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Annexes

Annexe A : Résumé des séances stratégiques

Séance de consultation 1: Accroissement de l’ampleur

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La séance sur les scénarios d’accroissement de l’ampleur était la première d’une série de trois séances stratégiques ayant permis d’élaborer la feuille de route de Canada participatif. La première séance a permis à tous les participants de s’entendre sur l’objectif de Canada participatif dans le cadre d’une vision pour les dix prochaines années. En remontant dans le temps, les principaux jalons ainsi que les composantes de mise en œuvre connexes ont été établis pour la vision des cinq premières années et celle de la première année.

Participants Aggie Paulauskaite Alex Ryan Delyse Sylvester Greg Woolner Jayne Engle Jim Anderson Keren Tang Kia Kavoosi Mélanie Bisson Nat Defriend Patrick Dubé Paul Messer Shannon Lutz Sophia Horwitz Tessy Britton Tracey Robertson Virginie Zingraff Yanique Bird

Liens • Note de synthèse - http://shorturl.at/qzMQ7 • Diapositives utilisées pour l’exposé, préparées par la Participatory City Foundation - http://shorturl.at/wxPSZ • Résumé de la séance - http://shorturl.at/hjAHS

Séance de consultation 2 : Apprentissages

L’objet de la deuxième séance était d’obtenir une compréhension commune du bien-fondé d’une architecture d’apprentissage nationale pour Canada participatif. Cela permettrait de catalyser le travail des villes canadiennes souhaitant expérimenter l’approche de ville participative pour définir conjointement un ensemble de mécanismes d’apprentissage dans une architecture d’apprentissage canadienne, afin d’aider les villes à atteindre leurs objectifs et à obtenir des résultats au cours des trois à cinq prochaines années, en fonction de trois dimensions d’apprentissage :

1. Comment une architecture d’apprentissage de Canada participatif peut-elle contribuer à la conception, à l’expérimentation et à l’application des meilleures pratiques de ville participative à l’échelle locale pour générer des impacts dans les villes canadiennes?

2. Comment une architecture d’apprentissage de Canada participatif peut-elle assurer la légitimité de l’approche de ville participative tout en favorisant et en maximisant l’engagement des partenaires clés potentiels dans les villes canadiennes (p. ex., fonctionnaires, organismes communautaires, collectifs citoyens)?

Participants

Aggie Paulauskaite Aimee Gasparetto Alex Ryan Andrea Nemtin Chloé Dodinot Dale McFee Delyse Sylvester Denise Soueidan-O’Leary Enniyeah Okere Greg Woolner Indy Johar Jayne Engle Keren Tang Louise Ellaway Marie-Josée Parent Maude Lapointe Nat Defriend Pam Glode Paul Messer Shona Fulcher Sue Talusan Wissam Yassine Yanique Bird

Liens

• Note de synthèse - shorturl.at/fFJLQ • Diapositives utilisées pour l’exposé, préparées par la Participatory City Foundation - http://shorturl.at/lmwT6 • Résumé de la séance - http://shorturl.at/tzAT5

Séance de consultation 3 : Financement

L’objet de la séance sur les scénarios de financement était de définir les derniers renseignements requis pour établir la feuille de route de Canada participatif. De manière générale, la séance visait à établir les méthodes et les outils de financement de Canada participatif, y compris :

• Cerner les bailleurs de fonds et le financement appropriés pour le financement de Canada participatif • Discuter de la façon de susciter l’intérêt des bailleurs de fonds et leur engagement envers le financement • Sélectionner les outils financiers pouvant convenir à la mise en œuvre de Canada participatif en fonction des résultats, des horizons temporels et du financement requis Au cours de la séance, les participants ont travaillé sur deux scénarios de Canada participatif traitant d’une mise en œuvre à l’échelle locale ou nationale sur des périodes d’un an, de trois à cinq ans, et de dix ans, afin d’explorer les incidences financières d’après ces deux scénarios.

