LesSportslemag Numéro 44

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CHAMPIONNAT D’EUROPE DE COURSE D’ORIENTATION

NEUCHÂTEL, POINT CARDINAL

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UNE PISTE DE PUMPTRACK À PUITS-GODET PAGE 4 /// LE HUIS CLOS INFLUENCE-T-IL LE JEU ? PAGE 7 ///

LE PORTRAIT : ILAN GAGNEBIN PAGE 10 /// TROIS SPORTS INSOLITES PAGE 14 /// LE CLUB : FSG CORCELLES-

CORMONDRÈCHE PAGE 18 /// LE DOSSIER : LE SPORT NEUCHÂTELOIS À BOUT DE SOUFFLE… MAIS PAS À COURT

D’IDÉES PAGE 23 ///

CONCOURS : GAGNEZ 3 X 1

SEMAINE DE CAMPS MULTISPORTS PAGE 31 ///

THÈME /// PAGE 1 MAI 2021 /// NUMÉRO 44

RAPIDE, COMME VOUS

Durant le week-end de l’Ascension et pour la première fois de son histoire, la Ville de Neuchâtel va devenir l’aire de compétitions d’orienteurs européens issus de 26 nations différentes, ceci grâce à la détermination particulière de l’ANCO et de plusieurs bénévoles de notre région.

La course d’orientation trouve ses origines à la fin du 19ème siècle dans les milieux militaires du royaume suèdo-norvégien. Peu après la Première Guerre mondiale, la course d’orientation devient un sport progressivement règlementé et institutionnalisé. A ce jour, 76 fédérations nationales sont membres de l’organisation faîtière internationale qui régit le développement de cette discipline, reconnue comme sport olympique depuis 1977.

La course d’orientation est une activité de pleine nature qui se déroule en général en forêt ou en ville, de jour ou de nuit. La forme traditionnelle est une course à pied de type tout-terrain, mais d’autres formes de course d’orientation sont nées au fil des années, notamment à VTT, en raquettes ou à cheval.

Pour gagner l’épreuve, l’orienteur ne pourra pas seulement s’appuyer sur ses jambes, mais devra également faire preuve d’une parfaite maîtrise de l’espace afin d’atteindre le plus rapidement possible tous les postes définis sur le parcours établi.

Alors, à vos boussoles ! Prêts ! Partez !

Les horaires des piscines ? Chercher un cours, un camp sportif ? Trouver la liste des clubs et bien d’autres infos ? Rendez-vous sur www.lessports.ch ou sur notre page Facebook Les Sports – Ville de Neuchâtel

Les Sports

Responsable publication Valérie Chanson

Assistante Vanessa Chraibi

Journalistes Anthea Estoppey, Fabrice Eschmann

Conception et réalisation Californie, 2063 Fenin

Photographies Robin Nyfeler, SP, banques d’images

Tirage 15’570 exemplaires

Imprimeur Swissprinters AG, Zofingue

Distribution Encarté dans le quotidien « ArcInfo » Éditions précédentes www.lessports.ch/lemag

ello Shop Rue du Seyon 30, Neuchâtel 032 729 98 78 | ello.ch * Le prix promotionnel (Connect 300 avec 600 Mbit/s pour CHF 39.–/mois) est valable pendant les 12/24 premiers mois et uniquement pour les nouveaux clients, ensuite le prix suivant s’applique pour une durée contractuelle minimale de 12 mois CHF 79.–/mois. Prix pour une durée contractuelle minimale de 24 mois CHF 69.–/mois. Frais d’activation CHF 99.–. Sous réserve de modi cation des prix. Valable jusqu’au 30.06.2021. Les vitesses indiquées sont les vitesses maximales. Notre giga réseau. Vivez des moments inoubliables.
39.–600 Mbit/s pour /mois* Partenaire « Top »
est réalisé grâce au précieux soutien de ses partenaires
LesSportslemag’
MAI 2021 /// NUMÉRO 44 Éditeur Service des sports de la Ville de Neuchâtel Pierre-à-Mazel 10, 2000 Neuchâtel
Ville
de Neuchâtel @lessportsneuchatel NE PAS PERDRE LE NORD
THÈME /// PAGE 3 MAI 2021 /// NUMÉRO 44

PUITS-GODET LE PUMPTRACK : PAS D’ÂGE POUR S’Y LANCER

En plus de deux lignes pour les débutants, une sans relief et l’autre avec creux et bosses, l’installation comprend une boucle pour les plus expérimentés. Mais, précise Stéphane Neff, « celle-ci est accessible à tous, de 2 à 98 ans ! » Papa de trois enfants enthousiasmés par la pratique du pumptrack, il est bien placé pour en parler. « Sur sa draisienne, notre petit dernier, deux ans, fonce derrière sa sœur de cinq ans et son frère de 7 ans. Quant à nous, parents, on suit ! »

POMPER POUR AVANCER D’une largeur d’un mètre dix, la piste permet d’accueillir une quinzaine d’utilisateurs à la fois. Elle est à disposition du public en libre-accès, chacun se plaçant sous sa propre responsabilité ou celle de ses parents, selon l’âge. Le port du casque est obligatoire. Quant aux protections pour les genoux, les coudes et le dos, elles sont fortement recommandées.

!

Depuis le mois de mars, une piste de pumptrack modulable est à disposition en libre accès dans la zone de loisirs et sport de Puits-Godet sur les hauteurs de la ville de Neuchâtel. La pratique séduit dès le plus jeune âge.

///

PAR ANTHEA ESTOPPEY

« Nous avons enfin une piste de pumptrack dans le canton de Neuchâtel ! » Au bout du fil, Stéphane Neff, gestionnaire des terrains et salles de sport auprès du Service des sports de la Commune de Neuchâtel est tout sourire. Depuis la fin du mois de mars, la zone de loisirs et sport de PuitsGodet, sur les hauteurs de la ville, accueille une piste modulable. « Le pumptrack est une activité très à la mode en ce moment, toutes les communes s’y intéressent », remarque Sandra Valiquer, gestionnaire technique des infrastructures sportives au Service des sports. « Le côté ludique et la grande liberté de mouvements qu’il offre plaisent. En Suisse alémanique, la pratique s’est même implantée dans les cours d’écoles, car elle permet de sensibiliser facilement les enfants au respect des autres, des outils et des notions de sécurité » souligne Stéphane Neff.

QUATRE CIRCUITS POSSIBLES A Puits-Godet, au lieu de construire un pumptrack en béton ou en chaille, le Service des sports a choisi une installation modulable, en fibre de verre renforcée. « Nous pourrons ainsi le déplacer lors du Festival des sports, par exemple, ou l’installer temporairement dans un autre lieu de la grande Commune » se réjouit Sandra Valiquer.

Autre avantage, en modifiant l’ordre de ses modules, l’installation peut former quatre circuits différents. « Aucun risque de se lasser, donc ! » sourit Stéphane Neff.

Que l’on choisisse d’utiliser un vélo avec ou sans pédales, une trottinette, des rollers ou encore un skateboard – les engins motorisés étant interdits sur le pumptrack – le principe reste le même : « prendre de la vitesse et la maintenir sans jamais pédaler ni pousser en enroulant les bosses et en pompant dans les creux et les virages. C’est un travail de tout le corps, la dépense physique et les exigences techniques augmentant en parallèle du savoir-faire de l’utilisateur. trice », explique Sandra Valiquer « Il s’agit d’une pratique sportive, donc par définition bonne pour la santé, qui permet de renforcer son équilibre – ou d’apprendre à le maîtriser – tout en développant sa motricité et ses capacités de coordination » conclut Stéphane Neff. ///

COMPLÉMENTAIRE À LA PRATIQUE DU BMX

Depuis 2018, le pumptrack est une discipline reconnue par l’Union cycliste internationale (UCI). Les premiers championnats du monde officiels se sont tenus l’année suivante près de Berne et ont surtout vu s’affronter des coureurs de VTT et des pilotes de BMX. Selon Alexi Mosset, entraîneur au club de BMX de La Béroche, la pratique du pumptrack est complémentaire à celle du BMX, particulièrement en raison des bosses régulières et de la taille modérée de la piste : « En plus d’entraîner les enchaînements sans avoir besoin de pédaler entre les bosses, celles-ci permettent d’apprendre à bien pousser et à repérer les moments où il faut se faire léger ou, au contraire, lourd. »

PLUS DE SAUTS Les jeunes essaient plus facilement de faire des sauts. « Sur une piste de BMX, ils vont sauter une ou deux bosses. Sur le pumtrack ils vont plus rapidement se risquer à tenter des choses, car ils sont plus vite à l’aise », note Alexi Mosset. Côté entraînement, la piste permet facilement de varier son intensité « si on le souhaite, tourner en boucle sur le pumptrack peut être très physique ! » Habitué des pistes de BMX en goudron, que pense-t-il des pumptrack modulables en PVC ? « C’est très similaire à du goudron, on prend pas mal de vitesse, c’est tout aussi plaisant. » ■

LA PISTE EN VIDÉO
Photo robinnyfeler.ch LES INFRASTRUCTURES /// PAGE 5
Photo David Marchon

LES CAMPS MULTISPORTS:

PENDANT LES VACANCES D’ÉTÉ, POUR LES ENFANTS DÈS 4 ANS

JUSQU’AUX ADOS DE 16 ANS.

PSYCHO LE HUIS CLOS INFLUENCE-T-IL LE JEU ?

