FRICHE LA BELLE DE MAI
BILAN
QG AFRICA 2020 4 JUIN —11 JUILLET 2021
SOMMAIRE Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.3 Stirring the Pot | Emeka Ogboh. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.5 Les Cuisines Africaines.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.9 Here Comes Africa - Music !.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15 Les Rencontres à l’échelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.19 Belle & Toile x Here Comes Africa.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.23 Afriques Fantastiques – Fantastic Africa.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.25 Contenus Médias. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.31
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HERE COMES AFRICA
Quartier Général marseillais de la saison Africa2020
À la Friche pendant 5 semaines, Here Comes Africa a porté la parole et le geste pluriels qui témoignent d’un état de la création d’aujourd’hui en Afrique. Ainsi, de la multitude des disciplines et des histoires naît la multiplicité des points de vue de la création africaine, esquissant les paysages d’une Afrique d’aujourd’hui, autant que ceux de possibles futurs communs. Emeka Ogboh a offert avec Fræme et Les grandes Tables – I.C.I, une proposition visuelle, sensorielle, gustative, musicale et politique qui s’est déployée dans de multiples espaces de la Friche : Stirring the pot. Les Rencontres à l’échelle - B/P et leur complicité de longue date avec la scène théâtrale et chorégraphique africaine ont proposé une immersion dans la scène actuelle conçue avec plusieurs festivals du continent africain. La Friche a accueilli également Les Cuisines Africaines, évènement culinaire de la Saison Africa2020. Avec des chef·fe·s d’Afrique et de la diaspora, elles ont composé une expérience globale qui associe des découvertes culinaires, des démonstrations de chef·fe·s, des débats, des ateliers et un grand Marché. Le toit-terrasse, imaginé comme épicentre estival et festif du QG, a offert un voyage dans les esthétiques et les influences du continent africain : résonnant de la programmation musicale éclectique d’Africa Fête, accueillant la cuisine de chef·fe·s, des installations sonores immersives et une programmation de concerts. Des projections de films conçues avec Shellac et la Cinémathèque de Tanger ont animé les soirées Belle & Toile. Enfin, Afriques Fantastiques - Fantastic Africa a parachevé ce temps du QG par un week-end festif construit avec des artistes actif·ve·s dans le champ de la performance, qui ont investi les espaces de la Friche dedans et dehors. 48 heures pendant lesquelles ces artistes ont fait se télescoper des fictions qui racontent l’Afrique comme le lieu d’utopies radicales et de questionnements subversifs.
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4 © C.Dutrey - Stirring the pot
STIRRING THE POT | EMEKA OGBOH DU 5 JUIN AU 24 OCTOBRE
Une production Fræme avec Les grandes Tables – I.C.I
4 JUIN | Preview exposition Stirring the pot | 4è étage de la Tour, Panorama 3 JUILLET | Here Comes Africa - Music ! | DJ set Emeka Ogboh | Toit-terrasse 27 AOÛT | Performance culinaire • Emeka Ogboh et Georgiana Viou | Toit-terrasse
Artiste de renommée internationale, Emeka Ogboh s’intéresse aux questions de migrations et aux liens que tissent les femmes et les hommes avec leurs lieux de vie, de mémoire ou de passage. Pour sa première exposition personnelle dans une institution française, l’artiste investit le 4è étage, le Panorama et le toit-terrasse de la Friche la Belle de Mai avec un film, des installations multi-sensorielles et développe son projet artistique tout au long de l’été : dîners conviant différent·e·s chef·fe·s africain·e·s, conception d’une bière pour les soirées Here Comes Africa - Music !, Dj Sets et sessions radiophoniques… de multiples propositions orchestrées par Emeka Ogboh dans le cadre de la Saison Africa2020. Emeka Ogboh travaille différents médiums, tels que le son et la vidéo tout comme les denrées alimentaires qui indistinctement deviennent des instruments de lecture et de compréhension des villes en tant qu’espaces cosmopolites, migratoires et globalisés. Il procède par prélèvements et agencements, brouillant volontiers les frontières entre les disciplines artistiques au même titre que les barrières mentales et géographiques, pour mieux faire apparaître les hyperliens sensoriels entre les différents territoires traversés et convoqués, sans cesse bousculés par la puissance du présent et l’interprétation de l’histoire. Les lieux, les personnages et les panoramas surgissent comme des apparitions furtives de mémoires lointaines faisant coexister le temps suspendu de l’œuvre à la frénésie contemporaine. Pour Marseille, Emeka Ogboh tisse des liens sensibles entre la métropole du sud et différents ports de l’Afrique de l’Ouest par le biais d’une relecture de relations anciennes sous le prisme de l’ici et maintenant. Au sein du Panorama, architecture phare de la Friche, l’artiste propose une œuvre inédite, un environnement composite, où images en mouvement, récit olfactif et installation sonore se répondent, offrant une expérience multi sensorielle d’un voyage retour. Les espaces d’exposition de la Tour, scénographiés pour l’occasion par Clémence Farrell, accueillent une variation d’une installation existante, intitulée Ámà : The Gathering Place, réalisée en 2019. L’artiste propose d’investir l’espace muséal pour en faire un lieu de vie, de rencontre, de détente. Il questionne ainsi le rôle social de l’espace d’exposition pour y créer les conditions favorables de l’échange, du dialogue et de la réflexion. L’installation s’inspire de l’ethnie Igbo au Nigeria, dont les textiles traditionnels proviennent et d’un environnement sonore composé à partir de leurs musiques sacrées. Le toit-terrasse de la Friche est envisagé par Emeka Ogboh comme une plateforme des possibles, investi dans la continuité de l’exposition autour d’une extension de formes artistiques et de temps culturels : invitations à des chef·fe·s venu·e·s du Nigéria, du Bénin ou du Cameroun, installation, programmation musicale, etc. Ces différents temps et invitations au public sont pensés spécifiquement pour le lieu et composent une proposition globale où prime l’hospitalité.
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C.Dutrey - Emeka Ogboh
C.Dutrey - Georgiana Viou
En coproduction avec Les grandes Tables – I.C.I et Fræme, un Danfo, véhicule taxi typique de Lagos, conçu par Emeka Ogboh et construit par les ateliers Sud Side a été installé tout l’été sur le toit-terrasse. Il a permis de servir au public, Uda et Uziza, deux bières élaborées spécifiquement par Emeka Ogboh avec la Brasserie du Castellet. Également cuisinier, Emeka Ogboh a proposé avec la cuisinière Georgiana Viou (Marseille - Bénin) une performance culinaire. Des cartes blanches musicales on également été également programmées par Emeka Ogboh sur le toit-terrasse et ont rythmé le coucher du soleil.
EMEKA OGBOH Né en 1977 à Enugu, Nigéria. Vit et travaille à Berlin et Lagos. Artiste de renommée internationale, Emeka Ogboh procède par prélèvements et agencements, brouillant volontiers les frontières entre les disciplines artistiques au même titre que les barrières mentales et géographiques, pour mieux faire apparaitre les hyperliens sensoriels entre les différents territoires traversés et convoqués, sans cesse bousculés par la puissance du présent et l’interprétation de l’histoire. Les lieux, les personnages et les panoramas surgissent comme des apparitions furtives de mémoires lointaines faisant coexister le temps suspendu de l’œuvre à la frénésie contemporaine.