Participants

Adam Jagelewski Alex Ryan Delyse Sylvester Denise Soueidan-O’Leary Greg Woolner Jayne Engle Jennifer Angel Keren Tang Kia Kavoosi Louise Ellaway Mélanie Bisson Michelle Baldwin Micheal Lukowitz Mike Davis Nat Defriend Patrick Dubé Paul Messer Shannon Lutz Sophia Horwitz Tessy Britton Tracy Robertson

Liens

• Note de synthèse - http://shorturl.at/zEGNP • Diapositives sur le financement (à lire avant la séance) - http:// shorturl.at/itN37 • Résumé de la séance - http:// shorturl.at/dwyKO

Projections financières de Canada participatif Remarques :

1. Ces exemples ne sont fournis qu’à titre indicatif et décrivent les mises en œuvre de grande, moyenne et faible ampleur touchant de 75 000 à 220 000 personnes après leur établissement avec des infrastructures sociales et participatives en place. Les estimations de coûts sont fondées sur les dépenses de Barking et Dagenham, au Royaume-Uni, et de Canada participatif, avec une extrapolation à un total de dix villes.

• 1 mise en œuvre de grande ampleur : 5 vitrines touchant 220 000 personnes • 4 mises en œuvre de moyenne ampleur : 3 vitrines touchant 120 000 personnes

• 5 mises en œuvre de faible ampleur : 2 vitrines touchant 75 000 personnes 2. La mise en œuvre de grande ampleur comporte des coûts supplémentaires pour le campus d’apprentissage national, alors que les mises en œuvre de moyenne et faible ampleur comportent des coûts proportionnels pour l’architecture d’apprentissage locale.

3. Estimation des coûts graduels sur trois ans à compter de la première année de la mise en œuvre dans chaque ville. Les coûts atteignent 33 % la première année, 67 % la deuxième année, et 100 % la troisième année.

4. Les coûts de l’équipe nationale sont estimés à 1,2 million $ selon les prévisions et les dépenses historiques de Canada participatif sur trois ans.

5. Les coûts approximatifs non liés au personnel pour les éléments de la mise en œuvre de grande ampleur (selon le scénario de Barking et Dagenham); vitrines 11 %, entrepôt 5 %,

Tomorrow Today Streets 5 %, communication 5 %.

6. Les coûts de dotation en personnel en pourcentage du coût total de la mise en œuvre, échelonnés selon le nombre de vitrines (3 concepteurs par vitrine); Personnel du quartier 35 %, personnel de l’école 13 %.

7. Frais généraux d’environ 10 % selon les dépenses historiques

Les renseignements suivants représentent une estimation préparée pour les trois séances de consultation stratégique. La structure suggérée pour le personnel et l’équipe confirme les réflexions préliminaires de l’équipe de Canada participatif.

Considérations en matière de ressources humaines

Équipe responsable de la mise en œuvre de grande ampleur (au début, un minimum de six employés à temps plein et des employés contractuels, au besoin)

Chaque ville doit disposer d’une équipe locale pour contribuer à l’adaptation de l’approche de ville participative au contexte local, afin de créer des communautés plus participatives et plus inclusives. Les équipes de projet, formées de concepteurs, de conteurs, de collaborateurs et de responsables de programme, gèrent la vision à l’échelle locale, établissent des relations et soutiennent les initiatives communautaires. Voici des rôles qu’il pourrait être utile d’inclure dans l’équipe de mise en œuvre de grande ampleur initiale :

• Concepteurs par vitrine bien formés. L’expérience de Barking et Dagenham a révélé que trois concepteurs par vitrine sont nécessaires pour créer les programmes. Ce sont les experts sur le terrain des pratiques et des outils de ville participative qui contribuent à renforcer les capacités d’une communauté.

Le nombre de concepteurs augmentera à mesure que le programme se développera pour s’assurer de son efficacité.