Depuis une année, le sport professionnel évolue dans des arènes vides. L’absence de supporters a-t-elle une influence sur les performances des joueurs et des arbitres ? Voire sur les résultats ? Quelques éléments de réponses.

Des joueurs qui sifflotent pendant les matchs ; des équipes qui peinent à se motiver ; des duels plus mous ; des arbitres moins sévères : imposés depuis une année en raison de la crise sanitaire, les matchs sans public seraient-ils en train de transformer le sport professionnel ? Ou du moins le spectacle qu’il est censé offrir ? Malgré un léger fléchissement de « l’avantage de jouer à domicile », l’incidence sur les résultats globaux n’est pas flagrante. En revanche, beaucoup s’accordent à dire que l’énergie des supporters, qui oblige les joueurs à se dépasser, à se transcender, manque énormément aux rencontres. De quoi réfléchir à la véritable place des fans et à leur apport en termes de performances sportives.

SUIVEZ-NOUS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
/// PAR FABRICE ESCHMANN
L’ÉCLAIRAGE /// PAGE 7
Photo: Felix Oberhaensli

ARBITRES PLUS NEUTRES ? « L’avantage du terrain » a déjà fait l’objet d’une abondante littérature. Ce principe, qui veut qu’une équipe performe mieux lorsqu’elle joue à domicile, est tantôt attribué aux supporters plus nombreux, tantôt aux arbitres qui se laisseraient influencer par la foule désapprobatrice. Or, une étude de trois chercheurs anglais (James Reade, Dominik Schreyer et Carl Singleton), publiée en juin 2020, montre que cet avantage des locaux dégringole avec le huis clos. Intitulée « Eliminating supportive crowds reduces referee bias » (trad La suppression des supporters réduit la partialité des arbitres), cette recherche porte sur la comparaison entre 160 matchs de football européen sans public et plusieurs milliers d’autres parties pré-COVID. Résultat les buts comptés par les équipes locales sont moins nombreux et, alors que ces dernières gagnaient 46 % de leurs matchs lorsque leurs fans étaient présents (contre 28 % de matchs nuls et 26 % de défaites), cette proportion diminue à 36 % lorsque les stades sont vides !

Sur le terrain comme sur la glace, s’ils ne se prononcent pas sur ce taux de réussite en recul, les entraîneurs de Neuchâtel Xamax FCS

Andrea Binotto et du HCC Thierry Paterlini abondent sur la malléabilité de l’arbitre « S’il y

a une faute dans les seize mètres et que le public hurle, ça a forcément un impact, souligne le premier. J’imagine que c’est humain. » Quant au second, il précise « Si les supporters ne sont pas là pour l’influencer, l’arbitre travaille différemment, il est plus neutre. »

SPECTACLE PÉJORÉ Mais ce sont surtout les joueurs – individuellement –ainsi que les équipes – collectivement – qui semblent quelque peu déstabilisés par la situation. D’autant plus que cette dernière se prolonge.

« Nous sommes heureux de jouer, même sans spectateurs » annonce d’emblée l’entraîneur du HCC. Avant de poursuivre « La montée de l’Alpe d’Huez au Tour de France, avec ou sans public, ce n’est pas du tout la même chose pour les coureurs ! C’est pareil pour nous : jouer à la maison devant 4’000 personnes, ça nous donne une énergie extraordinaire. Qui déteint sur la performance, j’en suis sûr. » A la Maladière, Andrea Binotto a pu noter les difficultés de sa formation à se conditionner :

« L’enjeu a beau être important, ça ressemble parfois à un match amical. Il peut y avoir un certain décalage. »

Des temps morts, des équipes qui se cherchent, un peu moins d’audace dans les actions : la qualité du spectacle semble légèrement souffrir du huis clos. Même si la prestation reste la même : « De manière générale, il n’y a pas moins de sprints, pas moins de dribbles, pas moins de distance parcourue par joueur » relève Raffaele Poli, qui dirige l’Observatoire du football au Centre international d’étude du sport (CIES) à Neuchâtel.

FAIRPLAY EN HAUSSE Dans ce panorama en demi-teinte cependant, une valeur en ressort clairement grandie le fairplay. « Les duels ne sont pas différents, assure l’entraîneur de Xamax. Mais comme on entend tout désormais sur le terrain, les joueurs ne se permettent plus de dire

n’importe quoi. Ils sont moins virulents en paroles. » « Il existe une connexion émotionnelle immédiate et très forte entre les supporters et les joueurs, confirme Raffaele Poli. Si les premiers ne sont plus là pour contester, les seconds s’insurgent moins. » Avant de nuancer : « Mais gagner, c’est gagner, ça ne change pas ! Même s’il faut être parfois en dehors des règles… » Reste à savoir si l’absence

de spectateurs va laisser des traces dans le sport professionnel. Personne ne semble le penser. En revanche, c’est étonnamment à l’absent, qui n’a visiblement pas toujours tort, qu’on pense « On se rend compte soudain de tout ce que le public apporte, pas seulement au niveau de l’ambiance. Peut-être va-t-on à l’avenir lui témoigner plus de respect ? » ///

COMME ON ENTEND TOUT SUR LE TERRAIN, LES JOUEURS NE SE PERMETTENT PLUS DE DIRE N’IMPORTE QUOI. »

LE SPORT EN INCUBATEUR ARTIFICIEL

Les matchs se jouent à huis clos et l’ambiance s’en ressent ? Qu’à cela ne tienne ! Un peu partout dans le monde, des initiatives, parfois originales, ont tenté de recréer la magie du sport, soit à destination des supporters restés devant la TV, soit pour les joueurs eux-mêmes. Petit tour d’horizon non exhaustif sur le web.

En Allemagne au printemps dernier, le diffuseur payant Sky Deutschland – qui retransmet les rencontres de Bundesliga – a donné la possibilité aux téléspectateurs de suivre les matchs doublés avec une bande sonore pré-enregistrée de chants de supporters. En coulisse, un réalisateur avait ainsi la délicate mission de placer les bons échantillons de sons aux bons moments (penalties, fautes, goals). Cet habillage sonore pouvait mobiliser jusqu’à dix personnes – sans être très précis pour autant.

En Espagne, le diffuseur Movistar a développé la réalité augmentée adaptée au foot : les sons proviennent cette fois de supporters factices, semblables à ceux des jeux vidéo ; de plus, une image virtuelle permet de remplir les tribunes, comme par magie.

Pas d’effets spéciaux à Mönchengladbach, en Allemagne à nouveau, mais du carton : le fanclub local a en effet fourni plus de 13’000 (!) portraits

en carton grandeur nature à leur effigie, afin d’orner les gradins du stade. L’histoire ne dit pas si les joueurs ont apprécié.

Encore un peu plus éloigné du virtuel, mais toujours sans contact, au Danemark : le club du FC Midtjylland, dans le centre du pays, a aménagé son parking avec des écrans géants, de manière à recevoir ses fans en mode drivein. Quelque 10’000 personnes (soit plus de 2’000 véhicules !) peuvent ainsi suivre les rencontres, tout en encourageant les joueurs à grands coups de klaxons. Des joueurs qui, euxmêmes, peuvent admirer la scène sur l’écran du stade.

Enfin, toujours pour remonter le moral des footballeurs, la ligue de football sud-coréenne a diffusé, dans les stades, des chants de supporters et quelques réactions préenregistrées du public, au moment des buts ou des corners. ■

« TOUT CELA N’AFFECTE PAS BEAUCOUP SERENA WILLIAMS, PARCE QU’ELLE VIVAIT DÉJÀ DANS UNE BULLE. QUAND ON A CE NIVEAU DE NOTORIÉTÉ, ON NE PEUT PAS VIVRE COMME TOUT LE MONDE. »
PATRICK MOURATOGLOU, SON COACH
PSYCHO LE HUIS CLOS INFLUENCE-T-IL LE JEU ? Photo Reuters / Andrew Couldridge THÈME /// PAGE 9 L’ÉCLAIRAGE /// PAGE 9
Photo Reuters / Loren Elliott

ILAN GAGNEBIN LA PAPILLON DANS LE VENTRE

Entre les cours de bébés nageurs et sa première médaille dans l’élite suisse de la natation, Ilan Gagnebin a bien failli mettre un terme à sa carrière sportive avant même que celle-ci ne démarre. Mais la compétition l’a fait si bien mordre à l’hameçon qu’il choisit, à l’âge de 11 ans, de s’engager dans la filière sport-études proposée par le collège du Mail en partenariat avec son club de natation, le Red-Fish Neuchâtel. Médaillé d’argent du 100 mètres papillon lors du Championnat suisse en petit bassin à seulement 16 ans, il décroche le bronze en grand bassin l’année suivante. Portrait d’un nageur passionné et déterminé.

« Ilan Gagnebin est déterminé, passionné et très fort mentalement. Il adore la compétition, il aime se dépasser et il est sérieux dans sa pratique. Ce sont les bons ingrédients pour un sportif qui veut aller loin. » Quand on demande à Stéphane De Battisti, son entraîneur, ce qu’il pense d’Ilan Gagnebin, l’un des nageurs de l’élite du Red-Fish Neuchâtel, il répond avec enthousiasme.