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FRÆME Emeka Ogboh a participé à de nombreuses expositions internationales, dont la 56è Biennale de Venise, (2015) ; La Documenta 14 à Athènes et Cassel (2017), le Skulptur Projekte Münster (2017), la Tate Modern à Londres (2018), la Fiac Paris (2019). Il est également le co-fondateur d’un réseau d’art vidéo, le Video Art Network Lagos. En 2016, il a reçu le prix Bottcherstraße à Brême. En 2018, il est parmi les finalistes du prestigieux prix Hugo Boss pour l’art contemporain et en 2019 reçoit le prix de la Biennale de Sharjah (avec Otobong Nkanga).
Association résidente de la Friche la Belle de Mai depuis 2001, Fræme invente, développe et met en œuvre des systèmes de production et de diffusion de l’art contemporain. Productions d’œuvres, d’événements, de foires et d’expositions, programme de résidences, éditions de livres, conception de supports, d’ateliers et de parcours de médiation… sont autant d’expériences et de rencontres menées avec les artistes et le public, autant de projets dans lesquels la création s’inscrit en tant que vecteur d’expressions individuelles et collectives.
C.Dutrey - Lalaina Ravelomanana et Soro Solo
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© DR
LES CUISINES AFRICAINES DU 4 JUIN AU 11 JUILLET
Un évènement produit par Les grandes Tables – I.C.I. et la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires, avec Chefs in Africa.
4-6 JUIN | Week-end d’ouverture Here Comes Africa • Stirring the Pot : Propositions culinaires des chef·fe·s associé·e·s | Les grandes Tables, Salle des Machines 26 JUIN | Journée spéciale anniversaire de l’indépendance de Madagascar : Propositions culinaires, rencontres, ateliers avec Africa Fête | Les grandes Tables 28 JUIN | Grand Marché, plateau débat et démonstrations de chef·fe·s | Place des Quais 27 AOÛT | Performance culinaire : Emeka Ogboh et Georgiana Viou | Toit-terrasse TOUT L’ÉTÉ | Propositions culinaires des chef·fe·s associé·e·s | Les grandes Tables, Salle des Machines, Toit-terrasse
Les Cuisines Africaines, temps fort culinaire de la Saison Africa2020, sont conçues par la Mission Française du Patrimoine et des Cultures Alimentaires et les grandes Tables - I.C.I., avec Chefs in Africa. Événement itinérant dans cinq villes - Tours, Dijon, Calais, Clermont-Ferrand et Marseille - Les Cuisines Africaines participent, avec des chef·fe·s invité·e·s résidant en Afrique et en France, à la découverte de la richesse des cuisines d’Afrique qui nourrissent un continent et qui s’exportent depuis l’antiquité dans le monde entier. « Créer, goûter et partager » est le triptyque qui compose ce programme nomade avec des repas, des découvertes, des rendez-vous artistiques, des rencontres, des débats, des moments festifs… Les Cuisines Africaines souhaitent à la fois déconstruire les clichés autour des cuisines d’Afrique et témoigner des engagements culturels, politiques et écologiques portés par des pratiques professionnelles et des parcours singuliers. Elles posent aussi les bases de nouvelles collaborations pour des projets engagés au-delà d’Africa2020. À Marseille, Les Cuisines Africaines se construisent autour des chef·fe·s Lalaina Ravelomanana, Nadjatie Bacar, Hughes Mbenda, Siradji Rachadi, Gagny Sissoko et Georgiana Viou. Les Cuisines Africaines sont au cœur de Here comes Africa, en particulier autour de l’invitation de Fræme et des grandes Tables à l’artiste Emeka Ogboh, avec trois rendez-vous culinaires : ouverture de l’exposition Stirring the Pot le 4 juin, performance culinaire (le 27 août) composée par l’artiste et la cheffe Georgiana Viou et le « Plateau live » (débat et démonstrations sur le thème L‘art et la cuisine - Valoriser la création africaine, culinaire et artistique) animé par Soro Solo au sein d’un grand marché thématique le 28 juin.
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Lalaina Ravelomanana est l’un des chefs les plus réputés de Madagascar. Passionné par la cuisine et la pâtisserie, cet autodidacte cumule les succès : Premier chef intronisé Disciple d’Auguste Escoffier à Madagascar en 2004, élu Chef très Créatif avec le Prix de créativité Laspostole lors du trophée Passion présidé par Pierre Gagnaire en 2006, Grand Prix de Dauphin Grand Marnier au Trophée International de Cuisine et Pâtisserie présidé par Thierry Marx en 2008, premier africain intronisé à la prestigieuse académie culinaire de France en 2010… En 2019, il ouvre le Marais Restaurant à Antananarivo. Il y sublime l’incroyable richesse des produits malgaches à travers sa cuisine gastronomique et est devenu l’un des principaux acteurs de l’émergence du continent dans l’univers culinaire de luxe. Depuis 2020, il est intronisé chez les Toques Françaises et les Toques Blanches Internationales.
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Nadjatie Bacar, née aux Comores et marseil- Gagny Sissoko est originaire de Nioro du Sahel laise, elle a créé Douceur Piquante, une table située
au Mali. Arrivé à Marseille en 2012 par le biais d’un
dans le Panier. Elle y cuisine des produits locaux que
ami rencontré dans une compagnie de théâtre pour
l’on déguste sur nappes fleuries et couleurs vives,
laquelle il cuisinait, il a depuis ouvert un restaurant
l’un pour les flexitarien·ne·s, l’autre pour les végan·e·s.
sur le boulevard Chave. Avec La Cuisine de Gagny
Elle y mêle légumes et épices et associe des saveurs.
il a créé une activité de traiteur, de chef à domicile
Nadjatie aime quand « ça picote » et joue avec des
et a ouvert une table reconnue qui s’inspire de ses
« boulettes magiques » le « pilao de Zanzibar et le
voyages pour développer une cuisine métisse et
« goudgoud ».
innovante aux saveurs surprenantes.
Hugues Mbenda, trentenaire natif du Congo Georgiana Viou a grandi à Cotonou au Bénin, arrivé en France à l’âge de 9 ans, a œuvré dans de
au sein d’une famille où la cuisine était une affaire
nombreuses maisons à Paris – Chiberta, Taillevent,
aussi sérieuse que joyeuse. Après une participation
Apicius, Le Burgundy, Les Sources de Caudalie, Le
à une des premières éditions de Masterchef, elle
Violon d’Ingres, avant d’être chef du Céladon de l’hôtel
reçoit le Trophée Jeunes Talents et deux toques au
Westminster. En 2020 il rejoint son frère Éric à
Gault & Millau à Marseille pour le restaurant Chez
Marseille, avec lequel il ouvre L’Orphéon. Il y bouscule
Georgiana en 2015. Elle se chargera ensuite de la
la tradition, recréant avec modernité et des influences
carte du restaurant La Piscine sur le Vieux-Port où
multiples, au fil des saisons, des mets connus.
elle officiera jusqu’en 2020. Elle sort Le goût de Cotonou, premier livre de cuisines africaines chez
Siradji Rachadi, dit « Yass » est chef aux
Ducasse Editions en mai 2021.
grandes Tables de la Friche. Arrivé en France il y a une dizaine d’années, il commence à travailler comme plongeur et, fort de sa curiosité, de son talent et de sa bonhomie, gravit les échelons de la cuisine un à un. Son expérience aux grandes Tables lui a permis de développer un réseau d’acteurs important et d’imaginer un projet qui lui tient particulièrement à cœur : la création dans son pays natal des Comores, d’une école de cuisine qui soit aussi un lieu de création et de résidences.
