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Par Pierre Thaulaz
Raphaël Favaro triple la mise au Tour Auto Au terme d’une semaine de course (des contrôles techniques le 31 août à l’arrivée le 5 septembre) qui a permis aux participants de parcourir 1986 km, le Tour Auto a été marqué par la troisième victoire d’affilée de Raphaël Favaro, associé cette fois au Genevois Lucien-Charles Nicolet.
Photo : Mathieu-Bonnevie
C
ette 29e édition était l’heure des premières pour le garagiste d’Echallens, lequel avait troqué son habituelle Lotus Elan au profit d’une Jaguar Type E 3,8 l. de 1962. Egalement au rayon nouveautés, le copilote et propriétaire de la voiture, Lucien-Charles Nicolet, une vieille connaissance de Raphaël Favaro (2es en 2017). «Mes amis français commencent à me détester», reconnaît le vainqueur du classement général «compétition» de l’une des épreuves rétro les plus prestigieuses de l’Hexagone. Le pilote d’Echallens n’avait pourtant pas vraiment eu l’occasion de se faire la main au volant de cette Jaguar Type préparée par Equipe Europe : «Je n’ai pu la tester que sur une dizaine de tours à Dijon, un mois avant la course. J’ai malgré tout été toute de suite dans le coup. La preuve, on a remporté la 1re spéciale.» «TOUT à VUE ET AU FEELING» Pas de gros soucis à signaler durant les cinq jours de course, à part des problèmes de pompe à essence sur les deux premiers circuits au programme, à savoir Magny-Cours et Charade. La particularité du Tour Auto consiste justement à alterner épreuves en circuit (le Lédenon, le préféré du Vaudois, et le Paul-Ricard
complétaient le programme) et spéciales de rallye. «Après avoir perdu une minute sur les premières épreuves, je suis reparti le couteau entre les dents et j’ai gagné sept spéciales d’affilée.» Des spéciales dépourvues de reconnaissances : «On dispose d’un road-book qui nous amène aux spéciales, lesquelles sont inconnues. On reçoit la veille au soir une pseudo carte qui nous indique par exemple si la route est très sinueuse. Ce n’est qu’au départ qu’on reçoit quelques feuilles qui nous précisent quelques directions et virages. Mais sur 3 ou 4 km on n’a aucune info, donc c’est vraiment tout à vue et au feeling.»
Au final, une belle ambiance entre Suisses («Rebellion Timepieces, le chronométreur du Tour Auto, avait amené une tente et c’était sympa de faire un peu la fête le soir.») et une victoire qui ne doit vraiment rien au hasard : «Je n’avais jamais roulé avec une conduite à droite. Pendant deux mois, j’essayais de faire le maximum de choses avec ma main gauche, comme me laver les dents. Et je crois que je n’ai pas raté un rapport pendant toute la course. Et puis, je vais vous faire une confidence : le dimanche avant la course, on se promenait à Villars avec ma femme et mes deux enfants. Je suis le pro des trèfles à quatre feuilles, je les vois tous. Ce jour-là, je suis tombé sur un trèfle à cinq feuilles. Je l’ai ramassé et il est resté tout le temps avec moi dans la J a g u a r. E s t - c e que c’est aussi ça, le secret de la réussite ?» A signaler également, la belle 3 e place en groupe H-I (des modèles plus modernes que la catégorie VHC de Raphaël Favaro) du tandem helvétique Jean-Maurice ReySébastien Eberhard, sur Porsche 911.
MASERATI MC20 La Maserati MC20 (pour Maserati Corse et 2020) se caractérise notamment par ses portes papillon, son aérodynamique exceptionnelle (Cx inférieur à 0,38), développée au sein de la soufflerie de Dallara, ainsi que son moteur maison, le premier réalisé exclusivement en interne depuis 20 ans. Baptisé Nettuno, ce V6 biturbo 3 l. à carter sec est capable de délivrer 630 ch à 7500 tr/min et 730 Nm de couple à partir de 3000 tr/min. Il est associé à une boîte de vitesses à double embrayage à 8 rapports.