Industrie du Maroc Magazine N˚29

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IT

electronique La 11e édition du Salon Elec Expo sous le signe de la conciliation w w w. i n d u s t r i e s . m a

P.46-47

L’AITEX dresse le portrait de l’entreprise africaine de demain P.48-50

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

PORTRAIT

« Je suis un pur produit de l’école marocaine publique et fier de l’être… P.50 N° 29 Octobre 2017 - Prix Maroc 30 DH

DONNONS UNE NOUVELLE CHANCE AU CLIMAT !

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Organise la première matinée de l’industrie autour de l’industrie 4.0 et le rôle de la transformation digitale dans la révolution industrielle marocaine par le concret. Débat d’expert, reflexion, retour sur expérience et rencontre BtoB sont au rendez-vous.

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Édito

Hicham RAHIOUI Directeur de publication redaction@industries.ma

A

« The Earth first … ! »

l’approche du plus grand événement climatique, la COP 23, il apparait opportun de sonder le climat mondial. Au vu des dernières catastrophes naturelles, la politique de l’autruche ne marche plus ! Les conséquences du réchauffement climatique deviennent de plus en plus tangibles. Elles ont même des noms : Maria ou encore Harvey qui dévastent tout sur leur passage. Selon la London School of Economics, «sur les 10 millions d’habitants des îles du Pacifique, jusqu’à 1,7 million pourraient être déplacés d’ici à 2050 à cause du changement climatique». Il y a urgence. La cause étant l’augmentation de la température globale de la planète, au-

tant dire que le torchon brûle comme il brûle entre les politiques qui se trouvent divisées face à la question climatique. A l’heure où l’Amérique, deuxième plus grand pollueur au monde, s’est retirée de l’Accord de Paris, le reste du monde entend continuer sa lutte acharnée contre les effets néfastes du changement climatique. D’ailleurs, il l’a bien fait savoir lors du Sommet Climat Chance, tenu récemment à Agadir où les acteurs non étatiques ont réitéré leurs engagements et se sont dit décidés à poursuivre leur combat. L’accord de Paris, entré en vigueur en novembre 2016, a pour objectif de contenir l’augmentation de la température en dessous de deux degrés par rapport aux niveaux préindustriels. Bien que cet objectif ait été jugé irréa-

liste, il reste néanmoins atteignable au prix d’immenses sacrifices. Il est encore possible de renverser la situation. A la veille de la COP 23, le temps est venu d’agir et de ne plus se contenter de slogans. Parce qu’à l’heure où on parle, les décisions prises ne font que nous éloigner des objectifs visés. Et si nous continuons au rythme actuel, le thermomètre mondial pourrait grimper jusqu’à 4 °C à la fin du siècle ! Tous les pays sont concernés par les effets du réchauffement climatique : ceux qui le subissent comme ceux qui y contribuent. La Terre ne nous appartient pas. Elle appartient aux générations futures, et il faut la leur léguer dans le même état où nous l’avons trouvée, voire encore mieux !

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI Directeur administratif et financier : Nadia AYAD Rédactrice en chef : Omar ZEROUALI Directrice Commerciale et marketing: Salwa EL BELKACEMI Directeur artistique : Marouane SAOUD Office manager :Imane BIHI Directeur de stratégie : Michel BENHARBON Conseillére en communication: Nour El Houda AZENCOD, Réda Oukbich Besalah Journalistes : Sarah MAACHE Samia ROCHDI Logistique : Yahya OUADDAH , Fakhreddine ADDI Impression : Bahiprint Distribution : Sochepress Dépôt légal : 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Dossier Presse : aut. 2013 N°32 Adresse : 1, 5éme étage, Apt 14, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc Tél : 05 22 26 04 51 - Fax : 05 22 27 07 75 - Email : contact@industries.ma

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sommai re Actu

La 11e édition du Salon Elec Expo vient éclairer nos lanternes!----------------------------------------------------------------------------46-47

Fenie Brossette et Fortal scellent un partenariat pour la Sécurité et la prévention des risques-----------------------------------10 Comparaisons inter-laboratoires : le CTPC confirme sa compétence technique------------------------------------------------------------12 LaFactory : Casablanca dispose désormais de sa propre « usine » à startups !-----------------------------------------------------------------14 Le premier Datacenter 100% marocain ouvre ses portes à Témara--------------------------------------------------------------------------------------16 « Drive the future » : les nouvelles ambitions futuristes du Groupe Renault dévoilées !----------------------------------------------------------------------18 Orange dévoile son nouveau portail : « Smart M2M »------------------25

Agen da mi n istéri el

Entretien Chakib Achour-------------------------------------------------------50-51

ENTREPRISE Success Story Groupe Koutoubia--------------------------------------------- 62

EVENEMENT Industrie du Maroc Magazine lance sa première «Matinée de l’industrie» sous le thème Industrie 4.0---------------------------------54

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique ---------------------------------------------------------------------------------------------22-25

Chi ffres du mois

IT

26-28

RESULTATS FI NANCI ERS Colorado : bons résultats malgré le ralentissement du secteur du bâtiment----------------------------------------------------------------30

I ntervi ew Interview-portrait Hicham Iraqi Houssaini-----------------------------55

AGENDA

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high-tech

58-60

MAROC

STROC Industrie : assainissement amorcé en vue de retrouver l’équilibre en 2018------------------------------------------------31 SONASID : une performance positive dans un contexte difficile------------------------------------------------------------------------------------ 32

GROUPE ALLIANCES : résultats positifs pour la 2e année consécutive---------------------------------------------------------------------------- 33

Climate Chance : en route vers la COP23 ! Une nouvelle chance pour le climat--------------------------------36-38 Exochems Environnement Africa: « Objectif 0 lixiviat » au Maroc---------------------------------------------------------------------------------39-40

C ■ onstruit pour vous MAROC des projets innovants !

Entretien Brahim Hafidi----------------------------------------------------------42 Ils ont déclaré-------------------------------------------------------------------------43

Chimi e et Parachimi e KIMIA AFRICA 2017 : le rendez-vous de la filière Chimie et Parachimie en Afrique-------------------------------------------------------44-45

ELECTRON IQUE 4 N°29 Octobre 2017

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en bref

Et de 3 pour Tangier Logistics Days !

Le Maroc à l’honneur au Forum Afrique expansion à Montréal Maroc Export a organisé la participation du Maroc à l’évènement Forum « Afrique Expansion » qui a eu lieu à Montréal les 2 et 3 octobre 2017. Une délégation de 30 entreprises marocaines relevant de différents secteurs, s’y est rendue. Lancée en 2003, cette manifestation biennale, organisée par Afrique Expansion avec l’appui de la Banque africaine de développement, a pour objectif majeur d’offrir une plate-forme de rencontres qui profitent aussi bien aux investisseurs nord-américains qu’aux entrepreneurs africains. Il permet aux compagnies canadiennes de mettre en valeur leur savoir-faire et de trouver des partenaires potentiels en Afrique.

Organisée par Tanger Med, la 3e édition de Tangier Logistics Days s’est tenue le jeudi 5 octobre 2017 au Tanger Med Port Center, sous le thème « La Supply Chain à l’ère du digital ». Le rendez-vous professionnel du secteur du transport et de la logistique dans la région du Nord du Royaume a réuni de

nombreux opérateurs de la communauté logistique et de tous les secteurs de l’industrie, du commerce, de la distribution et des services, venus appréhender les nouvelles tendances et les grands enjeux de la transformation digitale dans le monde et au Maroc, analyser comment les anticiper et s’y préparer.

Industrie aéronautique: le Maroc à la conquête du marché japonais Maroc Export a organisé en partenariat avec le GIMAS la participation du Maroc à la convention d’affaires de l’industrie aérospatiale au Japon « Aeromart Nagoya » qui s’est tenue du 26 au 28 septembre 2017. La participation marocaine à cette convention représente une occasion majeure de rencontrer une grande partie des fournisseurs de Boeing pour les inciter à venir s’installer au Maroc mais aussi à créer des partenariats stratégiques avec les acteurs clés des segments de moteurs d’avion et d’aérostructures de l’industrie aéronautique

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6 Décembre 2017 au Palmeraie Country Club Bouskoura-Casablanca

Industrie 4.0 Réussir sa révolution industrielle INDUSTRIE DU MAROC organise la première matinée de l’industrie autour de l’industrie 4.0 et le rôle de la transformation digitale dans la révolution industrielle marocaine par le concret. Débat d’expert, reflexion, retour sur expérience et rencontre BtoB sont au rendez-vous.

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en bref

Ouverture officielle du Hilton Tanger City Center

Après quelques mois de soft opening, le Hilton Tanger City Center vient d’annoncer son ouverture officielle. Le nouvel établissement est construit sur 15 étages, compte 161 chambres, 19 suites Hilton, 4 restaurants, une piscine perchée au 13e étage, un fitness et plusieurs salles de conférences. L’enseigne prévoit l’ouverture de deux autres établissements au courant de l’année 2018 qui seront ouverts à Sidi Maarouf à Casablanca et dans la station balnéaire de Taghazout.

Le grand événement français dédié à l’industrie prévu pour 2018 à Paris Du 27 au 30 mars, Paris accueillera le seul événement regroupant l’ensemble de l’écosystème industriel hexagonal et européen. Cette manifestation réunira l’ensemble des savoir-faire, outils et technologies de production. 50.000 visiteurs sont attendus sur plus de 100.000 m². L’occasion de rencontrer l’ensemble des acteurs des secteurs concernés, de découvrir l’industrie de demain. Start-up, offreurs de produits et de solutions, équipementiers, sous-traitants, donneurs d’ordre, PME, ETI, grands groupes, pôles de compétitivité, centres de recherche, incubateurs…, tous les savoir-faire seront présents, de la conception à la production en passant par les services.

EQUIP AUTO revient du 17 au 21 octobre 2017 à Paris

EQUIP AUTO, le Salon international de l’après-vente automobile et des services pour la mobilité, ouvre ses portes du 17 au 21 octobre 2017, à Paris Expo Porte de Versailles. L’édition 2017 d’EQUIP AUTO ambitionne d’aider les professionnels de la réparation de tous les véhicules à profiter de la bonne tenue du marché, de leur permettre de décrypter les nouveaux enjeux de leur filière et de découvrir les solutions innovantes pour y répondre et adapter leurs entreprises. La nouvelle promesse de cette édition du salon EQUIP AUTO est de permettre aux professionnels d’aborder au mieux la reprise du marché, en leur donnant les moyens de « réparer aujourd’hui et préparer demain ».

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1re Journée marocoallemande de l’énergie La 1re Journée maroco-allemande de l’énergie s’est tenue le 28 septembre à Rabat, sous le thème « Réussir la transition énergétique ensemble ». Les deux pays souhaitent, à travers cet événement à vocation annuelle, impliquer leurs acteurs clés pour réussir la transition énergétique ensemble. A noter que le Maroc et l’Allemagne sont les leaders de la transition énergétique sur leurs continents respectifs. Les deux pays ont signé, en 2012, une déclaration d’intention au niveau ministériel pour la création du « Partenariat énergétique maroco-allemand, PAREMA ». Depuis, le Partenariat constitue la plateforme centrale pour le dialogue politique en question d’énergie entre l’Allemagne et le Maroc.

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Actu

Fenie Brossette et Fortal scellent un partenariat pour la Sécurité et la prévention des risques Fenie Brossette et Fortal ont annoncé leur partenariat lors d’un séminaire au cours duquel les deux partenaires ont présenté les atouts de leur offre en matière d’échafaudage mobile en aluminium.

C

e partenariat va permettre d’enrichir l’offre des solutions proposées, Fortal étant reconnue à l’échelle internationale comme un fabricant de structures et de moyens d’accès en hauteur sécurisés en aluminium. Sa particularité est d’offrir des structures sur mesure et adaptées aux entreprises opérant dans des industries ou dans le BTP, nécessitant des accès compliqués (passages étroits, passerelles, escalier, mezzanine…). Grâce au partenariat conclu avec Fortal, Fenie Brossette confirme son ambition d’offrir aux acteurs du marché des so-

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lutions innovantes, spécifiques et sécurisées; c’est également le fruit de l’approche spécifique de Fenie Brossette qui cherche à garantir la sécurité et la prévention des risques professionnels comme en témoigne sa certification OSHAS 18001. Pour rappel, Fenie Brossette est présent depuis plus de 85 ans au service des grands projets du Royaume. Filiale de la Société Maroc Emirats arabes unis de développement (SOMED), cotée à la Bourse des valeurs de Casablanca, elle est spécialisée dans l’importation et la distribution d’équipements, de produits et de services

de qualité, adaptés aux sociétés publiques et privées, intervenant principalement dans le domaine du bâtiment, des travaux publics, de l’industrie et du transport. Fortal, quant à elle, est spécialiste des équipements de protection, la société couvre largement les demandes dans différents domaines d’activité : aéronautique, transports en commun, industrie, bâtiment, BTP, pétrochimie… Appliquant son savoir-faire à l’ensemble du territoire français tout comme à l’export, en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient essentiellement.

