INSTANT ARDENNAIS MARS 2023

CRÉATIVITÉ ET FÉMINITÉ

LES IDÉATRICES

CES FEMMES QUI

NOUS INSPIRENT

PORTRAIT

FLORA

FISCHBACH

© Daniel Martin

© Fabien Legay

GRANDS MAGASINS

depuis 1865

3000 M2 DE MODE

Inspirations plurielles

Pour ce numéro de mars, en écho à la journée internationale des droits des femmes, nous avons souhaité aborder l’inspiration par le prisme de la féminité et de la créativité, en retranscrivant des instants que nous avons passés en compagnie de belles personnes, de profils engagés et de familles soudées.

L’occasion également de vous présenter une nouvelle marque, Les Idéatrices, qui nous permettra de prendre la parole tout au long de l’année pour mettre en valeur des initiatives portées par des femmes ou pour des femmes, par le biais de tables rondes, de rendez-vous récurrents dans nos pages, sur une rubrique dédiée au sein de notre site (www.lardennais.fr/lesideatrices) et sur notre compte instagram @lesideatrices. Une belle aventure qui commence et qui vise à promouvoir une meilleure représentativité des femmes et de la diversité en général.

Nous vous invitons donc à découvrir un trombinoscope de personnalités inspirantes et des temps d’échange avec des profils variés, avec qui nous avons exploré la créativité dans la vie personnelle comme dans la vie professionnelle, l’importance du lien, de la transmission, de l’art et de l’individualité. Vous retrouverez tous ces sujets dans une version revisitée de notre maquette qui, nous l’espérons, saura, elle aussi, vous étonner et vous inspirer.

Alizée Szwarc Meireles

#rédaction redactioninstant@rosselestmedias.fr

#publicité : bsimar@rosselconseilmedias.fr

HORS SÉRIE du journal l’Union l’Ardennais. Éditeur de la publication : journal l’Union. Directeur de la publication : Daniel Picault. Éditeur délégué : Nicolas Fostier. Coordination : Alizée Szwarc Meireles. Photo de couverture : Fabien Legay. Régie publicitaire : Rossel Conseil Médias Est, 38, cours Briand, 08000 Charleville-Mézières. CPPAP n° 0425 C 86339. Conception : Prémédias du journal l’Union. Direction artistique : Estelle Baudelot. Imprimé par Le Réveil de la Marne, 4 rue Henri-Dunant, B.P. 120, 51204 Epernay Cedex. ISSN 2968-7128. Dépôt légal : à parution. Provenance du papier : Maastricht (Pays-Bas). Les papiers utilisés sont certifiés PEFC 70 % (fibre de bois issue de forêts gérées durablement). L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Solène Gourion

Directrice de la centrale nucléaire de Chooz

Qu’est ce qu’être une femme aujourd’hui ?

Une femme dans un milieu industriel, c’est un mélange de rigueur, d’ouverture et de bienveillance. Je n’ai jamais rencontré de difficultés à être une femme dans mon métier. Les gens ont toujours été extrêmement bienveillants. Quel est votre plus grand atout créatif ?

Je pense qu’il s’exprime dans la manière dont je manage le site. Chaque directeur a sa propre approche. Je porte une attention particulière à rester moi-même, naturelle et authentique. Quel est votre plus grand défi ?

Je suis très heureuse de retrouver les Ardennes et d’avoir la responsabilité d’un CNPE (centre nucléaire de production d’électricité). Mon plus grand défi, c’est de construire un bel avenir pour Chooz et d’en faire un site dont le collectif est performant.

L’atelier de Dorure sur Bois

Ghislaine Suquet est l’une des dernières doreuses sur bois des Ardennes. Elle exerce dans son atelier d’art et de restauration à Ballay. Ghislaine restaure des objets anciens, chandeliers, consoles, encadrements de tableaux, miroirs... Elle répare le stuc, embellit de feuilles d’or ou de cuivre, pour refaire à l’identique vos objets et maintenir leur histoire.

Rue de la Salette - 08400 Ballay

03 24 71 06 62

Mail : doreuse.suquet@orange.fr

Atelier de dorure sur bois Ghislaine Suquet

Lunetterie Rimbaud

Dans un univers chaleureux et intimiste, La Lunetterie Rimbaud habille votre regard de créations originales afin de vous rendre la vue plus agréable. Profitez d’un moment privilégié pour découvrir au travers des maisons Sabine Be, Clément Lunetier, Emmanuelle Khanh, Andy Wolf, et bien d’autres le savoirfaire lunetier français et choisir, parmi ces collections finement sélectionnées, la lunette qui accompagnera votre quotidien. Préparons votre visite, privilégions les rdv !

8 rue du Petit Bois

Charleville-Mézières La Lunetterie Rimbaud Visitez notre boutique

Elles viennent d’horizons différents et ont ce point commun de nous inspirer de par leur parcours ou leur engagement. Nous avons posé 3 questions à ces personnalités qui font bouger les lignes.

Pour découvrir leur portrait et leur histoire, rendez-vous sur www.lesideatrices.fr

Texte : Julien Leprieur, Corentin Pinguet, Mirko Spasic et Mélanie Demarest Photos : Arnaud Gratia, Corentin Pinguet et Mélanie Demarest.

Leila Kefi

Directrice Vivenso France et la Maison du Tsar

Qu’est-ce qu’être une femme aujourd’hui ?

Être entrepreneuse dans l’âme, rester toujours dans le partage avec mes proches, mon mari Karim et ma sœur Oumaima en tête, s’imprégner de toutes mes racines. Je n’oublie pas les influences de ma famille, alsacienne, de mes origines méditerranéennes, tout en étant ardemment ardennaise et fière de l’être.

Quel est votre plus grand défi ?

Transformer les lieux que nous avons baptisés la Maison du Tsar, parce que l’empereur de Russie y était passé. Elle révolutionne l’offre locale en matière de salles de réception et de séminaires et redonne vie à une magnifique demeure. J’ai voulu un lieu beau, chic et élégant.

