Technique Agricole 02/2020

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Février 2020

ENGRAIS DE FERME Le lisier et le fumier comme boucs émissaires Épandre de manière efficace et homogène Avertissement en zone de danger Que faut-il pour rouler à 50 km / h ?


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Février 2020 | Éditorial • Sommaire

Actualité 4

Éditorial

En bref

Marché 8 12 14 18 22 26 28 32

Interview du nouveau patron de Fendt Légère hausse des immatriculations de tracteurs

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Thème principal : engrais de ferme Le lisier et le fumier comme boucs émissaires Nouveautés dans les équipements d’épandage de lisier Épandre le fumier de manière homogène Andreas Mehli : « Donner une valeur ajoutée au lisier » Bien plus qu’un dispositif d’épandage Des bordures tampon en règle

Impression 34 36 38 40 44

Le « Superfex 700 » de Farmtech Abattage en fortes pentes Deuxième génération de la Göweil « G1 F125 » Anderson : remorque à chargement automatique des balles Projecteur et caméra Fliegl « Osprey »

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Management 45 46 48 50

Données saisies avec un portable Immatriculer des tracteurs de 50 et 60 km/h À quoi doit-on veiller avec les éclairages LED ?

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En savoir plus Les cinq niveaux de la conduite automatique

Plate-forme 53 54

Des capteurs surveillent les filtres Les agro-entrepreneurs se rencontrent au 2e LUTaCH

Sécurité 56

Systèmes d’avertissement et sensoriels

Passion 58

Deux entreprises nées sous le signe « Case IH »

ASETA 60 62 66 70 71

Roman Engeler

L’ASETA à Tier & Technik Comptes rendus des assemblées des sections Communication des sections Michael Suter : sous le signe de la confiance Les cours et l’impressum

Page de couverture Les procédés d’épandage réduisant les émissions sont déjà courants en Suisse. Le Conseil fédéral veut que les émissions d’ammoniac baissent encore.

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Lisier ou fumier, tous deux sont précieux. Ils contiennent de l’azote, du phosphore, du potassium en taux élevés. Ces éléments sont importants pour fertiliser écologiquement les végétaux en obéissant aux préceptes d’une économie circulaire que beaucoup appellent de leurs vœux. Lisier ou fumier, aucun des deux ne sent la rose. Les méthane, ammoniac, hydrogène sulfureux qui s’en échappent indisposent la plupart des gens. Lisier ou fumier, il y en a trop, beaucoup trop. Vraiment ? On ne pourra pas parler de surabondance d’engrais de ferme tant qu’il faudra recourir à des fertilisants minéraux en relativement grandes quantités pour combler les besoins des cultures. Lisier ou fumier, tous deux sont dangereux, menacent notre santé et empoisonnent les eaux. On ne peut l’exclure complètement, lors de fâcheux événements. Mais généraliser serait très exagéré, tant les restrictions d’épandage et les contrôles sont devenus sévères et tatillons. Ces quatre brefs énoncés illustrent à quel point lisier ou fumier génèrent la controverse au sein du public. Dans son article d’introduction au point fort de cette édition (page 14 et ss), Ruedi Hunger évoque carrément des « boucs émissaires ». L’évolution des matériels a grandement contribué à réduire les désagréments – en clair les émissions olfactives – des amendements de ferme. Il reste un potentiel d’amélioration et la technique progresse. Mais prétendre que manipuler lisier ou fumier ne sentira un jour plus rien serait quelque peu présomptueux. L’édition no 3 paraîtra le 12 mars 2020.

Photo : Ruedi Hunger

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Actualité

En bref Agco poursuit l’extension de son site de Beauvais, en France, et y crée 200 nouveaux emplois pour la production de tracteurs Massey Ferguson. Le nouveau directeur de ForêtSuisse est Thomas Troger-Bumann. Il succède à Markus Brunner qui a quitté l’organisation l’automne dernier. L’efficacité du dételage d’urgence de l’attelage à boule Scharmüller « K80 » a passé avec succès le test de la DLG, la Société allemande d’agriculture. Changement au conseil de surveillance de Krone. Le directeur général Bernard Krone en prend aussi la présidence. New Holland a nommé Sean Lennon au poste de vice-président. Dans cette fonction, il sera responsable des activités en Europe. Au Forum économique mondial 2020 de Davos (GR), les usines Fendt de Markt­ oberdorf et Asbach-Bäumenheim (D) ont été distinguées pour être parmi les 44 entreprises phares de l’industrie 4.0. Ute Seeling est nommée directrice de la Haute école en sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL). Elle dirige actuellement le KWF, Comité allemand pour la sylviculture et la technique forestière, et prendra ses nouvelles fonctions le 1er septembre 2020. Fendt va faire bénéficier sa gamme « 300 Vario » des commandes « FendtONE », réservées jusqu’ici aux « 700 Vario ». Rob Smith, premier vice-président et directeur général de la région Europe et MoyenOrient chez Agco, a quitté la société fin janvier pour devenir PDG de Konecranes, spécialiste finlandais en grues et chargeurs. Il est remplacé par Torsten Dehner qui occupait déjà une fonction dirigeante chez Agco, dans le secteur des pièces détachées. SDF a commencé les travaux de modernisation et d’extension de son usine de tracteurs indienne à Ranipet. Elle devrait, entre autres, construire les plateformes des modèles SAME « Argon » et « Frutteto Natural ». Le « TM1000 ProgressiveTraction » de la marque Trelleborg s’est vu attribuer le titre de « Meilleur pneu agraire 2019» du prix « Hevea Tire Industry ». Les voitures électriques décollent. Le nombre d’immatriculations d’autos neuves a plus que doublé en 2019 en Suisse, selon l’Office fédéral de la statistique (OFS).

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Les freins dans le viseur Armin Jost, de l’Office fédéral des routes (OFROU), a informé les participants à la 80e assemblée générale de l’Association suisse de la machine agricole (ASMA) de la situation qui prévaut dans le domaine des freins de remorque. Il est possible que des instructions soient publiées prochainement sur les aspects juridiques que soulève le problème de l’accouplement d’anciens tracteurs avec raccord de frein hydraulique à une conduite et de remorques récentes pourvues de circuits à deux conduites (H2L). Il est aussi question de clarifier la question de l’homologation des freins H2L. La vague politique verte révolutionne également la technique agricole – que cela convienne ou non –, a expliqué le président de l’ASMA, Jürg Minger (à g. sur la photo), en préambule à l’assemblée. Il y a encore d’autres facteurs qui influencent la branche, comme les accords de libre-échange, qui ont un impact sensible sur la technique agricole. Le « climat général » parmi les constructeurs d’équipements et de machines agricoles s’est quelque peu assombri ces derniers temps, mais les investissements dans le développement de nouvelles technologies atteignent des sommets, a ajouté Jürg Minger. Construction allé-

gée, électrification, automatisation des processus, communication entre les machines, modèles prévisionnels des travaux de maintenance : voilà les grandes tendances qui marquent le secteur du machinisme qu’a décrites l’orateur. Au comité, Ivo Fausch (au centre sur la photo), chef de ventes chez GVS Agrar, a été élu en remplacement d’Ugo Tosoni. Pierre-Alain Rom (à d. sur la photo) a annoncé que l’ASMA avait gagné trois nouveaux membres  ; six autres ont quitté l’association durant ce même exercice, portant le nombre d’adhérents à 156. La formation des contrôleurs d’installations de traite a été ré­ organisée, en coopération avec Agroscope. L’ASMA travaille à une nouvelle norme sur ce secteur. Les préparatifs de l’Agrama 2020 ont commencé et de nouvelles candidatures sont dans le pipe­line, a déclaré Pierre-Alain Rom.

Un module pour les entrepreneurs « On ne devient pas entrepreneur tout seul. » Toute personne souhaitant travailler pour un entrepreneur, ou le devenir elle-même, doit s’y préparer. Le cours d’une semaine « Module prestations pour tiers » qui se déroule dans le cadre de la formation de chef d’exploitation, permet d’acquérir les bases nécessaires. Il aborde les questions fondamentales des formes de financement, de la TVA, du coût des machines et équipements, de l’économie du travail, du trafic routier, sans oublier le marketing (par Romea Schneider, du Strickhof) et la relation client (par Thomas Haller, entrepreneur de travaux agricoles). Agriculteurs et entrepreneurs doivent de plus en plus travailler avec des systèmes de gestion et d’informa-

tion et cherchent à simplifier l’acquisition de données. Dans le cadre de ce module, une trentaine de participants viennent d’être initiés aux rudiments de Barto (Jürg Guggisberg), FarmFacts (Ueli Hofer), MyJohnDeere (Christian Giger) et Agrarmonitor (Fabian Tillmann). Cette année, c’est Konrad Merk, du Plantahof à Coire, qui mettait sur pied la session, organisée alternativement avec le Strickhof, à Lindau (ZH).


Actualité

« Déjà attaché ? »

Buse oscillante

Triste bilan pour l’année agricole 2018 : elle a vu survenir 46 accidents du travail mortels. Des renversements de véhicules ont été à l’origine de 16 issues fatales. Même des apprentis ont perdu la vie. Ces décès auraient très probablement pu être évités si les conducteurs avaient bouclé leur ceinture de sécurité. Sous l’égide de l’Union suisse des paysans (USP), le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA) lance en 2020 une vaste campagne nationale de sensibilisation sur deux ans. Elle vise à faire prendre conscience de l’importance du port de la ceinture de sécurité, y compris dans les véhicules agricoles. Cette campagne s’intitule « Déjà attaché ? » et veut impliquer toutes les organisations agricoles. Au terme de la campagne, qui durera de janvier 2020 à décembre 2021,toutes les personnes actives dans l’agriculture devraient connaître le message clé « Déjà attaché ? ». La campagne veut en

Meier-Brakenberg propose une buse pendulaire pour les nettoyeurs à haute pression. Selon le fabricant, elle est plus efficace et moins agressive qu’une buse à rotor. De par sa conception, la buse émet un jet ponctuel oscillant d’avant en arrière et offrant un angle de pulvérisation de 25°. Le jet à oscillation rapide est particulièrement efficace pour les sols en caillebotis, car l’intérieur des fentes est nettoyé des deux côtés. La buse pendulaire est résistante à l’usure et disponible en plusieurs tailles. Elle convient aux nettoyeurs débitant entre 15 et 40 litres d’eau à la minute, sous une pression de 5 à 200 bars.

Démo d’hiver Dans un contexte exclusif, marqué par un magnifique temps hivernal, pas moins de 22 fournisseurs de matériels différents (Hako, Timan, Snowstick, Tiga, Veraasen, JCB, Hostettler, Liebherr, Mutter, SynTrac, HillTip, Wintec, Fiedler, Kubota, König, Ad. Bachmann, Heini, Cemo, Steyr, Keckex, Blue4You et Schiltrac) ont accueilli de nombreux visiteurs pour une grande exposition-démonstration hivernale. Même sans neige fraîche, les machines professionnelles et le matériel de déneigement ont pu démontrer leurs capacités. Les démonstrations, les discussions sont allées bon train, nourriture et boissons chaudes contribuant à la bonne humeur de tous.

outre inciter à monter une ceinture de sécurité sur les sièges qui en sont encore dépourvus et à boucler sa ceinture dès la mise en marche d’un véhicule agricole. Les chauffeurs auront pris conscience qu’un accident est vite arrivé et que leur engin peut se renverser à tout moment, même s’ils pensent le maîtriser. Donc: «Ssi tu tiens à la vie, mieux vaut la boucler ! »

Sarclage de précision Pour le désherbage mécanique, les sarcleuses doivent travailler au plus près des rangées de plantes sans endomma­ger la culture elle-même ou ses racines. Jusqu’à présent, le réglage des sarcleuses devait se faire manuellement, pour adapter les outils au stade de croissance de la culture. L’opération est assez fastidieuse et nécessite de manipuler de nombreuses vis et boulons, si bien que l’opérateur renonçait souvent à effectuer des ajustements ultérieurs. Steketee est un spécialiste du binage ; cette maison appartient à l’allemand Lemken. Il a lancé un mécanisme facile à manipuler, qui permet de gagner du temps pour adapter les outils à la taille des cultures. La version A du nouveau système autorise un réglage manuel en continu des outils au moyen d’une broche actionnée par une manivelle à main qui déplace les supports des lames. La distance à adopter est facile à mesurer à l’aide de l’échelle intégrée pour être reproduite par la suite sur les outils des autres éléments. La version B (photo) permet le réglage électrique en continu des outils au moyen d’une broche actionnée par un moteur

électrique. Le conducteur peut régler la position de l’outil au moyen d’un dispositif mobile et vérifier le bon réglage de la pièce travaillante depuis l’extérieur de la cabine du tracteur. Cette version devrait être disponible à partir de 2021.

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Actualité

« Partagez la passion de votre métier ! » L’année 2020 est considérée par l’agriculture suisse comme une année charnière. Pour relever le défi, il est plus que jamais important d’entamer le dialogue avec la population, d’instaurer ou de renforcer des relations de confiance mutuelle et durable. Il faut que la population soit au fait de ce qui se passe chez les agriculteurs pour qu’elle leur accorde son soutien. C’est pourquoi des familles paysannes désireuses de partager la passion de leur métier sont invitées à participer aux « Portes ouvertes à la ferme » le 7 juin 2020. Cette journée est un projet de la campagne « Paysans suisses. D’ici, avec passion. » de l’Union suisse des paysans (USP). La direction du projet est assurée par le LID/AGIR, agences d’information agricole. Elles coordonnent, informent et font

connaître la manifestation dans toute la Suisse, en partie avec les organisations cantonales, et mettent du matériel à disposition. Le délai d’inscription est fixé au 30 mars 2020, sur le site www.portailpaysanssuisses.ch.

Précision toute électrique Amazone propose désormais, en entrée de gamme, le terminal « EasySet 2 » comme alternative à la commande hydraulique de trappe pour son épandeur d’engrais « ZA-V ». « EasySet 2 » permet de commander la trappe en appuyant sur un bouton. Aucun raccord hydraulique n’est nécessaire, une prise électrique de 12 volts suffit. L’ordinateur « EasySet 2 » n’offre pas de menu de navigation proprement dit car chaque bouton correspond à une fonction. Il est donc d’un usage très simple. La dose souhaitée est saisie sur le terminal et peut être modifiée durant l’épandage. Il n’est donc plus nécessaire de descendre du tracteur pour régler l’ouverture des trappes. Le nouvel « EasySet 2 », associé à un signal de vitesse, est en mesure d’adapter la position de trappe en fonction des variations de vitesses de travail. L’ouverture est automatiquement adaptée à la vitesse, de sorte que la dose appliquée reste toujours constante.

Calibreurs à mailles Les calibreurs à mailles servent à trier les pommes de terre et oignons de diverses tailles pour les stocker. Pour la saison 2020, Grimme propose une version profondément remaniée de son calibreur à mailles « WG 900 ». En optimisant l’avance des tapis caoutchoutés de tri, les concepteurs ont pu augmenter de 15 % la surface de calibrage de la machine par rapport aux modèles précédents. La longueur de la machine ne change pas, ce qui permet de l’intégrer dans une chaîne de calibrage en remplacement de machines plus anciennes. La hauteur de chute des tubercules a, en outre, pu être réduite de 60 mm. Un dispositif de changement rapide « QuickConnect » a été mis au point pour accélérer les opérations de changement de tapis et modifier la taille de calibrage. Il permet d’économiser jusqu’à 70 % de temps par rapport aux systèmes de montage conventionnels. Il suffit d’encliquer les éléments à crochets aux tringles de fixation de la machine suivante pour assembler des calibreurs entre eux. Ce système peut être décroché à la main pour les séparer.

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20e Agrimesse Chaque fin février/début mars à Thoune (BE) depuis 2000, se déroule l’Agrimesse, sous le patronage de l’Association agrotechnique suisse (AAS). Ce salon est devenu un rendez-vous important pour l’agriculture de montagne notamment. Il rassemble des exposants de longue date auxquels se mêlent de nouveaux participants. L’Agrimesse accueille un nombre constant de visiteurs, une vingtaine de milliers chaque année. Du 27 février au 1er mars, l’Agrimesse et ses 190 exposants animeront à nouveau les 16 000 m² de Thoune-Expo.


Actualité

« X-Tractor » d’anniversaire Kubota fête le 130e anniversaire de sa fondation et présente à cette occasion un tracteur concept « X-Tractor » (Cross Tractor). Ce véhicule bourré d’intelligence artificielle et doté d’une technologie d’électrification, sera un jour complètement autonome. Il personnifie la stratégie future de Kubota. La marque a été fondée en 1890 par Gonshiro Kubota à Osaka, au Japon. Après s’être consacrée essentiellement à la production de tuyaux en fonte pour les canalisations d’eau, la maison a présenté son premier moteur à kérosène. C’était en 1922. Puis la gamme de produits a été élargie pour inclure les machines agricoles. Aujourd’hui, Kubota est actionnaire majoritaire de Kverneland et possède le fabricant américain de machines agricoles Great Plains. Le Japonais construit ses tracteurs pour le marché européen à Bierne, en France. En mars 2019, Kubota et Buhler Industries ont annoncé que cette maison canadienne allait fabriquer des tracteurs dans la gamme de puissances de 170 à 200 chevaux pour Kubota.

La graine et le semoir se rapprochent A. Leiser AG et Eric Schweizer AG proposent désormais ensemble du conseil et des solutions dans les domaines de l’alimentation animale et des grandes cultures aux agriculteurs. Avec ce partenariat, le spécialiste des machines agricoles et le producteur de semences associent leurs connaissances et leur savoir-faire afin de proposer des combinaisons optimales entre semences et outils de travail du sol. Les solutions nées de cette colla­ boration ont un caractère innovant et sont prometteuses au regard des défis à venir pour l’agriculture suisse. A. Leiser AG et Eric Schweizer AG ne se contenteront pas d’optimiser des produits ensemble ; ils occuperont aussi des stands communs dans les salons et les manifestations ces prochaines années.

Concours SMS En partenariat avec un commerçant en machines agricoles, Technique Agricole vous propose de gagner chaque mois un superbe modèle de tracteur.

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Regroupeur de 3 mètres Avec son regroupeur d’andains à vis sans fin transversale « Novacat Cross Flow », Pöttinger propose déjà depuis pas mal de temps un outil qui intervient directement à la suite du fauchage, sans conditionneur. En plus de sa faucheuse combinée « Novacat A10 » et de la faucheuse arrière de 3,5 m « Novacat 352 », l’Autrichien commercialise désormais une version de 3,0 m, la « Novacat 302 Cross Flow ». Elle est conçue pour des tracteurs à partir de 100 chevaux. Pour améliorer le confort d’utilisation, tous les modèles « Cross Flow » sont désormais pourvus d’une ouverture hydraulique du clapet arrière, qui se manœuvre via un petit terminal placé dans la cabine du tracteur. Avec le regroupeur à vis sans fin, le fourrage est rassemblé en un andain juste derrière la faucheuse. Plus besoin de passer avec un andaineur ! La presse ou l’autochargeuse peuvent intervenir directement. Pour obtenir un séchage plus intensif, on ouvre le déflecteur arrière afin de créer un tapis de fourrage plus large.

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Marché | Interview

En qualité de président de la direction, Christoph Gröblinghoff a le destin de Fendt entre ses mains et veut accroître la présence de cette marque sur le marché global. Photos : Roman Engeler

Fendt veut devenir un constructeur mondial de gamme longue Christoph Gröblinghoff a repris la présidence de la direction de Fendt au début de 2020. Dans une interview accordée à Technique Agricole, cet agriculteur titulaire d’un diplôme d’ingénieur agronome commente les objectifs immédiats et à long terme qu’il souhaite atteindre avec Fendt. Roman Engeler

Technique Agricole : Vous avez pris la présidence de la direction de Fendt en début d’année. Comment le natif de Westphalie que vous êtes, qui a grandi sur une ferme de grandes cultures, se sent-il au milieu des prairies et pâturages de l’Allgäu ? Christoph Gröblinghoff : Je me sens très bien ici à Marktoberdorf. Après tout, l’agriculture est une branche régionale­ ment très hétérogène et tous les acteurs doivent sans cesse s’adapter à cette dis­ parité. J’apprécie tous les clients, qu’ils soient issus d’une ferme d’élevage en Suisse, d’un domaine viticole quelque part en Europe ou d’une grande exploita­ tion d’un pays de l’Est. 8

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Quelle relation particulière entre­ tenez-vous avec Fendt ? Au cours de ma carrière, j’ai commercia­ lisé des équipements agricoles au sein d’une grande coopérative allemande de 2003 à 2014. J’étais alors déjà en contact avec Fendt. En novembre 2014, je suis en­ tré chez Agco, au siège européen de Neu­ hausen dans le canton de Schaffhouse, où j’étais responsable du développement du réseau de distributeurs. Comme vous le voyez, j’entretiens des liens étroits avec Fendt depuis plus de 15 ans. Votre prédécesseur a expliqué la stratégie « 2020 » de Fendt à Technique Agricole il y a quelques années. At-

teindrez-vous les 20 000 tracteurs visés cette année ? Bien sûr ! Nous ferons tout notre possible pour réaliser les objectifs de la stratégie «  2020  » de Fendt cette année. Mais celle-ci ne couvre pas uniquement la pro­ duction annuelle de 20 000 tracteurs, elle repose sur des bases beaucoup plus larges. Lesquelles ? La stratégie « 2020 » couvre tous les do­ maines dans l’ensemble de l’entreprise. Visà-vis de l’extérieur, l’objectif mesurable est de 20 000 tracteurs. Mais elle inclut la qua­ lité, le réseau de partenaires de distribution, les innovations et l’objectif de devenir un


Interview | Marché

constructeur de gamme longue. En combinaison avec « l’esprit Fendt », tout cela devrait finalement conduire à une croissance de la marque. Combien de tracteurs sont sortis de la chaîne de production en 2019 ? L’année dernière, nous avons construit exactement 19 012 tracteurs et mis la plupart d’entre eux sur le marché. Sur son marché national, Fendt se classe au premier ou au deuxième rang, selon la méthode de calcul : voyez-vous un potentiel de croissance en Allemagne ? Il est toujours possible de faire mieux. En Allemagne, notre part de marché pour les tracteurs de plus de 50 chevaux a atteint 25,5 % en 2019, soit 5,1 % de plus que le numéro 2. Notre priorité est de conserver cette position, mais nous tenterons naturellement d’accroître notre part de marché si l’occasion se présente. Fendt est depuis un certain temps le leader du marché en Suisse. À quoi cela tient-il ? À la combinaison des produits et des performances de notre partenaire de distribution GVS Agrar, avec lequel nous entretenons d’excellentes relations commerciales depuis des années. Cette symbiose est décisive pour notre succès sur tous les autres marchés. En Suisse, le fait que nous disposions, avec la série « 200 Vario » (version conventionnelle et tracteur à voie étroite), « 300 Vario », « 500 Vario » et « 700 Vario » d’un excellent portefeuille de produits parfaitement adaptés à cette région alpine et préalpine joue certainement un rôle crucial. Avec le débat sur le climat, l’agriculture se retrouve aussi sous pression. Vous êtes en train de développer un tracteur électrique, le Fendt « e100 ». Quel est l’état d’avancement de ce projet ? Le projet avance bien et nous sommes en pleine discussion sur le démarrage de la fabrication en série en vue du lancement de ce tracteur. Rétrospectivement, nous avons bien fait de ne pas agir avec précipitation en 2018 ou 2019, car les conditions-cadres ont à nouveau changé. Alors qu’initialement, l’accent était mis sur les exigences des communes, une égale importance est aujourd’hui accordée aux applications agricoles. Dans cette catégorie de puissances, l’électrification est judicieuse pour l’agriculture. Mais je ne pense

« Plusieurs systèmes d’entraînement existeront dans un avenir proche et non plus un seul », a déclaré Christoph Gröblinghoff lors de son interview à Technique Agricole.

pas qu’elle deviendra le système d’entraînement du futur dans les catégories de puissances supérieures, pour des questions de poids et d’autonomie. Quand prévoyez-vous de lancer la commercialisation du Fendt « e100 » ? Nous vous en informerons, ainsi que les autres médias, en temps utile. Travaillez-vous sur d’autres moteurs alternatifs dans la catégorie de puissances supérieure ? Nous suivons la même approche que l’industrie automobile  : dans un avenir proche, plusieurs systèmes d’entraînement coexisteront. Outre les moteurs diesel ou à explosion, il y aura lélectrification totale ou partielle, y compris pour les remorques, ou encore les piles à combustible. Nous suivons attentivement les évolutions dans ces domaines. Il faudra quelques années pour que ces solutions atteignent leur maturité commerciale. Dans la catégorie de puissances la plus élevée, le plus gros tracteur standard Fendt atteint 500 chevaux. Est-ce un plafond, ou bien serait-il possible d’aller encore plus haut ? Nous avons atteint un plafond avec le Fendt « 1000 Vario ». Actuellement, je ne vois pas la nécessité d’aller jusqu’à 600 chevaux ou davantage. Nous atteignons déjà des limites, tant sur le plan de la réglementation sur la circulation routière que sur celui de la masse en service. Avec nos tracteurs à chenilles, nous couvrons une catégorie de puissance qui atteint 650 chevaux. Dans cette catégorie de puissances très élevées, le marché global – en Europe, en Russie et en Amérique – est relativement petit et prévisible.

Le concept de commandes « FendtOne » est l’une des réponses de Fendt à la numérisation. Comment ce système présenté à l’Agritechnica a-t-il été accueilli par les clients ? En deux mots: en fanfare et avec enthousiasme. Il est révolutionnaire pour Fendt et l’intérêt du marché est palpable. Le client n’est-il pas submergé ? Justement pas, parce que ce système de conduite et de commandes « FendtOne » doit être aussi simple et convivial que possible. Il exigera une certaine adaptation de la part d’un conducteur d’un tracteur vieux de 15 ans. Mais l’être humain est fondamentalement curieux et peut s’initier à ce concept de manière ludique. Ce printemps, nous allons commencer une grande tournée en Europe pour montrer à nos partenaires distributeurs ses applications en pratique, sur leur terrain. Pour l’instant, il est prévu d’équiper les modèles des gammes « 300 Vario » et « 700 Vario » du système « FendtOne ». Quand sera-t-il aussi disponible pour d’autres gammes ? Cela se fera, mais je ne voudrais pas en dire plus pour l’instant. En plus de la stratégie « 2020 », il y a la stratégie « Route 66 » visant à obtenir une exclusivité Fendt auprès des partenaires distributeurs et concessionnaires. Vous tenez aussi le cap ? Depuis la fin de l’année dernière, nous bénéficions de l’exclusivité auprès de plus de 97 % de nos partenaires de distribution dans le segment des tracteurs et des moissonneuses. Le taux d’exclusivité est actuellement de 75 % sur l’ensemble du portefeuille. 2 2020 Technique Agricole

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Marché | Interview

Comment cette stratégie a-t-elle été acceptée par les concessionnaires ? Le monde des concessionnaires l’a bien acceptée, parce qu’il a compris la volonté stratégique de Fendt. En fin de compte, il est avantageux pour le commerce de n’avoir, dans l’idéal, à traiter qu’avec un seul fournisseur. Mais nous ne serrons pas la vis à nos concessionnaires en les contraignant à ne subitement plus vendre que des produits Fendt. Il est aussi dans notre intérêt que nos concessionnaires aillent bien et puissent de développer. Le baromètre européen de satisfaction des concessionnaires, où Fendt est en tête depuis des années déjà, montre que notre orientation ne saurait être si fausse. « Route 66 » est étroitement liée à deux éléments: le chemin pour devenir un «fullliner», de proposer donc une gamme complète de produits, est le premier, tandis que le second est d’obtenir une représentation exclusive. L’un ne va pas sans l’autre. Nous avons fait la grande partie du chemin vers la gamme complète en rachetant la division des équipements de récolte de fourrage de Lely en 2017, qui nous a permis de combler une lacune en production fourragère. Nous sommes désormais un constructeur avec un intéressant portefeuille pour nos distributeurs. Vous le dites, la stratégie « Route 66 » et le concept de fullliner sont étroitement liés. Fendt parle même de « full full-liner ». D’autres étapes sont-elles déjà prévues dans ce contexte ? Nous avons maintenant atteint un point qui nécessite un certain temps de consolidation. Pour l’instant, aucun objectif stratégique ne nous pousse à devenir actifs

dans un autre domaine. Cela ne signifie pas pour autant que nous refuserions une opportunité de rachat ou de coopération qui se présenterait. Quelle est la situation actuelle en ce qui concerne les moissonneuses-­batteuses et les ensileuses ? Comment la part de marché de Fendt a-t-elle évolué dans ces segments ? Le marché européen de ces machines est en déclin depuis quelques années. Nous sommes très satisfaits des ventes de moissonneuses-batteuses. L’« Ideal » est très demandée. Grâce à elle, nous occupons une position de premier plan dans le haut de gamme et accroissons sans cesse notre part de marché. Du côté des ensileuses, nous avons atteint un niveau élevé en termes qualitatif et de performances. Mais devons investir davantage dans la distribution.

Venons-en au « Xaver », ce robot qui travaillera bientôt dans les champs en essaims. Voyez-vous vraiment les robots comme l’avenir de l’agriculture ? Comme pour les entraînements, il n’y a pas qu’un système mais plusieurs variantes. Nous continuerons à nous consacrer à ce sujet et à faire avancer le projet. Je suis convaincu que cette technologie des essaims percera dans certaines régions. Ce ne sera pas forcément sur un domaine de 3000 hectares en Ukraine, plutôt sur des exploitations moyennes.