Plongé dans l’eau avant même de savoir marcher, le jeune homme, qui fêtera ses 17 ans le mois prochain, a passé par tous les échelons de l’école de natation. « J’ai été initié à cette discipline par mes parents qui ont tous les deux pratiqué la natation à un assez haut niveau avec le Red-Fish », raconte Ilan. « Nous tenions à ce que nos enfants sachent nager, car

LA NAGE PAPILLON N’EST PAS LA PLUS FACILE À RÉALISER. MAIS C’EST CELLE QUE JE NAGE LE MIEUX, LE PLUS VITE ET LE PLUS INSTINCTIVEMENT »

beaucoup de nos activités tournent autour de l’eau. Et à ce qu’ils fassent du sport, car nous estimons qu’il s’agit d’une belle école de vie. Mais ils ont toujours eu le choix de la discipline », explique Lanval Gagnebin, papa d’Ilan et vice-président du Red-Fish Neuchâtel.

Ainsi, quand Ilan décide à 8 ans de cesser la natation pour se consacrer au foot, ses parents l’encouragent, lui demandant seulement d’atteindre d’abord le niveau poisson rouge de l’école de natation. « Mais… il a fait une compétition, l’a gagnée et n’a jamais arrêté de nager ! » Jamais, sauf durant les mois de mars à mai 2020, restrictions liées à la pandémie de Covid-19 obligent. Un coup dur pour le jeune homme, habitué à neuf entraînements hebdomadaires dans l’eau – complétés par trois heures de préparation physique hors de l’eau, soit un total de plus de vingt heures par semaine. Ce qui ne l’a pas empêché de faire « exploser ses temps personnels » à la fin de la

BIO EXPRESS

NÉ LE 16 JUIN 2004

➔ Nageur du Red-Fish Neuchâtel depuis 2008.

➔ Champion suisse des clubs espoirs en 2018.

➔ Champion suisse du 200 m papillon en 2018.

➔ Champion suisse du 100 m papillon en 2016, 2017, 2018.

➔ Vice-champion suisse du 100 m papillon en petit bassin en 2020 (première médaille dans l’élite de la discipline).

➔ Médaillé de bronze du 100 m papillon aux Championnats suisses en grand bassin en 2021.

même année lors des Championnats suisses en bassin de 25 mètres à Sion, se réjouit son entraîneur.

DE L’IMPORTANCE DU MENTAL « Trois mois sans entraînement dans l’eau, ce n’était pas évident. Il y a certes eu quelques petits réglages manquants mais, malgré cela, il a opéré une très, très belle progression. C’est une grosse satisfaction. » Stéphane De Battisti

n’hésite d’ailleurs pas à qualifier d’exceptionnel son 100 mètres papillon à Sion : lors de la finale, dont il termine deuxième, il fait passer son meilleur temps de 56’23’’ à 53’98’’. « Ilan a fait une course parfaite en regard de son niveau à ce moment-là physiquement, techniquement et mentalement. »

Sur ce point en particulier, Stéphane De Battisti s’arrête longuement durant l’interview réalisée quelques semaines avant l’échéance des Championnats suisses en grand bassin qui se sont déroulés début avril à Uster, dans le canton de Zurich. « L’occasion pour Ilan de se frotter aux meilleurs nageurs suisses, plus âgés que lui, qui ont donc davantage travaillé et qui sont plus développés. Tout en faisant désormais lui-même partie des nageurs dont on s’attend à ce qu’ils remportent une médaille. »

Après une cinquième place lors du 50 mètres papillon, il manque de justesse le podium du 200 mètres. « Malgré cette déception et son statut de nageur attendu pas toujours facile à assumer, Ilan a très bien su réagir : deux jours plus tard, il rejoue une médaille et décroche le bronze, en 54’’99, son deuxième meilleur temps », le félicite son entraîneur. Mais Stéphane de Battisti n’était pas seulement intéressé par le chronomètre durant cette compétition « Je voulais qu’Ilan soit fier, qu’il ait de

/// PAR ANTHEA ESTOPPEY
LE PORTRAIT /// PAGE 11
Photo : Roldy Cueto

LA PAPILLON DANS LE VENTRE

l’orgueil. Qu’avant même de nager il soit intimement persuadé qu’il pouvait les battre. Pas parce qu’il a des lacunes à ce niveau, au contraire, mais parce que j’avais envie de le voir acteur et non spectateur de cette compétition, et ce fut le cas. »

DEUXIÈME MAISON Acteur de son parcours sportif, Ilan Gagnebin l’est assurément. A l’heure de rentrer en 8e Harmos, il choisit de s’inscrire au collège du Mail pour y intégrer le Centre régional de performance (CRP) du Red-Fish Neuchâtel [lire en p. 13], qui lui permet de concilier aisément sa pratique sportive et sa scolarité grâce à un horaire des cours respectueux des contraintes liées aux entraînements et aux compétitions. « Je faisais déjà d’assez bons résultats au niveau romand, ce qui me motivait à aller plus loin malgré les sacrifices que demandent les entraînements et les compétitions. » Des sacrifices qu’Ilan Gagnebin, soutenu par ses amis « compréhensifs », ne regrette pas : « ils portent leurs fruits ! »

Devenue dès lors sa « deuxième maison », l’eau le comble. « J’adore la sensation de glisse quand je prends appui pour aller le plus vite possible, raconte-t-il avec un large sourire. C’est fascinant d’apprendre les techniques qui permettent de prendre plus d’eau ou de mieux s’y placer pour gagner en vitesse et c’est beau de les voir mises en pratique. » Malgré le fait que les courses – en tant que telles – soient individuelles, le jeune homme préfère définir sa discipline comme un sport collectif, un autre aspect qu’il apprécie grandement : « les entraînements sont durs et intensifs. Faire partie d’un groupe assure une plus grande motivation, car chacun pousse les autres. Une bonne dynamique de groupe apporte beaucoup à la performance individuelle. »

DE LA RÉALITÉ… AU RÊVE ? Même s’il aime toutes les nages et les pratique volontiers « dans les petites compétitions qui sont l’occasion de tenter des courses », sa spécialité, c’est la nage papillon. « Ce n’est pas la plus facile à réaliser, mais c’est celle que je nage le mieux, le plus vite et le plus instinctivement », précise Ilan. Titré vice-champion suisse du 100 mètres papillon des Championnats de natation en catégorie OPEN de Sion en novembre 2020 – décrochant ainsi sa première médaille dans l’élite de la discipline – le nageur avait remporté le titre dans la catégorie junior en 2016, 2017 et 2018.

Actuellement en deuxième année au Lycée Denis-de-Rougemont dans le cursus physique application des mathématiques (PYAM) option bilingue anglais, Ilan Gagnebin envisage un avenir dans lequel il continuerait de suivre des études en parallèle à sa pratique sportive, peut-être à l’étranger. « Aux Etats-Unis, le sport est mis en avant dans les universités. Mais si cela ne se concrétise pas, je pense qu’il sera également possible de concilier les deux en Suisse. L’armée sportive peut également être une option. »

D’ici là, Ilan Gagnebin se concentre sur ses études actuelles et sur la concrétisation de son grand rêve, les Jeux olympiques. « C’est un rêve d’enfant qui se rapproche de plus en plus ! » ///

LE SPORT AU CENTRE DE L’ÉCOLE

Quand Ilan Gagnebin intègre le Centre régional de performance (CRP) du Red-Fish Neuchâtel au collège du Mail en 2015, il fait partie de la deuxième volée d’élèves à le faire. « En 2012, Stefan Volery, Daniel Gumy et moi-même avons repris le club en main et nous avons engagé des entraîneurs professionnels – la plupart français – qui avaient l’habitude de s’occuper de nageurs inscrits en filières sport-études. Ce que nous ne connaissions alors que peu chez nous », explique Lanval Gagnebin. Apprenant que le collège du Mail était en train de mettre en place une telle offre en collaboration avec un club de tennis après l’avoir déjà fait avec Swiss-Ski, le Red-Fish Neuchâtel entame les démarches. « En moins d’un an, le concept était en place », se souvient-il.

ETROITE COLLABORATION Contrairement à la filière sport-art-études traditionnelle qui « permet de ne supprimer que quelques cours », le CRP travaille en étroite collaboration avec les clubs. « Les horaires des élèves sont choisis en fonction de leurs entraînements, des cours de soutien sont organisés par l’école et le club fonctionne comme une structure parascolaire » détaille le vice-président du Red-Fish Neuchâtel. Les dispenses scolaires se décidant en fonction de l’horaire des sportifs membres du CRP, des branches principales sont parfois écartées au profit du sport, notamment si celles-ci sont enseignées entre 7h et 8h du matin lorsque les nageurs s’entraînent. « C’est là que le soutien scolaire proposé dans le cadre du CRP a toute son importance, car notre souci est avant tout scolaire : si les résultats de l’élève ne suivent pas, le nombre d’entraînements est réévalué, mais depuis la création du concept nous n’avons eu affaire à aucun échec scolaire. »

PAS D’ÉQUIVALENCE AU LYCÉE Au niveau du lycée, une telle structure n’existe « pas pour le moment ». La Talent card délivrée par Swiss Olympic permet bien aux sportifs d’élite de prétendre ne suivre les cours que le matin et de consacrer les après-midis à la pratique de leur discipline sportive, mais ce concept sport-élite est applicable uniquement dans certains cursus et l’option PYAM qu’a choisi Ilan n’en fait pas partie. D’autre part, « le Red-Fish n’a pas les moyens d’offrir un entraîneur personnel à Ilan, sans parler du fait que s’entraîner seul ne présente que peu d’intérêt. »

Ne reste donc pour Ilan que l’option Sport-art-études qui le dispense de certains cours et facilite ses absences sportives. « Pour un sportif comme Ilan, l’école et la natation représentent un total de 60 heures de travail par semaine. Ils prennent sur eux, ça fonctionne, mais l’équilibre est assez fragile : la motivation doit être personnelle »,

LA
ILAN GAGNEBIN
PLUS SUR LE RED-FISH NEUCHÂTEL www.rfn.ch
DEPUIS LA CRÉATION DU CONCEPT, NOUS N’AVONS EU AUCUN ÉCHEC SCOLAIRE »
Photo Roldy Cueto THÈME /// PAGE 13 LE PORTRAIT /// PAGE 13
conclut Lanval Gagnebin. ■

INSOLITE CES SPORTS À (RE) DÉCOUVRIR

Semi-confinement, confinement, quarantaine, isolement, restrictions, âges limites et autres mesures sanitaires, autant de contraintes qui, depuis mars 2020, pèsent parfois sur notre pratique sportive. Football, parkour, ou encore arts martiaux: quand sonnera l’heure de la complète réouverture, LesSportsLeMag’ vous propose de vous essayer à une version insolite de vos sports favoris.