Jacqueline Spire

Fondatrice et présidente de l’association Valeurs de Femmes

Qu’est-ce qu’être une femme aujourd’hui ?

Une femme sans profession est sans reconnaissance sociale. On a tout fait pour l’indépendance financière, mais la maternité en prend un coup. Dans un couple, il faut que les deux partagent les tâches. Or, on sait que 78 % des charges domestiques sont réalisées par les femmes, qui ont par ailleurs des salaires de 15 % moindres que les hommes.

Quel est votre plus grand défi ?

Les plus jeunes ont gagné le droit à la contraception et à l’IVG, mais c’est un destin extrêmement fragile. Soyez toujours sur vos gardes, disait Simone de Beauvoir. Car on peut reprendre nos droits. C’est une précarité permanente, sans oublier la hausse des féminicides.

Nancy Turquin

PDG de Fusion Graphic et présidente de la CPME

Qu’est-ce qu’être une femme aujourd’hui ?

Les femmes sont davantage dans le partage, plus à l’écoute. Les règles évoluent et les femmes cheffes d’entreprise ont une vraie carte à jouer. Il faut sans cesse s’adapter, et les femmes sont plus sensibles, psychologiques. C’est un atout.

Quel est votre plus grand atout créatif ?

Autodidacte, j’ai grandi avec les transformations de la société familiale, toujours avant-gardiste.

Quel est votre plus grand défi ?

J’appartiens à une nouvelle génération de dirigeantes d’entreprise qui s’investissent dans les organisations professionnelles et je sais que je suis attendue au tournant par mes homologues masculins.

Émilie Bonnefoy

Directrice générale du garage Bonnefoy

Qu’est-ce qu’être une femme aujourd’hui ?

C’est assumer de nombreuses responsabilités, ne pas craindre l’échec et tenter de franchir ce qui nous semble être un plafond de verre. Nous sommes toutes libres d’entreprendre, de créer, de choisir qui nous sommes ou qui nous souhaitons être.

Quel est votre plus grand atout créatif ?

Je pense que mes atouts pour créer sont l’observation, le partage et l’échange. Je tire mon inspiration des rencontres des personnes que je peux croiser.

Quel est votre plus grand défi ?

C’est de parvenir à transmettre aux autres les raisons de mon bonheur, de parvenir à faire ressortir ce qu’il y a de bon en chacune d’entre nous.

Aurore Iwanciw

Directrice de l’hôtel du château fort de Sedan

Qu’est-ce qu’être une femme aujourd’hui ?

Une femme, c’est une artiste. Elle doit être libérée, égale de l’homme, épanouie, féminine, professionnelle et passionnée. Être une femme, c’est savoir conjuguer sa vie professionnelle et personnelle. Quel est votre plus grand atout créatif ?

Je suis engagée et à l’écoute. Je suis engagée dans plusieurs organisations avec l’objectif d’échanger. Ça me permet d’améliorer mes méthodes de travail, mon établissement et moi-même. Quel est votre plus grand défi ?

C’est de conjuguer la vie personnelle et professionnelle. Plus largement, ça serait de faire rayonner touristiquement les Ardennes, de réussir à développer un sentiment de fierté et d’appartenance à notre territoire.

Corinne Sac

Co-gérante de l’entreprise familiale Daniel Sac & Fils

Qu’est-ce qu’être une femme aujourd’hui ?

Pour moi, c’est être un couteau suisse, c’est-à-dire savoir tout faire. C’est mon expression favorite que j’emploie très souvent.

Quel est votre plus grand atout créatif ?

Ma détermination, mon opiniâtreté et ma créativité. Rien n’est impossible si on le veut. Je ne lâche rien, c’est d’ailleurs quelque chose de féminin, et j’adapte la fameuse citation impossible n’est pas le BTP (bâtiment et travaux publics) féminin ardennais.

Quel est votre plus grand défi ?

Je souhaite continuer à mobiliser les troupes pour démontrer l’importance des femmes dans tout métier et pour les grandes causes comme octobre rose.

Déborah Le Flochmoan

Co-fondatrice de Siell.com

Qu’est-ce qu’être une femme aujourd’hui ?

À 39 ans, je sais, et c’est sûr, qu’être une femme n’est pas un frein pour entreprendre. Soutenue par l’incubateur Rimbaud’Tech depuis janvier 2022, je suis entrepreneuse Orange en France pour la cinquième année et j’en suis fière.

Quel est votre plus grand atout créatif ?

Originaire de Charleville-Mézières, je suis la fille de l’entrepreneur Roman Bichielli. Un BTS d’assistante de gestion PME/PMI en alternance m’a permis de travailler pendant 10 ans dans l’entreprise familiale. J’y ai beaucoup appris et cela m’a servi pour évoluer. Quel est votre plus grand défi ?

J’ai tout arrêté pendant cinq ans pour élever mes trois enfants. En janvier 2021, j’ai créé Siell, une société de vente sous pli digitalisé, d’abord avec son mari. À l’exemple de mes parents, je ne me voyais pas créer une société seule. Puis il a repris une activité propre pour sécuriser la vie de notre foyer, car je ne peux pas encore me rémunérer.

Aurélie Barbe

Directrice déléguée de l’hôpital de Fumay

Qu’est-ce qu’être une femme aujourd’hui ?

C’est une personne qui, tout comme un homme, doit trouver sa place. Professionnellement parlant, le fait d’être une femme n’a jamais été un problème. Je n’ai pas eu plus à me battre pour évoluer ou avoir une augmentation. C’est la chose positive de la fonction publique, la grille salariale est la même pour tous.

Quel est votre plus grand atout créatif ?

Celui qui m’a permis d’évoluer dans le monde professionnel : ma soif d’apprendre et de découverte. Je dirais aussi mon dynamisme.

Quel est votre plus grand défi ?

Mes enfants (un garçon de 17 ans et une fille de 9 ans). Je souhaite être une bonne mère, leur apprendre les vraies valeurs que sont le respect des gens et l’amour de son travail. Il faut aimer ce qu’on fait et ne pas subir son métier tant qu’on peut. J’ai repris quatre fois mes études et j’ai eu la chance d’avoir toujours eu du soutien.