D’après les expériences menées au Canada et au Royaume-

Uni, environ 13 concepteurs feront partie de l’équipe d’un site de mise en œuvre de grande ampleur établi. • Communication. Le responsable des communications a pour responsabilité de gérer les témoignages, la conception et les actifs créatifs de la mise en œuvre de grande ampleur et des programmes connexes. Il joue un double rôle en co-créant des actifs avec les résidents pour assurer la mobilisation communautaire et en communiquant les résultats à Canada participatif et sur la plateforme d’apprentissage mondiale. • L’équipe opérationnelle comprend un directeur de programme et un évaluateur. Cette équipe est responsable de la gestion globale et entretient des relations avec des membres de la communauté, des organismes, l’équipe de soutien nationale et la plateforme mondiale. • Le directeur de programme gère le programme au sein des collectivités. Il communique avec les divers partenaires et entretient des relations étroites dans la ville, afin de bâtir la confiance et d’insuffler la capacité d’agir à l’égard des programmes élaborés et mis en place. • L’évaluateur et le spécialiste des apprentissages assurent un soutien aux apprentissages et consignent les résultats des programmes. Ils entretiennent des relations étroites avec l’école, les autres évaluateurs et toutes les autres équipes, afin de continuer à peaufiner les mesures d’évaluation de l’approche de ville participative.

Équipe centrale de Canada participatif (au début, un minimum de quatre employés à temps plein et des employés contractuels)

Cette équipe doit être formée dès le début pour offrir du soutien et du leadership à toutes les villes et collectivités participantes. Les rôles et les responsabilités doivent être axés sur plusieurs domaines clés afin d’intégrer les apprentissages de l’approche de ville participative et de communiquer l’initiative en vue d’établir des relations partout au pays.

• Directeur responsable. Le directeur responsable de l’équipe nationale noue et renforce les relations avec l’école, les équipes de la ville et de la communauté, et les partenaires stratégiques et de financement. Il joue un rôle de premier plan dans la création de contenu, la stratégie, les communications, les recherches et les apprentissages. • Coordonnateur. Le coordonnateur gère les obligations de l’équipe nationale relatives aux tâches administratives, aux programmes, aux communications et à la production de rapports. • Évaluateur de ville. L’évaluateur établit un cadre d’évaluation à l’échelle nationale et aide à intégrer de nouvelles méthodes d’évaluation et de nouveaux apprentissages tout en contribuant aux processus de collecte de données pertinentes à l’échelle locale. • Soutien aux initiatives de collecte de fonds et aux partenariats à l’échelle locale. Ce rôle contribue à bâtir un dossier pour le financement dans les municipalités et les collectivités. Il peut œuvrer à l’échelle régionale, trouver des partenaires communautaires et présenter aux villes des possibilités de financement pertinentes.

7. ÉLÉMENTS À RETENIR

POUR L’AVENIR

Plusieurs partenaires souhaitent approfondir leurs travaux de création et d’accroissement de l’ampleur en fonction des apprentissages et fondements de la phase de R et D sociale. Un nombre croissant de communautés, d’organismes, de fondations et d’organismes gouvernementaux ont signalé vouloir aider à créer cette infrastructure sociale participative. Pour ce faire, il faudrait former un bon réseau de résidentes, résidents, partenaires et championnes et champions de partout au pays.

Principaux éléments à retenir de la phase de R et D sociale

L’approche s’adapte très bien

Les constats de la première année de R et D sociale montrent que l’approche de l’organisme Participatory City est réalisable, qu’elle peut très bien s’adapter et qu’elle est souhaitable dans divers contextes canadiens pour créer une participation à grande échelle.

Les travaux faits au Canada n’étaient pas seulement une reproduction des travaux faits au Royaume-Uni. Ils visaient plutôt à améliorer, développer et adapter l’approche afin qu’elle corresponde à la réalité et au contexte des communautés d’ici.

En Nouvelle-Écosse, l’initiative Every One Every Day KjipuktukHalifax est gérée par des Autochtones et place la réconciliation au cœur de ses préoccupations. À Montréal, Notre voisinage crée de la solidarité entre des résidentes et résidents de longue date et des personnes arrivées récemment au Canada, en favorisant les projets axés sur une transition écologique urbaine. À Toronto, le projet Our Neighbourhood vient renforcer la cohésion sociale, surtout entre des résidentes et résidents de divers milieux qui n’habitent pas le même type de logement.

Réaliser un prototypage dans trois villes simultanément n’a pas été chose aisée, mais nous avons appris énormément. Les équipes locales ont développé l’approche en l’adaptant à leur contexte précis, en l’améliorant constamment et en s’inspirant des leçons apprises.

