FOUNDATION THERAPEUTIC H O C MAGAZINE K E Y
PREVENTION & RECOVERY STRATEGY Hockey Issue 1 2021
TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS ED GARD GE YSKENS,
É D I T E U R N A Q I F O U N D AT I O N
3
INJURIES IN FIELD HOCKEY PLAYERS: A SYSTEMATIC REVIEW Cover photo: Philippe De Putter
MAGAZINE BOARD
SAULO DELFINO BARBOZA, COREY JOSEPH, JOSKE NAUTA, WILLEM VAN MECHELEN & EVERT VERHAGEN
LES JEUNES SPORTIFS ET SPORTIVES SE SPÉCIALISENT BEAUCOUP TROP TÔT ET UNE VARIÉTÉ LIMITÉE ENTRAÎNE INÉVITABLEMENT DES BLESSURES. DAMIEN VAN TIGGELEN, PROFESSEUR/CHERCHEUR SPÉCIALISÉ EN REVALIDATION
GREET CLAES
4
14
M S c ( D e n t i s t r y), D D s ( D e r m a t o - Co s m e t i c S c i e n c e s) H e a d o f R & D N AQ I ® nv, B e l g i u m
LES BLESSURES DUES À UNE SURCHARGE REPRÉSENTENT SOUVENT LES PLUS GRANDS DÉFIS.
DELPHINE VERBEKE
CO O R D I N AT E U R E N S C I E N C E S D E L A R É A D A P TAT I O N E T K I N É S I T H É R A P I E
JO VERSCHUEREN,
M S c (S c i e n c e B i o c h e m i e), R & D N AQ I ® nv, B e l g i u m
PAU L VA N LO O N M S c ( P hy s i c a l T h e r a p y) P a u l Va n L o o n S p o r t s c l i n i c s , St a b r o e k & A n t w e r p N AQ I ® M a i n I n s t r u c t o r
EDITOR EDGARD GEYSKENS M S c (E c o n o my), M S c ( A p p l i e d E c o n o my & H e a l t h E c o n o my), M S c (B u s i n e s s A d m i n i s t r a t i o n), M S c (F i n a n c e) C E O N AQ I ® nv, B e l g i u m
18
LES PRINCIPAUX ASPECTS D’UNE BONNE RÉCUPÉRATION SONT LE SOMMEIL, L’HYDRATATION ET L’ALIMENTATION. X AVIER TROESSAERT, 22
K I N É S I T H É R A P E U T E S P O R T I F A U R O YA L R A C I N G C LU B D E B R U X E L L E S
LES SPORTIFS ET SPORTIVES DOIVENT ÊTRE ENCORE PLUS CONSCIENT(E)S DE L’IMPORTANCE DE LA PRÉVENTION DES BLESSURES. FR ANCIS WE Y TS, KINÉSITHÉRAPEUTE-OSTÉOPATHE DE L’ÉQUIPE FANION D1/H1 DU ROYAL VICTORY HOCKEY CLUB
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J’ESSAIE MOI-MÊME DE TOUJOURS SAISIR LA BALLE AU BOND
WRITER WESLEY MUYLDERMANS Sports Journalist & writer
ART DIRECTOR
THOMAS BRIELS,
AT TA Q U A N T E T C A P I TA I N E D E S R E D L I O N S
30
AV EC U N B O N ÉQ U I LI B R E EN T R E R ÉCU PÉR AT I O N E T PERFOMANCES, IL EST POSSIBLE D’AMENER SON CORPS À UN HAUT NIVEAU. JULIEN RYSMAN,
S TA F F M É D I C A L D E S R E D L I O N S / O S T É O PAT H E
33
ISABEL VERELLEN Master of Arts A r t D i r e c t o r N AQ I ® nv, B e l g i u m
SUBSCRIPTIONS
LA PLUPART DES BLESSURES QUE LES MÉDECINS ENREGISTRENT SONT DES BLESSURES SPORTIVES. SANDR A LIE VROUW, RESPONSABLE DE PROJET POUR LA PRÉVENTION DES BLESSURES GET FIT 2 SPORT
36
I N FO @ N AQ I FO U N DAT I O N .CO M
ADDRESS
PRÉVENTION ET CHAUSSURES DE SPORT PAUL GRIFFIN,
P O D O LO G U E S P O R T I F
40
NAQI FOUNDATION - NICHOLAS HOUSE - RIVER FRONT ENFIELD, MIDDLESEX EN1 3FG - UNITED KINGDOM
UNE BONNE IRRIGATION SANGUINE EST CRUCIALE POUR LA PRÉVENTION DES BLESSURES ET LA RÉCUPÉRATION GREE T CL AES & DELPHINE VERBEKE,
ÉQUIPE R&D CHEZ NAQI®
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Hockey issue 1 2021
THERAPEUTIC MAGAZINE
AVANT-PROPOS PREVENTION & RECOVERY STRATEGY
EDGARD GEYSKENS Éditeur NAQI ® Foundation
C
es dernières années, le hockey a rencontré un succès grandissant en Belgique. Si la fédération de hockey compte aujourd’hui plus de 50 000 membres, elle n’en rassemblait que la moitié il y a une dizaine d’années. De plus, de nouveaux clubs ne cessent de se créer, portant à ce jour leur nombre à près de cent. Naturellement, les succès des équipes nationales de hockey, qui ont fait parler d’elles dans les grands tournois, n’y sont pas étrangers. Depuis lors, le hockey est également devenu plus largement accessible. Le hockey est en outre un exemple de bonne gestion. On y voit beaucoup de créativité et d’esprit d’entreprise. Les canaux de promotion sont utilisés de manière personnalisée et c’est un produit de qualité qui est proposé pour attirer des sponsors potentiels. Cela permet faire évoluer tout cela tranquillement. Dans le NAQI Therapeutic Magazine, nous tâchons à chaque fois de créer un lien entre la kinésithérapie et les soins cutanés. Dans cette édition, nous nous y attelons dans le cadre du hockey en nous concentrant sur les notions de récupération (recovery) et de retour au calme (cooling). Ensuite, nous nous attardons spécifiquement sur la prévention et le traitement des blessures. Comme à notre habitude, nous partons d’une publication scientifique à laquelle nous confrontons ensuite l’expérience pratique. Dans ce numéro, nous nous appuyons sur la passionnante revue systématique « Injuries in Field Hockey » de Saulo Delfino Barboza, Corey Joseph, Joske Nauta, Willem van Mechelen et Evert Verhagen. Afin de brosser le tableau le plus complet possible, nous avons fait appel à plusieurs spécialistes en la matière. Ainsi, le capitaine de l’équipe nationale de hockey, Thomas Briels, nous propose une immersion intéressante dans les activités quotidiennes du monde du hockey professionnel. Nous avons discuté avec Julie Rysman, ostéopathe et membre du staff médical des Red Lions, qui nous présente les différentes techniques de récupération et de retour au calme appliquées dans le hockey. Ensuite, nous avons eu un entretien avec Xavier Troessaert, kinésithérapeute sportif participant à l’encadrement médical du Racing Club de Bruxelles, qui est convaincu qu’un encadrement efficace est nécessaire pour pouvoir fournir des performances de haut niveau. Francis Weyts, kiné-ostéopathe de l’équipe fanion D1/H1 du Royal Victory Hockey Club, est quant à lui le spécialiste idéal pour poser quelques questions concernant la prévention des blessures et leur traitement dans le contexte du hockey. Voilà un sujet sur lequel le professeur Damien Van Tiggelen possède une expertise indéniable. Il est en effet connu pour ses recherches portant sur la prévention des blessures au niveau du membre inférieur. Par ailleurs, Jo Verschueren, doctorant et kinésithérapeute sportif indépendant qui a acquis une belle expérience pratique dans le sport de haut niveau, nous apporte un éclairage unique sur ce sujet très intéressant. Nous avons également prêté une oreille attentive à Sandra Lievrouw, responsable de projet pour la prévention des blessures au sein de l’organisation Gezond Sporten Vlaanderen. Elle nous a expliqué en quoi consiste exactement le programme Get Fit 2 Sport et quel impact il peut avoir dans le cadre de la prévention et du traitement des blessures. Nous nous sommes aussi rendus, virtuellement, de l’autre côté de la planète, où nous avons eu une discussion intéressante avec le podologue sportif australien Paul Griffin. Avec l’aide d’un collègue, il a développé pour Osaka, une marque de matériel de hockey établie en Belgique, une chaussure de sport innovante qui aide activement à prévenir les blessures. Pour terminer, nous nous sommes également renseignés auprès de Greet Claes, chef du département R&D et Delphine Verbeke, assistante R&D chez NAQI, qui nous ont expliqué comment NAQI peut contribuer à une meilleure récupération dans la pratique du hockey. Bonne lecture !
NAQI® Belgium nv/sa, supplier of Team Belgium & Belgian National Fieldhockey teams
www.naqifoundation.com 3
THERAPEUTIC MAGAZINE
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Hockey issue 1 2021
SPORTS MEDICINE
Injuries in Field Hockey Players: A Systematic Review – Saulo Delfino Barboza1 • Corey Joseph2 • Joske Nauta1 •
Willem van Mechelen1,3,4,5 • Evert Verhagen1,2,4 –
1. Amsterdam Collaboration on Health and Safety in Sports, Department of Public and Occupational Health, Amsterdam Public Health Research Institute, VU University Medical Center, Van der Boechorststraat 7, 1081 BT Amsterdam, The Netherlands 2. Australian Collaboration for Research into Injury in Sport and its Prevention, Federation University Australia, Lydird Street South, Ballarat, VIC 3350, Australia 3. School of Human Movement and Nutrition Sciences, Faculty of Health and Behavioural Sciences, University of Queensland, Brisbane, QLD 4072, Australia 4 Division of Exercise Science and Sports Medicine, Department of Human Biology, Faculty of Health Sciences, University of Cape Town, Anzio Road, Observatory 7925, Cape Town, South Africa 5 School of Public Health, Physiotherapy and Population Sciences, University College Dublin, Belfield, Dublin 4, Ireland
www.naqifoundation.com
THERAPEUTIC MAGAZINE
IN JUR IE S IN FIELD H O CK E Y PL AY ER S
ABSTRACT Background To commence injury prevention efforts, it is necessary to understand the magnitude of the injury problem. No systematic reviews have yet investigated the extent of injuries in field hockey, despite the popularity of the sport worldwide.
Objective Our objective was to describe the rate and severity of injuries in field hockey and investigate their characteristics.
1
INTRODUCTION
F
ield hockey is an Olympic sport played by men and women at both recreational and professional levels. The five continental and 132 national associations that are members of the International Hockey Federation [1] demonstrate the high level of popularity of field hockey worldwide. Field hockey participation may contribute to players’ health through the well-known benefits of regular exercise. However, participation in field hockey also entails a risk of injury [2].
Methods We conducted electronic searches in PubMed, Embase, SPORTDiscus, and CINAHL. Prospective cohort studies were included if they were published in English in a peer-reviewed journal and observed all possible injuries sustained by field hockey players during the period of the study.
Results The risk of bias score of the 22 studies included ranged from three to nine of a possible ten. In total, 12 studies (55%) reported injuries normalized by field hockey exposure. Injury rates ranged from 0.1 injuries (in school- aged players) to 90.9 injuries (in Africa Cup of Nations) per 1000 player-hours and from one injury (in high-school women) to 70 injuries (in under-21 age women) per 1000 player-sessions. Studies used different classifications for injury severity, but—within studies—injuries were included mostly in the less severe category. The lower limbs were most affected, and contusions/hematomas and abra- sions were common types of injury. Contact injuries are common, but non-contact injuries are also a cause for concern.
Conclusions Considerable heterogeneity meant it was not possible to draw conclusive findings on the extent of the rate and severity of injuries. Establishing the extent of sports injury is considered the first step towards prevention, so there is a need for a consensus on injury surveillance in field hockey. (For tables see appendix).
In general, sports injuries result in individual and societal costs [3], hamper performance, and compromise a teams’ success over the sporting season [4,5]. Therefore, injury prevention strategies are of great importance for teams at both recreational and professional levels. Establishing the extent of the injury problem is considered the first step towards effective prevention [6]. In field hockey, as well as in other sports, this information can aid researchers and health professionals in developing appropriate strategies to reduce and control injuries [6]. To the best of our knowledge, no systematic reviews have provided a synthesis of information on injuries sustained by field hockey players. Systematic reviews involve gathering evidence from different sources to enable a synthesis of what is currently known about a specific topic (e.g., injuries) and may facilitate the link between research evidence and optimal strategies for healthcare [7]. Therefore, the aim of this study was to systematically review the literature on injuries sustained by field hockey players, in order to describe the extent of such injuries in terms of rate and severity as well as to identify injury characteristics according to body location, type, and mechanism of injury.
KEY POINTS •
•
6
Substantial heterogeneity between studies prevents conclusive findings on the extent of the rate and severity of injuries in field hockey.
• Injury prevention efforts in field hockey may benefit from consensus on the methodology of injury surveillance.
Hockey issue 1 2021
HOCKEY Injuries
“ ...participation in field hockey also entails a risk of injury ”
2
METHODS
2.1 Information Sources and Search Strategy Electronic searches were conducted in PubMed, Exerpta Medical Database (Embase), SPORTDiscus, and Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature (CINAHL) databases with no limits on the publication date. The search strategy combined keywords for injury, field hockey, and study design: (injur*) OR traum*) OR risk*) OR overuse) OR overload) OR acute) OR odds) OR incidence) OR prevalence) OR hazard)) AND (field AND hockey) OR (hockey NOT ice) AND (prosp*) OR retrosp*) OR case*). The detailed search strategy for each database can be found Appendix S1 in the Electronic Supplementary Material (ESM). The last search was conducted on 31 May 2017.
2.2
Eligibility Criteria
Studies were eligible for inclusion if they were published in the English language in a peer-reviewed academic journal, were prospective cohort studies, and observed all possible injuries sustained by field hockey players during the period of the study (i.e., studies that looked only at specific injuries were not included). To minimize the possibility of recall bias, only prospective cohort studies were included [8, 9]. Studies were not included if they described field hockey injuries together with those from other sports, and specific data on field hockey could not be distinguished. Conference abstracts were not included.
2.3
The number of injuries normalized by exposure to field hockey (i.e., injury rate) was also extracted. In addition, information on injury according to body location, type of injury, mechanism, and player position was gathered whenever possible. When different studies used the same dataset (Table 1), the results of such studies were combined in one row in all other tables for simplicity.
2.4
Risk of Bias Assessment
Two independent reviewers (SDB and CJ) assessed the risk of bias in the included studies using ten criteria previously used in systematic reviews on sports injury [9, 10]. All criteria were rated as 1 (i.e., low risk of bias) or 0 (i.e., high risk of bias). When insufficient information was presented in a study to rate a specific criterion as 1 or 0, the rating was categorized as ‘unable to determine’ (UD) and counted as 0. The assessment of each reviewer was compared, and conflicts were resolved through discussion. The ten criteria are described in Table 2.
Study Selection and Data Collection
Two reviewers (SDB and CJ) independently screened all records identified in the search strategy in two steps: title and abstract screening, and full-text screening. References of full texts were also screened for possible additional studies not identified in the four databases. Conflicts between reviewers’ decisions were resolved through discussion. A third reviewer (EV) was consulted for consensus rating when needed. One reviewer (SDB) extracted the following information from the included studies: first author, publication year, country in which the study was conducted, primary objective, setting, follow-up period, number and description of field hockey players, injury definition, injury data collection procedure, number of injured players, number of injuries sustained by players during the study, and severity of injuries (Table 1).
7
HOCKEY Injuries
3
R E S U LT S
3.1 Search Results We retrieved 810 records from the four databases. Of those, 193 were duplicates. After screening 617 titles and abstracts and 21 full texts, ten studies matched the inclusion criteria. Screening the references of the full texts resulted in 12 additional records. In the end, 22 studies were included in the review. The flowchart of the inclusion process is presented in Fig. 1.
403
157
177
73
records identified in PubMed
records identified in EMBASE
records identified in SPORTDiscus
records identified in CINAHL
810
193
potential records
duplicates removal
617
596
records screened by title and abstract
not included after title and abstract screening
12
21
studies identified in the references list and other sources
studies assessed for eligibility
22
11 studies not ncluded: 4 2 2 2 1
non-English ice hockey non-identifiable data full texts not available conference abstract
studies included in the review
Fig 1: Flowchart of the studies during the inclusion process. Electronic searches were conducted in PubMed, Exerpta Medical Database (Embase), SPORTDiscus, and Cumulative Index to Nursing and Allied Health Literature (CINAHL) databases with no limits on the publication date.