Combien de « Katana » avez-vous vendus à ce jour ? Plus de 400 machines.

Avez-vous un idée de la date d’arrivée de cette technologie sur le marché ? Non, pas pour le moment.

Un vent glacial souffle actuellement dans le secteur des produits phyto­ sanitaires. Quelle est la position de Fendt dans ce domaine ? Nous considérons toujours ce domaine comme une activité d’avenir, importante, même si la protection des plantes est l’objet d’un débat public avec beaucoup de controverses. Avec le « Rogator », nous sommes déjà leader du marché des pulvérisateurs automoteurs en Allemagne. Nous continuons d’enrichir notre palette de pulvérisateurs traînés, aussi bien en termes de capacité de cuve que de largeur de rampe. Pour l’instant, nous n’envisageons pas de pénétrer sur le marché des pulvérisateurs agricoles portés au trois-points.

Fendt est perçu comme une marque premium, en particulier dans les tracteurs. Envisagez-vous de vous adresser un jour à d’autres groupes de clients, ou voulez-vous laisser cela aux autres marques de la maison ­Agco ? Oui, nous laissons cela à nos marques sœurs. C’est le grand avantage d’une entreprise multimarque. Pour la marque « Fendt », Agco a défini un positionnement clair dans le segment premium ou high-tech.

Fendt a présenté à l’Agritechnica un chargeur télescopique fabriqué par Sennebogen. Quand le lancerez-vous sur le marché ? Nous commencerons à commercialiser ces chargeurs télescopiques de 9 mètres et 5,5 tonnes de capacités de levage cet été. Cette machine puissante et très solide a une caractéristique unique, sa cabine ascentionnelle. Innovante et à la pointe de la technologie, elle correspond parfaitement à l’esprit Fendt. « Nos stratégies ‹ 2020 ›  et ‹ Route 66 › sont sur la bonne voie », souligne Christoph Gröblinghoff.

10

Technique Agricole 2 2020

sion de la gamme est-elle prévue ? Oui, nous allons bientôt ajouter à notre offre une machine plus petite, également en coopération avec Sennebogen. Mais nous resterons dans le segment des chargeurs télescopiques et n’avons pas l’intention d’entrer dans celui des chargeurs classiques ou compacts.

Seul un modèle est disponible actuellement, le « Cargo T955 ». Une exten-

La marque Fendt devrait-elle alors devenir encore plus globale ? Absolument. Le grand défi pour Agco est de positionner Fendt comme un fullliner à l’échelon mondial. À cette fin, nous avons lancé l’année dernière un projet visant à positionner Fendt comme un constructeur de gamme longue en Amérique du Nord et du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Outre les tracteurs, nous vendons actuellement la moissonneuse-batteuse « Ideal » – hors du marché européen, elle n’est d’ailleurs vendue que sous le nom de « Fendt Ideal » – et le semoir monograine de précision « Momentum ». Avec ces trois produits, nous entendons rendre la marque Fendt plus globale. Suivront d’autres segments tels les grands équipements de récolte avec les presses à balles parallélipipédiques et les ensileuses.


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Utilisez les produits phytosanitaire avec précaution. Avant toute utilisation, lisez toujours l‘étiquette et les informations concernant le produit.


Marché | Aperçu

Le seuil des 2000 immatriculations de tracteurs a de nouveau été franchi en 2019.

Photo : ASETA

Marché des tracteurs suisses en légère croissance L’année passée, 2026 tracteurs ont été immatriculés en Suisse. Ce chiffre dépasse de 78 unités celui de l’an précédent. Le classement par marques reste dominé par Fendt, suivi par John Deere, New Holland et Deutz-Fahr. Roman Engeler

Pourcentage des tracteurs immatriculés

Statistique des immatriculations de tracteurs de 2017 à 2019 40 35 30 25 20 15 10 5 0 J us

12

2017 2018 2019

à 6 q u’

0

80 61-

0 0 0 0 0 0 0 0 10 0 30 -25 -30 -12 21-14 41-16 61-18 81-20 81de 1 1 251 1 201 101 1 e là d Au Catégories de puissance

Technique Agricole 2 2020

Le marché suisse des tracteurs a rebondi l’an dernier. Avec 2026 immatriculations, soit 78 unités ou 4 % de plus qu’en 2018, il a de nouveau franchi le seuil des 2000 unités, après avoir été en dessous en 2017 pour la première fois depuis très longtemps. Le classement par marque reste inchangé par rapport à celui de l’exercice précédent. Le constructeur Fendt reste le premier avec 376 tracteurs écoulés (+11 %) et a augmenté ses parts de marché de 18,6 %. Il précède de loin John Deere avec 280 véhicules (–5,7 %) et Deutz-Fahr (232 unités, –17,7 %). Par rapport à 2018, le fabricant JCB connaît la progression la plus forte en pourcentage avec 500 % (+5 unités), tandis que Claas essuie la plus grande perte (–20 unités, –18,2 %). Valtra brille en enregistrant


Aperçu | Marché

Transporters et faucheuses à deux essieux Les transporters écoulés, au nombre de 132, comptent 10 unités de plus qu’en 2018, année durant laquelle ils étaient en recul de 94 unités. Les marques ont toutes augmenté leurs ventes, à l’exception d’Aebi (–2 unités). Schiltrac affiche la croissance la plus forte (+6 unités). Comme l’an passé, le classement est mené par Reform, avec 66 modèles, devant Aebi (31 unités) et Lindner (22 unités). Le modèle le plus vendu est le Reform « Muli T7S » (29 unités), devant l’Aebi « TP 420 » (24 unités). Le marché des faucheuses à deux essieux accuse une nouvelle baisse. Il a enregistré 241 immatriculations, 8 de moins qu’en 2018. Aebi revient en tête du classement avec 105 modèles écoulés (+1 unité), précédant de peu Reform (101 unités vendues en 2019, soit 6 de moins que l’année passée). Le modèle qui a le plus de succès reste l’Aebi « TT211 » (46 unités). Il a une confortable avance sur le Reform « Metrac H7RX » (35 unités).

l’accroissement le plus important du nombre d’immatriculations (+46, +79,3 %), au contraire de Deutz-Fahr, qui subit le recul le plus fort (–50 unités, –17,7 %).

Classement par marques 2019

2018

+ / –

%

Fendt

376

337

+39

18,6

John Deere

280

297

–17

13,8

New Holland

256

277

–21

12,6

Deutz-Fahr

232

281

−50

11,5

Massey Ferguson

131

122

+9

6,5

Valtra

104

58

+46

5,1

91

64

+27

4,5

Lindner Claas

90

110

−20

4,4

Hürlimann

90

64

+26

4,4

Steyr

82

78

+4

4,0

Case IH

76

76

0

3,8

Kubota

59

67

–8

2,9

Same

52

44

+8

2,6

Rigitrac

44

26

+18

2,2

Landini

27

23

+4

1,3

McCormick

17

17

0

0,8

JCB

6

1

+5

0,3

Zetor

4

1

+3

0,2

Carraro

3

0

+3

0,1

Lamborghini

3

3

0

0,1

Autres

3

1

+2

0,1

2026

1948

Total

+78 100,0

Transporters 2019

2018

+ / –

Reform

66

63

+3

Aebi

31

33

–2

Lindner

22

21

+1

Schiltrac

9

3

+6

Caron

4

2

+2

Total

132

122

+10

+ / –

Reform mène toujours le marché des transporters. Photos : Roman Engeler

Faucheuses à deux essieux 2019

2018

Aebi

105

104

+1

Reform

101

107

–6

30

23

+7

3

2

+1

Antonio Carraro Sauerburger BCS

2

4

–2

Pasquali

0

9

–9

241

249

–8

Total

Case IH, Lamborghini et McCormick affichent, quant à eux, les mêmes chiffres en 2018 et en 2019, avec respectivement 76, 3 et 17 immatriculations. Le constructeur suisse Rigitrac réalise un score de 44 tracteurs vendus (18 unités ou 69,2% de plus qu’en 2018). Sepp Knüsel a bénéficié de pouvoir encore écouler en fin d’année quelques modèles avec des moteurs de fin de série (en raison des normes d’émissions). Les produits phares À l’instar des années précédentes, le Fendt « 211 Vario » reste le modèle pré­féré des acheteurs suisses. Il a été écoulé à 110, ou même 140 exemplaires, si l’on inclut la variante à voie étroite. Il devance son frère de même marque, le Fendt « 313 Vario » (+96 unités), ainsi que les tracteurs John Deere « 6130R » (59 unités) et « 5125R » (42 unités). En considérant les mois, c’est pour une fois août qui détient le record d’immatriculations, avec 317 tracteurs, se classant avant mai (234) et avril (233). Décembre est resté en retrait par rapport aux autres années, où le score était très élevé à cause de la mise en œuvre de nouvelles prescriptions sur les gaz d’échappements, même s’il faut préciser ici que le nombre d’immatriculations ne correspond pas exactement à celui des ventes. Avec 296 nouveaux tracteurs immatriculés, Berne reste en tête du classement par

La faucheuse à deux essieux Aebi « TT211 » est le modèle le plus demandé.

canton, à bonne distance de Zurich (211) et de Schaffhouse (206). Classes de puissance À la rédaction de Technique Agricole, on a de nouveau réparti les tracteurs immatriculés en fonction de leurs performances en onze classes et comparé les valeurs obtenues avec celles des années précédentes (voir schéma page 12). On s’est appuyé sur les puissances nominales indiquées dans les catalogues sans tenir compte des normes de mesure (ISO, ECE R 120 et d’autres). La classe de 101 à 102 chevaux reste la plus représentée de tous les nouveaux modèles immatriculés, avec 30,4 % en 2019, contre 28,1 % l’année précédente. Les tracteurs de 81 à 100 chevaux occupent la deuxième place. Avec 20,6 %, ils enregistrent un léger recul. Enfin, la catégorie de 121 à 140 chevaux progresse un peu, passant de 18,6 à 19,4 %. Globalement, cette répartition s’avère plutôt stable. Quelque 70 % des tracteurs immatriculés entrent dans la catégorie de puissance de 81 à 120 chevaux, qui est dès lors toujours celle qui a remporté le plus de succès. La puissance la plus élevée (942 chevaux de puissance nominale) a été atteinte par le Fendt « 942 Vario », tandis que la plus basse a été enregistrée sur un tracteur compact de John Deere dans une statistique détaillée. 2 2020 Technique Agricole

13


Engrais de ferme

L’épandage de lisier près du sol reste la mesure de réduction la plus efficace.

Photo : Vogelsang

Le lisier et le fumier comme boucs émissaires La fertilisation fournit au sol les substances prélevées par la production végétale. Ajoutés aux composantes du sol, les engrais de ferme jouent un rôle essentiel dans l’agriculture suisse, bien qu’ils fassent parfois l’objet de critiques. Ruedi Hunger Pas de croissance des plantes sans nutriments. En plus des réserves présentes dans le sol et des résidus de culture (grandes cultures), une exploitation agricole avec détention animale dispose en premier lieu de son propre engrais. Les engrais de ferme couvrent entre 60 % et 70 % des besoins en azote et 80 % à 85 % des besoins en phosphore. Il est donc dans l’intérêt de l’exploitant de les utiliser de manière efficace en minimisant les pertes. Des engrais minéraux complémentaires sont utilisés en fonction de la culture.

Fumure de grandes cultures La fertilisation n’est qu’une des nombreuses mesures qui contribuent au succès des grandes cultures. Elle consiste à 14

Technique Agricole 2 2020

leur fournir des quantités suffisantes de substances afin que leur disponibilité ne devienne pas un facteur limitant lors de la croissance des végétaux.

Fumure des pâturages et des prairies Les associations végétales des pâturages et des prairies présentent des avantages agronomiques diversifiés. Une fertilisation inappropriée modifie leur composition. La fertilisation des prairies et des pâturages tient certes compte des éléments puisés par les plantes et de la richesse du sol, mais également de la composition botanique de l’herbage.

Suisse, celles d’ammoniac provenant de l’agriculture correspondaient à environ 48 000 tonnes d’azote en 2015. L’épandage de lisier constitue la source d’émissions la plus importante de l’agriculture avec 32 % du total. Pour cette raison, l’Institut des sciences en durabilité agronomique (IDU) d’Agroscope et la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) ont été chargés par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) et l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) de mener un projet de recherche ayant pour titre « Les émissions d’ammoniac après l’épandage de lisier ».

Épandage d’engrais de ferme Engrais de ferme et émissions Selon l’inventaire des émissions de la

Selon la recherche, l’épandage des engrais de ferme constitue la source principale des


Engrais de ferme

pertes d’ammoniac. Les méthodes réduisant les émissions ont été appliquées sur l’épandage de lisier, et l’on constate une constante amélioration de 1990 à 2015. En 2015, 37 % du lisier était épandu par tuyaux, dont 1 % avec des systèmes à patins ou des disques d’enfouissement (rapport Agrammon). Près de 30 % du lisier est épandu en Suisse au moyen de tuyaux. Cela signifie notamment qu’avec ce procédé, les coûts de transport du lisier sont moins élevés qu’avec l’épandage réalisé par citernes à pompe ou à pression. Environ 20 % du lisier est épandu sur des surfaces de grandes cultures, dont deux bons tiers de céréales (2011). Le fumier est un engrais très précieux contenant tous les principaux fertilisants et de nombreux oligo-éléments. Le fumier solide constitue cependant une source importante d’émissions et contient près de 30 % des excrétions d’azote par les animaux d’élevage. Selon Kupper, les émissions du fumier solide représentent environ 10 % des émissions totales de NH3 (lors de l’épandage). Le fumier montre un autre profil que le lisier, ses émissions durent plus longtemps. C’est pourquoi son incorporation après épandage sur les

Les émissions issues du fumier durent plus longtemps que celles provenant du lisier. Photo : Ruedi Hunger

terres arables est une mesure directe pour les réduire. Entre 1990 et 2015, la proportion de fumier non incorporé après l’épandage a cependant augmenté.

Engrais de valeur ou suppôt de Satan ? Le lisier se compose d’un mélange de fèces et d’urine. À ce titre, il constitue un

Possibilités d’acidification du lisier (AgroCleanTech) Acidifier avec…

Acide sulfurique

Acide lactique

Formule chimique

H 2SO 4

C3 H 6 O 3

Acides provenant de résidus organiques

Remarque

Effets secondaires

Acide minéral

Acide corrosif : attention à la sécurité au travail. S’utilise commercialement au Danemark pour l’acidification du lisier.

Acide organique

Faible formation de mousse lorsqu’on l’ajoute au lisier. L’acide se décompose rapidement.

Ajout de sucre ou d’amidon

Les micro-organismes et les hydrates de carbone présents dans le lisier permettent la fermentation. De l’acide carbonique se forme et la valeur du pH s’abaisse (évtl. émission d’odeur).

Trois variantes d’acidification du lisier

Étable

Le lisier frais est conduit dans un réservoir séparé, puis de l’acide sulfurique est ajouté. Le lisier est aéré pour éviter la formation de mousse et de sulfure d’hydrogène. Le pH augmente à nouveau en cours de stockage.

Fosse à purin

L’acide est ajouté soit peu avant l’épandage du lisier, soit déjà lors du remplissage de la fosse à lisier, ceci avec un brassage intensif. La mousse qui se forme doit être enlevée.

Épandage du lisier

Méthode de terrain. L’acidification a lieu directement lors de l’épandage du lisier. Possibilité d’équiper ultérieurement le tonneau et/ou le tracteur (hydraulique avant ou tonneau).

engrais naturel précieux. Il a toutefois une mauvaise image et est plutôt diabolisé par la société. Cela révèle également des contradictions. Alors que les engrais minéraux sont considérés comme toxiques et non biologiques, le lisier de ferme naturel est diabolisé, car mauvais pour le « nez » et l’environnement. Le lisier est produit en quantités variables dans différentes régions, ce qui peut entraîner une augmentation de la quantité de fertilisants à certains endroits. C’est pourquoi le lisier doit être parfois transporté sur de longues distances par la route. Cependant, en raison de sa teneur élevée en eau, le transport du lisier n’est intéressant que dans certains cas.

Quand le lisier peut-il (ou pas) être épandu ? Les engrais azotés, qui englobent les engrais de ferme, ne peuvent être épandus que si les plantes peuvent absorber leurs composantes, l’azote en particulier. Les engrais liquides ne peuvent pas être appliqués si le sol est saturé d’eau, gelé, enneigé ou desséché. Un sol est saturé d’eau lorsqu’il n’est plus réceptif (capable d’absorber) et que ses pores sont remplies. Cela devient parti­ culièrement visible lorsque des flaques d’eau restent sur le sol et/ou que le sol se pétrit facilement. Le sol est considéré comme gelé, par définition, lorsqu’un objet pointu (tournevis moyen) ne peut plus y être enfoncé en plusieurs points. Le sol est recouvert de neige si, lors de l’application prévue, la neige reste en place pendant plus d’un jour, en fonction du temps et du lieu. 2 2020 Technique Agricole

15


Engrais de ferme

Le sol est qualifié de desséché si l’eau dé­ versée en surface ne s’infiltre pas en l’es­ pace de 30 secondes. Les exigences défi­ nies en matière de distance aux cours d’eau et aux zones tampons doivent être respectées (voir l’article page 32 de la présente édition et la brochure Agridea). (Source : Aide à l’exécution pour la pro­ tection de l’environnement dans l’agri­ culture)

Émissions d’ammoniac • Effet de la période du jour Selon le rapport final de 2016, les émissions d’ammoniac varient selon la période du jour durant laquelle le traitement a lieu. Toutefois, elles y sont quantifiées différemment. Les émis­ sions s’avèrent bien moins importantes lorsque l’épandage du lisier se réalise le matin. S’il a lieu le soir ou à midi, les valeurs mesurées ne diffèrent que lé­ gèrement (un peu moins élevées le soir). Il n’est pas certain, mais plus que probable, que la période d’application exerce moins d’influence sur la réduc­ tion des émissions que l’utilisation de tuyaux souples ou de patins d’épan­ dage plutôt qu’un dispositif à déflec­ teur. La perte beaucoup plus faible lors de l’épandage le matin devrait être vé­ rifiée par des tests supplémentaires afin de fiabiliser les résultats. • Évolution des émissions dans le temps Les émissions cumulées en 24 heures par rapport à la perte en 96 heures cor­ respondent à quelque 82 %. Cet ordre de grandeur vaut pour toutes les tech­ niques d’application, avec de faibles écarts seulement. Il faut en conclure que, dans tous les cas, les premières 24 heures se révèlent déterminantes en matière de niveau des émissions. • Influence du type de lisier En comparaison directe, les émissions provenant du lisier de porc (Ø 12 % TAN, voir encadré « Terminologie » page 17) sont inférieures d’environ un tiers à cel­ les du lisier de bovin. Quant à l’évolution temporelle des émissions, aucune diffé­ rence entre les différents types de lisier ne peut être constatée.

Comment le lisier se transforme-t-il en particules fines ? Quiconque a déjà épandu du lisier sur un champ se demandera quel est le rapport entre celui-ci et les particules fines. Ce qui semble invraisemblable à première vue s’explique fort bien en y regardant de plus près, et même le lisier peut pro­ 16

Technique Agricole 2 2020

La séparation ne garantit pas la réduction des émissions, en particulier lorsque la partie solide est également prise en considération. Photo : Ruedi Hunger

duire des particules fines nocives. Expli­ cation : • La poussière fine est la somme de toutes les particules d’une certaine taille en suspension dans l’air. En bref, toute par­ ticule sphérique flottante, de 1 µm de diamètre, est appelée particule fine. • Les particules fines primaires sont pro­ duites directement à la source : les tour­ billons (de poussière) et les résidus de combustion par exemple. Les particules fines secondaires se forment à partir des gaz présents dans l’atmo­ sphère, par exemple à partir des émissions d’am­moniac du fumier. Ainsi, des parti­ cules de sel ultrafines, mais facilement solubles, classées comme particules se­ condaires, peuvent se former avec les oxydes d’azote et de soufre. • Les particules fines ne s’expulsent pas en toussant. En conséquence, elles at­ teignent les voies respiratoires pro­ fondes, où elles sont absorbées dans l’organisme par les muqueuses. Ce n’est donc pas que le tissu pulmonaire qui est endommagé. • D’une manière générale, plus les parti­ cules de poussière sont fines, plus elles sont dangereuses pour l’organisme.

fication du lisier s’effectue dans l’étable, pendant le stockage ou lors de l’épan­ dage. L’objectif consiste à abaisser la va­ leur du pH du lisier. L’ammoniac (NH3) et l’ammonium (NH4) se trouvent générale­ ment en équilibre chimique dans le lisier. Si la valeur du pH est abaissée, l’équilibre se déplace en faveur de l’ammonium, élément qui ne peut pas s’échapper sous forme de gaz. La valeur cible de l’acidifi­ cation est d’environ pH 5,5 à 6,0. Selon le processus, cette valeur est nécessaire pour obtenir une réduction notable des émissions. Cela modifie les propriétés physico-­ chimiques du lisier. La valeur cible du pH dépend du type de lisier et du procédé (voir tableau page 15). L’aci­ dification est obtenue, par exemple, par l’ajout d’acide sulfurique (H2SO 4). Il en faut environ 5,5 kg/m3 de lisier de bovins et jusqu’à 15 kg/m3 pour du lisier de porc. L’acide sulfurique est corrosif et, en tant que matière dangereuse, doit se ma­ nipuler avec précaution. La HAFL, man­ datée par l’OFAG, a réalisé une étude à ce sujet et l’a documentée en consé­ quence (https://www.ammoniak.ch/fr/ mesures/betail-­bovin, projet HAFL réduc­ tion des pertes d’ammoniac).

Diminution des émissions par acidifi­cation

Réduction des émissions par sépara­tion

L’acidification du fumier constitue une technique reconnue pour la réduction des émissions d’ammoniac. Elle compte actuellement (encore) parmi les mesures spécifiques mises en œuvre dans des cas individuels, généralement avec un soutien technique et scientifique. L’acidi­

La séparation solide-liquide du lisier doit permettre de réduire les émissions d’am­ moniac. La question de la mesure dans laquelle ce procédé atteint vraiment cet objectif est controversée. Diverses étu­des établissent une réduction des émissions après l’épandage de la partie liquide par


Engrais de ferme

Terminologie • Ntot = azote total • NH3 = ammoniac • NH4 = ammonium • TAN = somme de NH3 et NH4 (azote ammoniacal ou total ammoniacal nitrogen en anglais)

L'acidification du lisier permet de réduire les émissions d’ammoniac. Photo : SyreN

rapport au lisier non traité. D’autres études, portant aussi bien sur la fraction liquide que la fraction solide, montrent des émissions supérieures pendant le stockage, en particulier lorsque la partie solide est compostée. Afin d’obtenir da­ vantage de certitude dans l’évaluation du potentiel de réduction des émissions par la séparation du lisier, la HAFL a réalisé une étude sur ce sujet en 2015.

bonnes pratiques et grâce à la tech­ nologie disponible aujourd’hui, les émis­ sions peuvent être réduites au minimum. Nom­bre de questions sur le potentiel de réduction restent cependant sans ré­ ponse, une situation insatisfaisante. Il n’existe, par exemple, aucune donnée scientifique fiable quant à l’effet réduc­

Nutriments par catégorie d’animaux

Conclusion

Remarque sur le graphique L’application Hoduflu sert à gérer les transferts de nutriments que chaque exploitation doit enregistrer dans son « Suisse-Bilan ». Tous les transferts d’en­ grais de ferme ainsi que d’engrais recyclés dans ou hors de l’agriculture sont enregis­ trés par le producteur dans Hoduflu avec les bons de livraison à l’appui. Les obliga­ tions légales sont ainsi remplies.

Bovins

8000

Fertilisants (N et P) en tonnes

Il n’y a pas d’épandage de fumier de ferme sans émissions. Moyennant de

teur sur les émissions de la séparation du lisier tout au long de la chaîne des en­ grais de ferme. Certaines études mon­ trent que l’abaissement du pH du lisier entraîne la réduction des émissions d’am­ moniac. Cependant, les conséquen­ ces pour les cultures n’ont pas encore été dé­ finitivement clarifiées. Les robots d’éva­ cuation du fumier ont le potentiel de ré­ duire les émissions d’ammoniac grâce à des nettoyages fréquents. Mais ces hypo­thèses ne sont pas encore fondées scientifiquement.

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7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000

Technique de traitement du lisier

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17


Engrais de ferme

Sur le nouveau distributeur de précision Vogelsang, tous les travaux de maintenance s’effectuent depuis une ouverture latérale prévue à cet effet. Photos : Ruedi Hunger

Les tendances des équipements d’épandage du lisier Dans les pays européens, les réglementations relatives à l’épandage du lisier ne sont pas uniformes. Elles ont cependant en commun d’être de plus en plus strictes. L’obligation d’épandre le lisier avec précision, près du sol et de manière efficace contraint les constructeurs à se confronter à de nombreux défis techniques. Ruedi Hunger On est contraint de distribuer de grandes quantités de lisier en un laps de temps très court à cause du renforcement des prescriptions, et, en parallèle, des restrictions saisonnières concernant les périodes d’épandage. Cela a pour conséquence une augmentation massive du volume des citernes, des largeurs de distribution et des poids. Les constructeurs doivent associer de grandes largeurs de travail à la distribution de petites quantités de lisier. Diverses techniques se trouvent donc actuellement en phase de développement, allant de la technologie des capteurs des composants à la variation fine du débit d’épandage. Cela signifie que la fertilisation modulée 18

Technique Agricole 2 2020

de la parcelle implique la régulation de la quantité à distribuer en cours de travail. Plusieurs éléments sautent aux yeux lorsque l’on examine les équipements d’épan­dage d’engrais de ferme présentés à la dernière Agritechnica.

Plus large n’est pas forcément l’idéal On est le plus frappé par les dimensions imposantes des équipements actuels de traitement du lisier. Les grandes largeurs de travail ne présentent cependant pas que des avantages. Le distributeur doit, par exemple, disposer d’un nombre d’injecteurs à patins en conséquence. Cela augmente la longueur des conduites flexibles

entre le distributeur et les patins. Le profil de sortie habituel en forme de « V » devient également plus important au début de l’épandage. Pour atténuer cet effet, Bomech propose ses rampes à patins de 18 à 24 mètres de large munies de quatre têtes de distribution au lieu de deux. Chaque distributeur ne travaille ainsi que sur la moitié de la largeur de travail habi­tuelle, ce qui rend la distribution plus précise en bout de champ et sur les par­ celles irrégulières. En revanche, le poids de la rampe est plus élevé. À noter que les grandes largeurs de travail ne di­mi­nuent pas automatiquement la précision d’épandage. La DLG (acronyme de Deutsche


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Land­wirtschafts-­Gesellschaft, ou Société allemande d’agriculture en français) a d’ailleurs octroyé une distinction à la rampe d’épandage de 15 mètres « BlackBird » de Vogelsang. L’essai de la DLG a montré que le lisier est distribué avec un coefficient de variation inférieur à 2%.

Lourd, plus lourd, encore plus lourd Le lisier, et bien sûr l’outil d’épandage utili­ sé, est toujours associé à une forte pression sur le sol. Les fabricants font tout pour re­lativiser cette image. Joskin, par exemple, a rétréci le bas du tonneau « X-trem2 » au niveau de l’essieu afin d’atteindre un diamètre de 760 millimètres. Cette «  cure d’amincissement  » permet d’utiliser des pneus jusqu’à 850 millimètres de large sans limiter l’angle de braqua­ge de l’essieu suiveur. La largeur totale reste limitée à 3 mètres (avec des pneus 850/50R30.5). Le tonneau a été équipé d’une suspension hydro-­tandem, d’un amortissement hydro-­ pneumatique du timon et d’un relevage arrière. Fliegl adopte une approche différente avec le tonneau à un seul essieu « Twist » équipé d’une direction en crabe. Cela signifie que la voie du tonneau se décale sur un mètre par rapport à celle du tracteur sans la chevaucher. Techniquement, ce problème est résolu grâce à une direction à plateau tournant et non par les habituelles fusées d’essieu.

Davantage de lisier, moins de trainées La contamination du fourrage par le lisier constitue un sujet récurrent dans les prairies. Outre le moment de la fauche, les conditions météorologiques et les facultés d’écoulement du lisier, l’équipement utilisé joue un rôle essentiel. L’application du lisier près du sol a permis de diminuer la contamination du fourrage par rapport à l’ancienne distribution par déflecteur. Cependant, l’épandage par tuyau amène de nouvelles formes d’infections. Il s’agit des « boudins de lisier » qui peuvent causer un encrassement considérable lorsque l’herbe est coupée court. Afin de lutter contre ces inconvénients, Fliegl a doublé le nombre de sorties avec la buse à patins « Twin » et a réduit de moitié la distance interligne, de 12,5 centimètres maintenant. Grâce à une buse métallique en forme d’Y fixée sur un injecteur à patin, la quantité de lisier par sortie est également divisée par deux. Le nombre de sorties sur le carter de vis est cependant resté identique pour ne pas augmenter trop le poids de la rampe.

Des pneus grands et larges, avec système de régulation de la pression, constituent actuellement le seul moyen de minimiser la pression au sol.

