ELLE Belgique Novembre - FR

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SPÉCIAL

BEAUTÉ BELGIQUE

ELLE BELGIQUE N° 223 • NOVEMBRE 2022 • LE NUMÉRO BEAUTÉ

® BELGIQUE - NOVEMBRE 2022 MENSUEL 5,90 €

INTERVIEW ZENDAYA « SOYEZ VOUS-MÊME, LES AUTRES SONT DÉJA PRIS! » HOT STUFF 13 PAGES DE LINGERIE

QUIZ QUELS SONT VOS FANTASMES INAVOUÉS ?

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PENSER À SOI « Selfcare » : huit lettres tatouées sur mon poignet pour garder en tête l’essentiel, dans un monde tourbillonnant. Là, juste sous mes yeux, un rappel quotidien et permanent de m’aimer moi d’abord pour mieux aimer les autres ensuite. Une phrase clichée qui fait pourtant état d’une criante vérité que l’on a trop souvent tendance à oublier. Oublier que penser à soi n’est pas synonyme d’égoïsme et peut se révéler salvateur dans certaines situations. C’est parfois même une question de survie. Une question de santé physique et mentale. S’arrêter, se recentrer, s’écouter, accepter les signes que notre corps nous envoie et s’offrir du temps en tête à tête avec soi-même. Si on l’ose… Dans ce numéro consacré à l’amour, on vous parlera de vous et des autres, de couples, de rencontres, de relations, de mariage, de sexe, de choix personnels, de mode de vie, de femmes flamboyantes, puissantes, inspirantes, qui nous donnent envie d’être fières d’être qui nous sommes, de déployer nos ailes nous aussi et d’entrer dans la lumière. On vous montrera des corps, de ceux que l’on croise dans la vraie vie. On mettra à l’honneur l’acceptation, la bien– veillance et la tolérance. On donnera des pistes pour apprendre à s’aimer, enfin, et une fois pour toutes bordel ! S’aimer telle que l’on est ou que l’on sera. Avec ou sans aiguilles ou scalpels croisés sur le chemin. Parce qu’il faut aussi le rappeler : modifier son apparence, un peu ou beaucoup, c’est aussi OK quand cela mène à un mieux-être sans y laisser sa santé. On apprendra à aimer son corps qui change, grandit, vieillit, les épreuves qui le marquent et y laissent des traces et le temps qui passe. Inévitablement. Ce que l’on veut surtout à travers ce numéro fait avec amour, c’est vous donner envie de vous célébrer. Vous, votre beauté, votre unicité. Les femmes sont belles et leurs corps à la fois des oeuvres d’art délicates et des machines d’une robustesse incroyable. Célébrons l’amour, les femmes, leurs corps fiers et vaillants, vivants. Prenez soin de vous.

Marie-Noëlle Vekemans, Redactrice Beauté maryvekemens 10 ELLE magazine

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Rebel, Rebel : Fenna De Backer et sa lingerie fétichiste Interview : les bijoux-imprimés de Victoire de Castellane chez Dior Édito mode : on voit la vie en rouge et en rose Dossier lingerie : quoi de neuf dans ce secteur ?

104 REPORTAGE 52 66 72 80 88 152

Interview Self Love de Vivian Hoorn Mannequins hors normes : construire une carrière sur sa différence Mariage à l'étranger : amour et surf Comment booster sa carrière ? Chantal Khoeiry : portrait d'une femme de valeurs Cohabitation légale ou mariage : qu'est-ce qui me convient ?

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Tel-Aviv, la ville des célibataires. Nos meilleures adresses pour en profiter ! Quiz : quels sont vos fantasmes inavoués ? C'est mon histoire : «J’ai été accusée à tort de meurtre »

EN COVER Vivian Hoorn porte des bioux Tiffany & Co. Photographe : Michael Ferire Direction artistique : Iris Rombouts Stylisme : Marie Guérin Make-up : Sharon de Winter @Dior Beauty Cheveux : Julie Lopez @Dessang

MICAIAH CARTER, CÉLINE PÉCHAUX

122 Zendaya : « Ce n’est pas un problème d’être inspiré par quelqu'un. Mais la comparaison, c'est une pente glissante » 130 Cocktail de beauté : comment mixer ses cosmétiques ? 132 Beauty focus : c'est le numéro de la beauté

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Ce qu'on aime dans ce numéro beauté, c'est qu'il nous rappelle de prendre le temps. Et de contempler.

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RÉDACTRICE EN CHEF

RÉDACTRICE EN CHEF ELLE.BE

Marie Guérin, Marie.Guerin@elle.be @_marieguerin

Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be @maryvekemans

DIRECTRICE ARTISTIQUE Iris Rombouts, iro@elle.be @imageboulevard

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Noemi Dell’Aira, nda@elle.be

@noemidellaira

EDITING

COORDINATRICE ELLE.BE Jessica Fine, jfi@editionventures.be

GRAPHISTE WEB

Rosalie Bartolotti, rba@elle.be

Juliette Debruxelles, jdb@elle.be

@juliettedebxl

MODE

Responsable : Marie Guérin, Marie.Guerin@elle.be Elisabeth Clauss, ecl@elle.be @elisabethclauss

BEAUTÉ

@jessicafine1

@rosaaliee

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Back-end developer : Paul Ansay; paul@editionventures.be

SALES DIRECTOR

CREATIVE SALES MANAGERS

Grégory Escouflaire, ges@elle.be

Johanna Webb, jwe@editionventures.be Kelly Gielis, kgi@editionventures.be Alexia Neefs, alexia.neefs@editionventures.be Valérie Decallonne, vdc@editionventures.be Nathalie Fisse, nfi@editionventures.be Elodie Andriveau; ean@editionventures.be

GRAPHISTES

PRINT PRODUCTION COORDINATOR

LIFESTYLE

Responsable : Céline Pécheux, cpe@elle.be

CULTURE

Leen Hendrickx, lhe@elle.be @l1hendrickx Florence Collard, fco@elle.be @florencecollard

Amélie Eeckman, aee@editionventures.be

TRAITEMENT DE L’IMAGE

Lore Mosselmans (Chief Marketing Officer) lmo@editionventures.be Carla Circiello (Junior Campaign Coordinator) cci@editionventures.be Laura Collu (Junior Campaign Coordinator) lco@editionventures.be

Walter Vleugels, wvl@elle.be

@walt_wings

PHOTOGRAPHIE

Justin Paquay, jpa@elle.be

CORRECTEUR

CREATIVE SOLUTIONS LAB

MATÉRIEL PUBLICITAIRE

Geoffrey Favier

Valérie De Jonghe, vdj@editionventures

TRADUCTION Virginie Dupont feat. talkie-walkie srl

EVENT

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO

PRODUCTION

Juliette Debruxelles, Camille Vernin, Hélène Laloux, Juliette Maes, Ohana Nkulufa, Jolien Vanhoof, Barbara De Munnynck, Eveline Janssens, Ringo Gomez-Jorge

DIRECTEUR GÉNÉRAL Didier Henet COO Florian de Wasseige fdw@editionventures.be

EDITION VENTURES WOMAN CEO Bernard de Wasseige

CELLULE WEB

Philippe De Jonghe, pdj@editionventures.be

Responsable : Marie-Noëlle Vekemans, mnv@elle.be

EDITION VENTURES CEO Bernard de Wasseige

PHOTOGRAPHES/VIDÉASTES Justin Paquay, jpa@elle.be

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Noah Falcone nfa@editionventures.be Business Team Corporation Michel Vanderstocken/Isabelle Matthys

IT-MANAGER Dominique Remy (alpha-chrome)

IMPRIMERIE Quad/Graphics DISTRIBUTION AMP ABONNEMENT

Par téléphone +32 (0)2 556 41 40 de 8 h à 16 h 30 / du lundi au vendredi par courrier AMP - viapress. be, Route de Lennik 451, 1070 Bruxelles. Par mail info @ viapress.be

TRADEMARK NOTICE

ELLE® is used under license from the trademark owner, Hachette Filipacchi Presse, a subsidiary of Lagardère SCA.

LAGARDÈRE NEWS

CEO - Constance Benqué CEO ELLE International Licenses - François Coruzzi SVP/International Director of ELLE - Valeria Bessolo Llopiz Fashion Editor - Charlotte Deffe Beauty & Celebrity Editor - Virginie Dolata Syndication Director - Séverine Laporte Syndication Coordinator - Sylvia Pelc Copyrights Manager - Kenza Allal Database Manager - Pascal Iacono Digital & Graphic Design Manager - Marine Le Bris Marketing Director - Morgane Rohée www.elleinternational.com

INTERNATIONAL AD SALES HOUSE : LAGARDÈRE GLOBAL ADVERTISING CEO SVP/International Advertising – Julian Daniel jdaniel@lagarderenews.com ELLE Belgique est publié 9 fois l’an par Edition Ventures Woman

RÉDACTION ELLE BELGIQUE 431 D CHAUSSÉE DE LOUVAIN, 1380 LASNE - E-MAIL : INFO@ELLE.BE

Ligne info lectrices : Vous avez des questions concernant nos reportages, actions ou concours ? Contactez-nous entre 9 h et 12 h au 02 379 29 90

La transmission de documents et informations à la rédaction du ELLE Magazine Belgique – S.A. Edition Ventures inclut l’autorisation de l’auteur quant à leu libre utilisation voire publication. Les marques, les prix et les adresses publiés dans le ELLE Belgique n’engagent en aucune manière celui-ci et ne sont annoncés qu’à titre indicatif sans vérification préalable de leur contenu par le ELLE. La reproduction, même partielle, de tous les articles, photographies, dessins, modèles et illustrations du ELLE Belgique est interdite tout comme celle des créations d’artistes publiées dans le ELLE et ce, même si ceux-ci sont publiés à titre de publicité. La rédaction décline toute responsabilité concernant le contenu commercial.

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TOUT PLAQUER POUR LA VAN LIFE… ET APRÈS ? Moi aussi j’y ai pensé. Moi aussi, tu sais. J’en ai rempli des tableaux Pinterest avec des portes coulissantes de véhicule utilitaire ouvertes sur la mer. J’en ai collectionné des images, j’en ai imaginé des aménagements en osier et raphia pour ce fameux van qui allait nous emmener, mon homeworking et moi, vers les routes de la pampa. La première loi à connaître est physique, mathématique : tout véhicule couvert du sol au toit d’un revêtement en bois subit une poussée verticale de haut en bas le clouant au sol. Pour décoller et attaquer la côte, il va falloir pousser. Avec ton budget de 3.000 balles et la demande supérieure à l’offre, tu as juste réussi à dégoter une carcasse même pas classée. Te voilà avec une sorte d’igloo dans lequel tu ne peux pas te tenir debout. Admettons que tu parviennes à démarrer, que tu ne te sois pas fait arnaquer sur le kilométrage réel de l’ancêtre, que tu aies trouvé une station-service pour faire le plein sans t’endetter… Admettons. Là, tu vas faire quelques kilomètres pour te poser dans un endroit champêtre épinglé sur une app prévue à cet effet. Devine : c’est un camping. Ou une aire de stationnement où on rassemble les gens comme toi pour éviter qu’ils aillent piétiner les champs ou qu’ils s’étalent sur les plages comme des déchets que la marée de la vie moderne aurait rejetés. Tu voulais pour voisin et voisine de la dune du Pilas, de la fagne brumeuse, du Nazare déchaîné, mais ce que tu as, c’est René. Avec sa femme, ils aiment bien s’installer sur le parking et regarder les gens comme toi se la jouer « j’ai tout plaqué ». Voilà la première nuit. S’il a fait chaud, tu cuis. S’il a fait frais, tu survis. Et arrive la condensation. La condensation, c’est quand tu souffles sur la vitre pendant 3 secondes pour dessiner un cœur avec le doigt. Quand tu sais qu’au repos, un adulte respire 20 à 30 fois par minute, il te suffit d’éponger les litres collés aux parois (en bois). Quand tu prends conscience que ce n’est pas de l’eau pure des montagnes qui te goutte sur la face, mais quelque chose qui ressemble à ta salive diluée, tu brais. Parce que ton matelas est mouillé, parce que tes draps sont mouillés, parce que tes chaussettes sont mouillées dans les bottes que tu n’enlèves même pas,

des fois que tu devrais fuir, poursuivie par un mauvais (et peut-être même René). Parce qu’il y a ça, aussi : quand tu as finalement fait ta bravache et décidé de t’éloigner de la civilisation pour dormir à l’orée, tu restes seule en proie à toutes les images glauques qui se sont logées dans ton cerveau depuis l’enfance. Le loup, la peur, Jeffrey Dahmer. Tout le monde au rendez-vous. Tu n’allumes pas le moteur, ni les phares, ni le radiateur. Tu restes là en attendant le matin qui sonnera plus tôt que tout ce que tu avais imaginé. Tu te voyais prendre ton café assise sur le capot, les cheveux ébouriffés, la tong négligée, la décontraction assumée ? Au lieu de ça, tu es en train de faire tes besoins dans un saut avec un fond de sciure. Il te restera à bouffer ton forfait mobile de l’année en partage de connexion pour envoyer le dossier que tu avais promis de terminer et à rêver d’un bureau accueillant chauffé à 19°C. Tu as commis le crime le plus grave en embarquant la personne qui partage ta vie ? C’est pire. Dans les films d’horreur, les petits couples gnangnan sont zigouillés en premier. Vous allez forcément vous décevoir, vous allez forcément vous emmerder. Et ne croyez pas les Youtubeurs star de la discipline qui traversent le continent africain, la Mongolie ou l’Iran avec pour seul bad un petit joint de culasse à remplacer (« on en profite pour se poser quelques jours et rencontrer les populations locales »). Ils sont l’arbre qui cache la forêt qui cache la fourrière où ton van à 3.000 balles et tes rêves finiront. À côté de la cabane dans les arbres, de la bulle transparente et de toute sorte de tentes.

« TE VOILÀ AVEC UNE SORTE D’IGLOO DANS LEQUEL TU NE PEUX PAS TE TENIR DEBOUT »

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CONFORTABLE ET FASHION

LA BIRKENSTOCK FAIT SON GRAND RETOUR De la sandale de jardinage et d’intérieur à l’icône de la mode, il n’y a qu’un pas comme en témoigne le succès grandissant des Birkenstocks qui font désormais partie intégrante du paysage de la mode. Créée en 1774 par le chausseur allemand Johann Adam Birkenstock, la marque propose, six générations plus tard, une collection riche de plus de 800 modèles. Birkenstock a su se débarrasser de son image hippie. La top modèle Heidi Klum a créé une collection capsule, Sarah Jessica Parker les a préférées à ses mules Manolo Blahnick dans Sex and The City et son extension And Just Like That et des it-girls comme Gigi Hadid et Kendall Jenner y glissent leurs jolis petons. Ce qui fait le succès des Birkenstocks est aussi leur marque de fabrique : le confort de leur semelle orthopédique brevetée. De plus, leur fabrication fait appel à des matériaux durables et la collection comprend des modèles vegan. Aujourd’hui, les modeuses assurent avec des Birkenstocks aux pieds.

Un succès cautionné par les célébrités. Aussi culte que tendance avec ses deux brides larges réglables, la sandale Arizona est un grand classique, synonyme de design intemporel. Le sabot Boston Mink joue la carte du luxe suprême avec sa doublure en fourrure d’agneau. Une douceur que l’on retrouve dans la Buckley Shearling, un sabot semi-ouvert de style mocassin qui fait son entrée dans la gamme. La garantie d’avoir les pieds bien au chaud durant les froides soirées d’hiver. Où acheter des Birkenstocks ? Dans la boutique en ligne Birkenshop bien sûr ! Grâce au chat en direct, Lieve et Heleen vous aident à trouver la paire parfaite tant pour la pointure (du 24 au 50) et le type de semelle qu’en matière de matériaux utilisés pour la fabrication. En cas de problèmes spécifiques au niveau des pieds et du dos, elles indiquent les points d’attention à prendre en compte. Prenez rendez-vous pour des conseils sur mesure ! Elles sont également joignables par e-mail et par téléphone. Vous pouvez aussi vous rendre dans la boutique Birkenshop située à Herentals. Livraison gratuite à partir de 50 € d’achat. Ring 35, 2200 Noorderwijk (Herentals)

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC BIRKENSHOP. WWW.BIRKENSHOP.BE

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REGARD DE BRAISE Vous n’êtes pas contre les lunettes statement ? Alors ce modèle groovy au cadre géométrique est certainement fait pour vous. Lunettes de soleil, 170 €. gcds.com

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& OTHER STORIES X A.W.A.K.E. Excellente nouvelle en provenance du Grand Nord : & Other Stories, vient de s’engager dans une collaboration avec la société A.W.A.K.E. MODE, basée à Londres et à Anvers. La collection se compose de 15 pièces et reflète le style spirituel et avant-gardiste de la créatrice Natalia Alaverdian. Vous pourrez très bientôt nous voir faire des pirouettes dans cette robe à franges rouge vif.

Conçus à Florence par la sculptrice et peintre Annamaria Cammilli, les bijoux de la maison reflètent l’atmosphère créative qui imprègne leur magnifique ville italienne d’origine, berceau de la Renaissance. Des créations précieuses façonnées comme de véritables sculptures miniatures au volume vivant. Le design inspiré des formes de la nature est enrichi de huit nuances d’or 18 carats. Avec cette bague oversized Dune, les rubans d’or et les diamants s’entremêlent pour un effet naturel presque organique. Annamariacammilli.com

HOT PINK Parce que la couleur en hiver est beaucoup plus excitante que la couleur en été. Pull en maille, 365 €. staud.clothing

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BAGUETTE Le monde de la mode reste amoureux du it-bag de Fendi des années 90. Aujourd’hui, nous préférons nous en tenir à ce mini-sac baguette de Coperni sous notre bras. Cela ou un une vraie baguette.

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SOLEIL D'HIVER Veja, la marque des sneakers écoresponsables, s’est associée à Ba&sh pour cette collection aux couleurs du soleil d’hiver, inspirée des années 70, qui réunit leurs deux univers. On retrouve le daim, matière préférée de Barbara et Sharon, les fondatrices de la marque de vêtements, et la fameuse semelle gauffrée. La basket est constituée d’ Alveomesh, un tissu technique fabriqué exclusivement à partir de polyester recyclé. C’est beau et c’est frais. 185€ sur Veja-store.com

LOVE STORY L’Autrichienne Lila John s’est installée en Belgique par amour et y a trouvé une seconde passion. En 2019, elle a lancé son propre label de mode Lila & John : des vêtements streetwear audacieux et durables, avec un accent sur les tricots colorés. La marque est également synonyme de slow fashion, parce qu’elle ne suit ni le temps ni les saisons, et que les pièces sont fabriquées à 100 % à partir de fils écologiques. Les visages de la campagne actuelle sont la DJ Soumaya Phéline et l’actrice/activiste Anemone Valcke.

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Prix entre 155 € et 320 €. lilajohn.com

BOUCLIERS D'OREILLES Vous protégez vos yeux avec les teintes les plus tendance du moment, alors pourquoi ne pas accorder une attention particulière à vos oreilles ? C’est le cas de Loop Earplugs, une start-up basée à Anvers qui fabrique des bouchons d’oreilles élégants. Leur devise ? Un bouchon convient à chaque oreille, mais aussi à chaque tenue. Dans leur dernière collection - Elements Edition - vous trouverez quatre nouvelles couleurs sublimes : sweet lilac, digital cobalt, midnight mercury et still olive. loopearplugs.com magazine ELLE 27

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COMMENCER UNE COLLECTION

PENSEZ AUX RÉPLIQUES DE MUSÉES

Vous vous souvenez de ce passage dans le film « Les trois frères » ? « Et ça, c’est l’antenne satellite ? - Fais gaffe, c’est un immobile de Koendelietzsche, c’est hyper fragile ça ! - Et ça, c’est heu… - Attention, touche pas ! C’est un monochrome de WhiteMan, ça vaut une fortune ça ! » Ça ne vous est jamais arrivé de penser que vous alliez passer pour un·e imbécile si vous demandiez le prix d’une œuvre d’art à un·e employé·e de galerie d’art, habillé·e tout en noir ?

J’ai commencé à collectionner grâce aux sous que je me faisais en travaillant aux Jeux d’Hiver. Impossible donc d’acheter les meilleures pièces de mes artistes préférés. C’est donc dans les boutiques des musées que je me suis fournie. Vous y trouverez de belles reproductions de vos œuvres préférées à des prix démocratiques.

FAITES CONNAISSANCE AVEC LES ARTISTES. Vous aimez un artiste, son travail ? Suivez-le sur les réseaux sociaux et faites attention aux autres artistes que ce dernier suit à son tour. Prenez contact avec eux et allez visiter leurs studios. Ainsi vous aurez accès aux meilleures pièces sans devoir passer par une galerie d’art et ainsi l’avoir à un prix plus accessible.

SORTEZ DES SENTIERS BATTUS. Les galeries d’art ne sont pas les seuls endroits où vous pouvez avoir accès à des œuvres originales de vos artistes coups de coeur. Avec l’avènement du digital, les plateformes de découverte de jeunes artistes méritent d’être connues. Ma préférée est la plateforme Demain_ Belgium, menée par Diane et Florence. Elle nous fait découvrir de jeunes artistes à leur début à des prix commençant à 500 euros. www.demainart.com

Plus aucune excuse pour vous lancer à présent. Rien ne devrait jamais vous retenir de collectionner, car vous savez quoi? L’art appartient à tous. Et celui qui vous dit le contraire est tout simplement un menteur.

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COMMENT COLLECTIONNER LORSQU’ON N’Y CONNAIT RIEN ET QUE L’ON N’EST PAS RICHISSIME ?

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BURN ! Burning topical, la dernière expo au Musée de l’Industrie de Gand. « BURN» retrace de manière interactive l’évolution de la sécurité, de la santé et du bien-être sur le lieu de travail. Du risque d’incendie au burn-out, des accidents du travail à l’ergonomie, de la pointeuse à la prévention, de 1800 à aujourd’hui. Allez la voir tant que c’est chaud ! Du 19 novembre 2022 au 3 septembre 2023 au Musée de l’Industrie de Gand. industriemuseum.be

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PYJAMA PARTY Comment ne pas désirer cet ensemble signé Nadine Merabi ? La papesse du partywear nous fait craquer en mixant ce qu’on aime le plus: le confort, le chic, le sexy. Oh, et bien sûr, les plumes aux poignets et aux chevilles. On l’accessoirise comme le mannequin Alicia Hadid, avec un sac et un chapeau monochromes... et un ELLE Belgique en main. Ce pyjama boutonné en soie satinée nous emmène du dancefloor au petit déjeuner. 180 € sur Nadinemerabi.com

SHOT DE BONHEUR Au nom du « dopamine

dans au moins un vêtement fuchsia cet automne. On parie que cette dépression hivernale ne se manifestera jamais. Blouse en organza, Valentino, 1.300 €

T-SHIRT NON AUTORISÉ The Kooples renoue avec sa tradition subversive avec une collection capsule #fuckkooples qui se moquent de la censure des réseaux sociaux. Dans ce numéro consacré à l’amour, il était important de revenir sur cette composante essentielle. Thekooples.com

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interview

MOLLY BRACKEN, C’EST MA MUSE ! Depuis 12 ans, Catherine Sidonio fait prospérer sa marque qui reflète un véritable art de vivre rétro-bohême. Elle nous explique les raisons de son succès.

Directrice artistique de la marque, mais aussi codirigeante avec votre mari, Julian Sidonio, vous avez la double casquette créative et business : comment gérez-vous ces deux aspects de votre travail ? Nous travaillons de concert à l’évolution de l’entreprise, dans une vision stratégique commune. Cela est le résultat de brainstormings partagés au quotidien, même si nous ne sommes pas aux mêmes endroits du globe ! La mode est une matière vivante qui bouge et se transforme en permanence. Je parcours le monde en recherche d’inspirations, d’un sourcing renouvelé, de belles matières, de nouvelles tendances. Je coordonne et pilote mes collections, avec mes bureaux de création en France, tout en voyageant une grande partie de l’année pour me ressourcer créativement. C’est vital pour moi.

vision créative. Ces accents-là coexistent dans mes collections. Ils sont la signature de nos marques aujourd’hui. Mes expériences londoniennes, dans ces maisons de prestige, m’ont appris la rigueur, l’exactitude et l’exigence. Never complain, never explain…

Parlez-moi de Molly Bracken, votre muse. Qui est ce personnage ? Comment a-t-il évolué depuis 2008 ? Est-ce un peu vous ? Molly Bracken est l’aïeule irlandaise de mon époux anglo-saxon. Une femme qui, à une époque

Je suis française, mais ma vie à Londres a transformé la femme et la créatrice que je suis. La singularité anglo-saxonne, l’excentricité, l’irrévérence parfois, doublées d’un sens du classique au féminin ont fait écho à ma

Catherine Sidonio

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D’un point de vue créatif, quels sont les enseignements qui vous restent de votre expérience en tant que costumière au Théâtre royal national de Londres et chez Armani ?

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post-victorienne, a su mener de front une vie de femme, de mère et d’épouse, tout en incarnant son époque et ses combats. Ce fut pour nous une évidence, une source d’inspiration stylistique qui prenait sens dans une époque ouverte aux nouveaux défis du siècle. L’autonomie des femmes, leur place nouvelle dans la société... De ce point de vue là, nous nous ressemblons, car j’essaie de mener à bien mes projets en étant toutes ces femmes à la fois…

En 2016, vous avez déclaré ne plus avoir recours à la fourrure animale, le cuir et les plumes. Pourquoi ces engagements sont-ils importants pour vous ? Dès la première heure, mes équipes et moi-même avions pris ces engagements, qui, aujourd’hui, intègrent le modèle de nombreuses marques. Cela prend source dans ma vision personnelle de la vie, l’envie de construire en protégeant… Cette position me paraissait évidente.

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« MA VIE À LONDRES A TRANSFORMÉ LA FEMME ET LA CRÉATRICE QUE JE SUIS » En 2022, vous avez lancé le Bain et le Sport. Quels sont vos prochains challenges ? Nous préparons le lancement d’une marque au positionnement haut de gamme. La collection sera écoresponsable, le nombre de modèles limité – elle s’adressera à toutes les femmes qui veulent upgrader le vestiaire du quotidien et se sublimer… Nous annoncerons très prochainement ce beau projet qui sera intégré à nos collections Printemps-Été 2023 !

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RENDEZ-VOUS Peu de salles de réunion captent l’imagination comme celle de Sparks. La start-up bruxelloise s’est installée dans le magnifique bâtiment Art déco Shell, près de la gare Centrale, et a donné carte blanche à Cobra Studios pour la décoration intérieure. Le résultat : un monde surprenant et charismatique, plein de contrastes. Les matériaux existants tels que le travertin, le marbre et le béton ont été combinés avec du latex, de l’acier inoxydable et même du velours. La plupart des meubles que vous y voyez sont également d’un design unique signé Cobra. sparks-meeting.eu

TIC-TAC Nouveauté de la marque de bijoux Rosefield, basée à Amsterdam : une toute petite montre que vous pouvez porter comme une bague. L’accessoire idéal pour prendre les retardataires au dépourvu.

