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Session 3: Techniques pratiques d’utilisation du manuel VSBG

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Martha Rose LUNYOLO MUHWEZI, Directrice exécutive, FAWE Afrique

Depuis le Forum mondial sur l’éducation (FME) de 2000 à Dakar, au Sénégal, l’Afrique, à travers ses cadres régionaux et étatiques, a élaboré des stratégies et investi des ressources pour élargir l’accès à l’éducation et améliorer les environnements institutionnels, afin de soutenir et de répondre aux besoins d’apprentissage de tous les enfants, jeunes et adultes. En conséquence, l’éducation en Afrique s’est développée de manière spectaculaire ces dernières années et la proportion médiane d’enfants ayant terminé l’école primaire dans tous les pays est passée de 27% à 67% entre 1971 et 2015 (Banque mondiale, 2020).Il y a également eu des réalisations importantes dans la réduction de l’écart entre les sexes dans les pays à faible revenu (UNESCO, 2016).En outre, il a été noté que, lorsqu’elles sont scolarisées, les filles ont une chance égale ou supérieure à celle des garçons de poursuivre jusqu’aux classes supérieures de l’école primaire (UNESC0, 2016). La proportion médiane d’enfants terminant le premier cycle de l’enseignement secondaire dans les pays a également augmenté de façon spectaculaire, passant d’à peine 5 % en 1971 à 40 % en 2015 (Banque mondiale, 2020). Même le fossé entre les genres en matière de scolarisation dans l’enseignement secondaire s’est réduit. Selon l’UNICEF, 2020; à l’échelle mondiale, en 2000, il y avait plus de filles non scolarisées en âge de fréquenter le premier cycle de l’enseignement secondaire que de garçons, le contraire est vrai aujourd’hui. En outre, contrairement à l’enseignement primaire, la disparité entre les genres désavantage les garçons au niveau secondaire dans de nombreux pays; bien que le désavantage soit généralement moins extrême que pour les filles. Les écarts les plus importants, qui impactent de manière negative sur les filles sont observés en Afrique subsaharienne (ASS), (UNICEF, 2020).

Alors que les gouvernements des pays de l’Afrique sub-Saharienne sont conscients de la valeur du niveau d’éducation pour tous en tant que stratégie essentielle pour le développement national et la croissance économique (MasterCard Foundation, 2019); dans le cadre du CESA 16-25, la VBGMS reste une préoccupation continentale dans toutes les régions (ACPF, 2014; Union africaine, 2020). Bien que les établissements d’enseignement soient reconnus comme des lieux d’apprentissage, de développement personnel et d’autonomisation, les écoles sont trop souvent des lieux de discrimination et de violence, en particulier à l’égard des filles. Par conséquent, il est nécessaire de comprendre les contextes spécifiques et de rationaliser de manière pratique la prévention de la VBGMS dans les écoles et les établissements d’enseignement en Afrique.

C’est ainsi que le FAWE a élaboré ce manuel, lequel est basé sur une approche miroir qui met l’accent sur des réformes institutionnelles centrées sur la prévention et la riposte à la VBGMS, d’une manière inclusive, centrée sur l’apprenant et sensible au genre. Dans le cadre de cette approche, le manuel énonce des lignes directrices pratiques sur la manière d’identifier, de prévenir, de répondre, de signaler, de renvoyer et de suivre les progrès accomplis dans la lutte contre la VBGMS de manière planifiée, contrôlée et durable. Le FAWE espère que le Manuel sur la VBGMS sera un ouvrage de référence non seulement pour les enseignants en service et hors service mais qu’il sera utilisé par d’autres parties prenantes qui cherchent à tacler des questions relatives à la VBGMS dans les écoles, les établissements et au niveau opérationnel et politique.

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