Cosy Mountain #54

Un hiver scintillant

L’OASIS Alpine

COSY MOUNTAIN est édité par ÉDITIONS COSY SAVOIE Technolac 18, ALLÉE DU LAC STANDRÉ 73370 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 www.cosy-design.com

Directeur des publications Claude Borrani / claude@cosy-editions.com

Grand Reporter Noëlle Bittner / nb.bittner@gmail.com

Rédaction

Patricia Parquet, Alice Morabito, Véronique Pilon, Marie-France Sarrazin, Stéphanie Scaringella Maquette Cornelia van der Putten / cornelia@nish-design.com www.nish-design.com

Conseillers en communication

Kamel Beghidja (46 11) / kamel@cosy-editions.com

Aurélien Martinez / aurelien@cosy-editions.com Thomas Dolomingo / Alternant / thomas@cosy-editions.com

Conseillères en communication

Fanny Marguet / fanny@cosy-editions.com Olivia Gontharet / olivia@cosy-editions.com

Administration et relations clients Pascale Torque / compta@cosy-editions.com

Dépôt Légal : en cours PROV 007220

FOCUS

Wanderlust Chamonix, un atypique au cœur du mythique.

I 10

Le Strøm, spa nordique I 12 avec vue sur le Saint-Laurent !

NEWS

Quoi de neuf de cosy au sommet ? I 16

C'EST DANS L'AIR

Séquence inspirations… I 32 Ouvrir l'œil et se faire plaisir !

DÉCORATION

Réinterpréter le passé I 42 Cet appartement de montagne si particulier à Crans Montana, en Suisse, est désormais imprégné de l'humeur de la femme aventurière de la famille, grâce aux solutions de conception et de décoration astucieuses de la designer Valentina Giovando et de l'artiste Elena Carozzi.

LIFESTYLE

Rêve noir au bord du lac I 52 Un cadre paisible au bord d'un lac, à une heure de route de leur maison en ville : la villa noire conçue par Katja et Simo est une maison de loisirs qui remplit toutes les conditions requises pour vivre à part.

: Vue depuis le penthouse de l'hôtel K2 Chogori, Val d'Isère - © Edouard Dotezac - Yann Allegre

© Alessandra Ianniello /Living Inside © Krista Keltanen /Living Inside

RÉHABILITATION

Nostalgie alpine I 62 Avec beaucoup de sensibilité et de finesse, deux jeunes architectes de Zuoz ont restauré la maison de vacances pour leurs enfants, le tout en alliant avec génie les traditions architecturales régionales et la modernité.

VISITE PRIVÉE

« C’est parti pour 100 ans ! » I 70 Quand on aménage un chalet pouvant accueillir jusqu’à 18 personnes, il faut avant tout bien articuler les espaces. Se déplacer sans se perdre. S’amuser sans compter. Se réunir autour de la cheminée. S’isoler pour lire. Dormir comme dans une cabane d’enfants. Bienvenue dans le chalet idéal pour les grandes tribus.

SPÉCIAL HÔTELLERIE MONTAGNE

Où va l’hôtellerie de montagne : I 80 Les 20 nouvelles tendances de ce marché pas comme les autres.

Les hôtels de famille, I 92 des perles rares en voie de disparition. De la place des enfants I 102 dans l'hôtellerie de montagne.

Portrait d’hôtelier : Véronique et Stéphane Vidoni. I 109 Le sens de la fête et de la convivialité.

Rénovation : l’hôtel La Cachette, I 114 un lieu historique devenu modèle de rénovation…

Lys Martagon, le nouveau palace de poche de I 119 Courchevel… 7 suites revisitées par l'architecte Flavia Ducros. Un espace d’expo artistique, de l’art numérique, des animations 3D interactives : son directeur nous raconte toute l'histoire qui est tout sauf banale…

Good ski life : la liste de nos cosy Hôtels I 124

ANNIVERSAIRE

Alpine Collection : I 136 25 ans et en plein développement Fondateur d’Alpine Collection, Patrick Remme est promoteur immobilier et constructeur dans les Alpes françaises depuis 25 ans. À l’occasion de cet anniversaire, l’entrepreneur diplômé d’architecture nous confie ses projets et comment à l’avenir il s’engage dans des programmes ambitieux de rénovation à Tignes et Courchevel-Moriond.

PRATIQUE

Interval 3A, Plak et le développement du chanvre… I 150 ou comment les eco matériaux trouvent leur voie…

Le goût des autres…

Ce n’est pas un scoop, l’hôtellerie de montagne made in France se porte bien. Deux raisons plus évidentes que d’autres permettent ce constat : la rareté de l’offre -il manque d’hôtels au sommet- ; et la grande qualité de ladite offre. Certes, tous les massifs français ne sont pas logés à la même enseigne, les étoiles ne brillent pas avec la même intensité dans les Pyrénées, les Vosges, en Vercors ou même en Oisans, qu’en Savoie ou Haute-Savoie, ces deux départements comptant pas moins de 45 établissements 5 étoiles dont 5 palaces, tous situés pour ces derniers à Courchevel.

Le qualificatif « cosy » ne se conjuguant pas toujours avec « luxe », surtout quand il est ostentatoire, il n’en demeure pas moins que les locomotives étoilées déteignent positivement sur l’ensemble pour dessiner ce que les spécialistes appellent « la montée en gamme ». Une évidence logique pour certains, une hérésie pour d’autres, un constat pour nous qui regardons cet univers évoluer depuis 15 ans. Oui, la (belle) hôtellerie de montagne à la française a fière allure, profitant bien sûr de sites exceptionnels, mais aussi d’hommes et femmes de grand talent à la baguette.

Sans souci d’exhaustivité, les familles Sibuet, Fenestraz, Tournier, Cappezonne, Dallery, Carrier, Trincaz, Pollet-Villard, Reversade, Gorini, ont su, chacun avec leurs moyens, leurs goûts et sensibilités, leur travail aussi et surtout, élever l’hôtellerie de montagne tricolore au point d’en être exemplaire mondialement en termes de services, de confort, d’hospitalité et souvent de… rentabilité. Le labeur paye, c’est bien connu, il attire aussi ! C’est ainsi que certains -pas ceux que nous citons ici- n’ont pas résisté à la couleur de l’argent. Qui les blâmera ! Sans doute pas ces grands groupes, ces fonds financiers au nez creux qui ont bien senti la valeur refuge de cet eldorado que reste la montagne de France malgré les crises. Parfois pour y apporter du brio, souvent pour des raisons fiscales et spéculatives, faisant rimer pour le meilleur et pour le pire placements et emplacements. Dans le fond, de la simple logique capitaliste, what else.

Dans la forme, sans doute une petite déshumanisation. Hôtellerie disons-nous… avec un H comme Humain pensons-nous !

CLAUDE BORRANI, DIRECTEUR DES PUBLICATIONS

Wanderlust Chamonix, un atypique au cœur du mythique

LE WANDERLUST MOTELS CHAMONIX OUVRIRA SES PORTES LE 15 DÉCEMBRE. PITAYA GROUP A ENTIÈREMENT RÉNOVÉ CET ANCIEN HÔTEL MERCURE, SITUÉ AU PIED DU GLACIER DES BOSSONS.

Les espaces communs s’articulent aujourd’hui autour d’un grand desk mixant réception et bar. En face, les clients profitent de nombreux coins salons.

La charpente d’origine, tout comme la cheminée, fait partie des rares éléments conservés.

La décoration est vitaminée, inspirée par les voyages et les motels californiens des années 70. Le concept se veut disruptif, avec beaucoup de grands espaces communs (salons, kids club, yoga room et restaurant) tout en restant sur une offre économique. Cette ambiance se décline dans les 89 chambres de 23m2. C’est le premier établissement du groupe qui souhaite ensuite décliner sa marque, sous forme de franchise, dans toute la France, en périphérie de grandes villes et en bord de mer. 6

TEXTE LORÈNE HERRERO - DESIGN JULIEN LAGRUE 888 – RÉALISATION 888

Le Strøm

spa nordique avec vue sur le Saint-Laurent !

PHOTO : ADRIEN WILLIAMS / V2COM

La Design Society parle du Strøm spa nordique comme d’un véritable joyau architectural et cite notamment l’intelligence du design et le talent avec lequel les architectes de la firme LemayMichaud sont parvenus à intégrer aux lieux des matériaux et des éléments stylistiques qui rappellent le passé portuaire du bassin Brown, situé tout au bout de la magnifique promenade Champlain, le long du célèbre fleuve Saint-Laurent.

Le Strøm spa nordique emprunte ses couleurs aux paysages des hivers québecquois, au gris du fleuve ; son caractère minimaliste laisse toute la place à la vue sur le Saint-Laurent et ajoute au plaisir de l’expérience pour les invités. Quant aux matériaux –verre, pierre, acier – ils évoquent les cargos de jadis et s’inspirent du passé maritime de ce secteur de la Vieille Capitale. Strøm spa nordique offre 3000 mètres carrés d’espace intérieur répartis sur quatre pavillons, huit bassins dont certains comportent des chutes d’eau, des bains chauds intérieurs et extérieurs, deux saunas secs et deux bains vapeur, le plus grand bain flottant de l’Amérique du Nord, une piscine infinie, une piscine d’eau chaude « lazy river », 17 salles de massage et un bistro gastronomique de 70 places, auxquelles s’ajoutent 30 places en terrasse en été.

© Erick Saillet

aux dernières nouvelles

PAR CATHERINE FOULSHAM, LORÈNE HERRERO, PATRICIA PARQUET, AUDE POLLET THIOLLIER

Hôtel Le Brassus, LA PRÉCISION SUISSE

Dans la Vallée de Joux, en Suisse, l’agence lyonnaise AUM, dirigée par Pierre Minassian, a signé la décoration de l’hôtel Le Brassus, propriété de la maison horlogère Audemars Piguet. L’établissement a reçu plusieurs prix dont le Leisure Led Development Future Project du World Architecture Festival ainsi que la certification Minergie ECO.

© Erick Saillet

Cet hôtel devait rendre hommage au Jura Suisse, comment avez-vous traduit cela ? Pierre Minassian. Le bâtiment, dessiné par l’agence danoise Big, présente une architecture très particulière avec cinq niveaux décalés sur le terrain. Nous nous sommes inspirés des caractéristiques du Jura : des arbres disposés comme dans un monde à l’envers, une banque d’accueil comme un fossile d’ammonite déroulé, des luminaires copiant des champignons (des trompettes de la mort) ou des feuilles.

Le public apprécie ?

L’hôtel fait le plein depuis son ouverture en juin dernier et attire de nombreux curieux passionnés d’architecture et de décoration.

En quoi consiste le label Minergie ECO ?

Il s'agit d'une certification suisse de haute exigence sur les matériaux et la consommation du bâtiment, qui n’existe pas en France. Aucun matériau polluant n’est autorisé sur le chantier. À l’issue, toutes les pièces sont testées avec des capteurs durant trois semaines afin de vérifier d’éventuelles émanations.

Arc 1950 en haut de l’affiche

Profiter des premières neiges et de séances de cinéma au cœur de l’un des plus beaux domaines au monde… C’est l’invitation lancée par la station Arc 1950 qui, du 10 au 17 décembre, accueille la 14e édition des Arcs Film Festival sous le présidence de Roschdy Zem, figure majeure du cinéma français. Et pour ceux qui veulent prolonger la magie du 7e Art, rendez-vous sur la piste de ski « Slope of Fame / Piste des Étoiles » qui rend hommage aux stars venues goûter aux plaisirs de la glisse dans ce village au décor de rêve.

So happy

Station française comptant le plus grand nombre chalets pluri-centenaires, le Grand-Bornand compte une nouvelle adresse amoureusement rénovée : le Chalet HappyView. Maison emblématique habitée jusque dans les années 1990 par monsieur Modeste, le facteur du village, cette ferme en lisière de forêt s’est muée en un magnifique chalet de famille 5 étoiles pensé pour les sportifs avec un bassin de nage extérieur chauffé ou encore une salle de sport connectée…

Un bel exemple de préservation du patrimoine bâti opéré par Doriane et Damien Borel qui ont fait appel aux meilleurs artisans du cru.

Martin Devictor, SMALL IS BEAUTIFULL

En six ans, Martin de Victor fondateur de Mont-Blanc Collection a créé un groupe compose d’établissements de charme à taille humaine. Avec l’hôtel Les Gourmets, sa dernière acquisition à Chamonix, son groupe compte désormais sept addresses. Pourquoi reprendre l’hôtel Les Gourmets ? Martin Devictor. C’est un projet de longue date. Cet hôtel de 37 clés en centreville est un peu le grand frère du Faucigny (27 clés), premier établissement du groupe et pierre angulaire du Hameau Faucigny composé du Faucigny, du Génépy (appart-hôtel de 10 clés) et de son café éponyme et du chalet-hôtel Wymper (chalet de 10 clés). Soit un mix d’hébergements qui offre une grande flexibilité à nos clients. Plus encore si on ajoute, depuis 2020, le Plan B et ses 90 chambres, appartements et dortoirs logés dans l’ancien bowling de la ville.

Qu’allez-vous changer ? Accompagné d’Emmanuelle De Laage qui a déjà œuvré au chalet-Hôtel Wymper, nous allons transformer cette adresse, propriété de la famille Mollard-Pantalacci pendant quatre générations, en boutique hotel de charme 4*. Les travaux qui se dérouleront à l’automne 2023 prévoient la réduction du nombre de chambres de 37 à 34 pour avoir plus d’espace dans certaines, la valorisation du magnifique jardin, sans doute une intervention sur la façade et possiblement un nouveau nom.

L’Hôtel Le Monêtier voit grand

L’hôtel Le Monêtier, dans la vallée de Serre-Chevalier, étoffe son offre avec 6 appartements du T2 au T5 dont la plupart avec terrasse privative. Situés dans une petite résidence Indépendante de l’hôtel, ils peuvent bénéficier des services de l’hôtel : conciergerie, restaurant, petit-déjeuner…

Quel est le point commun de vos établissements ? Convaincu que small is beautifull, Mont-Blanc Collection se concentre sur des établissements de charme à taille humaine avec un fort ancrage local autour du mont Blanc… Côté développement, nous pouvons nous renforcer à Saint-Gervais où nous avons déjà acquis Les 2 Gares, en 2021, ou aller vers les Contamines et Courmayeur, en Italie…

*Mont-Blanc Collection possède 7 établissements en propre et deux en gérance : le bar Chez Mélanie et l’hôtel Le Chamonix.

© OVO

©

© Martin Presse

120hivers. Construit en 1903, le Hameau Albert 1er, une modeste pension sans électricité, est devenu un Relais & Châteaux 5 étoiles agrémenté d’une table étoilée et un symbole de l’art de vivre à Chamonix emmené avec élégance par cinq générations de Carrier.

Le projet d’hôtel Télépherik à Avoriaz en attente

Annoncé depuis 2018, Le Télépherik, futur hôtel 5* Pierre & Vacances dessiné par Jean Nouvel, à Avoriaz est toujours en cours d’études. Les travaux ne sont pas encore prêts à démarrer et le groupe Pierre & Vacances, en restructuration depuis le 16 septembre, n’est pas en mesure de délivrer un calendrier. Le futur hôtel divise toujours autant la station, le promoteur ayant préféré Jean Nouvel à Jacques Labro, l’architecte historique de la station. C’est un gros projet qui doit accueillir 153 chambres, avec bars et restaurants sur 10 000 m2, à l’emplacement de l’ancienne gare du téléphérique, où d’autres avaient espéré un musée.

Nouvelle vie pour La Voie Lactée, à La Mongie

À La Mongie, dans les Pyrénées, l’hôtel La Voie Lactée fait peau neuve. Une rénovation menée par le cabinet d'architecture Romain Thevenot à Anglet qui signe là son premier projet en montagne,

Quel était votre cahier des charges ? Romain Thevenot. Il fallait rénover cet hôtel des années 60. Nous avons conservé seulement les murs et le toit à un pan, afin de disposer de plateaux vierges. Une extension a été ajoutée au rez-dechaussée, afin d’agrandir la salle de restaurant et de créer un office. Quelles étaient les contraintes ?

L’hôtel devait conserver une vingtaine de chambres et offrir plus de confort. Le premier étage devait être accessible aux personnes à mobilité réduite. Tout le bâtiment est désormais adapté aux normes en vigueur. L’hôtel dispose également d’un spa avec salle de massage, d’un sauna avec vue sur les pistes ainsi que d’une terrasse dotée de deux bains nordiques. Quelle est l’atmosphère de la Voie Lactée ? L’établissement affiche un esprit très seventies, en premier lieu par sa façade. À l’intérieur, j’ai opté pour des matériaux bruts, nobles : le sol du restaurant en schiste, une faïence comme des zelliges sur certains murs, du pin provenant de forêts locales… Les formes sont douces, naturelles, tout comme les couleurs (sauge, terra cota, crème), pour être en harmonie avec l’environnement.

© Presse

Madame Vacances reprend l’hôtel des Cimes à Vaujany

Madame Vacances ouvre son cinquième hôtel dans les Alpes en reprenant l’hôtel des Cimes, à Vaujany, en Oisans. L’hôtel a bénéficié d’un relooking total (avec isolation thermique et phonique) orchestré par des entreprises de la région de Grenoble. Dès le 16 décembre, les hôtes vont découvrir le nouveau restaurant, le bar et ses 10 jolies chambres. Situé dans le centre, il se trouve à proximité du téléphérique donnant accès au domaine skiable de l’Alpe d’Huez. L’établissement sera ouvert l’hiver mais également de la fin du printemps au milieu de l’automne.

Le Névé, la famille d’abord

À Morzine, John Monnet a entièrement rénové l’hôtel familial Le Névé, qui passe de 45 à 37 chambres. Le graphiste, assisté par l’agence lyonnaise Damien Carreres, a imaginé un univers rétro-moderne qui met sa famille à l’honneur : moquette des couloirs à l’effigie des membres de sa famille, grand portrait photo de ses grands-parents au restaurant, objets familiaux décorant les étagères… Tout est fabriqué en circuit court : le papier peint est imprimé à Lyon, les séparateurs de balcons en skis recyclés sont conçus à Grenoble (lire page 14)…

Le W2050,

nouvelle

constellation

de

La

Plagne

À Belle-Plagne, l’ex-résidence Cassiopée devient, au terme d’un impressionnant lifting notamment en termes d’isolation, le W2050. Menés par Fabrice Bloch, entrepreneur à Aime, les travaux réalisés à 80% par des entreprises locales, hissent le nouvel hébergement vers le haut de gamme.

Une cuisine généreuse et familiale de spécialités savoyardes faites dans les règles de l’art.

58, place de la résistance 74120 megève

Olvera, la nouvelle résidence de Valmeinier

À deux pas des pistes de Valmeinier, RJO Promotion vient de livrer une nouvelle résidence hôtelière, l’Olvera. Ce complexe immobilier est composé de 21 logements, du T3 au T5. Répartis sur quatre niveaux, les appartements bénéficient de tout le confort. L’ambiance montagne affichée en façade, pierre en soubassement et vieux bois en bardage, se décline également à l’intérieur, notamment avec du bois thermo-brossé pour les portes et certains murs.

60 millions

Le prix de la plus grosse opération jamais enregistrée dans les Alpes françaises ! À Val d’Isère, un chalet privé de 2 000 m2 a été acquis pour la somme de 60 millions d’euros. À l’origine, un promoteur devait réaliser treize logements, mais le projet n’a pas abouti. L’acquéreur, de nationalité australienne, a reconfiguré le projet pour en faire un chalet privé. Des travaux sont en cours. Nous sommes curieux de voir le résultat final !

Les futures résidences Terrésens

Spécialiste de l’immobilier de loisirs en montagne, le groupe lyonnais Terrésens lance deux nouveaux programmes cet hiver en Haute-Savoie. Dans la station village les Carroz d’Arâches, la résidence Le Morok accueillera 67 appartements du T2 cabine au T4 cabine triplex. Afin de favoriser l’insertion des bâtiments dans le paysage, le bois et de grandes ouvertures ont été privilégiés. À Saint-Gervais, au cœur du village et à proximité des remontées mécaniques, la résidence Les Sources de Canopée, conçue dans l’esprit architectural du village, comprend 59 appartements du T2 au T5. Le + : chaque appartement bénéficie des parties communes : piscine chauffée, sauna, hammam, jacuzzi, douche sensorielle, casiers à ski et local vélo.

Very Good Resort

De 600 à 800 emplois directs et indirects créés, près de 129 millions d’euros investis, un Resort bi-saisonnier de 430 chambres… le nouveau Club Med Tignes, entend contribuer au dynamisme économique de la station à l’année. Côté architecture, Jean-Philippe Nuel a repris les éléments naturels de la montagne - pierres en soubassement, mélèzes dans les parties supérieures – modernisés par des volumes en aluminium et de très nombreux vitrages. Et si les vacanciers sont choyés, l’environnement l’est tout autant, le Club Med Tignes étant le premier projet Club Med à obtenir la certification BREEAM* au niveau « Very Good ».

* Le Building Research Establishment Environmental Assessment Method est un standard de certification britannique relatif à l'évaluation environnementale des bâtiments.

Le Morok aux Carroz d'Arâches.

Les Sources de Canopée, à Saint-Gervais.

L’architecture durable récompensée

DANS LES HAUTES-ALPES

Les lauréats du Grand Prix départemental de la construction, de l’aménagement et de l’architecture durable des Hautes-Alpes, ont été dévoilés. Que récompense ce prix et à quoi sert-il ? Explications de Marc Voissat, président du Caue des Hautes-Alpes et vice-président du Département, en charge de la transition énergétique et des mobilités alternatives.

Que récompense ce Grand prix départemental, co-organisé par le Département et le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement des Hautes-Alpes ? Marc Voissat. Des projets de construction, rénovation ou aménagement de qualité et vertueux ainsi que leurs acteurs : maître d’ouvrage, maître d’œuvre, entreprise… Quel est votre objectif ? Nous voulons montrer qu’il est possible, chez nous aussi, de réaliser des projets de qualité et que des savoir-faire existent. Ce Grand Prix nous permet ainsi de référencer chaque année des projets et des démarches exemplaires qui pourront inspirer de futurs porteurs de projets. Quels ont été les critères d’évaluation ?

Le jury, chargé d’évaluer la qualité et la durabilité des réalisations, s’appuie sur une grille prenant en compte : la performance énergétique, l’utilisation ou non d’énergies renouvelables et décarbonées, la nature des matériaux mis en œuvre avec le recours possible à des matériaux bio-sourcés voir locaux, la qualité architecturale, l’intégration dans le paysage, l’implantation foncière et l’impact sur les sols... L’architecture doit-elle s’ancrer dans un territoire à travers les ressources locales ?

Les circuits courts et la valorisation des ressources locales sont un enjeu fort, y compris en architecture. À nous de les faire mieux connaître : je pense en particulier à la construction en bois local et à la démarche de certification Bois des Alpes, soutenue et encouragée par le Département et le Caue05.

Quels messages délivrer aux architectes ? Osez innover et valorisez vos réalisations en les faisant candidater à ce Grand Prix !

“ Les circuits courts et la valorisation des ressources locales sont un enjeu fort, y compris en architecture. ”

1-3. Skypath à Réallon, prix catégorie aménagement d’espaces publics, maitre d’œuvre Topo*Grafik Paysagistes concepteurs.

2. Le bâtiment artisanal de l’Atelier Monts et Merveilles à Saint-Martin-de-Queyrières a obtenu le prix spécial du jury. Maître d’œuvre : Gilles Garrigou Architecte.

Prochainement au Château

Brunch des Fêtes de Fin d’Année Les 25 décembre 2022 et 1er janvier 2023.

Tea Time

Tous les dimanches après-midi et mercredis après-midi jusqu’au mois d’avril 2023. Chalet de Noël Du 14 décembre 2022 au 8 janvier 2023. Les mercredis de 11h à 15h, samedis de 11h à 17h et dimanches de 11h à 17h.

Particulièrement Vôtre

DESIGN

L’Atelier des Frères prend

trois tailles

Spécialisé dans la confection, l’Atelier des Frères passe à la taille XXL ! Il vient de déménager de quelques mètres pour intégrer un atelier trois fois plus spacieux à Aime, près de Bourg-SaintMaurice. Pour le plus grand bonheur des artisans, couturières, architecte d’intérieur, ingénieurs… passionnés qui réunissent leur savoir-faire pour habiller les intérieurs des chalets, hôtels et restaurants avec élégance. Si on connaît leur talent pour sublimer une tête de lit, créer du mobilier en bois, fabriquer des rideaux, des coussins sur mesure pour les plus beaux chalets de montagne, on sait moins que toute l’équipe s’investit aussi dans des projets d’envergure tels que des rideaux de scène pour des théâtres parisiens. L’équipe s’est elle aussi étoffée. Jean Desmoulière est épaulé par Perrine Joly et Séverin Mathieu qui apportent leurs expériences pour accompagner le développement de l’Atelier.

SKITEC, VIEUX SKIS, NOUVEAU DESIGN

Cent mille skis sont jetés chaque année. Emilie Vuillequez, dirigeante de la coopérative Skitec, est bien décidée à leur offrir une seconde vie. Elle nous explique comment.

Quel est votre objectif ?

Emilie Vuillequez. Réutiliser 100 000 skis par an jusqu’en 2025 et générer une activité économique.

À quoi vont servir ces vieux skis ?