Retrouvez l’intégralité de la programmation des Cuisines Africaines sur le site :
https://www.lescuisinesafricaines.com/
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© C. Dutrey
LES GRANDES TABLES - I.C.I
LA MISSION FRANÇAISE DU PATRIMOINE ET DES CULTURES ALIMENTAIRES
CHEFS IN AFRICA
la Friche la Belle de Mai, La
La Mission Française du
le patrimoine culinaire d’Afrique
Criée et le Zef à Marseille, le
Patrimoine et des Cultures
à travers la valorisation de ses
Channel à Calais, la Comédie
Alimentaires agit en faveur
terroirs, de ses produits et
de Clermont-Ferrand — et
de la reconnaissance de la
de ses chef·fe·s. C’est un
réalisent des projets artistiques
gastronomie en général et
écosystème de partage créé
culinaires en France et à
de la gastronomie française
en 2016 par Dieuveil Malonga
l’étranger.
en particulier comme éléments
et Axel Mbetcha qui rassemble
importants du patrimoine et
les chef·fe·s d’Afrique et de sa
I.C.I., société coopérative et
de la culture de l’humanité
diaspora autour de l’héritage
participative qu’elles ont créée,
et concourt à l’inscription
et de l’avenir de la gastronomie
porte leur projet culturel et
par l’UNESCO de différents
africaine. Son ambition est
artistique : travailler la cuisine
dossiers visant à promouvoir
de représenter l’excellence
dans ses dimensions artistiques,
la diversité de la gastronomie
et la diversité de la cuisine
ses rencontres avec les autres
française.
africaine aussi bien dans
Les grandes Tables sont des restaurants du quotidien au cœur de lieux culturels —
plateforme qui a pour vocation de promouvoir et transmettre
disciplines, son rapport aux
sa tradition que dans son
publics et sa présence dans
innovation.
les lieux culturels et dans la ville, par le biais de projets « extraordinaires » qu’elle initie et coproduit.
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Chefs in Africa est une
© C. Dutrey
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© Perrine Fifadji
MUSIQUES
HERE COMES AFRICA - MUSIC ! DU 11 JUIN AU 26 JUIN
Un évènement produit par la Friche la Belle de Mai, en coproduction avec Les grandes Tables, Fræme, Cola Production, Tringa musiques et développement 12-13 JUIN • Village Africa Fête | Place des Quais 11, 12, 18, 19, 25, 26 JUIN • Here Comes Africa - Music ! | Concerts Africa Fête | Toit-terrasse 3 JUILLET • Here Comes Africa - Music ! | DJ set Emeka Ogboh | Toit-terrasse
Devenues incontournables dans le paysage estival marseillais, les soirées sur le toit-terrasse de la Friche rassemblent chaque année de plus en plus d’adeptes de couchers de soleil panoramiques, de musiques éclectiques et de moments conviviaux agrémentés de plats savoureux. Cette année encore, la découverte et la diversité étaient au rendez-vous avec Here Comes Africa - Music ! Le toit-terrasse de la Friche a donné à voir la pluralité musicale du continent : Reggae, mbalax, rap, afrobeat, bikutsi, rumba, électro, afro rock, makossa, zouglou, roots, gnawa, soul, trad, folk, fusion, trans… Véritable gisement artistique, source éternelle d’inspiration, les musiques africaines inspirent et s’inspirent, elles débordent de vitalité et d’invention, des rythmes traditionnels à l’afropop. Une programmation musicale est confiée au duo Cola Production (Marseille) et Tringa Musiques et Développement (Dakar) dans le cadre du festival Africa Fête sur le mois de juin ainsi qu’à Emeka Ogboh.
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AFRICA FÊTE Les deux structures porteuses d’Africa Fête, Cola Production à Marseille et Tringa Musiques et Développement au Sénégal ont concocté une programmation pour mettre en lumière l’éclectisme musical du continent. Au cœur de la société africaine, les musiques urbaines dénoncent, proclament une africanité autonome. Enrichies des migrations et ouvertes sur le monde, elles représentent aujourd’hui à la fois le reflet de notre diversité culturelle mondiale, une source d’intégration sociale et de déploiement économique indéniable. La programmation musicale proposée sur le toit-terrasse offre un voyage dans les esthétiques, les influences géographiques et l’engagement artistique africain. Malgré les contraintes actuelles, Africa Fête accueille des musiciens originaires du Bénin, Congo, Maroc, Sénégal, Burkina-Faso, Mali, Ghana, Comores, Madagascar, Réunion, et bien au-delà (Venezuela, Angleterre), sans oublier Marseille.
LE FESTIVAL Unique dans le paysage culturel marseillais, le Festival Africa Fête représente l’un des rendez-vous
COLA PRODUCTION TRINGA MUSIQUES ET DÉVELOPPEMENT
majeurs des cultures africaines, via la découverte
Africa Fête est aujourd’hui porté par deux structures,
et la promotion de la jeune création musicale afri-
Cola Production à Marseille et Tringa Musiques et
caine issue d’Afrique et de sa diaspora. Événement
Développement à Dakar. Pour l’association marseil-
culturel, humain et militant fondé par Mamadou
-laise, il s’agit de valoriser son ancrage territorial
Konté, Africa Fête se veut le point de rencontres,
dans la région et de jeter des ponts entre les cultures
d’échanges, de débats et de réflexions favorisant
des deux continents. En partenariat avec le tissu
l’interculturalité et le métissage.
d’acteurs locaux et régionaux, l’association développe
Le Festival Africa Fête se tient chaque année à Marseille au mois de juin et au Sénégal (Dakar et régions) au mois de décembre.
tout au long de l’année des actions de médiation culturelle en tant que vecteur de cohésion sociale. Cola Production co-organise des concerts, tournées, événements, résidences artistiques, enrichit son catalogue d’artistes et poursuit le développement de projets internationaux. L’activité de Cola Production a pour objectif de consolider la place de Marseille comme espace de rencontres, d’échanges, de réflexions et d’accompagnement de projets structurants autour du continent africain. Se déclinant sur plusieurs volets, le projet met l’accent sur le partage des connaissances, le transfert de compétences, la pratique artistique, l’intégration sociale à travers la culture, la circulation des œuvres et des artistes, les échanges internationaux ainsi que la découverte musicale. Depuis une quinzaine d’années, l’association tisse des liens forts avec les structures culturelles et les diasporas africaines de la région lesquelles s’associent pour porter l’ambition d’un nouveau regard sur l’Afrique contemporaine.
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11 JUIN • 19h - 22h30 | Toit-terrasse | * Here Comes Africa - Music !
19 JUIN • 19h - 22h30 | Toit-terrasse | * Here Comes Africa - Music !
Cola Production • Tringa Musiques et Développement
Cola Production • Tringa Musiques et Développement
Perrine Fifadji • Bénin | Afro-fusion
Parranda la Cruz • France / Vénézuela / Réunion | Chants afro-vénézuéliens
Cette artiste béninoise née au Congo, grandit entre trois langues, le français, le fon parlé à la maison et le lingala, langue congolaise qu’elle emploie dans sa musique pour « montrer la richesse musicale de l’Afrique et l’expression de [sa] terre intérieure, au croisement de plusieurs mondes. »
DJ Kêtu • Marseille | Afro roots C’est aux confins du Bénin et du Nigeria que Kêtu trouve son énergie envoûtante avec ses mixs qui naviguent entre spiritisme et sonorités d’une époque africaine révolue.
