smarthome Electricien + n°81

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PORTIERS VIDÉO CONNECTÉS INTERVIEW : PATRICK NOSSENT, CERTIVEA

QUALIFELEC : L’ÉLECTRICIEN REVIENT EN FORCE

LES PINCES VDE POUR LES INSTALLATEURS

CONSTRUCTYS : CONSULTING POUR DIRIGEANTS

TEST DES CHAUSSURES TIMBERLAND PRO

LES ÉCLAIRAGES CONNECTÉS EXTÉRIEURS

Retrouvez la version ebook sur www.filiere-3e.fr Une publication de 3eMédias

ISSN : 2297-098X

SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 81 - AUTOMNE 2020



/ ÉDITO /

Véhicules électriques : entre promesses et actions

D

epuis de nombreuses années, les analystes de l’industrie considèrent l’année 2020 comme le point de basculement pour l’adoption des véhicules électriques (VE). Selon les prévisions, la part de marché mondiale des VE devait atteindre au moins 3 % en 2020(1) et dépasser 50 % en 2040(2). Désormais, les véhicules hybrides représentent 15 % du marché du neuf. En effet, juillet a été un mois record pour les immatriculations de VE en Europe, avec un volume en hausse de 131 % sur un an, à 230 700 unités. En y ajoutant la part de voitures 100 % électriques, la proportion de véhicules « électrifiés » s’étoffe en passant à une voiture sur cinq, selon les chiffres récoltés par AAA Data, spécialiste des données du secteur automobile. Cela représente 1 000 ventes par jour. Avec près de 29 000 immatriculations sur juillet-août, les véhicules électriques et hybrides rechargeables continuent d’accroître leur part de marché : celle-ci s’établit, sur cette période, à 8,4 %. Cela montre deux choses : d’une part, que la tendance observée depuis le début de l’année s’inscrit sur la durée avec 3 fois plus de véhicules électrifiés mis en circulation par rapport à la même période en 2019. D’autre part, que les immatriculations de VE particuliers représentent maintenant 5,5 % du marché (3). Ces données contrastent avec les statistiques affichées par ABB et d’autres partenaires, dans une étude mondiale menée par le site Worlddevday où les internautes sont invités à s’engager sur l’achat d’un véhicule électrique. Le résultat est sans appel. La France n’apparaît pas dans les 10 premiers pays ayant récolté le plus de signataires dans le cadre de la campagne de la Journée mondiale du VE (29 % Royaune-Uni, 13 % Inde, 11 % ÉtatsUnis…). Les Français ne s’engagent pas, ils agissent, et les aides de l’État à l’achat d’un véhicule électrique ont ouvert le marché. Ce sont les « petites » voitures qui dominent avec Renault Zoe, Peugeot E-208, Hyundai Kona, Kia E-Niro et Nissan Leaf. Cependant, la France compte seulement 38 099 points de recharge à fin août, contre 41 161 en Allemagne et surtout, 58 302 aux Pays-Bas. D’ici à fin 2021, la France doit atteindre 100 000 points de recharge, ce qui signifie que seulement 30 % du parc IRVE a été installé. C’est donc un marché florissant qui se dessine pour les électriciens français alors que la morosité guette l’économie mondiale. Ami.e.s électricien.ne.s : à vous de jouer ! • David Le Souder

(1) LMC Global Light Vehicle Sales update 2019. (2) Perspectives de la BNEF sur les véhicules électriques en 2019. (3) Informations fournies par l’Avere.

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PUBLI-RÉDACTIONNEL

UBITRICITY, LA RECHARGE

DE LA MOBILITÉ SUR ÉCLAIRAGE PUBLIC, ARRIVE EN FRANCE Fondée à Berlin en 2008, la société ubitricity, à la fois fournisseur de bornes de recharge et opérateur de mobilité, compte aujourd’hui une centaine de salariés et près de 3 000 appareils déployés, notamment dans le centre de Londres, mais aussi à Oxford, Portsmouth et Liverpool. Avec pour objectif de rendre l’énergie facilement accessible partout et pour tous, elle est la seule solution de recharge qui s’intègre en toute discrétion aux candélabres existants.

A

ujourd’hui, la France compte environ 30 000 points de recharge, pour un objectif révisé de 100 000 unités installées à fin 2021 dans le cadre du plan de relance, et 7 millions à l’horizon 2030. L’effort à fournir pour atteindre ces objectifs reste très important et les collectivités se sont engagées à encourager ce plan de déploiement ambitieux. Aujourd’hui, les aides prévues par l’État permettent d’atteindre jusqu’à 2 160 € de subventions par point de recharge installé, dont 300 € pour une borne placée à la demande d’un utilisateur.

Une solution économique Après un déploiement rapide au RoyaumeUni, avec 2 300 points de recharge installés, ubitricity entre désormais sur le marché français avec la création d’une entité locale. Sa solution Étoile utilise le réseau d’éclairage urbain pour y intégrer des prises de recharge de véhicules électriques. Avec près de 10 millions de points lumineux en France, cette solution permet un déploiement efficace des infrastructures de recharge de véhicules électriques, en évitant des travaux de génie civil ou l’ajout de nouvelles émergences sur les trottoirs.

Éligible aux subventions Adaptée aux normes françaises, l’offre ubitricity est éligible aux subventions Advenir grâce à sa compatibilité avec la plateforme d’itinérance GIREVE. Cette solution permet d’intégrer dans les mâts d’éclairage public une à deux prises de type II d’une puissance maximale de 5,5 kW (25 A)

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chacune, avec la possibilité d’ajouter à la borne une prise type E/F (domestique) d’une puissance de 3 kW. La recharge de 5,5 kW est suffisante pour tous les trajets du quotidien, parfaitement adaptée aux durées où les véhicules sont stationnés : par exemple la journée au bureau et en soirée et la nuit devant ou proche du domicile.

Des expérimentations déjà concluantes en France Dès 2018, des tests d’intégration et de fonctionnement ont été lancés en France, pendant plusieurs mois. Les temps de recharge sont généralement de 3 h seulement alors que les véhicules sont raccordés sur la borne sur une durée moyenne de 8 h.

Simple et rapide à déployer : elle utilise ce qui est déjà là Cette solution à la fois économique, simple et nécessitant moins de 2 h d’installation, peut être intégrée dans tous les lieux de stationnement pour offrir un accès simplifié aux automobilistes. Qu’il s’agisse des voiries publiques et résidentielles, des aires de covoiturage, des parkings privés, des parcs d’entreprises, des zones commerciales, des copropriétés ou des parkings publics, la solution Étoile s’intègre à la quasi-totalité des mâts ou du mobilier urbain du marché et peut également être installée sous la forme d’une borne de recharge indépendante. Invisible et robuste, la borne est naturellement protégée.

Utilisation intuitive et sans contact Sans abonnement, sans application et accessible par n’importe quel smartphone

via un QR Code, le système fonctionne avec tous les câbles de recharge. La borne est dotée d’un compteur d’énergie intégré et le consommateur paye uniquement ce qu’il consomme.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : www.ubitricity.com/en Contact/informations contact@ubitricity.fr


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08

12 06 TENDANCES ET MARCHÉS 06 Filière Dispositif « Coup de pouce thermostat avec régulation performante » Filière Les effets de la crise sanitaire 07 Éclairage Le guide pour rénover l’éclairage tertiaire Filière ManoManoPro lance son application B2B

08 INTERVIEW

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Filière électrique et smart Le consulting intègre les fonds formation

32 C E SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX

33 DOSSIER

22 DIRIGER SON ENTREPRISE 22 L e télétravail est un facteur favorisant la prise de substances addictives 23 Hausse des accidents du travail Covid et RGPD Un service achat pour les petites structures

24 LETTRE 24 Crise Covid et trésorerie : la résistance s’organise 26 Zoom sur la collection 1/4 d'heure sécurité Saisir les opportunités de la rénovation énergétique

3e Médias 3e Médias c/o Antidox 16, rue d’Athènes - 75009 Paris contact@filiere-3e.fr Rédacteur en chef : David Le Souder

30 FORMATION

12 DOSSIER

Test et avis Les chaussures de travail TIMBERLAND Pro Iconic work boot

© Rehau

Directeur de la publication : Jean Tillinac

18 T EST

Plancher chauffant Nea Smart de Rehau.

27 Diplômes 2020 : une nouvelle réussite collective Un impôt transformé en matériel pour la formation des apprentis

Patrick Nossent Président de Certivea

Sécurité électrique Les pinces de l’électricien

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ilière F L’électricien revient

Relations abonnements : Juliette Aguelon compta.3emedias@gmail.com Publicité : Sandrine de Montmorillon 06 51 30 28 68 - sdm@filiere-3e.fr Abonnements Electricien+ formule print & digital 1 an : France métropolitaine : 60€ TTC Communauté européenne : 66€ HT Reste du monde : 74€ HT Tarif au numéro : 17€ TTC

Contrôle d’accès Les portiers vidéo connectés en collectif et résidentiel

39 FOCUS Éclairage L’éclairage connecté extérieur

Conception et réalisation : Planète Graphique Studio 95, boulevard Berthier, 75017 Paris Corrections : Laurence Chabrun laurencechabrun@gmail.com Impression : imprimerie de Champagne, 52200 Langres Routage : ARS © 3e Médias, Paris. Reproduction interdite. Toutefois, des photocopies peuvent être réalisées avec l’autorisation de l’éditeur. Dépôt légal : Novembre 2020

42 APPLICATION 42 D omotique et électricité Histoire d’un partenariat intégrateur-installateur 44 Éclairage Un éclairage connecté de haute qualité pour plus de flexibilité

46 AVIS D'EXPERT Comment les opérateurs de datacenters gèrent leur empreinte carbone

48 PRODUITS

LISTE DES ANNONCEURS URMET............................................... 2e de couverture AUTOPROMOTION............................ 3e de couverture LEDVANCE......................................... 4e de couverture UBITRICITY ............................................................... 4 DERANCOURT......................................................... 11 AGI-ROBUR............................................................. 13 WIHA........................................................................ 17 IBOCO...................................................................... 19 QUALIFELEC............................................................ 21 CSEEE.............................................................. 24 à 27 SMARTHOME EUROPE..................................... 28, 29 INTRATONE........................................................ 35, 37 B.E.G FRANCE......................................................... 41 DOMADOO............................................................... 47

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/ TENDANCES ET MARCHÉS /

Actualité

FILIÈRE

Nominations Daphna Goldstein est nommée Managing Director Zone Continental West, en charge du développement commercial des marchés France et Belgique pour Hager Group. Elle succède à Stephan Kreutzer.

Jean-Christophe Repon est élu président de la Capeb, Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, organisation représentative dont il était le 1er viceprésident depuis 2019, succédant ainsi au président Patrick Liébus.

Estelle Réveillard est nommée directrice de l’Alliance HQE-GBC, regroupant les professionnels du bâtiment engagés pour un cadre de vie durable.

SIGNIFY investit pour élargir sa gamme d’éclairage UV-C et ainsi répondre à la demande croissante de désinfection à travers le monde. Un test en laboratoire de l’université de Boston a démontré que les sources de lumière UV-C de Signify désactivent en quelques secondes le virus à l’origine du Covid-19. VIESSMANN EST ÉLUE MARQUE PRÉFÉRÉE DES FRANÇAIS EN « CHAUDIÈRE ET CHAUFFE-EAU » au Palmarès Capital/ Statista 2020. Pour la pièce buanderie, les résultats du Palmarès 2020 couronnent la société Viessmann qui a obtenu l’excellente notation de 8,45/10 ! Une grande campagne de communication digitale, intitulée Rolling Man, était programmée du 1er septembre au 30 novembre, pour promouvoir l’expertise Viessmann.

Dispositif « Coup de pouce thermostat avec régulation performante »

L

a FFIE a rencontré Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement, aux côtés d’Ignes et de la FDME à l’occasion du lancement d’un nouveau volet de la campagne FAIRE (Faciliter, accompagner et informer pour la rénovation énergétique). Une visite pour mettre en lumière la prime dédiée aux propriétaires de logement d’un montant de 150 €. Ce dispositif vise à stimuler l’usage, par les propriétaires ou gestionnaires de logements équipés

d’un système de chauffage individuel, des dispositifs de pilotage des consommations d’énergie et à mieux faire connaître l’existence et les gains, tant énergétiques qu’économiques, apportés par ces équipements.•

FILIÈRE

Les effets de la crise sanitaire

L

e dynamisme des entreprises de la transition énergétique et numérique contrecarré par la crise sanitaire ? À l’occasion de son Assemblée générale, organisée le 8 septembre dernier, le Serce a présenté le bilan économique 2019 de ses adhérents. Le volume d’activité de la profession a progressé de 5,5 %, consolidant la tendance haussière observée depuis trois ans. La croissance de l’activité est restée principalement soutenue par les marchés de réseaux et d’infrastructures qui ont poursuivi leur progression de 7,7 % en 2019, malgré un fléchissement au dernier trimestre (7,8 % en 2018). Sur le marché de l’industrie, l’activité est restée dynamique avec une progression de 5,6 % (4,4 % en 2018). Le marché tertiaire a quant à lui connu une nette accélération en progressant de 5 % en 2019 (contre 1,2 % en 2018). •

Viessmann a également organisé courant septembre un Road Tour (Metz, Strasbourg, Lille, Caen, Rennes, Poitiers, Toulouse, Lyon, Dijon et Paris).

SCHNEIDER ELECTRIC dévoile son label dédié aux produits issus de l’économie circulaire : Schneider Electric Circular Certified, un programme de certification, un label dédié à la vente et la valorisation de produits et des produits certifiés. IGNES (fabricants), LA FDME (distributeurs) ET LA FFIE (intégrateurs-électriciens) se félicitent du dispositif « Coup de pouce thermostat avec régulation performante ». Pour la rénovation énergétique, c’est désormais autour de trois mots clés qu’il faut agir : pilotage, chauffage et isolation.

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IGNES ET PROMOTELEC lancent une campagne de sensibilisation auprès des professionnels de la filière et rappellent que les composants – angle, jonction, embout, fixation – font partie intégrante des solutions de cheminement de câbles – moulure, plinthe, goulotte, conduit, chemin de câbles – pour assurer la performance et la sécurité d’une installation électrique et numérique. ABB crée L’eXpérience@Paris, un lieu de vie unique pour faire vivre à ses clients une expérience immersive en se projetant dans les différents espaces connectés de ce showroom, idéalement situé en plein cœur de la capitale, entre les boulevards Malesherbes et Haussmann.


/ TENDANCES ET MARCHÉS /

Actualité

ÉCLAIRAGE

Le guide pour rénover l’éclairage tertiaire

L’

Ademe et le Syndicat de l’éclairage ont mis à jour le guide Rénover l’éclairage des bâtiments tertiaires. Publié par l’Ademe dans la collection Les clés pour agir, il s’ajoute aux nombreux documents consacrés à la qualité et l’efficacité énergétique de l’éclairage que le Syndicat de l’éclairage et l’Ademe réalisent de concert depuis bientôt vingt ans, démontrant qu’industrie et écologie ne sont pas antinomiques. Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment durable, en a signé l’avant-propos. Ce guide est un document de référence pour que la modernisation des installations d’éclai-

rage, citée dans le plan de relance, contribue aux objectifs de transition énergétique, dans le cadre de l’application du décret « obligations de rénovation dans le tertiaire », mais aussi dans toutes les opérations diffuses de rénovation qui ne sont pas visées par ce décret. De plus, les exigences de prise en compte de la lumière du jour et de la présence, que la RT par élément a rendues obligatoires dans toute rénovation en non résidentiel, sont atteignables simplement grâce à la technologie LED. •

FILIÈRE

ManoManoPro lance son application B2B

C

ette application simplifie le quotidien des artisans et des professionnels du bâtiment en leur donnant la possibilité de commander, d’où ils le souhaitent, leur matériel et d’être livrés facilement et rapidement. Disponible sur l’App Store et Google Play, l’application ManoManoPro permet aux artisans de gagner du temps : - en commandant leur matériel professionnel (toutes les grandes marques et références) de façon rapide et intuitive depuis leur smartphone ; - en assurant en un clic le suivi des commandes depuis un seul endroit, quels que soient le chantier et le lieu de livraison ; - en bénéficiant de conseils de spécialistes du bâtiment en avant-vente comme en SAV ; - en restant toujours connectés à leur compte, sans mot de passe à entrer. •

LE CERCLE PROMODUL/INEF4 crée le LAB virtuel, une plateforme inédite de diffusion des connaissances pour la réussite des transitions du bâtiment. Il propose gratuitement des outils pratiques et pédagogiques, utiles à tous les acteurs concernés par les transitions énergétique, environnementale et numérique du bâtiment, et impliqués dans la réussite de leur mise en œuvre. Le Groupe ALDES, acteur majeur du marché de la qualité d’air intérieur et du confort thermique, vient de prendre une participation dans la start-up TEQOYA, spécialisée dans la conception et la fabrication de technologies de purification de l’air écoresponsables (technologies brevetées d’ionisation et d’électrofiltration pour éliminer les microparticules polluantes et les aérosols vecteurs d’infections).

LEGRAND lance Smarther with Netatmo, le thermostat design connecté. Compatible avec tous les types de chaudières individuelles (bois, fioul ou gaz) et avec les pompes à chaleur, il permet d’associer confort et économies d’énergie en chauffant la maison uniquement selon les besoins.

la Construction 2020. En 2019, ses membres ont réalisé plus de 10 % d’économies d’achat, et ont divisé par deux le temps dédié aux tâches administratives. Newselec propose des solutions d’achat et de gestion qui aident les chefs d’entreprise du secteur de l’électricité à développer leur rentabilité.

SONEPAR, avec l’aide de l’État, s’engage, avec ses clients installateurs, à relever le défi de la maîtrise des dépenses énergétiques en faisant la promotion de produits performants qui participent à la réduction de la facture énergétique, tout en améliorant le confort des particuliers, notamment le « Coup de pouce thermostat ».

CNPP sort Le Guide pour l’évacuation et la mise en sécurité, 3e édition, destiné à toute personne chargée de mettre en place une politique de mise en sécurité, depuis l’élaboration de consignes et de plans jusqu’à la réalisation d’exercices, en passant par la mise en place de points de rassemblement ou la formation des chargés d’évacuation.