À fabriquer du mobilier, de l’agencement sur mesure et depuis peu pour la fabrication d’abris bus, d’abris à vélo et d’ombrières photovoltaïques (ndlr. parkings de panneaux solaires).

Comment collaborez-vous avec les architectes d’intérieur et les designers ? À leur demande, nous réalisons des pièces uniques afin de donner une signature à des lieux tels que des hôtels, des restaurants, des chalets… Les skis peuvent servir de bardage, d’éléments de cloisonnement, de luminaires, d’objets décoratifs, d’habillage pour les murs et les plafonds… leur utilisation est sans limite. Pour réaliser les projets, la coopérative compte 40 associés, parmi eux des acteurs de l’économie circulaire, des scieries locales… afin d’avoir un impact carbone le plus réduit possible.

Dessine-moi

un chalet

Ancienne graphiste et styliste pour des enseignes de mode, Noémi Leconte, illustratrice a lancé « Mon adorable maison ». D’après une photo, elle repère les éléments singuliers, discute avec les propriétaires pour connaître son histoire, ce qui est important pour eux avant de dessiner à main levée le chalet ou la maison avec ses feutres noirs. Ses traits sont fins, son dessin riche en détails et sans fioriture. Une idée originale pour garder, toute l’année sous les yeux, son chalet à la montagne. monadorablemaison.fr

Si nous possédons de vieux skis, comment vous aider ? En les apportant dans une déchetterie. En Savoie, Haute-Savoie, Isère et dans l’Ain, si les skis ne sont pas redirigés vers le marché de l’occasion, ils seront réutilisés par la coopérative. À partir de janvier 2023, dans n’importe quelle déchetterie de France, les collectivités qui ont donné l’agrément à un éco-organisme pour le recyclage, ont à disposition une benne dédiée aux articles de sport et de loisirs.

Quels sont vos projets ? Nous travaillons au recyclage et à la valorisation des bâtons de ski, des jantes de vélos et d’autres matériaux jugés pertinents.

“ Rien n’unit les hommes autant que la Table. ”

Le Pic de Midi, par Anne-Sophie Pic

« Comme un coq en pâte », c’est la promesse que nous fait la cheffe triplement étoilée avec le Pic de Midi, une nouvelle escale gastronomique conçue spécialement pour les skieurs au sein du Four Seasons Hotel Megève. Une proposition aussi alléchante que réconfortante, à commencer par les chaussons dans lesquels on vous invite à vous glisser avant de passer à table. Sur la terrasse surplombant Megève, on prend place pour un voyage culinaire inspiré du terroir savoyard. Avant de rechausser les skis…ou pas !

1 chef, 2 tables, 2 ambiances

Voici quelques mois que Fabien Laprée a investi les cuisines des deux restaurants de l’Armancette***** à Saint-Gervais. Le restaurant gastronomique La Table d’Armante a misé sur une ambiance intimiste et élégante, sur fond de pierre et de bois où trônent les tables organiques du designer Christophe Delcourt. Au Mont Joly, c’est l’esprit bistrot qui prédomine avec une salle moderne, épurée et design, sublimée par la vue sur les sommets. Deux ambiances et un dénominateur commun, la volonté du chef de mettre à l’honneur la gastronomie française locale, souvent teintée de saveurs alpines… et pourquoi pas, de ramener l’étoile à la Maison ?

Un vent nouveau souffle sur les assiettes d’Ultima Collection

Le groupe s’entoure d’un nouveau chef exécutif, Andrea Franceschi à Gstaad et Courchevel. Le maestro, qui s’est distingué dans les cuisines les plus prestigieuses d’Europe, s’apprête à surprendre les papilles et les pupilles de la clientèle avec des assiettes composées comme des œuvres d’art, délicatement dressées et souvent parsemées de fleurs, pour une explosion de goûts et de couleurs. Ultima Courchevel Belvédère se dote également d’une nouvelle salle de restaurant, privatisée à la demande (jusqu’à 25 convives), pour une expérience encore plus exclusive.

Rural by Marc Veyrat

Marc Veyrat fait son grand retour à Megève dans l’écrin de l’ancienne Auberge de la Côte 2000. Un projet né de l’envie de dynamiser un lieu historique porté par Moma Group en partenariat avec Edmond de Rothschild Héritage et Four Seasons Megève. À quelques jours de l’ouverture, le chef, enthousiaste, nous répète que cuisinier reste pour lui « le plus beau métier du monde, car rien n’unit les hommes autant que la Table ». Un chalet d’antan avec une cuisine savoyarde d’aujourd’hui, travaillée et abordable, c’est ainsi qu’il envisage le lieu. L’atmosphère évoluera au cours de la journée, avec à midi, une cuisine internationale festive, des plats savoyards et de grandes tablées conviviales. Le soir, ambiance tamisée et confortable et une offre plus gastronomique : « Je souhaite porter au jour les excellents produits de la région, et les magnifier. Je sers une cuisine identitaire de Haute-Savoie d’une manière plus raffinée. On retrouvera par exemple une portée savoyarde à l'émulsion de truffe du Pays servie en cocotte, une perche du Léman au Chénopode bon-Henri, une polenta soufflée, ou la tartiflette nouvelle au reblochon de mon cousin », précise le chef. 6

© Presse

S’INSPIRER

VOIR AUTREMENT, NOURRIR SON IMAGINAIRE, S’AIGUISER L’ŒIL ET SE SURPRENDRE SOI-MÊME, C’EST LE BUT DE CHACUN DE CES RENDEZ-VOUS.

PAR NOËLLE BITTNER

La grande aventure

La nature et nous

Que le lien entre la nature et l’homme soit fusionnel – comme pour Giuseppe Penone, spirituel (Wolfgang Laib), empreint de sensualité (Cristina Iglesias), tout ensemble vital et sauvage, un chaos ordonné comme l’exprime Philippe Cognée, l’être humain ne fait qu’un avec la nature. Ce lien a toujours existé, nous rappellent les peintures rupestres. Il est seulement devenu… plus désespéré. Voici comment ces quatre célèbres plasticiens explorent le lien entre humain et nature.

À ce propos, il serait dommage de parler indifféremment de nature et d’environnement. L’« environnement » est une notion tellement plus partiale et biaisée.

De la Nature, Musée de Grenoble, jusqu’au 19 mars 2023,

Sachez que vous ouvrez un livre d’aventure. La grande aventure qui nous faisait rêver, enfant, partir loin dans les bois, se faire un bivouac, vivre de sa cueillette… et rentrer un jour, brave et crotté, admiré de tous… Bon, fermez la parenthèse, le livre est beaucoup mieux que ça : un mode d’emploi de la cuisine sur feu de camp, avec des recettes simplement étonnantes, qui rejoignent souvent la cuisine des plus grands : le poireau brûlé, le saumon fumé debout, attaché sur sa planchette devant le feu, la soupe instantanée nature, la trapiflette… Les photos sont belles et inspirantes, Erwan Balança est photographe naturaliste, c’est sa vie qu’il partage ici, et … il suffit d’aller au fond du jardin pour « cuisiner dans les bois ». Cuisiner dans les bois, par Erwan Balança, éditions Ulmer Amaryllis rouge @Adagp Paris. Philippe Cognée/Templon

© Philippe Cognée

CHASSÉ-CROISÉ DESIGN À PARIS

QUAND LES « ANNÉES 80 » (l’expo au MAD)

CROISE LES « DESIGNERS ET CRÉATEURS DES ANNÉES 80-90 » (le livre)

TANDIS QUE PARADE LE « CHIC ! » ( l’expo au Mobilier National)

ET QUE SOUFFLE L’ESPRIT « ANTIDESIGN » (le livre)

… UN PETIT TOUR À PARIS S’IMPOSE (cadeau de Noël ?)

Années 80 :

UNE DÉCENNIE DE CARAMBOLAGES !

1981-1989. De Mitterrand président à la chute du mur de Berlin, la société vit au rythme de mutations frénétique que reflètent la mode, les objets, mobilier, affiches et photographies, clips et pochettes de disques. 82, la 1ère Fête de la Musique. 86, les 1ers défilés dans la Cour carrée du Louvre. L’inauguration de la gare d’Orsay métamorphosée en musée. Le mobilier contemporain entre à l’Elysée, avec Marc Held, Philippe Starck. Un étalage éclectique qui raconte une époque ouverte à toutes les expressions artistiques. La liberté, dans les silhouettes de Jean-Paul Gautier ou Thierry Mugler, dans les clips de Jean Paul Goude et Jean Baptiste Mondino, dans les rythmes, new wave, hip-hop… Le paraître, l’excentricité, la frénésie agitent le microcosme. Aimerions-nous revivre une telle période ? Sans doute pas, mais comme on s’est amusés ! Années 80 Mode, design et graphisme en France. Musée des Arts décoratifs (MAD), jusqu’au 16 avril 23

Années 80 Mode, design et graphisme en France, édité par les Arts Décoratifs. L’exposition a son catalogue, un beau livre, documenté, extraverti, pétillant.

Javier Mariscal, tabouret duplex 1980 Adagp © Les Arts Décoratifs, B. Hatala À gauche. Jean-Paul Goude. Londres multiethnique sous la pluie, 1989.

Designers et créateurs des années

80-90,

ÉDITÉ PAR NORMA, COMPLÈTE LA SÉRIE DU MÊME ÉDITEUR SUR LES DÉCORATEURS

DES ANNÉES 40, 50 ET 60/70.

Une référence, ce livre ! Après avoir retracé les rebondissements créatifs qui traversent cette décennie, les auteurs brossent le portrait de chaque créateur : de Ron Arad à Robert Wilson, en passant par Michele de Lucchi, Tom Dixon, Olivier Gagnère, Garouste & Bonetti, Les Lalanne, Christian Liaigre, Jasper Morrison, Andrée Putman, Ettore Sottsass et les Memphis, Philippe Starck, Martin Szekely pour en citer quelques-uns. Chaque portrait éclaire une facette du design de son époque. Et les œuvres présentées, nous les connaissons, nous les avons fréquentées, admirées, aimées (ou parfois détestées), dans les vitrines, les magazines, les galeries comme Avant-Scène, la boutique-galerie place de l’Odéon, toujours aussi vivante depuis 1986. Comme dit sa créatrice Elisabeth Delacarte : « j’avais un immense besoin de montrer un mobilier qui avait de la fantaisie ou de l’humour, enfin de la poésie… » Peut-on mieux résumer l’esprit de ces années 80-90 ?

Antidesign, PAR LAURENCE PICOT, ÉDITIONS NORMA

Rien de négatif dans cette appellation! Inquiets de l’uniformisation du design par l’usinage, inquiets que l’on fasse moins appel aux artisans, les italiens du mouvement Memphis, menés par Ettore Sottsass, lancent le mouvement Antidesign, qui met en valeur le geste, la main, les différents matériaux, fer battu, céramique… « Quand j’ai ouvert ma Galerie AvantScène, explique Elisabeth Delacarte, tous nos amis étaient meublés en Le Corbusier, Mallet-Stevens, … moi, je ne voulais pas vendre la même chose que partout, j’ai créé une famille très éclectique de créateurs, un univers baroque, influencé par les Arts premiers ».

Commode anthémis, Hubert le Gall.

Mode et Sport

On vous prévient un peu en avance… ne laissez pas passer cette expo - tellement Cosy ! qui explore les liens entre « mode » et « sport » (oui, les J.O. approchent). Comment le vestiaire sportif gagne la ville dès les années 20 avec la naissance du sportswear, flirte avec la haute couture (Chanel, Patou, Lanvin, Schiaparelli…) et explose en logos sportifs.

Au MAD, ouverture le 20 septembre 2023

Ci-dessus. Ulla Danielsen en Courrèges, à Saint-Moritz, pour Elle, 1970 © Peter Knapp Ci-contre. Scénographie Vincent Darré © J.Rossignol.

Baguès, applique à deux lumières © Mobilier national, I. Bideau.

J-G Daragnes et René Prou, vase 1935. L'affiche, esquisse Vincent Darré

Le chic !

Voici les décors du pouvoir. De la diplomatie. Des honneurs et des humiliations. Ministères et ambassades font rayonner la culture française. Des années fastes de l’entre deux guerres à la créativité des années 50, les décorateurs ensembliers – comme on les nomme à l’époque, travaillent les matériaux rares et précieux : parchemin, bronze doré, laque, ivoire, maroquin, cristal… La liste des bois exotiques est des plus évocatrices : ébène et sycomore, acajou de Cuba, loupe d’amboine... Un savoir-faire mis en valeur ici par la restauration des pièces exposées.

L’exposition aurait pu être des plus classiques si le Mobilier National n’avait eu l’idée d’en confier la scénographie à Vincent Darré, le trublion du style, qui a le don d’enchanter tout ce qu’il touche ! Ses esquisses de mises en scène éclairent avec impertinence les décors les plus imposants.

Le chic ! Arts décoratifs et mobilier français de 1930 à 1960, Mobilier National, jusqu’au 29 janvier 2023.

INSPIRATION

Monsieur le professeur

Son univers graphique

Le 6 du M de la chaine M6, c’est lui, tout comme la maquette de Metal Hurlant. Pour faire mieux connaître les grands de la bande dessinée, il fonde les éditions Futuropolis. Pour Canal+ il invente l’habillage télévisuel. Il invente des typos, des graphismes comme d’autres griffonnent sur les nappes en papier des bistrots… Etienne Robial a sa rétrospective au MAD et c’est passionnant de découvrir un univers qu’on n’imagine pas aussi mathématiquement, rigoureusement construit.

Etienne + robial. Graphisme & collection, de futuropolis à canal+ , au MAD du 10 novembre au 11 juin 2023.

Visuel de l'affiche © Etienne Robial. Logo de L'Equipe, 2016 et logo de la chaîne M6, 1987. On/Off productions © Etienne Robial.

Laure Perrin, une de nos collaboratrices, a eu Etienne Robial comme professeur à l’Ecole Penninghen. Elle raconte… Dans quel cadre enseignait Etienne Robial ? Etienne Robial a été longtemps professeur de Conception Graphique à Penninghen. J’ai eu la chance d’assister à ses cours en 2020 (à l’époque, on appelait ça « Systèmes Graphiques »). C’étaient des cours de 4h, où nous commencions par apprendre, sans vraiment comprendre pourquoi au départ, à découper un carré de la manière la plus « harmonieuse » qui soit. Quel style de professeur était-il ? C’était un professeur très original, passionné évidemment, mais aussi drôle, avec un humour ouvertement critique. Je me souviens que la première chose qu’il nous a dite avant de démarrer son premier cours, c’était qu’il n’était pas là pour gagner de l’argent, il en avait gagné assez pour vivre tranquillement aujourd'hui, il n’était pas là non plus pour occuper son temps : il était là pour transmettre uniquement. En effet, sa rigueur et sa gymnastique intellectuelle, nous ne les trouvions chez aucun professeur auparavant : c’était une approche bien différente du graphisme, comme un équilibre esthétique que l’on doit aux mathématiques. Il était par conséquent, extrêmement exigeant sur le matériel avec lequel on travaillait, et même sur la manière dont on pouvait tenir notre porte-mine 2mm ou notre gomme steadler #526 50 ! Une réflexion, un souvenir, qui vous a marquée ? Il portait toujours une chemise à carreaux et une petite cravate. Il se déplaçait sans cesse, il n’était pas statique, il avait une énergie folle. Aussi, ce sur quoi il a mis l’accent dans son enseignement, et qui nous manquait jusqu’alors, c’était comment se vendre. Il nous a appris à trouver des arguments irréfutables (et donc mathématiques) pour défendre une forme, et la justifier à un client. Il s’amusait à nous dire (ou alors nous nous amusions à l’entendre dire), que chaque argument apporté à un client, c’était « un petit billet de mille » supplémentaire.

Que vous a t il apporté et qui tienne vraiment à sa personnalité, son talent ?

Il m’a vraiment marquée par sa rigueur et la confiance qu’il a en son travail. L’expérience mène sans doute à cela à terme, mais pour nous tous, jeunes graphistes et directeurs artistiques, c’est assez bluffant de voir jusqu’où on peut aller, avec ce qui n’est en apparence, qu’un signe « + » ou un 6 dans un M. Je pense que, contrairement à ce que l’on peut imaginer des grands noms du graphisme, son esprit cartésien a réellement servi son inventivité.

bonjour@velvette74.com

velvette-lesgets.fr

De l’idée cadeau à l’ameublement complet de votre intérieur, nous avons sélectionné pour vous des créations tendances et contemporaines.

Qu’il s’agisse de la rénovation de votre intérieur ou de la construction d’un chalet, nous vous accompagnons dans tous vos projets avec écoute et expertise.

INSPIRATION

Avez-vous croisé Ghislaine ?

Ghislaine, c’est le camion aménagé en cordonnerie de Patagonia. Il circule de vallée en sommet et donne une seconde vie à vos chaussures de montagne préférées, baskets de trail et autres chaussons d’escalade. Pas étonnant que la marque responsable soit à l’origine de l’aventure.

Une initiative comme ce petit bouquin en recense une centaine dans tous les domaines de la vie en montagne : mobilité, habitat, patrimoine, sport, sans oublier ruches et Beaufort ! Témoignages, tranches de vie se succèdent sans qu’on perde le fil de la manœuvre : nous sensibiliser à la montagne, demain.

Demain la montagne, 101 initiatives de transition, éditions Glénat

Chacun veut son Mont Blanc !

Le Mont Blanc en diligence, « service à grande vitesse » mentionne l’affiche en gare ou au bureau de tourisme. Au 19ème, les premières affiches ont un rôle utilitaire et ce n’est pas le Mont Blanc qui occupe le premier plan mais le tableau des horaires aller retour. Les chemins de fer P.L.M. suivront, puis les grands hôtels qui vantent leur panorama et enfin les régions et les stations. C’est alors que les affiches, souvent confiées à de célèbres artistes, illustrateurs, graphistes, comme Geo Dorival ou Maga deviennent de véritables œuvres d’art. Historien et collectionneur lui-même, l’auteur, Jean-Charles Giroud légende avec gourmandise chacune de ces 70 affiches. On se régale de mille détails sur l’évolution du tourisme en montagne.

Le Mont Blanc s’affiche ! Editions Glénat

Il neige sur le Fuji

Jolie édition ces pages qui s’ouvrent comme un long ruban où l’on découvre la neige au pays du soleil levant. On s’arrête sur ces flocons qui font des pointillés sur l’eau, ces pins chapeautés de neige comme autant de bouquets, les légendes sonnent comme des haïkus : lune, neige et fleurs. Lapin de neige dans le jardin du Genji. Deux grues sur un pin enneigé. Les estampes ukiyo-e sont les images du monde flottant. On les contemple dans un état d’esprit bien précis : « se livrer tout entier à la contemplation… dériver comme une calebasse sur la rivière »… c’est ukiyo ! Et on y passe un très joli moment. La neige, par les grands maîtres de l’estampe japonaise, éditions Hazan

N o u s d o n n o n s v i e à v o s p r o j e t s

Création I Confection I Installation

INSPIRATION

Parlons des stations…

On l’ouvre comme un énième livre sur les stations de sports d’hiver… et puis, on s’arrête de page en page, conquis. Procédant par thèmes vivement brossés, l’auteur virevolte avec bonheur sur un sujet qu’il maitrise comme sa première paire de skis. Qu’il parle poudreuse, dameuse, prix du mètre carré, qu’il pose la question des ascenseurs valléens, des stations fantômes ou de la montagne qui fond, on apprend, on s’intéresse, et bien souvent on partage ses arguments. Une perle à découvrir page 131 : un extrait d’un roman de Romain Gary. Une histoire des stations de sports d’hiver, par Guillaume Desmurs, éditions Glénat

Déguerpir…

On avait vingt ans, on allait à Amsterdam acheter de vieilles cartes d’état-major pour explorer Bali, on se refilait des billets charter pour Delhi dans une loge de concierge boulevard Pereire et bien sûr, on dévorait L’usage du onde, le Dehors et le Dedans, Journal d’Aran et autres Routes et déroutes… de notre écrivain-voyageur préféré, Nicolas Bouvier, qui se préférait voyageur qui écrit plutôt qu’écrivain qui voyage.

Ses formules étaient nos passeports : « c’est moins vous qui faites le voyage que le voyage qui vous fait, vous défait », « à vrai dire, je ne veux jamais savoir ce que je cherche… ».

Alors quel bonheur de se plonger dans ce gros livre qui le raconte, lui, son enfance en Suisse, ses « géographies » voyageuses… Observateur né, ou plutôt « distrait perpétuel » , capable de saisir une scène de vie dans son entier, à 5 ans il dévore les atlas familiaux.

Il veut « déguerpir » , « saisir le monde » et à vingt ans, en 1950, embarque pour le grand Est avec son meilleur ami et une Topolino chargée jusqu’au toit. Il photographie, il remplit des carnets de notes et de croquis. Rentre, publie, repart, toujours plus à l’Est, Istanbul, Turkestan, Pamir et Tchien-Chan, Iran, Baloutchistan, en route pour Samarcande…

Au soir de sa vie, il dira « la seule chose à laquelle je vise vraiment, c’est la légèreté. » Nicolas Bouvier, au gré des géographies, par Alexandre Chollier, éditions Paulsen. Et aussi, ses œuvres complètes éditées en Quarto, Gallimard

Pop et éclectique !

DEPUIS QUE LA DESIGNER VALENTINA GIOVANDO ET L’ARTISTE ELENA CAROZZI ONT REDÉCORÉ CE COCON FAMILIAL AU CŒUR DE LA STATION DE SKI SUISSE DE CRANS-MONTANA, CE LIEU ÉCLECTIQUE AU CARACTÈRE ABSOLUMENT DÉCALÉ SEMBLE RETRACER LE PARCOURS AVENTUREUX DE SON ANCIENNE PROPRIÉTAIRE.

À gauche, en haut. Hall et raccourcissement de l'entrée. Fauteuil appartenant à la famille et tapissé de velours. Murs et tapis de couleur cerise noire. Éléphants de la collection privée de la maison. Lustre Laura's Dream et lampe de table Sweet Valentine de Valentina Giovando. Canapés vintage appartenant à la famille des propriétaires et tapissés de velours en tissu Dedar. Buffets anciens, tapis, tableaux, tables basses et lampe de table de la collection familiale.

À gauche, en bas. Coin salon. Lampe de table Sweet Valentine par Valentina Giovando. Tapisserie en soie peinte et brodée à la main par Elena Carozzi. Canapés vintage appartenant à la famille et tapissés de velours en tissu Dedar. Buffets anciens, tapis, tableaux, tables basses et lampe de table de la collection familiale.

Nouveau chapitre pour cet appartement des années 1960, situé au cœur du massif des alpes bernoises ! Excentrique et astucieusement moderne, ce lieu hérité d’une grande-tante à l’âme d’aventurière, amatrice de golf et adepte de ski, nous livre ainsi près d’un siècle de rencontres et de passions.

« L’actuelle propriétaire souhaitait que nous prenions soin de son appartement, tout en le revisitant dans notre style », explique la designer Valentina Giovando qui a orchestré ce relooking éclectique avec l’artiste Elena Carozzi. Le duo créatif a su parfaitement agrémenter les meubles et les espaces d’originaux détails colorés.

Un véritable havre de paix pour le nouveau couple de propriétaires, une chargée de relations publiques et un biologiste marin qui aiment à s’y ressourcer, en été. Difficile de se lasser de cette vue grandiose sur la nature environnante qu’offrent la terrasse de cet appartement de vacances et son grand salon. Un couloir central relie l’entrée de ce cocon familial au reste des pièces : une cuisine, trois chambres et deux salles de bains.

TEXTE SARA DAL ZOTTO - PHOTOS ALESSANDRA IANNIELLO /LIVING INSIDE

Ci-dessus : Photos de famille des vacances d'hiver des années 1920 à Crans.

Salon, détail. Tableau avec le portrait de la grand-tante de l'hôte, Lullina. Fauteuils en osier Tito Agnoli des années 50, fournis par Carrozzeria '900, Milan. Tapisserie en soie peinte et brodée à la main par Elena Carozzi. Tapis de la collection familiale des propriétaires

>>

« Je me suis occupée du choix des tissus d'ameublement et de la tapisserie, Valentina des lustres et des meubles », nous raconte Elena Carozzi qui travaille dans une complémentarité exemplaire avec la designer depuis des années. Leur liberté de création leur a d’ailleurs permis d'expérimenter et de faire revivre ce lieu en harmonie avec son passé, le raconter. « Les propriétaires nous ont presque immédiatement donné carte blanche », nous confientelles, « ils ont toujours apprécié notre style et ont participé avec enthousiasme aux différentes étapes de décision, notamment lors de la sélection des tissus ».

Afin de relier l'entrée et le couloir plutôt étroit aux grands volumes lumineux des autres pièces, en particulier le salon, Valentina Giovando et Elena Carozzi ont créé « une sorte de cœur central » à partir duquel les espaces se développent, dans une innovante fusion de style pop et d’éclectisme qui les caractérise.

La transformation de l’appartement lancée en 2019, a finalement duré deux ans, en raison de la pandémie de Covid-19. L’équipe a su préserver de remarquables éléments préexistants, tout en parant les pièces de superbes meubles et luminaires design. Leur style ? « De 1950 à 1970 », explique le duo créatif. « Une collaboration avec un antiquaire milanais, Carrozzeria 900. » Dans ce grand salon, Elena Carozzi a créé une boiserie recouverte d'une tapisserie de soie peinte et brodée à la main. Elle a également imaginé une tapisserie peinte avec des techniques mixtes et des pigments sur lin pour la chambre d’amis.

