Industrie du Maroc Magazine N˚43

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ENTRETIEN

PORTAIT

TRIBUNE

MOUNIR BENYAHYA, « LEONI INSTALLERA UN SITE INDUSTRIEL DE 400 MILLIONS DE DH POUR 4000 EMPLOIS »

HICHAM LAHLOU..., OU QUAND LE DESIGN INDUSTRIEL MADE IN MOROCCO SE RÉVÈLE

OMAR BENAICHA, LE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU MAROC : DES VALEURS HISTORIQUES ...

P.18.19

P.34-35

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

P.42-43

N° 43 Février 2019 ı Prix Maroc 120 DH

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ORGANISE LA 3ème ÉDITION DE LA RENCONTRE D’AFFAIRES POUR L’INDUSTRIE, L’INVESTISSEMENT ET L’INNOVATION MAROCAINE

N° 43 Février2019

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JE M’INSCRIS

INDUSTRIE DU MAROC

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INDUSTRIE DU MAROC


N° 43 Février2019 INDUSTRIE DU MAROC

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SOMMAI RE ACTU ACTEUR DU DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL DANS LA RÉGION DU SOUSS -L’ANP ET PORTNET LANCENT DE NOUVEAUX SERVICES DÉMATÉRIALISÉS D’IMPORT-EXPORT -317 MILLIARDS DE DH DE PRODUITS ONT TRANSITÉ PAR TANGER-MED EN 2018 LES DOMMAGES COLLATÉRAUX DE LA GUERRE COMMERCIALE USA-CHINE

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Nadia AYAD

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Rédacteur en chef

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Khalil LEBRIGUI

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DOSSI ER

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4 N° 43 Février 2019

INDUSTRIE DU MAROC

Responsable communication Nour El Houda AZENCOD Rida BEN SOULTANE Mustapha RAKIB

Abdelaaziz RAHIOUI

Logistique

Amine RAZZOUK Abdelaziz CHELHI Fatima SAIGHE

Impression Distribution Sochepress

Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Dossier Presse 34

Aut. 2013 N°32

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1, 7éme étage, Apt 19, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc .

Adresse

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H IGH-TECH

et marketing Akram ESSABBAHI

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PORTAIT

VERS UNE TRANSITION DIGITALE DU SECTEUR DU BTP ? •OMAR BENAICHA, DOCTEUR EN SCIENCES DE GESTION ADMINISTRATEUR DE SUPEMIR BUSINESS SCHOOL 1ER VICEPRÉSIDENT DE L’OBSERVATOIRE DE LA RSE AU MAROC

Directeur commercial

Responsable système d’information

• INTERVIEW : SAMUEL MATHEY, PROFESSEUR D’ÉCONOMIE ET DE MANAGEMENT AVEC UNE SPÉCIALISATION DANS LES PROBLÉMATIQUES DE LA DETTE, DU FINANCEMENT ET DE L’ENTREPRENEURIAT, PRÉSIDENT FONDATEUR DE LA FONDATION POUR L’ENTREPRENEURIAT EN AFRIQUE (FAFEDE), PRÉSIDENT FONDATEUR D’INITIATIVE 35-3 26

• HICHAM LAHLOU... OU QUAND LE DESIGN INDUSTRIEL MADE IN MOROCCO SE RÉVÈLE

DÉPARTEMENT COMMERCIAL ET MARKETING

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AFRIQUE

LES SYSTÈMES CYBER-PHYSIQUES, UN VOLET DE L’INDUSTRIE 4.0 !

Youssef BERRAK

IDM BUSINESS TV

I NTERNATIONAL LA CHINE FAIT UN BOND DE GÉANT DANS LE DOMAINE DE L’AGRICULTURE !

Sarah MAACHE Asmae BOUKHEMS Samia ROCHDI Sahade sy ISMAILA

Infographie

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ENTRETI EN •MOUNIR BENYAHYA, DIRECTEUR DES PARCS INDUSTRIELS À LA CHAMBRE FRANÇAISE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE (CFCIM) •MOUAD MKAMEL, MON OBJECTIF EST DE RENDRE LE VENIN DES SCORPIONS UN PATRIMOINE NATIONAL COMME LE PHOSPHATE •BENHAYOUN, DÉVELOPPEMENT DES FILIÈRES AGROALIMENTAIRES ET CONSTRUCTION D’AGROPOLES DANS LES TERRITOIRES EST UNE THÉMATIQUE D’ACTUALITÉ

Omar ZEROUALI

Rédaction

AUTOMOBI LE COMMENT L’AMICA VA NÉGOCIER LE DERNIER VIRAGE DU PAI

Hicham RAHIOUI

Directrice administrative et financière

FOCUS ET DE TROIS POUR LES « MATINÉES DE L’INDUSTRIE » : FOCUS SUR L’INNOVATION ET R&D ORIENTÉES MARCHÉ !

Directeur Général et de publication

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Tél : 05 22 26 04 51 Fax : 05 22 27 07 75 Email : contact@industries.ma


ÉDITO HICHAM RAHIOUI

Directeur de publication redaction@industries.ma

L

Pour un marché marocain de transfert de technologies

e constat est là et apparaît, malheureusement, peu reluisant : 70% des ressources allouées à la Recherche & Développement (R&D) marocaine le sont encore des caisses de l’Etat. Les chercheurs, hélas peu nombreux, se font de plus en plus rares et l’enseignement supérieur marocain n’est pas encore en mesure d’en produire assez pour combler le gap. La contribution du Royaume dans la production scientifique mondiale ne dépasse pas 0,1%, selon les données de l’Institut marocain de l’information scientifique et technique. Le Maroc est ainsi passé de la 3e position des pays africains les plus innovants à…la 6e place. La R&D ne représentait encore que 0,74% du PIB national en 2016. Autant dire que le chantier de la recherche et de l’innovation est encore immense. D’où la nécessité

d’implémentation de mesures fortes pour faire sauter les verrou et libérer le potentiel marocain de l’innovation et de la découverte scientifique. L’ensemble des acteurs de l’économie marocaine, des institutionnels aux opérateurs privés, en passant par les universitaires, devrait s’atteler à la tâche. La R&D est au cœur de la dynamique d’émergence économique des pays avancés. Aucun développement industriel structurel ne peut devenir soutenable à long terme sans une solide économie de l’innovation. C’est pour cela que nous appelons aujourd’hui de nos souhaits à mettre en place d’un véritable marché marocain de transfert de technologies. L’idée est simple sur le papier : d’un côté, nous avons une large palette d’instituts et de centres de recherches, publics ou public-privés, animés par des chercheurs dont les travaux restent le

plus souvent confinés dans les sous-sols de nos labos, faute d’environnement propice à la valorisation de ces recherches. De l’autre, nous avons des entreprises marocaines acculées par une mondialisation sauvage de l’offre et qui doit nécessairement se démarquer, grâce à l’innovation et la R&D, pour se faire une place dans l’économie mondiale. Le Maroc a aujourd’hui tout à gagner à bâtir ce pont d’échange entre ces deux mondes : celui de la recherche fondamentale et de l’application en entreprise. Les Matinées de l’Industrie posent un des jalons de ce bridge et se veut un espace de discussion qui contribuera, à sa juste mesure, à favoriser un réel élan vers un Maroc riche de par les produits de ses matières grises.

Sont des marques de

N° 43 Février2019 INDUSTRIE DU MAROC

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ACTU

L’OFPPT

Acteur du développement industriel dans la région du Souss L’OFFICE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE LA PROMOTION DU TRAVAIL (OFPPT), L’UNE DES PARTIES PRENANTES DE LA STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL DE LA RÉGION DE SOUSS-MASSA, VIENT DE DÉVOILER L’ÉTAT D’AVANCEMENT DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONVENTION POUR ACCOMPAGNER CE CHANTIER DE DÉVELOPPEMENT AMBITIEUX LANCÉ PAR S.M.LE ROI MOHAMMED VI.

L

’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) s’est engagé à accompagner cette dynamique par la formation des ressources humaines nécessaires pour l’installation de huit écosystèmes industriels. «Le taux d’identification des profils à former à ce jour avoisine les 90% sur les 19000 emplois projetés et le taux de réalisation a atteint 20% au titre de l’exercice 2018», a indiqué à la MAP le directeur régional de l’OFPPT, M’barek Boufoussi. Ces opportunités de travail se repartissent sur les secteurs naval (1000 emplois), le cuir (2000 emplois), l’automobile (10000emplois), la plasturgie (1500 emplois), les matériaux de construction (2500 emplois) ainsi que les écosystèmes Off-shoring (1500 emplois) et Chimie (500 emplois). A la Direction régionale de l’OFPPT à Agadir, une série de rencontres avec les associations professionnelles a eu lieu, récemment,avecl’objectifde«corroborer l’implication des professionnels dans la réalisation de notre feuille de route par le renforcement du mode de formation alternée, le développement des stages pour les apprenants, l’identification 6 N° 43 Février 2019

INDUSTRIE DU MAROC

d’intervenants professionnels dans l’acte de formation, et la mise en place de la formule de cogestion des établissements de l’OFPPT de la région de Souss-Massa par les professionnels», a ajouté M. Boufoussi. Le conclave a réuni des membres des associations et fédérations professionnelles nationales, notamment la Fédération des industries métallurgiques,métalliques et électromécaniques, l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile, la Fédération des industries de matériaux de construction, la Fédération marocaine des industries du cuir, la CGEM au niveau de la région de Souss-Massa, des industriels des écosystèmes signataires au niveau de la région, ainsi que des cadres centraux et régionaux du ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique et des responsables et directeurs régionaux et centraux de l’OFPPT. Depuis le lancement du Plan d’accélération industrielle de SoussMassa, l’OFPPT conjointement avec le ministère de l’Industrie ont mis en place une démarche avec les fédérations

et associations professionnelles concernées, pour identifier les profils adéquats à former en vue de répondre aux besoins de chaque écosystème. Cette feuille de route repose, expliquet-on, sur une diversification de l’offre de formation à travers la mise en place de nouvelles filières de formation en plasturgie, en cuir, et en matériaux de construction, le renforcement de l’offre en logistique, en soft skills (langues et communication et relation clientèle) pour l’offshoring. Selon le directeur régional de l’OFPPT, cette feuille de route consiste également en l’ouverture de cinq nouveaux établissements de formation avant 2020, dont un institut dédié à l’agroalimentaire et un autre spécialisé de technologie appliquée offshoring, ainsi que la mise à niveau du dispositif actuel à travers la rénovation des locaux et l’acquisition de nouveaux équipements pour les secteurs automobile, de fabrication mécanique, de construction métallique, menuiserie et bois… «Ce renforcement de l’offre est accompagné par un effort important de recrutement de nouveaux formateurs et personnel d’encadrement, et par une ré ingénierie des programmes de formation», a-t-il assuré.`Le projet industriel du SoussMassa s’inscrit dans la vision Royale qui prône, à travers le déploiement du processus de régionalisation avancée, un développement territorial équitable, équilibré, inclusif et adapté aux spécificités de chaque région. Il vise à faire de Souss-Massa un pôle industriel avec à la clé la création de 24.000 nouveaux emplois d’ici 2020 afin de faire de l’industrie un nouveau levier de l’économie aux côtés de l’agriculture, la pêche et le tourisme.


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ACTU

Digitalisation

L’ANP et PortNet lancent de nouveaux services dématérialisés d’import-export

L

es nouveaux services, accessibles via la plateforme Portnet depuis la mi-janvier 2019, visent «l’amélioration de la traçabilité des opérations à tout moment, des capacités d’anticipation et de planification», souligne un communiqué conjoint parvenu lundi à la MAP. Il est aussi question de «la simplification et de la poursuite de la digitalisation des procédures et des formalités pour l’entrée ou la sortie des marchandises», ajoute-t-on de même source. Lesdites mesures couvrent, d’une part, la dématérialisation de plusieurs procédures portuaires, en l’occurrence la déclaration des colis lourds, la déclaration des déchets, la demande d’accostage, le manifeste cabotage import et le manifeste cabotage export. D’autre part, elles portent sur le développement de nouvelles versions des services en ligne suivants: demande d’attribution de poste, déclaration des marchandises dangereuses, déclaration des marchandises spéciales et déclaration du manifeste export. «Aucun effort ne sera aménagé pour accompagner les opérateurs économiques dans l’appropriation de ces nouveaux services dématérialisés», relève-t-on dans le communiqué.