NEWSELEC, la plateforme d’achat qui simplifie la vie des électriciens, a été primée aux Trophées de SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 81 - AUTOMNE 2020 - 7


LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER / INTERVIEW /

PATRICK NOSSENT PRÉSIDENT DE CERTIVEA

© tabou.photo@wanadoo.fr

Certivea est un organisme certificateur, filiale du CSTB et créé en 2006 pour porter l’offre de certification des bâtiments, des infrastructures et des quartiers durables. Son objectif est d’accompagner les professionnels de l’immobilier dans leur transition environnementale, sociétale et numérique. Acteur incontournable des certifications liées au Smart Building, Certivea crée avec la SBA et les professionnels de la gestion du bâtiment les référentiels pour améliorer la confiance des acteurs de l’immobilier dans les technologies du bâtiment, en s’appuyant sur des retours d’expériences. Patrick Nossent, président de Certivea, nous présente les principaux enjeux du bâtiment, l’intérêt de conjuguer rénovation énergétique et numérique et les moyens de changer d’échelle dans le déploiement du Smart Building.

Comment se décline concrètement votre action en faveur de la performance des bâtiments, des infrastructures et des territoires durables ? Patrick Nossent – Nous travaillons sur l’ensemble des champs du développement durable pour les bâtiments, les infrastructures et les territoires. Parmi les thèmes abordés, nous distinguons notamment la qualité de vie et l’environnement, la performance économique, le management responsable ou encore le numérique responsable. Tout ce que nous faisons est transparent, public et élaboré avec l’ensemble de nos parties prenantes. Dans le détail, le premier volet, lié à la qualité de vie, est défini dans nos référentiels comme englobant les sujets ayant trait à la santé, par exemple la qualité de l’air intérieur, au confort, notamment le confort thermique d’été, le confort acoustique, ou le confort lumineux, le bien-être en général et toutes les fonctionnalités et les services apportés aux occupants des bâtiments. Le deuxième volet concerne l’environnement. Il englobe tous les nouveaux défis sur l’énergie et le bas carbone, le cycle de l’eau, l’économie circulaire, la biodiversité. Le volet

performance économique intègre les économies de charge, mais aussi la valeur patrimoniale du bâtiment, qui est un levier important pour faire avancer les différents sujets que nous portons, ou encore l’attractivité des territoires, qui est une thématique essentielle. Le dernier volet concerne le numérique responsable : nous pensons que le numérique est utile dans les transitions, mais pas à n’importe quel prix. Ce n’est donc pas n’importe quel numérique, mais un numérique pour atteindre des objectifs socioenvironnementaux, comme l’efficacité énergétique ou l’intensification des usages, mais aussi un numérique qui minimise ses impacts sur la santé, sur l’environnement, sur la vulnérabilité aux cyberattaques et sur la protection des données personnelles. Ce champ est très large et s’applique à la fois aux bâtiments qu’ils soient rénovés ou anciens, aux infrastructures de transports ou de production d’énergie par exemple, et aux quartiers. Cela offre beaucoup de leviers d’action sur le terrain. Il existe aujourd’hui un nombre important de labels et de certifications pour garantir la qualité du bâtiment, de ses équipements,

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mais aussi ses niveaux de performance. Ces évaluations reflètent-elles systématiquement la réalité du terrain ? P. N. – De plus en plus. Il faut savoir que ces certifications sont relativement récentes. Il y a 20 ans, nous commencions à tester les certifications HQE. Nous avons donc démarré avec des indicateurs de moyens. Les retours d’expériences aidant, nous avons aujourd’hui des méthodes d’évaluation plus performancielles, qui reposent sur des simulations en phase de conception, ou sur des mesures sur le terrain en phase d’exploitation. Nous avons entendu et intégré les reproches, car il est vrai qu’entre les performances théoriques et les performances réelles, il peut y avoir un vrai écart. C’est le cas dans tous les domaines, dans l’automobile par exemple : la consommation affichée est théorique et ne prend pas en compte l’usage qui en est fait ou l’entretien du véhicule. Grâce à nos retours d’expériences, nous avons su faire la part des choses entre la performance intrinsèque du bâtiment, c’est-à-dire la performance potentielle ou nominale, atteignable dans des conditions optimales d’utilisation, et la performance


/ INTERVIEW /

réelle, obtenue dans des conditions d’usages réelles, qui correspond à ce que les utilisateurs attendent et reflète davantage la réalité du terrain. Nous avons beaucoup avancé d’un point de vue méthodologique pour coller le plus possible à la réalité et repenser les modèles de simulation. Pour évaluer les bâtiments, nous avons besoin d’une base qui permette de comparer les bâtiments entre eux selon des scénarios d’utilisation types, et en complément, nous réalisons des scénarios proches de ce que les acteurs déclarent en utilisation future. Lors de la phase d’exploitation, nous comparons ces résultats à la performance réelle pour identifier les pistes d’amélioration. Ce chemin était nécessaire et nous avons beaucoup progressé grâce aux outils de simulation, mais aussi grâce à l’instrumentation des bâtiments, qui permet de connaître les conditions climatiques, mais aussi l’intensité d’usage. Nous sommes adossés à un centre scientifique et nous utilisons des méthodologies novatrices, à la fois sur les simulations et sur la mesure et nous testons régulièrement de nouvelles façons de faire. Pouvez-vous nous expliquer le processus de certification ? P. N. – Pour commencer, nous fabriquons nous-mêmes nos référentiels. Beaucoup de certificateurs suivent des normes existantes. Comme nous sommes sur des sujets innovants et émergents, c’est à nous d’effectuer ce travail. Bien sûr, nous nous reposons sur les normes existantes, mais sur beaucoup de sujets il n’y a pas encore de consensus international. Dans ce cas, nous créons un consensus avec l’ensemble des parties prenantes. Il y a donc tout un travail de définition des thématiques qui sont importantes à prendre en compte, des niveaux de performance attendus et possibles et des indicateurs qui vont être les plus utiles pour s’approcher de la performance effective. Une fois que les référentiels sont au point et qu’ils ont été testés et approuvés, nous passons à la phase de certification. La certification est une démarche volontaire et découle toujours d’un engagement des acteurs, qu’il s’agisse du maître d’ouvrage, de l’utilisateur, ou de l’investisseur qui souhaite valoriser la performance de son bâtiment ou de son parc de bâtiments. Cet acteur doit s’entourer des équipes compétentes et

organiser son opération pour atteindre le niveau de performance. Notre rôle est de venir attester, à certains moments clés, que la performance est bien obtenue. Nous intervenons au moment de l’engagement, où nous nous assurons que les engagements pris sont compatibles avec le contexte de l’opération et qu’ils sont significativement supérieurs à la pratique courante, sans quoi il n’est pas utile de certifier. Nous intervenons ensuite au stade de la conception. Nous vérifions que les solutions architecturales et techniques, si elles sont correctement mises en œuvre, vont bien permettre d’atteindre les niveaux de performance. Ensuite, nous intervenons en fin de réalisation lorsque l’ouvrage est construit. À partir d’un certain nombre d’essais et de mesures, notre rôle est de nous assurer que les solutions ont bien été mises en œuvre et que, si le bâtiment est correctement utilisé, cela permettra d’atteindre les niveaux de performance escomptés. Enfin, en exploitation, nous mesurons tous les ans que les performances attendues sont bien atteintes. Si elles ne le sont pas, un plan d’action d’amélioration est mis en place pour que la performance soit obtenue. Si la performance est obtenue, il faut tout de même un plan d’action d’amélioration pour tenter d’aller plus loin dans la performance. La certification accompagne les acteurs, ce n’est pas un couperet qui tombe, mais une réelle démarche d’amélioration co-construite. Le fait que nous intervenions très tôt et à différentes phases de la construction du bâtiment permet aussi d’améliorer la performance à coût limité. Plus on intervient tard pour corriger la performance, plus ce sera coûteux. Plus on intervient tôt, plus il est possible d’atteindre la performance à moindre coût. D’autre part, nous intervenons en tierce partie, c’est-à-dire que nous ne sommes pas directement partie prenante de la conception ou de la réalisation du bâtiment. L’attestation que nous délivrons est donc crédible vis-à-vis de tiers, qu’il s’agisse d’utilisateurs, d’investisseurs, ou encore des marchés si la société est cotée en Bourse. Nos certifications prévoient des seuils minimums avec des incontournables, pour éviter les contre-références, et des échelles de performance pour donner de la transparence à cette démarche d’amélioration continue.

Quelle est selon vous la place du bâtiment dans le contexte de transition énergétique et numérique que nous vivons aujourd’hui ? P. N. – Elle est considérable ! La consommation énergétique des bâtiments représente 43 % des consommations nationales. Il s’agit donc du premier poste de consommation d’énergie en France. Le bâtiment c’est aussi 25 % des émissions de CO2, car une partie de l’énergie utilisée dans les bâtiments est décarbonée. Mais si l’on considère la ville dans son ensemble, avec notamment les transports, on arrive à des niveaux impressionnants. Le point central de la question des consommations est lié aux modes de vie. Ce n’est pas le bâtiment qui consomme, mais les gens qui l’utilisent. Ce secteur a énormément d’impact. Le bâtiment semble être le problème, mais je préfère dire que c’est la solution : la marge de progrès est considérable et les solutions techniques existent pour réduire l’impact du bâtiment. Nous savons faire des bâtiments à énergie positive, bas carbone, sains, confortables, respectueux de l’environnement, mettre de la biodiversité sur les façades, sur les toitures et sur les terrains… Il existe tout un panel de solutions. La question aujourd’hui est celle du déploiement. Nous sommes responsables des solutions à mettre en œuvre pour améliorer la situation. Les politiques publiques de réduction des consommations d’énergie dans le bâtiment portent-elles leurs fruits, selon vous ? P. N. – Beaucoup de progrès ont été faits, essentiellement sur les bâtiments neufs et sur leurs consommations énergétiques. Les bâtiments anciens et les sujets liés au carbone, à la biodiversité et aux déchets ont été un peu laissés pour compte. Pourtant, les bâtiments neufs ne représentent que 1 à 2 % du parc. À ce rythme, la transition environnementale va s’effectuer à très faible vitesse. Je salue en revanche le décret tertiaire, attendu depuis 10 ans, ainsi que le plan de rénovation énergétique des bâtiments prévus dans le cadre de France Relance, qui va dans le bon sens, car ils s’intéressent tous les deux au parc existant.

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LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER / INTERVIEW /

© Jean-Paul VIGIER et Associés

que croître dans le futur. Il faut privilégier un numérique utile et qui participe à la transition énergétique, et éviter la surintensité des usages numériques au sein du bâtiment, ce qui serait contre-productif.

L'Archipel, Vinci.

Comment changer d’échelle ? P. N. – Il faut pour cela une impulsion forte de la sphère publique, avec un État et des collectivités locales exemplaires et des subventions pour les acteurs désireux d’agir. Beaucoup d’acteurs ont sauté le pas via des démarches volontaires, mais d’autres n’en sont pas à ce stade. La certification est donc aussi un outil d’accompagnement des politiques publiques et les démarches volontaires ouvrent la voie à des politiques plus ambitieuses. Le label R2S notamment, comme d’autres portés par la SBA permettent de créer un cadre à l’arrivée du numérique dans le bâtiment. En quoi la création d’un standard est-elle nécessaire au développement du Smart Building ? P. N. – Les standards offrent la possibilité au plus grand nombre de participer. Sans standard, ce sont les plus gros acteurs qui imposent leurs façons de faire à l’ensemble du marché. L’idée est de faire du bâtiment une plateforme de services. Pour permettre l’innovation, nous avons identifié trois couches qui doivent être indépendantes et interopérables : le réseau, les équipements et les services. Cette vision commune accélère l’innovation en créant une émulation. Elle permet de faire travailler les différents acteurs pour atteindre un objectif commun, tout en sensibilisant les décideurs et en formant les professionnels.

Tous les acteurs du Smart Building n’ont pas strictement les mêmes définitions des technologies et des processus. Quelle est votre démarche concrète pour mettre au point un tel standard accepté de tous ? P. N. – Il faut mettre tous les acteurs autour de la table pour proposer une vision commune et la faire porter par le plus grand nombre, d’où les livres blancs édités en partenariat avec la SBA. Faire adhérer les acteurs à la vision est la première étape, ensuite, cela demande beaucoup de travail, de dialogue et de concertations. Enfin, la phase de test sur des bâtiments réels est le juge de paix : le référentiel est soumis à la critique, ce qui nous permet de l’améliorer dans une démarche de concertation commune. Quelle est votre vision sur la prise en compte des projets Smart à l’heure actuelle ? P. N. – La définition et la vision commune du Smart Building et de ses trois couches est aujourd’hui acquise par l’ensemble des acteurs et a été corroborée par les pouvoirs publics via la publication de la charte « Bâtiment connecté, solidaire et humain ». Aujourd’hui, c’est davantage la question des services qui se pose et nous voyons apparaître une multitude de services connectés basés sur le socle R2S. La priorité du numérique appliqué au bâtiment est d’apporter des services pour améliorer l’efficacité énergétique. Le numérique a un poids très important en consommation énergétique, qui ne fera

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Pourquoi coupler rénovation énergétique et numérique du bâtiment ? P. N. – Il s’agit de faire un choix judicieux. Souvent, en déployant le numérique, on crée un réseau pour un service. La proposition de la SBA, via le label R2S, est de mettre en place le réseau Smart du bâtiment, qui sera toujours moins cher et moins impactant environnementalement que plusieurs réseaux parallèles. La contrepartie est l’interopérabilité, c’est-àdire que tous les objets connectés et tous les services doivent pouvoir être accessibles à partir de ce réseau Smart. Cela doit être le cas y compris pour les objets et les services qui n’existent pas encore si l’on veut éviter les risques d’obsolescence de l’installation. Cette condition est nécessaire pour conjuguer le temps long de l’immobilier et le temps court des innovations numériques. Quels sont les points à retravailler selon vous pour garantir la confiance des acteurs de l’immobilier ? P. N. – Chez Certivea, nous travaillons beaucoup sur les retours d’expériences. S’il y a eu des contre-références dans le passé, nous les avons étudiées au même titre que les réussites pour mettre au point nos certifications. Nous avons déjà publié un grand nombre de retours d’expériences, qui sont de belles histoires de réussites et qui aident les acteurs à se projeter. D’autre part, la formation est essentielle et le MOOC de la SBA réalisé en partenariat avec le Cnam pour former les acteurs au Smart Building a permis de sensibiliser un grand nombre de décideurs. Chaque professionnel a sa carte à jouer en améliorant ses compétences sur le sujet. Le BIM Exploitation ou le BOS offrent la promesse de bâtiments connectés, intelligents, évolutifs et serviciels. Comment assurer le déploiement intelligent de ces solutions pour éviter les contreréférences, qui sont un véritable frein au déploiement de ces nouvelles technologies ? P. N. – Nous sommes à un moment de bascule. Les acteurs se sont mis d’accord


/ INTERVIEW / sur les référentiels, les certifications et continuent d’échanger leurs connaissances et leurs idées. La période de réel décollage est imminente et tous les promoteurs se préparent à l’arrivée de ces nouveaux services. L’an dernier, nous avions réalisé une enquête pour mesurer l’avancement de ces questions un an après la publication de la charte sur le « Bâtiment connecté, solidaire et humain » et nous avions constaté un réel intérêt de la part de l’ensemble des acteurs. Cette année, nous allons refaire cette enquête et je suis persuadé que le sujet aura continué sa progression. Lors de périodes de grandes transitions comme celle que nous vivons actuellement, il ne faut surtout pas négliger le facteur temps. Aujourd’hui, tous les acteurs, publics ou privés, tirent dans le même sens, ce qui est porteur d’avenir pour la filière. Quel est le potentiel offert par les technologies du numérique appliquées au bâtiment ? P. N. – Commençons par le BIM, qui est à nos yeux un des principaux outils de modernisation de l’ensemble de la chaîne du bâtiment. Un début de normalisation est en cours avec le référentiel BIM4Value, qui vient fixer un cadre pour favoriser la commande en précisant les cas d’usage qui sont attendus et les grandes étapes pour y parvenir. Comme tout outil, il faut savoir ce que l’on souhaite en faire et à quels cas d’usage il peut répondre. Nous sommes persuadés que c’est en exploitation que le BIM sera le plus utile. Lorsque nous observons les bénéfices de cette technologie dans l’aéronautique ou l’automobile par exemple, cela nous permet d’en espérer beaucoup. Ce processus d’organisation des données et de management de l’information prend d’ailleurs une nouvelle dimension

avec le Big Data, grâce à l’organisation automatisée des données statiques et dynamiques du bâtiment. Il s’agit d’un véritable enjeu pour le management des données qui dépasse largement les frontières de ce que l’on peut faire aujourd’hui. Des questions restent en suspens, notamment celle liée à l’hébergement des données. Nous pensons que les données doivent être stockées en dehors de la maquette pour plus de sécurité et d’interopérabilité. L’intelligence artificielle est déjà là, avec des algorithmes intelligents embarqués dans les équipements ou déportés à l’échelle du bâtiment ou dans le Cloud selon les cas. Je pense que l’intelligence sera partout, car je ne crois pas à la centralisation, qui peut affecter la sécurité, mais aussi la réactivité et la résilience des systèmes. Tout ne doit pas être envoyé dans le Cloud. D’autre part, l’IA sert déjà la performance énergétique des bâtiments, car il existe de nombreux algorithmes de gestion de l’énergie en fonctionnement. Concernant la Blockchain, nous identifions son potentiel pour les échanges d’énergie dans un contexte d’autoproduction notamment, pour le partage des espaces et des services du bâtiment ou encore pour les microtransactions. Mais il existe d’autres technologies qui offrent un fort potentiel, comme l’impression 3D, les engins autonomes ou encore la convergence de la mobilité et du bâtiment. Quelles sont les conditions pour réussir la transition numérique du parc français ? P. N. – Nous sommes aujourd’hui en train de mener cette transition en nous appuyant sur quatre piliers principaux. Il faut d’abord de bons exemples qui montrent la voie et permettent aux décideurs de se projeter. Il faut ensuite

mettre sur pied des standards et engager la formation des différents acteurs. Enfin, il est important d’imposer des écoconditionnalités, pour intégrer le numérique aux rénovations globales des bâtiments. Quelle est votre vision du bâtiment de demain ? Quels seront ses caractéristiques et ses avantages ? P. N. – Nous préférons réfléchir à l’échelle de la ville. L’objectif à moyen terme serait d’offrir une multitude de services accessibles à pied en 15 minutes. Cette question des services de proximité, théorisée par le scientifique Carlos Moreno et baptisée « ville du quart d’heure », interroge sur la décentralisation de la ville et de ses services. Il faut davantage de services de proximité, comme cela a pu être constaté lors du confinement notamment, comme l’éducation, l’alimentation, la santé, le travail… Cette ville de demain devra également faire face aux changements climatiques. Il faudra pour cela des bâtiments et des villes plus résilients, capables de résister aux tempêtes, inondations canicules… avec de la nature en ville et des transports propres. Mais le bâtiment devra aussi être sobre en carbone, confortable été comme hiver et permettant de vivre bien, en étant à la fois économe et connecté. Si l’on veut parvenir à cela, on ne peut pas se contenter d’agir sur le neuf. C’est pourquoi il faut dès maintenant engager des rénovations globales pour une meilleure qualité de vie et un meilleur respect de l’environnement. •

Propos recueillis par Alexandre Arène

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LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER

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SÉCURITÉ ÉLECTRIQUE

LES PINCES DE L’ÉLECTRICIEN L’outillage pour électriciens fait partie des gammes les plus élaborées, car il doit protéger la personne des risques électriques. Chaque développement de pinces isolées répond à l’optimisation de certains critères : sécurité, confort de travail, durée de vie et gain de temps. Il existe trois méthodes pour isoler les outils et garantir la sécurité. Pour être certain de sa sécurité, l’électricien travaille avec des outils isolés marqués du double triangle 1000 V de la norme CEI EN 60900 qui garantit que les outils sont conformes à cette norme. VDE est un marquage complémentaire qui indique que les essais de la norme CEI EN 60900 ont été réalisés par le laboratoire du VDE allemand.

