oculaire des enfants s’allonge trop vers l’arrière) et la vision de près sollicitée de plus en plus tôt. Pour les spécialistes, la meilleure prévention chez les enfants est de privilégier les activités en extérieur : deux heures minimum par jour, pour profiter de la lumière naturelle et en même temps solliciter la vision de loin. Parallèlement, il est conseillé de réduire les activités prolongées en vision de près et de faire des pauses durant celles-ci. Enfin, il faut réaliser des dépistages réguliers chez l’ophtalmologiste, notamment un vers 3 ans, et un autre vers 6 ans. Et consulter lorsqu’un enfant se plaint de ne pas voir au tableau, de voir flou, et rapproche de ses yeux ses livres. En traitement, il existe maintenant des moyens pour freiner la myopie chez les plus jeunes. Plus tôt ils sont mis en œuvre, plus l’évolution de celle-ci sera ralentie. Il peut s’agir de l’orthokératologie, qui consiste, à partir de 7 ou 8 ans, à porter la nuit des lentilles rigides remodelant la cornée. Cela corrige la myopie la journée sans port de lunettes, freine son évolution et évite les complications des myopies fortes. Le port journalier de lentilles souples est également possible pour réduire la myopie. Il existe d’autre part des verres freinateurs : ceux-ci réduisent la croissance de l’œil et empêchent l’évolution du trouble visuel. Leur port est recommandé entre 6 et 12 ans. Autre stratégie : un collyre à base d’atropine instillé une fois par jour. Il a une action sur les parois du globe oculaire, limitant son élongation, et peut être administré à partir de 6-7 ans, pendant une année, avant de faire un bilan. Si la myopie est stabilisée, il peut être poursuivi deux ans. Et si elle ne l’est pas, il peut être proposé de combiner traitement et verres. Quant à la chirurgie, possible à l’âge adulte sauf contre-indications, elle ne diminue pas la taille du globe oculaire et ne réduit donc pas le risque de complications. Même opéré, il faudra se faire suivre. ■ Julie Gilles
Attention au glaucome !
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es myopes y sont plus sujets, et l’hérédité est également un facteur de risque. Dû à une pression intraoculaire trop élevée, et pouvant rester sans symptôme durant des années, il passe souvent inaperçu. Il faut donc le dépister, sinon le glaucome non traité détériore peu à peu le nerf optique : il dégrade la vision périphérique, puis la vision centrale, pouvant conduire à la cécité. L’abaissement de la pression oculaire en utilisant des collyres, lasers ou traitements chirurgicaux est le seul moyen de stopper ou freiner la progression de la maladie, qui reste insuffisamment dépistée. À partir de la presbytie (vers 45 ans), il est capital de consulter régulièrement un ophtalmologiste : pas uniquement pour renouveler sa correction optique, mais aussi pour un contrôle de la pression intraoculaire et un examen du fond d’œil et du nerf optique, à même de détecter le glaucome, qui devient plus fréquent avec l’âge. ■ J.G.
AFRIQUE MAGAZINE
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428 – MAI 2022
DU SPORT POUR DOPER SA FERTILITÉ L’ACTIVITÉ PHYSIQUE LA BOOSTE, QUE CE SOIT CHEZ L’HOMME OU CHEZ LA FEMME. AVOIR UNE PRATIQUE SPORTIVE régulière est bénéfique sur plusieurs plans si l’on veut concevoir plus facilement un bébé. En premier lieu, cela aide à lutter contre le surpoids. Chez l’homme, celui-ci peut entraîner un déséquilibre hormonal ainsi que nuire à la fonction érectile. Et chez la femme, il peut affecter la qualité des ovaires. Ensuite, quand on fait du sport régulièrement, on mange en général plus sainement, donc avec un apport optimal en nutriments. Or, ceux-ci influent sur le bon équilibre hormonal chez les deux sexes. Enfin, l’activité physique évacue le stress, lequel réduit souvent drastiquement les chances de procréation. Chez l’homme, il risque ainsi d’entraîner une baisse de la production de testostérone, avec pour conséquences possibles une diminution de la libido et un dysfonctionnement érectile. Il peut également réduire le volume du sperme, tandis que le sport, lui, booste sa concentration en spermatozoïdes. Et chez la femme, le stress peut retentir sur la régularité des cycles et bloquer l’ovulation. Si l’on veut booster sa fertilité, toute activité physique est donc bénéfique ! ■ Annick Beaucousin 87