12 JUIN • 19h - 22h30 | Toit-terrasse | * Here Comes Africa - Music ! Cola Production • Tringa Musiques et Développement
Jo Keita • Sénégal / Marseille | Afro soul Multi-instrumentiste et chanteur au timbre atypique, Jo Keita s’est forgé une culture musicale à travers la collection de disques éclectique de son père, débutant par le blues, le reggae, la soul et l’afro-beat avant de collaborer avec de nombreux musiciens de la scène locale marseillaise.
18 JUIN • 19h - 22h30 | Toit-terrasse | * Here Comes Africa - Music ! Cola Production • Tringa Musiques et Développement
Jahkasa • Burkina Faso | Reggae Avec son balafon, le chanteur et musicien Jahkasa contribue à ouvrir de nouvelles perspectives au reggae africain. En véritable messager, Jahkasa souhaite redonner au griot sa place musicale lancer des alertes et sensibiliser le public citoyen.
Mo DJ • Mali | Electronik marabout Mo DJ est l’un des premiers à remixer la musique malienne et plus largement africaine. Avec les moyens du bord, il révolutionne le dance floor occidental avec sa petite boîte à rythmes.
Parranda La Cruz nous emmène dans les traditions de Barlovento, la région la plus africaine du Vénézuéla, peuplée par les descendant·e·s d’esclaves venu·e·s du Congo et d’Angola. Les chants de fête, de transe et de louange se fusionnent dans l’énergie frénétique des tambours et des voix.
Afromats guest DJ Ivor • Angleterre / Ghana / Marseille | Afro funk Afromats est un collectif de DJs qui se rassemble pour mettre leur talent et leur passion en commun : le vinyle et les musiques africaines. Le collectif londonien invite pour l’occasion DJ Ivor, artiste ghanéen installé à Marseille, dont les mixs sont de parfaits brassages d’afro, afro house, funk, afrobeat, soul, hip-hop.
25 JUIN • 19h - 22h30 | Toit-terrasse | * Here Comes Africa - Music ! Cola Production • Tringa Musiques et Développement
Maïna • Sénégal | Folk La chanteuse Maïna trace son sillon parmi les jeunes talents de la musique sénégalaise. Sa musique est une combinaison de sonorités afro, pop et soul où elle aborde des thèmes aux titres évocateurs comme « Xaliss » (argent en wolof) ou « Ma Liberté ».
DJ Soum • Marseille / Sénégal | Afro Connu des dancefloor marseillais et des soirées afro hip hop dancehall et afrobeat, DJ Soum l’International nous fait voyager sur tout le continent africain et bien au delà à travers sa playlist spéciale teranga.
26 JUIN • 19h - 22h30 | Grand Plateau & Place des Quais Fête de l’indépendance de Madagascar Cola production · Tringa Musiques et Développement, en partenariat avec Tanimena et le Consulat de Madagascar
Here Comes Africa - Music !* | Toit-terrasse | Cola Production • Tringa Musiques et Développement
M’toro Chamou • Comores / Réunion | Afro rock
DU 11 AU 27 JUIN Retrouvez également dans le cadre du Festival Africa Fête l’exposition du photographe malgache Pierrot Men au Petirama de la Friche La Belle de Mai Retrouvez l’intégralité de la programmation d’Africa Fête sur le site :
https://www.africafete.com/
Marquée par le succès de Youssou N’Dour qu’il découvre en arrivant à Paris, la musique de M’toro Chamou revendique son héritage africain, swahili, bantou, malgache mais est également nourrie de divers styles comme le reggae et le blues.
Justin Vali • Madagascar | Traditionnel Compositeur et ambassadeur de la musique de Madagascar depuis vingt ans, Justin Vali est compositeur et considéré comme le plus grand maître de la valiha (cithare tubulaire), instrument traditionnel malgache.
DATES À CONFIRMER | Toit-terrasse | * Here Comes Africa - Music ! Friche la Belle de Mai, Fræme, les grandes Tables - I.C.I
DJ set Emeka Ogboh & guests
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THÉÂTRE DANSE PERFORMANCE
LES RENCONTRES À L’ÉCHELLE DU 15 JUIN AU 25 JUIN Rencontres à l’échelle - B/P, en complicité avec le Studio Kabako (République démocratique du Congo), le Festival D-CAF (Egypte), le Festival BAM (Mali), le Festival Boya Kobina – Espace Baning’Art (République du Congo) et les Récréâtrales (Burkina Faso)
Here Comes Africa a aussi exploré le continent africain sous le prisme de sa création théâtrale et chorégraphique contemporaine foisonnante. Plusieurs soirées ont été proposées et produites par Les Rencontres à l’échelle - B/P et une riche programmation a plongé le public au cœur des créations africaines les plus innovantes.
Les Rencontres à l’échelle - B/P, dédiées à la création contemporaine internationale, rassemblent des écritures, font découvrir des gestes et des volontés de penser le monde, mues par la conviction qu’il est nécessaire de partager ces expériences avec une communauté vivante, celle des spectateur·trice·s. Pour cette programmation, Les Rencontres à l’échelle - B/P, producteurs de cette manifestation ont produit 5 résidences avec 5 partenaires africains. Celle-ci est le fruit d’une complicité ancienne avec des artistes et des opérateur·trice·s qui portent des manifestations dessinées par les quartiers, les villes dans lesquelles elles se déroulent. La 16è édition des Rencontres à l’échelle, constituée par l’envie de rester en mouvement, celle de nous perdre plutôt que de nous enraciner, convoque des récits qui traversent tous la question des identités. Qui suis-je ? – sans occulter la question des lieux, où suis-je ? – Il ne revient pas au même de vivre et de travailler, d’écrire et de créer à Bruxelles ou à Alger, à Paris ou au Caire, à Zurich ou à Brazzaville, à Téhéran ou à Ouagadougou, à New York ou à Marseille. Parce que si les artistes résistent à devenir des fanions ou à être isolé·e·s dans des pavillons, c’est à dire à représenter autre chose qu’elles•eux-mêmes, nommer le lieu où l’on vit et pense n’est pas neutre. Les conditions dans lesquelles nous vivons déterminent la façon dont nous avançons. Une partie de la programmation en témoigne sensiblement ; rien ne saurait mieux servir le repli sur soi que de se refermer sur un local, qui oublierait que c’est sa porosité avec le lointain qui le tient en éveil.