« Courez, roulez, rebondissez et percutez vos amis en toute sécurité ! » C’est la promesse, un brin loufoque, du site Internet du Swiss Bubble Football . Le corps enfermé depuis les cuisses jusqu’au-dessus de la tête dans de grosses bulles en plastique, les joueurs rebondissent les uns contre les autres à chaque contact, donnant lieu à des scènes cocasses.

La vision troublée par 9 kilos de plastique et d’air, quand un attaquant s’élance vers la balle, rares sont les occasions au cours desquelles il n’envoie pas les 150 centimètres de diamètre qui l’entourent foncer contre le cocon gonflable de son adversaire ou de ses coéquipiers. « Tout le monde perd vite ses repères et même ceux qui pratiquent le football traditionnel loupent complètement le ballon » sourit Roman Saint-Ourens, directeur et co-fondateur du Swiss Bubble Football.

Adaptée dès l’âge de 7 ans (ou après avoir atteint la taille de 1m20), la pratique séduit les organisateurs d’anniversaires ou d’enterrement de vie de jeune fille ou de jeune garçon, ou encore les entreprises désireuses de renforcer l’esprit d’équipe de leurs collaborateurs. « Même s’il s’agit d’une pratique très physique,

la compétition n’est pas adaptée à ce sport, il s’agit plutôt d’un gros défouloir qui permet de passer un moment rigolo. » Au cours des matchs d’une durée de 5 à 6 minutes, l’on verra ainsi les enfants « contents de faire des roulés-boulés » tandis que les plus de 20 ans « trouvent plus amusant de se foncer dessus », rit Roman Saint-Ourens, qui assure toutefois que les risques de blessure sont minimes, « pas plus d’une à deux entorses par année…. » Envie d’essayer ? A Neuchâtel, le Swiss Bubble Football organise des matchs privés sur le terrain des Charmettes. Une session d’une heure coûte 490 francs pour 8 à 14 participants adultes.

ATTRAPE-MOI SI TU PEUX ! Enfant, vous souvenez-vous d’avoir pratiqué le jeu du chat et de la souris ? Si le temps des cours d’écoles vous manque (et que vous êtes doté d’une bonne dose d’endurance et d’agilité !), le Chase Tag est fait pour vous. Née en Angleterre en 2011, cette version « impressionnante, très physique et très dynamique » du jeu enfantin est un sport de compétition dérivé du parkour et dont les équipes sont mixtes. Sur un terrain de douze mètres carrés balisé de différents obstacles telles que barres, plateformes et passerelles de dif-

férentes hauteurs, les seize matchs de la partie se jouent en solo : la souris (evader) a vingt secondes pour échapper au chat (chaser). « Tant que la souris n’est pas touchée par le chat, elle reste sur le terrain ; la seule manière de marquer des points étant de réussir à échapper à son poursuivant », explique le Genevois Caryl Cordt-Moller, sacré Champion du monde en 2019 avec les quatre autres membres de son équipe.

Avec une courte pause entre chaque match, les parties sont intenses. Pour tenir le coup, la souris doit trouver le moyen d’économiser son souffle pendant les vingt secondes explosives que durent le match. « Il faut jongler entre des prises de vitesse instantanées, qui créent la surprise, et des feintes : si on arrive à coincer son adversaire autour d’un gros bloc d’objets, on récupère en énergie. » Le mot d’ordre tactique ?

« Que l’on soit chat ou souris, si l’on veut gagner, il faut réussir à imposer une trajectoire à l’adversaire » estime Caryl Cordt-Moller.

QUE LA FORCE SOIT AVEC TOI Si vous ne craignez pas de tomber du côté obscur de la Force, essayez le sabre laser sportif ! Pour recréer des scènes de combat dignes de l’univers de Star Wars, la Saber Force Academy apprend à ses élèves la maîtrise d’une demi-douzaine de disciplines et pas uniquement sportives. Aux techniques d’arts martiaux

AUX TECHNIQUES D’ARTS MARTIAUX S’AJOUTENT DIFFÉRENTES FORMES D’ESCRIME, L’ACROBATIE, LE PARKOUR, DES TECHNIQUES ISSUES DU KARATÉ

OU ENCORE LE JONGLAGE »

s’ajoutent « différentes formes d’escrime, l’acrobatie, le parkour, des techniques issues du karaté ou encore le jonglage pour, par exemple, rattraper le sabre dans son dos après l’avoir lancé », explique Jan Fantys, directeur et co-fondateur de l’académie. « L’originalité de notre sport est qu’il s’agit de l’un des rares à venir du cinéma, d’un univers fantastique, rêvé, qui engendre donc une dimension créative, tout l’inverse de la plupart des sports nés de pratiques guerrières. » Pour simuler les combats, généralement scénarisés à l’avance, les participants doivent ainsi s’éloigner de tout esprit de compétition. « Ils s’entraînent dans une idée de partenariat, avec l’objectif de réaliser ensemble quelque chose qu’ils peuvent envisager de présenter à un public », souligne Jan Fantys lui-même maître d’armes diplômé et directeur de cascades pour le cinéma.

Dans les cours donnés à Yverdon, Fribourg, Lausanne et Genève, pas de place pour l’ennui « Entre le sabre en aluminium qui imite l’aspect et les sons du laser, les costumes et les techniques de cascade, cette discipline est extrêmement riche et conduit à une grande maîtrise de son corps. » ///

/// PAR ANTHEA ESTOPPEY
DÉGAINE TON SABRE FOU RIRE GARANTI !
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BULLE D’AIR /// PAGE 15
CHAT ! Photo : SP
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FSG CORCELLESCORMONDRÈCHE AMBITION ROMANDE

Agée de bientôt 130 ans, la FSG Corcelles-Cormondrèche a revu ses priorités il y a un peu plus de vingt ans. La création d’une section unihockey, qui compte aujourd’hui 200 membres, lui a donné une nouvelle dynamique.

/// PAR ANTHEA ESTOPPEY

Savez-vous quel est le point commun entre le unihockey et l’athlétisme ?

Non ? Vraiment pas ? Ne soyez pas déçu-e : il n’y en a (presque) pas ! « Un sport d’équipe pratiqué en intérieur avec une balle est en effet assez loin de ce qu’on imagine quand on pense à l’athlétisme », sourit Timothée Hunkeler, co-président de la FSG Corcelles-Cormondrèche. Pourtant, la section phare du club vieux de près de 130 ans est bel et bien celle de unihockey. Elle compte aujourd’hui 200 membres actifs pour dix équipes contre une cinquantaine de gymnastes pour trois sections.

« Tout est parti de l’idée un peu folle d’une bande de copains qui a pris de l’ampleur et qui a complètement renversé les forces du club. »

En 1997, un groupe d’amis gymnastes, âgés d’une quinzaine d’années, décide de trouver un moyen de continuer d’évoluer ensemble. « A cet âge-là, soit on perce dans l’athlétisme en allant dans un club possédant les moyens de ses ambitions, soit on arrête », précise Timothée Hunkeler. A la FSG Corcelles-Cormondrèche, « nous proposons du sport plaisir, en essayant de rendre l’athlétisme ludique, mais nous n’avons pas de velléités de créer des équipes poussées pour la compétition. »

Les jeunes gens désireux de se spécialiser dans l’une des disciplines de l’athlétisme sont ainsi orientés vers le Centre d’éducation physique (CEP) de Cortaillod.

SALLE TRIPLE NÉCESSAIRE En ce qui concerne le unihockey, en revanche, les ambitions sont tout autres. « Nous formons aujourd’hui l’un des plus grands clubs romands et possédons l’une des meilleures – si ce n’est la meilleure ! – équipes de la discipline », se réjouit le viceprésident du club. Sur une dizaine d’équipes, huit participent à des championnats. Avec une spécificité suisse : « sur les petits terrains des salles de sport simples, le unihockey se joue avec des équipes de trois plus un gardien. »

Pour permettre un jeu classique de cinq contre cinq plus un gardien, la discipline nécessite « des infrastructures conséquentes : une salle de gymnastique triple comme celle de La Riveraine ou de La Maladière. » Or, dans le canton de Neuchâtel, celles-ci sont peu nombreuses, n’offrant donc que peu de possibilités d’entraînement.