« J’ai souhaité agrémenter la chambre principale d’un buffet Singe Pablo et d’une armoire éclairée par des chariots, ainsi que le salon d’un grand lustre Laura' s Dream, poursuit Valentina Giovando, le lustre Mignon Iron Flowers orne, lui, le couloir ». « J’ai également décoré les chambres d'hôtes avec certaines pièces de ma deuxième ligne Vintage Jokes, notamment des lampes suspendues et des tables, parfois tout particulièrement conçues pour ce projet, comme l'armoire et les deux têtes de lit. »

Le minutieux choix des couleurs et des éléments décoratifs recréent au sein même du salon « un paysage boisé de montagne ». La tapisserie imaginée par Elena Carozzi s’inspire ainsi de la magnifique palette de nuances vertes des bois d’été, à Crans-Montana. Une teinte cerise noire habille le couloir, un endroit habituellement bas et sombre que l’on a tendance à oublier. « Notre sélection de couleurs met ainsi en valeur ces volumes simples », rappelle Valentina Giovando. L’équipe a ainsi préservé l’histoire de cet appartement désormais tourné vers l’avenir et la modernité, en y mêlant subtilement couleurs et lumières. Un lieu de vie exceptionnel. 6

Ci-contre. Couloir. Murs et tapis de couleur cerise noire. Impressions sur soie vintage représentant des dignitaires chinois. Lustre Mignon Fleurs de Fer par Valentina Giovando. À droite. Chambre à coucher principale. Lampe design de l'année 70 fournie par Carrozzeria 900. Buffet Monkey Pablo avec fausse fourrure noire et tissu et losanges en métal de Valentina Giovando. Cadre vintage avec dessins anciens et chine coloré par Philippa Peckham. Fauteuil des propriétaires recouvert de velours. Le tapis vient de la famille des propriétaires

DÉCORATION

Ci-contre. Chambre d'amis. Tapisserie peinte à la main sur lin par Elena Carozzi. Têtes de lit décorées à la main et réalisées sur mesure par Vintage Jokes, la deuxième ligne de Valentina Giovando. Paire de lampes à suspension Suspense et tables basses Dante par Vintage Jokes, deuxième ligne de Valentina Giovando. Draps et plaid en cachemire de Somma sélectionnés par Elena et Valentina. À droite. Chambre à coucher principale. Lit ancien à baldaquin avec rideaux originaux de la famille. Tables de chevet, lampes, plaids et tapis appartenant à la famille.

DÉCORATION

Coin salon. Canapé vintage appartenant à la famille des propriétaires, recouvert de tissu Dedar. Tapisserie en soie peinte et brodée à la main par Elena Carozzi. Lampe de table Sweet Valentine par Valentina Giovando. Au premier plan, une table fumoir de la collection familiale des propriétaires recouverte de tapisserie.

En médaillon : portraits des artistes Valentina Giovando (à gauche) et Elena Carozzi (à droite). Tableau avec le portrait de la grand-tante de l'hôte, Lullina. Fauteuils et table en osier Tito Agnoli du '50, fournis par Carrozzeria 900, Milan.

Crédits photo : © Arketipo

LIFESTYLE

La villa noire épouse les contours du terrain, de manière encore plus exceptionnelle que Katja et Simo l’avaient espéré.

Une villa noire en bord de lac

PRÈS DU SPLENDIDE LAC PÄLKÄNEVESI, EN FINLANDE, LA VILLA NOIRE IMAGINÉE PAR KATJA ET SIMO SUOMINEN EST UN VÉRITABLE HAVRE DE PAIX, À SEULEMENT UNE HEURE DE ROUTE DE LEUR MAISON DE VILLE.

TEXTE JONNA KIVILAHTI PHOTOS KRISTA KELTANEN/LIVING INSIDE

“ Nous souhaitions aménager notre villa de manière à créer un sentiment d’espace. Les volumes sont grands et nous avons choisi des portes coulissantes dissimulées dans les murs plutôt que des portes traditionnelles”

Cette maison de vacances située au bord du lac Pälkänevesi, en Finlande, se compose d’un bâtiment principal de 125 mètres carrés comprenant quatre pièces, une cuisine et un hall d’entrée. Une annexe de 25 mètres carrés inclut un espace de vie, une petite cuisine et un sauna, ainsi qu’un abri pour voiture et un cellier. Une ambiance calme et intemporelle émane de cette palette de couleurs minutieusement choisies. Cette villa monochrome imaginée par Katja et Simo enchante par ses nuances de noir et de blanc, ses finitions cognac et son coloris bois. C’est la maison de vacances du couple et de leurs deux fils, Sisu et Sasu.

En haut. Katja et Simo ont imaginé cette villa afin que le salon, la salle à manger et la cuisine puissent former un seul et même espace. L’un des murs se pare d’une large baie vitrée. Les lattes de pin du plafond ont été teintées en harmonie avec le sol en chêne. Ce parquet brossé a été revêtu du vernis mat Oak Nordic de la marque Timberwise.

En bas. vue sur la cheminée et le salon à l’autre bout du bâtiment, depuis la chambre parentale et le dressing mis en valeur par un miroir rond.

Le terrain appartenait à la famille de Simo et le couple envisageait d’y construire une maison depuis plusieurs années. Après des mois de réflexion, les travaux ont finalement débuté à la fin de l’année 2017 et la construction de la villa s’est déroulée en 2018 pour être finie en 2019. Leur ligne directrice ? Celle de ne jamais abandonner. Ils ont donc opté pour des matériaux intemporels dont les qualités traverseront les générations. La maison est seulement située à une heure de route de la ville de Tampere, dans le sud de la Finlande, où vit le couple. Une distance suffisamment courte pour une petite virée au sauna, le temps d’une soirée. Katja et Simo peuvent également se rendre facilement sur leurs lieux de travail, en ville, depuis ce havre de paix.

« Nous souhaitions aménager notre villa de manière à créer un sentiment d’espace. Les volumes sont grands et nous avons choisi des portes coulissantes dissimulées dans les murs plutôt que des portes traditionnelles. Dès le début, nous souhaitions que les chambres séparent chaque côté de la maison, en offrant un peu d’espace aux garçons d’une part et en créant une chambre avec un dressing adjacent et une salle de bains attenante pour les parents, d’autre part. La cuisine, la salle à manger et le salon forment un grand espace ouvert doté d’une large baie vitrée et sa vue sur le lac », décrit Katja.

LIFESTYLE

L’extérieur semble s’inviter dans cette pièce grâce à une large baie vitrée. Une cheminée et un canapé en cuir, « Lazy » de la marque Hakola, ont été ajoutés de l’autre côté. Le tapis vintage est un cadeau de la mère de Katja et la table basse « Twiggy » a été conçue par l’entreprise Woodnotes. Dans la salle à manger, Katja a choisi des chaises Lavitta en chêne conçues par l’entreprise finlandaise Poiat et une table à manger de la marque Skovby. Les lampes Grain sont de Muuto et les tabourets Falsterbo de Jotex (voir en dernière page).

Le couple souhaitait que leur chambre offre une vue sur le lac. Ce paysage grandiose semble s’inviter au sein de leur maison. Seule la pluie laisse comprendre qu’il existe bien une séparation. Les couleurs épicées du lieu s’associent à merveille avec le décor automnal. À gauche. Le mur noir semble doubler de volume grâce à la tête de lit et à la table de chevet.

Katja et Simo ont tous deux voulu une salle de bains attenante. Ils ont finalement conçu une salle d’eau lumineuse avec deux lavabos de la marque Valukivi et une douche.

Dedans, dehors… avec la nature

Comme le rappelle Simo, le couple a imaginé l’agencement de leur maison de vacances et l’architecte Janne Kantee a finalisé les plans à partir de leurs idées. Katja et Simo étaient impatients de laisser l’extérieur s’inviter au sein de leur villa et les larges baies vitrées s’inscrivent désormais dans la continuité de la nature environnante. Le couple souhaitait que les espaces de vie où la famille passerait son temps ensemble soient les plus spacieux possibles. Ils voulaient une chambre avec une vue dégagée sur le lac et une salle de bains attenante. Le sauna se trouve dans un bâtiment séparé au bord du lac, à côté d’une chambre d’amis et d’une petite cuisine.

« La palette respecte les couleurs que l’on trouve dans la nature. Nous voulions la mettre en valeur à travers des nuances douces, chaleureuses et rappelant la terre. Les murs clairs sont agrémentés de portes coulissantes noires, sous un plafond en bois de pin.

Les interrupteurs et les prises électriques sont également noirs à l’exception du hall d’entrée complètement blanc. Les lattes de bois du plafond ont été teintées en harmonie avec le parquet en chêne », explique Katja.

« Nous avons choisi des nuances blanches, noires, grises, cognac et un coloris bois. Katja et moi avons des goûts très similaires. Je suis passionné par la technique du bâtiment et l’éclairage, alors que la décoration reste son point fort. Nous avons tous deux de fortes opinions, ce qui nous a amenés à ce juste équilibre de styles et d’ambiances », explique Simo.

Katja et Simo ont privilégié les matériaux naturels et les solutions pour améliorer la qualité de l’air intérieur. L’extérieur est fait de rondins de bois, de pierre et de verre. Le couple préfère les surfaces monochromes, hormis quelques motifs ornant les coussins des canapés. Pour le couple, l’aménagement était la partie la plus réussie du projet. Le plan de niveau reste des plus fonctionnels, pensé pour les besoins de la famille. Afin de faciliter l’accès entre les espaces intérieurs et extérieurs, les pièces à vivre peuvent s’y étendre par beau temps, grâce à l’ajout de larges portes coulissantes et de plusieurs portes extérieures. Dans la villa, les portes coulissent à l’intérieur des murs : un réel gain de place !

Le vestibule qui mène à la buanderie reste un véritable avantage pour cette famille avec chiens. « Quand on nous demande si nous rêvons encore de quelque chose, la seule pensée qui nous vient est peutêtre de construire, un jour, une annexe pour les invités ou un atelier, lorsque nos enfants auront grandi et qu’ils y logeront avec leurs propres familles. En attendant, l’espace nous convient parfaitement. »

Naturellement pourrait-on dire… 6

En tant que Maître d’œuvre nous vous accompagnons dans vos projets en mettant à votre disposition nos compétences, ainsi que notre réseau de partenaires possédant tout le savoir-faire nécessaire à la bonne exécution de votre projet. Nous attachons une attention particulière à chaque mission qui nous est confiée. Notre objectif : votre satisfaction !

IN SIDE Interior Design met ses clients au cœur de son activité de design d’intérieur. Spécialisés dans le patrimoine alpin, nous sommes à votre écoute pour créer un intérieur unique, le vôtre, dans lequel il fera bon vivre au quotidien. Imaginer, créer et raconter votre histoire ensemble, telle est notre mission.

MEGÈVE & VAL D’ARLY

www.rockandwood.fr

“ Les très vieux troncs d'arbres sous le toit, qui datent de 1550, sont des témoins visibles de l'époque…”

NOSTALGIE ALPINE

AVEC BEAUCOUP DE SENSIBILITÉ ET DE FINESSE, DEUX JEUNES ARCHITECTES DE ZUOZ ONT RESTAURÉ POUR LEUR FILLE LA MAISON DE VACANCES DE L’ANCIEN PEINTRE VERRIER GIAN CASTY. UNE ANCIENNE FERME EN HAUTE-ENGADINE POUR LAQUELLE ILS ONT SU ALLIER AVEC GÉNIE LES TRADITIONS ARCHITECTURALES RÉGIONALES ET LA MODERNITÉ.

Les origines de cette ferme de Haute-Engadine remontent au 14e siècle.

Chaque poutre de cette ferme engadinoise située dans ce village pittoresque raconte une histoire. Les origines de la ferme, avec laquelle la famille est profondément enracinée, remontent au 14e siècle. C'est un magnifique exemple de la manière dont une maison identitaire se transmet de génération en génération tout en répondant aux exigences actuelles en matière de confort et de fonctionnalité.

Gian Casty, l'un des peintres verriers les plus importants du 20e siècle en Suisse, a grandi dans cette maison de montagne typique de l'Engadine dans les années 1920 et 1930, dans des conditions modestes. Plus tard, le peintre, qui a longtemps vécu à Bâle, a hérité de l'Anwsen. Inspiré par ses voyages à Paris, le Grison a transformé dans les années 70 l'ancienne étable en un atelier de plus de six mètres de haut avec une mezzanine pour l'espace de couchage.

Les très vieux troncs d'arbres sous le toit, qui datent de 1550, sont des témoins visibles de l'époque. C'est dans cette pièce qu'ont été réalisées de nombreuses esquisses et ébauches de vitraux de Casty, des natures mortes à l'huile et des gravures. Un invité permanent était Gian Pedretti, lui aussi artiste renommé de la région, qui a grandi au nord de Saint-Moritz, à Samedan. Tous deux étaient liés par une longue et intense amitié, qui se reflète non seulement dans de nombreuses œuvres d'art, mais aussi dans les détails de la maison caractéristique située dans les montagnes de la Haute-Engadine.

PHOTOS CHRISTOPH THEURER - STYLISME ET TEXTE CLAUDIA DURIAN

RÉHABILITATION

L’âme d’une retraite

Depuis 1978, la fille de Casty, Mierta, habite le bâtiment avec son mari. La famille fait régulièrement la navette entre Baden, dans le canton d'Argovie, et la Haute-Engadine. Comme elle devenait de plus en plus un lieu de rencontre cher à la famille - l'une de leurs deux filles a également deux enfants - le couple a décidé en 2016 de rénover la maison en profondeur. Ils ont fait appel au bureau d'architectes Christian Klainguti et Gian-Reto Rainalter SA, basé à Zuoz. Tous deux ont déjà rénové de nombreux joyaux de la région. Les désirs des propriétaires étaient les suivants : conserver autant que possible et utiliser des matériaux naturels de la région lorsque cela était possible. « Il fallait que cela reste terreux et original », résument les architectes. Les propriétaires ont fait confiance à leur flair et leur expérience pour restaurer avec délicatesse la ferme archaïque et réaliser un projet qui allie subtilement les traditions architecturales régionales à la modernité. Après plus d'un an, les travaux de rénovation ont été achevés en 2018. Contrairement à de nombreuses autres modernisations qui ont reçu un crépi blanc, les maîtres d'ouvrage ont conservé à l'extérieur la teinte boueuse et ne l'ont améliorée qu'à certains endroits. Pour ce faire, un restaurateur expérimenté a mélangé le mortier avec du sable provenant de la rivière Inn toute proche. La beauté de cette façade réside dans sa simplicité. Un cerf monté sur la gouttière fait office de gardien et de protecteur. Il a été conçu par Gian Pedretti. Gian Casty a réalisé lui-même la quasi-totalité des ornements en sgraffite en relief, si typiques de la région.

Vue sur le foin !

La grande porte de la grange donne sur le sulèr, l'ancien couloir où se trouve la salle à manger. Ici déjà, il apparaît clairement que les maîtres d'ouvrage se sont limités à quelques matériaux de construction : du métal noir et du bois. Les planches de mélèze massives y sont encore dans leur état d'origine. « Il y a environ 200 ans, elles ont été retournées pour des raisons d'économie », raconte l'architecte Gian-Reto Rainalter en souriant. La table de salle à manger noire en fer était l'idée de MIerta Casty. C'est ici que la famille aime s'asseoir pour dîner avec des amis. Elle a un caractère symbolique : le plateau en verre offre une vue sur le foin sur toute sa longueur. Mierta Casty voulait ainsi établir un lien avec l'utilisation initiale de la pièce - c'est ici qu'entrait autrefois le chariot de foin. Les peaux de mouton qui réchauffent les chaises métalliques lui ont été offertes par un cousin qui possède un élevage de plus de 600 animaux. La cheminée avec surface de cuisson était un souhait du maître de maison. « Elle offre un jeu de flammes somptueux. Elle devait être installée à hauteur des yeux pour que nous puissions regarder le feu en étant assis », raconte le propriétaire. À gauche et à droite, le salon en bois d'arolle classique et la cuisine se succèdent de manière traditionnelle. Le plan des deux pièces est resté inchangé. La famille utilise encore la cuisinière vieille de plus de 200 ans pour cuisiner. « La répartition uniforme de la chaleur permet de réussir particulièrement bien la polenta dans des casseroles en cuivre », explique le mari de Mierta Casty. Pour les plans de travail professionnels, les meubles bas, les éviers et la hotte aspirante en acier inoxydable, le couple a choisi le fabricant suisse de cuisines industrielles Weibel. Tous deux ont accordé une grande importance à la fonctionnalité et aux trajets courts. Les vénérables plaques de granit proviennent de l'ancienne étable du sous-sol et révèlent ici toute leur praticité. Ou comment faire rimer avant et après pour bien vivre maintenant… 6

“ Les maîtres d'ouvrage se sont limités à quelques matériaux de construction : du métal noir et du bois. ”

À gauche et à droite, le salon en bois d'arole classique et la cuisine se succèdent de manière traditionnelle. Le plan des deux pièces est resté inchangé.

Construit par les Chalets Bayrou, le projet réunit trois gros chalets.

Dans la salle de bains de la chambre master : murs en béton ciré et miroir en bois Red Cartel.

Le joyeux dortoir réservé aux enfants : appliques murales Papier et bambou de Caravane et liseuses Enna Square de Astro.

«

C’est parti pour 100 ans ! »

C’EST LE CHALET IDÉAL POUR LES GRANDES TRIBUS QUI VIENNENT SKIER À L’ALPE D’HUEZ. BÂTI EN PENTE, CE CHALET REND HOMMAGE À LA NATURE QUI APPARAIT DEPUIS CHAQUE FENÊTRE. L’ARCHITECTE D’INTÉRIEUR PARISIENNE, AGATHE LESAGE, SIGNE ICI L’AMÉNAGEMENT ET LA DÉCORATION DE SON PREMIER CHALET. ELLE NOUS EXPLIQUE COMMENT ELLE A TRANSFORMÉ LES 350 M 2 EN ESPACES FONCTIONNELS, JOYEUX ET CHALEUREUX.

TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS ÉRICK SAILLET

Cela ressemble à un petit hameau de chalets, dans un village de montagne à Villard-Reculas, avec accès au domaine skiable de l’Alpe d’Huez. Amoureux de ce village perché à 1 500 m d’altitude, le promoteur rêvait d’y construire des lieux de vacances pour ses amis. Ainsi sont nés trois gros chalets dont un chalet individuel que l’on vous fait découvrir et 12 appartements.

Respecter l’esprit du village

Impossible d’installer de grandes baies vitrées car c’est contraire aux règles d’urbanisme qui visent à conserver l’aspect rustique du village. En façade, il fallait des pierres de parement, des bardages en bois non alignés rappelant les granges d’autrefois. « Tout a été pensé pour favoriser l’insertion dans le paysage et dans l’esprit du village. Nous avons privilégié de belles matières comme les pierres en façade, du bois des Hautes-Alpes voisines et les circuits courts le plus possible. Nous avons construit sur un terrain technique, en pente, ce qui explique les demi-niveaux du chalet individuel », explique Marina Desbief, conductrice de travaux lors de ce projet et actuelle directrice d’exploitation chez le constructeur Chalets Bayrou. Interrogée sur le bois en façade, elle poursuit : « Nos chalets sont fabriqués pour traverser les siècles. Nous sommes généreux dans la qualité et la quantité de bois pour favoriser l’harmonie, avoir un bel équilibre des volumes et de charpente plutôt qu’aller à l’économie de bois. Avec ça, c’est parti pour 100 ans ! »

VISITE PRIVÉE

“

L’espace le plus remarquable du chalet individuel est sans conteste la pièce à vivre. Ce n’est pas seulement sa taille qui nous impressionne, mais la succession de fenêtres qui fragmentent le paysage.

Dans le salon : suspensions en verre Knot de Brokis, canapés Alto en velours de coton de Caravane, tables basses acier Caravane, tapis de Angelo Rugs, fauteuil toile et bois AMPM et rideaux en lin Antoine d’Albiousse.

VISITE PRIVÉE

Inviter le soleil et la couleur

L’espace le plus remarquable du chalet individuel est sans conteste la pièce à vivre. Ce n’est pas seulement sa taille qui nous impressionne, mais la succession de fenêtres qui fragmentent le paysage. Les quadrillages sont autant de tableaux que l’on donne à voir. Largement vitrée afin de laisser entrer la vue mais aussi le soleil, la construction se déploie sur cinq niveaux. Le sous-sol abrite la buanderie, l’espace de stockage, le salon des enfants et la cave à vins. Le rez-de-jardin donne accès à l’entrée principale, une chambre, le ski room et l’espace bien-être.

Au rez-de-chaussée, on découvre l’espace à vivre avec les salons, la cuisine entièrement ouverte et l’accès à la grande terrasse. Cinq chambres se situent au premier niveau tandis que le royaume des enfants, avec le grand dortoir, se niche entièrement au dernier étage. L’architecte d’intérieur parisienne Agathe Lesage signe ici l’aménagement et la décoration de son premier chalet. Alors avant de démarrer le projet, elle s’est plongée dans ce nouvel univers avec le regard neuf et l’esprit curieux. « J’ai abordé ce chalet en me disant que je voulais éviter une réplique de chalet gris, blanc cassé et beige que je trouve triste. Je n’avais qu’une envie : mettre de la couleur ! », nous confie-t-elle. Jamais criarde, la couleur s’affiche avec douceur et parcimonie sur les canapés, les coussins, les rideaux des chambres et dans la salle de bains.

Combiner les matériaux

Après avoir visité plusieurs chalets, réalisé un important travail de documentation et parcouru les ateliers des Chalets Bayrou afin d’apprendre à distinguer les différentes essences de bois, elle a imaginé le bon équilibre. Du bois, mais pas partout ! Elle garde une base intemporelle avec le mélèze, le mélange parfois à du vieux bois, tombée sous le charme des madriers, patinés par le temps. Elle peint quelques murs et ajoute des matériaux contemporains afin d’offrir des respirations. Lesquels ? De la pierre de luzerne qui habille le mur de la cage d’escalier se déployant du rezde-chaussée au dernier étage. Du verre afin d’offrir transparence et perspective, à l’image de ce grand pan de verre positionné derrière la cheminée. Sans oublier le béton ciré qui recouvre les murs de la salle de bains. « Je voulais quelque chose de doux, d’uniforme et sans joint. Je me suis lancée en toute confiance quand Anne Bayrou m’a recommandé un artisan spécialisé qui n’en était pas à son premier chantier », poursuit-elle. Présent dans la grande pièce à vivre à travers l’habillage de la cheminée et les marches d’escalier de l’espace bibliothèque, l’acier offre à son tour sa touche de modernité.

On n’imagine pas le nombre de luminaires nécessaires pour éclairer 350 m2 sans jamais sélectionner deux fois le même. « J’accorde beaucoup d’importance aux luminaires. Ce sont autant des sources de lumière que d’objets décoratifs », explique l’architecte d’intérieur qui avait carte blanche pour son premier chalet en montagne. Elle n’a désormais qu’une envie : recommencer cet exercice afin sans doute de faire revenir la couleur en montagne 6

« Je voulais éviter une réplique de chalet gris, blanc cassé et beige que je trouve triste. Je n’avais qu’une envie : mettre de la couleur ! », Agathe Lesage

La cheminée, pièce maîtresse du salon. Côté cuisine : suspensions Bell de Normann Copenhagen, tabourets de bar Form de Normann Copenhagen, plan de travail en pierre de luzerne.

Dans la salle à manger : suspensions en carton Greypants, chaises chinées aux Puces, nappe et chandeliers Caravane.

COMMUNIQUÉ

Chalets de luxe en montagne : un marché à part

En montagne, le paysage immobilier est complexe. Pour évaluer un bien, on ne peut se contenter de se baser sur des statistiques de prix au mètre carré. Le marché des chalets de luxe présente encore plus de spécificités. Estimer la valeur d’un bien demande un travail de recherche et une analyse fine et pointue afin de parvenir au bon diagnostic.

Entretien avec Isabelle Sadoux, associée chez Berthier & associés.Expert près la Cour d’Appel

Quelles sont les particularités du marché immobilier en montagne ?

Il est très hétérogène et disparate. Sur des distances très courtes, il y a un énorme écart entre le chalet de luxe dans une station très prisée et la maison de ville à rénover au fond de la vallée. Le marché est extrêmement sectorisé avec des valeurs qui n’ont rien à voir les unes avec les autres. Ce qui est intéressant c’est que l’immobilier bouge, on le voit à Paris comme on peut le voir en montagne. Des secteurs qui étaient moins recherchés pour le haut de gamme le sont aujourd’hui. Une tendance s’est également développée ces dernières années. Dans l’acte d’achat il y a aujourd’hui le critère de rentabilité de l’investissement car de plus en plus de propriétaires louent leur chalet quand ils n’y sont pas. Quel impact a eu la crise du Covid sur le marché ? Sur le marché du luxe, la crise sanitaire n’a pas eu d’impact négatif, au contraire. L’effet post-confinement a engendré cette demande pour la « valeur refuge », peut-être encore davantage sur l’immobilier de luxe. Les prix ont continué de croître encore, avec un engouement grandissant et l’émergence de nouvelles exigences : la clientèle souhaite bénéficier des mêmes facilités qu’à la maison en termes d’équipement et de technologie.

