec cette grande collection de Bordeaux des années 40.

Le Montreux Jazz Festival

Le restaurant gastronomique Pavillon à Baur au Lac

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Ci-dessus : le Salon de l'automobile à Genève Ci-contre : La foire du marché international de l'art à Bâle Ci-dessous : le bar de l'hôtel Beau Rivage à Lausanne

Bâle : Art dans tous les états Art Basel est la principale foire du marché international de l'art, présentant des œuvres des 20ème et 21ème siècles. Plus de 250 exposants, soigneusement sélectionnés parmi les galeries les plus célèbres, font de ce salon le plus grand musée éphémère du monde. Cette folle aventure remonte aux années 1970, à la première édition d'Art Basel. À cette date, plus de 16 000 visiteurs ont déjà foulé le sol de la Foire internationale d'art contemporain, fondée par ces trois galeristes bâlois, Trudl Bruckner, Ernst Beyeler et Balz Hilt. La surface d'exposition et le nombre de visiteurs ont doublé en seulement deux ans. Depuis 1999, Art Unlimited offre un espace pour des œuvres à grande échelle telles que la sculpture, la projection vidéo, des performances en direct et l’accueil sur un studio ouvert de médias contemporains audacieux. Avec 160 galeries issues de 23 pays, Art Basel Miami Beach, petite sœur américaine de la foire d’art contemporain de Bâle, a fêté sa première édition en 2002. Onze ans plus tard, Art Basel Hong Kong rejoignait à son tour l’aventure. 52 ans après sa création, Art Basel reste la référence en matière d’art, un lieu de rendez-vous incontournable pour les artistes, collectionneurs et autres célébrités de la scène culturelle.

Lausanne : Rives de rêves Depuis 1858, le Beau Rivage allie à la perfection tradition et innovation, gardant ainsi ce fort héritage culturel tout en lui insufflant une vague de modernité. Un hôtel qui fait vivre, et ce depuis des siècles, la plus haute excellence suisse, comme il était capital de souligner que l'hôtel a été le théâtre prestigieux d’événements historiques, comme des saynètes oubliées jouées dans un écrin sublime. Les murs de ce majestueux palace racontent, en effet, monts et merveilles, entre la signature de traités historiques et hôtes de renom tels que les familles royales et artistes cherchant l'inspiration qui font désormais partie des légendes des lieux. La beauté néo-classique de la première construction, enchantée par l’agrandissement néo-baroque et sa fameuse “La Rotonde” construite en 1908, ainsi que la dernière rénovation des chambres en 2014 par le talentueux architecte d'intérieur Pierre-Yves Rochon, attestent de ce qu’est le Beau Rivage : un lieu d’exception et de prestige. L’hôtel 5 étoiles, classé parmi les meilleurs

d’Europe, bénéficie de l’ambiance méditerranéenne de cette zone portuaire. Le jardin de quatre hectares et la splendide terrasse de l’hôtel forment comme une véritable bulle ressourçante. La vue sur le lac Léman, pléonasme insoupçonné car “Léman” vient du grec “límne” qui signifie lac, et sur les montagnes des Alpes apporte une sérénité unique, comme hors du temps.

Genève : Good old-time(rs) Le premier Salon de l'automobile en Suisse s'est tenu du 29 avril au 7 mai 1905 au Bâtiment électoral de Genève. Le succès est immédiat : le Salon et ses 37 stands accueillent plus de 17 000 visiteurs. Forte de ce succès, Genève réitère l'opération du 28 avril au 6 mai 1906. La troisième exposition, quant à elle, a lieu à Zurich, en 1907. Les vicissitudes de l'époque font que les années suivantes sont marquées par une série de tentatives infructueuses pour organiser une nouvelle exposition automobile en Suisse. Ce n'est qu'en 1923 que le quatrième Salon suisse de l'automobile a pu s'ouvrir dans le Bâtiment électoral de Genève, sous la présidence de Robert Marchand, qui a ensuite tout donné pour améliorer et développer cet incroyable moyen de soutenir l'industrie automobile en Suisse. Le comité se met à la recherche d'un lieu approprié pour sa manifestation. Les travaux de construction d'un Palais des Expositions débutent à l'automne. Le Salon s'y tient à partir de 1926, en juin et non plus au printemps. En 1934, il acquiert une réputation mondiale. Après l'interruption causée par la guerre, le Salon de l'automobile de Genève est le premier événement du secteur automobile à rouvrir ses portes, en 1947. Il a connu un succès considérable, avec 305 exposants occupant 9 608 m2. À la fin de l'année 2008, l'économie mondiale a connu une période difficile qui a touché de multiples secteurs, dont l'industrie automobile. Malgré ces moments pénibles, tous les constructeurs ont continué à exposer. Le 90ème Salon a été annulé en raison de la pandémie de Covid-19. Cette décision est intervenue trois jours avant l'ouverture de l'exposition aux médias. L'événement reporté également en 2021 ainsi qu’en 2022 n’aura lieu qu’en février 2023. Un retour tant attendu qui saura sûrement surprendre et émerveiller ses visiteurs.

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SPÉCIAL SUISSE DESIGN

DÉSORDRE ORDONNÉ Le style maximaliste fait son effet côté décoration depuis quelques années maintenant. Et la Suisse n’y fait pas exception : de l’hôtel au musée, en passant par la maison de vacances, on retrouve les codes de cette tendance à bien des endroits.

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iamétralement opposé au minimalisme, le maximalisme décoratif repose principalement sur une accumulation d’objets. Ainsi, les murs blancs, les couleurs et les tons assez neutres sont quasiment inexistants au sein de cette tendance, au même titre que la petite décoration disposée avec parcimonie. Cette orientation marque donc bien la fin du « less is more » et tue dans l’œuf l’apogée du design scandinave. Et c’est d’ailleurs une plutôt bonne nouvelle pour ceux qui ne sont pas très ordonnés.

C’est quoi le maximalisme ? Dans un sens, le maximalisme, c’est un petit peu l’art de faire de son lieu de vie un musée. Murs remplis de cadres, bibliothèques et armoires débordant d’objets de tous genres et de toutes tailles,

Texte Emma Guckert-Donati mélange de couleurs et de styles, cette tendance est peut-être aussi un moyen d’exprimer sa créativité et sa personnalité. Mais ce n’est pas une mince affaire, et le défi réside dans l’aptitude à créer une harmonie avec des éléments totalement différents les uns des autres. Et rien ne doit être laissé de côté, car le maximalisme sous-entend d’absolument tout décorer abondamment ! Les couleurs, les motifs, les formes et les styles doivent trancher les uns avec les autres pour, au final, parfaire une atmosphère désordonnée. Vous l’aurez compris, le maximalisme est le modèle décoratif antagoniste des maisons des sœurs Kardashian et de votre fil Instagram. Cette tendance, naissante et toujours en vogue, n’a pas manqué de s’exporter jusqu’à la Suisse. On a sélectionné nos créations maximalistes préférées pour vous les faire découvrir. PREMIUM 84

Nouveau look pour l’hôtel Walther En 2017, l’hôtel Walther à Pontresina s’est offert un relooking complet pour son 110ème anniversaire. Pour cela, ils ont fait appel à l’architecte d’intérieur et designer Virginia Maissen. Elle adopte une approche ludique de cette rénovation, et avec beaucoup d’imagination : « Mon but était de rendre les qualités et valeurs de l’hôtel, telles que l’hospitalité, la tradition et la longévité, visibles et tangibles pour les invités. », explique-t-elle. Pour cela, elle mélange les époques et les styles, atteignant une atmosphère qu’elle qualifie de « cosmopolite ». L’esthétique de la nouvelle apparence de l’hôtel tire, dans un premier temps, son inspiration du style décoratif de la Belle-Époque, datant du début du XXème siècle. Pleins de confort et de charme feutré, les sièges en rotin, les cadres dorés et les petites tables d’appoint témoignent de cette réfé-



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En découvrant les pièces aménagées par les différents designers, on retrouve la tendance maximaliste qui pointe le bout de son nez.

rence, faite d’opulence et de signes extérieurs de richesse. À cet esprit vintage, Virginia Maissen a ajouté des éléments plus modernes : des canapés et fauteuils en cuir marron, des luminaires dont les abat-jour ressemblent à des seaux en métal perforés de petits trous et des bouquets de fleurs séchées. Dans le choix des objets de décoration moderne, on décèle facilement l’ambition maximaliste : les couleurs vives des canapés, la taille imposante des fauteuils, le bar tricolore construit comme une bibliothèque aux cases de différentes formes... Deux styles qui se marient d’ailleurs parfaitement bien, la Belle-Époque étant également celle des cabinets de curiosités et des étagères ornées de nombreux bibelots.