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Flora Fischbach

Texte : Alizée Szwarc Meireles - Photos : Fabien Legay

Elle a le regard franc et perçant. C’est une femme de peu de mots, mais quand elle les utilise, ils résonnent fort et haut. Fishbach, enfant du pays, est revenue s’installer à Charleville depuis quelques temps. Un nécessaire retour aux sources pour celle qui, depuis que le tourbillon de la vie l’a transportée dans la sphère musicale, enchaîne les représentations scéniques partout où le vent la porte. Elle finira la tournée de son deuxième album sur la scène du Cabaret Vert, « une belle fête pour terminer la saison des festivals ». Flora a vu le monde changer depuis la sortie de « A ta merci » il y a 5 ans. Pour autant, même si elle parle d’inflation, de la façon dont on consomme la musique et de gens qui veulent changer de vie lorsqu’elle se livre à la table d’une brasserie art déco un peu déglingue, ce ne sont pas des thématiques qui s’immiscent pour autant dans les lignes de ses textes : « J’écris sur les tourments, l’introspection. Je ne suis pas bien originale, mais j’écris sur les histoires d’amour, tout simplement. »

POR TRAIT

Quand elle souhaite se ressourcer, celle qui cite Patti Smith comme une évidente source d’inspiration, arpente la vallée de la Semois et de la Meuse à la recherche de place pour réfléchir, embarquée par les bruits de la nature. Animée par un projet de maison qui semble être la prochaine étape de mise au vert au milieu d’une vie bien remplie, elle aime aussi profondément Charleville, boire une mousse à l’Imprévu place Ducale ou faire la bamboche derrière les platines chez Georges. « On s’est dit qu’on ferait tous les befores des fêtes chrétiennes avec Raphaël ». La liberté de s’exprimer dans différents formats et de pouvoir s’affranchir d’un quotidien linéaire, semble être une obligation pour pouvoir se renouveler : « Il faut nourrir la bestiole car si on ne fait que se raconter, cela ne rassasie pas la vie de femme et d’artiste que l’on est. » Alors Flora écoute aussi. Elle échange. Elle opine et laisse tomber le masque pour pouvoir dire des choses avec les yeux. Pour s’imprégner de la matière environnante. Et parce qu’il arrive aussi parfois que les mots manquent. Before Pâques Chez Georges le 8 avril.

Aubin Jeanteur, patron des magasins éponymes sur la place

Ducale, et Nathalie Génin, modiste à Charleville, analysent l’évolution de la mode féminine ces dernières dizaines d’années.

Dans la mode féminine, il y a les tendances qui vont et viennent, telles la coupe des jeans. Et puis il y a les évolutions plus structurelles. « La femme ne s’habille pas de la même façon qu’il y a cinquante ans mais c’est un mouvement progressif », avance Aubin Jeanteur, le patron des Magasins Jeanteur, les grands magasins de la place Ducale, d’abord implantés en 1865 à Sedan. Il souligne la transformation des matières utilisées. « Historiquement, elles étaient naturelles, comme la laine ou le coton, et nécessitaient de l’entretien. Au fur et à mesure, les matières synthétiques ont été introduites, pour plus de fantaisie et un entretien facilité. Aujourd’hui, on voit le retour des matières naturelles, labellisées, comme le coton bio, ou encore l’émergence des matières recyclées. Le vêtement suit les tendances sociétales. » La modiste Nathalie Génin, qui tient la boutique La Mare aux fées, rue du Moulin, confirme cette tendance. « J’essaye au minimum d’acheter du tissu Oeko-Tex, quand je peux c’est bio et le top, c’est français et bio. »

MODE

Une mode plus confortable et responsable

Texte : Claire Martin-Delozanne - Photos : Fabien Legay

Autre phénomène évoqué par Aubin Jeanteur : la disparition d’un côté très formel dans la façon de s’habiller. « Il y a désormais une sorte de mixité dans les vêtements, pour toutes les occasions. Pour la femme, c’est la disparition du tailleur-pantalon-veste. On va dépareiller une veste avec un pantalon très souple. Il est admis de mettre des baskets avec une veste. Les codes sont assouplis. » L’incursion des vêtements de sport dans le dressing de tous les jours se double de celle des vêtements d’intérieur. C’est la mode du « cocooning ». « L’évolution vers plus de confort, c’est flagrant chez la femme, abonde la créatrice de chapeaux, Nathalie Génin. La femme tend à avoir de moins en moins de contraintes corporelles, avec une vraie recherche de confort et de naturel. De la décontraction mais avec un petit style, qui va se jouer sur certains accessoires. » D’ailleurs les couvrechef se vendent davantage que lorsqu’elle a ouvert sa première boutique, il y a 19 ans. Qu’il s’agisse des casquettes, des bonnets, des bérets français ou des chapeaux de paille. Dernière évolution citée par Aubin Jeanteur : les produits sont de moins en moins genrés. « C’est très présent, par exemple, au niveau de la basket. Et pour les vêtements, c’est pareil. »

Existe-t-il une mode ardennaise ?

Depuis que les tenues traditionnelles ont été laissées au folklore, difficile de dire qu’il existe une mode limitée à un département. « Je me souviens que, dans les années 90, on entendait souvent dire qu’il y avait un décalage entre les tendances parisiennes et quand elles nous arrivaient, se rappelle Nathalie Génin. Je pense que ce n’est plus du tout d’actualité aujourd’hui, avec le numérique, c’est en temps réel un peu partout. » « Ce qui a évolué dans le temps, c’est que les nouveautés se diffusent beaucoup plus rapidement qu’avant, affirme aussi Aubin Jeanteur. Mais il n’y a pas de mode spécifique aux Ardennes. Des marques peuvent être plus ou moins implantées en fonction de la typologie de la population, mais c’est vrai partout. »

La créativité en filigrane

Certaines personnes vivent de leur art. D’autres le cultivent et l’infusent dans leur quotidien, aux côtés d’un destin de vie tout autre. Et il n’en n’est pas moins touchant pour autant. Rencontre avec deux âmes créatives qui ont su nous émouvoir.