Comment peut-on définir un chalet de luxe ? Outre la taille, la qualité de l’architecture et des équipements (loisir, domotiques …) et la vue, le luxe aujourd’hui c’est avant tout un lieu privatisable, avec des services personnalisés dans un site qui a la notoriété du luxe. Je dirais que le comble du luxe c’est avoir, en plus de ces atouts, un panorama, un emplacement privilégié et confidentiel, ce qui est de plus en plus rare.

Quelles notions interviennent dans l’expertise d’un chalet ?

L’expertise exige une bonne compréhension et une connaissance précise du marché afin de procéder à une analyse fine, qui ne se base pas sur des moyennes. L’expertise c’est une analyse en entonnoir, qui affine les critères et permet de déterminer la bonne fourchette de valeur. Beaucoup de critères entrent en jeu, cela va bien au-delà d’un prix au mètre carré !

Dans quels cas fait-on appel à un expert immobilier ?

Cela peut être lors l’achat d’un bien ou pour des opérations bancaires de façon large, mais souvent nous intervenons dans un cadre fiscal (par rapport à l’IFI par exemple) ou pour répondre à une double problématique (liée à un objectif de transmission patrimoniale : partage ou donation …), afin de sécuriser les projets et éviter un risque de contentieux tant familial que fiscal.

Paradoxalement, l’expert n’a jamais été autant sollicité aujourd’hui que l’information est de plus en plus accessible, notamment sur le web. Les chiffres c’est bien, mais il faut savoir travailler avec ! Une analyse précise et ciblée, l’expérience du terrain et du marché, une étude au cas par cas, c’est tout cet ensemble qui nous permet d’établir la valeur la plus juste.

HÔTELLERIE DE MONTAGNE

Tendances

Où va l’hôtellerie de montagne ?

Les 20 nouvelles tendances de ce marché pas comme les autres.

Enquête

Les hôtels de famille, des perles rares en voie de disparition !

Famille

Enfants joyeux, parents heureux

Portrait d’hôteliers

Véronique et Stéphane Vidoni, le sens de la fête et de la convivialité

Réhabilitation

L’hôtel La Cachette, un lieu historique devenu modèle de rénovation…

Exclusif

Lys Martagon, pas encore un Palace, mais déjà de grands privilèges…

Good ski life

Le guide de nos cosy Hôtels

© Sibuet

© Marc Berenguer

Où sont concentrés les lits hôteliers ?

Voici le top 5 des destinations qui offrent le plus grand volume de lits hôteliers :

1. Chamonix et sa vallée (6 571 lits),

2. Courchevel (5 025 lits),

3. Val d’Isère (3 030 lits),

4. Megève (2 670 lits),

5. Val Thorens (2 000 lits).

Source : G2A Consulting, hiver 21/22

En haut. Les Fermes de Marie sous la neige, sans doute l'une des adresses les plus cosy sur la planète blanche.

En Bas. C’est en construisant leur premier chalet à Courchevel il y a près de 20 ans, que Suzanne et Philippe Capezzone, ont concrétisé leur passion d’entreprendre puis leur bonheur d’accueillir. 20 ans plus tard, Thomas, leur fils, est entré dans la danse et leur maison est sans doute l'expression la plus aboutie du luxe raffiné.

HÔTELLERIE DE MONTAGNE TENDANCES

Où va l’hôtellerie de montagne ?

Les 20 nouvelles tendances de ce marché pas comme les autres.

LA CRISE SANITAIRE A SECOUÉ LE SECTEUR DE L’HÔTELLERIE ET L’A POUSSÉ À SE TRANSFORMER. AUJOURD’HUI, DE NOMBREUX HÔTELS CHANGENT DE PROPRIÉTAIRES ET DE NOUVEAUX CONCEPTS VOIENT LE JOUR. LE MARCHÉ HÔTELIER EN MONTAGNE EST ATTRACTIF POUR LES INVESTISSEURS, MAIS PAS PARTOUT. QUI ACHÈTE ? QUELLES SONT LES DESTINATIONS LES PLUS RECHERCHÉES ? COMMENT LES FUTURS HÔTELS TRADUISENT-ILS LES NOUVELLES FAÇONS DE « CONSOMMER » LA MONTAGNE ? VOICI LES NOUVELLES TENDANCES DE CE MARCHÉ ATYPIQUE SI PARTICULIER QUI FONCTIONNE AU GRÉ D’UNE, DEUX ET PARFOIS QUATRE SAISONS.

ENQUÊTE PATRICIA PARQUET. ILLUSTRATION GAËL

Tendance n°1

LA MONTAGNE FRANÇAISE MANQUE D’HÔTELS

La montagne française représente 2 millions de lits touristiques, tous lits confondus (*). L’hôtellerie représente moins de 4 % des lits touristiques. C‘est peu par rapport à d’autres pays comme l’Autriche et la Suisse. Le modèle français est atypique, très orienté sur la location d’appartements via les agences immobilières, les résidences de tourisme, les centres de vacances. « L’offre hôtelière était en baisse ces 15 dernières années. Notre pays a perdu beaucoup de lits hôteliers entre 2007 et 2018 principalement à cause des problèmes de transmission ; les enfants d’hôteliers estimant le métier difficile, ne veulent pas reprendre le flambeau », précise Gilles Revial, cogérant, de G2A Consulting qui a créé l’Observatoire de l’activité touristique.

(*) Sources : G2A Consulting

HÔTELLERIE DE MONTAGNE TENDANCES

L’hôtellerie en chiffres

Tendance n°2

DES FRÉQUENTATIONS RECORD POST-COVID

Après une année 2020/21 « blanche » pour le tourisme en montagne avec la fermeture des remontées mécaniques et des hôtels, le secteur de l’hôtellerie a su rebondir. « L’exercice de l’hiver dernier s’est très bien passé ; il était même au-delà des attentes. Il y a un retour naturel des clients post-Covid qui a fait que les établissements ont enregistré des réservations et une occupation record l’hiver dernier. La performance est au rendez-vous », explique Stéphane Botz, directeur national Hospitality chez KPMG France.

Tendance n°3

UN MARCHÉ EN PLEINE MUTATION

Les changements de propriétaires, constatés depuis quelques années, s’accélèrent. « Dans les grandes stations comme Val d’Isère, Courchevel et Megève, on assiste à une montée en puissance des plus gros acteurs de l’hôtellerie et une montée en gamme des établissements. Les hôtels moyen de gamme continuent de changer de main avec des acteurs qui s’intéressent aux stations les plus prestigieuses comme le groupe Lavorel, Lov Groupe, Bernard Arnaud, Xavier Niel… qui ont monté des pôles hôteliers », souligne Arnaud Frerault, co-dirigeant du cabinet Frerault, expert immobilier.

Tendance n°4

TEMPS LONG ET ÉVOLUTION RAPIDE DU MARCHÉ

Le marché de l’hôtellerie de montagne évolue vite, face à des clients de plus en plus exigeants. « Avant, lors de la création d’un hôtel vous mettiez 10 ans à fabriquer un fonds de commerce et 10 ans à le perdre si vous n’étiez pas bon. Aujourd’hui, vous pouvez créer un fonds de commerce en 2 ans et le perdre aussi rapidement si votre offre déçoit. C’est passionnant car vous pouvez créer des nouveautés, mais en même temps il faut s’adapter au monde de l’immobilier qui est celui du temps long », souligne Romain Trollet, président et fondateur du groupe Assas.

Tendance n°5

UN MARCHÉ DE PLUS EN PLUS COMPÉTITIF

Encouragés par les mairies qui ne veulent plus « de lits froids » et de station à moitié fermée, de nouveaux groupes hôteliers s’implantent en montagne. Le dernier né, le groupe Les Etincelles, fondé par Guerlain Chicherit avec des associés, ambitionne de devenir le premier groupe hôtelier de montagne en Europe. D’ici 2035, 50 hôtels pourraient composer le groupe, soit un actif d’environ 1,5 milliard d’euros.

• Les lits hôteliers représentent moins de 4% de l’offre d’hébergement en montagne.

• Il existe 1 200 hôtels dans les montagnes françaises (tous massifs confondus soit moins de 700 000 lits).

• Les hôtels 4* et 5* soit 240 établissements (moins de 10 000 chambres) sont essentiellement situés dans les Alpes du Nord

• C’est à Tignes que l’on trouve le plus grand nombre d’hôtels 4*.

• Dans les Alpes du Sud, Serre-Chevalier (avec Briançon) concentre le plus gros stock de lits hôteliers avec 1 000 lits.

• Il existe 5 palaces qui sont tous situés à Courchevel.

• Dans les Pyrénées, les 2/3 des lits sont classés une et deux étoiles. À ce jour, il n’existe pas d’hôtel 5*.

• Dans les stations Grands Domaines, le taux d’occupation des hôtels était de 76 %, tandis qu’il était de 73 % dans les stations de charme l’hiver dernier.

• Taux d’occupation des hôtels : 75 % dans les Alpes du Nord et 73 % dans les Alpes du Sud.

• Clientèle étrangère : elle représente plus de 20 % dans les stations Grands Domaines et moins de 20 % dans les stations de charme (situées en dessous de 1 800 m) où les hôtels sont moins nombreux et les capacités d’accueil plus réduites.

Source : G2A Consulting, hiver 21/22

En haut. Le spa du Refuge de Solaise, une perle avaline dotée de 16 chambres à 2550 mètres d'altitude.

En bas. L'une des très belles chambres de l'hôtel Armancette à Saint Nicolas de Véroce... Ou comment l'hôtellerie de qualité peut aussi réveiller le charme de destinations oubliées...

HÔTELLERIE DE MONTAGNE TENDANCES

Tendance n°6

LE MARCHÉ SE CONCENTRE SUR LES STATIONS DE HAUTE ALTITUDE

Aujourd’hui, en raison du réchauffement climatique, la quantité de neige est une vraie inconnue. Les investisseurs recherchent un territoire attractif sur le plan touristique, avec un accès facile. Leurs cibles : les stations de haute altitude, c’està-dire au-dessus de 1 800 m où la neige est garantie : Tignes, Val d’Isère, les Arcs, La Plagne, L’Alpe d’Huez, Les Deux Alpes, la Rosière...

Tendance n°7

INVESTIR MOINS HAUT, MAIS DANS LES STATIONS À FORT POTENTIEL

Quelques stations de moyenne altitude et de renommée internationale sont des lieux de villégiature recherchés pour implanter des hôtels haut de gamme qui répondent à une clientèle européenne. Elles ont l’avantage d’associer la saison d’hiver et d’été.

En dehors de ces stations (Megève, la Clusaz…), les banques françaises soutiennent difficilement les projets implantés en moyenne altitude. Elles souhaitent prendre le moins de risque possible face aux incertitudes climatiques.

Tendance n°8

VISER LE HAUT DE GAMME FACE À LA PRESSION FONCIÈRE

Les coûts d’investissement et de réhabilitation sont si élevés que seul un positionnement haut de gamme peut les supporter. Voilà pourquoi on trouve majoritairement des hôtels classés 4 et 5 étoiles qui ouvrent dans les stations de haute altitude où le prix du foncier flambe car il devient rare. En France, la montée en gamme des Alpes du Nord est liée à l’attractivité de ses destinations, leur notoriété, la longueur des saisons qui permet d’exploiter plus longtemps l’hôtel… et leur capacité à se vendre auprès de la clientèle étrangère.

Tendance n°9

NETTE PROGRESSION DES 5*

La catégorie des hôtels 5* est celle qui se développera le plus à l’avenir. Quand vous achetez un établissement au prix fort, que vous investissez encore beaucoup d’argent pour le rénover, il est légitime d’avoir l’ambition d’en faire un 5*. Saint-Martin-Belleville dans les Trois Vallées accueillera cet hiver son deuxième hôtel 5* : le M Lodge. Il faudra attendre fin 2024 pour assister à l’ouverture du premier 5* à La Plagne, appartenant au groupe Les Étincelles.

»

EST-CE LE BON MOMENT DE VENDRE ET D’ACHETER ? LA RÉPONSE DE DEUX EXPERTS.

D’après Arnaud Frerault, co-dirigeant du cabinet Frerault, expert immobilier dont le siège social est à Chambéry, c’est le bon moment pour vendre. « Les portefeuilles sont en train de tourner. On le voit sur Val d’Isère, Courchevel et Megève. Les acteurs historiques, présents depuis 15, 20 voire 30 ans sont vendeurs et les gros groupes sont intéressés par le rachat. Difficile de dire si c’est le bon moment d’acheter car nous ne savons pas comment va évoluer l’immobilier de montagne. Les prix sont actuellement assez tendus. Au-delà des frais de personnel qui vont sans aucun doute augmenter, il faut trouver les employés pour faire fonctionner les établissements ».

Pour Stéphane Botz, directeur national Hospitality chez KPMG France : « Acquérir un hôtel est un bon investissement pour ceux qui achètent en haute altitude ou en moyenne montagne, de type moyen ou haut de gamme. Dès lors qu’on achète les murs et les fonds d’un hôtel, il y a toujours la possibilité de revendre l’actif (bâtiment, fonds de commerce…).

Le marché est plutôt dynamique en matière de transactions. Les cessions sont très ciblées. Tout le monde n’achète pas n’importe où et à n’importe quel prix. Il y a des exigences de prix qui sont encore un peu élevées sur certaines stations moins réputées où il peut y avoir des risques de manque de neige dans 5 ou 10 ans. Les investisseurs regardent de plus en plus le critère climatique dans leur investissement. »

«

Tout le monde n’achète pas n’importe où, ni à n’importe quel prix

HÔTELLERIE DE MONTAGNETENDANCES

Terrésens lance les hôtels Daddy Pool

Les prochaines résidences du Groupe Terrésens proposeront désormais un nouveau concept : les hôtels Daddy Pool, clin d’œil au tube légendaire des années 80 « Daddy Cool ». L’esprit festif et le partage d’expériences sont les points forts de ce concept. Cette nouvelle génération d’appart-hôtel proposera de généreux espaces communs autour du bar à tapas, des espaces bien-être avec piscine, des espaces enfants.

« Ce nouveau concept d’appartements avec services hôteliers enrichira les séjours et l’expérience client. Nous cherchons à conquérir une clientèle plus large et coller au plus près des attentes », explique Olivier Gerez, directeur Terrésens Vacances. Trois hôtels Daddy Pool verront le jour cet hiver à Combloux, Serre-Chevalier et La Plagne Montalbert. Une quinzaine d’hôtels suivront dans les dix prochaines années.

Tendance n°10

DUPLIQUER LES CONCEPTS

Les hôtels deviennent des marques avec une identité et des concepts forts que l’on décline dans différentes stations. À l’image de la marque Rocky Pop du groupe Assas : après les Houches, Flaine, c’est Grenoble qui accueille depuis cet automne un nouvel établissement. Deux autres devraient voir le jour en France nous a confié Romain Trollet, fondateur et président du groupe Assas qui avoue rester prudent sur son développement.

Festif et très animé, Le Fahrenheit Seven présent à Val Thorens et à Courchevel, ouvrira un nouvel établissement, skis aux pieds aux Ménuires en 2024/25 (50 chambres environ).

Tendance n°11

MIXER HÔTEL ET AUBERGE DE JEUNESSE

L’appétit des

milliardaires pour la montagne

Depuis la crise du Covid, on enregistre 573 nouveaux milliardaires dans le monde dont 4 Français (selon le classement Forbes en 2021). « Je peux vous assurer que les personnes fortunées cherchent aujourd’hui à investir en France : Paris, Côte d’Azur/Saint-Tropez et à la montagne, principalement Courchevel et éventuellement Megève qui possède une très belle réputation. Lorsque de grandes enseignes internationales s’installent comme le Four Seasons à Megève, cela attire l’attention des investisseurs qui cherchent avant tout des destinations réputées », certifie Stéphane Botz, directeur national Hospitality chez KPMG France.

Ce sont des lieux de vie, d’échanges et de rencontres où se mêlent voyageurs et résidents locaux. C’est à Orelle, au pied des pistes de Val Thorens, qu’ouvrira en 2024 Hob Orelle. Un mélange d’hôtel et d’auberge de jeunesse, lancé par Evi Hob, une nouvelle marque hôtelière créée en 2019 qui veut redonner vie aux petits hôtels notamment dans les zones rurales. Ce futur établissement (80 lits), financé par la commune (4,5 millions d’euros HT), servira à revitaliser la commune. Dans le même esprit, le Base Camp Lodge des Deux Alpes a ouvert l’hiver dernier (après celui de Bourg-Saint-Maurice). Ses fondateurs nous ont confié qu’ils envisagent d’en ouvrir d’autres.

Tendance n°12

INNOVER AVEC DES HÔTELS HYBRIDES

Pour qu’un hôtel soit viable, il doit être conçu pour accueillir des clients avec des profils différents. La mixité des usages est indispensable. En plus des hôtels lifestyle, de nouvelles typologies d’hôtels hybrides apparaissent mixant chambres, studios et appartements. Dans un même couloir d’hôtels, vous trouverez des chambres classiques, des suites, des appartements, des dortoirs afin de répondre à toutes les demandes.

HÔTELLERIE DE MONTAGNE TENDANCES

Tendance n°13

CONSERVER DES HÔTELS DE CHARME

Des groupes, comme Mont-Blanc Collection, font le choix d’ouvrir des 3 * à l’image du Plan B à Chamonix et de L’hôtel des Deux Gares à Saint-Gervais car cela correspond à un besoin et une demande de la clientèle. « Je suis persuadé qu’il y aura toujours de l’attrait pour les établissements de charme à taille humaine. Ces hébergements sont en partie menacés en raison de la pression foncière. Pour que cela soit viable, j’ai fait le choix de créer le hameau Faucigny qui réunit en un même périmètre l’hôtel le Faucigny, la Maison du Génépy, le chalet Whymper puis le Café du Génépy. Ces hôtels de charme à taille humaine en centre-ville de Chamonix, les uns à côté des autres, permettent de créer des synergies, avec un dirigeant et une gouvernante unique », témoigne Martin Devictor, fondateur de Mont-Blanc Collection qui prévoit de doubler sa capacité d’accueil et de passer de 180 à 400 clés d’ici 2027.

Tendance n°14

FIDÉLISER À TRAVERS D’AUTRES DESTINATIONS

L’hôtellerie de montagne est un secteur particulier avec une activité saisonnière. La plupart des hôtels de luxe n’ouvrent qu’en hiver. Le reste du temps, il faut pouvoir emmener la clientèle ailleurs. C’est la force des groupes comme Sibuet, Beaumier, Lov Groupe, Millésime, Lavorel, qui après un séjour en montagne, conduisent leurs hôtes vers d’autres destinations dans le sud de la France, en ville ou à l’étranger le reste de l’année. Se diversifier permet de fidéliser et réduire les risques.

Covid : le moment de vendre

Pendant la pandémie mondiale liée à la Covid, les hôtels ne se sont pas vendus de manière précipitée. L’État a apporté des aides financières, des prêts garantis pour pallier la baisse du chiffre d’affaires et a permis des reports d’échéances. Certaines familles, dont l’hôtel était vétuste et nécessitait de gros investissements, ont saisi l’occasion pour vendre leur établissement surtout quand l’offre était intéressante et qu’elle aurait pu ne pas se représenter.

En haut. Mixer hôtel et auberge de jeunesse c'est le concept de Base Camp Lodge, signature disposant de deux enseignes, à Bourg Saint Maurice et les 2 Alpes pour l'instant...

En bas. Hôtel des 3 Vallées, propriété du groupe Beaumier, l'un des acteurs qui conjuguent les destinations mer et montagne.

L’AVIS DE L’EXPERT

Un business model sensible

À l’exception des exploitants historiques qui gardent les hôtels sur plusieurs générations, les autres exploitants gardent en moyenne entre 10 et 15 ans leur établissement avant de le céder. « Je ne pense pas qu’acheter un hôtel en montagne soit un investissement sûr car il y a une pression foncière, une pression sur les murs importante. Ceux qui achètent prennent de gros risques financiers sur des structures qui coûtent plusieurs millions d’euros. Il faut rentabiliser l’exploitation en 4 mois. Vous pouvez rater une saison parce qu’il fait mauvais temps, parce qu’il n’y a pas de neige ou parce que les gens ne sont pas venus ; la rentabilité est complexe. Il suffit de plusieurs semaines avec un faible taux d’occupation et tout devient plus compliqué. C’est un business model qui reste très sensible », affirme Arnaud Frerault, co-dirigeant du cabinet Frerault, expert immobilier.

© Base Camp Lodge Les 2 Alpes

En haut. Le bien nommé hôtel Le Saint Gervais, nouveau 4 étoiles Saint-Gervolain signé Accor. En bas. Frometon, l'un des restaurants de l'hôtel Rocky Pop, marque hôtelière en mode décontracté signée par le dynamique groupe Assas.

© Arnaud Laplanche

© Groupe Assas

MGM

:

de nouveaux hôtels dans les résidences

Depuis 2018, MGM couple l’ouverture de ses résidences 5* avec l’ouverture d’hôtels 4*. Après Samoëns, la Rosière, le 3e projet verra le jour à Flaine Forum pour Noël 2023 puis à Valmorel (Noël 2024).

Les résidences MGM sont adossées à un hôtel pour mixer plus facilement les courts séjours, les semaines de location et répondre à toutes les demandes. « Construire des hôtels n’était pas notre vocation, mais coupler une résidence 5* à un hôtel 4* permet d’optimiser encore plus les espaces récréatifs qui sont ainsi mutualisés. C’était pour certains projets une demande de la commune en déficit d’hôtellerie. Les stations réclament des lits chauds. Ces projets mixtes nous obligent à ouvrir également un restaurant, un magasin de ski… » , explique Nicolas Grizard, directeur commercial chez MGM Constructeur. Les résidences MGM disposent de 40 à 60 logements auxquelles s’ajoutent 30 à 40 chambres d’hôtel.

140 millions d’euros

À la tête du groupe Lodge et Spa Mountain, dédié à l’hôtellerie haut de gamme, Thierry Schoenauer et son associé Frédéric Peltier ont cédé, fin juillet, des établissements (hôtels, résidences et chalet) au groupe les Etincelles qui possède désormais le Koh I Nor 5* à Val Thorens, le Taj I Mah 5* aux Arcs, le Daria I Nor à l’Alpe d’Huez et L’Incomparable à Tresserve pour un montant de 140 millions d’euros.

HÔTELLERIE DE MONTAGNETENDANCES

Tendance n°15

COMBINER TRAVAIL ET LOISIRS

Cette nouvelle tendance, appelée "bleisure", propose un mélange de business (affaires) et leisure (loisirs). Autrement dit, c’est l’art de combiner le tourisme d’affaires, les activités de loisirs et de détente. Avec la généralisation du télétravail, les hôtels cherchent à capter et attirer les télétravailleurs, les nomades digitaux qui quittent les grandes villes dès le jeudi soir. Connexion haut débit, espaces de coworking, salles de réunion… sont à disposition.

Tendance n°16

PRIVILÉGIER LE TOURISME 4 SAISONS

Ouvrir un hôtel toute l’année, ce n’est pas possible partout, mais cela va se développer de plus en plus. Thierry Schoenauer, président du groupe Chalet des Neiges et président du groupe Base Camp co-associé avec Michel Porcel, en est persuadé : « Malgré le réchauffement climatique, je crois toujours en l’hôtellerie de montagne. Après avoir cédé nos établissements en altitude, nous cherchons à investir en moyenne montagne pour offrir un tourisme 4 saisons. Quand nous avons ouvert le premier établissement Base Camp à Bourg-Saint-Maurice, nous ne pensions pas l’ouvrir à l’année. Désormais, il est ouvert 12 mois sur 12, même si les mois de novembre et mai sont des mois creux ».

Tendance n°17 LES RESORTS HÔTELIERS NOUVELLE GÉNÉRATION ARRIVENT BIENTÔT

À la tête du groupe Les Etincelles, Guerlain Chicherit ambitionne de lancer 7 resorts à travers les Alpes. Le premier verra le jour à Tignes et le second à La Plagne : Le Wom réunira des hôtels 4 et 5*, des restaurants, des bars, des chalets, des résidences et même une patinoire au cœur de la place du village. Véronique et Stéphane Vidoni, fondateurs des hôtels Fahrenheit Seven, projettent eux aussi la création d’un resort de 10 000 m2 à Serre-Chevalier avec des hôtels allant du 3* au 5*, proposant de grands espaces de restauration, un spa et même un cinéma. La cerise sur la montagne ? La création de la première freestyle zone indoor en France : un grand espace de 800 m2, avec des skate parks, des trampolines, des rampes d’entrainement... Si tout se passe bien, ce resort d’un genre nouveau ouvrira l’hiver 2025/26.

>>

>>

Tendance n°18

RÉPONDRE À UN TOURISME DE PROXIMITÉ

Le tourisme de proximité prend de l’ampleur et les courts séjours se multiplient. Nous assistons à une manière différente de consommer les loisirs avec la flexibilité du travail et la généralisation du télétravail. Proches de Grenoble, Lyon, Chambéry, Annecy, Genève… les stations villages avec accès à de beaux domaines skiables et une identité forte verront leur attractivité augmenter. Les courts séjours et les réservations de dernière minute vont s’accentuer.