3.2
Description of the Included Studies
The characteristics of the 22 studies included in this review are presented in Table 1. Studies included in this review were published between 1975 and 2016, with 12(55%) published before 2000 [11–22] and ten (45%) published from 2000 onwards [23–32]. Two studies used the same dataset from the National Athletic Trainers’ Association (NATA) High School Injury database [21, 27], and two used the same dataset from the National Collegiate Athletic Association (NCAA) Injury Surveillance System [26, 28].
THERAPEUTIC MAGAZINE 8
Hockey issue 1 2021 One study [24] was the follow-up of a previous study [23]. Six studies (27%) focused on describing field hockey injuries only [14, 18, 19, 28, 29, 32]. The other 16 studies (73%) described the epidemiology of injuries in field hockey together with those in other sports [11–13, 15–17, 20–27, 30, 31]. The period of follow-up varied between studies from a 6-day championship tournament [20] to 15 consecutive seasons of field hockey [28]. The sample size varied between 26 [22] and 5385 participants [28].
However, seven studies (32%) did not report the number of field hockey players studied [11, 13, 14, 19, 21, 25, 27]. The definition of injury varied across the studies. Common criteria to define an injury as recordable were a musculoskeletal condition requiring medical attention and/ or leading to field hockey time loss (Table 1). The proportion (%) of injured players varied from 6% (in 7 months of high school) to 33% (in 6 days of university games). Twelve studies (55%) did not report the number or pro- portion of players who had sustained an injury over the study period [11–15, 18, 19, 25, 26, 28, 29, 32].
3.3
Risk-of-Bias Assessment
Table 2 shows the risk- of-bias assessment for the 22 included studies. The total score ranged from three to nine of a possible ten points. The studies published during and since 2000 scored higher (range 7–9) [23–31]. Three studies (14%) did not provide a clear definition of injur y [11, 15, 18], and three did not describe any charac teristics of the players studied [11, 15, 19]. These studies were published before the year 2000. Nine studies (41%) included a random sample of players or studied the entire target population [12, 16, 20, 23–25, 30 –32]. Eighteen studies (82%) collec ted injur y data direc tly from players or medical professionals, 17 studies (77%) used only one method (i.e., not multiple methods) to collec t injur y data during the study [11, 13, 15–20, 23–26, 28–32], and one study (5%) did not describe the data col- lec tion procedure at all [14]. Twelve studies (55%) employed a medical professional to diagnose injuries [13, 16, 17, 21, 25–32]. The follow-up period of 13 studies (59%) was over 6 months [11–14,17–19, 21, 24, 26 –29], and 12 studies (55%) expressed ratios that represented both the number of injuries and the expo - sure to field hockey [11–13, 21, 23–29, 32].
THERAPEUTIC MAGAZINE
3.4
Injury Extent in Field Hockey
3.5
Injury Characteristics in Field Hockey
3.4.1
Injury Rates
3.5.1
Body Location and Types of Injury
In total, 12 studies (55%) reported the number of injuries normalized by player exposure (i.e., injury rate). The injury rates reported in each of these studies are presented in Table 3, and were divided into two categories: (1) number of injuries per 1000 player-hours of field hockey exposure (i.e., time at risk) [11, 12, 23–25, 32] and (2) number of injuries per 1000 player-sessions (i.e., sessions at risk) [13, 21, 25–29]. One study reported the number of injuries according to both player-hours and player-sessions at risk [25]. In the studies describing injuries according to players’ time at risk, injury rates ranged from 0.1 injuries (in school-aged players) [12] to 90.9 injuries (in Africa Cup of Nations) [32] per 1000 player-hours of field hockey (Table 3). The injury rate in the studies describing injuries according to players’ sessions at risk varied from one injury (in high-school women) [13] to 70 injuries (in under- 21 age women) [29] per 1000 player-sessions. The injury rates were higher in games than in training sessions in two [21, 28] of the three studies that investigated this outcome [21, 28, 29]. In major tournaments, injury rates were higher in men [25, 32].
Fifteen studies (68%) described injuries according to the affected body location [12–16, 18, 19, 21, 24, 25, 27–29, 31, 32]. Table 4 presents the proportion (%) of injuries according to body location reported in these studies. The most common site of injury was the lower limbs (ranging from 13% [25] to 77% [18] of all injuries), followed by head (2% [13] to 50% [25]), upper limbs (0% [16] to 44% [12]), and trunk (0% [18] to 16% [28]). In the lower limbs, injuries were more frequent in the knee, ankle, lower leg, and thigh (Table 4). In total, 13 studies (59%) described the types of injury sustained by field hockey players [13–16, 18, 20, 21, 24, 25, 27–29, 31]. Table 5 presents the proportion (%) of injuries according to their type. Contu- sions and hematomas were the most common types of injury (ranging from 14% [31] to 64% [18] of all injuries), followed by abrasions and lacerations (5% [14] to 51% [15]), sprains (2% [18] to 37% [13]) and strains (0% [25] to 50% [28]). Concussions ranged from 0% [25] to 25% [25].
3.4.2
3.5.2
Injury Severity
Table 1 presents the classification of injuries according to severity. Most of the studies (55%) used field hockey time loss to report the severity of injuries [11, 13, 17, 19, 21, 25–31], but reported the days of time loss differently. Some studies reported the average days of time loss [11, 17] and others used diverse cut-off points to report injury-related days of time loss, such as two days [19], eight days [21, 27], and ten days [26, 28]. The majority of injuries were in the less severe category in all studies reporting days of time loss due to injury, regardless of the cut-off points used [13, 14, 19, 21, 25, 28, 29, 31]. Six studies (27%) included severity measures in the methodology but did not specify the number or proportion of injuries according to severity in the results [12, 16, 20, 23, 24, 32]. Three studies (14%) did not mention severity of injury at all [15, 18, 22].
4
Injury According to Mechanism and Player Position
Eight studies (36%) described injuries according to their mechanism [18–20, 25, 28, 29, 31, 32]. Table 6 presents the proportion (%) of injuries according to their mechanism. Non-contact injuries ranged from 12% [18] to 64% [28]. Contact with the ball (range: 2% [29] to 52% [32]) and stick (9% [29] to 27% [18]) were also common mechanisms, as was contact with another player (2% [19] to 45% [20]) or with the ground (9% [28] to 15% [20]). Three studies (14%) reported injuries according to the injured player’s position [19, 28, 29]. Goalkeepers sustained fewer injuries in all three studies that reported injuries by playing position (4% [19] to 19% [28]). Defenders sustained 16% [19] to 36% [29] of injuries, while midfielders and forwards sustained 22% [28] to 37% [19] (Table 7).
DISCUSSION
To the best of our knowledge, the present study is the first systematic review to summarize the descriptive evidence of injuries sustained by field hockey players. We included only prospective studies to ensure we gathered the most reliable information available on the extent of injuries in field hockey in terms of rate and severity as well as injury characteristics according to body location, type, and mechanism of injury. To reduce and control field hockey injuries, as for all sports, we must first establish the extent of the injury problem [6]. The substantial heterogeneity between studies included in this review prevented conclu- sive findings on the extent of the rate and severity of injuries in field hockey (Tables 1, 2). Such heterogeneity may be caused by the different definitions and methods employed to record and report injuries and the different characteristics and levels of players studied.
10
Hockey issue 1 2021
HOCKEY Injuries
11
THERAPEUTIC MAGAZINE
This systematic review shows that, despite the long history of field hockey and its popularity worldwide, prospective studies focusing on overall field hockey injuries are still lacking. The majority of the studies investigated field hockey injuries together with injuries in other sports [11–13, 15–17, 20–27, 30, 31]. Within such studies, injury rates in field hockey were comparable to those in other team sports, such as basketball [23, 24, 26], netball [23, 24], lacrosse [26], and softball [21, 27]. The injury rate in field hockey can be considered low compared with football (soccer) [21, 25–27]. However, in major tourna- ments, the rate of time loss injuries in field hockey [32] can be considered higher than that in football (soccer) [4]. These findings confirm that the risk of sustaining an injury in field hockey should not be neglected. Despite the considerable heterogeneity between studies, it is still possible to observe similar characteristics of injuries with regard to body location, type, and mechanism of injury. Most of the injuries described in the studies included in this review were to the lower limbs (Table 4), affecting mainly the knee and the ankle. This is in line with previous studies on team sports involving running and stepping maneuvers, such as football (soccer) [33] and lacrosse [34], and justifies a focus on preventive efforts in this body area. Interestingly, the majority of injuries sustained by women during major tournaments were to the head [25, 32]. A specific analysis of head injuries in collegiate women’s field hockey showed that 48% of these injuries occurred due to contact with an elevated ball [35]. Most (39%) of the concussions were due to direct contact with another player, and 25% were due to contact with an elevated ball [35]. Contusions and hematomas were common types of injury, as were abrasions and lacerations, which might be due to players’ contact with the ball, stick, and playing surface [2, 28]. A specific analysis of ball-contact injuries in 11 collegiate sports showed that injury rates were the highest in women’s softball, followed by women’s field hockey and men’s baseball [36]. In field hockey, the common activities associated with ball-contact injuries were defending, general play, and blocking shots [36]. To reduce the injury burden, the International Hockey Federation stated that goalkeepers must wear protective equipment comprising at least headgear, leg guards, and kickers [37]. Field players are recommended to use shin, ankle, and mouth protection [37], and other research suggested that the use of such equipment should be mandatory [2]. Accordingly, some national associations have updated their rules to make shin, ankle, and mouth protection obligatory [38, 39]. It is important to note that non-contact injuries are also a cause for concern in field hockey (Table 6). Although protective equipment has a fundamental role in injury prevention, it may not prevent most of the non-contact injuries. During the last decades, different studies have shown that it is possible to prevent injuries in team sports with structured exercise [40–44]. Yet, to our knowledge, evidence showing the implementation of such programs in field hockey is lacking. Nevertheless, exercise programs that have proven effective in preventing sports injury can be introduced as part of the regular training schedule of the field hockey team, especially programs focusing on the prevention of lower limb injuries [40–42]. While there is no structured exercise program for field hockey, stakeholders can also use open source resources for overall and specific injury prevention that are supported by the Inter- national Olympic Committee, such as exercise programs and guidelines on load management and youth athletic development [45–47].
12
4.1 Future Recommendations The present systematic review shows that studies have used different definitions and methods to record and classify injuries and their severity, and this prevents conclusive findings on the extent of the injury problem in field hockey. As establishing the extent of sports injury is considered the first step toward effective prevention [6], one of the main findings of this review is the recognition of the need for a consensus on the methodology of injury surveillance in field hockey. Consensus statements on the methodology of injury surveillance have been made available for a variety of sports [8, 48–54]. A consensus statement represents the result of a comprehensive collective analysis, evaluation, and opinion of a panel of experts regarding a specific subject (e.g., methodology of injury surveillance in field hockey) [55]. Consequently, consensus statements enable investigators from different settings to access and employ the same definitions and methods to collect and report injury data. Comparisons among different studies as well as data pooling for meta-analyses are then facilitated. The common goal in field hockey is to promote players’ safety while maintaining the traditions of the sport [35]. Protecting the health of the athletes is also a priority of the International Olympic Committee [56], and resources for injury prevention have been made available for the public in general [45–47]. The field hockey community would benefit from studies investigating the implementation of such resources and from strategies that have been proven to be effective in other sports [40–44]. Until there is consensus on the methodology of injury surveillance in field hockey, investigators may use consensus from other team sports in future studies as an example [8, 52, 53]. Based on the gaps identified in the studies included in this review, the authors also suggest that future studies adhere to the reporting guidelines from the Enhancing the Quality and Transparency of Health Research (EQUATOR) Network. The EQUATOR Network provides comprehensive documentation on what information needs to be reported in scientific manuscripts depending on the study design [57]. By following an appropriate guideline such as that of the EQUATOR Network, future investigators will facilitate assessment of the generalizability, strengths, and limitations of studies on field hockey injuries.
4.2
Limitations
Electronic searches were conducted in four databases that were considered relevant for this systematic review. This does not rule out the possibility of eligible articles published in journals that were not indexed in any of these databases. To minimize this limitation, we screened the references of the full texts assessed for eligibility and included additional studies that were not identified in the database search. In addition, this systematic review included only scientific manuscripts published in English, although studies on field hockey injuries have been published in other languages. These were not included because the authors were unable to translate the papers accurately enough to extract their data.
Hockey issue 1 2021
photo: Philippe De Putter
Conclusion
•
• The present systematic review shows that, despite the long history and the popularity of field hockey worldwide, few prospective studies have investigated the overall injury problem in field hockey. •
Most of the information on field hockey injuries registered prospectively comes from studies conducted in multi-sport settings.
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The range of definitions, methods, and reporting employed by studies prevents conclusive findings on the rate and severity of injuries in field hockey.
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To facilitate the development of evidence-based strategies for injury-prevention, field hockey may benefit from a consensus on the methodology of injury surveillance.
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While no specific consensus is available for field hockey, future studies may use widely accepted consensus from other sports, such as football (soccer).
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In addition, future studies on field hockey injuries are encouraged to adhere to the reporting guidelines from the EQUATOR Network.
• Despite the considerable heterogeneity, it is clear that most of the injuries sustained by field hockey players affect the lower limbs, justifying efforts to develop preventive strategies for this body area. •
Contact injuries, such as contusions/hematomas, and abrasions, are frequent, and the use of protective equipment for the ankle, skin, hand, mouth, and eye/face has been recommended. Nevertheless, non-contact injuries are also common in field hockey, and most of these may not be prevented by protective gear.
• To reduce the burden of injuries, field hockey stakeholders may implement exercise-based injury- prevention programs and guidelines on load management and youth athletic development that have been supported by the International Olympic Committee.
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PROFESSEUR/CHERCHEUR SPÉCIALISÉ EN R E VALIDAT ION
“ Les jeunes sportifs et sportives se spécialisent beaucoup trop tôt et une variété limitée entraîne inévitablement des blessures. ” – Damien Van Tiggelen –
Damien
Van Tiggelen est un chercheur spécialisé en revalidation et le chef du Centre de médecine physique et de réadaptation de l’hôpital militaire Reine Astrid (Bruxelles). De plus, il est professeur invité à la Faculté de médecine et des sciences de la santé (UGent) depuis 2013. Il a obtenu en 2009 le titre de docteur en rééducation de la fonction motrice et kinésithérapie grâce à sa thèse intitulée « Prevention of Patellofemoral Pain in Military Recruits ». La prévention des blessures sportives du membre inférieur est son domaine de recherche. Il réalise cette étude en parallèle sur des militaires et sur des joueurs et joueuses de hockey. THERAPEUTIC MAGAZINE 14
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Professeur Van Tiggelen, d’après vous, consacre-t-on suffisamment d’attention à la prévention des blessures dans le monde du sport, et plus particulièrement dans le hockey? L es sportifs, sportives et les coaches sont de plus en plus conscient(e)s de l’importance de la prévention, mais l’attention qui y est consacrée reste malgré tout insuffisante. Naturellement, la prévention n’est pas « sexy », il s’agit souvent d’exercices ennuyeux qui n’ont aucun lien avec le sport. De plus, le sportif ou la sportive ne peut en voir aucun effet immédiat. La prévention des blessures n’est pas un but en soi, contrairement à l’amélioration des performances, et ces deux notions sont évidemment liées l’une à l’autre. C’est la raison pour laquelle il est important de rendre plus clair ce lien avec les performances. Les exercices de prévention sont également des exercices qui mettent l’athlète dans une situation où des blessures aiguës surviennent souvent, afin qu’il ou elle puisse anticiper le mouvement. Au hockey, les changements de direction et les sprints en situation de fatigue présentent par exemple un risque de lésion ligamentaire ou musculaire. Il est donc question d’une forme « d’exposition graduelle ». Cette dernière est une stratégie de traitement où nous allons pratiquer des mouvements qui sont douloureux et augmenter progressivement la charge. Cette approche repose sur le fait que la douleur et son intensification ne signifient pas automatiquement que le corps subit des dommages.
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THERAPEUTIC MAGAZINE
Que peut-on améliorer dans le domaine de la prévention des blessures et à quel niveau ? Le manque d’infrastructure au sein du hockey belge est évidemment un problème. Il faut plus de place et de temps pour pouvoir pratiquer des exercices préventifs adaptés. Il y a indubitablement encore une importante marge de progression au niveau de la prise de conscience. Depuis 2013, la fédération tient un registre des blessures, mais il en reste malheureusement beaucoup qui passent sous le radar. Les compagnies d’assurance ont une vue d’ensemble très complète des accidents du sport, mais les blessures dues à une surcharge n’apparaissent pas dans les déclarations. La plupart des blessures sportives connaissent un début « latent » et n’apparaissent pas ou à peine dans ces tableaux. Toutefois, elles ne sont pas pour autant moins importantes pour le sport et l’athlète même, qui se retrouve parfois bloqué pendant des années. Au niveau des clubs, je pense que les choses vont pas mal évoluer dans les prochaines années. Cela fait déjà environ cinq ans que nous étudions les blessures dans le monde du hockey et nous avons une idée assez précise des adaptations spécifiques au sport à proposer aux athlètes. Chaque année, nous passons au crible les athlètes du programme BeGold avec Dorothée Gaeremynck, coordinatrice médicaleparamédicale de l’Association Royale Belge de Hockey. Naturellement, la Covid-19 nous a quelque peu mis des bâtons dans les roues cette année à ce niveau, mais s’il est possible de trouver les moyens financiers, nous allons assurément poursuivre cette mission. Une fois que nous pourrons déployer des programmes adaptés, cela aura également une répercussion au niveau des clubs.