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S'ÉVADER On ne sait pas vous, mais lorsque nous ressentons le besoin de nous vider la tête, nous aimons nous retrouver en pleine nature, prendre une profonde respiration et la paix vient naturellement. C’est aussi la philosophie d’Esprit : « Passons plus de temps avec nos propres pensées et nos personnes préférées. » Code vestimentaire pour ce voyage de méditation intérieure ? Des vestes matelassées, des tricots épais et du cachemire doux et agréable. esprit.be

TIJS VERVECKEN & MATHIJS LABADIE, PRESSE

Les mariées ont enfin trouvé leurs pantoufles de

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ROMAN(CE)S

LOVE IS A MIXTAPE

HISTOIRE D’UN MARIAGE

EMOJI VAGUE

Angleterre, 1978. Alison et Daniel sont amoureux et passionnés de musique. Ils dansent avec ferveur sur Blondie et Elvis Costello dans les soirées qu’organisent leurs amis. Jusqu’au jour où Ali disparaît subitement, quittant Sheffield et un beau-père violent, traçant vers un avenir dont elle veut décider librement. Trente ans plus tard, Dan tombe par hasard sur le profil Twitter d’une écrivaine australienne à succès : Alison. Ils entament une correspondance musicale, se racontant sans mots via une playlist qu’ils construisent à deux. Et si leur histoire n’était pas terminée ? Si sa recette est connue (deux amoureux brutalement séparés se retrouvent après des années), ce roman reste une réussite, un véritable page-turner sur le pouvoir évocateur de la musique et la possibilité de faire bifurquer le destin, une histoire émouvante et nostalgique qui nous ramène à nos premiers amours. « Lovesong », Jane Sanderson,

Cleo et Frank se rencontrent un soir de Saint-Sylvestre à New York. Elle est anglaise, étudiante en art, et son visa arrive bientôt à expiration. Lui a la quarantaine, déjà une belle carrière dans la pub, et il est citoyen américain. Ils se plaisent instantanément et se marient vite, s’embarquant avec confiance dans une vie conjugale qui a tout d’une terra incognita. L’art, la fête, le chagrin et les excès se côtoient dans ce premier roman, sans jamais tomber dans les clichés. Coco Mellors réussit à nous accrocher dès le début par des dialogues savoureux et l’ambiance particulière d’une ville et d’une époque dans lesquelles tout semble possible. Elle nous livre un roman sur l’amour et l’amitié, incarnés par une galerie de personnages profondément humains. Un livre impossible à lâcher, qu’on lit comme on regarde une bonne série, écrit par une autrice à suivre ! « Cléopâtre et Frankenstein »,

Incroyable texte que ce récit des premières semaines d’une relation amoureuse intense et passionnée, de celles qui bouleversent le cours d’une vie. Au début du livre, la narratrice brave l’interdit pour rejoindre Sara. Trois ou quatre kilomètres les séparent, mais les rues de Paris en ce printemps sont vides, chacune doit rester chez soi. Depuis des jours elles s’écrivent, fiévreuses, mais les mots ne suffisent plus. Quand elles se retrouvent, c’est la foudre, l’évidence, et le genre de baiser qui fait tomber les bibliothèques. D’emblée on est transportée par la force et la poésie des mots d’Anne-Fleur Multon. Les chapitres protéiformes racontent le désir fulgurant, les corps qui s’accrochent, l’étourdissant bonheur de s’être trouvées et l’avenir qui déjà se profile. C’est une vraie belle histoire : crue, douce, radicalement optimiste. « Les nuits bleues », Anne-Fleur Multon,

Actes Sud, 22,80€.

Coco Mellors, Anne Carrière, 22€.

L’Observatoire, 18€.

PRESSE

Omniprésentes en littérature, les histoires d’amour ne cessent jamais de nous émouvoir et de nous éblouir. En voici trois, parmi les plus marquantes de cette année.

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B a r b a ra

LES NUITS DE MASHHAD

AM STER DAM

Les droits des femmes sont bafoués en Iran, où la police des mœurs a récemment battu à mort Mahsa Amini, 22 ans, parce que son foulard était mal ajusté. On imagine donc facilement le peu de protection dont bénéficient dans le pays les prostituées. C’est le sujet abordé dans « Les Nuits du Mashhad », film primé à Cannes du réalisateur Ali Abbasi. En 2001, un serial killer s’en prend aux travailleuses du sexe dans la ville sainte de Mashhad. Personne ne prête attention à la mort (horrible) des « femmes pécheresses » jusqu’à ce qu’une journaliste (Zar Amir Ebrahimi, meilleure actrice au Festival de Cannes 2022) s’en mêle. Au risque de sa propre vie. À partir du 26 octobre au cinéma

THE CHEF

compagnie à l’affiche d’Amsterdam. Notre

Londres, le vendredi avant Noël. Les esprits s’échauffent dans la brigade d’un restaurant renommé. En regardant « The Chef », on est à fleur de peau face à des personnes poussées à bout. La caméra capte le déroulement d’une soirée à un endroit précis. Du chef au maître d’hôtel, de la serveuse au commis de cuisine français, le personnel stressé est en ébullition. Le microcosme du restaurant se veut un miroir de la société. Comment (et pourquoi) continuer cette course effrénée dans un système qui ne peut que détruire les gens !

compatriote

À partir du 26 octobre au cinéma

Aux côtés de Taylor Swift et d’Anya TaylorJoy, Matthias Schoenaerts est en bonne

tient

un

rôle

secondaire

dans le film noir le plus intelligent de cet automne. Dans les années 30, trois amis – un médecin borgne de peau dite blanche (Christian Bale), un avocat de peau dite noire et une infirmière (Margot Robbie) – sont témoins d’un meurtre. Peu de temps après, ils et elle en deviennent les suspects. Une intrigue palpitante qui mêle fiction et vérité historique. À partir du 2 novembre au cinéma Mes rendez-vous avec Leo

MES RENDEZ-VOUS AVEC LEO Il paraît que certaines femmes atteindraient leur apogée sexuel un peu plus tard que les hommes, et ce n’est pas Nancy Stokes (Emma Thompson) qui nous contredira. Après la mort de son mari (et premier partenaire sexuel), elle veut enfin connaître l’orgasme. C’est ici que l’escort boy Leo Grande (Daryl McCormack de « Peaky Blinders ») entre en scène. Une rencontre et un couple improbables aux antipodes du film de cougar hilarant et forcé. Une histoire authentique et positive sur l’amour, l’intimité et la vie.

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À partir du 30 novembre au cinéma

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Texte Elisabeth Clauss

MARGUERITE TENOT

LA PIÈCE QU’ON N ’AVA I T PA S V U E V E N I R

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POILS AUX PATTES L’hiver sera chaud. Si pas niveau météo, au moins trouverons-nous douceur et réconfort dans des pièces duveteuses, les pieds bien ancrés dans le sol, vibrionnant d’une fourrure colorée ou pas, de la nature qu’on choisira.

PUCCI

OFF-WHITE

Classiques après-ski à poils longs ou escarpins pelucheux, de couleurs sobres ou pétaradantes, la tendance « hairy » déferle sur la saison à grands pas de yétis. À titre de paradoxe, et même si les femmes commencent à se libérer de l’obligation sociale d’avoir le tibia lisse et brillant comme un miroir, c’est sans doute encore soigneusement épilées que nous enfilerons dès les premiers frimas bottes poilues et pantalons velus. Les chaussures en fourrure vont et viennent dans les vitrines depuis les années 60 ; toujours du plus bel effet, mais pas nouvelles. Les pantalons à poils ou en mouton en revanche, c’est moins attendu. On insuffle de l’animalité dans nos mouvements tout en trimballant un doudou géant avec nous. Il y a tant de symbolique dans la douceur enveloppante de ces pièces maîtresses qui se suffisent à ellesmêmes qu’on hésite à souligner leur dimension sauvage et sexy, ou leur évocation de régression ludique. Mais qu’on opte pour l’allure disciplinée bien peignée ou qu’on préfère la liberté hirsute, on est équipé·e·s pour briser la glace.

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« Iota, c’est ce qui reste de toutes mes relations. De toutes les personnes que j’ai aimées. » D’entrée de jeu, Lous and the Yakuza l’avoue : le succès c’est super, mais « l’amour n’est pas une carrière ». Parce que « iota » pour rappel ça veut dire « presque rien », et si l’on en croit notre star urban pop nationale, c’est pas parce qu’on « nique le game » en à peine trois ans qu’on est heureuse en amour. « En fait, aujourd’hui, plus personne n’ose me parler ! Voilà où j’en suis… On ne me drague pas, rien. Le vide. Le néant. » Le succès fait peur, il impressionne. Et il change le regard des autres. « La dernière fois que j’ai rencontré une personne qui ne bosse pas dans l’industrie (le music biz, NDLR), c’était avant tout ça. » Avant la fame, les couv’ de magazines, les catwalks, Jimmy Fallon, les stades en « support act » de Coldplay… Voilà, donc, où Lous en est. À un moment de sa « fast life » où malgré le fait que la précarité n’est plus qu’un vieux souvenir (« j’ai ma petite maison, je suis contente »), malgré le fait qu’elle a appris à « devenir une meilleure interprète, une meilleure performeuse, une meilleure musicienne » et qu’elle a « élargi le scope », malgré le fait que sa « détermination est toujours virulente », malgré tout ça, Lous préfère, cette fois, parler d’humilité, de « remise en question »… Et de commencer son nouveau disque par une…

prière. « J’ai les mains levées vers le ciel », y susurre-t-elle dans un élan contemplatif qui surprend, comme si la Lous de « Tout est gore » voulait montrer un autre visage, moins marketé pour plaire au plus grand nombre, moins fardé d’exigences commerciales, un iota plus spirituel en somme… « Je pense que si j’étais pas spirituelle, je serais une connasse ! », avoue-t-elle dans un éclat de rire qui sonne comme de l’« auto-défense ». C’est d’ailleurs le titre du morceau qui suit (après l’appel au « Ciel ») : « J’oublie mes rêves / d’innocence / Mes plaies créent mon indépendance / Le reste n’a plus d’importance. » Colère, rage, confusion, mais donc aussi concentration, conviction, élévation, espoir : autant d’émotions qui débordent de ces douze titres, et qui balaient tout le spectre de la chanson dite « d’amour » - puisqu’au fond c’est de ça, d’amour et de « l’amour de soi… la perte de soi… la perte de l’amour de soi », qu’il s’agit. Qu’elle s’agite ? Parfois, oui, avec véhémence (« La Money »), mais toujours avec style (c’est El Guincho, le producteur de Rosalía et de « Gore », qui rempile). Et même si pour elle « écrire n’est pas du tout thérapeutique » et qu’elle « a le cœur brisé tout le temps », l’idée avec « Iota » reste avant tout le partage, cette connexion « presque céleste » avec ce public qui lui donne tant. Et ce n’est pas presque rien. Lous and the Yakuza, « Iota » (Sony)

CHARLOTTE WALES

LE CIEL OU PRESQUE

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INNO

C’EST DÉJÀ NOËL À L’INNO ! Un esprit de fête règne dans les boutiques INNO cette année ! En plus de célébrer son 125ème anniversaire, l’enseigne fait déjà entrer la magie de Noël dans ses magasins dès le 2 novembre. L’occasion de faire le plein de jolies surprises pour soi et nos proches.

CHRISTMAS IS COMING

L’ART D’OFFRIR « The home of gifting », c’est ainsi qu’est surnommé INNO en période de fêtes. Si elle est la boutique de référence pour shopper tout ce qui est lié, de près ou de loin, à votre dîner rocambolesque ou plutôt chill de Noël (art de la table, ornements, tenues

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de fêtes, cadeaux,…), INNO est réputé pour la diversité de sa sélection et de ses marques. Effectivement, pas besoin de s’éparpiller pour faire plaisir ! Tout le monde y trouvera son compte, de la petite sœur coquette à l’oncle amoureux de déco, en passant par la cousine qui aimerait renouveler sa garde-robe. Pour l’occasion, le temple du cadeau lance dès le 2 novembre « L’Atelier du Bonheur », sa nouvelle campagne festive composée de diverses pièces joliment enveloppées de magnifiques packagings de Noël. Puisque cette année, le geste d’offrir se fait plus rare, autant rendre ce moment encore plus spécial. Et si on évitait de s’y prendre en retard cette fois ? Accessoires, dernières sorties beauté, vêtements tendances et de marque, découvrez notre sélection de cadeaux de Noël à shopper dans votre INNO le plus proche ou en ligne sur inno.be.

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SUR INNO.BE 1 Montre, Tommy Hilfiger, 169 €, sur inno.be et en magasin 2 Négligé en soie Nocturne, Simone Pérèle, 155 € 3 Crazy In Love Eau de Parfum 100ml vapo, Mondale, 115€ 4 Sac baguette, Lancaster, 149 € 5 Luna 4 mini brosse nettoyante visage, Foreo, 199 €, disponible en exlusivité sur inno.be

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La période la plus attendue de l’année est enfin à nos portes. Et elle embarque avec elle son lot de lumières, de décorations et de cadeaux ! Comme tous les ans depuis sa création, INNO se pare de cette atmosphère si particulière pour nous faire vivre des fêtes de fin d’années magiques. On s’y rend pour le plaisir des yeux, mais également pour toucher du bout des doigts les décorations au marché de Noël ainsi que toutes les pièces qui sont sur notre Wishlist ou qu’on aimerait offrir à ceux qu’on aime, le tout sur les notes dansantes de nos chansons de Noël préférées.

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC INNO. INNO.BE

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Texte et photo Ringo Gomez-Jorge

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À chaque génération ses figures rebelles qui font bouger les lignes du paysage urbain. Qui sont-elles aujourd'hui ? Rencontre avec Fenna De Backer (23 ans) alias Fenchi, une raver dans l'âme qui mêle fétichisme et lingerie dans ses outfits quotidiens, au nez et à la barbe de nombreux cat-callers.

on style est principalement influencé par la scène techno rave et la lingerie. J’essaie d’intégrer cette dernière dans ma tenue au quotidien, de façon plus ou moins subtile. Je travaille dans un magasin de lingerie et j’en crée également. Ma fascination pour les dessous a commencé vers l’âge de 16 ans. Je ne me rappelle pas exactement comment ça s’est passé. Mais, enfant déjà, je m’habillais toujours différemment des autres. À 12 ans, je portais un uniforme scolaire japonais à l’école. À Brasschaat, où je vivais, j’ai été victime de harcèlement solaire. Maintenant, certaines de ces brutes me suivent sur Instagram (rires). » « Outre la lingerie, j’aime aussi la mode fétichiste. Bien que beaucoup y voient une façon d’affirmer un côté sexy, il s’agit pour moi uniquement d’esthétique. En fait, je veux désexualiser les vêtements. Par exemple, je pense qu’il est totalement faux de croire que les femmes qui affichent leur nudité cherchent à susciter une attention d’ordre sexuel. Je crois juste que ces vêtements sont cool. Pour moi, la nudité est parfaitement naturelle. Je ne vois pas les gens comme des objets de convoitise. Quand je me tiens devant le miroir dans une tenue comme celle-ci, je me dis : BAM ! »

« Dans la rue, je sens les regards se poser moi. Il y a quelques années encore, les réactions réprobatrices me déprimaient, jusqu’à ce qu’un déclic se produise. Je refuse de me changer pour ne pas détonner. Si un homme me regarde dans le tram, je le fixe à mon tour pour voir qui tiendra le plus longtemps. Je singe l’attitude dominante des hommes et traverse le wagon la tête haute. Si certains tentent de m’intimider en bloquant le passage, je leur demande sèchement de s’écarter. De la même manière, je ne prête pas attention aux cat-callers (harceleurs de rue, NDLR). » « Ça ne veut pas dire que ma confiance est inébranlable. J’ai avec mon corps une relation amour-haine. Parfois, je l’admire, mais il suffit que je regarde une photo de moi un peu trop longtemps pour me trouver trop grosse. Nous ne sommes tout simplement pas faits pour passer trop de temps à nous scruter. À cet égard, les réseaux sociaux ne sont pas exactement ce que j’appellerais une bonne chose. » « Je veux fréquenter des lieux où je me sens en sécurité, comme les raves et les fêtes privées de la communauté LGBTQIA+. Je n’ai aucune envie de me retrouver sur une piste de danse remplie d’hommes cis en chemise blanche. Dans la communauté LGBTQIA+, il y a une bien plus grande ouverture d’esprit, non seulement en matière de sexualité, mais aussi de mode. À Berlin, la scène techno a encore plus de visibilité qu’ici. Là-bas, on me complimente à chaque fois que je sors en club. À tel point que j’ai choisi de porter surtout des marques berlinoises comme Namilia. Son univers est proche de celui des vêtements de course automobile, mais avec beaucoup moins de tissu. Tout dans ses pièces transpire Berlin et la techno. » fenchi_

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L’EDELWEISS

FORCE DE LA NATURE Enrichi en extrait d’edelweiss, le nouveau Sérum Concentré Edelweiss de The Body Shop protège la peau contre la pollution et la rend plus forte et plus lisse, avec des résultats antioxydants 43 % plus efficaces que ceux du rétinol*.

UN SÉRUM CONCENTRÉ PUISSANT Universelle et ultra-légère, sa formule est composée à 99 % d’ingrédients d’origine naturelle. Outre l’extrait d’edelweiss suisse, connu pour produire naturellement de l’acide léontopodique, un actif naturel aux bénéfices antioxydants plus puissants que le rétinol, ce nouveau sérum contient des peptides d’origine naturelle dérivés du riz qui renforcent le système de défense de la peau. Il s’applique tous les jours sur une peau parfaitement nettoyée, juste avant votre crème visage.

UN ANTIDOTE À LA POLLUTION Alors que 80 % des problèmes de peau quotidiens sont causés par des agressions environnementales extérieures, ce sérum vient protéger la peau des poussières fines et autres sources de pollution pour mieux la préserver sur le long terme. Plus énergique, plus lisse, plus forte, plus éclatante, la peau est hydratée pendant 24 heures, sa barrière d’hydratation est maintenue et les signes de fatigue sont réduits.

Originaire des Alpes, l’edelweiss est réputé pour se développer dans des conditions climatiques extrêmes qui lui permettent de générer naturellement de l’acide léontopodique, un antioxydant qui renforce la résistance de la peau tout en la protégeant des facteurs de stress. Cultivé biologiquement dans des zones où sa fleur n’est pas menacée, récolté de façon responsable par des producteurs de confiance de The Body Shop, l’edelweiss voit ses actifs extraits en harmonie avec la nature et la biodiversité.

TOUS LES ARTICLES À DÉCOUVRIR SUR WWW.THEBODYSHOP.COM *Le rétinol est exprimé ici en acétate de rétinol. Le facteur de protection radicalaire (FPR) a été mesuré in vitro par résonance de spin électronique.

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interview

Texte Marie Guérin Photos Michael Ferire

MORE SELF LOVE MY LOVE VIVIAN HOORN

Imaginez cette femme nue, au coeur du sublime jardin du Musée Van Buuren en fleurs. Elle déambule au milieu d’une équipe de 15 personnes, elle rit, elle bouge, elle pose. Elle est l’image de l’assurance, de la féminité épanouie. Cette femme, c’est Vivian Hoorn, et j’ai tenté de percer son secret.

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L’influenceuse néerlandaise n’a qu’une seule phrase dans la description de son compte Instagram qui affiche presque 600k : « More self love my love. » Elle en a fait la pierre angulaire de son média : transmettre la confiance en soi aux femmes, les élever, mais aussi partager leurs insécurités. En dix ans, la jeune mannequin peu confiante s’est transformée en une femme d’affaires qui a décidé de faire de son expérience, l’acceptation de soi, le coeur de son agence Scala et de la marque de vêtements curvy qu’elle lancera début 2023. J’ai découvert une personnalité généreuse et passionnante qui, tout en conservant une certaine légèreté, n’a pas peur d’aborder les sujets de fond, ceux qui piquent. Le poids, la taille, la peau, le sentiment d’imposture, le rejet, et l’amour. Évidemment.

Vivian, vous vivez aujourd’hui à Ibiza (quelle chance !), mais aussi un peu à Amsterdam. Où avez-vous grandi ? J’ai grandi dans une ferme à Rossum, c’était un mode de vie en plein air avec des animaux. J’allais à l’école du coin et menait une vie simple et confortable. Mes parents n’étaient pas agriculteurs, mais dans ce genre de village toutes les maisons sont d’anciennes fermes rénovées, remplies d’animaux. Les oies, poules, canards courant dans la maison (rires). C’est la raison pour laquelle je cherche maintenant une vie plus calme et paisible. J’ai adoré Amsterdam, mais c’était trop intense pour moi. C’était agréable pendant une longue période, quand j’étais jeune, mais en vieillissant, j’ai pensé que j’avais besoin de plus de nature autour de moi. Nous avons choisi d’avoir une petite maison à Ibiza comme maison de vacances d’abord. Et finalement nous avons décidé d’amener les chats pour qu’ils profitent de cette vie en plein air. Nous passons désormais plus de temps ici qu’à Amsterdam.

En « vieillissant », mais vous êtes toujours très jeune. Avez-vous senti un changement de cap à l’approche de la trentaine ? J’ai eu 30 ans en septembre et, même si je suis toujours la première à être excitée à l’idée de fêter mon anniversaire, je me suis plongée dans l’année écoulée en me demandant : « Est-ce que j’en ai assez fait ? Suis-je à l’endroit où je voulais être ? En ai-je profité au maximum ? » Je suis sortie de la vingtaine, et je n’ai jamais été aussi contente de moi, mais je sens que c’est une nouvelle partie de ma vie. Mes amis se fiancent, se marient, ont des bébés ou essaient d’en avoir. Je sais que j’aspire à ce style de vie, mais je ne sais pas encore si j’y suis prête. Beaucoup de réflexions sans réponse en ce moment (rires) !

« JE SENTAIS QUE J'AVAIS PLUS QUE LE MANNEQUINAT EN MOI »

Comment vous êtes-vous retrouvée à Amsterdam ? Mon oncle avait une maison là-bas. À 17 ans, j’ai commencé le mannequinat et ensuite une école de stylisme, Artemis. J’ai bien aimé, mais c’était vraiment dur. Je ne suis pas le genre de personne qui lit un livre et le garde en tête (rires). J’apprends en expérimentant. Quand j’ai quitté l’école, mon père qui est entrepreneur m’a encouragée à lancer ma marque, mais je ne le sentais pas. Je faisais toujours du mannequinat et j’aimais la photographie. J’avais un blog de mode, je rencontrais des filles que je prenais en photo, je faisais beaucoup de streetstyle, les gens ont commencé à me demander de shooter leur lookbook. Ensuite, Instagram est arrivé, et j’ai rencontré mon agent, Esmee Velmans. C’est comme ça que ma carrière a débuté.

Vous êtes devenue mannequin à 14 ans. Quels étaient vos rêves à l’époque ? J’ai toujours su que je voulais aussi être créative : sur les shootings, j’étais toujours avec l’équipe de photographes et de stylisme en train de réfléchir au concept. Je sentais que j’avais plus que le mannequinat en moi. Puis, à l’école, j’ai pensé que je deviendrais designer puis j’ai pensé que je deviendrais photographe. Je me suis d’ailleurs mis beaucoup de pression parce que je pensais qu’il valait mieux être très bon dans une chose sans m’arrêter de faire un peu de tout. La carrière de mannequin est très difficile. Personne ne voulait de moi: quand j’avais 14 ans, je n’étais pas assez maigre, j’étais vraiment maigre… mais pas assez. Il fallait faire une taille 32, j’avais un 36 ! Aujourd’hui, ça me semble ridicule.

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Collier double en or 18k, bracelet en or jaune 18k et diamants, boucles d'oreilles en or jaune 18k, collection City HardWear, Tiffany&Co.

Main gauche : bague avec boule en or 12mm City HardWear, bague Tiffany T en or 18k, Tiffany & Co. Main droite : bague Tiffany T True en or 18k, bracelet Tiffany T True en or jaune 18k, jonc Tiffany T square en or 18k et bracelet Victoria en or jaune et diamants, Tiffany&Co.

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« J'AIME MES COURBES. ÊTRE RONDE NE FAIT PAS DE MOI UNE FEMME IMPARFAITE »

Quel était votre rapport avec votre corps à ce moment-là ? J’ai toujours eu des hanches plus larges et j’ai dû perdre beaucoup de poids. Entre mes 16 et 20 ans, je me suis vraiment concentrée sur la perte de poids, la minceur était l’objectif à atteindre pour réussir. Alors j’étais maigre, je ne m’aimais pas. Je ne souffrais pas d’anorexie, mais être maigre était mon objectif. Le problème, c’est que j’aimais tellement la nourriture que parfois je l’oubliais, c’était schizophrénique. Un dimanche avec ma famille, nous étions en train de manger, je vivais l’instant. Je me souviens encore de la culpabilité qui m’a envahie juste après. J’ai littéralement pleuré devant le miroir. Je me détestais parce que je n’avais pas la discipline de ne pas manger. À certains moments, je reprenais du poids et les gens autour de moi pensaient : « Enfin, Vivian est de retour ! » Et c’est comme ça que j’ai su qu’il fallait que j’arrête. J’ai quitté le mannequinat pour me concentrer davantage sur la partie créative. J’avais 19 ans.

Est-ce que le mouvement body positive a changé la perception du corps ? Je suis vraiment reconnaissante que les marques et les magazines aient enfin vu qu’il fallait montrer plus de corps ronds. Si on les diffusait déjà dans le passé, cela ne semblait pas fonctionner en matière de ventes, mais maintenant c’est le cas. En revanche, ce qui me fait peur, c’est quand je vois les défilés de mode revenir aux mannequins des années 90 avec des jeans taille basse, des hauts courts et des filles très maigres sur le podium. Je vois beaucoup de gens célèbres maigrir à nouveau. Autour de moi, les filles se sentent à nouveau en insécurité parce que les médias montrent à nouveau des femmes maigres. J’étais tellement heureuse de voir à nouveau dans la mode des femmes de taille 38 ou 40. Maintenant, je vois que beaucoup d’influenceurs et influenceuses redeviennent très maigres. Le changement est plus intense et j’ai l’impression que nous sommes un peu en recul sur les acquis des trois dernières années : il y a à la fois une plus grande diversité en matière de tailles et un retour de la maigreur. Je suis une femme qui a confiance en elle, mais je n’irai jamais au restaurant avec un cropped top et un jean taille basse. J’aime mon ventre, mais je ne dînerais pas comme ça (rires) ! Ce serait mieux si plus de marques proposaient des vêtements à ma taille, 42… Raison pour laquelle je lance ma marque !

C’est un scoop ! Je veux tout savoir. D’où vient ce projet ? Je travaille avec beaucoup de marques dont la plus grande taille est le 40 ou 42. Je ne peux même pas porter de pantalon. Il y a tellement de marques sur le marché, mais tellement peu qui proposent une large variété de taille. Je sais maintenant avec la production à quel point il est difficile de faire une collection allant du 34 au 50. Cela coûte beaucoup d’argent à produire. Je vais donc proposer des pièces extensibles qui peuvent s’adapter à plus de tailles, mais qui

sont avant tout pensées pour les courbes. Nous la lancerons en mars-avril, mais je n’ai pas encore tranché sur le nom. Nous produisons au Portugal avec de belles matières et un objectif durable. Cette marque, c’est mon style : des vêtements casual chic, du luxe abordable. Ainsi, une personne de taille 36 ou 48 pourra se sentir tout aussi confiante.

En parlant de confiance… Comment vous sentez-vous aujourd’hui avec votre corps ? Je pense que c’était un long processus d’acceptation. Tout le monde aimerait avoir la recette secrète pour se sentir en confiance. Jeune, je me détestais vraiment. J’étais dégoûtée par mon apparence. Et quand j’y pense aujourd’hui, je me dis « babe, c’est quoi ce bordel (rires) ? » À un certain moment, ma santé mentale n’était pas très bonne non plus. Je me harcelais toute la journée : en me regardant, je me disais que j’étais moche. J’ai commencé une thérapie. Toutes les semaines depuis maintenant deux ans, je répare le fruit de ces expériences négatives dans le mannequinat, d’amis malveillants et ex-petits amis toxiques. Je suis une personne très émotive, donc si quelqu’un me dit quelque chose de négatif, je le garderai à l’esprit pour toujours. Chaque fois que j’ai des pensées négatives sur moi-même, je pense : « OK, c’est juste une pensée, ce n’est pas réel, je suis une femme adorable, j’aime mes courbes, les gens m’aiment pour mes courbes, être ronde ne fait pas de moi une femme imparfaite. Qui décide de ce qui est parfait ? »

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Bomber en Re-nylon matelassé brodé, Prada. Sac en cuir doublé de mouton mérinos, sabots en cuir et peau lainée, Hermès. Boucles d'oreilles 'Triple Drops', bracelet en or jaune 18k et diamants, bague avec boule en or 12mm City HardWear, bague Tiffany T en or 18k, le tout Tiffany & Co.

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CONSEILS BEAUTÉ

MAKE-UP Dior Prestige La Crème Haute Réparation Dior Forever Skin glow Foundation W2 Dior Forever Skin Correct 1,5N Dioshow On Set Brow 003 Diorshow Iconic Overcurl – 090 Black 5 Couleurs Couture – 889 Reflexion Rouge Dior Forever 505 CHEVEUX Coiffure DESSANGE avec le shampooing sec, le spray réhausseur de volume, la poudre texturisante et le spray fixateur de style.

Robe en mousseline de soie, Classe Économique. Boucles d'oreilles en or jaune 18k, collier avec pendentif boule en or 18k, collection City HardWear, Tiffany&Co.