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15 JUIN | 20h DIEUDONNÉ NIANGOUNA • République du Congo DE CE CÔTÉ | THÉÂTRE Un plateau nu pour un monologue, geste direct. Dieudonné Niangouna, une voix essentielle du théâtre contemporain francophone, est auteur, acteur, metteur en scène et initiateur du festival international de théâtre
17 JUIN | 19h COGNÈS MAYOUKOU • République du Congo TU FAIS, JE FAIS | DANSE
17 JUIN | 21h AGATHE DJOKAM • Cameroun À QUI LE TOUR ? | DANSE Avec son solo dédié à son père et à sa sœur disparu•e•s, Agathe Djokam évoque un sujet
Tu fais, je fais est un spectacle
universel, et depuis son drame
sur l’inégalité entre les hommes
intime, nous fait ressentir les
et les femmes dans les pays
étapes du deuil, de l’hébétude
où celles-ci sont peu ou pas
à la rage, le sentiment aigu de
respectées. La danseuse
solitude, la tristesse
Cognès Mayoukou dénonce
inextinguible.
dans cette pièce le viol dont elle a été victime. Une sonnette d’alarme
qui ont meurtri son pays tout
18 JUIN | 21h 19 JUIN | 18h DELAVALLET BIDIEFONO ESPACE BANING’ART • République du Congo
au long des années 1990, et
CORPS PÉTRIS | DANSE
Mantsina sur scène à Brazzaville, sa ville natale. Né en 1976, il a grandi au rythme des guerres
cela a profondément marqué son travail d’écriture. De ce côté…, il nous dit l’exil depuis une réalité qu’il connaît bien,
tirée pour la défense des droits et l’émancipation des femmes.
17 et 18 JUIN | 20h SHAYMAA SHOUKRY • Egypte FIGHTING | DANSE
celle de l’artiste entraîné à
La danseuse et chorégraphe
l’ubiquité, du théâtre engagé
égyptienne Shaymaa Shoukry,
dans les poursuites, de ces
en bînome avec le danseur
années-ci où chaque jour
Mohamed Fouad, également
décroche son lot
collaborateur artistique,
d’inconsolable.
nous entraîne dans un combat étrange et beau. Deux corps n’ont de cesse de se mesurer l’un à l’autre, usant de multiples stratagèmes. Plongé·e·s dans un crépuscule sans fin, où tous les coups sont permis, nous assistons à une parade d’un nouveau genre, martiale et nuptiale à la fois.
Depuis 2014, l’Espace Baning’Art est le premier lieu indépendant dédié à la création contemporaine et à la danse au Congo-Brazzaville. À l’initiative du chorégraphe DeLaVallet Bidiefono, le lieu devient un espace primordial de création, de diffusion et de formation dans le paysage culturel et artistique du Congo-Brazzaville. En collaboration avec Baning’Art, les Rencontres à l’échelle invitent trois danseurs emblématiques du lieu, Cognès Mayoukou, Fiston Bidiefono et Destin Bidiefono, à présenter une version revisitée de leurs solos respectifs sous la direction de Delavallet Bidiefono.
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LES MARSEILLE RENCONTRES À L’ÉCHELLE
FESTIVAL
www.les rencontres alechelle.com
Théâtre Danse Lecture Performance Cinéma
22 JUIN | 20h 23 JUIN | 19h MOANDA DADDY KAMONO & MAGALI TOSATO • Congo RDC / Suisse PROFIL | THÉÂTRE 22 JUIN | 19h TIDIANI N’DIAYE • Mali WAX | DANSE Le wax, c’est ce tissu de coton ciré, aux motifs colorés et signifiants, créé en Hollande au milieu du XIXè siècle et devenu indissociable de la culture ouest-africaine. Emblème de la mondialisation coloniale comme d’une créolisation émancipée, le wax porte en lui nombre d’héritages conflictuels que Tidiani N’Diaye remet en perspective dans ce spectacle à la scénographie troublante.
L’acteur Moanda Daddy Kamono s’est entendu dire, lors d’un casting, qu’il n’avait pas le profil souhaité. La formulation lui paraît incongrue. Qu’est-ce qu’un profil quand on est acteur, quand il s’agit justement d’interpréter, et ce qui signifie entre autres de réinventer à partir de soi ? Profil explore les circonstances d’un refus, les mécanismes qui mènent à l’incompréhension. Moanda Daddy Kamono interpelle un metteur en scène imaginaire, il affirme son désir de théâtre, et par là d’exister. Le Théâtre est pour lui terre de reconstruction, les blessures s’y rouvrent pour mieux se résorber.
QG Africa2020 - Friche
15 JUIN → 11 JUILLET
Été culturel au MuCEM
27 → 28 AOÛT
Dans la ville
06 → 30 NOV
© DR
LES RENCONTRES À L’ÉCHELLE - B/P Structure de production et d’accompagnement, Les Rencontres à l’échelle - B/P travaillent depuis 19 ans en France et à l’étranger en fabriquant sans cesse de nouvelles frontières géographiques et culturelles, en façonnant de nouvelles alliances, en déplaçant les rapports Nord Sud. Depuis 16 ans, avec le festival Les Rencontres à l’échelle, la structure a développé un projet ambitieux d’échanges artistiques dans le bassin méditerranéen et au Moyen-Orient. Le dialogue avec la rive sud est le fruit d’une volonté de travailler à partir d’une composante majeure de l’identité marseillaise, à savoir son cosmopolitisme, ou encore les multiples appartenances communautaires qui opèrent des allers retours visibles mais parfois aussi plus confidentiels entre territoire d’appartenance et cultures d’origine. Retrouvez la programmation complète sur le site : https://www.lesrencontresalechelle.com/
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© C. Dutrey
CINÉMA EN PLEIN AIR
BELLE & TOILE x HERE COMES AFRICA
TOUS LES DIMANCHES DU 13 JUIN AU 29 AOÛT
Une proposition produite par la Friche la Belle de Mai, en coproduction avec Les grandes Tables, Shellac et la Cinémathèque de Tanger
Les soirées de cinéma Belle & Toile, élaborées avec la Cinémathèque de Tanger, ont proposé une traversée des cinématographies africaines. Cette programmation était accessible en plein air et gratuitement à un large public. Tout au long de l’été était proposé un voyage au cœur du cinéma africain, allant de la projection de quelques-uns de ses chefs d’œuvre les plus reconnus à la découverte de créations plus contemporaines. À travers documentaires et fictions ont été explorés les récits intimes des grands bouleversements que certains pays ont connus ou connaissent encore ainsi que l’effervescence contestataire et artistique du cinéma contemporain de ce continent. Dimanche 25 juillet
Dunia de Jocelyne Saab Égypte, 2005, 1h47 Étudiante en poésie soufie et danse orientale au Caire, Dunia rencontre le séduisant Dr Beshir, illustre penseur soufi et homme de lettres.
Dimanche 8 août
Ouaga Girls de Theresa Traore Dahlberg Burkina Faso, 2017, 1h22
I am not a witch de Rungano Nyoni
Bien décidées à devenir mécaniciennes, Bintou, Chantale et Dina apprennent le métier à Ouagadougou. Au programme ? Étincelles sous le capot, mains dans le cambouis et surtout, bouleversements joyeux des préjugés : aucun métier ne devrait être interdit aux femmes !
Zambie, 2017, 1h34
En partenariat avec Films Femmes Méditerranée
En partenariat avec AFLAM
Dimanche 1er août
Shula, 9 ans, est accusée de sorcellerie par les habitants de son village et envoyée dans un camp de sorcières. Entourée de femmes bienveillantes, condamnées comme elle par la superstition des hommes, la fillette se croit frappée d’un sortilège : si elle s’enfuit, elle sera maudite et se transformera en chèvre… Mais la petite Shula préfèrera-t-elle vivre prisonnière comme une sorcière ou libre comme une chèvre ? En partenariat avec Films Femmes Méditerranée
Dimanche 22 août
Félicité d’Alain Gomis République Démocratique du Congo, 2017, 2h09 Félicité, libre et fière, est chanteuse le soir dans un bar de Kinshasa. Sa vie bascule quand son fils de 14 ans est victime d’un accident de moto. Pour le sauver, elle se lance dans une course effrénée à travers les rues d’une Kinshasa électrique, un monde de musique et de rêves. Ses chemins croisent ceux de Tabu.