DU UNIHOCKEY, MAIS PAS SEULEMENT...

« Par rapport aux clubs de unihockey suissesalémaniques, nous sommes des petits rigolos en matière d’heures d’entraînement », soupire Timothée Hunkeler. Idéalement, la FSG Corcelles-Cormondrèche souhaiterait pouvoir occuper une salle triple trois à quatre fois par semaine de 17h30 à 22h30, soit un total d’une vingtaine d’heures. Depuis 2008, année de l’inauguration de La Maladière et de sa salle triple, la première équipe bénéficie toutefois d’une dizaine d’heures d’entraînement.

OBJECTIF PREMIÈRE LIGUE La fusion des Communes de Corcelles-Cormondrèche, Peseux, Valangin et Neuchâtel – effective depuis le 1er janvier de l’année en cours – offrirat-elle des perspectives aux unihockeyeurs de la FSG ? Timothée Hunkeler l’espère. « Nous avons toujours apprécié d’avoir un service centralisé pour la gestion de l’entier des salles que nous occupons, mais en devenant un partenaire à part entière de la Commune, nous espérons pouvoir travailler en plus étroite collaboration encore avec le Service des sports. »

Pour parvenir à ses fins, le comité de la FSG Corcelles-Cormondrèche a une idée concrète :

Bien que la section unihockey de la FSG Corcelles-Cormondrèche surpasse celle d’athlétisme en nombre de membres et en matière d’ambitions compétitives, cette dernière reste « bien vivante » selon son co-président Timothée Hunkeler. L’un de ses membres, Théo Stähli, en est un bon exemple.

Lancer du disque, sprint, longue distance, saut en hauteur, voici quelques-unes des disciplines auxquelles s’entraîne Théo Stähli, 13 ans, athlète de la FSG Corcelles-Cormondrèche depuis trois ans. Ce qu’il préfère ? « Le saut en hauteur, je suis l’un des plus forts, j’ai même gagné une médaille cantonale l’année passée à Colombier en sautant 1m35 », s’enthousiasme le jeune garçon.

Avec son actuel mètre cinquante-cinq, « plutôt fluet », Théo Stähli s’est intéressé à l’athlétisme quand il est devenu évident qu’il ne possédait « pas trop le bon gabarit » pour la lutte à la culotte qu’il pratiquait jusque-là. « Des copains faisaient de l’athlétisme, je me suis dit que ça devait être pas mal ! » D’abord déçu de constater que les entraînements ressemblaient à « un cours de gym à l’école » il croche l’année suivante en intégrant un groupe supérieur. « On faisait vraiment de l’athlétisme et j’ai trouvé la compétition super cool ! »

Le « truc » que Théo adore ? « La concurrence ! Cela me motive beaucoup, j’essaie de faire toujours mieux, toujours plus. Je ne sais pas si c’est une qualité, mais j’aime essayer de m’améliorer. » Entretenant l’espoir de continuer sur cette lancée « le plus longtemps possible » le jeune garçon envisage, encore un peu secrètement, d’intégrer une filière sport-études. « A cause de la pandémie, je ne m’entraîne plus que le vendredi, j’aimerais bien en faire plus, mais tant que je peux m’entraîner, je suis content. » ■

Photo : SP Photo : SP LE CLUB /// PAGE 17

UNIHOCKEY : ESPRIT D’ÉQUIPE AVANT TOUT

« Cinq sur un grand terrain, ce n’est pas beaucoup : il faut occuper l’espace, attaquer et défendre en groupe. » Pour Matthieu Benoit, 15 ans, unihockeyeur à Corcelles-Cormondrèche depuis neuf ans, le mot d’ordre de la discipline, c’est la cohésion de l’équipe. « J’ai toujours joué avec ceux de 2005. Ce sont mes amis proches. On peut presque jouer les yeux fermés, tellement on se connaît bien sur le terrain. » Si bien que lorsque que le jeune homme se voit proposer un poste au sein de l’équipe A de Fribourg – « le top à notre âge ! » –, il refuse, préférant continuer, pour le moment, de jouer avec ses amis à Corcelles-Cormondrèche.

Unihockeyeuse depuis douze ans, d’abord gardienne, Valentine Schneider, 27 ans, rejoint Matthieu Benoit sur l’importance de la qualité du groupe. « Lorsque j’ai commencé, c’était avec une équipe de copines qui m’ont initiée à ce sport, mais je joue depuis l’année passée avec un groupe très hétéroclite. Les joueuses ont entre 20 et 40 ans, certaines sont novices ou n’ont jamais fait de sport d’équipe. Une partie sont étudiantes, d’autres sont mamans, les niveaux varient beaucoup, mais c’est notre force et cela fonctionne ! »

Bien que l’équipe compte déjà vint-et-un membres, Valentine Schneider espère que d’autres joueuses viendront compléter l’effectif. « J’ai vécu des années où nous étions une demi-douzaine lors des entraînements : ce n’était pas évident de créer une bonne dynamique et de conserver la motivation. Aujourd’hui, même en cas d’absences, nous sommes une bonne douzaine, c’est super ! » ■

« en partenariat avec les autorités politiques, en les incitant par exemple à développer le pôle sportif de l’Université, nous pourrions participer à la construction d’une nouvelle salle triple, peut-être en transformant un hangar vide. »

Si ces réflexions se font surtout à l’interne du club à l’heure actuelle, Timothée Hunkeler espère qu’une concrétisation des ambitions sportives de la section unihockey amène de l’eau à leur moulin. « Nous souhaitons développer nos équipes juniors afin d’en proposer une par catégorie d’âge, des moins de dix ans au moins de 21 ans, avec des entraîneurs formés. » En ce qui concerne la première équipe, qui évolue actuellement en deuxième ligue, l’objectif est clair monter en première. « Cela fait trois ans que nous jouons les play-offs, nous ne sommes pas loin d’y arriver ! » ///

COURSE D’ORIENTATION NEUCHÂTEL, POINT CARDINAL

Les Championnats d’Europe de course d’orientation ont lieu à Neuchâtel durant le week-end de l’Ascension. Particularité : les épreuves se déroulent en ville, mais… sans spectateur.

Les Championnats d’Europe de course d’orientation vont finalement pouvoir se dérouler à Neuchâtel ! Prévus dans un premier temps au printemps dernier, en parallèle aux Swiss 5 Days Orienteering, ils avaient dû être reportés d’une année en raison de la crise sanitaire. Si cette dernière course populaire doit à nouveau être différée dans le temps, les 200 meilleurs-es orienteurs et orienteuses d’Europe peuvent, eux, se donner rendez-vous du 13 au 16 mai en ville. C’est en effet en milieu urbain que se déroulera la compétition internationale, mais sans public. Exceptionnel à plus d’un titre, l’événement sera retransmis en direct sur de nombreuses chaînes.

/// PAR FABRICE ESCHMANN
FSG CORCELLESCORMONDRÈCHE
Photos : SP Photo : Sébastien Dubai LA MANIFESTATION /// PAGE 19
AVEC PLUS DE 33’000 JOUEURS LICENCIÉS, LE UNIHOCKEY EST LE DEUXIÈME SPORT D’ÉQUIPE PRATIQUÉ EN SUISSE. »
AMBITION ROMANDE

« Courir sans carte, c’est comme jouer au foot sans ballon ! » Le sourire narquois, Alain Juan déclare pratiquer la course d’orientation depuis ses 15 ans – il en a 65 aujourd’hui. Membre de l’Association neuchâteloise de course d’orientation (ANCO), il est le président du comité d’organisation des Swiss 5 Days Orienteering « Nous avions décidé, en 2017, de mettre sur pied cette manifestation populaire pour les 50 ans de l’ANCO, raconte-t-il. Puis la fédération nationale Swiss Orienteering est venue nous demander d’y combiner les Championnats d’Europe. »

SE RAPPROCHER DU PUBLIC Seuls ces derniers championnats auront donc lieu en mai à Neuchâtel, COVID oblige. « Nous avons déjà réalisé un grand travail de préparation l’an dernier, souligne Matthias Niggli, directeur de l’organisation chez Swiss Orienteering. Il n’était pas question pour nous de changer de ville. » Un concept de protection des participants, bénévoles (quelque 200 personnes) et organisateurs a été mis en place et accepté par les autorités sanitaires. Celui-ci interdit notamment la présence du public le long des différents parcours et à l’intérieur des périmètres de course.

Particularité de la compétition : elle se déroule en ville, sur de courtes distances et en mode sprint. « C’est vrai que la discipline classique se pratique en nature, sur plusieurs heures », explique Alain Juan, qui est également membre du comité d’organisation de ces Championnats d’Europe. « Mais au début des années 2000, le besoin s’est fait sentir de rapprocher ce sport du public. C’est ainsi que sont nées les épreuves de sprint. »

Au programme de ces quatre jours : un relais sprint, un knock-out-sprint et un sprint individuel. Le relais se court en équipes de quatre : deux femmes et deux hommes s’élancent successivement sur la même épreuve, pendant que les autres sont tenues en isolement. Plusieurs équipes se croisent ainsi. Le knock-

LE SPORT QUI VENAIT DU FROID

La course d’orientation naît à la fin du XIXe siècle dans les pays scandinaves. A une époque où une vague sportive accompagne la Révolution industrielle des pays d’Europe, et dans un contexte de socialdémocratie, cette discipline s’inscrit à mi-chemin entre activités topographiques militaires et cross-country anglais.

out, quant à lui, prévoit des qualifications : 2 x 54 coureurs, hommes et femmes mélangés, s’affrontent individuellement jusqu’en finale, où il ne reste que les deux meilleurs-es.