Brigitte Marolle

La peinture thérapeutique

Pour Brigitte, la peinture a rapidement été une évidence, même si pour cette fille d’agriculteurs originaires de Douzy, les Beaux-Arts n’étaient pas forcément un choix de prédilection. Son rapport à l’esthétique s’est construit avec le temps, en parallèle d’une scolarité bien rangée qui l’amena, dès ses 18 ans, vers la pharmacie où elle officie depuis maintenant 40 ans comme préparatrice. C’est son fils, Maxime, qui lui offrit son premier plateau de peinture à l’huile il y a 5 ans. Une technique qui demande beaucoup de temps. Brigitte a commencé à en avoir, suite à des problèmes de santé. Depuis, elle s’est mise à peindre frénétiquement dans les 20 m2 de son salon, gagnant en dextérité, changeant de technique pour peu à peu emprunter sa propre voie, faite à base d’acrylique, d’une sensibilité innée à la nature ardennaise et de grès douzynois. Elle expose quelques toiles dans la vitrine de la librairie A livre Ouvert de la rue du Moulin où elle se fournit en peintures et en toiles, en aspirant secrètement pouvoir un jour obtenir une petite place pour ses sentiers ardennais figuratifs au sein de son village natal.

@bridget08000

CRÉATION

Artisan Boulanger Pâtissier Chocolatier Glacier

49 avenue de Saint-Julien | Charleville-Mézières

Texte et photos : Alizée Szwarc Meireles

CRÉATION

Alke Dietel

La création permanente

Alke a rêvé très jeune de devenir basketteuse professionnelle. Originaire de Halle (Saale) en Allemagne de l’Est, elle y vit jusqu’à la chute du mur qui lui ouvre les portes d’une carrière internationale, entre les ÉtatsUnis et l’Europe. Dans son parcours sportif, elle fait étape dans l’équipe des Flammes à Charleville-Mézières de 2005 à 2006. La créativité de cette adepte de Lyonel Feininger et Frida Kahlo remonte également à un certain temps. Formée à la décoration intérieure, elle suit un enseignement des Beaux-Arts en parallèle de son cursus sportif.

Alke a toujours eu besoin d’exprimer sa créativité. Quand il ne s’agit pas de reproductions hyper réalistes ou de photographie, elle peint les murs de sa maison avec des effets recherchés, elle retape et personnalise des meubles avec une minutie déconcertante, elle fabrique et répare avec application des boucles d’oreilles dans son atelier aménagé. « J’ai fini ma carrière sur une blessure alors que je jouais en Suisse. Je suis rentrée à Charleville et la créativité est redevenue quelque chose de très central dans ma vie. » Après trois années passées à l’accueil du Golf des Poursaudes, Alke intègre la manufacture d’Hermès à Bogny-sur-Meuse. Officiant désormais dans celle de Tournes, elle y fabrique des articles de maroquinerie en mettant ainsi toute sa créativité, sa patience et son savoirfaire au service de l’artisanat de luxe.

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SA ROBE ROUGE FLAMBOYANTE - CETTE FAMEUSE TEINTE DITE DE « ROUGE SANG DE PIGEON » - LE RUBIS SYMBOLISE LA FORCE, L'AMOUR PASSIONNEL ET POUR CERTAINS, LA LOYAUTÉ.

Pour accompagner : la nouvelle montre TISSOT pour dame. La collection Tissot Chemin des Tourelles rend hommage au « Chemin des Tourelles » de la ville du Locle, où se situe le siège social de Tissot depuis 1907. Aujourd'hui, Tissot réinvente cette éternelle icône avec un raffinement discret, mais certain, et un mouvement mécanique automatique amélioré. Cette nouvelle édition est dotée d'un verre saphir légèrement bombé qui recouvre un cadran soleillé avec des index bâtons simples et élégants. Chaque index est facetté afin de capter la lumière. Sous ce cadran se trouve le Nivachron Powermatic 80, un mouvement mécanique automatique de pointe doté d'une réserve de marche de 80 heures et d'un antimagnétisme élevé. Une montre intemporelle.

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JULIE PAQUIT

Productrice déterminée de Nouvion

le monde masculin d’Hollywood

Après plus d’une décennie passée dans la cité des Anges, en Californie, l’Ardennaise s’est fait une place dans le monde du Septième art. Insatiable, elle voit encore plus haut.

DESTINÉE

Elle a quitté sa terre natale très jeune et insouciante, afin d’accomplir une carrière professionnelle aux côtés des plus grandes stars de ce monde.

Des rêves de grandeur devenus réalité

Julie Paquit, qui a grandi à Nouvion-sur-Meuse, est productrice de films chez Vantage Media International (VMI), une société californienne. Acharnée de travail, elle mène une vie de rêve, à la hauteur des ambitions élevées qu’elle s’est fixées quand elle était adolescente. Elle habite à Los Angeles, à deux pas de Beverly Hills, mais passe plusieurs mois par an à l’étranger, au gré des plus grands rendez-vous du cinéma.

Trois jours en Corée du Sud, une semaine au Festival de Cannes… En février, la Nouvionnaise était à Berlin pour l’un des plus prestigieux rassemblements autour du Septième art. Avec, en point d’orgue, un business lunch en compagnie de l’ambassadeur américain en Allemagne.

Son travail, c’est de faire affaire avec les plus grands distributeurs mondiaux pour leur vendre ses films et ceux de l’entreprise.

Une mission, mais pas impossible

Pas une mince mission, pour une jeune ardennaise qui ne parlait absolument pas anglais et a fait son trou dans un univers hautement masculin. « Être une femme dans le cinéma, c’est plus difficile. J’ai l’impression qu’il faut faire deux fois plus pour prouver sa valeur, pour gagner sa vie ou tout simplement être prise au sérieux. Mais les choses changent petit à petit », entrevoit Julie, non sans une pointe d’accent américain. « Par contre, l’entraide entre femmes est essentielle et courante. »

dans

Texte : Lylian Casier - Photos : Lylian Casier / D.R.