Une pièce, des visions Depuis juillet 2021 et jusqu’à début janvier 2023, le Museum für Gestaltung, ou Musée du Design de Zürich, invite des designers contemporains suisses à aménager une pièce. Pour cela, ils ont à leur disposition les 500 000 objets de la collection du musée. Cette exposition, 6 pièces x 6 positions, permet alors de captiver les tendances actuelles du monde du design, les ambiances à la mode. À travers leurs choix de disposition, d’objets et de palettes de couleurs, c’est un véritable mode de vie qui se dégage, permettant aux designers d’exprimer leur position actuelle ainsi que leur pratique créative. En découvrant les pièces aménagées par les différents designers, on retrouve la tendance maximaliste qui pointe le bout de son nez... PREMIUM 86

Connie Hüsser, styliste zurichoise, rédactrice en décoration, ou encore tendanceuse, s’est laissée inspirer par des objets de la collection des arts décoratifs du musée. Le style art déco, aussi en vogue, s’adapte parfaitement au maximalisme. Fait de mélanges de matières et d’époques, les matériaux nobles comme le velours ou le marbre sont accompagnés de coloris vintage comme le jaune moutarde. Accorder art déco et maximalisme est le meilleur moyen d’apporter un côté chic et luxueux à son intérieur. C’est le pari qu’a fait Connie Hüsser en optant dans sa pièce pour un sol en carrelage dont les motifs rappellent fortement les mouvements du marbre. Il est mis en valeur par le meuble à rayures noires et blanches, imitant la robe d’un zèbre, placé au fond de la pièce. La chaise jaune ainsi que l’énorme banane placée au sol dénotent avec les coloris neutres du sol, à l’image du meuble à tiroirs rouge au fond à gauche. La table à forme irrégulière ainsi que les deux chaises dépareillées, sans oublier l’immense miroir à gauche, apportent également une atmosphère maximaliste. Le duo de designers de produits et de meubles zurichois, Kueng Caputo, a décidé pour sa part de pointer les manquements de la collection d’emballages. Des dizaines de produits d’emballage aux formes énigmatiques sont présentés dans une étagère rose à cubes. L’aspect et l’esthétique de ces emballages de biens de consommation sont souvent ignorés, bien qu’ils représentent des tonnes de matériaux à l’échelle mondiale. Ils ont alors disposé ces objets dans leur pièce, à la manière d’une exposition, allant du papier bulle aux copeaux de polystyrène. Tout en nous invitant à poser un regard nouveau sur ces matières du quotidien, leur diversité de formes et de couleurs, exposés dans une bibliothèque rose, créent une harmonie d’ensemble caractéristique du maximalisme.



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La boutique Nespresso de Toronto

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SPÉCIAL SUISSE DESIGN

SWISS MADE

La simple évocation des termes “marques suisses” renvoie tout de suite aux célèbres Maisons horlogères du pays… et pourtant d’autres institutions font le renom de ce petit pays au mille talents : un véritable couteau-suisse ! Texte Sophie Cristiani machines simples et innovantes conçues pour sublimer toute la saveur d’un café d’exception, et encore un large choix de privilèges réservés aux Membres du Club Nespresso.

NESPRESSO Depuis 1986, la marque Nespresso est devenue célèbre grâce à un café de haute qualité au goût unique et inimitable, présent aujourd’hui dans plus de 50 pays et distribué dans près de 200 boutiques. L’histoire de Nespresso a commencé dans les années 70 quand Nestlé crut en la croissance potentielle d’un café destiné aux amateurs de café de haute qualité et a décidé d’améliorer le concept initial de Luiggi Bezzera, inventeur de l’espresso. Le système totalement intégré de Nespresso, développé après de longues années de recherche et de nombreux brevets, a révolutionné le marché du café portionné et créé une nouvelle ère pour le café encapsulé. Aujourd’hui, Nespresso, c’est 16 Grands Crus aux caractéristiques uniques, des capsules élégantes protégeant les 900 arômes qu’elles contiennent contre l’air et la lumière, des

BALLY Née en Suisse en 1851, Bally est l'une des marques de luxe les plus anciennes au monde. Aujourd'hui, elle continue d'honorer ses traditions intemporelles, en souscrivant à la conviction que la qualité parle d'elle-même. Fiers d'être des architectes du cuir, l’ADN de cordonniers qualifiés marie un héritage de savoir-faire artisanal avec une esthétique résolument contemporaine. Même leurs souliers les plus emblématiques, comme les chaussures de soirée pour hommes Scribe, créées par Max Bally, petit-fils de Carl Franz Bally, sont toujours fabriquées à la main en Suisse, avec 240 techniques PREMIUM 88


La gamme White Caviar Collection de La Prairie

artisanales. Ils conçoivent une mode fonctionnelle qui dépasse les frontières. Qu'il s'agisse des bottes Reindeer, portées par Tenzing Norgay lors de la toute première ascension du mont Everest en 1953, des chaussures de curling techniques portées par l'équipe olympique suisse, ou de l'utilisation de l'IA et du prototypage en 3D pour établir des prototypes, ils adoptent une multitude de technologies de pointe pour maximiser leurs possibilités. En janvier 2022, Bally a accueilli Rhuigi Villaseñor en tant que directeur de la création. L'engagement de Bally en faveur des arts, de l'environnement et de son héritage de cordonnier se retrouve dans le Bally Heleneum Lab. Cette nouvelle destination, dont l'ouverture est prévue fin 2022, fusionne design, durabilité, innovation et artisanat sous un même toit. Grâce à des expositions interactives, des activités éducatives et des événements organisés, le Bally Heleneum Lab offrira une expérience unique et intégrée.

LA PRAIRIE

Bally

« L’histoire de Nespresso a commencé dans les années 70 quand Nestlé crut en la croissance potentielle d’un café destiné aux amateurs de café de haute qualité et a décidé d’améliorer le concept initial de Luiggi Bezzera, inventeur de l’espresso. »

La Prairie est le leader des soins de luxe pour la peau, présent dans 70 pays à travers le monde. Synonyme non seulement de luxe, le nom de La Prairie évoque l'innovation, la performance, le service haut de gamme et la suissitude - la pureté, la précision et l'excellence inhérentes au pays extraordinaire qui a vu naître la marque en 1978. Les Laboratoires La Prairie représentent des soins de la peau exclusifs et scientifiquement avancés. Les origines de la marque remontent à la célèbre Clinique La Prairie de Montreux, en Suisse, pionnière de la thérapie cellulaire anti-âge. La marque propose des lignes de soins de la peau luxueuses. L'histoire de la Maison commence en 1931 lorsque le Dr Paul Niehans rejoint la Clinique La Prairie, une station thermale et un laboratoire exclusifs basés à Montreux, une ville de villégiature sur les rives du Lac Léman. À l'époque, la Clinique est déjà une station thermale bien établie, mais c'est le travail du Dr Niehans

JURA Dans les années 30, Léo Henzirohs fonde la société « JURA Elektroapparate AG » à Niederbuchsiten. C’est une commune située entre Berne et Zurich, au pied du Jura, un massif montagneux qui inspire le nom de l’entreprise. L’enseigne suisse, d’abord spécialisée dans la fabrication d’appareils ménagers innovants, se tourne en 1986 vers le développement de machines à café automatiques. S’appuyant sur un savoir-faire précurseur dans

qui la fait connaître dans le monde entier. Il a été le pionnier de la thérapie cellulaire. Au début, ces thérapies étaient destinées à améliorer la santé des patients, mais, avec le temps, le Dr Niehans s'est rendu compte que de plus en plus de personnes recherchaient des bénéfices anti-âge. L'accent a été mis sur le développement de techniques et de produits qui ralentissent le processus de l’âge, et c'est ainsi qu'est né le complexe cellulaire exclusif de La Prairie qui en fait désormais de ces produits des références en la matière. Jura

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DOSSIER

l’électroménager et une expertise technologique de pointe, JURA devient en quelques décennies l’un des plus grands fabricants de machines à café entièrement automatisées. Innovation,précision, qualité, fiabilité et durabilité... Des valeurs qui caractérisent l’entreprise familiale et portent chaque jour ses collaborateurs. Plutôt que de se disperser, JURA se consacre uniquement à la conception de machines qui permettent de déguster un café fraîchement moulu par simple pression d’une touche. Près de 70 ingénieurs concentrent toute leur énergie sur le développement de ces « bijoux », offrant une grande simplicité d’utilisation et un design épuré. Les machines sont fabriquées avec des matériaux nobles (aluminium massif, acier brossé). La marque a fêté ses 90 ans l’année passée.

« En souvenir de sa mère, Victoria, qui le soutient activement dans sa démarche, il enregistre sa marque sous le nom “Victoria”. »

STRELLSON Strellson AG, basé à Kreuzlingen, est le plus grand fabricant de vêtements pour hommes de Suisse. Fondé en 1984 par Uwe et Jochen Holy, entrepreneurs de mode et anciens propriétaires de Hugo Boss, c’est en 1985 que sort la première collection comprenant des costumes, des vestes de sport et des pantalons. En 2003, Strellson s'est fait connaître en lançant une édition limitée de ses vestes dites Swiss Cross, fabriquées à partir de vieilles couvertures militaires. En 2008, le député allemand Cem Özdemir, surnommé “le politicien le mieux habillé d'Allemagne” par le magazine Men's Health, a participé en tant que mannequin à une campagne publicitaire de Strellson. En 2009, l'artiste Pop Art Mel Ramos a peint en exclusivité deux tableaux pour Strellson, qui sont apparus dans la collection Strellson Sportswear printemps/été 2009. En 2011, le premier magasin phare a ouvert ses portes à Düsseldorf, en Allemagne. En 2013 et 2014, de nouveaux magasins

ont été ouverts à Munich, Cologne, Francfort, Shanghai, Minsk, Hong Kong, Gdansk et Mexico. Sous la direction de Reiner Pichler, Strellson a été acclamé par la presse économique allemande pour sa croissance annuelle à deux chiffres au cours des dix premières années d'existence de la marque. En 2014, Reiner Pichler a quitté l'entreprise et a été remplacé par le Dr Marcel Braun.