La demande communautaire et institutionnelle est en croissance

Cette approche est en forte demande du côté des leaders civiques, des promoteurs et des organismes communautaires, ainsi qu’au sein des administrations municipales et des gouvernements provinciaux. La demande institutionnelle se situe à deux niveaux :

1. Les leaders de la société civile et des secteurs public et privé affichent un niveau d’intérêt et d’acceptation plus grande face à la création de communautés. Durant cette première phase de R et D sociale, les prototypes ont mené à des partenariats avec des entreprises locales et des organismes qui fournissent des services communautaires. 2. L’intérêt des décideuses et décideurs des administrations municipales et des gouvernements provinciaux augmente.

Ils perçoivent une valeur dans les trois projets pilotes et sont attirés par le potentiel qu’a l’approche d’influer sur les résultats de la population.

Des discussions sont en cours avec plusieurs autres communautés qui souhaitent bientôt adapter l’approche participative.

L’inclusion est culturelle et continue

Les constats du présent rapport indiquent que cette approche sollicite la participation d’une vaste gamme de résidentes et résidents, et ce, dans chaque quartier. Ils montrent également qu’elle permet de réunir des gens et des communautés qui n’entretenaient pas de liens auparavant.

Un des grands constats est que l’inclusion est fondamentalement culturelle. Par conséquent, les conditions d’inclusion doivent être personnalisées en fonction de chaque contexte, en plus de devoir être continuellement adaptées et améliorées. Même si nous pouvons apprendre d’idées et d’approches, l’inclusion naîtra toujours de la création de ces conditions avec les communautés.

L’approche est viable, mais non sans défis

Selon des indications préliminaires, l’approche de Participatory City est viable dans différents contextes et peut s’intégrer à des écosystèmes déjà en place de programmes locaux, d’actifs communautaires ou d’entreprises.

Malgré cela, quelques défis ont eu une incidence sur la viabilité de la mise en œuvre dans chaque ville, plus particulièrement les restrictions imposées par la COVID en 2020 et 2021. Celles-ci ont bouleversé une approche qui repose essentiellement sur l’idée de rassembler des gens.

De plus, l’engagement requis en matière de temps pour bien répondre aux besoins de chaque projet dépassait la capacité des trois équipes. De relativement petite taille, celles-ci assumaient plusieurs rôles et tâches (communications, évaluation, prestation, gestion, administration, etc.). Cela a été particulièrement difficile pour les équipes qui comptaient des membres à temps partiel ou divisant leur temps entre plusieurs projets.

Les connaissances ayant découlé des prototypes, des rassemblements et des conversations avec nos partenaires durant la phase de R et D sociale sont venues mettre en évidence quelques éléments cruciaux pour développer l’écosystème participatif pratique dans chacune des trois villes, et dans le reste du pays :

Nous imaginons une approche graduelle sur un an, cinq ans et dix ans au moment de mettre ces éléments cruciaux en place en vue de créer et d’accroître l’ampleur des écosystèmes participatifs pratiques. Chaque phase viserait à : renforcer les capacités des gens, trouver et mobiliser des sources de financement durables, et accroître stratégiquement l’ampleur dans les divers territoires géographiques par l’entremise de relations et de réseaux solides.

Vision

La vision de Canada participatif doit être élaborée conjointement avec les partenaires pour qu’elle soit alignée aux ambitions de chaque ville et communauté.

Contexte

Les conditions locales influencent fortement la création d’écosystèmes participatifs pratiques. Les implications financières ont une incidence sur le coût des infrastructures sociales et des actifs clés, tandis que les facteurs sociaux ont un impact sur le type d’activités.

Architecture d’apprentissage

Canada participatif doit se concentrer sur des curriculums et des programmes d’apprentissage qui incluront à la fois des expériences expérientielles, immersives et numériques pour renforcer la capacité des partenaires.

École

La mise en œuvre complète de l’approche dans une ville servira de campus d’apprentissage et de démonstration au pays. Cette école permettra de créer des liens entre les carrefours, de partager des apprentissages et des versions adaptées de l’approche, de développer les compétences des communautés et équipes locales, et d’appuyer la collecte de données et la mesure de l’impact.