Nouvel injecteur Dans la perspective d’un épandage du lisier au plus près du sol, la société Evers s’invite sur le marché avec «  Tribus  », un injecteur de lisier combiné de 6 et 9 mètres de large. D’après le constructeur, celui-ci convient pour une utilisation dans les céréales, les chaumes et les prairies. L’injecteur est constitué d’une première série de disques de grand diamètre, qui ouvrent le sol pour que le lisier y pénètre. Une herse à disques et un rouleau cage sont disposés derrière lui. Les trois rangées d’outils sont utilisées dans les chaumes afin d’assurer une infiltration optimale du lisier. Sur les prairies ou dans les cultures de céréales, les deuxième et troisième rangées sont relevées hydrauliquement. Ainsi, seuls les disques de la première rangée fendent le sol et permettent au lisier de s’y répandre.

Régulation efficace de la quantité En plus de la vitesse d’avancement, de la modification du régime de la pompe des tonneaux, de la régulation du bypass et de la tête de distribution avec débit rég­lable, Fliegl présente le distributeur à vis « FlexFlow », variante supplémentaire permettant une régulation efficace du volume d’épandage. Les distributeurs à vis sans fin classiques disposent d’une cuve munie de trous assurant la sortie du lisier. Le nouveau concept comporte une deuxième cuve comportant des trous ovales. Les

deux cuves, avec leurs différentes ouvertures, peuvent être décalées l’une par rapport à l’autre pour créer des ouvertures de sortie de tailles variées. Pour éviter un éventuel risque de bourrage, les trous peuvent également être réglés sur un chevauchement maximal pendant une courte durée et pour une courte période.

Connaître la composition ! Les capteurs proche infrarouge (NIRS), déjà bien connus, sont utilisés pour dé­ terminer les trois principaux nutriments : l’azote, le phosphore et le potassium. Certains experts considèrent cependant que cette technique n’est pas encore mûre pour la production en série car insuffisamment précise. Samson a récemment commencé à utiliser en parallèle un capteur basé sur la technologie de « ré­ sonance magnétique nucléaire »* (RMN). Cette méthode permet d’analyser les ingrédients du lisier et ne nécessite aucun calibrage dépendant de la matrice. Elle offre donc des taux d’erreur plus faibles dans l’analyse du lisier. Les premières comparaisons en laboratoire montrent une forte concordance entre les valeurs avérées et la technologie des capteurs RMN. En combinaison avec la gestion modulée de la parcelle Isobus et l’application à débit variable VRA, Samson offre une chaîne complète de mise en œuvre de l’agriculture de précision en matière d’épandage de lisier. 2 2020 Technique Agricole

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Engrais de ferme

sement des oscillations et d’un guidage en hauteur propre de chaque bras latéral.

Épandage en deux phases Des remorques de transport spéciales servent à assurer l’approvisionnement régulier du véhicule de distribution biphasé du lisier. Agrar propose un tonneau en acier et Annaburger une semi-remorque GFK d’un poids total de 28 tonnes. Fliegl est présent sur le marché avec le tonneau Poly-Line à trois essieux (34 tonnes). Pour réduire le poids, Zunhammer propose depuis 2015 une citerne de transport GRP « UltraLight » sans châssis.

Branchement approprié

Une citerne de transport apporte sur le champ le lisier destiné au distributeur.

Épandage de lisier modulé Plus les largeurs de travail des tonneaux à pendillards s’accroissent, plus l’épandage de lisier modulé s’avère intéressant. En même temps, l’« effet V » augmente également en raison des longueurs de tuyau diffé­rentes. Avec son nouveau concept, Bomech permet une répartition latérale plus précise de la rampe à patins. Les quatre têtes de distribution réparties sur la rampe permettent de compenser les effets négatifs des longueurs de tuyaux inégales. Une tête de distribution à régulation de débit d’Alrena apporte également sa contribution. Le rotor, entraîné par un moteur hydraulique, dispose d’un arbre d’entraînement creux avec disques de coupe rotatifs. La répartition latérale de la rampe et la pression interne dans la tête de distribution se contrôlent via la section des raccords des tuyaux. Un moteur électrique monté sur le côté de la tête de distribution permet la gestion du débit variable.

forme de bec allongé lui permet de pénétrer plus facilement dans le sol. Les distributeurs-hacheurs nécessitent de l’entretien et les pièces d’usure doivent être remplacées au besoin. Avec son distributeur « ExaCut ECQ », Vogelsang facilite la maintenance et le remplacement de ces pièces grâce à un clapet latéral de bonnes dimensions. Cela permet de réaliser ces opérations beaucoup plus aisément et rapidement. La prétension de la lame peut se déterminer sans démontage ni outils spéciaux. Vu les largeurs de travail allant jusqu’à 24 mètres, les rampes à patins d’épandage ne fonctionnent de manière optimale que si elles disposent d’un amortis-

À de nombreux endroits, l’épandage bi­ phasé du lisier prend de l’importance. De grandes quantités de lisier, et donc des poids élevés, sont transportées sur la route par des citernes. Le lisier est ensuite trans­ vasé, en bordure de champ, dans des tonneaux de distribution à larges pneumatiques ou épandu par tuyau. Des stations et des bras de pompage sont utilisés pour le remplissage des citernes à la ferme ou le transvasement en bordure de champ. Zunhammer a revu son système de pompage avant « Profi-Fant » et fait passer la conduite de 200 millimètres au-dessus du toit du tracteur. Un système de caméra frontale est disponible en option. Vredo a présenté un système de branchement automatique à l’Agritechnica à Hanovre. Le positionnement et la distance sont déterminés et transmis au moniteur de commande dans la cabine via une caméra et des impulsions lumineuses sur le

Système de répartition amélioré Outre le réservoir lui-même, la pompe et le châssis, le dispositif de distribution constitue l’élément le plus important du tonneau à lisier. Les constructeurs s’efforcent d’assurer une répartition régulière du lisier sur toute la largeur de travail, grâce à une distribution laté­ rale de haute qualité. Ils utilisent pour cela les dernières découvertes en matière de simulation des flux et de vitesse d’écoulement du lisier et les intègrent dans la conception des patins d’épandage. Le patin « BlackBird » de Vogelsang en constitue un excellent exemple. Sa 20

Technique Agricole 2 2020

L’épandage de lisier spécifique par zone, commandé par capteur, rencontre un intérêt croissant.


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composants sont déterminés précisément lors du remplissage du tonneau de Kotte/ Garant qui comporte un débitmètre.

Conclusion

Connaître le contenu : les valeurs NIR doivent-elles se mesurer sur la station d’arrimage, à l’entrée de la citerne ou lors de l’application ?

bras de pompage associées à des capteurs réfléchissants sur l’entonnoir. Une fois que l’entonnoir a été détecté en toute fiabilité, l’amarrage s’effectue automatiquement par simple pression sur un bouton. Le branchement correct est déterminé par des détecteurs. Ensuite, les clapets du ré­ servoir et du bras de pompage sont com­

mutés pour que le transvasement se réa­ lise. Le constructeur assure que l’arrimage automatique offre davantage de sécurité, car un maniement erroné des clapets est exclu. L’amarrage se fait plus rapidement et le conducteur est libéré de cette tâche. Les systèmes d’arrimage sont aussi dis­ ponibles avec un capteur NIR intégré. Les

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Les grandes dimensions des équipements d’épandage du lisier ont suscité maintes dis­ cussions chez les visiteurs de l’Agritechnica. Mais en en faisant abstraction, des ten­ dances intéressantes peuvent être relevées. La technologie reste bien vivante et se déve­ loppe, ce que révèlent particulièrement les équipements d’épandage du lisier. Leurs dimen­ sions reflètent les contingences de l’efficacité économique et des réglementa­ tions toujours plus strictes. Cependant, ce développement se fait au détriment de la biomasse du sol. Il reste à espérer qu’une « limite supérieure » sera trouvée avant que la population ne cherche à s’impliquer.

* Spectroscopie RMN : la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire est une méthode d’analyse connue depuis longtemps. Elle est principalement utilisée pour la détermi­ nation de la structure de molécules organiques (FHNW, soit Haute École spécialisée du nord-ouest de la Suisse en français).

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2 2020 Technique Agricole

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L’« épandeur à fumier standard » pour la mécanisation individuelle dispose de quatre hérissons verticaux. Photo : Ruedi Hunger

Épandre le fumier de manière efficace et homogène Des différences massives d’amendement peuvent être dues à une mauvaise répartition transversale ou longitudinale du fumier ou à de grandes variations dans sa composition. Pourtant, les exigences sont claires, il faut répartir uniformément les fertilisants sur toute la surface. Ruedi Hunger La plante absorbe les nutriments du sol. Une fertilisation ciblée permet de remplacer les substances ainsi extirpées. Le fumier contribue aussi au maintien du taux d’humus dans le sol. L’art de la fertilisation consiste à fermer le plus possible les circuits d’engrais issus de l’exploitation, afin d’optimiser la production végétale. Il s’agit donc de ne pas épuiser les sols, ni de les amender de manière préjudiciable.

Polyvalence de l’épandeur à fumier Les épandeurs traitent les fumiers de ferme solides (et semi-solides) provenant de différentes catégories d’animaux, mais également le compost, les produits de fermentation et les matières solides issues de la séparation du fumier. Aucune autre machine ne doit traiter une aussi grande variété de « produits » à la texture tantôt friable et terreuse, ou plutôt fibreuse et 22

Technique Agricole 2 2020

réticulée. En outre, la teneur en masse sèche peut varier considérablement. Dans des conditions d’utilisation adaptées, la présence de paille, qu’elle soit forte ou réduite, aux brins courts ou longs (pour la litière) n’influence que peu la sécurité de l’épandage.

L’épandeur manque-t-il de précision ? En principe, les épandeurs sont des machines plutôt précises. Plus la substance à épandre est de nature variable et hétéro­ gène, plus les différences de répartition longitudinales et transversales risquent d’être grandes. Pour pouvoir répartir la quantité prévue, il faut coordonner le convoyage du fumier vers le dispositif d’épandage, la vitesse et la largeur de travail. Le convoiement du fumier résulte de la hauteur et de la largeur du dispositif d’épandage et de la vitesse d’avancement

du tapis à chaînes ou du fond poussant. Des différences apparaissent entre les épan­dages longitudinal et transversal.

La répartition longitudinale Le problème de la plupart des épandeurs actuels est la forte variation de la quantité épandue au début et à la fin de la vidange par rapport à celle épandue au milieu. Dans le test réalisé par la DLG (Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft, ou Société allemande d’agriculture en français), des mesures continues permettent de déterminer le débit-masse pour la répartition longi­ tudinale. Un paramètre important, « l’allongement », consiste en la variation en pour­ centage de la durée de déchargement, pendant laquelle la quantité épandue est située dans la zone de tolérance autorisée. Exemple : on obtient pendant (seulement) 60  % du temps de déchargement une


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quantité épandue constante avec un allon­ gement de 60 % (voir schéma 2 page 24). La répartition longitudinale commence au moment de l’amorçage du mécanisme d’épandage et de l’avancée du tapis à chaînes. Il faut combler l’espace entre le mécanisme d’épandage et le chargement du fumier. Quand l’épandeur est presque vide, le tas étroit se renverse et n’est alors saisi que par les hérissons du tiers central, qui le répartissent plus ou moins régu­ lièrement. Au début et à la fin, le débit est donc moindre et, comme le fumier est lâche, on n’atteint plus la quantité souhai­ tée. Une porte-guillotine permet d’amé­ liorer la phase d’amorçage, car on peut épaissir le fumier sans bloquer le dispositif. Un tapis poussant mobile suiveur ou une remorque à fond poussant améliore et aplanit les différences, tout en maintenant un débit continu jusqu’au bout (allonge­ ment atteignant 90 %).

s’envolent moins loin. La trajectoire des parties lourdes, moins influencées par le vent, est plus longue. En principe, la répartition transversale est composée du schéma de base d’une courbe d’épan­ dage (d’une largeur maximale par exem­ ple de 18 mètres) et de la largeur de tra­ vail exploitable dans la zone de tolérance (de 12 mètres par exemple). Les 6 mètres restants théoriques doivent être recou­ verts par chevauchement (3 mètres de part et d’autre) lors du passage suivant. Ces zones de chevauchement sont sou­ vent difficiles à trouver ou à apprécier à l’œil nu, notamment dans les chaumes. Dans le test de la DLG, on décrit la quali­ té de la répartition (à partir d’une largeur d’épandage fixe) au moyen d’un coeffi­ cient de variation. Celui-ci indique la ré­ gularité de l’épandage, en tenant compte du chevauchement une fois les passages suivants effectués. Son échelle d’évalua­ tion figure dans le tableau ci-dessus.

La répartition transversale La répartition transversale est influencée par le type de matériaux à épandre. Les parties légères, très sensibles au vent,

Répétition des erreurs Les différences d’épandage sont inévi­ tables en raison de la composition très

Temps de vidange selon les différents dispositifs d’épandage et largeurs de travail Épandeur charge utile

Hérissons horizontaux (3 m de largeur de travail)

Hérissons verticaux (8 m de largeur de travail)

Large dispositif de distribution (15 m de largeur de travail)

Épandeur à 17,5 minutes 1 essieu 7 tonnes 2330 m

6,6 minutes 880 m

3,6 minutes 470 m

Épandeur à 2 es­ sieux 14 tonnes

35,1 minutes 4670 m

13,1 minutes 1750 m

7,0 minutes 930 m

Épandeur à 3 es­ sieux 21 tonnes

52,5 minutes 7000 m

19,7 minutes 2630 m

10,5 minutes 1400 m

15 %

8 %

Pourcentage de 40 % surface recouverte

Les épandeurs à benne munis de deux hérissons verticaux et d’une porte-guillotine sont de plus en plus appréciés. Photo : Ruedi Hunger

Évaluation du test DLG* (épandage transversal) Coefficient de va­ria­ tion = marge de tolérance de toutes les variations Jusqu’à 15 % De 15 % à 20 % De 20 % à 25 % De 25 % à 30 % Plus de 30 %

Échelle d’évalua­tion

Très bien (++) Bien (+) Satisfaisant (o) Passable (−) Insuffisant (--)

* Se rapporte au schéma « Épandage transversal » de la page 32. variée du matériau de base et des par­ ticularités de la construction des épan­ deurs. Un chargement effectué avec soin et un compactage permettent de rédui­re les espaces vides et d’améliorer la pré­ cision de l’épandage. Le surchargement (très répandu) augmente les sour­ces d’er­ reurs. Le remplissage jusqu’à la hauteur des bords de la caisse correspond en gé­ néral à la précision maximale du disposi­ tif d’épandage. En utilisant correctement une porte-guillotine devant les hérissons d’épandage, on peut améliorer la répar­ tition longitudinale en raclant le charge­ ment de manière ciblée. Dans le champ, les erreurs d’épandage peuvent s’accu­ muler et entraîner un apport insuffisant ou une surabondance massive. Si on épand chaque année trop de fumier avec le même épandeur et un mode de conduite identique, les erreurs se multi­ plient au début et au bout du champ, on obtient alors des zones insuffisamment ou exagérément fertilisées.

Potentiel d’optimisation Le conducteur n’a que peu de moyens pour améliorer la répartition longitudinale :

Les larges dispositifs d’épandage sont idéaux pour les agro-entrepreneurs, les grosses exploitations et l’utilisation en commun. Photo : Bergmann

2 2020 Technique Agricole

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il peut augmenter la vitesse du tapis mobile à chaînes à la fin de la vidange. Ce réglage manuel ne suffit cependant pas pour obtenir une répartition longitudinale régulière. Il doit être combiné avec la régulation de la vitesse réglée sur le poids ou selon le couple (autre gain : un réglage plus fin). Les épandeurs munis d’un fond poussant assurent une meilleure répartition longitudinale que ceux dotés de tapis à chaînes. Cependant, quand la remorque est presque pleine ou vide, la différence de pressage peut entraîner des variations de répartition longitudinale.

Particularités de différents dispositifs d’épandage Dispositifs

Convoyeur/distributeur

Largeur de travail

Chevauchement

Sensibilité au vent

Hérissons horizontaux

Tapis à chaînes

De 3 à 4 m

Petit

Moyenne

Hérissons verticaux

Tapis à chaînes

De 6 à 12 m

Moyen

Grande

Plateaux horizontaux

Tapis à chaînes

De 10 à 24 m

Très grand

Très grande

Schéma 1 : épandage transversal, coefficient de variation, largeur de distribution 12 m Querverteilung Stapelmist Répartition transversale du10 to fumier en tas 10 t

Répartition transversale du30 to Querverteilung Stapelmist fumier en tas 30 t

MZ É1

Hérissons ou plateaux ?

20

Les dispositifs d’épandage avec un ou deux hérissons horizontaux existent depuis des décennies. D’une construction simple et d’un prix d’achat avantageux, ils ont l’inconvénient d’avoir une largeur de travail qui dépasse peu celle de la remorque. L’intérêt pour ces équipements diminue. Les dispositifs d’épandage avec deux ou quatre hérissons verticaux se rencontrent le plus souvent sur les épandeurs destinés à la mécanisation individuelle et à l’utilisation en commun. Quand ils sont bien utilisés, ils permettent d’obtenir une qualité d’épandage satisfaisante même dans les prairies. Les robustes épandeurs à disques se prêtent bien à l’épandage de fumier dans les stabulations libres. Les gros épandeurs munis de dispositifs d’épandage de grande largeur sont surtout utilisés par les entreprises de travaux agricoles, les grandes exploitations et les communautés de machines. Sous un capot de protection, ils disposent de deux ou trois hérissons horizontaux qui saisissent le fumier, le mélangent et le jettent sur les plateaux d’épandage situés au-­ dessous. Ceux-ci, au nombre de deux ou quatre, se chargent alors d‘effectuer le travail d’épandage et atteignent des distances de projection de 20 mètres. La largeur de travail de 12 à 15 mètres nécessite un chevauchement net.

15

É6 MZ

10

MZ É2

5 0

É5 MZ

MZ É3

MZ É4 Mesures du test DLG effectué avec deux marques et six modèles d’épandeurs de 2011 et 2015. Plus le coefficient de variation est proche du point central, plus les écarts sont réduits (voir échelle d’évaluation sur le tableau de la page 31). La répartition transversale tend à être meilleure à 30 tonnes par hectare qu’à 10 tonnes par hectare.

Schéma 2 : épandage longitudinal, distance parcourue (%) avec un épandage constant Längsverteilung Stapelmist Répartition longitudinale du10 to fumier en tas 10 t

É1 MZ

Répartition longitudinale du30 to Längsverteilung Stapelmist fumier en tas 30 t

80 60

É6 MZ

40

É2 MZ

20 0

Conclusion Le terme fertilisation désigne tout apport de substances indispensables pour les plantes. Quand on épand des engrais de ferme, en particulier du fumier, il est primordial de les répartir uniformément sur toute la surface. Les épandeurs font du bon travail, même s’ils présentent encore des déficits de répartition longitudinale et transversale. On peut assez bien pallier à ces défauts en les chargeant bien. 24

Technique Agricole 2 2020

É5 MZ

É3 MZ

MZÉ 4 Mesures du test de la DLG avec deux marques et six modèles d’épandeurs de 2011 et 2015. Plus le coefficient de variation est éloigné du point central, plus le pourcentage de la durée de déchargement avec dosage constant (allongement) est long. Exemple : « É 6 » obtient avec 10 et 30 tonnes par hectare un meilleur allongement que les autres épandeurs.


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Andreas Mehli : « Grâce à un processus à la fois efficace et innovant, nous parvenons à produire un fertilisant aisé à épandre à partir de lisier, et donc à donner une valeur ajoutée à cet effluent. » Photos : Ruedi Hunger

« Le lisier, c’est une vraie passion » « La séparation des lisiers est un marché en croissance », estime Andreas Mehli.  Technique Agricole a rencontré le directeur de l’entreprise à laquelle il a donné son nom. Nous avons discuté de sa vision de la question. Ruedi Hunger

Technique Agricole : Pourquoi orienter l’entreprise sur trois piliers et ne pas se concentrer « seulement » sur les machines agricoles ? Andreas Mehli : Commençons par un coup d’œil en arrière. Le secteur des machi­nes agricoles, agro-entreprise comprise, est resté une raison individuelle pendant près de 25 ans. Il fallait une restructuration pour préparer l’avenir. Landmaschinen AG, avec ses deux ateliers de Coire et d’Ilanz, est désormais séparée d’« Agro Service ». Cela laisse plus d’indépendance à leurs 26

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direc­teurs respectifs. « Agro Service » fournit des prestations avec des machines – un travail d’agro-entre­prise donc. Nous parlerons de « GRegio Energie AG » plus tard. Les Grisons sont-ils un « cas à part », ou est-ce que, tendantiellement, les machines agricoles ne nourrissent plus leur homme ? Le nombre d’exploitations agricoles a presque diminué de moitié depuis la création de ma maison. Cette tendance va se poursuivre, bien qu’à un rythme

plus lent. Il convient donc d’anticiper au bon moment, raison pour laquelle la plupart des ateliers de machines agricoles s’appuient sur d’autres piliers. En fait, il en a toujours été ainsi. Souvent, elles étaient actives dans la voirie ou en forêt, pratiquaient le commerce de petits ap­ pareils à moteur ou la serrurerie. Les agences de machines agricoles ont toujours été flexibles. « Agro-Service » intègre la séparation du lisier ; est-ce un modèle gagnant ?


Engrais de ferme

Je suis d’avis que ce marché a un po­ tentiel de croissance. La séparation est l’étape préalable à d’importants proces­ sus ultérieurs. La partie liquide du lisier peut être mise en valeur plus efficace­ ment, soit par fermentation dans un di­ gesteur à lit de boues, soit par épandage au pendillard. En outre, des installations analogues à des séchoirs à herbe per­ mettent de fabriquer un fertilisant natu­ rel sec. Les matières solides peuvent être utilisées comme compost, comme subs­ trat pour biogaz, comme litière ou sim­ plement comme engrais. Comment comprendre votre déclaration disant qu’il faut redonner de la valeur aux engrais agricoles. Le lisier n’a-t-il pas déjà au moins une valeur fertilisante ? Si, bien sûr, il l’a toujours eue et c’est en­ core le cas dans de nombreuses exploi­ tations. Sur les 24 millions de tonnes d’engrais de ferme produites en Suisse, environ 10 à 15 %, selon les régions, sont transportés hors des exploitations. Les digesteurs communaux se sont multi­ pliés. Il nous faut des solutions pour ces 10 à 15 %, rien de plus. On sera alors à nouveau « dans les clous ». À l’étranger, les problèmes sont bien plus graves, mais il est tout de même important pour nous d’agir en temps opportun. Vous avez dit, je vous cite, « Ma vision est qu’un jour vos enfants puis­ sent payer leurs tracteurs avec du lisier. » Prévoyez-vous un système de troc, tracteur contre lisier… ? C’était un peu une provocation. Laissez-­ moi vous expliquer : la Société suisse de l’indus­trie du gaz veut remplacer 30 % du gaz naturel utilisé pour produire de la chaleur « de confort » par du biogaz, d’ici 2030. En outre, il est de plus en plus im­ portant de stabiliser la production de courant, surtout en hiver. À l’inverse, c’est l’agri­culture qui dispose du plus gros poten­ tiel de biomasse inexploitée. À l’heure ac­ tuelle, il y a entre 30 et 40 installations de biogaz en phase de planification en Suisse. Avec notre installa­tion de ferme « Flexbio », beau­coup d’autres pourraient s’y ajouter. Ce que j’ai voulu dire, avec cette vision, c’est qu’au moyen d’un nouveau procédé, efficace, nous pouvons par exemple pro­ duire un engrais naturel facile à épandre. Ce genre d’engrais est déjà vendu en super­marché, à deux fois le prix du lait. De la vient ma déclaration disant que le lisier va retrouver sa vraie valeur.

Où en êtes-vous dans la mise en œuvre de cet idéal, sur une échelle de zéro à dix ? Je dirais à sept ou huit. Nous construisons actuellement l’installation pilote de ferme au « Kuhrerhof » et allons la mettre en œuvre dans toute son envergure. Cette année, nous avons déjà lancé à petite échelle le projet d’engrais naturel. Ces deux choses se passent sur le site de Coire. Que doit comprendre le lecteur sous le titre « GRegio Energie AG » ? Ce nom émane de « Graubünden regio­ nale Energie ». « GRegio Energie AG » est en charge des technologies relatives aux énergies renouvelables. En plus de la carboni­sation hydrothermale, HTC, nous proposons des installations pour la pro­ duction d’électricité à partir du bois, la production d’engrais naturels et des instal­lations compactes à biogaz. Nous avons également développé un modèle de contracting (une forme de coopéra­ tion, n. d. l. r.). S’ajouteront à tout cela, d’ici 2021, d’autres projets en propre, tels que la gazéification du bois avec produc­ tion d’engrais naturels à Coire, ainsi que la gazéification de bois avec production de granulés à Ilanz. Vous vous occupez depuis longtemps d’énergies renouvelables. Qu’est-ce qui vous fascine dans ce domaine ? Tout a commencé lorsque j’ai appris que « Tegra », une branche d’Axpo qui produit de l’énergie à partir de déchets de bois, cherchait comment utiliser son surplus d’énergie. Nous avons discuté de nos vi­ sions avec mon collègue Ignaz Canova. Nous avons réuni les technologies dispo­ nibles et les avons développées. L’accent est mis sur la gestion en circuit fermé, afin de contribuer à la transition énergétique. Quels sont vos buts dans le domaine du climat ? Et, question subsidiaire, vous vous sentez obligé d’agir ? En deux mots, qu’y a-t-il de mieux que de concilier développement économique et résolution de problèmes existants ? Le potentiel est énorme. Nous avons « seule­ment » besoin de solutions tech­ niques pour faire face au changement clima­tique sans avoir à renoncer à quoi que ce soit. À l’échelle globale, la Suisse ne pourra jamais qu’apporter une minus­ cule contribution face au changement clima­tique. L’effort nécessaire pour réa­ liser notre contribution climatique est

« Avec ‹ GRegio ›, nous proposons des centrales électriques à bois, la production de fertilisants naturels et des installations de biogaz compactes. »

beaucoup plus important qu’à l’étranger. Mais nous pouvons apporter une grande contribution en étant des pionniers et en développant des technologies. Je le vois dans le développement de nos ins­ tallations HTC, qui offrent un potentiel énorme dans le monde entier. Et oui, je me sens obligé de faire quelque chose pour l’avenir de nos enfants, tant sur le plan écologique qu’économique. Dernière question : vous avez gracieusement accepté d’être le sponsor principal de la section Grisons de l’ASETA. Pourquoi cet engagement ? Cet engagement a déjà des années. L’as­ sociation fait du bon travail, et ce en échange d’une cotisation modeste pour ses membres. Ces derniers sont, bien sûr, tous des clients potentiels. C’est pourquoi nous allons continuer à rester le sponsor principal.

La maison en bref Andreas Mehli a fondé sa maison à Coire en 1994. Elle a fêté son 25e anniversaire l’année dernière. Elle emploie 25 per­ sonnes et 10 apprenties et apprentis. Sa structure repose sur trois piliers. Le premier est la Landmaschinen AG et ses ateliers à Ilanz (GR) et à Coire ; le deuxième est l’agro-entreprise « AM Agro-Service » ; s’y ajoute la division énergie « GE GRegio-Energie AG ».

2 2020 Technique Agricole

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Engrais de ferme

Les deux tiers de la puissance requise pour un épandeur de fumier sont imputables au dispositif d’épandage.

Photo : Ruedi Hunger

Épandeurs de fumier : bien plus qu’un dispositif d’épandage Si le dispositif d’épandage est l’élément clé de l’épandeur de fumier, d’autres éléments ne sont pas moins indispensables à une utilisation efficace et sûre de la machine et à la préservation des sols. Ruedi Hunger

L’épandage manuel du fumier était long et fastidieux, raison pour laquelle cette activité a été mécanisée relativement tôt. Les épandeurs de fumier se sont toutefois véritablement imposés lorsque la prise de force s’est généralisée sur les tracteurs. Un épandeur de fumier moderne n’a plus grand-chose en commun avec les premières « machi­nes à épandre ». Les constructeurs proposent de nos jours des machines de différents types et dimen28

Technique Agricole 2 2020

sions pour répondre aux diverses utili­ sations. La puissance requise, le tapis à chaînes, le châssis et les pneus, variables selon la taille de la machine, constituent les principaux critères de choix.

Choisir la bonne taille La taille de l’épandeur sera choisie en fonction du volume des fumiers à épan­ dre, de l’éloignement des champs et du nombre de jours disponibles pour les tra-

vaux à effectuer. Cette machine se prête parfaitement à une utilisation partagée. Il serait judicieux d’envisager cette possibilité au moment du choix. Le volume de chargement est compris entre 2,5 et 4,5 mètres cubes pour un épandeur latéral porté, et entre 6,0 et 10 mètres cubes pour un épandeur à déchargement arrière par quatre vis verticales. Les épandeurs monocoques ont une capacité atteignant 12, voire 21 mètres cubes pour


Engrais de ferme

important et exigent un chargeur avec de meilleures performances de hauteur de chargement et de portée. Les remorques surbaissées se distinguent par un centre de gravité bas ; elles ont une hauteur de chargement moindre et peuvent être équipées de pneus de grand volume.

Régulation du débit d’épandage

Le fond mouvant peut être réalisé avec différents types de chaînes et de lames. Photo : Ruedi Hunger

les épandeurs universels. Compte tenu des contraintes mécaniques, il sera toutefois difficile d’aller au-delà de 30 mètres cubes. Les épandeurs universels et de grande taille sont plutôt l’apanage des agro-entreprises. Ceux de taille moyenne, d’un volume de chargement de l’ordre de 12 mètres cubes, ont le plus souvent un rapport prix/performances adéquat. Ils peuvent être rentables en étant utilisés en commun avec d’autres exploitations (voir extrait du rapport d’Agroscope, page 20).