VICTORINOX Née dans un atelier de coutelier en 1884 par Karl Elsener, la marque Victorinox représente la qualité, la fonctionnalité, l’innovation et un design emblématique depuis plus de 130 ans. En souvenir de sa mère, Victoria, qui le soutient activement dans sa démarche, il enregistre sa marque sous le nom “Victoria”. L’invention de l’acier inoxydable est une avancée majeure pour l’industrie de la cou-

tellerie. L’association des deux mots, « Victoria » et « Inox », forme le nom de l’entreprise et de la marque que tous connaissent aujourd’hui : Victorinox. L’association Carl and Elise Elsener-Gut Foundation est créée en 1994, avec pour mission de soutenir des projets caritatifs en Suisse et dans le reste du monde. En 2017, Victorinox produit son 500 millionième couteau suisse original. Bien loin de sa Suisse natale, le Couteau suisse original devient une pièce de design exposée au Museum of Modern Art de New York. Aujourd’hui, Victorinox est une entreprise internationale qui propose six catégories de produits : couteaux suisses, couteaux de cuisine et professionnels, montres, bagages et parfums.

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EXPOSITION THE OAK COLLECTION

L'EXPO LA PLUS UNIQUE DE TOUS LES TEMPS Au total, 160 montres sur 600 de « OAK », de la collection privée de Patrick Getreide, ont été exposées à Londres au Design Museum du 19 au 25 mai 2022. L’exposition a entamé une tournée mondiale comprenant quatre étapes aux États-Unis, au Moyen Orient et en Asie. Texte Jean Martini

A

ux oreilles des amateurs de montres, « Oak » peut évoquer une certaine collection d'Audemars Piguet mais, pour Patrick Getreide, homme d'affaires, c’est un acronyme qui a une tout autre signification. « One of A Kind » (« Unique en son genre » en français). C’est la collection privée de montres vintage et modernes la plus importante jamais dévoilée au public, appartenant à ce Français. Cette collection est tout autant exceptionnelle par la quantité des montres de luxe que par leur qualité. Leur détenteur a passé 40 ans à chasser des pièces en séries limitées comme des éditions spéciales ou sur commande qui ont été entretenues tout au long de ces décennies, paraissant presque neuves.

Des pièces gardées dans le temps Les montres sélectionnées sont parmi les trésors les plus convoités du marché, des pièces qui

Le collectionneur Patrick Getreide

représentent l’évolution du design de l’horlogerie depuis les années 1920. Ont ainsi été exposées des Patek Philippe, le cœur de cette collection, avec des pièces vintage retraçant presque 100 ans d’histoire, les modèles les plus populaires Rolex, et des indépendants de la nouvelle génération d’horlogers. Dans les modèles légendaires, il est possible de trouver, entre autres, une Patek Philippe, Ref. 530 J, PREMIUM 92

la seule recensée au monde, mais aussi une Patek Philippe, Ref 605 HU, modèle qui a par la suite inspiré la gravure de l’armoirie d’Henry Graves, ou encore une Rolex, Ref 5513 Submariner, montre réalisée en collaboration avec l'entreprise spécialisée en Compagnie Maritime d'Expertises, qui est basée à Marseille, en France. La passion pour l’horlogerie de Patrick Getreide naît alors qu’il a 10 ans et qu’il tombe amoureux d’une Omega. Au fil des années, sans pour autant être un professionnel de l’horlogerie, il apprécie les belles montres et acquiert une Tank de Cartier à ses 20 ans. Puis à ses 22 ans, il s’offre sa première Patek Philippe, montre pour laquelle il a dû demander un prêt à la banque car il ne possédait pas les fonds nécessaires. Depuis cette acquisition, Patrick Getreide s’est lié d’amour pour les beaux cadrans et la manufacture horlogère. L'intéressent tout autant les garde-temps chargés d’histoire que les nouveaux, plus contemporains et esthétiques.


Patek Philippe Ref. 130J © The OAK Collection

Patek Philippe Ref. 1579P © The OAK Collection

FP Journe “Tourbillon Souverain” © The OAK Collection

HIGHLIGHTS OF THE OAK COLLECTION A ONE OF A KIND EXHIBITION OF EXTRAORDINARY WATCHES

Patek Philippe “Tourbillon Observatory Quality” © The OAK Collection

Rolex GMT Master Ref. 17600 “Pepsi Chuck Yaeger” © The OAK Collection

Patek Philippe Ref. 2481 © The OAK Collection

Patek Philippe Ref. 1504A ”One of A kind” © The OAK Collection

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Patek Philippe Ref. 2481 © The OAK Collection


WATCHES

Karl-Friedrich Scheufele, Co-président et fondateur de Chopard Manufacture a invité le violoniste Renaud Capuçon et son frère, le violoncelliste Gautier Capuçon a participer à l’élaboration d’une nouvelle série limitée de montres à sonnerie. Les deux frères virtuoses viennent ajuster, grâce à leur sensibilité artistique, le son produit par la technologie timbres/glace en saphir brevetée par Chopard.

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ANNIVERSAIRE CHOPARD

VIRTUOSITÉ HORLOGÈRE Chronographes exceptionnels, complications hors-normes et innovations prescientes, la Manufacture Chopard a très certainement marqué les esprits à travers chacune de ses créations. C’est tout naturellement que, pour fêter son vingt-cinquième anniversaire, la Maison livre trois gardes-temps qui resteront définitivement intemporels. Texte Sophie Cristiani

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ondée par Karl-Friedrich Scheufele en 1996 sur la vision de créer des mouvements d’une innovation technique rarement égalée alliés à une extraordinaire qualité esthétique, Chopard Manufacture est la première expression de la vision d’une production de mouvements dit “manufacture”. Un premier choix qui détermina l’histoire de la Maison en permettant l’épanouissement d’un extraordinaire esprit d’innovation mêlé aux complications connues. Du premier calibre, le L.U.C 1.96, l’acronyme du nom du fondateur de la marque éponyme Louis-Ulysse Chopard ainsi qu’un clin d’oeil à l'année de naissance de la manufacture, au dernier modèle en lice, Chopard Manufacture n’a cessé d’époustoufler par son ingéniosité, sa précision et sa perfection. Reconnue par ses pairs par d’innombrables prix dont la plus haute reconnaissance attribuée par le Grand Prix d’Horlogerie de Genève, l’Aiguille d’Or, pour le garde-temps L.U.C Full Strike : une magnifique répétition minutes dotée des premiers timbres en saphir au monde. En 2019, Karl-Friedrich reçoit le prix Gaïa, considéré comme le prix Nobel de l'horlogerie, honoré pour l’essor international de Chopard et pour le développement unique de sa Manufacture, en conciliant humanisme, bienfacture et innovation. Pour retracer cette épopée de 25 ans de cette fabuleuse entreprise, il faut revenir à son premier calibre qui associait une masse oscillante bi-directionnelle a un autre concept nouveau à l'époque : celui du double barillet. Ce mouvement automatique allié de cette innovation fait de lui le premier à offrir 65 heures de réserve de marche. Ce calibre 1.96 et le garde-temps L.U.C 1860 qui en résulte, faisant référence à l'année de création de la maison-mère Chopard, ne sont que le prélude à la vision de Karl-Friedrich Scheufele. Les différentes “milestones” sont toujours célébrées avec des événements et surprises hors du commun. Le 10ème anniversaire de la Manufacture est marqué par l'inauguration du L.U.CEUM, un espace dédié à l'histoire de la conquête du temps racontée par le biais d’une remarquable sélection de garde-temps, le 20ème anniversaire est fêté avec le lancement d’une nouvelle montre à heure universelle ainsi que d’une GMT. Et les anniversaires de la maisonmère sont loin d'être délaissés : pour célébrer les 150 ans de Chopard, le co-président révèle une collection de haute horlogerie équipée de quatre nouveaux calibres dont le garde-temps L.U.C Engine One, inspiré par son amour et sa passion des voitures à haute performance. À l'occasion du 25ème anniversaire de la collection L.U.C, Chopard présente un trio de nouvelles montres à sonnerie. Ces garde-temps ont fait l'objet d'une démarche de réglage et d'analyse sous l'égide de Karl-Friedrich Scheufele, coprésident de Chopard, emmenée par Gautier et Renaud Capuçon, frères virtuoses du violoncelle et du violon. Interprètes de génie, ils ont insufflé leur sensibilité, leur couleur, leur émotion dans les ajustements acoustiques des modèles L.U.C Strike One, L.U.C Full Strike Sapphire et L.U.C Full Strike Tourbillon. La L.U.C Strike One est une édition limitée à 25 exemplaires en or rose avec un cadran en or guilloché qui donne une nouvelle dimension d’élégance à la sonnerie au passage. La L.U.C Full Strike Sapphire, quant à elle, offre une boîte entiè-

