SVMTRA aktuell April 2020 / ASTRM actuel avril 2020

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SVMTRA aktuell 02 / 2020 Kolumne | ASTRM actuel 02 / 2020 chronique 13

Im Blickfeld von Ruth Latscha La vision de Ruth Latscha Vor einer Woche sass ich im Zug und war in Gedanken bei dieser Kolumne, die ich momentan schreibe. Krampfhaft habe ich versucht, die Seiten einer Zeitschrift umzublättern, ohne zwischendurch den Finger im Mund anzufeuchten. Ein beinahe hoffnungsloses Unterfangen und eines der vielen Dinge, welche mich und alle anderen vor einer Infektion schützen sollten. Nein, habe ich mir gesagt, ICH schreibe NICHT über Corona. Es wird mir schon irgendetwas einfallen, um nichts zu diesem Thema mitteilen zu müssen. Nun, eine Woche später, sieht unsere Welt ganz anders aus und nimmt zwischenzeitlich apokalyptische Ausmasse an. Seit einigen Tagen zum Homeoffice gezwungen, muss ich mich mit ganz anderen Problemen auseinandersetzen als den Finger im Mund nass zu machen. So war es auch heute Vormittag: Der Frühling kam mit einer lauen Luft durchs ­offene Fenster ins Büro gekrochen und hat fröhliches Vogelgezwitscher mit sich getragen. Die Sonne schien, als wäre nichts geschehen, und am Radio lief Musik in Abwechslung mit den neusten Nachrichten und Medienmitteilungen des Bundesrates. Da wurde das Programm unterbrochen und die Leute wurden aufgefordert, nach draussen auf den Balkon oder in den Garten zu treten, und eine Minute lang dem gesamten Personal im Gesundheitswesen als Dankeschön kräftig zu applaudieren. Ui schon fast halb eins, wie die Zeit läuft! Jetzt aber fix raus, um mit einem lauten Klatschen euch allen Danke zu sagen. Ja, so lange ist es noch nicht her, dass ich auch eine von ­diesen Heldinnen und Helden in Weiss war, die jetzt überall gelobt und mit einem kräftigen Applaus beehrt werden. Unzählige Bilder mit dankbaren Worten an alle Angestellten in Spitälern, Kliniken, Heimen und Pflegeeinrichtungen kursieren zurzeit in den Kanälen von WhatsApp, Facebook und weiteren sozialen Medien. Noch nie zuvor habe ich im Fernsehen innerhalb so kurzer Zeit so viele Beiträge von Notfallstationen, Spitalpersonal und Intensivabteilungen gesehen wie in diesen Tagen. All denjenige, welche in der Vergangenheit unter enormen Sparmassnahmen gelitten hatten, welche zahl­ reiche unbezahlte Überstunden auf dem Zeitkonto haben und unregelmässige Arbeitszeiten an 365 Tagen im Jahr klaglos ertragen – ihnen wurde heute in der ganzen Schweiz kräftig applaudiert und sie werden momentan in allen ­Medien als die Helden der Stunde gefeiert. Es zirkulieren ­Bilder mit Slogans wie: «Wir sind für euch da, bleibt ihr für uns zuhause». Es sind wahr­haft emotionale Momente, und ich muss zugeben, dass ich sehr gerührt bin. Es freut mich ausserordentlich, dass diesen Berufsgruppen, die sonst ­immer im Schatten der ach so tollen Bänker, Managerinnen und gottweisswas stehen, endlich die gebührende Anerkennung zuteil wird. Ich hoffe, dass sich die Situation entspannt hat, wenn diese Kolumne in euren Briefkästen liegt. Dass wir uns wieder treffen dürfen, Geselligkeit leben können und ich meine Mit­ menschen wieder herzlich in den Arm nehmen darf, wenn mir ­danach ist. Eines hoffe ich für euch, liebe Kolleginnen und ­Kollegen, aber nicht: dass bei der Anerkennung eurer täg­lichen Arbeit und Leistung wieder zur Normalität übergegangen wird. Ihr seid nämlich alle Heldinnen und Helden und habt öfters einen Applaus verdient, nicht nur in Zeiten von Corona!

Il y a une semaine, j’étais assise dans le train en pensant à cette chronique que je suis en train d’écrire. Je me suis efforcée de tourner les pages d’une revue sans humidifier le d­oigt sur la langue de temps en temps. C’est pratiquement impossible mais cela fait pourtant partie de beaucoup de choses qui nous permettent de nous protéger contre une infection. Je me suis dit non, JE n’écris PAS sur le coronavirus. Je vais certainement trouver un sujet sans devoir parler de ce thème. Maintenant, une semaine plus tard, la situation a beaucoup évolué et notre monde prend parfois une apparence apocalyptique. Forcée depuis quelques jours à travailler à la maison, je suis confrontée à d’autres problèmes que de m’humidifier le doigt. Cela a également été le cas ce matin: le printemps s’est invité dans mon bureau par la fenêtre ouverte qui a laissé entrer une douce brise et les chants des oiseaux. Le soleil a brillé comme si de rien n’était et la radio a fait passer en alternance de la musique et les dernières nouvelles et communiqués de presse du Conseil fédéral. Lors d’une interruption du programme, les gens ont été priés de sortir sur leur balcon ou dans leur jardin et d’applaudir tout le personnel de la santé en guise de remerciements. Aïe, il est déjà presque midi et demi, le temps passe trop vite! Allez, je vais vite dehors pour vous remercier avec mes applaudissements. Il y a peu de temps, j’ai également fait partie de ces héroïnes en blanc dont on fait désormais l’éloge partout et qui sont remerciées avec des applaudissements chaleureux. D’innombrables images avec des remerciements adressés à tous les employés des hôpitaux, cliniques, EMS et établissements de soins circulent actuellement dans les canaux de WhatsApp, Facebook et d’autres médias sociaux. Encore jamais auparavant je n’ai vu en si peu de temps autant de reportages sur des unités d’urgence, sur le personnel hospitalier et sur des unités de soins intensifs que ces derniers jours. Toutes ces personnes, qui – par le passé – ont souffert des mesures d’économie drastiques, qui ont ­accumulé de nombreuses heures supplémentaires non payées et qui supportent des horaires irréguliers tout au long de l’année sans s’en plaindre sont aujourd’hui applaudies dans toute la ­Suisse et tous les médias les célèbrent comme des héros. Des images circulent avec des slogans comme: «Nous sommes là pour vous, restez à la maison pour nous». Ce sont en effet des moments très émotionnels et je dois avouer que je suis très ­touchée. Je suis très heureuse que ces groupes professionnels qui sont normalement toujours laissés dans l’ombre de ces banquiers, managers et bien d’autres ô combien magnifiques obtiennent enfin la reconnaissance qu’ils méritent. J’espère que lorsque vous trouverez cette chronique dans vos boîtes aux lettres, la situation sera plus détendue. J’espère que nous aurons alors de nouveau le droit de nous rencontrer, d’avoir une vie sociale et que je peux de nouveau prendre les gens que j’aime dans mes bras si j’en ai envie. Chères et chers ­collègues, j’espère également qu’en ce qui concerne la reconnaissance de votre travail quotidien et de vos prestations, on ne ­retourne pas à la normalité. En effet, vous êtes tous des héroïnes et des héros et vous méritez plus souvent des applaudissements et pas seulement quand le monde souffre du coronavirus!


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