Quelles blessures sont les plus fréquentes chez les jeunes joueurs et joueuses de hockey et quelles sont les différences par rapport à d’autres sports ? Chaque sport est associé à des blessures typiques et le hockey ne fait pas exception. Le hockey est un sport que l’on peut qualifier d’invasif : des sprints courts, des changements de direction et une activité intensive. Les rotations du buste et des membres en flexion profonde sont caractéristiques au hockey. Je trouve que les jeunes joueurs et joueuses se spécialisent trop tôt dans un sport particulier. Ils se retrouvent parfois trois à quatre fois par semaine sur le terrain de hockey et n’ont plus le temps pour d’autres sports. Une variété limitée entraîne inévitablement des blessures. Dans certaines disciplines sportives, nous constatons une intervention de la fédération, par exemple au baseball. Le nombre de lancés par semaine est limité pour les jeunes enfants. Il est cependant encore prématuré de proposer des mesures de ce type pour le hockey. Les données ne sont tout simplement pas encore disponibles pour pouvoir concrétiser quoi que ce soit. Au hockey, nous observons deux sortes de blessures : les blessures traumatiques et les blessures de surcharge. La première catégorie comprend, entre autres, les déchirures musculaires et les entorses, tandis que les lésions de surcharge sont de nature chronique et apparaissent progressivement. Nous pouvons également faire une distinction entre les hommes et les femmes (ou les garçons et les filles). Les hommes sont souvent confrontés à des blessures au niveau des ischiojambiers, comme au football, et à d’autres lésions musculaires. Celles-ci surviennent typiquement pendant la période de préparation ou à la fin de la saison, lorsque la fatigue commence à jouer des tours aux sportifs. Les blessures aux chevilles se produisent indifféremment du sexe, tandis que nous remarquons que les lésions traumatiques du genou (ligaments croisés antérieurs) affectent davantage les filles. Cette observation n’est cependant pas spécifique au hockey. Dans les blessures traumatiques, nous devons également prendre en compte les traumatismes causés par la balle ou la crosse. La plupart des accidents ont lieu dans le cercle de tir, où la balle peut être frappée vers le haut en direction du but et où la concentration de joueurs et joueuses est importante lors de certaines phases de jeu. Nous pensons notamment aux blessures du visage (y compris les dents) et des doigts. Pour ce qui est de la surcharge, nous constatons aussi des différences entre les sexes. Les garçons souffrent plus souvent d’un conflit fémoroacétabulaire (CFA), qui correspond à un coincement au niveau de l’articulation de la hanche entre le bord du col du fémur et l’acétabule. Ils sont aussi plus souvent atteints par la maladie de Sever. Les mollets sont composés de deux grands muscles. Ces deux muscles sont reliés à l’os du talon par le tendon d’Achille. Chez les personnes dont le squelette n’est pas encore arrivé à sa taille définitive, à l’endroit où le tendon d’Achille se fixe, l’on trouve du cartilage de croissance. À chaque fois que les mollets se contractent, les muscles tirent sur le tendon d’Achille. Celui-ci est peu extensible, ce qui entraîne une forte traction sur le cartilage de croissance du talon. Lorsque la tension est trop grande/forte ou exercée de manière répétée et longtemps, elle peut causer une irritation du cartilage de croissance, avec pour résultat des douleurs et parfois l’apparition possible d’une saillie osseuse à l’arrière du talon. Les filles, quant à elles, sont plutôt sujettes à des problèmes fémoro-patellaires, qui se traduisent par des douleurs au niveau de la rotule. Un ensemble de facteurs (en partie inconnus), avec la surcharge comme principale composante, est à l’origine de ces douleurs. Le traitement est souvent long et combine du repos et des exercices de rééducation. Par ailleurs, elles sont aussi plus souvent confrontées aux « syndromes de stress tibial », une appellation générique pour désigner différentes irritations au niveau du tibia. La plus fréquente est la périostite, une inflammation de la membrane fibreuse du tibia. Celle-ci peut apparaître entre autres à cause d’une surcharge ou de chaussures de mauvaise qualité.
Une approche générique ou individuelle, c’est souvent la question cruciale… Que préférez-vous ? L
’approche générique est intéressante pour les sportifs et sportives qui n’ont pas d’antécédents de blessures, c’est ce que l’on appelle la prévention primaire. L’avantage d’un programme générique est qu’il ne demande pas beaucoup de préparation, qu’il est simple à apprendre et facile à appliquer. Toutefois, même dans cette approche générique, il convient d’opérer une distinction entre les sexes. De plus, certaines tranches d’âge ont aussi des besoins spécifiques. Notre étude nous a par exemple démontré que la mobilité de la hanche chez les garçons diminue de manière significative dans la catégorie U18 par rapport à la catégorie U16, une évolution que nous ne retrouvons absolument pas chez les filles. Il s’avère ainsi que la force des quadriceps et de la ceinture abdominale (les muscles du dos et de l’abdomen) a davantage d’importance. Grâce à ces observations scientifiques, il est possible d’élaborer des programmes semi-personnalisés selon le sexe et l’âge. C’est déjà une belle avancée dans la bonne direction.
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Un programme individuel est préférable, mais il nécessite beaucoup de temps et de moyens. Pour ce faire, une anamnèse complète (grâce aux retours du sportif ou de la sportive) et un examen approfondi sont nécessaires. En outre, un suivi adéquat est indispensable, car les besoins d’aujourd’hui ne sont pas nécessairement ceux de la prochaine saison ni même du mois prochain. C’est pourquoi l’examen des athlètes tel que nous avons pu le pratiquer jusqu’à présent connaît également ses limites. Comparons-le à une photo. Parfois, vous êtes bien sur la photo, mais souvent, elle ne montre pas du tout ce que vous souhaitiez. C’est également vrai pour les examens et tests. Il s’agit d’un instantané. Les anomalies très visibles sont évidemment significatives, mais celles qui sont plus subtiles, beaucoup moins. Dans un programme individuel, il faut bien tenir compte des blessures antérieures et, tout particulièrement, de leur cause sous-jacente. Nous savons que le facteur de risque le plus important pour une blessure, c’est une blessure précédente.
Quel rôle joue un bon suivi dans tout cela ? L e suivi constant de l’athlète constitue une étape vitale dans la prévention des blessures. Les lésions apparaissent en raison d’un déséquilibre entre la charge imposée et la résistance du sportif ou de la sportive. Ces deux facteurs varient constamment et, de ce fait, rendent les choses très complexes. Une performance sportive repose en grande partie sur quatre piliers : la forme physique, la résistance mentale, l’alimentation et l’hydratation et, dernier pilier, mais non des moindres, le repos et la récupération. Ces quatre piliers fluctuent constamment : une mauvaise nuit de sommeil, du stress au travail, un mauvais repas, etc. Dans la littérature scientifique, il est question de charge interne et de charge externe. Cette dernière est mesurée par exemple avec des systèmes GPS (distance totale parcourue, nombre de mètres par minute, etc.). La charge interne est fournie par l’athlète qui évalue celle-ci subjectivement. Le corps n’aime pas les pics soudains au niveau de la charge. Nombre de ces pics élevés se soldent souvent par des blessures. Si vous courez un marathon sans vous être entraîné(e), il y a de grandes chances que vous rentriez à la maison avec, en souvenir, une blessure en plus d’une médaille. Nous travaillons en ce moment à l’élaboration d’un système dans lequel ce suivi ne serait pas uniquement réservé aux athlètes de haut niveau de la Division d’Honneur ou de l’équipe nationale. Un projet pilote est actuellement mené dans un club belge.
Les sportifs et sportives sont-ils suffisamment conscient(e)s de l’utilité de la prévention des blessures ? J e pense que la sensibilisation est de plus en plus large. Malheureusement, la prévention des blessures se limite encore trop souvent à un échauffement et à quelques étirements dynamiques. Les coaches doivent d’abord être les ambassadeurs de cette prise de conscience, car les joueurs et joueuses font simplement ce qu’on leur demande. Les coaches et les parents doivent encourager les jeunes à pratiquer des sports (complètement) différents pendant l’entre-saison afin de s’exposer à un éventail varié de mouvements. Cette approche va non seulement améliorer leurs aptitudes et leur intelligence de jeu, mais aussi avoir un effet préventif par rapport aux blessures.
Quelles sont les « erreurs » fréquentes au niveau de la prévention des blessures ? S ouvent, les sportifs et sportives effectuent surtout les exercices dans lesquels ils sont bons, pas ceux dont ils ont besoin. Par ailleurs, je vois régulièrement des programmes qui sont trop analytiques et donc trop éloignés de la réalité du sport. Ce n’est pas mal en soi, mais si le programme ne peut pas être transposé dans quelque chose de fonctionnel, il n’a pas beaucoup de sens et ne sera pas bien respecté. Le hockey est un sport de course, dans lequel on se trouve la majorité du temps sur une seule jambe et où la stabilité de la région lombo-pelvienne est essentielle pour courir efficacement (et moins se blesser). La transposition au fonctionnel n’est toutefois pas si évidente. Les lésions au niveau des ischiojambiers surviennent souvent au moment où l’athlète accélère au maximum ou arrive à sa vitesse maximale. Une partie de la prévention devra donc aussi porter sur ces stimuli. Si, par exemple, on s’entraîne constamment sur un demi-terrain de hockey, on ne va alors jamais arriver à la vitesse maximale que l’on atteint en match.
Vous avez déjà évoqué les blessures récurrentes. Que peut-on faire pour les éviter ? Comme je l’ai dit, le principal risque d’une blessure est une blessure antérieure. Si la rééducation s’est uniquement concentrée sur les symptômes, le risque de se reblesser est réel. Nous n’avons pas encore découvert le secret pour éviter complètement les blessures récurrentes, mais il est naturellement important de trouver la cause de la première blessure. Pourquoi ce biceps fémoral se déchire-t-il à chaque fois pendant la préparation, pourquoi toujours en novembre ou en février ? Pourquoi ces ennuyeux syndromes fémoro-patellaires apparaissent-ils toujours chez les filles ? Le fait de répertorier tous les facteurs qui y contribuent exige du soignant ou de la soignante non seulement une bonne connaissance scientifique de la blessure, mais aussi une connaissance approfondie du sport et de l’environnement du sportif ou de la sportive. Un bon suivi de l’athlète permet aussi de voir à temps que l’équilibre entre la charge et la résistance menace de se rompre. On peut le constater : tout cela est extrêmement intéressant, mais il s’agit en même temps aussi d’un processus complexe. Un véritable défi !
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CO O R D I N AT EU R E N S C I E N C E S D E L A R É A DA P TAT I O N ET KINÉSITHÉRAPIE
“Les blessures dues à une surcharge représentent souvent les plus grands défis.” – Jo Verschueren –
J
o Verschueren est doctorant dans le groupe de recherche sur la Physiologie humaine à la faculté LK de la Vrije Universiteit Brussel et coordinateur de la spécialisation de dernière année en Sciences de la réadaptation et kinésithérapie, option kinésithérapie sportive. De plus, il a acquis de l’expérience en tant que kinésithérapeute dans le sport de haut niveau auprès des équipes nationales de volley et de hockey. Son domaine de recherche se concentre sur (1) les effets de la fatigue sur le profil de risque de blessure dans le cadre de la prévention des blessures sportives et sur (2) les effets des blessures (sportives) sur le cerveau et les interactions avec la fatigue dans le cadre de la réadaptation et de la reprise du sport. Par ailleurs, il travaille toujours comme kinésithérapeute sportif indépendant afin de poursuivre la transposition à la pratique clinique. Il va donc pouvoir nous guider dans l’univers du traitement et de la prévention des blessures.
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Monsieur Verschueren, le hockey n’est pas considéré comme un sport de contact. Cela signifiet-il que l’on y rencontre moins de blessures que dans d’autres sports ? Pas du tout. Les joueurs et joueuses de hockey sont évidemment aussi confrontés à des blessures sportives, mais cette appellation recouvre un concept très vaste. Il peut être question d’éraflures, de maux de dos, de lésions musculaires ou de blessures plus graves, telles que les luxations d’épaules ou les blessures à la tête. On pourrait penser que le hockey est un sport dangereux étant donné le grand nombre de blessures, mais, en général, ces blessures ne sont pas graves et, souvent, le joueur ou la joueuse peut rapidement remonter sur le terrain. Les blessures cutanées et les entorses de chevilles sont fréquentes dans le hockey, mais la nature des blessures varie fortement en fonction de la tranche d’âge.
Quelles blessures sont les plus fréquentes chez les jeunes joueurs et joueuses de hockey ? À
un jeune âge, le hockey est enseigné de manière plus ludique et nous observons peu de blessures. Étant donné que les enfants jouent beaucoup, également en dehors du hockey, ils ont occasionnellement quelques douleurs après l’entraînement, souvent en raison d’une légère surcharge. À partir de la poussée de croissance, nous constatons une augmentation du nombre de blessures dues à une surcharge. Le corps change très rapidement et les muscles et les tendons ont besoin de temps pour s’adapter. Cela se traduit par des tendinopathies, souvent au niveau de l’aine, du genou ou du pied.
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D’ autres blessures apparaissent-elles alors après cette poussée de croissance ? A près la poussée de croissance, l’intensité du jeu augmente et nous sommes davantage confrontés à des blessures musculaires et entorses de chevilles traumatiques. Les maux de dos sont également caractéristiques chez les joueurs et joueuses de hockey, en particulier pour ceux et celles qui pratiquent le hockey comme loisir et doivent à côté de cela aussi assumer une famille et un travail. Le hockey n’est pas un sport de contact en soi, car il n’est par exemple pas autorisé de pousser avec la main ou l’épaule. Cependant, d’autres types de contacts sont possibles. Pendant le jeu, une balle ou une crosse peut vous percuter ou atteindre un adversaire et provoquer des contusions qui, après une première réaction douloureuse, n’empêcheront généralement pas le joueur ou la joueuse de pouvoir remonter rapidement sur le terrain. Parfois, il est tout de même question d’une fêlure ou d’une fracture qui va alors immobiliser le joueur ou la joueuse un certain temps.
Et dans ce cas, un bon traitement est naturellement vital. P our
les blessures traumatiques, par exemple les lésions musculaires ou les entorses de chevilles, il est nécessaire d’administrer correctement les premiers soins. Pour ce faire, nous appliquons consciencieusement l’acronyme « POLICE » (Protect, Optimal Load, Ice, Compression & Elevation). Il faut donc retirer le joueur ou la joueuse du match ou de l’entraînement pour le/la protéger de toute autre blessure, poser de la glace et proposer si nécessaire l’utilisation de béquilles. Ensuite, le traitement va être mis en place par le médecin, qui va souvent prescrire de la kinésithérapie pour encadrer la rééducation. Les blessures dues à une surcharge représentent souvent les plus grands défis. Du fait que le joueur ou la joueuse a la sensation de pouvoir continuer à jouer, souvent malgré la douleur, il ou elle va fréquemment se priver des soins nécessaires dès le départ pour la blessure. Une communication ouverte et claire au sein de l’équipe est dès lors essentielle. Il convient de saisir la balle au bond et, en concertation avec le médecin et le kinésithérapeute sportif, de commencer un programme de soins adéquat. Pendant la rééducation, il est possible de déterminer quand la personne pourra reprendre le sport, éventuellement avec les adaptations nécessaires, et ce toujours en association avec les soins adéquats.
Les sportifs et sportives souhaitent évidemment revenir au plus vite au cœur de l’action. Dans une situation idéale, combien de temps doit durer la rééducation ? I l n’existe pas de durée de rééducation idéale pour les blessures sportives. Alors que l’on avait tendance auparavant à associer une certaine durée à une blessure définie (par ex. trois semaines d’arrêt après une blessure à la cheville), la littérature scientifique démontre que le temps de guérison fonctionnelle peut fortement varier. Nous le constatons également au quotidien dans la pratique du kinésithérapeute sportif. Tel(le) athlète va se rétablir plus vite que tel(le) autre. Cela dépend aussi considérablement du type de blessure et des éventuelles autres blessures qui apparaissent en plus. Néanmoins, il y a tout de même souvent un temps de récupération minimum à respecter. Il faut donc chercher le bon équilibre entre la guérison de la blessure et la récupération de la force, de la stabilité et de la coordination dans le corps. Une opinion est largement partagée à savoir qu’une reprise trop rapide du sport ne fait qu’augmenter le risque de se reblesser. Accordez-vous donc le temps nécessaire pour guérir : en cas de doute, mieux vaut attendre !