DESTINÉE

Les Ardennes, sa parenthèse hors de l’Américan dream

Voilà pour « l’American dream », qui ne l’empêche pas de penser à sa verte et vallonnée contrée d’enfance. La productrice rentre deux ou trois fois par an pour profiter de sa famille, et aimerait passer plus de temps à Paris.

« Quand je rentre à Nouvion, en famille, je reprends ma routine d’adolescente. Le petit-déjeuner, les croissants, le Métropolis, évidemment. Je me promène également le long de la voie verte, avec mon chien. J’essaie de faire tout ce que j’aimais quand je suis partie il y a dix ans », confie-t-elle assise à la terrasse d’un café de la place Ducale, vêtue d’un chic manteau de marque française.

« Quand je quitte Los Angeles, c’est comme si cette ville et cette vie complètement exubérantes n’existaient pas. Je me reconnecte à ma famille, mes amis. D’ailleurs, j’aimerais retourner à la Marlière, car j’ai vu que ça existait encore », glisse-t-elle dans un sourire que l’on devine sincère.

Une chose ne souffre d’aucun doute : le prix de la bouteille y est plus accessible que sur les hauteurs de l’immense Cité des anges.

Envie d’évasion ? OPTEZ POUR UN MINI-VAN !

C’est la dernière tendance du moment pour tous les amoureux de liberté, d’aventure et de praticité. Le mini-van ou mini-fourgon est un petit van aménagé en véhicule de loisir. Avec une hauteur inférieure à 2 mètres et une longueur de moins de 5,50 mètres, il est parfait pour assurer sécurité, confort et maniabilité lors de toutes vos escapades.

Un van plus condensé

Le mini-van se faufile partout. Avec ses dimensions savamment étudiées où chaque centimètre a fait l’objet d’une optimisation, il est le compagnon idéal de tous les déplacements en centre-ville et pour le stationnement sur les parkings.

Le confort avant tout

A l’image du van aménagé, le mini-van reste un véhicule avec un confort non négligeable et moderne :

- un coin cuisine avec le plus souvent un évier, un mini frigo, une plaque de cuisson et des rangements,

- un coin salon/salle à manger avec une table, une banquette et les deux sièges avant qui pivotent,

- un petit coin wc pour les plus équipés,

- dans certains cas, un toit relevable permettant de se tenir debout et d’installer un couchage supplémentaire.

Un large choix de modèles

De nombreuses marques proposent leurs modèles de mini-vans aménagés. On aime la sensation d’espace donnée grâce aux contrastes des couleurs (meubles blancs et sièges noirs) et aux grandes surfaces vitrées du modèle Club Joker chez Westfalia. Dans la même marque, on craque pour le Jules Verne qui allie élégance et fonctionnalité, avec ses matériaux plus nobles et sa cuisine haut de gamme. On note enfin la praticité du mini fourgon français le Campereve Cap Land, qui se distingue par ses deux banquettes fixes face à face et qui permettent de ne pas avoir à retourner les sièges conducteurs. A vous de trouver le modèle qui vous plaira le plus...

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EN CUISINE

À la Gourmandière avec Nathalie Gérard

À Carignan, la cheffe ardennaise

Nathalie Gérard a su imposer sa cuisine, forte en caractère et en sensibilité artistique. En tant que femme, son parcours jusqu’à la Gourmandière n’a pourtant pas toujours été facile.

« J’aime l’Ardenne et je porte ma terre au cœur comme une inaltérable odeur. » Cet extrait d’une citation du poète Camille Lecrique, inscrite derrière chaque menu de la Gourmandière, renommée bonne table de Carignan, donne le ton. Outre la cuisine, Nathalie Gérard aime la poésie et les Ardennes. « Chaque fois que je suis allée travailler ailleurs, toujours je suis revenue dans les Ardennes. » Arthur Rimbaud et autres symboles ardennais forment une grande fresque en salle, tandis qu’on trouve de la littérature jusque sur les murs de la cuisine.

Nathalie et Thierry Gérard ont ouvert la Gourmandière en janvier 1991. Tous deux avaient d’abord travaillé à l’Abbaye des Sept Fontaines, à Fagnon. Alors qu’ils reprenaient la gérance d’une auberge de Stenay, ils avaient déjà repéré cette belle maison à vendre, sur l’axe principal de Carignan. Ils finissent par l’acheter et en transforment le rez-de-chaussée en restaurant. L’aventure commence.

Texte : Claire Martin-Delozanne - Photos : Fabien Legay

HYBRID

Première question à résoudre : qui de ce couple de cuisiniers reste aux fourneaux et qui part au service ? Madame devient la cheffe. « Je n’ai pas le caractère pour aller en salle, commente-t-elle. Je suis un peu plus vieille et comme je n’ai pas fait l’armée, j’avais plus d’expérience. Ça s’est fait automatiquement. Aujourd’hui, lui ne retournerait pas en cuisine et moi je n’irai jamais en salle. »

Dès l’adolescence, elle avait pourtant compris qu’être une fille dans une cuisine professionnelle n’avait rien d’évident. À la toute fin des années 70, lorsqu’elle est déterminée à rentrer à l’école hôtelière, la plupart des portes lui sont tout simplement fermées. Il a fallu viser le privé et encore… Elle finit par décrocher une place dans une école tout juste créée à Aulnoye-Aymeries, dans le Nord. « On était deux filles sur trente dans la promo, se souvient Nathalie Gérard. La deuxième a arrêté. Je suis sortie major de promo. J’avais vraiment la hargne. Même avec mon mètre cinquante, je ne me suis jamais laissé faire. »

L’Ardennaise décrit sa cuisine comme « intuitive, inventive ». « J’imagine, je crée, je fais et je mets en forme. Je ne fais pas cinquante essais, je n’ai pas de temps à perdre. C’est au moment venu, à l’instant présent. D’un mot, d’une image ou d’une assiette, je peux avoir une idée. » Saint-Jacques et foie gras sont ses produits phares, tout au long de l’année. Comme le reste, ils sont d’origine française. Mais la carte change à chaque saison et même plus régulièrement selon les envies et les goûts de la cheffe. Tandis qu’elle ajoute verte spiruline et jaune citron sur son plat de Saint-Jacques planchées avec purée de panais et émulsion de pain roussi, elle dépeint : « L’assiette est transparente parce que les nappes de la salle sont rouges, et sur le rouge, cela rend super bien. Tout ce qu’on dresse doit être comme un tableau. »

Des créations hautes en couleur

L’artiste de Rocroi, Amande colle dans la rue des portraits de femmes – Ardennaises mais pas que – qui ont eu un parcours inspirant. Un engagement pour parler du matrimoine et mettre en avant celles qui sont trop longtemps restées dans l’ombre.