Dimanche 29 août
Petits bonheurs de Chrif Tribak
Dimanche 15 août
Talking about trees de Suhaib Gasmelbari Soudan, 2019, 1h34 Ibrahim, Suleiman, Manar et Altayeb, cinéastes facétieux et idéalistes, sillonnent dans un van les routes du Soudan pour projeter des films en évitant la censure du pouvoir. Ces quatre amis de toujours se mettent à rêver d’organiser une grande projection publique dans la capitale Khartoum et de rénover une salle de cinéma à l’abandon. Son nom ? La Révolution…
Maroc, 2015, 1h26 Petits bonheurs raconte l’histoire de Noufisa (17 ans) qui, après la mort de son père, se trouve obligée d’accompagner sa mère pour s’installer chez Lalla Amina, femme d’un grand dignitaire de la médina de Tétouan. Une fois dans la grande maison, une amitié, forte, intime et secrète la liera à Fetouma, la petite fille de Lalla Ami.
avec le FID Marseille
SHELLAC
CINÉMATHÈQUE DE TANGER
Depuis 10 ans, Shellac, société de distribution cinématographique marseillaise, a mis en place une politique de développement et de recherche. Une démarche qui a permis d’établir un catalogue de films mettant en valeur la richesse et la diversité d’un cinéma s’adressant à un public cinéphile et curieux d’objets nouveaux. D’un cinéma qui sans cesse repose la question de la forme pour aborder le fond.
La Cinémathèque de Tanger est une association à but non lucratif créée en 2006 et a pour missions de promouvoir le cinéma mondial au Maroc et le cinéma marocain dans le monde, créer une collection de films documentaires, de films et de vidéos d’artistes et de cinéma expérimental, de proposer des actions pédagogiques et de créer une plateforme de dialogue et de rencontre pour les professionnel·le·s du cinéma.
La direction de la programmation du Cinéma de la Friche la Belle de Mai, Le Gyptis est également assurée par Shellac depuis son ouverture en 2014.
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© C.Dutrey - Jelili Atiku
FÊTE DE CLÔTURE
AFRIQUES FANTASTIQUES FANTASTIC AFRICA DU 9 AU 11 JUILLET
Une proposition produite par la Friche la Belle de Mai, en coproduction avec Les Rencontres à l’échelle - B/P
Commissariat assuré par Julie Kretzschmar (France) et Jay Pather (Afrique du Sud)
Pour clore Here Comes Africa, la Friche, en lien avec Les Rencontres à l’échelle a proposé Afriques Fantastiques - Fantastic Africa, une fête rassembleuse, qui a donné à voir des formes artistiques performatives exigeantes, issues principalement des scènes de Kinshasa et du Cap. Imaginé autour de l’invitation à une quinzaine d’artistes inscrit·e·s dans le champ de la performance qui travaillent et vivent sur le continent africain mais aussi issu·e·s de la diaspora, un parcours a plongé les spectateur·trice·s dans des imaginaires qui font se téléscoper des fictions racontant l’Afrique comme lieu d’utopies. En transformant une iconographie héritée du passé, en effaçant les vestiges d’une vision euro-centrée, une jeune génération d’artistes a réactivé au présent des mythes fondateurs, voire en compose de nouveaux, et esquisse les paysages d’autres futurs africains. Investissant les multiples formes de la performance, tissant des hybridités entre les arts visuels, la danse, l’art en espace public, les artistes invité·e·s puisent autant dans leurs archives personnelles qu’aux sources de nombreux mythes que recèle la diversité culturelle du continent. Les artistes qui depuis Lagos, Kinshasa, Cape-Town, New-York ou encore Paris a été invité·e·s à Marseille autour de plusieurs fils rouges que déplient ces parcours : la thématique postcoloniale et décoloniale, les questions liées au genre, à l’identité et aux transidentités, et enfin à la place des rituels. Ce week-end festif a été l’occasion de rencontrer l’Afrique telle qu’elle se raconte en ce moment à travers des gestes radicaux ou subversifs, telle qu’elle et par elle-même au présent.
Avec :
Lamyne M (Cameroun), Jelili Atiku (Nigéria), Oupa Sibeko (Afrique du Sud), Chuma Sopotela (Afrique du Sud), Ntando Cele (Afrique du Sud), Precy Numbi (RD Congo), Eric Androa (Congo), Nelisiwe Xaba (Afrique du Sud), Alain Polo Nzuzi (RD Congo), Nora Chipaumire (Zimbabwe), Yannos Majestikos (RD Congo).
Retrouvez la programmation complète sur le site : https://www.lesrencontresalechelle.com/
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© C.Dutrey - Jelili Atiku
© C.Dutrey - Lamyne M
9 JUILLET | 22h 10 JUILLET | 18h30 11 JUILLET | 20h30
Jelili Atiku • Nigeria 9 JUILLET | 18h 10 JUILLET | 19h30
Lamyne M • Cameroun / France
TEINTUER Performance Né en 1977 au Cameroun, Lamyne M vit et travaille à Saint-Denis. Initialement styliste, l’artiste est également plasticien et performeur. Depuis plus de 10 ans, il développe une démarche artistique autour du textile. Teintuer est une performance centrée sur le labeur de la fast fashion. Aujourd’hui, une personne sur six travaille pour l’industrie de la mode et ce dans des conditions extrêmement précaires, avec des salaires allant de 1 à 3 dollars par jour. Ces travailleur·euse·s sont majoritairement des femmes et, aux yeux de l’industrie, ont moins de valeur que le vêtement qu’elles fabriquent ou même que la marque. À travers cette performance, Lamyne M souhaite dénoncer les violences de cette industrie.
E DON TEY WEY WE DEY Performance Jelili Atiku, nigérian d’origine, est un artiste multimédia travaillant principalement les sujets des droits de l’homme et de justice. Il met son art au service des préoccupations de notre époque tels que les effets psychosociaux et émotionnels des événements traumatiques. Il évoque des thèmes comme la violence, la guerre, la pauvreté, la corruption, le changement climatique. L’un des fléaux de la colonisation est l’expulsion par la force des peuples indigènes de leur territoire ancestral et leur réinstallation en périphérie des implantations non indigènes. Un rapport du gouvernement australien a noté en 1995 que « le sentiment de perte, le traumatisme et le chagrin non résolus associés aux expulsions forcées font partie des problèmes les plus graves auxquels sont aujourd’hui confrontées les populations indigènes. » Tel est le contexte de la création de l’œuvre E Don Tey Wey We Dey, de Jelili Atiku. La performance explore les thèmes de la guérison collective, de l’énergie, la force et l’enthousiasme retrouvés, de la connexion, ainsi que de la mémoire recouvrée des peuples indigènes et de leur patrimoine. Le titre E Don Tey Wey We Dey, en pidgin nigérian, signifie littéralement « nous existons depuis longtemps ».