Puissance requise La puissance nécessaire pour les épandeurs de fumier et de compost se compose des puissances mécanique et hydraulique. Dans son rapport FAT n° 560, Agroscope a déterminé une puissance moyenne à la prise de force égale à 55 à 60 % de la puissance totale. Un peu moins de 40 % sont imputables à la puissance de traction, et seulement 5 % à la puissance hydraulique. L’impact des différents paramètres sur la puissance totale varie. C’est ainsi que les besoins en force de traction évoluent au fur et à mesure que la remorque se vide (diminution du poids et changement de la charge d’appui). La force de traction nécessaire dépend par ailleurs du poids de la remorque, de la vitesse d’avancement et des pneumatiques. La puissance requise du dispositif d’épandage, très varia­ble, dépend de la construction, de la nature du produit et des quantités à épandre. La longueur des brins de paille constitue un facteur décisif. La paille à brins longs entraîne une sollicitation

accrue du dispositif d’épandage, tandis que la paille à brins courts fait augmenter les efforts de poussée du tapis à chaînes.

Les différents types d’épandeurs Les épandeurs se répartissent principalement en machines portées et traînées. Les premières sont destinées à être montées sur un transporteur. Selon la disposition et l’aménagement de l’espace de chargement des épandeurs traînés, on parle de remorques plateau, dont les roues sont disposées sous le plateau, et de remorques surbaissées, dont le plateau se situe au niveau des essieux et entre les roues. Les remorques plateau ont un volume utile plus

Un tapis à chaînes à entraînement hydraulique (vitesse de 0 à 5,5 m/min) est souvent utilisé pour réguler le débit d’épandage. L’entraînement par une roue à rochet est désormais obsolète. Une autre variante (Chevance) est le tablier accompagnateur, entraîné par les chaînes du fond mouvant jusqu’aux abords des vis d’épandage. Une fois la remorque vidée, le tablier est ramené à la position de départ. Fliegl construit des épandeurs à fond poussant actionnés par des vérins hydrauliques qui font avancer le produit en direction du dispositif d’épandage. Le fond mouvant peut être à deux ou quatre chaînes. Les lames d’entraînement ont des profils variés. Les épandeurs de fumier modernes bénéficient d’une régulation automatique de la progression du tapis à chaînes. Un système de pesage intégré dans le timon assure le dosage pondéral. Une documentation est établie via Isobus sans inter­vention de l’opérateur. Le système GPS permet une fertilisation modulée et automatique de la parcelle.

Caractéristiques des châssis Les épandeurs de fumier de taille modeste sont pour la plupart du type mono-essieu.

Le châssis détermine la charge utile et le confort du conducteur, la charge au sol dépend de la qualité des pneus. Photo : K. Merk

2 2020 Technique Agricole

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Engrais de ferme

Achetés en grande partie par des particuliers, ils sont souvent équipés de pneumatiques trop petits. Les épandeurs de fumier plus grands ont généralement des essieux tandem, voire tridem pour les plus gros d’entre eux. Les châssis à essieux multiples présentent une résistance au roulement plus faible, d’abord parce que les roues creusent des ornières moins profondes, ensuite parce que les roues suivantes roulent dans l’ornière creusée par la première. Par ailleurs, la résistance au roulement évolue au fur et à mesure que la remorque se vide et que la charge d’appui change. On distingue les châssis à essieux multiples directeurs, suiveurs et non directeurs. On ne trouve plus ces derniers que sur les petits épandeurs à deux essieux. Les essieux directeurs sont indispensables car ils demandent moins de puissance de traction et limitent l’usure dans les virages, évitant ainsi les dommages aux cultures ou à la couche herbeuse.

Suspension et essieu relevable Il y a aussi des différences dans les suspensions des essieux. Les pneus hauts et larges permettent d’absorber bon nombre d’irrégularités du sol. Un châssis suspendu améliore le confort sur route (40 km/h) et diminue les contraintes sur les superstructures. S’ils sont dépourvus de suspensions, les épandeurs ont davantage tendance à salir la chaussée, surtout à vitesse élevée. Une suspension supplémentaire du timon contribue au confort, surtout lorsque la remorque est chargée. Pour réduire la résistance au roulement lors d’un trajet routier à vide, le conducteur peut relever le premier essieu. Au champ, cette fonction peut servir à augmenter la charge d’appui sur le tracteur aux endroits où l’adhérence est critique. Il serait aujourd’hui possible de réaliser des essieux moteurs, à entraînement électrique ou hydraulique, mais cette option reste marginale. Dans l’ensemble, il faut être attentif aux essieux, au système de freinage et au dimen­ sionnement des freins. Les épandeurs de fumier subissent des contraintes importantes, il n’y a donc pas lieu de faire des économies sur le châssis.

Extrait du rapport Coûts-machines 2019 d’Agroscope, utilisation et frais Type d’épandeur à fumier

m3

Prix d’achat CHF

Utilisation charretée/ an

Coûts fixes CHF/an

Coûts variables CHF/UT (charre­tée)

Épandeur latéral (transporter)

2,5 3,5 4,5

16 500.− 20 000.− 23 000.−

80 80 100

1688.− 2012.− 2285.−

4,68 5,67 5,37

Épandeur latéral (attelé à un tracteur)

5,0 7,0

28 000.− 39 000.−

120 150

2890.− 3915.−

5,60 6,50

Épandeur latéral

8,0

30 000.−

150

3150.−

4,71

Épandeur monocoque

10 12

37 000.− 44 000.−

250 300

4514.− 5403.−

3,70 4,40

Épandeur universel

14 16 21

65 000.− 74 000.− 104 000.−

350 400 450

6479.− 8397.− 11 619.−

4,33 4,93 6,93

stabilité. Les roues des remorques surbaissées étant situées à côté du plateau de chargement, le diamètre des roues peut aisé­ ment dépasser 180 centimètres. Les pneus de la remorque devraient avoir une largeur au moins égale à celle des pneus du tracteur. La largeur maximale des pneus est fixée par la législation routière. Tant les pneus à structure diagonale que ceux à structure radiale sont utilisables. Ces derniers ont une meilleure durée de vie et permet­ tent un plus grand débattement sous l’effet de la charge. À dimensions extérieures égales, ils offrent une surface de contact supérieure à celle des pneus

à structure diagonale, un avantage appréciable du point de vue de la protection des sols. La structure diagonale permet en revanche des pneus aux flancs plus stables, avantageux pour rouler en dévers. Des pneus hauts et larges renferment un gros volume d’air qui détermine la portance du pneu et, conjointement avec la pression de gonflage, la surface de contact. À charge égale, augmenter la pression de gonflage de 50 % revient à réduire la surface de contact d’environ 20 %. Le profil du pneu détermine le bruit de roulement sur la route (avantage au profil à rainures). Les profils à crampons as-

Pneus pour la liaison avec le sol Le choix des pneus dépend du type d’épandeur, avec remorque plateau ou surbaissée. Dans le premier cas, le diamètre des roues est limité à 140 centimètres pour éviter une hauteur de chargement au-dessus de 3 mètres risquant de compromettre la 30

Technique Agricole 2 2020

À ne pas oublier : la variante « épandeur latéral » qui existe en versions portée et traînée. Photo : J. Fischer


Engrais de ferme

Conclusion Outre le dispositif d’épandage, l’épandeur de fumier comporte des éléments essentiels à son bon fonctionnement. Le type et la taille seront choisis selon les besoins de l’exploitation : topographie et pente du terrain, utilisation annuelle et quantité de fumier à épandre, champ cultivé et/ou prairie. Les utilisateurs tendent à économiser sur le châssis, or des pneus simples et étroits aggravent la compaction des sols. Les exploitants soucieux de ménager les sols devraient plutôt investir dans un châssis de qualité. La sécurité au champ et pendant les trajets routiers s’en trouve ainsi améliorée. L’investissement pèse lourd à l’achat, mais s’avère payant à long terme.

Mesures pour déterminer la puissance requise Répartition de la puissance entre le dispositif d’épandage et le tapis à châines

surent une meilleure stabilité en pente. Les profils à pavés sont un compromis entre profils à rainures et profils à crampons.

100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 %

Puissance requise dispositif d’épandage Puissance requise tapis à chaînes

100

81

76

Paille à brins longs ; de balles rondes

Paille à brins courts ; de balles rondes

Paille hachée (hacheuse à disque)

100

81

76

100

92

119

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Cultiver l’avenir avec les bineuses de précision Phenix. 2 2020 Technique Agricole

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Engrais de ferme

l’agriculture. En 2019, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) a pris des mesures pour améliorer l’efficacité des contrôles et ainsi parer à toute critique.

Jus d’ensilage également interdit

Une bordure tampon doit avoir une largeur minimale de trois mètres le long de la lisière d’une forêt et de six mètres aux abords de cours d’eaux, d’étangs ou de lacs. Photo : Heinz Röthlisberger

Comment mesurer les bordures tampon ? Des distances par rapport aux eaux de surfaces, aux haies et aux forêts sont à observer lors de l’épandage des engrais et des produits phytosanitaires. Une notice éditée par agridea donne de plus amples informations à ce sujet.

Les bordures tampon doivent avoir une largeur d’au moins trois mètres le long des haies, des berges boisées, des bos­ quets et des lisières de forêts. Lorsqu’elles jouxtent des cours d’eaux, des étangs ou des lacs, leur largeur la plus petite sera de six mètres, dont les trois premiers sans fu­ mure. Les amendements incluent les en­ grais de ferme comme le purin, le lisier, ainsi que les jus de fumier et d’ensilage. Cela signifie que l’entreposage temporaire de balles d’ensilage, de bottes de foin, de fumier, de déchets verts et de compost est inter­dit sur ces trois premiers mètres. Il l’est également sur les trois mètres suivants s’il s’agit d’une surface de promotion de la biodi­versité. Si ces trois derniers mètres constituent une surface fertilisable, le sto­ ckage de ces produits est permis.

Télécharger la notice n tampourer, Bordures Comment les mes

oiter ?

comment les expl

produits chimiques des risques liés aux ni produits e sur la réduction de 3 m, sans fumure Selon l’Ordonnanc d’une largeur minimale s, des haies, (ORRChim), des bandes des eaux superficielle obligatoires aux abords phytosanitaires, sont lisières de forêt. des bosquets et des bandes doivent des berges boisées, requises (PER), ces prestations écologiques Pour satisfaire les visible ou de litière. végétation herbacée en outre la présence être couvertes de d’eau, les PER exigent ires. d’eau et des plans produits phytosanita Le long des cours sans m, 6 de tampon – d'une largeur – nommées bordures de bandes herbeuses à mesurer ces bandes Cette fiche doit aider utilisation. à respecter pour leur et précise les exigences

6m

d’eau et Le long des cours tampon plans d’eau: bordure phytode 6 m sans produits sur sanitaires. Aucune fumure les 3 premiers mètres.

Heinz Röthlisberger

Les bordures tampon visent à protéger les haies, les bosquets, les berges boisées, les forêts et les eaux superficielles contre les apports de fumure et de produits phyto­ sanitaires utilisés dans l’agriculture. Elles ne doivent recevoir aucun lisier, ni fumier, en­ grais artificiels ou produits phytosanitaires. Seuls les traitements plante par plante sont autorisés pour les végétaux présentant des problèmes, s’il est impossible de les com­ battre par des moyens mécaniques tels qu’un fauchage régulier. Cette exception n’est toutefois pas admise dans l’agriculture biologique. Si les distances ne satisfont pas les prestations écologiques requises (PER), on s’expose à des conséquences pénales ainsi qu’à la réduction des paiements directs.

Trop près des eaux de surface La notice « Bordures tampon. Comment les mesurer, comment les exploiter ? » pu­ 32

Technique Agricole 2 2020

e tampon ? Qu'est-ce qu'une bordur herbagère ou de

bandes de surface bordures tampon les doivent être aménagées Dans les PER, on nomme phytosanitaires, qui fumure ni produits de forêts et des cours surface à litière sans boisées, des lisières bosquets, des berges s. le long des haies, des zones humides ou marécageuse d’eau, plans d’eau et et toute leur largeur toute leur longueur des cas doivent montrer sur e toute l’année. Dans Les bordures tampon des ou de litière, reconnaissabl culturales extensives, bandes une végétation herbacée des tampon peuvent être exceptionnels, les bordures sur terres assolées. tournantes ou des ourlets jachères florales ou de forêts, les borbosquets et des lisières et berges boisées, des long des cours d’eau le m; 3 Le long des haies, des de avoir une largeur minimale fumure. dures tampon doivent de 6 m, dont 3 m sans largeur minimale est des plans d’eau, leur

bliée par agridea apporte une aide pré­ cieuse (voir encadré ci-contre). Elle in­ dique les différentes distances à respecter selon les situations, et propose des mé­ thodes pour les mesurer correctement. Les explications sont claires et accompa­ gnées de nombreuses illustrations ainsi que des principales références juridiques. Nous recommandons vivement à nos lec­ teurs de télécharger cette notice et de la lire attentivement. Malheureusement, il arrive régulièrement que ces distances soient mal évaluées et que, par exemple, le lisier soit épandu trop près d’une rivière. Ces dernières années, de tels faits ont été abondamment relayés par les organisa­ tions environnementales et les médias, qui ont reproché aux cantons de ne pas veiller suffisamment au respect des dis­ tances prescrites. Cette respon­sabilité in­ combe en effet aux services canto­naux de

A quoi servent les bordures tampon ? visent à protéger Les bordures tampon les berges boiles haies, les bosquets, eaux superficielles sées, les forêts et les de fumure et de contre les apports s utilisés dans produits phytosanitaire à leur végétation l'agriculture. Grâce tampon peuvent herbacée, les bordures apports de terre également limiter les érodés. Les fine provenant de versants enfin jouer bordures tampon peuvent la biodiversité. un rôle important pour et leur situation Leur utilisation extensive entre des milieux particulière à la limite en effet à cerdifférents permettent et animales taines espèces végétales exigeantes de s'installer.

KIP/PIOCH 1

La notice de huit pages intitulée « Bor­ dures tampon. Comment les mesurer, comment les exploiter ? » est éditée par agridea. Elle donne des précisions sur les bandes, d’une largeur d’au moins trois mètres, sans fumure ni produits phyto­ sanitaires, qui sont obligatoires aux abords des eaux superficielles, des terrains maré­ cageux, des haies, des bosquets et des lisières forestières pour satisfaire les pres­ tations écologiques requises (PER). Exemples concrets à l’appui, elle explique la manière de mesurer correctement ces bandes quelle que soit la situation. La fiche technique peut être téléchargée gratuitement sur le site www.agridea.ch/fr/ en inscrivant le terme « bordures tampon » dans le champ de recherche de la page d’accueil. Contact : agridea Lausanne au 021 619 44 00.


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Impression | Rapport d’expérience

Pulvérisant finement le fumier sur une grande largeur, le « Superfex 700 » convient bien à l’épandage sur prairies.

Photos : Ruedi Burkhalter

Un épandeur propre en ordre Le Farmtech « Superfex 700 » est un épandeur à fumier classique pour exploitations familiales. Lors de la prise en main par Technique Agricole, cette machine s’est distinguée favorablement par sa construction bien conçue et par son fonctionnement. Ruedi Burkhalter

Avec cinq gammes différentes, le fabricant slovène de machines agricoles Farmtech propose un très large choix d’épandeurs, du modèle pour la montagne « Minifex » jusqu’au grand « Megafex ». Technique agricole a testé l’épandeur standard « Superfex 700 ». Il offre une capacité nettement supérieure à celle du « Minifex ». Il est très apprécié en zones de collines en raison de son centre de gravité bas et de ses quatre hérissons qui garantissent un épandage très fin. Avec un poids total de 7000 kg, la machine de 1900 kg à vide offre 5100 kg de charge utile. Le châssis en « V » est construit en profilé C de 199 × 114 mm, pour une épaisseur de matériau de 4 mm. Il respire la robustesse. Tous les modèles « Superfex » sont disponibles avec attelage supérieur ou inférieur. Pour les parois latérales de 50 cm, Farmtech utilise un profil en acier de l’autrichien Fuhrmann. Sur la machine testée, le volume de chargement a 34

Technique Agricole 2 2020

été augmenté à 6 bons mètres cubes avec des rehausses en bois facilement remplaçables, car l’épandeur est utilisé par une communauté de machines de plus de 30 membres.

Des couteaux Hardox et un beau diagramme d’épandage Le dispositif d’épandage standard à quatre hérissons verticaux obtient un bon point dans le test. Dans leur partie supérieure, les hérissons sont équipés de couteaux dentés en acier Hardox, très résistants à l’usure. Vissés, ils sont faciles à remplacer. Une fois la prise de force lancée à 400 tr/min ou un peu plus, on obtient un épandage très fin et régulier. Dans leur partie inférieure, les hérissons sont munis d’un disque d’éjection à pales qui « ratrappent » les morceaux tombants du fond mouvant pour les répartir sur les 9 mètres de la largeur d’épandage. Grâce à cette construction, le « Superfex » est

en mesure d’épandre sans problème des substrats aussi fins que du fumier de poulets ou du compost. Par contre, pour ces applications plus exigeantes, la trappe guillotine hydraulique disponible en option, mais dont ne disposait pas notre unité d’essai, est recommandée. Pour effectuer d’autres travaux de transport avec cette remorque, le dispositif d’épandage se démonte en quelques tours de main, grâce à ses fixations rapides.

Routes et phares restent propres Dans l’ensemble, avec le « Superfex » on travaille très proprement, ce qui est rendu possible, entre autres, par le hayon hydraulique fermant complètement le dispositif d’épandage en configuration « route ». Ce couvercle empêche le fumier de tomber lors des trajets sur la voie publique. Pendant tout notre essai, la zone sous les assiettes d’éjection est restée d’une propreté exemplaire, même avec


Rapport d’expérience | Impression

Boulonnées, les pales dentées en Hardox sont faciles à remplacer.

sur toute la longueur par des guides en plastique. Cette conception garantit une sécurité de fonctionnement maximale ; même s’il arrive que les chaînes ne soient pas assez tendues, elles atteindront toujours leur destination, même en dévers. Le fond mouvant est entraîné hydrauliquement par un boîtier réducteur robuste. Dans la version illustrée ici, celui-ci et le hayon sont alimentés par deux distributeurs du tracteur. La vitesse se règle à la main, au moyen d’une vanne de réglage, qui peut être accrochée sur le tracteur. Dans la version « confort » en option, à commandes électrohydrauliques, toutes les fonctions hydrauliques peuvent être alimentées par un seul distributeur à double effet du tracteur.

Conclusion

La tension des chaînes du tapis est facile à contrôler et à régler grâce aux ressorts de compression placés à l’avant du châssis.

rer avec des maillons de rupture ou des boulons de cisaillement. En option, tous les modèles « Superfex » sont disponibles avec un dispositif d’épandage universel à deux tambours d’émiettement horizontaux et un plateau d’épandage se prêtant particulièrement bien aux matériaux fins et secs. La largeur de travail est alors plus élevée, mais cette dotation renchérit nettement la machine, d’un peu plus de 10 000 francs supplémentaires.

Tout se tend sans acrobaties

Le niveau d’huile des renvois d’angle est visible en tout temps grâce aux regards transparents.

du fumier humide et collant, de sorte que l’éclairage n’a jamais dû être nettoyé. Les quatre engrenages angulaires, dans lesquels l’entraînement des hérissons fonctionne dans un bain d’huile, sont restés propres pendant l’utilisation, de sorte que le conducteur pouvait vérifier le niveau d’huile à tout moment. Leurs regards transparents sont un vrai « plus ». La puissance d’entraînement du dispositif d’epandage est directement dirigée vers l’engrainage à bain d’huile par un arbre de transmission à paliers multiples. La pro­tection contre les surcharges est assurée par un limiteur de couple à cames directement à l’entrée de l’engrenage, de sorte que l’utilisateur n’a pas à se bagar-

Le plancher de la caisse de chargement est constitué de panneaux multiplex durables de 30 mm d’épaisseur. Leur surface lisse offre de bonnes propriétés de glissement, de sorte que le fond mouvant nécessite peu d’énergie. Ce fond et ses deux chaînes rondes en acier de 10 × 31 mm laisse une impression très positive, car il facilite la vie de l’utilisateur sur plusieurs points. Ses chaînes sont maintenues automatiquement tendues par des ressorts sous pression, fixés à l’avant de la remorque, contre le profilé du châssis. Leur position permet au conducteur de vérifier l’état de la tension de la chaîne à tout moment et il peut retendre les ressorts très facilement sans avoir à ramper sous le pont. Chaque ressort est même muni d’une étiquette affichant les valeurs de longueur à respecter. Exemplaire !

La sécurité au premier plan Il convient également de mentionner le retour spécial des barrettes du tapis mouvant sur la face inférieure du pont. Elles ne « pendouillent » pas, simplement accrochées aux chaînes comme sur bien d’autres machines, mais sont maintenues

Dans l’ensemble, le « Superfex 700 » a laissé une impression toujours positive dans le test, avec sa construction bien conçue et son travail propre. Les détails tels que l’accès à la caisse par des marches intérieures et extérieures sont également très pratiques. Un autre aspect positif est l’éclairage. En plus des feux arrière principaux demeurés propres, il comprend également des feux à LED blancs montés à l’avant de la caisse de chargement, et des feux de gabarit latéraux à LED blancrouge-orange à trois côtés, montés sur des supports flexibles à la hauteur des roues. Cette machine n’appelle guère de critiques. Nous aurions juste souhaité que la trappe guillotine hydraulique soit présente, afin de pouvoir pleinement utiliser le volume de chargement. La version de la machine de notre essai coûte aux alentours de 20 000 francs.

Le Farmtech « Superfex 700 » en chiffres Poids à vide : 1900 kg Poids total : 7000 kg Puissance minimale requise : 56 ch Dimension du pont : 4200 × 1800 mm Volume de chargement : 3,8 à 8,8 m³ Dimensions : longueur 5550 mm ; largeur 2075 mm ; hauteur 2680 mm Charge d’appui : 1600 kg Pneumatiques : 15.0 / 55-17 à 22.5 / 45-17 Chaînes à barrettes : 2 × (10 × 31 mm), charge de rupture 12 t Freins : à deux conduites, pneumatiques ou hydrauliques ; à inertie (30 km/h) Prix de la version testée : CHF 20 000.– Données du constructeur

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Impression | Rapport d’expérience

Représentation graphique d’une installation de câble-mât mobile. La station de tête représentée est montée sur un camion, mais elle pourrait tout aussi bien être installée sur une remorque. Sur l‘illustration, le câble de rappel passe par le chariot. Une autre solution consisterait à le faire passer par deux poulies de renvoi supplémentaires à l’extérieur du trajet de la ligne. Schéma : Roman Engeler (d’après Mayr-Melnhof)

Récolte de bois dans les forêts difficiles d’accès Dans les forêts en forte pente, la récolte du bois est non seulement difficile et dangereuse, elle constitue aussi un véritable défi logistique. Existe-t-il un procédé efficace à même d’acheminer ces grumes jusqu’au dépôt ou à la scierie sans endommager le peuplement restant ? Roman Engeler Les systèmes de débardage mobiles par câble-mât constituent un procédé d’abattage qui a fait ses preuves sur les terrains en forte pente ou en milieu fragile comme les zones humides. Technique Agricole a eu l’occasion d’accompagner des spécialistes de la récolte de bois, la société Bachmann Forst GmbH de Balterswil (TG), qui utilise un câble-mât de type « Syncrofalke » fabriqué par le constructeur autrichien Mayr-Melnhof. Le système « Syncrofalke » se compose d’un mât basculant, d’un treuil et d’une unité d’entraînement, installés sur un véhicule porteur (camion ou remorque).

étape consiste à choisir l’emplacement de la station de tête, soit celui du camion ou de la remorque avec son équipement composé d’un mât basculant, d’un moteur diesel, d’un système hydraulique et d’enrouleurs de câble. Cet emplacement doit ne pas être trop éloigné du chantier de coupe et garantir le fonctionnement du câble-mât sans que le peuplement restant ne soit endommagé. Par ailleurs, il serait judicieux de choisir un lieu qui permet­te de desservir d’autres chantiers en déployant successivement la ligne de câble dans différentes directions.

Ancrage du mât principal Définir la station de tête Pour déployer le système, la première 36

Technique Agricole 2 2020

Une fois la station de tête définie, le mât basculant est érigé et fixé à l’aide de

quatre haubans répartis sur un secteur d’environ 90° du côté opposé à la ligne de câble. Ces haubans sont attachés à un arbre avec une élingue ou fixés à une plaque d’ancrage enterrée à 3 mètres de profondeur. Un cinquième hauban est tendu du côté de la ligne pour absorber les mouvements de recul susceptibles de se produire, par exemple en cas de rupture du câble porteur.

Un système à trois câbles Ensuite, le câble porteur est tiré par une corde vers la station de fin de ligne, où il est fixé. La ligne de débardage peut atteindre 800 mètres de longueur. Pour maintenir le câble porteur à une hauteur suffisante par rapport au sol, des appuis intermédiaires


Rapport d’expérience | Impression

Dessin assisté par ordinateur (CAO) du chariot « Sherpa » représentant le câble porteur, le câble tracteur et le câble de rappel. Photo : Mayr-Melnhof

Les tambours de la station de tête dans lesquels le câble de traction et le câble de rappel sont enroulés chacun dans un sens. Photo : Roman Engeler

peuvent être créés en utilisant des arbres restés debout ou en érigeant des mâts en acier. Au sommet ou sur le côté de ces mâts, des étriers carrossables, ou « pipes », sont installés avec le déport latéral nécessaire au passage du chariot. La tension du câble porteur est réglée sur 8 tonnes. Compte tenu de la traction de quelque 3 tonnes, ce câble doit être dimensionné pour un effort de tension bien supérieur à 10 tonnes. Le tambour du câble porteur se divise en compartiments treuil de traction et tambour de stockage. Pendant la mise en tension du câble porteur, une poulie actionnée par un dispositif hydraulique dirige le câble du tambour de stockage vers le treuil de traction. L’installation utilise le procédé dit à trois câbles : câble porteur, câble tracteur et câble de rappel. Le câble tracteur supporte en même temps la charge utile. Le câble de rappel sert à ramener le chariot

à la position de chargement. On peut ainsi faire le débardage vers l’amont, vers l’aval ou sur le plat.

Le principe « Syncro » Les câbles de traction et de rappel sont enroulés chacun dans un sens sur deux tambours placés sur le même arbre au pied du mât. L’enroulement de l’un et le déroulement de l’autre sont pour ainsi dire synchrones. L’entraînement des tambours est hydraulique. Un deuxième moteur hydraulique corrige automatiquement les écarts de synchronisme existant entre le câble enroulé et le câble déroulé.

Le chariot « Sherpa » Le câble porteur supporte un chariot radio­commandé de presque 500 kilos, entraîné par le câble tracteur. Son mécanisme de roulement comporte deux trains de roues doubles à suspension pendulaire,

Exemple de coûts de la récolte de bois à l’aide d’un câble-mât mobile Conditions plutôt favorables Débit m3/h

Coût par m3

11

15

CHF 9658.−

6

CHF 4820.−

35

CHF 16 981.−

CHF 500.−

1

CHF 500.−

1

CHF 23 608.−

58

CHF 31 959.−

78

Volume de bois m³ = 410

Coût total

Abattage

CHF 6208.−

Installation

CHF 2400.−

Débardage

CHF 14 500.−

Nettoyage du chantier Total

Conditions plutôt défavorables

10

Coût total

Débit m3/h

Coût par m3

7

24 12

7

42

l’un contenant la pince de serrage du câble porteur, l’autre la pompe du système hydraulique du chariot entraînée par le déplacement de ce dernier. Ce système hydraulique sert à actionner les pinces de serrage des câbles. Le chariot comporte par ailleurs une batterie alimentant la commande électrohydraulique des soupapes et le système de radiocommande. Un signal sonore retentit si le réservoir hydraulique n’est pas suffisamment rempli. Pour commencer le débardage, le forestier-bûcheron présent à la station de tête émet un signal de radiocommande pour envoyer le chariot à la station de fin de ligne. Le chariot se déplace jusqu’à une position programmée d’avance, où la pince de serrage du câble porteur se ferme tandis que celle du câble tracteur s’ouvre pour permettre le déroulement actif du câble tracteur. Il se trouve dans la zone de couverture du signal de radiocommande du deuxième forestier-bûcheron. Ce dernier fixe les grumes au câble tracteur avec des crochets chokers. Un signal de radio­commande ferme la pince de serrage du câble tracteur et ouvre celle du câble porteur. Le chariot regagne la station de tête avec sa charge, où il s’arrête à une position programmée d’avance dans la zone de couverture du signal de radio­ commande du premier forestier-bûcheron. Celui-ci abaisse la charge, ouvre les chokers et commence à façonner les troncs.

Jusqu’à 900 mètres Une telle ligne de câble peut couvrir une distance de 900 mètres. Le chariot se déplace à une dizaine de mètres par seconde. En cas de dépassement de la vitesse maximale, un capteur provoque le délestage du chariot et son freinage au bout d’une temporisation. La mise en place d’un câble-mât mobile nécessite près d’une demi-journée. Ce procédé d’abattage, dont l’un des avantages est de ménager les peuplements et les sols, est réputé pour sa grande efficacité. 2 2020 Technique Agricole

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Impression | Prise en main

larges andains. Les guides en matière composite sont aussi uniques. Ils assurent une rotation fluide des dents et ne se plient pas en cas de choc avec un corps étranger. De plus, le plastique ne provo­ que quasi pas d’usure sur les dents et assure un raclage efficace qui améliore le flux de matières.