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1 Bien nettoyer sa peau avant le maquillage. 2 Utiliser une crème de jour très riche pour avoir une bonne base pour appliquer le fond de teint. 3 Appliquer de l'anticernes là où c'est nécessaire. 4 Si on utilise de la couleur, on commence très doucement et on augmente à souhait. 5 Pour garder toutes les couleurs vraiment douces et mélangées, on termine le maquillage en ajoutant une couche presque transparente de fond de teint. 6 Si on désire ajouter un peu de rouge à lèvres avec une finition douce, la meilleure façon est d'en mettre d'abord un peu sur son doigt et de le tamponner sur les lèvres.

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Bomber en Re-nylon matelassé brodé, Prada. Boucles d'oreilles 'Triple Drops' de la collection City HardWear, Tiffany&Co.

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« LORSQU'ON REGARDE LES PEINTURES ANCIENNES, LES STATUES, LES SCULPTURES, ON VOIT CETTE BEAUTÉ DU CORPS ROND. C'EST UNE TRÈS BELLE ESTHÉTIQUE »

Collier double en or 18k, bracelet en or jaune 18k et diamants, boucles d'oreilles en or jaune 18k, bracelet double en or 18k. Bague avec boule en or 12mm, bague Tiffany T en or 18k, bague Tiffany T True en or 18k, Tiffan&Co.

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pu guérir en étant plus consciente de mes sentiments et en comprenant l’origine de mes insécurités : harcèlement au lycée, mes ex-petits amis destructeurs ou les amis peu bienveillants. De 14 à 18 ans, on est si vulnérable : je pense que ça devrait vraiment être un sujet à l’école. Avoir plus conscience de la santé mentale et de la confiance en soi, je pense que c’est vraiment plus important que d’apprendre les mathématiques à ce stade. Maintenant que nous avons tous une calculatrice sur nos smartphones (rires) !

Avez-vous encore des insécurités de certains aspects de votre corps ? Robe longue en taffetas, Bernadette. Clips d'oreilles Tiffany &Co Schlumberger en or 18k.

« LES RÉSEAUX SOCIAUX M'ONT DONNÉ LE SENTIMENT QUE J'ÉTAIS DIGNE DE MONTRER MES INSÉCURITÉS ET D'ÊTRE VRAIE » Qu’est-ce qui vous a aidée à prendre conscience de votre beauté ? Je pense qu’un facteur positif a également été la rencontre avec mon petit ami, Rien. Il m’aime vraiment pour qui je suis. Je me souviens d’un moment, allongé dans mon lit, il me touchait le bras en disant « c’est tellement bon et juteux ». J’ai compris que je pouvais être sexy. À un moment donné, j’ai publié un post Instagram sur mon apparence, mais aussi sur la façon dont je peux avoir l’air maigre devant le miroir puis m’asseoir et changer totalement la perspective que l’on a sur mon corps. J’ai eu tellement de réactions positives que je me suis sentie vraiment bien. Les réseaux sociaux m’ont donné le sentiment que j’étais digne de montrer mes insécurités et d’être vraie. Je reçois encore chaque jour des messages de personnes disant que je change leur vie en étant moi-même. Et je dois être honnête, ma carrière a fait un bond en avant quand j’ai pris du poids. Ça m’a donné cette personnalité qui faisait de moi plus qu’une simple jolie blonde assise dans un coin. Alors, en définitive, c’est la thérapie qui m’a beaucoup changée. Transformer la pensée négative en positive même sans y croire, d’ailleurs, je me dis toujours « Bella Hadid veut être toi ! » J’arrive à m’en convaincre: « Viv’ tu es un p***** d’ange (rires) ! »

Je ne peux pas dire que je suis 100 % en confiance avec mon corps. Bien sûr, parfois, je suis debout devant le miroir et je ne peux plus porter mon pantalon préféré, je me sens lourde, et c’est encore pire quand j’ai mes règles. Je dis beaucoup de conneries parfois ! Je suis très heureuse d’avoir une belle peau qui contribue à ce que je me sente sexy. Mais quand j’ai arrêté ma contraception, des éruptions cutanées et des boutons sont apparus. D’ailleurs, pendant le shoot pour la cover, j’ai demandé que le photographe évite les gros plans dessus. Il pouvait photographier mes bourrelets sous tous les angles, mais les boutons, c’est une autre histoire… C’est quelque chose sur lequel je travaille vraiment. Heureusement, je n’en ai pas sur le visage, car je fais beaucoup de soins de la peau. J’ai écrit un post Instagram à ce sujet et beaucoup de gens m’ont donné des conseils. Quand je ne me sens pas bien à propos de quelque chose, je m’ouvre et les gens m’aident à me sentir mieux parce que je ne suis jamais seule. Je préférerais bien sûr avoir une peau nickel comme avant, mais je dois l’accepter. •••

Bella Hadid vous suit sur Instagram ?! Non, absolument pas ! Elle ne sait pas du tout qui je suis (rires) ! Si on peut se sentir moins bien en se répétant de mauvaises choses, on peut également se sentir mieux en s’en disant de bonnes. Cela a beaucoup changé pour moi. J’ai 62 ELLE magazine

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vous avez de la personnalité

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C’est quoi être influenceur aujourd’hui ?

Robe longue en taffetas, Bernadette. Bracelet Tiffany T T1 en or et diamants, bague avec boule en or City HardWear, bague Tiffany T en or, Tiffany & Co.

« JE N'AI JAMAIS PENSÉ QUAND J'ÉTAIS MANNEQUIN QUE JE FERAIS LA COUVERTURE D'UN MAGAZINE » On voit sur vos photos que vous n’hésitez pas à mettre en scène vos bourrelets, votre ventre et les volumes de votre corps. Est-ce une façon de montrer la photogénie des rondeurs ? J’ai toujours aimé les courbes ! Quand j’avais 11 ans, mon rêve était d’avoir de très gros seins (rires). Quand j’ai pris du poids, j’ai vu mon corps changer et j’ai aimé les formes de mon corps, je suis toujours en train de m’entraîner pour le maintenir ferme et le façonner de cette façon. Mais je pense que j’ai de bons gènes : je suis une copie de ma mère ! Lorsqu’on regarde les peintures anciennes, les statues, les sculptures, on voit cette beauté du corps rond. C’est une très belle esthétique. On se sent mieux en réfléchissant de cette façon.

Parlez-moi de votre agence de mannequins, Scala. Quel est son but ? Nous avons commencé à y travailler avec Esmée, il y a 5 ans. À ce moment-là, j’étais encore mannequin, j’écumais les shootings et les événements et j’ai rencontré des filles qui ne trouvaient pas d’agences parce qu’elles étaient trop « grosses » ou trop « petites ». On a décidé de les aider ! Nous avons commencé Scala et maintenant nous grandissons vraiment rapidement en faisant une différence sur le marché parce que nous ne regardons pas le nombre d’abonnés, la taille ou les formes, mais plutôt la personnalité. Nous n’avons jamais eu l’ambition d’avoir une grande agence, de signer des grands noms et de gagner beaucoup d’argent, nous l’avons fait pour ce que nous aimons : construire de belles personnalités et aider les filles et voir des projets à long terme. Et je vois que ça marche.

Tout le monde veut et peut être un influenceur. Je vois de nouveaux visages venant de la téléréalité, de la télévision, de TikTok, qui grandissent très vite. J’ai l’impression que c’est plus facile maintenant qu’il y a dix ans. De mon côté, je me concentre sur Instagram, j’aime vraiment inspirer les gens et créer de beaux contenus, collaborer avec des marques, je n’ai jamais pensé travailler autant. J’aime aussi être plus dans les coulisses, avec ma marque de vêtements. Mais si les gens me demandent si j’ai un plan sur cinq ans… je ne sais pas ! Je suis heureuse où je suis maintenant. J’ai de la chance d’avoir ce que j’ai. Je n’ai jamais pensé quand j’étais mannequin à l’époque que je ferais la couverture d’un magazine.

Qu’est-ce qui vous inspire ? Ce qui m’inspire vraiment et qui me rend le plus heureuse, ce sont… les animaux ! Il y a deux semaines, je ne me sentais pas bien, mon moral était à plat et je me suis dit que je devais faire quelque chose qui me rendrait vraiment heureuse pour la journée. Je me suis rendue au refuge, ici à Ibiza, pour les aider. J’ai senti que j’avais vraiment un but. Aider les animaux, les nourrir, nettoyer, construire, c’est vraiment génial. Un jour où j’aurai plus de temps (quand je créerai plus de temps !), c’est quelque chose que je veux faire moi aussi : m’impliquer dans le refuge d’Ibiza ou avoir le mien.

ÉQUIPE DE PRODUCTION MANNEQUIN : Vivian Hoorn ÉQUIPE PHOTO : Photographe : Michael Ferire Production : Antonella Masiello Lumière : Julien Charpentier Assistant lumière : Axel Guigon Set Designer : Justine Verplancke FLEURISTE : Thierry Boutemy ÉQUIPE ELLE : Direction artistique : Iris Rombouts Stylisme & interview : Marie Guérin ÉQUIPE DIGITALE ELLE : Sarah Kurt, Rosalie Bartolotti, Natasha Bearzatto HAIR & MAKE-UP : Sharon de Winter pour Dior Beauty Julie Lopez pour Dessange

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Texte Eveline Janssens

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EAUTÉ SANS LIMITES

NANDA MOIRA HAGENAARS, PRESSE

MANNEQUINS HORS NORMES

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Partout dans le monde, des voix s’élèvent en faveur des campagnes de mode inclusives. Après avoir prôné la diversité en matière de couleurs de peau, de courbes et de genres, les fans de mode veulent aussi voir devant l’objectif davantage de mannequins différents. Un fauteuil roulant sur le catwalk, ou une personne atteinte d’un handicap mental comme égérie d’un nouveau rouge à lèvres ? Yes, they can ! ELLE s’est entretenu avec Enya et Gideon, deux mannequins professionnels atypiques.

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Personne comme moi

« QUEL MANNEQUIN J'ADMIRE ? MOI ! » ENYA

ID KIT ENYA (26 ANS) Danseuse professionnelle dans une communauté de danse inclusive de Rotterdam (danse artistique). Elle vit de manière autonome dans un habitat encadré. Trisomie 21 @downsyndrome_queen

Petits pas

En Belgique, il reste du chemin à parcourir. Une enquête menée auprès de quelques-unes des plus grandes agences nous apprend que les mannequins en situation de handicap ne font pas l’unanimité auprès de leur clientèle. Elles aimeraient pourtant que les choses évoluent pour pouvoir élargir et diversifier davantage leur base de données de mannequins. Environ un quart de la population vit avec un handicap, mais ne se reconnaît pas dans les modèles standards. Dans les départements marketing, les blondes aux yeux bleus, à la peau blanche et taille 0 font encore recette. La peur d’être « différent » est ancrée dans notre culture, où prime la recherche de la perfection. Ajoutons à cela notre obsession du corps sain, et on aboutit à une sous-représentation de la diversité dans les campagnes de mode. Gideon travaille dur pour changer la donne. « J’ai fait une campagne pour Nike et mon visage s’est retrouvé dans toutes les grandes villes du monde. Pendant une période, c’était surréaliste. » Un jour, il est à Prague pour un shooting, le lendemain, il s’envole pour Marbella et le soir même, il descend à Paris. Visage de Zalando, Calvin Klein, Tommy Hilfiger, Gideon se mêle à la jet-set. Le clou du spectacle ? « La couverture de “Hunger Magazine”, c’était sublime. » Sans véritable politique de publicité inclusive, certaines entreprises manquent l’occasion de lever les stigmates sociaux et de donner de la visibilité aux beautés différentes. Et elles se privent de certains revenus. Plus une publicité est inclusive, plus elle touche les client·e·s potentiel·le·s, porteurs·euses ou non d’un handicap. Aerie, la marque de lingerie appartenant à American Eagle Outfitters, qui a dévoilé en 2018 une campagne mettant à l’honneur des mannequins handicapé·e·s, a vu ses revenus progresser de 38 %. « Les client·e·s tiennent à ce que les marques représentent tout le monde. Mais certaines trouvent ça effrayant », affirment Enya et Céline. Gideon les rejoint sur ce point. « Zalando est conscient de ce qui se passe en ce moment. Ils font bien les choses. Ça se voit lorsqu’on se rend au siège à Berlin ou lors des •••

PRESSE

« Pourquoi personne ne me ressemble ? », se demande Enya, une jeune fille trisomique, en faisant défiler les comptes d’influenceuses. Lassée qu’on dévisage sa sœur dans la rue, Céline, qui l’accompagne aujourd’hui dans sa carrière de mannequin, lui a dit un jour : « On va enfiler quelque chose de beau, comme ça ils auront quelque chose à regarder. » Enya a pris la pose, elles ont posté la photo et c’est comme ça qu’est né le compte Instagram downsyndrome_queen. Entre-temps, après de nombreuses collaborations avec des marques telles que Dior, H&M, Essentiel, Hunkemöller, Gucci et Chanel, elle a fait la couverture de « Glamour » aux Pays-Bas et est devenue l’un des visages réguliers de Zalando. L’année 2018 a marqué un tournant dans la fashion industry avec, à la clé, une évolution vers une représentation plus diversifiée : 50 % des grands magazines de mode ont affiché un mannequin noir en couverture, et les publicités ont offert une place aux tops transgenres et plus size. « Teen Vogue » s’est démarqué en septembre 2018 avec une campagne légendaire : trois mannequins porteurs d’un handicap ont orné la couverture intitulée « The New Faces of Fashion ». Gideon est de ceux-là. Vers l’âge de 15 ans, il se blesse au football et sa peau ne retrouve pas sa pigmentation. On lui diagnostique rapidement un vitiligo. Les premières années, il utilise du maquillage pour camoufler les taches blanches sur son visage. « J’étais en pleine puberté, une période où on se cherche et tout à coup, une nouvelle identité s’est imposée à moi. » Entouré d’amis fidèles et d’une famille aimante, Gideon a fini par abandonner le make-up occultant et accepter sa nouvelle apparence. « Tout le monde a été choqué pendant un moment, mais au fil du temps, c’est devenu une partie de mon identité. » De cette acceptation est née une forme de sérénité, grâce à laquelle Gideon a pu se lancer dans le mannequinat. On le repère lors d’un stage pour ses études en Afrique du Sud. « Il me restait trois mois de stage et je me suis dit cool, je vais faire ça un moment avant de poursuivre mes études. » Son shooting test fait la couverture de « Vogue Italie » et sa carrière explose. « J’ai décidé de prendre une année sabbatique pour faire des shootings. Sauf que cette année sabbatique s’est révélée plus longue que prévu (rires). »

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Théâtre Royal des Galeries Directeur : David Michels

de Sacha

Guitry

Avec Fabio Zenoni, Elsa Tarlton, Marvin Schlick, Juliette Manneback, Arnaud Van Parys et Cécile Florin. Mise en scène : Thibaut Nève Décor : Vincent Bresmal et Matthieu Delcourt Costumes : Béatrice Guilleaume Lumières : Félicien Van Kriekinge

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Du 19 octobre au 13 novembre 2022

En coproduction avec La Coop asbl et Shelter Prod avec le soutien de taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge

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ID KIT GIDEON (26 ANS)

Diversity washing

Il faut aller au-delà de la diversité mise en scène. Les mannequins hors normes ont également leur place dans les pages publicitaires des marques de luxe. Gideon refuse régulièrement des demandes. « Lorsque j’associe mon visage à une marque, je veux être en phase avec ses valeurs fondamentales. Je consulte le site web : s’il n’y a que trois modèles noirs parmi une majorité de mannequins standards pour jouer la carte de la diversité, alors je passe mon tour. Je ne veux pas être embauché pour satisfaire à un quota de diversité. » Céline : « Certaines entreprises veulent vraiment changer. D’autres mettent en place une campagne ponctuelle pour booster leurs ventes, nous refusons de prendre part à ce genre d’initiatives. » Et la représentation doit être sincère. C’est le mannequin qui est derrière le handicap qui doit être central, et non le contraire. Le message inclusif est subtil. L’authenticité est essentielle. Attention à la représentation unidimensionnelle de ce que signifie un handicap, car le spectre est très large : des handicaps physiques aux handicaps mentaux, visibles et invisibles. L’équilibre est fragile. « L’excès nuit en tout, et c’est vrai aussi pour la diversité », fait remarquer Gideon. Il faut trouver un équilibre entre les modèles standards et les autres. « J’évite délibérément les agences qui ne proposent que des modèles “différents”. Je ne veux pas être mis dans une case, je veux appartenir à la catégorie des mannequins mainstream pour que le public s’habitue à l’image des personnes atteintes de vitiligo. »

« MON VITILIGO EST DEVENU UNE PARTIE DE MON IDENTITÉ » GIDEON

Mannequin professionnel Il est représenté par neuf agences de mannequins dans le monde entier. Vitiligo @gideon_allen

Il existe un obstacle supplémentaire : la peur de l’inconnu. Céline : « Enya est très professionnelle. Elle comprend ce qu’on attend d’elle et fait ce qu’il faut pour être à la hauteur. Elle connaît son travail. Or, je trouve que les équipes la sous-estiment souvent. S’ils ont besoin de dix clichés, les photographes s’attendent à devoir cliquer des centaines de fois pour obtenir une bonne image. Ensuite, ils se montrent très surpris d’y arriver après quelques essais. » Céline l’accompagne partout. En matière de communication, Enya a besoin d’un petit coup de pouce. « Elle comprend une grande partie de ce qui se passe autour d’elle, mais s’exprime plus difficilement. C’est là que j’interviens. »

Moi !

Jillian Mercado, une mannequin atteinte de dystrophie musculaire spastique, confinée dans un fauteuil roulant, a fait la couverture de « Teen Vogue ». « Je ne postais que mon visage sur les réseaux sociaux. J’avais honte de moi. Ne me retrouvant pas dans ce que je voyais, j’avais l’impression que moi et mon corps, on n’était pas suffisants ou complets », a-t-elle déclaré au magazine américain. La cover a changé l’état d’esprit de Jillian, et sa carrière de mannequin a décollé. « Le parcours d’Enya suscite des réactions positives auprès des parents d’enfants atteints de trisomie », déclare Céline. « Enya fait état des possibilités plutôt que des limites dont parlent les médecins. » Gideon reçoit également de nombreuses réactions enthousiastes de la part de ses pairs qui ont honte de leur maladie. Il veut jeter des ponts. « À ce titre, le mannequinat n’est qu’un outil. Je ne me considère pas comme un top-modèle, plutôt comme un porte-parole des personnes atteintes de vitiligo. » Après notre entretien avec Céline, nous avons posé quelques questions à Enya. Ce qu’elle aime le plus dans les shootings ? « Les superbes vêtements. Plus c’est bouffant, mieux c’est. » (Sa mine réjouie en dit long.) Elle adore aussi les coiffures et le make-up, qui la font se sentir encore plus belle. Son meilleur atout ? « Ses yeux, sans aucun doute. » Lorsque nous lui demandons quel·le mannequin elle admire, elle répond immédiatement « MOI ! », tout en faisant un gros câlin à sa sœur Céline. Qu’y a-t-il encore sur sa wishlist ? « Défiler sur un catwalk », lance-t-elle avec enthousiasme. Nous lui montrons un numéro du ELLE. « Regarde, tu vas être dans ce magazine », lui indique sa sœur Céline. Le regard rayonnant d’Enya vaut tous les discours du monde.

MICHAEL OLIVER LOVE

shootings. Tout le monde est le bienvenu : toutes les couleurs de peau, tous les genres, avec ou sans handicap. C’est dans l’ADN de l’entreprise et ça se ressent dans ses politiques de RH et ses castings. » Tommy Hilfiger est encore allé plus loin en lançant une ligne de vêtements adaptée aux personnes invalides. La marque estime que la mode inclusive fait partie de son ADN. Nike associe également l’invalidité à l’athlétisme. Ainsi l’athlète paralympique Tatyana McFadden a servi de modèle pour une campagne. Gideon a également été retenu. « J’ai dû courir 3 km pendant le casting (rires) ! » « Chanel prône également la diversité », poursuivent Céline et Enya. « Nous voulons que ces marques soient valorisées : elles ouvrent la porte aux personnes handicapées. »

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MELODY NELSON

LES ROBES DE L’AMOUR Dans ce showroom dédié à la mariée moderne et décontractée, Géraldine Carette a fait d’une passion un métier. Amoureuse de la mode, des matières nobles et des coupes simples et épurées autant que de la célébration de l’amour, elle rafraîchit cet univers trop souvent codifié. Quelles sont les qualités d’une bonne conseillère ? « Cerner le style et les attentes de la mariée en un clin d’œil. En posant les bonnes questions et en observant, elle doit aussi comprendre la psychologie qui entoure l’essayage. Un grand nombre de mariées appréhende ce moment. Notre rôle est de créer un environnement serein tout en aidant la cliente à s’orienter vers un choix qui lui correspond en tout point, en proposant parfois des robes auxquelles elles ne s’attendaient pas spécialement. »

©FRÉDÉRIC FROGNIER

Comment préparer un rendez-vous chez vous ?

Le mariage fait-il encore rêver les femmes d’aujourd’hui ? « Nous observons un changement dans le profil des clientes que nous recevons. Un projet de mariage peut maintenant se placer à n’importe quel moment de la vie. Les mariées que nous recevons généralement au showroom ont des idées plus affirmées. Même si l’avis de l’entourage compte, le choix final leur appartient et est à leur image. C’est là que nous entrons en scène pour les conseiller. »

« Nous demandons à nos clientes de prendre le temps d’analyser notre sélection de créateurs et créatrices afin de cibler le style qu’elles aiment. Sur cette base, certaines mariées viendront avec un moodboard bien affuté, d’autres avec quelques captures d’écran ou encore une idée plus large. Nous conseillons à nos clientes de cibler un style sans toutefois trop se limiter. Il est important de faire quelques recherches, bien sûr ; mais, quelle que soit la préparation, ce sera l’émotion qui parlera lors de l’essayage. On n’est jamais à l’abri d’une surprise ! »

CET ARTICLE A ÉTÉ RÉALISÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC MELODY NELSON. MELODYNELSON.BE

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UN MARIAGE DE CLASSE MONDIALE

FELIX BONIFACE

Des mariages uniques dans des lieux uniques. Pour les aventurier·e·s, les adeptes du rêve éveillé. Lien et Federico ont directement été séduits. Ce couple originaire de Louvain a fait appel aux services d’Aude François de The Beloved Nomad pour planifier son conte de fées espagnol sur le thème du surf. Une semaine avant le grand jour, ELLE Belgique a demandé aux trois protagonistes comment ils se sentaient.

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Texte Jolien Vanhoof

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i je suis prête à replonger dans le bain ? », répète Aude. Nous sommes à la mi-août 2022 et la saison des mariages reprend du service, après un arrêt forcé dû au coronavirus. « Tout à fait ! L’été 2020, j’ai reçu de nombreuses annulations. Tout le monde pensait que c’était la fin du monde… L’été dernier, mes couples en ont eu assez d’attendre. Ils se sont alors mariés en Belgique et portaient un masque sur la piste de danse. » Nous nous trouvons au bar de l’hôtel August, au cœur du Groen Kwartier d’Anvers. Aude François n’est pas une simple wedding planner. Son truc, ce sont les destinations weddings, c’està-dire les mariages à l’étranger. Ses six derniers mois ont été bien remplis, avec un total de 25 célébrations, dont une bonne douzaine hors Belgique. Elle a rendez-vous ici avec Lien et Federico, les derniers futurs mariés de l’année. Ils se diront oui dans une semaine exactement, dans la ville côtière de Zarautz, en Espagne. « Il y a douze ans, ils y faisaient un stage de surf. Ils sont tombés amoureux l’un de l’autre, mais aussi de cette cité balnéaire. Cette destination est devenue le point de départ de notre collaboration. À quoi va ressembler la fête ? Ils vous le diront dans quelques instants (rires) ! » Tout en sirotant son Aperol Spritz, notre interlocutrice explique que la plupart des couples qui font appel à elle ont déjà une idée bien précise en tête. Ils veulent se marier dans la nature, en bord de mer, dans l’intimité ou, au contraire, avec faste. Mais souvent, ils ignorent ce qui est possible et par où commencer. « C’est là que j’entre en scène », précise Aude. « Au cours d’une prise de contact, j’essaie d’en apprendre le plus possible sur eux, en tant

qu’individus et en tant que couple. Qui sont-ils, comment se sont-ils rencontrés, que font-ils pendant leur temps libre, quel(s) style(s) aiment-ils, ou encore quel a été leur voyage préféré ? Je veux savoir ce qu’ils veulent sans imposer ma propre vision. Sauf si leur moodboard Pinterest est complètement has been. Dans ce cas, j’y apporte toujours une touche originale. »

La situation, la situation, la situation

Aude a fondé The Beloved Nomad il y a trois ans, alors que l’entreprise s’appelait Vedette Claudette. Auparavant, elle travaillait comme coordinatrice marketing et communication pour des entreprises telles que Nestlé et BMW, un travail principalement axé sur la vente et les chiffres. « Un jour, j’ai eu une révélation : est-ce que l’organisation de fêtes de mariage ne me conviendrait pas mieux ? Si je pouvais planifier de grands événements d’entreprise, ce que je faisais déjà au quotidien, il n’y avait pas de raison que je n’y parvienne pas. » Quelques jours à peine après avoir créé son compte Instagram professionnel, elle recevait un DM. Souhaitait-elle organiser une fête de mariage à l’étranger ? « Jusque-là, l’idée d’un destination wedding ne m’avait pas traversé l’esprit. Mais elle m’a immédiatement séduite ! Dans une autre vie, j’ai été hôtesse de l’air. Je connaissais de nombreuses régions comme ma poche, et j’avais noué des contacts partout dans le monde. Grâce à ce réseau, la transition était moins stressante. » Aujourd’hui, les couples désireux de célébrer leur union peuvent se tourner vers Aude et sa wingwoman, Lauran, pour un service à 360 degrés, de l’élaboration du concept et du graphisme à la recherche de fournisseurs et du lieu idéal, en passant par la planification, la coordination et le stylisme de la fête. Tout un programme, qui représente 150 à 200 heures de travail par mariage pour l’équipe de The Beloved Nomad. « Ce n’est pas simple », admet Aude. « J’ai souvent l’impression d’être plus une gestionnaire de crise qu’une organisatrice de mariages (rires). Récemment, j’ai dû appeler toutes les maisons de champagne de la région depuis l’aéroport parce que mon fournisseur était en rupture de stock. Mais on a bien servi du champagne ce soirlà ! En gros, c’est ça notre travail : résoudre les problèmes. Et nous faisons ça très bien. » Outre les coups de stress imprévus, un mariage à l’étranger est soumis à une foule de formalités administratives. En effet, l’obtention d’au-

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torisations et de licences varie d’un pays à l’autre. À cela s’ajoutent les défis culturels qui ralentissent les choses. Selon Aude, travailler avec un Français ou un Italien, ça n’a rien à voir. « À choisir, je préfère l’Italien, car avec lui tout sera possible ! Revers de la médaille, il parlera souvent mal l’anglais, ce qui dresse inévitablement une barrière linguistique. » Les meilleurs lieux et les contacts « faciles » sontils parfois recyclés pour un mariage ultérieur ? « Jusqu’à présent, je n’ai réutilisé aucune adresse, mais si une de celles précédemment choisies convenait parfaitement à un autre couple, pourquoi pas ? Quoi qu’il en soit, je veillerai toujours à ce que chaque mariage soit unique. C’est en cela que nous nous démarquons. Je ne veux pas créer de concepts fixes auxquels dix couples souscrivent. C’est aussi pour cette raison que je ne choisis jamais l’option menu, sur lequel seuls les noms changent. Nous repartons à chaque fois de zéro, ce qui prend énormément de temps. »

Le luxe à pieds nus

C’est la force de The Beloved Nomad : offrir une expérience inoubliable et personnalisée aux mariés. Pourtant, la patte d’Aude est visible dans chacun de ses projets. Elle aime le design minimaliste, un flow naturel et des saveurs pures. C’est ce qu’elle appelle le « luxe à pieds nus » sur son site web. Tout est possible, et rien n’est gravé dans le

marbre. Aude : « Je suis adepte du luxe, mais il faut aussi qu’on se sente le bienvenu à pieds nus. Plus je fais ce métier, plus je me rapproche de mon style authentique. À mes débuts d’entrepreneuse, j’étais à la recherche de travail, et il m’arrivait souvent d’accepter des missions qui ne me correspondaient pas vraiment. Ma devise était : le service d’abord, la rémunération ensuite. Aujourd’hui, c’est différent. Je suis flexible, mais si je ne crois pas au projet, je ne le fais pas. Ces premières expériences ont bien évidemment été précieuses. En faisant des choses qu’on apprécie moins, on découvre plus rapidement ce qu’on aime vraiment. » Est-ce qu’Aude rêve parfois de son propre mariage ? Être constamment entourée d’amour déteint sur une personne, non ? « Et comment ! », répond Aude sans ambages. « Je suis avec mon compagnon depuis huit ans, mais il est assez passif en termes de romantisme (rires). Je rêve d’une finca confortable à Ibiza parce que c’est là que nous sommes tombés amoureux. Pas de cliché bohème à coups de plumes partout, mais du luxe à pieds nus à Ibiza. Le concept, je l’ai, il ne lui reste plus qu’à faire sa demande… » On peut faire appel à Aude non seulement pour un mariage sur mesure, mais aussi pour un « lovelopement » : un mariage en toute intimité, rien qu’à deux, dans un endroit idyllique quelque part dans le monde. Pour plus d’informations : thebelovednomad.com

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« JE NE VEUX PAS CRÉER DE CONCEPTS FIXES AUXQUELS DIX COUPLES SOUSCRIVENT » AUDE FRANÇOIS

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À gauche : Lien et Federico discutent des derniers détails avec Aude, une semaine avant leur mariage. À droite : la cave Txakoli Rezabal à Zarautz.

LIEN & FEDERICO Elle est physiothérapeute pour les Red Panthers, il codirige Fittingroom, une entreprise de mode qui distribue des marques telles que Veja, Vans, Diemme et Havaianas. Leurs passions communes ? Le surf et les voyages. Il était écrit dans les étoiles que le mariage de Lien Steurs (31 ans) et Federico Dugnani (35 ans) serait un savoureux mélange des deux.

Aude françois.

Vous vous êtes rencontrés il y a 12 ans à Zarautz, et maintenant vous vous y mariez. Qu’est-ce qui rend cette destination si particulière ?

LIEN : « C’est un de ces endroits où on se sent immédiatement chez soi. Nous y sommes tombés amoureux lors d’un stage de surf organisé par BoardX et, au fil des ans, nous avons tissé des liens d’amitié étroits. Chaque fois que nous planifiions un road trip pour faire du surf, nous finissions là-bas. » FEDERICO : « Je tenais aussi absolument à faire ma demande à Lien à Zarautz. Une fois qu’elle a dit oui, je me suis dit : bon, maintenant il faut organiser le mariage. Pourquoi pas ici aussi ? » LIEN : « J’en ai un souvenir différent. Tu as dit d’un ton décidé : Voilà ce qu’on va faire : on va se marier ici (rires) ! »

TANGUY PELS

Mais vous avez néanmoins délégué l’organisation du mariage ? LIEN : « C’est vrai, nous sommes rapidement tombés d’accord sur ce point. Une de mes bonnes amies est photographe de mariage et m’a conseillé The Beloved Nomad. Aude s’est avérée être la partenaire idéale pour nous. » FEDERICO : « Nous venons d’organiser une cérémonie et une grande réception en Belgique, car il est impossible de faire venir toute la famille et les amis en Espagne. Nous nous sommes occupés des préparatifs pour

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la fête. La veille du mariage à la Bodega, nous organisons un apéritif au Berazadi Berri, sur la colline où BoardX installe toujours ses camps. C’est donc là aussi que j’ai croisé Federico pour la première fois. » FEDERICO : « Le lendemain du mariage, nous avons réservé un cours de surf pour tout le monde. Nos invités auront ainsi la même expérience de Zarautz que celle que nous avons vécue toutes ces années. Il paraît d’ailleurs que le surf est le meilleur remède contre la gueule de bois (rires)... »

Quel est le plus grand défi d’un mariage à l’étranger ?

« LE PLUS GRAND DÉFI ? PRENDRE CONSCIENCE QUE LA LISTE DES INVITÉS EST LIMITÉE » LIEN & FEDERICO

cette journée, et c’était vraiment stressant. Heureusement, c’est Aude qui se charge du volet Zarautz. Nous ne devons plus nous tracasser de quoi que ce soit. » LIEN : « Il ne nous reste qu’à en profiter. »

Aude a-t-elle carte blanche ? FEDERICO : « Oui, nous lui avons simplement montré un moodboard pour les invitations et le stylisme. Nous voulions surtout beaucoup de vert. C’est la couleur préférée de Lien, et elle symbolise à merveille les collines et les vignobles du Pays basque. Aude l’a combinée avec l’orange. Pas le terracotta typique qu’on voit partout ces derniers temps, mais un orange vif qui apporte un peu plus de peps. » LIEN : « J’ai été claire : pas de fleurs roses et de couleurs pastel à table. Je préférais aussi éviter un mariage sur la plage. Aude a cherché et déniché la Bodega Txakoli Rezabal, un magnifique domaine viticole surplombant la mer. »

À quoi les invités peuvent-ils s’attendre ? LIEN : « Pour nous, Zarautz, c’est le surf, le bien-manger et le bien-boire, et évidemment

Comment vous sentez-vous ? Pas trop nerveux ? FEDERICO : « Lien a géré ça intelligemment : elle est allée à Zarautz le mois dernier pour se détendre. » LIEN : « J’ai l’impression que les attentes sont encore plus élevées pour un mariage à l’étranger. Mes amis me disent sans arrêt : “On se réjouit tellement d’y être, ça va être le meilleur mariage de tous les temps !” Ça me stresse (rires). » FEDERICO : « Mais Aude prend une grande part du stress à son compte. Pour nous, il est important de profiter de cette fête comme tous les autres invités. Mais je n’ai aucun doute là-dessus. » La fête de Lien et Federico a-t-elle été le « meilleur mariage de tous les temps » ? Nous laissons les images parler d’elles-mêmes...

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La robe de mariée de Lien provient de chez Olive & Juno.

FEDERICO : « Prendre conscience que la liste des invités est limitée. D’où notre choix de faire la fête en Belgique au préalable. Seuls nos parents, nos frères et sœurs, et nos amis proches seront du voyage à Zarautz. » LIEN : « Nous serons 65. Au départ, nous avions prévu d’offrir le séjour à tout le monde, mais ça s’est avéré trop coûteux. Nous savons que nous demandons beaucoup à nos invités : faire le voyage et réserver un logement euxmêmes. Nous espérons qu’ils ne le regretteront pas. En fin de compte, c’est à eux de voir, et personne ne doit se sentir obligé de rien. » FEDERICO : « C’est amusant : grâce à notre petite bande, tout est complet à Zarautz cette semaine-là. Mon cousin, qui a tardé à se décider, devra passer la nuit dans le village voisin. »

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RÉUSSIR ET ENTREPRENDRE

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Les 18 et 19 novembre, le ELLE Active Forum donne rendez-vous à toutes celles qui veulent booster leur carrière. Cinq conférencier·e·s partagent leurs meilleurs conseils pour surfer sur la vague du Web3, comprendre la révolution numérique, construire une relation harmonieuse avec l’argent et comprendre les freins à l’entrepreneuriat féminin. Ces sujets vous questionnent ? Inscrivez-vous sur Elle.be/fr/elle-events.

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Texte Juliette Maes

LES FEMMES SURFENT SUR LA VAGUE DU WEB3 Blockchain, cryptomonnaies, NFT… autant de termes à première vue un peu barbares qui attirent de plus en plus d’attention sur les réseaux. Le Web3 est rapidement devenu le terme descriptif de la vision d’un nouvel internet meilleur que le précédent et les femmes sont déterminées à revendiquer leur place dans ce nouvel écosystème. Le Web3 est un internet qui se développe en réponse au Web2, le réseau sur lequel nous évoluons aujourd’hui. Il met l’accent sur les réseaux sociaux et une centralisation des données, donnant à une poignée de géants du web un pouvoir immense et menant à de nombreuses dérives, notamment concernant la protection des données personnelles. Le Web3 prend, lui, le parti de la décentralisation : il est construit, exploité et détenu par ses utilisateurs et utilisatrices, et place ainsi le pouvoir entre les mains des individus plutôt que des entreprises. Karen Jouve est la fondatrice de Doors3, le premier cabinet de conseil indépendant spécialisé dans le Web3. Elle le décrit comme un internet qui repose sur la confiance, notamment grâce à la technologie blockchain. « Dans le futur, au lieu de se connecter via Facebook, nous nous connecterons avec notre Wallet, qui est un portefeuille digital », décrit-elle, « nous pourrons nous balader dans le métavers pour acheter du e-commerce. » En résumé, c’est l’aube d’un passage critique vers un web qui élimine les intermédiaires et redonne le contrôle à ses utilisateurs et utilisatrices. Le Web3 représente une réelle aubaine pour les femmes, car il est basé sur des valeurs comme la transparence et la

confiance qui favorisent la diversité et l’équité. « Il s’agit d’un tout nouvel écosystème encore en construction », précise Karen, « dont la maturité n’est attendue que dans trois à cinq ans. » L’occasion pour les femmes d’y prendre part dès le début et de faire partie des figures de demain. Ce n’est cependant pas encore acquis, les femmes étant encore peu représentées dans la communauté. Selon Karen, les femmes sont plus prônes au syndrome de l’imposteur et ne pas se sentir assez formées dans le secteur peut en dissuader plus d’une à se lancer. Pourtant, le rappelle la fondatrice de Doors3, il s’agit d’un secteur en construction : tout le monde est en train de se spécialiser. Le frein principal réside néanmoins dans le fait qu’il s’agisse d’un monde né du blockchain et de la cryptomonnaie, un écosystème encore principalement masculin. Cela pourrait freiner certaines femmes qui ne s’y sentent pas légitimes. Or, selon Karen, tous les métiers actuels ont leur place sur le Web3 et les femmes y ont toute leur place. C’est pourquoi il est essentiel de se l’approprier le plus tôt possible. Après 20 ans de carrière dans le monde des médias et des GAFA, Marine Adatto et Alexandra Watenberg se sont tournées vers le Web3 au début de la crise sanitaire, car elles n’étaient plus alignées avec les valeurs du Web2 dans lequel elles évoluaient. Conscientes de la révolution que représente ce nouvel écosystème pour la société, elles ont lancé au début de l’année 2022 Wagmi Trends, le premier média francophone qui démocratise le Web3. Leur objectif est que chacun·e puisse comprendre comment le Web3 fonctionne, puisque bientôt, chaque personne évoluant dans la société sera concernée directement. Cette inclusion numérique se traduit par un contenu gratuit qui explique des thématiques concrètes liées au Web3 et les met en perspective. « Si on prend l’exemple de l’immobilier dans le métavers », illustre Alexandra, « nous allons expliquer le concept, les enjeux, les perspectives qui y sont liés et qu’aujourd’hui, il est tout à fait possible d’acheter une petite partie d’un immeuble pour l’équivalent de 10 euros qui en vaudra peut-être 3.000 dans quelques années. » Ou pas, prévient-elle, car l’investissement n’est jamais assuré, « ce qu’il faut comprendre, c’est que c’est un phénomène de société qui est nouveau et qui grandit. »

« AU LIEU DE PASSER PAR FACEBOOK, NOUS NOUS CONNECTERONS AVEC NOTRE PORTEFEUILLE DIGITAL » KAREN JOUVE magazine ELLE 79

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« IL FAUT FAIRE EN SORTE DE CONSTRUIRE ET POSER DES CHOIX CONSCIENTS AUJOURD’HUI POUR NE PAS REPRODUIRE LES ERREURS DU PASSÉ » ALEXANDRA WATENBERG UNE RÉVOLUTION NUMÉRIQUE, PROFESSIONNELLE ET SOCIÉTALE en parallèle avec le monde digital. C’est pourquoi il faut rester les pieds dans le réel et apporter des solutions hybrides qui s’ancrent dans le physique et le digital. À travers cette révolution numérique, il y a une révolution sociétale qui se fait. « Il faut comprendre ce qui est en train de se passer », insiste Alexandra Watenberg, « sur le Web2, on s’est laissé dépasser par l’avènement des GAFA dans les années 2000, par la collecte de nos données et nous en avons souffert les conséquences : les fake news sur Facebook, le cyberharcèlement, les théories complotistes, etc. Le Web3 rebat ces cartes, offre de nouvelles perspectives et il faut prendre le train en marche. Le Web3 soulève d’importants enjeux au niveau de l’environnement, de l’éthique. Il faut faire en sorte de construire et poser des choix conscients aujourd’hui pour ne pas reproduire les erreurs du passé. »

Les podcasts à écouter pour en savoir plus sur le Web3 : NFT Business, Claudia Lomma et Benjamin Boutin-Spark, NFT Morning, John Karp & Rémy Peretz, WAGMI Podcast, Carole Stromboni et Thomas Germond et L’art du NFT, Benjamin Boutin-Spark et Lucie-Éléonore Riveron.

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Le Web3 offrira les mêmes opportunités professionnelles que dans le monde traditionnel, simplement transposé sur un univers numérique. « Il y aura toujours une demande de comptables, de chefs de projets, d’ingénieurs », confirme Alexandra, « et cela peut attirer celles et ceux qui ne sont plus en accord avec les valeurs des entreprises traditionnelles. » C’est aussi l’avis de Benjamin Boutin-Spark, formateur et Keynote Speaker dans le milieu du Web3, qui insiste sur l’importance d’appréhender le Web3 sans jugement et de comprendre comment il fonctionne pour pouvoir se l’approprier. « Lorsqu’on rentre dans le digital, on croise forcément le Web3 », explique-t-il, « et l’on comprend qu’il s’agit simplement d’outils supplémentaires à la société digitale qui vient. » Le monde réel continuera à fonctionner

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COMMENT CONSTRUIRE UNE RELATION HARMONIEUSE AVEC L’ARGENT ?

SONIA CAMELIA MOUSSAID

Nous l’avons tous entendu : les femmes gagnent moins d’argent que les hommes. Les raisons invoquées ? Nous sous-estimons notre capacité financière, nous avons historiquement compté sur les hommes et, pour la plupart, nous n’avons pas de modèles financiers féminins solides. Quoi qu’il en soit, les femmes doivent être plus activement impliquées financièrement. La question, comme toujours, est de savoir comment. Entrepreneuse à impact, surfeuse et fondatrice de Wave Makers qui accompagne la transformation positive des organisations, Marina Vassalo Rachline est engagée dans l’écoresponsabilité et l’entreprise à impact positif. Elle aide les femmes à avoir une relation harmonieuse avec l’argent et à réaliser leurs rêves professionnels. Historiquement exclues des livres d’histoire, les femmes ont longtemps été présentées comme dépensières, irresponsables et incapables de gérer leurs finances. « La femme dans notre société est conditionnée pour ne pas être à l’aise avec l’argent », résume Marina, « on devrait se contenter de ce qu’on a et surtout, que l’on n’ose pas demander plus. » Aujourd’hui, malgré les avancées, on remarque que la conversation autour de l’argent reste compliquée jusque dans le milieu familial. « On parle des problèmes d’argent, mais pas de notre relation avec », s’étonne Marina. Pourtant, si l’on veut apprendre à gérer ses finances correctement

« ON PARLE DES PROBLÈMES D’ARGENT, MAIS PAS DE NOTRE RELATION AVEC » MARINA VASSALO

et se créer un patrimoine, il est indispensable d’interroger sa relation à l’argent. Selon elle, cette éducation commence donc par une prise de conscience : quelles sont les croyances de nos parents qui ont impacté notre propre relation à l’argent ? Y a-t-il eu des conflits dans la famille qui y sont liés ? Des valeurs bafouées en son nom ? Il est important de comprendre comment notre passé a affecté notre relation émotionnelle à l’argent. Ensuite, il faut s’instruire financièrement, au travers de formations, par exemple, mais aussi sur TikTok ou YouTube. « À défaut d’avoir eu cette éducation en famille ou à l’école, de nombreuses personnes vulgarisent très bien la gestion personnelle et professionnelle des finances sur les réseaux », explique Marina. La dernière étape consiste à développer son mantra sur l’argent. Ce n’est qu’en définissant des objectifs clairs que l’on peut créer un plan d’action et travailler à sa réalisation. « Nos objectifs nous motivent à voir l’argent comme un moyen pour réaliser ses rêves », résume Marina. En passant au-delà de la vision de l’argent comme une entité abstraite qui ne permet que de faire les courses, gérer l’inflation et payer le loyer, on y trouve un moteur d’action qui s’inscrit dans une palette du champ des possibles. ••• magazine ELLE 81

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QUELS SONT LES FREINS À L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ ?

façon efficace. « À cela s’ajoute le besoin de prouver leur légitimité, là où certains hommes auront tendance à penser que tout leur est dû. » La levée de certains freins à l’entrepreneuriat féminin semble encore aujourd’hui dépendre d’une modification profonde des représentations sociales liées à la place de la femme dans la société et d’une réévaluation des rôles et fonctions domestiques au sein du foyer. Des efforts sont sans doute nécessaires pour lever certains stéréotypes et changer le regard que les femmes portent sur elles-mêmes et sur leur capacité et légitimité à devenir chef d’entreprise. À la rentrée 2022, Matthieu lance Alvo.Market avec ses deux associés, Thomas Colin et Germain Michou-Tonning. La plateforme a pour mission de rendre accessibles au plus grand nombre la cession et la reprise d’entreprises de petite taille. L’entrepreneuriat à portée de main, sans nécessairement créer un nouveau business, mais en accédant à la reprise et en permettant la transmission d’entreprises existantes. Comme pour son podcast Generation Do It Yourself, qui vise à permettre au plus grand nombre de bénéficier de l’expérience des meilleurs pour se lancer, Matthieu a pour ambition de faciliter l’accès à l’entrepreneuriat en utilisant la technologie pour faire circuler l’information, mais aussi en proposant aux dirigeant·e·s et entrepreneur·e·s l’accompagnement des meilleur·e·s professionnel·le·s.

« LORSQU’ON FINANCE DES PROJETS FÉMININS, ON A PLUS DE CHANCE D’AVOIR UN BON RETOUR SUR INVESTISSEMENT » MATTHIEU STEFANI 82 ELLE magazine

PRESSE

En Belgique, la femme ne peut ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de son mari que depuis 1973. À l’aube du cinquantième anniversaire de cette étape cruciale dans l’émancipation financière des femmes, les entrepreneuses sont encore trop peu nombreuses aujourd’hui. Matthieu Stefani, cofondateur en 2013 d’une agence de conseil et marketing digital, est devenu une figure de l’entrepreneuriat avec son podcast Génération Do It Yourself. Il remarque que le terme en lui-même est encore confus : « Je ne sais jamais si l’on doit dire entrepreneure ou entrepreneuse », avoue-t-il. Une confusion qui n’est qu’un symptôme d’un plus grand problème. Si l’on prend l’exemple de la Tech, le milieu dans lequel évolue Matthieu Stefani, on réalise que seulement 8 % des diplômées dans les études STIM (Sciences Technologie Ingénierie Mathématiques) sont des femmes. Puisqu’elles sont moins représentées dans le secteur, elles risquent d’être moins prises au sérieux lors de la création d’entreprises innovantes. En résultat, elles ont plus de difficultés à trouver des financements et commencent leur activité avec un capital moins important que leurs homologues masculins. Selon Matthieu, on sent tout de même du changement. « Tout doucement, elles se rendent comptent qu’elles peuvent se lancer, lever des fonds, même si elles ont des enfants », partage-t-il. Ce sont ces role models qui vont inspirer d’autres femmes à faire la même chose. Les femmes doivent se serrer les coudes, mais elles ont aussi besoin d’alliés pour les soutenir. « Lorsqu’on finance des projets féminins », explique Matthieu, « on a plus de chance d’avoir un bon retour sur investissement. Les femmes ont tendance à être plus sérieuses, plus méticuleuses, à mieux être préparées. » Cela s’explique en partie par le fait qu’elles portent généralement la charge mentale dans le couple et ont donc l’habitude de gérer des tâches de

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Texte Elisabeth Clauss

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LES IMPRIMÉS PRÉCIEUX DE LA JOAILLERIE COUTURE

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4 1 La collection de haute joaillerie "Dior Print" dévoilée en juin dernier au Grand Hotel Timeo, à Taormine, en Sicile. 2&3 Essayage des créations précieuses de Victoire de Castellane sur des silhouettes couture. 4 Collier et boucles d’oreilles de la collection "Dior Print" or blanc et jaune, diamants, émeraudes, saphirs, grenats tsavorites et spessartite, tourmalines type Paraíba. 5 Bracelet "Fronce Émeraude" or jaune, diamants, émeraudes et saphirs et bague "Dior Print" or blanc et jaune, diamants, émeraudes, saphirs, tourmalines type Paraíba, grenats tsavorites et violets, spinelles rouges.

PORTRAIT : JULIEN MARTINEZ LECRERC, BACKSTAGE : ANTONIO DICORATAO, FITTINGS : SOPHIE CARRE, DIOR PRINT SHOW : ANDREA CENETIEMPO

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Depuis vingt-cinq ans, Victoire de Castellane, directrice artistique de la Joaillerie Dior, crée des collections en explosions de couleurs, défis techniques d’équilibre et d’ergonomie. Cet hiver, les pierres composent des imprimés Liberty, des carreaux, des rayures et des effets tie & die, motifs luxueux d’émerveillement serti, fleuri.

ette nouvelle collection, intitulée Print, déroule le ruban brodé de joyaux de 137 pièces virtuoses et virevoltante pour 35 parures « imprimées », pendant joaillier de la haute couture. Des ornements de corps d’une souplesse extrême, pour un confort en or. Créer des imprimés de pierres précieuses nécessite une parfaite maîtrise des techniques de fabrication, pour harmoniser lisibilité des motifs et mouvements des pièces. À titre de tartan brillant, en entrelacs de saphirs et diamants bleu marine. Sur d’autres pièces aux inspirations oniriques, les rayures fines s’unissent à des fleurs aux pétales striés en rappel de saphirs roses, violets et bleus, de diamants blancs, d’améthystes parme. « Quand les rubans ondulent, il faut que l’imprimé suive », décode Victoire de Castellane. Pour que chaque maillon enchaîne les mouvements avec fluidité, les joailliers de la maison ont emprunté des savoir-faire issus de l’univers de l’horlogerie, pour un rendu subtil et spectaculaire. Quant au bouquet de couleurs qui semble aléatoire, postulat de joie qui célèbre le plaisir de mélanger un radieux désordre organisé, il raconte toutes les facettes d’une interprétation personnelle de liberté. Pour le lancement de ses Prints, Victoire de Castellane nous éclaire sur toutes les façettes brillantes d’une galerie d’art. Une démarche de création qui s’articule entre diamants et boule de cristal.

Vous concertez-vous avec Maria Grazia Chiuri*pour la création de la collection Joaillerie ? En réalité, nous avons chacune nos attributions. Avec Maria Grazia, nous ne discutons qu’au moment de la préparation du défilé de haute joaillerie. C’est à cette occasion que nous partageons nos inspirations, et qu’elle décide quelles robes elle concevra pour présenter les pièces de joaillerie. C’est le seul moment où les bijoux de la maison rencontrent la mode.

Quelles ont été, pour cette collection en particulier, vos sources d’inspiration ? J’explore toujours les identités Dior parmi lesquelles compte la Couture, et l’évocation des jardins chéris de son fondateur. Pour cette nouvelle saison, j’avais envie de travailler le thème de l’imprimé dans la joaillerie, une véritable innovation. Je me suis amusée à imaginer des rubans qu’on aurait coloriés avec des pierres précieuses. En matière de mode par exemple, j’oscille entre les couleurs que j’affectionne et le noir, réflexion qui a influencé la composition de ces motifs.

Quelles ont été les innovations techniques nécessaires ? Depuis le début de ma collaboration avec la maison, mon travail nécessite des recherches assez particulières et les ateliers s’adaptent, recréent des techniques qu’ils avaient parfois perdues. Certains dessins sont inspirés par des bijoux anciens, qui étaient issus de savoir-faire remarquables, rendus possibles par l’expertise de la main de l’homme. Certaines techniques ont été abandonnées, donc le challenge est de préserver et de valoriser cet artisanat exceptionnel, et d’inventer de nouvelles techniques. Le domaine de la joaillerie est assez complexe, chaque nouvelle initiative requiert de nombreux essais. Il y a toujours dans les collections de joaillerie des mises au point avec l’emmaillement pour que les bijoux bougent, qu’ils soient souples, pour qu’ils traduisent bien le mouvement qui a été voulu au départ, et le processus de conception peut nécessiter une année de développement et d’ajustements.

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1 Collier Dior Rose or blanc, diamants et diamants jaunes dans le dos. Boucles d’oreilles "Dior Print" or blanc et jaune, diamants, diamants jaunes, rubis et émeraudes. 2 Essayage d'un collier "Dior Print" or blanc, diamants et saphirs et du collier "Gem Dior" or blanc, diamants et saphirs.

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Qui arrive en premier, la pierre ou le dessin ? Le thème est réfléchi en amont, puis l’histoire tourne autour de la pierre. Je ne voyage pas personnellement pour les sourcer, j’ai toute une équipe qui sélectionne des pierres pour trouver la meilleure qualité possible. De mon côté, je me concentre plutôt sur le choix des couleurs.

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« LE PROCESSUS DE CONCEPTION PEUT NÉCESSITER UNE ANNÉE DE DÉVELOPPEMENT ET D'AJUSTEMENTS »

Quelles sont l’origine et la nature des pierres utilisées ? (Rires) Elles viennent d’un peu partout.

Quels sont les défis les plus mémorables que vous avez lancés aux ateliers de la maison ? Il y a eu le défi de laquer de l’or. Pratiquement, c’était très difficile à réaliser en contournant les pierres. Le principal exercice d’équilibrisme pour les ateliers reste toujours de réaliser des bijoux d’un poids raisonnable, qui assure le maximum de confort, et que les finitions intérieures soient aussi parfaites que le travail extérieur. Les pièces sont essayées tout au long du processus de développement, tous les détails comptent pour arriver à un résultat idéal. Il faut aussi que le bijou soit aussi beau posé que porté.

Êtes-vous attachée à la notion de grigri ? Je suis plutôt versatile, je ne peux pas dire que je possède une pièce fétiche. J’aime collectionner, mais il n’y a aucun bijou dont je ne pourrais me séparer. Je ne suis pas superstitieuse. J’adore l’idée

du talisman, je suis passionnée par toutes ces histoires autour d’objets symboles, mais personnellement, je suis beaucoup plus directe. Si j’ai envie de mettre, je mets. Quand le moment est passé, je pose dans un coin. C’est aussi simple que ça.

La mode s’empare de plus en plus de la fluidité des genres. Pensez-vous à créer à des pièces de joaillerie mixtes ? Il faut rappeler que les bijoux ont d’abord été portés par des hommes, puis les femmes se les sont appropriés. Pour moi, l’important n’est pas de savoir qui les porte. Ce qui compte, c’est de rendre tout le monde heureux avec des pièces qui ont de l’éclat, qui font du bruit, qui composent une parure. Plus de gens qui portent des bijoux, plus je suis contente.

Est-ce que l’on vous demande de créer des pièces en particulier ? J’ai page blanche pour la création, mais comme tout le monde, je travaille aussi souvent avec le marketing. Comme je propose toujours beaucoup de modèles, ils trouvent toujours dans mon panier ce dont ils ont besoin (rires).

Sur quelle collection travaillez-vous actuellement ? Nous sommes sur 2025. Et quand on crée trois ans en avance, on a intérêt à bien anticiper les mouvements du monde. *Directrice artistique des collections femmes de la maison Dior.

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« JE ME SUIS AMUSÉE À IMAGINER DES RUBANS QU'ON AURAIT COLORIÉS AVEC DES PIERRES PRÉCIEUSES »

À gauche : collier "Galons Dior" or blanc et diamants, juxtaposé à un collier "Dior Rose" or blanc et rose, diamants, grenats violets et saphir rose. Au centre : collier et boucles d’oreilles "Dior Rose" or jaune, diamants, émeraudes, grenats tsavorites et laque verte.

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Texte Elisabeth Clauss

D O G O O D , L E P R O G R A M M E Q U I FA I T D U B I E N

La consommation, quand elle est durable et bien ciblée avec des pièces de qualité, n’est pas incompatible avec responsabilité. Au sein du groupe The Bicester Collection, qui possède notamment Maasmechelen Village, le programme Do Good s’engage concrètement pour un cercle vertueux.

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SHOPPING ET ENGAGEMENT HUMANISTE 88 ELLE magazine

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our décrypter cette initiative mise en place dans les onze villages de shopping haut de gamme du groupe, Chantal Khoueiry, Chief Culture Officer, pose le contexte de cet engagement d’entreprise : « Nous soutenons dix associations caritatives orientées vers l’autonomisation des femmes et des enfants. Elles œuvrent notamment pour l’accès à l’éducation, contre le mariage des enfants, soutiennent ceux qui grandissent dans des zones de conflits, facilitent l’accès à l’eau potable… Nous diversifions nos actions pour embrasser plusieurs dimensions, en valorisant à la fois les notions d’implication et de devoir. L’objectif est de générer un impact transformateur aux niveaux local et social pour débloquer les enjeux du futur, en résonance avec les 17 objectifs de développement durable établis par les Nations unies, à l’horizon 2030. » D’origine libanaise, éthiopienne et italienne, Chantal Khoueiry a fait ses études en France, a vécu et voyagé un peu partout dans le monde, elle est construite de la richesse de nombreuses cultures. C’est donc dans ce domaine qu’elle excelle et qu’elle s’engage, promouvant au sein de The Bicester Collection les cinq sens qui valorisent la cohésion d’entreprise : le sentiment d’appartenance, la raison d’être, l’inspiration, le potentiel de développement, aussi, et surtout, le fun. « Notre mission est d’améliorer la vie d’autrui, au niveau des guests et des employé·e·s, comme des communautés auprès desquels nous somment engagés. Concrètement, il s’agit d’actions de sensibilisation associées à des programmes qui visent à lever des fonds. Par exemple l’opération Smiley, initiée cet été et très symbolique après deux années difficiles, invite d’une part à prendre le temps de sourire et de faire du bien, et d’autre part, 100 % des bénéfices issus de la vente de tous les produits associés sont reversés aux associations. »

Vers le mieux-être des femmes et les enfants

Formalisé en 2019 juste avant les confinements, le programme Do Good apporte son soutien aux plus vulnérables : « Quand il y a des catastrophes, des guerres, des pandémies, les femmes et les enfants sont les premiers touchés. Tous les enjeux d’autonomisation et de sécurisation des femmes et des enfants passent par l’éducation. Il faut savoir que globalement, la crise Covid a plus frappé les filles que les garçons. Aujourd’hui, 9 millions de filles dans le monde ne poseront jamais un pied à l’école, contre 3 millions de garçons. Et 132 millions d’entre elles n’ont pas ou plus accès à l’éducation. Les conséquences sociales pour ces femmes et pour les générations futures seront terribles. Avec Do Good, nous essayons de porter les valeurs d’une éducation de qualité pour toutes les filles, et globalement, pour tous les enfants. »

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Chantal Khoueiry

« NOTRE MISSION EST D'AMÉLIORER LA VIE D'AUTRUI » CHANTAL KHOUEIRY

Des actions ponctuelles, tout au long de l’année

Le programme Smiley s’étendra jusqu’à la fin de l’année avec des opérations spéciales autour de la période de Noël et, dans la foulée, The Bicester Collection lancera un album collector en édition limitée siglée du sourire jaune en collaboration avec David Guetta, toujours au bénéfice des dix associations. « Parallèlement », souligne Chantal Khoueiry, « nous continuons d’organiser des tables rondes avec des structures humanitaires, pour comprendre les obstacles qui freinent encore le développement des femmes et des enfants, et pour appréhender au plus juste les complexités de leur situation. » En amont, l’entreprise pousse le renforcement des femmes au sein du groupe : « 60 % de nos collaborateurs sont des collaboratrices. Nous nous concentrons sur leur évolution dans notre société, à l’occasion d’un processus qui commence dès l’embauche jusqu’à la formation au leadership, avec le recrutement de nouvelles forces vives issues de différentes écoles internationales. Apprendre, grandir, et soutenir : il faut parfois tout un village, même de shopping, pour aider des associations de terrain à élever des enfants. » magazine ELLE 89

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Texte Elisabeth Clauss

NOUVELLE CHAIR DE PHILOSOPHIE

LE LIVRE QUI DONNE CORPS AU FANTASME D’après le philosophe Alexandre Lacroix, celles et ceux qui pensent que le désir naît d’un émoi dans le bas ventre viseraient un mètre trop bas. Dans son essai « Apprendre à faire l’amour »*, il décode à la lumière de l’esprit le basculement de la théorie, au creux du lit.

À

titre d’introduction – ça commence bien – l’auteur pose le cadre de son étude : homme hétéro, il se fonde sur son expérience et son étude intimes du sujet, mais permet à chacun·e, quels que soient son départ et son histoire, d’extrapoler vers son propre scénario. La plupart des cabrioles en chambre seraient d’après lui fondées sur la matrice fondatrice qu’il appelle « freudporn ». « Une erreur très commune à propos de l’acte sexuel est de croire que celui-ci est instinctif, naturel, indépendant des conventions qui régissent d’ordinaire la vie sociale. » Il cite la « théorie des scripts sexuels », élaborée en 1973 par les chercheurs John Gagnon et William Simon (de l’institut Kinsey de Bloomington, États-Unis), qui démontre que nos comportements sexuels, que l’on pense individuels et pulsionnels, obéiraient banalement « à une codification sociale très fine ». Chaque geste atten-

drait une réaction pré-écrite (un bouton défait = une tirette baissée). Grâce aux romans, au cinéma et aux séries (ou à cause des mêmes), nous serions tous remarquablement peu originaux peau contre peau, avec tout au plus « des petites particularités ou fantaisies de-ci de-là ». Et Sigmund dans tout ça ? Alexandre Lacroix analyse : « Même si on ne poursuit que le plaisir, on doit faire comme si on visait la procréation, finalité nécessaire, voire noble, et qui justifie l’acte. » Il érige un parallèle avec le drame classique, structure Aristote : « Exposition-nœud de l’intrigue-crise-dénouement. » On se croyait dans une chambre à coucher, on est en réalité dans une bibliothèque. Pour construire le plaisir, déconstruisons ses chapitres.

En préambule, les préliminaires

Alexandre Lacroix attribue l’invention de la notion de préliminaires à Freud (il semble pourtant que la tendresse ne date pas du début du XXe siècle, mais admettons). Il qualifie ce terme de « fourre-tout », ce qui est prescripteur, si on y pense. Le philosophe rappelle que le psychanalyste tenait ces pratiques câlines et sophistiquées pour des perversions, si la finalité n’était pas un bon emboîtement à l’ancienne. Dans cette cartographie moderne de l’extase, on caresse quand même l’idée que le plus important c’est le voyage, plus que la destination.

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On repasse les habits du désir

En matière de gaudriole comme de pizza à l’ananas, il y a plusieurs écoles. À poil ou la chemise relevée on peut varier les plaisirs, le derme exfolié et le coton froissé. L’auteur souligne que chez un adulte, la peau couvre environ deux mètres carrés, ce à quoi on arrive à peine avec une jupe en soie plissée. « La relation sexuelle idéale ou le coup parfait me paraît requérir, à un moment ou à un autre, la nudité intégrale des partenaires. Pour que le rapport soit vraiment profond, il faut que les peaux se touchent de la manière la plus complète possible. » Faut-il pour autant abandonner dans l’escalier escarpins et sous-vêtements coûteux ? Pas forcément, ou pas tout de suite. Mais Alexandre Lacroix milite pour la vérité nue : la rencontre authentique, avec ses inévitables cicatrices de vie. « Il est un phénomène fréquent, mais dont on ne parle jamais, et qui est comme le secret le mieux gardé des alcôves : les zones d’inconfort sont susceptibles de se transformer en zones érogènes, puisque c’est là où il est le plus vulnérable que l’autre me permette d’être le plus proche de lui. » Reste à doser la lumière.

On dézoome

À ce propos, l’auteur alerte sur la différence entre le gros plan abondamment utilisé dans les vidéos spécialisées, et la réalité de la vision humaine : « Quand je m’approche d’un corps, ses contours se brouillent et j’ai la sensation de plonger en lui, de nager dans une zone colorée semi-figurative. » Bon à savoir : le punctum proximum, point le plus proche où l’individu sans lunettes voit net, se situe à environ vingt-cinq centimètres. Concrètement, et on cite ici l’ouvrage avec toute la poésie incarnée dont nous sommes capables, « les veinules, ridules ou déformations de la peau, la dilatation des pores, les squames, les plaques rouges, les sécrétions séborrhéiques, tout ce qu’il est si désagréable de découvrir quand on s’inspecte dans l’un de ces miroirs de maquillage grossissant (…), ces divers accidents et anomalies qui au fond n’intéressent que le maniaque ou le dermatologue, tombent dans l’indistinct ». L’essentiel est parfois vraiment invisible pour les yeux, on ne voit bien que du bout des doigts. Les mêmes qui servent à tourner les pages du bouquin, mais c’est peut-être mieux de se laver les mains avant.

en pleine action risque de faire retomber la tension – c’est encore pire si on rit –, et n’oubliez pas qu’on ne parle pas la bouche pleine. Parallèlement le philosophe milite pour une ingénuité bien gérée, une saine innocence : de même qu’on ne profite d’un blockbuster que si on oublie le fond vert derrière le superhéros qui se jette d’un gratte-ciel, les sensations seraient meilleures entre les draps si on choisit de croire aux confidences sur l’oreiller. Il évoque ainsi « une disposition psychologique propice au plaisir, qui consiste en une décision de naïveté, à ne pas confondre avec la naïveté au premier degré, la simple crédulité ». On rencontre quelqu’un, on se délecte de son baratin, on n’en attend rien.

On jouit de la situation

Qu’est-ce qui nous importe le plus ? La consommation de l’objectif ou le chemin vers le plaisir (ça fonctionne en pâtisserie, dans le sport ou dans tous les domaines qui vous excitent) ? Alexandre Lacroix s’interroge : « Où se range l’action de faire l’amour ? » Tout dépend de la finalité : faire un enfant, entretenir une relation qui ronronne, obtenir une catharsis nerveuse vite fait ou sublimer l’exploration de soi par l’autre – à moins que ça ne soit le contraire – cinq minutes ou cinq heures, il n’y a pas toujours que l’intention qui compte. « Beaucoup de crispations et de tensions naissent dans les couples autour de cet orgasme institué comme un devoir – à peine moins contraignant que les objectifs ambitieux assignés aux commerciaux, dans les entreprises (…) Nous devons éviter d’en faire une exigence obsessionnelle et tyrannique, pour revenir à une compréhension beaucoup plus simple et détendue du phénomène érotique. » Et lire ce livre, pour jouir du plaisir de réfléchir. *Allary Editions

On trouve les mots pour le dire

On sait que sous l’apparente affirmation « je t’aime » se cache neuf sur dix la question « et toi ? ». Si on ajoute à cette dimension cryptique la passion du désir et la pression de se le dire, d’après Alexandre Lacroix, cette « obligation déclarative devient à peu près aussi aphrodisiaque qu’un contrôle des Douanes ». Attention donc aux bavardages intempestifs : il y a un moment pour tout, papoter

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Cocon

Anvers vient d’accueillir Cocon, un nouvel espace beauté qui vaut vraiment le détour. Son truc en plus ? Offrir une expérience unique dans un écrin de détente et de sérénité grâce à un service personnalisé hors normes. Cocon propose différents traitements pour le visage, le corps et les cheveux : soins de la peau, manucure et pédicure, coupes et colorations. Ils sont prodigués par des professionnels de la beauté dans un « cocon » privé à customiser en fonction de ses envies, par exemple en matière de musique et d’éclairage d’ambiance. Le tout dans un cadre magnifique qui comporte également un café pour un lunch équilibré et un coin business pour les accros au boulot.

BEAUTÉ : CAP SUR LE SEPTIÈME CIEL

TRAITEMENTS SUR MESURE Chaque soin de la peau ou des cheveux est précédé d’un diagnostic à 360° établi sur la base du mode de vie, des habitudes et des souhaits. Il permet de cerner leurs besoins ponctuels et d’y répondre à travers des conseils et un traitement individualisés. Le rituel de soin peut même se poursuivre à domicile grâce aux produits en vente à la boutique. De quoi préserver la beauté de sa peau et de ses cheveux jusqu’à la prochaine visite chez Cocon.

ESPACE ZÉRO STRESS Cocon est l’adresse idéale quand on a un style de vie (hyper) actif. On peut regrouper différents traitements comme une coloration et un soin visage dans un seul rendez-vous et aussi profiter de soins apaisants qui favorisent un mental sain. Ces derniers s’inscrivent dans le cadre du tout nouveau concept « Welnamis », fondé sur des thérapies vibratoires et sonores bienfaisantes qui agissent sur les ondes cérébrales. Ses avantages : un cerveau entraîné au lâcher prise et un traitement aux vertus anti-inflammatoires. Hopland 47, 2000 Anvers. Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 18 h et jusqu’à 20 h le vendredi et 16 h le samedi. CET ARTICLE A ÉTÉ RÉDIGÉ EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC COCON. WWW.COCON.CLUB/EN

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Veste, Isabel Marant.

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Robe, Alexander McQueen. Doudoune sans manche à capuche, Moncler. Chaussures, Roker.

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JOUR NAL EN ROU GE ET ROSE Stylisme Aurelia Donaldson Photos Laurie Bartley

Le dress code pour pétiller cet automne/hiver ? Facile. Il suffit de combiner deux couleurs de saison. C’est décidé : quand le ciel sera gris, on veut voir la vie en rose et rouge.

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Ensemble de costume et pull en maille noué à la taille, Michael Kors Collection. Doudoune, Moncler.

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Pull en maille, Michael Kors Collection.

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Blazer, haut et pantalon, Valentino. Gants, Elissa Poppy. Sacs portés à la taille, Ralph Lauren.

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Veste, Chanel. Pantalon, Moncler. Lunettes de soleil, Cutler & Gross.

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Manteau et pantalon, Max Mara. Gants, Miscreants. 100 ELLE magazine Ceinture, Pangaia.

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Jupe et haut, Emporio Armani. Pull, Extreme Cashmere. Doudoune métallique, Moncler. Bottes, Isabel Marant.

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Pull en maille, Louis Vuitton. Lunettes de soleil, The Attico + Linda Farrow.

PRODUCTION TEAM : Assistante stylisme : Lila Vitos Production mode : Charlotte Deffe (ELLE International) Make-up : Joey Choy @ Premier Hair and Make-up Coiffure : Ken O Rourke @ Premier Hair and Make-up Mannequin : Lucan G @ Select Model Management

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Coordination Marie Guérin

LA NUDITÉ, C’EST TENDANCE

FROLOV

L'enseigne ukrainienne Frolov est parfois prononcée "for love". Pas d'erreur, selon le designer Ivan Frolov, qui dit faire tout avec amour. Le logo ? Un cœur, bien sûr.

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IMAXTREE, PRESSE

Les limites entre matières et peau, jour et nuit, intérieur et extérieur n'ont jamais été si floues. Si les catwalks sortent la carte BDSM, à la maison, c'est la transparence et le confort qui ont nos faveurs. Mais pourquoi devrait-on choisir ?

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TENDANCE

DOMINATRIX La démarche est conquérante, le regard de braise et, sur la peau, le latex, le vinyle et le cuir. Nul besoin d’un fouet pour être sexy cet hiver : quelques lacets suffiront. Nous portons notre lingerie BDSM de jour comme de nuit, ultime preuve de notre pouvoir.

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DOLCE & GABANNA

ANIYE RECORDS

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JEAN PAUL GAULTIER

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1 Bustier en latex, Hunkemöller via debijenkorf.be, 42,99 € 2 Ensemble en tulle, Etam, 80 € + 40 € 3 Bottines en latex rouge, Dries Van Noten, 895 € 4 Harnais en simili cuir, Bluebella, 39 € 5 Culotte fendue en latex, Agent provocateur, 125 € 6 Soutien-gorge noir en dentelle, Primadonna, 94,90 € 7 Body en latex, Fleur du Mal, 325 €.

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MADE IN BELGIUM Neri De Meester, fondatrice de Under Thy Skin, en sait long sur cette poésie à même la peau que l'on appelle lingerie. Elle propose des pièces entièrement réalisées à la main en Belgique, en édition limitée, car produite à partir de tissus récupérés. C'est beau, c'est doux, c'est parfait pour nous.

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Doit-on porter un soutien-gorge ? Bien sûr que non ! J’ai moi-même des jours où je préfère ne pas porter de soutien-gorge, des jours où j’aime sortir avec un petit haut et des jours où j’aime sentir le soutien des armatures ou des baleines. C’est juste une question de comment je me sens ce jour-là et les trois sont des options parfaites.

Que cherchent les femmes belges en lingerie ?

Le body positivism est un énorme changement dans le secteur. Je pense que ça va encore lentement, mais il y a définitivement un changement dans la façon dont les gens regardent leur corps et aussi ce dans quoi ils se sentent à l’aise. Comme l’accent est davantage mis sur les « corps normaux » et sur la manière dont les marques de lingerie l’adoptent, les designs changent également. L’idéal de la lingerie d’aujourd’hui, c’est que les femmes se sentent bien dans ce qu’elles portent. Cela peut n’être rien, quelque chose avec un minimum de soutien ou quelque chose de très favorable. Peu importe ce que les gens autour pensent que les femmes devraient porter. Tout est plus une décision de soi-même.

Je pense que les femmes belges recherchent de la lingerie confortable et facile, mais qui leur donne une apparence et une sensation incroyables.

Votre prochain challenge ? Mon prochain défi est d’introduire un soutien-gorge à armature, non pas parce que j’ai l’impression que les femmes devraient porter des armatures tout le temps, mais parce que je veux élargir la gamme pour qu’elle soit plus accessible à toutes. underthyskin.com

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Est-ce que le mouvement body positivity a changé votre secteur ?

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LINGERIE BIJOU

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Ce serait dommage de ne pas la montrer ! Portée sur peau nue, cette pièce mi-soutien mi-sautoir est la touche de strass qui manquait à notre tenue du soir. On peut aussi la porter sur une chemise blanche, c’est chic !

PATBO

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ELIE SAAB

MARC JACOBS

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1 Soutien-gorge orné de strass avec bonnets doublés de tulle couleur chair et cristaux, GCDS, 500 € 2 Collier avec cristaux transparents, Isabel Marant, 590 € 3 Soutien en strass, Love Stories, 45 €.

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FENDI

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TENDANCE

LE CORSET Il est définitivement sorti de notre tiroir de nuit et se porte comme une pièce de tailoring : sur une jupe crayon, un pantalon droit ou un jean.

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VERSACE

1 Ceinture corset en cuir, Loewe, 790 € 2 Corset fleur, Marine Serre, 1.391 € 3 Bustier en dentelle, Hunkemöller, 74,99 € 4 Corset rose, Dion Lee, 415 € 5 Bustier fuchsia, Guiseppe Di Morabito via farfetch.com, 464 € 6 Corset en dentelle avec le logo, Gucci, 1.100 €.

Avec sa collection l’Amoureuse, la marque de lingerie Maison Close rend hommage au cliché d’un Paris romanesque et volontairement suranné à travers un mélange de lignes franches, de teintes poudrées et de tulle transparent. Le body corset est structurant, chic et confortable. La maison française propose une lingerie qui réunit tous nos paradoxes : douce et sévère, sexy et mutine, confortable et sculptante. maison-close.com

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J'ADORE PARIS

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VALENTINO

GENDER NEUTRAL

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La lingerie se démocratise, offrant des solutions pour toutes les morphologies et toutes les envies, quel que soit le genre. Envie de faire garde-robe commune ? On mélange désormais nos petites culottes.

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3 « LE SHOCKING PINK EST LA COULEUR DE LA SAISON » 4

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TENDANCE

Est-ce un crop top ou un soutien-gorge ? Difficile de trancher : ce qui nous plaît, c’est de le porter avec une jupe en soirée ! Le must ? La version monochrome de Valentino. ROBERTO CAVALLI

1 Body ultra-échancré, GCDS, 145 € 2 Soutien-gorge sans armature + petite culotte, La Fille d'O, 165 € + 140 € 3 Ensemble brassière et slip, Love Stories, 50 € +45 € 4 Bralette + slip, Boy Shells, 34.70 € + 25,50 € 5 Débardeur avec logo paillettes, Savage x Fenty, 52,95 € 6 Boxer en dentelle, Fleur du Mal, 155 €.

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MICROBRASSIÈRE

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TRANSPARENCE

FEUILLES D'AUTOMNE

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1 Body noir en dentelle, Intimissimi, 39,90 € 2 Pushup et petite culotte à fleurs, Marie Jo, 89,90 € + 39,90 € 3 Ensemble en tulle et strass, Saint Laurent, 990 € + 990 € 4 Ensemble de nuit en soie, Eres, 445 € la chemise + 375 € le pantalon + 365 € le soutien 5 String imprimé végétal, Hanky Panky, 34 € 6 Ensemble pyjama en coton organique, Olivia von Halle, 285 €.

IMAXTREE, PRESSE

L’imprimé fleuri flamboyant laisse place à des couleurs plus douces qui mélangent les imprimés chaleureux (kaki, jaune, orange) au noir chic et intemporel pour un look de nuit automnal et raffiné.

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DEL CXORE

BOTTEGA VENETA

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ACT N°1

ESTER MANAS

Quelle meilleure façon de faire honneur à sa lingerie qu’en la portant avec une jolie chemise transparente ? Quand les tendances convergent, on en profite... pour tout déballer !

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Texte Elisabeth Clauss

LA LINGERIE SECONDE PEAU SKIMS Du bout d’un doigt enthousiaste, on fait défiler sur l’écran de nos réseaux sociaux les images glamour et décomplexées de la marque lancée par Kim K., qui excelle à valoriser (tous) ses atouts. Pour savoir ce que ça donnerait sur nous, une seule solution : se glisser dans quelques grammes de joli nylon.

on a testé

En réalité du polyamide et de l’élasthanne d’une douceur de pêche, effet sans coutures invisibles sous les vêtements, en gamme nude. Avec des rythmes et des expériences de vies différentes, les filles de la rédaction s’y sont collées, au plus près : Quand Marie, qui adore les couleurs franches puisées à même les fleurs, porte des pièces couleur peau, elle fait ses ongles (mains et orteils) en néon pink : « C’est joli et moins fade. » Noemi, la grande voyageuse qui cherche le confort pour ses pérégrinations en mobylette ou en avion, en aurait presque perdu sa culotte : « Je ne l’ai aucunement sentie lors de mon dernier voyage de 12h jusqu’en Thaïlande. Confortable, légère, c’est tout ce dont j’avais besoin pour me sentir libre comme l’air, jusqu’à l’autre bout du monde. Quant au soutien-gorge triangle, il convient parfaitement aux petites poitrines, must-have pour celles qui n’aiment pas le toucher de la dentelle sur la peau. » Lore, qui vient travailler à vélo – et ce n’est pas la porte à côté – estime que « pour mon trajet quotidien jusqu’à la rédaction, des sous-vêtements confortables ne sont pas un luxe. Je ne sentais même pas la lingerie – dans un sens positif. Le string à taille haute, en particulier, est un bon basique et ne laisse pas de sensation de moiteur après quelques mètres de montée. » Sportive aussi, Rosalie a testé sa lingerie Skims en cours de danse : « C’était super agréable ! Le maintien n’égale pas celui d’une brassière et les bretelles glissaient un peu, mais ce n’était pas dérangeant. » Pour Jessica, mère hyperactive de deux bambins, le bilan est plus nuancé : « Le tanga et la culotte sont ultra-confortables, c’est comme si je ne portais rien. C’est idéal quand on court dans tous les sens et qu’on passe d’une tenue “mom friendly” en journée à une

silhouette plus glam pour une soirée en amoureux. En revanche, j’ai été moins convaincue par la bralette : même si le tissu est incroyablement doux et stretch, le tour de buste n’est pas réglable. On risque de se retrouver comprimée et la poitrine n’est pas suffisamment maintenue. Je suis pourtant une adepte du no-bra. » Et pour Élisabeth finalement, le meilleur soutien, c’est celui qui est aussi moral. L’un dans l’autre, mission accomplie.

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QUELS SONT VOS CONSEILS POUR CONNAÎTRE SA TAILLE ? interview

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Magalie Delbeke, designer Marie Jo nous dévoile ses six points pour trouver sa bonne taille de lingerie :

À première vue, vous pourriez penser que ce sont les bonnets qui soutiennent votre poitrine, mais en vérité, le maintien d’un soutien-gorge se situe principalement dans la bretelle du dos. En effet, le dos de votre soutien-gorge porte jusqu’à 80 % du poids de vos seins. S’il n’est pas assez bien ajusté, votre poitrine ne sera pas assez soutenue. La bande vous pince au dos ? Alors, votre soutien-gorge n’est pas confortable, car cette bande entaille votre peau.

2.TESTEZ LA TECHNIQUE DES ARMATURES Si vous portez un soutien-gorge à armature, vérifiez si la baleine passe bien en dessous de vos seins et repose à plat sur votre sternum. Appuyez vos mains contre les armatures. Elles reprennent leur position initiale, entaillent votre poitrine ou blessent vos aisselles ? Alors vous ne portez pas la bonne taille ou la bonne coupe. Est-ce qu’elles épousent bien votre corps ? Dans ce cas, votre soutien-gorge est parfaitement ajusté.

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VÉRIFIEZ L’AJUSTEMENT DE L’ENTRE-BONNET

L’entre-bonnet d’un soutien-gorge est la partie entre vos seins qui relie les deux bonnets. Si vous portez un soutien-gorge bien ajusté, ce morceau de tissu devrait reposer à plat contre votre sternum. L’entre-bonnet bâille légèrement et ne touche pas votre peau ? Alors, votre taille de bonnet et/ou de tour de poitrine est trop petite ou vous portez une coupe qui ne correspond pas à 100 % à votre morphologie et à vos seins.

Le bord des bonnets épouse-t-il correctement le haut de votre poitrine et le tissu enveloppe-t-il vos seins sans présenter de plis ? Alors, vous portez la bonne taille de soutien-gorge. Si votre poitrine ne remplit pas entièrement les bonnets ou si le tissu forme des plis, essayez une taille de bonnet plus petite. Si le contour des bonnets vous entaille la peau, de sorte que vos seins « débordent » sur le haut ou les côtés, c’est le signe que votre soutien-gorge est trop petit.

5. PASSEZ DEUX DOIGTS ENTRE VOS ÉPAULES ET VOS BRETELLES

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COMMENT VOUS SENTEZVOUS DANS VOTRE SOUTIEN-GORGE ? Un beau soutien-gorge porté dans la bonne taille vous fera vous sentir élégante et sûre de vous dès que vous l’enfilez.

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VÉRIFIEZ D’ABORD LE DOS

TROUVER SA TAILLE IDÉALE DE SOUTIENGORGE EN VÉRIFIANT LES BONNETS !

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GARE AU CROCHET !

PANTOUFLES Avez-vous remarqué ? Ces

Après la transparence, le crochet est aussi une jolie façon de ne pas garder ses sous-vêtements (trop) secrets. Fun fact : cette saison, la lingerie se décline également dans sa version maille. Petite culotte en laine et soutien-gorge tricotés seront les garants de nos petites fesses bien au chaud. Pour s’inspirer, on va fouiner chez Isa Boulder, la créatrice qui a fait du knitwear pointu sa spécialité.

petits bijoux pourraient tout aussi bien se porter avec notre plus beau déshabillé ! Mules avec cristaux, Sebastian Milano, 495€

isaboulder.com

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NYMPHÉAS Pour aborder l’automne en douceur, on se réfugie dans les nuances poudrées et pastel, débordantes de féminité. Et rendre hommage aux plus beaux tableaux impressionnistes.

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1 Ensemble avec orchidées brodées, Fleur du Mal, 195 € + 86 € 2 Body en dentelle florale, Stella McCartney, 180 € 3 Ensemble en dentelle fleurie, Marie Jo, 89,90 € + 49,90 € 4 Ensemble en tulle transparent, Dora Larsen, 72 € + 48 € 5 Ensemble en tulle et culotte fendue, Agent Provocateur, 125 € + 65 € 6 Ensemble imprimé mimosas, Eres, 365 € 7 Short Graffiti, Stella McCartney, 165 €.

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VERI PERI, OUI MERCI C’est la couleur de l’année 2022, un bleu pervenche qui « allie la fidélité et la constance du bleu à l’énergie et l’enthousiasme du rouge » selon le nuancier Pantone. Une définition suffisamment floue pour qu’on choisisse notre lingerie du plus pur lilas à l’extravagant fuchsia !

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OFF- WHITE

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1 Bodysuit ajouré, Fleur Du Mal, 410 € 2 Mules fourrées, JW Anderson via miinto.be, 525 € 3 Nuisette, Etam 4 Ensemble Tezenis, 22,99 € 5 Ensemble en dentelle, Chantelle, 75 € + 37 € 6 Bralette en dentelle, 67 € + Lace Cheeky culotte, 46 €, Hanky Panky 7 Soutien triangle en mesh et string, Monki, 15 € + 9 € 8 Body en dentelle, Hunkemöller x Queen Nyakim, 27,99 €.

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DESSOUS DESSUS

LA FLEUR AU PIED Pour accompagner nos déshabillés, on se chausse de ces mules à l’esprit victorien, mais en plastique. Ouuh, c’est chic. Mules avec ornement floral inspiré des orchidées, Melissa x Y/Project, 240 €

IMAXTREE, PRESSE

Porter un soutien-gorge sur un T-shirt ne date pas d’hier, mais ici, ce que l’on préfère, c’est le mélange des genres: une brassière noire, chic et raffinée sur un T-shirt oversize et régressif. Off-White nous offre une petite touche de rébellion, joli prétexte pour une mode ludique.

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« CET ACCESSOIRE EST UN PIED DE NEZ À LA PUDIBONDERIE D'INSTAGRAM ! »

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NIPPIES Interprétation mode du mouvement #freethenipples, les nippies sont la version tangible des petites étoiles jaunes qui défilent dans notre feed Instagram. Résolument contestataires, elles nous rappellent que les seins, c’est OK. On adore les montrer sur le catwalk. Ou en privé. Nippies avec anneaux, Bordelle, 162 €

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QUELLES SONT LES TENDANCES EN LINGERIE ? Mai Nguyen est directrice de style au bureau de tendance chez Peclercs Paris, nous l’avons interrogée sur les évolutions du secteur.

Porte-t-on encore de la lingerie ?

Quelles sont les innovations dans le secteur de la lingerie ?

Oui, je pense même plus qu’avant. Certes il y’a un mouvement « free the nipples » et de femmes qui refusent de porter des soutiens-gorge, mais cela reste une faible partie de la population. Il y a évidemment l’incursion de la lingerie dans le prêt-à-porter, sa dimension multifonction, dedans/ dehors : on porte de la lingerie comme on porte un top, une brassière fait office de crop top, sans oublier toutes ces vagues des robes nuisettes. Je pense aussi que contrairement au prêt-à-porter, la lingerie ne s’achète pas en seconde main, c’est aussi un achat de besoin.

Toutes les matières écoconçues, et toujours celles qui privilégient le confort, le mouvement, la respirabilité, mais avec plus de fantaisie : les microfibres texturées, avec des effets de reliefs. Très importantes, les dentelles en fibres recyclées qui n’ont rien à envier aux dentelles traditionnelles en matière d’esthétiques. Les armatures souples également, qui ne cessent d’évoluer et permettent une alternative au sans armature. Je soulignerais aussi : les culottes menstruelles qui s’améliorent en look et en matière, et dont l’offre ne cesse de s’agrandir (toutes les marques de lingerie ont leur modèle, plus les marques indépendantes spécialisées qui se multiplient). L’innovation vers le sport est importante également : la collaboration entre technicité du sportswear et sensualité des matières.

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Il y a deux grandes tendances très complémentaires : une très essentielle autour de formes non contraignantes (grande offre de brassières, culottes taille haute, seamless et microfibre souvent dans des gammes assez longues) et du minimalisme (tulles transparents unis, plumetis), jusqu’au yogawear / multifonction. Ensuite, une tendance très « décorée » et travaillée, corsetée (beaucoup de broderies, notamment des broderies contrastées, en bicolore, ou des effets 3D de broderies fleuries en contraste) ; ici on a à la fois du très sexy « baroque » et du très charmant très frais.

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Quelles sont les tendances en matière de lingerie ?

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JEAN PAUL GAULTIER

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Prendre soin de soi

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Texte Marie-Noëlle Vekemans

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SENTIR LE SENS

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C’est le titre évocateur donné au nouveau livre de Mathilde Laurent, créatrice depuis 2005 des parfums de la maison Cartier. Au fil des treize chapitres, à lire dans l’ordre ou le désordre, celle qui s’est fait un nom dans cette industrie luxueuse et mystérieuse revient sur son parcours, ses explorations et partage ses convictions sur un métier qu’elle a à cœur de faire découvrir au plus grand nombre. Rencontre.

Quand on s’intéresse à la parfumerie, on se confronte à l’univers de la haute parfumerie. Quel est-il ?

Quand savez-vous qu’un parfum est vraiment terminé ?

La haute parfumerie a finalement le même rôle que la haute couture. Celui de guider sa profession, d’être une sorte d’éclaireur du chemin que la parfumerie peut emprunter grâce à la liberté de création et l’expertise du savoir-faire. Finalement, choisir un parfum de haute parfumerie, c’est donner sa voix à la parfumerie qu’on a envie de voir exister dans la société. Un vote de plus en plus important à l’heure actuelle.

On ne le sait jamais vraiment. Même si, parfois, c’est le parfum lui-même qui le dit. En essayant d’améliorer, finalement, on change un dosage, on essaie un nouvel ingrédient et on voit de façon très claire que l’on n’a pas fait mieux et que tel essai précédent est celui qui émeut le plus, qui fait plaisir à tout le monde. Il faut alors se rendre à l’évidence.

Depuis plus de 15 ans, vous êtes la créatrice et le garant des parfums Cartier. Comment met-on cette maison emblématique en flacon ? Je dois reconnaître que c’est très impressionnant de travailler pour cette maison, si noble et si grande. Pour exercer mon métier, j’ai besoin d’avoir cette connaissance presque intime de l’histoire Cartier. Essayer de tout apprendre et de tout comprendre pour que ces savoirs puissent ressortir dans tout ce qui va être créé. S’il faut parler d’un style Cartier, je dirais que c’est tout d’abord l’élégance. Une recherche d’élégance audacieuse. Ne jamais être mièvre, suiveur. C’est facile de surprendre, de choquer, sans être chic, or c’est ce chic qui caractérise Cartier, son raffinement tout en distinction.

Quand vous créez un parfum, vous l’imaginez universel ou pour un public défini ? On cherche toujours chez Cartier à aller chercher le beau et donc à tendre vers une forme d’universalité. On ne cible pas des catégories d’âges ou de population. Quand je crée un parfum, je pense à aboutir à une esthétique olfactive. Comme un message que j’adresse à mes congénères. Homme, femme ou tout autre type de sexe.

Qu’est-ce qui fait un·e bon·ne parfumeur ou parfumeuse ? C’est sa capacité à imaginer uniquement mentalement un parfum déjà terminé. Quand je commence à travailler la future Panthère ; je pense à Jeanne Toussaint, je pense à la femme, au mythe, à celle qu’elle était. Ensuite, je pense également à notre époque et, petit à petit, j’ai des idées d’ingrédients et de familles olfactives qui me viennent. Je parviens même à sentir le parfum dans ma tête sans qu’il n’ait aucune existence physique. Je vais alors le créer étape par étape sans jamais changer d’idée mentale. Edmond Roudnitska, parfumeur, a dit : « Ça ne sert à rien de bien sentir, ce qu’il faut, c’est la déduction. » Ce qui compte, c’est cette capacité d’imagination olfactive tout à fait abstraite.

Votre nez prend-il des vacances de temps en temps ? Mon nez capte les odeurs tout le temps, mais mon cerveau lui, parfois, se met en veille olfactive. Quand je suis dans ma vie quotidienne, je ne suis pas en chasse et en éveil permanent. Malgré tout, il m’arrive d’être frappée par une odeur. On ne peut pas ne pas respirer. Vivre, c’est sentir. Vivre c’est respirer, et respirer c’est sentir. On ne peut pas respirer sans sentir.

Votre sens de l’olfaction a-t-il évolué au fil des années ? Je ne crois pas. Il s’est forgé depuis toute petite. Dès l’âge de 3 ou 4 ans, j’ai des souvenirs olfactifs. Je dirais plutôt que mon sens s’est déployé avec le temps et l’expérience. On sait aujourd’hui que les parfumeurs et parfumeuses ont un cerveau différent de celui des autres. Leur cerveau continue d’évoluer toute leur vie et leur cortex préfrontal s’épaissit encore, même à un certain âge. Mon sens, je l’ai donc éduqué et il s’est développé. Ensuite, c’est plutôt de l’entretien. Dans un sens, heureusement

« VIVRE, C’EST SENTIR. VIVRE C’EST RESPIRER, ET RESPIRER C’EST SENTIR »

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Bougie parfumée en porcelaine, 194 €.

que mon sens ne se modifie pas, car pour exercer mon métier, il y a l’aspect création de nouveautés, mais aussi l’aspect garant, celui de gardien·ne du temps des parfums Cartier. Je dois m’assurer que la Panthère soit toujours la même et pour ça, il faut que mon sens soit stable. Je dis toujours « je sens droit, je sens juste et je sens pleinement ».

Est-ce qu’il vous arrive d’avoir des moments d’impasses créatives ?

Quels sont vos conseils pour choisir un parfum qui correspond à sa personnalité ? Un parfum ne reflète pas la personnalité de quelqu’un. J’aime battre en brèche les idées reçues. Il n’y a pas non plus de parfum d’hiver, ou d’été, de parfum du matin ou du soir, de parfum pour les brunes ou les blondes, ni même pour les hommes ou les femmes. Le parfum n’aurait jamais dû avoir de genre. Un parfum, c’est un plaisir esthétique, exactement comme on choisit une oeuvre dans un musée. Choisir un parfum, c’est choisir son plaisir. Et s’il vous plaît, il vous ira. Seul importe le plaisir qu’on peut ressentir et la sensation de bien-être que le parfum peut apporter.

« UN PARFUM, C’EST UN PLAISIR ESTHÉTIQUE, EXACTEMENT COMME ON CHOISIT UNE OEUVRE DANS UN MUSÉE » Est-ce que vous vous parfumez ? Très rarement. Je me parfume quand je ne travaille pas puisque se parfumer biaise l’expertise. Même sans s’en rendre compte, on respire son parfum toute la journée et le nez se sature de certaines molécules. Donc, quand on veut sentir sa création, ses propres recherches, ce n’est pas possible. C’est comme vouloir peindre avec des lunettes kaléidoscopiques. Ça crée comme un aveuglement.

Et si vous n’étiez pas devenue parfumeuse. Quel métier auriez-vous embrassé ? J’aurai été photographe. Je crois c’est l’une de mes premières passions. De l’âge de 16 à 22 ans, j’avais même mon laboratoire et je faisais mes propres tirages. Quand on y pense, il y a énormément de points communs entre la parfumerie et la photographie. Le parfum prend en photo un moment donné. La photographie est liée au souvenir, comme la parfumerie qui reproduit la beauté. La photographie a un côté éphémère, comme le parfum. Les similitudes sont nombreuses. Donc, si je devais abandonner la parfumerie, je redeviendrais photographe.

Vous plaidez pour plus de transparence dans la parfumerie. Que voulez-vous dire ? Même si cette industrie est entourée de mystère et que le secret fait partie de son histoire, je pense qu’il faut l’ouvrir et la moderniser. Parler du métier tel qu’il est. On ne parle pas de l’art de manière secrète et mystérieuse. Ce qui est beau, c’est de voir et de comprendre l’art. J’ai cette même conviction pour la parfumerie. Plus on la comprend, plus on en jouit et plus elle devient inspirante et intéressante. Mon livre est là pour ça justement.

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Oui, bien sûr. L’angoisse de la page blanche existe. Pour le parfumeur ou la parfumeuse, on pourrait parler « d’angoisse de la mouillette vide ». Parfumeur est un métier qui est assez fastidieux au jour le jour. Vraiment. C’est un métier de persévérance, d’abnégation même. On progresse millimètre par millimètre. Parfois, il faut trois heures pour avancer d’un millimètre, et parfois trois semaines.

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Resveratrol—Lift Le meilleur collagène ? Le vôtre. Boostez-le. Pionnier du Resvératrol, l’une des molécules les plus efficaces et naturelles contre les rides, Caudalie s’est associée à Harvard Medical School pour créer un brevet innovant : Resvératrol + Acide Hyaluronique + Vegan Collagen Booster. Ce trio d’actifs au brevet déposé stimule la production naturelle de collagène par 5, et celle de l’acide hyaluronique par 2 (1).

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Photos Micaiah Carter

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ll y a deux ans, Zendaya Coleman rejoignait le club très privé des ambassadrices Lancôme aux côtés d’Isabella Rossellini, Julia Roberts, Penelope Cruz, Kate Winslet et Lupita Nyong’o. Avec ELLE Belgique, elle partage sa vision de la beauté.

PRODUCTION: LANCÔME, MAKE-UP : SHEIKA DALEY

ES SUPER-POUVOIRS DE ZENDAYA

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Qui a le plus influencé votre conception de la beauté ? Ma mère n’était pas très portée sur le glamour. Elle consacrait toute son énergie à son métier, mais à mes yeux, elle était toujours extrêmement belle. J’avais envie de lui ressembler. A contrario, il y avait ma grand-mère, toujours hyper glam’, qui aimait s’habiller et porter des talons. Je pense que le fait d’avoir été confrontée à ces deux réalités m’a démontré qu’on peut être belle de mille et une façons. J’ai appris à apprécier cette diversité.

Aujourd’hui, la santé mentale est une problématique majeure chez les jeunes. Suivez-vous une routine spécifique pour prendre soin de votre bien-être mental ? Le truc qui m’aide le plus au quotidien consiste à dresser, chaque soir avant d’aller me coucher, une liste des choses pour lesquelles je suis reconnaissante. Soit je mets tout ça par écrit, soit je le récite à voix haute. Mais le simple fait d’affirmer que je suis reconnaissante pour ces choses me permet de prendre du recul. Parfois, s’il y a une situation qui me pose problème ou que j’essaie de clarifier, je pose une question à l’univers. Avouer que je cherche une solution, puis remercier pour la réponse donnée, m’emplit de sécurité.

Vous êtes végétarienne. Quels sont vos plats préférés ? Êtes-vous une bonne cuisinière ? En effet, je suis végétarienne depuis l’âge de 11 ans. C’est une décision que j’ai prise enfant après avoir appris d’où venait la viande. Je n’ai jamais le temps de cuisiner, mais à mon avis je m’en sortirais plutôt bien. Je fais un délicieux burger aux haricots noirs. C’est la seule recette que j’ai apprise, et c’est devenu un incontournable de mon alimentation. Heureusement, je vis à L.A., où les options pour les végétarien·ne·s ne manquent pas.

J’associe les produits Lancôme à ma grandmère. J’allais dans sa salle de bains et je jouais avec son make-up. Je pouvais aussi maquiller les autres : elle, mes cousines ou tout qui passait par là. Je me souviens en particulier d’un eye-liner bleu ou bleu-gris que j’adorais.

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Quel est votre premier souvenir en lien avec les produits Lancôme ?

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« ON PEUT ÊTRE BELLE DE MILLE ET UNE FAÇONS. J'AI APPRIS À APPRÉCIER CETTE DIVERSITÉ »

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« IL FAUT TOUJOURS COMMENCER PAR LES YEUX AVANT LE RESTE DU VISAGE » Lors d’une journée normale où vous ne travaillez pas, quel est votre look make-up ? Sans doute une touche de correcteur ou de blush. Je brosse mes sourcils et il m’arrive d’appliquer un peu de mascara, mais j’ai parfois la flemme de me démaquiller en fin de journée.

Vous avez déclaré que vous aviez une peau sensible. Comment en prenez-vous soin ? J’ai appris à identifier les produits qui me conviennent et à me limiter à ceux-ci. C’était compliqué pour moi quand j’étais plus jeune. Impatiente, je voulais que ça fonctionne comme par magie du jour au lendemain. Mais j’ai compris que les résultats se font sentir avec le temps. En ce qui concerne les basiques, j’adore le sérum visage Génifique. Il est agréable et léger, mais aussi très hydratant. Je l’apprécie tout particulièrement en voyage, quand l’hydratation de la peau est cruciale.

Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu d’un make-up artist ?

Quels produits Lancôme recommandezvous à vos amis ? Je recommande toujours les basiques pour les yeux de Lancôme, qu’il s’agisse d’eye-liners ou de crayons comme le Crayon Khôl, d’ombres à paupières ou de mascaras (le Lash Idôle et Le 8 Hypnôse sont incroyables). Lancôme est vraiment au top en matière de mascaras. Ensuite, il y a les rouges à lèvres. J’ai tellement de tubes L’Absolu Rouge que ça en devient ridicule. Et marrant, parce que je ne porte généralement rien d’autre que la couleur rouge ou nude. Je devrais expérimenter davantage avec les couleurs. Je suis également bluffée par le nouveau correcteur Idôle ; léger, il se fond très bien sur la peau.

Enfant, j’ai appris relativement vite à me maquiller moi-même, car j’avais souvent l’impression que les autres ne le faisaient pas bien. Je n’utilise jamais une seule teinte de fond de teint. J’applique différents fonds de teint crème et je les fais pénétrer dans la peau à l’aide d’un pinceau sans avoir peur de tester différentes choses. Et il faut toujours commencer par les yeux avant le reste du visage. Je ne comprends pas les gens qui font l’inverse. Ainsi, on n’a pas à recommencer le teint en cas de chutes de fard à paupières.

Vous avez un parfum fétiche ? Et qu’est-ce qui vous plaît tant dans celui-ci ? L’une de mes premières missions en tant qu’ambassadrice Lancôme a été d’être le visage d’un nouveau parfum qu’ils lançaient. Je trouve ça vraiment cool. Ils avaient le flacon, mais pas encore la fragrance. Ils m’ont donné trois options différentes, et j’ai pu choisir ce qui est ensuite devenu Idôle. Je me sens donc proche de ce parfum. Les odeurs ont toujours eu pour moi un côté très

BEAUTY TIPS Lancôme Advanced Génifique. Lancôme Teint Idole Ultra Wear 055 bisque. Lancôme Teint, Idole Ultra All Over Concealer 051. Lancôme Teint Idole Ultra Wear Stick - Blush. Lancôme Brow Define Pencil 06 brown. Hypnöse Palette - Reflet d’amethyste Bronze Absolu Cils Booster. Lash Idôle Mascara 01. L’absolu Rouge 253.

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« CE N'EST PAS UN PROBLÈME D'ÊTRE INSPIRÉ PAR QUELQU'UN. MAIS LA COMPARAISON, C'EST UNE PENTE GLISSANTE » émotionnel ; elles sont liées à des souvenirs et pleines de sens. Ma sœur utilisait un spray pour le corps bien spécifique. À chaque fois que je croise quelqu’un qui le porte, ça me renvoie instantanément à mon enfance. L’agréable souvenir de la période où je suis devenue ambassadrice sera toujours attaché à Idôle. Voilà pourquoi j’aime tant ce parfum.

heureuse, et ça m’a beaucoup influencée par la suite. J’ai pu développer une capacité à m’habiller pour moi, à porter ce que je veux, indépendamment du regard des autres. Mes parents m’ont aussi appris à ne jamais rester les bras croisés quand quelqu’un a besoin d’aide. Une fois, à l’école, j’ai été témoin d’une scène de harcèlement. Mes parents ont débarqué, m’ont fait sortir de la classe, et j’ai eu des ennuis. Je me suis dit : « Pourquoi moi ? Je n’ai rien fait. » Et ils m’ont répondu : « Exactement. C’est ça le problème. Tu n’as rien fait. » Je n’oublierai jamais cette leçon : il faut toujours se battre pour ce qui est juste.

Quel est le message le plus important que vous ont transmis vos parents ?

Vous êtes considérée comme une icône de style et de beauté. Qu’est-ce que ça signifie pour vous ?

Je pense qu’il est important d’avoir confiance en soi et de s’écouter. Dès l’âge de 3 ou 4 ans, mes parents m’ont laissé choisir mes tenues. Ça pouvait être un maillot avec des talons en plastique ou un bandeau dans les cheveux au-dessus d’un short de basket. Ça me rendait

Je suis juste une personne. Je porte des vêtements que j’aime et je m’amuse. Mais ça implique aussi une forme de responsabilité, car je sais que beaucoup de gens s’identifient profondément à ces choses-là. Je n’ai pas envie de me sentir intouchable. Je grandis, chaque jour j’en apprends un peu plus.

DRÔLES DE QUESTIONS Êtes-vous une lève-tôt ou un oiseau de nuit ? Plutôt un oiseau de nuit.

Le talent ou le super-pouvoir dont vous aimeriez disposer... J’aimerais pouvoir me téléporter. Ça me faciliterait tellement la vie.

Votre plus grand espoir pour l’avenir... Que les gens fassent preuve d’un peu plus d’empathie. Ça nous pousserait à faire davantage de choses les uns pour les autres.

Votre mantra pour la vie... Être une bonne personne.

Vous avez commencé très jeune votre carrière de mannequin et danseuse. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes pour qu’elles gardent les pieds sur terre tout en affichant une solide confiance en elles ? Aujourd’hui, c’est plus important que jamais. Inutile de se comparer à qui que ce soit, car chacun de nous est unique. Soyez vous-même, les autres sont déjà pris. Acceptons-le et trouvons ce qui nous rend heureux, ce qui nous emplit de joie et contribue à notre épanouissement. Ce n’est pas un problème d’être inspiré par quelqu’un. Mais la comparaison, c’est une pente glissante.

« Spider-Man : No Way Home » est votre dernier film en date. Ça fait quoi d’être associée à une franchise aussi emblématique, et qu’est-ce qui vous a plu sur le tournage ? Faire partie de la famille Spider-Man a été une expérience unique. Le premier Spider-Man que j’ai tourné a été mon premier grand film. J’ai passé l’audition à l’âge de 18 ans. J’ai participé au tournage à 19 ans. J’en ai 25 maintenant. J’ai grandi avec les personnages.

L’alphabétisation des femmes et les questions environnementales vous tiennent à cœur. Je suis la fille de deux éducateur et éducatrice, donc l’éducation est un enjeu crucial à mes yeux. Je sais à quel point elle est déterminante dans la vie de quelqu’un, comment la qualité de l’éducation dépend des moyens dont on dispose, et je suis consciente des disparités qui peuvent exister. Je crois fermement que tout le monde a droit à une éducation. La connaissance est un pouvoir, un cadeau que personne ne peut nous reprendre. Une fois qu’on l’a, elle est à nous. La durabilité est également très importante pour moi. J’apprends sans cesse à m’améliorer dans ce domaine et j’ai conscience que je dois apporter ma pierre à l’édifice. Parce que tout le monde doit faire mieux et envisager plus intelligemment ce que nous créons afin que nous puissions bâtir un avenir pour nos bébés, pour mes petites nièces et mes petits neveux. Parce que c’est un problème dont ils vont hériter.

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Texte Marie-Noëlle Vekemans

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OCKTAILS DE BEAUTÉ PRESSE

Pour cette fin d’année, Clarins Mixologie nous offre la meilleure des excuses pour cocooner dans la salle de bains en dévoilant une vingtaine de recettes de produits de soin et de maquillage à mixer pour un plaisir d’application, une sensorialité et des résultats maximisés.

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Si la tendance est aujourd’hui au mélange de produits et à la personnalisation des routines beauté, Clarins revendique une véritable expertise sur le sujet depuis près de 70 ans déjà. Tout commence milieu des années 50, dans l’intimité des spas de la marque. À cette époque, peu de produits sont développés, et très vite vient la nécessité d’adapter certaines textures, d’en prolonger le glissant, pour permettre l’utilisation d’appareils et la réalisation de massages visage et corps. Petit à petit, les secrets de beauté des spas Clarins sont partagés, à la clientèle des instituts tout d’abord, puis à celle des boutiques et, finalement, en 2022, au grand public désireux de vivre de nouvelles expériences de beauté à domicile. Cet art du mélange professionnel de produits permet de découvrir de nouvelles textures, de nouveaux parfums, de nouveaux rituels d’application et finalement de redécouvrir autrement des soins que l’on connaît déjà bien. Pour chaque recette, de très nombreux tests sont effectués en laboratoire. Rien n’est laissé au hasard : la sécurité reste l’absolue priorité, la compatibilité avec la peau est garantie, la rapidité d’absorption est mesurée, la sensorialité doit rester optimale, le parfum agréable, l’efficacité maximale, etc. Tout est vérifié, mesuré et validé. Une nouvelle façon d’upgrader son rituel beauté grâce à l’aspect ludique des mélanges, la création de nouveaux produits sur mesure et la complémentarité des bénéfices des soins. Un concept testé et adopté ! Plus d’infos sur les 22 recettes et lieux où découvrir Clarins Mixologie sur bnl.clarins.com et en boutique.

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NOS RECETTES FAVORITES - 1 MAD MASK — Le boosteur d’éclat Mélanger quelques gouttes d’Huile Orchidée Bleue au Masque fraîcheur SOS Hydra. - 2 DOSE DE JEUNESSE — Le sculpteur d’ovale du visage Mixer deux noisettes de V Shopping Facial Lift à deux pressions de Double Serum. - 3 FLASH BEAUTÉ —Le lisseur de teint Ajouter une petite quantité du Baume Beauté Éclair au fond de teint Skin Illusion. - 4 DOUCEUR DES MAINS —L’effet gant de velours Superposer quelques gouttes d’Huile Orchidée Bleue à une dose de Crème Jeunesse des Mains. - 5 MENTHE TONIQUE — L’anti jambes lourdes Mélanger une petite quantité de Lait Jambes Lourdes et de Body Fit. Après application, on surélève les jambes une dizaine de minutes pour augmenter la sensation de légèreté.

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Texte Marie-Noëlle Vekemans

MADE IN SUÈDE Découvrir les cosmétiques L:a Bruket, c’est plonger sans détour au coeur de la nature suédoise. Une nature authentique et sauvage, riche de plantes puissantes et résistantes capables de survivre à des conditions climatiques extrêmes. Et c’est justement en observant cet environnement naturel particulier que Mats Johansson et Monica Kylén ont eu l’idée d’en tirer le meilleur pour créer des soins innovants, efficaces et sensoriels.

L’art du juste équilibre

Pour créer leurs produits, ils se sont inspirés de la mer, de la terre et de la forêt de la côte ouest de la Suède et ont décidé tout naturellement de ne travailler qu’avec des ingrédients naturels et biologiques dans une approche responsable et respectueuse de la nature. Valorisant l’art du juste équilibre et de la juste mesure, à l’image de l’art de vivre suédois, les produits sont conçus avec uniquement ce qui est nécessaire et en valorisant la qualité à la quantité. Une philosophie de vie que le fondateur et la fondatrice matérialisent par un premier engagement caritatif. Via le programme Forest Pledge, ils reversent 5% des ventes nettes de la gamme Épicéa à Naturarvet, une organisation suédoise qui achète des terrains de forêts anciennes pour les protéger de toute exploitation.

Sérum reconstituant, 30 ml, 82 € Crème régénérante, 50 ml, 62 €

Toucher, voir et sentir

Dernière née au sein de L:a Bruket : la gamme The Skin Ecosystem Collective. Près de trois années auront été nécessaires pour mettre au point ces soins visage sur lesquels ont travaillé des scientifiques, des botanistes, des facialistes, des designers et des écologistes du monde entier. Une gamme créée et fabriquée en Suède, mêlant science et nature, et utilisant exclusivement des ingrédients certifiés COSMOS. Les formules sélectionnées sont capables d’optimiser les mécanismes de restauration et de régénération cellulaires et d’améliorer visiblement l’aspect de la peau. Chaque produit est accompagné d’un protocole d’application spécifique et de gestuelles qui permettent de démultiplier les propriétés des soins et d’optimiser la détente. Sans parler de la signature olfactive de la gamme qui met à l’honneur la baie de genévrier. Toucher, voir et sentir la Suède, voilà la promesse tenue par les cosmétiques L:a Bruket. Disponibles chez Beauty by Kroonen, 67 rue Lebeau à 1000 Bruxelles 02 512 40 05 - beautybykroonen.com

PRESSE

Fondée en 2008, L:a Bruket connaît un succès grandissant. Elle propose désormais une belle sélection de soins pour le visage et le corps, les cheveux ainsi que des bougies et parfums d’intérieur. Tout, des valeurs de la marque au design des packagings, du choix des ingrédients à celui des visuels de campagne, transpire la culture, la philosophie et l’art de vivre scandinave qu’on leur envie tant. C’était d’ailleurs un point qui tenait fortement à cœur au couple fondateur qui voulait partager sa vision holistique de la beauté et du bienêtre et faire découvrir son pays à travers des ingrédients rares, des parfumages bruts et des textures adaptées aux rituels de beauté suédois tels que ceux pratiqués à Varberg, les bains d’algues, mais aussi les bains glacés, les saunas, etc.

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IN THE HAIR Nouveaux embouts, nouvelle technologie et nouveau design, le Dyson Airwrap™ se perfectionne après avoir fait sensation lors de son lancement en 2016. Pour booster l’efficacité de celui que l’on voit absolument partout sur les réseaux sociaux, les ingénieurs Dyson ont augmenté la personnalisation de l’appareil pour multiplier les options de styles possibles sur différents types de cheveux. Les rouleaux nouvelle génération, dotés d’un embout rotatif, permettent de réaliser des boucles et des ondulations encore plus rapidement et facilement (une fois le coup de main trouvé. Merci les tutos YouTube !). Désormais, un seul embout est nécessaire pour réaliser des boucles, tant vers la droite que la gauche. Les brosses de lissage ont été repensées. Elles existent en version dure ou douce, pour cheveux fins ou épais, courts ou longs. Petit nouveau : l’embout de séchage lissant qui permet de maîtriser les cheveux rebelles et de booster la brillance lors du coiffage. Enfin, un peigne à dents larges destiné aux cheveux bouclés et crépus aide à ajouter de la forme et du volume pour détendre les longueurs tout en séchant les cheveux. Dyson met définitivement la barre très haut en ce qui concerne le coiffage à domicile. Bonne nouvelle si vous êtes déjà en possession d’un Dyson Airwrap™, ces nouveautés peuvent être achetées séparément sans besoin de changer d’appareil. 549 € la nouvelle version du Dyson Airwrap™, les nouveaux accessoires 45 € par pièce, 185 € pour le set complet de cinq pièces.

nouveau coup de cœur

La collection make-up de l’automne signée Chanel pousse l’expertise couleur encore plus loin en imaginant une collection de douze rouges à lèvres et de vernis en parfait accord avec les nuances (sous ton rosé ou doré) du fond de teint Ultra Le Teint Fluide. Une collection inédite pour un résultat ton sur ton absolument impeccable. In love !

MISSION FERMETÉ Selon les dermatologues américain·e·s, il existe trois grands types de vieillissement du visage : l’apparition de rides nombreuses et profondes, la tendance du visage à se creuser et à révéler une ossature très marquée ou encore le relâchement cutané accompagné d’un teint terne. Pour y remédier, Valmont lance une toute nouvelle gamme de cosmétiques spécialement conçus pour cibler ces principaux marqueurs : V-Firm. Les formules du sérum, de la crème visage et du contour de l’œil contiennent une combinaison d’actifs éprouvés (cocktail de peptides, vitamine C, acides aminés, extrait d’immortelle, cuivre) permettant de restaurer la densité et l’épaisseur du derme. Un travail remarquable a été réalisé sur les textures, car on le sait : le secret d’un cosmétique qui fonctionne c’est sa biocompatibilité avec la peau et sa biodisponibilité, c’est-à-dire la capacité des ingrédients à passer dans la peau et à atteindre les bonnes cibles cellulaires. V-Firm offre des résultats anti-âge visibles et un confort cutané immédiat. Du bonheur en flacon ! V-Firm Cream, Valmont, 50 ml, 360 €.

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TON SUR TON

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L’ORDONNANCE ANTI-FROID Avec l’arrivée de l'hiver, un changement de garde-robe s’impose. Et le vanity a, lui aussi, besoin d’être adapté. Températures négatives, vent, pluie agressent la peau et la rendent plus sensible. On opte pour des textures plus riches, huileuses, crémeuses, plus confortables et des soins boucliers (jamais sans UV !). Quels sont nos alliés pour une peau douce toute la saison ?

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1 UN NETTOYANT DOUX. Rien de plus délicat qu’un lait démaquillant pour se débarrasser du maquillage et des impuretés accumulées au cours de la journée. Un soin idéal pour les peaux en manque de confort et qui ne souhaitent pas de formule à rincer. Enrichie en probiotiques, elle préserve le microbiote cutané. 2 UN GOMMAGE ENCORE PLUS DOUX. Ce soin qui passe de la texture gel au lait est un mélange d’exfoliation mécanique et kératolytique qui exfolie en profondeur sans abîmer la peau. Une action qui, exécutée une à deux fois par semaine, stimule la formation de nouvelles cellules cutanées et rafraîchit le teint. 3 UN MASQUE COCOONING. Pour éviter que le gris du ciel ne se confonde avec celui de notre teint, on mise tout sur l’association innovante de la rose blanche, du

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1 Le Lait Démaquillant, Liérac, 200 ml, 14,90 € 2 Silky Smooth Exfoliant, Nannic, 200 ml, 61,60 € 3 Mask+ anti-fatigue et éclat, Annayake, 75 ml, 35 € 4 The Exceptionnel Vitamince C Booster, Noble Panacea, Cure de 4 semaines, 30 doses, 166 € 5 Hyaluron-Filler + Elasticity Soin Contour des Yeux SPF 20, Eucerin, 15 ml, 31,95 € 6 Oxygen-Glow CC Cream, Filorga, 40 ml, 34,90 €.

UNSPLASH / SUNNY-NG, PRESSE

ginseng et de la poudre de canneberge qui offre un véritable coup d’éclat instantané. 4 UN SÉRUM PROTECTEUR. Ce booster enrichi en vitamine C délivre plus de 20 % d’Acide L-Ascorbique pur encapsulé permettant une libération microdosée tout au long de la journée, ce qui aide à protéger et à réduire les effets du photovieillissement pour une peau rayonnante et lumineuse. 5 UN SOIN CONTOUR DE L’ŒIL ANTI-ÂGE. La peau située autour des yeux est la plus fine et la plus fragile de tout le corps humain et demande des soins tout particuliers. Véritable héros de l’anti-âge, ce produit est capable d’améliorer l’élasticité de la peau, réduire les taches brunes liées à l’âge et combler les rides. 6 UNE CRÈME HYDRATANTE DOTÉE D’UV. Un soin hybride perfecteur de teint et protecteur urbain. L’acide hyaluronique de poids moléculaire assure une bonne hydratation et un puissant antioxydant va détoxifier la peau. Les micropigments diffuseurs de lumière encapsulés se transforment au contact de la peau pour corriger les carnations et redonner immédiatement de l’éclat à la peau. La formule est également équipée d’une triple protection UV, lumière bleue et pollution pour préserver l’éclat.

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Chez Mama

CHEZ MAMA

UN NOUVEAU DÉFI Proposant depuis cinq ans ses services de traiteur événementiel et chef à domicile, Julie Meeus alias Chez Mama se lance aujourd’hui dans une nouvelle aventure en inaugurant son comptoir traiteur. Si l’atelier Chez Mama n’est aujourd’hui plus à présenter, le nouveau comptoir, lui, répond à une demande des habitants du quartier, par lesquels Julie était souvent sollicitée en “last minute”. C’est dans l’optique de satisfaire les envies des gourmands qu’elle a décidé de lancer son comptoir traiteur. Le but est de proposer des petits plats frais et équilibrés s’inscrivant dans une dynamique zéro-déchet, une alternative de choix aux plats préparés industriels. Quant au menu, il évoluera au fil des saisons, adoptant une approche originale et décalée.

Julie Meeus alias Chez Mama

SAINT-JACQUES, PURÉE DE TOPINAMBOUR ET SHIMEIJIS SAUTÉS - PRÉPARATION : 30 MN - CUISSON : 20 MN - INGRÉDIENTS (4 PERS.) - 16 noix de Saint-Jacques - 500 g de topinambours - 1 citron jaune - 2 gousses d’ail - 300 g de shimeijis - Persil plat - Beurre - Lait - Huile d’olive - Huile de citron - Sel, poivre

1 Placez les Saint-Jacques sur un papier absorbant, salez et poivrez chaque face et placez-les dans le frigo. 2 Préparez la purée de topinambours. Pelez-les et placez-les directement dans un bol d’eau citronnée pour éviter qu’ils s’oxydent. Découpez-les grossièrement et jetez-les dans une casserole d’eau bouillante salée. Vérifiez la cuisson à l’aide d’un couteau. 3 Pendant ce temps, coupez l’extrémité des champignons et gardez-les entiers, sans les rincer à l’eau. Hachez l’ail et faites-le cuire dans une poêle avec un filet d’huile d’olive. Rajoutez les champignons, assaisonnez-les et cuisez-les quelques instants à feu vif. 4 Égouttez les topinambours et remettez-les dans la casserole avec 3 c. à soupe de beurre et un peu de lait. Écrasez le tout ou passez au blender. Ajustez la consistance en ajoutant du lait ou du beurre. Salez et poivrez. 5 Dans une poêle huilée bien chaude, cuisez les Saint-Jacques durant 1 mn sur chaque face. Passez au dressage en ajoutant un filet d’huile de citron, quelques zestes de citron et du persil plat haché. CONSEIL : Les topinambours se remplacent par des panais, du chou-fleur, des pommes de terre ou du butternut.

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC CHEZ MAMA | AVENUE GUILLAUME GILBERT 24, 1050 BRUXELLES | WWW.CHEZMAMA.BE | @CHEZ.MAMA

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MOYEN-ORIENTALES The Library Bar à l’hôtel The Norman, l’un des plus cool endroits pour un premier rendez-vous avec Tel-Aviv.

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Texte et photos Céline Pécheux

YA HABIBI* TEL-AVIV * M ON AM OU R

Capitale gay et vegan mondiale, Tel-Aviv est aussi la ville du célibat. Ici, 84 % des hommes et 71 % des femmes seraient des cœurs à prendre (ou pas)… Virée dans la cité du self love et où demain n’existe pas.

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u très hype The Library Bar de l’Hôtel The Norman ce soir-là, parmi les Happy Few tous et toutes plus canons les un·e·s que les autres, l’Anversois Kenneth Gotlib est un mec heureux. Un verre de vin à la main, il nous explique comment, juste avant le premier confinement, il a pris la meilleure décision de sa vie en s’installant ici, à TelAviv… Directeur monde des productions événementielles pour Stella McCartney, il est le bras droit de la créatrice depuis dix ans quand il décide de quitter la fashion sphère et de lever le pied… « C’était un job incroyable. J’ai voyagé dans le monde entier. Mais après dix ans, il était temps que je me pose. J’avais envie d’insouciance, de soleil, de plage, d’amis… Tel-Aviv c’est tout ça, malgré la guerre qui n’est jamais loin. Les gens vivent ici intensément sans penser au lendemain. Il y a un vrai esprit de communauté. Ce qui crée une certaine magie. Et puis il y a énormément de célibataires ici, ce qui explique que les gens sont ouverts aux nouvelles rencontres. » Paradis pour les célibataires en quête de conquêtes, Tel-Aviv a donc fait du célibat un sacerdoce. Ici, les préoccupations de perpétuation de l’humanité sont noyées sous le brouhaha perpétuel des bars, restaurants, musées, concerts et autres lieux de divertissements, toujours bondés, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. Comme Kenneth, la majorité des habitant·e·s de cette exception culturelle et politique en Israël n’y ont pas grandi et y sont arrivés au gré de leurs tribulations professionnelles et personnelles. Un choix parfois guidé par leur statut de célibataire, que la ville permet d’embrasser pleinement. En effet, tout ici est organisé économiquement et socialement autour d’un mode de vie libre de tout diktat familial et conjugal. Les petits magasins de proximité y sont ouverts 24/7, tandis que les supermarchés y sont rares. Les possibilités d’acheter des repas préparés à emporter ou à se faire livrer sont infinies et les appartements (dont les loyers sont hors de prix) sont divisés en studios ou adaptés à la colocation. Ici, les horaires de travail sont intensifs, voire illimités. Un mode de vie souvent incompatible avec une vie de famille. Du coup, les habitant·e·s préfèrent investir dans d’autres types de relations, plus accommodantes : la ville blanche recense par exemple le plus grand nombre de chiens par habitant, soit un canidé pour 17 résidents. « Et puis, on “date” tout le temps, parfois plusieurs personnes à la fois », ajoute celui qui a emménagé ici dans l’idée de trouver une bonne balance entre vie privée et pro. « L’idée première du date c’est d’apprendre à se connaître. Il y a tellement de choix ici que c’est difficile d’entamer une relation sérieuse avec quelqu’un. On se dit toujours qu’on peut trouver mieux », conclut Kenneth en rigolant. •••

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« LES GENS VIVENT ICI INTENSÉMENT SANS PENSER AU LENDEMAIN. IL Y RÈGNE UN VRAI ESPRIT DE COMMUNAUTÉ » KENNETH GOTLIB

Véritable musée à ciel ouvert, Tel-Aviv compte 4.000 bâtiments estampillés « Bauhaus », un style architectural classé à l’Unesco.

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Romano House, l’un des hauts lieux de rendezvous de la ville blanche avec en son sein : un disquaire, une pizzeria, une discothèque à ciel ouvert, un resto branché et une radio.

Drague dure

Ville multiculturelle, Tel-Aviv regorge de Beautiful People venus du monde entier. Pas besoin de Tinder pour faire leur connaissance, il suffit de s’installer sur un banc de la Tayelet (le front de mer local) et vous les verrez faire leur footing, du yoga ou des tractions dans des espaces fitness à ciel ouvert. La rue Dizengoff et le boulevard Rothschild sont également des spots très recommandés pour trouver chaussure à son pied. Attention, ici les usages sont nettement moins formels que chez nous… Droit au but, l’approche directe des Tel-Aviviens rend les rencontres plus spontanées. « Les hommes comme les femmes font trois années de service militaire en Israël. Iels ont le sang chaud, sont très indépendants et hésitent parfois à sacrifier leur liberté pour se mettre en couple. Les jeunes israéliennes sont fortes et dominent le game. S’occuper du ménage très peu pour elles ! », plaisante Kenneth. Il est donc très courant d’échanger son numéro de téléphone en allant chercher les croissants chez le boulanger ou de s’immiscer dans une conversation pour demander à

un autre humain si iel ne veut pas aller boire un café. Et ne vous inquiétez surtout pas si votre rendez-vous vient vous chercher à 22 heures… C’est l’horaire normal pour un date. En fait, c’est même tôt. Dans certaines discothèques de la ville, il ne se passe rien avant une heure du matin. Pas besoin de trop s’apprêter non plus : ici les gens ne s’habillent pas vraiment. Il semble tout à fait normal de sortir en tongs pour un rendez-vous galant. Les Tel-Aviviens adoptent en toutes circonstances un code vestimentaire normcore. « Par contre, il faut être connecté », nous explique Ross Ari Belfer, à la tête d’une boîte de communication. Rares sont les gens ici qui n’utilisent pas l’appli WhatsApp pour discuter avec une personne tout juste rencontrée. Dans la vie réelle, il faut encore savoir où s’acoquiner tellement la ville regorge de chouettes endroits.

Itinéraire d’un·e célibataire à Tel-Aviv

Avec son design rétro-chic inspiré des années 20, un emplacement idéal sur la rue Nachmani et des espaces extérieurs ultra-cinématographiques (dont la fameuse piscine sur le rooftop), The Norman est l’un des établissements hôteliers les plus exclusifs de Tel-Aviv et un lieu de rendez-vous prisé. Ses deux bâtiments restaurés (bientôt trois), jaune pâle et bleu layette, sont reliés par un jardin d’agrumes et la terrasse du restaurant Alena. Oasis de style et de verdure dans le chaos de cette ville toujours en travaux, The Norman cultive une atmosphère de club privé dans un pur style londonien. La déco est ici signée par le décorateur anglais David d’Almada avec au programme : 50 chambres et suites, décorées dans un camaïeu de beige, taupe et terracotta. Les chambres à réserver en cas de coup de foudre inopiné sont la Deluxe située dans l’aile historique (27 m2) et la Penthouse Deluxe Suite (250 m2) et sa terrasse de 40 m2. Sinon le point fort du Norman réside surtout dans sa piscine à débordement sur le toit et son bar attenant, offrant une vue panoramique sur les buildings de la City. La journée commence ici par un petit déjeuner servi sur la terrasse. Stéphanie Uman, la directrice marketing de l’hôtel, nous confie que les locaux réservent souvent des soins au Spa uniquement pour avoir accès au petit déjeuner réservé au client de l’hôtel. Il est vrai que la Shakshuka et le French Toast servis ici sont irrésistibles !

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AVEC SA PISCINE À DÉBORDEMENT ET SA VUE SUR LA CITY, L’HÔTEL THE NORMAN CULTIVE UNE ATMOSPHÈRE DE CLUB PRIVÉ DANS UN PUR STYLE LONDONIEN

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Pour le déjeuner et le dîner, les chefs rock’n roll Daniel Tzur et Omar Shadmi, deux meilleurs amis originaires de Galilée, proposent à la carte des plats méditerranéens revisités mais aussi la meilleure et la plus improbable pizza – si pas du monde, du MoyenLe célèbre chef israélien Eyal Shani sera Orient for sure. Le tout arrosé de vins bientôt à la tête de 150 restaurants partout sélectionnés avec soin par Shira Tsiddon, en Europe. En attendant, on va tester sa une des meilleures sommelières du pays. cantine Miznon située juste à côté du Musée d’Art de Tel-Aviv. Deux spots incontournables ! Enfin, au The Library Bar, cœur social du Norman, on se rencontre autour de cocktails souvent herbacés, préparés fraîche et décalée (attendez-vous à manger des abats et à aimer ça!). Et puis, il par des bar.wo·mans intuitive·fs. À deux y a son impressionnante carte de vins. Israéliens bien sûr mais aussi français. pas de là, Port Sa’id est un autre repère Une sélection de haut vol comme on en trouve rarement même dans l’Hexaoù rencontrer l’âme sœur. Imaginé par gone. Ensuite, il y a le quartier branché de Neve Tzedek, devenu l’une des zones le chef israélien star Eyal Shani, cette de prédilection des bobos tel-aviviens qui viennent y faire du shopping dans les cantine décline un concept imparable : boutiques de créateurs et de fashion designers indépendants. Il faut ensuite se un lieu hybride entre un bar et un resdiriger vers le quartier de Florentin pour trouver la concept fou du chef Eyal Shani (encore et toujours lui !). C’est au fond d’une impasse dissimulée, nichée taurant (ouverture continue dès midi dans un bâtiment brut, qu’il a installé son QG (magasin de vinyles, pizzeria de jusqu’au milieu de la nuit, le tout sans répoche, radio locale) autour du Beit Romano, son restaurant star et certaineservation), un décor décalé où les vinyles côtoient les fruits frais et une carte enment son adresse la plus dingue. Au programme : musique pointue (assurée par des DJs en rotation), atmosphère électrique et tapas créatives, inspirées des thousiasmante de tapas bistronomiques grands classiques israéliens. C’est bon, c’est beau et c’est cool. Orgasme gustatif (ne manquez pas la délicieuse salade de garanti. Plus tard encore, les oiseaux de nuit se retrouvent au Herzl 16. Installé pain aux herbes des montagnes de Jérudans un édifice de style architectural éclectique, ce « café-restaurant-lieu de salem). Arrivez tôt (avant 19 h) ou tard vie nocturne et culturelle » dispose d’une cour intérieure aux airs de jardin se(après minuit) pour trouver une table sans faire la queue. cret. On y va pour boire, manger et étirer la nuit sur Encore un peu plus les sets de DJs internationaux ou les lives d’artistes loin, aux abords du musicaux. Et puis il y a aussi Shpagat… Au milieu célèbre Shuk Hade la rue Nachalat Binyamin, c’est le spot non offiCarmel (marché ciel de la fameuse vie nocturne gay de Tel-Aviv. Si où traditionnellevous n’êtes pas strictement gay, pas d’inquiétudes, « The Bubble » du réalisateur israélien Eytan Shpagat ne fait aucune discrimination. Tous les ment les gens font Fox : Tel-Aviv, dans le quartier branché âges, formes et taills sont ici welcome. Aux petites leurs courses avant heures du matin, au croisement de Rothschild et shabbat, soit le de Sheinkin, trois jeunes colocataires Maze Street, le Rothschild Coffee Kiosk est une vendredi avant le cherchent l’homme de leur vie et se consolent adresse mythique où les couples se font et se découcher du soleil), mutuellement de leurs déboires amoureux. Habasta est la table font. Et pour terminer en beauté, un petit tour au dont tout le monde Tel-Aviv Museum of Art apaisera les esprits échauparle. On ne vient ici ni pour le standing dés. Avec son style brutaliste et sa forme en triangle, facettée de plus de 350 du restaurant (difficile d’imaginer plus panneaux en béton, ce musée s’étend sur pas moins de 18.500 m2. Plus qu’un rudimentaire), ni pour la qualité du serespace d’exposition, il s’agit d’un centre d’art vivant qui favorise l’expérience sociale d’où l’idée d’un atrium de trente mètres de profondeur, autour duquel vice (pressé façon bistrot) mais bel et s’enroulent les différentes galeries consacrées à l’art européen du XVIe au bien pour la qualité de l’assiette. Ici, le XIXe siècle. L’endroit où voir et être vu·e. Seul·e ou accompagné·e. chef Elon Amir change son menu tous les jours, selon l’arrivage du marché voisin, réimaginant sans cesse une cuisine

LE FILM À VOIR POUR SE METTRE DANS L'AMBIANCE

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Image : Laurie Anderson © Ebru Yildiz

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Ars Musica ╳ Bozar Ars Musica ╳ Bozar Ars Musica ╳ Bozar Ars Musica ╳ Bozar

Laurie Anderson at Bozar

15 Nov.’22 → 8 Jan.’23

§ Concerts § Films § Exhibition § Virtual Reality

Funded by the European Union

NextGenerationEU

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Texte Florence Tredez

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UELS SONT VOS FANTASMES INAVOUÉS ? Le thermomètre est ce qu’il est, mais votre envie de chaleur partagée prévaut sur la météo. Avant de passer à l’action, sachez quels désirs – familiers ou inédits – peuplent votre libido et la feront décoller.

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quiz 1 La première chose que vous regardez chez l’autre : ✖ Ses mains. ● Ses fesses. ■ Ses abdos. ◆ Ses cheveux. ▲ Son conjoint ou sa conjointe.

2 Le cadre rêvé pour une première nuit torride : ◆ Sous une tente, à un festival électro, à la cool. ● Dans un Relais & Châteaux avec lit à baldaquin, à la romantique. ▲ Sur une plage, après un bain de minuit, à la fraîche. ✖ Dans une cabane au fond des bois, à la sauvage. ■ Sur la table de la cuisine, à l’ancienne.

3 Le couple de stars qui vous excite : ■ Jennifer Lopez et Ben Affleck, tellement iconiques. ● Zendaya et Tom Holland, tellement modernes. ▲ Kristen Stewart et Dylan Meyer, tellement hype. ◆ Virginie Efira et Niels Schneider, tellement vrais. ✖ Rooney Mara et Joaquin Phoenix, tellement engagés.

4 Le film qui vous fait décoller : ● « Eyes Wide Shut », de Stanley Kubrick. ▲ « Black Swan », de Darren Aronofsky. ✖ « Le Secret de Brokeback Mountain », d’Ang Lee. ■ « Basic Instinct », de Paul Verhoeven. ◆ « Love », de Gaspar Noé.

5 En guise de préliminaires, vous aimez : ▲ Lui caresser doucement le visage. ● Les baisers fougueux dans un Jacuzzi. ✖ Lui chercher (vraiment) des poux dans la chevelure. ■ En général, vous n’avez pas le temps d’y penser. ◆ Regarder ensemble un film porno.

6 L’accessoire pour lui bander les yeux avant de l’attacher au lit : ✖ Un foulard indien. ● Un string. ■ Un foulard Hermès. ◆ Un bandana. ▲ Une cravate.

7 Le « safeword » pour stopper votre partenaire lorsque vos ébats deviennent trop pimentés : ◆ Harry Potter ! ● Mamma mia ! ■ Divorce ! ✖ Roi Charles III ! ▲ Pamplemousse !

8 Au lit, si vous étiez un phénomène météorologique, vous seriez : ● Un dôme de chaleur. ▲ Un arc-en-ciel de nuances.

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■ Un vortex polaire. ◆ Une tornade de générosité. ✖ Une dépression orageuse.

9 Après l’amour, vous avez souvent envie de déguster lascivement : ✖ Des fraises bio. ■ Une raclette. ◆ De la pâte à tartiner au chocolat. ▲ Un plateau de fruits de mer. ● Des macarons Ladurée.

1O Cet animal totem qui vous ressemble tant : ■ Une gazelle délicate. ● Une panthère noire. ✖ Une abeille butineuse. ◆ Un chat sensuel. ▲ Un cheval fou.

11 La phrase sexy qui a le pouvoir de vous faire partir en fusée : ▲ « Sous ton sein, la grenade. » ■ « Accroche-toi aux rideaux, j’arrive. » ● « Tu es le soleil de mes nuits. » ✖ « Je suis aussi chaud que l’anthropocène. » ◆ « Bitch, j’suis so hot, j’y vais à l’impro. »

12 Quel archétype des clichés toxiques pourriez-vous incarner dans le secret de votre intimité ? ◆ La strip-teaseuse-chorégraphe talentueuse. ● La princesse au secours des causes perdues. ✖ L’infirmière autoritaire. ■ L’ingénieure en aéronautique. ▲ La bonne copine en mini-short.

13 Votre (authentique) cocktail signature : ● Le Porn Star Martini. ■ Le Love in the Afternoon. ▲ Le 69 Special. ◆ Le Sex in the Driveway. ✖ Le Ménage à trois.

14 Si vous étiez une pièce de lingerie, vous seriez : ✖ Un soutien-gorge triangle. ■ Un slip tanga. ◆ Un caleçon d’homme. ▲ Un shorty moulant. ● Un bustier en dentelle.

15 Votre position préférée : ■ À quatre pattes dans un 4 x 4. ● Debout et sans tabou. ✖ La tête en bas dans la toundra. ▲ Le grand écart dans un phare. ◆ À califourchon sur le tirelipimpon. magazine ELLE 147

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Une majorité de ●

VOUS RÊVEZ D’UN BAL CHEZ L’AMBASSADEUR VERSION X

Une majorité de ✖

VOUS FANTASMEZ SUR UN PLAN À TROIS ÉCORESPONSABLE Travaillée par une légitime angoisse face à l’avenir de la planète, vous vous êtes immergée dans les vidéos des expert·e·s de l’environnement. Et, de fil en aiguille, découvrant avec intérêt les théories des prophètes de l’effondrement, votre écoanxiété s’est teintée de sentiments plus troubles, alimentés il est vrai par le frais minois d’éternel étudiant de Pablo Servigne et les longs cheveux d’Indien d’Aurélien Barrau. Depuis, vous ne pouvez empêcher votre esprit de battre la campagne dans des sous-bois touffus où Pablo ou Aurélien (et pourquoi pas les deux, quitte à disparaître, que ce soit dans un feu d’artifice des sens !) vous ferait collapser d’extase après une causerie sur la perte de la biodiversité. Avec une adhésion à Extinction Rebellion et un séjour en tiny house écoresponsable, vous pourriez faire d’une pierre deux coups : défendre la planète et faire « bambocher » votre été. Une majorité de ■

VOUS BRÛLEZ D’ENVIE DE SEXE LOCAVORE Avouez, vous ne vous êtes jamais vraiment remise de la vision de Brad Pitt grimpant sur un toit, torse nu, une perle de sueur dégoulinant le long de ses pectoraux bronzés dans « Il était une fois à Hollywood ». Affolée par tant de sensualité, vous associez désormais les termes « toit, tuiles, réfection de la charpente » à promesse de septième ciel. Surveillant obsessionnellement

la couverture de votre villa d’Aixen-Provence où vous télétravaillez en couple, vous tentez de déceler à l’oeil nu la moindre béance dans les jointures de vos tuiles creuses, prête à appeler à la rescousse le couvreur ou la couvreuse du coin, devant votre compagnon surpris qui grommelle « elle est nickel, cette toiture ». Votre devise ? Pourquoi chercher ailleurs ce que les artisans locaux vous offrent volontiers : un réservoir à fantasmes à coups de corps dorés par l’exercice en plein air. Une majorité de ▲

VOUS ENVISAGEZ UNE AVENTURE « POINT BREAK » À L’ÎLE DE RÉ Étouffée par l’urban way of life et les charges mentales de toutes sortes, vous ne rêvez plus que de siestes crapuleuses dans les dunes, d’huîtres fraîches gobées sur votre ventre, d’interminables balades à vélo chauffant vos cuisses nues, de réveils idylliques bercés par le murmure des vagues. Pour cette escapade iodée au milieu de l’Atlantique, vous êtes prête à franchir tous les caps. Charmée par une surfeuse aux cheveux blondis par le sel et à la silhouette moulée dans une combinaison orange que vous avez croisée sur la plage, vous mourez d’envie de vous lover dans ses bras. Et de vous laisser emporter par les vagues tumultueuses de votre désir. Une majorité de ◆

VOUS ASPIREZ À DU « BLÉ EN HERBE » 3.0 Braver des interdits ? L’été, c’est fait pour ça, dites-vous avec l’honnêteté qui vous caractérise et l’allant retrouvé de vos 20 ans, même si vous portez (beau) le double. Invitée à Guérande avec votre grand fils parmi un groupe de joyeuses célibataires divorcées avec ados, vous oubliez votre âge à force de sorties en boîte, de shots de vodka pomme et de discussions tardives sur la terrasse en fumant des bédos. Et vous vous seriez bien vue en initiatrice du pote canon de votre fils, 23 ans, si, finalement, vous ne vous étiez aperçue, au fil des confidences échangées, que c’était plutôt lui qui avait des choses à vous apprendre en matière de polyamour, de films porno, de kunyaza ou de dogging. My goodness ! Une autre fois peut-être.

UNSPLASH / DAINIS GRAVERIS

Essorés par deux années de Covid et presque autant de visionnages en ligne, vos fantasmes ont pris les couleurs saturées et légèrement kitsch d’une série Netflix. Que restet-il de vos désirs ? Le très sexy Regé-Jean Page (que l’on peut voir aussi dans « The Gray Man »), duc d’opérette au sourire dévastateur, au corps désirable et aux performances sexuelles aussi longues et spectaculaires que la liste de ses titres de noblesse dans « La Chronique des Bridgerton ». Depuis, vous, la républicaine, vous considérez la royauté d’un autre oeil et rêvez de galipettes en crinoline. Cet été, au lieu d’opter comme tout le monde pour une île grecque, vous étiez même tentée par une tournée des châteaux de la Loire. Même si l’espoir de tomber sur autre chose qu’un couple de sexagénaires davantage préoccupés par l’état des tapisseries dans la salle des candélabres que par votre libido reste ténu.

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É T I M I L L I N E ET T N E M E T I U T A ÉCOUTEZ GR S E É R É F É R P S N O S N A H C S O TOUTES V E U Q I G L E B E I ÉR H C P P A E R T O VIA N

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c'est mon histoire

Texte Juliette Debruxelles Illustration Florence Collard

« J’AI ÉTÉ ACCUSÉE À TORT » Lorsque la personne âgée avec laquelle elle partageait une colocation est décédée, Leslie fut accusée des pires desseins par la famille…

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c'est mon histoire

J’aimais beaucoup Monique. C’est tout ce que j’ai réussi à dire à la police lorsque j’ai été interrogée : « J’aimais beaucoup Monique. » Ça ressemble à une parole de coupable. Pourtant je jure que je n’ai rien fait. Je ne suis responsable ni de son décès ni de l’affection qu’elle me portait et qui l’a conduite à me léguer une partie de ce qu’elle avait. C’est pourtant ce qui m’a été reproché. Je vivais avec Monique depuis près de 2 ans lorsqu’elle s’est éteinte. Belge, j’étais étudiante à Paris, les loyers étaient déjà hors de prix et la solution de la coloc avec des seniors était à la mode. Après avoir passé une sorte d’entretien d’embauche, Monique m’avait choisie parmi 15 autres personnes pour partager avec elle un appartement de 90 mètres carrés. Nous avions chacune notre chambre et notre propre salle de bains. La cuisine et le salon étaient des pièces communes. Je devais m’assurer de faire les courses, de l’aider au ménage, de veiller à ce qu’elle prenne ses médicaments le matin et le soir et à ce qu’elle se couche et se réveille à heures à peu près fixes. À 83 ans, Monique était sympa, drôle, gourmande, mais aussi très fatiguée. Si je ne la réveillais pas, elle pouvait faire la grasse mat’ jusqu’à 14 h puis se coucher au milieu de la nuit. Cette responsabilité n’avait rien de contraignant, Monique était contente et disait que j’étais son horloge. Une des conditions du contrat de collocation : ne pas s’absenter plus de 48 heures d’affilée et ne pas ramener de gens à la maison après 22 h. Sa hantise, c’était de tomber et d’agoniser, seule. De mourir et de n’être découverte que plusieurs jours après. Elle m’en parlait souvent en rigolant. Elle se confiait beaucoup, me racontait sa jeunesse, la comparait à la mienne, sans jugement. Elle était triste, parfois, de ne jamais voir son fils et ses petits-enfants. Elle disait qu’il s’était marié avec une conne qui l’avait rendu

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jours plus tard, c’est la première et seule fois où j’ai vu son fils et ses neveux. La femme de son fils m’a demandé si j’avais pris quelque chose dans l’appartement, puis elle a attrapé ma boucle d’oreille pour la scruter comme si elle la reconnaissait. Elle m’a demandé où était le service à café en porcelaine. Des voisins leur avaient raconté que j’avais fait des allers-retours avec quelques ami·e·s le soir même du décès de Monique et elle était persuadée que j’avais embarqué des choses. J’ai assez mal réagi, je me suis sentie accusée tout de suite et je me suis emportée alors que j’aurais juste dû la regarder comme si elle était dingue. Ça m’a été reproché plus tard. Quelqu’un a dit à la police que j’avais agressé verbalement la famille lors de l’enterrement. Parce que oui, la police s’en est mêlée… Quatre mois environ après le décès de Monique, son notaire a ouvert son testament et elle me faisait don de plusieurs objets d’art de valeur, de 100.000 euros et de sa bague de fiançailles. La famille a illico porté plainte contre moi pour abus de faiblesse. S’ils avaient pu, ils m’auraient accusée de meurtre, mais cette charge n’a pas été retenue. J’étais rentrée en Belgique où je commençais à bosser et j’ai reçu une convocation pour me présenter au commissariat de mon quartier. Là, on m’a expliqué que quelqu’un en France m’accusait d’avoir profité de la vieillesse d’une dame pour lui faire rédiger un testament à mon avantage. Que je l’avais probablement privée de ses médicaments ou au contraire droguée pour la tuer à petit feu. Rien ne tenait la route. Déjà parce que le reste des biens et avoirs de Monique étaient conséquents (dont l’appartement dans lequel nous vivions toutes les deux), ensuite parce qu’ils revenaient en totalité à son fils. Ce n’est pas comme si Monique m’avait tout légué. Elle m’avait laissé quelques œuvres qui devaient valoir en tout une dizaine de milliers d’euros, de l’argent pour commencer dans la vie et un bijou qui faisait référence à nos longues conversations à propos de l’amour. On ne peut pas dire que la famille se soit sentie spoliée, dépossédée. Et pourtant si. Seul le fils héritait et les neveux n’avaient rien. C’est eux qui étaient à la manœuvre. Heureusement que Monique ne m’avait pas laissé davantage, car les choses auraient pu être plus graves. J’ai d’abord fait ma déposition en Belgique, puis j’ai dû attendre des semaines avant d’apprendre que je ne serais pas poursuivie en France. Le policier belge qui suivait mon « affaire » était vraiment super, il m’avait rassurée tout de suite en me disant que je n’avais pas le profil d’une empoisonneuse de vieille dame (la famille avait demandé une autopsie de Monique, mais ça avait été refusé), mais tout de même, j’ai eu très peur. Je m’imaginais dans un épisode de « Faites entrer l’accusé », je me voyais croupir en prison, victime d’une erreur judiciaire. J’ai mis de longs mois à me remettre de tout ça. J’ai gardé les œuvres d’art de Monique, je porte sa bague et avec son argent, j’ai acheté un petit studio à la mer. J’y ai accroché une photo de nous deux. Je suis certaine qu’elle est mon ange gardien et qu’elle veille sur moi, où qu’elle soit. Son fils est passé à côté de tout ça.

« ELLE M’AVAIT LAISSÉ UN BIJOU QUI FAISAIT RÉFÉRENCE À NOS LONGUES CONVERSATIONS À PROPOS DE L’AMOUR » con. Elle aimait éperdument son fils et je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé pour qu’il décide de négliger sa maman. Elle avait aussi quelques neveux et nièces qu’on ne voyait jamais, pas même en photo. C’est pourtant eux qui m’ont accusée d’avoir tué Monique. Parce que c’est arrivé : un matin, j’ai voulu la réveiller et elle n’a pas répondu. J’ai eu froid dans tout le corps, j’ai compris avant même d’ouvrir la porte et de découvrir ce visage que je n’oublierai jamais. C’est comme si Monique avait perdu 100 ans en une nuit, comme si elle était devenue toute petite et toute déshydratée dans ce grand lit. J’ai eu très peur, j’ai hurlé dans le couloir. Des voisins sont venus, ont appelé les pompiers. Monique était morte, sans autre raison apparente que les effets de l’âge sur son organisme. Je suis allée chercher mes affaires chez Monique le soir même et j’ai trouvé une solution d’hébergement chez une copine pour terminer les trois semaines de cours qui restaient. Je ne pouvais même pas imaginer passer une nuit seule dans l’appart. Monique a été enterrée quelques

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reportage

MARIÉ·E·S OU COHABITANT·E·S Q U E C H O I S I R D A N S M A S I T U AT I O N ?

On a connu plus romantique, mais… saviez-vous que si un·e des cohabitant·e·s de fait décède, l’autre n’a légalement droit à rien ? Et que beaucoup de gens pensent que la cohabitation est comme le mariage, avec de mêmes effets juridiques, mais que c’est faux ? Vous vous aimez, vous êtes plus heureux·euses que jamais et vous avez un tas de projets ? Alors, lisez ceci.

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e veux une indépendance totale

On peut demeurer de simples « cohabitants de fait ». On vit ensemble sous le même toit, mais on ne se marie pas et on ne signe pas de déclaration de cohabitation légale auprès de la commune. Dans ce cas, « le couple ne se doit rien », mais ne bénéficie d’aucune protection non plus. Les partenaires n’héritent pas l’un de l’autre, le/la propriétaire du logement familial peut le vendre sans l’accord de l’autre, et on ne se doit légalement aucune assistance ni secours. En cas de décès, le/la partenaire survivant·e peut être chassé·e de son logement, contraint·e de vendre le patrimoine et obligé·e de payer des droits de succession très importants. Il ou elle ne bénéficie pas d’allocation en cas de décès de son/sa partenaire ni de pension de survie.

Je veux être protégé·e, mais rester flexible

UNSPLASH / ARANPRIME

On peut aussi être « cohabitants légaux », c’est le statut intermédiaire entre le mariage et la cohabitation de fait. C’est l’équivalent du PACS en France. Contrairement au mariage qui nécessite un certain formalisme (passage devant le/la bourgmestre ou l’échevin·e de l’État civil, rédaction d’un éventuel contrat de mariage chez le/la notaire…), la cohabitation légale se fait uniquement par une déclaration à la commune. D’ailleurs, la cohabitation légale, contrairement au mariage, peut avoir lieu entre un frère et une sœur, une mère et son enfant, un oncle et son neveu… Contrairement aux cohabitant·e·s de fait, en cas de décès du partenaire, le/ la cohabitant·e légal·e n’hérite que de l’usufruit du logement familial et de ses meubles, mais pas de tout le reste de la succession éventuelle. Attention, ce droit peut cependant être annulé par testament. Les cohabitant·e·s légaux/ légales peuvent donc se déshériter l’un l’autre, contrairement aux couples mariés. La cohabitation légale permet aussi de bénéficier d’une protection particulière pour le logement familial. Ainsi, même si vous êtes le/la seul·e propriétaire de l’endroit où vous vivez à deux, vous aurez toujours besoin d’avoir l’accord de votre conjoint·e pour le vendre. Comme pour les cohabitant·e·s de fait, vous n’avez pas droit à une pension de survie si votre conjoint·e décède. On peut ainsi résumer le statut de la cohabitation légale à celle de la séparation de biens des couples mariés.

Je veux me marier

Finalement, il y a le mariage, qui induit beaucoup de droits, mais aussi des devoirs. C’est ici que « pour le meilleur et pour le pire » prend tout son sens. D’abord, les marié·e·s sont beaucoup mieux protégé·e·s en matière de succession. Chacun·e a droit, par défaut, à l’usufruit de toute la succession de son/ sa conjoint·e (à condition qu’il n’y ait ni testament ni contrat de mariage spécifique). En plus de cela, les époux et épouses ont toujours droit à une part

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Texte Camille Vernin

minimale appelée « la réserve » qui est l’usufruit sur le logement familial. Le couple marié a aussi un devoir d’assistance et de secours l’un envers l’autre. Cela implique : le droit à une pension alimentaire en cas de rupture, le droit à une pension de survie et la possibilité pour le/la survivant·e de recevoir un certain nombre de prestations de la sécurité sociale en cas de décès dû à une maladie professionnelle ou à un accident, par exemple. D’ailleurs, il convient de rappeler qu’en Belgique, sur le plan légal, le mariage entre personnes de même sexe équivaut à celui entre personnes de sexe opposé (déclaration d’impôts, droit de succession, procédure de divorce, coparentalité…).

Je veux être protégé·e au maximum, sans me marier

Les cohabitant·e·s légaux/légales peuvent aussi opter pour une solution « à la carte », ils ou elles rédigent alors un contrat de cohabitation légale. Le couple peut alors décider de ce qu’il souhaite concernant son patrimoine et sa succession, et prévoir toutes les règles de sa cohabitation. Les cohabitant·e·s légaux/ légales peuvent même intégrer le devoir mutuel d’assistance et de secours en cas de rupture, sous la forme d’une pension alimentaire temporaire par exemple. Ils ou elles peuvent aussi avoir droit à un certain nombre de prestations de sécurité sociale. Le législateur part donc du principe que celles et ceux qui veulent assumer des devoirs peuvent aussi bénéficier des droits. C’est au/à la notaire d’aider à mettre sur papier toutes les volontés du couple. •••

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À quoi sert un contrat de mariage ?

Qui dit mariage ne dit pas automatiquement contrat de mariage. Dans ce cas, c’est le régime de la communauté qui est automatiquement d’application. Les époux ou épouses conservent ·e leurs biens, donations ou héritages acquis avant le mariage ainsi que leurs dettes propres. Mais les biens acquis pendant le mariage deviennent patrimoine commun, tout comme les dettes communes, les revenus professionnels et immobiliers ou encore les biens dont on ne sait pas à qui ils appartiennent. À l’inverse, on peut choisir d’établir un contrat de mariage pour se retrouver sous le régime de la « séparation de biens ». Le couple se marie, mais ne souhaite pas partager ses revenus ni instaurer de patrimoine commun pour garder une autonomie vis-à-vis des biens de chacun·e. « Quand l’une des personnes du couple est indépendante en personne physique, on rédige généralement un contrat pour éviter à l’autre d’avoir affaire aux créancier·e·s en cas de faillite », explique Alisson Adriaenssens, avocate à Bruxelles. « Ou encore quand l’un·e des époux ou épouses a une fortune importante et l’autre pas. Mais beaucoup de marié·e·s zappent le contrat de mariage, notamment en raison du coût. Beaucoup n’ont pas les moyens, et passer chez le/la notaire après le mariage coûte encore plus cher. » En Belgique, on compte environ 50 % de personnes mariées, 3 % de cohabitant·e·s légaux/légales, et 8 % de cohabitant·e·s de fait.

Finalement, tout parent, qu’il soit marié, cohabitant légal ou cohabitant de fait, a les mêmes droits et obligations à l’égard de ses enfants. La « forme » de couple choisie n’a aucune incidence sur la situation de vie des enfants, ni sur les droits et obligations de chaque parent à leur égard (autorité parentale, hébergement, obligation alimentaire, etc.).

Le mariage, désuet ou plus tendance que jamais ?

« Toute la difficulté est déjà de savoir ce que signifie le mariage », explique Frédéric Moens, recteur de l’IHECS et sociologue. « Aujourd’hui, le mariage a perdu son caractère rituel, voire institutionnel, mais aussi son importance sociale. Alors que tout le monde se mariait dans les années 50, une majorité de couples ne se marient plus aujourd’hui ou le font surtout pour organiser une grande fête et célébrer l’amour. Ce n’est pas un drame si ça ne dure pas toute la vie, même si on espère forcément l’inverse. » La signification du mariage, qu’il soit religieux ou laïque, évolue donc, tout comme sa mise en scène traditionnelle. « Au sein des couples hétérosexuels, c’est un acte encore fondé sur des rôles genrés très marqués, à l’ère où l’on revendique pourtant l’égalité entre les sexes », remarque la VÉRONIQUE DE BAETS sociologue Florence Maillochon, autrice de « La passion du mariage ». « Il y a toujours cette volonté de mettre l’épouse en valeur, que ce soit par le prix ou l’ampleur de la robe. À l’inverse, on s’attend à une demande en mariage encore majoritairement masculine. » Beaucoup de jeunes remettent cependant en question ce cérémonial stéréotypé. « Dans leur discours, il y a une volonté affirmée de bousculer les codes et de faire un mariage “qui leur ressemble” », ajoute Florence Maillochon. Des rôles sexués qui, au-delà du mariage, touchent d’ailleurs toute la sphère privée du couple en général. « On observe que le fait de s’installer dans une relation durable officielle avec un homme a un impact négatif sur le salaire des femmes », explique Véronique De Baets, porte-parole de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. « Et le fait d’avoir des enfants va renforcer cette tendance. » Les chiffres sont sans appel : plus de quatre femmes salariées sur dix travaillent à temps partiel contre un homme salarié sur dix. Les congés parentaux sont pris par plus de deux tiers des femmes. Un enfant ne modifie que très peu l’écart salarial de base dans le couple (de 1,5 %), mais l’écart devient plus important au troisième (4,8 %) et quatrième enfant (5,7 %). « On observe bien sûr une évolution – d’ailleurs beaucoup de pères souhaitent passer davantage de temps auprès de leurs enfants –, mais elle reste très lente. » Alors, être protégé.e, c’est bien, sur un pied d’égalité, c’est mieux.

« S'INSTALLER DANS UNE RELATION DURABLE OFFICIELLE AVEC UN HOMME A UN IMPACT NÉGATIF SUR LE SALAIRE DES FEMMES »

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hub.brussels

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SHIFTING ECONOMY WEEK

BRUXELLES S’ENGAGE POUR UN ENTREPRENEURIAT PLUS DURABLE Pour la deuxième année consécutive, la région de Bruxelles-Capitale organise une semaine dédiée à la transition économique. Une opportunité pour les entrepreneuses et entrepreneurs de se rencontrer pour envisager la transformation progressive de leurs activités pour plus de durabilité. À cette occasion, hub.brussels organise avec Bruxelles Environnement, Bruxelles Economie et Emploi et Innoviris une série de workshops, moments de networking, visites d’entreprises, panels de discussions et sessions d’informations à destination des entreprises intéressées par la thématique, en partenariat avec l’UCM et Unizo. Seront au programme des différents évènements : la good food, la rénovation, la transformation digitale, la sobriété numérique, l’économie sociale, l’entrepreneuriat durable ainsi que les financements.

Neutralité carbone d’ici 2050, reloca­ lisation de l’activité économique, réduction des inégalités, maintien et création d’emplois de qualité, voici certains des objectifs qui seront abordés lors de la Shifting Economy Week ce mois de novembre prochain.

Par ces actions, la Région bruxelloise s’inscrit dans la Shifting Economy et entend encourager les entreprises, qui grâce à leurs activités économiques, innovent, créent de la valeur environnementale, de l’emploi et du lien entre les habitant.e.s. La Région ambitionne également de devenir la capitale européenne, pionnière en matière de Transition et d’exporter son savoir-faire au-delà des frontières. Au total, la Shifting Economy, ce sont 224 actions et mesures déjà mises en place ou qui le seront d’ici à 2030 en vue d’accompagner les entreprises vers l’exemplarité environnementale et sociale.

PLUS D’INFOS ?

PRESSE

Du 18 au 24 novembre 2022, dans de multiples hotspots bruxellois. shiftingeconomy.brussels/shifting-economy-week/

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT EN ÉTROITE COLLABORATION AVEC HUB BRUSSELS. WWW.HUB.BRUSSELS

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elle communiqué

NATAN X HYPECHASE Durabilité

Natan s’associe à la marque Hypechase, fondée par un couple de créateurs issus de Belgique et de Mongolie. Une collaboration durable, luxueuse et éthique, qui respecte les habitants, les animaux et l’environnement, grâce une fibre collectée auprès de l’ONG mongole Sustainable Cashmere Union. Une collection faite à la main et qui fait sens. natan.be

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Qui a dit que l’hiver rimait avec couleurs sombres ? La collection Smooth Sailing de LolaLiza illumine les journées courtes avec des tons et des imprimés vifs, et sublime les teintes automnales ! Des basiques incontournables (long bodywarmer, gros pull) et des pièces fortes (robe longue, pull à franges), l’automne-hiver sera gai ou ne sera pas ! En boutique et en ligne sur lolaliza.com/be-fr

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CENTRE MÉDICO- ESTHÉTIQUE DE LA PLACE VERTE

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ans un univers calme et ressourçant, le Docteur André Le Maire, médecin esthétique dirigeant du Centre Médicoesthétique de la Place Verte, possède une approche de son métier à la fois humaine et médicale et une manière de travailler bien particulière. En effet, ce professionnel chaleureux travaille et opère en symbiose avec son épouse, Méloda Darahim. Méloda est infirmière SIAMU (soins intensifs et urgentiste) spécialisée dans la plupart des actes médico-esthétiques. Tandis qu’il procède à une injection d’acide hyaluronique, à 20 cm de son patient, celle-ci prête son œil artistique en se tenant en retrait ; une prise en charge on ne peut plus globale et une approche pleine de sensibilité pour un résultat plus que parfait ! « Accueillir chaque personne comme nous aimerions être accueilli ! » À l’écoute véritable de chaque patient -ils n’en reçoivent qu’un seul à la fois !-, avec leur énergie rassurante, le Docteur André Le Maire et Méloda prennent le temps de comprendre ce que vous souhaitez et les résultats que vous espérez, que ce soit pour un soin réparateur ou un traitement esthétique. Ils vous expliquent clairement le déroulement des processus pour que votre consentement soit éclairé. Sans oublier une approche psychologique et une honnêteté sans faille à l’égard des hommes et des femmes qui viennent leur apporter leur désir d’un mieux-être dans leur corps et leur mental. Bien sûr, un dossier médical complet est indispensable avant tout traitement. « Less is more », telle est la devise de l’équipe, qui essaie de réaliser des résultats les plus naturels possibles, préférant injecter le moins de quantité de produit « Effacer les rides, paraître plus possible, tout en respectant vos choix et vos attentes. Chaque jeune, perdre de la cellulite, étape du traitement se fait en remédier aux problèmes de cuir accord avec la personne.

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Une beauté absolue et pensée solution et des traitements non jusqu’au moindre détail... Le Centre Médico-esthétique de la invasifs, généralement indolores, Place Verte qui s’appelle également Vitruviana, signifiant « La donna de à chacune de vos questions. » Vitruve » en hommage à L’Homme de Vitruve, symbolise un lieu où s’épanouit, sous la bienveillance de Méloda, « le féminin sacré ». Rien d’étonnant que leur logo soit une femme inscrite dans la géométrie de la perfection. Ce magnifique Centre a reçu un Award décerné par FILLMED pour son classement parmi les 5 plus beaux centres esthétiques au monde. Centre Médico-esthétique de la Place Verte Rue de Marcinelle 7, 6000 Charleroi Tél : 04 95 50 96 29 - www.vitruviana.be PAGE RÉALISÉE PAR OSEZ LE CENTRE VILLE

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Rencontre extraordinaire avec soi-même….

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CLINIC ERMITAGE

La médecine esthétique pour redonner un vrai sens au mot «Beauté»

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du m ois

Tous les mois, Céline Pécheux met en lumière une Wonder Woman du quotidien.

a G a rb a rs k Ta n i

À la vie comme à la scène, Charlie Dupont et Tania Garbarski sont collés serrés depuis 23 ans. Mais comment font-ils pour s’aimer encore après tout ce temps ? J’ai rencontré Charlie en 1999. Nous avions été engagés pour jouer un spectacle dont le propos était une mission en navette spatiale… Nous étions donc tous les deux en combinaison en latex Star Trek quand nos regards se sont croisés pour la première fois. C’était la veille de mon anniversaire. J’étais malade comme un chien et il a tout de même réussi à me faire rire. Un an plus tard, nous étions fiancés. Et encore un an plus tard, nous nous sommes mariés. On nous pose souvent la question de notre secret de longévité… Et notre réponse tient en trois mots: le rire, le cul et la communication. Le cul, ça s’explique pas. C’est une alchimie. Une histoire de peau. Si le désir est toujours là après toutes ces années, c’est un petit miracle. Je dis souvent qu’on a beaucoup de chance, que nos corps se sont trouvés. Pour ce qui est de la communication, on a une règle entre nous qui aide beaucoup : on ne s’endort jamais fâchés! Quoi qu’il arrive, on règle nos vexations sur l’oreiller. Le fait de se dire les choses permet de ne pas accumuler de frustrations. Et puis, on rit beaucoup, de tout, tout le temps. Ça nous permet de traverser pas mal d’épreuves. C’est notre ciment. Au début de nos carrières respectives, chacun faisait ses projets de son côté. On ne se voyait pas beaucoup. Et puis on a eu envie de travailler ensemble, de découvrir l’univers de l’autre. Comme toujours dans ce métier, il faut jeter plusieurs bouteilles à la mer en espérant que l’une d’elles arrive à destination… Nous avons eu la chance que tous nos projets soient retenus et s’enchaînent. Le fait de jouer ensemble a été une révélation. Nous avons réalisé que nous étions très com-

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plémentaires. Charlie est instinctif et organique. Moi, je suis plus technicienne. Le mélange des deux nous rend plus forts. Et puis, on fait ce métier pour avoir mille vies. À deux, on en a deux mille ! Je redécouvre mon mari à chaque nouveau projet, que ce soit au théâtre ou au cinéma. Un coup, il est mon père, mon frère, mon amant, mon ami… Une autre fois, il sera mon ennemi, le mari de ma meilleure amie. J’ai beau avoir rencontré Charlie il y a 23 ans, il m’étonne et me surprend toujours, et vice et versa. On est assez fusionnels, en fait. Quand on travaille chacun de notre côté, on essaye de ne pas laisser passer trop de temps sans se voir, de ne pas laisser de « zones d’ombre ». Du coup, on se raconte tout. Bien sûr, quand on doit embrasser goulûment quelqu’un d’autre sur un projet, ce n’est pas les situations qu’on préfère… Mais de nouveau, la vie est bien faite vu que cela n’arrive pas si souvent (rires). Travailler ensemble permet de préserver notre vie privée. Car ce qui est le plus important pour lui comme pour moi, c’est notre famille. Nous avons deux merveilleuses filles et instinctivement nous avons fait des choix pour les protéger et profiter d’elles au maximum. En ce moment, on joue « Le canard à l’orange » au théâtre Le Public dans lequel il joue mon amant. À partir du 20 janvier, je jouerai dans la comédie musicale « Mama Mia ! » à Forest National. Puis, en mars-avril, on jouera à nouveau ensemble l’adaptation au théâtre du livre « En attendant Bojangels » d’Olivier Bourdeaut. Ce sera encore un autre challenge vu que cette fois, on aura un fils sur scène.

PAMELA BERKOVIC

« TRAVAILLER ENSEMBLE PERMET DE PRÉSERVER NOTRE VIE PRIVÉE. CAR CE QUI EST LE PLUS IMPORTANT POUR LUI COMME POUR MOI, C’EST NOTRE FAMILLE »

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