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Actu

Comparaisons inter-laboratoires : le CTPC confirme sa compétence technique Le Centre technique de plasturgie et de caoutchouc, structure de recherche dont l’objectif est de renforcer le développement et l’intégration technologique des entreprises industrielles, a réussi aux comparaisons inter-laboratoires organisées par le DRRR (German reference office for proficiency testing and reference materials).

L

e bureau de référence allemand pour les tests de compétences et les matériaux de référence (DRRR) est un organisme d’inspection et de services pour l’assurance qualité externe des laboratoires de l’industrie alimentaire, l’industrie de l’emballage / biens de consommation / plastique et l’industrie du bâtiment. Le CTPC a participé en 2017 à une campagne organisée par le laboratoire DRRR, sur une panoplie d’essais, notamment dans le domaine de la migration des substituants dans les aliments (migration spécifique), essais mécaniques et thermiques. A l’issue de ces tests, les résultats initiaux obtenus par le centre étaient très satisfai-

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sants, démontrant ainsi sa compétence technique pour la réalisation des analyses de migration spécifique de l’acide téréphtalique selon la norme NF EN 13130-2 (2004) dans divers stimulants (acide acétique 3%, eau distillée,…) Le CTPC participe régulièrement à des essais d’aptitude organisés par des laboratoires de référence dans la conduite des comparaisons inter laboratoires selon la norme ISO 17043, et ce, dans le but d’assurer la fiabilité de ses résultats, de donner confiance à ses clients et de répondre aux exigences de la norme ISO 17025.

RVEP 170157 specific migration (terephthalic acid)

CERTIFICATE FOR PARTICIPATION DRRR Proficiency Testing The participant CTPC Centre technique de plasturgie et de caoutchouc Route Oulad Haddon 20190 Sidi Maarouf, Casablanca Morocco

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has participated

with great success in the above announced quantitative proficiency testing with the lab code number: 12

To the above mentioned proficiency testing the corresponding report contains the statistical evaluations

Kempten, 15. September 2017

Dr. Ulrich Leist

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Actu

LaFactory : Casablanca dispose désormais de sa propre « usine » à startups ! ScreenDy, la startup technologique spécialisée dans l’innovation, a lancé un nouveau projet à Casablanca : LaFactory.

C

e nouvel espace d’innovation a pour principale mission d’accélérer la collaboration entre grandes entreprises et startups marocaines. Erigée sur une surface de 600 m², LaFactory a ouvert ses portes au dernier étage du Technopark de Casablanca. L’idée étant de « faire rencontrer les startups et les grandes entreprises. Une fois sélectionnées, ces entreprises bénéficieront du programme Scalerator qui regroupe un ensemble d’étapes consistant en une présélection, un pitch devant un jury, une formation puis une validation qui aboutit à un bon de commande avec une entreprise de la place. Le produit ou le service est alors déployé sur le marché», explique

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Mehdi Alaoui, fondateur de ScreenDy. Pour ce faire, LaFactory sélectionne des entrepreneurs, des startupeurs et des intrapreneurs à fort potentiel qui bénéficient alors du Scalerator, un programme d’accompagnement exclusif à LaFactory et adapté aux candidats retenus. Ce

programme unique est déployé en trois étapes d’accompagnement : Soft skills, Technique et Business selon le degré de maturité et les besoins de chaque participant.

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Actu

Le premier Datacenter 100% marocain ouvre ses portes à Témara C’est à la zone industrielle de Témara qu’a été inaugurée, mardi 19 septembre, la première plateforme Cloud Computing à partir d’un Datacenter basé au Maroc.

P

remière réalisation du groupe Medasys, le Datacenter a été créé à la demande de l’administration marocaine. L’ambition est claire : faire du Maroc un champion en matière de digitalisation. Certifié tier III par Uptime Institute, le Datacenter a été financé par le groupe Medasys, des banques nationales et l’agence nationale de promotion des petites et moyennes entreprises (PME) dans le cadre du programme IMTIAZ et a nécessité un budget initial de 85 millions de DH qui devrait atteindre 370 millions de DH dans sa phase finale. Un centre 100% marocain mais résolument tourné vers l’Afrique Selon le secrétaire d’Etat chargé de l’investissement, Othmane El Ferdaous, le Datacenter représente « une première pierre sur le long chemin qui doit doter le Maroc de capacités permettant aux entreprises

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de type TPE, PME et auto-entrepreneurs de challenger les grands groupes ». Dans ce sens, l’une des principales missions de Maroc Datacenter sera de permettre aux PME/PMI de ne plus avoir à choisir entre réduction des dépenses et innovation technologique en répondant à la problématique que ces entreprises rencontrent à savoir, les coûts et les compétences pour la gestion de leurs infrastructures et systèmes. Le secrétaire d’Etat chargé de l’investissement a pour l’occasion multiplié les clins d’œil à la région africaine : « Il s’agit du premier Datacenter 100% marocain, les ingénieurs y sont tous marocain avec un ingénieur Tchadien, ce qui augure bien de la profondeur stratégique de ce projet par rapport à l’Afrique. » Rappelons que « les pays du CEDEAO compteront plus de 750 millions d’habitants dans 30 ans, et donc autant de besoins en digital ».

Une filière d’avenir Abdelilah Sbai, l’administrateur du Datacenter a insisté sur l’importance des métiers du Cloud pour l’avenir du Maroc : « Le Cloud Computing devrait créer 24 millions nouveaux emplois dans le monde, d’ici fin 2018 et le Maroc ambitionne de se positionner dans cette optique. Nous devons donc saisir cette opportunité, c’est pour cela que ce projet inclut également la création d’un écosystème avec des startups spécialisées ainsi qu’une metacloud académique. En marge de cette cérémonie, un accord de partenariat stratégique a été signé entre le groupe MEDASYS et l’anglais ZIRCOM pour le lancement de nouveaux projets de développement, pour un budget d’investissement de 840 millions de DH.

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Actu

« Drive the future » : les nouvelles ambitions futuristes du Groupe Renault dévoilées ! Le Groupe Renault a déroulé son plan stratégique pour la période 2017-2022. Intitulé Drive the future, ce nouveau plan incarne la vision du Groupe : une mobilité durable pour tous, aujourd’hui et demain.

L

a vision du Groupe pour les six années à venir est claire: à travers ce plan, Renault veut doubler ses ventes, assoir sa présence hors Europe et se positionner en tant que leader sur le segment des voitures électriques et des véhicules autonomes. A ce propos, le président-directeur général de Renault, Carlos Ghosn, a déclaré: «Le Groupe Renault est désormais un groupe mondial sain et rentable qui envisage l’avenir avec confiance. Drive the Future ambitionne de réaliser une croissance forte et durable en tirant parti des investissements dans des régions et produits clés, en capitalisant sur les ressources et technologies de l’Alliance et en améliorant notre compétitivité. S’appuyant sur l’engagement des hommes et des femmes de Renault, ce nouveau plan libérera tout notre potentiel

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pour innover et croître dans une industrie qui évolue rapidement. » Passer de 3,5 millions de véhicules en 2016 à plus de 5 millions d’ici la fin du plan Le nouveau plan de Renault vise à atteindre un chiffre d’affaires de plus de 70 milliards d’euros, une marge opérationnelle de plus de 7%, soit plus de 50% d’augmentation et un flux de trésorerie positif chaque année. Le Groupe ambitionne également de faire 4,2 milliards d’euros d’économies Monozukuri sur toute la durée du plan et d’investir 18 milliards d’euros en recherche et développement. Espérant ainsi vendre plus de 5 millions de véhicules et doubler ses ventes en dehors de l’Europe.

Construire la mobilité de demain : une mobilité durable, électrique, autonome et connectée Renault entend étendre sa gamme produits, y compris les véhicules utilitaires et les nouveaux véhicules électriques zéro émission, et s’appuiera pour ce faire sur le succès de sa gamme Global Access. Ce plan entend également capitaliser sur la R&D et les économies d’échelle mondiales tirées de Renault-Nissan-Mitsubishi, la plus grande alliance automobile au monde, tout en préservant sa discipline financière et sa rentabilité. Le Groupe proposera 8 modèles électriques et 12 modèles électrifiés ainsi que 100% de véhicules connectés sur les marchés clés et 15 véhicules Renault autonomes.

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Actu

Orange dévoile son nouveau portail : « Smart M2M » L’opérateur de télécommunication Orange a dévoilé, à Casablanca, son nouveau portail : « Smart M2M ».

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ette plateforme va permettre aux entreprises de garder le contrôle sur l’ensemble de leurs flottes de cartes SIM M2M en quelques clics, n’importe où, à n’importe quel moment, et surtout, en toute autonomie. Smart M2M ouvre ainsi la voie à la digitalisation de plusieurs opérations métier, dans de nombreux secteurs d’activité tels que le Transport, la Santé, l’Agriculture ou les Assurances. Brahim Sbaï,directeur central Entreprises chez Orange Maroc a affirmé à cette occasion : «Il s’agit d’un portail simple et

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intuitif qui permet de garder le contrôle sur toutes les cartes SIM M2M n’importe où, à n’importe quel moment et en toute autonomie». En ce sens, cette solution donne la possibilité à ses utilisateurs d’optimiser leurs performances grâce à des fonctionnalités telles que la géo localisation des cartes SIM en temps réel, le diagnostic de la connectivité des équipements, le suivi du trafic en temps réel, la programmation d’alertes contextuelles ou encore la réalisation de reportings personnalisés.

Le tarif de ce nouveau service n’est pas encore connu, il sera fixé en se basant sur les besoins de chaque entreprise et sur son usage. Le produit innovant «Smart M2M» s’inscrit dans la stratégie de transformation digitale que mène le groupe français qui gère aujourd’hui 50.000 cartes M2M opérationnelles au Maroc. Pour rappel, Orange opère dans 29 pays et détient 263 millions de clients dans le monde. Au Maroc, la société française dispose de 14,5 millions de clients, plus de 5.000 km de fibre optique et 1.100 collaborateurs.

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Agen da mi n istéri el Un mois dans la peau de Moulay Hafid Elalamy…

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, a fait une rentrée en grandes pompes. Récapitulatif des activités ministérielles du mois de septembre. Jeudi 7 septembre 2017 : Inauguration du centre mondial d’expertise de Thales spécialisé dans l’impression 3D au Maroc

Le ministre l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique a participé à l’inauguration du centre mondial d’expertise du Groupe Thales spécialisé dans l’impression 3D au Maroc. Ce centre de compétence industriel sera spécialisé dans la fabrication additive Métallique également appelée l’impression 3D Métallique. Cette usine deviendra une plateforme pour servir les besoins internationaux du Groupe et de ses clients.

Mardi 12 septembre 2017 : Le ministre en prospection au salon de l’automobile de Francfort

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, a tenu une conférence à Francfort avec 320 participants, dans le secteur automobile, ainsi qu’une réunion avec un groupe chinois leader dans le secteur automobile. 22 N°29 Octobre 2017

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Agen da mi n istéri el Jeudi 14 septembre : Signature de l’accord relatif au projet « Easy Export » pour le soutien des TPE et PME marocaines

Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, a procédé à la signature de l’accord relatif au projet « Easy Export » avec Bishar A. Hussein, Directeur général de l’Union postale universelle, en présence de Amin Benjelloun Touimi, directeur général de Barid Al Maghrib. Cette convention vise notamment la simplification des procédures d’export pour soutenir les TPE et PME marocaines et l’accès aux marchés internationaux via le réseau postal de Barid Al Maghrib. Par ailleurs, le Maroc rejoindra Ecom@Africa, un projet de l’UPU de création d’une plateforme régionale de e-commerce.