rement en saphir transparent aux composants de sonnerie déjà taillés dans cette matière cristalline, une répétition minute sans équivalence éditée à 5 exemplaires, tandis que la L.U.C Full Strike Tourbillon accomplit l’exploit d’intégrer un tourbillon dans l’espace d’un calibre à répétition minute. En 2016, Chopard présentait le modèle L.U.C Full Strike, première montre à répétition minutes de la Maison. Fruit de plus de six années de travail, totalisant 17 000 heures de développement, cette montre est venue couronner le vingtième anniversaire de Chopard Manufacture et son attachement au progrès de la haute horlogerie. Parmi les nombreuses innovations attachées à la Full Strike, dont quatre ont été brevetées, la plus radicale a changé le paradigme technique de la montre à sonnerie. Dans les autres répétitions minute existantes, le son est généré par un marteau qui frappe des timbres en métal, qui font partie du mouvement. Le calibre L.U.C 08.01-L de Chopard Manufacture dépasse ce fonctionnement avec des timbres en saphir, séparés du mouvement et solidaires du verre qui recouvre le cadran. Ainsi, timbres et verre sont usinés d'un seul tenant, sans discontinuité, sans colle, sans soudure, dans un bloc de saphir massif. Ce son est, au sens littéral du terme, cristallin, puisqu'il émane d'un cristal de corindon pur, nom scientifique du saphir. Il est également intense et d'une richesse tonale unique. Si la montre L.U.C Full Strike était un aboutissement, elle n'était pas la fin de l'effort. Les montres à sonnerie sont le sommet de l'horlogerie, une combinaison subtile de technique, d'artisanat et d'émotion. En 2018, lors d'un concert des Sommets Musicaux de Gstaad, Karl-Friedrich Scheufele assiste à un concert donné par le violoniste Renaud Capuçon. Face à l'expressivité de son jeu, il prend conscience qu'une montre à répétition minute doit être pensée comme un instrument de musique et délivrer quelque chose en plus : de l'émotion. Or, Renaud Capuçon est non seulement l'un des virtuoses de son époque, mais il est aussi un spécialiste de l’acoustique, de la sonorité, tout comme son frère, le violoncelliste Gautier Capuçon. Le premier joue sur un violon d’époque de Guarneri, datant de 1737, le second sur un violoncelle de Matteo Goffriller, luthier tout aussi réputé dans son champ

À l'occasion du 25ème anniversaire de la collection L.U.C, Chopard présente un trio de nouvelles montres à sonnerie.

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d'expertise. Des instruments dont la perfection et l'unicité traversent le temps, mêlant technicité, recettes secrètes, tour de main et une bonne part de mystère. Karl-Friedrich Scheufele invite Renaud et Gautier Capuçon à participer à l’élaboration d’une nouvelle série limitée de montres à sonnerie. Avec l’aide des ingénieurs de Chopard Manufacture, les deux frères virtuoses viennent ajuster, grâce à leur sensibilité artistique, le son produit par la technologie timbres/glace en saphir brevetée par Chopard. Cette démarche reçoit l’approbation scientifique du Laboratoire d'Acoustique Appliquée de l'école d'ingénieur genevoise HEPIA. Plus pur, plus long et plus harmonieux que le son des mécanismes de répétition traditionnels en métal, le son produit par les timbres en saphir de Chopard inclut cette vibration vivante : celle de la passion. Car la montre est objet d’éternité et parmi toutes, les montres à sonnerie plus encore, tant elles concentrent de soin apporté à leur assemblage, à leur réglage et à leur mise en son. Les timbres en saphir, eux, sont inaltérables. Grâce à eux, la sonorité est immuable. Ce afin de permettre aux montres à sonnerie Chopard d'entrer dans une véritable permanence : celle qui les exempte de tout réglage. Ainsi, la montre L.U.C Full Strike connaît une nouvelle phase de son existence. Point d'orgue de la célébration du 25ème anniversaire de la collection L.U.C, Chopard présente un trio de nouvelles pièces à complication, qui utilisent le système timbre/glace en saphir monobloc. En 2017, Karl-Friedrich Scheufele se retrouve dans la position extraordinaire de devoir potentiellement juger sa propre montre en lice pour l'Aiguille d'Or au GPHG. Il fait partie du jury pour avoir remporté le prix de l’édition 2016 avec une réalisation de sa seconde Maison horlogère, La Chronométrie Ferdinand Berthoud. En véritable gentleman, Karl-Friedrich Scheufele se récuse afin que les autres membres du jury puissent évaluer la L.U.C Full Strike avec une totale objectivité. Résultat : Chopard remporte l'Aiguille d'Or 2017, faisant de son coprésident la seule personne à remporter ce prix deux années de suite, au titre des deux Maisons qu'il dirige.


WATCHES

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COLLECTIONNEUR BELL & ROSS

LES INSTRUMENTS DE LA PASSION

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assionné des belles mécaniques en tout genre, D. G. apprécie les modèles très lisibles de précisions, robustes et fiables, conçus pour les professionnels. D'instinct il craque pour la marque Bell & Ross il y a 13 ans et se consacre exclusivement vers la collection de montres automatiques après avoir craqué précédemment pour des modèles à quartz. La maison d'horlogerie française le séduit lorsque Claude Wagner lui propose une BR 03-90 Grande Date & Réserve de marche dans sa bijouterie Avenue Porte Neuve à Luxembourg. Propriétaire de nombreuses pièces, pour la plupart des éditions spéciales à tirage limité, il nous fait partager ici, une partie de ses modèles préférés. 1

Photos : Joanna Prazanowska

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1. BR V2-94 Bellytanker (Édition limitée à 500 pièces) - 2. BR V2-94 Aeronavale (Édition limitée à 999 pièces) - 3. BR 03-92 Golden Heritage - 4. BR 03-92 Diver Green Bronze (Édition limitée à 999 pièces) 5. BR 03-92 Diver Brown Bronze (Édition limitée à 999 pièces) - 6. BR V2-94 Bellytanker Bronze (Édition limitée à 999 pièces) - 7. BR 05A-BL-ST/SRB (Édition limitée à 250 pièces) 8. BR 02-94 CHR Pink Gold & Carbon étanche à 500m - 9. BR 03-92 Diver Red Bronze (Édition limitée à 999 pièces).

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La photographe C'est avec une sensibilité toute féminine que Joanna s'adonne à sa passion. « Un instant de bonheur est un joli moment d’éternité à vivre avec intensité et à fixer dans nos mémoires tel un précieux trésor. » Spécialisée en photos de bébés, d'enfants et de portraits, l'artiste s'est essayé a un autre genre en photographiant cette collection de montres avec son propriètaire. www.joyphotome.com Instagram : joy_photo_me inside_beauty_pictures www.facebook.com/joyphotome

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10. BR 05 Skelton Nightlum (Édition limitée à 500 pièces) - 11. BR 03-92 Ma-1 (Édition limitée à 999 pièces) - 12. BR 05 Skelton Green (Édition limitée à 500 pièces) - 13. BR 03-90 Grande Date & Réserve de marche 14. WW1 Argentium Ruthenium - 15. V2-94 Full Lum (Édition limitée à 250 pièces) - 16. BR 03-94 Aero-GT (Édition limitée à 500 pièces) - 17. BR 03-92 Diver Full Lum (Édition limitée à 999 pièces) 18. BR 03-92 Diver Orange (Édition limitée à 250 pièces) - 19. BR 05 Skeleton Blue (Édition limitée à 500 pièces) - 20. BR 05 Blue Steel - 21. BR 03-93 GMT (Elle indique l’heure de trois endroits différents à travers le monde).

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CULT

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ÉTOILE MARILYN MONROE

L’ÉTOILE DE TOUS LES PRINCES Celle qui se faisait appeler Zelda Zonk avec sa perruque noire afin de passer incognito devant les objectifs des paparazzis, celle qui est une véritable référence de la pop culture, celle qui devient l'emblème de la révolution sexuelle américaine, celle qui a tant fasciné les frères Kennedy dans sa robe coruscante : la seule et unique Marilyn Monroe. Texte Louise Koehler

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ans après sa mystérieuse disparition, son nom reste sur toutes les lèvres, comme un grand cru de l'ère hollywoodienne. Ce nom emblématique, parfois même son seul prénom, qui n’est pourtant pas le sien au départ, continue de marquer les esprits. Née à la fin des années folles, l’orpheline Norma Jeane Mortenson devient cette beauté vénustée aux cheveux flaves posant en pin-up. Telle une chenille se métamorphosant en un majestueux papillon, son talent devant une caméra se fait vite repérer par les photographes et producteurs. À 27 ans seulement, Marilyn est la plus remarquable et remarquée des stars de la ville des anges avec des rôles qui la propulseront au titre de sex-symbol planétaire ou dresseront d’elle

le portrait du stéréotype de la “blonde éthérée”. Le glamour du Hollywood de l'après-guerre créera à jamais l’image de la plus divine des divines. Pourtant elle ne sera jamais mise sur le devant de la scène pour son travail acharné afin de devenir la meilleure actrice. Car tout le paradoxe repose sur le fait que Marilyn, qui avait fait des études d’art et de littérature, n’a eu de cesse de ne pas vouloir se cantonner au rôle que tous voulaient lui réserver de sex-symbol, s’entourant pour cela de brillants professeurs, investissant ses capacités de comédienne, du comique au dramatique, en intervenant même directement dans les dialogues pour relever le niveau des personnages incarnés ou le choix des scénarios qu’elle ne voulait pas uniquement guidés par ses attraits physiques. Le célèbre réalisateur John Huston lui dira même : « Tu seras une actrice remarquable ». Mais sa quête du merveilleux se heurtera inlassablement au mépris PREMIUM 98