Transport

317 milliards de DH de produits ont transité par Tanger-Med en 2018

1

39 MMDH de produits ont été exportés via le port Tanger-Med, soit 50,6 % de l’ensemble des exportations marocaines, confirmant ainsi “sa position comme premier port d’export au service de la compétitivité de l’économie marocaine”. Le tonnage global manutentionné pour l’année échue est de 52 240 806 tonnes, en évolution de 2% par rapport à l’année 2017, a détaillé l’autorité, ajoutant que les deux terminaux du port Tanger-Med 1 en 2018 est de 3 472 451 EVP, soit une croissance de 5% par rapport à l’année précédente. Cette performance correspond également à un trafic de plus de 15,7% par rapport à la capacité nominale du port Tanger Med 1, et ce “grâce à la performance et à la productivité des terminaux à conteneurs, de la capitainerie et du pilotage pour la gestion des opérations portuaires”, a souligné l’autorité du port. Et de faire savoir que l’année 2019 “marquera l’ouverture du port Tanger Med 2, qui ajoutera de nouvelles capacités pour le traitement des conteneurs”. Concernant le trafic passagers, l’autorité a affirmé que celui-ci a maintenu une évolution stable par rapport à 2017 avec un trafic de 2.802.108 passagers, en légère augmentation de 1%, alors que le trafic Transport international routier (TIR) a connu une nette croissance annuelle de 14%, “portée particulièrement par les exports des produits industriels et agroalimentaires”, enregistrant un trafic total de 326.773 unités TIR. La même source a indiqué que quelque 479.321 véhicules ont été manutentionnés sur les deux terminaux à véhicules du port Tanger Med, en augmentation de 11% par rapport à 2017. Elle a noté que sur le terminal dédié à Renault, 383.715 véhicules ont été manutentionnés, dont 351.191 destinés à l’export provenant des usines de Renault Tanger Med et de Casablanca.

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INDUSTRIE DU MAROC


PLAN D’ACCÉLÉRATION INDUSTRIELLE

APPEL À PROJET CRÉATIVITÉ, CO-DÉVELOPPEMENT Secteurs automobile et aéronautique

PROJETS CIBLÉS

PME CIBLÉES

Projet de co-développement de nouveaux produits avec un donneur d’ordre Projet de développement d’un nouveau produit technologique créant de nouveaux métiers automobile/aéronautique au Maroc

PRIME JUSQU’À

50%

PME en création et projets d’amorçage

PME existantes

des dépenses liées à un projet de créativité et de co-développement dans le secteur automobile et aéronautique Conformément au règlement d’Appel à Projet Créativité et Co-développement Secteur Automobile et Aéronautique

ÉTAPE

01

PRÉINSCRIPTION SUR LA PLATEFORME MAROC PME®

ÉTAPE

DÉPOT DU DOSSIER DE CANDIDATURE

ÉTAPE

ÉVALUATION ET SÉLECTION DES PROJETS

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ÉTAPE

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CONTRACTUALISATION ENTRE MAROC PME® ET LE BÉNÉFICIAIRE

http://candidature.marocpme.ma/ soutien-créativité-codéveloppement-autoaero

ÉTAPE

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PRÉPARATION DU DOSSIER DE CANDIDATURE

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INDUSTRIE DU MAROC


ACTU

Davos 2019

Les dommages collatéraux de la guerre commerciale USA-Chine Le commerce mondial en zone trouble La guerre commerciale USA – Chine en cours impacte négativement la croissance mondiale. C’est ce que vient de révéler le FMI, à Davos en Suisse, en marge de l’édition 2019 de cette

rencontre internationale de très haut niveau du Forum Economique Mondial (du 21 au 25 janvier 2019). Une autre problématique entre en jeu, à savoir la montée du nationalisme économique.

La question qui se pose est de savoir comment pouvons éviter une nouvelle escalade des différends commerciaux entre nations ?

Quel avenir pour le commerce mondial ? Cecilia Malmström, commissaire chargée du commerce à la Commission européenne, dénote deux grandes tendances. Premièrement - les risques, tels que le protectionnisme accru, les guerres commerciales, les pays agissant seuls, sapent le système commercial mondial. Il y a aussi une crise profonde avec l’OMC. Contrairement à cela, beaucoup de pays disent que le commerce est bon, que les

guerres commerciales sont mauvaises et qu’un bon commerce peut être mutuellement bénéfique. Pour Cai Mingpo, fondateur et président de Cathay Capital Private Equity SAS, l’analyse est autre. Selon ce dernier « certaines personnes pensent que le commerce mondial est un jeu à somme nulle, mais qu’il devrait être gagnantgagnant. » Avec le climat en thématique centrale,

la rencontre a aussi surtout brillé de par l’absence d’importantes têtes d’affiche de ce débat : le président américain Donald Trump (empêché par un long shutdown), le Français Emmanuel Macron (empêtré dans une crise des gilets jaunes qui n’en finit pas) et la Première ministre britannique Theresa May (qui a encore du mal à boucler son Brexit).

Légende : Ainsi les chiffres officiels du gouvernement indiquent que l’économie Chinoise à connu sa plus faible croissance depuis 1990 au dernier trimestre 2018

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INDUSTRIE DU MAROC


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INDUSTRIE DU MAROC

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FOCUS

Zones industrielles

Lancement imminent de l’appel à projets à financer par le FONZID dans le cadre du Compact II L’AGENCE MILLENNIUM CHALLENGE ACCOUNT-MOROCCO (MCA-MOROCCO) LANCERA TRÈS PROCHAINEMENT L’APPEL À PROJETS DU FONZID (FONDS DES ZONES INDUSTRIELLES DURABLES). DOTÉ D’UNE ENVELOPPE BUDGÉTAIRE DE 30 MILLIONS DE DOLLARS AMÉRICAINS, LE FONZID VIENT SOUTENIR DES INITIATIVES PRIVÉES OU PUBLIQUES AMÉLIORANT LA GOUVERNANCE ET LA DURABILITÉ DE ZONES INDUSTRIELLES EXISTANTES OU NOUVELLES.

L

e FONZID a pour objectifs de renforcer le modèle de zones industrielles durables et de contribuer à l’amélioration de la productivité et des performances environnementales et sociales des entreprises dans les zones industrielles. Ce faisant, ce fonds viendra augmenter l’offre de terrains industriels répondant aux besoins des entreprises en termes notamment d’emplacement, de qualité 12 N° 43 Février 2019

INDUSTRIE DU MAROC

des infrastructures et de services de base et, par conséquent, contribuera à l’accroissement des investissements privés et à la création d’emplois. Constituant l’une des composantes de l’activité « Foncier industriel » relevant du programme «Compact II» entre le gouvernement marocain et l’agence gouvernementale américaine Millennium Challenge Corporation (MCC) pour une durée de 5 ans à

compter de sa date d’entrée en vigueur intervenue le 30 juin 2017, le FONZID est doté d’une enveloppe budgétaire de 30 millions de dollars américains, mobilisée, à parts égales, par les fonds du Compact II et par des fonds publics alloués par le ministère en charge de l’Industrie. Ainsi, le FONZID viendra appuyer financièrement des initiatives privées ou publiques visant l’amélioration des performances


FOCUS

des zones industrielles existantes, notamment en termes de gouvernance et de durabilité économique, sociale et environnementale, d’une part, ou adoptant de nouvelles approches en termes de développement de zones industrielles durables, d’autre part. Pour assurer une meilleure qualité des projets, le FONZID apportera une assistance technique aux porteurs de projets éligibles et ce à la fois en vue de les aider dans le montage et l’affinement de leurs projets et lors de la mise en œuvre des projets sélectionnés à travers notamment le renforcement des capacités organisationnelles et techniques. Au même titre que d’autres mécanismes financiers mis en place dans le cadre du Compact II pour promouvoir le Partenariat Public Privé (PPP) et favoriser la transition de modes de gestion classiques où le secteur public joue un rôle majeur, vers des modes dynamiques et concurrentiels impliquant le secteur privé et répondant aux besoins du marché, la sélection

des projets éligibles au financement du FONZID se fera par la voie d’un appel à projets concurrentiel et à l’occasion duquel l’Agence MCA-Morocco invitera les différents acteurs concernés par le foncier industriel à proposer des projets qui pourront bénéficier du financement du FONZID pendant la durée du Compact II, et qui devront répondre à des critères précis définis dans le manuel de procédures dudit fonds. Le Compact II, dont la mise en œuvre a été confiée à l’Agence MCA-Morocco, a pour objectif de rehausser la qualité du capital humain et d’améliorer la productivité du foncier. A cet effet, le Compact II s’articule autour de deux projets, à savoir « Education et formation pour l’employabilité » et « Productivité du foncier ». Relevant du projet « Productivité du foncier » et dotée d’un budget de l’ordre de 127 millions de dollars américains, l’activité « Foncier industriel », vise à atténuer la contrainte liée à la difficulté d’accès au foncier industriel, à travers la conception

et le déploiement d’une nouvelle approche en matière de planification, de développement, de revitalisation et de gestion des espaces d’accueil industriel, tirée par la demande et privilégiant le partenariat public privé (PPP). La mise en œuvre de cette activité s’articule autour de trois composantes, à savoir (i) l’apport d’une assistance technique aux parties prenantes (en particulier le ministère de l’Industrie) en matière de développement et de gestion des zones industrielles ; (ii) la conception d’un nouveau modèle de développement de parcs industriels durables et de revitalisation de zones industrielles existantes, tiré par la demande du marché et privilégiant le PPP et la durabilité environnementale et sociale et son déploiement à titre pilote au niveau de trois zones industrielles pilotes et (iii) la mise en place du FONZID.

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INDUSTRIE DU MAROC


AUTOMOBI LE

Comment l’Amica va négocier le dernier virage du PAI LE SECTEUR VISE LE LANCEMENT DE DEUX ÉCOSYSTÈMES CETTE ANNÉE. IL S’AGIT DES SEGMENTS INDUSTRIELS « EXTÉRIEUR VÉHICULE » ET « INGÉNIERIE, INNOVATION ET R&D ». L’INDUSTRIE AMBITIONNE DE DÉPASSER LA PART DES 200 MILLIARDS DE DH DE CHIFFRE D’AFFAIRES SUR LES SIX PROCHAINES ANNÉES

L

es ambitions sont claires et la route toute tracée. L’industrie automobile cherche à dépasser la barre des 200 milliards de DH de chiffre d’affaires sur les six prochaines années. C’est l’un des grands objectifs des nouveaux responsables de l’Association marocaine pour l’industrie et la construction automobile (Amica). Pour avancer ces chiffres enthousiasmants, l’industrie locale s’appuie surtout sur la capacité 14 N° 43 Février 2019

INDUSTRIE DU MAROC

de production de véhicules qui devrait atteindre la barre du million d’unités à l’horizon 2025. La corporation a changé de tête mais garde solidement le cap. « La nouvelle équipe veut assurer la continuité du développement du secteur automobile. Nous avons fixé des axes stratégiques. Il s’agit d’abord de développer l’intégration locale en profondeur, de renforcer l’ingénierie, l’innovation

et la R&D, ainsi que de continuer à attirer davantage d’équipementiers vers la destination Maroc », rappelle d’entrée Mohamed Lacham, le nouveau président de l’Amica. D’autant plus que pour les professionnels, cette année sera une année exceptionnelle avec l’entrée en production de l’usine de PSA. De nouveaux équipementiers devraient s’installer autour de ce projet. « Au niveau de l’Amica, nous sommes en train


AUTOMOBI LE

de redynamiser les cinq écosystèmes existants et de préparer le lancement de nouvelles filières pour compléter l’offre», explique le président de l’Amica. Il s’agira notamment des écosystèmes « extérieurs véhicules » et « Ingénierie, innovation et R&D ». Ce dernier pôle est une composante indispensable. « On ne peut pas réussir une intégration locale sans R&D. C’est pour cela que nous avons convenu de travailler sur la mise en place de ce nouvel écosystème spécialisé », défend-on auprès de l’Amica. L’écosystème intégrera plusieurs acteurs privés et institutionnels, allant des bureaux d’étude aux laboratoires industriels et techniques, en passant par le Cietiev et l’Ompic. Le responsable poursuit en précisant que l’association professionnelle a «

mis en place des commissions pour apporter tout l’appui technique afin que les écosystèmes puissent atteindre leurs objectifs, dans le cadre du Plan d’accélération industrielle (PAI) ». Pour l’heure, la cadence reste soutenue. Plus de 30 nouvelles unités industrielles se développemt en greenfield. Il s’agit essentiellement d’équipementiers de rang I. Ces projets devraient assurer la convergence vers les objectifs des écosystèmes en termes de potentiel d’emplois ; de profondeur d’intégration locale, de chiffre d’affaires à l’export et d’émergence de nouveaux métiers sur le marché local. Pour rappel, les engagements des industriels à l’horizon 2020 se trduisent par création de 66.500 emplois, pour

un chiffre d’affaires à réaliser de plus de 3 milliards d’euros, dont 2,2 milliards à l’export. Il s’agit également de relever le taux d’intégration locale de plus de 21 points de pourcentage. Mais encore faut-il que les ressources humaines soient au rendez-vous. Sur ce sujet, le nouveau management de l’Amica se veut rassurant : les OFPPT et les IFMIA font le job. « Ils parviennent à fournir les profils dont le secteur a besoin». En face, l’Etat s’est en effet engagé à mettre à disposition des industriels près de 66.500 profils formés, des subventions à l’investissement de l’ordre de 170 millions d’euros, 110 hectares de foncier locatif à prix négociés.