Tendance n°19

OFFRIR DES EXPÉRIENCES ORIGINALES

Pas question de s’ennuyer à l’hôtel. Les hôteliers cherchent à créer le maximum de lieux dans lesquels vivre le maximum d’expériences. « Avant on créait des boutiques hôtels dont la ligne directrice était la décoration. Vous rentriez, vous trouviez cela joli et vous aviez tout vu. Maintenant à chaque fois que vous poussez une porte, vous découvrez un lieu différent où vous pouvez vivre des expériences multiples. On crée des zones communes de plus en plus grandes avec des bibliothèques, des jeux, de la restauration, des bars, des espaces karaoké. Il faut être performant dans chaque lieu pour créer des émotions différentes. Ce sont les moments forts que les clients retiennent », explique Romain Trollet, fondateur du groupe Assas.

Tendance n°20

ATTIRER LES TOURISTES ÉCO-RESPONSABLES

Une nouvelle génération de voyageurs cherche à partir en vacances avec le moins d’impact carbone, dans des établissements les plus vertueux possibles. Les hôtels multiplient les actions en faveur de l’environnement, mais ils sont encore peu nombreux à posséder des labels de tourisme durable. 6

Label de tourisme durable

Le label Clef Verte, premier label de tourisme durable international, repose sur 60 critères portant entre autres sur la gestion de l’eau, les économies d’énergie, la gestion des déchets, l’entretien écologique, l’aménagement et l’entretien des espaces verts, l’implication des employés…

En Savoie et en Haute-Savoie, on ne compte que deux hôtels en montagne à avoir obtenu ce label : l’Albert 1er à Chamonix et le Samovar à Val d’Isère.

© AER Architectes

C’est à Orelle, au pied des pistes de Val Thorens, qu’ouvrira en 2024 Hob Orelle. Evi Hob, nouvelle marque hôtelière à la manoeuvre, veut redonner vie aux petits hôtels notamment dans les zones rurales.

Val Thorens Courchevel Les Menuires Cap Ferret

Hôtels de famille

des perles rares en voie de disparition

COMME UN BIJOU TRANSMIS DE MÈRE EN FILLE, UN HÔTEL DE FAMILLE EST UN OBJET SENTIMENTAL ET PRÉCIEUX. CHAQUE GÉNÉRATION APPORTE SA PART DE CONFORT ET DE MODERNITÉ POUR RÉSISTER À LA CONCURRENCE. LES TRACES DU PASSÉ SONT DES TRÉSORS QUE L’ON EXHIBE ET DONT ON RACONTE L’HISTOIRE AVEC FIERTÉ. AUJOURD’HUI, LES HÔTELS DE FAMILLE SONT MENACÉS DE DISPARITION AVEC LA PRESSION FONCIÈRE ET DES FRAIS DE SUCCESSION ÉLEVÉS. À LA TÊTE D’HÔTELS À TIGNES, CHAMONIX, MEGÈVE ET LA CHAPELLE D’ABONDANCE, DES HÔTELIERS PARTAGENT LEURS RÉALITÉS.

“ Ma maman a travaillé dans l’hôtel jusqu’à son dernier souffle. Le matin, elle était derrière la réception, le soir elle décédait. ”

Capucine Favre

En haut : Capucine Favre dirige l’hôtel de ses parents, l’hôtel Le Refuge 3*, situé en plein centre de Tignes.

VAL THORENS

HÔTELLERIE DE MONTAGNE ENQUÊTE

Certains clients fréquentent l’hôtel depuis 40 ans. Ils m’appellent parfois la veille de leur arrivée pour réserver et réclament la même chambre. Et si je leur dis que tout est complet alors ils dorment chez moi ! Je ne peux pas leur refuser ; ils viennent depuis si longtemps. Certains me laissent même leurs habits d’un hiver à l’autre ». Capucine Favre, 63 ans, dirige l’hôtel Le Refuge *** hérité de ses parents. Elle a dédié sa vie à l’hôtel, acquis en 1956 par sa famille, en plein centre de Tignes. C’était le début du tourisme et son père faisait partie des pionniers de la station.

Une vie dédiée à l’hôtellerie

À 18 ans, elle travaille auprès de ses parents car les études « ce n’était pas son truc ». « S’ils avaient été plombiers, je serai devenue plombier. Ma maman a travaillé dans l’hôtel jusqu’à son dernier souffle. Le matin, elle était derrière la réception, le soir elle décédait. C’est elle qui faisait tourner la baraque. Mon père, guide et moniteur de ski, s’occupait du relationnel et emmenait les clients en montagne », raconte-t-elle. Travailler avec ses parents n’a rien d’évident car les générations ne voient pas les choses de la même façon. En 2003, quand elle a voulu faire installer un ascenseur, son père lui a dit "Mais ça ne sert à rien, on est sportifs". Il est même allé voir les fournisseurs pour leur demander de ne pas le livrer. Selon Capucine Favre, travailler en famille relève d’une époque révolue. « J’ai travaillé pendant 22 ans, 365 jours par an, 24 h sur 24 quand l’établissement était ouvert à l’année. Je commençais à 6 h et je finissais à 1 h du matin. Aujourd’hui, vous racontez cela aux nouvelles générations, elles vous prennent pour une dingue ! »

« Nous sommes les derniers »

L’hôtellerie familiale traditionnelle, Capucine Favre n’y croit plus. « C’est fini, nous sommes les derniers. Les jeunes n’auront pas envie de s’investir autant que nous ». Les hôtels familiaux disparaissent petit à petit car il faut investir dans des travaux qui coûtent très chers. Les droits de succession sont élevés ; il est difficile de transmettre cet héritage aux enfants. Capucine Favre rénove son établissement tous les ans. Les "petites années", elle investit quand même 200 000 euros par an.

En 2003, elle réalise de gros travaux : un niveau supplémentaire, l’installation d’un ascenseur (contre l’avis de son père) et la création d’un espace wellness. « Il faut, sinon les gens ne vous ratent pas sur les réseaux sociaux. Quand ils arrivent, la première question que posent les habitués, c’est : Qu’y a-t-il de nouveau ? ».

Capucine Favre n’a pas d’héritier, elle vendra un jour ou l’autre. « Tignes sera l’une des dernières stations touchées par le manque de neige. Voilà pourquoi tous les gros investisseurs débarquent et proposent des fortunes. Ils sont venus me voir et je n'ai pas lâché. Parfois, ils le prennent mal car ils n’ont pas l’habitude qu’on leur refuse. Je suis née dedans, je ne me sens pas encore de partir. C’est sentimental, ce n’est pas comme ces investisseurs qui achètent un hôtel comme ils achèteraient un saucisson » 6

HÔTELLERIE DE MONTAGNE ENQUÊTE

« Je fais 50 métiers en une journée »

Elle incarne la 5e génération d’hôteliers. Perrine Carrier dirige le Hameau Albert 1er, créé en 1903 à Chamonix. L’hôtel 5*, doté d’un restaurant 1* au Michelin, est une entreprise qui fonctionne 24h/24. Alors quand on lui demande si elle se sent la gardienne de la mémoire familiale, elle répond : « Je me considère comme une entrepreneuse qui investit et qui s’adapte à l’air du temps. Je suis très reconnaissante et je me rends compte du travail réalisé par les générations précédentes. On peut tout réinventer, mais il ne faut pas perdre l’identité de la maison. »

Le plus difficile selon elle ? « Ne pas prendre peur. Aborder les étapes sans se laisser embarquer dans quelque chose qu’on ne maitrise pas et qui susciterait trop de stress. J’ai connu ça avec le Covid », confie-t-elle, avant de poursuivre. « Mes grands-parents vivaient dans la maison avec les enfants qui couraient dans le jardin. Tout le monde travaillait. A l’heure du repas, on se levait quand il y avait un client et c’est tout juste si on ne lui disait pas de s’asseoir avec nous à table. Aujourd’hui, tout est structuré, minuté et chargé en pression. Pour être rentable, il faut tout optimiser, tout le temps et partout. Il n’y plus de marge de manœuvre. On peut difficilement être serein dans ces conditions ».

Perrine Carrier réfléchit chaque investissement sur le long terme. En 2021, après avoir repensé son mode de fonctionnement, elle a obtenu pour l’hôtel le label Clé Verte, un label international écologique. Pas question de se laisser distancer, il faut garder de l’avance et prendre soin de cet héritage familial comme d’un diamant.

Le Hameau Albert 1er est l’un des plus anciens hôtels de Chamonix et appartient toujours à la même famille. Perrine Carrier, dirigeante, incarne la 5e génération.

© Hameau Albert 1 er

HÔTELLERIE DE MONTAGNE ENQUÊTE

« Tout est fait avec le cœur »

« Les hôtels qui ouvrent autour de nous appartiennent à de grands groupes. Il est difficile de rivaliser car ils ont une telle puissance. C’est dans la qualité, le sens de l’accueil et notre cuisine que nous tirons notre épingle du jeu. Dans les hôtels de famille, nous mettons tous un peu de nous-même pour offrir de l’authenticité. Tout est fait avec le cœur. Nous avons une forte clientèle d’habitués et nous ne faisons plus la différence entre les clients et les amis car nous les accueillons chez nous. Quand ils cherchent une balade, nous pouvons leur dénicher un lieu familier et leur indiquer en chemin un chalet d’alpage où ils peuvent rencontrer l’agriculteur qui fabrique notre fromage. Nous sommes profondément ancrés dans le territoire et nous aimons plus que tout le partager », explique Jérémy Trincaz, 29 ans, qui a repris avec sa sœur, Virginie, 33 ans, l’hôtel Les Cornettes 3* à La Chapelle d’Abondance (Haute-Savoie), détenu par sa famille depuis 1894 ! Et ici tout le monde s’implique : Sylvie leur maman, Mikaël, le gendre et même la compagne du chef. « C’est une fierté de se dire que nos ancêtres n’ont pas fait tout ça pour rien », poursuit Jérémy Trincaz dont le but est de continuer à moderniser l’établissement, réaliser tous leurs projets, avant de transmettre le flambeau à son tour.

Jérémy Trincaz

L’hôtel Les Cornettes 3* existe depuis 1894 ! C’est une institution à la Chapelle d’Abondance, qui est gérée par la 5e génération. Virginie et son frère Jérémy Trincaz ont repris les rênes de l’établissement il y a 10 ans. Ils peuvent compter sur l’aide de leur maman Sylvie Trincaz (4e génération) et le mari de Virginie, Mikaël Deconche, qui gère le bar et la brasserie. En photo, avec leur fille Emma.

“ C’est une fierté de se dire que nos ancêtres n’ont pas fait tout ça pour rien ”

© Les Cornettes

“ Il y a tellement de métier dans notre activité qu’évidemment nous serions ravis que nos enfants y trouvent une passion à exprimer. ”

Marie Sibuet

Marie Sibuet (35 ans) et son frère Nicolas (39 ans) incarnent la 3e génération d’hôteliers. Ensemble, ils co-dirigent le groupe Maisons & Hôtels Sibuet, créé par leurs parents, figures emblématiques de l’hôtellerie à Megève et de l’art de vivre. Désormais, ils rachètent des établissements dans le centre de leur village pour garder les maisons de famille, soucieux de faire perdurer ce qui contribue au charme de la destination.

« Reprendre la suite de nos parents est une aventure à laquelle nous avons été préparés, même si au départ je ne voulais pas travailler en famille. Avoir grandi dans les établissements nous a intuitivement prédisposés. Les responsabilités sont arrivées petit à petit et nous avons acquis notre légitimité par le travail sur le terrain auprès des collaborateurs », nous explique Marie Sibuet, co-dirigeante du groupe Maisons & Hôtels Sibuet. Elle avoue que travailler en famille n’est pas toujours simple, mais c’est une chance incroyable d’avancer dans un climat de confiance. Son mari, Maxime Levotre, les a rejoints, et dirige la nouvelle collection des chalets du label. Quant à la compagne de Nicolas, Marine elle s’occupe de la marque de cosmétiques Pure Altitude.

« Partager et échanger nous permet d’aller plus loin dans les projets que nous portons ensemble. Nos parents, eux, sont ravis de continuer à partager leurs expériences et donner leur avis dès que nous les sollicitons. La famille, c’est une force incroyable », avoue la co-dirigeante de ce groupe qui a su se faire un nom dans le monde du luxe.

MARIE SIBUET ET TROIS QUESTIONS COSY :

Ce qui fait le charme des hôtels de famille ?

« La personnalité. Trouver une histoire authentique qui s’est créée pierre après pierre, année après année. Les hôtes viennent chercher des adresses différentes, pas standardisées et veulent ressentir l’esprit des lieux. Quand vous êtes aux Fermes de Marie à Megève ou à La Bastide dans le Luberon, vous ressentez une atmosphère particulière car rien n’est impersonnel. Nous cherchons à créer des émotions et à poursuivre l’expérience au-delà nos établissements. »

Des hôtels et maisons de famille disparaissent peu à peu en montagne. Ce phénomène vous inquiète-t-il ?

« Bien sûr, car dans un village ce qui fait la force d’un lieu, c’est la diversité des adresses et de proposer des maisons de famille que ce soit un pâtissier, un artisan, une petite boutique, un hôtel et un restaurant. Nos hôtes séjournent à Megève pour vivre une expérience globale. Le risque, c’est l’uniformisation des marques. Si dans les différents villages de montagne, vous trouvez les mêmes restaurants, les mêmes marques, cela perd de son goût, de son charme et de son authenticité. Il faut réussir à garder tous ceux qui veulent maintenir leur maison de famille. »

Vous êtes l’heureuse maman de deux jeunes enfants.

Les imaginez-vous un jour travailler à vos côtés ?

« Oui à condition qu’ils le souhaitent et qu’ils s’épanouissement. Nous avons la chance d’avoir une diversité de métiers assez extraordinaire, entre le domaine viticole, la cosmétique, l’hôtellerie, la restauration, la déco… il y a tellement de métier dans notre activité qu’évidemment nous serions ravis que nos enfants y trouvent une passion à exprimer. »

«

La famille, c’est une force incroyable »

© David André

Enfants joyeux, parents heureux

Jouer et rêver sur la banquise

C’est un fabuleux voyage au beau milieu de la banquise en compagnie des pingouins qu’offre cette nouvelle salle de jeux. Des igloos où se cacher, du mini mobilier au design soigné pour participer aux activités, une alcôve en guise de cabane, de la lumière naturelle permettant de voir la neige dehors, avec en toile de fond une photo panoramique de pingouins. Dédiée aux 3-8 ans, cette salle impressionne par sa taille : 60 m2. Ici, aucun écran n’est installé. Sandra Pinturault a fait le choix de favoriser l’apprentissage et la motricité. « Les hôtels 5* n’accueillent plus les enfants comme il y a 10 ans. Nous allons plus loin en cherchant toujours à améliorer les services proposés. L’Annapurna est avant tout un hôtel familial qui a toujours mis à disposition une salle de jeux, même du temps de mon grand-père, mais les jeux ne suffisent plus », souligne-t-elle.

HÔTELLERIE DE MONTAGNE KIDS

L’univers des ados !

Interdiction de franchir cette porte si vous êtes un adulte car ces 60 m2 représentent leur territoire ! Afin de réussir à les décoller (un peu) des écrans, un animateur propose aussi, depuis l’hiver dernier, un Escape Game, une enquête policière à la recherche du voleur des médailles d’Alexis Pinturault.

“ L’Annapurna est avant tout un hôtel familial qui a toujours mis à disposition une salle de jeux, même du temps de mon grand-père, mais les jeux ne suffisent plus ”

Un camp de base à l’extérieur

Les enfants adorent poursuivre la journée de ski par des jeux en plein air, se lancer des défis et recevoir des prix comme les champions ! Cet hiver, l’Annapurna a créé une aire de jeux d’extérieur sur le thème de l’alpinisme. Son nom ? Base camp 4 (clin d’œil au dernier camp de base avant l’ascension de l’Annapurna). « Nous souhaitons apprendre aux enfants des choses plus constructives, interactives, être dans l’apprentissage et la découverture de notre environnement », précise Sandra Pinturault, qui représente la 3e génération d’hôtelier. Pour s’amuser : un toboggan (21 m de descente), une grotte, du curling, un igloo, une pêche à la ligne pour faire comme les eskimos…

HÔTELLERIE DE MONTAGNE KIDS

S’amuser

et apprendre

Une toque de chef sur la tête, un tablier autour de la taille et de la farine plein les mains, les voilà prêts pour pâtisser. Dans le kids club, les animateurs ne gardent pas les enfants, mais leur proposent des ateliers afin de s’amuser et bien grandir. « Nous préférons que les enfants travaillent la motricité, la créativité plutôt que de les déposer devant des écrans ».

Veiller au bien-être des enfants

« De nombreux parents recherchent des systèmes éducatifs pensés autour de l’épanouissement et du bien-être de l’enfant. Cette réflexion est aussi menée dans notre établissement où le bien-être ne s’arrête pas aux salles de jeux. Vous le retrouvez dans le menu, l’accueil dans les chambres, les cadeaux offerts aux enfants et aux adolescents. Dès que l’enfant est heureux, les parents le sont aussi ». Et quand on sait que les enfants influencent de plus en plus le choix des parents sur la destination de vacances, les rendre épanouis est sans doute le secret de la réussite des vacances en famille. 6

En haut, la terrasse du Fahrenheit Seven Val Thorens. Vue panoramique et détente maximale versus hôtel urban chic très cosy.

HÔTELLERIE DE MONTAGNE PORTRAIT D’HÔTELIERS

Véronique et Stéphane Vidoni

Le sens de la famille et de la fête SI PEU S’ÉTAIENT AVENTURÉS AU-DELÀ DU SACROSAINT TRIPTYQUE PIERRE-BOIS-FOURRURE EN HAUTE ALTITUDE, LES °FAHRENHEIT SEVEN VAL THORENS ET COURCHEVEL ONT SU REVISITER AVEC CHIC L’HÔTELLERIE DE MONTAGNE, AVEC CETTE TOUCHE RÉSOLUMENT CONTEMPORAINE ET URBAINE QUI N’EXISTAIT PAS SUR LES SOMMETS JUSQUE-LÀ. UNE VISION TOUTE PERSONNELLE CULTIVÉE PAR VÉRONIQUE ET STÉPHANE VIDONI, EN DUO DEPUIS BIENTÔT 30 ANS. PORTRAIT.

TEXTE ALICE MORABITO

Brune sémillante et souriante à l’allure chic et décontractée, Véronique Vidoni gère, avec son époux Stéphane, le groupe °Fahrenheit Seven. Un nom qui sonne à merveille, le Fahrenheit 7° ou -13,89 degrés Celsius étant la température à laquelle se forme le Stellar Dendrite, le flocon parfait.

À l’image de ce dernier, les deux établissements du groupe ont d’ailleurs reçu l’Award du World's Best New Ski Hotel chacun un an après leur ouverture. Une récompense à l’aune du Stellar Dendrite pour une aventure démarrée seulement quelques années plus tôt, au début des années 2010, avec Claudia et Glen de Unger, couple d’amis anglais. Même si l’hôtellerie est leur métier depuis toujours, Véronique et Stéphane s'étant d’ailleurs rencontrés dans un hôtel leurs vingt bougies tout juste soufflées.

HÔTELLERIE DE MONTAGNE PORTRAIT D’HÔTELIERS

L’hôtellerie, un fil rouge

En fait, tout a commencé à Pau. C’est là que Stéphane, originaire de Valenciennes, a atterri petit. À l’instar de Véronique, catalane d’origine qui a grandi à Perpignan et débarqué à Pau à 17 ans. Assis tous les deux sur les bancs du même lycée, ils se rencontreront « vraiment » deux ans plus tard, en 1993, dans un hôtel, le Mercure de Pau. À ce moment-là, Véronique ne se doute pas que l’hôtellerie sera le fil rouge de sa vie, professionnelle comme personnelle. La vingtaine fraîchement sonnée, Véronique vient de boucler son BTS de commerce international. Stéphane, saisonnier depuis ses 15 ans, travaille déjà là depuis deux ans en tant qu’assistant maître d’hôtel. Tous deux ont la même envie : être autonomes le plus vite possible. Ils ont le coup de cœur, le vrai. On est fin 1993 et à partir de là, tout s’enchaîne très vite. Ils se marient moins de deux ans plus tard et Chloé, leur premier enfant, arrive au printemps 1996. Tous deux ne se quitteront plus, tout comme ils ne quitteront plus l’hôtellerie. Après trois années à Bordeaux, durant lesquelles ils ont leur deuxième fille, Inès, ils emménagent à Lyon. Stéphane, autodidacte, suit des formations pointues grâce au groupe Accor où tous deux travaillent et gravit les échelons, pour occuper rapidement des postes de direction avec notamment le Domaine de Marlioz à Aix-les-Bains dès 2002.

Un petit hôtel à soi

Le temps de découvrir cette région de toute beauté et de se dire qu’il est temps de se lancer dans une aventure plus personnelle. « Si on montait un hôtel tous les deux » lui lance-t-il un soir. Deal. Stéphane démissionne et le couple achète à Demi-Quartier, à Megève, un petit hôtel de 12 chambres : le Chalet de l’Ancolie.

On est en 2005. Ils emménagent donc dans l’hôtel avec leurs trois enfants (entre-temps, Eloi est né). Tandis que Stéphane passe le tablier en cuisine, Véronique s’occupe, elle, de la réception, de la salle et des chambres. Et le soir, quand c’est le coup de feu, ce sont leurs filles qui s’occupent de leur petit frère.

« Évidemment ça n’a pas toujours été facile », concède Véronique. D’autant que le couple accueille ensuite Vianney, quatrième d’une fratrie de cinq, à l’Ancolie. Le dernier, Aubin, arrivera, lui, juste après la vente de l’hôtel. Cinq enfants donc. La « grande fierté » de Véronique comme elle le souligne avec émotion. « Nous avions tous les deux l’ambition de réussir. Nous avons fait le choix d’avoir notre propre affaire, sans l’aide d’une famille fortunée et à aucun moment, on ne s’est posé de question. » Pourtant, Stéphane s’ennuie un peu dans ce chalet de 12 chambres. Ses expériences de directeur de grands établissements lui ont donné envie de regarder plus loin. Il décide alors de reprendre un poste de direction dans un groupe hôtelier des Ménuires, où il découvre la Vallée des Belleville, tandis que Véronique gère le Chalet de l’Ancolie. Début 2010, Stéphane s’engage pour un nouveau groupe hôtelier qui le conduit, tous les mois, à se déplacer à Londres. Il profite de ses escapades outre-Manche pour retrouver ses amis Glen et Claudia de Unger, rencontrés grâce à son fils Éloi qui s’est lié d’amitié à l’école avec les enfants du couple anglais. Un soir, Glen, qui travaille dans un fonds d’investissement, l’invite à se retrouver en tête-à-tête autour d’un verre. « Je sais ce dont vous êtes capables. J’aimerais que l’on s’associe et que l’on monte un groupe hôtelier. On est prêts à vous apporter notre soutien financier et à s’associer avec vous », lui dit Glen. Véronique et Stéphane s’occuperont du concept et de la gestion de l’hôtel. Glen et Claudia les soutiendront et les financeront. Les dés sont jetés. On est en 2014.

“ On avait envie de créer une marque un peu différente, un lieu de vie différent de ce qui existait alors, chaleureux, convivial, mais aussi urbain, tout en créant la surprise. ”

Le concept des °Fahrenheit Seven ?

Des hôtels à la vue imprenable sur les montagnes, situés sur le front de piste, ski aux pieds. Une déco urbaine, contemporaine et cool. De la bonne chère avec des tables façon bistronome ou gastronome. Sans oublier la musique, avec des sets de DJ réputés.

© Foudimages

© Foudimages

© Foudimages

© Studio Chevojon

© Foudimages

© Studio Chevojon

HÔTELLERIE DE MONTAGNE PORTRAIT D’HÔTELIERS

Élégance versus décontraction, fête versus famille, bien-être versus bonne table, ici on dispose plus qu'on oppose.

L’aventure °Fahrenheit Seven

L’année suivante, ils rachètent le Mercure de Val Thorens qu’ils exploitent en l’état la première année puis rénovent entièrement à l’intersaison suivante, en 2016, créant le premier °Fahrenheit Seven. Le début d’une belle aventure. D’autant qu’ils rachètent en même temps le MMV de Courchevel qu’ils exploitent d’emblée une année avant de le rénover et de lancer le °Fahrenheit Seven Courchevel en 2017.

Passionnée depuis toujours de décoration, Véronique s’attelle à revisiter les codes de l’hôtelleriede montagne. Loin des tendances en vogue à l’époque, elle opte pour une vision contemporaine et urbaine, où se télescopent des pièces vintage et des références seventies, clin d’œil à l’année de construction du Mercure (qui date de 1973). Un défi de taille puisque l’hôtel compte 109 chambres et plusieurs tables : Rôtisserie côté gastro, Zinc côté bistronomie festive et Cheminée versant sucré…

« On avait envie de créer une marque un peu différente, un lieu de vie différent de ce qui existait alors, chaleureux, convivial mais aussi urbain, tout en créant la surprise. Car on ne peut plus se contenter de proposer une chambre et un restaurant aujourd’hui, on doit susciter l’intérêt du client. » Des 4 étoiles propices à la rencontre, à la famille et à la fête, toujours skis au pied dans une ambiance chic, colorée et fun. Car la fête et la musique font partie de l’ADN de la maison, qui invite depuis toujours des pointures lors de ses Seven Party, organisées tous les mois : Ofenbach, Synapson, The Avener…

Le succès ne se fait pas attendre et les invite à poursuivre leur développement avec la création d’une table festive, le Roc Seven, qu’ils lancent à 2300 m d’altitude aux Ménuires en 2019. Un restaurant italien savoureux à la déco très green où le sens de la fête n’est pas un vain mot. Surtout depuis l’immense terrasse (200 personnes) avec sa vue imprenable où l’on danse le nez au soleil.