que le monde du « walk of fame » lui opposera, jusqu’à en faire l’actrice la moins bien payée des stars du Hollywood de cette époque, malgré sa notoriété éclatante. Des blockbusters aux couvertures de Playboy, tous les projecteurs sont tournés vers ce petit bout de femme qui a su charmer les plus grands de ce monde. Un premier mariage lorsqu’elle a 16 ans avec James Dougherty, qu’elle surnommera “Daddy”, qui figura comme la figure paternelle qu’elle n’eut jamais; un second mariage au bras du champion de baseball du moment adulé par l’Amérique, Joe DiMaggio, dont elle finira par se lasser au bout de 9 petits mois; comme l’expression “jamais deux sans trois”, son dernier mariage se fera auprès de l'écrivain de renom Arthur Miller qui lui voue une fascination démesurée : des mariages qui lui donneront cette réputation de relations amoureuses tumultueuses. Nonobstant, ils ne furent pas les seuls à convoiter le diamant de


la saison : les frères Kennedy, Robert et John, entraient alors dans l’histoire, au-delà de leurs seules carrières politiques respectives. Le 19 mai 1962, lors d'une collecte de fonds et de la célébration du 45e anniversaire du président John F. Kennedy, Marilyn Monroe se faufile sur la scène du Madison Square Garden, enlève son manteau de fourrure glamour pour révéler une robe moulante incrustée de strass et s'avance vers le micro. “Joyeux anniversaire, Monsieur le Président”, chanta-t-elle de sa voix sulfureuse. Un moment resté culte. Si le public ne croyait pas déjà que le sex-symbol hollywoodien et le commandant en chef étaient des amants secrets, la performance sexy de Monroe allait faire d'eux les sujets d'intenses spéculations pour les décennies à venir, et donner lieu à d'incessants reportages de tabloïds. Si les phares étaient tournés vers JFK, son frère Robert, à l'époque Procureur Général des États-Unis, a lui aussi eu son lot de rumeurs et de bruits courants sur une possible relation avec la star. Une star qui inspira des générations entières. Selon le Guide de la culture populaire des États-Unis, “en tant qu'icône de la culture populaire américaine, les quelques rivaux de Monroe en termes de popularité sont Elvis Presley et Mickey Mouse... aucune autre star n'a jamais inspiré un tel éventail d'émotions - de la luxure à la pitié, de l'envie au remords.” Elle a fait l'objet de films et de pièces de théâtre, d'opéras et de chansons, de livres et de documentaires, et a

influencé des artistes tels que Madonna et Andy Warhol. Et s’il fallait encore une preuve de cette attractivité intemporelle : la récente vente record du Marilyn de Warhol, devenue par là même, l'œuvre la plus chère du XXe siècle. Mais malgré sa célébrité, Marilyn restera une femme profondément malheureuse. Son enfance troublée et une série de mariages sans vraies rencontres contribuèrent au déclin de sa santé mentale. Sa mort en août 1962, qualifiée en suicide, a révélé au public à quel point elle se sentait seule. L'histoire de cette icône américaine n'est pas seulement tragique, mais elle rappelle que les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être. L’affichage du visage heureux, et même rayonnant, l’amour débordant de millions de fans, n'étaient que la façade d’une personnalité plus complexe, au destin tout aussi exceptionnel que ses drames. Une disparition que certains jugent étrange, suicide accidentel peut-être ou même acte criminel ? La spéculation selon laquelle Monroe aurait été

assassinée a d'abord attiré l'attention du grand public avec la publication de “Marilyn : A Biography de Norman Maile” en 1973. Dans les années suivantes, elle est devenue suffisamment répandue pour que le procureur du comté de Los Angeles, John Van de Kamp, mène une “enquête préliminaire” en 1982 afin de déterminer si une enquête criminelle devait être ouverte. Rien de significatif n’y fut découvert. Mais le documentaire Netflix “The Mystery of Marilyn Monroe: The Unheard Tapes”, sorti en 2022, refait planer le doute. Il n’est pas encore temps d’ordonner le clap de fin de cette étoile unique en son genre : le sera-t-il d’ailleurs un jour ? De celle qui disait s’habiller pour accompagner ses nuits de quelques gouttes du célèbre n°5 de Chanel, il reste encore et toujours 60 ans après sa mort la mémoire du souffle mythique de cette voix à nulle autre pareille, et cette présence cinématographique si voluptueuse.

« EN TANT QU'ICÔNE DE LA CULTURE POPULAIRE AMÉRICAINE, LES QUELQUES RIVAUX DE MONROE EN TERMES DE POPULARITÉ SONT ELVIS PRESLEY ET MICKEY MOUSE... »

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CULT

LE FILM DE TOUS LES RECORDS

N°1

DU BOX OFFICE US EN 2022

$521 723 000

EXPLOITATION AUX ETATS-UNIS*

N°1

AU BOX OFFICE MONDIAL

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DE RECETTES DANS LE MONDE*

PLUS GROS FILM DE TOM CRUISE AU BOX OFFICE US

2ÈME

PLUS GROS SUCCÈS DE TOUTE L'HISTOIRE DU STUDIO PARAMOUNT AUX ÉTATS-UNIS

*À l'heure ou nous imprimons ce magazine

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PHÉNOMÈNE TOP GUN MAVERICK

SKY IS THE LIMIT Des premières images sur des membres de l'équipage préparant les décollages, aux flambants avions quittant le porte-avions le tout sous une lueur rasante, à ce thème d’ouverture de Harold Faltermeyer et la fameuse “Danger Zone” de Kenny Lodgings en fond, peu de choses ont changé en 36 ans dans le monde Top Gun et surtout pas le pilote de chasse préféré d’Hollywood. Texte Louise Koehler

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l en deviendrait presque inapproprié d’uniquement qualifier Top Gun de légendaire tant il a pu être une inspiration pour des milliers de personnes, tant il a pu marquer les générations et continuera de le faire sur celles à venir. Légendaire apparaît alors comme tout juste suffisant face à ce film cultissime. Inspirant, puissant, captivant, marquant, émouvant, bouleversant, resplendissant... une liste de mélioratifs loin d'être exhaustive où chaque féru des voltiges de Maverick pourra probablement rajouter son qualificatif personnel. L’édition originale avait façonné cette première génération Top Gun des années 80 : bombers en cuir ornés de badges et patchs divers sur le dos, lunettes aviateur sur le nez et un engouement pour l’aviation qui s’était traduite par un nombre de candidats à la NAVY comme jamais vu auparavant. Après presque quatre décennies d’attente, le phénomène est de retour. Top Gun : Maverick livre un second opus phénoménal, et c’est sans surprise qu’il fait une entrée fracassante au box-office. Dévoilé le 18 mai dernier au Festival de Cannes avec la présence exceptionnelle sur le célèbre tapis rouge de l’acteur phare Tom Cruise, Top Gun : Maverick avait tout pour égaler, si ce n’est surpasser, le succès 36 ans plus tôt de la version originale. Un mélange entre des images surréalistes, une bande-son prenante, une histoire légendaire et un héros choyé par tout Hollywood : la recette parfaitement dosée pour un succès foudroyant.

Cinématographie La chorégraphie des vols, tant lors de l'entraînement que lors de l'apogée, est décrite de manière claire et palpitante. L'accent a été mis, tout au long de la production, sur la vraisemblance : les acteurs ont suivi un programme d'entraînement horsnorme de trois mois, sous l’eau et dans les airs, afin de se préparer à tourner dans de vrais avions de combat. Graduellement, les interprètes sont passés ainsi d’appareil en appareil pour se familiariser avec le vol, les forces G, puis les cascades aériennes. Ils ont même dû apprendre à contrôler eux-mêmes la caméra qui a immortalisé les séquences dans les F-18. Il semblerait même que toutes les scènes de vol aient été tournées dans de véritables F/A-18 de la marine américaine. Les images de synthèse, qui passent parfois pour le fléau des superproductions modernes, n'étant pas utilisées pour remplacer le spectacle mais pour le compléter avec parcimonie. Lorsque les jets fendent l'atmosphère et effleurent les sols de leur cible dans des mouvements rasants, la sensation qu'ils génèrent est miraculeuse et digne du plus grand écran qui soit. Des images époustouflantes à la musique composée par le seul et l’unique Hans Zimmer, véritable virtuose en son genre, qui offre encore une fois une bande-son des plus incroyables, transportant le spectateur dans des émotions reclues et inscrivant ce film dans un plaisir visuel et auditif total.

Action man

La légende Top Gun

À vrai dire, cet intrépide héros d'action est l'un des dernières véritables superstars du cinéma d'antan, une notion d'immortalité qui s'amenuise lentement de nos jours. En effet, l'engagement constant de Tom Cruise envers le spectacle hollywoodien ainsi que les niveaux insensés d'habileté physique qu'il met infailliblement sur la table en insistant pour faire ses propres cascades - mérite le même niveau de respect intellectuel habituellement réservé à ceux qui ont recours à une méthode complète, comme Daniel Day-Lewis. Qu’estce que Tom Cruise ne peut pas faire ? Licence de jet, licence d'avion commercial, licence de parachutisme, licence de plongée et, peutêtre le plus surprenant, une licence d'agent immobilier. Dans cette suite, Tom Cruise, apparemment sans âge, s'appuie sur le passage du temps, essayant constamment de défier sa réputation de “héros vieillissant” et de s'accrocher à ceux qu'il aime, avec Val Kilmer revenant dans le rôle d'Iceman. L'histoire tient d’ailleurs compte de manière touchante du déclin physique de l’acteur atteint d’un cancer dans la vraie vie. Le personnage incarné par Tom Cruise doit également faire face à des traumatismes passés, notamment la culpabilité persistante de son rôle dans la mort de Goose. Un traumatisme incarné par Bradley “Rooster” Bradshaw, le fils de Goose, interprété par Miles Teller, dans une performance impressionnante, que Maverick est obligé de former dans le cadre d'une mission à l’enjeu exceptionnel qui rassemble les meilleurs pilotes du pays à l'académie de vol éponyme.