N° 43 Février2019 15

INDUSTRIE DU MAROC


AUTOMOBI LE

Ecosystème Intérieur véhicule et siège Chiffre d’affaires : 655 millions d’Euros sur 1 milliard d’Euros en 2020. Emplois : 22.708 pour 30.000 en 2020 Taux d’intégration locale : 45% sur un objectif de 65%

Ecosystème Câblage : Chiffre d’affaires : 2 milliards d’Euros sur 2,5 milliards d’Euros en 2020. Emplois : 82.000 pour 70.000 en 2020 Taux d’intégration locale : 50% sur un objectif de 66%

Ecosystème Batterie : Chiffre d’affaires : 46 millions d’Euros sur 150 millions d’Euros en 2020. Emplois : 1.570 pour 1.500 en 2020 Taux d’intégration locale : 85% sur un objectif de 90%

Ecosystème Métal/Emboutissage : Chiffre d’affaires : 250 millions d’Euros sur 500 millions d’Euros en 2020. Emplois : 4.670 pour 5.000 en 2020 Taux d’intégration locale : 55% sur un objectif de 76%

Ecosystème Powertrain : Chiffre d’affaires : 57 millions d’Euros sur 600 millions d’Euros en 2020. Emplois : 5.180 pour 10.000 en 2020 Taux d’intégration locale : Un objectif de 60% pour 2020

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INDUSTRIE DU MAROC


INNOVATION ET R&D ORIENTÉES MARCHÉ ET TRANSFERT DE TECHNOLOGIE

Jeudi 31 Janvier 2019

HÔTEL GRAND MOGADOR CASABLANCA

MOULAY HAFID ELALAMY

Ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Économie Numérique.

Naoual ZINE

DGA stratégie et finances MANAGEM

Tarik AITRI

Larbi BENRAZZOUK

Karim CHEIKH

Président de la FIMME

Hicham ZANATI SERGHINI

Directeur général OMPIC

Directeur général CCG

Directeur général COLORADO Vice-président de la Fédération de la chimie et de la parachimie

Abed CHAGAR

Hicham BOUZEKRI

Abdelaziz BENJOUAD

François BOURZEIX

Hafid GRIGUER

Ilhem KERDOUDI

Zineb MIDAFI

Directeur du centre Microélectronique Système Embarqués, MASCIR

Hicham LAHLOU

Member of the board of the world Design organisation

8h30 ENREGISTREMENT ET CAFÉ D’ACCUEIL

Directeur innovation CE3M

Karim ZAHMOUL CEO ALMADEN MOROCCO

SÉANCE INAUGURALE

MOULAY HAFID ELALAMY

Directeur de la R&D MASEN

Directrice générale Maroc Numeric Cluster

Omar BENAICHA

M'hamed DRISSI

Directeur SUPEMIR BUSINESS SCHOOL

9h00 - 10h00

Ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Économie Numérique

Directeur général INSA RENNES

2

Président de la R&D Université Internationale de RABAT

Directrice générale Virtual Building Solution

Hicham RAHIOUI

Président INDUSTRIE DU MAROC MAGAZINE

10h00 - 11h15

11h15

1ER PANEL:

PAUSE - CAFÉ

L’innovation, R&D orientées vers les nouveaux métiers mondiaux du Maroc, exemple par le concret des : énergies renouvelables, minier, Métallurgique, aéronautique, chimie et parachimie...

11h30 - 12h45 ÈME

Président du GIMAS

PANEL:

Comment créer un marché marocain de transfert des technologies à travers la collaboration des instances derecherche, des acteurs étatiques et économiques. (Financement, plateforme , cadre juridique et environnement économique…)

14h30 - 18h00 ÉVÈNEMENT DE LA FIMME Cérémonie de lancement officiel des N° 43 Février2019 17 écosystèmes IMM par la FIMME INDUSTRIE DU MAROC


ENTRETI EN

Mounir Benyahya, Directeur des Parcs Industriels à la Chambre Française de Commerce et d’Industrie (CFCIM)

« Leoni installera un site industriel de 400 millions de DH pour 4000 emplois »

Propos recueillis par Ismaila Sy Sahade

I

DM : Où en est le projet d’écoparc de Berrechid ? Tout d’abord, il faut savoir qu’il s’agit du 4e projet que nous développons en partenariat avec le ministère de l’Industrie du Maroc. En 2003, nous avons réalisé un premier parc industriel à Bouskoura. Nous avons enchainé en 2011 avec un deuxième à Ouled Saleh et en 2013 avec un autre à Settat. C’est en 2016 que nous avons lancé les travaux de l’Ecoparc de Berrechid, le premier parc industriel en Afrique à avoir être labellisé HQE. L’ensemble de l’offre et des services a été conçu de telle sorte à maximiser les impacts environnementaux positifs (économie, environnement et social). La certification HQE est le résultat d’un long processus de concertation avec les différentes parties prenantes telles que le ministère de l’Industrie, les acteurs privés locaux, les autorités locales, les riverains, etc. C’est une conception qui s’est faite 18 N° 43 Février 2019

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sur la base des recommandations de l’ensemble de ces parties prenantes. Le parc est en phase de démarrage d’exploitation. Les parties viabilisation (VRD) sont achevées. Nous entamons la construction des bâtiments industriels plug-and-play, et la réalisation d’un éco-bâtiment qui va matérialiser l’esprit de l’écoparc et qui constituera le centre névralgique de services du parc. Aujourd’hui, nous abordons aussi la commercialisation du projet. Quelques -uns de nos clients ont même démarré leurs travaux d’installation en ce mois de janvier. Le projet le plus emblématique sera bientôt lancé. Il s’agit du groupe Leoni qui opère dans le câblage automobile. D’un investissement de 400 millions de DH, le site industriel va abriter quelque 4.000 salariés, sur un objectif de 8.000 emplois que nous nous étions fixés à terme pour l’ensemble du parc. D’autres entreprises des secteurs de

l’aéronautique, de l’agroalimentaire et des matériels électriques ont également manifesté leur intérêt. L’idée est aussi de créer une écologie industrielle qui permet de générer des synergies et des optimisations entre plusieurs activités. On a été le premier parc en Afrique à avoir été audité par l’Onudi. IDM : Faudrait-il encore trouver des clients pour remplir ces espaces. L’offre « écolo » trouve-t-elle preneur auprès des industriels locaux ? Oui bien sûr. Cela nous permet même de toucher des clients qui, jusque-là, hésitaient encore à s’installer au Maroc parce qu’ils ne trouvent pas au Maroc l’environnement qui leur correspond. Il faut savoir que nous abordons le souci environnemental dans un package global intégrant le social et la compétitivité économique. Les entreprises trouvent généralement leur


ENTRETI EN compte en termes d’économie de coûts avec ce concept d’écologie industrielle. Ce n’est pas uniquement un slogan. Une des pistes les plus intéressantes porte sur la gestion et la valorisation des déchets. L’idée est de mettre en place une plateforme qui va assurer la collecte, le tri et le réacheminement des déchets vers d’autres industries comme intrants énergétiques, par exemple. IDM : Qu’en est-il de vos autres projets en développement ? Nous avons en effet d’autres projets quivont voir le jour. Nous avons signé en novembre dernier une convention de partenariat avec la région de Laâyoune pour y développer un parc industriel d’une quarantaine d’hectares, aux environs du port de la ville. L’idée est d’y accueillir des activités de transformation de produits de la mer. De plus, le site sera proche de l’usine de l’OCP Phosboucraa avec donc des fournisseurs qui pourraient s’y installer dans le cadre de l’écosystème du groupe. Nous avons aujourd’hui bouclé les études architecturales et les marchés relatifs aux études techniques

sont en phase d’attribution. Les autorités de la région veulent lancer les travaux dès fin mars ou début avril au plus tard. L’investissement global sur la partie viabilisation des terrains, hors bâtiment, sera entre 180 à 190 millions de DH. Le montage est simple : la CFCIM accompagne la région qui, elle, prend le lead sur les investissements. La CFCIM assurera l’assistance à la maitrise d’ouvrage pour la réalisation du site et la gestion du projet à son exploitation. Chaque projet dispose de sa propre entité de gestion. Nous avons un autre projet de parc d’activités à Fès, d’une superficie de 20 hectares, dédié aux activités technologiques (automobiles, ferroviaires, aéronautique...). Là aussi les études architecturales sont réalisées. Nous sommes en phase de finalisation de la participation de chacune des parties prenantes, notamment la région de Fès-Meknès et le ministère de l’industrie. On sera sur un peu plus d’une centaine de millions de Dirhams d’investissement.

tendance à la régionalisation de vos activités. Peut-on parler d’un tournant stratégique dans la stratégie de la chambre ? La CFCIM s’est dotée, depuis quelques années déjà, d’une stratégie de régionalisation de ses activités. L’objectif est de ne plus rester concentré sur l’axe Casa-Rabat-Tanger, et donner aux régions une certaine marge dans le cadre des projets et interventions de l’institution. A ce titre, nous avons ouvert une délégation à Laayoune, d’où le projet de parc industriel que nous sommes en train d’y réaliser. Bientôt, nous allons lancer un campus de formation de l’école française EFE, qui va y ouvrir une antenne locale. C’est une vraie politique d’accompagnement des orientations du PAI. Nous allons également ouvrir cette année une antenne à Dakhla, avec éventuellement un parc industriel à venir. Nous sommes en discussion avec les régions de Marrakech et Safi avec lesquelles nous travaillons déjà sur diverses thématiques liées à l’attractivité économique de ces régions

IDM : On perçoit clairement une

Entre le Maroc et la Grande-Bretagne,

il y avait déjà de nombreux points communs

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ENTRETI EN Mouad MKAMEL «mon objectif est de rendre le venin des scorpions un patrimoine national comme le phosphate» Propos recueillis par Asmae BOUKHEMS

Dans cette interview, le chercheur Mouad MKAMEL nous rapproche du dispositif VES 4, et de cette invention 100% Marocaines d’un robot léger et facilement portable qui peut être programmée pour différents tailles de scorpions.

Des chercheurs marocains de l’université Hassan II Ben M’Sik à Casablanca ont inventé un robot pour extraire le venin des scorpions.

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DM : Pouvez-vous présenter le dispositif VES4 aux lecteurs ? C’est un dispositif automatisé d’extraction de venin scorpionique rapide et sécurisé, destiné aux laboratoires et industries pharmaceutiques spécialisés dans le développment des principes actifs et production d’antidotes. La méthode classique est risqué, elle peut provoquer des dégats graves à l’experimentateur et au scorpion. Ce dispositif est le résultat de plusieurs années de recherche en collaboration avec plusieurs acteurs à l’échelle national et international.

réduire le fléau des piqûres de scorpion? Un antivenin vise à arrêter les effets du venin, et donc tout dégât supplémentaire, sa production nécissite l’usage du venin qu’on peut extraire en masse grace au dispositif. Ya t-il des suggestions pour commercialiser cette invention 100% Marocaine à l’échelle nationale et internationale ? Pour l’instant cette machine est commercialisé à l’échelle internationale surtout à la turquie et l’iran.