Est-ce que la mention « VDE » est obligatoire ? VDE signifie Verband der Elektrotechnik, Association du Génie Électrique. Il s’agit d’un organisme chargé de tester et de certifier les outils et les appareils. L’institut de test et de certification VDE est une organisation accréditée aux niveaux national et international dans le domaine du test et de la certification de dispositifs, de composants et des systèmes de génie électrique. Il vérifie la sécurité, la compatibilité électromagnétique et d’autres propriétés des produits électriques, notamment les outils certifiés VDE. La mention VDE représente les outils spécialement développés pour les électriciens : ils sont totalement iso12 - SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 81 - AUTOMNE 2020

lés et sont testés sous 10 000 V, pour des travaux sous tension allant jusqu’à 1 000 V. VDE n’est en aucun cas une norme. C’est un organisme de test et de certification allemand qui dispose d’un laboratoire. Pour être certain qu’un produit protège des surtensions, seul le respect de la norme CEI EN 60900 et son marquage valide qu’un outil peut être utilisé dans le domaine des travaux sous tension BT. Cette norme pousse à multiplier les contrôles et les tests. « Nous faisons des tests sous tension, mais aussi des tests de combustion sur les plastiques pour contrer la propagation du feu, il ne faut pas qu’elle alimente le feu. Des tests thermiques (chaud/froid) sont aussi effectués pour voir s’il n’y a pas d’impact sur la qualité du plastique »,


/ DOSSIER /

souligne Gary Paillet, responsable Prescription chez Knipex France.

Pourquoi utiliser des outils certifiés VDE ? Tous les outils certifiés VDE sont rigoureusement testés pour garantir que la qualité, la sécurité et même l’ergonomie sont conformes aux exigences de protection de la directive de l’Union européenne. L’utilisation de ces outils ajoute une tranquillité d’esprit et une sécurité à votre travail. La certification de tous les outils isolés par l’organisme a un coût supplémentaire pour le fabricant, mais il garantit à l’électricien une sécurité maximale et l’assurance de travailler avec cet outil pendant de nombreuses années. Conserver un outil isolé 1 000 V est compliqué, car la moindre entaille peut engendrer un risque de choc. Il faut savoir que certains clients, comme RTE, indiquent que les outils doivent répondre à différents critères dont celui de ne pas voir la partie inférieure blanche du surmoulage, la plus proche du manche métallique pour pouvoir être bel et bien isolé 1 000 V. « Nous nous différencions par le fait que nous ne faisons pas de surmoulage avec deux couleurs. Nous préconisons auprès des utilisateurs de vérifier leurs outils avant chaque utilisation pour être certain qu’il soit isolé 1 000 V. Malheureusement, à l’heure actuelle il n’existe pas, à ma connaissance, d’outils de contrôle, ce n’est que visuel, précise Gary Paillet. De ce fait, chaque produit est testé individuellement à sa sortie de fabrication en le plongeant dans un bain chargé à 10 000 V. Nous nous assurons ainsi qu’il n’y a pas de passage d’électricité entre la partie plastique et la partie métallique. »

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Les trois procédés de fabrication Trois grandes familles de pinces pour trois procédés cohabitent et répondent à la norme CEI EN60900. Le premier procédé est une isolation plastique. Une couche protectrice vient épouser la gaine. L’outil en métal est trempé dans un bain plastique pour que l’isolant enrobe le manche afin de protéger l’électricien lors d’un contact direct ou indirect. La deuxième et la troisième famille de pinces gainées protègent des risques de court-circuit et des flashs qui en résultent, entraînant bien souvent de fortes brûlures au visage des électriciens. « Nous développons dans la deuxième famille des pinces entièrement faites en matériau thermoplastique, tête comprise, avec un élément coupant en métal. Il s’agit des pinces hybrides », explique Frédéric Derancourt, : DG de l’entreprise qui porte son nom. « Nous avons l’injection plastique qui, au-delà de protéger l’utilisateur, lui amène un certain niveau de confort », ajoute Gary Paillet. Et enfin, l’isolé 1 000 V, VDE, avec un affichage très souvent rouge et jaune. On le trouve, par exemple, vert et jaune chez (e-robur> et orange chez Derancourt. « Le marché s’est fortement aligné sur ce code

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▼ OptiGrip : la surface de prise nouvellement conçue avec « appui trois points » garantit un maintien optimal de la pièce lors du travail.

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couleur pour développer les produits répondant aux mêmes critères. Maintenant, VDE est identifié », précise Gary Paillet. « Derancourt propose les pinces isolées qui sont faites en thermoplastique et dont l’élément coupant est en céramique, qui n’est pas conducteur, à la place du métal. Le seul défaut est l’usure plus rapide qu’une pince classique métallique, mais quelle sécurité ! », exprime Frédéric Derancourt.

Pince multifonction pour électricien.

Les pinces évoluent pour éviter les TMS Les fabricants ont bien compris que le produit seul ne suffit pas. Il faut aller plus loin et allier confort, ergonomie et sécurité. L’étude des troubles muscuSMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 81 - AUTOMNE 2020 - 13


LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER / DOSSIER / outils. Il les utilise au quotidien de façon intensive et sait les risques qu’il prend. La prise en main est primordiale. C’est pour ces raisons que nous avons développé 3 gammes de pinces qui ne se différencient pas par l’isolant, mais pas leurs qualités et l’utilisation qui en est faite. Il y a différents niveaux de qualité qui s’appliquent aux éléments taillants et au bec de la pince. L’isolant reste similaire, mais la capacité et la qualité de coupe sont rarement égalées, notamment

Set de 3 pinces isolées Milwaukee.

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lo-squelettiques montre que les efforts musculaires au moment de la coupe de câble et du serrage de vis sont très importants. « Nous amenons des produits performants et qui suivent cette philosophie avec, notamment, le coupecâble Stepcut que nous avons sorti en avril 2020. Il est légèrement plus petit que ce que nous pouvons trouver sur le marché (5 mm de moins), mais il a une démultiplication de la force qui permet de diminuer de 40 % l’effort lors de la coupe. Nous avons amélioré le bras de levier et ajouté deux lames étagées. Les capacités maximales sont de 15 mm de diamètre ou 50 mm² de section » détaille Gary Paillet. Chez Wiha, l’étude des retours d’expérience des installateurs est importante. « Nous savons que l’électricien à un rapport assez proche avec ses ▼

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QUESTIONS À FRÉDÉRIC DERANCOURT

FRÉDÉRIC DERANCOURT Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ? La société a été créée en 1970 par Claude Derancourt, mon père, et compte actuellement près de 60 personnes sur notre site basé près de Perpignan. Nous sommes spécialisés dans la conception, la fabrication et la commercialisation de matériels et d’outillages dans le domaine de la protection du personnel contre les

risques électriques dans le cadre de travaux sous tension et hors tension. Nous concevons et fabriquons nos propres produits par différents moyens, et notre grande force est l’injection thermoplastique. Cette méthode nous permet de faire que tous nos produits répondent aux normes françaises et internationales CEI EN 60900.

couple qui permet au sous-traitant de serrer les connectiques des compteurs Linky aux valeurs prescrites par Enedis lors de son installation. Ni plus ni moins. Nous sommes fabricants et nous nous adressons aux utilisateurs directement grâce à nos commerciaux ou via notre site Internet. Nous ne passons pas par la distribution.

Vous êtes spécialisés dans l’outillage pour les électriciens ? On peut dire ça, car nous ne sommes pas des fabricants d’outillages standards. Les exigences de la norme nous amènent à proposer sans cesse des produits conforment aux normes ISO-mécanique en plus de celle pour la protection électrique. Notre laboratoire nous permet de vérifier ces fameuses propriétés mécaniques. Nous développons de plus en plus d’outils pour des travaux spécifiques comme les tournevis, les clés à cliquet à verrouillage mécanique ou encore une clé dynamométrique. Par exemple, nous avons développé, pour Enedis, un tournevis limiteur de

Votre offre ne concerne que l’outillage ? Non, au-delà de l’outillage, nous fournissons du matériel relevant des EPI, casques, gants isolants, des vêtements isolants, des échelles isolantes et de la protection collective avec, par exemple, des tapis et des tables isolants. Nous fournissons le type de matériel qui permet à l’électricien de mettre le chantier en consignation, où l’ensemble de l’installation doit être mis en courtcircuit et à la terre. Notre bureau d’études développe des produits dont ont besoin les électriciens. Nous sommes à leur écoute et veillons à répondre à leurs attentes.

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LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER

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Véritable atelier mobile d’e-Robur : 50 produits, 98 pièces pour 119 fonctions.

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grâce à des technologies différentes. Pour vous donner un exemple, nous équipons toutes nos pinces coupantes avec la technologie DynamicJoint®. Nous avons désaxé la pince et au lieu d’avoir deux côtés de forme égale (50/50), nous répartissons l’effort de coupe différemment par un côté plus gros (60/40) », décrit Jérôme Layer, responsable Marketing chez Wiha. L’innovation est omniprésente. Ainsi, Derancourt a fait le choix de ne changer que la partie usable de ces pinces coupantes, à savoir les becs. « De cette problématique d’usure, nous avons développé et déposé un brevet qui permet aux pinces d’avoir un bec amovible et interchangeable. La pince est donc 100 % en thermoplastique, avec

la possibilité de changer uniquement l’élément usé : le bec. Nous sommes les seuls à résoudre cette problématique d’usure des pinces », explique Frédéric Derancourt. Le tarif de remplacement devient négligeable comparé au prix d’une pince coupante isolée. Chez (e-robur>, l’objectif est la polyvalence. « Nos électriciens nous remontent qu’ils préf èrent avoir un outil multifonction pour éviter d’en changer à chaque manipulation. C’est pourquoi nous avons mis au point la pince 411145 qui rassemble dans un seul outil de nombreuses fonctions indispensables sur le terrain : pince de préhension, coupe de câble cuivre souple jusqu’à 10 mm, dénude-câbles de 0,75 à 4,0 mm², sertissage d’embouts et de cosses nues de 0,75 à 4,0 mm², coupe de fil d’acier doux jusqu’à 1,6 mm, coupe de tige filetée et boulons de M3 et M4 en préservant le filetage, équipée d’un ressort d’ouverture et d’un loquet de blocage », énumère Joël Chrisment, directeur commercial d’AGI Robur. Autres exemples, chez Wiha : « Nous avons installé un ressort pour que les pinces grande capacité revienne en permanence en position ouverte. Même si ce n’est pas novateur, cela faisait partie des améliorations que nous souhaitions apporter à nos produits, décrit Jérôme Layer. Nous avons intégré notre technologie Optigrip à nos pinces universelles, ce qui fait que les mors de la pince n’ont pas 2 points, mais 3 points qui saisissent l’objet. »

LES TESTS POUR OBTENIR LA CERTIFICATION DE VDE POUR LA NORME CEI EN 60900 Tests sous tension Les outils portant le marquage VDE subissent des tests dans lesquels ils sont chargés avec 10 000 V CA et sont donc approuvés pour 1 000 V CA (et 1 500 V DC). Cela signifie dix fois plus de sécurité pour les électriciens au quotidien. Puis, après avoir été stockés dans l’eau pendant 24 heures, les outils sont testés à 10 000 V pendant trois minutes. En immersion, aucune étincelle ni aucune décharge perturbatrice à travers l’isolant ne doit se produire.

Test de choc à froid Les outils sont d’abord refroidis à -25 °C, l’objectif étant que le matériau isolant doit conserver sa ténacité afin qu’il ne se brise pas lorsqu’il est soumis à des chocs ou à des secousses.

Test de pression - pénétration Sous une charge de pression de 20 N, avec une température de 70 °C et une tension de 5 000 V AC, aucune décharge électrique ne doit être constatée.

Test d’adhérence L’adhérence du revêtement de matériau isolant est testée en appliquant une force de traction de 500 Nm après un stockage de 168 heures (7 jours) à 70 °C. Le matériau isolant doit continuer à être fermement collé à l’outil pour pouvoir passer le test.

Test de combustion Lorsqu’il est exposé à une flamme pendant 10 secondes, le matériau isolant ne doit pas continuer à brûler, mais surtout, la flamme ne doit pas dépasser une certaine hauteur pendant le temps de l’observation.

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▼ Système antichute de Knipex.

Quelques accessoires bien utiles Les accessoires sont primordiaux à la parfaite réalisation du travail. Les prix des chantiers sont tendus et la perte de temps n’est pas acceptable. « Nous sommes un spécialiste de l’outillage global pour les électriciens. Nous ne faisons pas seulement du VDE, mais tout ce dont a besoin un électricien, couper, dénuder, sertir, mais aussi tirer, guider, percer et poinçonner. C’est très important pour (e-robur> d’offrir la gamme la plus large possible pour que chaque installateur trouve ce qu’il cherche. VDE ou autre », précise Joël Chrisment. Lorsque l’installateur travaille en hauteur avec longe et mousqueton, les outils peuvent tomber. Dans le cas d’un isolé 1000 V, le risque est important de perdre la qualité d’isolation en cas de fissures. Impossible de percer pour ajouter un anneau sous peine de devenir conducteur. « Nous proposons une gamme antichute en 1 000 V. Notre système antichute est constitué d’une pastille à l’intérieur de la gaine, raccordable au cordon qui, lui, est amovible. Et comme on ne touche pas au dispositif 1000 V, nous avons un produit isolé 1000V et antichute », ajoute Gary Paillet de Knipex. De son côté, PCE-France propose des vérificateurs VDE qui respectent les normes VDE 0701/0702 et 0751. Les vérificateurs VDE mesurent par exemple la résistance du conducteur protecteur, la résistance de l’isolement, l’absence de tensions et le courant dérivé substitutif/courant dérivé à des patients. Après l’introduction de la norme VDE 0701/0702/0751, plusieurs mesures dans les nouvelles installations ou des modifications dans les appareils électriques de classe I, II et III doivent être effectuées pour protéger l’usager. Les vérificateurs VDE disposent de toutes les conditions de mesure nécessaires pour respecter la réglementation correspondante. « À la demande des installateurs, nous venons de sortir une valise mobile complète. Ce kit d’outils pour électricien est un véritable atelier mobile en valise étanche. Il contient les outils indispensables : 50 produits, 98 pièces pour 119 fonctions. C’est, pour nous, quelque chose de très important. Nous développons notre offre selon les besoins exprimés par les électriciens », conclut Joël Chrisment d’e-Robur. • SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 81 - AUTOMNE 2020 - 17


LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER / TEST /

TEST ET AVIS

L’histoire de Timberland Pro a débuté il y a 30 ans, avec le développement de la fameuse « botte jaune ». Une amélioration continue au fil des années a permis à Timberland Pro de proposer des chaussures à usage professionnel à la pointe de l’innovation. Une question se pose : porter des Timberland quand on est bûcheron paraît logique, mais qu’en est-il pour un électricien qui s’agenouille très souvent ? Nous avons testé les chaussures de travail Timberland Pro Iconic S3 pour vérifier leur efficacité et nous vous dévoilons tout de suite notre avis.

