FOCUS
LE PRINTEMPS DES ROSES
L’ opera du sensible UNE ESTHÈTE PARMI LES ATHLÈTES Texte Baptiste Chassagne
Pour la jeune photographe, débarquée dans cet univers par le jeu favorable du hasard, le sport est un opéra du sensible. Un théâtre des émotions à la dramaturgie d’une puissance incomparable. Une chorégraphie singulière où s’enchevêtrent la beauté de corps qui se dépassent, la magie d’un lieu qui palpite et la ferveur d’une liesse populaire qui rugit. À 33 ans, esthète plus qu’athlète, Pauline Ballet s’est fait une place à part dans le peloton des photographes de sport grâce à sa démarche artistique et son talent à capturer les coulisses de ce qui brille. En clair-obscur. Avec une préférence assumée pour le cyclisme, cette discipline où les danseurs étoiles corsetés dans leur cuissard de lumière valsent avec leur bicycle et les vertiges du public. Entretien avec la moto-photographe qui, d’un cliché, peut tout sublimer. Même une voiture-balai.
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