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Mieux vaut prévenir que guérir, c’est ce que dit le dicton. Êtes-vous d’accord avec celui-ci ? A bsolument
! La prévention des blessures est très importante dans le sport, et donc aussi au hockey. Il est possible d’éviter les blessures avec une préparation adéquate et des exercices préventifs. Pour ce faire, il y a généralement deux stratégies admises. D’une part, il existe des scénarios dans lesquels l’ensemble de l’équipe suit le programme de prévention, qui est souvent intégré dans l’entraînement ou l’échauffement. D’autre part, il existe aussi une approche individuelle, qui consiste à s’entraîner de manière ciblée sur des modèles de mouvement et des facteurs de risques caractéristiques. Il ne faut toutefois pas oublier qu’une bonne préparation physique et une structure d’entraînement ciblée est également d’une très grande importance dans le cadre de la prévention des blessures. Une personne en bonne condition physique pourra mieux supporter la charge que représente le hockey et présentera aussi un risque inférieur de blessure.
Comment la prévention des blessures est-elle abordée dans le monde du hockey ? Il n’y a pas de protocole standard pour les joueurs et joueuses de hockey dans le domaine de la prévention des blessures. Il est évidemment possible de s’inspirer par exemple des programmes de prévention des entorses de chevilles et lésions musculaires qui existent dans d’autres sports. La pratique d’exercices d’équilibre et de stabilité pendant l’échauffement aide à réduire le nombre d’entorses de chevilles. Des techniques de jeu spécifiques au hockey peuvent alors y être associées pour les rendre plus agréables. Par exemple, tenir la balle sur la crosse en hauteur ou certaines aptitudes techniques et formes de dribble. Il est possible d’éviter les blessures musculaires grâce à une bonne préparation physique et un échauffement de qualité, mais aussi en pratiquant des exercices de renforcement ciblés. L’intégration de certaines formes d’entraînement (p. ex. le Nordic Hamstring Curl) dans l’échauffement permet également de diminuer le nombre de blessures aux ischiojambiers. Ce sont cependant des exercices musculaires difficiles qu’il faut apprendre à exécuter correctement et à pratiquer en étant encadré(e) dans les limites de ses propres capacités.
Qu’en est-il des étirements ? Certain(e)s ne jurent que par ça, d’autres n’en voient pas l’utilité… L es étirements n’ont pas d’effet sur la prévention des lésions musculaires. C’est même le contraire. L’étirement statique d’un muscle avant un effort diminue la capacité du muscle à produire de la force et est plutôt contre-productif. Cette conception n’est toutefois pas encore bien intégrée dans la pratique, où de nombreux athlètes continuent de faire des étirements statiques avant l’activité sportive. Les étirements dynamiques peuvent par contre faire partie d’un bon échauffement, mais ils n’ont pas non plus d’effet direct sur la prévention des blessures.
À quoi ressemble, selon vous, le « cadre médical » idéal dans un club de hockey ? A u niveau amateur, je recommande fortement de chercher dans le réseau local un kinésithérapeute sportif et un médecin du sport aptes qui peuvent conseiller le club et les joueurs et joueuses si nécessaire. Il existe toutes sortes de plateformes et sites Web où vous pouvez chercher des spécialistes reconnus dans le domaine. Au niveau professionnel, il y a un kinésithérapeute sportif fixe qui peut collaborer un minimum avec un médecin, mais il est évidemment recommandé de disposer d’un médecin désigné pour le club. Le kinésithérapeute et le médecin doivent pouvoir bien travailler ensemble et se concerter avec le staff technique, dans une relation de respect pour les qualités et connaissances de chacun, chacune. C’est la seule façon de parvenir à une bonne préparation physique et une prévention efficace des blessures. D’après mon expérience, le coaching physique, mais aussi l’accompagnement psychologique par un ou une psychologue du sport et des conseils diététiques professionnels ont également déjà fait leurs preuves. Si une expertise complémentaire est encore nécessaire, il est également possible en Belgique de s’appuyer sur l’expertise présente dans les universités.
Le hockey gagne évidemment en popularité, et les performances des Red Lions n’y sont pas étrangères… L e hockey est aussi simplement un sport fantastique qui peut énormément contribuer au développement de la motricité chez les enfants. C’est un sport qui rassemble de manière unique la technique de course, l’agilité du jeu de jambes, la puissance, l’endurance et la coordination œil-main. Ne vous laissez donc pas impressionner par cette histoire sur les blessures sportives et allez vous faire votre propre idée de ce que le hockey peut offrir.
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K I N É S I T H É R A P E U T E S P O R T I F A U R O YA L R A C I N G C L U B D E BRUXELLES
“Les principaux aspects d’une bonne récupération sont le sommeil, l’hydratation et l’alimentation.” – Xavier Troessaert –
Titulaire d’un diplôme de kinésithérapie du sport délivré en 2011 par l’ULB, Xavier Troessaert a rapidement été intégré à l’équipe médicale du club de hockey du Royal Racing Club de Bruxelles. L’équipe évolue au plus haut niveau belge avec des joueurs et joueuses issu(e)s de différentes équipes nationales (Belgique, Canada, France, Irlande, etc.). Par son passé sportif dans le volley, Xavier Troessaert s’est toujours senti particulièrement attiré par le sport de compétition. La mise en place d’un encadrement aussi efficace que possible est sa manière de participer aux performances de l’équipe. Sa devise est la suivante : les joueurs et joueuses doivent être au top chaque jour, nous aussi ! Monsieur Troessaert, comment abordez-vous la question de la récupération au sein du club dans lequel vous travaillez ? Avant toute chose, il est important de définir clairement ce que nous entendons par « récupération ». Le travail et les performances d’un(e) athlète représentent un continuum. Il est rare qu’il y ait réellement un moment libre entre les matches, les entraînements, les séances de mise en condition physique, etc. Je préfère donc parler en réalité de « gestion de la charge » (« load management »). En fonction du travail effectué, le corps va en effet être soumis à des contraintes spécifiques. Afin d’en tirer un bénéfice, une période de décharge est nécessaire pour cette adaptation. Il en va de même pour les aspects psychologiques. Nous devons donc clairement identifier quelle structure (système nerveux, système cardiovasculaire, articulations, muscles, etc.) est travaillée et de quelle manière (volume, intensité, agressivité) dans chacune des séances de travail effectuées. En fonction de cela, nous pouvons évaluer ou surveiller le temps dont le corps a besoin pour s’adapter. C’est ici qu’intervient alors le concept de « charge optimale », que nous tâchons d’appliquer quotidiennement dans la pratique au niveau du développement physique, mais aussi de la rééducation.
Un bon suivi est donc essentiel ? E n effet. Et pour tenir tout cela à l’oeil, nous utilisons différents outils, notamment pour savoir comment le sportif ou la sportive réagit aux différents efforts accomplis (physiques ou même psychologiques). Tout d’abord, nous avons le « Daily Morning Report », un rapport quotidien qui reprend les données relatives au sommeil (qualité/quantité), aux douleurs, à la fatigue, au stress, etc. Cela est rempli tous les matin et nous comparons ces données avec les valeurs habituelles des athlètes (car elles diffèrent d’une personne à l’autre).
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Ensuite, , il y a un rapport de la « charge interne », c.-à-d. de l’intensité ressentie par le sportif ou la sportive à l’issue d’une séance d’entraînement. Ces données peuvent fortement varier entre deux athlètes qui suivent le même entraînement. Cela peut-être le signe que l’un(e) d’eux a du mal à s’adapter à la charge totale à laquelle son corps est soumis (par exemple à cause d’un problème de sommeil, de régime alimentaire, de stress, de récupération insuffisante, etc.). Et enfin, il y a une analyse de la charge externe, à savoir la charge à laquelle le sportif ou la sportive est soumis(e). L’utilisation de GPS, de cardiofréquencemètres ou d’autres dispositifs nous permet de collecter une quantité considérable d’informations. Ces informations nous aident parfois à identifier des changements au niveau des performances mêmes. Cela peut indiquer un problème avec la charge de travail ou une mauvaise récupération.
Quel est alors le résultat de l’association de ces trois approches ? C es trois approches rassemblées nous permettent de surveiller la charge à laquelle l’athlète est soumis et la manière dont il ou elle s’y adapte. Toutefois, cela a uniquement du sens si l’on établit un lien étroit avec le planning préparé en fonction des pics de performance recherchés. Une collaboration étroite entre le préparateur physique, le coach et le staff médical est dès lors essentielle. Cependant, une importante différence nous complique la tâche. En effet, chaque athlète s’adapte différemment à l’entraînement. Pour cette raison, le suivi et l’ajustement de l’entraînement ne sont pas si simples à gérer pour une équipe de vingt athlètes ou plus. En outre, les moyens et le personnel disponibles sont limités.
Et c’est seulement à ce moment-là que vous pouvez réellement vous mettre au travail… D ès
que les différentes séances de travail sont planifiées, nous pouvons en effet en éplucher le contenu et mettre en place les stratégies de gestion adéquates. Lorsque nous sortons d’un match « normal », nous savons que les athlètes vont avoir besoin de 48 à 72 heures pour retrouver toutes leurs capacités de performance (puissance, vitesse, etc.). Cela n’a aucun rapport avec d’éventuelles stratégies de récupération que nous pourrions introduire. Si nous ne respectons pas ce délai à plusieurs reprises, nous augmentons le risque de blessures. Cela vaut également pour certains types d’entraînements spécifiques, comme la vitesse de course maximale et la plyométrie, après lesquels les structures visées doivent se reposer pendant un certain temps. Les stratégies pour la récupération, pour faciliter l’adaptation, doivent être élaborées individuellement et conformément au travail fourni. La gestion d’une équipe de hockey est organisée autour du match hebdomadaire (il y en a parfois deux). Nous projetons alors le développement de certains paramètres physiques et nous établissons un planning pour la semaine. C’est évidemment différent d’une équipe nationale, qui se prépare en vue d’un match ou d’un tournoi. Dans ces derniers, les périodes entre les matches sont alors quasiment exclusivement consacrées au maintien des performances et donc à la récupération maximale de tous ces paramètres sur une courte durée.
Quelles techniques sont utilisées pour favoriser la récupération ? N ous pouvons subdiviser notre approche en deux stratégies. Tout d’abord, il y a un besoin important de récupération entre deux efforts successifs rapprochés. Par exemple, lorsque nous jouons deux matches le même week-end (souvent le vendredi soir et le dimanche). Comme je l’ai déjà mentionné, il n’est pas possible d’accélérer la période de récupération « naturelle » de 48 à 72 heures. Mais nous pouvons utiliser différentes stratégies ou techniques pour aider l’athlète à se sentir mieux. Il y a notamment la cryothérapie, par exemple un bain de glace ou un appareil cryo-compressif. Nous allons ainsi maîtriser la réaction inflammatoire liée aux dommages musculaires. Nous pouvons également appliquer la technique de compression (p. ex. avec des bas de compression), qui facilite le retour veineux et lutte contre la pression intra-tissulaire/la rétention d’eau, qui provoque principalement un inconfort au niveau des membres inférieurs. La récupération active est naturellement aussi une option. Dans ce cas, nous avons recours à une activité à faible charge qui est pratiquée 24 heures après l’entraînement. Par exemple du vélo, du vélo elliptique ou de la natation. Cela permet aux systèmes de régulation propres au corps (cardiovasculaire, hormonal, système nerveux, etc.) de « fonctionner ».
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Enfin, nous utilisons également le relâchement myofascial et la mobilisation. Au moyen d’exercices d’étirement, de mobilisation lente et de grandes amplitudes, nous tâchons de libérer l’hypertonie musculaire causée par les processus inflammatoires dus à la dégradation musculaire (le mécanisme DOMS ou de douleur musculaire post-effort). Cela permet aussi une mobilisation au niveau articulaire et à d’autres niveaux qui aide à revenir à l’équilibre métabolique (homéostasie). Par ailleurs, il y a aussi l’approche que nous appelons « Time Line », qui est importante pour une récupération « naturelle ». L’accent est mis sur le relâchement myofascial et les amplitudes (même technique) et la mise en oeuvre de stratégies préventives (mobilité/stabilité/ qualité du mouvement). Une stratégie de récupération accrue peut être appliquée individuellement si les paramètres surveillés ne sont pas assez bons. D’où l’importance du suivi. La récupération active fait également partie de cette procédure d’accompagnement des adaptations naturelles. En plus de tous ces éléments, qui constituent une stratégie spécifique, il est important de souligner que les principaux aspects d’une bonne récupération sont le sommeil, l’hydratation et l’alimentation. Pour compléter cette dernière, les athlètes peuvent notamment intégrer des shakes de récupération après l’effort et des compléments alimentaires spécifiques (acides aminés, antioxydants, créatine, caféine, vitamines, etc.).
Existe-t-il des techniques de récupération spécifiques pour le hockey ? D ifférentes techniques peuvent être utilisées dans plusieurs disciplines sportives. Toutefois, le hockey sur gazon génère une charge assez conséquente pour les membres inférieurs. Celle-ci s’illustre notamment par le nombre de blessures sur cette partie du corps. Si nous examinons les informations GPS relatives aux efforts fournis, nous pouvons facilement comparer les données du hockey sur gazon avec celles du football. Néanmoins, étant donné la petite taille de la crosse et le grand nombre de mouvements pour lesquels la crosse doit être placée complètement au sol, nous constatons une charge encore plus importante sur les cuisses et les muscles fessiers. C’est pour cette raison qu’il est très important de développer ces muscles de manière adéquate mais également de veiller à leur bonne adaptation à la charge de travail. De plus, le freinage pour exécuter les mouvements de base (push, flat, flick, etc.) se fait avec la jambe gauche en avant. Ce membre est donc soumis à une charge supérieure. Il est dès lors nécessaire d’attacher une attention particulière aux muscles fessiers et aux quadriceps. Les adducteurs et les ischiojambiers sont également suivis très attentivement, car c’est à ces endroits que la plupart des lésions musculaires se produisent au hockey. Enfin, certains mouvements comme le « DragFlick » sont pratiqué par quelques athlètes uniquement. Mais pratiqué en grand nombre lors des entrainements, c’est un mouvement qui peut-être très agressif pour le corps, notamment au niveau des hanches. Nous devons donc y porter une attention particulière chez ces athlètes.
Utilisez-vous aussi des techniques de la cryothérapie ? D es stratégies de la cryothérapie sont régulièrement utilisées pour aider à maîtriser les processus inflammatoires liés à la dégradation musculaire. Dans les études scientifiques, il a toutefois été démontré que l’utilisation de ces stratégies de manière chronique constitue un frein à l’adaptation des muscles que nous recherchons. Le processus inflammatoire qui suit la dégradation musculaire due au travail est le précurseur du renforcement recherché. C’est également pour cette raison que les médicaments anti-inflammatoires (AINS) ne sont pas recommandés dans les 72 heures suivant une lésion musculaire. Lors d’efforts successifs rapprochés, et lorsque nous cherchons le « confort » de l’athlète, nous utilisons des stratégies locales avec des appareils de cryo-compression ou des stratégies plus globales (bain de glace ou GR Full Leg). Le développement de la cryothérapie pour l’ensemble du corps est également une stratégie intéressante. Il s’agit cependant plutôt d’une approche systémique qui cible moins les membres inférieurs de manière sélective.
Au hockey, les joueurs et joueuses ne sont pas continuellement au club, contrairement au football par exemple. Quel est le plus grand défi que pose cette réalité pour le staff médical ? I l est très rare que les clubs disposent, au sein de leur infrastructure, d’un équipement complet pour l’organisation de l’ensemble des
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soins nécessaires, la récupération collective ou la préparation physique. C’est pourquoi des partenariats sont noués avec des centres de fitness locaux, ce qui s’accompagne parfois de quelques problèmes logistiques. D’autant que, bien qu’il y ait de plus en plus de joueurs et joueuses professionnel(le)s, beaucoup sont encore étudiant(e)s ou ont un travail à côté de leur sport. Le renforcement musculaire se présente donc souvent sous la forme d’un programme que le sportif ou la sportive accomplit selon son horaire individuel. Pour ce qui est du suivi médical/paramédical, il y a une permanence pendant les entraînements. Mais pour ma part, j’estime qu’il vaut mieux effectuer les soins les plus essentiels au sein de cabinet/centre dans lequel nous avons le matériel nécessaire. Idéalement, celui-ci se trouve à proximité du club. En ce qui concerne le suivi préventif et autre, en dehors des périodes de test (examens et autres), celui-ci est communiqué à l’athlète sous la forme d’un programme à effectuer par lui-même ou par elle-même. Ce mode de fonctionnement présente évidemment des problèmes pour le suivi, la qualité, etc. Nous nous retrouvons donc toujours à devoir faire de nombreux compromis. Toutefois, la professionnalisation progressive va permettre d’améliorer tout cela dans un avenir proche. C’est une certitude.