Succéder au Top Gun original de 1986, qui avait tant marqué la société de l’époque, s’avérait un challenge hors-du commun que Joseph Kosinski, le directeur de cet opus, a dû relever. Comment garder l’esprit Top Gun, de cette Amérique flamboyante des années Reagan, tout en créant une nouvelle histoire aux accents d’aujourd’hui ? En termes de spectacle et de poids émotionnel, Top Gun : Maverick surpasse son prédécesseur en tous points, tout en s'appuyant sur lui avec amour. L'équivalent de la scène de volley-ball de l'original en est un exemple emblématique : ce qui n'était qu'un interlude spontané et inutile de postures masculines devient, dans Top Gun : Maverick, un exercice de renforcement de l'esprit d'équipe tout à fait délibéré. En respectant ce qui a précédé, mais aussi en s'en inspirant, Top Gun : Maverick évite habilement deux pièges dans lesquels tombent souvent les suites longtemps différées : une nostalgie excessivement révérencieuse qui frise la répétition, et une sorte de déconstruction qui oblige à remettre en question l’affection pour l'original. Le résultat est un blockbuster classique, direct, et qui plaît au public, qui ne trahit pas celui qui a fait son succès original mais qui réussit à ranimer les ressorts de l’émotion à l'aune des attentes des spectateurs d’aujourd’hui, fans depuis toujours et nouveau convertis.

Les acteurs ont suivi un programme d'entraînement horsnorme de trois mois, sous l’eau et dans les airs, afin de se préparer à tourner dans de vrais avions de combat.

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POWER

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HÉLICOPTÈRE HILL

LE ROTOR DU LUXE Le projet révolutionnaire de Jason Hill et de son équipe a permis la création d'un hélicoptère à la pointe de la technologie. Conçu pour un usage personnel, le HX50 est fait pour ceux qui recherchent le luxe. Texte Jean Martini

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’est une première dans l’histoire de l’aviation : un hélicoptère totalement privé et personnalisable. En effet, pour l’achat de l’engin, son propriétaire est invité à Londres afin de travailler aux côtés des ingénieurs, chaque client pouvant construire jusqu’à 51% du giravion personnel sous la supervision étroite de professionnels. L’hélicoptère HX50 est équipé d’un système de rotor à trois pales et d’un turbomoteur GT50 interne de 400 chevaux. Cela lui donne une vitesse de croisière de 259 km/h et une portée allant jusqu’à 1 296 kilomètres. Le train d’atterrissage rétractable réduit également la traînée pour un vol plus rapide et plus fluide. Élaboré pour des vols récréatifs, le cockpit a été réimaginé pour améliorer le pilotage, le confort et la commodité. Il est ainsi possible d’y trouver un iPad à l’avant et au centre, à portée de vue et de main des deux pilotes, qui fournit des informations sur la navigation, la météo et le trafic, ainsi qu’un affichage de secours des instruments de vol.

sont intégrés dans les appui-têtes des sièges, ce qui réduit efficacement l'encombrement causé par les prises au plafond de l'habitacle et des rangements. La climatisation et la connectivité Bluetooth sont également présentes dans tout l'habitacle. Il faut tout de même compter 600 000€ pour s’offrir un HX50, bien que ce chiffre augmente à mesure que des extras sont ajoutés. La production commencera en 2023 et la livraison dépendra de la date de commande.

Un design intérieur exceptionnel Le HX50 propose cinq sièges larges et sculptés, offrant au pilote et à chaque passager un confort pour le pilotage et le voyage. L’habitacle est en cuir nappa bicolore, surpiqûres françaises, garnitures en Alcantara et métal brossé. Les sièges, dans les mêmes matériaux, offrent des rangements personnels, des ports USB et des harnais à quatre points. Des porte-casques et des prises pour les casques Bose ANR

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Comme dans une berline de luxe, les passagers disposent de sièges en cuirs enveloppant et les pilotes de deux tableaux de bord en verre séparés par un Ipad de 15 pouces.


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SUBMERSIBLE U-BOAT WORX

L'APPEL DU FOND

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vec sa gamme composée de 22 modèles différents, la société néerlandaise U-Boat Worx est devenue le plus grand constructeur en série de submersibles privés au monde. Le Nexus est le modèle familial de la marque qui peut accueillir jusqu'à 9 personnes : 1 pilote, 6 adultes et 2 enfants, et offre une connexion totalement immersive avec l'élément aquatique grâce à sa coque elliptique entièrement transparente. Sa batterie lithium-ion de dernière génération offre 18 heures d'autonomie, de quoi faire une belle séance d'exploration. En portant le confort des passagers, la facilité d'embarquement et le champ de vision à un niveau supérieur, ce submersible crée un environnement hautement luxueux et offre une vision digne d'une salle de cinéma sur les fonds marins jusqu'à 200 mètres de profondeur. Si vous êtes prêt à vous jeter à l'eau pour acheter ce magnifique jouet, sachez que les plus petits modèles coûtent environ 2,5 millions d'euros.

Si les aventures du capitaine Nemo vous ont fait rêver, le spectacle de l'exploration des fonds marins peut devenir réalité avec ce submersible équipé comme un salon de luxe. Texte Dean Boyd

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POWER

L'OISEAU

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« L'AVOIR CONDUITE A ÉCLIPSÉ TOUTES LES EXPÉRIENCES PRÉCÉDENTES EN 20 ANS D'ESSAIS SUR LES MEILLEURES VOITURES DU MONDE, ET JE NE M'ATTENDS PAS À TROUVER SON ÉGAL AVANT LONGTEMPS. »

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COLLECTIONNEUR MERCEDES SLR 300 (1955)

RARE

La voiture de course, construite et conservée jusqu’alors par le constructeur automobile allemand a trouvé sa place auprès d’un collectionneur anonyme. Seuls deux modèles de cette voiture ont été construits en 1955. Texte Jean Martini

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pilote Uhlenhaut. En 1956, le magazine britannique a Joconde de l’automobile », ce surAutocar et le périodique Suisse Automobil avaient nom donné à la Mercedes SLR 300 essayé conjointement le véhicule. Alors équipée de de 1955 a convenu à sa réputation pendant de nombreuses décennies silencieux réduisant sa puissance le temps de l’essai, : précieuse, performante et élégante, mais jamais venla voiture réalisait le 0 à 60 mph (96,5 km/h) en 6,9 due. Contre toutes attentes et après près de 18 mois de secondes et 0 à 120 mph (193 km/h) en 20,3 selobbying par l’expert Britannique Simon Kidston, un condes, détenant ainsi le record de vitesse à l’époque. collectionneur anonyme, a enfin pu s’offrir la Mona « L'avoir conduite a éclipsé toutes les expériences Lisa des voitures au prix de 135 millions d’euros. C’est précédentes en 20 ans d'essais sur les meilleures voilors d’un événement encadré par RM Sotheby, pretures du monde, et je ne m'attends pas à trouver son mière maison de vente aux enchères de voitures de égal avant longtemps. », avait écrit Gordon Wilkins collection au monde, que s’est déroulée la transaction dans le magazine Autocar de janvier 1957, décrivant en secret au musée Mercedes-Benz de Stuttgart le 5 Le pilote & ingénieur Rudolf Uhlenhaut. les capacités « hors-du-commun » du SLR coupé. mai 2022. Une vente record battant de loin l’ancien « Quelle émotion absolue que d'abattre le marteau titulaire du plus gros achat de voiture en 2018, et toujours pendant une vente sur ce chef-d'œuvre de conception et d'ingénierie, qui se trouve désormais au privée, une Ferrari 250 GTO de 1962 était partie pour 73 millions d’euros. même niveau que les plus grandes œuvres d'art jamais vendues », a déclaré

Recordman déjà en 1955 Si la rareté du véhicule explique en partie le prix à lequel il a été vendu, sa technicité et ses capacités sur la route y jouent aussi un grand rôle. Bien qu’aucun des deux coupés n'ait jamais participé à des courses, ils ont été utilisés pour s'entraîner et comme moyen de transport à grande vitesse par le talentueux

Oliver Barker, président de Sotheby’s Europe, ému par la fin de cette enchère historique. « L'acheteur privé a accepté que le coupé 300 SLR Uhlenhaut reste accessible au public lors d'occasions spéciales, tandis que le second coupé 300 SLR d'origine reste la propriété de la société et continuera d'être exposé au musée Mercedes-Benz de Stuttgart. » a tout de même assuré Marcus Breitschwerdt, directeur de Mercedes-Benz Heritage.

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AUTOMOBILE PORSCHE 911 SPORT CLASSIC

PASSÉ REVISITÉ Le constructeur automobile allemand a présenté la nouvelle Porsche 911 Sport Classic ainsi qu’un garde-temps assorti à la voiture. Texte Jean Martini

A

près la réédition de la 911 Targa 4S, Porsche a sorti la deuxième des quatre pièces de collection pour continuer dans la gamme « Heritage Design ». Le but de cette manœuvre étant de faire revivre les éléments, les teintes et les matériaux les plus populaires de Porsche des décennies précédentes. La nouvelle 911 Sport Classic s’inspire donc de la 911 originale (1964-1973) et de la 911 Carrera RS 2.7 de 1972.