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© C.Dutrey - Nora Chipamine
9 JUILLET | 20h30 10 JUILLET | 21h30
Precy Numbi • RD Congo
TRANSMIGRATION Performance Precy Numbi est un artiste visuel éco-futuriste, sculpteur et performeur, originaire de Kinshasa. Il s’engage politiquement pour le respect des droits humains à travers des performances militantes qu’il réalise dans l’espace public. Transmigration est une performance déambulatoire, coconstruite avec des participant·e·s en situation migratoire.
9 JUILLET | 19h 10 JUILLET | 20h 11 JUILLET | 19h
Nora Chipaumire • Zimbabwe / U.S.A.
AFTERNOW Installation / Performance Née à Mutare au Zimbabwe et basée à New York, Nora Chipaumire défie et embrasse les stéréotypes de l’Afrique, du corps noir performant, de l’art et de l’esthétique depuis ses débuts en danse en 1998.
© C.Dutrey - Precy Numbi
Pour Afriques Fantastiques – Fantastic Africa, elle crée une installation qui agit et réagit avec les spectateur·trice·s à l’ère du Coronavirus, des restrictions de déplacements, de la distanciation sociale, et la mobilité des artistes. Quand les performances sont moins demandées et que les artistes font face à une mort sociale dans de nombreux endroits du monde, Nora Chipaumire propose une installation animée de films, de sons, d’images et de textes, avec lesquels le public peut interagir sans contraintes.
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9 JUILLET | 21h30
Ntando Cele • Afrique du Sud
GO GO OTHELLO Performance Ntando Cele a étudié le théâtre à Durban avant de poursuivre une formation pluri-artistique à DasArts à Amsterdam. En collaboration avec Raphael Urweider, elle fonde Manaka Empowerment Prod. en 2013. Ses spectacles jouent des frontières entre le théâtre, l’installation vidéo, le concert et la performance. Avec un humour et des déclarations volontiers politiquement incorrectes, elle aborde le racisme caché dans la vie quotidienne. Avec sa performance Go go Othello, l’artiste questionne la figure de ce personnage, rare rôle pour acteur noir du répertoire théâtral, qui a le plus souvent été joué par des interprètes blancs. Mais alors quelle peut être ma place sur une scène –sauf peut-être dans un night-club ?– telle est l’interrogation de laquelle est partie l’actrice Ntando Cele pour sa performance rapprochant des biographies de femmes noires et les stéréotypes de genre et de race.
9 JUILLET | 22h 10 JUILLET | 21h30
Alain Polo Nzuzi • RD Congo Performance • en cours de création Alain Polo Nzuzi est un artiste plasticien ayant fait ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa. Il a été membre d’un collectif appelé SADI (Solidarité des Artistes pour le Développement Intégral). Leur travail collectif porte sur des performances dans des quartiers populaires de Kinshasa et sur le « village de l’érosion » de Mont Gafula, dont les maisons s’écroulent à chaque grande pluie. Ils peignent sur des pans de murs isolés et des maisons sur le point de s’effondrer. Photographies, performances, vidéo sont les principaux supports de création d’Alain Polo, n’hésitant pas non plus à s’amuser avec la mode.
Sur la scène d’un étrange cabaret Ntando Cele se fait strip-teaseuse et ce qu’elle met à nu n’est pas son corps, mais la façon dont on le regarde.
9 JUILLET | 18h 10 JUILLET | 18h30
Yannos Majestikos • RD Congo Performance • en cours de création Né en 1988 à Kinshasa, Yannos Majestikos est plasticien et performeur. Diplômé en architecture intérieure des Beaux-Arts de Kinshasa, il crée dessins et sculptures, fonde le collectif Sakana Na Art, signe des performances engagées dans l’espace public dès 2012 (Super Ekolo), participe à des expositions et à des films (Système K de Renaud Barret). Lauréat 2018 du Visa pour la création de l’Institut français, résident à la Cité internationale des arts, il choisit de s’installer en France et devient membre de l’Atelier des Artistes en Exil.
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© C.Dutrey - Alain Polo Nzuzi
11 JUILLET | 18h30
Éric Androa • RD Congo
VOILÀ LE TEMPS Installation / Performance Né en 1983 à Kinshasa, il y fait ses études à l’Académie des Beaux-Arts, puis obtient un Diplôme d’Expression Plastique à l’ESAD (Strasbourg). Son travail évoque le corps comme émetteur et récepteur des conflits, des plaisirs, des problèmes qui traversent le monde et lui-même. Sa pratique d’artiste questionne aussi l’actualité avec les yeux d’un mikiliste (qui a vu le monde, en lingala), par le biais de collages, d’installations, mais surtout de performances.
Commissaires Jay Pather • Afrique du Sud Jay Pather est chorégraphe, artiste multimédia, programmateur de festivals et écrivain. Il est également professeur à l’Université du Cap où il dirige l’Institut des arts créatifs. Programmateur de l’Afrovibes Festival à Amsterdam, d’Infecting the City Festival et de l’ICA Live Art Festival au Cap, co-commissaire de Body Image Movement à Madrid et de Spier Light Art au Cap, il est l’un des experts spectacle vivant qui travaillent sur la programmation de la Saison Africa2020.
Julie Kretzschmar • France Julie Kretzschmar s’est formée au Conservatoire d’Art Dramatique de Montpellier et fonde en 2001 la compagnie L’Orpheline est une épine dans le pied, compagnie associée aux Rencontres à l’échelle - B/P à Marseille dont elle est directrice artistique. Elle voyage beaucoup depuis une vingtaine d’années, notamment dans les pays du monde arabe et en Afrique.
© C.Dutrey - Yannos Majestikos
Et aussi :
Oupa Sibeko • Afrique du Sud, Chuma Sopotela • Afrique du Sud, Nelisiwe Xaba • Afrique du Sud, …
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© C. Dutrey
CONTENUS MÉDIAS 4 JUIN | Mobilité(s) 11 JUIN | Des écritures et des corps 12 JUIN • 15h | Rencontre littéraire Abdourahman Waberi et Nassuf Djailani 18 JUIN | Faire vivre la création 25 JUIN | Musiques et engagements Radio Grenouille, en complicité avec l’ensemble des producteurs des projets de la saison Africa2020
Les différents évènements ont été accompagnés par un dispositif média proposé par Radio Grenouille. Émissions spéciales, directs, reportages, rencontres au long court, entretiens croisés, cartes blanches sont autant de formes proposées aux artistes lors de Here Comes Africa. Des formes pour dire et se dire, partager un geste et une pensée.
RADIO GRENOUILLE Créée en 1981 et résidente pionnière de la Friche la Belle de Mai, Radio Grenouille propose un flux radiophonique 24/24 ouvert aux musiques, aux arts et aux enjeux culturels, citoyens et environnementaux. La programmation s’articule autour de diverses émissions musicales, de documentaires, d’entretiens et fait aussi une large place aux interventions artistiques variées et aux créations contemporaines. Une grande variété de thématiques sont abordées : musiques, arts, éducation, santé, environnement, politiques publiques, sciences dures et douces, citoyenneté créative. Sans oublier Marseille et le monde. © C. Dutrey
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Retombées Presse / visibilité
Nous comptons une cinquantaine de papiers parus dans la presse française et une quarantaine d’apparition sur les radios nationales. De nombreux·se·s journalistes étaient intéressé·e·s par le QG Marseillais de la Saison Africa2020, mais nous avons parfois rencontré des difficultés à les mobiliser sur la période de juillet au vue de la concurrence d’évènements culturels de grande envergure proposés dans notre région à cette même période : Festival d’Avignon, Rencontres de la Photographie à Arles... Néanmoins, les journalistes présent·e·s ont montré un réel intérêt pour l’originalité et la qualité des diverses propositions du QG Marseillais. Le QG a également été l’occasion pour certain·e·s journalistes de la presse spécialisée des pays du continent africain de découvrir la Friche et ses activités. Quatre partenariats ont été développés pour ce QG : Le partenariat avec RFI a permis de donner une visibilité internationale au QG Here comes Africa, mais n’a pas favorisé de couverture éditoriale. Celui avec SWAG a permis surtout une association d’image avec un support haut de gamme et de produire du contenu. Libération a donné une couverture minimale à l’événement, même si des encarts publicitaires print et une présence web ont été négociés. Enfin la Provence a donné une visibilité au niveau régional à l’événement qui a bien été relayé au niveau éditorial. Nous avons également déployé 1880 affiches dans la ville et envoyé 70000 emails.