Le liage double, une exclusivité Göweil reste le seul fabricant proposant un double liage (en option). Cela permet d`une part de travailler avec deux films ou filets en même temps et de diviser par deux le temps de liage. D’autre part, le système peut être alimenté avec un rouleau de film et un de filet, ce qui permet d’alterner le type de liage par un simple appui sur un bouton, sans quitter le tracteur. De construction robuste, la presse-enrubanneuse combinée Göweil « G1 F125 » se distingue par son débit de chantier élevé et ses performances hors-norme en matière de pressage qui permettent de confectionner des balles de qualité exemplaire. Photos : Johannes Paar

Deuxième génération perfectionnée Il y a cinq ans, Göweil a connu un succès fulgurant avec ses premières presses à balles rondes. La « G1 F125 » s’est forgé une solide réputation, en particulier chez les entrepreneurs et les exploitants exigeants. Une version remaniée de la machine sera disponible pour la prochaine saison. Ruedi Burkhalter Après avoir présenté sa première presse à balles rondes, Göweil s’est rapidement fait une place au soleil dans cette spécialité. Sa presse et le combiné presse-enrubanneuse « G1 F125 » ont acquis une réputation enviable dans le segment professionnel ­supérieur grâce à des débits élevés, des balles de forte densité, un fonctionnement silencieux et une construction robuste. À la dernière Agritechnica, le fabricant autrichien a dévoilé une deuxième génération de ses machines.

ce qui promet une qualité de coupe élevée, pour une consommation de carburant minimale. Comme l’unité de coupe est placée au-dessus du rotor, les couteaux sont faciles à changer, par l’avant de la machine et sans outils. Ce changement devient même plus confortable encore avec la nouvelle disposition des couteaux. Avec les 30 lames réversibles à double tranchant, on obtient une longueur de coupe théorique de 35 mm.

Guides synthétiques Les bases demeurent La nouvelle version conserve les bases de la précédente. Le chemin du fourrage passe toujours par-dessus le rotor ; il garde un caractère linéaire, efficace. La force de gravité pousse le fourrage contre le rotor, au lieu de l’en éloigner comme dans les configurations conventionnelles, 38

Technique Agricole 2 2020

Le pick-up pendulaire sans cames râtisse une largeur de 2,20 m et possède deux vis d’amenage latérales. Sa suspension centrale libère un débattement de 150 mm, qui lui permet de suivre le terrain au plus près. Avec six rangs et des dents espacées de 51 mm, ce ramasseur fait remarquablement son office, même en présence de

Tasse-andain à deux rouleaux Passons aux principales innovations. Le tasse-andain à doubles rouleaux, montés de série, a été muni d’un nouvel amortisseur. Le débit de fourrage s’en trouve amélioré, même en présence d’andains irréguliers, pour un remplissage constant de la chambre de pressage. Au cœur du dispositif d’alimentation se trouve un nouveau rotor à six étoiles capable d’« avaler » d’énormes volumes. D’un diamètre de 570 mm, muni de dents en Hardox soudées, il achemine dans la chambre, coupés précisement, aussi bien les andains larges et secs que du fourrage court et encore humide. L’innovation la plus frappante est constituée par le rouleau d’alimentation placé devant le rotor. Il assure un pré-compactage de la récolte et un débit plus élevé. Le dessin revisité de ses pales soudées améliore son effica­ci­té. Une autre modification importante concerne l’entraînement hydraulique du rouleau : avec plus de 100 l/min, la première génération absorbait trop de puissance, ce qui posait des problèmes avec certains tracteurs. Des utilisateurs s’en son plaints. Cet entraînement est désormais mécanique. C’est seulement en cas de risque de surcharge et de déclenchement de l’embrayage de sécurité qu’un moteur hydraulique fournit temporairement un apport de couple pour éviter un bourrage. Revu et corrigé, le système d’alimentation devrait désormais garantir un apport optimal et fluide du fourrage, même court et humide. Et si un bourrage survient néanmoins, le système antisurcharge automatique intervient et remédie au problème.


Prise en main | Impression

la rotation sans faille de la balle, aussi bien en présence de fourrage humide que de paille sèche. Un rouleau de nettoyage placé à l’avant de la chambre de pressage récupère le fourrage perdu et le renvoie dans la chambre. À noter également que l’entraînement de la Un aspect très remarquable de la Göweil : le système filet-film de presse de nouvelle liage qui permet de réduire de moitié le temps de liage. génération fait appel à des chaînes de plus grande dimension, Sécurisation parfaite prévues pour durer plus longtemps. La puissance transmise par la prise de force au boîtier principal est transmise aux Pneumatiques chaînes d’entraînement séparées du rotor Vu le poids considérable de la machine – et du pick-up ainsi qu’à la chambre de 8980 kg –, il ne fallait pas lésiner sur la taille des pneumatiques. Göweil est parpressage. Chaque arbre est sécurisé par un venu à adapter la structure de la machine limiteur débrayable à cames placé sous à des pneus de plus grands diamètres. La contrôle Isobus. Si le limiteur du rotor réagit à une quantité excessive de fourrage presse-enrubanneuse combinée est chausdans le canal, le plancher hydraulique de sée en série de roues plus grandes garnies ce dernier s’abaisse automatiquement. Au de pneus Vredestein « Flotation Trac » en redémarrage du rotor, l’excès de matériau 560/45 R22.5. En option, l’acheteur peut passe sans entrave dans la chambre de obtenir des pneumatiques plus larges, pressage, puis le fond reprend sa place et jusqu’à des Nokian 710/35 R22.5 pour les le processus de pressage se poursuit sans conditions extrêmes. La largeur totale de la machine atteint alors 3,30 m. De plus, interruption. Si c’est la sécurité de la elle peut être équipée d’un essieu moteur chambre de pressage qui se déclenche, le hayon s’entrouvre de lui-même de hydraulique. En combinaison avec le centre quelques centimètres, la balle peut rede gravité près du sol, cet organe de propulsion additionnel rend la machine apte prendre sa rotation et le processus de liage à être utilisée en pentes, malgré son poids se déroule sans encombres. élevé.

Récupération des pertes Il convient de mentionner deux éléments innovants relatifs au flux de matière et à la chambre de pressage. Directement à la suite du rotor, le nouveau rouleau de démarrage spécialement profilé assure un amorçage et

Film et filet ont un espace protégé Le design de la machine a aussi évolué. Mais cela ne concerne pas principalement l’apparence de l’engin. Dans le compartiment à fermeture hydraulique, 14 rou-

Le rouleau d’alimentation à pales est entraîné mécaniquement. Un moteur hydraulique additionnel intervient en cas de bourrage.

La Göweil « G1 F125 » en chiffres Chambre de pressage : fixe, de 1,25 m de diamètre, à 18 rouleaux en acier Pick-up : pendulaire sans cames, 2,20 m de largeur selon DIN, 6 rangées de dents, guides en matière synthétique, roues de jauge pivotante, tasse-andain Rotor : à 6 étoiles, tournant vers le haut, de diamètre 570 mm à dents en Hardox Dispositif de coupe : 30 lames réversibles, 30 lames de réserve, longueur de coupe 35 mm, sécurité hydraulique, plancher pivotant hydraulique Enrubannage ou liage par filet : contrôle automatique, liage double en option Entraînement : pdf 1000 tr / min, transmissions séparées des organes, deux limiteurs à cames, Auto Flow Control (AFC) Commande : terminal Isobus, 2 caméras de surveillance Châssis et pneus : 560 / 45 R22.5 (710 / 35 R22.5 en option), freins pneumatiques, timon pivotant avec suspension Enrubanneuse : à deux bras, table d’enrubannage hydraulique, 4 roues de guidage des balles ; en option rouleau arrière pour la pente Dimensions : poids total 8980 kg ; hauteur 2980 mm ; longueur 7420 mm ; largeur 3000 mm (avec pneus standard) Prix : dès CHF 140 000.– (hors TVA) Données du constructeur

leaux de film trouvent place. On peut y ajouter deux rouleaux de film de liage ou de filet. Cette réserve est bien à l’abri des intempéries ou d’autres agressions. Göweil propose en standard la nouvelle génération de presses avec une commande Isobus, qui peut être gérée via le terminal du tracteur ou au moyen d’un écran fourni par Göweil.

La presse-enrubanneuse combinée est chaussée en série d’imposants pneumatiques Vredestein « Flotation Trac » de taille 560/45 R22.5.

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Impression | Rapport d’expérience

Une des premières remorques « RBM Pro 2000 » vendues en Europe a déjà plus de 7000 cycles à son actif chez Good Silage, où elle est devenue un composant incontournable de la chaîne de ramassage. Photos : Ruedi Burkhalter

Charger sans jamais reculer Le fabricant canadien de machines agricoles Anderson a mis au point une remorque de transport de balles à chargement automatique. Technique Agricole a pu examiner un des premiers modèles livrés en Europe. Ruedi Burkhalter

Anderson a présenté le « RBM Pro 2000 » à l’Agritechnica 2017 ; il s’agit du premier appareil au monde produit en série pour le ramassage automatique des balles enruban­nées. Il est capable, à l’aide d’un seul tracteur, de charger auto­matiquement les balles cylindriques enrubannées, sans endommager leur film, puis de les transporter vers une zone de sto­ckage et de les décharger très rapidement. 40

Technique Agricole 2 2020

Good Silage AG Une des premières machines livrées en Europe a maintenant transporté plus de 7000 balles chez Good Silage AG, à Mels (SG), où elle est devenue un élément clé de la chaîne de récolte des balles. Cet outil de travail permet à Christoph Good d’obtenir un rendement très élevé, tout en réduisant ses dépenses de personnel et de matériel. Le temps nécessaire pour le chargement et le déchargement est

considérablement réduit. En outre, le système hydraulique certifié d’arrimage du chargement peut être serré et desserré depuis le tracteur, en quelques secondes. Cette machine permet aussi de limiter le compactage du sol, que peuvent occasionner ponctuellement les tracteurs avec frontal ou les chargeurs télescopiques utilisés d’habitude. Si les balles sont déposées au bord du champ pendant le pressage, elles peuvent ensuite être chargées


Rapport d’expérience | Impression

La pince étant pivotante, elle peut saisir aussi bien des balles couchées que dressées.

à partir du chemin limitrophe, et la re­ morque ne pénètre même pas dans la parcelle.

Pendant cette phase, le conducteur doit ralentir brièvement son convoi à moins de 3 km/h, puis il peut accélérer à nouveau pour s’approcher de la balle suivante.

Ingénieux bras de chargement Autre option, la machine peut ramasser les balles dispersées sur l’ensemble du champ sans marquer d’arrêt. Pour que chaque balle puisse être saisie sans dommage et en roulant, Anderson a développé pour la « RBM Pro 2000 » un bras sophistiqué, avec six fonctions hydrauliques. La pince à balles, qui peut se déplacer d’avant en arrière le long de la remorque, est équipée d’un capteur ; le processus de chargement est déclenché automatique­ ment par la balle lorsque la remorque s’en approche. Pour éviter que des balles ne soient traînées sur le sol avant d’être soule­ vées, la pince peut reculer de manière syn­ chronisée avec la vitesse d’avancement.

La « RBM Pro 2000 » en chiffres Entraînement : par circuit à détection de charge (load-sensing) du tracteur, 190 bar min. Distributeurs : 1 simple effet, 1 double effet. Puissance requise : entre 100 et 130 chevaux Capacité : 2 × 7 balles directement sur la plate-forme, plus 6 balles superposées Pneumatiques : standard 550 / 45-22,6 Longueur/hauteur : 11,76 m / 3,81 m Largeur hors-tout : 2,55 m, tous élé­ ments et chargement compris Arrimage (en option) : hydraulique certi­ fié DIN pour 14 balles Poids : 7000 kg à vide ; 22 000 kg total Charge d’appui : 3000 kg Prix : CHF 75 000.– Distributeur : www.zuern.de Données du constructeur

Couchées ou dressées, là n’est pas la question ! Une particularité du système est de pou­ voir ramasser aussi bien les balles dres­ sées sur la tranche que celles couchées sur le flanc. La pince, orientée transversalement par rapport au sens d’avancement et montée via un axe pivotant sur le rail de trans­ lation, se saisit des balles dressées, les soulève et les fait basculer de 90° vers l’arrière, sur le bras de chargement. Puis le rail de translation repart vers l’avant, avant que l’ensemble du bras ne com­ mence à monter et charger la balle. La pince est montée sur une couronne, un axe de pivotement vertical. Pour ra­ masser les balles couchées dans le sens de la marche de la remorque, elle peut donc tourner pour les saisir, puis les re­ tourner de 90° et les placer dans le bon sens sur le bras de chargement, qui pour­ ra ensuite les soulever.

Capacité jusqu’à 20 balles La surface de chargement de la « RBM Pro 2000 » peut accueillir deux rangées de sept balles. En plus, on peut choisir sur le moniteur de superposer une troisième rangée de six balles sur les deux autres, pour arriver à un chargement total de 20 unités. Le rangement des balles sur la plateforme est lui-aussi entièrement automati­ sé. Le bras ne monte pas à la même hau­ teur selon qu’il dépose son chargement sur la rangée de droite ou sur celle de gauche. Pour atteindre la troisième ran­ gée, au-dessus des deux premières, il dis­ pose d’une fonction télescopique. L’en­ semble du processus de chargement dure environ 20 secondes par cycle. Ce sys­ tème de chargement est extrêmement performant, non seulement en termes de transport mais également de confort pour le conducteur. Toutes les fonctions hydrauliques de la machine peuvent aussi être commandées manuellement, directement sur le bloc de commandes placé sur le côté gauche de la machine.

Plateaux coulissants Surveillance sur écran Toutes les étapes du processus de char­ gement sont exécutées de manière en­ tièrement automatique par le « Danfoss Plus 1 Controller ». Le chauffeur doit juste indiquer sur l’écran tactile si les balles à ramasser sont dressées ou cou­ chées. Christoph Good travaille autant que possible avec des balles debout. Elles peuvent être approchées sous n’importe quel angle et leur chargement prend donc moins de temps car elles ne doivent être redressées que sur un axe.

La surface de chargement est constituée de deux plateaux, qui peuvent se dépla­ cer latéralement pour s’adapter à diffé­ rents diamètres de balles. Chacun est do­ té de deux rangées de grands rouleaux en matière synthétique. Lorsque la pince de chargement a déposé deux ou trois balles à l’avant, ces dernières sont poussées vers l’arrière par la ridelle frontale de la re­ morque mue par une chaîne à entraîne­ ment hydraulique. Christoph Good n’utilise généralement que les rangées inférieures de sa remorque. En 2 2020 Technique Agricole

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Impression | Rapport d’expérience

La gestion de la machine sur écran tactile est simple et claire.

Il y a deux façons de déposer les balles, soit de les faire atterrir sur la tranche (à g.) bien protégée par le film, soit de les laisser glisser sur le flanc. Cette deuxième manière est utilisable avec une ou deux rangées de balles.

quelques secondes, il peut sécuriser ces 14 balles pour circuler sur la route, sans descendre du tracteur, grâce au système hydraulique d’arrimage qu’il a développé en collaboration avec le constructeur et qui répond aux exigences de la norme DIN. Pour attacher la rangée supérieure, il doit recourir à des sangles qu’il faut installer et tendre à la main.

bien protégée par plusieurs couches de film. Mais ce procédé ne fonctionne qu’avec un chargement sur deux rangées. La deuxième variante fonctionne avec deux rangées de balles, ou deux rangées et une troisième superposée. La surface de chargement est abaissée jusqu’au sol, et les balles sont déposées en position couchée.

Déchargement simplifié

Déchargement très rapide

Pour décharger les balles, les rouleaux tout à l’arrière, qui ont servi de butées, sont rabattus dans le prolongement de la surface de chargement, puis cette dernière s’abaisse et le chargement est poussé par la paroi frontale de la remorque. Il y a deux façons d’opérer. En n’abaissant la surface de chargement qu’à moitié environ, les balles basculent sur le sol deux par deux et atterrissent sur la tranche

En comparaison avec une remorque classique, le déchargement de la « RBM pro 2000  » est très rapide, et l’opération prend moins de temps qu’il ne faut pour enlever les « Spansets » d’une remorque classique. La « RBM pro 2000 » est déjà en route pour le champ quand le déchargement d’une remorque conventionnelle est à peine commencé. Lorsque la distance de transport est courte, la capacité de trans-

port de la machine correspond à peu près avec celle du chargeur frontal qui reprend et empile les balles pour les stocker.

Conclusion La remorque « RBM Pro 2000 » remplit parfaitement sa mission. Christoph Good l’atteste : ni le chargement ni la dépose des balles n’ont jamais provoqué de dégâts au film d’enrubannage. Il faut juste s’assurer que la zone de dépôt est exempte de pierres à arêtes vives ou d’autres objets coupants. Cette remorque coûte environ 75 000 francs, prix évoluant en fonction de l’équipement et des pneus. Entre-temps, Anderson a créé une version plus légère et plus courte, l’« Alpine Edition », offrant une surface de chargement pour deux fois cinq balles et une capacité maximale de quatorze unités.

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Technique Agricole 2 2020


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Impression | Rapport de test

tracteur. Si le tracteur possède un moniteur Isobus, l’ensemble projecteur et caméra peut y être branché. Fliegl propose des adaptateurs précâblés pour un certain nombre de marques de tracteurs. Grâce à un kit composé d’un câble spiralé et de prises pour faciliter les branchements, le système peut également être monté sur une remorque. Les lampes LED de haute qualité munies de lentilles diffusantes éclairent l’espace derrière le véhicule sur plus de 15 mètres de profondeur et 12 mètres de largeur. Une puissance de 40 watts suffit pour générer un flux lumineux de 3480 lumens, c’est-à-dire une puissance lumineuse supérieure à celle obtenue avec un projecteur halogène de trois fois 55 watts. Les composants sont protégés par un boîtier en aluminium massif, dont les ailettes profondes assurent un refroidissement efficace.

Protégé contre les chocs

Le système de projecteur et caméra « Osprey » fournit une puissance lumineuse égale à celle de trois projecteurs halogènes de 55 watts. Les ailettes profondes de son boîtier assurent un refroidissement efficace. Photos : Martin Abderhalden

Voir clair dans l‘obscurité La société Fliegl a conçu le système de projecteur et caméra « Osprey », destiné à faciliter le travail dans l’obscurité. Martin Abderhalden*

Les systèmes traditionnels, généralement une caméra assistée par des projecteurs ou des sources infra-rouges externes, produisent souvent des images de qualité médio­cre. Fliegl a eu l’idée de combiner sa caméra de recul haute résolution « Eagle » avec un puissant projecteur à LED dans un ensemble compact.

*Martin Abderhalden est agriculteur et teste régulièrement des machines et des engins pour Technique Agricole.

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Technique Agricole 2 2020

Compatible Isobus Le kit complet se compose d’un projecteur, d’une caméra, d’un câble de liaison et d’un afficheur 7 pouces. Le montage quelque peu complexe comprend une alimentation pour le projecteur (sous 10 à 30 volts), un câble pour la transmission des données au moniteur qui peut recevoir les images provenant de trois caméras différentes. Lors d’un test, l’ensemble projecteur et caméra a été monté sur le rebord arrière du toit de cabine d’un tracteur afin d’éclairer la zone derrière le

La lentille de la caméra est réalisée en poly­carbonate, un matériau qui assure une protection contre les chocs et les rayures supérieure à celle du verre. L’indice de protection « IP69K » garantit une protection maximale contre la pénétration d’eau et de poussière. L’« Osprey » peut donc sans problème être exposé au jet d’un nettoyeur haute pression à eau chaude. Un kit de montage est fourni pour fixer le moniteur. L’afficheur mesure 85 millimètres de haut et 155 millimètres de large. Il possède une télécommande et peut être coiffé d’une visière. Une cellule photosensible active l’éclairage des touches en fonction de la lumière du jour.

Conclusion Le système projecteur et caméra de Fliegl a fait ses preuves dans la pratique. Le projecteur à lampes LED fournit un éclairage blanc lumière du jour très agréable pour le conducteur. Même dans l’obscurité totale, la caméra produit des images de bonne qualité, qui s’affichent instantanément sur le moniteur. Le corps de la lampe en aluminium donne une impression de solidité. Le prix de l’ensemble projecteur et caméra compatible Isobus est de 175 euros, et celui du kit complet avec moniteur et jeu de câbles est de 469 euros, un montant qui semble justifié pour un produit de cette qualité. Qu’il serve de caméra de recul sur la remorque ou de projecteur de travail sur le tracteur, le produit est techniquement au point pour assurer l’éclairage dès la tombée du jour.


Exposition | Management

plexité de ces systèmes et au risque d’une perte de maîtrise des données.

Les expériences pratiques Les agriculteurs Marc Grüter et Marco Landis (également consultant) ont parlé de leurs expériences de saisie électronique de données. Ils estiment crucial que le nouvel utilisateur sache ce dont il a besoin. Un simple carnet des champs suffit-il sous forme électronique ou a-t-il besoin d’un système complet de gestion des données agricoles ? La collecte des données est un élément, mais finalement leur évaluation doit lui procurer une valeur ajoutée. D’autres questions se posent, auxquelles il faut répondre. Où et comment les données sont-elles saisies ? Le sont-elles par ordinateur au bureau, sur le téléphone portable, ou encore sur le tracteur ?

Barto AG et Ada-Eda À l’heure actuelle, de nombreux agriculteurs sont intéressés par la saisie des données avec leur téléphone portable. Photo : ldd

Données saisies avec un portable  Le Forum AgroVet Strickhof a apporté des solutions intéressantes pour l’organisation du bureau et les systèmes de gestion des données des exploitations agricoles. Ruedi Hunger La saisie des données fait partie de notre quotidien. En effet, une bonne partie du résultat financier dépend de l’enregistrement correct des données. À la mi-­ janvier, près de 200 personnes intéressées ont participé à un symposium sur ce thème organisé par la section zurichoise de l’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA).

de données, car il est aussi nécessaire de structurer correctement les dossiers. Toutefois, les fichiers électroniques présentent des avantages par rapport aux documents analogiques : ils disposent d’une fonction de recherche, occupent une place réduite et se transmettent facilement. Un inconvénient de l’ordinateur est le risque de perte de données.

Prendre des décisions

La gestion de l’exploitation

Dans son exposé introductif sur l’organisation du bureau, Urs Wegmann a déclaré : « On garde souvent trop de documents qu’on ne retrouve pas au moment opportun. » Rechercher et trouver l’information sont deux aspects importants de la gestion des documents. L’obligation d’en conserver et la nécessité d’en éliminer sont également essentielles. Selon Urs Wegmann, il en va de même pour le travail à l’ordinateur. Celui qui n’aime pas prendre des décisions a davantage de travail de gestion avec la saisie

Hans Fässler, diplômé de la Haute école du Strickhof, a indiqué que plus des trois quarts des agriculteurs considèrent l’obligation de saisie et de conservation des données comme une grande ou une très grande charge. Une enquête en ligne pour son travail de diplôme a montré qu’il y avait une grande demande de logiciels de gestion agricole (FMIS). Le souhait exprimé est d’éviter la saisie multiple de données. Des craintes ont cependant également été formulées quant à la com-

Christian Schönbächler, président du conseil d’administration de Barto AG, a souligné dans sa présentation qu’il y a une tendance marquée pour la gestion informatique des exploitations, mais que la numérisation n’apporte pas une solution à tous les problèmes de l’agriculture. Le programme Ada-Eda (échange de données agricoles) a été conçu en 2017 pour établir la communication de données dans l’agriculture. Les doublons devraient être supprimés et, avec la version 2.0, les agriculteurs suisses peuvent autoriser le partage de leurs données. Tous les orateurs, y compris les fournisseurs de logiciels, ont insisté sur le fait que l’agri­ culteur doit rester en permanence maître de ses données et que lui seul détermine les personnes qui peuvent les consulter. Le service de contrôle est une institution importante pour la conformité des données, leur consultation et leur obligation de conservation. Kurt Näf, responsable de l’autorité de contrôle à Zurich, précise que l’absence de données importantes peut coûter cher et que dans ce cas le contrôleur ne peut pas apporter de soutien.

Conclusion Toute personne souhaitant acquérir un système performant de saisie électronique des données comme un FMIS doit d’abord définir ses besoins effectifs. Dans un deuxième temps, il est opportun de tester une version de démonstration. Ces travaux auront lieu de préférence pendant la période calme de l’année (en hiver). Enfin,le travail informatique ne remplace pas une visite des cultures. 2 2020 Technique Agricole

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Management | Équipements

Plus vite n’est pas toujours mieux. L’Office fédéral des routes (OFROU) conseille de faire procéder à un contrôle de performance détaillé avant l’immatriculation d’un tracteur autorisé à rouler à 50 ou 60 km/h. Photos : ldd

Quelles règles s’appliquent aux tracteurs limités à 50 et 60 km/h ? Tachygraphe, redevance sur les poids lourds, permis de camion. Les tracteurs à utilisation industrielle autorisés à rouler à plus de 40 km/h sont soumis à des exigences plus strictes. A ne pas négliger: leurs coûts d’utilisation sont plus élevés. Heinz Röthlisberger

Les tracteurs rapides, autorisés à rouler à 50 ou 60 km/h, sont rares sur les routes suisses. La prin­cipale raison est le nombre important d’obstacles à l’homologation de tels tracteurs. D’autre part, le gain de temps imputable à ces vitesses est généralement minime dans des conditions d’utilisations normales en milieu agricole. Toutefois, ces tracteurs continuent de susciter l’intérêt et notre rédaction est régulièrement sollicitée à ce sujet. À quoi les exploitants et entrepreneurs doiventils veiller s’ils projettent d’acheter un tracteur roulant à plus de 40 km/h ? Technique Agricole s’est renseigné auprès de l’Office fédéral des routes (OFROU). Technique Agricole : Quelles sont les conditions à remplir pour immatriculer un tracteur autorisé à rouler à une vitesse supérieure à 40 km/h en Suisse ? Par exemple à 50 km/h ? 46

Technique Agricole 2 2020

Office fédéral des routes : Le tracteur doit répondre aux prescriptions européennes et être homologué pour pouvoir rouler à une vitesse de 50 km/h. Les tracteurs auto­risés à rouler à plus de 40 km/h sont reconnaissables à la lettre « b » ajoutée à la désignation de la catégorie de véhicule, par exemple « T1b » ou « T3b ». Il suffit de regarder sur la plaquette du constructeur ou sur le certificat de conformité UE (CoC). En Suisse, quelle est la limite de vitesse pour les tracteurs ? Les tracteurs peuvent rouler à une vitesse maximale de 60 km/h et ne peuvent pas circuler sur l’autoroute ni sur les semi-­ autoroutes. Un tracteur autorisé à rouler à 50 km/h doit-il remplir d’autres conditions techniques qu’un tracteur dont la vitesse

est limitée à 40 km/h  ? Si oui, lesquelles ? Les dispositions de réception par type de l’Union européenne (UE) prévoient diverses exigences spécifiques pour les tracteurs autorisés à rouler à plus de 40 km/h. Les constructeurs appliquent ces prescriptions au véhicule de base. Pour répondre aux prescriptions suisses de construction et d’équipement, il est également nécessaire d’installer un tachy­ graphe et d’apposer le symbole indiquant la vitesse maximale autorisée. Comment cela se passe-t-il avec les expertises ? La première expertise du véhicule n’a lieu que 5 ans après sa première immatriculation, et doit ensuite être effectué tous les 3 ans, contre 5 ans pour les tracteurs agricoles et forestiers dont la vitesse est limitée à 40 km/h.