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Les chaussures de travail TIMBERLAND Pro Iconic work boot

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n tant qu’électricien, vous êtes amené à travailler chez le particulier, dans les bureaux, en extérieur, avec parfois des chaussées non praticables et dans des ateliers industriels. Il vous faut des équipements robustes, fiables et confortables pour améliorer la productivité et faire face aux rudes conditions sur les chantiers. C’est la raison pour laquelle Timberland a conçu les chaussures de travail Timberland Pro Iconic S3, des chaussures alliant résistance, durabilité et confort pour vous permettre d’accomplir diverses tâches sereinement et sans fatigue tout au long de la journée. Testée dans des conditions difficiles Ce qui marque, en prenant la chaussure en main, est la qualité de fabrication et la robustesse de ces chaussures de travail Timberland Pro Iconic S3. Les coutures sont très bien réalisées. L’intérieur est moelleux, ce qui annonce du confort sous une protection coquée. Elles ont été testées dans la neige par -15 °C, la boue, dans le sel de la mer, sur un chantier extérieur et en intérieur. Pour vérifier l’efficacité de la semelle intérieure anti-fatigue, qui absorbe les chocs et répartit l’énergie vers les zones clés du pied, ainsi que le col montant rembourré, elles ont subi plusieurs journées de randonnée dans

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LES FONDAMENTAUX DU MÉTIER / TEST /

Protection du pied La Timberland Pro Iconic S3 possède un bout en alliage et une doublure en tissu ReBOTL composée d’environ 40 % de plastique recyclé. Elle dispose également d’un cambrion métallique garantissant une protection accrue contre la perforation, pour une sécurité optimale de la plante des pieds contre les objets pointus. C’est pourquoi j’ai lâché un poids de 3 kg à 1 m de hauteur. Je peux vous certifier que la chaussure résiste sans souci. Et malgré cette robustesse, la Timberland garde de la souplesse : primordial lorsque l’on s’agenouille souvent. À noter que le cuir a fini par être griffé quand mon pied s’est pris dans un fer à béton d’un treillis métallique. Sinon, il est très difficile de les abîmer. J’ai également marché sur des clous de tapissier sans dommage, grâce à sa semelle anti-perforation métallique. Très agréables à porter et belles, les Timberland Pro Iconic S3 garantissent un confort optimal,

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la neige du Québec. Verdict : imperméabilité complète, pieds ventilés et aucune douleur, ni au niveau des pieds, ni au niveau des mollets. Plutôt légères pour des chaussures de sécurité (elles pèsent à peine 900 g en taille 43), elles garantissent des journées sans fatigue. Cependant, j’avoue ne pas avoir eu le courage de tester la résistance de la semelle annoncée jusqu’à 300 degrés…

avec un maximum de sécurité pour accomplir toutes ses tâches agréablement et sans fatigue. Elles résistent à toute épreuve et profitent d'une durée de vie plus longue. Offrant un très bon rapport qualité/prix, ces Timberland Pro sont un excellent choix pour travailler confortablement et en toute sécurité. Vous allez vous surprendre à les porter le week-end. •

LES // P rotection optimale conforme aux normes de sécurité // C uir imperméable qui résiste à l’eau et à la neige // S emelle antifatigue qui promet de longues journées de travail // Traitement antimicrobien très efficace // Semelle qui résiste à 300 °C // Excellent rapport qualité/prix

LES // Ne fait pas le pied fin

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Le télétravail est un facteur favorisant la prise de substances addictives

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Alors que sonne l’heure de la reprise pour certains tandis que d’autres restent en télétravail, Damien Duquesne et Corinne Dano, tous deux addictologues et médecins du travail, font le point sur l’impact du contexte actuel sur les addictions.

▼ En quoi la crise que nous traversons peut-elle fragiliser les personnes addictives ? Damien Duquesne - Nous ne sommes pas égaux face à la situation créée par le confinement… L’inégalité physique et psychique face aux situations de confinement varie en fonction de facteurs multiples. Si nous travaillons à l’extérieur, la prise de produits psychoactifs peut se révéler une réponse « auto-prescrite » aux contraintes ressenties lors de l’activité professionnelle… Les personnes qui ont déjà expérimenté ces « solutions » et/ou qui en sont devenues dépendantes vont « naturellement » généralement augmenter les consommations. Si nous ne sortons pas travailler, les éventuels ressentis et vécus « je me sens mal » peuvent favoriser les démarches de recherche d’une diminution de ce « mal-être ». En fonction de nos histoires personnelles et de nos environnements, le recours aux produits psychoactifs peut être une manière de trouver un équilibre… Il n’est pas certain ni évident de « tester » dans cette situation confinée de nouvelles ressources internes et externes à la consommation de psychoactifs… Saluons les très nombreuses propositions diffusées par les médias et les réseaux sociaux favorisant une expérimentation et une pratique de ces ressources existantes : activités sportives au domicile, relaxation, sans oublier les propositions de groupes d’écoute et de parole qui se sont développées dans les médias TV, audio et Web… En conclusion, les diverses situations inégalitaires créées par le confinement rencontrent nos histoires de vie, dans lesquelles nos solutions pour trouver ou retrouver nos équilibres physiques et psychiques nous confrontent aux choix de solutions qui associeront plus ou moins les consommations psychoactives.

Le télétravail est-il un facteur favorisant la prise de substances addictives ? Corinne Dano - Si l’on en croit une enquête* récente indiquant qu’environ un tiers des Américains en télétravail à leur domicile, du fait de la pandémie actuelle, consomment de l’alcool pendant leur temps de travail alors qu’ils ne le font pas sur leur lieu de travail habituel, la réponse est oui. Il faut dire que le télétravail du moment ressemblerait plutôt à un aménagement de poste rendu nécessaire pour garantir la protection des salariés tout en essayant d’assurer la continuité de l’activité de l’entreprise. De principe, le télétravail comme tout contexte professionnel est soumis à des obligations réglementaires. Il doit s’organiser et être encadré. Il s’adresse à des salariés volontaires, impliqués et formés, dont le poste se prête à l’exercice. De surcroît, une certaine compétence à travailler isolé paraît nécessaire. La réalité ne s’y prête pas vraiment. Les facteurs professionnels relatifs à l’activité de télétravail à domicile susceptibles de favoriser les conduites addictives (consommation de substances psychoactives SPA, jeux en ligne…) sont bien connus : isolement social et professionnel, gestion du temps (plusieurs études ont montré que les salariés en télétravail allongent leur temps de travail) et difficulté à scinder vie personnelle et professionnelle. Démotivation en lien avec la monotonie, disponibilité des SPA, accessibilité des jeux ou achats en ligne sont également décrits. Par ailleurs, la distance physique ne facilite pas le repérage des problématiques addictives. Le télétravail actuel peu anticipé n’a souvent pas bénéficié de l’évaluation des risques évoqués et de l’organisation à mettre en place afin de les prévenir. Certains salariés n’ont même pas d’espace de travail indépendant. Tous ces éléments contribuent à majorer le risque de développement des pratiques addictives. Les enquêtes en cours devraient nous apporter un éclairage supplémentaire.

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Comment les managers peuvent-ils gérer ces situations ? D. D. - C’est une bonne question ! Il y aurait lieu de revenir à mon avis à la question préalable de la prise en compte des risques pour la santé mentale en lien avec le télétravail (combien d’entreprises ont évalué ce risque en période de confinement, présence des enfants, ou solitude… ?). Cette analyse des risques est de la responsabilité de l’employeur. Le service de santé au travail peut accompagner les Codir et l’entreprise dans cette analyse ; en particulier en conseillant sur la méthode et sa mise en œuvre. Pour ma part, je reste attaché à la méthodologie proposée par nos amis belges Sobane, qui montre l’intérêt d’associer les salariés à cette analyse (www.sobane.be). C’est également ce qui inspire l’approche pratique de notre Plateau ressources en prévention des pratiques addictives à Lille Métropole. C. D. - Selon la ministre du Travail, il y a aujourd’hui 5 millions de Français en télétravail, encouragés à continuer dans le contexte de déconfinement progressif. De ce fait, les partenaires sociaux sont appelés à négocier avec l’employeur un encadrement de ce mode de travail, une sorte « de mode d’emploi du télétravail » qui inclurait le droit à la déconnexion afin de prévenir les risques. Rappelons que la mise en place du télétravail et les mesures de prévention et de protection qui l’accompagnent depuis le 16 mars doivent figurer dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER). Devraient donc y être inscrits le risque lié aux pratiques addictives ainsi que les facteurs de risque professionnels susceptibles de les favoriser. Pour guider les managers dans cette démarche qui se veut pragmatique, un certain nombre d’outils existent dont le portail https://www. addictaide.fr/pro/. • * Lawrence Weinstein - America Addictions Centers (AAC)


/ LE COIN DU DIRIGEANT /

Hausse des accidents du travail

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e nombre d’accidents du travail s’élève à 656 000 en 2019. Soit une augmentation d’à peine 0,6 %, dont 4 % dans les services. Une hausse attribuable à l’augmentation de 2 % du nombre de salariés. Pour la seconde année consécutive, le nombre de maladies professionnelles progresse également. Avec une croissance de 1,7 % par rapport à 2019, soit 50 392 cas reconnus. Et 88 % d’entre eux sont causés par les troubles musculosquelettiques (TMS). Quant aux maladies professionnelles liées à l’amiante, elles se stabilisent, tandis que les affections psychiques liées au travail augmentent de 6 %. Mentionnons également une augmentation de 13 % pour les affections liées à la silice cristalline. •

Covid et RGPD Les obligations Covid-19 de l’employeur Avec le service de santé au travail, l’employeur doit sans délai prendre en charge des personnes symptomatiques. Si un cas est avéré, il doit faciliter l’identification des contacts par les autorités. Il devra alors réaliser une matrice fondée sur les déclarations du salarié concerné. Et sur l’historique de son activité dans l’entreprise. Pour cela, l’employeur doit collecter certaines données de santé. Le dirigeant ne peut demander à ses salariés de se faire tester. Il ne peut que relayer les messages des autorités sanitaires. En cas de suspicion de Covid, ne pas se rendre sur son lieu de travail, consulter un médecin, se faire dépister et s’isoler dans l’attente des résultats.

Le relevé de température est-il autorisé ? Le ministère de la Santé invite chaque salarié à surveiller les symptômes évocateurs du Covid-19. Selon le ministère du Travail, contrôler la température à l’entrée du site de l’entreprise n’est ni recommandé ni obligatoire. En revanche, ce contrôle constitue une mesure de prévention au titre de l’obligation de sécurité qui incombe à l’employeur. Ce dernier pourrait, par exemple, inviter les salariés à prendre régulièrement leur température avant de se rendre sur leur lieu de travail. Ou instituer un contrôle de température à l’entrée du site dans le cadre du plan de prévention. À la condition toutefois qu’un tel relevé de températures ne constitue pas un traitement de données personnelles •

Un service achat pour les petites structures

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A BTP lance un « Robot-Achat » pour améliorer la marge et la productivité des PME du BTP. Les solutions numériques peuvent en effet contribuer à augmenter la compétitivité des PME françaises en leur proposant des outils fonctionnels et économiques, parfaitement adaptés à la réalité de leur métier. Ainsi, il faut savoir que de nombreuses PME du BTP, dégageant de 1 à 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, n’ont pas les moyens de s’offrir les services d’un acheteur (salaire : 35 000 € en moyenne). En découlent des conséquences désastreuses : dans la mesure où une PME du BTP gère autant de références qu’un supermarché, elle se retrouve dans la difficulté de maîtriser tous ses prix d’achat, et perd beaucoup de temps sur des tâches administratives sans valeur ajoutée. Dans ce contexte, pour les aider à dégager de la marge et de la productivité, IA BTP, le spécialiste du génie électrique et climatique, lance le premier « Robot-Achat » qui simplifie la vie des entreprises. Le concept est simple : grâce à la puissance de l’IA, cet assistant achat numérique se charge de toutes les tâches chronophages ! •

Les mains humides peuvent transférer jusqu’à 1 000 fois plus de bactéries que les mains sèches, tandis que s’essuyer les mains sur les vêtements peut compromettre le processus de lavage des mains, car ils peuvent ajouter des bactéries sur les mains lavées s’ils ne sont pas propres.

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ACTU

N°81 AUTOMNE 2020

En 2020, la CSEEE a consacré plusieurs clubs à la gestion financière de l'entreprise en période Covid.

CRISE COVID ET TRÉSORERIE

LA RÉSISTANCE S’ORGANISE

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La possibilité pour le secteur du BTP de continuer à travailler pendant le confinement témoigne du rôle essentiel que joue la profession pour soutenir l’ensemble de l’économie. Cependant, certains secteurs clients des entreprises d’électricité sont à l’arrêt et mécaniquement, l’activité devrait se contracter dans les prochains mois. Dans ce contexte, la question de la résistance financière des entreprises vient au premier plan et la gestion de la trésorerie mérite une attention toute particulière des entrepreneurs.

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e secteur du bâtiment a résisté globalement à la phase compliquée de déconfinement. Les entreprises ont eu du travail, des commandes et sont parvenues à conserver leurs effectifs permanents. L’emploi salarié s’est même trouvé en hausse de 18 000 postes sur le premier semestre 2020 par rapport au premier semestre 2019. Cela a été une bonne nouvelle pour l’économie car la construction se rangeait au troisième rang des grands secteurs les plus touchés par la crise sanitaire dans notre pays. Cette situation est naturellement en forte corrélation avec les mesures d’urgence qui ont permis d’amortir le choc et d’en repousser les effets.

Calme avant la tempête ? Cependant, l’inquiétude sur l’avenir monte. On constate déjà une chute de l’intérim et des trésoreries, et des marges divisées par 2,4 par rapport à la fin 2019. La FFB table sur une chute d’environ 15 % de la production en 2020, hors effet prix. Le neuf est en recul entre -23% et -25% pour le logement comme pour le non-résidentiel. Les mises en chantier ont fortement reculé de 15 % et les permis de 20 %. Les ventes des promoteurs se sont effondrées de 30,9 % entre les premiers semestres 2019 et 2020. Pour le non-résidentiel, le recul oscille entre 22 % et 30% selon les segments de marché. On ne pourrait espérer une

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amélioration qu’à l’horizon de la fin 2021. Pour l’amélioration entretien, la contraction est moins forte, entre -10 et -18% suivant les segments de marché. La fin de l’année est mieux orientée avec le soutien massif aux bâtiments publics (enseignement, hospitaliers EHPAD…) et les aides à la rénovation énergétique des bâtiments des PME, TPE et indépendants. La Banque de France en novembre observe que les carnets de commandes poursuivent leur érosion, sous leur moyenne de long terme. Les chefs d’entreprise anticipent une légère baisse de l’activité. Les points de déséquilibre sont plus liés aux aspects financiers qu’à l’activité. La dette des TPEPME a évolué de 10% entre février et septembre 2020 et la solvabilité des entreprises diminue globalement avec une capacité d’endettement moins importante. La protection qu’avait conférée pour les entreprises une bonne année 2019 s’érode doucement. Certains analystes n’hésitent pas à qualifier la situation actuelle de calme avant la tempête avec un mur de la dette qui se profile et pourrait entraîner des défaillances en chaîne.

Rester concentré sur la trésorerie Dans la période actuelle, la trésorerie de l’entreprise doit être étroitement surveillée. La CSEEE a mis à la disposition de ses adhérents des moyens


ACTU d’information et organisé plusieurs temps d’échange avec des spécialistes des questions financières en présentiel ou en visio conférence. Elles ont permis d’inventorier les points de vigilance et d’apporter des indications et méthodes simples pour se constituer des tableaux de bord. Plus que jamais en cette fin d’année 2020, il est important pour le dirigeant d’avoir les yeux rivés sur sa trésorerie et la composition de sa clientèle. L’analyse approfondie de différents flux et indicateurs clés permet de rapidement mettre en place plusieurs actions correctives. Classiquement, les postes à optimiser sont : • Les créances commerciales • La gestion des stocks • Les dettes commerciales • Les achats • Les frais fixes • Les investissements En cette période, les facilités de trésorerie dont bénéficient les entreprises : - Les décalages de charges : loyers… - Les décalages d’échéances crédits - L’activité partielle - L’aide à l’embauche d’alternant et apprentis - Les aides spécifiques liées à l’activité

Agir sur plusieurs fronts S’agissant des créances commerciales, suivant le secteur d’activité de vos clients, certains seront plus ou moins impactés à court terme par les répercussions économiques du Coronavirus. Pour les clients les plus impactés, l’hypothèse d’un plan d'étalement pourra être envisagée. Ce plan limitera les conséquences sur la trésorerie en garantissant un flux d’entrée continu malgré la crise. On pourra également se limiter aux achats essentiels au fonctionnement de l’entreprise. Concernant les dettes commerciales, mieux vaut se manifester spontanément et aller au-devant des fournisseurs pour obtenir ponctuellement des conditions portant sur les délais ou l’étalement des paiements. On évitera des sorties de trésorerie élevées sur une courte période afin de préserver les liquidités. Il est également recommandé de négocier avec sa banque des solutions, d’autant plus qu’elles ont pour instruction de soutenir les entreprises avec l’appui des banques centrales. Des arbitrages sont également à envisager sur la gestion des stocks et des achats. Le stock doit être bas pour en réduire la valeur. Cependant, compte tenu des contraintes qu’ont aussi les fournisseurs en cette période, il faut veiller à ne pas impacter l’activité des chantiers. La conversion des coûts fixes en coûts variables permet, quand elle est possible, d’ajuster les

dépenses au niveau d’activité. Elle permettra également de se retourner plus facilement si un service ou un matériel n’était plus utilisé. Parmi les aides disponibles, celles consacrées à l’embauche d’apprentis ou d’alternants sont loin d’être négligeables. Depuis août 2020, deux aides à l’embauche sont possibles. L’aide exceptionnelle de 5 000 € ou 8 000 € est accordée pour les contrats signés entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021 selon des conditions d’âge et d’effectifs. L’aide unique concerne les embauches conclues avant le 1er juillet 2020. Elle se monte à 4125 € la 1re année d'exécution du contrat, 2000 € la 2e année et 1200 € la 3e année. Elle pourra être demandée lors de la 2e année du contrat à partir de juillet 2021. La période Covid a également été l’occasion de voir éclore des aides spécifiques comme le Prêt Garanti par l’État (PGE), qui est le plus connu mais également les Prêts Rebond, le Fonds solidarité et le Fonds résilience de la région Île-de-France. Suite à sa prolongation en novembre, le PGE est désormais valide jusqu’au 30 juin 2021. Le dispositif permet de soutenir la trésorerie des entreprises en leur accordant une garantie de l’État à hauteur de 90 % sur leurs nouveaux prêts bancaires, grâce à une enveloppe globale de 300 milliards d’euros. Il s’agit d’un prêt qui devra être remboursé. L’amortissement du PGE pourra être étalé « entre 1 et 5 années supplémentaires, avec des taux pour les PME négociés avec les banques françaises compris entre 1 et 2,5 %, garantie de l’État comprise ». Les entreprises qui auront fait une demande en 2020 pourront donc attendre 2022 pour commencer le remboursement du prêt, sans que cela soit considéré comme un défaut de paiement. Il reste possible à l’entreprise du BTP de solliciter l’allocation d’activité partielle pour un ou plusieurs employés dans l’impossibilité de travailler, si elle se trouve dans un cas comme la confrontation à une baisse d’activité et/ou des difficultés d’approvisionnement et s’il lui est impossible de mettre en place les mesures de prévention nécessaires pour la protection de la santé des salariés (télétravail, gestes barrières, etc.) pour l’ensemble de ses salariés. Sous conditions, l’employeur peut placer individuellement et alternativement les salariés en activité partielle pour organiser un système de roulement. Les taux d’indemnisation sont maintenus jusqu’au 31 décembre en l’état.