IDM : Comment la machine peut être utilisée dans la recherche sur le cancer et peut aussi permettre de développer de nouveaux médicaments ? La recherche s’intéresse déjà depuis plusieurs années aux venins pour comprendre leurs mécanismes d’action et mettre au point des anti-venins et divers médicaments. Un médicament a déjà été produit contre l’hypertension artérielle à partir du venin. Aujourd’hui, des millions de personnes utilisent ce remède. La fabrication d’un nouveau médicament antidouleur pourrait remplacer la morphine qui comporte beaucoup d’effets secondaires gênants, et constituerait une réelle avancée pour les patients. IDM : Comment la machine peut

IDM : Comment vous trouvez le niveau de la recherche scientifique au Maroc? Insuffisance des ressources humaines, budget sectoriel dérisoire, manque de convergence entre les différents départements, difficultés linguistiques... Autant de contraintes à surmonter par le Maroc pour promouvoir la recherche scientifique qui peine à décoller alors que son développement est un enjeu majeur. Il faut aussi miser sur l’amélioration du système d’évaluation du secteur en tant que catalyseur de développement de la recherche.

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IDM : Parlez-nous de la classification précise des scorpions sur le territoire marocain selon les espèces? 70% des espèces de scorpions venimeux

du monde se trouvent au large du grand sahara du maghreb surtout au maroc, les scientifiques s’intéressent aux genre Buthus et Androctonus qui englobent plusieurs espèces et sous espèces dont quelques unes sont endémiques. IDM : Votre biographie ? Né à Casablanca en 07/04/1986, j’ai pris mes diplomes LMD( licence, master et doctorat ) à l’université Hassan II Casablanca qui mon partenaire scientifique durant tous mon cursus de recherche. Je suis actuellement enseignant, et je poursuit mes recherche au laboratoire biologie et santé de UH2C. J’ai pris la médaille d’exellence d’enseignant chercheur de 2018 et j’ai participé à plusieurs manifestations scientifiques à l’échelle mondial et j’ai raporté pas mal de prix à l’université et au Maroc. Marié avec 2 enfants. Un dernier mot J’aime bien mon pays, j’ai eu plusieurs opportunités séduisantes à l’étrangers et j’ai refusé bravement. Mon objectif est de développer ce domaine dans mon pays, et rendre le venin un patrimoine national comme le phosphate. Aussi former la nouvelle generation pour assurer de nouveaux experts en venimologie.


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ENTRETI EN

Benhayoun Développement des filières agroalimentaires et construction d’agropoles dans les territoires est une thématique d’actualité Propos recueillis par Asmae BOUKHEMS

L’université Cadi Ayyad et la province de Rhamna organisent le 8e forum de Marrakech sous le thème «Développement des filières agroalimentaires et construction d’agropoles dans les territoires». Dans cette interview, le Professeur Benhayoun nous rapproche des leviers qui peuvent permettre d’élargir l’industrie agroalimentaire au niveau de la province de Rhamna?

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DM : pouvez-vous vous présenter ? Professeur Benhayoun de l’univerisité Cadi Ayyad Marrakech.

Comment peut-on développer des filières agroalimentaires et construction d’agropoles dans les territoires ? Vous savez cette thématique est d’actualité, je commencerai d’abord par parler du 8e forum franco-magrébin que nous allons tenir à Rhamna pour le développement des filières agroalimentaires et construction d’agropoles dans les territoires. Et ce n’est qu’à partir de cette thématique qu’on peut construire des agropoles au Maroc parce que nous avons invité à cette grande manifestation des experts internationaux qui vont venir de France, d’Algérie et de Tunisie. Ainsi, cette manifestation sera axée sur trois piliers en occurrence «L’agropole, technopole et cluster agroalimentaire», c’est l’occasion pour les experts de traiter du 14e forum qui a été déjà tenu en France pour les technopoles, agroalimentaires et cluster dans les pays du Maghreb. Ils ont traité les poles de croissance agricole et agropole dans les pays africains «positionnement 22 N° 43 Février 2019

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et controverse», ensuite, ils ont traité les stratégies des filières bio-économie territorialisé dans un objectif de développement responsable et durable. Ceci étant rappelé, un 2e axe va être développé lors de cette journée du 29 portant sur les agropoles, technopole et clusters, agroalimentaires dans les pays du Maghreb, se focalisant sur les clusters au Maghreb : « spécificité et opportunité». De plus, les experts parleront des technopoles et clustersagricoles alimentaires en Tunisie. Il faut dire que c’est un cas de succès qui va être évoqué par le président du pole de compétitivité de Bizerte, avec un projet de création en Algérie de l’agropole laitier qui va permettre de structurer les acteurs autour de la chaine de valeur de la filière lait. Et enfin, le 3e axe portera sur les agropoles au Maroc. Nous allons faire un bilan d’étape. Les mesures de soutien, d’accompagnements pour rendre un cas qui est d’actualité, à savoir l’agro –nova(Agri-nova), il se trouve dans la région de Fès-Meknès qui parle du développement de l’industrie agroalimentaire. Il y aura également des mécanismes de soutien qu’on va traiter, que le représentant du ministre de

l’Industrie va traiter, à savoir la question des clusters agropoles, et on aura en dernier lieu l’offre de formation du centre de compétence industrielle et son interaction avec l’agropole de Benguerir. De ce fait, c’est bien sûr l’occasion de voir les tenants et les aboutissants de ce grand projet qui est en cours d’étude. Il va y avoir aussi des questions et débats, puis un débat général suivit d’une synthèse et orientation. IDM : Quels sont les leviers qui permettent d’élargir l’industrie agroalimentaire au niveau de la province de Rhmna ? On essaye d’avoir des espaces assez grands qui permettent d’abriter des centres de recherche et développement, des pôles de compétitivité à l’intérieur de cet agropole et surtout d’impliquer les parties prenantes. Ces parties prenantes se sont les agriculteurs euxmêmes qu’on adhère et encadre et qu’on accompagne éventuellement pour justement créer des unités au sein de ce grand espace appelé «cluster» ou agropole.


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I NTERNATIONAL

Le monde industriel

La Chine fait un bond de géant dans le domaine de l’agriculture ! DURANT SA MISSION SUR LA FACE CACHÉE DE LA LUNE, QUI EST UN SIGNAL FORT AU RESTE DU MONDE, LA CHINE RÉALISE UN SECOND EXPLOIT EN RÉUSSISSANT À FAIRE GERMER UNE GRAINE AMENÉE SUR LA LUNE PAR LE BIAIS DE SA SONDE SPATIALE CHANG’E-4.

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ontexte général : la Chine, une puissance avec qui il faut compter ! La course aux progrès scientifiques, technologiques favorisant la conquête de l’espace et surtout ayant des enjeux économiques, diplomatique, sécuritaire, pousse les grands acteurs à s’affirmer dans le but de mettre en avant leurs suprématies. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’empire du milieu. Aujourd’hui, la Chine s’illustre comme une puissance clé et proactive dans ce contexte de révolution technologique. Par ailleurs, il convient de dire aussi

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que les autres puissances à savoir les USA , la France ne demeurent non plus indifférenest . Du côté de l’Afrique, le Maroc demeure conscient de la pertinence de la question tout en accordant une priorité de taille aux recherches et innovations technologiques .Des lors , on observe un véritable élan mondial, un tableau qui traduit fidèlement les enjeux inhérents aux progrès technologiques . L’exploration lunaire : le robot Chang’e-4 se pose sur la « face cachée » de la lune La Chine a annoncé vendredi que la mission Chang’e-4, qui réalisait le tout premier atterrissage en douceur de

l’autre côté de la lune, était un succès complet. Avec l’aide du satellite relais Queqiao (pont Magpie), le rover Yutu2 (Jade Rabbit-2) et l’atterrisseur de la sonde Chang’e-4 se sont pris en photo. Les instruments scientifiques à bord de la sonde ont bien fonctionné, et les images prises par la sonde et les données de détection ont été renvoyées au contrôle au sol, a déclaré l’Administration nationale chinoise des espaces (CNSA). Vendredi à 16 h 47, heure de Beijing, les images de l’atterrisseur et du rover sont apparues sur un grand écran au centre de contrôle aérospatial de Beijing, montrant le drapeau national chinois


I NTERNATIONAL sur l’atterrisseur et le rover avec un paysage parsemé de cratères à l’arrièreplan. Un message de félicitations envoyé par le Comité central du Parti communiste chinois (PCC), le Conseil d’État et la Commission militaire centrale a salué la mission Chang’e-4 comme une réalisation remarquable du programme spatial de la Chine, qui marque une avancée importante pays fort dans l’exploration spatiale. La sonde Chang’e-4 s’est posée le 3 janvier sur le cratère Von Karman, dans le bassin sud-pôle-Aitken (SPA), de l’autre côté de la lune, le véhicule se dirigeant sur la surface lunaire tard dans la nuit. L’atterrisseur, le mobile et le satellite relais sont en bon état. Après que l’atterrisseur et le mobile se soient photographiés, la sonde commencera la détection scientifique, a déclaré la CNSA. Nommé d’après la déesse de la lune chinoise «Chang’e», le programme d’exploration lunaire de la Chine, qui a débuté en 2004, comprend une orbite et un atterrissage sur la lune, ainsi que la restitution d’échantillons sur Terre. Le programme a connu cinq succès continus, a déclaré CNSA, faisant référence à Chang’e-1, Chang’e-2, Chang’e-3, un appareil d’essai pour Chang’e-5 et Chang’e-4. Exploration palpitante L’une des images publiées vendredi par la CNSA est un panorama à 360 degrés, constitué de 80 photos prises par une caméra sur l’atterrisseur. «D’après le panorama, la sonde était entourée de nombreux petits cratères. C’était vraiment palpitant», a déclaré Li Chunlai, directeur adjoint des Observatoires astronomiques nationaux de Chine et commandant en chef du système d’application au sol de Chang ‘ e-4. La CNSA a également publié une vidéo du processus d’atterrissage du Chang’e-4, qui a été produite en traitant plus de 4 700 photos prises par une caméra sur la sonde. La vidéo, qui a duré environ 12 minutes, a montré que la sonde avait ajusté son altitude, plané et évité les obstacles pendant la descente. En raison de l’effet de blocage des marées, le cycle de rotation de la lune est identique à celui de sa rotation et il fait toujours face à la Terre du même côté. De nombreux orbiteurs lunaires avaient montré que les deux faces de la

lune sont très différentes: la face proche est relativement plate, tandis que la face éloignée est parsemée de cratères d’impact. «Nous espérons que Chang’e-4 pourra réaliser des tâches sans précédent et plus difficiles», a déclaré Wu Weiren, concepteur en chef du programme d’exploration lunaire en Chine. «La face cachée de la lune présente des caractéristiques uniques et n’a jamais été explorée sur place. Chang’e-4 pourrait donc nous apporter des découvertes décisives», a déclaré Zou Yongliao, directeur de la division d’exploration lunaire et dans l’espace lointain de l’Académie chinoise de Les sciences. Les tâches scientifiques de la mission Chang’e-4 comprennent l’observation radioastronomique à basse fréquence, l’étude du terrain et des reliefs, la détection de la composition minérale et de la structure superficielle de la surface lunaire, ainsi que la mesure du rayonnement neutronique et des atomes neutres. COOPÉRATION INTERNATIONALE La mission Chang’e-4 incarne l’espoir de la Chine de combiner la sagesse humaine dans l’exploration spatiale, avec quatre charges utiles développées par les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suède et l’Arabie saoudite. La source de chaleur radio-isotopique, une collaboration entre des scientifiques chinois et russes, soutiendra la sonde tout au long de la nuit lunaire, lorsque la température atteindra environ moins 180 degrés Celsius. La station terrestre que la Chine a construite en Argentine a joué un rôle important dans le suivi et le contrôle de la mission. Des stations au sol gérées par l’Agence spatiale européenne apporteront également un soutien. Les scientifiques de l’orbiteur de reconnaissance lunaire de la NASA ont également coopéré avec l’équipe de la mission Chang’e-4 pour étudier l’atterrissage de la sonde Chang’e-4, selon la CNSA.» La coopération internationale est l’avenir de l’exploration lunaire. Les pays participants partageront les coûts, les risques et les réalisations, et apprendront les uns des autres. Nous espérons avoir davantage de coopération internationale», a déclaré Wu Weiren.