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photo: Colas Lefevre
Étant donné le staff médical limité au sein d’un club de hockey, comment les programmes de prévention des blessures et de récupération sont-ils élaborés ? Il est évident que, dans le monde du hockey, nous sommes encore bien loin du nombre d’effectifs dont les grands clubs de football peuvent disposer. Nous voyons dans le football que de nombreux clubs ont au moins quatre et parfois jusqu’à sept soignants (médecins, kinésithérapeutes, ostéopathes, etc.) pour s’occuper d’une équipe de trente joueurs ou joueuses. Ici, il n’y a souvent qu’une seule personne pour assumer tous ces rôles. Dans notre équipe, nous avons vingt-sept joueurs et les moyens dont nous disposons pour l’encadrement médical ne sont en outre pas exceptionnels. Nous effectuons ce boulot en complément du travail qui nous permet réellement de gagner notre vie, et surtout parce que nous aimons le « travail de terrain ». Ce qui me plaît particulièrement, ce sont tous les éléments qui entourent l’accompagnement d’une équipe, que l’on ne retrouve pas dans des consultations classiques en kinésithérapie. Il est nécessaire de créer dans un avenir proche un cadre plus professionnel dans le hockey, surtout si nous voulons continuer à améliorer les performances au niveau compétitif belge. Mais pour ce faire, il est important que les clubs puissent consacrer une part plus importante de leur budget à un encadrement médical et paramédical de haut niveau.
Dans un monde idéal : comment feriez-vous évoluer l’encadrement médical ? D ans les clubs de hockey, nous trouvons rarement un médecin qui soit souvent présent. C’est donc le kinésithérapeute qui se trouve en première ligne, souvent aussi pour des problèmes ou des soins qui ne sont pas directement liés à sa discipline. Une plus grande « présence médicale » est donc nécessaire. De plus, chaque club devrait tout de même au moins pouvoir engager une personne à mi-temps pour un suivi optimal des blessures, mais aussi pour travailler de manière proactive au développement de stratégies de contrôle et de prévention. Ensuite, il est essentiel de développer aussi ce professionnalisme pour les équipes jeunes au sein des clubs. Un encadrement professionnel arrive souvent trop tard, lorsque les sportifs et sportives ont déjà entre 19 et 21 ans. Il devrait en réalité être présent depuis déjà trois ou quatre ans. De cette manière, les jeunes hockeyeuses et hockeyeurs talentueux arriveront bien mieux préparés dans les équipes premières mais pourront surtout intégrer les bonnes habitues. Enfin, les infrastructures au sein des clubs (salles de préparation physique et de rééducation) doivent être de nature à nous permettre de passer progressivement de la guérison d’une blessure à une réathlétisation. Il s’agit d’un défi considérable pour les clubs qui ne disposent actuellement pas des moyens financiers ni de l’espace pour le réaliser.
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K I N É S I T H É R A P E U T E - O S T É O PAT H E D E L’ É Q U I P E FA N I O N D1/ H1 D U R OYA L V I C T O R Y H O C K E Y C LU B
“Les sportifs et sportives doivent être encore plus conscient(e)s de l’importance de la prévention des blessures.” – Francis Weyts –
Après
avoir obtenu son diplôme en 1984, Francis Weyts s’est spécialisé dans la kiné sportive, la thérapie manuelle et l’analyse du mouvement. Au fil des années, bon nombre d’autres spécialisations et diplômes se sont rajoutés à ce palmarès : Médecine orientale, ostéopathie, endermologie et approche psychosomatique. Francis Weyts a vingt-cinq ans d’expérience au compteur avec des gymnastes et acrobates. De plus, il travaille depuis une trentaine d’années avec des danseurs et danseuses et des pratiquant(e)s de différents sports en accompagnement anatomique. Aujourd’hui, il est également le kiné-ostéopathe de l’équipe fanion D1/H1 du Royal Victory Hockey Club Le spécialiste idéal donc pour poser quelques questions concernant la prévention des blessures et leur traitement dans le contexte du hockey.
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Monsieur Weyts, quelles sont, selon votre expérience, les blessures les plus fréquentes chez les joueurs et joueuses de hockey ? E n premier lieu, il y a les claquages à l’aine ou aux adducteurs, associés ou non à une lésion des ischiojambiers (à noter qu’elles sont plus fréquentes à gauche qu’à droite). Les problèmes de dos sont aussi fréquents et plus spécifiquement au niveau des vertèbres D12-L1, le point de rotation de la colonne et l’endroit où l’irrigation sanguine des hanches commence, ainsi que l’innervation des muscles abdominaux obliques et des adducteurs au niveau du pubis. Le bas du dos est également régulièrement sujet aux problèmes, avec des discopathies L4-5-S1 et des problèmes à l’articulation SI. Ceux-ci apparaissent principalement à cause de la position inclinée en avant des joueurs et joueuses de hockey et d’une technique pas toujours au point sur la balle dans la course et le dribble. Il est très important d’apprendre cette technique tôt afin qu’elle soit bien acquise au moment de la croissance. Des distorsions de cheville et des affaissements de la voûte plantaire sont aussi observés chez les joueurs et joueuses de hockey. L’affaissement de la voûte plantaire s’accompagne également de problèmes au niveau du genou en raison de la torsion entre la fibula et le tibia. Enfin, nous sommes aussi souvent confrontés à une instabilité du poignet en raison des nombreux mouvements de poignet et autres impacts. De ce fait, il y a une élongation des ligaments du poignet qui entraîne, à terme, l’apparition d’un kyste, d’une tendinopathie ou d’une instabilité.
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Comment ces blessures sont-elles traitées ? L es problèmes aigus, nous les traitons localement en optant souvent pour le « micro-courant » (la stimulation bio-énergétique ou B-E-St), des techniques de massage classiques, des mobilisations ou la puncture sèche (« dry-needling »). Nous apprécions aussi travailler avec le « recovery pants » de NormaTec, le pistolet de massage d’Hyperice, la crème de massage ou l’andullation, une médecine alternative qui utilise des vibrations mécaniques associées à la lumière rouge et infrarouge pour stimuler les cellules du corps et parvenir ainsi à une réduction de la douleur et à une décontraction. Naturellement, tout commence par la prévention des blessures, dont fait partie une bonne récupération. Nous souhaitons que les sportifs et sportives en soient conscient(e)s, car il est toujours préférable de prévenir que de guérir ! Les exercices spécifiques que nous allons effectuer dans ce contexte dépendent de la cause et de la nécessité. Nous travaillons ici sur une association entre la mobilité, la coordination, l’agilité, la puissance et la vitesse de réaction.
Quelle est la durée de rééducation normale pour ce type de blessures ? L a période de rééducation dépend évidemment de la nature de la blessure. En cas de déchirure musculaire, on parle d’environ une semaine par centimètre déchiré, et ce jusque trois centimètres, au-delà de cela il faut compter environ cinq à six semaines. Cette période est également utilisée pour travailler sur d’autres « faiblesses », à condition de pouvoir le faire sans charger la blessure. En gardant le sportif ou la sportive occupé(e) pendant la rééducation, cela optimise la guérison et crée un processus actif dans lequel le sportif ou la sportive prend davantage conscience de son propre corps. Une autre donnée importante : plus la condition physique de base est bonne, plus la rééducation se passera bien.
Vous avez déjà mentionné que la prévention des blessures est très importante. Comment se passe-t-elle dans la pratique ? L a mobilité, la coordination, l’agilité, la puissance et la vitesse de réaction sont pour ainsi dire les fondements pour une personne sportive en bonne santé. Dans notre club, nous avons commencé à effectuer un examen/contrôle de base des jeunes qui se trouvent en pleine puberté. Cette tranche d’âge est en effet une période à risque lorsqu’il s’agit des blessures. Pendant la puberté, le corps change constamment, que ce soit au niveau de la croissance ou de la force, et cela peut s’accompagner de différentes lésions. L’examen de ces jeunes joueurs et joueuses nous fournit une sorte de passeport sur lequel sont indiqués les éventuels points plus faibles, les risques pourrait-on dire. À partir de là, nous pouvons établir un plan de travail. B-Gold, le programme qui prépare les jeunes à l’intégration dans l’équipe nationale « senior », applique également cette méthode de travail pour les joueurs et joueuses sélectionné(e) s. À mon humble avis, il serait intéressant de rassembler toutes ces informations, avec l’aide également d’autres clubs. Ainsi, nous pourrions répertorier les différentes blessures et avoir une meilleure idée de la charge que représente ce sport. Et si je peux encore donner un conseil : se rendre trois à quatre fois par an chez un ostéopathe peut aussi aider à éviter pas mal de problèmes, en particulier au niveau du dos et du bassin.
Avez-vous un protocole standard pour traiter les joueurs et joueuses de hockey ? N ous utilisons un protocole de base de SpartaNoval, un spin-off de l’UGent et de la VUB spécialisée dans la prévention, la rééducation et l’entraînement. Il repose sur les piliers suivants : la force dans les membres inférieurs, la souplesse des hanches et du bassin, la stabilité de la ceinture abdominale/des jambes, l’équilibre dynamique et l’alignement. Comme je l’ai déjà mentionné, une collaboration entre les clubs et B-Gold pourrait offrir une plateforme plus large. Nous pourrions élaborer des plans d’entraînement avec différents kinésithérapeutes pour les fournir aux sportifs et sportives, fixer des rendez-vous et échanger des idées sur la rééducation, etc.
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Après une blessure, quand un joueur ou une joueuse est-il/elle prêt(e) à rejouer et qui prend cette décision ? J’ estime qu’un joueur ou une joueuse doit pouvoir effectuer au moins deux entraînements complets avec l’équipe. Ensuite, si nous avons affaire à quelqu’un qui joue dans le onze de base, il ou elle peut jouer un match avec la deuxième équipe. À ce moment, plusieurs éléments sont tenus à l’œil pour vérifier si le joueur ou la joueuse est réellement prêt(e). Le kiné peut décider avec le reste du staff médical que le joueur ou la joueuse est prêt(e) pour vraiment reprendre du service. S’il y a encore le moindre risque ou problème, il est possible de décider en concertation avec le coach d’essayer un certain nombre de minutes de jeu. Le kinésithérapeute et le reste du staff médical sont là pour faire en sorte que les joueurs et joueuses soient prêt(e)s à jouer et en forme, et qu’ils/elles le restent. Ils préviennent des risques éventuels et tâchent de travailler de manière préventive. Nous pouvons par exemple aider les joueurs et joueuses avec du taping, une manipulation du dos ou des membres et la mobilisation des muscles. Nous insistons également sur l’importance de réaliser un bon échauffement et retour au calme, ainsi que d’effectuer des étirements dynamiques avant le match et des étirements statiques après. Vous pouvez le remarquer : en réalité, la prévention des blessures occupe toujours une place centrale !
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AT TAQUAN T E T C API TAINE D E S R ED LI O NS
“J’essaie moi-même de toujours saisir la balle au bond. ” – Thomas Briels –
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epuis quelques années déjà, Thomas Briels est une valeur sûre au sein des Red Lions,
l’équipe nationale belge de hockey. L’attaquant et capitaine de Red Lions a déjà quelques beaux trophées dans sa vitrine : une médaille d’argent aux Jeux olympiques en 2016, l’or à la Coupe du monde en 2018 et l’or à nouveau à la Coupe d’Europe en 2019. En club, Thomas Briels défend les couleurs de l’équipe néerlandaise Oranje-Rood. Thomas : comment es-tu arrivé dans le monde du hockey ? M a grand-mère a commencé à jouer au Royal Antwerp Hockey, avec qui elle est devenue championne de Belgique. Ensuite, elle a fondé la première équipe féminine au sein du KHC Dragons. Ma mère et mes oncles jouaient aussi au hockey. On peut donc simplement dire que j’ai cela dans le sang. À l’âge de quatre ans, j’ai commencé à jouer avec mon frère et ma sœur (nous sommes des triplés) au KHC Dragons. Là, j’ai joué pour toutes les équipes jeunes et, à 17 ans, j’ai commencé dans l’équipe première. J’ai également été sélectionné pour l’équipe nationale U18 et U21 et, à l’âge de 19 ans, je me suis retrouvé pour la première fois dans la sélection des Red Lions. Depuis, j’ai toujours joué pour mon pays avec énormément de fierté.
Les blessures font évidemment partie de toute pratique sportive, en particulier à haut niveau. Comment gères-tu cet aspect ? A près les entraînements, il y a toujours un kiné présent, que l’on peut aller voir pour les petits bobos et les plus grosses blessures, par exemple lorsqu’on souffre d’une raideur. J’essaie moi-même de toujours saisir la balle au bond. Dès que je sens quoi que ce soit, je consulte un professionnel le plus vite possible. Je vais toucher du bois, mais je n’ai moi-même jamais été très gravement blessé. Je trouve que la prévention des blessures est extrêmement importante. Il y a des semaines où on se farcit huit entraînements, parfois plus, et c’est évidemment très dur, sans compter que le risque de blessure est réel. Les exercices de renforcement et
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d’étirement que nous faisons ne sont donc pas uniquement là pour nous rendre plus forts et plus souples. Ils sont aussi très importants pour éviter les blessures. Étant donné que nous voyageons à travers tout le continent, nous sommes également confrontés régulièrement à des températures extrêmes. Notre première mission est alors de bien nous hydrater, mais il est également vital de revenir au calme correctement. Pour ce faire, nous utilisons principalement des gilets refroidissant, tout d’abord lorsque nous sommes sur le banc pendant le match. Ainsi, nous gardons plus ou moins le contrôle de notre température corporelle.
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Quelle est la récupération idéale à tes yeux après un entraînement ou un match ? Lorsque nous jouons un tournoi, les matches se suivent à un rythme assez rapide. Une récupération suffisante et correcte est alors très importante. Après avoir éventuellement reçu la presse, nous buvons un shake spécifique pour la récupération. Certains joueurs portent aussi des bas de compression ou prennent un bain de glace. Ce dernier a déjà fait l’objet de nombreuses études qui ont soit confirmé, soit démenti son utilité. Un bain glacé, c’est souvent aussi une question de mental, tous les joueurs n’en sont pas fans. L’électrostimulation est aussi une option, mais tout le monde n’apprécie pas non plus. Pour moi, les « anciennes méthodes » fonctionnent toujours : course de récupération et étirements. La récupération est en réalité quelque chose que les joueurs abordent de manière très individuelle. Le top du top pour moi, c’est surtout un régime alimentaire correct et une bonne nuit de sommeil. J’essaie d’être dans la meilleure forme physique possible et de rester frais mentalement. C’est très important ! Nous nous entraînons souvent deux fois par jour. Le sommeil est essentiel pour récupérer après d’importants efforts, mais aussi pour pouvoir à nouveau performer le lendemain.
Selon toi, à quoi ressemble l’encadrement médical parfait et peut-on faire mieux dans ce domaine ? Nous n’avons clairement pas à nous plaindre pour le moment. Nous sommes très bien soignés ! Naturellement, il est vrai que le hockey ne dispose pas des mêmes moyens financiers que le football, par exemple. Souvent, il y a seulement un kiné pour 18 joueurs ou joueuses, ce qui est trop peu d’après moi. Mais c’est donc purement une question d’argent, pas du savoir-faire du staff médical que nous avons. Je joue en club aux Pays-Bas et on me demande parfois s’il y a des différences à ce niveau entre les deux pays. « Pas énormément », c’est ce que je réponds toujours. Les deux sont un peu comparables. Évidemment, jouer en club ou pour l’équipe nationale sont deux choses bien différentes. Nous sommes plus ou moins ensemble à d’autres moments, pour d’autres périodes, nous performons d’une autre manière et le staff est différent. Je trouve simplement important qu’il y ait une bonne communication entre le staff médical et les joueurs. Les joueurs doivent rapidement expliquer comment ils se sentent ou ce qu’ils sentent et le staff doit communiquer ouvertement là-dessus. Outre l’élévation du niveau en vue d’un moment précis de la compétition, tout se passe plus en groupe dans l’équipe nationale. Quelque part, c’est logique, car nous sommes ensemble pendant une plus longue période, en particulier pendant les tournois. Ainsi, nous nous rendons par exemple ensemble à la salle de musculation ou au centre de fitness. Avec le club, l’approche est plus individuelle. Les joueurs passent plus de temps seuls chez un préparateur ou un kiné. Il peut ainsi arriver que cela facilite par exemple le renforcement musculaire.