LA SUISSE DANS LE GRATIN MONDIAL Mais une compétition en milieu urbain, où il est en l’occurrence facile de se repérer avec lac, montagnes et monuments, est-elle vraiment intéressante ? « C’est très spectaculaire, tranche Alain Juan. Les plus rapides courent à 20 km/h, chaque course dure entre 6 et 15 minutes. C’est très rapide et ça change tout ! L’enjeu ici, c’est de choisir le meilleur parcours avec les éléments, la carte, qui ne donne aucun nom. Évidemment, les participants ne connaissent pas le terrain. Une hésitation et c’est perdu. »

IL

QUESTION

Au début du XXe siècle, c’est en Suède que cette nouvelle pratique se développe le plus pour, après la Première Guerre mondiale, s’organiser progressivement en sport règlementé et institutionnalisé. En 1961 est créée à Copenhague l’International Orienteering Federation, qui adopte la définition officielle suivante « La course d’orientation est une course contre-la-montre, en terrain varié généralement boisé, sur un parcours matérialisé par des postes que le concurrent doit découvrir dans un ordre imposé, par des cheminements de son choix, en se servant d’une carte et éventuellement d’une boussole. » ■

Prendront part à cet événement quelque 200 athlètes de 26 nations, parmi lesquels pas mal de Suissesses et de Suisses : « Nous faisons partie du gratin mondial et sommes champions d’Europe en titre depuis 2018 », rappelle Alain Juan. Des stars comme les frères thurgoviens Martin et Daniel Hubmann, l’Argovien Matthias Kyburz, la Bernoise Simona Aebersold ou le Neuchâtelois Pascal Buchs (photo ci-contre –> devraient s’aligner sur les différents départs.

Les trois finales sont diffusées en direct, pour un total de 5 heures, sur les télévisions suisses, ainsi qu’en live sur le site web de la Fédération internationale de course d’orientation. La SRF (Schweizer Radio und Fernsehen) y a mis les moyens, avec plus de trente caméras fixes et mobiles. « Des images qui, de plus, ont été achetées par la Finlande, la Suède et la Norvège – pays où la course d’orientation est très populaire » se félicite Matthias Niggli. Des droits qui serviront à couvrir une partie du budget de 750’000 francs. « Les autres contributeurs sont la Ville de Neuchâtel, le canton de Neuchâtel et l’Office fédéral des sports Et nous avons des sponsors, le principal étant le presenting partner EGK. » ///

COURSE D’ORIENTATION NEUCHÂTEL,
POINT CARDINAL
Photo Vincent Buchs
THÈME /// PAGE 21 LA MANIFESTATION /// PAGE 21
N’ÉTAIT PAS
POUR NOUS DE CHANGER DE VILLE. »
Photo SP
Photo SP

P eut-être que l’info nous parlerait davantage –si elle nous parlait avec l’accent local.

DOSSIER LE SPORT

À BOUT DE SOUFFLE...

NEUCHÂTELOIS

MAIS PAS À COURT D’IDÉES

Soutenus en 2020 par différentes aides financières, les clubs de sport et les associations sportives du canton restent néanmoins fragiles. Ils redoutent maintenant une hémorragie des membres et la fuite de sponsors. De leur côté, écoles, studios et fitness privés tirent la sonnette d’alarme.

Ce n’est pas encore la débâcle, mais tout le monde vit dans l’angoisse d’un avenir incertain. Même si les mesures se sont légèrement assouplies le 14 avril dernier, les conséquences de cette situation de crise ne sont en effet pas encore connues, loin s’en faut. Comme les répliques d’un tremblement de terre, celles-ci vont se faire sentir ces prochains mois, voire ces prochaines années. Si seul un bon tiers des clubs neuchâtelois font face à des finances « moyennes » ou « mauvaises », la majorité d’entre eux craignent maintenant une hémorragie de membres et la fuite des sponsors.

Avec, comme conséquence redoutée, la disparition pure et simple des plus touchés. C’est ce qui ressort d’un sondage mené par le Service cantonal des sports auprès des structures associatives à fin 2020. Quant aux sociétés privées comme les écoles, studios et autres fitness, si quelquesunes redoublent d’imagination pour ne pas sombrer, une grande part est au bord de l’asphyxie, comme en témoigne la plainte en responsabilité déposée début avril contre la Confédération par la Fédération Suisse des Centres de Fitness.

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ETAT DES LIEUX CANTONAL C’est plutôt une bonne nouvelle, qui va en étonner plus d’un : malgré l’interruption du sport amateur une grande partie de l’année, 62 % des clubs de sport et des associations sportives neuchâtelois font état de finances saines à fin 2020, les qualifiant de « bonnes » ou de « très bonnes ». Une situation rendue possible par la grande part de bénévolat qui prévaut dans l’encadrement et l’administration, mais aussi grâce aux aides fédérales, cantonales, communales et privées. Pour autant, cet état des lieux, mené auprès de 645 structures associatives, ne doit pas être pris pour argent comptant. D’abord, car le rapport ne s’appuie que sur les 229 questionnaires retournés – soit 35 % du total ensuite, et surtout, parce qu’il fait aussi ressortir que les deux plus grandes craintes pour les mois à venir concernent les démissions pour 59 % des clubs et les pertes financières pour 72 %.

En cause ici, le modèle économique du sport amateur : ses trois principales sources de revenus sont les cotisations, les recettes de manifestations et les sponsors. Or, lorsqu’entraînements, matchs et tournois s’arrêtent, l’effet domino est quasi assuré. Une fragilité économique que le Judo Club

FÊTE DES VENDANGES, REPAS DE SOUTIEN, TOURNOIS : TOUT A ÉTÉ ANNULÉ L’AN DERNIER. C’EST UN TIERS DE NOTRE BUDGET… » »

Cortaillod illustre bien. En grandes difficultés financières, la structure a fini par recevoir des aides directes de la Confédération (via Swiss Olympic et la Fédération suisse de judo), du canton (via l’Association neuchâteloise de judo) et de la Commission Loro-Sport. « Ça nous a permis de boucler les comptes 2020 en limitant la casse » soupire avec soulagement le directeur général et entraîneur Stéphane Guye. Les salariés du club, cependant, n’ont pas eu droit aux RHT. Une décision qui fait l’objet d’un recours devant les tribunaux. « Notre situation est particulière : nous sommes un club amateur, mais encadré par des professionnels. »

BUDGETS MIS À MAL Depuis le 11 janvier dernier, les activités ont pu reprendre en intérieur et en présentiel pour les moins de 20 ans. Une éclaircie qui fait du bien au moral : « A fin octobre, on ne savait pas si on passait l’année » lâche l’entraîneur. Confiant, le club a envoyé les cotisations du premier quadrimestre. « Un montant important de cotisations est resté impayé en 2020. Sans parler du fait que nous n’avons pas pu recruter. L’érosion n’est pas catastrophique, mais cela nous fait tout de même 15 % en moins sur les recettes habituelles. » Le poste à avoir le plus souffert,

CHEZ RÉSODANSE-STATION

À NEUCHÂTEL, ON A JAMAIS COMPLÈTEMENT STOPPÉ LES ACTIVITÉS »

pourtant, est celui des manifestations. Fête des Vendanges, repas de soutien, tournois : tout a été annulé l’an dernier. « C’est un tiers de notre budget. Là, on perd des plumes. » Troisième domino à vaciller le sponsoring. « Les contrats sont signés pour trois ans. Je dois reprendre contact, mais ça va devenir difficile. Il va falloir être imaginatif pour rester attractif ! On s’attend à une baisse là-aussi. » Même si le club limite la casse, Stéphane Guye a été contraint de ne pas reconduire le contrat d’un moniteur, « pour économiser ». De plus, un entraîneur externe de Ju-Jitsu a préféré interrompre son mandat, se trouvant lui-même dans une tranche d’âge à risque. « Nous restons trois salariés et plus aucune prestation extérieure. »

Du côté des écoles, studios et fitness privés, on connait les mêmes soucis financiers. Chez Résodanse-Station à Neuchâtel, qui compte 250 membres pour 10 professeurs, on n’a jamais complètement stoppé les activités « Même à

quatre élèves et un prof, nous avons préféré maintenir certains cours, explique le directeur Laurent Perrussel. C’est une respiration… pour tout le monde ! » Une volonté de survie qui n’a pas empêché les démissions « Si une famille se retrouve en RHT avec des revenus diminués de 20%, elle doit bien aller les récupérer quelque part. Pour moi, c’est une perte nette. » Des APG pour les moniteurs indépendants, des RHT pour les salariés et un crédit COVID font pour l’instant tenir la structure.