De la suite dans les idées

Mais le Covid passant par là, avec les difficultés que l’on sait, les Vidoni décident de regarder côté mer. L’été dernier, ils ouvrent un Roc Seven au Cap Ferret. Au menu, cuisine italienne et méditerranéenne, et vue sur la canopée de pins et le phare du village. Une belle adresse à la déco très méditerranéenne parfaite pour déguster du poisson grillé pêché le matin même. Et pour l’heure ? De nouveaux projets dans les Alpes, avec notamment un resort XXL à SerreChevallier qui comptera des établissements de 3 à 5 étoiles, un cinéma, plusieurs restaurants et bars et une grande freestyle zone indoor. Car Stéphane est passionné en la matière, au point d’être le président de la Freeski de Belleville, association sportive dédiée au Free ski. Sûrement la faute « à » Éloi, son fils, étudiant et athlète de haut niveau qui prépare le Freeride World Qualifier. En somme, pas de quoi s’ennuyer pour ce duo qui cultive avec simplicité le sens de la fête, de la convivialité, de l’amitié et de la famille bien sûr. 6

La Cachette, un hôtel historique devenu modèle de rénovation…

DEMAIN, AVEC L’APPLICATION DE LA LOI ZAN, LES CONSTRUCTIONS

D’HÔTELS NEUFS SERONT QUASI IMPOSSIBLES, EN MONTAGNE

COMME AILLEURS. IL DEVIENDRA DÈS LORS IMPÉRATIF DE RÉHABILITER ET RÉNOVER L’ANCIEN… À L’IMAGE DE L’HÔTEL

LA CACHETTE. ERIC BELLUARDO, CO-FONDATEUR DU GROUPE

FRIENDLY HOTELS NOUS PRÉSENTE CE MODÈLE DU GENRE.

TEXTE LORÈNE HERRERO

Eric Belluardo, le Groupe Friendly Hotels est spécialisé dans l’hôtellerie de montagne ?

Oui, cet hiver, nous ouvrons l’hôtel La Cachette à Arc 1600. C’est le troisième établissement repris par le groupe depuis 2019, après Le Totem à Flaine et le Victoria Lodge à Val d’Isère.

Pourquoi avoir porté votre choix sur La Cachette ?

Il s’agit d’un hôtel et d’un bâtiment emblématique des Arcs, à la fois par son histoire et son architecture. Au fil des rénovations, l’esprit des architectes de la station avait disparu. Nous avons souhaité lui redonner son caractère historique et patrimonial. La station des Arcs se situe sur la commune de Bourg-Saint-Maurice, commune qui a opté pour une politique de transition vers la zéro artificialisation des sols. La rénovation fait partie des enjeux climatiques et de la transition. Pour Friendly, c’est une évidence d’utiliser les mètres carrés existants.

L’emplacement est également important ?

En effet, le site se situe à l’arrivée du funiculaire reliant la gare de Bourg-Saint-Maurice à Arc 1600. Cela représente la destination la plus « bas carbone » pour aller skier, au départ de nombreuses grandes villes (Paris, Londres, Bruxelles, Lyon…). La problématique du dernier kilomètre est ainsi gérée, avec un trajet confortable (en funiculaire).

Connaissiezvous la loi ZAN ?

Publiée le 22 août 2021, la loi Climat et résilience a fixé l'objectif du zéro artificialisation nette (ZAN) en 2050, avec une cible intermédiaire de réduction de moitié du rythme de consommation d'espaces d'ici à 2031.

En clair, à cette date, en une décennie donc, il aura déjà fallu réduire de 50% le rythme d'artificialisation et la consommation d'espaces naturels, agricole et forestiers.

Une petite révolution qui inquiète les communes. Le recours à des terrains déjà artificialisés pour reconstruire la ville sur elle-même est partagée par le plus grand nombre. Mais la question devient plus sensible lorsque les friches sont inexistantes, notamment en zone rurale ou en stations : comment continuer à construire ce qui est nécessaire, voire imposé par l'État, et qui, surtout, témoigne aujourd'hui du dynamisme d'une commune ? Une question éminemment politique qui d'ici 2050 et le 0 artificialisation nette pourrait voir fleurir nombre de modifications des textes.

© JBéague

© Manu Reyboz

À gauche. La façade inclinée du bâtiment permet, selon l’orientation, de profiter du soleil ou de s’abriter de la neige.

La Cachette abrite 88 chambres dont 12 suites de 2 chambres (4 à 6 pers.).

Ci-contre. L’hôtel devient un choix idéal pour les accueils de groupes et de séminaires souhaitant alléger leur bilan carbone, grâce à l’accès en train, puis en funiculaire.

© Agence Patriarche

Comment avez-vous adapté le bâtiment aux attentes de la clientèle d’un hôtel 4* ?

Nous avons transformé un hôtel club de niveau 3*, non rénové depuis 25 ans. Il n’était pas possible de changer la taille des chambres. Dans les plus petites trames, les chambres cabanes, nous avons tourné le lit face à la vue et la tête de lit fait office de bureau. Ces cellules de 18 m2 plaisent en raison de cette originalité et deviennent plus agréables à vivre.

En rez-de-chaussée, nous avons réalisé une extension en gagnant de l’espace sur la terrasse extérieure, supprimant en même temps un couloir de circulation vitré. L’ensemble devient un lieu commun pour le bar, la restauration et l’espace de coworking.

Pour le confort thermique, beaucoup de menuiseries extérieures sont remplacées. Le chantier va s’étaler sur plusieurs années à la fois pour des raisons économiques et pratiques, car la façade en porte-à-faux est plus difficile d’accès. Le chauffage était déjà en mode vertueux, grâce à la chaufferie centrale biomasse des Arcs (en énergie bois). Nous avons amélioré l’acoustique de l’hôtel : isolation phonique des ascenseurs, remplacement de portes palières… Chaque chambre est désormais munie d’un bouton « save the planet », le petit nom donné par Friendly Hotel à l’interrupteur général.

À chaque étape des travaux, vous veillez à adopter une démarche environnementale ?

Oui, c’est une démarche assumée du début à la fin, du chantier jusqu’à l’exploitation de l’hôtel.

100% des entreprises choisies pour les travaux viennent de la région. Une seule n’est pas du département, mais de Grenoble. Nous avons opté pour des matériaux bruts, comme le bois de mélèze ou le foin compressé. Les rideaux des chambres proviennent de la filature Arpin, c’est un budget certes, mais cela nous tenait à cœur et apporte du cachet. Dans la même idée, nous avons opté pour du mobilier de seconde main (provenant du fournisseur Selency, spécialisé dans le mobilier chiné).

Pour l’exploitation, nous utilisons de l’eau filtrée, nous avons

sélectionné des machines à café aux capsules compostables et nous interdisons les tomates en hiver tout comme les contenants individuels en chambre… On ne peut pas tout faire parfaitement, mais nous avons vocation à progresser.

Lors de la rénovation, vous avez conservé des éléments ?

Nous avons essayé de jeter le moins possible. Une partie du mobilier a été réutilisée afin d’améliorer les chambres du personnel, une autre a été vendue. Les tables de nuit, buffets et autres lampes ont rencontré pas mal de succès. Pour la collecte de déchets, nous avons fait appel à l’entreprise savoyarde Trialp.

En matière de décoration, quelle atmosphère vouliez-vous donner à ce bâtiment imaginé par Charlotte Perriand ?

Nous avons demandé à l’agence Patriarche de moderniser l’espace, en faisant entrer la montagne, la nature et la lumière à l’intérieur du bâtiment. Les baies vitrées ont été agrandies. Le lounge décline les couleurs du paysage, un camaïeu de vert, de gris et d’ocre. Les hôtes se retrouvent autour d’une nouvelle cheminée centrale. Le sol, comme celui de tous les espaces communs, est recouvert de courbes de niveau, un motif emprunté à la carte IGN du territoire. Nous ne voulions pas d’un hôtel au ski, mais d’un hôtel à la montagne car nous serons ouverts en hiver et en été, avec un prolongement de juin à septembre.

Un projet de rénovation est-il moins coûteux qu’une construction neuve ?

Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le cas. Une rénovation, c’est plus complexe. D’un point de vue technique, il y a des découvertes en permanence. Par exemple, nous n’avons pas deux salles de bain identiques. Pour l’économie du projet, nous avons respecté des coûts à la chambre, et nous obtenons un bilan économique très proche de celui d’un projet neuf. 6

CONTACT

Le Temporis

27 Chemin de Montollier

BP 96 - 38503 VOIRON Tél. 04 76 65 20 38 www.cogeco-promotion.fr

COGECO UN PARTENAIRE DE RÉFÉRENCE ANCRÉ DANS SON TERRITOIRE

Une expertise complète de la gestion de projets hôteliers

« Nos réalisations reposent sur trois piliers qui sont la qualité, la pérennité et la sérénité. Nous choisissons nos emplacements, nos partenaires, nos matériaux selon des critères exigeants qui sont la garantie de réalisations de référence. Nos derniers complexes hôteliers, Higalik aux Menuires et le Domaine de Meztiva à Megève incarnent cette volonté d’offrir des projets aboutis, du montage à l’ameublement en passant par la décoration, prêts pour l’exploitation hôtelière. Notre conception du métier, depuis plus de 25 ans, repose sur des valeurs d’entreprise familiale, sur le respect des Territoires et des Hommes ainsi que sur une vision globale và long terme qui fait de chaque projet un cas unique. » Marc Goutille, fondateur et président de Cogeco.

HIGALIK****

AU PIED DES PISTES DES MENUIRES

« Ce programme est assez spectaculaire. Il a été pensé pour s’intégrer parfaitement à son environnement et à la déclivité du relief auquel il est adossé. Il y a un fort contraste entre sa grande capacité et son rendu esthétique final. Cela fait partie de l’ADN de Cogeco, être toujours vigilant quant à l’harmonie visuelle entre les projets et le décor naturel environnant. » Thierry Botti, Directeur Général de BP Construction.

Higalik vient enrichir l’offre hôtelière des Menuires, en plein cœur du domaine skiable des 3 Vallées et ses 327 pistes qui s’élèvent jusqu’à 3230 mètres d’altitude.

HIGALIK Les Menuires

Élégance, confort, fonctionnalité et volumes

Livraison Noël 2022

6 200 mètres carrés

104 Chambres et suites

Architecte : Studio Arch

Décorateur : Agence Amevet Un espace bien-être avec piscine et spa

Un ski room

Salles de séminaire sur plus de 350m2 (la plus grande capacité séminaire hébergée de la station)

Une réalisation d’exception, fruit d’un travail de synthèse entre l’investisseur, Vista, le gestionnaire APartners et Cogeco, le promoteur immobilier.

Le Domaine de MEZTIVA****

AU CŒUR DU VILLAGE DE MEGÈVE

« Le projet, avec un complexe hôtelier ouvert à l’année, entre parfaitement dans notre politique d’investissements pour développer l’économie du village. Le but est également d’ouvrir aux habitants l’espace du centre-village au Palais des Sports et d’en faciliter l’accès à travers le cheminement d’un jardin alpin. Ce sera un nouveau lieu de vie dynamique ouvert à tous, présentant des commerces de proximité et un nouveau parking public de 120 places. » Catherine Julien-Brèches, Maire de Megève

Le Domaine de Meztiva remplit parfaitement le rôle imaginé par la Commune et vient compléter l’offre existante en proposant une alternative haut de gamme adaptée qui sera ouverte à l’année. Il se déploie comme un hameau s’intégrant harmonieusement dans le village et dans lequel se rencontrent touristes et habitants de Megève.

“ Cogeco travaille actuellement à la conception de son prochain projet hôtelier qui devrait ouvrir en décembre 2024 en plein centre des 2 Alpes ”

Le Domaine de MEZTIVA Megève

Harmonie, fonctionnalité, esthétique Livraison Janvier 2021

92 Chambres et suites

Architecte : Art Project en collaboration avec Haag & Baquet

3 Commerces

2 Restaurants du groupe Paris Society Salle de réunion

1 Parking public et 1 Parking privé en sous-sol

Impulsée par la commune de Megève, une réalisation collégiale entre le gestionnaire Jean-François Delettre (exploitant sous le label Novotel) et Cogeco.

Arc 1950, un peu plus près des étoiles...

Une destination de ski passionnante où vous pouvez vous installer confortablement dans nos hébergements haut de gamme, découvrir des animations pensées pour toute la famille, vous faire plaisir dans nos restaurants, bars, boutiques, et bien plus encore… Là-haut, à portée de main, se niche un monde féérique !

thuria.com Crédits photos Andy Parant, Arc 1950

HÔTELLERIE DE MONTAGNE

“ On en parle déjà comme de l’hôtel le plus discret et confidentiel de la très chic station de Courchevel. ”

Pas encore un Palace, mais déjà de grands privilèges…

LE LYS MARTAGON A TOUT D’UN GRAND HÔTEL DE LUXE… À UN DÉTAIL PRÈS. CET HÔTEL 5* À COURCHEVEL 1850 PROPOSE SEULEMENT 7 SUITES ! LE SUMMUM DE L’HÔTEL INTIMISTE ET ULTRA CONFORTABLE QUI POURRAIT DEVENIR, DANS QUELQUES ANNÉES, LE PLUS PETIT PALACE DE FRANCE, VOIRE DU MONDE.

PHOTOS LYS MARTAGON

On en parle déjà comme de l’hôtel le plus discret et confidentiel de la très chic station de Courchevel. À l’origine, c’est un chalet privé où les enfants grandissent, la famille s’élargit et le chalet devient trop petit. Une fois les terrains limitrophes acquis, les propriétaires souhaitent l’agrandir et le métamorphoser en hôtel 5* atypique.

Ses atouts ? La proximité des pistes de ski, son restaurant, son Prohibition bar accessible derrière la bibliothèque avec un code secret, ses nombreux services pour un nombre limité d’hôtes et enfin la recherche de l’excellence à tous les niveaux. Un exemple ? La mise à disposition d’un concierge « clés d’or » très expérimenté, capable de vous accompagner pendant le séjour et vous ouvrir toutes les portes de Courchevel, même les plus inaccessibles.

Art & culture

« L’hôtel se rapproche d’une maison particulière avec des services personnalisés et haut de gamme. Un établissement de cent chambres par exemple aura plus de difficultés à offrir des services personnalisés comme nous pouvons le faire grâce à notre petite taille. Les avantages des petits sont les inconvénients des grands », assure le directeur Christophe Callarec, en charge de la métamorphose. Son objectif ? Obtenir dans quelques années le label palace, summum de la perfection « ce qui ferait de nous le plus petit palace de France et du monde » La décoration Art déco, plutôt atypique en montagne, privilégie les lignes géométriques, les matières nobles comme le laiton, le marbre, mais aussi des couleurs qui rappellent la nature. L’art et la culture tiennent une place importante. Une collection unique de vases Lalique, des tableaux de maître, des animations 3D interactives donnant l’illusion d’une cascade d’eau sur 7 mètres de haut et des expositions d’art digital sont en prévision. « Nous ne sommes pas un musée,maisnousnousenapprochons», précise le directeur, amateur d’art, comme les propriétaires. Ce concept pourrait être développé ailleurs en France et à l’étranger. 6

L'objectif des propriétaires ? Obtenir dans quelques années le label palace, ce qui ferait de l'hôtel le plus petit palace de France et du monde. La décoration Art déco, plutôt atypique en montagne, privilégie les lignes géométriques, les matières nobles comme le laiton, le marbre, mais aussi des couleurs qui rappellent la nature.

En haut. Une magnifique mosaïque, avec des motifs Art déco, tapisse le fond de la piscine. En bas. Insolite, le « Prohibition bar » est accessible derrière la bibliothèque à condition de connaître le code secret.

“ L’hôtel se rapproche d’une maison particulière avec des services personnalisés et haut de gamme. ”

Le guide de nos cosy Hôtels

Sur la route des stations

MADEMOISELLE FOLIE BY PETIT HÔTEL CONFIDENTIEL*****

Charlotte REYES-MILLION et son époux n’en finissent plus de repeindre de leur bon goût la Rue de la Trésorerie à Chambéry ! Après le célèbre Petit Hôtel Confidentiel, sublime 5 étoiles primé de nombreuses fois, après le restaurant La Folie jouxtant l’hôtel, voici qu’ils remettent le couvert en imaginant Mademoiselle folie, un salon de thé et bar à cocktail de toute beauté où l’on retrouve la patte de la maîtresse des lieux, raffinée et audacieuse. Pour parfaire son offre, Mademoiselle folie s’est associée à Cédric Pernot, chocolatier local talentueux, et à la maison Dolin, célèbre distillerie artisanale qui œuvre au bon goût aussi depuis 1821.À la carte tout au long de la journée et le soir : petit-déjeuner, déjeuner sur le pouce avec notamment des mijotés à tomber, thé et pâtisseries dans l’après-midi, dégustation de cocktails accompagnée de tapas à partir de 18 h ! Que de trésors dans cette rue de la Trésorerie…Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

R44

BOURDEAU

Derrière ce nom d'hélicoptère se cache un nid quasi secret et raffiné. Cette suite discrète qui ne demande qu'à être dévêtue est un repère de charme qui a tout pour séduire, à commencer par son emplacement, au bord du Lac du Bourget. Sous son air effronté ce spot offre un confort établi : vue sur les flots depuis le lit XXL, coin salon, salle de bain avec douche à l'italienne et baignoire jacuzzi balnéothérapie. À votre arrivée quelques bulles de Savoie et de confortables peignoirs annoncent la détente avant le ski tout proche. Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

CHÂTEAU BRACHET**** GRÉSY-SUR-AIX

Tant de belles maisons négligent leur histoire… Au château Brachet, elle est restituée dans les murs tendus de Toile de Jouy, les parquets au point de Hongrie, les milliers de livres anciens de la bibliothèque, les vitrines et les gravures… Ou comment changer d’époque dans ce petit château amoureusement restauré, entre les lacs du Bourget et d’Annecy. Dans ces choix, on ressent de la part du propriétaire la fabuleuse attention portée aux détails et au confort de ses hôtes. On n’est pas dans un musée ! Tout doit être parfait, donc on a choisi tout ce qu’il y a de mieux : la crème des lits (un matelas de 65cm, surmonté d’une fine couette, des draps de percale de coton si fins qu’on s’endort en glissant la main dans un fourreau de douceur entre l’oreiller et sa housse…), les éclairages, le marbre des salles de bains (taillé en « livre ouvert », ce qui réfléchit le dessin des veinures), les baignoires anciennes, la robinetterie de poids, les volets intérieurs en bois.

Descendez-vous diner dans la verrière Belle Epoque ? Sur votre table, une enveloppe à votre nom, cachetée de cire. Plaisir de déchirer l’épais vélin, pour trouver le menu du jour et les trois menus à la carte. Raffinement des assiettes Royal Delft 1653, service « aux paons bleus », serviette ajourée en gros lin beurre frais, pot à beurre en terre cuite rafraîchie. Le tout sur des tables en granit vert, fabriquées à partir de pierres d’Egypte pour lesquelles on rouvrit une ancienne carrière. Très vite, on s’approprie cet hôtel qui offre tant de place à notre imaginaire. N.B

© Château Brachet

© Anthony Cottarel

P l u s d e 4 0 a n s d ’ e x p é r i e n c e

des conceptions originales Création de chalets sur-mesure, à votre image

Bien-être & cocooning

LE K2 CHOGORI***** VAL D’ISÈRE

LES GRANDES ROUSSES*****, ALPE D’HUEZ

La dernière adresse des maisons Le K2 Collections est une invitation au voyage, une immersion dans un havre raffiné au coeur de Val d'Isère. Cette nouvelle empreinte 5 étoiles imaginée par la famille Capezzone et ses équipes, est idéalement située dans la station. L’élégance de sa décoration contemporaine, fidèle aux codes esthétiques tibétains qui font son identité et le niveau d’excellence Signature Spa de ses ainés à Courchevel 1850 en font un lieu unique, incomparable. La sobriété de la pierre, du bois et de l’ardoise, dans une conception exigeante, au service d’un agencement sur mesure, pensé et conçu par Capezzone Architecture. Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

Simultanément à la montée en gamme de l’île au soleil, l’hôtel Grandes Rousses vient de décrocher sa 5ème étoile et rejoint ainsi ce club très fermé à l’Alpe où l’on en compte 4 désormais ! Situé au centre du village avec un accès direct aux remontées mécaniques, l'hôtel se distingue par un sens de l'hospitalité qui a fait sa réputation. Au-delà du fait qu’il est ouvert toute l’année -plus qu’un détaill’hôtel cultive l’art de surprendre les clients avec des services renouvelés et orginaux. Cette année la surprise vient de l’Alpinothérapie… ou l’art de mettre tous les atouts des Alpes au service de sa santé ! Le concept ? Une science qui s'appuie sur les éléments de la montagne qui permettent au corps de se régénérer. Combattre la fatigue et se reconnecter grâce à la montagne, beau programme ! Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

MANALI LODGE*****, COURCHEVEL

Bâti en 2007, le Manali est né de la passion commune d’un montagnard d’un homme d’affaires pour l’Himalaya. Entre racines montagnardes et invitation au voyage, l’hôtel 5 étoiles joue sur les contrastes : en extérieur, un chalet savoyard traditionnel et en intérieur, une influence indienne des temples et monastères aux teintes safranées. En janvier 2019, le groupe Alpine Collection devient propriétaire des lieux et offre une seconde vie à cette bâtisse de caractère tout en conservant son architecture extérieure. Les 36 chambres d’hôtels sont alors remplacées par 18 Suites de luxe dont chacune est une pièce d’exception qui signe sa propre décoration.

Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

HÔTEL MONT-BLANC****, MEGÈVE

Un souffle vintage vient rafraîchir l’élégante extravagance de cette adresse mythique de Megève. La Famille Sibuet en a revisité les salons et chambres, insufflant un esprit moderne et hors temps où se télescopent belles céramiques, artisanat, mobilier fifties et sixties.

Dans ce décor, que seul le blanc, version monochrome, a revêtu, les Sibuet ont combiné avec justesse les lignes pures et si singulières des 50- 60 à la douceur et à l’élégance de cette non-couleur.

Résultat ? La déco des salons mais aussi des suites signature se passe de mode comme ce sublime soleil en céramique blanche réalisé sur mesure pour l’hôtel par Julien Capron, petit-fils du célèbre céramiste Roger Capron.

Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

© Hôtel Grandes Rousses*****

HÔTELLERIE DE MONTAGNE GOOD SKI LIFE

COURCHEVEL 1850

KOH-I NOR*****

VAL THORENS

C’est un diamant qui a inspiré et donné son nom à ce bel établissement implanté à Val Thorens et qui vient d’être repris par le Groupe Les Etincelles. Bercé de lumière, l'hôtel Koh-I Nor bénéficie d’une situation exceptionnelle avec une vue imprenable sur le cirque blanc du domaine des 3 Vallées. Un bonheur ! La lumière naturelle est d’ailleurs omniprésente au Koh-I-Nor, dès l’entrée et jusqu’aux chambres ainsi que dans les parties communes (zones de baignades du spa et salles de massages aussi !), le diamant brille ! Plus qu’agréable, la présence de balcons dans toutes les chambres et suites permet de mettre le nez dehors, humer l’air frais de la station la plus haute d’Europe ! L’hôtel compte trois restaurants, un spa et un salon à ski sont également à votre disposition pour agrémenter votre séjour au ski. Car à Val Thorens on skie ! Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

Chez les Pinturault, l’hôtellerie c’est une histoire de famille ! Il y eut Christiane et André, Claude le fils, puis Sandra la petite-fille, d’abord en tant que Directrice Hébergement puis comme Directrice Générale depuis deux ans.

Les générations se succèdent sans pour autant modifier le fond : presque cinquante ans plus tard, Sandra continue à mettre tout en œuvre pour adapter son écrin à une clientèle de plus en plus exigeante et ainsi faire partie des plus somptueux hôtels 5 étoiles de la station, tout en haut de son sommet. L’Hôtel Annapurna, un des derniers hôtels de la station encore conduit par la famille fondatrice, est aujourd’hui à l’image de ses résidents : singulier et remarquable. Cette volonté de se renouveler s’illustre fort bien à travers l’accueil des enfants imaginés depuis peu et sur lequel nous nous arrêtons dans ce numéro, un exemple du dévouement qu’incite l’hôtellerie de luxe passionnée.

HÔTEL LE KAÏLA*****, MÉRIBEL

Outre son emplacement de rêve et ses prestations dignes d’un vrai 5 étoiles, Le Kaïla aime à offrir des services uniques. Cette année l’hôtel a eu la bonne idée de s’associer avec « Histoire en briques », spécialiste des expositions, événements et animations autour des célèbres briques LEGO®, pour concevoir un véritable paradis pour les enfants. Dans la grande salle transformée en « Lego Land », des jeux et des activités autour de Lego® (ou Duplo® pour les plus petits), une décoration avec figurines géantes et même têtes de cerfs en petites briques. Tous les après-midis, une animatrice prend soin des enfants et leur propose des activités, pendant que leurs parents se détendent ou boivent un verre dans le coin lounge.