Le sport à l’ère du coronavirus. Comment vous êtes-vous entraînés lorsque les contacts avec les coéquipiers n’étaient pas autorisés ? Pendant le confinement, la fédération a très rapidement décidé de suivre de manière stricte les directives du gouvernement. C’est logique, évidemment, car notre santé est la priorité. Il n’y avait plus d’entraînements en groupe, uniquement des entraînements de course individuels où nous n’étions en contact avec personne. Les joueurs ont également reçu du matériel de musculation pour pouvoir faire du renforcement musculaire à la maison. Nous avons essayé d’aborder la situation de manière créative. Mais nous espérons quand même qu’il n’y aura plus de confinement absolu ! Savez-vous que nous avons même participé à notre niveau à la lutte contre le virus ? Plusieurs joueurs de hockey ont travaillé par téléphone comme bénévoles pour la plateforme citoyenne Covid-Solidarity.org. De cette manière, nous pouvions aider des personnes qui étaient socialement isolées. J’ai par exemple eu au téléphone un monsieur qui se sentait seul et avait envie de raconter son histoire. Je n’ai pas dit qui j’étais, je l’ai laissé raconter son histoire. J’ai trouvé cela très sympa.
En tant que sportif de haut niveau, tu dois souvent vivre comme un moine. Est-ce que tu t’es déjà dit : « C’est trop de sacrifices, je veux être un mec normal ! » ? J’ ai déjà eu ce sentiment de temps en temps, surtout quand je suis dans une grosse période d’entraînement et qu’il faut faire preuve d’une discipline irréprochable sur une longue durée. Mais, finalement, ça devient une sorte de routine pour moi. Je sais que je ne peux pas souvent sortir avec des amis parce que je dois bien me reposer et récupérer. C’est la seule façon pour moi de continuer à jouer au hockey à ce niveau. Alors le choix est vite fait ! Ce n’est pas non plus toujours possible pour moi de prendre de longues vacances, car nous avons régulièrement des stages d’entraînement et des tournois avec l’équipe nationale. D’un autre côté, cela m’apporte évidemment aussi beaucoup. Je fais ce que j’aime et j’ai l’occasion de voyager dans le monde entier. Une carrière sportive de haut niveau, ce n’est qu’une courte période sur toute une vie et j’essaie dès lors d’en profiter au maximum. Et quand, à la fin, j’atteins un objectif important avec mes coéquipiers, tous les sacrifices sont récompensés.
Pour terminer, as-tu un dernier conseil pour les jeunes joueurs et joueuses de hockey talentueux(ses) ? Le plus important, c’est d’avoir le bon état d’esprit : toujours vouloir s’améliorer ! Mais il ne faut jamais placer ses attentes à un niveau irréaliste. Il vaut mieux garder en tête des objectifs réalistes et aborder les choses progressivement. J’ai déjà dit que j’avais moi-même eu peu de blessures. Je pense que c’est parce que je prends toujours parfaitement soin de mon corps, y compris avec un régime alimentaire sain. À partir de mes 18 ans, j’allais souvent à la salle de muscu et ça m’a clairement aussi aidé. Il faut aussi être conscient que, en tant que joueur de hockey professionnel, on peut gagner un beau salaire, mais surtout qu’il y a encore une vie après le hockey. Pour la plupart d’entre nous, il n’est pas envisageable de vivre de ses rentes. Fais en sorte de combiner ton sport préféré avec des études, même si cela te prendra plus de temps que dans un parcours normal. Commence à réfléchir tôt assez à ce que tu veux faire de ta vie après le hockey !
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S TA F F M É D I C A L D E S R E D L I O N S / O S T É O P AT H E
“Avec un bon équilibre entre récupération et performances, il est possible d’amener son corps à un haut niveau.” – Julien Rysman –
J ulien
Rysman est ostéopathe et possède une grande expertise dans le domaine du hockey. Déjà tout jeune, il avait un intérêt prononcé pour le domaine médical et scientifique. Le choix de ses études et de sa carrière a toujours été guidé par la recherche d’un équilibre entre le sport et ses activités professionnelles. En 2000, alors qu’il avait tout juste son diplôme de l’ULB en poche, il a rejoint le staff médical du club de football RSC Anderlecht, où il a travaillé pendant quatre ans. Il en est parti, car il souhaitait se concentrer davantage sur sa vie de famille et ouvrir son propre cabinet. Julien Rysman est devenu assistant en ostéopathie à l’ULB et a signé un contrat avec le Koninklijke Hockey Club Leuven, où il est resté jusqu’en 2016. Il a ensuite intégré le staff des Red Lions qui venaient tout juste de remporter une médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Rio. www.naqifoundation.com 33
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Monsieur Rysman, vous soignez des joueurs issus de différents clubs, et chaque club dispose de ses propres techniques d’entraînement et de son propre staff médical. Comment faites-vous pour proposer un protocole de kinésithérapie qui puisse s’appliquer à tout le monde ou s’agit-il de programmes totalement personnalisés ? U ne
collaboration et une communication de qualité sont très importantes. C’est pourquoi, pendant la saison, je contacte régulièrement les collègues qui travaillent dans les différents clubs. Nous organisons des réunions, au cours desquelles nous cherchons à créer des stratégies thérapeutiques communes. Les joueurs blessés reçoivent un traitement spécifique, qui dépend évidemment de cette blessure bien particulière. Le kinésithérapeute du club et moi-même nous relayons alors pour le traitement en fonction de l’endroit où se trouve le joueur concerné à ce moment-là. C’est la seule façon pour nous de nous attaquer au problème de manière adéquate. Si un joueur se blesse pendant un match ou un tournoi avec les Red Lions, c’est naturellement moi qui m’en occupe. J’accompagne toujours le groupe, aux quatre coins du monde. Lorsqu’un joueur se blesse, mes mains entrent directement en action. Et je ne m’arrête que lorsque la blessure est totalement guérie !
Les techniques de récupération après une compétition internationale sont-elles très différentes de celles appliquées lors des matches à l’échelle nationale ? Quel est votre protocole ? Il
y aura évidemment des différences, mais en gros, tout se déroule un peu de la même manière. Lors des tournois, il faut naturellement tenir compte de la succession de matches et du temps limité entre ceux-ci. Pendant une Coupe du monde ou les Jeux olympiques, les derniers matches, par exemple la demi-finale et la finale, sont souvent disputés à peu de temps d’intervalle. Une récupération rapide est donc le mot d’ordre. Avec un bon équilibre entre récupération et performances, il est possible d’amener son corps à un haut niveau. Nous avons un protocole de rééducation très précis et individualisé pour chaque joueur en fonction de ses habitudes et de ses préférences. Nous utilisons des techniques actives, passives, mais aussi l’alimentation pour récupérer au plus vite.
Des techniques actives et passives, ditesvous… L e mieux à faire pour une récupération active est de pratiquer une activité qui sollicite les mêmes muscles que pendant l’activité qui a provoqué la fatigue ou la douleur musculaire. Cela signifie donc qu’il faut effectuer un retour au calme, de préférence sous une forme similaire au sport pour lequel vous vous entraînez. Toutefois plusieurs études scientifiques montrent que pratiquer une activité musculaire des membres supérieurs en salle de fitness (charges adaptées) aident à la réccupération des membres inférieurs (via le boost hormonal). La récupération passive s’appuie naturellement sur le repos pour laisser le corps récupérer de cette manière. Ensuite, il faut évidemment aussi refaire le plein de carburant et de matériaux de construction. Il est intéressant de consommer des protéines, qui permettent une récupération rapide, et des glucides, le carburant, assez rapidement après l’effort pour que le processus de récupération puisse se mettre en marche. Et, avec tout cela, il ne faut pas non plus oublier de maintenir ses apports en liquides.
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“ Le mieux à faire pour une récupération active est de pratiquer une activité qui sollicite les mêmes muscles que pendant l’activité qui a provoqué la fatigue ou la douleur musculaire. ”
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Quelle est votre expérience avec les techniques de retour au calme (cooling) dans un but de récupération ? C es techniques sont très utiles. Nous savons que les bains frais ont fait leurs preuves dans la littérature scientifique, et les bains de glace sont évidemment aussi utilisés (un bain d’eau froide dans la chambre de l’hotel fonctionne très bien). De plus, nous utilisons également un appareil de cryo-compression pour une application plus locale en cas de lésions tissulaires. Un appareil de cryo-compression allie la cryothérapie et la thérapie de compression dans un même appareil simple à utiliser. L’eau glacée circule rapidement à travers les bandages et s’accompagne d’une compression. Cette association assure un meilleur traitement des affections musculo-squelettiques. En plus de soulager des symptômes tels que la douleur et le gonflement, cryo-compression stimule la régénération naturelle des tissus et accélère littéralement la récupération.
Les joueurs des Red Lions jouent régulièrement des matches dans des régions où les températures sont très élevées. Comment faites-vous en sorte qu’ils gardent la tête froide (au sens littéral) ? I l existe différentes méthodes et, grâce à nos partenaires Sport Vlaanderen et l’Adeps, nous disposons de technologies les plus récentes. Par ailleurs nous échangeons aussi beaucoup d’informations avec les autres thérapeutes de la Team Belgium du Comité Olympique et Interfédéral Belge pendant nos Webinar. Vincent Callewaert nous présente toujours les dernières publications scientifiques et méthodes de récupération. Je vais toutefois garder autant que possible le secret sur nos méthodes. Ce que je peux par contre vous dire, c’est que nous utilisons des vêtements refroidissant, des gilets refroidissant et des bacs remplis d’eau glacée pour y tremper des serviettes de toilette pendant les matches ou les entraînements afin de refroidier les zones importantes comme la nuque, les creux poplité et inguinaux ainsi que les plis du coude.
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RESPONSABLE DE PROJET POUR LA PRÉVENTION DES BLESSURES GET FIT 2 SPORT
“La plupart des blessures que les médecins enregistrent sont des blessures sportives.” – Sandra Lievrouw –
Sandra
Lievrouw – titulaire d’un master en sciences de la réadaptation et kinésithérapie – travaille depuis de nombreuses années comme kinésithérapeute du sport auprès de différents clubs et associations sportifs. Convaincue que « Notre corps est fait pour bouger », elle s’est spécialisée davantage en thérapie manuelle, en thérapie myofasciale et en prévention des blessures. Assistante de pratique dans la formation en Sciences de la réadaptation et kinésithérapie à l’université de Gand, elle a pris goût à la communication et à l’éducation. Depuis 2019, Sandra Lievrouw, travaille en tant que responsable de projet pour la prévention des blessures (Get Fit 2 Sport) au sein de Gezond Sporten Vlaanderen. Elle soutient ainsi la politique de pratique saine du sport auprès des fédérations et clubs sportifs.
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Madame Lievrouw, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste exactement le projet « Get Fit 2 Sport » ? I l s’agit d’un programme de prévention des blessures primaire, élaboré par l’unité d’enseignement et de recherche en Sciences du mouvement et du sport de l’UGent, sous la direction du professeur Dirk De Clercq. Il a pour but d’améliorer la mise en œuvre de la prévention primaire des blessures sportives auprès des jeunes sportifs et sportives en Flandre. Gezond Sporten Vlaanderen a pris l’initiative d’apporter un soutien aux différentes fédérations et aux clubs dans le cadre de ce programme, ainsi que d’organiser les formations nécessaires. De cette manière, nous continuons de nous employer à la mise en œuvre de la prévention des blessures.
Quel est l’intérêt de ce programme pour le hockey ? L a plupart des blessures que les médecins du sport et les médecins généralistes enregistrent sont des blessures sportives. En moyenne, il a été estimé que les sportifs et sportives flamand(e)s subissent chaque année 12,9 blessures. Le coût annuel total des blessures sportives en Flandre s’élève à une somme estimée à plus de 125 millions d’euros. Les blessures doivent donc être évitées autant que possible et la création d’un contexte sportif sûr et responsable est l’une des missions de base du coach sportif/du professeur de sport. Cet objectif peut être atteint grâce à la mise en œuvre de mesures de prévention des blessures. En tant que coach/professeur de sport, vous pouvez montrer le bon exemple afin que les ( jeunes) sportifs et sportives adoptent la bonne attitude pour le reste de leur carrière sportive. De plus, une première blessure constitue le principal facteur de risque pour des blessures ultérieures au sport. Cela signifie que, si nous pouvons éviter des blessures aujourd’hui, nous réduisons également le risque de nous blesser à l’avenir. Pas besoin de faire un dessin : tout cela a évidemment un impact sur les performances du joueur ou de la joueuse, mais aussi de l’équipe. Le programme « Get Fit 2 Sport », développé à la demande du ministre flamand des Sports, est réalisé sur mesure pour chaque discipline sportive, parmi lesquelles le hockey. En vue de son application sur le terrain, une structure en cascade du haut vers le bas a été mise en place. Get Fit 2 Sport est une formation complémentaire de deux fois trois heures organisée par les fédérations sportives concernées et encadrée par un médiateur, à destination des coaches et des accompagnateurs sportifs.
À qui les acteurs du hockey (coaches, joueurs, accompagnateurs, etc.) et éventuellement les kinésithérapeutes peuvent-ils faire appel ? C omme
je l’ai mentionné, Get Fit 2 Sport est un programme de prévention primaire des blessures. Nous allons donc intervenir préventivement avant qu’une blessure ne se produise. Dans la plupart des disciplines sportives, cette tâche est décrite comme incombant au coach. En effet, il ou elle accompagne les sportifs et sportives régulièrement, parfois même quotidiennement. La diffusion des connaissances se fait au moyen de deux canaux importants : les futurs coaches et accompagnateurs sportifs découvrent le programme Get Fit 2 Sport pendant leur formation, par exemple en passant par la Vlaamse Trainersschool et, ensuite, les coaches diplômés ou accompagnateurs sportifs intéressés (dans lesquels sont également comptés les kinésithérapeutes) peuvent suivre une formation complémentaire. De cette manière, ces personnes apprennent comment elles peuvent proposer la prévention des blessures dans les formations ou les cours selon une approche scientifiquement fondée.
La réponse des différentes disciplines sportives est-elle suffisamment importante ? M alheureusement, je n’ai pas les chiffres pour répondre à cette question. La formation complémentaire pour les coaches diplômés est organisée par les fédérations sportives. En outre, le programme Get Fit 2 Sport est compris dans diverses formations (V TS, UGent, etc.) et il n’y a donc pas réellement de « réponse », étant donné que les connaissances sont proposées dans le cadre de la formation. Pendant le projet au sein de l’UGent, une enquête a toutefois été réalisée concernant la mise en œuvre du programme dans la période 2016-2018. Fin de l’année 2018, selon les estimations, le programme avait déjà touché plus de 75 000 jeunes sportifs et sportives au travers des médiateurs formés à Get Fit 2 Sport. La mise en œuvre de stratégies de prévention des blessures sportives chez ces jeunes sportifs et sportives par les médiateurs était élevée (application dans plus de la moitié des activités sportives). De plus, cette application a non seulement augmenté significativement après la formation complémentaire des médiateurs, mais elle s’est ensuite également maintenue à ce niveau élevé pendant plusieurs mois.
Comment voyez-vous cette initiative évoluer à l’avenir ? C hez Gezond Sporten Vlaanderen, nous souhaitons continuer d’encourager et de soutenir la mise en œuvre de la prévention primaire des blessures. En ce moment, Gezond Sporten Vlaanderen est en plein travail pour le développement d’un outil destiné à rendre les connaissances concernant la prévention primaire des blessures accessibles de manière interactive pour chaque coach accompagnateur sportif, quel que soit le niveau de formation ou la discipline sportive. Nous sommes en pleine phase de conception, donc je ne peux malheureusement pas encore communiquer d’informations très concrètes. Mais comme vous pouvez le constater: nous ne restons assurément pas les bras croisés !
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THERAPEUTIC MAGAZINE 42
Hockey issue 1 2021
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THERAPEUTIC MAGAZINE
PODOLOGUE SPORTIF
“Nous souhaitons avant tout faire en sorte que le hockeyeur ou la hockeyeuse puisse se sentir connecté(e) au sol. ” – Paul Griffin –
Les podologues australiens Simon Barthold et Paul Griffin ont conçu pour Osaka, marque de matériel de hockey établie en Belgique, une chaussure innovante sur mesure pour le hockey: la Ido Mk1. Les tests réalisés au sein du Runners' lab belge ont démontré que cette chaussure présente de nombreux avantages pour les joueurs et les joueuses de hockey. Nous nous sommes entretenus avec Paul Griffin, qui nous explique ce que la chaussure Ido Mk1 a de si spécial. 40
Hockey issue 1 2021
Monsieur Griffin, pourquoi est-ce si important de porter une chaussure de sport de qualité ? L a chaussure d’athlétisme constitue une partie essentielle de l’équipement sportif et peut avoir un impact à différents niveaux, par exemple sur le confort du joueur ou de la joueuse, sur les performances et sur la possibilité de prévenir les blessures. Le « saint Graal » est la conceptualisation et le développement en vue de meilleures performances, de la réduction du risque de blessures et de l’augmentation de la confiance du sportif en lui-même. Cependant, nous n’allons pas nous risquer à associer aveuglément et exclusivement les chaussures de sport à la prévention des blessures. En effet, les blessures sont un sujet complexe dans lequel interviennent différents facteurs.