Jeudi 14 septembre : Un nouveau portail national digital pour les réclamations des usagers

Dans le cadre de l’application des Hautes Directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, contenues dans le discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de la première session de la première année législative de la dixième législature (14 octobre 2016), appelant à la généralisation de l’administration électronique et à l’amélioration de la qualité des prestations offertes par l’administration au citoyen, le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique a procédé à la signature d’une convention de partenariat pour le développement du portail national unifié de gestion des réclamations des usagers avec Mohammed Benabdelkader, ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé de la réforme de l’administration et de la fonction publique. Une procédure électronique simplifiée, transparente et sécurisée pour le recueil et le traitement des doléances du citoyen. www.industries.ma

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Agen da mi n istéri el Jeudi 14 septembre : Rencontre avec le vice-Premier ministre et ministre congolais des Affaires étrangères

Le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid Elalamy, s’est réuni avec Léonard She Okitundu, vice-Premier ministre et ministre congolais des Affaires étrangères. Cette rencontre a été l’occasion pour discuter des modalités de développement de partenariats entre les deux pays et partager des expériences.

Mardi 26 septembre : installation de la nouvelle unité de Magneti Marelli à Tanger

Le paysage automobile marocain s’agrandit. Le ministre de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique, Moulay Hafid Elalamy, a signé, mardi 26 septembre à Rabat, un accord avec Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des finances, et Pietro Gorlier, président de Magneti Marelli, filiale du groupe Fiat-Chrysler, pour la construction d’une nouvelle unité industrielle à Tanger Automotive City ; un investissement global de 37 millions d’€ et un emploi progressif de 500 salariés. Avec cette installation, le secteur gagne en intégration.

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Agen da mi n istéri el Mercredi 27 septembre : inauguration du salon Africa It Expo Le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique a assisté à l’inauguration de la 2e édition de l’AITEX 2017 - Africa IT Expo à Casablanca sous le thème de l’innovation numérique au service des organisations.

Mercredi 27 septembre : rencontre avec le vice-ministre de l’administration chinoise en charge du cyberespace

Rencontre de Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, avec Zhuang Rongwen, vice-ministre de l’Administration chinoise en charge du cyberespace.

Mercredi 11 octobre 2017 : Inauguration de l’usine à pales d’éoliennes de Siemens à Tanger Le ministre a inauguré, à Tanger Automotive City, la première usine de pales d’éoliennes en Afrique et au Moyen-Orient du leader mondial de l’énergie éolienne « Siemens Gamesa Renewable Energy », pour un investissement de 1,1 milliard, devant générer 600 pales par an d’une longueur de 63 mètres en composite avec les pièces les plus volumineuses fabriquées actuellement dans le monde.

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Chi ffres du mois ECONOMIE

CONJONCTURE

Le Maroc 5e en Afrique et 1er au Maghreb en termes de compétitivité économique

L’économie mondiale connaitra une progression de 3,7% en 2018

Le Maroc s’est classé 71e sur les 137 pays étudiés en termes de compétitivité économique, selon le classement établi par le Forum économique mondial WEF. Le Royaume chute ainsi d’une place, ceci étant dû à la compétitivité économique du pays, freinée essentiellement par le chômage, le faible niveau d’instruction et d’éducation des Marocains ainsi que le manque d’innovation. Classement dans lequel on retrouve la Suisse en première place pour la neuvième année consécutive, suivie des Etats-Unis, Singapour, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Hong Kong, la Suède, le Royaume-Uni, le Japon et la Finlande.

L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) prévoit une progression de l’économie mondiale de 3.5% cette année et de 3.7 % en 2018. La croissance maintient le rythme dans les grandes économies avancées et s’est globalement améliorée, portée par un rebond de l’activité dans certains pays producteurs de produits de base et par l’investissement dans les infrastructures publiques en Chine. Ainsi, l’Organisation appelle les pouvoirs publics à rééquilibrer leur action en mettant moins l’accent sur le volet monétaire au profit de mesures budgétaires et structurelles de soutien à la croissance et aux salaires, plaidant pour un meilleur usage des politiques publiques en matière de prélèvements et de prestations.

AGRICULTURE

TOURISME

Exportations de produits alimentaires : le Maroc 3e en Afrique

11 millions d’arrivées en 2017 En marge de l’édition 2017 de l’IFTM Top Resa tenue à Paris du 26 au 29 septembre, Abderrafie Zouiten, Directeur général de l’Office marocain du tourisme, a déclaré que 700.000 arrivées de plus sont attendues sur le Maroc ainsi que 11 millions d’arrivées en 2017.

Selon le dernier rapport de l’organisation sud-africaine Trade Law Centre for Southern Africa (TRALAC) intitulé «Africa’s Food trade : overview», le Maroc s’est classé 3e pays africain en termes d’exportation de produits alimentaires en 2016. Les exportations des pays africains en alimentaire ont atteint les 47,2 milliards de dollars sur la période 2012-2016. Le Maroc pour lui seul compte 10% de la part de marché, devancé par l’Afrique du Sud (17%) et la Côte d’Ivoire (15%).

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Chi ffres du mois

REGIONS

AUTOMOBILE

Un budget de 1 MMDH sera attribué à la région de Casablanca-Settat

Le taux d’intégration au Maroc dépasse les 50% C’est au cours de la réunion mensuelle de la Chambre française de commerce et d’industrie, que le Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, a annoncé que le taux d’intégration dans l’automobile a dépassé les 50% et l’ambition affichée est d’atteindre 1 million de véhicules par an.

Lors de la présentation du budget 2018 pour la région de Casablanca-Settat adopté à la majorité lundi 2 octobre, il a été décidé que la région aura un budget de fonctionnement de 1 MMDH au titre de 2018, ce qui représente une augmentation de budget de 23% par rapport à l’année 2017.

INDUSTRIE Hausse de 1,7% de l’Indice de la production industrielle, énergétique et minière au cours du deuxième trimestre 2017 Selon le HCP (Haut Commissariat au Plan), l’Indice de la production des industries manufacturières hors raffinage de pétrole a enregistré une hausse de 1,7% au cours du deuxième trimestre 2017 par rapport à la même période de 2016. Par ailleurs, l’indice de la production minière a enregistré une hausse de 33,0% résultant de l’augmentation de l’indice de la production des « produits divers des industries extractives » de 34,7% et de celui des « minerais métalliques » de 1,0%. L’indice de la production de l’énergie électrique a enregistré, de son côté, une augmentation de 5,3%.

CROISSANCE Une croissance de 4,2% au Maroc au cours du 2e semestre de 2017 Selon les chiffres publiés vendredi 29 septembre par le HCP, l’arrêté des comptes nationaux fait ressortir une amélioration de la croissance économique nationale, se situant à 4,2% au deuxième trimestre 2017 au lieu de 1% durant la même période de l’année 2016, soutenue particulièrement par l’important rebondissement de l’activité agricole.

HABITAT Plus de 1 million de logements vacants au Maroc

A l’occasion de la journée mondiale de l’habitat du 2 octobre, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a présenté quelques aspects du parc de logements selon les données issues du Recensement général de la population de l’habitat de 2014. L’étude démontre que les logements vacants comptent 10.871.46 unités en 2014, dont 90,7% en milieu urbain et 9,3% en milieu rural.

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RESULTATS FI NANCI ERS

Colorado : bons résultats malgré le ralentissement du secteur du bâtiment Sur les six premiers mois de 2017, le spécialiste marocain de la peinture bâtiment, industrie et carrosserie affiche de bons résultats, malgré le ralentissement du secteur du bâtiment. Le conseil d’administration de Colorado s’est réuni le 26 septembre 2017, sous la présidence de Solaiman Berrada et a arrêté les comptes semestriels au 30 juin 2017.

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insi, le résultat net de Colorado est en progression de 11,1% à 34,3 millions de dirhams (MDH). Une évolution rendue possible grâce aux efforts de la société en matière d’innovation et de communication, au lancement sur le marché de nouveaux produits, et à l’obtention de plusieurs certifications et labels. Le chiffre d’affaires réalisé au 30 juin 2017 a connu une augmentation de 7,4%, passant de 262 MDH durant cette période de l’année dernière à 282 MDH cette année. Le résultat d’exploitation (REX) enregistré au 30 juin 2017 s’établit

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à 51,5 MDH contre 54,9 MDH une année auparavant (-6,4%), impacté positivement par des reprises ponctuelles sur les créances irrécouvrables pour un montant de 7,4 MDH. Le résultat net s’établit au 30 juin 2017 à 34 MDH contre 31 MDH la même période de l’année dernière. Soit une augmentation de 11%, rendue possible par l’accroissement du chiffre d’affaires, l’amélioration du taux de marge sur achats consommés et la bonne maitrise des autres charges opérationnelles. S’agissant des perspectives de la société

pour la fin de l’année, compte tenu de la performance enregistrée durant le premier semestre 2017, et ce, malgré le ralentissement du secteur du bâtiment, Colorado prévoit une légère hausse de son chiffre d’affaires à fin 2017 annuel comparativement à 2016. La société envisage également de rester fidèle à sa politique d’innovation et de diversification de ses produits et de poursuivre l’exploration des opportunités par la diversification de ses marchés et produits.

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RESULTATS FI NANCI ERS

STROC Industrie : assainissement amorcé en vue de retrouver l’équilibre en 2018 Le spécialiste dans l’ingénierie et les biens d’équipement industriels, STROC Industrie, affiche une situation en cours d’assainissement en vue de retrouver l’équilibre en 2018, grâce à sa restructuration et à toutes les actions entamées depuis 2015, STROC se voit ainsi proche de l’équilibre en 2018. Le conseil d’administration de STROC s’est réuni le mercredi 27 septembre 2017, sous la présidence de Nabil Ziatt et a arrêté les comptes semestriels au 30 juin 2017.

L

a société affiche un chiffre d’affaires de 78 millions de dirhams au titre du premier semestre 2017, générant une perte d’exploitation de 31 millions de dirhams et un résultat net de -47 millions de dirhams contre respectivement un résultat d’exploitation de -31,5 millions de dirhams et un résultat net de -39,4 millions de dirhams pour un chiffre d’affaires de 195 millions de dirhams au titre du premier semestre de 2016. Ce recul est dû à la limitation volontaire du niveau de son activité dans le but de permettre l’assainissement de sa trésorerie et la rationalisation de ses www.industries.ma

charges fixes qui sont en baisse nette. STROC a également poursuivi sa politique de restructuration, ce qui a permis à la société de redresser partiellement ses indicateurs et agrégats financiers au courant du premier semestre de l’année à travers : la réévaluation libre de ses immobilisations corporelles et financières, permettant de redresser ses capitaux propres, qui s’élèvent à 83 millions de dirhams au 30 juin 2017 et l’octroi d’un crédit long terme, afin d’améliorer son fonds de roulement et son financement permanent, qui s’élève à 230 millions de dirhams au 30 juin 2017.

Par ailleurs, la société envisage de livrer les deux derniers des quatre projets entamés en 2013 avant la fin de l’année, pour ainsi démarrer l’année 2018 sur de bonnes bases, ce qui permettra la réduction de ses besoins en fonds de roulement et la libération de sa capacité à accepter de nouveaux contrats. S’agissant de ses perspectives, STROC reste confiante sur les secteurs où elle opère, qui présentent de belles perspectives de croissance, à la faveur de plusieurs programmes d’investissement lancés par de grands donneurs d’ordre privés et publics.

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RESULTATS FI NANCI ERS

GROUPE ALLIANCES : résultats positifs pour la 2e année consécutive Après un plan de restructuration fastidieux amorcé en 2015, le groupe immobilier sort du rouge et continue d’afficher un résultat positif pour la 2e année consécutive. Le conseil d’administration de Sonasid, réuni le 27 septembre 2017 sous la présidence de Alami Lazraq, a arrêté les comptes du 1er semestre de 2017.