Date : 21/06/2021 Heure : 18:02:07 Journaliste : Roxana Azimi
www.lemonde.fr Pays : France Dynamisme : 92 Page 1/3
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A Marseille, l'artiste nigérian Emeka Ogboh met le public à table La cuisine est au centre de l'exposition « Stirring the pot » présentée à la Friche la Belle de Mai. Un événement sensoriel orchestré par plusieurs chefs africains. Pour ne rien manquer de l'actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du « Monde Afrique » depuis ce lien . Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d'actualité et de débats traitée par la rédaction du « Monde Afrique ».
L' artiste nigérian Emeka Ogboh nous en met plein la vue et les papilles avec le concours de plusieurs chefs africains pour son exposition « Stirring the pot », à la Friche la Belle de Mai, à Marseille, jusqu'au 21 octobre 2021. LETT JEANCHRISTOPHE
Newsletter • Libération-Marseille • 3 juin 2021
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Des bananes mijotent dans une casserole, des oignons grésillent dans une poêle, pendant que des mains habiles pétrissent une pâte. Aux fourneaux, la cheffe d'origine béninoise Georgiana Viou prépare une focaccia de son cru, devant l'objectif d'Emeka Ogboh. On connaissait l'artiste nigérian pour ses fabuleuses installations sonores, ravivant le vacarme de Lagos, où s'entrechoquent les cris des marchands de rue, les klaxons impatients, et le barouf interminable des fêtes. Si le son domine toujours son exposition, « Stirring the pot », à la Friche la Belle de Mai, à Marseille, le Nigérian convoque les autres sens, notamment l'odorat, en disséminant des effluves de terre mouillée et d'épices.
Newsletter Libé Marseille 3 juin 2021 Tous droits réservés à l'éditeur
FRICHE2 353141493
La Marseillaise • 7 juin 2021
LA PROVENCE 8 juin 202 La provence • 8 juin 2021
Le Point Afrique • 29 juin 2021
33 LE POINT AFRIQUE 29 JUIN 2021
Fréquentation
Le Quartier général de la saison Africa2020 a pu prendre place à Marseille en dépit d’un contexte sanitaire incertain qui a amené le projet à de nombreux ajustements. Nous avons regretté que les conditions n’aient pas permis d’accueillir aussi « massivement » le public que nous l’aurions désiré (week-end d’ouverture encore soumis au couvre-feu, impossibilité de faire l’évènement Africa2020 live ! etc.). Toutefois en dépit des conditions complexes de production et de partage avec le public nous sommes très satisfait.e.s des projets mis en place pour le QG Here Comes Africa. Nous avons su, avec les partenaires, revoir les propositions artistiques et les formats d’accueil du public : des propositions faites au public amenant de nombreux croisements, des formes les plus exigeantes aux plus fédératrices. Le déplacement de la temporalité à l’été 2021 a été l’occasion de rouvrir la Friche au public avec des projets artistiques généreux et ouverts sur le territoire marseillais, territoire fort de la présence importante de personnes afrodescendantes. 9026 personnes ont pu découvrir l’exposition Stirring the pot d’Emeka Ogboh. Outre le public nombreux du restaurant Les grandes Tables, du grand marché, la performance culinaire du 28 août sur le toit terrasse a réuni 520 convives autour de la carte blanche à Emeka Ogboh et Georgiania Viou. Les soirées musicales Here comes africa – Music !, ont rassemblé 4638 personnes pour sept soirées dont la jauge, en raison d’un contexte sanitaire évolutif au fil de l’été, a été très fortement réduite, passant de 150 début juin à 1500 le dernier soir. Les Rencontres à l’échelle, sur sept propositions labellisées Africa2020, ont rassemblé 1078 spectateurs. Les soirées Belle & Toile sur le toit terrasse ont permis à 1785 personnes de découvrir des films du continent africain. Enfin, c’est près de 3500 personnes qui ont pu découvrir à travers Afriques Fantastiques Fantastic Africa la Friche transformée par des formes performatives pour un grand week-end de fête. En outre, au-delà des chiffres de fréquentation, c’est une démarche de mobilisation des publics, notamment de proximité (habitants du quartier de la Belle de mai, usagers des centres sociaux et des maisons pour tous, association au territoire) qui a été mise en place. Par un travail au long cours d’interconnaissance mutuel, de mise en confiance, de familiarité avec le lieu, les artistes et les producteurs, cette mission a permis la mobilisation de personnes plus éloignées de la fréquentation des propositions artistiques de la Friche. Ainsi, 242 personnes, mobilisées par l’intermédiaire de 15 structures sociales, ont assisté aux concerts de Here Comes Africa – Music !, 42 personnes de 5 associations sur trois des propositions des Rencontres à l’échelle, 318 personnes de 12 structures partenaires sur Stirring the pot et 60 spectateurs de 8 structures et 26 performeur.euse.s participant.e.s sur deux performances d’Afriques Fantastiques. Soit près de 700 personnes, ce qui est relativement modeste mais important au regard des difficultés de mobilisation du public dû au contexte sanitaire et aux incertitudes de programmation associées.
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Perspectives
La programmation du QG a permis à de nombreux artistes d’avoir une visibilité en France, ouvrant des perspectives à la fois pour ces artistes et pour les opérateurs français découvrant ces scènes artistiques. La fête Afriques Fantastiques notamment a été l’occasion de la rencontre entre des artistes performeur.se.s qui ne se connaissaient pas nécessairement auparavant (où n’avaient jamais eu l’occasion de se rencontrer). La période de QG a été l’occasion de renforcer la mobilisation des publics, notamment de proximité grâce au travail d’une personne dédiée qui a travaillé au renforcement des liens avec les associations du quartier, pour leur faire découvrir la programmation du QG, voire participer aux évènements (formes participatives de la Fête Afriques Fantastiques).
De nombreux acteurs artistiques de la Friche étaient en lien avec des artistes et des partenaires du continent africain avant la saison. Toutefois le QG a permis de renforcer ces partenariats, de mieux les partager à l’intérieur de l’écosystème de la Friche et de leur donner plus de visibilité vis-à-vis du public. Cet axe de travail et de programmation sort vivifié de la saison Africa2020 du fait de conversations engagées entre des acteurs d’ici et de là-bas.
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© C. Dutrey
MANIFESTATION ORGANISÉE PAR
PARTENAIRES MÉDIAS
COMITÉ DES MÉCÈNES DE LA SAISON AFRICA 2020