Ressources

La vision de Canada participatif nécessite des équipes bien formées et des ressources coordonnées durant les phases d’accroissement de l’ampleur, ainsi qu’à l’échelle locale et nationale.

Données probantes

De la recherche et des mesures efficaces, ainsi que la collecte de données et d’histoires seront indispensables pour comprendre les résultats, procéder à une amélioration continue et développer une durabilité financière grâce à des analyses de rentabilité efficaces se rapportant aux écosystèmes participatifs pratiques dans les villes.

Coordination, relations et communication

Une bonne coordination des ressources et des réseaux dans le cadre de la programmation locale et nationale, l’élaboration continue de relations avec des partenaires et militantes et militants, et une gamme d’outils de communication uniques et créatifs sont d’autres éléments qui viendront appuyer la croissance et l’évolution de l’approche.

Diverses données qualitatives et quantitatives recueillies dans le cadre des projets pilotes montrent que l’approche participative peut offrir de la valeur aux quartiers et aux gens qui y habitent.

Dans chacune des villes, le projet pilote a fourni plusieurs occasions de participation. C’est un fondement nécessaire pour une participation continue et cela a montré pouvoir donner des résultats sur les plans individuel et communautaire.

Les activités participatives variaient d’un contexte à l’autre et d’une ville à l’autre. Pourtant, la valeur créée était semblable dans les trois villes. Voici des thèmes courants qui sont ressortis de la phase de R et D sociale : des résidentes et résidents qui se sentaient plus attachés à leur communauté; l’acquisition de compétences et une culture de partage et d’apprentissage; la possibilité de jouer un rôle dans l’élaboration de la programmation future.

Partenariat : Avons-nous accompli ce que nous voulions accomplir?

L’écosystème de Canada participatif est considérable. Des centaines de personnes en font partie : les partenaires stratégiques, gouvernementaux et philanthropiques, les organismes responsables de la mise en œuvre et les résidentes et résidents qui retroussent leurs manches sur le terrain.

Les partenariats reposent sur un tiercé, chaque groupe contribuant son expertise, son savoir, ses réseaux et ses ressources. La réussite de la phase de R et D sociale dépendait de la synergie entre les trois groupes :

1. Participatory City Foundation : elle a fourni une expertise relativement aux écosystèmes participatifs pratiques, notamment en partageant des ressources, comme les modèles de conception, les évaluations antérieures et les apprentissages de la Here&Now School, et en offrant du mentorat, un accompagnement et une orientation stratégique.

2. Fondation McConnell : elle a mis ses ressources et ses réseaux à contribution, et ce, à l’échelle du pays, notamment en offrant du financement pour appuyer la phase de R et

D sociale et en mobilisant des villes et des communautés canadiennes par l’entremise de son vaste réseau.

3. Partenaires locaux : ils ont mis à profit leur connaissance approfondie des communautés et les liens qu’ils entretiennent avec celles-ci. Voici les organismes responsables de la mise en œuvre dans chacune des villes : le Centre d’amitié autochtone mi’kmaw à Kjipuktuk-Halifax; Solon collectif à

Montréal; le Centre for Social Innovation à Toronto. Ils ont joué un rôle crucial pour mettre en œuvre et adapter l’approche sur le terrain. Ils possèdent de bonnes relations avec des partenaires stratégiques, comme des organismes de la société civile, des administrations municipales et le secteur privé, ce qui leur permet de naviguer le paysage participatif existant, de mobiliser des ressources et d’encourager le ralliement (qui est important pour la réussite à long terme).

Tout comme la co-création était au cœur même de la façon dont les équipes ont conçu leur plateforme participative avec des résidentes et résidents, elle était aussi le principe de travail à la base de tous les partenariats durant la phase de R et D sociale. Autant que possible, et lorsque c’était approprié, les équipes locales et l’équipe centrale (composée de membres de la Participatory City Foundation et de la Fondation McConnell, et aussi de COLAB au moment de l’évaluation évolutive) ont pris des décisions ensemble. Cela a favorisé l’esprit de co-création, de co-apprentissage et de co-conception indispensable à une approche participative. Work together with each city’s team to achieve success of prototypes through continuous developmental evaluation methods;

La co-création est une méthodologie utilisée en vue d’atteindre des objectifs communs en discutant pour mettre en lumière, analyser et combiner différents facteurs et éléments de conception, et ensuite les réorganiser dans une stratégie cohésive.