L

e chiffre d’affaires du Groupe a enregistré une croissance de 9%, passant de 1,41 MMDH, le premier semestre de l’année dernière, à 1,53 MMDH pour le premier semestre de 2017. Le résultat net et le résultat net part du groupe (RNPG) sont bénéficiaires et en nette progression par rapport au 30 juin 2016, respectivement de 63% et 60%. Performance qui s’explique par l’effet conjugué de la réduction des charges de structure et des charges financières. Alliances signe ainsi son retour à la rentabilité et tous les chantiers du Groupe aussi bien au Maroc (social, intermédiaire et haut standing), qu’en Afrique se poursuivent à une cadence normale. Pour sa part, l’endettement net global 32 N°29 Octobre 2017

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du Groupe passe de 8,5 MMDH au 30 juin 2015, à 5,2 MMDH au 30 juin 2017, soit une baisse de 39%. Ladite dette s’établirait à 2,9 MMDH à fin 2017 après exécution des protocoles phase I et II de la dette privée. La dette bancaire, quant à elle, passe de 1,78 MMDH au 31 décembre 2016, à 1,3 MMDH au 30 juin 2017. Alors que la dette privée, en phase finale de restructuration, passerait de 4,48 MMDH à 1,6 MMDH (en principal) d’ici la fin 2017. A l’issue de l’exécution des protocoles de la phase I et II, le reliquat de la dette privée, d’un montant de 1,6 MMDH (en principal), sera reprofilé selon les caractéristiques d’ores et déjà fixées avec la masse des obligataires et les

détenteurs de billets de trésorerie. S’agissant de ses perspectives d’évolution, et tenant compte des retombées positives de son plan de restructuration et de ses projets au Maroc et en Afrique, le Groupe Alliances se dit confiant dans ses perspectives de croissance, sa capacité de développement et le renforcement de ses fondamentaux. Le Groupe envisage ainsi un chiffre d’affaires prévisionnel de 4,01 MMDH en 2017p et de 4,21 MMDH en 2018p, et un RNPG de 151 MDH en 2017p, puis de 502 MDH en 2018p. Les frais financiers passeront, quant à eux, de 455 MDH en 2016, à 179 MDH à fin 2017p et seront de 105 MDH en 2018p.

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RESULTATS FI NANCI ERS

SONASID : une performance positive dans un contexte difficile Le producteur marocain de rond à béton et fil machine destinés au BTP et à l’industrie, Sonasid, affiche ses résultats : la société est parvenue à renouer avec une performance financière positive dans un marché national sur-capacitaire, malgré un recul de 9% de la consommation nationale du rond à béton. Le conseil d’administration de Sonasid, réuni le 20 septembre 2017 sous la présidence de Mohamed Ramses Arroub, a arrêté les comptes du 1er semestre de 2017.

M

algré des conditions très concurrentielles dans le secteur du bâtiment et des projets de travaux publics qui enregistrent des retards dans l’exécution, le chiffre d’affaires de la société a connu une progression : 1.676 MDH contre 1.561 MDH au 1er semestre 2016. Cette évolution est due à l’augmentation du prix de vente moyen soutenue par

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l’augmentation des prix de la ferraille et du rond à béton au niveau international. L’EBITDA s’améliore pour atteindre 131 MDH par rapport à 19,7 MDH réalisés en 2016. Le résultat d’exploitation, quant à lui, progresse fortement pour s’établir à 70 MDH contre -40 MDH au 1er semestre 2016. Le résultat net redevient positif

à 40 MDH comparé à -44 MDH sur la même période en 2016. S’agissant de ses perspectives, Sonasid entend continuer à développer son offre de produits et services, ses actions de rationalisation des coûts et ses initiatives de développement de la distribution nationale et internationale.

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Climate Chance : en route vers la COP23 ! 34 N°29 Octobre 2017

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C’est à Agadir où s’est tenue la 2e édition du Sommet Climate Chance, le rendez-vous des acteurs non-étatiques du climat devenu désormais incontournable. Du 11 au 13 septembre, Agadir a rassemblé 400 intervenants et plus de 5.000 participants venant de 80 pays à travers le monde pour échanger autour de la question du changement climatique. Retour sur l’événement...

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Climat

Une nouvelle chance pour le climat Du 11 au 13 septembre, Agadir a rassemblé 400 intervenants et plus de 5.000 participants venant de 80 pays à travers le monde pour échanger autour de la question du changement climatique. Retour sur l’événement...

C

ette 2e édition du Sommet Climate Chance intervient dans un climat mondial tendu, marqué par la prolifération de phénomènes climatiques extrêmes: ouragans, typhons, inondations et autres catastrophes naturelles. Mais la mobilisation n’en était que plus évidente. Dès l’entrée, une foule de participants grouille, attendant patiemment d’accéder à la salle où s’est tenue la séance plénière. Une fois à l’intérieur, les sièges sont déjà tous occupés et l’ambiance générale est particulièrement solennelle. Co-organisée conjointement par le Conseil régional de Souss Massa et l’association Climate Chance, cette manifestation a également réuni le gratin des représentants de tous les groupes majeurs non-étatiques, dont 36 N°29 Octobre 2017

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Deo Saran, Ambassadeur Climat des îles Fidji, Etat organisateur de la COP23, Brigitte Collet, Ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique de la France, Hakima El Haité, Championne de Haut Niveau pour le Climat, et Matt Rodriquez, Secrétaire d’Etat à la protection environnementale. Un parterre d’intervenants de haut rang est rassemblé, pour aborder le sujet de la séance plénière placée sous le thème « 2 ans après l’accord de Paris : où en est-on de sa mise en œuvre ? » L’occasion de revenir sur les actions mises en œuvre depuis la signature de l’accord et de faire le point sur le progrès de l’action des acteurs du climat depuis l’édition 2016 de Climate Chance tenu à Nantes. Ces trois jours ont également été l’occasion d’échanger sur des thématiques communes aux acteurs du

climat à savoir l’accès aux financements, la planification urbaine, les flux migratoires, la sécurité alimentaire… Et ce, à travers plus de 100 évènements en parallèle (focus, tables rondes, ateliers, side-events…). Une 2e édition sous haute tension La polémique enfle depuis l’annonce du retrait des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, avec un nouveau revirement : les États-Unis ne sortiraient plus de l’Accord de Paris sur le climat, contrairement à ce qu’avait annoncé le Président Trump en juin, et ce, d’après un récent article publié par le Wall Street Journal. Conclu en 2015 à Paris et ratifié par 200 pays, cet accord s’est donné pour but de limiter à 2° Celsius le réchauffement moyen du climat mondial d’ici 2100, et ce, en réduisant www.industries.ma


climat

les émissions de dioxyde de carbone et autres émissions de gaz à effet de serre dégagées par les combustibles fossiles. D’ailleurs, la COP22 de Marrakech a été l’occasion de préciser les cadres de cet accord, dans le but de renforcer la dynamique de l’action, fondée notamment sur des alliances et coalitions sectorielles rassemblant les acteurs non-étatiques. Le sujet a été naturellement soulevé dès la séance plénière d’ouverture du Sommet Climate Chance dont le thème « 2 ans après l’accord de Paris : où en est-on de sa mise en œuvre ? ». Les acteurs non-étatiques américains (Etats fédérés, villes, entreprises, centres de recherche, ONG…) qui, notamment à travers l’initiative « We Are Still In», ont réitéré leur mobilisation pour la lutte contre les changements climatiques, malgré l’annonce du retrait des Etats Unis de l’accord de Paris. Dans ce cadre, le Directeur en charge des mécanismes de développement durable à l’UNFCCC, James Graber, a souligné que « depuis l’annonce de Donald Trump le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, la mobilisation des acteurs non-étatiques est grandissante

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et leur coordination plus efficace ». Feuille de route : des déclarations communes pour concrétiser l’action en faveur du climat Malgré cette conjoncture mondiale teintée par la démobilisation de l’un des pays les plus pollueurs au monde, la communauté des acteurs non-étatique continue sur sa lancée à travers des actions concrètes. D’un côté, cette édition du Sommet Climate Chance s’est penchée sur les défis auxquels sont confrontées les villes africaines en matière de changements climatiques. L’occasion de pousser la réflexion sur des stratégies urbaines visant à accroitre la capacité d’adaptation des villes et l’atténuation de leurs émissions de gaz à effet de serre. Des chercheurs spécialistes des villes africaines et du climat, des élus locaux venus de toute l’Afrique, des ONG actives sur le continent, se sont exprimés sur le sujet et ont réaffirmé leur engagement à lutter contre le dérèglement climatique à travers la signature de la déclaration des élus locaux et régionaux du continent africain. « Cette déclaration pose les jalons d’une

collaboration africaine et internationale afin d’accroitre la capacité d’adaptation des villes et l’atténuation de leurs émissions de gaz à effet de serre », précise Awatif Berdai, présidente de la commission d’organisation du Sommet des Elus pendant la COP 22. D’un autre côté, le Sommet s’est achevé par la signature de la déclaration d’Agadir. Cette dernière a été signée par un grand nombre des principaux réseaux mondiaux d’acteurs non étatiques : CANInternational (point focal à la CCNUCC, représentant plus de 1000 ONG climat et environnement), ICLEI (point focal des collectivités à la CCNUCC), CGLU, C40, YOUNGO (la constituency des associations de jeunes à la CCNUCC), CSI : confédération syndicale internationale (point focal des syndicats à la CCNUCC), WECF et IPACC (association des peuples autochtones africains). Á cet effet, le président du Conseil régional de Souss Massa, Brahim Hafidi, a déclaré : « La déclaration d’Agadir sera portée à la COP23 en novembre prochain. Son adoption est un grand pas vers le renforcement du travail commun des acteurs non-étatiques mondiaux. Sa signature dans la ville d’Agadir vient N°29 Octobre 2017 37

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Climat

couronner les efforts entrepris par la région de Souss Massa, durant les 10 dernières années, afin d’accompagner la société civile marocaine dans sa lutte contre les changements climatiques». Á l’issue du Sommet, l’Observatoire Climate Chance a été officiellement lancé. Cet outil d’aide sur l’évaluation du progrès de l’action climat des acteurs non-étatiques à l’attention des décideurs, va permettre de mesurer les résultats des actions entreprises par les acteurs non étatiques. Un premier rapport sortira à l’automne 2018 avant le dialogue de facilitation et la COP24 qui se tiendra en Pologne.

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Un sommet dans le sillage de la Cop 23 « La COP 23 se prépare dès maintenant. Et c’est à Agadir, là où se sont réunis les acteurs du climat que s’est fixé le cadre dans lequel ils ont rappelé leurs engagements, en préparation au dialogue de facilitation prévu par l’accord de paris en 2018. Ils y ont insisté sur les points suivants : Les acteurs nonétatiques sont des parties prenantes à la négociation. Le dialogue de facilitation de 2018 est une étape clé pour que les contributions actuelles soient à la hauteur des objectifs de l’Accord de Paris. Cet Accord a été adopté par consensus et il faut le soutenir, les acteurs nonétatiques insistent sur les enjeux de

l’adaptation pour les territoires les plus vulnérables, notamment sur le continent africain, les promesses actuelles de financements ne sont pas adéquates pour relever le défi, le rôle et la participation des acteurs nonétatiques pour l’action sont essentiels, l’importance des réflexions sectorielles (Transport, Energie, Bâtiments, Agriculture...) , la science du climat peut bénéficier des connaissances des acteurs non-étatiques, la communauté des acteurs climatiques rassemble, en proposant une vision quant à la nature de la transition à réaliser, dans le respect des diversités de besoins. »

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Climat

Exochems Environnement Africa: « Objectif 0 lixiviat » au Maroc En marge de la deuxième édition du Sommet Climate Chance, la société Exochems Environnement Africa a présenté une solution pour le traitement de lixiviats, communément appelé le « jus de poubelle ». Grâce à un procédé hautement technique mis au point par la société, cette solution promet de faire disparaitre complètement le lixiviat. Mode d’emploi… « Objectif 0 lixiviat », telle est la promesse d’Exochems Environnement Africa ! La société propose une solution spécialement conçue pour éliminer le lixiviat de nos décharges. Mais d’abord, qu’est-ce que le lixiviat ? Lors de leur stockage, les déchets produisent une fraction liquide appelée « lixiviats ». Riches en matières organiques et en éléments traces, ces lixiviats ne peuvent être rejetés directement dans le milieu naturel et doivent être soigneusement collectés et traités. Ainsi, Exochems Environnement Africa affiche son ambition de traiter ce lixiviat et faire disparaître tout le stock actuellement recensé dans les bassins de toutes les décharges en service et contrôlées dans le Royaume. « Aujourd’hui, nous nous focalisons sur un problème majeur qui touche notre pays et tout notre continent, à savoir le lixiviat. Quand on sait que 75% des déchets produits dans notre

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continent sont des déchets organiques et sont abondamment stockés dans nos décharges et produisent des centaines de milliers de m3 de lixiviats à leur tour stockés dans ces bassins, il fallait penser à une solution capable d’éradiquer ces lixiviats dangereux pour l’environnement (sols, Population, nappe phréatique…) », souligne Sylvia Pariente-Salama, PDG du Groupe Exochems, lors de la présentation de la solution à Agadir. « Transformer les ordures en or », tel est le pari d’Exochems Environnement Africa Le directeur général d’Exochems est revenu, quant à lui, sur les spécificités techniques de la solution. « Exochems offre une solution unique d’un complexe bactérien fixé sur un support minéral spécifique. Ces micro-organismes sont de classe 1, selon les normes européennes,

donc sans danger pour tout être vivant », indique-t-il. Concrètement, cette solution biologique répond aux problématiques liées au traitement des déchets au Maroc et apporte une revalorisation effective des lixiviats, boues de stations d’épuration urbaines (STEP), et à la réintégration des eaux traitées dans les circuits agricoles. Elle permet de faire disparaitre les nuisances olfactives, de diminuer les risques sanitaires pour les populations voisines des décharges et de lutter contre les gaz à effets de serre (GES), aidant ainsi à la protection de la nappe phréatique et des eaux souterraines. La solution a également un impact économique comme la libération du foncier anciennement occupé par les bassins de stockage. Comment ça marche ? La solution mise au point par Exochems se

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climat traduit, tout d’abord, par une étude de la topographie des bassins et du volume du lixiviat à traiter. Ensuite, par la pose dans les bassins de système d’aération, pour l’apport en oxygène dissous, enfin l’encensement des micros organismes. Ces bactéries vont digérer les matières organiques contenues dans les lixiviats. Elles agissent selon une triple action sur la fermentation des matières : modification de l’écosystème ambiant responsable des nuisances, destruction des molécules longues caractérisant les eaux uses lourdement chargées et transformation des gaz (NH4+, Nh3, H2S) en protéines. Ainsi, ce dispositif de traitement des lixiviats ne se contente pas seulement de masquer les nuisances olfactives, mais les éradique. En second lieu, grâce à notre procédé qui aura encore transformé ce lixiviat, nous arriverons à pouvoir l’évaporer naturellement, ou de manière forcée (Grâce à des canons d’évaporation) jusqu’à la faire totalement disparaître.