Une édition collector Faire revivre le style des années 60 et début 70, c’est l’objectif de la nouvelle Porsche 911 Sport Classic qui reprend tous les codes des anciens modèles : le fameux aileron arrière en « queue de canard », une large carrosserie, le toit à double bossage et la couleur grise inspirée de la Porsche 356. À l’intérieur du véhicule, il est possible de trouver le motif classique pied-de-poule ainsi que le tissu Pepita de Porsche, sur les panneaux de portes et le centre des sièges. Les cuirs noirs et couleur cognac ajoutent une touche d’élégance et contrastent avec l’aspect sportif de l’extérieur. Pour ce qui est des performances, Porsche n’a pas choisi des pièces d’époque. La 911 Sport Classic 2022, bien qu’au design datant, reste un modèle sportif

et compétitif. C’est en effet la voiture manuelle la plus puissante chez Porsche pour le moment, rapide et maniable. Elle présente une puissance de 550 ch, un moteur biturbo à six cylindres et une boîte dotée d'une fonction de double débrayage automatique qui permet de compenser par un bref coup d'accélérateur les différences de régime moteur entre les rapports au rétrogradage. Ce modèle est donc en théorie plus puissant qu’une 992 GT3, bien que cette dernière ayant été conçue pour le circuit et ainsi incomparable avec une 911 Sport Classic. La suspension est basée sur celle des modèles 911 Turbo et 911 GTS : ses amortisseurs réagissent très rapidement aux changements dynamiques, de plus, la hauteur de caisse, associée à la série de suspension sport, est abaissée de 10 millimètres. Les conducteurs qui auront acheté le véhicule en édition collector recevront également un chronographe créé par Porsche Design. Une montre qui reprend de nombreux détails de la nouvelle 911 Sport Classic. 1250 exemplaires de ce modèle seront produits. Il est possible de commander la voiture au prix de 276 284 €. La livraison est disponible dans les centres Porsche européens à partir de juillet 2022 et d’autres marchés suivront.

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AUTOMOBILE BUGATTI RIMAC

ENTREPRISE HYBRIDE L’entreprise commune entre la marque de voitures sportives Bugatti et Rimac, spécialisée dans l’automobile électrique, a pris forme le 2 novembre 2021. Un projet qui permet aux deux marques de se repositionner pour l’avenir. Texte Jean Martini

Mate Rimac

C

’est un nouveau chapitre dans l’histoire de l’automobile : Bugatti et Rimac travaillent désormais ensemble à la création de nouvelles voitures, toujours plus compétitives. La société est maintenant détenue à 55% par le groupe croate et à 45% par Porsche. C’est le PDG et fondateur de Rimac, Mate Rimac, qui préside l’entreprise, tandis que l’ancien patron de Bugatti, Stephan Winkelmann, lui, se concentre à présent sur la présidence de Lamborghini.

Main dans la main

Étant donné que le calendrier de Bugatti est complet jusqu’en 2025, le temps ne manque pas pour penser et créer de nouveaux modèles associant l'essence des deux groupes. Pour concevoir les hypercars et même développer certaines d’entre elles, c’est la ville de Berlin en Allemagne qui a été choisie par le spécialiste croate des voitures électriques. Bugatti Rimac considère Berlin comme l’une des régions les plus vivantes, les plus créatives et innovantes d’A llemagne. Depuis sa création, l’activité de Rimac tourne exclusivement autour des voitures électriques, mais le PDG de cette dernière a déjà annoncé dans une interview à Automotive News Europe, que « Les succès de Bugatti ces 20 dernières années reposent sur le W16. Il serait facile pour nous de créer une voiture similaire à la Nevera et d’y apposer le logo Bugatti, mais cela n’a jamais été mon intention. Je suis pour l’électricité pure, mais la prochaine Bugatti sera équipée de moteurs thermiques hautement électrifiés, qui seront développés de manière financièrement viable. » Une volonté de renouvelPREMIUM 108

« Les succès de Bugatti ces 20 dernières années reposent sur le W16. Il serait facile pour nous de créer une voiture similaire à la Nevera et d’y apposer le logo Bugatti, mais cela n’a jamais été mon intention. » lement qui va demander à Bugatti de se séparer de son célèbre moteur W16 qui a fait la réputation de la marque de la Veyron à la Chiron. Malgré le rachat par Rimac, tous les modèles Bugatti continueront d’être « fabriqués dans l’atelier de Molsheim en Alsace et les emplois resteront assurés sur le long terme », assure la marque dans un communiqué. C’est 435 collaborateurs dont 300 à Zagreb et 135 à Molsheim, en plus des 180 qui viennent s’ajouter pour le site de développement de Wolfsburg, qui vont être recrutés dans l’objectif de l’entreprise commune.


En collaboration avec l'Automobile Club du Luxembourg

Photo : Christian Wilmes pour PREMIUM

Sur les réseaux : luxgears.com facebook.com/luxgears instagram.com/luxgears/ youtube.com/luxgears

Édito Ça y est c’est l’été ! Le moment de l’année où nous profitons du beau temps (quand il est là !) pour partir en vacances, recharger nos batteries ou encore nous adonner à nos loisirs et passions... Et après deux années de restrictions, on se dit qu’on le vaut bien ! C’est pour vous accompagner au bord de la piscine à l’ombre d’un parasol ou plus simplement bien au calme sur votre terrasse que Luxgears a concocté ce numéro rempli de belles automobiles exclusivement à moteur thermique... c’est un peu notre réponse au bien triste vote du Parlement européen qui a décidé le 8 juin dernier d’interdire les voitures thermiques neuves dès 2035. Et justement pour les essais que nous vous présentons dans ce numéro, oubliez les berlines, breaks ou autres SUV et Crossovers ! Non seulement les 5 voitures testées dans nos colonnes carburent toutes à l’essence, non seulement chacune d’entre elles a au moins 6 cylindres mais, surtout, ce sont toutes des modèles 2 portes coupé ou cabriolet. On vous laisse vite les découvrir dans les pages suivantes et aussi consulter leur essai en images sur notre chaîne Youtube qui en compte bien d’autres. A ce sujet, n’oubliez pas de liker, commenter et surtout vous abonner ! Postscriptum Au moment où nous écrivions ces lignes se déroulait le Goodwood Festival of Speed, l’un des événements automobiles les plus fous et exclusifs au monde. Un sujet qu’il n’était pas possible de couvrir dans ce numéro mais sur lequel nous reviendrons dans le prochain. Ing. Antonio da Palma Ferramacho

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LUXGEARS

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ESSAI BENTLEY CONTINENTAL GT SPEED

KING OF THE ROAD Luxe, élégance et raffinement sont les qualificatifs qui viennent immédiatement à l’esprit lorsque l’on découvre ce magnifique coupé badgé par l’emblème du constructeur de Crewe. Pourtant, en s’attardant sur sa fiche technique, et surtout ses performances, force est de constater que cette surpuissante machine a aussi de quoi inquiéter la plupart des voitures de sport ! Texte Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears. Cote Luxgears :

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L

a Bentley Continental GT est bien connue à la rédaction de Luxgears puisque déjà testée à plusieurs reprises dans diverses variantes (coupé et cabriolet). Mais alors que sa dernière version se décline désormais avec une puissance accrue et des réglages plus « sportifs », nous avons saisi l’occasion d’emmener la bien nommée Speed l’espace d’un weekend jusqu’aux alentours d’Amsterdam. En voiture, c’est parti !

Exclusive jusqu’aux entrailles La ligne racée et élégante de ce coupé de plus de 5 mètres de long évoque la puissance de sa noble et inédite mécanique. De fait, son moteur 6,0 L compte 12 cylindres disposés en « W » et développe la bagatelle de 659 ch et 900 Nm qui transitent aux 4 roues à travers une boîte automatique à 8 rapports. Une architecture unique qui ne se retrouve désormais plus que sur les Bugatti dont la cylindrée culmine à 8,0 L en ajoutant 4 cylindres supplémentaires ! Mais s’arrêter à de simples considérations techniques serait bien peu face à la débauche de luxe et de raffinement qu’on trouve à bord de ce carrosse des temps modernes.

Configuration à la carte Choisir Bentley, c’est comme accéder à la haute couture de la production automobile avec des possibilités de configuration quasi infinies. Cuir, velours ou alcantara peuvent être associés avec les boiseries les plus précieuses, l’aluminium, le chrome ou le carbone. Ces multiples combinaisons n’ont de limites que celles de votre imagination, ou peut-être de votre compte en banque... quoique ! Notre exemplaire arborait l’exécution propre à la Speed mais, en cochant l’option « Mulliner », la personnalisation stylistique franchit un autre niveau qui nous rappelle que, le luxe, c’est aussi la possibilité de tout pouvoir choisir en ne subissant pas les impératifs de la production industrielle. Le plaisir du « sur-mesure » en somme !