Le processus de co-création est important pour s’assurer que l’on prend tous les facteurs importants en considération, que l’on accorde de la valeur à toutes les connaissances et opinions tacites, que l’on tient compte des facteurs logistiques et que l’on apporte des améliorations continues au fur et à mesure que des résidentes et résidents locaux acceptent de participer.

Pourquoi est-ce important et quelle est la suite?

Durant sa phase initiale, Canada participatif a montré qu’il pouvait apporter des améliorations d’envergure dans nos villes et communautés, en créant des ponts entre les cultures, en plaçant la réconciliation au cœur des préoccupations et en réduisant l’isolement social. Pour la phase suivante, les partenaires veulent développer davantage l’infrastructure sociale participative là où il y a une demande. Ils le feront de façon à renforcer la résilience communautaire, la cohésion sociale et la capacité de créativité et d’innovation locales pour que les communautés puissent apprendre, s’adapter et agir ensemble à des fins de transition. Ils feront cela tout en nouant des relations de confiance et en plaçant la réconciliation au cœur des travaux.

Quelques tendances sociales gagnent du terrain et peuvent s’avérer pertinentes pour renforcer la résilience communautaire : 1) redéfinir les infrastructures afin de pouvoir bâtir des systèmes solides qui aideront à relever les défis croissants de notre époque; 2) renforcer les capacités collectives afin que nous puissions réfléchir, apprendre et agir ensemble avec sagesse; 3) innover en matière de financement pour accorder de la valeur à ce qui compte tout en créant de la richesse communautaire et une économie du bien-être. Il importe d’intégrer chacune de ces tendances à l’échelle locale pour que les communautés aient la capacité d’agir et les outils requis pour augmenter leur résilience.

Redéfinir les infrastructures

Le concept d’infrastructure est en train de changer. Le budget fédéral proposé récemment a mis plus d’accent sur l’importance des infrastructures sociales et naturelles pour améliorer le bienêtre communautaire. Pour qu’elles correspondent à l’avenir, les infrastructures sociales devront s’adapter pour permettre à des gens qui habitent près les uns des autres de se mobiliser et de collaborer en période de crise. Le capital social doit être développé pour bâtir ce genre d’infrastructures. Des données probantes préliminaires montrent que Canada participatif peut fournir une plateforme efficace pour y arriver. Nous avons toutefois besoin de financement de la part des gouvernements, et ce financement viendra également confirmer l’idée que des infrastructures sociales comme Canada participatif se doivent d’être des investissements publics importants, ainsi que des biens publics à la portée de tout le monde pour créer une résilience communautaire.

Renforcer les capacités collectives

Si les communautés veulent créer des environnements neutres en carbone et équitables sur les plans social et économique, elles doivent pouvoir poser des gestes collectifs et découvrir ce qui fonctionne bien d’autres communautés. Les occasions d’en apprendre plus sur l’approche participative détaillée dans le présent rapport continueront de croître au fur et à mesure que des communautés d’ici et d’ailleurs les adapteront à leur milieu et les amélioreront en cours de route. L’architecture d’apprentissage appelée la Here&Now School créera des liens entre les différents nœuds de Canada participatif par l’entremise de partenariats de recherche et de communautés de pratique. Elle le fera aussi à l’échelle mondiale. L’expérience précoce de placer la réconciliation au cœur du projet à Halifax a aussi contribué à élargir notre réseau, l’équipe ayant utilisé la méthode d’évaluation du « regard des deux yeux » pour intégrer le concept de vérité et réconciliation à l’échelle de son projet.

Innover en matière de financement.