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Les ambitions d’Exochems Environnement Africa Exochems entend poursuivre son déploiement à l’échelle nationale, et ce, en dépit d’un contexte difficile et une prise de conscience lente par les autorités publiques, étant donné que les coûts relatifs au traitement de ces lixiviats ne sont pas pris en compte dans les budgets d’exploitation de la plupart des décharges nationales. La PDG d’Exochems, Sylvia Pariente-Salama, en appelle aux autorités locales et aux politiques pour une prise de conscience générale et en profondeur de ce phénomène qu’est le lixiviait, afin de tracer une vision commune et enfin réussir à l’éradiquer : « Nous avons des projets au Maroc. Nous avons déjà commencé à déployer notre solution de traitement à Rabat, Marrakech, Laâyoune, ou encore Mohammedia et Casablanca, nous espérons nous déployer à Tanger, Fès ou encore Agadir où la problématique des lixiviats est urgente à traiter. Notre chance aujourd’hui est d’opérer dans une dynamique positive au niveau des munici-

palités et un début de prise de conscience de cette problématique par les pouvoirs publics. De notre côté, nous sommes prêts à travailler main dans la main avec les municipalités et tous les acteurs de l’environnement dans la mesure où nous voulons inscrire notre plan d’action dans une stratégie nationale globale», affirme la PDG du Groupe Exochems. Carte visite : Exochems Environnement Africa est active au Maroc depuis 2014. En étroite collaboration avec des acteurs nationaux et internationaux, Exochems a pu intervenir dans de nombreuses problématiques liées aux traitements des eaux usées, des lixiviats et des stations d’épurations. Exochems développe des solutions propriétaires biotechnologiques pour les pays émergents principalement, notamment en matière de : assainissement sanitaire public et privé, traitement des eaux usées (lixiviats, boues de stations d’épuration), traitement des odeurs, compostage et nettoyage des infrastructures OXG.

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Climat

Entretien Brahim Hafidi, Président de la région de Souss Massa

« L’Afrique est le continent le plus touché par les effets néfastes des changements climatiques et également celui qui pollue le moins. » IDM : Pouvez-nous parler du Sommet Cimate Chance et des raisons à l’origine de son organisation à Agadir ? Brahim Hafidi : Le Sommet mondial Climate Chance est un événement phare qui regroupe l’ensemble des acteurs nonétatiques engagés dans la lutte contre le dérèglement climatique pour évaluer annuellement le progrès des actions concrètes mises en place. Il permet également de renforcer l’expression commune des acteurs non-étatiques pour la conférence COP à venir. Le choix d’organiser la seconde édition à Agadir et au Maroc avec sa dimension Afrique n’est pas anodin. En effet, l’Afrique est le continent le plus touché par les effets néfastes des changements climatiques et également celui qui pollue le moins, et qui bénéficie faiblement des financements auprès des organismes internationaux aux projets durables. De plus, le choix du Maroc s’est renforcé avec le grand succès qu’a connu la COP22, sur le plan de l’organisation et du contenu avec le nombre important des initiatives 42 N°29 Octobre 2017

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présentées. C’était vraiment la COP de l’action pour la mise en œuvre de l’accord de Paris. Sur les territoires, 80% de l’action est prise en charge par les acteurs nonétatiques, dont le progrès de l’action a été le slogan de la 2e édition du sommet Climate Chance à Agadir. Quel a été le bilan de cette deuxième édition du Sommet Climate Chance ? Le sommet d’Agadir est le plan grand évènement pré-COP, les trois jours de Sommet ont permis à plus de 5.600 participants représentant 80 pays de discuter ensemble du progrès de l’action, d’échanger sur les bonnes pratiques en matière d’atténuation et d’adaptation et de développer des synergies et des convergences sur des thématiques communes : en particulier l’accès aux financements, la planification urbaine, les flux migratoires, la sécurité alimentaire... Le sommet a également été l’occasion de la signature de la déclaration d’Agadir soutenue par de nombreux acteurs marocains et paraphée par les principaux

réseaux mondiaux étatiques.

d’acteurs

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Dans quelle mesure cette édition du Sommet Climate Chance a-t-elle facilité la préparation de la COP23 ? Le sommet Climate Chance d’Agadir a été dédié au progrès de l’action. L’accélération de l’action des acteurs non-étatiques passe par le partage des pratiques les plus innovantes mais aussi des difficultés rencontrées dans les territoires, la synthèse de ces échanges sera portée par les acteurs à la COP23, ainsi que par la formation et le renforcement de coalitions d’acteurs qui génèrent des synergies positives par leur engagement commun. Un engagement qui vient étayer l’aval des Etats. Ce qui lui donne plus de chance de réalisation. Le sommet a été ainsi l’occasion de faire le point d’étape des avancées des différentes coalitions d’acteurs afin d’apporter une contribution collective à la COP23 pour faire valoir leurs priorités.

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I ls ont déclaré « La cause climatique est la seule cause noble qui concerne toute l’humanité dans son ensemble et Climate Chance offre la possibilité aux acteurs non étatiques de se rassembler. »

Salaheddine Mezouar, président de la COP 22

« L’ambiance à Agadir et l’enthousiasme sont une réponse aux pessimistes du climat. La mobilisation de la société civile marocaine est considérable. Notant la présence de nombreux élus africains aujourd’hui, nous sommes heureux de contribuer à renforcer l’action commune entre les élus et les acteurs non-étatiques. Face à l’urgence climatique, nous n’avons déjà plus le temps de la colère, nous n’avons que le temps de la coopération ». Ronan Dantec, président de l’Association Climate Chance

Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental du Maroc

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« L’Afrique n’est pas séparée du monde. Il est clair que, pour la protéger, il faut que tous les Etats accélèrent leur transition bas carbone à l’échelle mondiale.»

Hakima El Haité, championne de Haut Niveau pour le climat

« Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour changer la réalité climatique. Votre rôle est crucial, et c’est pourquoi ce sommet est si important ».

Patricia Espinosa, Secrétaire Générale de la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCCC)

« Le Maroc est en train de mettre en œuvre les recommandations, des acteurs non étatiques, notamment grâce à la régionalisation avancée à travers l’élaboration de plans de développement régionaux, incluant un volet climat important réalisé suite à une large concertation avec les acteurs. Des tableaux de bord climatiques sont adoptés au niveau régional et une politique de financement des acteurs locaux a été définie sur la base de la création d’une banque des collectivités territoriales, afin de mobiliser des fonds pour le financement ; et enfin, la mise en place d’un centre de compétences sur les changements climatiques pour accompagner cette stratégie nouvelle et innovante. » N°29 Octobre 2017 43

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Chimi e et Parachimi e

KIMIA AFRICA 2017 : le rendez-vous de la filière Chimie et Parachimie en Afrique KIMIA AFRICA, le salon des matières premières et des technologies pour la chimie et la parachimie, a fait son retour pour une 2e édition, du 26 au 28 septembre à Casablanca. Organisé par la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM), KIMIA AFRICA a pour mission de rassembler et de fédérer les acteurs de l’ensemble de la filière chimie et parachimie. Le secteur chimique et parachimique représente plus de 16 % du PIB industriel au Maroc, soit plus de 7.000 établissements industriels, et le chiffre d’affaires attendu de ce secteur est de 150 milliards de dirhams en 2023, il est donc évident de créer un évènement spécialement conçu pour ce secteur. C’est ainsi qu’est né KIMIA AFRICA et qui a pour mission de proposer des outils innovants, des solutions compétitives pour favoriser leurs performances ainsi que de permettre aux visiteurs de rencontrer les entreprises leaders du secteur. Cette manifestation représente un concentré de l’expertise 44 N°29 Octobre 2017

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manufacturière et industrielle : des outils, des procédés, de l’équipement et des services disponibles réunis dans un seul lieu. Le salon se donne comme double objectif de reconsidérer le positionnement stratégique du Maroc en tant que hub vers l’Afrique et de devenir un rendez-vous incontournable: pour trouver, actualiser et partager de l’information en lien avec le savoir-faire. Ainsi pour cette 2e édition, étaient réunis des investisseurs, décideurs et prescripteurs de la production industrielle et de la R&D dans différents secteurs : laboratoire, agroalimentaire, agrochimie, pharmacie, cosmétique

et parfums, détergents et produits d’entretien, industrie du gaz et du pétrole, textile et cuir, plastique, polymères, ingénierie et bureaux d’études…

Sites industriels, nouvelles technologies et procédés : comment transformer vos usines ? Parmi les thématiques abordées dans cette édition, il a été question lors d’un panel de définir l’usine du futur selon les intervenants. Dans un environnement évoluant très rapidement, l’entreprise du futur doit disposer d’une organisation fiable où toutes les parties prenantes doivent accompagner l’entreprise dans www.industries.ma


Chimi e et Parachimi e sa mutation. Quand on parle d’usine moderne, il faut aussi se focaliser sur l’ensemble de l’environnement de l’entreprise et non pas seulement sur les procédés techniques. Se moderniser, c’est aussi se développer durablement, notamment en réduisant sa facture énergétique. L’usine intelligente sera axée sur des technologies IT plus pointues à travers notamment l’apparition de nouveaux métiers qui vont faciliter l’implantation de cette industrie 4.0. Cosmétiques, détergents, peintures : quel avenir pour la chimie du végétal Pour débattre de cette thématique, deux intervenants ont fait le déplacement: Yves Valentin, directeur général des Éditions Techniques de l’Ingénieur, et Abed Chagar, directeur général de Colorado. Yves Valentin a révélé : « La chimie verte est abordée dans notre base documentaire scientifique et technique, et c’est une thématique de plus en plus consultée. » Abed Chagar a, quant à lui, présenté Colorado comme exemple concret de cette chimie d’un nouveau genre : « Nous avons la meilleure qualité de peinture sur toute la région MENA, et ce, grâce aux opérateurs marocains de la peinture qui ont investi dans le développement de la formation des peintres. Colorado, par exemple, dispose d’une dizaine d’écoles de peintres, et nous avons ainsi formé plus de 20.000 personnes.» Revêtant sa casquette de vice-président de la Fédération de la chimie et de la parachimie (F.C.P.), le directeur général de Colorado a également mis le doigt sur l’importance d’une intégration en amont pour le secteur de la chimie: « J’ai eu l’honneur de participer à l’élaboration des écosystèmes de la chimie avec le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, pour la définition de deux projets en rapport avec l’intégration en amont du secteur. Pour Colorado, par exemple, qui importait beaucoup de ses matières première, telle que la résine, l’idée était de créer un projet industriel de production de résine qui servirait à fournir nos besoins mais aussi ceux d’autres clients. »

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Comment la Chimie peut contribuer à relever les défis du développement en Afrique ? Pour épondre à cette question Abdelillah Lemerhyeratte, Directeur des laboratoires à Labomag, a affirmé : « L’industrie de la chimie est en pleine expansion en Afrique, du fait que les pays africains sont conscients de l’importance de cette filière dans le développement du continent. Si plusieurs moyens et mesures incitatives sont mis en place pour la croissance de cette activité, il reste néanmoins certains freins qui continuent de bloquer le plein essor de la chimie en Afrique, principalement les moyens financiers et les ressources humaines. Pour y faire face, les pays

africains essaient de redimensionner les industries à l’échelle de leur pays et de mettre en place des technologies adaptées au contexte africain. Il y a aussi le problème de normalisation. Beaucoup de normes existent mais les moyens de les contrôler manquent. Et c’est le point qu’il faut vraiment revoir pour développer ce secteur de la chimie en Afrique. Au Maroc, l’industrie chimique est bien développée. A titre d’exemple, l’OCP qui est considéré parmi les premiers exportateurs d’engrais au niveau mondial, commence à s’implanter dans des pays africains. Sur le continent, l’Afrique du Sud se démarque également par le développement de son industrie de chimie et parachimie.»