« Ce thème nous a servi de fil conducteur, nous proposons des cadeaux d’accueil LEGO® personnalisés à tous nos petits clients. Il y a même une boîte exclusive qui a été créée pour l’hôtel en 500 exemplaires », explique Stéphane Zabotti, directeur général de l’hôtel… Une vraie bonne idée qui casse des briques ! Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

POUR UN SÉJOUR AU GRÉ DE VOS ENVIES

Au pied des pistes des Gets, le Chalet-Hôtel**** La Marmotte, La Tapiaz et Spa est tout ce que son nom promet : douillet, familial et chaleureux. Jolis meubles anciens, objets insolites et service personnalisé : vous vous sentirez ici comme à la maison. Profitez d’une note gourmande dans notre brasserie de montagne “La Biskatcha” et à partir de mi-décembre, venez découvrir notre nouvelle carte végétarienne dans notre restaurant “La Piste Noire".

Les fines fourchettes HÔTEL

PASHMINA*****

VAL THORENS

Ceux qui connaissent cet établissement référence dans les Alpes ne seront pas étonnés d’apprendre qu’il vient de remporter pour la troisième année consécutive le titre de "Meilleur Ski Boutique Hôtel de France". Cette distinction vient souligner les efforts de toute une équipe pour faire vivre à leurs hôtes un séjour où ils sont choyés « comme à la maison », tout en découvrant une autre conception du luxe : nature, authentique et décomplexée.Lieu de re-connexion familiale et d’échange, le Pashmina*****, hôtel aux valeurs familiales, propose de faire vivre une expérience qui allie cocooning, authenticité, montagne, bien-être… et gastronomie avec Les Explorateurs, 1* au Guide Michelin. Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

ZANNIER HÔTELS LE CHALET*****, MEGÈVE

Cet authentique chalet de style alpin confère à ce boutique hôtel cinq étoiles un charme tout particulier. L'architecture intérieure repose sur une forme de minimalisme tissé de simplicité, de l'imperfection des objets anciens et de la noblesse que leur donne la patine du temps. Les matériaux naturels sont aussi mis en exergue. Planchers en chêne vieilli, bois anciens sablés et enduits à la chaux résinée composent une trame pure dans laquelle viennent se fondre des canapés et des rideaux confectionnés sur mesure en Belgique, des cotons bruts et des lins lavés. Du mobilier et des objets solides et fonctionnels, chinés dans toute l'Europe pour leur belle simplicité, achèvent le décor.

Douze chambres et suites somptueuses répondent à ces critères de bon goût. Spacieuses, les suites sont toutes pourvues d'un balcon ou d'une terrasse offrant une vue époustouflante sur le village et les montagnes. Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

°FAHRENHEIT SEVEN****

VAL THORENS

Fahrenheit Seven, c’est une histoire d’amitié entre deux familles : les Vidoni et les De Unger. Particulier à chaque destination, adapté dans chaque établissement, l’état d’esprit °F7 est impertinent, décalé et chaleureux. A Val Thorens, le °Fahrenheit Seven c’est d’abord un emplacement unique, avec une vue imprenable sur les massifs des Belleville. C’est ensuite une déco qui -renouvelée cette année- qui rompt avec les cocdes traditionnels. C’est encore cuisine conviviale de la Rôtisserie aux assiettes à partager du Zinc, sans doute parmi les plus belles cartes des Alpes. C’est aussi et surtout une programmation musicale unique et éclectique avec des live music qui s’entendent bien au-delà du territoire ! C’est enfin un Ski-Room spacieux : un bar, des canapés confortables, des casiers à skis modernes, un baby-foot, une télévision et même une boutique ! What else ? Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

LA FOLIE DOUCE HOTELS**** , CHAMONIX

Les chambres Folie Douce offrent une vue imprenable sur les sommets Alpins, normal vous êtes à Cham’ ! Pour répondre à toutes les envies et tous les portefeuilles sont proposés 3 catégories d'hébergements : Premium, Access & Hostel : 250 chambres -du lourd- qui se plient en 4 pour le plus grand confort de tous et qui offrent une expérience qui se vit seul, à 2, à 4 ou même à 6. Avec le passage en mode hiver La Folie Douce Hotels Chamonix à La Fruitière, le plus fameux des 3 restaurants présents dans l’hôtel. Créatifs et originaux, les chefs proposent cette année, tant dans l'ambiance de l’établissement que dans l'assiette, un accord parfait entre élégance et authenticité, entre gastronomie et terroir. Ils proposent une cuisine sincère, généreuse et gourmande dans l’esprit de l’ancienne coopérative laitière de montagne où la notion de partage prévalait. Les produits sont locaux, frais et de saison, invitant les convives à découvrir les richesses régionales et les spécialités savoyardes. Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

© Gerard Cottet

© Zannier Hotel

© Jérôme Carret

Photos : P.Masclaux

Depuis 1890, le savoir-faire d ’une lignée de compagnons charpentiers, menuisiers, couvreurs pour des chalets, maisons bois et rénovations sur-mesure.

www.chalets-bayrou.com Tél. +33 (0)4 92 20 35 30

Chalets Bayrou, une empreinte unique… BRIANÇON I SUISSE I MEGÈVE

www.chalets-bayrou.ch Tél. 0041 (0) 21 711 43 66

HÔTELLERIE DE MONTAGNE GOOD SKI LIFE

Les insolites HIGALIC HÔTEL****, LES MÉNUIRES

HÔTEL MARIELLE****

VAL THORENS

L’Hôtel Marielle de Val Thorens tire son enseigne du prénom de Marielle Goitschel, skieuse émérite bien connue dans l’univers du ski français. Dès vos premiers pas dans l’entrée traversante de l’hôtel, entouré d’un décor soigné et feutré et face au spectacle grandiose de la montagne, on ressent une âme particulière. Au cœur des 3 Vallées, cet hôtel 4 étoiles de caractère offre un palmarès de prestations sympathiques doublées d’un restaurant qui vaut le détour. Le « M » et sa grande terrasse ensoleillée offre en effet une carte bistronomique pour redécouvrir les saveurs alpines, travaillées avec une touche de modernité et de sensibilité. Quelques suggestions : « Martiflette », parmentier de veau fermier et lard de Colonata, omble chevalier, viennoise de sapin, champignons, accompagné de ravioles et bouillon brûlant, diots de Bozel et crozets…

Aux commandes de la cuisine, le jeune Chef Michael Riss et sa brigade, régalent tous les appétits. À bon entendeur… Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

C’est dans la station la plus familiale des 3 Vallées qu’Anthony Pallier, le fondateur, a choisi d’inaugurer cet hôtel construit au cœur du quartier des Preyerand, à l’entrée de la station et au pied de la piste du Bettex. Sur une dizaine de niveaux qui épouse harmonieusement la pente, habillé de matériaux locaux, l’Higalik revendique l’architecture des hameaux savoyards. Les chambres de ce 4 étoiles distingué sont élégantes, l’atmosphère y est apaisante grâce à la sobriété des lignes contemporaines subtilement associées à la chaleur du bois et des coloris. La suite de votre séjour s’écrit le temps d’un soin Duo au Spa Sothys de l’hôtel, au bord de la piscine intérieure et/ou à l’une des tables de la brasserie du Télémark . Conta ct à retrouver dans notre carnet d’adresses.

TETRAS LODGE****, TIGNES LES BRÉVIÈRES

Il y a plusieurs Tignes… Tignes les Brévières c’est le Tignes apaisé, le Tignes nature avec ses bois, son église, son esprit village, ses résidences à taille humaine et ses chalets… dont le Tetras Lodge, pépite encore méconnue du Groupe Les Etincelles ! C’est là, à 1550 mètres d'altitude, au pied du barrage du Chevril, dans une ambiance cosy et à quelques mètres du départ des pistes qu’est lové ce refuge de douceur, intimiste et chaleureux. Conçu par les propriétaires comme un hymne à l’amour de ce territoire, il s’en dégage quelque chose de différent, à l’image du paysage alentour, entre montagnes insaisissables et l’Isère qui coule au pied de l’hôtel. Une atmosphère que l’on retrouve dans les chambres Junior et Suites, comme une invitation au calme et au repos. Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

CHALET HÔTEL WHYMPER****, CHAMONIX

Au cœur de Cham’, c’est le lieu idéal pour profiter d'un séjour raffiné et convivial. Les moments de partage s’organisent autour d'un confortable salon où se mêlent les clients dans une ambiance et chaleureuse. Prenez place autour du cœur du chalet... Un feu de cheminée qui crépite pour des soirées jeux de société, bouquiner ou encore observer la neige qui tombe… une sensation de « comme à la maison » tout en alliant les services d'un Hôtel.

Le chalet bénéficie également d’un espace détente avec une cabine de massage et un sauna. Avant de partir à l’aventure profitez d’un petit-déjeuner garnit d’ingrédients frais et locaux. Un gâteau est servi dans le salon pour le retour du ski.

Le Chalet propose 10 chambres qui invitent au repos. Les matériaux et les couleurs compilent des nuances naturelles pour un nid douillet bien pensé.

Idéalement situé en centre-ville, à deux pas des boutiques, des restaurants et à quelques centaines de mètres seulement des principaux accès aux domaines skiables et itinéraires de randonnée, ce chalet est le camp de base tout indiqué pour vivre l’expérience Chamonix.

Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

HÔTELLERIE DE MONTAGNE GOOD SKI LIFE

CHALETS COCOON****

VAL THORENS

Design, ouverts sur l’extérieur, cet ensemble de 10 grands appartements avec sauna, jacuzzi et prestations hôtelières qui peuvent accueillir de 5 à 14 personnes à su contribuer au nouveau souffle du côté de la plus haute station d’Europe. Situés aux pieds des pistes de la station, Les Chalets Cocoon***** proposent des nids dans la poudreuse à la déco montagne chic, des équipements de qualité, et tout un éventail de services qui séduit. Sauna, jacuzzi en terrasse et local de ski privatifs, service traiteur, massages bien-être : on est dans le sur-mesure adapté aux tribus les plus exigeantes. La piscine est un plus, le couloir de nage aussi pour les sportifs. Une idée : privatiser l’espace événementiel pour un anniversaire. Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses.

CÔTE BRUNE***, LES 2 ALPES

L'atmosphère d'un chalet suisse au coeur des 2 Alpes c’est un peu ça l’hôtel Côte Brune. Situé au centre de la station, à deux pas des remontées mécaniques, l'établissement familial assure à la fois le gîte, le couvert, la détente et le loisir. Chaque année, une touche de nouveauté est apportée, en rénovant les espaces et en proposant davantage de services pour coller aux tendances et attentes. La priorité familiale : l’accueil et le bien-être de leurs hôtes, « nous tenons à ce qu’ils soient chez nous comme chez eux. » Mission réussie ! Contact à retrouver dans notre carnet d’adresses. 6

Cheminée

sur mesure Poêle scandinave

&

CHAMBÉRY · VOGLANS

Rue de la Françon 09 81 05 07 33 chambery@bompas-cheminee.com

ALBERTVILLE

Chemin du pont Albertin 04 79 31 01 77 contact@bompas-cheminee.com

ANNECY · ÉPAGNY 83 rue des Roseaux 09 87 74 36 19 annecy@bompas-cheminee.com www.bompas-cheminee.com

“ C’est à Val d’Isère que les équipes du cabinet d’architecte s’apprêtent à transformer le restaurant de « l’Ouillette Plage », nommé ainsi car situé en bordure du lac de l’Ouillette. ”

SG ARCHITECTE poursuit son ascension

L’agence d’architecte qui a pris pour habitude de tutoyer les sommets nous dévoile ici un projet qui lui tient à cœur en Haute-Tarentaise, berceau de Sylvain Giachino, fondateur de l’agence.

C’est à Val d’Isère que les équipes du cabinet d’architecte s’apprêtent à transformer le restaurant de « l’Ouillette Plage », nommé ainsi car situé en bordure du lac de l’Ouillette, sur le domaine de Solaise. Il s’agit là d’un gros chantier de réhabilitation complété par une extension, qui permettra de donner un nouveau visage à l’ensemble tout en préservant le paysage environnant. Un exercice dont les équipes de SG Architecte sont coutumières, puisque régulièrement sollicitées pour apporter leur expertise en matière de développement des stations, en y apportant une réflexion durable ainsi qu’une approche neuve et singulière.

SG ARCHITECTE

a également été retenu par la ville de Megève pour réhabiliter une partie du Palais, bâtiment emblématique de la station. Le chantier consiste à repenser entièrement les axes de circulation et à créer une nouvelle salle de sport, salle de congrès modulable et polyvalente, destinée à accueillir les nombreux évènements qui ponctuent la vie locale : du concert aux salons, des fêtes scolaires aux rendez-vous associatifs.

L’esthétique du projet, dont les façades sont habillées de pierre et de bois, conserve l’image du bâtiment d’origine ; celle du refuge d’altitude. Le bâtiment, largement vitré pour optimiser la vue sur le panorama alpin exceptionnel, se développe sur 1 500 m2, répartis sur trois niveaux. Il se dote d’une salle supplémentaire à l’étage. Quant à la terrasse panoramique, elle est optimisée par une véranda afin de profiter de l’exposition favorable du site, et accueille désormais le self et l’espace de préparation. Les lignes épurées et le traitement des façades donnent au bâtiment une silhouette contemporaine en jouant avec les codes d’une architecture plus traditionnelle. La première phase de ce projet d’envergure sera opérationnelle dès 2023.

CONTACT

25 rue Bossuet, Lyon 1 route de la plaine, Val-d'Isère contact@sg-architecte.com +33 (0)4 28 29 76 36

Le groupe en quelques chiffres

• 1997 : date de création. Actuellement :

• 75 millions d’euros de chiffres d’affaires.

• 241 collaborateurs (57 salariés et 184 collaborateurs saisonniers).

• Quatre filiales : Alpine Lodges, Alpine Residences, Alpine Restaurants et Alpine Interiors.

• 815 chalets, appartements et commerces réalisés.

• Six restaurants et bars : Bistrot Manali, Gaïa, Bistrot Le C, Vina Annapurna, La Bokka, La Croix Blanche (restaurant d’altitude).

• Un hôtel 5* : le Manali Lodge à Courchevel, ouvert depuis 2019.

Alpine Collection

25 ans et toujours en développement

AVEC SES RÉSIDENCES DE LUXE, SES RESTAURANTS, SON HÔTEL 5*, TOUS IMPLANTÉS DANS DE PRESTIGIEUSES STATIONS DES ALPES, ALPINE COLLECTION COMPTE PARMI LES ACTEURS MAJEURS DE L’IMMOBILIER DE MONTAGNE. À L’OCCASION DU 25 E ANNIVERSAIRE DU GROUPE, SON FONDATEUR PATRICK REMME NOUS CONFIE SES PROJETS ET COMMENT À L’AVENIR IL S’ENGAGE DANS DES PROGRAMMES AMBITIEUX À TIGNES ET COURCHEVEL MORIOND.

En haut. La prestigieuse suite Kinabalu (277 m2) dans l’hôtel Manali Lodge 5* à Courchevel.

Au milieu. Chambre dans la résidence Alaska Lodge à Val d’Isère et résidence Vail Lodge à Val d’Isère.

En bas. Le Manali Lodge à Courchevel, premier hôtel 5* du Groupe. Vue depuis le balcon de la résidence Kinabalu aux Gets.

De sa formation d’architecte au Pays Bas où il a grandi, Patrick Remme a gardé l’habitude d’expliquer ses projets par un dessin. Alors quand il nous reçoit au siège social de son entreprise à Chavanod, près d’Annecy, il esquisse avec quelques traits au stylo bille l’implantation de son futur programme à Courchevel Moriond, avec les hôtels et les magasins. « Je dessine et je réagis sur les plans. Parler le même langage que les architectes me permet d’être plus exigeant et d’aller plus loin dans les détails », nous explique Patrick Remme, promoteur-constructeur immobilier, fondateur d’Alpine Collection et passionné de ski depuis son plus jeune âge.

Dans la salle de réunion, une maquette attire notre attention ; elle présente un projet qui verra le jour en 2026 à Tignes et transformera le quartier du Lavachet. Sur les murs, les images des futures résidences de prestige dévoilent le caractère et les atouts de chacune d’entre elles.

TEXTE PATRICIA VIVIAN - PHOTOS ALPINE COLLECTION

ANNIVERSAIRE

>>

Participer à la vie locale

Depuis la création de l’entreprise en 1997, 815 propriétés, chalets et appartements d’exception ont été créés, auxquels s’ajoutent un hôtel 5* et six restaurants. Le point commun de tous ces projets ? Leur implantation dans les stations les plus renommées des Alpes : Courchevel, Méribel, Val d’Isère, Tignes et Les Gets. Et bientôt Megève et Chamonix où le groupe souhaite se développer afin de répondre à la demande croissante des clients français et internationaux à la recherche de lieux de villégiature. Autres points forts : la construction sur mesure et la personnalisation des intérieurs à l’aide des architectes d’intérieur et décorateurs du groupe. Pour satisfaire les acquéreurs jusqu’au bout du projet, la gestion locative peut être prise en charge. La stratégie du groupe consiste à proposer aux locataires et aux propriétaires une offre avec le maximum de services 4 et 5*, dignes des plus belles stations des Alpes, qui s’étendent jusqu’à la restauration. Tout a commencé il y a cinq ans à Courchevel avec l’ouverture du restaurant Bistrot Le C, au pied de la résidence du même nom. Les clients prennent leur repas sur place ou se font livrer à domicile. Ouverts à tous, les restaurants installés au sein des résidences contribuent à l’animation de la vie locale. À l’image de Vina Annapurna, le restaurant aux Gets, ouvert 9 mois de l’année et apprécié des locaux.

Rénover et se développer

Construire sur des terrains vierges devient rare alors le groupe s’intéresse aussi à la rénovation. « Nous investissons d’anciens bâtiments où il faut tout refaire. Pour notre projet Steamboat Lodge à Courchevel Moriond par exemple, nous rénovons d’anciens hôtels et transformons des bâtiments. Nous cherchons à construire plus dense », ajoute-t-il. Quant à la rénovation énergétique, elle est en train de devenir un vrai marché pour le groupe qui regarde de près quatre programmes du côté de Tignes. L’entreprise, qui célèbre cet hiver ses 25 ans, est en plein développement. Ses projets ? La construction de 4 nouveaux hôtels 4 et 5* à Tignes et à Courchevel, 6 nouveaux restaurants, 330 chalets et appartements supplémentaires d’ici 2026. « Notre objectif est d’apporter aux collectivités des programmes dont elles ont besoin. C’est intéressant pour l’avenir et pour nos clients qui adorent les stations dans lesquelles ils investissent », conclut Patrick Remme, déjà en train de penser aux nouvelles implantations. 6

“Après Courchevel, Méribel, Val d’Isère, Tignes et Les Gets, le Groupe veut se développer à Megève et Chamonix ”

De haut en bas. Le luxe, c’est l’espace. Résidence Vail Lodge à Val d’Isère.

Le Groupe a ouvert des restaurants dont Gaia à l’hôtel Manali Lodge de Courchevel et la Bokka aux Gets.

ANNIVERSAIRE

Les projets

À COURCHEVEL MORIOND :

• Steamboat Lodge Courchevel Moriond.

Cet ensemble réunira un hôtel 4*, une résidence hôtelière (4 800 m2), 31 lodges, un commerce et un restaurant.

Le projet verra le jour en 2024.

• Sundance Lodge Courchevel Moriond.

Il comprendra un hôtel 5*, une résidence hôtelière (9 960 m2), 41 lodges, 11 commerces et 1 restaurant. La fin des travaux est prévue en 2025.

À TIGNES, quartier Le Lavachet :

• Genesis Tignes. Il s’agit de la construction et du réaménagement d’un quartier de 21 400 m2 comprenant un hôtel 4* et des résidences secondaires sur 7 960 m2. À cela s’ajoutent une résidence de tourisme 4* et une résidence hôtelière (13 440 m2). La livraison devrait avoir lieu en 2026.

Patrick Remme a fondé le groupe immobilier en 1997. À ses côtés, Morgan Bientz qui occupe le poste de directeur général d’Alpine Collection depuis 2018.

Les projets qui verront le jour d’ici quelques années (de haut en bas) : le restaurant du Steamboat Lodge à Courchevel, vues intérieures du Silverstone Lodge à Val d’Isère, vue extérieure du Sundance Lodge et autres vues intérieures du Silverstone Lodge à Val d’Isère.

“ Penser un projet et le voir se construire, c’est une chance incroyable ! ” Agnès Girard

YNYCIO

L’AMÉRIQUE DU SUD S’INVITE DANS LES ALPES

À l’occasion de ses 30 ans, Montagnettes s’offre l’un des plus beaux emplacements de Tignes pour créer une résidence d’exception avec des services haut de gamme. Fidèle à sa signature, le groupe a créé avec Ynycio un univers inspiré des montagnes d’Argentine, qui invite au voyage et à la détente.

S’émerveiller

Situé à deux pas du centre de Val Claret, avec un accès skis aux pieds vers le funiculaire de la Grande Motte et le télésiège de Bollin, Ynycio bénéficie d’une situation privilégiée. Grâce à un jeu de transparence et d’ouvertures, le bâtiment qui trône à 2150 mètres d’altitude offre de tous côtés une vue spectaculaire sur les montagnes environnantes.

Se ressourcer

De l’espace, de grandes baies vitrées, une atmosphère douce et relaxante, des services VIP à la carte, tout a été conçu pour faire de votre séjour en montagne un moment inoubliable. L’agencement, les matières, la palette de couleurs choisies donnent un chic intemporel et simple à ces appartements spacieux et ouverts.

S’oxygéner

Ynycio vous propose un séjour ski-in / ski-out grâce à une proximité immédiate de la piste verte « Bollin » et son télésiège. Un ski-room avec casiers privatisés est à votre disposition, et pour louer votre matériel notre ski-shop partenaire est à proximité de la résidence.

Se faire chouchouter

Après une journée au grand air vous profiterez dans un cadre unique de l’espace détente avec la piscine intérieure chauffée, les deux saunas et le hammam. Deux cabines de soin sont à votre disposition pour un massage, un soin du visage ou du corps.

restaurant BAZURTO

espace bien-être avec piscine, sauna, hammam Stationnement couvert avec bornes de recharge électrique

ski-room avec sèches-chaussures

À l’origine

Tout a commencé en 2019. Agnès Girard, fondatrice des Montagnettes, a l’opportunité d’acquérir un beau terrain sur le quartier du Val Claret à Tignes. Elle imagine alors une résidence haut de gamme combinant grands espaces, modernité et services à la carte pour compléter l’offre déjà existante avec l’autre établissement du groupe à Tignes, le Taos. Comme toujours, Agnès ne manque pas d’inspiration pour imaginer des ambiances dépaysantes, toujours en lien avec la montagne. Cette fois-ci, c’est l’Amérique du Sud qui sera mise à l’honneur. Le nom s’impose alors comme une évidence : Ynycio, c’est la renaissance et le début d’une nouvelle aventure.

L’héritage de la passion

« Je n’ai jamais eu pour objectif de faire de Montagnettes un groupe. L’entreprise a grandi naturellement. Aujourd’hui je suis la seule capitaine à bord, je ressens le besoin de transmettre ma société », confie Agnès. C’est ainsi que depuis Juin 2022, Dorine, la cadette d’Agnès a rejoint l’aventure familiale.

« Je suis assistante d’exploitation et j’assure le suivi technique des bâtiments » explique Dorine. Même si elle suit depuis des années les projets du groupe, Ynycio est la première résidence sur laquelle elle s’est investie en tant que salariée de Montagnettes. Agnès avoue que « C’est une chance d’avoir un de ses enfants qui veuille s’inscrire dans la continuité et qui accepte ce challenge loin d’être facile. »

L’ADN de nos réalisations

La création d’ambiances, la décoration sont depuis toujours ce qui caractérise les lieux de vie de Montagnettes. Francine Conejero, la décoratrice, est d’ailleurs salariée du groupe. Son talent et son style font la différence et permettent de donner un caractère unique à chacun des établissements. Francine travaille en étroite collaboration avec Agnès. Une constante dans la décoration des Montagnettes, ce sont « Les Montagnes du Monde ». Direction l’Argentine avec Ynycio !

COMMUNIQUÉ

Le travail de Francine Conejero sur Ynycio et ses inspirations...

Quand vous commencez un projet d’envergure comme Ynycio, comment procédez-vous ? De manière générale, je fais des recherches sur le pays, sa culture, ses habitants, ses coutumes. Avec Agnès, nous sommes parties sur le thème de l’Argentine pour Ynycio. C’est un pays qui me parle particulièrement. L’Argentine, ce n’est pas que le tango loin de là ! Nous avons travaillé sur la province et la ville de Salta, entourée de montagnes. Les bâtiments sont de style colonial mais avec un héritage andin très marqué aussi. Les cow-boys argentins m’ont également inspirée. J’ai utilisé des tissus identiques aux selles des gauchos pour les canapés par exemple. Nous avons opté pour des tissus avec des motifs ethniques et des tapis imitant la peau de vache, qui rappellent les éleveurs argentins tout en faisant écho à nos éleveurs savoyards.

On retrouve des couleurs vives et d’autres plus douces. Pourquoi ce choix ? On a beaucoup joué sur l’aspect des haciendas argentines avec des murs rouges et vifs. On a osé les plafonds noirs et les couleurs rouges. Les espaces communs sont très vivants contrairement aux espaces privatisés qui sont plus apaisants. Quand on est dans un appartement, on profite de cette ambiance calme et cocooning.