DE GROS EFFORTS DÉPLOYÉS Cédric Bertholet, de son côté, a choisi de forcer le destin. Patron d’Esprit Fitness, il fut l’un des premier du canton, en 2020, à lancer des cours sur Zoom (lire page 26). Depuis début mars de cette année, avec le retour des températures printanières, il a également décidé de squatter ses propres places de parc, juste devant l’immeuble des Champs-Montants à Marin, qui abrite plusieurs autres sociétés. « Les gens s’inscrivent directement sur l’application que j’ai mise au point, ce qui permet une traçabilité, expose le patron. Au début, c’était tellement inhabituel que les employés du quartier descendaient pour regarder. On a dû réagir. Aujourd’hui, tout va bien ! » Jamais à cours d’idée, Cédric Bertholet vient de mettre en place, comme d’autres avant lui, des « silent sessions » en plein air : « On propose du spinning ou de la zumba. Chaque participant est équipé d’un casque, dans lequel il reçoit musique et instructions. Ça marche super bien ! »

À BOUT DE SOUFFLE...
PAS À
D’IDÉES
DOSSIER LE SPORT NEUCHÂTELOIS
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COURT
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Pourtant, malgré toute cette énergie, Esprit Fitness doit faire avec une baisse conséquente du chiffre d’affaires. « De plus de 40%, ce qui fait de moi un cas de rigueur », admet le patron. Lequel a également dû procéder à deux licenciements (sur plus de trente collaborateurs), recourir aux RHT pour les autres et contracter un prêt COVID. « Ce qu’il faut, c’est rouvrir entièrement, même avec des mesures sanitaires, même en s’adaptant à l’évolution de la situation, lance-t-il comme un appel. Car si l’on doit refermer, c’est notre mort assurée. »

PROFESSIONNALISER LE SPORT POPULAIRE

Cédric Bertholet, avec quelques autres, fait cependant figure d’exception dans le canton et en Suisse. La majorité des fitness serait en effet étouffée par les restrictions. C’est du moins ce qu’on en croit après la plainte rédigée par la Fédération suisse des centres de fitness (FSCFS), début avril. La fermeture « forcée et arbitraire » ordonnée par Berne provoquerait d’importantes baisses de chiffres d’affaires, jugées disproportionnées. Avec cette plainte que les fitness peuvent déposer auprès du Département fédéral des finances, la faîtière veut obliger la Confédération à verser des dommages et intérêts pour les pertes financières subies, relève Keystone-ATS. Selon la FSCFS, les centres de fitness sont de plus en plus menacés dans leur existence. Les aides pour cas de rigueur n’ont aucune mesure avec les pertes de ces quatorze derniers mois. Une pression sur le Conseil fédéral qui a fini par payer : le 14 avril, celui-ci décidait d’autoriser à nouveau les réunions de 15 personnes au maximum à l’intérieur. De quoi réjouir fitness et autres structures.

La crise sanitaire qui touche le pays depuis plus d’une année met sous une lumière crue la fragilité financière du sport en général, du sport associatif populaire en particulier. Dans son état des lieux, le Service cantonal des sports salue le bénévolat comme une force des clubs, tout en soulignant que le manque de professionnalisme peut aussi porter atteinte aux démarches administratives à réaliser en cas de problème. « En effet, le sport est encore considéré comme un loisir mentionne le rapport. (…) Il devrait, au même titre que les troupes de théâtre, être composé de professionnels afin de garantir une bonne gestion et que le sport prenne une place considérée dans le canton. » C’est ce que demande également la toute nouvelle Fédération neuchâteloise du sport (FeNeSpo), dont l’initiative cantonale intitulée « 1 % pour le sport » a été lancée en mars 2021. ///

DOSSIER LE SPORT NEUCHÂTELOIS À BOUT DE SOUFFLE... MAIS PAS À COURT D’IDÉES

LE DIGITAL AU SECOURS DU PHYSIQUE

Si certains sports ne peuvent se pratiquer ailleurs que sur un terrain ou dans un bassin, nombreuses sont les structures sportives à avoir adopté la vidéo ou une plateforme web pour tenter de maintenir leurs membres en mouvement. Certains fitness tirent leur épingle du jeu.

« Il n’y a rien de positif à la crise, au départ. Mais il faut aller de l’avant, faire ce qu’on nous autorise à faire. » Avec 2’500 m2 de surface, un loyer conséquent et plus de trente employés, Cédric Bertholet n’a pas le choix. En une année, le patron du plus grand fitness du canton, Esprit Fitness à Marin, a perdu plusieurs centaines de membres. Alors, pour limiter les dégâts, il a développé son esprit créatif… et investi cours sur Zoom, en plein air, silent sessions, prêt de matériel – plus de 20’000 francs au total pour se mettre à niveau. « Je n’ai pas fait tout ça pour gagner de l’argent, mais pour en perdre le moins possible » précise-t-il. Comme lui, nombreuses sont les structures sportives – associations ou sociétés privées – à avoir imaginé des alternatives à leurs activités classiques. Avec un seul mot d’ordre : garder le contact avec les membres, mais aussi les sponsors.

Parmi toutes les solutions possibles, le digital a ouvert un univers jusqu’ici peu exploré par le sport. A commencer par le format MP4, nouvel outil rapide et multi-usages que les téléphones portables ont passablement démocratisé ces dernières années. Finis les bons vieux films VHS de J+S, qui décortiquaient le mouvement juste en 8 étapes. Place à la spontanéité et à l’expression ludique : « Avec plusieurs professeurs, nous avons élaboré des petits projets vidéo que nous avons transmis aux élèves, raconte Laurent Perrussel, directeur de Résodanse-Station. Des chorégraphies fun, pour continuer à s’entraîner à la maison. En retour, nous leur avons demandé de se filmer et de faire des petits montages. C’est une manière de réunir les élèves virtuellement. »

Un cran au-dessus, le Dojo Virtuel créé par Dojo Aïkido Neuchâtel. Ouvert début 2020, il propose des vidéos en ligne d’Aïkido, de yoga,

CHEZ ESPRIT FITNESS, UN SEUL MOT D’ORDRE : GARDER LE CONTACT AVEC LES MEMBRES »

de résilience ou encore de méditation.

« Nous avons même lancé dernièrement des cours de coaching et de sport & intellect, qui s’adressent aux adultes déprimés et aux enfants stressés, pour leur apprendre à gérer leurs émotions et les inciter au sport » détaille le fondateur Eric Graf. Six vidéos par semaine sont ainsi publiées directement sur le site web du Dojo, les inscrits étant prévenus par e-mail à chaque fois qu’un nouveau contenu est disponible. Et le succès est là le module Indestructible, par exemple, proposé aux membres – qui fait également partie de l’offre Midi Tonus – réunit déjà quelque 370 personnes. « Nous avions commencé à imaginer le Dojo Virtuel avant la crise, mais celle-ci a bien sûr accéléré les choses, explique Eric Graf. Nous allons le développer davantage encore. Par exemple, en rendant tous nos stages hybrides. »

Mais la vidéo ne sert pas qu’à maintenir un contact avec ses membres.

Elle aide aussi à retenir les sponsors. Sans public, les matchs ne jouent en effet plus leur rôle de tribune pour les différents mécènes et soutiens financiers. Pour pallier ce manque de visibilité, plusieurs clubs, parmi lesquels le NUC et Neuchâtel Hockey Academy, ont déployé un effort particulier pour filmer les rencontres, en live stream et sur les réseaux sociaux – YouTube et Facebook essentiellement. « Jusqu’ici, tous nos sponsors ont suivi, c’est magnifique », se félicite Jo Gutknecht, présidente du NUC.

Autre outil digital : les plateformes de visioconférence, à l’instar de Zoom. Nombreux sont les clubs à les avoir adoptées pour dispenser des entraînements à distance, notamment du renforcement musculaire. Des initiatives qui ont rencontré des succès divers, plutôt mitigés auprès des jeunes. Le dispositif s’est par contre avéré beaucoup mieux adapté à des structures privées, comme les fitness. Cédric

Bertholet l’a vite compris : « Nous avons été les premiers, dès mars 2020, à mettre en place des cours en ligne » souligne-t-il. Et ce dernier n’a pas lésiné un WiFi plus puissant pour ses locaux, de quoi équiper deux salles en micros, caméras et écrans, une appli pour s’inscrire et le voilà parti pour proposer une trentaine de cours par semaine. « Le succès tient à deux idées : nous avons prêté une centaine de vélos de spinning ainsi que des tonnes de matériel de musculation ; mais surtout, ce sont nos instructeurs, dans nos locaux, qui assurent les directs sur Zoom, tout en interagissant. » Offerts aux membres « pour les fidéliser » les cours le sont aussi aux non-membres durant la crise. Et là également, le concept survivra à la pandémie « Certains se branchent parfois depuis leur chambre d’hôtel, ou depuis le fitness de leur centre de vacances à l’autre bout du monde, rigole Cédric Bertholet. On n’aurait jamais imaginé ça avant ! » ■

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VERS UN SÉRIEUX PROBLÈME DE RELÈVE

Chahutés comme une boule de flipper depuis une année, les clubs neuchâtelois peinent à motiver les plus jeunes de rester. Face à l’annulation des compétitions, voire des entraînements pour certains, ceux-ci préfèrent se tourner vers d’autres sports, moins soumis aux restrictions.

« On a perdu trois ou quatre jeunes dans les +16, certains ayant pris la décision d’arrêter en décembre pour partir vers d’autres activités. Mais c’est la catégorie des +20 qui va vraiment souffrir. On fera le bilan quand ils reprendront l’entraînement, mais je ne suis pas rassuré. En un an, nous avons vu partir 25 % de nos membres (1’300 avant la crise, 970 aujourd’hui), soit 15 % de plus que normal. On risque d’avoir du mal au niveau de la relève dans les années à venir. » A l’heure où la compétition reprend progressivement pour l’élite, Jean-Marc Gueguen a un peu la gueule de bois. S’il s’est réjoui de la tenue d’un meeting réunissant cinq clubs romands en mars dernier, le directeur du Red-Fish Neuchâtel est inquiet pour les plus jeunes. Une préoccupation qui touche tous les clubs du canton… et du pays entre les interdictions de se réunir à l’intérieur, les distances sanitaires à respecter, les limites d’âges à prendre en compte et l’interruption des entraînements comme des compétitions pour certains, la motivation s’est envolée.