Se situer avec des tableaux de bord réguliers D’une manière générale, le dirigeant doit prendre le temps de se créer des tableaux de bord simples. La réalisation d’un plan de trésorerie régulier, par 25


ACTU exemple hebdomadaire est essentielle. Il doit se baser sur les revenus attendus et les dépenses possibles et confirmées en tenant compte de la situation des comptes bancaires. L’observation des flux de trésorerie prévus permet d'anticiper des scénarios afin de se préparer à différentes situations. En conclusion, dans cette période annonciatrice d’une crise dont l’ampleur est encore difficile à évaluer, la gestion de la trésorerie est un élément clé de votre gestion des risques. Définir rapidement des actions concrètes et anticiper l’évolution possible de celles-ci selon différents scénarios vous permettra de surmonter plus facilement les difficultés rencontrées par votre

entreprise. Une période délicate s’annonce sur le premier semestre 2021, où se profilera l’ombre du mur de la dette. Entre-temps, les entreprises auront le règlement des charges décalées en sus de celles de l’exploitation « normale » avec des règlements clients qui peuvent s’avérer délicats. Au-delà du niveau d’activité de chacun, il y aura la capacité ou non de procéder au remboursement des facilités de trésorerie obtenues comme le PGE avec des risques de forte tension sur la trésorerie, de déséquilibre du bilan et de dégradation de la cotation Banque de France. La CSEEE tient à jour des informations précises sur tous les points vus précédemment et peut mobiliser des conseils d’experts pour ses adhérents. •

SAISIR LES OPPORTUNITÉS DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE

LA COLLECTION QUART D’HEURE SÉCURITÉ

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u’on les appelle quarts d’heure, rendez-vous ou causerie, la pratique des échanges animés avec des équipes de chantier sur la sécurité se développe de plus en plus. Ces moments sont dans la pratique extrêmement utiles car ils permettent d’assimiler le sens des consignes et de la réglementation, de partager des bonnes pratiques existantes ou de les créer, de transmettre les expériences aux nouveaux arrivants, etc. Le temps qu’on leur consacre est largement amorti par le bénéfice que l’on en retire en productivité, en organisation et en prévention. Un écueil souvent rencontré pour l’organisation de ces quarts d’heure est le manque d’éléments pour choisir 26

des thèmes et les préparer de façon à bien savoir les animer. La CSEEE a sollicité l’expertise de l’OPPTBTP pour mettre à la disposition des entreprises chaque mois un thème avec tous les éléments nécessaires à leur animation, fiches récapitulatives, images et vidéos, tutoriel pour l’animation. Cette collection qui s’enrichira chaque mois a débuté en octobre avec les plateformes individuelles roulantes : utilisation, identification des risques, réglementation, bonnes pratiques et s’est poursuivie avec les habilitations électriques. Les entreprises adhérentes reçoivent les informations par courriel et peuvent retrouver l’ensemble de la collection sur leur espace du site cseee.fr. •

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e dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie est resté longtemps insuffisamment utilisé par les électriciens. Avec les nouvelles opérations éligibles, les dispositifs « coup de pouce », Prime énergie d’EDF, ma Prime Rénov’, les professionnels ont tout intérêt à mettre à jour leurs connaissances et devenir proactifs dans ces domaines. C’était l’objectif d’un atelier efficacité énergétique organisé par la CSEEE avec EDF et Muller Intuitiv riche en informations pratiques et opérationnelles pour que le montage d’opérations n’ait quasiment plus de secrets. •

Atelier efficacité énergétique.


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ACTU

DIPLÔMES 2020 :

UNE NOUVELLE RÉUSSITE COLLECTIVE

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ette année, le CFA Delépine a franchi la barre des 95% de réussite pour l’ensemble de ses diplômes. En se hissant au premier rang de leurs sections respectives, les majors se sont particulièrement illustrés. Le 19 septembre, une cérémonie conviviale de remise de récompenses leur était consacrée en présence de leurs tuteurs et des entreprises

d’accueil, de l’équipe du CFA, de l’association Delépine le réseau. Le président de la CSEEE et du CFA Delépine, Xavier Rosa, a salué le travail d’équipe des tuteurs, des entreprises et de l’équipe du CFA pour amener les jeunes vers la réussite et leur ouvrir des carrières prometteuses. Une précision : les masques ont été ôtés juste le temps de la photo. •

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Majors du CFA et leurs tuteurs.

Xavier Rosa président de la CSEEE.

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UN IMPÔT TRANSFORMÉ EN MATÉRIEL POUR LA FORMATION DES APPRENTIS

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n 2020, les modalités de versement de la taxe d'apprentissage ont changé. La faculté de verser un pourcentage de la taxe d'apprentissage affecté aux CFA a été supprimée, ne laissant à ces établissements que la possibilité de recevoir un

montant maximal de 13% de cette taxe en matériel à vocation pédagogique. Grâce à l’engagement des donateurs qui ont surmonté les obstacles de la nouveauté et du confinement, le CFA Delépine a pu s’équiper de matériel professionnel de qualité, composants, disjoncteurs, testeurs, multimètres, etc., qui aideront les apprentis pour leurs travaux pratiques. Il a pu également se doter de nouveaux ordinateurs qui permettront aux apprentis de renforcer leur connaissance dans la partie digitale qui prend une place de plus en plus importante dans nos métiers. Un grand merci à nos donateurs dont le CFA Delépine a salué l’effort sur des affiches et les réseaux sociaux. La Taxe d’apprentissage est le seul impôt dont on peut décider pour partie de l’affectation. Le CFA a mis en place des solutions très simples et très rapides pour permettre aux entreprises d’affecter leur taxe en matériel. Nous espérons déjà pouvoir compter sur le soutien des entreprises pour la campagne 2021. •

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PUBLI-RÉDACTIONNEL

COMPÉTENCES

SE FORMER À SON RYTHME, AVEC LE

campus.smarthome-europe.com

Les installateurs domotiques connaissent Domadoo, la boutique en ligne de matériel domotique pour les particuliers. Domadoo fait partie intégrante de Smarthome Europe, au même titre que Jeedom. David Bonnamour, dirigeant de Smarthome Europe, et ses actionnaires s’appuient sur le numérique pour imposer la marque. Très présent auprès de la communauté, smarthome-europe.com dispose d’une boutique en ligne pour les professionnels et propose un blog riche d’informations et d’interviews, avec 112 podcasts à écouter. Equipe Smarthome Europe

À TERME, SMARTHOME EUROPE VEUT FAIRE DE SON SITE DE FORMATION LE LIEU OÙ TOUS LES PROFESSIONNELS DE LA DOMOTIQUE RETROUVENT L’ENSEMBLE DES FORMATIONS DISPONIBLES SUR LE MARCHÉ. Bruno Martinez, technicien domotique.

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e sujet des compétences des installateurs intégrateurs est primordial à l’heure où le numérique s’installe concrètement dans nos vies. « La formation est une priorité pour Smarthome Europe. C’est pourquoi nous avons développé une plateforme dédiée aux professionnels de la domotique pour améliorer leurs compétences et avoir à l’issue toutes les cartes en main pour installer les produits. Plusieurs formations sont à ce jour disponibles avec Jeedom, Fibaro, Eedomus et Nuki », explique Bruno Martinez, technicien domotique.

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Avant le premier confinement, l’objectif était de proposer des formations en présentiel. « Comme beaucoup d’entreprises, nous nous sommes adaptés à la situation sanitaire actuelle et proposons uniquement des formations digitales, ajoute Bruno Martinez. Nous avons adapté nos contenus à ce mode de présentation. Nous proposons d’ailleurs nos formations live en demi-journée afin d’offrir plus de flexibilité aux participants. » Différents formats de formation existent. Pour Jeedom, FIBARO, un formateur est présent en direct et interagit avec les participants sur deux demi-journées. « Cette formation est obligatoire pour qu’un installateur puisse bénéficier d’avantages exclusifs destinés aux professionnels comme un outil de gestion de parc, un support client dédié et l’accès aux contrôleurs domotiques Jeedom PRO », précise Bruno Martinez. Mais Smarthome Europe va plus loin et propose dorénavant deux formations consultables à volonté 100 % digitalisées. La formation Nuki est gratuite et accessible sur simple inscription, tandis que celle concernant


PUBLI-RÉDACTIONNEL

Formation à distance, Smarthome Europe

Eedomus est payante. La formation Nodon est en préparation pour être 100 % numérique et accessible à toute heure. On notera que Smarthome Europe n’est pas organisme de formation. La bibliothèque de formations va vite s’étendre, car Smarthome Europe peut s’appuyer sur ses partenaires pour diversifier son offre de formations. « Nous avons dû adapter nos formats de formation au moment de leur digitalisation. Pour Fibaro, nous avons scindé la journée physique en 2 demi-journées digitales et la formation Jeedom, qui était proposée en 2 jours physiques, en 4 demi-journées digitales », détaille Bruno Martinez. La formation Jeedom est un package de services. Au-delà des deux jours, les participants ont accès à des supports, une assistance prioritaire illimitée, ainsi que la gestion de parc. « Pour rappel, les solutions Fibaro et Eedomus s’adressent à des projets de logements personnels, et Jeedom est adaptée à l’environnement professionnel et aux projets de plus grande envergure. Les accréditations, sous forme de macarons, permettent de valoriser

les compétences du professionnel. Tous les participants aux formations, sur validation, sont référencés sur la carte des installateurs afin de se faire connaître des particuliers », conclut Bruno Martinez. Formation numérique Nuki, Smarthome Europe

LES FORMATIONS SONT ACCESSIBLES SUR : smarthome-europe.com LE PRIX DES FORMATIONS Nuki est certifiée : gratuite. Eedomus est accréditée en libre-service : 180 € HT. Fibaro est certifiée : 190 € HT. Jeedom est certifiée : 900 € HT.

SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 81 - AUTOMNE 2020 - 29


DÉVELOPPER SES COMPÉTENCES / FORMATION /

FILIÈRE ÉLECTRIQUE ET SMART

Le consulting intègre les fonds formation Constructys, OPCA de la construction, a souhaité offrir la possibilité de se former, non pas via le système classique, mais sur le principe du coaching-consulting qui est particulièrement personnalisé. Depuis fin 2017 début 2018, l’organisme propose à ses adhérents un nouveau type de financement pour ces process d’actions de formation par le coaching et le consulting.

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our cela, le dirigeant doit identifier ses problématiques et définir clairement ses objectifs. L’objectif principal étant d’améliorer les performances de l’entreprise en s’appuyant sur les compétences et l’expertise d’un intervenant extérieur, qui va mettre en œuvre une solution complète et adaptée à l’entreprise. « Dernièrement, nous avons travaillé avec François-Xavier Jeuland, vice-président smarthome de la Smart Buildings Alliance, et Albert Bouchoucha, intégrateur smarthome, smartbuilding et administrateur à la CSEEE, pour accompagner nos entreprises du bâtiment dans l’identification de leurs problématiques autour du smarthome et smartbuilding. Nous sommes vraiment dans un cadre d'accompagnement, car le sujet est tout nouveau pour beaucoup d’entrepreneurs et chaque entreprise validée bénéficiera d’un projet personnalisé », explique Marie-Paule Bretzner, consultante formation chez Constructys Île-de-France.

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Les conditions de financement et d’éligibilité Le tarif d’une formation classique financée par la profession est de 30 € HT/heure par stagiaire. « En IDF, nous cherchons des fonds extérieurs pour nous permettre d’allouer une prise en charge allant jusqu’à 60 € HT/heure. Pour vous donner une idée de l’effort consenti, ces nouveaux process sont financés par la contribution conventionnelle jusqu’à 125 € HT/heure d’intervention. Cette contribution provient des cotisations des entreprises du bâtiment de moins de 300 salariés (0,2 % de la masse salariale) versée en plus de la contribution légale de 1 % de la masse salariale », précise Marie-Paule Bretzner. Les entreprises éligibles à ces nouveaux process sont celles qui appliquent la convention collective du bâtiment et, à ce titre, versent cette contribution conventionnelle. Cette prise en charge est plafonnée à 5000 € HT/an par entreprise. Le consulting Pour profiter de cette solution de consulting, l’entreprise doit nous faire parvenir une convention spécifique décrivant la prestation : la problématique de l’entreprise, les attentes vis-à-vis de ce consulting, le déroulé de l’action… L’intervenant expert va montrer aux collaborateurs de l’entreprise comment procéder et les guider. Il va construire les outils dédiés et apporter ses compétences pour permettre aux collaborateurs de les utiliser.


/ FORMATION /

« Ce n’est pas une formation classique, car l’expert accompagne l’entreprise avec un transfert de compétence. C’est bien du consulting. Les différents retours nous montrent un très bon taux de satisfaction. Nous sommes hors cadre classique de formation et ce sont des professionnels du secteur qui dispensent et adaptent leur expertise. Nous sommes vraiment dans la transmission de connaissances », ajoute Marie-Paule Bretzner. Pour cela, des livrables sont créés pour chaque entreprise afin que le dirigeant et ses équipes puissent devenir autonomes sur le sujet et montent en compétence. Les entreprises sont très satisfaites de ce type d’actions, de pouvoir travailler avec des experts dans ce domaine et de l’aspect sur mesure de qualité. « Il s’agit bien de leur problématique qui est prise en compte. Les experts sont force de proposition et sont amenés à soumettre des outils adaptés et utilisables même après le consulting. Il ne s’agit pas de coaching, qui est tourné vers l’humain, mais plutôt du consulting, car les actions sont tournées vers la performance de l’entreprise, avec des outils livrables, adaptés et utilisables par les collaborateurs », confirme Marie-Paule Bretzner. Cas de consulting – intégration domotique – Albert Bouchoucha, de Domotizy, est un entrepreneur touche-à-tout dont les missions sont diverses. Il est installateur, intégrateur expert certifié Afnor, mainteneur et formateur dans le domaine du smarthome et du smartbuilding. « Je dispense déjà des modules de formation pour Formapelec, qui sont destinés aux techniciens. À la fin de chaque formation, les participants jugeaient le module très intéressant, car en lien avec la réalité des chantiers. Très vite, je me suis dit qu’il fallait aussi former les dirigeants et les chargés d’affaires », explique le dirigeant de Domotizy. Chaque consulting suit un déroulement précis en plusieurs étapes définies par Constructys. L’organisation peut se faire par visio ou en présentiel. Des entretiens sont réalisés auprès de chaque acteur de l’entreprise et un bilan est fait pour créer une formation sur mesure de qualité. Grâce à cette nouvelle approche de coaching sur mesure les entreprises qui souhaitent comprendre et répondre à ces nouveaux marchés du smart building peuvent être accompagnées d’un expert pour pouvoir ensuite voler de leurs propres ailes. Séquence 1 : le diagnostic en 4 heures Il s’agit d’un rendez-vous entre les dirigeants et les collaborateurs concernés afin de comprendre la problématique de l’entreprise et de définir les objectifs à atteindre. « Concrètement, à partir de différents exemples, je présente les enjeux du smart et de la domotique pour les dirigeants et cadres techniques », détaille Albert Bouchacha. Séquence 2, la conception des livrables en 6 heures (environ) Cela se fait dans l’entreprise pour différents types d’apprentissage. Apprentissage technique : matériaux, protocoles, choix des solutions, techniques et usages à proposer au futur client.

Apprentissage marché : conseils de positionnement, conseils sur les produits. Apprentissage en situation sur l’un de leurs chantiers ou celui de l’expert : accompagnement dans la réalisation et la mise en service d’un système connecté, transmission des compétences, vérification avec les équipes du bon fonctionnement de l’installation et explication de son utilisation. Apprentissage stratégie d’entreprise : élaboration de méthodes afin d’apporter des solutions smart pérennes et évolutives. « Je suis dans le dur du sujet, car en prise réelle avec la problématique de l’entreprise. L’objectif est de transmettre le plus de compétences possibles, mais surtout que celles-ci soient assimilées pour être reproduites sans moi en toute autonomie », ajoute Albert Bouchoucha. Ce que Constructys entend par livrables sont tous les documents supports qui permettent de s’appuyer dessus pour reproduire ce qui a été vu en consulting par rapport aux problématiques rencontrées. Il peut s’agir de la rédaction d’une stratégie, d’une méthodologie à suivre, de fiches, de mémos auxquelles se reporter. Séquence 3 : transfert des compétences 4 heures Cette partie se déroule en réunion dans l’entreprise avec les dirigeants et les collaborateurs concernés. L’objectif est qu’ils comprennent la stratégie élaborée, prennent en main les outils conçus par l’expert et deviennent autonomes afin d’atteindre les protocoles smart que se fixe le dirigeant pour son entreprise. Lors de cette phase, l’expert est là pour accompagner l’entreprise sur un projet connecté afin que les collaborateurs comprennent les subtilités et la limite de mise en œuvre du système avec l’objectif de les rendre autonomes en fin de session. • SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 81 - AUTOMNE 2020 - 31


DÉVELOPPER SES COMPÉTENCES / CE SONT EUX QUI EN PARLENT LE MIEUX /

FILIÈRE L’ÉLECTRICIEN REVIENT EN FORCE Le nouveau mode de calcul du coefficient d’énergie primaire favorise un certain retour en grâce de l’électricité pour le chauffage. À titre d’exemple, dans le logement neuf, un promoteur immobilier est désormais davantage encouragé à opter pour un système de chauffage électrique (mural, plancher chauffant ou plafond rayonnant). En parallèle, le plan « 100 000 bornes de recharge », qui a pour vocation d’accompagner le développement du parc automobile électrique, se poursuit, ce qui offre également de belles opportunités aux électriciens. Autre signe positif : la prise en considération par les pouvoirs publics de la nécessité d’entretenir les équipements installés. La parution d’un décret en juillet 2020 portant sur l’obligation de maintenance des pompes à chaleur d’une puissance comprise entre 4 kW et 70 kW en est une traduction. Le métier d’électricien ne se limite pas à l’installation de nouveaux équipements. En prenant en compte le cycle de vie de ces derniers, les objectifs de performance et d’efficacité attendus par les consommateurs, les entreprises peuvent se positionner sur la maintenance. Elles seront en mesure de fidéliser leur clientèle et de l’accompagner dans le contrôle et la régulation de leurs consommations énergétiques. Qualifelec a ainsi développé des indices de qualification Maintenance au sein des qualifications Ventilation, Pompe à chaleur, Solaire photovoltaïque, en complément de sa qualification historique Maintenance des installations électriques. Enfin, il s’agit désormais de penser le bâtiment dans sa globalité et de réfléchir à ses modes d’usage, ce qui constitue de nouvelles opportunités pour les professionnels électriciens qui peuvent faire valoir leurs compétences, notamment pour tout ce qui relève du pilotage énergétique.