À quels niveaux la chaussure de hockey que vous avez conçue diffère-t-elle des autres chaussures de sport ? L a conception de chaussures de sport exige une très grande connaissance de la mécanique du pied et du membre inférieur, associée à la compréhension du jeu de hockey et des modèles de mouvements uniques qui s’y rapportent. En matière de chaussures, le hockey n’a jamais reçu l’attention qu’il mérite. Souvent, les joueurs et joueuses utilisent des chaussures de trail, principalement pour des propriétés communes telles que l’adhérence. Mais ce type de chaussure est conçu dans un but tout à fait différent. Elles sont par exemple spécialement prévues pour un terrain vallonné à densité variable, alors que le hockey se joue sur un sol plat et régulier. Par ailleurs, le hockey nécessite d’apporter une plus grande attention aux déplacements agiles, tels que les changements de direction brusques en pleine vitesse ou la course à reculons. Nous faisons la différence en tenant compte de ces nuances dans la conception, la technique et le traitement des matériaux. La chaussure Ido est la toute première chaussure de hockey conçue de manière anatomiquement durable. Cette chaussure a été construite autour de la forme du pied. L’effet sur le confort et les performances du sportif ou de la sportive n’est pas négligeable. Au hockey, nous voulons faire en sorte que le sportif ou la sportive puisse se sentir connecté(e) au sol. Nous pouvons considérablement améliorer les performances et réduire le risque de blessures en diminuant les problèmes articulaires qui s’y rapportent. Tout cela associé à une séparation stratégique de la semelle intermédiaire assure un fonctionnement optimal du pied. Cette conclusion a été confirmée lors de nos tests au Runners’ lab, où nous avons comparé les « chaussures de hockey » de la concurrence avec notre chaussure Ido. Les résultats étaient très positifs !
Quels retours avez-vous reçus des utilisateurs ? I l y a d’autres caractéristiques qui modifient subtilement le comportement de la chaussure, comme les bords arrondis de la semelle extérieure et une géométrie intelligente de la semelle intermédiaire qui influence l’ensemble de la cinématique. J’ai récemment discuté avec le président d’un grand club en Australie qui jouait auparavant au hockey à haut niveau et reste actif encore aujourd’hui. Il m’a confié que, grâce à la chaussure Ido, il avait pu jouer sans douleur au genou pour la première fois en trois ans. Son poids léger et son adhérence exceptionnelle constituent d’après lui des atouts solides. Tous les utilisateurs remarquent que la chaussure apporte une sensation différente, mais positive. Pour être honnêtes, nous aurions été déçus si la sensation s’était avérée identique à une autre « chaussure de hockey ». Cela reflète nos efforts pour intégrer ces facteurs subtils dans la chaussure.
Quels sont les futurs projets qui se profilent sur la table à dessin ? A ucun doute possible : nous avons défini une nouvelle référence ! Les autres marques auront bien besoin de deux ans pour nous rattraper et nous avons déjà plusieurs choses intéressantes en cours pour l’année prochaine. C’est toujours notre mantra, « l’athlète est prioritaire », qui a le plus de poids dans notre processus décisionnel au niveau de la conception, du prototype et du développement, et nous allons travailler en étroite collaboration avec nos utilisateurs pour veiller à maintenir notre avance sur le reste du peloton.
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THERAPEUTIC MAGAZINE
ÉQUIPE R&D CHEZ NAQI®
“Une bonne irrigation sanguine est cruciale pour la prévention des blessures et la récupération.” – Greet Claes, MSc (Dentistry), DDs (Dermato-Cosmetic Sciences) Head of R&D NAQI® & Delphine Verbeke, MSc (Science Biochemie), Assistent R&D NAQI® – Delphine Verbeke
NAQI peut-elle contribuer à la prévention des blessures ? ®
N ous pouvons jouer un rôle important à cet égard, en particulier lorsqu’il fait froid. Par temps froid, nous avons tout intérêt à garder notre température interne constante et nos vaisseaux sanguins se rétractent pour éviter autant que possible les pertes de chaleur. Cette perte de chaleur dépend de la surface du corps qui est exposée, de la vitesse (également du vent : plus il y en a, plus on perd de la chaleur) et de l’humidité (une peau humide perd 25 % plus de chaleur qu’une peau sèche). Le ralentissement de la circulation dans les bras et les jambes est dérangeant pendant la pratique du sport et a pour conséquence une réduction du transport d’oxygène. Les muscles s’échauffent plus lentement, sont moins souples, ce qui entraîne de moins bonnes performances et augmente le risque de blessures. Les produits chauffants agissent contre cette vasoconstriction, mais, sans film de protection, ils accroissent la perte de chaleur. Nos lipogels chauffants et protecteurs « Warming Up Competition » peuvent vous être utiles dans ce cas. Lorsque la pluie ou la boue arrive sur la peau, elle refroidit davantage plus le corps. Si vous utilisez un produit chauffant qui contient de l’eau, cela favorise la conductivité thermique et entraîne une perte de chaleur encore plus élevée. Les lipogels NAQI ne contiennent pas d’eau, ce qui en fait la protection idéale contre la perte de chaleur et permet d’échauffer passivement les muscles pour les sports d’extérieur dans des conditions froides et humides. Une pellicule d’huile protectrice sur la peau ralentit le refroidissement.
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Hockey issue 1 2021
Le fil rouge est donc une bonne irrigation sanguine… E n effet. Après l’effort, l’irrigation sanguine joue à nouveau un rôle important. En effet, une bonne irrigation sanguine permet un transport plus rapide des nutriments et une meilleure évacuation des résidus. Cela accélère donc la récupération. Lors d’efforts intenses, de micro-traumatismes apparaissent toujours dans les muscles. Ce sont des déchirures microscopiques qui se font dans le muscle lorsque vous le mettez en charge. En général, vous commencerez à ressentir ces douleurs musculaires 24 à 48 heures après l’effort. Ces micro-traumatismes doivent se réparer entre autres grâce à une bonne irrigation sanguine, qui permet aux muscles de se régénérer plus rapidement. Le « NAQI ® Recovery Gel » est le produit idéal dans ce contexte. Il réduit en effet la fatigue et la raideur musculaires après l’effort. Le gel détend les muscles fatigués après le sport, favorise la circulation sanguine et augmente l’apport en oxygène et nutriments vers les muscles. Ainsi, les résidus sont éliminés plus rapidement des muscles et vous récupérez plus vite après un entraînement intense.
Le retour au calme peut-il aussi contribuer à ce processus ? T rès certainement, mais surtout après le sport, et en particulier dans le cas du hockey. Le hockey est un sport où les contusions, les entorses et les gonflements sont monnaie courante. Le retour au calme peut alors soulager la douleur.
Quels problèmes peuvent accompagner l’utilisation de produits qui aident à la prévention des blessures et à la récupération ? L e principal risque est évidemment d’utiliser un mauvais produit. Comme je l’ai mentionné, par temps froids, les produits chauffants contenant de l’eau vont uniquement accentuer la perte de chaleur. Ils vont donc avoir l’effet inverse de celui souhaité et ne vont pas vous protéger le moins du monde. L’utilisation de produits trop chauffants n’est pas idéale non plus. Elle peut entraîner des irritations cutanées auxquelles certaines personnes sont plus sensibles que d’autres. C’est pourquoi nous travaillons dans la gamme NAQI ® Warming Up Competition avec trois chiffres: 1,2 et 3. L’intensité du produit est supérieure s’il porte un chiffre plus élevé.
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THERAPEUTIC MAGAZINE
Appendix
Table 1 CHARACTERISTICS OF PROSPECTIVE STUDIES ON FIELD HOCKEY INJURIES: Study (country) Weightman and Browne 1975 (UK) [11] Clarke and Buckley 1980 (USA) [13]
Setting and follow-up period
Description of field hockey players
Survey injuries in 11 selected sports
Season (8 months)
Men (25 clubs) and women (36 clubs). Number, age, and level NR
Preliminary overview of injury experiences among collegiate women athletes reported to the National Athletic Injury/ Illness Reporting System during its first 3 operational years
Season (3 years)
High-school women from annual average of 16 teams. Number and age NR
Zaricznyj et al. 1980 (USA) [12]
Analyze causes and severity of sports injuries in a total school-aged population
School season (1 year)
65a school-aged players (5–17 years)b. Number and sex NR
Mathur et al. 1981 (Nigeria) [15]
Determine sites and types of common injuries associated with competitive sports popular in Nigeria
Season (8 weeks)
212 players. Sex, level, and age NR
Rose 1981 (USA) [14]
Describe women’s field hockey injuries at the California State University in Long Beach
Season (4 years)
University women. Number and age NR
Martin et al. 1987 (USA) [16]
Detail injury experiences of 1985 Junior Olympics
1985 Junior Olympic games (7 days)
53 women. Age NR
Jamison and Lee 1989 (Australia) [18]
Compare injuries during Australian Women’s Hockey Championships, 1984 (on grass) and 1985 (on Astroturf)
Championship (2 years)
110 women playing at Australians’ state teams. Age NR.
McLain and Reynolds 1989 (USA) [17]
Investigate sports injuries at a large high-school
School season (7 months)
46 high-school women. Age NR
Competitive season (2 years)
Women. Number, level, and age NR
Fuller 1990 (Country NR) [19]
46
Primary objective
Study whether a characteristic pattern of injuries and their causation existed at county and territorial competition levels in women’s field hockey on synthetic turf pitches
Cunningham and Cunningham 1996 (Australia) [20 ]
Obtain data relating to frequency, type, mechanism, severity of sports injuries incurred during or related to competition
1994 Australian University Games (6 days)
466c university players, aged 17–47 years. Sex NRb
Fawkner et al. 1999 (Australia) [22]
Examine relationship between hassles and athletic injury
Season (13 weeks)
26 professional women aged 26 years on averageb
Hockey issue 1 2021
ARRANGED BY YEAR OF PUBLICATION (LEAST RECENT TO MOST RECENT) Injury definition (summary)
Injury data collection
NR
Sport clubs’ secretaries form
NR
117
Average TL. Women: 1.5 days; Men: 6.5 days
An injury causing the athlete to miss at least 1 week of participation (≥ 1 week TL)
Athletic trainer injury report form
NR
NR
TL and consequences: [3 weeks: 23%; Surgery: 5%
Any traumatic act against the body sufficiently serious to have required first aid, school and insurance accident reports, or medical treatment (MA)
Principals, coaches, sport supervisors, ERs, school insurance company, local physician’s injury form
NR
25
Injury type and consequences (NR)
Athlete self- report questionnaire
NR
641
NR
Minor injury: required MA of team physician in some cases but handled mainly by the trainer and produced no or limited disability. Major injury: required MA of team physician and produced definite disability needing follow-up care (medical/trainer attention)
NR
NR
81
Injury type and consequences. Minor: 82.7%c; Major: 17.3%c
Injuries severe enough to withhold athlete from competition, at least temporarily, and to require formal medical evaluation by the trainer (medical/trainer attention and TL)
Medical staff report form
15.1% (8)
9
Tissue damage. Outcome NR
NR
Athletes self- report questionnaires
NR
178
NR
Athletic trainer injury evaluation sheet
6%(3)
NR
Average TL: 3.3 days
NR
Any incident resulting from athletic participation that keeps athletes from completing a practice or game or causes athlete to miss a subsequent practice or game (TL)
Injured players
Number of injuries
Severity of injury
Presence of pain, discomfort, or disability arising during or as consequence of playing in a hockey match and for which physiotherapy treatment, advice, or handling was given (MA)
Researcher observation and contact with athletes
NR
135
TL. ≤ 2 days: 90%; >2 days: 10%
Any incident during warm-up or competition that required MA, on-field management to enable continued participation, or removal from the playing field (MA)
Attending officer injury surveillance form
33.5% (156)
181
Required treatment and injury outcome (NR)
Medical problem resulting from either participation in training or competition, required MA, and restricted further participation in either training or a competition for at least 1 day post occurrence (MA and≥ 1day TL)
Coach recording form
23% (6)
NR
NR
47
THERAPEUTIC MAGAZINE
Table 1 CHARACTERISTICS OF PROSPECTIVE STUDIES ON FIELD HOCKEY INJURIES: Study (country)
Primary objective
Powell and Barber-Foss 1999d (USA) [21]
Describe injury patterns in ten high school sports
48
Setting and follow-up period
Description of field hockey players
Season (2 years)
High-school women, number, age NR
393 non- professional men (170) and women (223) aged 25 years on average
Stevenson et al. 2000 (Australia) [23]
Describe trends in recreational sports injury in Perth, Western Australia
Winter season (5 months)
Finch et al. 2002e (Australia) [24]
Describe incidence of injury over two consecutive sporting seasons in a prospective cohort of community-level sporting participants within Australian football, hockey, basketball, netball
Two consecutive winter seasons (10 months)
280 non- professional men (116)c and women (164)c aged 25 years on average
Junge et al. 2006 (Greece) [25]
Analyze and compare incidence, characteristics, and causes of injuries in all team sport tournaments during 2004 Olympic Games
2004 Olympic Games (19 days)
Olympic men and women. Number and age NR
Dick et al. 2007f (USA) [28]
Review 15 years of NCAA injury surveillance data for women’s field hockey
Season (15 years)
5385 high- school women. Age NR
Hootman et al. 2007f (USA) [26]
Summarize 16 years of NCAA injury surveillance data for 15 sports
Season (15 years for field hockey)
5385 high- school women. Age NR
Rauh et al. 2007d (USA) [27]
Determine patterns of new and subsequent injuries among female athletes participating in interscholastic sport
Season (2 years)
High-school women. Number and age NR
Junge et al. 2009 (China) [30]
Analyze frequency, characteristics, and causes of injuries incurred in competitions and/or training during 2008 Olympic Games
2008 Olympic Games (16 days)
382 Olympic men and women aged 26 years on averageb
Hockey issue 1 2021
ARRANGED BY YEAR OF PUBLICATION (LEAST RECENT TO MOST RECENT) Injury definition (summary)
Injury data collection
(1) injury causing cessation of participation in current game or practice and prevented player’s return to that session, (2) injury causing cessation of a player’s customary participation on the day following the day of onset, (3) any fracture, even though athlete did not miss any regularly scheduled session, (4) any dental injury, including fillings, luxations, and fractures, and (5) any mild brain injury requiring cessation of player’s participation for observation before returning, either in current or next session (MA or ≥1 day TL)
Athletic trainer injury form
(445)
510
TL. <8 days: 79.6%; 8–21 days: 13.3%; >21 days: 7.1%
Assisted telephone interviewing with athletes
28% (198)
279
Injury treatment (NR)
One that occurred while participating in sport and that led to reduction in the amount or level of sport activity and/or need for advice or treatment and/or adverse economic or social effects (TL or MA and/or adverse economic/social effects)
