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Psycho
L’hyperconnexion affecte-t-elle notre
L’accès illimité à l’information et à une multitude de services nous fait gagner du temps, nous facilite beaucoup de tâches et nous aide à nous organiser… Mais cette abondance peut aussi perturber nos habitudes et nos comportements.
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bonheur ?
ÀLEX BLANCAFORT
La technologie en général, et internet et les réseaux sociaux en particulier, ont changé nos vies et notre façon de communiquer. Aujourd’hui, nous nous sommes habitués à ce que, grâce à la technologie, tout soit plus facile, plus pratique et plus instantané. Mais ces opportunités nous rendent-elle plus heureux pour autant ? Objectivement, dans bien des situations, la technologie offre un environnement plus favorable au bien-être : elle nous aide à res-
Êtes-vous accro à la connexion ?
1. Lorsque vous vous levez, quand vous mettez-vous à regarder votre téléphone, allumer votre ordinateur, vous connecter à internet... ?
a) Quand j’en ai besoin. b) Dès que je peux (c’est même la première chose que je fais). c) Dès que j’ai fini de faire les choses prioritaires (prendre le petit déjeuner, s’habiller...).
2. Combien de temps s’écoule-t-il généralement entre la dernière utilisation d’internet et le moment où vous vous couchez ?
a) C’est la dernière chose que je fais (je vais même au lit avec ma tablette ou mon téléphone portable). b) Cela varie, mais souvent je ne le consulte pas si je n’en ai pas besoin. c) Environ trois heures.
3. Dans quelle mesure pensez-vous que la technologie a réduit vos achats et vos courses physiques ?
a) Aucune. b) Pour pas mal d’achats. c) Beaucoup. La quasi-totalité de mes achats se font en ligne.
4. Dans quelle mesure pensez-vous avoir réduit vos contacts physiques avec vos amis en raison de l’utilisation des réseaux sociaux ?
a) Pratiquement pas du tout. b) Beaucoup. c) Enormément.
5. A quoi vous sert internet ?
a) Pour le travail. b) Comme passe-temps et distraction et, dans une moindre mesure, pour le travail. c) Pour travailler et faire des courses et, dans certains cas, comme un passetemps.
6. Que pensent les gens autour de vous du temps que vous passez en ligne ?
a) Qu’il est normal. b) Que j’y passe plus de temps que nécessaire. c) Que je suis accro.
7. Que se passe-t-il lorsque vous vous mettez hors ligne ?
a) Rien. Si j’ai besoin, je peux faire autre chose. b) Je me sens contrarié(e) et mal à l’aise. c) Sans Internet je deviens fou/folle !
8. A quelle fréquence consultezvous votre téléphone portable ou votre messagerie sans raison particulière ?
a) Occasionnellement, mais pas souvent. b) Jamais. c) Très souvent.
9. Vous prenez un café seul dans un café, que faites-vous ?
a) Vous surfez sur le web depuis votre téléphone portable, tablette ou ordinateur portable. b) Indifféremment, je peux lire un livre ou un journal, ou surfer sur le web. c) Le lis un journal ou un livre.
10. Combien de jours par semaine n’utilisez-vous pas internet ?
a) Cela ne m’arrive jamais b) Trois ou plus. c) Un ou deux..
SCORE
(1) a=0 b=2 c=1, (2) a=2 b =0 c= 1, (3) a=0 b=1 c=2, (4) a=0 b=2 c=1, (5) a=0 b=2 c=1, (6) a=0 b =1 c=2, (7) a=0 b=1 c= 2, (8) a=1 b=0 c=2, (9) a=2 b=1 c=0, (10) a=2 b=0 c=1
RÉSULTATS
Jusqu’à 6 points. Vous utilisez les technologies à votre disposition comme outils de travail ou pour faire des achats. Pour vous, elles constituent une ressource utile. De 7 à 12 points. Vous passez trop de temps à vous connecter, et vous pourriez en regagner beaucoup. Et si vous vous fixiez des limites ? Plus de 13 points. Votre consommation se fait sans discernement, ce qui vous fait décrocher de votre environnement et des possibilités du monde réel. Vous êtes accro ! ter informés et nous met en contact avec le monde extérieur ; elle nous peravec le monde extérieur ; elle nous permet de faire la connaissance de personnes très intéressantes que nous ne rencontrerons peut-être jamais ; elle nous rapproche de nos proches qui sont loin, elle nous tient compagnie si nous vivons seul. Bref, elle offre un cadre « socialisant », mais de manière virtuelle.
Agora virtuelle
Dans cette agora virtuelle, nous avons tendance, comme l’observent de nombreuses études sur les réseaux sociaux, à montrer le meilleur de nous-mêmes, et à rechercher l’approbation des autres. Nous sommes enclins à publier des informations susceptibles de recevoir des like, tandis que nous sommes plus réticents à afficher des choses moins populaires. Comme dans une sorte « d’exhibitionnisme positif » qui renverrait de nous l’image de quelqu’un de toujours heureux. Pourtant, à l’arrivée, selon une étude récente de l’université de Berlin, une personne sur trois se sent plus mal et plus insatisfaite de sa vie après s’être connectée sur les réseaux sociaux.
Une autre étude sur les habitudes en ligne des enfants et des préadolescents, publiée dans la revue Developmental Psychology, indique que ceux qui consacrent de nombreuses heures de connexion à des médias multimédias se disent moins heureux et socialement moins à l’aise que leurs pairs qui passent moins de temps devant les écrans.
Une question de priorités
Ne pas savoir comment gérer soi-même un état de connexion permanente peut entraîner de l’agitation, un manque de concentration et des changements d’humeur. “Si une personne n’est pas capable de renoncer et de reporter son attention sur autre chose, son aptitude à profiter de la vie peut être affectée”, avertissent les psychologues. Car alors notre capacité à établir des relations et à prendre du plaisir, seul ou en compagnie d’autres personnes, sera affectée. ● ●