Aller plus profond dans l’espace La Chine devient un acteur majeur de l’exploration lunaire et contribue aux découvertes scientifiques. La prochaine étape de son programme lunaire consiste à lancer la sonde Chang’e-5 pour collecter 2 kg d’échantillons et les ramener sur Terre. Au fur et à mesure que l’exploration de la lune par la Chine progresse, ses experts spatiaux envisagent d’aller plus loin dans le système solaire - vers Mars, les astéroïdes et Jupiter - ainsi que dans le cadre d’une mission lunaire habitée. La Chine envisage de lancer une sonde en 2020 qui orbitera, atterrira et se déplacera sur Mars l’année suivante. «Explorer l’inconnu, c’est la nature humaine. La lune est un monde mystérieux pour nous. Nous avons la responsabilité de l’explorer et de le comprendre. L’exploration de la lune approfondira également notre compréhension de la Terre et de nousmêmes», a déclaré Wu. (Xinhua) (site officiel - china national space administration (CNSA) Expériences de croissance biologique sur la surface lunaire” :une première Il faut retenir que cette mission n’a pas pour principal objectif le fait de faire pousser des plantes sur la lune. Il est aussi question de les faire fleurir, ce qui devrait avoir lieu vers la fin de la période expérimentale qui ne durera que 100 jours .Cependant, selon plusieurs sources la plante serait morte en raison des conditions extrêmes de températures qui peuvent aller jusqu’à -170 °C. La sonde spatiale change 4 transportait un conteneur scellé contenant de la terre , des graines de coton , de colza , des pommes de terre… Ces plantes ont aussi été choisies pour leur petite taille et leur résistance aux radiations et aux changements extrêmes de température. Selon les officiels chinois, seule la graine de coton a réussi à germer. L’enjeu de cette expérience sur la lune est de parvenir à créer un environnement autonome pour la vie, bien qu’en dehors de notre planète .La Chine prouve démontre ainsi à la face du monde sa volonté de dominer un territoire aussi complexe : la lune, ce qui illustre d’avantage son génie et renforce sa position en tant que grande puissance. N° 43 Février2019 25

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AFRIQUE Samuel Mathey , Professeur d’économie et de Management avec une spécialisation dans les problématiques de la dette, du financement et de l’entrepreneuriat, président fondateur de la Fondation pour l’Entrepreneuriat en Afrique (FAFEDE), Président fondateur d’INITIATIVE 35-3

« La Chine veut s’affirmer comme une puissance mondiale complète avec qui il faut compter sur les 5 aspects en affirmant sa suprématie sur le 3ème aspect: l’espace. C’est pour cela elle a rendu son exploit singulière à 3 niveaux: un lieu où aucune autre puissance n’a pu atterrir, mener des expériences que les autres n’ont pas faites et accélérer le rythme des missions »

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DM : Dans un contexte de révolution 4.0, quel est le signal que la Chine lance au monde à travers cet exploit ? Samuel Mathey : 5 axes déterminent une puissance mondiale en ce XXIe siècle: économique, militaire, spatial, géographique et diplomatique. La Chine veut s’affirmer comme une puissance mondiale complète avec qui il faut compter sur les 5 aspects en affirmant sa suprématie sur le 3ème aspect: l’espace. C’est pour cela elle a rendu son exploit singulier à 3 niveaux: « un lieu où aucune autre puissance n’a pu atterrir, mener des expériences que les autres n’ont pas faites et accélérer le rythme des missions ». IDM : Quel sera l’impact en terme d’innovation dans le domaine de l’agriculture ? Samuel Mathey : Les dernières nouvelles ont fait état de la mort des plantes quand la lune est rentrée dans sa phase hivernale avec -170 degrés. Mais les recherches sont en cours pour trouver les instruments permettant de conserver une température ambiante dans cet environnement. L’innovation est grande car nous savons que l’apesanteur peut avoir une influence sur les produits et il faut découvrir la forme de ces légumes, fruits… sur le cycle, le rendement… 26 N° 43 Février 2019

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L’impact immédiat est que des missions humaines pourront maintenant être effectuées en toute quiétude car les astronautes pourront rester plus longtemps (la contrainte du volume jour d’aliments est maintenant réglé car ils peuvent cultiver surplace leur nourriture. IDM : En terme d’innovation technologique où se situe l’Afrique et quel est votre message ? Samuel Mathey : L’Afrique est en reste. Le classement sur les pays les plus innovants au monde avec le Global Innovation Index, met la Suisse en tête sur son classement 2018. L’Afrique vient en 58ème position avec l’Afrique du Sud, suivi de l’Ile Maurice en 75ème position. L’innovation est une mentalité à inculquer dès l’école primaire en une manière de réfléchir… Aujourd’hui beaucoup de leaders Africains ont cette mentalité de résolution séquentielle des problèmes: l’Afrique doit finir de résoudre ses problèmes de pauvretés, de chômage chronique pour ensuite commencer à parler d’innovation. Cette mentalité est non seulement fausse mais dangereuse. Les grands pays d’aujourd’hui ont fait leur grande innovation à des moments où leur population vivait dans une pauvreté plus grande que celle que vit aujourd’hui l’Afrique. Les LOUIS XIV, siècles de lumières

ont préférés investir dans la recherche, l’art, l’innovation alors que la population souffrait parfois d’épidémie et de faim. L’approche de l’entrepreneuriat à zéro franc dont nous faisons la promotion est justement une approche qui sème la graine de l’innovation dans chaque Africain. Notre appel aux Africains à délaisser cette mentalité que l’innovation est incompatible avec la lutte contre la pauvreté et à embrasser l’entrepreneuriat avec l’approche à zéro franc pour gagner le pari de l’innovation et du développement. Samuel Mathey est professeur d’économie et de Management avec une spécialisation dans les problématiques de la dette, du financement et de l’entrepreneuriat. Samuel a un doctorat d’état américain en économie, un MBA de l’université de Delaware et l’université d’état de l’Ohio, une maitrise en économie monétaire et économétrie ainsi qu’un diplôme de fin de cycle en études comptables. Samuel a commencé sa carrière en qualité d’ingénieur informaticien spécialisé dans le développement de programmes et de systèmes d’information avec un accent sur l’optimisation des procédures.


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R&D ER DOSSI

L’industrie, c’est cool ! (High-tech, technologies, startups et grandes innovations

Les systèmes cyber-physiques, un volet de l’industrie 4.0 ! DANS UN CONTEXTE INTERNATIONAL D’INDUSTRIE 4.0, LE SYSTÈME CYBER-PHYSIQUE VIENT RÉVOLUTIONNER LES PROCESS DE PRODUCTION INDUSTRIELS. IL SERA DONC QUESTION DE CHAINES DE FABRICATION AUTOMATISÉES, QUI S’ADAPTENT AUX CONDITIONS EXTERNES ET QUI SONT PILOTÉES PAR DES CPS (CYBER PHYSICAL SYSTEMS). 28 N° 43 Février 2019

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DOSSI ER

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ontexte général : Focus sur les systèmes cyber-physiques Le concept a été mis en lumière il y a une quinzaine d’année par le professeur Edward Lee de l’université de Californie, à Berkeley, sous le terme Cyber physical systèms ou CPS. Ainsi, le côté cyber fait référence à leur dimension numérique et la partie physique à leur impact sur le monde réel. Le Système cyber-physique est une francisation directe de l’anglais “cyber-physical system” (CPS) qui correspond à un système intégrant de l’électronique et du logiciel, des capteurs et des actionneurs et dotés de capacités de communication. Le CPS devient donc un pilier majeur de cette révolution 4 .0. La voiture autonome de Valeo est un exemple type. On peut aussi citer les Scada intelligents, ces systèmes de contrôle-commande industriels, s’ils sont connectés, les robots autonomes, l’avion connecté (pilotage automatique), usine intelligente. Des lors vu la pertinence de cet outil, on observe un véritable émoi autour de la question. Les grandes puissances prennent le sujet très au sérieux à savoir les USA, l’Allemagne, le Japon, la Chine. Ces différents acteurs mobilisent de ce fait d’importants fonds d’investissement dans ce domaine. Contexte international La programmation de l’Union Européenne se base sur quatre paradigmes à long terme censés guider les transformations vers lesquelles l’industrie européenne tend à évoluer selon la Manufacturing Vision 2030 (EFFRA, 2013) : usine et environnement (développement durable); usine en bon voisinage (proche de l’opérateur et du client) ; usine au sein de la chaine de valeur (collaborative) ; usine et humains (centrée sur l’humain). Depuis ces objectifs, plusieurs verrous scientifiques ont été identifiés : • Comment les technologies de l’information et de la communication peuvent-elles être utilisées par les opérateurs pour augmenter l’efficience de leur travail quotidien ; • Comment les technologies « cloud » peuvent-elles impacter la production ; • Comment la production manufacturière peut-elle devenir un levier d’amélioration du bien-être de la société ; • Comment améliorer les process

de recyclage et intégrer les notions de développement durable dans la production manufacturière. Plusieurs programmes, principalement articulés autour de FoF (Factory of Future) ou SPIRE (Sustainable Process Industry) et dans une moindre mesure EEB (Energy-efficient Buildings), coordonnent les efforts scientifiques et industriels dans ces différentes directions. De manière similaire à l’Europe, le « recovery plan » lancé aux USA intègre un chapitre spécifique intitulé « Production et travail durable », qui établit un fond spécifique pour le développement des technologies et stratégies avancées de production. Afin de permettre l’implantation opérationnelle de ce programme, le « Council of Advisors on Science and Technology » a suggéré de soutenir d’importantes initiatives de recherche dans les secteurs manufacturiers liés au développement de nouvelles technologies et la conception de méthodologies de production de produits et matériaux hautement innovants (Anderson, 2011). Le NIST a également énoncé plusieurs défis au sein d’une feuille de route générale incluant les CPS. Récemment, un groupe de travail public sur les CPS15 a été mis en place de manière à encourager les activités autour de ce concept. Ce groupe a été décomposé en sous-groupes, définissant ainsi une trame de la vision américaine sur les systèmes industriels du futur, dont nous pouvons extraire les 4 les plus emblématiques : Il s’agit de la définition d’un vocabulaire commun et d’une architecture de référence des CPS ; l’interopérabilité entre les données ; les relations entre la Cybersécurité et vie privée ; les cas d’études. En France, l’Agence Nationale de la Recherche (ANR16) édite chaque année une feuille de route intitulée « Stimuler le Renouveau Industriel » au sein de son plan d’action générique. Cette feuille de route est dérivée de la Stratégie Nationale de Recherche17. Depuis 2010, une vision systémique de l’industrie a pris forme, traitant le concept d’Usine Système, connectée à une supplychain globalisée, en parallèle du développement de technologies pour l’utilisation d’usines virtuelles. Tout comme le NIST, l’accent est porté sur les usines intelligentes et connectées,

incluant des sujets tels que les modèles d’information génériques et la cybersécurité. Enfin, la flexibilité et l’agilité des systèmes sont étroitement connectées au développement de process et technologies innovantes et efficientes. Le projet “Factory of the Future” a également été approuvé par le Comité Interministériel de Planification Economique (CIPE) du Programme Nationale de Recherche (PNR) italien. Le PNR a mis en place d’importantes actions de recherche orientées vers le développement de technologies et de secteurs industriels innovants, le soutien d’industries existantes avec pour objectif d’améliorer leur efficacité et leur compétitivité et soutenir les nouvelles entreprises de haute technologie18. La feuille de route pour l’initiative stratégique allemande « Industrie 4.0 »19, ActionPlanT, a établi dans le cadre d’Horizon 2020 une vision des systèmes de production futurs, au sein de laquelle les innovations-clés ont pour objectif de rendre possible les cinq ambitions majeures des entreprises européennes : à la demande, optimales, innovantes, durables et centrées sur l’humain. Cette vision va plus loin que l’atelier et met l’accent sur l’entreprise membre d’un réseau de partenaires collaborant au sein d’une supply chain globalisée. Basée sur les concepts de CPS, d’Internet of Things et de l’Internet des Services, Industrie 4.0 définit une vision de l’Entreprise Intelligente (Lee et al., 2015). (Contribution à la conception, l’évaluation et l’implémentation de systèmes de production cyber-physiques. Automatique / Robotique. Université de nantes, 2016.) USA : le NSF alloue 13 millions de dollars à la recherche sur les systèmes cyber –physiques La National Science Foundation (NSF) alloue trois bourses quinquennales «Frontier», totalisant plus de 13 millions de dollars, destinées à faire progresser les systèmes cyber-physiques (CPS), des systèmes conçus pour intégrer des composants informatiques et physiques dans le but d’améliorer la productivité et l’efficacité et la qualité de la vie. Les nouveaux projets financés, par la NSF développeront des technologies pour: N° 43 Février2019 29