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ELECTRON IQUE

La 11e édition du Salon Elec Expo sous le signe de la conciliation La Fédération marocaine des professionnels de l’électricité (FENELEC) a organisé, du 4 au 7 octobre, 2017 à la Foire internationale de Casablanca, le Forum Afrique Global Elec à l’occasion de l’Elec Expo 2017.

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éunir l’ensemble des intervenants et experts dans les secteurs suivants: électricité, énergies renouvelables et composants électroniques, tel est le mot d’ordre du salon Elec Expo, en parallèle duquel la FENELEC tient deux autres événements, à savoir la 6e édition d’EneREvent, le Salon international des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique et la 5eédition de Tronica Expo, Salon international des composants, systèmes et applications électroniques. Elec expo, EneREvent et Tronica Expo sont considérés comme des rendez-vous annuels réunissant plus de 160 entreprises pour cette édition de 2017 en provenance de : l’Allemagne, la France, l’Italie, la Chine, le Japon,

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la Turquie, l’Espagne, le Portugal et le Maroc. Des conférences et des tables rondes ont animé les sessions du Forum Afrique Global Elec, avec la participation des principaux acteurs publics et privés dans le Royaume. Un secteur en pleine expansion Le secteur de l’énergie électrique connait une croissance soutenue de la demande d’énergie électrique à hauteur de 7%, ce qui lui vaut une place importante dans l’économie de notre pays. Le secteur offre de nombreuses opportunités de développement, notamment des projets d’envergure prévus par l’ONEE, tels que la construction de plusieurs centrales électriques, la réhabilitation et le renforcement des

réseaux électriques, mais aussi la mise en place du Plan d’accélération industrielle et le développement du secteur de l’automobile, contribuant à l’épanouissement des filières telles que les faisceaux de câbles et les accumulateurs électriques. Azelarab El Harti, président de la FENELEC, s’est exprimé à ce sujet à l’occasion de l’inauguration de cette 11e édition d’Elec Expo : «Nous avons la chance d’opérer dans un secteur qu’est le secteur de l’électricité, où la demande ne fait qu’augmenter et qui bénéficie du rôle des grands donneurs d’ordre notamment l’OCP, l’ONCF, ou encore l’ONEE qui ont de grands projets générateurs de gains pour l’ensemble de la filière, sans oublier les investissements

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ELECTRON IQUE étrangers qui affluent présentement dans notre pays, à l’image du Groupe Renault, PSA, Boeing… La croissance est également palpable dans le domaine des énergies renouvelables qui connaissent une augmentation à deux chiffres et où les réalisations actuelles ont dépassé nos prévisions. En ce qui est de l’électronique, c’est un secteur du futur qui se ne peut que se développer grâce aux nouvelles technologies et à l’intelligence artificielle. » S’agissant de la branche électronique, le Maroc a créé un cadre incitatif fait d’avantages fiscaux, d’aides à l’installation couvrant le foncier et les infrastructures de bases, la formation de ressources humaines qualifiées et des offres de financement bancaires, ainsi que des incubateurs de projets par le biais de Clusters.Le Maroc s’est aussi engagé dans la voie de développement des énergies renouvelables qui participent à hauteur de 4% au bilan énergétique national et sont à l’origine de près de 10% de l’énergie électrique. La nouvelle stratégie énergétique vise ainsi à porter la part des énergies renouvelables à 42% du mix énergétique et à réaliser des économies d’énergies de l’ordre de 12% à travers l’efficacité énergétique à l’horizon 2020. La coopération maroco-africaine dans le domaine des énergies Axé sur les défis et les enjeux de l’efficacité énergétique au Maroc et en Afrique, le forum a connu la participation de plus de 70 opérateurs africains venus de 16 pays du continent : à savoir l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, la République du Congo, la RD Congo, le Sénégal, le Tchad, le Togo et la Tunisie. Comme chaque année, dans le cadre de la stratégie Maroc Export Plus, des délégations africaines composées d’une centaine de donneurs d’ordre ont pris part aux activités des trois salons. Lors de son discours inaugural, le ministre de l’Energie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah, a amplement insisté sur la dimension africaine que revêt la stratégie énergétique du Maroc : «L’Afrique est appelée à transformer ses défis énergétiques en véritables opportunités

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d’investissement en s’engageant dans des partenariats win-win et en mettant au point un modèle de développement propre au continent». Rappelant que « la stratégie nationale d’efficacité énergétique à l’horizon 2030, qui intervient dans le cadre de la vision clairvoyante de S.M. le Roi MohammedVI visant la transition énergétique et le renforcement des énergies renouvelables, ambitionne d’atteindre 52% d’énergies renouvelables. »

Chiffres clés du secteur : Nombre d’emplois : 79.000 Production totale : 38 milliards de DH Valeur ajoutée : 8,3 Milliards de DH Investissement : 2,1 Milliards de DH Chiffre d’affaires à l’export : 25 Milliards de DH

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IT

AITEX 2017 dresse le portrait de l’entreprise africaine de demain Du 27 au 29 septembre à la foire internationale de Casablanca, la 2e édition du salon Africa IT Expo, placée sous le thème «l’innovation numérique au service des organisations», a vu défiler plus de 4.000 visiteurs, venus de 16 pays, 150 exposants, 20 ateliers-solutions, 10 panels scientifiques et environ une centaine de rendez-vous BTOB. « Nous avons une chance inouïe ; il va falloir se retrousser les manches pour donner à notre jeunesse un terreau fertile pour se développer. Mettonsnous au travail, nous avons perdu du temps et du terrain ». C’est sur ces mots poignants du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique du Maroc, Moulay Hafid Elalamy, qu’a démarré la 2e édition de l’AITEX. Pour ceux qui l’ont raté, l’AITEX (Africa It Expo) est devenu l’événement international, regroupant les acteurs incontournables du secteur IT, dont le double objectif est d’offrir aux donneurs d’ordre une plateforme globale des services et produits du secteur IT en

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Afrique et de favoriser le développement du secteur et les solutions innovantes à l’échelle continentale. Le Cameroun et le Nigéria à l’honneur Cette année, Africa IT Expo a mis l’accent sur le partage de savoir-faire dans les nouvelles technologies en Afrique en rendant hommage à deux pays africains : le Cameroun et le Nigéria, comme l’a déclaré la présidente de l’Apebi, Saloua KakriBelkeziz : «Le Cameroun, qui depuis 2016 a mis en place une stratégie Cameroun Numérique 2020, et le Nigéria, qui affine sa stratégie depuis des décennies». Ainsi, durant ces trois jours, diverses

thématiques en rapport avec la digitalisation et la transformation numérique ont été abordées, parmi lesquelles: L’innovation numérique : Quels enjeux pour les organisations ?A qui profite la dématérialisation ?Industrie 4.0 : état des lieux.L’entreprise de demain : pour une dématérialisation annoncée. Les grands axes de la transformation digitale dans les entreprises de demain Une des conférences phares de cette édition de l’AITEX a consisté en l’exposé de Hicham Iraqi Houssaini, Directeur général de Microsoft Maroc, qui a présenté la vision de Microsoft

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IT

sur le développement numérique de l’entreprise. Il a parlé des principaux vecteurs de transformation, à savoir : user experience, bigdata, intelligence artificielle, réalité virtuelle, les objets connectés dont le chiffres passera de 5 milliards d’objets connectés aujourd’hui à travers le monde à 30 milliards en 2020. Microsoft voit sur quatre axes ces grandes tendances virtuelles de demain: il s’agit tout d’abord d’impliquer les citoyens ou les clients d’une entreprise en leur procurant une nouvelle expérience utilisateur; le deuxième axe est la valorisation des employés en leur donnant les moyens qui vont leur permettre de créer cette possibilité d’expérience des utilisateurs, le troisième axe est l’optimisation des opérations à travers la numérisation des processus, le dernier axe consiste en la transformation des produits. L’innovation numérique : mythe ou réalité pour l’entreprise en Afrique ? L’AITEX a été aussi l’occasion de répondre à des questionnements plus terre-àterre, par exemple essayer de savoir

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en quoi l’Afrique peut bénéficier du développement technologique pour résoudre les problématiques concrètes du continent, telles que la corruption, l’éducation, la santé... Un panel composé d’intervenants de différentes spécialités s’est exprimé sur le sujet. A l’instar de Reine Essobmadje, Founder digital consutling&strategy, Evolving consulting, qui a affirmé: « En Afrique, nous avons oublié un pilier important et qui est celui de la formation, à l’exception de rares pays africains, par exemple le Rwanda qui a énormément investi dans ce sens, ce qui lui permet d’avoir de l’innovation. La coopération Nord-Sud doit être recentrée autour de la montée en compétences des talents de demain et basée sur le transfert de savoir-faire. On parle beaucoup de la Silicon Valley, mais 70% des compétences qui s’y trouvent sont des étrangers et donc quand on veut de l’innovation, il faut savoir attirer les bons talents et c’est ce dont on a besoin en Afrique. Les challenges en Afrique restent finalement très basiques, comme l’accès à l’eau potable, à l’électricité ou encore l’infrastructure des transports, et donc

les solutions numériques doivent être tournées vers ces challenges en essayant de résoudre des choses simples, comme comment réduire le taux de mortalité, comment amener internet à des populations africaines excentrées. Il faut vraiment comprendre les spécificités locales pour apporter les solutions adéquates. Aujourd’hui, la réflexion se fait dans le mauvais ordre, dans le sens où nous essayons de transposer la technologie à la réalité alors qu’il faut commencer par comprendre les challenges puis réfléchir à des solutions globales en s’appuyant sur les technologies existantes. » La discussion a également connu l’apport enrichissant du CEO de Linagora en France, Alexandre Zaplosky, qui a déclaré : « Je suis convaincu que l’enjeu du numérique en Afrique doit permettre de profiter avant tout aux Africains euxmêmes. Les Africains ne doivent pas faire l’erreur de croire que la solution est au-delà de leurs frontières, mais il faut qu’ils essaient d’inventer leur propre numérique ; nous créons des écosystèmes numériques africains, qui nécessitent de la compétence, l’Afrique a besoin d’un million de nouveaux jeunes N°29 Octobre 2017 49

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IT formés aux métiers du numérique chaque année pour les quinze prochaines années, donc il faut un investissement massif dans le domaine de la formation, en imaginant créer un grand réseau du numérique par exemple comme c’est le cas actuellement en France. »

Huawei dévoile sa nouvelle solution All Cloud En marge de cette deuxième édition du salon AITEX, un acteur phare des télécoms, Huawei Maroc, a tenu des forums sur l’industrie des TIC sur le thème : « Pour une Afrique mieux Connectée » et a annoncé par la même

occasion le lancement de sa nouvelle solution «Cloud-based Digital Services», un ensemble de services numériques s’appuyant sur la technologie All Cloud . En ce sens, Huawei réitère son engagement dans la promotion du développement de l’industrie des TIC au Maroc.