Électricien+ : Quelles sont les nouveautés à venir en matière de qualification en lien avec la réforme du RGE ? Début 2021, le label RGE couvrira une nouvelle catégorie de travaux qui s’intitule « Émetteurs électriques, dont régulateurs de température ». Cette catégorie ouvre également de nouvelles opportunités de marchés pour les

électriciens. Les qualifications Qualifelec permettant d’obtenir la mention RGE pour cette nouvelle catégorie de travaux sont Installations électriques en Logement Commerce Petit Tertiaire et en Moyen Gros Tertiaire Industrie, Chauffage électrique, Courants faibles en Logement Commerce Petit Tertiaire et en Moyen Gros Tertiaire Industrie (domaine Gestion technique), et Maintenance des installations électriques.

Électricien+ : Comment cela se traduit-il en matière de processus de qualification pour cette nouvelle catégorie de travaux ? Le processus de qualification est sensiblement le même. L’installateur électricien devra suivre une formation Feebat Renove (module Renovbat). Les exigences administratives sont modifiées et s’alignent sur celles en vigueur pour la mention RGE en EnR. L’entreprise devra fournir des attestations de régularité sociale et fiscale et un relevé de sinistralité. Par ailleurs, afin d’accompagner les professionnels électriciens qui éprouvent des difficultés à finaliser leur dossier de qualification en Chauffage électrique, faute de pouvoir produire un calcul de déperdition, Qualifelec a développé un logiciel en partenariat avec Promotelec. Ce logiciel, déjà en test chez les électriciens en cours de qualification, permet à ces derniers de présenter un devis avec un prix, des fiches produits mais aussi une approche énergétique globale. Ils peuvent expliquer à leurs clients qu’il ne s’agit pas seulement du remplacement d’un équipement, mais bien d’une étude sur le bâtiment et la qualité énergétique. Cela valorise leur expertise et leur prestation.

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Électricien+ : Quid du plan « 100 000 bornes de recharges » avant fin 2021 ? On comptabilise aujourd’hui environ 35 000 bornes de recharge installées sur l’ensemble du territoire. Il y a donc encore du travail ! Nous accompagnons les entreprises sur ce marché d’avenir. Nous approchons le cap des 1 400 entreprises qualifiées avec la mention IRVE, réparties sur l’ensemble du territoire. Ce maillage est essentiel pour parvenir à remplir les objectifs du gouvernement. Nous avons permis aux installateurs électriciens de se positionner immédiatement sur cette activité, dès son démarrage. Les principales demandes concernent la maîtrise d’ouvrage publique, puis la maîtrise d’ouvrage privée et enfin les constructions neuves de parking. Les copropriétés ne sont pas naturellement encouragées à voter l’installation d’IRVE, même si dans le cas où un ou plusieurs propriétaires achètent un véhicule électrique, ces derniers peuvent faire valoir leur « droit à la prise ».

Électricien+ : Comment obtient-on la qualification mention IRVE ? La mention IRVE s’obtient en complément de 5 qualifications qui s’appuient sur le socle métier d’électricien dans les domaines Installations électriques, Logement Commerce Petit Tertiaire et Moyen Gros Tertiaire Industrie, Éclairage public, Branchements & Réseaux, Solaire photovoltaïque. L’installateur souhaitant obtenir cette mention doit, préalablement à sa demande, suivre une formation IRVE délivrée par un organisme de formation agréé par Qualifelec avant de présenter un dossier de qualification. En fonction de son degré d’expérience, il pourra prétendre à une mention IRVE valable 4 ans ou une mention probatoire valable 2 ans. •


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© Extel

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CONTRÔLE D’ACCÈS

LES PORTIERS VIDÉO CONNECTÉS EN COLLECTIF ET RÉSIDENTIEL Depuis quelques années sont apparus les portiers vidéo connectés. Avant tout destinés au marché résidentiel, ils sont également présents en collectif. Pour un particulier, connecté signifie que lorsqu’une personne sonne chez lui, l’appel est basculé soit sur un écran à l’intérieur, soit directement sur son smartphone. Ce qui plaît au client est la possibilité d’être informé que quelqu’un se présente à la porte en son absence. Fini les codes clavier que tout le quartier connaît, l’immeuble est toujours sécurisé ! En résidentiel, une sécurité accrue grâce à la possibilité de filmer les allées et venues est particulièrement appréciée. SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 81 - AUTOMNE 2020 - 33


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Gamme résidentiel collectif de Doorbird.

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▼ Portier vidéo sans contact Aiphone IXDVFLSENS.

Les portiers vidéo en résidentiel collectif Dans le collectif, la gestion à distance est une avancée considérable, puisqu’il n’est plus nécessaire de se déplacer pour modifier un nom ou changer un code et que les informations des résidents sont toujours à jour. Ce qui parle aux syndics, aux gestionnaires, aux installateurs et aux électriciens. Et encore plus en ces temps de Covid-19, où les déplacements sont à limiter. Ils n’ont plus besoin de venir sur site pour changer un nom sur l’interphone, pour définir des plages horaires d’accès, pour ajouter/supprimer un badge, etc. Toutes les actions courantes de gestion se font à distance, et ce, avec un gain de temps considérable. Pour l’installateur, aucune compétence n’est requise en informatique et aucun logiciel ne doit être téléchargé. Il suffit de créer des droits sur mesure pour chaque utilisateur depuis la plateforme. Pour l’exploitant, les transferts de compte se font en quelques clics. La platine de rue des immeubles sert à entrer en contact avec un résident mais également à contrôler les accès. Même en version connectée, elle est toujours composée de deux éléments : une platine extérieure équipée de touches de sélection et de boutons d’appel, et un écran ou un smartphone, si le système est relié à Internet. Ces deux équipements sont reliés entre eux via une liaison filaire ou non filaire. Cependant, les fabricants ont un discours qui peut prêter à confusion. Ils annoncent que les portiers vidéo connectés sont sans fil et sans câblage. Cette notion ne concerne que la transmission des données numériques entre la platine de rue et le moniteur intérieur. Il est toujours nécessaire d’alimenter électriquement le portier, sauf cas très particulier des portiers vidéo sur batterie, seulement présents en résidentiel.

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n France, 90 % des cambrioleurs sonnent pour vérifier la présence au domicile. Selon le baromètre du numérique de l’Arcep de 2016, 93 % des foyers disposent d’un téléphone mobile et 88 % d’un téléphone fixe. Permettre ainsi au résident d’utiliser son propre téléphone, c’est l’assurance qu’il est adapté à ses besoins ! Avec les portiers vidéo connectés, grâce à la caméra extérieure, l’utilisateur peut voir sur son écran qui a sonné, dialoguer avec cette personne et ouvrir la porte à distance si besoin. Autre avantage de ces portiers vidéo connectés : les mises à jour se font automatiquement à distance et en temps réel depuis les sites de gestion sécurisés des fabricants, et elles sont gratuites.

Le connecté représente la partie administration en temps réel et à distance, grâce à une plateforme Web pour le collectif, et, pour le résidentiel, pour répondre à distance via son smartphone avec des scénarios précis. « Pour toutes nos solutions connectées avec ou sans fil, l’administration de nos interphones collectifs se fait à distance via la plateforme Web VisiosoftWeb. Nos portiers vidéo intègrent nos fonctions domotiques de Yokis. Les scénarios possibles sont, entre autres, allumer les lumières, fermer les volets, piloter notre nouvelle alarme connectée Zeno. L’alarme est pilotable en direct, par télécommande ou à distance via PC ou portable par l’application MyZeno ou l’app YnO de Yokis. Ces produits domotiques sont disponibles à la fois pour le collectif et pour le résidentiel », décrit Véronique Lelièvre, directrice communication et trade marketing chez Urmet. De son côté, DoorBird, fabricant allemand, est revenu à l’essentiel et propose des platines de rue qui nécessitent un câble Ethernet. « Si un câble électrique doit être passé, autant mettre en parallèle le câble RJ45 pour le raccorder à une box Internet ou, pour une rénovation, utiliser notre convertisseur 2-fils pour avoir du PoE », explique Maximilien Drouot, directeur commercial pays francophones chez DoorBird. Bien entendu, en rénovation où seul le câble électrique 230 V est présent, voire 12 V dans le cas d’une sonnette, transmettre en Wi-Fi ou par GSM s’avère judicieux pour éviter des tranchées inutiles. Ainsi, tous les interphones Intratone sont sans câblage et c’est sur son téléphone (fixe ou mobile) ou sa tablette que le résident répond et ouvre la porte de l’immeuble à son visiteur. « La programmation de l’interphone se fait à distance et en temps réel via notre site de gestion www.intratone.info. Le changement d’un nom, la suppression d’un badge ou la modification d’un code ne nécessite donc plus de déplacement

L’installation d’un interphone ou d’un portier vidéo se décide en assemblée générale, en présence du syndic de copropriété. Auparavant, le vote se faisait à la majorité absolue, à savoir la majorité de l’article 25 pour procéder aux travaux d’installation de ce type d’appareil. La loi ALUR a modifié cette règle en proposant le vote à la majorité simple (article 24). Cependant, la double majorité, expliquée dans l’article 26, peut s’appliquer car la pose d’un interphone oblige la résidence à être fermée toute la journée. Quant aux horaires d’accès à la résidence, si des professions libérales exercent, l’assemblée générale des copropriétaires peut limiter les plages horaires d’ouverture à la patientèle.

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LA PRISE DE DÉCISION EN COPROPRIÉTÉ


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▼ Platine de rue Intratone.

L’hybride : le choix donné aux utilisateurs Par méconnaissance des portiers connectés, certains clients sont déçus. Ils ont une idée du « connecté » qui n’est pas toujours vraie. Par exemple, ils sont d’accord pour avoir un portier connecté mais pensent que l’ouverture se fera uniquement par leur smartphone. « On peut répondre avec le smartphone mais un moniteur peut être aussi installé dans le domicile. Les gens commencent à comprendre que tout piloter avec un smartphone nécessite un cloud, on ajoute du temps de réponse et ce n’est pas forcément adapté à toutes les situations de vie », explique Véronique Lelièvre, d’Urmet. Un système en lecture/écriture non connecté est complexe à administrer car un déplacement est nécessaire pour tout changement : « Nous militons auprès de nos clients pour le connecté au maximum. » Cette solution permet entre autres d’avoir une plateforme de gestion administrative unique et un gain de temps lors des interventions. « Nous appliquons le connecté et le sans-fil depuis bien longtemps et nous offrons la possibilité à nos clients de tout contrôler par leur smartphone. Mais leurs retours nous ont poussés à adapter notre offre. Nos clients peuvent choisir de répondre aux appels par différentes options, et ce au sein du même ensemble résidentiel : par poste audio, par poste vidéo, par téléphone portable ou par téléphone fixe. L’utilisateur final a le choix », précise Véronique Lelièvre. DoorBird propose également un entre-deux avec son moniteur intérieur A1101. « Nous avons conçu les nouveaux portiers vidéo connectés selon deux principes directeurs. Ils sont connectés à Internet pour fonctionner, pour recevoir les alertes sur le smartphone et faire les mises à jour, par exemple. Et, le format “traditionnel” via une connexion LAN est une alternative possible (c’est une fonction backup). Cette connectivité facilite l’installation de nos équipements pour les installateurs. Tous nos produits sont PoE. Soit l’installateur utilise directement une connexion Internet existante, soit il peut mettre un switch qui va du portier jusqu’à chaque résidence, pour intégrer l’équipement dans un même réseau LAN. Ce qui permettrait de garantir un excellent fonctionnement », précise Maximilien Drouot. « Chaque appartement a le droit à 8 applications gratuites pour bénéficier des fonctionnalités d’un interphone connecté : voir, parler aux gens qui sonnent, leur ouvrir la porte également à distance ou avec le lecteur RFID, plus une connectivité accrue avec une API ouverte, ce qui représente une possible connexion vers un Smart Home. De plus, nous avons mis en route depuis peu un Web Admin, pour les syndics ou copros, qui leur permet de tout configurer, comme le nom du locataire sur le portier », ajoute-t-il. Concernant le collectif, Urmet propose la gamme 2Voice, uniquement filaire, et Tel2Voice, hybride, qui permet une installation filaire et un renvoi vers des smartphones. Le 100 % connecté « Nous sensibilisons nos clients au connecté pour permettre une adaptation et le plus large choix. Si la colonne est câblée, nous réutilisons

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l’existant pour installer l’équipement qui leur convient. Nous invitons les installateurs à s’ouvrir à un maximum de possibilités pour les utilisateurs finaux, en anticipant et en installant les câblages nécessaires », explique Véronique Lelièvre. En revanche, si le choix du 100 % GSM a été fait, il n’est pas possible de revenir en arrière et d’installer des moniteurs filaires traditionnels. Et dans le cas où un seul résident souhaiterait répondre avec son smartphone, ce dernier peut installer une passerelle dans son appartement, qu’il relie à sa box Internet. Intratone a fait le choix du 100 % connecté, avec la volonté de ne pas mettre de moniteur à l’intérieur des maisons, des appartements. « Nous avons développé une application “Mon Interphone Intratone” qui est gratuite et qui remplace le moniteur », présente Cédric Mazet, responsable marketing chez Cogelec Intratone. Cette application permet de recevoir les appels vidéo, bien sûr, mais enrichis de services. « Vous retrouvez l’historique de vos visites et bientôt sera disponible la remontée des informations vers le gestionnaire. Et comme nous avons une solution complète pour les halls d’immeubles, nous faisons également des tableaux d’affichage connectés et l’information pourra être diffusée sur les applications. Nous reprenons toutes les fonctionnalités des meilleurs combinés d’interphone du marché, mais dans l’appareil que nous avons l’habitude d’utiliser », tient à préciser Cédric Mazet. « Chez Urmet, nous avons une gamme pur GSM, 3G et 4G, Lisa, où il est possible de répondre uniquement par le fixe ou le smartphone. Nous proposons différents abonnements compris ou en supplément pour cette gamme, car le besoin est propre à chaque client, qu’il soit bailleur ou syndic de copropriété », ajoute Véronique Lelièvre. Intratone s’est construit autour de l’interphone connecté pour avoir vite compris que le téléphone portable allait supplanter tous les usages et que le combiné d’interphone tel que nous le connaissons depuis tant d’années n’aurait plus de raison d’être. Le portier ne pourra jamais être plus puissant qu’un smartphone, que tout un chacun a dans sa poche. « C’est vraiment notre ADN, nous ne sommes pas dans les solutions hybrides qui permettent de recevoir l’appel soit sur le téléphone, soit sur le moniteur intérieur. Nous sommes 100 % GSM, 100 % connecté. Et même si un client ne possède pas de téléphone approprié, ce qui reste relativement rare de nos jours, nous préférons lui fournir un téléphone portable ou une tablette plutôt que d’installer un moniteur, explique Cédric Mazet. Nos interphones sont par nature connectés grâce au réseau téléphonique, d’abord via le GSM, puis par la 3G, 4G et bientôt 5G. »

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et les modifications sont instantanées. C’est très important pour les syndics et copropriétés, surtout en multisite », précise Cédric Mazet, responsable marketing de Cogelec Intratone.


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LE NUMÉRIQUE CHANGE LE BÂTIMENT / DOSSIER / Les grandes marques du secteur disposent de larges gammes qui répondent à tous les besoins. Les installateurs n’ont plus qu’à piocher le produit approprié selon la qualité du réseau Wi-Fi, du nombre de résidents et de sites, et la qualité du réseau GSM.

Hi) 50 pro de Fenotek.