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DOSSI ER • Surveiller et atténuer les nuisances sonores dans les villes. • Identifiez et surmontez rapidement les problèmes dans les environnements de fabrication. • Améliorer les capacités des véhicules autonomes. SONYC: Système cyberphysique pour la surveillance, l’analyse et la réduction de la pollution sonore en milieu urbain Le projet SONYC (Sounds of New York City), d’une valeur de 4,6 millions de dollars et d’une durée de cinq ans, s’attaque à la plus grande plainte citoyenne des New-Yorkais: le bruit. Une équipe de scientifiques de l’Université de New York (NYU), en collaboration avec une équipe de l’Ohio State University, lancera un effort de recherche exhaustif et unique en son genre afin de comprendre et de lutter contre la pollution sonore à New York et dans d’autres zones urbaines. « SONYC est une application innovante et à fort impact des systèmes cyberphysiques au royaume des villes intelligentes, et potentiellement un catalyseur pour la nouvelle recherche CPS à l’intersection de l’ingénierie, de la science des données et des sciences sociales », a déclaré Juan Pablo Bello, directeur du laboratoire de recherche sur la musique et l’audio (MARL) de la NYU Steinhardt School of Culture, Education and Human Development. Bello est l’investigateur principal du projet SONYC. Le projet, qui implique une surveillance du bruit à grande échelle, s’appuie sur les dernières avancées en matière d’apprentissage automatique, d’analyse de données volumineuses et de participation du public à la recherche scientifique pour surveiller, analyser et atténuer plus efficacement les nuisances sonores en milieu urbain. Le projet bénéficie du soutien des agences de la santé et de l’environnement de la ville de New York. Contrôle défini par logiciel pour les systèmes de fabrication intelligents Ce projet financé par NSF, doté de 4 millions de dollars, vise à renforcer la sécurité et les opérations des systèmes de fabrication grâce à une nouvelle méthode appelée « contrôle défini par logiciel ». En créant un modèle informatique d’un système physique, les 30 N° 43 Février 2019

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opérateurs peuvent mieux détecter et traiter les anomalies dans le système et s’adapter rapidement aux modifications de fabrication avec une perturbation minimale des opérations ou de la production. Les mêmes algorithmes peuvent également être utilisés pour redéfinir les itinéraires de production lorsqu’une nouvelle pièce est introduite ou que le volume de production souhaité est modifié, afin de maximiser la sécurité et la rentabilité de l’opération de fabrication. « L’idée est que vous ayez à la fois une usine de fabrication physique et un modèle simulé de telle sorte que s’il y a une différence entre les deux, vous puissiez détecter une défaillance ou une cyber-intrusion », a déclaré Dawn Tilbury, chercheur principal du projet, associé. Doyen de recherche et professeur de génie mécanique au College of Engineering de l’Université du Michigan. « L’objectif est de développer des systèmes de contrôle pour les systèmes de fabrication sécurisés et reconfigurables automatiquement. » Étant donné que l’industrie manufacturière représente 12% du produit intérieur brut (PIB) des ÉtatsUnis, toute amélioration des opérations des systèmes de fabrication pourrait avoir un impact significatif sur la compétitivité économique globale du pays. L’équipe de l’Université du Michigan collaborera au projet avec des chercheurs de l’ Université de l’Illinois à Urbana-Champaign et de l’Université Cornell VeHICaL: Interfaces humaines vérifiées, contrôle et apprentissage pour les systèmes semi-autonomes NSF a alloué 4,6 millions de dollars à une équipe explorant des systèmes cyber-physiques (h-CPS), systèmes fonctionnant de concert avec des opérateurs humains, dans le but d’améliorer l’interaction entre les humains, les ordinateurs et le monde physique. Les résultats de recherche du projet, intitulé Interfaces humaines validées, contrôle et apprentissage pour les systèmes semi-autonomes, ou VeHICaL, trouveront des applications dans les technologies émergentes telles que les voitures semi-autonomes et les véhicules aériens autonomes (drones). « Notre projet vise à avoir un impact significatif sur la manière dont les

humains collaborent et interagissent avec l’automatisation, un domaine essentiel pour la croissance technologique et le bien-être de la société », a déclaré Sanjit Seshia, professeur de génie électrique et d’informatique à l’Université de Californie à Berkeley. et chercheur principal de VeHICaL. « Les systèmes cyber-physiques intelligents étant déployés dans des secteurs critiques tels que les transports, l’aérospatiale et les soins de santé, il est impératif de concevoir leur interaction avec les humains de manière à atteindre les objectifs de sécurité, de sûreté, de confidentialité et de performance. » Le projet VeHICaL combinera des recherches dans plusieurs domaines, y compris des méthodes formelles; théorie du contrôle; robotique et perception; sciences cognitives; apprentissage automatique; sécurité et confidentialité; et interfaces hommemachine. Il générera une théorie et des outils pour créer des systèmes intelligents vérifiés qui collaborent avec des humains pour effectuer des tâches complexes de manière à améliorer la sécurité, la confidentialité et les performances. (Site du NSF-National Science Fondation). Japon : Toshiba investit massivement pour devenir leader des systèmes cyber-physiques : Dans le cadre du plan Toshiba Next Plan, un plan de transformation quinquennal annoncé le 11 novembre 2018, Toshiba ambitionne de devenir l’une des principales sociétés de technologie CPS au monde. Le groupe Toshiba investira 930 milliards de yens dans la promotion de la fusion de technologies physiques accumulées au fil de nombreuses années d’expérience en tant que fabricant et leader mondial de la technologie CPS. Nobuaki Kurumatani, PDG de Toshiba, a déclaré: «Toshiba a acquis des atouts en matière de technologie physique dans un large éventail de domaines d’activité depuis 143 ans, ainsi que dans les cyber-technologies de haut niveau, illustrées par notre leadership mondial en reconnaissance d’image. L’esprit d’entreprise des deux fondateurs est aujourd’hui transmis à nos employés et façonne la culture de notre entreprise. Nous ferons progresser notre transformation numérique pour devenir une société de technologie CPS


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de premier plan au monde. » Shiro Saito, directeur des technologies du groupe Toshiba, a expliqué les trois politiques fondamentales de la société en matière de R & D: renforcer les technologies de composants basées sur des actifs abondants dans des domaines d’activité; développer des technologies qui améliorent la valeur client par le biais de la numérisation basée sur les technologies AI et IoT; et de créer des technologies de pointe pour résoudre les problèmes sociaux qui émergeront dans le futur, en particulier des technologies et un savoir-faire originaux en matière de CPS qui différencieront Toshiba de ses capacités. Dans ses commentaires, il a déclaré: « Le groupe Toshiba contribuera à la réalisation des objectifs de développement durable grâce aux technologies CPS qui créent de nouveaux services et une valeur qui combinent les atouts du monde physique et des composants essentiels nourris au cours d’une longue histoire de fabrication avec de nouvelles avancées dans les technologies cy AI et IoT. » Hiroshi Yamamoto, directeur technique de la numérisation d’entreprise du groupe, a présenté la politique de base du groupe Toshiba en matière de stratégie IoT. L’exposition technologique accompagnant le briefing comprenait

un total de 23 expositions couvrant les infrastructures sociales, l’énergie, les appareils électroniques et les solutions numériques, domaines d’activité prioritaires du groupe Toshiba. Les technologies physiques et cybernétiques ont été présentées dans chaque domaine, sous le thème des composants clés des périphériques (physiques), des technologies numériques et de l’IA (cyber) et des technologies de pointe dans les deux domaines. (Site Du groupe Thoshiba –Japon) La 11èmeédition des Assises de l’embarqué : La France s’investit dans le CPS ! Organisée par Embedded France, en partenariat avec la Direction Générale des Entreprises (DGE) du ministère de l’Économie et des Finances, la 11èmeédition des Assises de l’embarqué a mis à l’honneur les systèmes cyberphysiques (CPS). Cette rencontre a réuni quelque 230 personnes pour écouter les exposés de Guillaume Devauchelle, Vice-Président Innovation et Développement scientifique du groupe Valeo, Matthieu Weill, chef du service de l’économie numérique à la DGE, Thierry Tingaud, Président de STM et suivre les 3 tables rondes portant, l’une sur l’avenir de la plateforme S3P et

les deux autres sur la place des CPS dans l’industrie de demain. Les vidéos des Assises seront bientôt disponibles sur le site Embedded France. Les CPS, un secteur en pleine expansion, que la prochaine filière stratégique permettra de mieux structurer Matthieu Weill et Thierry Tingaud, ont rappelé l’importance des 18 filières stratégiques créées depuis ce printemps. Parmi elles, la filière stratégique dédiée à l’électronique, que préside Thierry Tingaud et dont Embedded France est un acteur clef. Cette filière sera « au cœur des ruptures technologiques de l’IA, de l’IoT, de la Cybersécurité ou de l’Energie » a précisé Thierry Tingaud. Elle génère un CA annuel de 15 Milliards d’Euros et représente 200 000 emplois directs et 150 000 emplois indirects. La filière électronique se révèle très dynamique dans tous les domaines (électronique et logiciels embarqués). L’industrie française a notamment une forte expérience dans le secteur de la cybersécurité ; elle est également bien placée en automatisation et robotisation. Cette filière représente par ailleurs un atout pour le plan Intelligence Artificielle national et pour le véhicule électrique. Le plan Nano 2022 dont

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DOSSI ER Matthieu Weill a annoncé l’imminence de la signature et le projet CPS qui vise à structurer la filière et l’offre française en CPS pour répondre au besoin des marchés applicatifs clés (auto, aéro, ferro…, etc.,) constituent deux des piliers sur lesquels la filière pourra poursuivre son développement. Le véhicule autonome au cœur des débats La voiture autonome, dont Valéo est un des acteurs clefs était au centre de la présentation de Guillaume Devauchelle. Le premier véhicule autonome mis au point par l’entreprise a été testé en septembre dernier, à Paris. La voiture de demain reposera sur un nouveau paradigme a souligné Guillaume Devauchelle, elle sera électrique, autonome, et en termes d’usage, le

développement du véhicule « partagé » est à prévoir. Qui dit autonome, dit que cette voiture devra en permanence analyser son environnement (capteurs, connecteurs) et prendre des décisions en temps réel, adaptées aux circonstances (IA). La technologie du véhicule autonome reposera donc en partie sur les systèmes cyber physiques, ces CPS dont Cédric Demeure président d’Embedded France explique qu’ils sont l’avenir des systèmes embarqués. « On leur a ajouté la connectivité pour faire de l’Internet d’objets industriels. On leur ajoute maintenant de l’intelligence pour les rendre autonomes. » Les CPS avenir de l’embarqué Dès le mois d’aout 2017, Cédric Demeure avait remis à Bruno Le Maire, ministre 32 N° 43 Février 2019

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de l’Économie et des Finances, au nom d’Embedded France un livre blanc sur les CPS. En 2018, les CPS sont à l’honneur de deux projets phares l’un au niveau européen, le projet CPS4EU construit dans le cadre du programme Ecsel et sous la coordination de Valeo, l’autre au niveau français. Ces CPS ont fait l’objet de deux tables rondes dans le cadre des Assises, la première pour définir ces systèmes si mal connus et la seconde pour présenter quelques cas d’usage. C’est à Ahmed Jerraya, du CEA qu’est revenue la lourde tâche d’expliquer ce que sont les CPS. Sa métaphore comparant le corps humain, ses multiples capteurs et son cerveau qui analyse l’information et prend les décisions adaptées en fonction de l’environnement permet de mieux comprendre comment fonctionnent ces

pour couvrir l’ensemble de la chaîne d’information, du capteur à l’algorithme, en passant par la plateforme de pré-intégration, et tous défendre l’importance de solutions convergentes et complémentaires (Site de Embedded France). Les CPS sont considérés par de nombreuses institutions nationales ou internationales comme le moyen technologique permettant de mettre en œuvre la prochaine révolution sociétale et industrielle, permettant de modifier en profondeur la société et le bienvivre de la population. Les domaines d’application potentiels de ces systèmes sont nombreux, mais la littérature scientifique montre que les applications principalement étudiées le sont au niveau : • Des transports avec les véhicules autonomes ;

systèmes cyber physiques. Les CPS jouent également un rôle fondamental non seulement sur le véhicule autonome (train, voiture, drone…) comme l’a rappelé Christian Pichon de Thales, mais également dans la maintenance prédictive, a précisé Agnès Fritsch de chez Altran, et dans la médecine préventive. Lucas Saludjian de RTE a montré comment ils permettent également de gérer -et d’éviter- les surtensions sur les lignes électriques (monitoring des équipements et réseaux). La dernière table ronde, « Pour que le rêve devienne réalité », a vu Stéphane Cordova, de Kalray, Guillaume Vivierde Séquans, Marc Pollina de M3Systems, Waël Chahrourd’Airlane technologies et François Terrier du CEA, tour à tour nous présenter les outils à disposition

• De l’énergie avec le futur réseau intelligent smart grid ; • De la santé avec l’amélioration de la sécurisation des procédures de surveillance et de traitement ; • Des infrastructures avec les bâtiments intelligents ; • De la production manufacturière avec les systèmes de production agiles. Les axes de recherche recensés montrent un intérêt particulier actuellement autour des méthodologies innovantes de conception à mettre en place pour ce type de systèmes (Lee, 2008), de la technologie à développer pour augmenter la puissance et la performance des systèmes et de la cyber-sécurité pour permettre une dissémination à moindre risque de la technologie dans la société.