Entretien Chakib Achour, Directeur Marketing et Consultation commerciale chez Huawei Maroc

« Notre objectif est de développer une plateforme Cloud au Maroc pour les entreprises, les banques, le gouvernement…»

IDM : Pouvez-vous nous en dire plus sur l’ensemble de vos activités ici au Maroc ? Chakib Achour : En tant qu’éditeur mondial de l’infrastructure réseau, Huawei a commencé ses activités au Maroc il y a un peu plus de 10 ans et nos clients étaient surtout les opérateurs télécoms nationaux; depuis, nous avons travaillé à diversifier notre portefeuille et actuellement notre offre comprend également les entreprises, les banques, les industriels et le gouvernement. Aujourd’hui, nous nous positionnons en tant que leaders sur toute la partie TIC sur le marché marocain. Huawei se positionne

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aujourd’hui leader en B2B Cloud par une couverture de plus 50 pays par le biais de partenariat de DT, T-System, Orange, OBS, Telefonica , BT .. Nous comptons aujourd’hui pas moins de 40 services disponibles dans notre service catalogue Cloud : Iaas, IoT as Services, Connected Car, SAP Hana, Cloud Video Surveillance. .. Huawei est le seul provider à fournir une solution ICT E2E depuis DC, IT Infra, Cloud OSopenstack, Orchestration tool et services catalogue. Notre but est de développer au Maroc un B2B Cloud Écosystème afin d’enrichir

le catalogue de services avec des services spécifiques au Marché Marocain. J’invite donc tous les SI, les Startups Marocaines et les éditeurs de se joindre à Huawei afin de développer cet écosystème et apporter ainsi le service et le confort aux citoyens et augmenter la compétitivité des entreprises au Maroc. Pourquoi avoir choisi Casablanca pour l’installation de votre siège régionale en Afrique francophone ? Quels avantages offre le Maroc pour un groupe comme le vôtre ? Notre choix de nous installer à Casablanca

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IT a été tout d’abord motivé par le fait que c’est une ville qui offre une infrastructure importante, où résident d’importantes compétences humaines, et aussi parce que la plupart des pays en Afrique sont francophones et donc il valait mieux choisir le Maroc pour notre installation. Toutes ces raisons nous poussés à choisir Casablanca dans le but d’en faire un hub de notre installation en Afrique francophone. Le Maroc un marché qui nous offre des opportunités importantes pour le développement de notre business. Nous y avons démarré avec les opérateurs télécoms et aujourd’hui nous sommes leaders sur toute l’infrastructure et la couverture réseau pour les trois opérateurs nationaux. En plus, il y a un marché qui se développe de plus en plus au Maroc, c’est le marché bancaire, ce qui élargit nos perspectives dans le Royaume. Huawei détient désormais la deuxième

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position sur le marché africain et dans la région du Moyen-Orient. Quelle est votre stratégie pour atteindre cet objectif ? Aujourd’hui, Huawei se transforme : nous sommes désormais leaders TIC et notre ambition est de nous positionner en tant que leader Cloud. Parce que nous sommes profondément convaincus que le futur c’est le Cloud et donc notre objectif est de développer une plateforme Cloud au Maroc pour les entreprises, le gouvernement… Voire créer une sorte d’écosystème avec des partenaires marocains et développer des services adaptés au marché local. Quel est l’enjeu de votre participation à l’AITEX ? L’enjeu de notre participation à l’AITEX consiste en une volonté de renforcer notre image de marque sur la partie IT et sur la partie Cloud. Aujourd’hui, tout le monde sait que Huawei est leader sur la partie réseau et infrastructure, et donc nous voulons renforcer notre image sur la partie

TIC. Nous cherchons également, à travers notre participation à ce salon, à apporter notre soutien au gouvernement dans cette vision de digitalisation des services sur le pays et sur le continent. Comment Huawei accompagne-t-il le continent africain dans son ambition de transformation digitale ? Huawei est d’abord une société ayant ses racines en Afrique. Nous sommes présents dans la quasi-totalité des pays africains et nous avons soutenu le développement du continent en œuvrant à y démocratiser la technologie, c’est-à-dire qu’aujourd’hui le citoyen africain peut utiliser un Smartphone de manière simplifiée. Nous avons également apporté de nouvelles technologies en Afrique : après avoir démarré avec le mobile, nous avons développé toute la partie mobile banking et la partie services et Cloud en Afrique.

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INDUSTRIE DU MAROC


ENTREPRISE

Success Story Groupe Koutoubia Devant l’ampleur de son évolution, Koutoubia a rapidement compris la nécessité d’intégrer une plateforme de digitalisation, complète, flexible et autonome, tel que JobRouter, lui permettant une plus grande efficacité et un gain de productivité. Ainsi, Koutoubia a été l’une des premières entreprises au Maroc à se doter de ce système. Derrière cette plateforme de digitalisation d’origine allemande se cache une équipe professionnelle rigoureuse et réactive, assurant un suivi quasi instantané. Avant JobRouter Ali Bimzzagh, Directeur des Systèmes d’information du groupe Koutoubia, est revenu sur le contexte précédent la mise en place de cette plateforme de digitalisation GED, WORKFLOW –BPM, JobRouter, plus précisément en 2014, année durant laquelle il assiste à une présentation du Directeur général de JobRouter Maroc, Ahmed Ouahab. C’était une sorte de déclic, dans le sens où l’entreprise a vite compris que cette solution allait lui permettre de répondre à un grand nombre de ses besoins de manière fluide et intuitive. Le Directeur des Systèmes d’Information du groupe explique : «Avant d’adopter la plateforme de digitalisation JobRouter, nous utilisions une solution dite Open Source, ayant pour principal avantage sa gratuité. Ceci dit, les inconvénients 52 N°29 Octobre 2017

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étaient nombreux, puisque c’était une solution difficile à maintenir, nécessitant un support permanent et qui ne nous permettait pas une grande évolutivité. Nous rencontrerions également d’autres contraintes techniques auxquelles cette solution ne nous permettait pas de répondre, notamment la fonction des tableaux et des sous-tableaux par exemple. » Défis Dans les grandes entreprises comme Koutoubia, qui dénombre plusieurs filiales, il est nécessaire de garder une vue d’ensemble, ce qui nécessite un système apte à une souple conception et, en particulier, capable d’être configuré et administré en interne. Pour la partie commerciale par exemple, le « déblocage client » posait problème

à l’entreprise Koutoubia, vu son activité rendant le circuit assez lourd, puisque le commercial faisait une demande de déblocage client qui en premier lieu devait être validée par un responsable, puis par un autre superviseur, ce qui entrainait en général une grande perte de temps et rendait l’entreprise sujette à d’interminables délais d’exécution. En outre, les règles d’approbation n’étaient pas clairement connues de toutes les parties impliquées, de sorte que les validations se faisaient au ralenti. Pour pallier de tels désagréments, JobRouter permet une grande traçabilité, en offrant la possibilité à l’entreprise de savoir à n’importe quel moment qui a initié la demande, qui l’a validée, mais aussi qui l’a débloquée. Voilà pourquoi il fallait impérativement se tourner vers une solution capable d’apporter contrôle www.industries.ma


ENTREPRISE et transparence à l’entreprise Koutoubia par rapport à son activité. La mise en œuvre En ce qui est de sa mise en œuvre, JobRouter offre cette particularité d’être

une plateforme de développement accessible, c’est-à-dire qu’on n’a pas besoin d’une très grande technicité pour s’en servir. De plus, son installation ne nécessite que très peu de formations en raison de la facilité d’utilisation. En

effet, après un transfert de compétences qui consiste en une formation de deux jours à une semaine, les développeurs peuvent concevoir leurs processus euxmêmes selon leurs propres besoins.

« Nous avons commencé par des procédures métiers auxquels nous ne pouvions pas répondre à l’aide de progiciels existants et une fois que nous avons mis en place les procédures de JobRouter, les utilisateurs n’arrivaient plus à s’en passer. Le premier processus a duré pratiquement une semaine, le transfert de compétence est assez rapide avec JobRouter ; au bout de 5 jours, nous étions tous déjà autonomes. Ensuite, nous avons continué par la mise en place d’autres processus pour arriver aujourd’hui à une quarantaine en tout, avec une dizaine utilisée de manière quotidienne, et ce, à une fréquence élevée, Ali Bimzzagh, Directeur des Systèmes d’information du groupe Koutoubia. en plus de ceux en cours de développement. » Les différents services La solution s’adresse à tous les services de l’entreprise, par exemple le service commercial, ou les Ressources Humaines qui représentent un champ plus vaste, où le nombre de tâches est élevé (demandes de congé, maladie, sortie, demande d’accès à internet…), le service achat également et le service production. Tous les services sont ainsi concernés, surtout du fait de la notion d’accès directe sans le besoin de passer par une quelconque authentification, ce qui simplifie énormément les différentes requêtes au quotidien. Par exemple, le directeur d’exploitation a accès à toutes les informations concernant les points de vente de Koutoubia, et en temps réel grâce à JobRouter. Après JobRouter Pour les grandes entreprises comme Koutoubia, qui opère dans le secteur agroalimentaire, l’une des principales problématiques réside dans le fait que l’utilisateur final dispose de plusieurs systèmes d’exploitation, et plusieurs sessions dont il doit se servir simultanément. La valeur ajoutée de JobRouter dans ce sens, c’est de permettre aux utilisateurs d’exécuter plusieurs requêtes à travers une interface unique, en faisant interagir plusieurs systèmes et progiciels conjointement. Comme le révèle le Directeur des www.industries.ma

Systèmes d’information de Koutoubia : « Actuellement, nous sommes à 300 instances initiées. Si on calcule le temps d’exécution que prend chaque instance, cela nous fait pratiquement 5 min par instance et par jour. Maintenant, si on les multiplie par 300 instances, cela représente une énorme perte de temps». Avec JobRouter, le gain de temps est palpable, dans le sens où il permet à l’entreprise d’éviter toutes les réunions inutiles qui font perdre du temps et règle le problème de communication entre les services, surtout dans les sociétés industrielles, en offrant des connecteurs avec tous les systèmes de gestion de base de données ,les ERP, CRM, etc. Qui dit gain de temps, dit gain de productivité : « Depuis la mise en place de JobRouter, nous constatons une nette amélioration de 15 à 20 % en termes de productivité », insiste le Directeur Des systèmes d’Information du groupe Koutoubia.

Ainsi, en termes d’archivage, grâce à JobRouter, Koutoubia a pu dématérialiser tous ses documents, pour éliminer tout ce qui est paperasse et tendre au « 0 papier ». C’est une stratégie qui va dans le sens des ambitions du Top Management du groupe Koutoubia qui veut automatiser et informatiser autant que possible ses procédés.

Vers la dématérialisation des documents ou le zéro papier Parce que l’époque des montagnes de papier est résolument révolue, le système de gestion de workflow JobRouter se veut une véritable plateforme de digitalisation, qui permet à l’entreprise de se débarrasser des innombrables piles de papier qui la retardent dans la réalisation de ses objectifs stratégiques.

Portrait du Groupe Koutoubia Fondée en 1985, cette entreprise marocaine opérant dans le secteur agroalimentaire, spécialisée dans la charcuterie, a connu un véritable succès dès 1993. Actuellement, Koutoubia approvisionne 70 % du marché marocain et avec pas moins de 60 produits différents. Elle a été la première dans le secteur de transformation des viandes au Maroc à être certifiée ISO 9001 version 2000 en 2003.

Profil du Projet Client: Groupe Koutoubia Industrie: Agroalimentaire Employés: 3.000 Instances: 300 instances / jour Basede données: MSSQL Processus actuels: Traitement de facture, de demandes achats, dossiers de personnel et facturation électronique… Modules et Éditions JobRouter: Édition JobRouter Entreprise / JobArchive 100.000 Documents

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INDUSTRIE DU MAROC


EVENEMENT

Industrie du Maroc Magazine lance sa première « Matinée de l’industrie » sous le thème Industrie 4.0

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l’ère de la quatrième révolution, ce qu’on appelle « industrie du futur », ou encore Industrie 4.0, il est essentiel de soutenir le déploiement de cette nouvelle vision industrielle. Cette vision repose sur des unités industrielles d’un nouveau genre ; des usines connectées, rendues flexibles et intelligentes grâce à la mise en réseau des machines, des produits et des individus. Cet ensemble n’est possible que par la réunification de toutes les parties prenantes de l’entreprise, à savoir les chefs d’entreprise, les chercheurs, les universitaires, et l’Etat.