Depuis le 16 mars 2020 – date à laquelle le Conseil fédéral plaçait la Suisse en état d’urgence sanitaire, fermant les écoles et interdisant toute manifestation – le sport, à quelque niveau que ce soit, se sent comme une boule de flipper : d’abord à l’arrêt complet au printemps 2020, les clubs ont connu un été à peu près normal, avant que les amateurs se voient à nouveau privés d’activités avec l’arrivée de la deuxième vague en octobre. Peu avant Noël, les centres élites fermaient à leur tour. En janvier cependant, les plus jeunes – moins de 16 ans d’abord, puis moins de 20 ans – pouvaient reprendre les entraînements à l’extérieur, y compris pour les sports de contact.

Ces incessantes restrictions, suivies de mesures d’assouplissement, ellesmêmes suspendues à de multiples conditions d’âge, de places à disposition, de nombre de participants, de types de disciplines ou encore de lieux (intérieur ou extérieur), ont rapidement donné des cheveux blancs à plus d’un cadre sportif. Dans la catégorie élite, par exemple, seuls les titulaires d’une Swiss Olympic Card ou d’une Talent Card régionale ont pu continuer à s’entraîner. Une situation qui privait, de fait, les jeunes espoirs d’activité. Et même avec les athlètes confirmés, l’organisation s’est parfois avérée compliquée : « Il a fallu faire des groupes de cinq, puis de dix, puis de quinze, explique Jean-Marc Gueguen. Les choix ont été difficiles, certains ont vécu ça comme une mise à l’écart. »

Pas de sélection frustrante au Judo Club Cortaillod, mais des préoccupations tout de même : « Nos trois top-athlètes peuvent s’entraîner pour les Jeux olympiques de Tokyo, au Centre national de judo d’Yverdon-lesBains, souligne le directeur Stéphane Guye. Mais le protocole sanitaire y est extrêmement compliqué, ce qui engendre un grand stress chez mes sportifs. » Au sujet des amateurs, il poursuit : « Toutes les compétitions sont stoppées et les entraînements à l’extérieur, principalement des exercices de renforcement, n’intéressent pas les jeunes adultes. »

Résultat la motivation s’étiole, dans toutes les tranches d’âge, mais particulièrement chez les jeunes. « Les deux tiers de mes hockeyeuses n’ont pas pu jouer cet hiver, se désole Laure Aeschimann, présidente de Neuchâtel Hockey Academy. Exclusivement féminin, le club aligne trois équipes, dont la première vient d’être reconnue par Swiss Olympic comme professionnelle. « C’est la reconnaissance qu’il nous manquait, la crise a beaucoup fait avancer les choses » admet-elle. Malgré cela, l’avenir s’annonce morose : « Avec un championnat arrêté depuis la fin octobre et des entraînements à cinq personnes, le côté social et convivial a beaucoup souffert. Or, c’est un aspect très important pour les jeunes. Je crains que certaines de mes filles passent à autre chose. »

Si un certain turnover est normal au sein des associations sportives, les prochains mois risquent de révéler une véritable hémorragie de membres, en particulier chez les plus jeunes. « En 2018, nous étions un super groupe à partir au Japon, se souvient Stéphane Guye. Trois ans plus tard, la moitié a quitté le navire, en partie à cause de la crise sanitaire. » Et les nouvelles recrues vont être difficiles à trouver : « La manifestation d’initiation avec laquelle je recrutais deux tiers de mes nouveaux membres, de même que le tournoi de formation pour les U11, ont tous deux été annulés », déplore Laure Aeschimann. ■

NOUS AVIONS COMMENCÉ

SWISS OLYMPIC L’organisation faîtière du sport organisé de droit privé gère les fonds confédéraux à destination des fédérations nationales, dans le cadre des mesures de stabilisation Covid-19 pour le sport. En novembre 2020, elle a également reçu près de 45 millions de francs de la Société du Sport-Toto (qui réunit Swisslos et la Loterie Romande), soit environ 3 millions de plus qu’un an auparavant.

LE CANTON a débloqué lors de la première vague, pour l’ensemble de l’économie, de la culture et du sport, un montant estimé à 2,3 millions. A la deuxième vague, le Conseil d’Etat a alloué au sport associatif une aide exceptionnelle de 500’000.–, à parité avec la Commission LoRo-Sport. Ce million a été entièrement distribué à quelque 120 clubs à la fin de 2020. Les sociétés privées, quant à elles, ont pu bénéficier au printemps 2020 de prêts COVID sans intérêts, pour un montant total de près de 35 millions de francs. S’ils remplissaient les conditions légales, les salariés ont aussi pu toucher des RHT, les indépendants des APG.

LES SOURCES D’AIDES FINANCIÈRES

LA CONFÉDÉRATION Lors de la première vague, 50 millions de francs à fonds perdu avaient été mis à disposition des clubs non-professionnels en situation de faillite. Sur ce montant, seuls 2,1 millions avaient été versés sur toute la Suisse, dont 247’778 francs pour le canton de Neuchâtel, ce qui est pratiquement 4 fois plus que sa part nationale. Le reste de la somme a été reversé dans un pot commun destiné aux fédérations nationales, qui en ont également fait profiter les clubs.

En décembre 2020, le Parlement fédéral décidait l’octroi de 2 x 175 millions de francs, pour 2020 et 2021, en faveur des clubs professionnels et semi-professionnels pratiquant des sports d’équipe. Les deux tranches sont réparties entre des contributions à fonds perdu (115 millions au maximum) et des prêts (60 millions). Le Conseil fédéral entend ainsi dédommager les clubs pour les pertes qu’ils subissent dans le domaine de la billetterie. L’attribution de ces contributions est toutefois assortie de conditions rigoureuses, comme la réduction de la masse salariale, la transparence totale concernant l’utilisation des montants reçus et l’obligation de poursuivre les efforts en faveur de la promotion de la relève et du sport féminin.

JEUNESSE & SPORT Le programme d’encouragement au sport de la Confédération a décidé de reverser en 2021 le budget non utilisé durant 2020 (50% environ), en raison de l’arrêt des formations et des camps. Pour le canton de Neuchâtel, cela concernait en 2019 quelque 22’700 jeunes et 1,65 million de francs d’indemnités et de subventions.

A l’automne, la Confédération a donné la possibilité aux cantons de mettre en place un soutien extraordinaire pour les cas de rigueur. Ces modifications ont permis au Conseil d’État d’adapter le dispositif neuchâtelois en augmentant de 22,2 à 55,5 millions le crédit d’engagement destiné aux cas de rigueur. Cette aide s’adresse d’une part aux entreprises ayant subi des fermetures imposées durant plus de 40 jours depuis le 1er novembre 2020, d’autre part à celles ayant subi une perte de chiffre d’affaires supérieure à 40 % durant l’année écoulée.

LA VILLE DE NEUCHÂTEL a offert aux clubs utilisant ses infrastructures la gratuité des salles, bassins et autres terrains sur l’entier de l’année 2020, pour autant que les locataires aient été impactés directement par la pandémie. Ce soutien a été prolongé jusqu’au 30 juin 2021.

SOUTIENS PRIVÉS Migros soutient le sport amateur avec une cagnotte de 3 millions de francs, avec le programme « Support your sport ». Quelque 70 clubs du canton s’y sont inscrits. De son côté, le sponsoring de la BCN s’élève à 2,7 millions en 2020, répartis dans l’économie, la culture, la vie associative et le sport. Dans cette dernière catégorie, 120 entités (clubs, associations, manifestations) en ont bénéficié. ■

DOSSIER LE SPORT NEUCHÂTELOIS À BOUT DE SOUFFLE... MAIS PAS À COURT D’IDÉES
À IMAGINER LE DOJO VIRTUEL AVANT LA CRISE, MAIS CELLE-CI A BIEN SÛR ACCÉLÉRÉ LES CHOSES »
LE DOSSIER /// PAGE 29

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Question 2 : La FSG Corcelles-Cormondrèche

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Il y a une dizaine d’année

Question 3 : Quel club a installé 13’000 spectateurs en carton dans son stade

Le Paris Saint-Germain

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Les Camps, c’est découvrir de nouvelles activités, expérimenter d’autres sports tout en bougeant plusieurs jours de suite. Les participants sont pris en charge du matin jusqu’en fin d’aprèsmidi par des moniteurs compétents et expérimentés. Les repas de midi sont compris dans le prix du camp et nous nous attachons à proposer une alimentation équilibrée, variée et savoureuse sur l’ensemble de la semaine.

Le précédent concours a vu 6 gagnants se partager 1’000 CHF en bons d’achat à la Maladière-Centre. Il s’agit de Daniel Jeanneret (Neuchâtel), Jacqueline Robert (Colombier), Alexandra David (Neuchâtel), Daniel Perret (Neuchâtel), Denise Bardet (Hauterive) et Bastien Aubert (Courtaman). Félicitations !

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