Équipements | Management

Ces tracteurs sont-ils soumis à la redevance sur les poids lourds (RPLP) ? Oui, pour autant que leur poids total auto­risé soit supérieur à 3500 kilos. La redevance est perçue de façon forfaitaire, il n’est pas nécessaire d’installer d’appareil de saisie RPLP. Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet sur le site de l’Administration fédérale des douanes www.lsva.ch. Quel permis de conduire faut-il pour pouvoir rouler avec un tel tracteur ? Jusqu’à 45 km/h, il faut un permis de catégorie F. Au-delà de 45 km/h, la réglementation est la suivante : − tracteurs d’un poids total inférieur à 3,5 tonnes : permis de conduire B ; pas de certificat de capacité (OACP) − tracteurs d’un poids total compris entre 3,5 et 7,5 tonnes : permis C1 et certificat de capacité (OACP) (sauf exception prévue à l’art. 3 de l’OACP) − tracteurs d’un poids total supérieur à 7,5 tonnes : permis C et certificat de capacité (OACP) (sauf exception prévue à l’art. 3 de l’OACP) Existe-t-il d’autres conditions pour les conducteurs ? Les personnes au volant de tracteurs (de plus de 3,5 tonnes) immatriculés pour une utilisation industrielle et roulant à plus de 40 km/h sont soumises aux pres-

criptions en matière de durée de travail et de repos des conducteurs professionnels de véhicules auto­ mobiles (OTR1) et doivent disposer d’une carte de conducteur valable pour le tachygraphe. Des exceptions peuvent exister selon les circonstances concrètes d’utilisation du tracteur, l’activité du conducteur ou l’immatriculation du véhicule. De quelle couleur est la plaque d’immatriculation des tracteurs rapides? Est-elle exclusivement blanche ou y a-t-il d’autres couleurs ? Les tracteurs autorisés à rouler à plus de 40 km/h sont considérés comme des « tracteurs à utilisation industrielle ». La couleur des plaques avant et arrière est donc blanche. Pour les cas spéciaux avec des appareils fixes, il se peut que la classification comme véhicule spécial (plaque brune) ou de travail (plaque bleue) soit nécessaire. Ces différentes classifications s’accompagnent de conditions ou de restrictions (p. ex. interdiction d’effectuer des déplacements sur route). Qu’en est-il en cas d’utilisation de pneus larges ? La réglementation en matière de pneus larges est différente pour les tracteurs à utilisation industrielle et ceux à usage agricole et forestier. Les pneus ne peuvent pas dépasser 2,55 m de large

Informations essentielles En Suisse, la vitesse des tracteurs est limitée à 60 km/h. Au-delà de 40 km/h, le véhicule doit être pourvu : • d’une réception par type pour la vitesse à laquelle il est autorisé à rouler (satisfaction de critères techniques) • d’un ralentisseur à partir de 45 km/h si son poids total atteint ou dépasse 8 tonnes • d’une plaque d’immatriculation blanche pour utilisation industrielle (voir le texte principal pour les exceptions) • d’un tachygraphe numérique • d’un disque indiquant la vitesse maxi male autorisée Le véhicule est soumis à : • la redevance sur les poids lourds RPLP (forfait) • une expertise tous les 3 ans (premier contrôle après 5 ans) Il doit remplir les conditions suivantes : • poids d’adhérence de l’ensemble du train routier de 25 % (22 % jusqu’à 40 km/h)

• limitation de la charge utile des tracteurs à utilisation industrielle avec un plateau de chargement à 50 % du poids à vide, avec un maximum de 4 tonnes (jusqu’à présent 3 tonnes) • largeur avec les pneus inférieure ou égale à 2,55 m Les conducteurs de tracteurs immatriculés pour une utilisation industrielle doivent : • être titulaires d’un permis de conduire pour camion conformément à l’Ordonnance réglant l’admission des chauffeurs OACP (voir texte principal) • se conformer à des prescriptions en matière de durée de travail et de repos (OTR) • observer l’interdiction de circuler le dimanche ainsi que la nuit entre 22 h et 5 h. Des courses agricoles ou forestières peuvent être effectuées le dimanche ou la nuit avec des tracteurs immatriculés avec des plaques blanches.

Les tracteurs autorisés à rouler à plus de 40 km/h doivent être équipés d’un tachy­ graphe numérique.

(pneus larges  : immatriculation brune). Toutefois, il est possible d’installer temporairement des roues jumelées. Le tracteur n’est alors pas considéré comme un véhicule spécial (l’immatriculation peut rester blanche). Quels sont les coûts supplémentaires d’un tracteur roulant à 50 ou 60 km/h par rapport à un véhicule limité à 40 km/h ? La consommation en carburant et l’usure des véhicules (tracteur et remorque) ont tendance à augmenter en raison des vitesses moyennes plus élevées et des phases d’accélération plus longues. Il peut également y avoir une différence de prix d’achat et du prix des pièces d’usure (p. ex. les pneus). Certaines réglementations aménagées pour les véhicules à usage agricole et forestier limités à 40 km/h ne s’appliquent pas en raison de l’immatriculation industrielle. Les taxes et impôts sont les mêmes que dans le secteur du transport. À cela s’ajoutent les coûts relatifs aux taxes évoquées et les charges administratives, le cas échéant. L’interdiction de circuler le dimanche et la nuit s’applique-t-elle aussi aux tracteurs industriels utilisés pour des travaux agricoles ? Non, les tracteurs industriels ne tom­bent pas sous cette interdiction, pour autant qu’ils soient utilisés exclusivement pour des courses agricoles ou forestières (voir l’Ordonnance sur les règles de la circula­ tion routière, OCR, article 91 a, alinéa 1). Quels seraient les conseils à donner à un exploitant ou un entrepreneur quant à la manière de procéder ? Aucunes recommandations n’ont pour l’instant été rédigées à ce sujet à notre connaissance. Selon nous, il convient de faire procéder à un contrôle de performance complet et de s’informer auprès des autorités compétentes du canton. 2 2020 Technique Agricole

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Management | Recherche

Le nouveau matériel d’épandage de la citerne à lisier réduit l’encrassement des feux arrières.

Photos : Ruedi Hunger

Passer aux ampoules LED ? Les feux arrières des citernes à lisier et des épandeurs à fumier sont exposés à un risque élevé de salissures. Les ampoules LED améliorent certes la luminosité mais doivent également être nettoyées, et la conversion n’est pas toujours aisée. Ruedi Hunger

C’est un problème connu : les feux arrière (phares arrière / clignoteurs de direction) des citernes à lisier et des épandeurs à fumier se salissent davantage que d’autres feux de remorques. Les constructeurs s’efforcent de placer les feux de manière à ce qu’ils se souillent le moins possible. Les phares des épandeurs à fumier sont généralement bien placés mais sur certains épandeurs, un couvercle s’abaisse pour les protéger lorsqu’on relève le panneau arrière de fermeture. 48

Technique Agricole 2 2020

Être vu signifie… Un nettoyage manuel s’impose pour les grosses salissures. Le conducteur est responsable du maintien de la propreté des feux. Les exigences relatives à la distance de visibilité sont décrites à l’article 791 de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV, voir encadré de la page 49). Les salissures, même légères, telles qu’un « voile de lisier » séché, sont à éliminer pour que ces distances puissent

être respectées avec les citernes à lisier et les épandeuses à fumier. La fréquence prescrite des clignoteurs (OETV, art. 792) doit également être respectée et visible. Le conducteur doit en outre pouvoir surveiller le fonctionnement du clignoteur via un « témoin de contrôle » (OETV, article 793).

Ampoules LED Les LED (acronyme du terme anglais light-emitting diode, qui se traduit « diode


Recherche | Management

à émission de lumière ») sont largement utilisées dans l’agriculture. Lorsqu’elles sont mises sous tension, ces ampoules ont différents rendus de couleur, selon le matériau qui les compose. Leur tension de fonctionnement est comprise entre 1,5 et 3 volts. Plusieurs LED peuvent être associées pour former un faisceau compact ou un projecteur. Les LED sont utilisées pour les clignoteurs et les feux de stop, car elles atteignent leur luminosité maximale en un temps beaucoup plus bref (2 millisecondes) que les ampoules à incandescence ou à halogène.

À quoi faut-il veiller lors du montage ? On pourrait penser que les LED peuvent atténuer le problème du salissement des feux. Ces ampoules ont une plus forte luminosité et s’allument plus rapidement, mais la saleté qui adhère au verre ne s’élimine pas d’elle-même et l’obligation de nettoyage demeure. Par rapport aux feux conventionnels, ceux à LED ont toutefois des avantages incontestables. Lors de la conversion, il convient cependant de tenir compte des aspects suivants : • lorsque les fonctions d’éclairage sont contrôlées par un ordinateur de bord ou que les clignoteurs classiques sont remplacés par des LED, des problèmes peuvent survenir ; • la faible consommation d’énergie des LED en est la cause. Une ampoule de clignoteur conventionnelle consomme 21 watts, contre 2 à 3 watts pour la LED ; • il se peut que l’ordinateur de bord signale une « ampoule » défectueuse ou que le témoin de contrôle des clignoteurs ne s’allume pas sur les anciens tracteurs. En fait, le tracteur ne « reconnaît » pas la remorque pourtant correctement branchée. Autre dérangement possible : le clignotement devient beaucoup trop rapide.

Solutions envisageables En général, il est recommandé de confier la conversion à un atelier professionnel, ne serait-ce que parce que le matériel doit de toute façon être acheté dans un commerce spécialisé. On peut installer une résistance électrique pour simuler une ampoule 21 V/21 W et « tromper » l’ordinateur ou le témoin de contrôle; mais l’avantage en terme de consommation est alors perdu, et le « témoin de contrôle » ne peut plus

Sur l’épandeur à fumier standard, les lampes sont montées sur le hayon, mais se salissent malgré tout.

remplir l’exigence légale car il ne reconnaît pas si un clignotant tombe en panne. De même, un simple générateur de clignotement dépendant de la charge ne suffit pas. Il doit être doté d’un module

message d’erreur. Cette solution complète est très pratique, il suffit de la brancher et en route ! Elle coûte cependant quelques sous (environ 200 francs).

Conclusion

Le conducteur doit régulièrement contrôler le fonctionnement et la propreté de son véhicule, même s’il est équipé de LED.

de contrôle de fonctionnement et de détection de défaillance.

Autres possibilités Les modules de surveillance multicanaux, avec entre deux et sept entrées et sorties, constituent une autre solution. Chaque canal peut être réglé individuellement par un potentiomètre et être adapté ainsi aux besoins de l’ordinateur de bord. Le contrôleur obligatoire de défaillances des clignoteurs est intégré dans le module. Son installation peut se faire dans le faisceau de câbles des phares. Enfin, on peut opter pour une « LEDControl-Box Plug & Play ». Il s’agit d’une solution complète, avec une fiche (et une prise) à 7 ou 13 pôles, qui se branche entre le tracteur et la remorque. Ce boîtier de contrôle surveille tous les canaux et l’ordinateur de bord n’affiche pas de

Les feux arrière des remorques agricoles, en particulier des citernes à lisier et des épandeurs à fumier, se salissent souvent. Tésoudre le problème grâce à la luminosité plus élevée des LED n’est pas la bonne approche. Les LED présentent néanmoins des avantages certains par rapport aux ampoules conventionnelles. Quelques aspects doivent être pris en compte lors de la conversion. Un atelier spécialisé est de bon conseil.

Législation L’article 79 de l’Ordonnance concernant les exigences techniques requises pour les véhicules routiers (OETV) prévoit : Clignoteurs de direction 1 Les clignoteurs de direction doivent être visibles à 300 mètres au minimum de nuit par temps clair et à 100 mètres au moins de jour, sans être éblouissants. 2 Les clignoteurs de direction s’allument au plus tard 1 seconde après leur enclenchement et fonctionnent au rythme de 90 ± 30 battements à la minute. Ils s’allument ou s’éteignent simultanément de chaque côté à l’avant, latéralement et à l’arrière. 3 Un témoin de contrôle doit indiquer le fonctionnement du système. Il peut être acoustique ou optique ou les deux à la fois.

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En savoir plus | Technique

La conduite autonome ne s’imposera pas du jour au lendemain. Elle se développera lentement, dans un processus en plusieurs étapes. Photos : Bosch

Les cinq niveaux de la conduite automatique Qu’entend-on exactement par voiture sans conducteur ou véhicule autonome, conduite automatisée ou autonome ? Un aperçu des principaux termes et définitions est donné dans le présent article. Heinz Röthlisberger

Vous l’avez sans doute déjà vécu  : quelqu’un parle de conduite automatisée, mais on ne sait pas exactement si les voitures se conduisent toutes seules, sans inter­vention humaine, ou si elles assistent simplement le conducteur, par exemple pour le freinage ou la direction. SAE International, une organisation d’ingénierie des véhicules dont le siège se trouve aux ÉtatsUnis, a défini six degrés d’automatisation allant de 0 à 5. Alors que les niveaux 3, 4 et 5, appelés respec­ tivement « Automa­ tisation conditionnelle », « Automatisation élevée » et « Conduite entièrement autonome », sont encore des rêves d’avenir, les systèmes d’assis­tance à la conduite du 50

Technique Agricole 2 2020

niveau 1 sont largement utilisés de nos jours et de nombreuses voitures en sont équipées. Certains véhicules dotés d’un système de direction assistée ainsi que d’un assistant de maintien dans la voie et de stationnement à distance permettent déjà une « conduite semi-automatisée » de niveau 2. Les niveaux sont présen­tés plus en détail ci-après.

Le niveau 0 pour commencer La classification, graduelle, commence au niveau 0 nommé Driver only (aucune auto­matisation). Le conducteur ne bénéficie d’aucune assistance ni système d’aide à la conduite.

Niveau 1 Aujourd’hui, la plupart des voitures sont déjà au niveau 1. Les systèmes d’aide à la conduite apportent plus de sécurité et de confort au conducteur. Ils incluent par exemple la fonction « stop-and-go » de régulation active de la vitesse qui maintient automatiquement la distance de sécurité par rapport au véhicule précédent. Ou, encore, l’avertisseur de risque de collision et le détecteur de piéton avec fonction de freinage en ville, qui évite les collisions par un freinage automatique.

Niveau 2 La conduite semi-automatisée est déjà


Technique | En savoir plus

Capteur lidar complété d’un radar et d’une caméra Plusieurs développeurs de véhicules autonomes misent sur des caméras et des systèmes radar combinés à des capteurs lidar. Lidar est l’acronyme du terme anglais light detection and ranging (qui signifie « système laser de localisation ») ; il s’agit d’une méthode de mesure optique de la distance et de la vitesse apparentée à celle d’un radar. Les images que l’ordinateur de bord compile à partir des données du lidar génèrent un espace tridimensionnel coloré et pixélisé dans lequel le véhicule peut s’orienter. La combinaison des images de la caméra, des données du laser et des informations des ultrasons livre une image très détaillée de

une réalité et diverses fonctions sont intégrées dans les voitures les plus récentes. Les systèmes d’aide à la conduite, comme la direction et le guidage assistés avec l’assistant d’embouteillage, facilitent la conduite au quotidien grâce à une technologie intelligente et permettent un freinage et une accélération automatiques. Le conducteur reste responsable de la conduite du véhicule à chaque instant, ainsi que c’est le cas pour le niveau 1.

l’environnement du véhicule. Cette technologie permettrait même de détecter les silhouettes étroites des véhicules à deux roues et les revêtements en plastique des trottinettes. Elle a l’inconvénient de générer des quantités considérables de données et des coûts de matériel élevés. Chez Waymo, une entreprise sœur de Google, BMW, l’équipementier automobile Bosch et la plupart des autres développeurs, l’utilisation du lidar sur une combinaison de caméras, d’ultrasons, de radars et de capteurs est devenue la norme. En tant que constructeur d’envergure internationale, Tesla combine aussi ces instruments, mais sans le système lidar.

Contrairement à ce dernier cependant, les systèmes d’aide peuvent prendre le contrôle du volant. L’assistant de stationnement à distance permet pour la première fois de garer une voiture sans conducteur dans une place de parking étroite.

Niveau 3 Dans les systèmes du degré 3 (conduite en partie automatisée), le conducteur

De nombreux développeurs misent sur une combinaison de caméras, de systèmes radar et de capteurs lidar.

gagne en liberté et peut, sous certaines conditions, se détourner de la circulation et laisser entièrement les commandes au véhicule. Grâce à des systèmes hautement automatisés, celui-ci est capable de rouler en toute autonomie sur de longues distances sur les autoroutes. Toutefois, le conducteur doit pouvoir reprendre le volant en quelques secondes, par exemple en cas de travaux. Des véhicules de recherche testent la conduite en partie auto­matisée sur route depuis plusieurs années afin d’en faire bientôt une réalité.

Niveau 4 Le niveau 4 est la dernière étape avant la conduite autonome et permet au véhicule de naviguer indépendamment la plupart du temps. Cette technologie de conduite

Les niveaux de la conduite autonome (SAE classification*) Niveau SAE

Nom

Description

Niveau 0

Aucune automation

Le conducteur a un contrôle total de toutes les fonctions, même si des systèmes d’assistance tels que l’ABS ou l’ESP sont disponibles.

Niveau 1

Assistance à la conduite

Le conducteur est assisté pour le guidage longitudinal ou latéral.

Niveau 2

Automatisation partielle

Niveau 3

Niveau 4

Niveau 5

Guidage longitu- Observation de Responsabilité dinal et latéral l’environnement du véhicule Conducteur

Conducteur

Conducteur

Conducteur et système

Conducteur

Conducteur

Un ou plusieurs systèmes assistent le conducteur pour le guidage longitudinal et latéral simultané.

Système

Conducteur

Conducteur

Automatisation condition­nelle

La conduite du véhicule est automatisée, mais le conducteur doit être capable de reprendre le volant lors de demandes d’intervention.

Système

Système

Conducteur

Automatisation élevée

Le véhicule se pilote automatiquement sans que le conducteur ne doive répondre aux demandes d’intervention. Sans réaction humaine, le véhicule continue à se diriger de manière autonome.

Système

Système

Système

Automatisation totale

La conduite, entièrement autonome, est assurée par le système dans n’importe quelles conditions routières et circonstances maîtrisables par un conducteur humain.

Système

Système

Système

* La norme « SAE J3016 » classifie et définit le degré d’automatisation d’un véhicule. Développée par la SAE International, elle est utilisée depuis janvier 2014. Sources : Rapport du Conseil fédéral en réponse au postulat Leutenegger Oberholzer 14.4169 et https ://www.androidpit.fr/niveau-sae-c-est-quoi 2 2020 Technique Agricole

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En savoir plus | Technique

est si avancée qu’elle peut maîtriser des conditions de circulation urbaine très complexes, telles que des travaux soudains, sans l’intervention du conducteur. Ce dernier doit néanmoins pouvoir reprendre le volant si nécessaire, même s’il peut théoriquement s’assoupir un instant pendant le trajet. S’il ignore les avertissements, le système peut mettre la voiture en sécurité, par exemple en l’arrêtant. Alors que le niveau 4 nécessite toujours un conducteur, ce n’est déjà plus le cas au prochain niveau.

Niveau 5 Contrairement aux étapes précédentes, la conduite autonome du niveau 5 ne nécessite ni permis de conduire ni aptitude à la conduite. Le volant et les pédales sont dès lors superflus. Le véhicule prend en charge chaque fonction de conduite. Toutes les personnes assises dans la voiture deviennent ainsi des passagers, ce qui ouvre de nouvelles possibilités de mobilité aux personnes handicapées, par exemple. La complexité et les exigences posées aux solutions techniques sont donc extrêmement élevées. C’est pourquoi les véhicules entièrement autonomes ne pourront dans un premier temps que circuler à des vitesses relativement faibles dans le trafic urbain. Même si la conduite sur autoroute peut être facile­ment maîtrisée, leur utilisation se limitera à des zones restreintes dans les centres-villes jusqu’à ce que la technologie soit plus avancée.

27.2. –1.3. 2020

Aspects juridiques

Point principal agriculture de montagne 20ème Foire Suisse de l’agriculture et exploitation forestière

190 exposants, exposition d’animaux Présentation de tracteurs de collection Tous les jours de 9–17 h Adultes: CHF 8.– Jeunes: jusqu’à 16 ans GRATUIT Park-and-ride Bus no 6 au départ de la gare

w w w . ag rimesse. ch Au quotidien: émission en directe

De nombreux experts s’accordent à dire que le niveau 4 devrait pouvoir être mis en œuvre au cours des dix prochaines années. En revanche, le déploiement des véhicules autonomes (sans conducteur) de niveau 5 n’est pas pour demain. Un dilemme éthique se pose en effet : qui est responsable en cas d’accident ? Maintes questions juridiques doivent encore être clarifiées et de nombreuses nouvelles lois devront vraisemblablement être mises en place. Les incertitudes et les obstacles au sein de la société devront également être éliminés. Selon une enquête de l’Université de Saint-Gall, la conduite autonome suscite des inquiétudes en Suisse à mesure que le degré d’autonomie augmente. Moins le conducteur peut intervenir dans la conduite, plus le scepticisme à l’égard de cette technologie est grand. La technologie pour la mobilité autonome sera bientôt disponible. Mais l’être humain sera-­t-il prêt à l’utiliser ? 52

Technique Agricole 2 2020


Contexte | Plate-forme

informa­ tions importantes sont retour­ nées sur le cloud OEM ainsi qu’au client via un système de télématique ou une application smartphone.

Surveillance d’une flotte

L’interface graphique du tableau de bord propose à l’exploitant un bon aperçu de l’état des filtres de sa flotte de véhicules. Illustrations : Mann+Hummel

Quand des capteurs surveillent des filtres Les moteurs modernes sont équipés de nombreux filtres. Les constructeurs recommandent de les remplacer à intervalles réguliers, mais ces changements représentent des coûts non négligeables. Ruedi Hunger

Il y a longtemps que les filtres à huile et à air sont placés sous la surveillance de capteurs de pression. Les systèmes de surveillance modernes vont beaucoup plus loin et annoncent à l’avance l’at­ teinte des intervalles de service. Ceci per­ met une utilisation optimale des divers filtres d’un véhicule ainsi que leur chan­ gement en temps opportun.

État des filtres en temps réel Une utilisation aisée des machines agri­ coles et des véhicules utilitaires n’est pos­ sible qu’avec un entretien convenable. Pour y parvenir, l’opérateur fait confiance aux intervalles d’entretien et de service définis dans les recommandations des constructeurs. Déterminer seul le mo­ ment opportun pour le changement des filtres installés sur un véhicule exige une solide expérience. En surfant sur la vague de la numérisation, Mann+Hummel a

déve­loppé un logiciel et une technologie de capteurs capables de surveiller précisé­ ment l’état des filtres. Ce dispositif est prêt pour le marché ; le constructeur an­ nonce que les premiers projets pilotes seront lancés en 2020.

Avec ce système de surveillance, l’agri­ culteur, ou l’entrepreneur, suit en per­ manence la gestion de sa flotte de vé­ hicules. Il est informé des réparations éventuel­les à effectuer, des travaux d’en­ tretien nécessaires et des mises à niveau à venir. Les contrôles visuels menés jusqu’à présent demandent du temps et des erreurs d’appréciation peuvent surve­ nir. Les intervalles de service fixes sont déterminés pour une charge définie des filtres. Les constructeurs indiquent des changements de filtres à une fréquence leur permettant de ne prendre aucun risque et les assurant qu’aucun problème ne se posera. À l’inverse, un système de surveillance garantit que les filtres ré­ pondent aux exigences réelles d’utilisa­ tion et qu’ils seront changés au moment optimal. Dans un avenir proche, les sys­ tèmes « capables de s’auto-surveiller » vont faire leur apparition. Les premiers projets pilotes impliquant des clients sont prévus pour l’année à venir.

Conclusion Ce nouveau logiciel de surveillance des filtres permet d’éviter les dépassements des intervalles de service et de changer les filtres en tenant compte des condi­ tions réelles d’utilisation, ce qui écono­ mise du temps et de l’argent. * OEM (acronyme du terme anglais oracle enterprise manager) : outils en ligne permettant d’utiliser des logiciels et des matériels informatiques.

Fonctionnement Plusieurs capteurs surveillent la charge des différents filtres (à air du moteur et de la cabine, à huile du moteur et de la transmission, ainsi qu’à carburant). Si­ multanément, il est possible de surveiller l’état de l’huile hydraulique, de l’huile moteur et du carburant. Les données ré­ coltées sur le véhicule sont stockées sur un cloud OEM*. De là, elles sont anony­ misées et transférées sur le nuage du constructeur. Des algorithmes analysent ensuite les données des différents cap­ teurs et les convertissent en chiffres précis pour une prochaine révision. Les

La filtration connectée n’est plus une musique d’avenir.

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Plate-forme | Reportage

Le LUTaCH a attiré plus de 550 entrepreneurs de travaux agricoles et leurs collaborateurs durant deux jours à Forum Fribourg, sis dans la commune de Granges-Paccot. Photos : Heinz Röthlisberger

Beaucoup de connaissances spécialisées Le deuxième LUTaCH s’est déroulé à Forum Fribourg à la fin janvier. Le programme comprenait des présentations, des podiums et des échanges entre collègues. En outre, 45 entreprises ont donné des informations sur leurs services et produits. Heinz Röthlisberger

À l’occasion du deuxième LUTaCH, le secteur des agro-entrepreneurs suisses s’est retrouvé à la fin janvier pour deux jours à Forum Fribourg. Oskar Schenk en tire un premier bilan satisfaisant. « Nous avons accueilli 550 membres qui ont fait le déplacement avec leurs employés et leurs familles », a affirmé le président d’Agro-­entrepreneurs Suisse. Le concept du LUTaCH, qui s’était déroulé pour la première fois en 2017, permet aux sponsors de présenter leurs produits et services. Cette année, ce sont 45 entreprises comprenant des spécialistes de matériels agricoles, des pneumatiques, des sélectionneurs de semences ainsi que des entre­ prises agro-chimiques qui ont pris part à cette manifestation. La première journée affichait un programme très riche avec des présentations spécialisées, des tables rondes ainsi que la LUTaCH-Party en soirée. Les participants ont aussi profité de nombreuses occasions de discuter 54

Technique Agricole 2 2020

avec leurs homologues. Le réseautage est aussi l’une des forces de LUTaCH.

Lisier : nouvelles prescriptions Harald Menzi, de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), a présenté un ex­ posé intitulé « Avenir de l’épandage du lisier ». Cette conférence traitait de la ré­vision actuelle de l’Ordonnance sur la protection de l’air (OPair) qui devrait rendre obligatoire l’utilisation de dispositifs réduisant les émissions dans les PER dès 2022. Seuls les épandages en bande au moyen de pendillards ou de rampes à patins ainsi que les injecteurs en bandes ouver­ tes ou fermées seront admis. Les épandages à buse large ne seront tolérés que dans les grandes cultures, pour autant que le lisier soit incorporé au sol dans les heures qui suivent. Les techniques d’épandage qui réduisent les émissions trouvent leurs limites sur les terrains en pente. C’est pourquoi l’obligation serait

limitée aux parcelles affichant moins de 18 % de pente. Selon la consultation qui a commencé à l’automne 2019, des exceptions devraient être possibles. À ce sujet, Harald Menzi précise que « des règles claires sont nécessaires pour définir quand les exceptions à l’utilisation des techniques réduisant les émissions sont possibles ». Le Conseil fédéral décidera ce printemps des détails de cette révision et des conséquences pour les agriculteurs et agro-entrepreneurs.

Table ronde « Circulation routière » La table ronde animée par Beat Wyss, agro-entrepreneur à Oberramsern (SO), traitait du thème de la circulation routière. Au cours des discussions, les nouvelles prescriptions de freinage pour les véhicules agricoles entrées en vigueur l’année dernière ont été évoquées. La question « Pneumatique ou hydraulique ? » s’est posée. Une question venant du public


Reportage | Plate-forme

deman­dait pourquoi l’Office fédéral des routes (OFROU) n’a pas profité de cette occasion pour retirer définitivement le freinage hydraulique. Ne tolérer que le freinage pneumatique aurait été très radical, mais il s’agit de la meilleure solution à long terme. Tout le monde aurait eu le même système de freinage, qui est aussi le plus sûr. Avec la solution actuelle, qui tolère les systèmes pneumatiques et hydrau­ liques, on ne fait que repousser le problème. Dans sa réponse, Niklaus Wyss­haar de l’OFROU affirme être d’avis que « les freins hydrauliques peuvent encore être utilisés ». Il s’agit aussi de protéger les investissements des agriculteurs et d’éviter d’avoir à modifier ou à changer l’ensemble du parc roulant. Beaucoup de participants ont émis des doutes concernant les combinaisons possibles entre les « nouveaux » et les « anciens » tracteurs. Sur ce sujet, Niklaus Wysshaar a indiqué qu’une instruction détaillant ce qui est permis ou pas sera donnée ce printemps.

Du nouveau au sujet des systèmes de régulation de la pression de gonflage L’animateur Beat Wyss a parlé du problème des installations de régulation de la pression de gonflage des pneumatiques montées après coup sur les machines. Quand ces dispositifs passent par-dessus les roues, ils peuvent être des sources de danger pour les autres usagers de la route. Il faut préciser que ces dispositifs ne sont pas autorisés et des amendes ont déjà été infligées. « Dans ce domaine, les choses bougent », a ajouté Niklaus Wysshaar. Comme ces équipements sont bénéfiques pour la protection des sols, une réflexion est actuellement en cours et une légalisation pourrait voir le jour. Les différences d’interprétations de la loi sur la circulation routière entre les différents cantons ont aussi été abordées. Andreas Thönen, de la Police cantonale bernoise, a informé qu’un groupe de travail a été constitué. Ce dernier a pour but d’uniformiser les méthodes et les interprétations des différents corps de police cantonaux. Selon Thönen, « le but de ce groupe de travail est d’arriver à une égalité de traitement au niveau suisse ».

Nouveau gérant

Nicolas Eschmann est le nouveau gérant d’Agro-entrepreneurs Suisse. La 17e assemblée générale d’Agro-entrepreneurs Suisse s’est déroulée à Forum Fribourg avant l’ouverture officielle de LUTaCH. Le président Oskar Schenk a informé les membres présents que Nicolas Eschmann (27 ans), de Gondiswil, prendra ses nouvelles fonctions de gérant au 1er mars. Il succédera à Romain

zeitung, a vu se confronter les avis de politi­ ciens et de décideurs agricoles. Les discussions ont notamment porté sur les initiatives pour une eau potable propre et pour une Suisse libre de pesticides. Il a entre autres été constaté que ces deux

Fonk. Ce dernier, qui a occupé ce poste les trois dernières années, souhaite réduire son taux d’activité à 40 %. Dans un premier temps, Nicolas Eschmann sera employé à 80 % et son pensum passera à 100 % à partir du 1er septembre. Agro-entrepreneurs Suisse souhaite développer son siège administratif de Riniken pour atteindre un total équivalent à 2,2 postes à plein temps. Marlis Biland quittera l’association à la fin février. Elle y a occupé le poste de secrétaire pendant plus de dix ans. À la fin décembre, Agro-entrepreneurs Suisse comptait 371 membres, soit 17 de plus qu’une année auparavant. Le budget ainsi que les comptes ont été approuvés à l’unanimité. Nicolas Pavillard, qui a siégé neuf ans au comité, dont un en tant que président, a été nommé membre d’honneur. Romain Fonk a présenté de nouveaux sponsors ainsi que l’avocat Stephan Stulz, qui possède des bureaux à Baden et Zürich. Grâce à ce partenariat, Agro-entrepreneurs Suisse peut maintenant proposer un service de conseil juridique. Le programme d’activité 2020 comprend entre autres les journées de plein champ à Kölliken, l’Agrama à la fin novembre ainsi que le séminaire des entrepreneurs allemands de travaux agricoles (DeLuTa) en décembre.

textes ont rouvert d’anciens fossés pourtant rebouchés depuis longtemps. Les partici­pants à cette table ronde sont tous arrivés à la conclusion que seule l’unité du secteur agricole permettra de lutter contre ces deux initiatives.