Assisted telephone interviewing with athletes
31% (87)
445
Injury treatment (NR)
Any physical complaint incurred during the match that received MA from the team physician, regardless of the consequences with respect to absence from the match or training (MA)
Physician injury report form
44
Estimated TL. None: 50%c; 1–3 days: 27.3%c; 4–7 days: 9.1%c; [1 month: 2.3%c; Unspecified: 2.3%c; Missing: 9.1%c
Injury occurring while participating in sport and leading to one of the following consequences: reduction in amount or level of sports activity, need for advice or treatment, and/or adverse economic or social effects (TL or MA and/or adverse economic/social effects)
One that (1) occurred due to participation in an organized intercollegiate practice or competition and (2) required MA by a team-certified athletic trainer or physician and (3) resulted in restriction of the student athlete’s participation or performance for 1 or more calendar days beyond the day of injury (MA and ≥ 1 day TL)
One that (1) occurred as a result of participation in an organized intercollegiate practice or competition and (2) required MA by team-certified athletic trainer or physician and (3) resulted in restriction of the student athlete’s participation or performance for C 1 calendar days beyond the day of injury (MA and C 1 day TL) (1) Any injury causing cessation of participation in current game or practice and prevented player’s return to that session; (2) any injury causing cessation of player’s customary participation on the day following the day of onset; (3) any fracture, even though the athlete did not miss any regularly scheduled session; (4) any dental injury, including fillings, luxations, and fractures, (5) any mild brain injury requiring cessation of player’s participation for observation before returning, either in the current or next session (MA or ≥ 1 day TL) Any musculoskeletal complaint newly incurred due to competition and/or training during the XXIXth Olympiad in Beijing that received MA regardless of consequences with respect to absence from competition or training (MA)
Injured players
NR
Number of injuries
Severity of injury
Athletic trainer injury report form
NR
3286
>10 TL days. Game injuries: 15%; Practice injuries: 13%
Athletic trainer injury report form
NR
3286
>10 TL days. Game injuries: 15%; Practice injuries: 13%
Athletic trainer injury form
(445)
510
TL.< 8 days: 79.6%; 8–21 days: 13.3%; > 21 days: 7.1%
Physician injury report form
20.4% (78)
78
Estimated TL: 3.5% of players
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THERAPEUTIC MAGAZINE
Table 1 CHARACTERISTICS OF PROSPECTIVE STUDIES ON FIELD HOCKEY INJURIES: Primary objective
Study (country) Rishiraj et al. 2009 (Canada) [29]
Description of field hockey players
Setting and follow-up period Season (5 years)
Identify rates, profiles, and severity of injuries associated with participating in under-21 age representative field hockey team
75 women aged 18 years on average representing BC Women’s Field Hockey Federation
Engebretsen et al. 2013 (UK) [31]
Analyze injuries and illnesses during 2012 Olympic Games
2012 Olympic games (19 days)
388 Olympic men (196) and women (192). Age NR
Theilen et al. 2016 [multiple countries (Table 3)] [32]
Investigate incidence and severity of injuries during international field hockey tournaments in 2013
16 International Hockey Federation tournamentsg
Professional men and women. Number and age NR
Table 2 Study
RISK-OF-BIAS ASSESSMENT OF STUDIES ON FIELD HOCKEY INJURIES ACCORDING TO TEN CRITERIA Criteria
1
Score 2
3
4
5
6
7
8
9
10
Weightman and Browne 1975 [11] 0 1 0 0 1 0 1 0 1 1 5 Clarke and Buckley 1980 [13] 1 1 1 0 UD 1 1 1 1 1 8 Zaricznyj et al. 1980 [12] 1 1 1 1 1 0 0 0 1 1 7 Mathur et al. 1981 [15] 0 1 0 0 UD 1 1 0 0 0 3 Rose 1981 [14] 1 1 1 0 UD UD UD 0 1 0 4 Martin et al. 1987 [16] 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 8 Jamison and Lee 1989 [18] 0 1 1 0 1 1 1 0 1 0 6 McLain and Reynolds 1989 [17] 1 1 1 0 1 1 1 1 1 0 8 Fuller 1990 [19] 1 1 0 0 UD 1 1 0 1 0 5 Cunningham and Cunningham 1996 [20] 1 1 1 1 UD 1 1 0 0 0 6 Fawkner et al. 1999 [22] 1 1 1 0 1 0 0 0 0 0 4 Powell and Barber-Foss 1999 [21] 1 1 1 0 UD 1 0 1 1 1 7 Stevenson et al. 2000 [23] 1 1 1 1 0 1 1 0 0 1 7 Finch et al. 2002 [24] 1 1 1 1 0 1 1 0 1 1 8 Junge et al. 2006 [25] 1 1 1 1 0 1 1 1 0 1 8 Dick et al. 2007 [28] 1 1 1 0 UD 1 1 1 1 1 8 Hootman et al. 2007 [26] 1 1 1 0 UD 1 1 1 1 1 8 Rauh et al. 2007 [27] 1 1 1 0 UD 1 0 1 1 1 7 Junge et al. 2009 [30] 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 8 Rishiraj et al. 2009 [29] 1 1 1 0 UD 1 1 1 1 1 8 Engebretsen et al. 2013 [31] 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 8 Theilen et al. 2016 [32] 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 9 Total, n(%) of studies 50
19 (86)
22 (100)
19 (86)
9 (41)
9 (41)
18 (82)
17 (77)
12 (55)
13 (59)
12 (55)
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ARRANGED BY YEAR OF PUBLICATION (LEAST RECENT TO MOST RECENT) Injury definition (summary)
Injury data collection
Any event during team or team- related game, practice, or activity (on or off the playing surface) requiring attention by team’s therapist or physician and subsequent game/ practice TL (MA and≥ 1 day TL)
Athletic therapist injury reporting system
NR
198
Physician injury report form
17% (66)
66
TL. ≥ 1 day: 37.9%; ≥ 7 days: 15.2%
236c
NR
New or recurring musculoskeletal complaints or concussions (injuries) incurred during competition or training during London Olympic Games receiving MA, regardless of consequences regarding absence from competition or training (MA)
A new musculoskeletal symptom or concussion that led to time stoppage when player was unable to continue playing during competition (TL)
Medical officer injury form
Injured players
NR
Number of injuries
Severity of injury TL.<7 days: 81%; 8–12 days: 17%; >21 days: 2%
BC British Columbia, MA medical attention, ERs Emergency rooms, NATA National Athletic Trainers’ Association, NCAA National Collegiate Athletic Association, NR not reported, TL time loss a Players participating in school teams. Does not include physical education, non-organized, and community practice (that are reported in the study) b Data from the whole cohort (not only from field hockey players) c Calculated from presented data d Studies using the same data from 1995–1997 NATA High School Injury database e Finch et al. [24] is a follow-up study of Stevenson et al. [23] f Studies using the same data from 1988–2003 NCAA Injury Surveillance System g Tournament durations in 2013 ranged from 3 to 10 days. The specific duration of each tournament can be found at https://tms.fih.ch/fih/home/
Table 2:
SCORE - RISK-OF-BIAS ASSESSMENT OF STUDIES ON FIELD HOCKEY INJURIES ACCORDING TO TEN CRITERIA
Risk of bias: low = 1, high = 0. Unable to determine fields (UD) were counted as zero in the score 1 definition of injury clearly described 2 prospective design that presents incidence or prevalence data 3 description of field hockey players (e.g., recreational or professional level) 4 the process of inclusion of athletes in the study was at random (i.e., not by convenience) or the data collection was performed with the entire target population
5 data analysis performed with at least 80% of the athletes included in the study 6 injury data reported by players or by a healthcare professional 7 same mode of injury data collection used 8 injury diagnosis conducted by medical professional 9 follow-up period of at least 6 months 10 incidence or prevalence rates of injury expressed by a ratio that represents both the number of injuries as well as the exposure to field hockey (i.e., number of injuries/hours of field hockey exposure, or number of injuries/ sessions of field hockey exposure)
51
THERAPEUTIC MAGAZINE
Table 3 Study
NUMBER OF FIELD HOCKEY INJURIES (AND 95% CONFIDENCE INTERVALS) PER Players’ characteristics
Setting
Injury definition summary
Weightman and Browne 1975 Unspecified Season NR 11] Men Woman Zaricznyj et al. 1980 School players aged 5–17 years, [12] sex NR
Season
Clarke and Buckley High-school women, age NR 1980 [13]
Season ≥ 1 week TL
Powell and BarberFoss High-school women, age NR 1999c [21]
Season MA or ≥ 1 week TL Game Practice
Dick et al. 2007d High-school women, age NR [28]
Rishiraj et al. 2009 [29]
Under-21 aged women from the British Columbia Women’s Field Hockey Federation
MA
Season MA or ≥ 1 week TL Game Practice
Season MA or ≥ 1 week TL Game Practice
Finch et al. 2002e Non-professional men and women, Winter season TL or MA and/or adverse economic/social effects [24] average age 25 years
Junge et al. 2006 Olympic players, age NR 2004 Olympic Games MA [25] Men Woman Theilen et al. 2016 [32] Professional players, age NR 2013 FIH tournaments TL Men Africa Cup of Nations (Kenya) East Asia Games (China) Junior World Cup (India) Oceania Cup (NZ) Sultan of Johor Cup (Malaysia) World League Round 2 (India) World League Round 2 (Russia) World League Round 2 (France) World League Round 2 (Brazil) World League Semi-final (Malaysia) World League Semi-final (The Netherlands) Women 4 Nations Tournament (NZ) East Asia Games (China) World League Final (Argentina) World League Round 2 (India) World League Round 2 (Brazil) FIH International Hockey Federation, MA medical attention, NR not reported, NZ New Zealand, TL time loss a
Calculated according to presented data
52
b
Impossible to calculate 95% confidence interval
c
Same data as Rauh et al. 2007 [27]
Hockey issue 1 2021
1000 PLAYER-HOURS AND PLAYER-SESSIONS ARRANGED BY PLAYERS’ CHARACTERISTICS Players’ exposure (hours)
Number of injuries per 1000 player-hours
122,074a 70,874a 51,200a
1.0 (0.8–1.1)a 1.0 (0.8–1.3)a 1.3 (0.9–1.6)a
14,286a
0.1 (0.0–1.4)a
Players’ exposure (sessions)
Number of injuries per 1000 player-sessions
1.0b
138,073 3.7(3.4-4.0)a 66,122 a 4.9 (4.4-5.4)a 58,125 a 3.2(2.7-3.7)a
716,910a 4.6 (4.4–4.7)a 155,370 a 7.9 (7.4–8.3) 561,540 a 3.7 (3.5–3.9)
2828 70.0 (30.2–79.8)a 578 67,5 (45,6-89,3)a 2250 68.0 (57,1-78,9)a
29,276a 15.2 (13.8–16.7)
1322a 33 (23–43)a 1133 a 770 47 (35-2-62) 660 552 14 (4-24) 473
39 (27–50) 55 (37–72) 17 (5–29)
6519a 36.2 (31.6–40.8)a 4825 48.3 (30.9–68.8) 154 90.9 (38.4–143.4)a 154 90.9 (38.4–143.4)a 1129 27.4 (17.4–37.5)a 154 77.9 (28.4–127.4)a 462 28.1 (11.1–45.1)a 385 44.2 (21.5–66.9)a 385 44.2 (21.5–66.9)a 385 26.0 (7.4–44.6)a 385 20.8 (3.4–38.2)a 616 42.2 (25.2–59.3)a 616 39.0 (22.5–55.4)a 1694 29.1 (18.6–39.7) 154 26.0 (0.0–67.3)a 154 26.0 (0.0–67.3)a 616 26.0 (12.1–39.8)a 385 44.2 (21.5–66.9)a 385 23.4 (5.4–41.4)a
d
Same data as Hootman et al. 2007 [26]
e
A follow-up study of Stevenson et al. 2000 [23]
53
THERAPEUTIC MAGAZINE
Table 4
PROPORTION (%) OF FIELD HOCKEY INJURIES BY BODY LOCATION
Study
Head, Neck, Face
Upper Limbs Hand, finger, wrist
Upper arm,
forearm
Elbow
Shoulder
Total upper limbs
Trunk, upper and lower back
Mathur et al. 1981 [15]
2 12 40 4 44 5 17 4 2 1 24 14
Rose 1981 [14]
11 1 5 4
Martin et al. 1987 [16]
22 0
Jamison and Lee 1989 (astroturf) [18]
Fuller 1990 [19]
15 16 2 1 1 21 5 9 9 2 1 1 13 1 10 18 2 20 9
Powell and Barber- Foss 1999a [21]
17
Finch et al. 2002b [24]
31 4 22 6 9 3 3 16 8 50 25 0 0 0 25 13 25 10 21 7
Clarke and Buckley 1980 [13] Zaricznyj et al. 1980 [12]
Jamison and Lee 1989 (grass) [18]
Junge et al. 2006 (men) [25] Junge et al. 2006 (women) [25] Dick et al. 2007 (game)c [28]
13 3 16 5
8 2 8 16 7 23 6 29 14
Dick et al. 2007 (practice) [28] Rishiraj et al. 2009 [29]
20 16 3 5 23 11 27 19 19 4 40 14 14 0
Engebretsen et al. 2013 [31] Theilen et al. 2016 (men) [32] Theilen et al. 2016 (women) [32]
Bold formatting indicates the highest values for the main body areas in each study aSame data as Rauh et al. 2007 [27] bValues represent percentages of injured players (i.e., not injuries) and do not add
Table 5
PROPORTION (%) OF FIELD HOCKEY INJURIES BY INJURY TYPE
Study
Sprains
Strains
Dislocation
Fracture
Abrasion, laceration
Contusion, hematoma
Clarke and Buckley 1980 [13]
37 21 7
Mathur et al. 1981 [15]
20a 6b 51
Rose 1981 [14] 32 16 1 1 5 33
Martin et al. 1987 [16] 11 11 33
Jamison and Lee 1989 (astroturf) [18] 2 12 26 49
Jamison and Lee 1989 (grass) [18] 2 5 16 64
Cunningham and Cunningham 1996 [20] 15 19 2 22 28
Powell and Barber-Foss 1999c [21] 26 20 6 37
Finch et al. 2002d [24] 28 55 2 14 15 80 Junge et al. 2006 (men) [25]
11
8
0
8
19
42
0
0
0
25
38
Junge et al. 2006 (women) [25]
13
Dick et al. 2007 (game)e [28]
24 13 15 11 20
Dick et al. 2007 (practice)e [28]
23
50 5
Rishiraj 2009 [29]
10
40 1 1 8 17
Engebretsen 2013 [31] 18 14 6 8 21 14 54
Hockey issue 1 2021
Lower Limbs Ankle
Foot, toes
Lower leg
Thigh
Knee
Hip, groin, pelvis
Total lower limbs
Other, unspecified
32 72 26 16 12 8 8 44 12 11 46 2 6 58
27 15 9 11 11 2 75 5
44 33
3
4
15
13
18
7
58
9
14
9
13
31
2
77
5
9
17
24
60
5
23 14 22 59 3
28 12 19 30 31
14 3 3 8 22 0 50 13 0 0 0 0 0 13 15 3 3 10 18 3 43 4
15 2 8 27 17 12 60 7 14 10 13 15 53
8 8 5 9 11 8 47 13 28 31 9 16 12 28 18 to 100% as some players sustained more than one injury
Swelling, blistering
Concussion
cSame data as Hootman et al. 2007 [26]
Tendinopathy
Other, unspecified
4 32
22 1
4 2 5
44
2 3 6
7 1 5
3 4 9
3 8
1 2
0 8 3
25 0 0
9 4 3
3f 3 7 8
Bold formatting indicates the highest values for each study aSprains and strains reported together bFractures and dislocations reported together cSame data as Rauh et al. 2007 [27] dValues represent percentages of injured players
(i.e. not injuries) and do not add to 100% as some players sustained more than one injury
24
eSame data as Hootman et al. 2007 [26]
3 18
fReported as inflammation
55
THERAPEUTIC MAGAZINE
Table 6
PROPORTION (%) OF FIELD HOCKEY INJURIES BY INJURY MECHANISM
First author, year
Ball Stick contact contact
Player contact
Ground contact
Object contact
Unspecified Non Unspecified contact contact
Jamison and Lee 1989 (astroturf) [18]
32 27 11 12 18
Jamison and Lee 1989 (grass) [18]
42 23 9 14 12
Fuller 1990 [19] 30 17 2 10 41 45 15 36 4
Cunningham and Cunningham 1996 [20]
Junge et al. 2006 (men) [25] 58 36 6 Junge et al. 2006 (women) [25] 75 13 13 Dick et al. 2007 (game)a [28]
29 18 14 9 28 2
Dick et al. 2007 (practice)a [28] 5 26 64 5 Rishiraj et al. 2009 [29]
2
9
12
Engebretsen et al. 2013 [31]
12
8
3b 62 44c 41 7
Theilen et al. 2016 (men) [32]
37 25 23 15
Theilen et al. 2016 (women) [32]
52 14 12 20 2
Bold formatting indicates the highest values for each study aSame data as Hootman et al. 2007 [26] bContact with the goal cContact with unspecified moving or stagnant object
Table 7
PROPORTION (%) OF FIELD HOCKEY INJURIES BY PLAYER POSITION
Study Forwards Midfielders Defenders Goalkeepers Other, unknown 22
36 10
Rishiraj et al. 2009 [29]
32
Fuller 1990 [19]
37 37 16 4 6
Dick et al. 2007 (game)a [28]
22
28 24 19 7
Bold formatting indicates the highest values for each study aPlayer position at time of injury. Same data as Hootman et al. 2007 [26]
Acknowledgements Saulo Delfino Barboza is a PhD candidate supported by CAPES (Coordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de Nível Superior), Brazilian Ministry of Education (process number 0832/14-6). Compliance with Ethical Standards Funding This study had no funding sources. Conflict of interest Saulo Delfino Barboza, Corey Joseph, Joske Nauta, and Evert Verhagen have no conflicts of interest. Willem van Mechelen is the editor and chapter coauthor of the Oxford Textbook of Children’s Sport and Exercise Medicine (Armstrong N, van Mechelen W. Oxford: Oxford University Press; 2017. ISBN 9780198757672).
56
Hockey issue 1 2021
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