5 minute read

Introduction à l’évaluation

Next Article
La Vision

La Vision

Rapport d’évaluation de recherche et développement sociale

La phase de recherche et développement sociale de Canada participatif vise à savoir si l’approche de ville participative est faisable et viable, et si elle a le potentiel de créer de la valeur pour l’ensemble des résidentes et des résidents d’une communauté ou d’un quartier. Après une première année de recherche et développement sociale, nous sommes en voie de répondre aux questions suivantes : Dans quelle mesure l’approche de ville participative est-elle faisable, viable et désirable? Cette approche a-t-elle le potentiel de créer de la valeur pour l’ensemble des résidentes et des résidents des communautés au Canada? Pour accroître l’ampleur de Canada participatif, notre stratégie a consisté à établir un partenariat avec trois équipes des villes et à les soutenir afin de tester l’approche de ville participative. En plus du financement, ces équipes se sont vu offrir des ressources d’apprentissage et de perfectionnement ainsi que des occasions d’acquérir de l’expérience pratique et de se faire accompagner. Ainsi, nous avons appris ce qui convient ou non pour créer les conditions idéales à la mise en œuvre de l’approche

Advertisement

« Pour les organismes, l’accroissement de l’ampleur pourrait être encore plus difficile que l’innovation, car de nombreux éléments qui contribuent à la réussite de leurs efforts échappent à leur contrôle. »

(Seelos & Mair, 2018, p. 228)

Questions directrices pour l’évaluation de recherche et développement sociale

Ce rapport présente nos apprentissages de la première année de recherche et développement sociale. Nous nous sommes posé les questions suivantes :

Dans quelle mesure l’approche de ville participative est-elle faisable, viable et désirable? Cette approche a-t-elle le potentiel de créer de la valeur pour l’ensemble des résidentes et des résidents des communautés au Canada?

Nous avons par la suite été amenés à formuler quatre principales questions de recherche pour chaque prototype :

1. Faisabilité

Dans quelle mesure est-il possible et désirable de créer un écosystème de projets participatifs et une plateforme de soutien efficace?

2. Inclusivité

Dans quelle mesure est-il possible de créer un écosystème de projets participatifs qui inclut l’ensemble des résidentes et des résidents d’un quartier?

3. Création de valeur

Dans quelle mesure cette approche visant à favoriser la participation permettra-t-elle de créer de la valeur à l’échelle individuelle pour les membres de la communauté et pour les quartiers?

4. Viabilité

Dans quelle mesure ce programme est-il susceptible d’être viable dans le contexte économique, politique et social actuel?

Pour la première année de recherche et développement sociale, les équipes qui souhaitaient adapter l’approche de ville participative à un quartier de leur ville ont reçu du soutien. Au printemps 2019, des prototypes ont été soumis pour les quartiers Regent Park, à Toronto, North End, à Kjipuktuk-Halifax et Tolhurst/ Saint-Benoît, à Montréal. Au Royaume-Uni, la Participatory City Foundation s’est concentrée sur la réalisation d’une expérience unique dans l’arrondissement de Barking et Dagenham, à Londres, tandis qu’au Canada, des prototypes ont été déployés dans divers contextes culturels. L’évaluation de ces prototypes a évolué au fil de leur adaptation aux quartiers selon l’approche de ville participative.

L’adaptation de l’approche de ville participative à de nouveaux contextes est essentielle à sa réussite, tout comme l’adaptation de son évaluation. La manière dont chaque prototype s’est concrétisé ainsi que leur mise en œuvre et la valeur qui en a résulté sont largement dus au travail des différents membres de l’équipe et de la communauté. Au bout du compte, il est nécessaire de relever et d’évaluer les résultats dans le contexte propre à chaque lieu.

Méthodologie

Le présent rapport fait une synthèse de l’évaluation réalisée par les trois équipes responsables de la mise en œuvre des prototypes pour permettre aux lectrices et aux lecteurs d’avoir une compréhension approfondie de la faisabilité, de la création de valeur, de l’inclusivité et de la viabilité de l’approche de ville participative en contexte canadien.

En outre, ce rapport vise à fournir les leçons apprises par l’équipe centrale de Canada participatif dans son rôle de partenaire d’apprentissage et de co-création de prototypes avec les équipes locales. Cette équipe centrale était formée de membres de la Fondation McConnell, de la Participatory City Foundation et de COLAB, qui a rédigé le présent rapport d’évaluation évolutive.

L’approche et la méthodologie de recherche utilisées pour chaque prototype étaient axées sur différentes formes d’évaluation par les résidentes et les résidents ainsi que des observations et des réflexions en équipe. L’évaluation par les résidentes et les résidents comprenait une mesure quantitative des résultats directs et immédiats durant les séances et les ateliers individuels ainsi qu’une mesure qualitative des avantages relevés pendant la participation. Dans le cadre de l’évaluation, chaque équipe responsable de la mise en œuvre des prototypes ayant participé aux conversations en vue de l’évaluation évolutive a également dû fournir des leçons apprises, tant à l’interne qu’avec les membres de l’équipe de Canada participatif. Un cadre d’évaluation évolutive a servi à orienter la stratégie connexe en mettant l’accent sur l’importance des données provenant des expériences pratiques et immersives pour élaborer une approche et une méthodologie. Voici une description de l’évaluation évolutive selon Patton (2006) :

« L’évaluation évolutive favorise l’innovation pour orienter l’adaptation à des réalités émergentes et dynamiques dans des environnements complexes. Elle vise en outre à examiner et à expliquer ce qui émerge dans des conditions complexes ainsi qu’à documenter et à interpréter la dynamique, les interactions et les interdépendances qui se manifestent au fil du déploiement des innovations1. »

Différents niveaux d’expérience, d’expertise et de capacité en matière d’évaluation

Chaque équipe évoluait dans différents contextes organisationnels et structures, avec sa propre expérience de l’évaluation évolutive.

L’équipe de Regent Park, à Toronto, était formée de chercheuses et de chercheurs externes dans le cadre d’un partenariat avec Mitacs Canada. Dans ce cas, des chercheuses et des chercheurs hautement qualifiés ayant un contrat de travail à court terme travaillaient parallèlement à la mise en œuvre du prototype dans le quartier.

L’équipe de Montréal a quant à elle adopté une approche intégrée dans le cadre de laquelle l’équipe de mise en œuvre a également mené l’évaluation. Elle a notamment effectué la collecte et l’analyse de données ainsi que l’interprétation contextuelle. Il s’agissait d’un nouveau processus pour cette équipe, qui ne connaissait pas bien l’évaluation évolutive.

Du côté de Kjipuktuk-Halifax, l’équipe était constituée de personnes de différents organismes et était hébergée au Centre d’amitié autochtone mi’kmaw. La personne en charge de l’évaluation était membre de l’organisme partenaire local Inspiring Communities, un groupe doté d’une solide expérience en évaluation évolutive, et faisait partie intégrante de l’équipe, en plus de participer à la mise en œuvre du prototype.

L’évaluation a été rendue possible grâce aux contributions importantes des équipes de Kjipuktuk-Halifax, de Montréal et de Toronto. Nous remercions l’ensemble des membres de ces équipes.

1 Patton, M. Q. (2006). Evaluation for the way we work. The Nonprofit Quarterly. vol. 13(1), 28-33.

This article is from: