MarieClaire - Magazine FR - Mai&Juin 2021

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INTERVIEW

LE GOÛT DONT VOUS AVEZ HONTE ?

AIMEZ-VOUS VOTRE VISAGE ?

J’ai un œil plus petit que l’autre mais à part ça tout va bien. Ce serait malhonnête de ma part de dire que je n’aime pas mon visage et puis je suis fataliste, je ne peux changer grand-chose. Je me donne 7,5 sur 10. ÊTES-VOUS GARÇON OU HOMME ?

Garçon, et c’est une raison pour laquelle je n’ai pas envie d’avoir d’enfant, un passage où, en principe, on devient vraiment un homme, ce qui ne m’enthousiasme pas particulièrement. À 39 ans, c’est un peu bizarre, mais pour un comique, c’est plutôt bien de rester un peu enfantin… DORMEZ-VOUS LA NUIT ?

Oui, et je le dois à Pierre Arditi, qui a expliqué un jour à la télé comment il laisse son esprit flotter sur son canapé sans combattre l’insomnie, et ça marche. Il se rendort très bien ensuite. Une fois que j’ai eu pigé ça, je n’ai plus eu de problème de sommeil. VOTRE MÈRE ÉTAIT-ELLE DOMINANTE OU SOUMISE ?

Les compétitions de jeux de fléchettes en Angleterre. Des amis sont toujours étonnés quand je refuse un dîner pour regarder à la télé un championnat, mais j’assume ! Ce sport me fascine. LE PLUS BEAU REGARD QUE L’ON AIT POSÉ SUR VOUS ?

Celui de Stéphanie Bataille, ma metteuse en scène, mon amie et ma marraine de métier. Elle a dû voir en moi ce que je ne voyais pas encore. Sans son regard, ma vie aurait été différente. CITEZ TROIS AMANTES ET AMANTS RÊVÉS AU COURS DE VOTRE VIE ?

Sophie Marceau, Pamela Anderson (j’hésite avec Susan Sarandon) et Sandrine Kiberlain.

QUE NE SUPPORTEZ-VOUS PAS QUE L’ON DISE DE VOUS ?

Avec les réseaux sociaux, on apprend à supporter pas mal de choses… Je ne supporterais pas qu’on dise que je ne travaille pas. POUVEZ-VOUS PRENDRE UNE PHOTO DE VOUS ?

VOTRE PLUS GRAND PLAISIR SIMPLE ?

Aller assister, avec mes potes, à un match de foot au stade d’Anderlecht. VOTRE DERNIÈRE RECHERCHE GOOGLE ?

(Rires.) Je dirais, au risque de me faire engueuler, qu’elle était plutôt dominante avec les autres et soumise avec moi. Ça a créé entre nous une relation absolument fusionnelle.

Je suis nul en orthographe car j’ai eu une éducation en néerlandais. J’ai cherché l’accord de nous-même(s) et vous-même(s). Quand le nous est un je, il n’y a pas de s. Pour le vous, c’est pareil. Maintenant, je sais.

COMBIEN DE DROGUES VOUS FAUT-IL POUR VIVRE ?

LE MEILLEUR CONSEIL QUE L’ON VOUS AIT DONNÉ ?

Les vraies drogues ? Il y en a plein que je n’ai jamais essayées, ce qui ne m’empêche pas du tout de vivre ! (Rires.) Sinon, je dirais l’adrénaline de la scène et l’alcool. Je n’en abuse jamais, comme disent sans doute les alcooliques. J’aime bien les vieux rhums, l’armagnac, le cognac.

ÊTES-VOUS VIOLENT ?

Non, je ne crois pas.

Je le dois à Eddy Barclay, que je n’ai pas connu : « Ne pas avoir de chance est une faute professionnelle dans nos métiers. » Quand un humoriste me dit : « Je comprends pas, j’ai pas de bol, ça marche pas », je lui réponds « Écoute, mon pote, tu peux connaître le succès à condition d’y mettre de la bonne volonté ». LA DERNIÈRE CHOSE QUE VOUS AYEZ BUE ET MANGÉE ?

Un café noir avec un tout petit peu de miel.

AIMEZ-VOUS VOTRE PRÉNOM ?

Oui beaucoup. Je m’appelle en fait Alexandre Wieczoreck mais je trouvais que, pour un comique, ça faisait un peu trop vieux violoniste polonais sur le retour. Alors, j’ai opté pour le plus bref. FUIR, S’ADAPTER OU COMBATTRE ?

Entre fuir et s’adapter. Je ne trouve pas que la pleutrerie soit un défaut total. On perd souvent du temps dans le combat d’idées car chacun campe sur ses positions et ça n’avance pas. Les Français adorent ça. Parfois, j’ai envie de leur dire : « Détendez-vous ! Allez boire une bonne bière ! » LA PREMIÈRE FOIS OÙ VOUS VOUS ÊTES SENTI LIBRE ?

Quand ma famille m’a offert une mobylette pour mes 17 ans. LA PLACE DU SEXE DANS VOTRE VIE ?

Je suis assez pudique sur cette question… Je dirais que c’est plutôt la question du désir, chez moi. Il me faut être disponible dans ma tête pour que l’envie vienne. La sexualité est une compagne de la béatitude mais je ne suis pas un strauss-kahnien dans la démarche. SI VOUS ÉTIEZ UNE FÉE ET QUE VOUS POUVIEZ OFFRIR TROIS DONS À UN ENFANT NAISSANT, LESQUELS SERAIT-CE ?

Le sens de l’humour, qui inclut le second degré et l’autodérision, la curiosité, qui tire vers le haut et la patience. Il faut savoir attendre son tour…

LE GRAND HÔTEL

1. Par Jupiter ! du lundi au vendredi à 17 h. Alex Vizorek intervient aussi tous les mardis dans la Matinale de France Inter. 2. Au théâtre de l’Œuvre, Paris 9e. theatredeloeuvre.com

L’EXPÉRIENCE DU LUXE & DU BIEN-ÊTRE AU CŒUR DU PAYS BASQUE.

LE QUESTIONNAIRE

ALEX VIZOREK Tous les jours sur France Inter aux côtés de Charline Vanhoenacker (1), l’humoriste et comédien nous donne rendez-vous en octobre (2) à Paris avec Ad Vitam, son “spectacle comique sur la mort”. Et nous livre ici quelques-unes des clés de son joyeux bouillonnement, entre championnats de fléchettes, mobylette et autodérision. Par Fabrice Gaignault

©Jérôme_Mondiere

LIFESTYLE

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