Le visage de Marie-Louise Dromart, le sourire d’Andrée Viénot, le portrait de Marie-Catherine Monge... Ces femmes s’affichent sur les bords de Meuse, à Charleville-Mézières, à quelques pas du musée Rimbaud. L’homme le plus célèbre de la ville alors que ces Ardennaises seraient presque d’illustres inconnues. Des femmes « inspirantes » qu’Amande souhaite ardemment réhabiliter. Faire connaître aux promeneurs qui s’arrêteront peut-être devant ces collages. « Je ne les ai pas choisies parce que c’étaient des femmes mais parce que je sais ce qu’elles ont apporté à notre histoire et j’ai envie de le partager. Qu’à leur tour, les gens aillent lire sur elles. »

STREET ART

La Rocroyenne est une artiste engagée, féministe. Deux termes qui vouent l’admiration autant qu’ils crispent en 2023. « Le féminisme reste un gros mot, mal perçu par certaines personnes, regrette-t-elle. Être féministe c’est être consciente qu’on vit dans une société patriarcale depuis 12 000 ans et qu’on s’active pour que les femmes mènent une vie meilleure. »

« S’activer pour que les femmes mènent une vie meilleure »

L’artiste Amande met dans la rue des « femmes inspirantes »

Avec sa colle à farine, « pour ne pas détruire les murs des villes », elle expose des femmes, leur vie, leur conquête en quelques mots. « Une façon aussi de se réapproprier la ville. » Ce femmage, cette collection compte 120 portraits, téléchargeables sur sa page Facebook, Amande Art, et que des colleuses d’ici et d’ailleurs affichent de Paris à Lille jusqu’à Belfast, en Irlande du Nord.

Peinteresses, médeciennes, salonnières, ces femmes méconnues qui mériteraient de l’être

Elles sont peinteresses, médeciennes, salonnières. Des noms communs disparus mais qu’Amande tient à employer. « Après le XVIIe siècle, on a supprimé ces termes. Mais féminiser ces mots apporte de la visibilité et contribue à gagner l’égalité. »

Ces scientifiques, politiques ainsi exposées, permettent aussi de « montrer aux petites filles que les femmes ont fait de grandes choses. Et qu’elles ne sont pas l’exception ». Un travail qu’elle a débuté au moment du covid et qu’on mettrait volontiers en parallèle des « Culottées », de l’autrice Pénélope Bagieu. « Chaque fois que j’écris des portraits, j’en tire une force. Je me dis wahou, elle a été capable de faire ça. » Elle cite Sophie Germain, une mathématicienne « qui m’a marquée ». Parce que cette femme du XVIIIe siècle a dû lutter pour étudier les maths, comme son frère. Elle nomme Rosa Bonheur qui a réussi à vivre de sa peinture au XIXe siècle. Elle évoque la chanteuse Anne Sylvestre, l’une des premières qu’elle a dessinée. Quelques noms parmi « une infinité de femmes méconnues qui mériteraient tant de l’être ». Un travail de longue haleine, un combat.

Texte : Julien Leprieur - Photos : Fabien Legay

3 Brasseurs C’EST UNE EXPÉRIENCE

Notre fabrique de bière et notre cuisine traditionnelle et généreuse vous promettent un excellent moment, dans un cadre convivial et une ambiance unique. Notre restaurant est avant tout une micro-brasserie : nos bières sont faites maisons, fabriquées sous vos yeux, et vous les dégustez directement depuis la cuve de garde. vous allez forcément y croiser Elyes qui vous parlera avec passion de ses créations et vous fera déguster une gamme de bières exclusivement disponible ici.

Côté cuisine, Les 3 Brasseurs vous proposent une cuisine authentique dans l’esprit des anciennes brasseries. Notre carte vous invite à la découverte de la flammekueche, de la choucroute, de la cuisine à la bière ou des plats traditionnels de brasserie. Une cuisine simple et conviviale à déguster avec nos bières fabriquées sur place. Parler des 3 Brasseurs sans évoquer l’ambiance serait une faute de goût.

Notre restaurant vous accueille dans un cadre où l’on se sent tout simplement bien. Une ambiance chaleureuse et conviviale, capable d’offrir un espace de tranquillité à ceux qui souhaitent passer un moment agréable en couple, autant qu’un moment de franche bonne humeur pour les groupes ou encore de convivialité pour les familles.

Toutes les bières sont brassées sur place et passent directement de la cuve, ou de la barrique, au verre. Côté bières, les becs à pression ont aussi leurs incontournables. En permanence, on retrouve dans notre établissement la blonde, l’ambrée, l’IPA, la bière du mois et la création spéciale d’Elyes.

« Tous les 1ers jeudis de chaque mois, nous lançons une nouvelle biere que nous faisons déguster gratuitement à nos clients. »

Simplicité et convivialité sont les maîtres mots. Les Microbrasseries - restaurants - bars 3 Brasseurs sont imaginés comme des lieux de vie simples où chacun doit se sentir bien. Cela passe par l’état d’esprit dans lequel les équipes accueillent tout le monde mais aussi par de nombreuses animations qui prennent place au pied des cuves. Concerts, ateliers de découverte de l’art brassicole, soirées dégustation, retransmissions d’événements sportifs...