© Intratone © Fenotek

Les solutions en résidentiel La majorité des cambrioleurs passent par l’entrée et le portillon. Si un portier vidéo est installé, celui-ci capte les mouvements et enregistre la vidéo sur le nuage (souvent en option). Les appareils, comme le WelcomeEye Link de Philips ou le Doorbell de Ring, sont plutôt destinés à l’Europe du Nord, car l’urbanisme est différent de celui de la France. Nos maisons sont souvent clos de murs et suivant la disposition du routeur Wi-Fi, les utilisateurs ont des problèmes de portée entre la platine et la box. Alors qu’en Europe du Nord, comme en Allemagne ou en Belgique, il n’y a pas de barrière. Le portier vidéo est donc mis à la porte d’entrée comme un carillon. « Même si le marché du portier connecté est plus faible sur ce secteur en Europe du Nord, nous tirons notre épingle du jeu grâce à cette physionomie du bâtiment », explique Alexandre Chaverot, PDG d’Avidsen. Les visiophones sans fil communiquent le plus souvent en Wi-Fi. Seule l’alimentation électrique est nécessaire. « Nous avons deux portiers connectés sur chacune de ces gammes, avec un troisième portier sur la gamme Philips qui s’apparente au Ring d’Amazon. Il s’agit d’une platine de rue sans écran à l’intérieur, le portable fait office d’écran, l’alerte est sur le smartphone. On retrouve le Connect chez Extel et le WelcomeEye Link chez Philips, deux marques que nous commercialisons », explique Alexandre Chaverot. La distinction se fait d’une part via le positionnement : la gamme Philips est premium par rapport à celle d’Extel. « Les fonctionnalités sont aussi plus élargies, nous retrouvons l’enregistrement vidéo onboard, alors qu’Extel enregistrera des images. En revanche, les deux proposent le basculement de l’appel à l’interphone sur l’écran et le téléphone, ou encore l’ouverture de la porte à distance », précise Alexandre Chaverot. Certains appareils fonctionnent sur batterie. Le Ring Video Doorbell d’Amazon est ainsi très connu sur ce créneau. Il peut fonctionner sur batterie, mais aussi via une alimentation électrique depuis un carillon interne. « Je peux vous annoncer en avant-première la sortie début avril 2021 d’un portier vidéo connecté sur batterie Thomson. La platine de rue communiquera en “2,4 giga propriétaire”, vers l’écran à l’intérieur de la maison pour converser. Ce dernier sera connecté au

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Wi-Fi. Nos batteries au lithium actuelles durent 6 mois et sont rechargeables comme un téléphone portable. Une alerte est possible sur le téléphone, qui nous prévient de son état de charge. Nous testons la portée en champ libre. Elle est de 300 m. En résidence, avec les différentes sources de blocage, elle se réduit à 100 m, ce qui est très satisfaisant. Il s’intégrera à l’écosystème domotique au même titre que l’application chauffage, volet roulant », décrit Alexandre Chaverot, d’Avidsen. « La concurrence dans laquelle nous évoluons dans le secteur du résidentiel nous fait du bien car les interphones connectés sont mis en avant. Quoiqu’il arrive, le choix final est fait par le client. Il effectue des recherches sur Internet, lit des avis, des articles et voit nos avantages. Nous arrivons à nous différencier de nos concurrents par notre qualité allemande, par notre système de protection des données très strict et sécurisé, et nos matériaux nobles, inox, et un grand nombre de finitions différentes », ajoute Maximilien Drouot, directeur commercial pays francophones chez DoorBird. Concernant le résidentiel, Urmet propose, entre autres, le kit vidéo Note 2 (moniteur, platine, contrôle d’accès avec 8 badges, vidéosurveillance et l’app de transfert d’appel CallMe). Une fois le système appairé à la box Internet, le client peut mettre en place des scénarios de domotique standard et répondre via son smartphone, sans abonnement supplémentaire. Mais depuis 5 ans est arrivé Fenotek, 100 % construit et maintenu en France, avec le « Hi) ». Un appareil en forme de goutte qui se distingue du classicisme des boîtiers carrés ou rectangles aux bords arrondis. « Fenotek propose donc un interphone connecté à Internet en Wi-Fi ou en 4G car bien souvent, le portier se trouve éloigné de la maison et ne capte plus le Wi-Fi. Nous avons passé un accord avec Orange pour proposer des abonnements 4G : Basic à 6 € par mois et Gold à 8,25 € par mois en Wi-Fi. Chaque foyer a son application et 8 utilisateurs peuvent être enregistrés », explique Bruno Davoine, PDG de Fenotek. « Nous ne nous restreignons pas au résidentiel privé. Hi) change la donne : en générant une clé virtuelle unique et sécurisée sous forme de QR code, capable d’être lue par la caméra pour permettre l’ouverture de la porte de jour comme de nuit, plus besoin d’aménager son temps. Même chose lorsqu’il s’agit d’une livraison ou une femme de ménage ou l’entrée d’un Airbnb. Hi) fait aussi office d’alarme grâce à son détecteur de mouvement et son système de vision nocturne. C’est le concierge parfait, en somme », conclut Bruno Davoine. •


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ÉCLAIRAGE

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L’éclairage connecté extérieur

© Steinel

Comme tous les produits mis sur le marché actuellement, l’éclairage n’échappe pas à la règle et devient connecté. Laissez parler l’imagination de vos clients et donnez vie aux espaces extérieurs grâce aux luminaires connectés extérieurs. Très simplement, il est possible d’adapter l’ambiance pour n’importe quelle occasion : une grande fête, un dîner intime ou un moment de relaxation lors d’une nuit d’été. L’éclairage connecté extérieur peut être vu comme sécurisant mais aussi comme un moyen de mettre en valeur le jardin.

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onnecté ne signifie pas que les luminaires doivent passer par un réseau domotique pour être pilotés, mais bien que l’éclairage lui-même est pilotable directement d’un smartphone sans système externe, box ou câble Ethernet. Branchés au secteur, les luminaires peuvent être utilisés, réglés et mis en réseau facilement depuis un smartphone. Il est ainsi possible de réunir rapidement, dans toute la maison et l’extérieur, plusieurs sources dans des groupes permettant une commutation simultanée de l’éclairage. Une mise en réseau simplifiée combinée à un pilotage intelligent promet d’être plus efficace et d’économiser encore plus d’énergie. Un grand nombre de détecteurs et une mise en réseau permettent un pilotage intelligent de l’éclairage et un plus fort potentiel d’économies d’énergie. Le pilotage intelligent de l’éclairage n’a jamais été si facile. Le Bluetooth pour piloter et paramétrer Le plus connu des systèmes est Philips Hue et son écosystème de produits compatible Friends of Hue. Les marques compatibles en novembre 2020 se nomment Access Lighting, Craftmade, ELK, ET2, John Lewis, Luce Plan, Makris et Modular. Le contrôle se fait par Bluetooth ou via une passerelle. Même si l’installation s’est faite avec un système connecté en Bluetooth, il est toujours possible d’ajouter un pont.

Steinel a également développé des luminaires connectés Bluetooth. « Nous avons constitué une gamme d’une quinzaine de produits pour l’extérieur. Essentiellement pour le résidentiel, qu’il soit individuel ou collectif. Nous utilisons le Bluetooth pour le paramétrage des produits via l’application gratuite Steinel, qui peut être fait aussi bien par l’électricien, par l’installateur que par l’utilisateur final. Le paramétrage est facile, intuitif et visuel via cette interface », explique Alexander Pfab, DG Steinel France. Il est possible de paramétrer le flux lumineux, la portée de détection, qui est devenue extrêmement précise avec la technologie d’hyperfréquence intelligence (IHF chez Steinel), la temporisation, le seuil de déclenchement, l’intensité. Il est également prévu de maintenir un flux lumineux minimal lorsqu’il n’y a pas de présence détectée. « Ce qui plaît aux installateurs, c’est la possibilité de créer des groupes de luminaires et de leur attribuer des scénarios précis grâce à une intercommunication », complète Alexander Pfab. Hyperfréquence intelligente « La plupart du temps, lorsque nous parlons d’hyperfréquence à un électricien, la première idée est : déclenchements intempestifs. Et le problème vient souvent pour les éclairages de hall d’immeuble, de corridor, du résidentiel collectif en somme, ou même des branches d’arbres en mouvement. C’est pourquoi nous parlons d’hyperfréquence intelligente car ces luminaires-là ne vont plus se déclencher de manière impromptue, au passage de petits animaux ou lors d’orages, lorsque le vent souffle dans les feuillages des arbres. Nous avons affiné et fait évoluer cette technologie existante pour l’appeler iHF (Intelligent Hyper Frequence). Par exemple, L 810 LED iHF Connect est le luminaire d’extérieur le plus moderne au monde qui peut être commandé sans nécessiter une échelle, via Bluetooth, depuis l’application. Cette applique extérieure à détection dispose d’un détecteur hyperfréquence invisible, idéal pour les entrées des maisons et les façades de maisons. Son système d’éclairage à LED de 12,5 W de Steinel, 858 lm, angle de détection de 160°, a une portée réglable de 1 à 5 m pour créer un éclairage théâtral vers le haut et vers le bas », précise Alexander Pfab. L 620 CAM réunit un luminaire à détection, une caméra et un interphone en un seul appareil, et offre encore plus de confort que le L 600 CAM. Avec une carte mémoire SD de 16 Go intégrée et une caméra FHD (1 080p) pivotant à 180° pour des photos de qualité exceptionnelle sur le smartphone ou la tablette (basé sur Wi-Fi et une application).

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Une détection de plus en plus efficace B.E.G., spécialiste des détecteurs de mouvement, propose des produits pérennes pour ne pas revenir sur les installations. « Notre détecteur est connecté dans le sens où le module infrarouge qu’il possède permet de se connecter via un smartphone, et ainsi de le paramétrer. Les réglages peuvent être faits à distance. Il y a une télécommande smart pour l’installateur et éventuellement laisser au client une minitélécommande physique avec deux touches pour forcer l’éclairage pendant 12 heures ou l’éteindre », décrit Benoit Henneton, responsable marketing et communication B.E.G. France. Exemple concret : un client est sur sa terrasse l’été et pour éviter que la lumière s’éteigne régulièrement parce qu’une temporisation courte a été programmée, il peut forcer l’éclairage tout le temps qu’il le souhaite. S’il ne force pas pour remettre la temporisation, le cycle normal reprend au bout de 12 heures. « Avant, les installateurs mettaient un bouton déclencheur à l’intérieur de la maison. On s’est aperçu que la temporisation n’était plus utilisée au profit de ce bouton. Ce n’est pas l’idée du connecté. La télécommande permet de prendre la main sans pour autant remplacer le mode automatique de l’éclairage. Le client n’a pas accès aux réglages », explique Benoit Henneton. L’application BEG-BIRC rassemble les télécommandes de détecteurs, les solutions d’API et les horloges. Toujours chez B.E.G., la « Rolls » des systèmes de détection s’appelle RC-Plus Next. Il regroupe deux cellules de captation, une lointaine et une autre en dessous. Selon les mouvements des humains, il applique des scénarios. S’il capte, par exemple, une personne d’abord au loin puis en dessous, il en déduira que l’individu rentre et divisera la temporisation par 4. Et à l’inverse, pour une personne d’abord en dessous et ensuite au loin, il en déduira que l’individu part et conservera la temporisation. Cela permet des économies d’énergie. L’éclairage vidéosurveillance « Aujourd’hui, nous avons très peu de concurrence en frontal sur ce marché qui n’est pas encore mature. Nous avons un gros travail de pédagogie à faire auprès des électriciens. Nous sommes souvent comparés à la caméra Netatmo Presence, qui s’inscrit dans un écosystème regroupant d’autres produits. Nous, nous sommes vraiment sur des produits stand-alone, qui intègrent un haut-parleur, nous avons un luminaire associé à notre caméra et donc pas de vision nocturne », explique Alexander Pfab. L’approche Netatmo est différente mais la finalité est identique. La Netatmo Presence est une caméra d’extérieur avec de puissantes LED. Elle remplace un éclai-

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rage extérieur existant et y ajoute un système de vidéosurveillance performant. ce dvan © Le Cette caméra IP est étanche et s’installe comme une applique murale. Pour la paramétrer et recevoir les notifications, le signal Wi-Fi doit être assez puissant. Le projecteur à caméra XLED CAM de Steinel réunit dans un seul produit un projecteur à LED, une caméra HD pivotante, un capteur de mouvements infrarouge à 180° et un interphone. La caméra fournit des images de surveillance excellentes directement sur l’appareil mobile. Le réglage s’effectue via l’application gratuite pour iOS et Android. Une carte SD de 8 Go est incluse pour sauvegarder les images de surveillance. L’application gratuite offre l’enregistrement de la zone d’entrée, la communication en direct, le réglage de l’alarme/capteur, le réglage de la luminosité et accepte que plusieurs smartphones prennent le contrôle. « Nous avons commercialisé l’applique L620 Cam destinée à être installée au

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niveau de la porte d’entrée d’une maison. Depuis que nous avons commercialisé XLED CAM1, un projecteur allant jusqu’à 2 200 lumens associé à la caméra, à l’interphonie et à la sonnerie, nous ouvrons davantage de possibilités et de combinaison pour les électriciens », ajoute Alexander Pfab. La nouvelle gamme de produits dispose d’un flux lumineux qui se déclenche progressivement et est équipée d’une option balisage. Ce n’est pas un On/Off classique. L’éclairage est doux, 3 000 lumens, et équipé d’une option balisage. Ce luminaire (nom du luminaire) intègre une sirène qui permet une petite dissuasion lorsqu’une présence est détectée devant la porte d’entrée, une carte mémoire de 16 Go servant à enregistrer les photos et vidéos. Et le produit peut être installé sous un système de groupage via l’application dédiée. Ce produit ne s’installe pas en Bluetooth, mais c’est une détection par infrarouge avec un paramétrage via smartphone. •


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DOMOTIQUE ET ÉLECTRICITÉ

Loïc Laly est intégrateur domotique et dirige 2LDI. Depuis quelque temps, il travaille main dans la main avec Stéphane Griess, de la société GS Elec Air, électricien. À la grande satisfaction des clients, l’organisation des chantiers se fait en binôme en définissant le rôle de chacun. Les câbles sont passés ensemble. L’intégrateur définit les affectations et l’électricien prépare le tableau et connecte.

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ur la plupart de mes projets, je travaille depuis quelques années avec le même électricien et ce binôme intégrateur domotique-électricien fonctionne super bien et c’est très productif. Nous ne pouvons pas avoir toutes les casquettes ni être experts dans tous les domaines. Ce travail en commun nous a permis de convertir jusqu’à 80 % des chantiers en domotique. Ce binôme réconforte le client, le met en confiance et lui permet de franchir plus facilement le cap de la signature », décrit Loïc Laly, dirigeant 2LDI, intégrateur domotique. La demande du client Le propriétaire a sollicité 2LDI pour la rénovation complète de son appartement à Stras-

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Histoire d’un partenariat intégrateur-installateur

bourg. Les besoins étaient « simples ». « Nous devions réhabiliter l’ensemble de l’appartement au niveau électrique, mais aussi y intégrer des outils domotiques modernes de contrôle à distance. Nous avons assuré le rendez-vous ensemble et établi le projet ensemble. Nous lui avons présenté nos idées pour une rénovation intégrant de la domotique et en prenant en compte les paramètres techniques difficiles : ramener toute la connectique, comme la fibre, sur place, centraliser l’ensemble des éléments dans une baie de brassage et l’intercaler dans le salon. Sans compter sur le 4e étage d’un immeuble sans ascenseur. Autant dire que monter la TV 75’’ de 55 kg a été une aventure », se souvient Loïc Laly.


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Afin que le client se rende compte des idées proposées, le binôme l’a emmené chez Siehr, l’un de ses distributeurs, qui possède un showroom. Cette immersion lui a permis de visualiser l’utilité de la domotique et il a même demandé des fonctions non imaginées au départ. Les solutions apportées « Nous avons opté pour l’intégration domotique KNX pour la gestion de l’éclairage du système, avec une programmation dans l’ETS 5. Pour le salon, nous avons installé un home cinéma 5.1 Marantz et Waterfall Audio, une TV connectée », décrit Loïc Laly.

Pour la chambre, une télévision miroir Illusy est installée avec, là aussi, une Apple TV, intégrée dans la baie de brassage et un multiroom Basalte. Le multimédia est totalement piloté depuis l’application smartphone Basalte. Tout l’éclairage du logement est pilotable et Loïc Laly a intégré de la variation en intensité et en couleur, pour créer des chemins lumineux, par exemple. Depuis peu a été ajoutée la gestion vocale par Siri et Alexa pour la totalité du logement. « Notre binôme fonctionne tellement bien que nous allons ouvrir un beau showroom domotique d’ici à 2021 à 20 minutes de Strasbourg. » •

UNE INTÉGRATION DOMOTIQUE, AUDIO ET VIDÉO 2LDI

• commandes KNX Basalte, Hager, MDT • 2 zones audio avec enceintes rochers et enceintes plafond • home cinéma 5.1 Waterfall Audio et Marantz Europe • TV miroir Illusy, manufacture française d’écrans TV miroir • l’ensemble piloté depuis l’application Basalte Home et le Core S4

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ÉCLAIRAGE

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120 armatures industrielles Mirona Fit LED de Trilux offrent une qualité d’éclairage maximale (salle principale du Palais omnisport de Saint-Dié-des-Vosges).

Les infrastructures sportives nécessitent des performances d’éclairage adaptées à tout type d’événement, afin d’offrir aux sportifs un environnement idéal et de répondre à des exigences élevées en termes de performance énergétique. C’est dans cette optique que la Ville de Saint-Dié-des-Vosges a confié aux sociétés Sodel, entreprise d’installations électriques, et Trilux, spécialiste de l’éclairage professionnel, la rénovation de l’éclairage de son Palais Omnisports. L’enjeu : satisfaire les besoins flexibles nécessaires à l’éclairage de la structure, tout en proposant des performances énergétiques durables et une qualité optimale.

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Un éclairage connecté de haute qualité pour plus de flexibilité

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L’armature industrielle Mirona Fit LED a été sélectionnée pour ses caractéristiques techniques adaptées à un environnement sportif (salle principale du Palais omnisport de Saint-Dié-des-Vosges).

odel et Trilux ont travaillé en partenariat sur la rénovation de l’éclairage du Palais omnisport de la Ville de SaintDié-des-Vosges. Entreprise familiale de près de 200 personnes, Sodel est spécialisée dans les projets d’installations électriques des milieux tertiaire et industriel. Varier les types d’éclairage en toute simplicité est aujourd’hui possible pour le Palais omnisport de la Ville de Saint-Dié grâce au travail de Sodel et de Trilux. L’objectif pour la salle principale était donc de proposer un éclairage totalement flexible et modulable, tout en offrant une qualité optimale pour chaque situation.


/ APPLICATION / Les luminaires LED Trilux améliorent l’efficacité énergétique et réduisent la consommation d’énergie (salle principale du Palais omnisport de Saint-Dié-des-Vosges).

Le système LiveLink combiné à Mirona Fit LED permet d’obtenir un éclairage adapté à chaque usage (Palais omnisport de Saint-Dié-des-Vosges).

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▼ « Nous souhaitions proposer à la Ville de SaintDié des solutions de qualité et en cohérence avec leurs attentes. Trilux, collaborateur de confiance avec qui nous travaillons depuis de nombreuses années, était le partenaire idéal pour ce projet. Le professionnalisme de nos équipes allié aux produits de haute qualité Trilux et les compétences techniques de leurs équipes nous ont permis de proposer ensemble une solution d’éclairage globale répondant parfaitement aux besoins du client », développe Romuald Dresch, responsable d'Affaires Sodel. Le système de gestion d’éclairage LiveLink de Trilux a permis de créer et d’adapter des scénarios à tous les types d’usage afin d’offrir

Palais omnisport de Saint-Dié-des-Vosges.

plusieurs possibilités d’éclairage. La programmation des différents scénarios se fait sur une tablette tactile via l’application LiveLink. Côté luminaire, la technologie LED offre une qualité d’éclairage incontestable : Mirona Fit LED a été sélectionnée pour ses propriétés techniques particulièrement adaptées à un environnement sportif. La technologie LED, pour des performances énergétiques durables L’autre enjeu de ce projet d’éclairage était d’entrer dans une démarche de développement durable. En proposant la solution Mirona Fit LED à haute performance énergétique

(division par quatre de la consommation d’énergie) et offrant une qualité d’éclairage élevée, Trilux a su répondre aux exigences de la Ville de Saint-Dié-des-Vosges. En complément de l’amélioration de l’efficacité énergétique et de la réduction de la consommation d’énergie, la maintenance est fortement optimisée. Hormis ces critères économiques, d’autres paramètres doivent être pris en compte et notamment la fiabilité à long terme et la résistance à des conditions extrêmes (poussières, froid, chaleur, humidité ou vibrations •

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LE NUMÉRIQUE CHANGE LE BÂTIMENT / AVIS D'EXPERT /

Comment les opérateurs de datacenters gèrent leur empreinte carbone Par Cindy Ryborz, Marketing Manager DC EMEA, Corning Optical Communications Au cours de l’année passée, le mouvement de lutte contre le changement climatique a véritablement fait son entrée dans les consciences. Alors que de nombreux militants concentrent leurs efforts sur les secteurs de l’automobile et de l’aviation, certaines études prédisent que l’industrie des datacenters pourrait, à terme, dépasser l’industrie aérienne mondiale en matière d’émissions de carbone. Cela paraît logique, car aujourd’hui, nous observons que les centres de données consomment plus de 2 % de l’électricité mondiale et prévoyons que les exigences en matière de données ne feront qu’augmenter avec le développement de la 5G et de l’IoT. L’augmentation des besoins en stockage de données numériques conduit donc à une demande accrue d’électricité pour alimenter et refroidir l’infrastructure qui gère ces flux d’informations.

