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Ville de Saint-Denis
DES BADAMIERS DE L’INDE TRANSPLANTÉS VERS LE CŒUR VERT FAMILIAL
Capitale des outre-mer, Saint-Denis poursuit sa mutation vers une ville verte et durable avec la transplantation de plusieurs badamiers de l’Inde. Ces immenses arbres offrant un ombrage exceptionnel ont ainsi été déplacés de la rue des Poivriers jusqu’au parc urbain Jean-Pierre Esperet, à la Trinité, où ils pourront jouir d’une seconde vie.
UNE OPÉRATION DÉLICATE, QUI S’INSCRIT DANS LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE DE LA VILLE
Engagée dans un tournant écologique pour faire du chef-lieu un territoire plus apaisé, plus vert et plus responsable, la Ville de Saint-Denis, en collaboration avec la direction Environnement de la Ville du Port, a procédé à la transplantation de plusieurs badamiers de l’Inde, qui jalonnaient la rue des Poivriers dans le quartier de Montgaillard.
« Avant leur transplantation, les racines de ces arbres de plus de 10 mètres de haut allaient jusqu’à soulever les trottoirs, les rendant impraticables pour les piétons, qui risquaient de chuter et se blesser. Des murs de clôture ont par ailleurs été fissurés », souligne Émilie Catherine, directrice des Espaces publics, Environnement et Cadre de vie de la Ville. Le badamier de l’Inde (Barringtonia asiatica), arbre à fleurs également appelé « bonnet du prêtre » ou « bonnet d’évêque » peut en effet atteindre une hauteur de 30 mètres. « L’arbre est un être vivant, à la recherche d’eau et de nutriments. Ses racines sont donc allées “chercher” l’eau ».
La transplantation s’est déroulée en deux temps. Elle a d’abord été préparée à partir du 18 octobre, à travers la découpe de la chaussée, un élagage préventif pour stresser les sujets transplantés et l’aspiration des gravats afin de dégager au mieux leurs racines. Ensuite, le 22 octobre a marqué le début des actions de dessouchage en présence et sous la coordination des équipes de la Ville du Port, suivi de la replantation des arbres au parc de la Trinité JeanPierre Esperet. « Nous avons pu observer que les racines avaient aussi endommagé les réseaux d’eaux usées, ce qui a compliqué la tâche des agents pour retirer les arbres sans les abîmer ni endommager les réseaux », ajoute Émilie Catherine.
Ce sont une quinzaine d’agents des deux communes qui se sont mobilisés autour de ce projet qui a permis de transplanter cinq arbres de plus de 15 ans à Saint-Denis, au parc de la Trinité, et quatre arbres au Port. « La Ville du Port disposant du savoir-faire nécessaire à l’opération, un partenariat s’est donc mis en œuvre afin de “donner une seconde vie” à ces arbres », se félicite la directrice. Une alternative à l’abattage pour ces sujets de grande taille, sachant qu’il faut patienter une vingtaine d’années avant de les voir atteindre une telle envergure et maturité. Le parc urbain Jean-Pierre Esperet, à la Trinité, étant à proximité et soumis au même microclimat, ce site a naturellement été retenu pour leur replantation.
« Les conditions étaient réunies pour espérer une très bonne reprise des sujets transplantés et un niveau de stress diminué », considère Émilie Catherine.
REDENSIFIER LA STRATE ARBORÉE DU PARC URBAIN DE LA TRINITÉ
Ce projet concourt ainsi à la redensification de la strate arborée du parc de la Trinité, en y ramenant très rapidement ombre et fraîcheur. Les plantations sur chacune des strates – herbacée, arbustive, arborée – de ce parc urbain revêtent leur importance, et entrent dans une stratégie plus globale de gestion différenciée. À titre d’exemple, la strate herbacée contribue à favoriser la protection des insectes.
Ce parc, poumon vert de Saint-Denis, est un espace de respiration et de détente, en particulier actuellement, en période estivale. « La Ville de Saint-Denis, consciente du réchauffement du climat et de ses conséquences à venir, s’engage dans la protection de la biodiversité, ce qui participe à la résilience du territoire face aux impacts du changement climatique », conclut Émilie Catherine.
Les cinq arbres transplantés font l’objet de soins constants par l’équipe de la direction de l’Environnement – arrosage quotidien de 15 minutes par sujet, surveillance des racines et des branches – afin que leurs feuilles se développent et que les arbres s’ancrent durablement dans ce nouvel environnement.