« LÀ OÙ ON NE L’ATTENDAIT PAS C’EST DANS LE DOMAINE DE LA CONSOMMATION, CONDUITE SUR LONGUES DISTANCES AUX VITESSES LÉGALES, LA SPEED PEUT DESCENDRE À 10 L/100 KM ! » Des performances étourdissantes Bien confortablement installé à son volant, notre GT Speed est un véritable cocon prêt à bondir à la moindre injonction du pied droit... une expérience assez amusante fut de laisser sur place ce conducteur de Tesla qui ne s’attendait pas à voir débouler un carrosse de cette classe sous ses yeux. Les relances violentes qu’assènent les 900 Nm de couple s’associent à la mélodie du W12 soufflant à travers les turbines des 2 turbos pour le plaisir des sens. Le comportement routier n’est pas en reste grâce à la transmission intégrale et l’équilibre de son châssis sous le contrôle des suspensions pilotées mais, si elle se débrouille dans le sinueux, c’est l’Autobahn qui est son véritable terrain de jeu. Les grands espaces sont le domaine de la GT Speed et la brève incursion en terre teutonne nous a donné l’occasion de mesurer tout son potentiel. Tout simplement impressionnant ! Mais là où on ne l’attendait pas, c’est dans le domaine de la consommation, conduite sur longues distances aux vitesses légales, la Speed peut descendre à 10 L/100 km ! Finalement, tout cela est bien peu de chose au regard du plaisir de conduite que l’on éprouve à son volant, et cet omniprésent sentiment de dominer la route. Une expérience que nous vous proposons de vivre en visionnant la vidéo de cet essai sur la chaîne YouTube luxgears.

FICHE TECHNIQUE

BENTLEY CONTINENTAL GT SPEED

Moteur

W12 biturbo injection directe et indirecte

Cylindrée (cm3)

5952

Puissance (ch. / kW @ rpm)

659 / 485 @ 5000-6000

Couple (Nm @ rpm)

900 @ 1500-5000

Boîte de vitesse

automatique 8 rapports avec mode séquentiel

Entraînement

Intégrale permanente + autobloquant

0-100 km/h (s)

3,6

Vitesse Max (km/h)

335

Consommation (l/100 km)

13,7 (annoncé) – 12,0 (observé)

Emissions CO2 (g/km)

322

Poids (kg)

2198 (DIN)

Prix du modèle testé (EUR)

360.000

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ESSAIS BMW SÉRIES M

"M" COMME

MAGISTRAL C’est à l’occasion des 50 ans de la filiale Motorsport de la marque munichoise que nous avons pu tester sur route et sur circuit trois de leurs derniers modèles. En route pour des centaines de kilomètres de pur plaisir ! Texte Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears

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« Son train avant incisif et son agilité se sont révélés être de sacrés atouts sur le tobogan des Ardennes qu’est le magnifique circuit de Spa-Francorchamps. »

M240i xDrive La nouvelle série 2 coupé ne dérive plus de la série 1 comme par le passé mais de sa grande sœur la série 4 coupé. La raison est liée au fait qu’en devenant une traction (roues avant motrices) la dernière série 1 partage désormais sa plateforme avec ses cousines du groupe Mini. La série 2 coupé se devant de faire perdurer la tradition d’architecture à moteur longitudinal typique des propulsions, le choix de la base de la série 4 s’imposait. Toujours est-il que notre M240i d’essai disposait de la transmission intégrale xDrive, mais sachez qu’elle existe aussi en propulsion. À la conduite, on a bien sûr apprécié la souplesse et l’onctuosité de son six cylindres en ligne 3,0 L turbo qui développe 374 ch et 500 Nm garant de performances de haut vol. Ce coupé à la plastique particulière (surtout sa face arrière) possède des formes sculptées dans ses flancs et son capot. Une proposition originale dans le paysage automobile actuel. Allez, notre petit regret sera son poids un chouia trop élevé (1690 kg) pour en faire une vraie sportive.

M4 Competition Cabriolet xDrive Pour terminer en beauté, quoi de mieux qu’un superbe cabriolet racé et surpuissant ? La version découvrable de la nouvelle M4 Competition répond parfaitement à ce cahier des charges, avec sa ligne élégante de cabriolet 4 places à toit souple et son moteur six cylindres en ligne de 510 ch et 650 Nm. Ici aussi nous disposions de la transmission intégrale xDrive mais, si dans les autres versions le surpoids semblait acceptable, le fait de l’associer à un cabriolet décuplait le problème avec un excédent pondéral cumulé de 200 kg ! Du coup, impossible de passer à côté de la lourdeur ressentie à son volant : c’est que presque 2 tonnes, cela ne passe pas inaperçu en conduite active. Cela nous pousse à dire que, dans le cas d’un élégant cabriolet, il convient de privilégier le confort et la souplesse à la sportivité, et de conclure qu’une M440i ferait tout aussi bien l’affaire. Parfois le mieux peut se révéler être l’ennemi du bien... Retrouvez les images de ces essais sur notre chaîne Youtube luxgears.

BMW M4 Competition xDrive La M4 ne se présente plus, mais tester sa version « Competition » sur le circuit de Spa fut une belle occasion de vérifier ses capacités sportives lorsque ce bolide est poussé dans ses derniers retranchements ! Dans ce cas également nous avions affaire à une version à traction intégrale xDrive, chose qui nous semblait superflue sur circuit... mais à bien y réfléchir, qui permettait d’écraser l’accélérateur en sortie de virage serré sans craindre de perdre la moindre once de motricité ! On aurait aussi pu croire que, dans ces conditions, notre M4 se serait montrée trop lourde sur l’épreuve de la piste, mais il n’en fut rien. Au contraire, son train avant incisif et son agilité se sont révélés être de sacrés atouts sur le toboggan des Ardennes qu’est le magnifique circuit de SpaFrancorchamps. Finalement, cette M4 réussit la quadrature du cercle entre berline routière au quotidien et pistarde occasionnelle... et dire que sa version touring (comprenez break) vient tout juste d’être présentée au Festival of Speed de Goodwood !

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ESSAI PORSCHE 911 GT3 PDK

LE NUMÉRO DU BONHEUR Cela fait un peu plus d’un an que la GT3 dernière génération a été présentée mais ce n’est qu’aujourd’hui que Luxgears a enfin l’occasion d’y goûter ! Et pour mettre les petits plats dans les grands, rien de tel que le plus beau circuit du monde pour tester l’une des meilleures pistardes de la planète ! Texte Antonio Da Palma Ferramacho #luxgears. Cote Luxgears :

N

otre essai s’est déroulé dans le cadre d’une journée incentive organisée par notre partenaire Shiftech qui invitait ses meilleurs clients à Spa-Francorchamps, histoire de partager leur passion de l’automobile sportive. À cette occasion, votre serviteur faisait office de moniteur-pilote pour emmener ce beau monde à bord d’une superbe GT3, en alternance avec son propriétaire. Quelle aubaine de tester la fameuse sportive de Stuttgart qui s’arrache à prix d’or !

Les triangles du bonheur On ne présente plus la Porsche 911 GT3 type 992 mais, pour les distraits, rappelons que c’est la première 911 de l’histoire à enfin disposer d’une géométrie à double triangulation sur son train avant, la solution privilégiée en compétition puisqu’assurant un guidage optimal des roues directrices. Une véritable révolution pour cette auto qui souffre depuis toujours d’une architecture à moteur arrière qui la déséquilibre, mais qui a aussi fait sa réputation tant son pilotage demande talent et dextérité. Associé aux roues arrière directrices (ndlr apparues sur la 911 type 991), il se dit que ce nouveau train avant aurait transfiguré le comportement routier de la plus célèbre des pistardes... Vraiment ?

La révélation

Facile, naturelle et efficace Et la mécanique dans tout ça ? Et bien, elle n’a pas franchement changé depuis la précédente GT3 type 991. L’ensemble moteur-boîte est repris presqu’à l’identique et continue de suffire à octroyer des performances de feu à la nouvelle GT3 qui n’a pas besoin de monter davantage en puissance. Un constat que confirme Andreas Preuninger, le boss du développement des produits GT chez Porsche. En faisant évoluer la partie châssis, Porsche permet à la GT3 type 992 de devenir plus naturelle et facile à piloter tout en faisant d’elle une 911 plus efficace et jouissive sur circuit. Et si vous ne me croyez pas, allez plutôt jeter un œil à la vidéo en caméra embarquée d’un de nos tours de la journée sur notre chaîne Youtube !

FICHE TECHNIQUE

PORSCHE 911 GT3 PDK

Moteur

6 cylindres boxer atmosphérique + injection directe

Cylindrée (cm )

3996

Puissance (ch. / kW @ rpm)

510 / 375 @ 8400

Couple (Nm @ rpm)

470 @ 6100

Boîte de vitesse

automatique 7 rapports avec mode séquentiel

Entraînement

propulsion + autobloquant

0-100 km/h (s)

3,4

Vitesse Max (km/h)

318

Consommation (l/100 km)

13,0 (annoncé)

3

C’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai pris le volant de cette nouvelle GT3, d’autant que j’allais d’emblée la mettre à l’épreuve de la piste. Dès la sortie de la « pit lane » à la Source, je sens tout de suite que mon volant guide les roues de façon plus directe et précise, l’attaque du Raidillon met en lumière la facilité d’inscription de la voiture et c’est en arrivant aux Combes que je constate que la GT3 virevolte comme une ballerine... son train avant mord littéralement le bitume. Plus besoin de rentrer dans les virages sur les freins pour tourner en s’aidant du fameux transfert de masse. Les enchaînements du « double gauche du Pouhon » et du « pif-paf des Fagnes » finissent de confirmer mes impressions : la 911 a enfin un train avant qui engage et qui vit. Une véritable révélation ! Et dire que j’ai longtemps eu du mal à apprécier la 911 pour son mode d’emploi si particulier. C’est désormais de l’histoire ancienne.

Emissions CO2 (g/km)

294

Poids (kg)

1435 (DIN)

Prix de base (EUR)

173.608

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