Unis contre les initiatives Le programme se terminait avec la table ronde « Site de production Suisse ». Cette discussion placée sous la direction d’Adrian Krebs, rédacteur en chef de la Bauern­

Une légalisation des dispositifs de régulation de la pression de gonflage passant par-dessus les roues pourrait arriver. C’est l’une des informations données par Niklaus Wysshaar de l’OFROU.

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Sécurité | Prévention des accidents

Des machines complexes sont déjà équipées de systèmes d’alerte et de reconnaissance des personnes et des objets. Photo : Ruedi Hunger

Systèmes d’avertissement et senso­riels dans le détail Dans les zones difficilement visibles ou complètement cachées, le conducteur de machines complexes de grande taille a besoin d’un système d’alerte qui détecte la présence de personnes ou d’objets. Il réduit le risque d’accidents mortels et de dommages matériels. Ruedi Hunger

Depuis près d’une année, l’installation de certains systèmes de caméras et d’écrans pour les outils frontaux est homologuée pour le trafic routier. Pour la première fois, on a défini ces derniers et les caméras de recul comme systèmes d’alerte pour les opérateurs et les conducteurs. Il existe pourtant de nombreux autres systèmes d’alertes sensoriels dont un aperçu est présenté ci-dessous.

tionnent (selon les systèmes) dans toutes les conditions atmosphériques. Attention toutefois  : les capteurs présentent un risque important de souillures et une mauvaise visibilité peut déclencher des fausses alertes. Le périmètre de détection peut être divisé en plusieurs zones de dangers. Cela permet au conducteur d’être informé de la localisation exacte des personnes ou des objets situés à proximité de son véhicule.

Systèmes à ultrasons La détection d’obstacles sur de grandes surfaces constitue l’essentiel de la fonction des capteurs à ultrasons. Ceux-ci localisent des personnes et des objets avec une grande précision jusqu’à une distance de 3 mètres, voire 9 mètres dans certains cas. En fonction des besoins, les capteurs de distance à ultrasons sont installés sur l’arrière, les côtés et/ou l’avant de l’engin. Les capteurs à ultrasons fonc56

Technique Agricole 2 2020

Systèmes de radar Même dans les conditions les plus difficiles, les systèmes de radar détectent les personnes et les objets de manière très précise. Les ondes électromagnétiques constituent la base du processus de détection. Elles sont envoyées par le radar en signal primaire et réfléchies par l’objet à la vitesse de la lumière en tant que signal secondaire. L’éloignement de l’objet est défini par le

temps mesuré entre l’émission et la réception de l’onde. À une vitesse de 20 kilomètres à l’heure, le résultat est fiable dans une zone de 20 mètres autour du véhicule. Cette zone peut être divisée en plusieurs secteurs qui permettent de renseigner le chauffeur sur l’espace séparant son véhicule d’une personne ou d’un objet. Une accélération du signal acoustique indique un

Série (2/3) Le présent article intitulé « Systèmes d’avertissement et de détection » est le deuxième volet d’une série de trois. Le thème « Signaux d’avertissement acoustiques et logiciels 3D intelligents » sera traité dans le prochain numéro de Technique Agricole. Déjà paru : « Ouvrir enfin les yeux » dans Technique Agricole 01 2020, page 52.


Prévention des accidents | Sécurité

rapprochement de la personne ou de l’objet de la zone de danger. Les systèmes de radar complètent bien les dispositifs de caméra, et ceux qui sont compatibles CanBus (en option) disposent d’une interface leur permettant d’agir de manière active sur le véhicule.

Systèmes radio (RFID) L’utilisation d’un système de détection de personnes par ondes radio nécessite une zone d’activité fermée avec contrôle de l’accès. Principe de fonctionnement : les ondes radio produites par l’émetteur se subdivisent en ondes de sol et ondes spatiales. Réfléchies par la surface de la terre, les ondes de sol sont capables de détecter des objets cachés par des obstacles. Même une personne située en dehors du champ de vision sera détectée. Pour que la reconnaissance mutuelle soit possible, il faut que les véhicules soient équipés d’une unité d’avertissement « véhicules » et toute personne se trouvant dans les environs doit porter une unité d’avertissement « personnes » (transpondeur / TAG). Un système radio (RFID*) inclut des alarmes acoustiques ou optiques destinées au conduc­teur et aux personnes situées dans la zone de danger, ainsi que des systèmes de détection de personnes à plusieurs niveaux avec configuration (jusqu’à quatre niveaux d’alerte). La détection véhicules-­àvéhicules atteint 100 mètres, la détection de personnes est de 15 à 20 mètres.

Capteurs caméras 3D Les capteurs de caméra 3D alertent le chauffeur en cas de situation critique par des signaux acoustiques et optiques. De plus, la situation est visualisée sur l’écran du système de caméra intégré. Le système est basé sur le « principe des deux yeux ». Cela signifie que les photos prises simultanément par les deux caméras sont réunies pour former une image 3D. La zone de détection peut s’étendre en moyenne à 7 mètres de longueur pour une largeur de 6 mètres. Le rayon proche entourant le véhicule est très bien couvert et le risque d’accident est massivement réduit. Les capteurs de caméras 3D offrent une excellente assistance pour la conduite de lourdes machines évoluant sur des terrains difficiles utilisées en agriculture et en foresterie, comme les ensileuses, les moissonneuses-batteuses, les processeurs forestiers ou les chargeurs télescopiques.

encadré page 51), utilisent des lasers pour mesurer des distances. Cette technologie optique donne des résultats très précis. Le lidar fonctionne selon le principe d’un laser qui émet un rayon pulsé, donc non continu. Les reflets des flashs sur l’objet sont captés par un détecteur. Le temps écoulé entre l’émission et la réflexion est converti en distance. La puissance optique des lidar est conçue pour être inoffensive pour les yeux (laser de classe 1). Les systèmes lidar sont utilisés depuis longtemps pour détecter l’environnement et repérer des objets dans la logistique des ports, la robotique ainsi que les systèmes d’assistance des voitures et des véhicules utilitaires. On les considère comme une

technologie décisive pour le développement des véhicules autonomes.

Conclusion De nombreux accidents et dégâts matériels peuvent être évités si les machines agricoles de grandes dimensions et présentant une mauvaise visibilité sont équipées de systèmes efficaces de détection des personnes et des objets. Les dispo­ sitifs d’avertissement doivent toutefois être adaptés aux équipements et aux zones de travail. * RFID : acronyme du terme anglais radio frequency identification signifiant « identification par radiofréquence ».

Systèmes d’avertissement de détection des personnes et des objets Systèmes

Applications

Propriétés

Systèmes lidar

Machines de travail mobiles : engins de chantier et miniers ainsi qu’équipements agricoles et forestiers

Capteurs caméras 3D

Machines agricoles et forestières : ensileuses, moissonneuses-batteuses, processeurs, chargeurs télescopiques

Principe des deux yeux, image avec perception de la profondeur, peu de fausses alarmes

Systèmes de transpondeurs radio et RFID

Systèmes de détection de personnes radio nécessitant une zone d’évolution fermée avec contrôle des accès sécurisé pour être utilisés

Système d’alarme proactif avertissant l’utilisateur du véhicule et les personnes présentes dans la zone de danger (avec transpondeur)

Systèmes de radar

Conditions les plus difficiles des secteurs agricoles, forestiers, du génie civil et minier ; détection des objets dans un rayon de 20 m et déplacement à grande vitesse (20 km/h)

Systèmes radar améliorant la sécurité dans la zone visible ; fausses alarmes pouvant être déclenchées par un terrain acciden­té

Reconnaissance très précise d’objets à faible vitesse ; éprouvés sur les Systèmes à ultrasons véhicules les plus divers dans de nombreux secteurs.

Technologie décisive pour les systèmes d’assistance

Contrôle obligatoire des sites et terrains d’utilisation et des tâches requises ; sensible à la salissure ; fausses alarmes pouvant être déclenchées par les terrains accidentés, la poussière, le brouillard et la neige

Systèmes lidar Les lidar, ou ladar (acronymes des termes light et laser detection and ranging, voir

Les systèmes de radar utilisés notamment sur les machines forestières ont un secteur de détection qui peut être séparé en plusieurs zones. Photo : John Deere

2 2020 Technique Agricole

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Passion | Youngtimer

Le Case IH « 4230 », la botteleuse New Holland « 570 » et la remorque à bottes construite « maison » forment un bel attelage. La ramasseuse peut charger jusqu’à 70 bottes. Photos : Dominik Senn et ldd

Deux entreprises nées sous le signe Case IH En Thurgovie, Roger Stillhard a lancé son entreprise en 1991. Son fils, Manuel, a suivi ses traces en 2019. Point commun : tous deux ont démarré avec des Case IH. Manuel trouve parfait l’attelage de son « 4230 » et de sa botteleuse New Holland « 570 ». Dominik Senn

Mécanicien en machines agricoles, Manuel Stillhard, de Riedt bei Erlen (TG), est né en 1996. Il se rappelle avec plaisir son enfance sur la ferme familiale Chrutgärtli à Hattenhausen (TG). Il se souvient comment son père Roger lui a appris à conduire un Case IH « 4230 ». Ce tracteur a été vendu ensuite avec 9000 heures au compteur pour être remplacé par un « CX 100 » de la même marque. Manuel n’a jamais oublié le « 4230 » et il s’est mis en tête d’en retrouver un. Il a trouvé. À Noville (VD), début 2019, un exemplaire doté d’un accouplement pour chargeur frontal et de pneus de culture. « Pour 58

Technique Agricole 2 2020

reve­nir, il neigeait tellement en terre vaudoise que j’ai dû laisser le tracteur et aller le rechercher quelques jours plus tard », raconte-t-il.

Du semis au pressage, une gamme très large de prestations Le Case IH « 4230 » est le deuxième tracteur de Manuel Stillhard ; il lui a permis de fonder sa propre entreprise de travaux agricoles, « Manuel Stillhard GmbH », société à responsabilité limitée créée début 2019. Il suit ainsi les traces de son père, qui possède aussi depuis 1991 une entreprise, née dans le sillage de l’achat d’un

Case IH « Maxxum 5140 » et d’un des premiers semoirs combinés de la région. Cette entreprise n’a cessé de croître. Aujour­d’hui, elle propose de nombreux services : pressage de balles parallélépipédiques ; préparation du sol ; transport de betteraves ; semis de céréales ; de cultures fourragères ; de betteraves sucrières ; de tournesol, soja, maïs et colza ainsi que de maïs en bandes fraisées à l’aide d’un semoir Monosem équipé de socs à doubles disques avec apport d’engrais. Le semis de cultures intercalaires ou d’engrais verts ainsi que le pressage de grandes balles « carrées » de foin et de paille (avec


Youngtimer | Passion

élévateur à ruban. Un autre convoyeur transversal sert au déchargement.

Pas de concurrence en famille « J’ai créé mon entreprise avec la béné­ diction de mon père et de mon frère. Nous ne sommes pas en concurrence avec le premier et mes services sont bienvenus auprès de chacun d’eux », raconte Manuel Stillhard. Le bilan de sa première année est positif. « J’ai pressé pas moins de 6000 petites bottes cette saison. Il s’est en outre créé un revenu complémentaire plutôt inespéré ; ses machines n’occupant pas tout le hangar, il peut sous-louer une partie de la surface pour des caravanes, des camping-cars et des bateaux.

Chaussé plus large

Manuel Stillhard, ici avec le Case IH « 844 » de son père Roger sur la ferme Chrutgärtli.

injecteur pour le foin et le regain) entrent aussi dans son domaine de compétences, tout comme la confection d’enrubanné aux champs et en mode stationnaire. Son parc de machines comprend aussi une faucheuse «  papillon  » avec condition­ neur, une autochargeuse à rotor. Roger et son frère Fabian, lui aussi agri­ culteur, exploitent 50 hectares avec bo­ vins à l’engrais. « Jusqu’en 2013/2014, nous avions une cinquantaine de laitières et de jeunes bovins, mais nous nous sommes aperçus que l’engraissement s’associait mieux avec l’entreprise de tra­ vaux agricoles », explique Roger. Quand

son activité de chauffeur de poids lourds le lui permet, Manuel vient prêter main forte à son père.

Petites bottes et sous-location Fin 2018, dans le village voisin de Wäldi, une petite entreprise de pressage et de ramassage de petites balles cherchait un repreneur. Simultanément, Manuel dé­ couvrit un entrepôt avec atelier à louer à Riedt bei Erlen. Il saisit la balle au bond. Il acquit aussi une ramasseuse à balles Omas et une remorque de camion sur­ baissée avec essieu suiveur. La ramas­ seuse est à chargement latéral, avec un

En ordre de marche pour rejoindre le « Tractor Pulling » à Dürnten (ZH) : le Case IH « Maxxum 5140 » est tout derrière, le « 844 » avec son turbo ajouté est au centre, et le « 4230 » emmène l’ensemble sur la remorque surbaissée.

Le Case IH « 4230 » est le successeur des « 844-S » et « 844XL ». Il a été fabriqué de 1994 à 1997. Le « 4230 » de Manuel Stillhard date de 1995. Il délivre 82 che­ vaux et son compteur indique 4500 heures de service ; il a servi dans un vignoble. Juste après l’avoir acheté, Manuel a encore déniché un chargeur frontal. À l’arrière, il a remplacé les roues étroites par celles d’un Case IH «  844  »  ; leur dimension convient « pile-poil », tout comme celle, à l’avant, des roues d’un vieux Bührer. Et il a, dans la foulée, monté les pneus d’ori­ gine du « Maxxum 5140 » sur le « 844 ».

Un étagement idéal pour la botteleuse et sa remorque Pour lui, l’attelage formé par le Case IH « 4230 » et la presse à petites bottes New Holland « 570 » est parfait sous tous rap­ ports : « Avec son empattement court, ce tracteur est très maniable. Il est aussi relative­ment économique en termes de consommation. Sa puissance convient bien avec la presse ; le ‹ Maxxum › n’est pas assez maniable. Devant la presse à petites bottes et la remorque de ramas­ sage, il pourrait conduire à des situations délicates », souligne notre interlocuteur. « La boîte à rapports enclenchables sous charge, 16 AV/8AR en, respectivement, 2 et 1 groupe, est d’un usage aisé. Les demi-­vitesses se révèlent idéales avec la botteleuse  », ajoute Manuel Stillhard, sans passer certains points négatifs sous silence. Il n’utilise ce tracteur que depuis un an, mais trouve pénible l’emploi du chargeur frontal en raison de l’absence d’un inverseur à passage sous charge. Le moteur émet un son agréable, mais il est trop bruyant et la cabine n’est pas suffi­ samment insonorisée. 2 2020 Technique Agricole

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ASETA | Exposition

Tier & Technik a 20 ans Pour cette édition anniversaire, le salon Tier & Technik accueille plus de 500 exposants, dont l’ASETA, de nouveau sur place avec un stand.

Informations pratiques

L‘ASETA tient un stand au salon Tier & Technik, à Saint-Gall (halle 1.1, stand 1.1.04). Des experts y répondent aux questions liées à la circulation routière. Photo : Roman Engeler

numérisation et l’agriculture intelligente, la gestion des troupeaux, celle du lisier et la protection des plantes.

Tier  &  Technik célèbre en 2020 son 20 e anniversaire ! Plus de 500 exposants y présentent leurs produits du jeudi 20 au dimanche 23 février. Ce salon international est devenu un rendez-vous incontournable des professionnels de l’agriculture avec ses équipements de pointe et ses remarquables expositions d’animaux très prisées par le public. Les thèmes à l’honneur concernent le bien-être animal, la

les membres et répondre à leurs questions : Hansjakob Gabathuler, de la Police cantonale de Saint-Gall, se tient à disposition le jeudi 20 février, de 11 à 15 heures, et des experts du groupe Vaudoise Assurances le samedi 22 février, de 11 à 14 heures. La société Wabco expose un modèle de freins pneumatiques durant les quatre jours. Elle fournit aussi des renseignements sur les dernières exigences en matière de freinage des équipements agricoles. Le stand est tenu par les sections de Saint-Gall, de Thurgovie, de Schaff­ house, de Zurich et des Grisons. Nous nous réjouissons de vous y accueillir nombreux ! röt

Stand de l’ASETA dans la halle 1.1 L’Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) est présente au salon Tier & Technik avec un stand (N° 1.1.04) dans la halle 1.1. Des spécialistes y sont invités pour rencontrer

Tier & Technik a lieu du 20 au 23 février de 9 à 17 heures sur le site de l’Olma à Saint-Gall. Le prix de la carte journalière s’élève à 15 francs pour les adultes (carte permanente à 35 francs) et à 7,50 francs pour les enfants de 6 à 16 ans, les apprentis, les étudiants et les militaires (carte permanente à 17,50 francs). Des billets de famille sont aussi proposés. Pour plus d’infos : www.tierundtechnik.ch

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ASETA | Sections

Schaffhouse Informations abondantes

Section soleuroise chez Motorex

La section schaffhousoise se porte bien. Ses membres venus en nombre à l’assemblée générale y ont obtenu beaucoup de précieuses informations.

La section Soleure de l’ASETA est sur la bonne voie. Après l’assemblée générale qui se tenait à Kestenholz, elle a visité l’entreprise Motorex à Langenthal.

Roland Müller

Heinz Röthlisberger

« Les médias ont pris un malin plaisir à prendre pour cible l’agriculture, qu’ils rendent responsable de nombreux maux. Parallèlement, les émissions de télévision de cuisine à la ferme battent des records d’audience. » C’est sur cette déclaration que le président de la section schaffhousoise, Martin Müller, a ouvert l’assemblée générale. Il reste malgré tout optimiste dans son allocution de bienvenue : « Après la pluie, le beau temps ! » Avec 443 membres, l’effectif de la section reste stable. Martin Müller s’est déclaré satisfait du succès remporté par les deux cours de préparation à l’examen théorique de tracteur auxquels 36 futurs conducteurs ont pris part. En outre, 19 adolescents ont suivi le cours G40 de l’ASETA à l’extérieur du canton. La section a également contrôlé 67 pulvérisateurs de grandes cultures et 73 atomiseurs pour l’arboriculture et la viticulture. Début mai, la journée consacrée à la technique agricole, la protection des plantes et les produits phytosanitaires a attiré un nombreux public. Les thèmes des nouvelles prescriptions sur le porte-à-faux avant et sur les freins ont également été abordés. La section a recensé un moins grand nombre de participants et de visiteurs au championnat de conduite de tracteur à cause de problèmes de calendrier. Cela s’est reflété sur les comptes, qui présentent un excédent de charges de 2100 francs. La cotisation reste toutefois fixée à 80 francs.

La partie statutaire de l’assemblée générale de la section soleuroise de l‘ASETA a eu lieu au restaurant « Eintracht », à Kestenholz. Dans son discours de bienvenue, le président Paul Müller a déploré que les paysans servent souvent de boucs émissaires. « Certains ne se rendent pas compte de tout ce que les paysans doivent accomplir pour produire des aliments sains », a-t-il poursuivi. Aldo Rui a retracé l’actualité de l’ASETA. Il a notamment évoqué l’accord conclu avec le SPAA en vue d’une collaboration harmonieuse dans l’organisation des cours de conduite de tracteur G40 et de chariots élévateurs télescopiques AgriLIFT. Ces propos ont recueilli une vaste approbation de l’assistance. La proposition de fixer à l’avenir l’assemblée générale le soir a soulevé une longue discussion. L’objectif serait d’inciter davantage de jeunes adhérents à y participer. Les opinions ont divergé à ce propos. Certains estimaient qu’il est plus facile de mettre sur pied la visite d’une entreprise si l’assemblée se tient durant la journée. D’autres personnes étaient d’avis de faire un essai le soir. Aucune décision n’a encore été prise et le comité va se pencher encore sur cette question. Bien que les comptes 2019 affichent une légère perte, la cotisation est maintenue à 85 francs.

Recherche d’une nouvelle solution à Hessigkofen

Dans le comité, Martin Müller (président), Adrian Hug (gérant), Christian Meier (vice-président), Robert Roth (caissier), Daniel Schilling (trésorier) et Martin Schilter, ainsi que les deux réviseurs, Robert Gaus et Jaki Spörndli, briguaient un nouveau mandat. Adrian Hug a présenté son premier programme annuel, qui inclut une excursion dans le Rheintal saint-gallois, un cours sur l’installation de feux et un voyage spécialisé de onze jours en Irlande. Le président de l’ASETA, Werner Salzmann, a donné quelques informations sur les changements opérés au secrétariat et sur l’accord conclu avec le SPAA au sujet des cours G40. Le conseiller aux États bernois a encore annoncé qu’une campagne sera lancée pour recru­ter des nouveaux membres : « Nous voulons élargir notre offre de formation, pour qu’une affiliation à l’ASETA soit encore plus intéressante. »

Avec 7 nouvelles affiliations et 13 départs, l’effectif de la section s’élève à 472 membres à la fin 2019. Le gérant Beat Ochsenbein a présenté le programme d’activités 2020. Le cours de préparation à l’obtention du permis de tracteur et de cyclomoteur se déroulera au Wallierhof, le 8 avril (voir aussi page 67), et celui de conduite de tracteur destiné aux femmes aura lieu au même endroit le 5 mai. Les tests de pulvérisateurs sont prévus au mois d’août sur les sites de Selzach, Tittingen et Sissach. Une nouvelle solution doit être cherchée pour le lieu de Hessigkofen, à cause de la nécessité de disposer d’une place plate et consolidée. « Nous vous informerons dès que nous aurons trouvé une nouvelle place ou un nouveau lieu dans une autre commune », a indiqué Beat Ochsenbein. La rencontre s’est conclue par la visite de l’entreprise familiale Motorex, à Langenthal. Le plus grand producteur suisse de lubrifiants a fêté récemment son centenaire. Actif dans plus de 80 pays, il propose 2000 différentes recettes et un large assortiment de produits pour l’agriculture, « Farmerline ».

Werner Salzmann, conseiller aux États, président de l’ASETA, a appelé l’assistance à se mobiliser contre les initiatives sur les produits phytosanitaires. Photo : Roland Müller

Paul Müller (g.), président de la section soleuroise de l’ASETA, en compagnie du gérant Beat Ochsenbein, lors de la visite de Motorex. Photo : Heinz Röthlisberger

Voyage spécialisé en Irlande

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Soleure

Technique Agricole 2 2020


Sections | ASETA

Zoug

Nous travaillons quotidiennement pour l’agriculture.

Où l’électricité fait-elle sens ? Le programme d’activités de la section Zoug prévoit de consacrer l’après-midi du mercredi 26 février à des thèmes actuels de circulation routière. Ruedi Hunger Le président Philipp Freimann a accueilli un grand nombre d’adhérents de la section Zoug à leur assemblée générale qui se déroulait au restaurant « Schnitz und Gwunder » à Steinhausen. Il a ouvert la séance en faisant allusion à la situation politico-sociale. « Nous ne pouvons pas nous comporter durant un autre siècle comme nous l’avons fait ces cent dernières années », a-t-il constaté. Les affaires statutaires n’ont donné lieu à aucune discussion. Tous les membres du comité se sont représentés pour un nouveau mandat. Les comptes 2019 bouclent avec une perte, mais l’assemblée a néanmoins décidé de maintenir la cotisation à 85 francs.

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Réunion professionnelle sur le domaine de Chamau Le gérant Beat Betschart a présenté le programme d’activités de l’année 2020 et rappelé que la section Zoug organisait déjà depuis 9 ans un cours de base sur les chariots élévateurs à contrepoids et télescopiques. Celui de cette année a déjà eu lieu à la fin janvier au domaine de Chamau, à Hünenberg. Le 26 février, la section organise une réunion professionnelle au Chamau en collaboration avec le cercle de machines de la zone de montagnes zougoises et le centre de formation agricole LBBZ Schluechthof. Des thèmes actuels liés à la circulation des véhicules agricoles y seront approfondis. Les tests de pulvérisateurs arboricoles auront lieu à la fin mars, tandis que ceux des pulvérisateurs de grandes cultures auront lieu au début du mois d’avril. Enfin, les cours de préparation aux permis de catégories G et A1 sont fixés durant les vacances scolaires de printemps et d’automne. Urs Wegmann, membre du comité de l’ASETA et président de la section Zurich, a transmis les salutations de l’association faîtière. Thomas Rickenbacher, président de l’Union des paysans zougois, et Roger Bisig, qui représentait le Service de l’agriculture zougois, ont, à leur tour, adressé quelques mots à l’assistance. Après la pause consacrée au traditionnel repas convivial, Philip Reichmuth, de la société Ecocoach sise à Brunnen, a donné une conférence intitulée « De quelle manière l’électricité a-t-elle du sens dans les équipements agricoles ? ». Il a évoqué les aspects promet­teurs du vaste domaine de l’électricité. L’entreprise Ecocoach est spécialisée en technologies énergétiques. Elle propose des systèmes d’accumulateurs lithium-ion pour la mobilité électrique, notamment du type de ceux utilisés par Aebi, Rigitrac ou Bobcat.

À l’AG de la section Zoug, Philip Reichmuth a donné une conférence sur l’électricité. Photo : Ruedi Hunger

2 2020 Technique Agricole

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ASETA | Sections

Vaud

Genève

Journée technique en septembre

Changement à la tête de la section

La perspective de l’organisation d’une grande journée technique en septembre 2020 a marqué l’assemblée générale de la section Vaud à Chamblon.

L’association genevoise des propriétaires de tracteurs a élu Maxime Dethurens et Steve Röthlisberger comme nouveaux président et gérant.

Dominik Senn

Roman Engeler

À l’assemblée générale de l’ASETA-Vaud au Restaurant des Casernes à Chamblon, le président Jean-Luc Mayor a fait la rétrospective de l’année agricole 2019. Elle a été fructueuse en viticulture et en arboriculture ; la teneur en sucre des betteraves n’était en revanche pas toujours optimale. On s’est rappelé avec plaisir la journée technique 2019 à Aigle, durant laquelle Louis-Claude Pittet, enseignant à l’École d’agriculture cantonale sur les sites de Grange-Verney et de Marcelin, a fait office de commentateur lors du défilé d’une vingtaine d’engins de levage. Le comité s’est montré très satisfait des résultats de l’exercice 2019. En effet, les comptes bouclent sur un bénéfice de 525 francs, avec un total des recettes s’élevant à 180 000 francs. Ainsi, la cotisation reste inchangée. Contrairement à l’année précédente, l’effectif de la section baisse de 29 membres. Le cours G40 a été suivi par 63 jeunes conducteurs, dont 45 enfants de membres de la section. Par ailleurs, le site de Vufflens-la-Ville a été ajouté aux lieux de cours du canton. Les tests ont été passés par 148 pulvérisateurs, un nombre de nouveau en recul, et 36 d’entre eux étaient détenus par des non-membres. Les prochains cours de préparation à l’obtention des permis de catégorie F/G ont été fixés en mars, juin et septembre, toujours l’après-midi, à Oulens-sous-Echallens.

Lors de sa 92e assemblée générale, l’Association genevoise des propriétaires de tracteurs (AGPT) a renouvelé ses dirigeants. Maxime Dethurens succède à Christophe Berthelet à la présidence, et Steve Röthlisberger remplace Bertrand Favre au poste de gérant. Christophe Berthelet a qualifié 2019 d’année compliquée en raison du gel printanier, de la grêle, de la sécheresse et de la forte humidité lors des semis. Il est aussi revenu sur ses dix ans de présidence qu’il a « effectués avec un immense plaisir ». Il en a

Journée technique le 9 septembre Comme de coutume, plusieurs exposés ont suivi sur les thèmes des dernières prescriptions relatives aux systèmes de freinage, de la prévention des accidents, des nouvelles normes pour les tests de pulvérisateurs et de questions d’assurance. Les moments forts ont indiscutablement été la fondue bourguignonne qui conclut l’assemblée et l’annonce de la journée technique. Celle-ci aura lieu le mercredi 9 septembre 2020, de 9 à 16 heures, à Grange-Verney. À côté des démonstrations de machines, dont le nettoyage de pulvérisateurs, des essais de différentes grandes cultures seront présentés, et la section tiendra un stand. L’ASETA-Vaud organise cette manifestation destinée à un large public en collaboration avec la Direction générale de l’agriculture, de la viticulture et des affaires vétérinaires (DGAV).