3 Brasseurs

2a rue André Joseph, 08000 Charleville-Mézières 03 51 79 98 94

Aujourd’hui, 3 Brasseurs est devenu un lieu de transmission et de partage reconnu dans l’ensemble de la communauté amateurs de bière et passionnés de bons moments.

L’automobile au féminin

CHEZ AUTOBERNARD CHARLEVILLE

Le vendredi 10 mars après-midi était organisé le 1er Atelier des Femmes dans les concessions Citroën et DS STORE Charleville-Mézières.

Un événement privilégié pour une vingtaine de clientes mis en place à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de la Femme.

Cette démarche entreprise par Mickaël Nautré, le directeur des concessions et son équipe, s’inscrit dans l’envie de changer la relation des femmes à la mécanique et de proposer une nouvelle expérience en toute convivialité.

Différents ateliers ludiques et 100 % féminins ont été animés par Mathieu de Almeida, le responsable atelier et Christophe Perez, expert après-vente avec des démonstrations et mises en pratique à la portée de toutes.

Au programme :

• Changement d'une roue et pression des pneus

• Changement des ampoules

• Remplacement des balais d'essuie-glaces

• Contrôle et mise à niveau des différents fluides

• Conseils d'entretiens

Un beau moment de partage et de mise en confiance dédié à des femmes bien dans leur voiture !

COLLECTIF

En immersion avec le Chattaclan

La vie est souvent faite de couloirs souterrains qui nous relient les unes aux autres. C’est ainsi que se sont retrouvées Sophie, Brigitte, Maylis, Camille, Francesca, Carmen et Drina. Sept femmes, qui parlent de femmes, avec des mots de femmes. Bienvenue au Chattaclan !

Elles vous attendent en demi-cercle et vous invitent à les rejoindre. Les chaises sont soigneusement disposées pour que vous dessiniez en vous y asseyant l’autre moitié de l’orbe. La lumière s’estompe, les bavardages aussi et les voilà qui, une par une, courageusement, s’exposent.

Qu’aurait-on dit de ce collectif lors de la grande inquisition ?

En ces heures sombres où chaque femme trop indépendante, trop libre, s’est vue se refuser sa place dans l’espace social, que serait-il arrivé à ces sept femmes trop créatives ? Qu’aurait-on fait du recueil de nouvelles que vient de terminer Carmen qui traite de violences conjugales, de recherche du père, de passion amoureuse ? N’aurait-on pas voulu faire taire Sophie, Brigitte et Maylis qui s’insurgent pour les droits de l’être humain, le respect de la création ? Qu’aurait-on fait des dessins de Camille, artistepeintre ?

Que serait-il advenu de sa mère, Francesca, qui, déjà dans le couloir de Brigitte dans les années 70, militait avec le Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception (MLAC) ?

Quel regard, quels commérages aurait-on répandu à propos de Drina, lorsqu’elle aurait été aperçue dans les bois cueillant de l’ail des ours, des myrtilles ou d’autres plantes mystérieuses ?

Qu’en est-il aujourd’hui ? Les questions restent les mêmes, les inquiétudes aussi. Alors quand Sophie a dit qu’il fallait « faire un truc » pour relancer le projet initialement porté par Brigitte, les racines sont sorties de la terre. Ceci n’est pas un spectacle, c’est un moment d’échange, comme une ronde secrète où l’on se fait des confidences. C’est se mettre à nu pour libérer la parole et vous aussi allez devoir contribuer et créer.

La communion se termine par l’hymne du Mouvement de la Libération de la Femme (MLF), « debout les femmes », dont l’air provient du chant des marais. Bien sûr ont-elles pris le soin d’en distribuer le texte, bien sûr nous l’enchantons avec elles.

Retrouvez le Chattaclan en podcast sur Radio Boutton, le 5 avril à la médiathèque Voyelles et le 29 avril à la Grange aux Poteries à Liart.

Texte : Aurélie Tomson - Illustration : Le Chattaclan

Comme un appel à sortir de sa tanière et laisser ces derniers mois un peu moroses au placard. On vous donne quelques conseils pour aborder cette saison du bon pied.

Détendez-vous avec une séance de hammam ou un sauna

Rien de tel après une journée un peu stressante de profiter d’une séance de hammam en refaisant le monde avec ses amies. Votre corps entier vous remerciera. Vous en profiterez pour évacuer les tensions accumulées et vous débarrasser des impuretés et des toxines. La hammam est également connu pour favoriser une meilleure circulation sanguine et dégager les voies respiratoires. Tout aussi antistress, le sauna sera, quant à lui, votre allié pour passer de meilleures nuits et régler certains problèmes de peau.

Relaxez-vous avec un massage

Le massage est la solution pour apaiser votre corps, votre esprit, vous débarrasser du superflu et aborder cette nouvelle saison du bon pied. Selon vos envies,

vous pouvez opter pour un message relaxant, un massage californien à l’huile chaude parfumée, un massage à la bougie réalisé avec de l’huile précieuse et tiède ou encore le Mahana et ses ballotins de sable chauds ou l’ayurvédique, massage rééquilibrant aux manœuvres douces et enveloppantes.

Prenez soin de vous tout simplement

On oublie parfois de se recentrer sur soi lorsqu’on est pris dans les rouages d’un quotidien bien huilé. Il est pourtant nécessaire de s’octroyer des moments pour se faire plaisir et ainsi booster votre confiance en vous. Un soin du visage pour redonner un coup d’éclat à votre teint, un maquillage pour une soirée spéciale ou une beauté des mains avec une pose de vernis, il suffit parfois d’un rien pour se faire du bien.

Journées qui rallongent, bourgeons en pleine éclosion, luminosité plus présente, alors que l’hiver a tiré sa révérence, les prémices du printemps commencent à se faire sentir.