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INDUSTRIE DU MAROC

C’est dans ce contexte qu’Industrie du Maroc Magazine compte lancer sa première « Matinée de l’industrie » le 6 décembre 2017 au Palmeraie Country Club Bouskoura-Casablanca, un événement dédié à l’industrie 4.0 ou comment réussir sa révolution industrielle. Cette rencontre sera l’occasion de réunir une pléiade de professionnels, experts, scientifiques autour d’une thématique commune à savoir la transformation digitale et la révolution industrielle marocaine par le concret, lors de débats, conférences, tables rondes, ateliers et plateaux

télé. Ainsi, plus de 150 professionnels prendront part à cet événement qui sera aussi une occasion d’échange et de prise de contact à travers la mise en place de rencontres BtoB. Toute l’équipe d’Industrie du Maroc Magazine vous attend nombreux au Palmeraie Country Club Bouskoura-Casablanca pour cet événement qui constitue une formidable occasion pour relancer la réflexion sur la place et l’avenir de l’industrie dans l’économie marocaine et tracer, ensemble, les grandes lignes de la révolution industrielle de notre pays.

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Interview-portrait Hicham Iraqi Houssaini, Directeur Général de Microsoft Maroc

« Je m’adresserai aux jeunes pour leur dire que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, ceux qui ont des ambitions et des rêves et veillent ardemment à les réaliser » Industrie du Maroc magazine a voulu en savoir plus sur celui qui a récemment été nommé Directeur général de Microsoft Maroc. Hicham Iraqi Houssaini s’est livré en toute sincérité à nos questions réponses. Portrait... IDM : Votre nom, prénom, âge, fonction… Hicham Iraqi Houssaini : Hicham Iraqi Houssaini, 45 ans, Directeur Général de Microsoft Maroc Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ? J’ai intégré le monde du travail, il y a de cela 22 ans avec les Autoroutes du Maroc, juste après avoir été diplômé de l’école Mohammadia des ingénieurs. Trois ans plus tard, j’ai rejoint le cabinet Ernst & Young pour une nouvelle aventure dans le domaine du consulting. En parallèle à cette expérience enrichissante, j’ai pu suivre un cycle de formation en finances et comptabilité à l’ISCAE pour décrocher un master en 2000. A ce moment, j’ai eu l’opportunité de rejoindre Microsoft pour commencer un parcours dans le marketing et le commercial qui a duré six ans. Une période où j’ai pu apprendre énormément et évoluer dans plusieurs postes dont le dernier était Directeur du secteur public pour le marché nord-africain. En 2006, je change d’entreprise mais pas de secteur. J’intègre Nokia Siemens Networks où je reste jusqu’en 2011 et je finis comme Directeur commercial pour l’Afrique du

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Nord et de l’Ouest. La même année, je me lance dans l’expatriation pour un nouveau challenge à Dubaï où j’ai été nommé Directeur général d’un holding saoudien. Trois ans plus tard, je saisis l’opportunité qui se présente pour un retour chez Microsoft Maroc et je réintègre la multinationale pour me charger des grandes entreprises et du secteur public. En 2016, je suis nommé Directeur général par intérim, poste dans lequel j’ai été confirmé en juillet 2017. Si c’était à refaire, auriez-vous changé quelque chose à votre parcours ? Chacune des étapes de mon parcours académique et professionnel m’a beaucoup apporté. Je ne vois pas ce que j’aurai dû changer. On dit de vous que vous êtes un pur produit de l’école marocaine. Quel est votre avis sur ce type de formation ? Effectivement, je suis un pur produit de l’école marocaine publique et fier de l’être. J’ai réussi à intégrer une des écoles d’ingénieurs les plus prestigieuses au Maroc et j’ai complété ma formation par un master dans une école de gestion de

grande renommée. Comme beaucoup d’autres de ma génération, à travers mon parcours professionnel, je suis satisfait de la qualité des formations que j’ai reçues dans mon pays. Quelles valeurs font aujourd’hui votre force ? La rigueur, l’esprit d’équipe, l’apprentissage permanent et la quête de nouveaux challenges sont les principales valeurs qui animent mon quotidien. Je pense que le potentiel humain est énorme, il suffit d’établir un bon climat de travail basé sur la confiance, la communication et l’équité afin de stimuler ce potentiel et continuer à maintenir la soif de réussite chez chacun de nous. Un dernier mot… Je m’adresserai aux jeunes pour leur dire que le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, ceux qui ont des ambitions et des rêves et veillent ardemment à les réaliser. Ne soyez pas freinés par un échec. Chaque échec est une grande opportunité d’apprentissage et de préparation pour quelque chose de plus grand.

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AGENDA

Agenda des événements du mois d’octobre 2017 Du 24 au 27 octobre 2017 : POLLUTEC MAROC, le Salon international des équipements pour l’environnement La 9e édition de Pollutec Maroc se déroulera du 24 au 27 octobre 2017 à l’OFEC de Casablanca. Ce rendez-vous de l’environnement international au Maroc s’inscrit comme le lieu de rencontres, de partage de projets et de connaissances entre les acteurs du secteur. Tourné vers l’Afrique, il apporte de nouvelles opportunités d’affaires avec les pays subsahariens en quête de solutions environnementales.

Le 28 octobre 2017 : BTP IMMO L’agence Swing event organise Batimmo’cup au Pullman El jadidda le trophée qui met à l’honneur le secteur du BTP et de l’immobilier. Cette rencontre est l’occasion de nouer des relations privilégiées entre les différents acteurs du secteur : Gros œuvre, Menuiserie & Fermeture, Sanitaire & Climatisation, Matériel & Outillage du bâtiment, Sécurité, Informatique & Services, Décoration, Equipements électriques, Promotion immobilière…

Du 26 au 28 octobre 2017 : MÉDINIT EXPO, le Salon du design italien, de la décoration intérieure et des technologies de construction La 8e édition du Salon du design italien, de la décoration intérieure et des technologies de construction se tiendra du 26 au 28 octobre 2017, près du Parc d’expositions de l’Office des changes de Casablanca. C’est un salon sectoriel où les entreprises représentant l’excellence du Made in Italy ont la possibilité de rencontrer et développer des relations de business avec des opérateurs des secteurs concernés : bâtiment et matériaux de construction, ameublement, décoration et aménagement d’intérieur, sécurité, énergies renouvelables, afin de commencer l’étude et la pénétration d’un marché qui, au cours de la décennie passée, a enregistré une croissance moyenne du PIB de 4 %.

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APPEL À PROJETS APPEL 2017 À PROJETS 2017

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DE VOTRE PROJET D’INVESTISSEMENT DE VOTRE PROJET D’INVESTISSEMENT MATÉRIEL OU IMMATÉRIEL MATÉRIEL OU IMMATÉRIEL DANS LA LIMITE DE DANS LA LIMITE DE

MDH 22MDH NON REMBOURSABLES NON REMBOURSABLES

Cesprogrammes programmesciblent ciblentles lesprojets projetsd’investissement d’investissement favorisant Ces favorisant : : la croissance croissance et et lala création créationde devaleur valeurajoutée ajoutéeetet la d’emplois d’emplois le changement changement d’échelle d’échelle etet l’émergence l’émergence dede le nouveauxmodèles modèlesd’affaires d’affaires nouveaux

transformation et/ou valorisation industrielle lalatransformation et/ou la la valorisation industrielle renforcementdedela larelation relation avec donneurs lelerenforcement avec lesles donneurs d’ordre d’ordre développement l’innovation répondant à des leledéveloppement dede l’innovation répondant à des opportunités marché opportunités dede marché

IMTIAZ et et ISTITMAR ISTITMARCroissance Croissancesoutiennent soutiennentles lesprojets projetsd’investissement d’investissementcontribuant contribuant développement tissu entrepreneurial régional IMTIAZ auau développement dudu tissu entrepreneurial régional

ADHÉSION AU AU ADHÉSION PROGRAMME PROGRAMME EN 33 ÉTAPES ÉTAPES EN Centre Relation RelationEntreprise Entreprise Centre

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0802 00 00 00 00 05 05 0802 www.industries.ma

INSCRIPTION INSCRIPTION SURLA LAPLATEFORME PLATEFORME SUR MAROCPME PME MAROC http:/ /candidature.marocpme.ma/ http:/ /candidature.marocpme.ma/ soutien-investissement-croissance/ soutien-investissement-croissance/

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PRÉPARATION PRÉPARATION ETET DÉPÔT DU DOSSIER DÉPÔT DU DOSSIER DECANDIDATURE CANDIDATURE DE Modèles projet développement Modèles dede projet dede développement ® ® business plan fournis Maroc PME etet dede business plan fournis parpar Maroc PME

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ÉVALUATION ÉVALUATION ETET SELECTION DES PROJETS SELECTION DES PROJETS POUR CONTRACTUALISATION POUR CONTRACTUALISATION

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high-tech

Tesla : son camion électrique sera dévoilé le 26 octobre Elon Musk a annoncé sur Twitter que son camion électrique serait finalement dévoilé le 26 octobre 2017, en même temps que les premiers essais routiers. Ceci dit, à quelques jours de sa présentation au grand public, un prototype de l’engin a été aperçu lors de son transport. Conçu pour parcourir de longues distances, ce camion électrique promet une très grande capacité de chargement ainsi qu’une autonomie importante, située entre 300 et 500 kilomètres. Et il pourrait se montrer 70% plus économique à l’usage que son équivalent en diesel.

Ford ambitionne de lancer des véhicules totalement autonomes en 2021 « Ford produira en série des véhicules capables de circuler de manière totalement autonome d’ici cinq ans. Pas de volant. Pas de pédale d’accélération. Pas de pédale de frein. Un conducteur ne sera pas requis », a révélé le patron de Ford, Mark Fields, dans un message sur le site de blogs Medium. Le constructeur automobile américain Ford ambitionne de livrer en grande quantité des véhicules totalement autonomes pour des services commerciaux de voitures partagées ou de réservation de taxis.

Snapchat Art : la nouvelle fonctionnalité de l’application pour découvrir l’art Découvrir l’art grâce à Snapchat, c’est désormais possible. Le petit fantôme jaune vient de dévoiler son nouveau projet : une nouvelle fonctionnalité sur Snapchat dont l’objectif et de vous permettre d’admirer des œuvres d’art en réalité augmentée. Les artistes auront la possibilité de soumettre leurs œuvres via un formulaire.

MessageBird : la startup lève 60 millions de dollars

Fondée en 2011 par Robert Vis, MessageBird est une plateforme néerlandaise cloud de télécommunications permettant aux entreprises du monde entier de téléphoner, transmettre et recevoir des SMS de façon simplifiée. La technologie de la société permet d’atteindre 7 milliards de téléphones mobiles dans 146 pays dans le monde. MessageBird vient de lever 60 millions de dollars, opération menée par Accel avec le soutien du fonds londonien Atomico et de l’accélérateur américain Y Combinator.

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high-tech

Apple maintient sa position de marque la plus puissante au monde La marque à la pomme, valorisée à 184,154 milliards de dollars, se place en tête des marques les plus puissantes selon le classement 2017 des marques les plus puissantes d’Interbrand. On retrouve Google à la deuxième place, avec une valorisation de 141,703 milliards de dollars. Microsoft arrive loin derrière le géant de la recherche en ligne, avec 79,999 milliards de dollars. Quant à Samsung, la marque n’arrive qu’au sixième rang, avec une valorisation de 56,249 milliards de dollars.

Fitbit Ionic: la montre connectée qui veut détrôner l’Apple watch La nouvelle montre connectée baptisée Ionic a été dévoilée lors du salon IFA à Berlin. Elle fonctionne sous le nouveau système d’exploitation Fitbit OS et comprend un boîtier en aluminium série 6000 utilisé dans l’aérospatiale, un écran tactile couleur protégé par un verre antirayures, et capteur NF. La Ionic est aussi équipée d’un cardiofréquencemètre très fiable et est disponible en trois coloris.

Préparez-vous à voyager à bord d’une fusée prochainement ! Le patron de SpaceX, Elon Musk, a dévoilé son nouveau projet : des fusées qui permettraient de voyager vers la Lune et Mars, mais aussi de faire le tour du monde en moins de 80 minutes. Il n’y a pour l’instant pas beaucoup de détails sur les aspects technologiques de ces fusées, mais une vidéo promotionnelle a été diffusée. Elle promet de relier Londres à Dubaï en 29 minutes, New York à Paris en 30 minutes, New Delhi à San Francisco en 40 minutes.

Google dévoile enfin son nouveau Smartphone, le Pixel 2

Parmi les annonces tant attendues pour cette rentrée, une nouvelle génération des téléphones Pixel et Pixel XL lancée par Google et qui cherche à s’imposer contre les iPhone 8, 8 Plus et X. Les deux modèles proviendront de deux fabricants différents : le Pixel 2 XL serait fabriqué par LG ; et le Pixel 2, quant à lui, devrait être assemblé par HTC, qui fabriquait déjà les deux premiers Pixel.

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