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PORTRAIT

Hicham Lahlou...

Ou quand le design industriel made in Morocco se révèle

S

a signature est parmi les plus recherchée dans l’univers du design architectural contemporain africain. Son nom ; Hicham Lahlou. L’authenticité de sa touche réside en cette capacité à réussir un mariage parfait entre la modernité et la tradition. Le designer a en effet laissé promener son inspiration dans la réalisation de

deux projets d’exception, dont le plus emblématique reste la conception des espaces des 4 principales gares de la Ligne à Grande Vitesse (Al Boraq), première infrastructure du genre en Afrique. Le designer s’est en effet penché sur les esthétiques de la totalité des espaces d’intérieurs qui comptent les salons d’honneur, les lounges

première classe, billetteries et espaces d’attente. Le second projet a porté sur la conception des 98 chambres/ suites de Kyriad Residence, une des 3 enseignes du premier complexe hôtelier multimarques en Afrique de Louvre Hotels Group, développé au Maroc avec son partenaire local H Partners.

LES ŒUVRES S’INSCRIVENT DANS UNE DÉMARCHE DE DESIGN GLOBAL OÙ HICHAM LAHLOU ET SON ÉQUIPE ÉTAIENT EN CHARGE DE L’AGENCEMENT ET L’AMÉNAGEMENT DES ESPACES PAR UN SYSTÈME DE MOBILIER INNOVANT ET RÉPONDANT AUX BESOINS D’EXPLOITATION PRATIQUES DE L’ONCF POUR AL BORAQ.

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PORTRAIT CE TRAVAIL DEVRAIT ÉGALEMENT S’INTÉGRER PARFAITEMENT DANS LE CADRE DU SUPERBE TRAVAIL ARCHITECTURAL ET D’INFRASTRUCTURES SIGNÉ PAR LES TALENTUEUX ARCHITECTES MAROCAINS DES 4 GARES « LGV, AL BORAQ : PREMIÈRE LIGNE ET TRAIN À GRANDE VITESSE D’AFRIQUE »

LA COMPLEXITÉ DE CE PROJET S’EST ILLUSTRÉE DANS LA VOLONTÉ DU DESIGNER À CRÉER DES ESPACES QUI RÉPONDENT AUX BESOINS DE CONFORT, D’ERGONOMIE ET DE GESTION DES FLUX À TRAVERS UNE CODIFICATION PRÉCISE DES FORMES ET DES COULEURS.

LE DESIGNER A INTÉGRÉ DES ÉLÉMENTS TIRÉS DE L’ARTISANAT MAROCAIN, INSCRIVANT AINSI LE TOUT DANS UN PROCESSUS DE DESIGN INDUSTRIEL DONT LES COÛTS SONT PARFAITEMENT MAÎTRISÉS.

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PORTRAIT LA MAITRISE ET L’OPTIMISATION DES COÛTS PASSENT PAR L’UNIFORMISATION DE TOUTES LES GAMMES DE MOBILIER ET CRÉATIONS À TRAVERS TOUT LE RÉSEAU LGV, RÉADAPTÉS AU FUR ET À MESURE EN FONCTION DES CARACTÉRISTIQUES ET CONTRAINTES DE CHAQUE GARE

POUR KYRIAD RÉSIDENCES, LE DESIGNER S’EST BASE SUR UN ÉQUILIBRE QUI VIENT CONCILIER ENTRE LA CONFORMITÉ ET LE RESPECT DU STANDING DE L’HÔTEL, AVEC UN UNIVERS VISUEL COLORÉ EMPREINT PAR UNE GRIFFE ARTISTIQUE ET UN TRAIT DE CRAYON REFLÉTANT ARRONDIS ET FLUIDITÉ, TOUT EN Y INSUFFLANT DES RECUEILS FORMELS IDENTITAIRES ET GRAPHIQUES. 36 N° 43 Février 2019

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PORTRAIT HICHAM LAHLOU CONFÈRE AUX CHAMBRES DE L’HÔTEL KYRIAD DES CACHETS INÉDITS S’EXPRIMANT PAR LE BIAIS DE TOUCHES VISUELLES ALLIANT DES GRAPHISMES SUBTILES AUX MULTIPLES INSPIRATIONS AFRICAINES ET OBJETS D’ART CONTEMPORAIN GRÂCE À LA RÉINTERPRÉTATION DU NEFFAR, INSTRUMENT DE MUSIQUE EMBLÉMATIQUE ISSU DU PATRIMOINE, DÉTOURNÉ DE SA DESTINATION UTILITAIRE POUR EN FAIRE UN OBJET D’ART ET DE DESIGN INSPIRANT AUTHENTICITÉ ET APPARTENANCE CULTURELLE.

Ce qu’il faut savoir sur Hicham Lahlou

H

icham Lahlou, porte drapeau du design national Marocain, un des grands leaders du design Africain et Arabe à l’international et figure emblématique du design nouvelle génération, il est une personnalité reconnue sur le continent Africain et dans le monde Arabe, il signe de grands projets et des collections pour de

prestigieuses marques à l’international, telles que DAUM, Ecart International, Lip, Aquamass… Le projet Africa Design Award & Days (ADA, ADD) qu’il fonde en 2014 qu’il dirige en tant que leader du Design Africain Ses créations, régulièrement exposées dans des musées comme le Vitra Design Museum, le Guggenheim Bilbao, le

Kunsthal Rotterdam ou le Victoria & Albert Museum de Londres, se classent à mi chemin entre le design et l’art contemporain et font du designer un artiste reconnu à la fois pour son trait de crayon unique et son travail sur les lignes mais aussi pour ses partis-pris artistiques innovants.

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TRI BUN E

Vers une transition digitale du secteur du BTP ? IOT, BIM, REALITE VIRTUELLE, DRONES et BIG DATA

Comment ces outils ont bouleversé le secteur du BTP ?

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raditionnellement, le secteur du BTP vit souvent de façon décalée les changements sociétaux et les bouleversements technologiques. Mais depuis 10 ans les investissements dans les nouvelles technologies se sont multipliés et Il ne se passe pas une semaine sans qu’on nous annonce l’arrivée d’une nouvelle innovation. Selon Oxford Economics, en 2030, le BTP représentera un marché de 17.500 milliards de dollars à l’échelle mondiale. Contributeur à hauteur de 14,5 % du PIB mondial en 2030 (contre 12,4 % en 2014), le BTP constitue indéniablement l’un des secteurs clés de l’économie mondiale. Un constat s’impose, dans un monde de plus en plus mobile et numérique, la transition digitale et Les nouvelles technologies peuvent répondre efficacement aux défis des entreprises de la construction et du secteur BTP en général. De nos jours, le numérique devient un outil universel et un véritable enjeu

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stratégique de développement, qui transforme tous les secteurs industriels et permet aux entreprises d’être de plus en plus compétitifs en simplifiant les procédures de travail, la communication, et l’accès à l’information. « Cette transition numérique n’a pas épargné le secteur du Bâtimentqui ne cesse d’évoluer depuis ces dix dernières annéeset elle est devenue un enjeu de taille pour l’économie et le succès futur de l’industrie de BTP qui reposera sur l’utilisation innovante de la technologie dans les projets afin de les rendre plus rapides, plus sûrs et plus efficaces. » affirme Zouhair Brouzi, PDG de VBS • IOT et le SMART BUILDING Ces évolutions technologiques et les innovations bouleversent le secteur du bâtiment, de plus en plus ouvert au développement de concepts technologiques comme les objets connectés et l’IoT (Internet of Things). IoT et les chantiers connectés pourraient

être d’une grande aide dans le secteur de la construction. Ces outils contribuent à l’amélioration de la rapidité des constructions, l’efficacité des ouvriers et même à la sécurité sur les chantiers cequi nous ramène vers un nouveau concept dans le secteur du bâtiment appelé le « Smart Building ». Ce concept consiste à connecter les équipements d’un bâtiment (chauffage, éclairage, volets, portes électriques, alarme de sécurité…) et les faire interagir dans le but d’améliorer le confort d’un local. Toutes les installations techniques d’un projet immobilier communiqueront alors au travers d’un même langage et seront pilotées par un système central qui sera « l’intelligence artificielle » du bâtiment ou plus concrètement un nouveau lot technique appelé le SMART. Si on parle déjà depuis cinq ans des bâtiments et des villes connectés (Smart Building / Smart city), aujourd’hui il est temps aussi de parler des chantiers connectés. Avec les innovations et les


TRI BUN E avancées technologiques reliées à la réalité virtuelle, on commence à voirsur les chantiers des gants connectés pour les ouvriers ou des casques connectés utilisant la réalité virtuelle pour assister les techniciens directement sur leurs chantiers. Le principe même des objets connectés veut qu’ils stockent de grandes quantités d’informations. Ces données seront utilisées pour prévenir des incidents comme la défaillance d’un équipement ou pour l’aide à la prise de décision. Ceci permettra d’optimiser et de mettre en place un plan de développement durable et d’efficacité énergétique d’un projet, de réduire le coût de la maintenance relié à l’exploitation d’un actif immobilier. Les innovations numériques dans le secteur du BTP ne se limitent plus aux outils tels que les logiciels et les équipements, mais se traduisent notamment par des processus de construction collaboratifs. C’est le cas aujourd’hui du Building Information Modelling (BIM), qui permet aux acteurs d’un projet de construction de générer et de partager toutes les données techniques d’un ouvrage ainsi que leurs actions. Chaque intervenant alimente ses données sur une maquette numériquequi contient l’intégralité des données intelligentes et structurées d’un projet et pourra ensuite les modifier en temps réel et au fur et à mesure de la construction et de l’avancement du projet. Ce processus apporte de nombreux avantages tel qu’une meilleure communication et un gain de temps grâce à une connaissance et à une compréhension parfaite des détails techniques. Ceci permet d’avoir un travail plus qualitatif etde diminuer les risques en se basant sur les différentes hypothèses (modèles virtuels 3D) et de mesurer leurs impacts (permet d’identifier les éventuelles erreurs, et de les corriger, en amont du projet). Le BIM permet aussi d’optimiser toutes les phases du cycle de vie d’un projet immobilier, de la conception jusqu’à l’exploitation ce qui permet de contrôler et de maitriser efficacement l’avancement, le délai et de réduire les coûts des projets.