Portugal sur un datacenter de pointe à Covilhã qui utilisait Conçu pour durer notre solution EDGE™. Les câbles EDGE™ ont permis à Alors que les datacenters multi-tenant et le cloud computing gagnent Altice Portugal de maximiser la densité énergétique des racks, en popularité, de nombreuses entreprises passent naturellement de ce qui a donné la possibilité de réaliser des gains d’efficacité et de sites plus anciens très demandeurs en énergie à des installations pérenniser le centre de données pour les futures mises à niveau. spécialement conçues à cet effet qui utilisent des pratiques et des solutions beaucoup plus durables. De l’importance de la localisation Si les datacenters en colocation doivent relever des défis uniques Un choix judicieux du lieu d’implantation peut également pour gérer leur consommation d’énergie, notamment des inefficacités contribuer à réduire les émissions énergétiques. De nombreuses dues au fait que les locataires gèrent leurs serveurs de manière entreprises s’installent dans des indépendante, plusieurs opérateurs zones où l’on trouve de grandes défendent des pratiques et des solutions Les engagements importants et quantités d’énergie renouvelable, durables. comme des mines, où la température Prenons par exemple le datacenter durables des principales entreprises de de l’air est constante et où l’on a LD6 d’Equinix, basé à Slough, en datacenters du monde entier en matière accès à de l’eau réfrigérée. Angleterre. Il est équipé d’un système de de sources d’énergies renouvelables font La compagnie Green Mountain a, refroidissement par évaporation indirecte par exemple, construit un datacenter et d’échangeurs de chaleur, ainsi que d’un une différence majeure dans l’empreinte à l’intérieur d’une montagne système de récupération de l’eau de pluie. carbone de l’industrie. sur une île située dans un fjord La mise en œuvre de ces technologies norvégien éloigné. L’installation spécialisées signifie que pendant près de de 21 000 mètres carrés comprenant six salles individuelles 85 % de l’année, le LD6 est refroidi uniquement par l’air naturel, un et plusieurs salles réservées aux clients utilise une énergie choix de conception de plus en plus utilisé dans le monde. hydroélectrique 100 % renouvelable couplée au refroidissement Souvent, l’amélioration de l’efficacité énergétique peut être aussi efficace du fjord adjacent pour fournir un PUE (indice de simple que le choix du bon câblage. Nous avons travaillé avec Altice consommation d’énergie efficace) inférieur à 1,2 – bien en dessous de la moyenne du secteur qui est de 1,67. Ailleurs, dans des climats encore plus extrêmes, le datacenter de Facebook à Luleå, au pôle Nord, utilise les températures de l’air et de la mer inférieures à zéro et affiche un PUE de seulement 1,07. À l’opposé, certains opérateurs ont même construit des datacenters dans des environnements désertiques, à l’instar du datacenter d’eBay à Phoenix. Des systèmes de refroidissement intelligents et les avantages de l’air sec du désert rendent ces sites étonnamment efficaces – et à l’abri de toute catastrophe naturelle potentielle telle que les inondations.

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Des choix technologiques intelligents L’intelligence artificielle (et plus particulièrement le machine learning) est déployée par certains des plus grands acteurs pour améliorer l’efficacité énergétique dans les datacenters. Google a notamment appliqué DeepMind, sa solution de machine learning, à ses datacenters et réduit ainsi jusqu’à 40 % sa consommation d’énergie pour le refroidissement. Les recommandations mises en œuvre par l’Homme ont été suivies par la mise en place d’un système d’intelligence artificielle qui contrôle directement le refroidissement, sous la supervision des opérateurs des datacenters de Google. Plusieurs années plus tard, en 2019, l’efficacité énergétique annuelle de sa flotte mondiale de datacenters a atteint un nouveau record de 1,10. Si ce type de gains d’efficacité énergétique peut sembler réservé aux plus grands acteurs du marché des datacenters, certains signes montrent que le secteur dans son ensemble va dans la bonne direction. Où en sommes-nous ? Une étude récente menée par des chercheurs de la Northwestern University présente l’un des modèles les plus détaillés à ce jour de la consommation énergétique des datacenters dans le monde. Elle a révélé que si le monde utilise effectivement de plus en plus de données, les gains d’efficacité réalisés par l’industrie des datacenters suivent le rythme de cette demande. Cela a permis de maintenir la consommation d’énergie à peu près au même niveau au cours de la dernière décennie.

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/ AVIS D'EXPERT /

Pour l’instant, les engagements importants et durables des principales entreprises de datacenters du monde entier en matière de sources d’énergies renouvelables font une différence majeure dans l’empreinte carbone de l’industrie. Cependant, cela ne veut pas dire que nous pouvons nous reposer sur nos lauriers. La recherche a rapidement mis en évidence qu’à mesure que la demande continue d’évoluer, les efforts doivent s’intensifier dans l’ensemble du secteur – y compris de la part des décideurs politiques – pour éviter une forte augmentation de la consommation d’énergie à l’avenir. La lutte contre le changement climatique nécessite l’un des plus grands efforts combinés de l’histoire, et chaque industrie doit jouer son rôle. Pour le marché des datacenters, le partage continu des connaissances et l’innovation sont essentiels pour atténuer la demande en énergie des nouvelles technologies gourmandes en données, telles que la 5G et l'IoT, dans les années à venir. •

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LE NUMÉRIQUE CHANGE LE BÂTIMENT / PRODUITS / BRADY

Étiqueteuse portable BMP21-PLUS

AEG

Robuste à l’extérieur, intelligente à l’intérieur Combinant une construction robuste et des fonctions d’impression intelligentes, l’étiqueteuse portable Brady BMP21-PLUS peut être malmenée et fonctionner encore. Une fois que vous aurez fait l’expérience de ses fonctions d’étiquetage inégalées pour les fils, les câbles, les surfaces plates et bien plus encore, vous ne voudrez pas la partager. Caractéristiques et avantages : • Étiqueteuse ergonomique et équilibrée, dotée d’un boîtier au revêtement antidérapant strié pour une manipulation aisée • Batterie au lithium-ion rechargeable longue durée • Nouvelle application pour électriciens permettant d’identifier tous les circuits d’une résidence • Massicot ergonomique et système de retenue de l’étiquette après la découpe l’empêchant de tomber • Accessoire aimanté hautement résistant et cordon pour une impression mains libres Découvrez BMP21-PLUS sur le site Web de Brady ou obtenez plus d’informations en envoyant un e-mail à l’adresse tmbradyfrance@bradycorp.com

Visseuse à chocs Brushless 18 V Cette nouvelle visseuse à chocs très compacte garantit de grandes performances et une productivité maximale grâce à son couple de 200 Nm et son moteur Brushless Subcompact. Elle dispose de 3 modes qui modifient le couple et la vitesse de rotation en fonction des différentes applications. Ils assurent d’entreprendre tous types de travaux tels que les vissages avec un serrage final puissant, les travaux dans des bois durs, la fabrication de terrasses en bois, les travaux de finition dans les matériaux fragiles. Dotée d’un éclairage LED, la visibilité de la zone de travail est parfaite. Visseuse équipée d’un clip ceinture gauche ou droite.

BRADY ECOMATIC

Le chauffage par plinthes autorégulé Grâce à un détecteur de présence intégré dans la plinthe, il passe donc automatiquement de l’état de « confort » à « nuit » et inversement, voire en « hors gel ». Il adapte sa puissance en temps réel en fonction des besoins de chaque pièce. Une sonde ultra-sensible détecte le moindre apport calorique et compense ainsi automatiquement le besoin énergétique de l’installation. Cela évite le coûteux principe du "Tout ou Rien" des chauffages électriques traditionnels, qui est une vraie source d'inconfort et de sur-consommation. Options possibles : éclairage indirect avec détecteur de mouvements, boutons lumineux d’appel d’urgence en cas de chute, capteur d’inondation et détecteur de présence.

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BradyGrip™ : le moyen le plus facile d’identifier les faisceaux de fils et câbles Imprimable, accrochable et repositionnable. Unique. Identifiez facilement vos faisceaux de fils et câbles grâce au matériau à crochets imprimable BradyGrip™. Une identification de câbles rapide et fiable est désormais à portée de main grâce au partenariat entre Brady et VELCRO® Brand. Le matériau à crochets imprimable BradyGrip™ est une solution unique qui facilite l’impression et le positionnement d’une identification sur les faisceaux de câbles. Son dos accrochable facilite son repositionnement ou son retrait et évite ainsi tout réusinage coûteux. • Améliore l’efficacité : optimise votre temps de disponibilité grâce à une identification imprimable et plus rapide des faisceaux de câbles. • Facile à appliquer et retirer : appliquez, repositionnez et retirez grâce à un matériau prêt à imprimer et positionner. • Sûr : offre une alternative non endommageante aux colliers de serrage en nylon. • Ultra-adaptable : personnalisez les étiquettes selon vos besoins en imprimant sur des matériaux de différentes largeurs. Découvrez le fonctionnement de la solution sur le site Web de Brady ou obtenez plus d’informations en envoyant un e-mail à l’adresse tmbradyfrance@bradycorp.com


/ PRODUITS / ABB

PHILIPS

Application de planification de maintenance

Lampe frontale ergonomique et légère

Naveo®Pro, la dernière application du système de surveillance d’ABB, s’installe facilement et assure une surveillance et un entretien des systèmes d’éclairage de secours à partir d’un smartphone ou d’une tablette. Intégrée à la plateforme ABB Ability™, cette solution offre une cybersécurité renforcée et une intégration sécurisée des données ainsi que des avantages essentiels pour tous les utilisateurs du système. Avec la plateforme ABB Ability™, le système fournit une vue d’ensemble numérique via le cloud, donnant des informations instantanées pour aider à la planification des ressources et améliorer la sécurité des bâtiments, qui sont traitées directement à partir d’un smartphone ou d’une tablette.

La lampe frontale Philips HL22M produit une lumière blanche puissante (6500 K) avec un angle de faisceau de 110° et un module d’éclairage rotatif à 45° pour orienter précisément la lumière. Elle éclaire jusqu’à 70 mètres, avec la possibilité d’adapter l’intensité lumineuse de 50 à 300 lumens. Cette lampe est dotée d’un mode détecteur de mouvements « main libre ». En l’activant, on contrôle la luminosité en passant simplement sa main deux fois devant le voyant. L’utilisateur peut sélectionner le flux lumineux via le sélecteur latéral ou en le préréglant avec le bouton « M » (mode Boost, Équilibré, Éco, fonction clignotante). IP67 et résistante aux impacts (IK07).

IBOCO

Gamme de gaines ICTA 3422 et ICA 3321 Conforme aux normes produit NF EN 61386-1 et d’installation NF C151002, la gamme de gaines ICTA 3422 et ICA 3321 Sevvo se décline en deux versions, Sevvo expert et Sevvo classic. Toutes deux offrent un déroulage sur chantier facilité par une grande souplesse et une mémoire de forme limitée, une super glisse pour le passage des fils et une grande résistance à l’écrasement. Chaque version est disponible avec ou sans tire-fil et adaptée aussi bien à une installation encastrée dans les murs, les planchers ou les dalles béton qu’à une pose en saillie en intérieur et en extérieur avec les offres TIIB et TINB. L’identification se fait par bague de repérage, bouchon RT 2021 ou marquage de la gaine annelée blanche.

FLUKE

Caméra infrarouge compacte PTi120 La PTi120 confère aux professionnels le pouvoir de réduire les temps d’arrêt et d’analyser rapidement les équipements électriques, les pompes, les moteurs, les bâtiments et les systèmes HVAC. De format smartphone, elle se glisse dans votre poche. Elle est dotée de la fonctionnalité IR Fusion, qui permet de fusionner image visible et image infrarouge, instantanément, pour localiser les problèmes encore plus efficacement. Ceci est modulable directement à partir de l’écran tactile LCD 3,5" (résolution infrarouge de 120 x 90 (10 800 pixels) allant du plein visible au plein infrarouge, et repérer ainsi avec précision, où se situe le problème. Son boîtier est classé IP 54 et elle résiste à des chutes d’un mètre.

SIEMENS

Thermostat KNX ouvert pour l’intégration Les thermostats RDG200 comprennent deux versions de thermostat numérique intégrant la régulation de la température et de l’humidité, ainsi qu’une communication KNX avancée avec des systèmes de gestion des bâtiments de Siemens ou tiers, tels que Desigo et Synco. Réunissant l’ensemble des contrôles d’automatisation dans un seul appareil compact de 25 mm d’épaisseur doté d’un grand écran rétroéclairé et de boutons tactiles intuitifs, la gamme de thermostats est élégante. Les boutons et la molette tactiles évitent toute accumulation de poussière et de saleté. Les thermostats peuvent être désinfectés à l’aide d’alcool dilué pour prévenir la propagation de germes et de virus.

DAMART PRO

Thermolactyl high-tech pour les pros Activ Body 4 de Damart est un sous-vêtement chaud. Il est particulièrement efficace entre -15° et -5° et procure une chaleur intense. Il profite d’une maille labellisée Thermolactyl seconde peau chaude pour une isolation thermique optimale et extensible pour activité intense. Il existe 3 degrés de chaleur pour un confort haute précision par froid léger (+5°), modéré, ou extrême (- 20°). Ces articles, testéssur 30 lavages, protègent des contacts accidentels avec une flamme, dissipent les charges électrostatiques et peuvent se porter sous des vêtements Atex. Suppression des coutures et découpes ergonomiques sur les manches permettent de limiter les frottements. Traitement antibactérien. SMARTHOME ELECTRICIEN+ N. 80 - ÉTÉ 2020 - 49


LE NUMÉRIQUE CHANGE LE BÂTIMENT / PRODUITS / MEWA

LEDVANCE

Rayonnement UV-C pour lutter contre la propagation de la pandémie Les radiations ultraviolettes de type C, dotées d’un spectre situé entre 100 et 280 nanomètres et appelées communément UV-C, se révèlent extrêmement efficaces quant à l’éradication de virus et autres germes. Ces tubes fluorescents T8 UV-C sont disponibles en 6 puissances et 3 longueurs : 440 mm (15 W/25 W), 900 mm (30 W/55 W) et 1 200 mm (36 W/75 W). Durée de vie : 10 800 h. Pour la désinfection d’un espace, il convient de les associer à des luminaires spécifiques tels que les Linear Housing de Ledvance. Ces réglettes sont équipées d’un détecteur de présence (infrarouge) et d’un retardateur d’allumage (30 secondes). Lors de la détection de mouvement, le système commande automatiquement l’arrêt de l’émission UV. L’installation et l’utilisation des produits UV-C doivent donc être réservées aux professionnels ayant reçu une formation spécifique sur les risques des rayonnements UV-C ainsi que sur les mesures de sécurité requises par la loi afin de protéger adéquatement les humains, les animaux, les plantes et l’environnement.

Vêtements haute visibilité Mewa Dynamic® Reflect, ce sont des vêtements haute visibilité haut de gamme qui non seulement répondent à toutes les exigences en matière de sécurité, mais aussi sauront vous convaincre grâce à leur coupe sportive et leur confort ergonomique. Qu’il s’agisse de pantalons de travail, de vestes de travail, de salopettes, de sweat-shirts ou encore de polos et de t-shirts à manches courtes ou longues, tout sera parfait avec ces vêtements de travail fluorescents. Conçus pour les journées de travail difficiles en extérieur et pour les personnes qui doivent être visibles. Certifiés EN ISO 20471 classe 2. La classe 3 est atteinte si la veste est portée avec un pantalon ou une salopette.

FLIR

Caméra de sécurité à lumière visible pour la protection périmétrique La FLIR Quasar 4K 31x IR PTZ offre une résolution en lumière visible de 4K ainsi qu’un zoom optique 31x associé à un éclairage infrarouge (IR) longue distance pour voir jusqu’à 200 mètres dans les environnements difficiles faiblement éclairés. Elle est dotée d’excellentes performances sur longues distances en conditions de faible éclairage. Un système de dégivrage orientable et inclinable et un dispositif intégré d’essuyage de l’objectif (associés à une fonction de nettoyage en option activable à distance) permettent de préserver le bon fonctionnement de la caméra dans les endroits distants ou difficiles d’accès.

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HELLERMANNTYTON

Poignée individuelle multifonctions avec additif antimicrobien EasyDoorTM est une poignée innovante au pouvoir antimicrobien en polypropylène injecté qui peut être considérée comme un EPI (équipement de protection individuel). Cette poignée individuelle multifonction protège l’utilisateur et son entourage en limitant la transmission manuportée de bactéries, virus… et est donc un complément idéal aux gestes barrières actuellement en vigueur. Un additif antimicrobien intégré au plastique rend les surfaces inhospitalières aux micro-organismes pathogènes et inhibe la croissance des bactéries et des moisissures : 99 % sont éliminées en 2 heures. L’additif a montré les mêmes performances sur le virus respiratoire H1N1 : élimination de 99 % du virus en 2 heures. EasyDoorTM se lave facilement au lave-vaisselle, au gel ou au spray hydroalcoolique ou avec un désinfectant. Cette poignée est réutilisable ; son utilisation réduit le volume de déchets jetables (gants) et diminue la fréquence d’utilisation de gel hydroalcoolique qui dessèche la peau.


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