EN ROUTE

avec Caroline Huart

Installée depuis 25 ans, dont 22 en centre-ville, Caroline Huart est la présidente du syndicat des dentistes (75 % des dentistes syndiqués), « un syndicat confraternel mais pas corporatiste. Sa vocation date du collège. Très engagée dans la lutte contre la douleur, concernée par les questions de santé publique comme par le côté esthétique, elle a aussi plusieurs passions, et celle de la voiture n’est pas la moindre ! Si elle est experte en voiture, l’essai de la Volvo C 40 est une première en électrique.

Caroline Huart connaît déjà bien les modèles hybrides, étant propriétaire d’une récente XC90 de la marque suédoise. L’adaptation au nouveau modèle est d’ailleurs immédiate, sauf peut-être pour la fonction One Pedal Drive qui permet de conduire avec une seule pédale.

VOLVO C40

100 % électrique : la Volvo C40 Recharge Ultimate AWD est un SUV 4 roues motrices, cinq places, à boîte automatique. Un couple phénoménal : d’une puissance de 408 ch, elle a un couple (la force du moteur) jusqu’à 670 Newtons par mètre (Nm). Elle passe de 0 à 100 km/h en 4,7 secondes, Un chargement rapide : son autonomie est de 534 km. La Volvo C40 se recharge en 27 minutes de 10 % à 80 % (charge rapide 200 kW).

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Texte : Mirko Spasic - Photos : Arnaud Gratia

C’est tout de suite le coup de cœur : « les accélérations sont incroyables ! Elle a de belles reprises et elle est super stable. Sportive et surélevée, confortable et avec de la place à l’avant comme à l’arrière, j’apprécie aussi l’ergonomie et la technologie. Avec une belle visibilité et un gabarit facile à prendre en compte, sa conduite est intuitive. Le freinage est nickel. » Avec le volant et le siège chauffant, la version proposée propose aussi un magnifique toit panoramique. Son équipement comme sa ligne, avec un aileron qui affiche sa sportivité, font l’unanimité. « Une électrique avec un dessin pareil, cela change de la tendance dominante du marché. Cette C40 est une très belle voiture et à l’intérieur,

l’ergonomie est exemplaire, explique Caroline Huart. J’aime beaucoup l’application Google sur l’ordinateur de bord, et le son est vraiment bon. On peut également programmer la température, avant de la reprendre le matin, et ça, c’est vraiment premium ! Le Pilot Assist, la fonction de confort aidant à diriger la voiture et à maintenir la distance face au véhicule devant nous est très sécurisante. »

Le jour de l’essai elle a pu apprécier toutes les qualités de la C 40. La pellicule de neige tombée ce jour-là lui a permis d’apprécier encore plus ses qualités sur autoroute comme sur départementale ou en usage urbain. Passionnée d’automobile, notre essayeuse est également une adepte du tir. Direction donc le stand de tir de Montcy avec son architecture fin XIXe siècle. « Le tir me fait penser à la conduite automobile. Il faut respecter les règles, être concentrée et avoir la maîtrise de soi. Avec cette voiture, quel sentiment de sécurité ! »

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J'AI TESTÉ Une heure de fly yoga

À mi-chemin entre la gymnastique et l’art-thérapie, ce tissu aérien ultra-ludique permet de pratiquer une activité physique en douceur. Une fois l’outil maîtrisé, nos ailes commencent même à pousser !

Vais-je apprendre à voler comme une mouche tout en appliquant la posture du chien assis ou de la salutation au soleil ? C’est ce qu’on pourrait attendre du cours de fly yoga dispensé par Déborah Réa, danseuse professionnelle depuis la nuit des temps. « À 20 ans, je suis partie à Paris parce que je savais que ma vie, c’était la danse », dit-elle, punchy, adorable. En 2001, elle monte Debby Jazz et, 20 ans plus tard, décolle en direction du fly yoga. « J’ai découvert cette discipline sur une affiche, dans le métro à Paris. Et je me suis formée. À Charleville, il y a une bonne énergie. C’est calme, à échelle humaine et les gens ici veulent retrouver l’essentiel, respirer. » Au final, à défaut de mouche, je vais plutôt ressembler à un poussin de Pâques dans son cocon douillet.

Rendez-vous mardi à 14h30 chez Elite Fitness, avenue Forest. Le cours de fly yoga est ouvert à tous, femmes, hommes, novices et à tout âge. Une dizaine de draps bleus, nommés hamacs et hyper-extensibles, pendent à des poutres au plafond. Ils peuvent supporter jusqu’à 300 kilos. « On est là pour réaxer les fluides de notre corps. C’est une activité

douce qui permet de se protéger des douleurs. Et surtout, on respire ! » Car ne l’oublions pas, dans fly yoga, il y a d’abord yoga.

C’est parti. D’abord au sol, on s’empare du tissu. On tire, on tend, on court et on s’étire. Tête en bas, jambe tendue, ça balance pas mal à Charleville, on attrape le tissu, on monte dedans, assis, debout, à genou. Ça s’emmêle, ça tourne, c’est la galère ! Et le déséquilibre est perpétuel.

« C’est comme un ami qu’il faut apprivoiser », précise Déborah. La tête accompagne les mouvements et mes camarades maîtrisent beaucoup mieux que moi. « Tout est comme sur la terre ferme mais sans y être. » Ensuite, il faut tenir les postures, toniques et gainantes, c’est plus sportif qu’il n’y paraît. Un pied dedans, l’autre dehors, le temps est suspendu et la sieste nous guette… Encore un dernier effort et nous voilà expert.

Plus d’informations : 06 18 99 51 64

Texte : Pauline Godart - Photos : Arnaud Gratia

« Attention, contient une grosse dose de fun. Ne pas laisser à la portée des enfants. »

PEUGEOT CHARLEVILLE - 23 route de Warnecourt - Prix-lès-Mézières - 03 24 37 37 45 - peugeot-charleville.fr PEUGEOT SEDAN - 6 avenue du Général-de-Gaulle - Sedan - 03 24 27 13 25 - peugeot-sedan.fr PEUGEOT RETHEL - Chemin de la Comtesse - Rethel - 03 24 38 51 88 - peugeot-rethel.fr

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