Hubert Dethurens (président d’honneur), Christophe Berthelet (président sortant), Maxime Dethurens (nouveau président), Bertrand Favre (gérant sortant), Steve Röthlisberger (nouveau gérant) et Emile Battiaz (président d’honneur). Photo : AGPT

évoqué les étapes les plus mémorables, dont l’organisation réussie de l’assemblée des délégués de l’ASETA en 2013, la mise sur pied de magnifiques voyages et l’obtention d’un siège à la commission des transports. Il a apprécié son mandat « dans une association saine, avec de bonnes finances et une ambiance de travail jeune et dynamique ». À son tour, Bertrand Favre s’est remémoré avec plaisir la collaboration dans une bonne équipe durant 6 ans de gérance. Les deux membres sortants du comité ont reçu une superbe cloche décorée aux couleurs de l’AGPT en remerciement. Le voyage d’anniversaire de l’AGPT a englobé les visites de Boschung, de l’Appenzeller, de Fendt et du musée Saurer. Durant l’année écoulée, des tests de pulvérisateurs ont été menés, 24 en grandes cultures et 25 en arboriculture et en viticulture. Le comité est intervenu plusieurs fois auprès des autorités cantonales pour qu’elles prennent en considération les spécificités des véhicules agricoles lors des chantiers routiers. L’exercice est positif et se termine sur un bénéfice de plus de 2000 francs. La cotisation reste de ce fait inchangée. L’AGPT projette un nouveau voyage pour le début de l’année 2021.

Visite d’une malterie et d’une brasserie

Le comité et son président Jean-Luc Mayor (devant à dr.) sont contents des résultats de l’année 2019. Ils organiseront une journée technique en 2020. Photo : Dominik Senn

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Technique Agricole 2 2020

Avant l’assemblée, qui s’est achevée comme toujours autour d’une fondue bourguignonne, les participants ont visité la Brasserie du Père Jacob, à Soral. Cette petite brasserie organisée en coopérative s’est spécialisée dans le traitement d’une variété d’orge de provenance locale et de culture particulièrement durable.


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Devient membre de la section (Cotisation annuelle selon la section de CHF 80.– à CHF 105.– Abonnement seul: CHF 110.– par an)

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Découper immédiatement et envoyer à Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture ASETA, Ausserdorfstrasse 31, CH-5223 Riniken 2 2020 Technique Agricole

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Assemblées générales  GR Mercredi 19 février 2020, 20 h Stiftung Scalottas, Scharans

OW Jeudi 27 février 2020, 20 h Hotel Metzgern, Sarnen

SZ

UR

Jeudi 5 mars 2020, 20 h Viehvermarktungshalle, Rothenthurm

NE Vendredi 6 mars 2020 Restaurant de la Tourne, Rochefort

JU Samedi 7 mars, 10 h Restaurant de la Poste, Glovelier

BL

BS

Mardi 17 mars 2020, 20 h Landwirtschaftliches Zentrum Ebenrain, Sissach

TI Samedi 28 mars 2020 (avec la visite d’exploitations dans le nord de l’Italie sur le thème « agriculture 4.0 », des informations plus détaillées suivront)

Communications des sections  AG Tests de pulvérisateurs pour grandes cultures Du lundi 6 au vendredi 17 avril, à Lengnau, Leuggern, Lieb­egg, Villigen et Zofingue Un test de pulvérisateur valable, de moins de quatre ans, est demandé pour les contrôles PER. Les tests de pulvérisateurs pour grandes cultures sont organisés par l’AVLT (section argovienne de l’ASETA) depuis 2012. Le gérant, Thomas Voegeli, est la personne de référence pour toutes les questions relatives à ces tests. Les détenteurs de pulvérisateurs pour grandes cultures testés en 2016 recevront un formulaire d’inscription. Merci de communiquer les nouvelles inscriptions jusqu’au 25 février 2020 à : AVLT-Geschäftsstelle, Th. Voegeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch

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Technique Agricole 2 2020

Tests de pulvérisateurs avec soufflerie (turbo) pour l’arboriculture et la viticulture Du jeudi 19 au vendredi 27 mars, à Frick, Autobahnwerkhof Un test de pulvérisateur valable de moins de quatre ans est demandé pour les contrôles PER. Les tests de turbo-diffuseurs seront organisés par l’AVLT pour la première fois en 2020. Le gérant Thomas Voegeli est la personne de référence pour toutes les questions relatives à ces tests. Les détenteurs de pulvérisateurs avec soufflerie (turbo) testés en 2016 recevront un formulaire d’inscription. Merci de communiquer jusqu’au 25 février 2020 les nouvelles inscriptions à : AVLT-Geschäftsstelle, Th. Voegeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch

Cours de conduite de tracteur pour femmes Jeudi 2 ou vendredi 3 avril, de 9 h à 16 h 15 Centre agricole de Liebegg, Gränichen Obtenir des explications complètes sur un tracteur, le manœuvrer avec ou sans remorque, connaître des outils portés comme la pirouette ou l’andaineur à toupies et les atteler au tracteur sans stress ni contrainte de temps. Thèmes abordés : maniement du tracteur, contrôles importants, manœuvres des tracteurs, des remorques et des outils portés en toute sécurité, situations dangereuses à la ferme, perception et maîtrise du terrain et de la route. Ce cours s’adresse aux femmes qui désirent approfondir leurs connaissances pratiques des tracteurs. Le permis de circulation de la voiture ou du tracteur est demandé. Des connaissances préalables ne sont pas nécessaires. Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 110.–, matériel de cours et repas de midi inclus si le mari, le partenaire ou l’ami est un membre de AVLT ; CHF 130.– pour les non-membres. Inscription : jusqu’au 10 mars 2020 au Centre agricole de Liebegg, 5722 Gränichen, secrétariat, Ramona Jutzeler, 062 855 86 15, kurse@liebegg.ch

Alimentation de secours pour l‘agriculture Mercredi 18 mars, de 19 h 30 à 22 h 00 Aula du centre agricole de Liebegg, Gränichen Comment se préparer à une panne de courant ? Les vaches ne peuvent plus être traites, les installations d’affouragement ne fonctionnent plus et la climatisation s’est arrêtée. À la soirée technique argovienne, vous trouverez des réponses à toutes les questions que vous vous posez, notam­ment  : • Quelles sont les conditions qu’un réseau doit remplir ? • Quels sont les équipements disponibles sur le marché ? • Comment puis-je trouver l’installation adaptée à ma situation ? • Est-ce que je peux utiliser le courant provenant du système photovoltaïque sans intermédiaire ? Responsable du cours : Hansjörg Furter, Centre agricole de Liebegg. Prix : CHF 20.–, collation non comprise. L’inscription n’est pas nécessaire. La manifestation est ouverte à tous les intéressés.

BL

BS

Examen pour le permis de catégorie F/G La section des Deux Bâle de l’ASETA organise les cours préparatoires en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G pour les jeunes gens qui auront 14 ans en 2019 (nés en 2005), ou plus âgés.


Sections | ASETA

Cours préparatoire : mercredi, 13.05.2020 Examen : samedi, 30.05.2020 Cours préparatoire : mercredi, 04.11.2020 Examen : samedi, 21.11.2020 Lieu du cours : centre de formation d’Ebenrain, Sissach, Kurslokal 1 Lieu de l’examen : Motorfahrzeugprüfstation (MFP), Münchenstein Prix : CHF 40.– pour les membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus), CHF 80.– pour les non-membres (CD didactique de CHF 40.– non inclus). Inscription : au plus tard 30 jours avant le début du cours auprès de Marcel Itin, Hof Leim 261, 4466 Ormalingen, 076 416 27 13, marcelitin@­gmx.ch ; merci d’indiquer les dates du cours et de naissance.

LU Offre de cours actuelle Examen théorique de cyclomoteur ou de tracteur : les cours de préparation à l’examen théorique du permis de conduire de cyclo­moteurs ou de tracteurs ont lieu le mercredi après-midi. Tarifs des cours incluant la plateforme d’apprentissage en ligne (24 cartes de théorie) : 70 francs pour les membres et 90 francs pour les non-membres. Dates des prochains cours : Mercredi 25 mars à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Mercredi 13 mai à Sursee, de 13 h 15 à 17 h 30 Examen théorique de scooter ou de voiture : préparation en ligne pour 29 francs Cours de base de scooter et moto : à Büron et à Sursee, 300 francs pour les membres et 320 francs pour les non-membres Prochains cours : n˚ 602, samedis 21 et 28 mars, de 12 h à 16 h n˚ 603, samedis 25 avril et 2 mai, de 13 h à 17 h Cours de théorie sur le trafic routier : à Sursee, Schüpfheim et Hoch­ dorf, 220 francs pour les membres et 240 francs pour les non-membres. Prochain cours : n˚ 402, quatre soirs, les lundis et mardis 9 et 10, ainsi que les 16 et 17 mars, de 19 h à 21 h, à Sursee. Les cours n’ont lieu que si le nombre de participants est suffisant. Offre combinée pour les scootéristes : plus avantageuse que les prix à l’unité. Apprendre la théorie en ligne / cours de base 1 et 2 (8 leçons) /  cours de théorie sur le trafic routier (4 × 2 leçons), 539 francs pour les membres, 579 francs pour les non-membres Cours de théorie camion : constitué de 32 leçons réparties sur quatre semaines (un jour de cours par semaine). Le cours est composé de modules et on peut le commencer chaque semaine. Le prochain cours commence le 28 février à Lucerne. Informations et inscription (sous réserve de changements de lieux, de contenu, de prix ou de durée de cours) : Auto-école de la LVLT, Senn­ weidstrasse 35, 6276 Hohenrain, tél. 041 467 39 02, fax 041 460 49 01, info@lvlt.ch

Tests de pulvérisateurs 2020 Du lundi 16 au mercredi 18 mars : pulvérisateurs avec soufflerie Du mercredi au vendredi 18 au 20 mars, puis du lundi 23 au mercredi 26 mars pulvérisateurs pour grandes cultures Les détenteurs de pulvérisateurs qui n’ont pas reçu d’invitation et qui souhaitent faire contrôler leurs équipements sont priés de contacter la section par courriel ou par téléphone : info@lvlt.ch ou 041 467 39 02

SO Cours de préparation à l’obtention du permis de tracteur et de cyclomoteur Mercredi 8 avril, de 13 h 30 à 16 h 30 h Bâtiment de l’école, Wallierhof La section Soleure de l’Association suisse pour l’équipement technique de l'agriculture organise les cours de préparation à l’obtention du permis de tracteur et de cyclomoteur qui auront lieu le 8 avril à l’école de Wallierhof. Prière d’emmener de quoi écrire. Les participants peuvent inscrire d’autres intéressés au cours. En cas de nombre de participants insuffisants, le cours sera annulé ou reporté (par téléphone). L’examen peut être passé au plus tôt avant le jour du quatorzième anniversaire à la MFK. 
Prix : CHF 30.– pour les membres de la section, CHF 40.– pour les non-membres. CHF 40.– supplémentaires pour le CD didactique à payer le jour du cours. Les frais d'examen (non inclus) sont à payer directement à la MFK. Penser à emmener de quoi écrire. Inscription : auprès de Beat Ochsenbein, gérant de la section soleuroise, 032 614 44 57 ou 076 302 77 42

TG Voyage au Frioul et en Slovénie Du 6 au 14 juin 1er jour : trajet en car de la Thurgovie au Frioul (Italie) via le Klostertal, Innsbruck et le col du Brenner ; attribution des chambres pour trois nuits 2e jour : visite du domaine viticole Collio avec dégustation de vin 3e jour : tour de la ville d’Udine connue pour ses nombreux palais ; déplacement vers San Daniele avec ses 26 petites et moyennes exploitations produisant le fameux jambon séché du même nom 4e jour : déplacement depuis le Frioul jusqu’à Adelsberg (Slovénie) et excursion dans la grotte de stalactites 5e jour : déplacement à Ljutomer via Jeruzalem. Visite de Farmtech, constructeur de machines agricoles (notamment de remorques et épandeurs à fumier) 6e jour : visite de la plus vieille vigne du monde à Ptuj 7e jour : déplacement via Maribor, Zalec, Ljubljana et Bled. Visite de la société Tehnos (production de faucheuses à refus) 8e jour : visite du musée agricole du lac de Jasna 9e jour : trajet de retour via la Carinthie, Mittersill, le col du Thurn, Kitz­ bühel, Innsbruck, et l’Arlberg Prix par personne : CHF 1590.– en chambre double, CHF 300.– de supplément pour chambre individuelle. Prestations incluses : voyage en car, tous les péages routiers, huit nuitées en demi-pension, toutes les visites, dégustations de vin, excursion en train dans la grotte de stalactites. Inscription : au plus tard jusqu’au 24 février 2020 (nombre de places limité) auprès de : Geschäftsstelle VTL/Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen, 071 966 22 43

Tests 2020 de pulvérisateurs arboricoles et viticoles Du 16 au 27 mars, à Roggwil

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Les appareils soumis au contrôle doivent être techniquement au point. Veuillez joindre les indications sur le pulvérisateur (type, contenance, année de construction...).

2 2020 Technique Agricole

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ASETA | Sections

Inscription : jusqu'au 1er mars 2020 auprès de VTL Landtechnik, Geschäftsstelle, info@tvlt.ch, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen.

Tests 2020 de pulvérisateurs de grandes cultures La section Thurgovie effectue les tests sur les sites suivants: Lieu Adresse Date Berg Michael und Thomas Oertig, Birwinkerstr. 16 Ma 07.04.2020 Herdern Landwirtschaft Schloss Herdern, Biogasanlage Me 15.04.2020 Frauenfeld Beat Meier, Ifang Lu 20.04.2020 Affeltrangen Michael Mathys, Grossenegg 1 Je 23.04.2020 Diessenhofen Urban Dörig, St. Katharinental Me 03.06.2020 Helsighausen Willi Wittwer, Lindenstr. 7 Lu 08.06.2020 Engishofen Oliver Engeli, Lerchenhof Ve 12.06.2020 Bonau Hansjörg Uhlmann, Neugrüt Me 19.08.2020 Sont soumis aux tests tous les appareils, y compris ceux des exploitations bio, contrôlés en 2016 pour la dernière fois et toujours en usage. Inscription : jusqu’au 20 mars 2020 auprès de VTL Landtechnik, Geschäftsstelle, info@tvlt.ch, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen.

Cours théoriques 2020 pour le permis M/G

SG

AR

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GL

Cours et examens théoriques de permis de tracteur 2020 Responsable du cours : Hans Popp, Karrersholz 963, 9323 Steinach 2e jour Lieu de cours 1er jour + examen Après-midi mercredi après-midi

Niederbüren, Schulh. Probelokal Me 26.02.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 18.03.2020 Wangs, Parkhotel Sa 29.02.2020 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 25.03.2020 Trogen Sa 07.03.2020 Trogen/StVA Trogen 01.04.2020 Widnau, Rest. Rosengarten Sa 21.03.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 15.04.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 08.04.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 06.05.2020 Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 25.04.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 20.05.2020

Les examens se déroulent à l’office de la circulation routière, à Frauenfeld, Amriswil ou à Kreuzlingen. Les examens en vue des permis de cyclomoteur de catégorie M et de tracteur de catégorie G (jusqu’à 30 km/h) peuvent être passés au plus tôt un mois avant le quatorzième anniversaire.

St. Peterzell, Schulhaus Sa 09.05.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 03.06.2020

Les cours durent deux demi-jours, afin de préparer les jeunes conducteurs de manière optimale aux examens. Ils ont lieu le samedi matin et le mercredi après-midi. Des formulaires de demandes peuvent être demandés dans n’importe quel poste de police ou à l’office de la circulation routière, à Frauenfeld et à Amriswil.

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 27.05.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 17.06.2020

Wangs, Parkhotel Sa 16.05.2020 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 10.06.2020

Widnau, Rest. Rosengarten Sa 06.06.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 01.07.2020

Samedi de 8 h 30 à 11 h 30 (mercredi après-midi de 13 h 30 à 16 h 30)

Mercredi de 13 h 30 à 16 h 30 (samedi matin de 8 h 30 à 11 h 30)

1

Alterswilen

Mercredi 19.02.2020

Mercredi 26.02.2020

2

Münchwilen

Mercredi 11.03.2020

Mercredi 25.03.2020

3

Bürglen

Samedi 18.04.2020

Samedi 25.04.2020

4

Müllheim

Samedi 06.06.2020

Samedi 13.06.2020

5

Bürglen

Samedi 22.08.2020

Samedi 05.09.2020

6

Amriswil

Samedi 24.10.2020

Samedi 07.11.2020

7

Friltschen

Samedi 05.12.2020

Mercredi 16.12.2020

Prix : CHF 70.– pour les enfants de membres de la section thurgovienne et CHF 90.– pour les non-membres, CD didactique et questions officielles d’examens inclus. Les taxes d’examen de l’office de la circulation routière seront facturées séparément. Envoyer le talon dûment rempli à VTL\Landtechnik, Markus Koller, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen.

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Technique Agricole 2 2020

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 20.06.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 15.07.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 08.07.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 12.08.2020 Wangs, Parkhotel Sa 15.08.2020 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 09.09.2020

Trogen Me 19.08.2020 Trogen/StVA Trogen 16.09.2020 Mosnang, Oberstufenzentrum Sa 29.08.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 30.09.2020

Wittenbach, Oberstufenzentrum Me 02.09.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 23.09.2020 St. Peterzell, Schulhaus Sa 19.09.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 21.10.2020


Sections | ASETA

Neu St. Johann, Klostergebäude Sa 26.09.2020 Kaltbrunn Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 28.10.2020

Formation pour le permis F/G

Widnau, Rest. Rosengarten Me 04.11.2020 Rorschach, Aula Schulh. Burghalde/StVA 09.12.2020

Les jeunes gens doivent suivre des cours de théorie en vue de l’obtention du permis de conduire de catégorie F/G. L’examen réussi donne le droit de conduire sur la voie publique des véhicules à moteur agricoles dont la vitesse maximale est de 30 km/h.

Wangs, Parkhotel Sa 07.11.2020 Wangs, Parkhotel/StVA Mels 02.12.2020

Pour plus d’informations, consultez le site www.fahrkurse.ch.

Niederbüren, Schulh. Probelokal Sa 14.11.2020 SG-Winkeln, Kath. Pfarreiheim, Winkeln/StVA 23.12.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen Me 25.11.2020 Kaltbrunn, Rest. Löwen/StVA Kaltbrunn 16.12.2020

www.g40.ch AG Lieux et dates de cours : Lieb­egg, 27.02.2020 et 05.03.2020, de 18 h 30 à 20 h 30 ; Frick, 7.5.2020 et 14.05.2020, de 18 h 30 à 20 h 30 Contact : Yvonne Vögeli, Strohegg 9, 5103 Wildegg, 062 893 20 41, sektion.ag@agrartechnik.ch (possibilité d’inscriptions à court terme)

circuler en sécurité

BL, BS

Le G40, cours pratique de conduite de véhicules agricoles, de l’Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture peut être suivi dès l’âge de 14 ans.

Contact : Marcel Itin, 076 416 27 13, marcelitin@gmx.ch BE Contact : Peter Gerber, 031 879 17 45, Hardhof 633, 3054 Schüpfen, www.bvlt.ch

L’original! Eprouvé et couronné de succès!

www.facebook.com/g40svlt

ASETA | SVLT Association suisse pour l‘équipement technique de l‘agriculture Téléphone 056 462 32 00

FR Contact : AFETA, Samuel Reinhard, route de Grangeneuve 31, 1725 Posieux, samuel.reinhard@fr.ch, 026 305 58 49 GR Lieux de cours : Landquart, Ilanz, Thusis, Scuol, Samedan Contact : Luzia Föhn, 081 322 26 43, 7302 Landquart, foehn@ilnet.ch, www.svlt-gr.ch NE

Tout pour le lisier Silo en acier inoxydable 30–5000 m3

Contact : Bernard Tschanz, chemin du Biolet, 2042 Valangin, bernardtschanz@net2000.ch GL Contact : Hans Popp, 071 845 12 40, Karrersholz 963, 9323 Steinach, hanspopp@bluewin.ch SH Contact : VLT-SH, Geschäftsstelle, Adrian Hug, Schüppelstrasse 16, 8263 Buch, 079 395 41 17, www.vlt-sh.ch SO Contact : Beat Ochsenbein, 032 614 44 57, ochsebeis@bluewin.ch

Couverture de silo Consultation Planification

SZ, UR Contact : Florian Kälin, Geschäftsstelle VLT Schwyz und Uri, 055 412 68 63, 079 689 81 87, info@glarnernbeef.ch TG Contact : VTL/Landtechnik, Markus Koller, 071 966 22 43, Weierhofstrasse 9, 9542 Münchwilen VD

Arnold & Partner AG

Biogas- und Verfahrenstechnik www.arnold-partner.ch 6105 Schachen Tél. 041 499 60 00 Suisse Romande: Laurent Collet, Tél. 079 607 77 63

Lieu de cours : Oulens-sous-Échallens  Contact : ASETA – Section vaudoise, Virginie Bugnon, chemin de Bon-Boccard, 1162 Saint-Prex, v.bugnon@bluewin.ch ZG Contact : Beat Betschart, 041 755 11 10, beatbet@bluewin.ch ZH Lieu de cours : Strickhof, Lindau. Contact : SVLT ZH, Eschikon 21, 058 105 98 22, Postfach, 8315 Lindau, www.svlt-zh.ch

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ASETA | Portrait

Sous le signe de la confiance C’est par excellence une preuve de confiance : au début de cette année, et bien qu’il soit loin d’être à la retraite, Markus Suter, agriculteur et entrepreneur à Othmarsingen (AG), a transmis les rênes de sa ferme du Steinhof à Michael, né en 1992. « C’est un renversement des rôles », explique Markus Suter. « Le travail ne va pas diminuer pour autant. » Il sait cependant que l’exploitation est en de bonnes mains ; elle a ses particularités, qui exigent à leur tour une pleine confiance. Cette ferme laitière – 35 vaches – et de grandes cultures, avec production de semences, comprend 47 hectares de surface agricole utile. Depuis que Markus l’a reprise, en 1991, elle a principalement fonctionné en coopération avec d’autres exploitations. Ainsi, l’équipe de battage Haller & Suter, formée autour de deux moissonneuses-batteuses New Holland avec l’entreprise R + M Haller de Birrhard (AG), existe-t-elle depuis 1991. La communauté d’élevage Suter & Zobrist, constituée avec le voisin Werner Zobrist, est née en 1997. Avec Werner Zobrist toujours, et Andy Savoldi, l’entreprise de pressage-­ enrubannage Ballenexpress Bünztal tourne depuis 1999. Six ans plus tôt, tous ces partenaires faisaient déjà équipe autour d’un enrouleur d’irrigation pour leurs cultures maraîchères. Enfin, en 2016, les Suter prenaient en fermage une exploitation de grandes cultures à Lenzbourg (AG), ceci après de longues années de collaboration. « C’est nous qui tenons la comptabilité, de toutes ces communautés », expliquent les Suter. « Il faut bien savoir démarquer les choses, et cela exige une grande confiance entre nous. Comme au football. Quelqu’un doit parfois encaisser un coup, mais à la fin, toute l’équipe et chaque individu en profitent. » Paradoxalement, les partenaires sont contents lorsque leur « Compagnie de l’enrouleur » – d’irrigation s’entend – est dans les chiffres rouges. Michael Suter tient à poursuivre cette coopération, car elle apporte une flexibilité inestimable pour pouvoir se concentrer pleinement sur la production d’aliments sains. Pour atteindre cet objectif, notre jeune hôte s’efforce inlassablement d’élargir ses horizons, « de regarder plus loin que le bout de son nez ». Cet agriculteur et agro-technicien ES a travaillé trois ans à temps partiel chez Syngenta à Stein (AG) sur des micro-parcelles expérimentales et des champs de démonstration. Sur l’exploitation qu’il loue, il dirige un projet sur la belette. Et il s’implique activement dans un projet « Optimisation et réduction de l’utilisation de pesticides par l’agriculture de précision », abrégé « Pflopf » pour les intimes, mené par les associations cantonales d’agriculteurs et les centres agricoles d’Argovie, de Zurich et de Thurgovie. Encore célibataire, le jeune paysan est un homme sociable. Il consacre l’essentiel de ses quelques loisirs aux sapeurs-pompiers, où il est responsable adjoint de la formation. Membre de la commission fiscale locale depuis des années, il vient maintenant d’entrer à la commission des finances.

Propos recueillis par Dominik Senn

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Technique Agricole 2 2020


Cours | ASETA

Les cours proposés par l’ASETA et le SPAA

Cours de pilotage de drones

Cours de conduite « G40 » Tout titulaire d’un permis de catégorie G qui a participé au cours de conduite « G40 » est autorisé à conduire des tracteurs et des véhicules spéciaux agricoles ainsi que des tracteurs immatriculés en tant que véhicules industriels à une vitesse de 40 km/h au maximum, pour des courses agricoles. Le cours de conduite « G40 » de l’ASETA est reconnu par l’Office fédéral des routes (OFROU) et sera inscrit dans le permis de conduire. Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

Formation continue OACP Lieu : Riniken AG

Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www.fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours.

Cours de soudure Lieu : Riniken AG Ces cours s’adressent aux débutants désireux de connaître les techniques de base de soudure et aux avancés souhaitant actua­liser et approfondir leur savoir-faire, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

Formation obligatoire des conducteurs de poids lourds Inscription : sur les sites www.agrartechnik.ch et www. fahrkurse.ch, vous trouverez toutes les informations utiles sur les cours (uniquement en allemand).

nouveau

Cours de conduite Ecodrive Conduite économique de véhicules agricoles Inscription : www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch

nouv eau

Cours agriLIFT Les modules de base R1 (chariot élévateur à contrepoids) et R4 (chariot télescopique) sont traités en deux jours en séquences théoriques et pratiques, selon la directive CFST 6508. Inscription : sur le site www.bul.ch, vous trouverez les formulaires d’inscription et toutes les informations utiles sur les cours (dates, lieux…).

De plus amples informations sur les cours sont disponibles sur le site www.agrartechnik.ch ou www.fahrkurse.ch, contact : 056 462 32 00 ou zs@agrartechnik.ch  Impressum 82e année www.agrartechnik.ch Éditeur Association suisse pour l’équipement technique de l’agriculture (ASETA) Werner Salzmann, président et conseiller aux États Dr Roman Engeler, directeur Rédaction Tél. : 056 462 32 00 Roman Engeler : roman.engeler@agrartechnik.ch Heinz Röthlisberger : heinz.roethlisberger@agrartechnik.ch Dominik Senn : dominik.senn@agrartechnik.ch Ruedi Hunger : hungerr@bluewin.ch Ruedi Burkhalter : r.burkhalter@agrartechnik.ch Abonnements et changements d’adresse Ausserdorfstrasse 31, 5223 Riniken Tél. : 056 462 32 00, Fax 056 462 32 01 www.agrartechnik.ch

Directeur de la publication Dr Roman Engeler, Ausserdorfstrasse 31 5223 Riniken (AG) Tél. : 079 207 84 29 roman.engeler@agrartechnik.ch Annonces Alex Reimann Vente d’annonces Tél. : 079 607 46 59 inserate@agrartechnik.ch

Paraît 11 fois par an

Prochain numéro Thème principal Matériels forestiers : le bois, source de chaleur

Tarif des annonces Tarif valable : 2019 Rabais pour la parution simultanée dans Schweizer Landtechnik Production et expédition AVD Goldach AG Sulzstrasse 10-12 9403 Goldach (SG)

Prix de l’abonnement Suisse : CHF 110.– par an (TVA incluse) Gratuit pour les membres de l’ASETA Étranger : CHF 135.– (TVA exclue)

Impression Test du bras supérieur « TopLink » Plate-forme L’épineuse question de la protection des plantes Management Exigences relatives à l’immatriculation des remorques

L’édition 03/2020 paraîtra le 12 mars 2020. Dernier jour pour les ordres d’insertion : 2 mars 2020

2 2020 Technique Agricole

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ADIEU BALAI. PASSEZ L’ASPIRATEUR! Grâce à notre aspirateur eau et poussière NT 75/2 Tact² Me Tc Adv, la propreté des cours de ferme, couloirs d’étable et machines est rétablie plus vite et plus soigneusement que manuellement. Ainsi, vous gagnerez de temps tout en augmentant la biosécurité pour l’homme et le bétail. Adieu balai. Passez l’aspirateur! kaercher.ch

Du 20 au 23 février 2020 Stand 3.1.19 | hall 3.1

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Articles inside

Les cours et l’impressum

2min
pages 71-72

L’ASETA à Tier Technik

3min
pages 60-61

Michael Suter: sous le signe de la confiance

2min
page 70

Communication des sections

12min
pages 66-69

Passion

5min
pages 58-59

Sécurité

5min
pages 56-57

Les agro-entrepreneurs se rencontrent au 2 e LUTaCH

5min
pages 54-55

Comptes rendus des assemblées des sections

11min
pages 62-65

Des capteurs surveillent les filtres

2min
page 53

En savoir plus

6min
pages 50-52

À quoi doit-on veiller avec les éclairages LED

5min
pages 48-49

Données saisies avec un portable

3min
page 45

Immatriculer des tracteurs de 50 et 60 km/h

6min
pages 46-47

automatique des balles Projecteur et caméra Fliegl « Osprey

2min
page 44

Deuxième génération de la Göweil « G1 F125

6min
pages 38-39

Anderson : remorque à chargement

9min
pages 40-43

Abattage en fortes pentes

5min
pages 36-37

Le « Superfex 700 » de Farmtech

6min
pages 34-35

Des bordures tampon en règle

5min
pages 32-33

Andreas Mehli Donner une valeur ajoutée au lisier

6min
pages 26-27

Épandre le fumier de manière homogène

10min
pages 22-25

Le lisier et le fumier comme boucs émissaires

11min
pages 14-17

Légère hausse des immatriculations de tracteurs

5min
pages 12-13

Nouveautés dans les équipements d’épandage de lisier

11min
pages 18-21

Bien plus qu’un dispositif d’épandage

9min
pages 28-31

Interview du nouveau patron de Fendt

11min
pages 8-11

Actualité

13min
pages 4-7
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