Quel est le lien entre l’Argentine et Tignes ? C’est l’univers de la montagne qui rassemble les deux. Les sols en imitation bois rappellent ce côté montagnard. Ynycio est un établissement très ouvert vers l’extérieur grâce à des jeux de transparence. Donc le lien se fait naturellement. Le panorama extérieur sublime notre décoration. C’est la nature qui crée l’ambiance avant tout.

« Les cow-boys argentins m’ont également inspirée. »

BAZurtO

APRÈS LE SKI, RENDEZ-VOUS EN COLOMBIE

Avec Bazurto, le chef colombien Juan Arbelaez s’invite à Ynycio. Le concept, qui existe déjà à Paris, débarque dans nos montagnes avec quelques adaptations dans les plats et la décoration. Un lieu qui deviendra certainement « The place to be » à Tignes.

Une ambiance latino-chic

« C’était vraiment quelque chose de très intéressant de mélanger l’ambiance de l’Argentine avec celle de la Colombie pour le Bazurto. On a adapté la décoration du Bazurto existant à Paris à celui de Tignes. Par exemple, sur le bar, nous sommes partis sur quelque chose de très espagnol et argentin. » explique Francine Conejero.

La touche finale

Une fresque originale de 30 mètres carrés habille le plafond du Bazurto, œuvre de la plasticienne colombienne Alexandra Arrango, repérée par le chef Juan Arbelaez qui a déjà fait appel à son talent pour le restaurant de Paris.

« Comme Bazurto est un marché de Carthagène, je me suis inspirée du carnaval de Barranquilla et de la nature tropicale très colorée de la Colombie. » déclare l’artiste.

« La fresque de Bazurto Paris offre une double lecture : une partie de jour où les personnages sont en transe mais habillés et une autre partie de nuit où les personnages sont déshabillés. À Tignes, c’est différent. Ce sont les mêmes personnages mais ils sont plus cachés dans la nature. Ici j'ai joué sur le contraste entre le tropical de la Colombie et le paysage de montagne. »

Particularité de cette œuvre d’art : elle est fluorescente ! Ainsi, dès que la nuit tombe, vous pourrez découvrir une autre facette du tableau et profiter d’une ambiance plus tamisée et festive.

« Pour cette fresque au plafond, on a enlevé toutes les dalles, on a dessiné nos personnages, on a peint dalle par dalle pour ensuite tout remettre. C'est comme un énorme puzzle. Habituellement, je peux revenir sur ma fresque avec les détails. Mais ici j’ai dû finir chaque partie pour la poser au plafond et voir le résultat à chaque fois. » explique Alexandra. Et le résultat… est tout simplement prodigieux.

Rencontre avec Juan Arbelaez, chef du

Bazurto

Les Bazurto Noches…

Muy Caliente !

Dès 17h, le restaurant accueille ses clients dans une ambiance « after-ski ». La carte propose des tapas et des cocktails qui font voyager. L’ambiance latino monte crescendo et jusqu’au milieu de la nuit pour des dîners festifs.

D’origine colombienne, ce chef généreux et hyperactif jongle entre plusieurs restaurants, la création de livres de cuisine, des associations avec des artisans et producteurs, des interventions médiatiques, des implications dans des organismes humanitaires… « Je m’engage uniquement dans des projets qui me tiennent vraiment à cœur, dans lesquels je vais donner sans compter. J’ai la chance de ne faire que des choses que j’aime ! » Et nous, nous avons la chance d’avoir ce chef exceptionnel aux commandes du Bazurto !

Qu’est-ce qui a influencé votre parcours ? Outre les rencontres que j’ai pu faire partout dans le monde, par exemple avec des producteurs, ou mon expérience avec des chefs exceptionnels comme Pierre Gagnaire, ce sont avant tout mes origines colombiennes qui ont façonné ma personnalité en cuisine. Vous y trouverez souvent des touches de piment ou de citron vert, par exemple.

Le restaurant gastronomique Bazurto propose une carte mêlant les produits et saveurs de la Colombie et celles des Alpes. Une cuisine explosive qui met les papilles en joie !

Arepas (pain au maÏs colombien) grillés à la truffe

Ceviche de truite marinée à la betterave Caldito de res (pot au feu colombien)

Côte de bœuf & mont d’or nature ou truffe Risotto de crozets au lait de coco Grenailles au Beaufort

Risotto de maïs truffé

Ouvert à tous et toute la semaine de 17h à 2h.

Entrées : 14 à 18€

Plats : 25 à 45€

Desserts : 12 à 22€

Par rapport au Bazurto de Paris, quelles sont les particularités du restaurant de Tignes ?

J’ai la chance d’aller en montagne quelques fois par an, et d’y avoir beaucoup d’amis, notamment cuisiniers. Je connais déjà et j’aime les produits, sans le savoir j’ai déjà été adopté par la montagne. On a travaillé pour proposer quelque chose d’original et différent. Par exemple, les traditionnelles viandes que l’on fait au feu de bois, « Al carbon », en Colombie, l’idée c’est d’y ajouter une touche finale avec du fromage savoyard, pour s’adapter à la région. On proposera également un risotto de maïs, par exemple, que l’on va lier avec du beaufort vieilli…

Comment appréhendez-vous cette nouvelle aventure ?

Pour nous arriver à la montagne est un pas important. On est toujours tellement bien accueillis. Je suis content de commencer avec une station comme Tignes, qui est une station familiale et très humaine. On est entourés de copains comme Agnès, bien implantée en montagne avec le groupe Montagnettes qui nous suit, nous conseille, on est très contents de pouvoir créer cette histoire avec eux. On arrive avec beaucoup d’humilité et de joie, et on espère pouvoir réchauffer les corps et les cœurs de tous ceux qui viendront goûter la cuisine colombienne ! 6

Photos Les Montagnettes © Studio Bergoend, Thiebaut

COSY PRATIQUE

« Le bois est une matière vivante »

LE BOIS N’A PLUS DE SECRET POUR DAVY DROGE, CO-DIRIGEANT DE L’ENTREPRISE SAVOYARDE INTERVAL 3A, SPÉCIALISÉE DANS L’AGENCEMENT. BASÉE À COISE-SAINT-JEAN-PIED-GAUTHIER ENTRE CHAMBÉRY ET ALBERTVILLE, L’ENTREPRISE INTERVIENT EN MONTAGNE À MÉRIBEL, COURCHEVEL, VAL D’ISÈRE, MEGÈVE ET CHAMONIX. DAVY DROGE NOUS DÉCRYPTE, PIÈCE PAR PIÈCE, L’UTILISATION ET LE TRAVAIL DU BOIS DANS CE CHALET NEUF DE 280 M 2 À MÉRIBEL, RÉPARTIS SUR 5 ÉTAGES.

Concevoir un aspect vieux bois

Faire du vieux avec du neuf, c’est possible même avec le bois ! Les propriétaires de chalet raffolent du vieux bois en montagne car ils leur donnent le sentiment que leur chalet a toujours existé. D’où le choix d’un revêtement intérieur en mélèze montagne rustique, c’est-à-dire en imitation vieux bois. Placées dans des fours, les planches sont chauffées à 200 degrés ce qui stabilise le bois et lui donne cet aspect chocolat.

Architecte : Christian Rey-Grange Architecture d’intérieur : Agence Catherine Male Agencement et création de mobilier : Interval 3A. Le chalet Appaloosa, conçu pour 10 personnes à Méribel, peut se louer.

TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS BENJAMIN GREMEN-KATPIS

UNE HISTOIRE D’INNOVATION

Construction bois, Intérieurs contemporains & Atelier rénovation

COSY PRATIQUE

Recycler des planchers de wagon

Deux ébénistes de l’atelier d’Interval 3A fabriquent le mobilier sur mesure, comme ici la table de salon. Le buffet-bar et la table basse sont réalisés à partir de plancher de wagon. Du matériau de réemploi qui retrouve une seconde vie.

Créer des lignes de bois

Quand l’espace est plus restreint, moins lumineux, il est préférable d’alléger le bois. Dans le couloir, l’architecte d’intérieur a privilégié des lignes de bois afin d’offrir de la clarté. Le bois apparait sous forme de plinthes et en corniche sur le plafond. Le design de la rambarde métallique, fabriquée par les ateliers Ejarque (métallerie et ferronnerie à La Ravoire en Savoie) offre à son tour une ligne épurée.

Habiller l’escalier

L’escalier en béton est rhabillé en parquet chêne huilé. « Nous avons contretypé la couleur des marches d’escalier, c’est-à-dire nous avons copié la couleur et l’aspect du parquet chêne afin de s’approcher le plus possible du parquet choisi pour le couloir », souligne Davy Droge. Son atelier possède une cabine de vernis où sont réalisées toutes les finitions bois.

Harmoniser les portes

Les portes se fondent dans le décor. Elles ont été fabriquées sur-mesure, de A à Z, dans l’atelier à partir des lames de bois de mélèze, le même que sur les murs du chalet.

COSY PRATIQUE

Soigner la tête de lit comme un objet déco

Le lit n’est pas un simple meuble, il devient une partie décorative de la chambre. L’ensemble tête de lit, réalisé sur-mesure, permet de se passer de tables de chevet encombrantes. Des rangements sont dessinés en partie basse, auquel s’ajoute une étagère. Afin d’optimiser l’espace, des rangements sont intégrés sous le lit, dans d’autres chambres. « L’architecte d’intérieur a préféré le plafond blanc avec un retour en bois sur les corniches. C’est une belle manière d’habiller le plafond sans l’alourdir. C’est une idée que je conseille quand le plafond n’est pas très haut pour ne pas écraser la pièce ».

Tenir compte de l’hygrométrie

« Poser du bois en montagne, ce n’est pas facile car le taux d’humidité de l’air est différent », constate Davy Droge. En altitude, l’air est plus sec qu’en plaine. La majorité de l’année, les chalets restent inhabités et leur température avoisine les 15 degrés. Quand c’est la saison d’ouvrir les chalets et remettre le chauffage, l’écart de température est tel qu’il existe un fort problème d’hygrométrie. « Lors de la conception, nous faisons tout pour éviter que nos portes travaillent par exemple, mais cela peut se produire. Il faut accepter que le bois bouge car c’est une matière vivante en fonction du temps et des températures ».

Le conseil de l’expert : monter progressivement le chauffage lors de la mise en route du chalet. En hiver, mettre des humidificateurs d’air dans les pièces pour que l’air ne soit pas trop sec avec le chauffage.

Décoration d’intérieur

Chaque projet est unique, une histoire, une aventure humaine dans laquelle nous avons à cœur de donner vie à vos rêves. Au sein de nos magasins, notre propre Agence de Décoration d’Intérieur vous accompagne dans la réalisation de vos projets.

Concevoir des ambiances, choisir votre style, les revêtements, jouer avec les couleurs, les matières et la lumière, organiser l’espace, réfléchir les rangements... nos décorateurs d’intérieur vous accompagnent et imaginent avec vous des espaces qui vous ressemblent.

Nous réalisons aussi bien des villas, des appartements, des lofts, des chalets en montagne, des restaurants, des hôtels, des magasins et des bureaux en HauteSavoie, en Suisse et parfois plus loin.

Inspiration, création, conception, distinction, émotion... décoration.

Le duo déco...

Manuèle Laurent décoratrice d’intérieur et experte dans la création d’ambiances lumineuses, vous conseille et vous guide dans la réalisation de vos projets : villas, chalets, appartements, hôtels, restaurants, bureaux, boutiques...

Natacha Kowalak

architecte d’intérieur, vous accompagne pour créer des volumes, structurer et décorer vos espaces intérieurs fonctionnels, parfaitement intégrés à votre lieu de vie ou de travail.

Carré Lumière Annemasse - 6 rue de Montréal - 74100 Ville-la-Grand - +33 (0)4 50 83 48 30

Carré Lumière Thonon - 16 bd. du Pré-Biollat - 74200 Anthy-sur-Léman - +33 (0)4 50 71 40 08

philippe cambet graphiste

Imaginer la cuisine comme un prolongement

Conçue avec le même bois que le chalet, la cuisine est en totale harmonie. Les portes sont en mélèze stratifié à l’intérieur aux mêmes couleurs que les caissons mélaminés.

La difficulté de travailler des bois de parement ?

« Il faut raboter les façades de cuisine, mettre des renforts aux portes pour stabiliser et éviter que le bois travaille avec le temps. »

Utiliser du bois de réemploi

D’anciennes poutres de grange, reconditionnées et brossées), ont servi à la fabrication de la table basse.

Le conseil de l’expert : afin d’éviter les taches sur le bois, il a été teinté à l’aide d’un vernis bi-composant solide. Il s’agit d’un vernis extra-mat invisible.

À propos d’Interval 3A

Muriel Rauline et Davy Droge dirigent ensemble l’entreprise Interval 3A. Depuis 6 ans, ils constatent que les métiers de l’agencement ont bien évolué. « Nous sommes au carrefour de tout : le métier du bois, mais aussi du métal, du tissu et des nouveaux matériaux. Il faut sans cesse être à la recherche de nouveaux produits et d’innovation. Quand nous avons repris l’entreprise, il n’y avait pas besoin de se rendre dans les grands salons de la décoration à Milan et à Paris. Aujourd’hui, il faut être présent pour s’imprégner des nouvelles tendances. Nous possédons un bureau d’études qui conçoit les projets avant le départ en fabrication. Gérer le projet du début jusqu’à la fin, avec les meilleures équipes, c’est ce qui nous anime aujourd’hui », nous confient-ils. 6

COSY PRATIQUE

ÉCO MATÉRIAU

Le plastique, ça se recycle !

RÉCUPÉRER, RECYCLER ET RÉUTILISER. TELLE EST LA DEVISE DE LESLIE VADOT, QUI A LANCÉ PLAK ; DES PLAQUES DESIGN EN PLASTIQUE RECYCLÉ. ELLE NOUS EXPLIQUE COMMENT LES UTILISER ET LEURS AVANTAGES.

Vous avez repris la gérance de la société Reval Plastiques, de recyclage de matières plastiques, créée par vos parents. D’où provient cette matière première ? L’entreprise recycle d u plastique propre, issu des plasturgistes, d’Oyonnax entre autres. Il s’agit de déchets plastiques non conformes : pots de fleurs, bouchons de bouteille...

Comment est née l’idée de créer des plaques de plastique recyclé ?

En regardant le parc de matières plastiques récoltées dont certaines matières n'ont pas d'exutoire, je me suis demandée ce que l’on pouvait en faire. J’ai réalisé qu’en chauffant et en agglomérant différentes couleurs par thermocompression, nous pouvons obtenir des effets terrazzo, granit… et nous nous sommes lancés.

À qui s’adressent vos produits ?

Aux architectes d’intérieur, aux designers, aux agenceurs d’espace, aux directeurs artistiques, aux menuisiers et aux particuliers bricoleurs.

Comment utiliser ces panneaux ?

En revêtement mural, en plan de travail de cuisine... Ils servent à réaménager une salle de bains, fabriquer des étagères, du mobilier et des objets de décoration.

Quels sont les avantages de ce matériau ?

C’est un matériau 100% recyclé et 100% recyclable. Il n’a pas de limite. On peut tout fabriquer ou presque avec. On peut le scier, l’usiner, le fraiser, le coller, le clouer… le thermoformer ce qui signifie qu’il peut s’assouplir en le chauffant et obtenir toutes les formes souhaitées. Il se travaille comme le bois avec l’avantage d’être imputrescible.

Peut-on choisir les couleurs ?

Notre force est de pouvoir fournir un nombre important de couleurs. À l’occasion d’un événement, nous pouvons, par exemple, reproduire la couleur d’un logo et la décliner dans du mobilier.

Quand on pense au plastique, on pense à l’émission nocive de produits dans l’air. Mais ce n’est pas le cas ici. Comment est-ce possible ? Nous n’utilisons pas de PVC car il y a trop de risque à le chauffer, ni de plastiques qui émettent des odeurs même à froid. Notre matière première sort d’usine, il n’y a pas de pollution à la colle, ni à la terre, ni aux liquides. Nous n’utilisons pas de colle ; en fondant le plastique devient collant et se fige en refroidissant.

Le plastique est victime de green bashing. Que répondre aux détracteurs ?

On a suffisamment de plastique dont on ne sait pas quoi faire pour le remettre dans l’économie circulaire. C’est la logique des 3R : récupérer, recycler et réutiliser. Avant que le plastique ne soit plus réutilisable, vous allez pouvoir le refondre une centaine de fois. C’est un développement durable réfléchi.

Trois mots qui résument votre produit ? Recyclabilité, écodesign et ludique. 6

En haut. Dimension des panneaux : 2,80 m de long x 1,20 m de large. De 5 à 40 mm d’épaisseur. Une plaque standard (10 mm d’épaisseur) pèse 30 kg. Ci-dessus. Leslie Vadot, gérante et Victorien Gardan, dirigeant, de la société Reval Plastic basée près de Dijon. Ils fabriquent des panneaux à partir de plastique recyclé.

ABONNEZ-VOUS à Cosy Mountain

1 AN : 4 NUMÉROS + 1 HORS SÉRIE Guide de l'Immobilier de Montagne = 47 € (frais de port inclus)

2 ANS : 8 NUMÉROS + 2 HORS SÉRIE Guide de l'Immobilier de Montagne = 88 € (frais de port inclus)

BULLETIN D’ABONNEMENT

Oui, je m’abonne à Cosy Mountain pour 1 an ou 2 ans (cochez la case correspondante) et je joins mon règlement de 47 e ou 88 e par chèque bancaire à l’ordre de ÉDITIONS COSY. À renvoyer à : ÉDITIONS COSY - Savoie Technolac 18 allée du lac st André - 73 382 LE BOURGET DU LAC Pour s’abonner en ligne : www.cosy-design.com

COSY PRATIQUE

CONSTRUIRE AUTREMENT

Utiliser le chanvre dans la construction

UNE NOUVELLE FILIÈRE CHANVRE EST NÉE EN AUVERGNE-RHÔNEALPES APRÈS TROIS ANS D’EXPÉRIMENTATION. UNE PARTIE SERA UTILISÉE DANS LE SECTEUR DU BÂTIMENT POUR LA FABRICATION DE BÉTON DE CHANVRE, UN MATÉRIAU BIOSOURCÉ QUI PARTICIPE À LA RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE CO2.

Matériau le plus utilisé au monde, le béton émet beaucoup de gaz à effet de serre. Alors pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il va falloir trouver des solutions innovantes, avoir recours à des matériaux moins polluants, relancer et créer de nouvelles filières plus respectueuses de l’environnement. Consciente des enjeux, l’entreprise Maison François Cholat, basée dans le Nord-Isère, s’est lancée dans la création d’une chanvrière à Morestel et a créé une entreprise indépendante Pépites pour ce secteur. Le chanvre pousse sans produits chimiques, rapidement et sans nécessiter beaucoup d’eau (selon les sols). Les débouchés sont nombreux : bâtiment, secteur agricole, agroalimentaire, cosmétique, automobile (tableau de bord), papeterie, textile…

Isolant & durable

Dans le bâtiment, le chanvre servira à la fabrication de béton biosourcé grâce à l’extraction de la chènevotte ; partie bois située au cœur de la tige de chanvre. « Sa densité étant faible, elle est efficace sur le plan thermique et phonique. Une fois mélangé à un liant minéral et de l’eau, on obtient du béton de chanvre. C’est un matériau à faible impact environnemental et permet de répondre aux nouvelles normes de construction de la réglementation thermique RE 2020 » , nous explique Sylvain Lemaitre, technicien du pôle innovation à la Maison François Cholat. L’entreprise a signé un partenariat avec Vicat, déjà présente sur le secteur avec sa marque de béton de chanvre (Biosys) et Xtech qui développe des murs préconstruits à haut stockage de CO2. 6

Voici un béton biosourcé, obtenu à partir de chènevotte, mélangée à un liant minéral et de l’eau. Le chanvre sert à isoler, réguler l’humidité et offrir un meilleur confort. À la fois renouvelable et recyclable. © Biosys

© Maison François Cholat

NOTRE CARNET D’ADRESSES

LES CONTACTS ÉVOQUÉS DANS CE NUMÉRO SONT RÉPERTORIÉS DANS CE

CARNET, SUJET PAR SUJET.

VISITE PRIVÉE

« C’est parti pour 100 ans ! »

CONSTRUCTEUR CHALETS BAYROU

ZA Pont la Lame – 05100 Puy Saint Andre Tél. 04 92 20 35 30 www.chalets-bayrou.com

ARCHITECTURE INTÉRIEURE & DÉCORATION

AGATHE LESAGE

Tél. 06 18 45 58 03 / Urbandeco.fr

DOSSIER HÔTELLERIE DE MONTAGNE

Hôtels de famille, des perles rares en voie de disparition

HÔTEL LE REFUGE 3* À TIGNES www.refuge-tignes.com

HAMEAU ALBERT 1ER À CHAMONIX www.hameaualbert.fr

MAISONS & HOTELS SIBUET www.maisonsethotels-sibuet.com

Hôtel les Cornettes à la Chapelle d’Abondance : www.lescornettes.com

Enfants joyeux, parents heureux

HÔTEL ANNAPURNA 5* À COURCHEVEL annapurna-courchevel.com

Pas encore un Palace mais déjà de grands privilèges…

HÔTEL LYS MARTAGON 5* À COURCHEVEL www.lys-martagon.com

ANNIVERSAIRE

Alpine Collection : 25 ans et toujours en développement www.alpine-collection.fr

HÔTELLERIE DE MONTAGNE

LE K2 CHOGORI

143 Avenue du Prariond - 73150 Val d'Isère Tél. 33-479-042020 https://lek2chogori.com

R44 - L’EPICERIE CHEZ JIB

La place, 9 Rte du Port, 73370 Bourdeau Tél. 04 79 68 75 99. www.epicerie-chezjib.com

MANALI LODGE 234 Rue de la Rosière 73120 Courchevel Moriond. Tél. 04 80 94 95 96 www.manali-lodge.com

HIGALIC HÔTEL 135 Avenue de la Croisette 73440 Les Belleville Tél. 07 81 90 25 82. https://higalik-hotel.com/

HÔTEL MONT-BLANC 29 Rue Ambroise Martin - 74120 Megève Tél. 04 50 21 20 02 www.hotelmontblanc.com

HÔTEL PASHMINA*****

Place du Slalom - 73440 Val Thorens Tél. 04 79 00 09 99 www.hotelpashmina.com

LA FOLIE DOUCE HÔTELS CHAMONIX 823 Allée Recteur Payot – 74400 Chamonix Tél. 04 50 55 10 01 www.lafoliedoucehotels.com

LES GRANDES ROUSSES***** 425 Rte du Signal - 38750 Huez Tél. 04 76 80 33 11 www.hotelgrandesrousses.com

°FAHRENHEIT SEVEN 297 Rue de la Lombarde, 73440 Les Belleville Tél. 04 79 00 04 04 www.fahrenheitseven.com

HÔTEL LE KAÏLA 124 Rue des Jeux Olympiques 73550 Les Allues. Tél. 04 79 41 69 20 www.lekaila.com/fr/hotel-luxe-meribel-savoie

TETRAS LODGE**** 74 Chem. de la Plage, 73320 Tignes Tél. 04 65 84 41 34 etincelles.com/hotel/hotel-tetras-lodge

KOH-I NOR*****

Rue de Gebroulaz, 73440 Les Belleville Tél. 04 79 31 00 00 www.hotel-kohinor.com

ZANNIER HÔTELS LE CHALET***** 367 Rte du Crêt - 74120 Megève Tél. 04 50 21 01 01 www.zannierhotels.com

CHÂTEAU BRACHET 48 Imp. des Couduriers - 73100 Grésy-sur-Aix Tél. 04 58 62 01 01 www.chateaubrachet.com/

HÔTEL MARIELLE**** 327 Rue du Soleil - 73440 Val Thorens 04 58 24 00 80 https://hotelmarielle.com/

MADEMOISELLE FOLIE

By Petit hôtel Confidentiel***** 8 Rue de la Trésorerie - 73000 Chambéry Tél. 04 85 86 03 66 www.petithotelconfidentiel.com

CHALET WHYMPER

76 Imp. de l'Androsace - 74400 ChamonixMont-Blanc. Tél. 04 50 53 91 60 www.montblanc-collection.com

CHALETS COCOON

77, rue des balcons - Val Thorens, 73440 Les Belleville Tél. 04 79 22 33 00 www.chaletscocoon.com/

HÔTEL CÔTE BRUNE

6, rue Côtes Brunes, - 38860 Les Deux Alpes Tél. 04 76 80 54 89. contact@hotel-cotebrune.fr www.hotel-cotebrune.fr

ANNAPURNA Courchevel 1850 734 Rue de l'Altiport - 73120 Courchevel Tél. 04 79 08 04 60 www.annapurna-courchevel.com/fr/

COSY PRATIQUE

« Le bois est une matière vivante » INTERVAL 3A 90, impasse des chasseurs 73800 Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier Tél. + 33 (0)4 79 44 95 40 www.interval3a.com

ÉCO MATÉRIAU

Le plastique, ça se recycle ! PLAK Matériau éco design 100 % recyclé et 100 % recyclable 19, rue de Préciau, 21310 Mirebeau-sur-Bèze Tél. + 33 (0)3 80 36 53 58 plak-ecodesign.com

Utiliser le chanvre dans la construction

MAISON FRANÇOIS CHOLAT 1310 route de Thuile- 38510 MORESTEL www.francois-cholat.fr

Du bois en relief

Nouveau bardage texturé du Groupe Ducerf, en vente chez les distributeurs partenaires. www.ducerf.com