La pandémie nous a appris que la résilience financière des communautés locales est meilleure lorsque des décisions sont prises à proximité du terrain. Le modèle actuel dans le cadre duquel ce sont les gouvernements qui déterminent comment la renaissance communautaire se produit est de plus en plus inadéquat. Pour réagir aux prochaines crises et aux problèmes chroniques, les communautés doivent avoir accès à de meilleurs outils de financement que les outils traditionnels que sont les subventions, les prêts et les placements de participation. Il existe de nouveaux mécanismes de financement sociaux et communautaires, par exemple les obligations d’impact, les investissements d’impact et le financement axé sur les résultats. Cependant, ces derniers n’ont pas encore atteint l’ampleur requise et une gamme plus vaste d’instruments est nécessaire pour accroître la richesse communautaire. En bref, il faut innover en matière de financement communautaire. Un certain nombre de laboratoires et de projets de richesse communautaire existent déjà. De nouveaux modèles économiques sont aussi de plus en plus utilisés à l’échelle locale, par exemple l’économie circulaire, le modèle « doughnut » et l’économie du bien-être. Toutefois, ils n’ont pas encore attiré d’investissement considérable de la part des gouvernements ou du secteur philanthropique. Intégrer de tels modèles à Canada participatif et imaginer des outils novateurs de mesure de l’impact et des résultats offrent un énorme potentiel, puisque cela redéfinira la notion de valeur lorsqu’il est question de résilience communautaire à long terme. Le budget fédéral de 2021 est porteur d’espoir, car il s’engage à renforcer les capacités dans le secteur de la finance sociale et de l’impact social dans le cadre de la prochaine mouture du Programme de préparation à l’investissement d’Emploi et Développement social Canada. C’est ce programme qui a notamment appuyé Canada participatif durant sa phase de R et D sociale.

Voilà donc trois éléments cruciaux pour développer des idées prêtes pour l’investissement à partir d’une base de R et D sociale. Un système de R et D solide et réciproque pourra alors naître au sein de chaque communauté. Plutôt que choisir des idées individuelles qui seront développées en silo, l’approche de l’organisme Participatory City crée un écosystème de R et D ouvert et fertile où les meilleures idées pourront prendre leur envol. Nous pouvons apprendre beaucoup de ce qui se fait au Royaume-Uni, où le développement de projets de R et D dans des incubateurs d’entreprises vient soutenir la croissance de coopératives locales et de modèles d’affaires coopératifs.

En allant de l’avant, nous souhaitons unir nos forces à d’autres pour aider les villes et les communautés qui veulent renforcer leur infrastructure sociale participative en utilisant la créativité de leurs citoyennes et citoyens, et l’approche détaillée dans le présent rapport. Dans chaque cas, une mobilisation exigerait de réunir un consortium intersectoriel formé de résidentes, résidents, gouvernements, groupes communautaires, chercheuses, chercheurs et autres parties prenantes.

À court terme, et en réponse à une demande de plus en plus grande, les partenaires souhaitent que Canada participatif offre une plateforme de soutien nationale à un maximum de dix communautés au cours des deux prochaines années, en mettant un accent particulier sur la création dans une ville d’un campus d’apprentissage où d’autres communautés pourraient suivre une formation sur le terrain. En 2021, les partenaires s’efforceront de préparer la phase suivante, y compris les ententes juridiques et de gouvernance, et le partenariat national.

Il y a beaucoup de travail à faire et nous savons qu’aucun organisme ou gouvernement ne peut avoir un impact durable en travaillant seul. Le présent rapport n’est pas seulement une rétrospective de ce que nous avons accompli, mais aussi une invitation à être des nôtres. Dits bien simplement, nous ne pouvons pas faire le travail tout seul. Aidez-nous à bâtir les communautés résilientes, participatives et inclusives qu’il nous faut pour l’avenir.

Alors que nous vivons une prise de conscience sociale, les communautés ont la chance de reconstruire ensemble pour inclure tout le monde, améliorer la santé de notre mère nourricière, la Terre, et intégrer les sept enseignements sacrés de nombreux peuples autochtones. Allons de l’avant ensemble, avec amour, respect, courage, honnêteté, sagesse, humilité et sincérité.

N’hésitez pas à communiquer avec nous pour en savoir plus et discuter de partenariats!

https://www.canadaparticipatif.ca/

9. ANNEXES

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