• DRONES Utilisés initialement par les militaires, les drones ont su conquérir une population bien plus large aujourd’hui et particulièrement dans les secteurs de la sécurité et du bâtiment. Avec la digitalisation, les applications de management de projets aux dronessont utilisés aujourd’huidans le secteur du BTP pour réaliser des inspections, de diagnostic, et de suivi des travauxet ils s’avèrent extrêmement utiles pour effectuer des photos et vidéos et aussi pour réaliser des relevés topographiqueset des modèles 3D, des diagnostics de façade et d’étanchéité des toitures, principalement dans les zones inaccessibles ou dangereuses. L’exploitationdes données collectées par les drones peut améliorer la productivité et la sécurité sur les chantiers de construction et permet de suivre l’évolution des travaux au fil du temps et sous tous les angles en réalisant à des intervalles réguliers le même plan de survol préprogrammé sur un site. • BIG Data Le rôle du Big Data pour optimiser les grands chantiers de construction consiste au traitement de l’information collectée en temps réel. Le Big Data permet de stocker, d’analyser et d’exploiter les données en très grande quantité. Il repose sur le principe de volumes gigantesques de données à traiter tout en maitrisant la vitesse d’acquisition et la variété de données pouvant provenir de différentes sources. Le Smart Grid (ou réseau électrique intelligent) est un parfait exemple d’application du Big Data. En effet, ce type de réseau de distribution d’électricité favorise la mise en relation des informations entre les fournisseurs et les consommateurs dans le but d’ajuster les flux d’électricité en temps réel, ce qui permet d’optimiser les ressources et l’efficacité énergétique des projets immobiliers. La course vers la transition digitale est engagée dans le BTP. L’évolution et la multiplication des objets connectés devraient permettre aux professionnel du bâtiment, et notamment aux installateurs, de se positionner sur de nouveaux marchés. Afin d’être performant dans ce domaine en constante évolution, il est primordial de se tenir au fait des innovations et de se

former à leur mise en œuvre. • Transformation Digitale du BTP au Maroc, pour quand? Si tous les secteurs de l’économie mettent actuellement tout en œuvre pour accélérer leur transformation digitale, force est de constater que le secteur de la construction peine à prendre ce même virage au Maroc. Le sentiment général est que l’apport de la technologie reste limité quand il s’agit de gérer des projets de construction. Toutefois, un constat s’impose : il tarde à se numériser et n’a pas enclenché de transition digitale majeure. Les nouvelles technologies peuvent pourtant répondre efficacement aux défis des entreprises de la construction. « Les acteurs du secteur du BTP au Maroc sont encore trop attachés aux papiers et les projets de constructionrestent majoritairement organisés en silos. C’est pourquoi les entreprises du BTP doivent impérativement décloisonner leurs organisations pour mieux tracer les échanges et être à même de garantir des réalisations de qualité. » déclare Zouhair Brouzi. Si les réticences face à des innovations encore insuffisamment connues ou maitrisées sont compréhensibles, il n’en reste pas moins que les entreprises du secteur n’ont plus le choix et doivent s’engager dans cette transformation digitale et voici les clés pour la réussir : •Adopter le digital pour mieux accompagner la transformation Digital du BTP •la Formation et le Partage des connaissances pour capitaliser sur les bonnes pratiques •Plus de transparence en encourageant la collaboration Pour y parvenir, il convient de proposer à l’ensemble des partenaires un accès centraliséaux informations d’un projet, intégré avec les plateformes déjà utilisées par les différents acteurs et accessibles depuis plusieurs endroits. « La taille des projets et le nombre des intervenants impliqués ne cessant d’augmenter, de tels outils collaboratifs, vont bientôt devenir la condition pour qu’une entreprise de construction reste compétitive dans un Maroc de plus en plus DIGITAL. » souligne Zouhair Brouzi. N° 43 Février2019 39

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TRI BUN E Zouhair Brouzi,

PDG et Co-Fondateur de VBS Zouhair compte à son actif une expérience professionnelle internationale et locale éprouvée de 16 ans dans des structures et organisations technologiques de premier plan. Entrepreneur passionné de transformation numérique, digitalisation et de la gestion de projet, Zouhair met à profit une riche expérience client grâce à des services agiles orientés. Adoptant un style direct anglo-saxon, mais de soutien, il intègre des éléments efficaces et pratiques de leadership et gestion du changement pour aider les entités et équipes qu’il accompagne à atteindre leurs objectifs. Parcours académique en bref : •16 ans d’expérience dont 10 ans en tant que DSI •Master en Génie Logiciel à l’École de Technologie Supérieure à Montréal (Canada) •Master Spécialisé en Génie Informatique à L’Université de Montréal (Canada) •PMP- Certification Professionnel en Management de projet du PMI Philadelphie (USA) •Plus d’une dizaine de Certifications Techniques à l’échelle internationale

À Propos de VBS Plus qu’une solution, VBS est un partenaire technologique stratégique engagé pour la réussite de la transition digitale du secteur BTP au Maroc. Les solutions de VBS sont multi-industries fournissant des suites complètes dans les domaines du « Construction Project Management », « Asset et Property Management » et « Facility

Management». VBS compte aujourd’hui plusieurs clients leaders au sein de leurs industries et poursuit son expansion à l’international. Identifiée comme une entreprise technologique à fort potentiel de croissance, ce qui lui a permis d’être primée et consacrée par plusieurs organismes internationaux.

‫ﺃﻭﻝ ﺟﺮﻳﺪﺓ ﺇﻟﻜﺘﺮﻭﻧﻴﺔ ﺑﺎﻟﻤﻐﺮﺏ ﺗُﻋﻨﻰ ﺑﻤﻮﺍﺿﻴﻊ ﺍﻟﺼﻨﺎﻋﺔ ﻭﺍﻻﺳﺘﺜﻤﺎﺭ ﻭﺍﻻﺑﺘﻜﺎﺭ ﻧﺎﻃﻘﺔ ﺑﺎﻟﻠﻐﺔ ﺍﻟﻌﺮﺑﻴﺔ‬ 40 N° 43 Février 2019

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TRI BUN E

Omar BENAICHA, Docteur en sciences de gestion Administrateur de SUPEMIR Business School 1er VicePrésident de l’Observatoire de la RSE au Maroc

Le développement durable au Maroc : des valeurs historiques et une vision holistique et intégrée

L

e Maroc commémore chaque année plusieurs évènements porteurs de valeurs marocaines, issues d’initiatives visionnaires, patriotiques et inclusives. Elles sont souvent le fruit de la vision d’un leader et exécutée avec engagement et implication par des centaines de milliers de citoyens marocains. Notre histoire regorge d’exemples qui prouvent la capacité de mobilisation et d’action du peuple marocain. Nous avons tant besoin de réfléchir et de bâtir une stratégie de développement socioéconomique et industriel façonnera le Maroc de demain, pays développé et ancré dans la modernité sur tous les plans. Nous en sommes capables et les résultats des plans Maroc Vert, de l’accélération industrielle sont là pour nous confirmer que c’est possible. Nous avons l’avantage de jouir d’une stabilité politique et du leadership éclairé de sa majesté Mohamed VI qui revient dans ses discours sur cette vision de développement durable. Il nous manque, toutefois, une mobilisation suffisante pour faire participer et contribuer les 35 millions de marocains à cette nouvelle marche qui permettra d’écrire l’histoire du Maroc moderne que les générations futures pourront commémorer avec fierté. Pour décliner cette vision, le programme de cette marche doit à notre sens couvrir au moins les questions suivantes : L’éducation, l’emploi, la santé, l’énergie, l’environnement, l’eau, l’industrie et l’innovation, les infrastructures et des 42 N° 43 Février 2019

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institutions fortes permettant de garantir les droits de citoyenneté et en particulier l’égalité des chances. Ces questions sont toutes prises en charge par les 17 objectifs de développement durable de l’ONU qui peuvent servir de cadre pour ce programme ambitieux. Plus concrètement nous pouvons considérer 9 objectifs prioritaires qui sont au cœur des questions sociétales les plus urgents au Maroc et qui impactent le quotidien de nos 35 millions de concitoyens. Ces 9 objectifs peuvent être regroupés en 3 axes d’action et un axe transversal. •Axe économique couvrant l’emploi, l’industrie et l’innovation et les infrastructures •Axe social couvrant l’éducation, la santé et l’égalité des chances •Axe environnemental : l’environnement et l’eau •Axe institutionnel : les Institutions fortes et les partenariats S’agissant de l’axe économique, la question de l’emploi des jeunes est une responsabilité nationale nécessitant l’engagement de toutes les parties prenantes. L’Etat et le privé même ensemble ne pourront créer tous les emplois nécessaires pour garantir une vie décente à tous nos concitoyens. L’entreprenariat souvent avancé comme la solution idoine nécessite une vraie réflexion de déploiement. Bien que de plus en plus de jeunes s’y essaient, ils s’heurtent vite à la réalité du financement et de l’accès au marché. Or c’est un des premiers gisements de l’innovation qui est un prérequis pour

une industrie nationale créant plus de valeur ajoutée et compétitive sur le plan national et à l’export. Si dans les métiers mondiaux du Maroc nous avons réussi en partie le pari de l’export, il reste néanmoins à stimuler l’innovation et créer une industrie marocaine pérenne. L’accès à l’énergie et la disponibilité des infrastructures de tout type sont nécessaires pour encourager et faciliter l’investissement local et étranger. Le Maroc a fait d’importants progrès à ce niveau mais doit maintenir la même vision pour le développement des énergies renouvelables et les infrastructures supportant les révolutions digitale et énergétique. Enfin l’ensemble des sujets relatifs à cet axe devraient, maintenant, être pensés sous l’angle de la régionalisation avancée ce qui permettra un accès équilibré pour toutes les régions à ces programmes et projets structurants. S’agissant de l’axe social, plus qu’un énième programme d’urgence, l’éducation a besoin d’une révolution salutaire des idées et des comportements de tous les marocains. Elle est salutaire car les conséquences de la défaillance de notre système éducatif s’observent aujourd’hui dans les comportements de nos jeunes et leur engagement, avec des effets dévastateurs sur l’exercice de la citoyenneté, la cohésion sociale, la compétitivité de nos entreprises et le développement de notre pays en général. En plus d’être bien éduqués, les marocains ont besoin d’un système de santé qui procure dignité et renforce


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TRI BUN E l’engagement citoyen. Se soigner et se maintenir en bonne santé, en plus d’etre un droit, est une contribution significative au développement social et économique inclusif et serein de notre pays. Si l’éducation et la santé sont des pierres angulaires d’une société harmonieuse, l’égalité des chances en est le ciment qui la fortifie. Tous les marocains, quelque soient leurs origines, leurs religions, leurs sexes, leur état physique doivent trouver leur place dans la marche pour le développement durable du pays ; toute frange de la population laissée de côté est une richesse abandonnée. Pour cette marche chacun y compte et y trouve son compte. S’agissant de l’axe environnemental, qu’ils s’agissent de la protection et la préservation de l’environnement ou des opportunités qu’elles offrent, les questions environnementales sont une priorité nationale. Chaque année, des points de notre PIB sont perdus à cause de non prise en compte de cette priorité. La pollution de l’air et la gestion des déchets sont, à titre d’exemple, des sujets d’action prioritaire. Il suffit de faire appliquer toutes les règlementations adoptées au niveau national depuis deux décennies. Très souvent perçues comme

une contrainte, ces réglementations regorgent d’opportunités entrepreriales pour nos entreprises. Protéger notre environnementestunactecitoyenauquel il faut éduquer tous nos concitoyens par des actions exemplaires de nos entreprises et notre administration. En lien avec la préservation et la protection de l’environnement, le Maroc fait face à un autre challenge celui du stress hydrique. Les risques liés à la disponibilité des ressources en eau touchent l’économie, la santé et la préservation de l’environnement. L’usage actuel des ressources en eau n’est pas raisonné, les projets immobiliers et les comportements de consommation sont un exemple de non prise en compte de la réalité du stress hydrique dans notre pays. Si l’expérience des barrages est une bonne pratique reconnue mondialement pour le Maroc, l’éducation, la règlementation et l’innovation en matière d’usage de l’eau nécessitent être renforcées. S’agissant de l’axe institutionnel, il v sans dire que la mise en œuvre de toutes ces recommandations nécessite des institutions fortes et efficaces. Ces institutions doivent privilégier une approche orientée résultat et favoriser les partenariats

entre toutes les parties prenantes. Qu’elles soient administrations, régions, services centraux et services déconcentrés, élus, autorité locale, agences de développement, associations professionnelles, société civile, ces institutions doivent adopter des processus de gouvernance, de planification, de réalisation et de suivi renforçant l’engagement individuel et collectif et la reddition des comptes. Ce leadership institutionnel nécessite d’etre acquis par la formation, l’interaction entre les acteurs et la volonté de réussir ensemble la marche du pays vers le développement durable. Enfin il faut reconnaitre que le Maroc a lancé énormément de chantiers se rapportant à une grande partie des questions évoquées ci-dessus mais il est nécessaire de revoir les progrès et les analyser, d’harmoniser les efforts en vue d’assurer à notre pays une marche coordonnée et cohérente. Une marche intégrée qui mobilisera toutes les énergies et toutes les volontés des 35 millions de cœurs qui aiment ce pays. Tel est notre rêve et il est plus que jamais à notre portée.

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H IGH-TECH Data Privacy Day : Quatre nouvelles conventions pour renforcer la protection des données personnelles

Quatre conventions de partenariat en matière de protection des données à caractère personnel ont été signées, lundi 28 janvier dernier à Fès, en marge de la célébration de la journée internationale du Data Privacy Day (DP-Day). La rencontre a été placée sous le thème « Protection de la vie privée numérique : enjeux et perspectives ». Les conventions ont signées visent à formaliser et renforcer les rapports de coopération et de partenariat entre les parties signataires, particulièrement en matière de veille au respect des libertés et droits fondamentaux des personnes physiques à l’égard des traitements de données à caractère personnel.Elles ont été paraphées par le président de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP), Omar Seghrouchni, d’une part, et les présidents de l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah de FES (USMBA), Radouane Mrabet, de l’Université Euro-méditerranéenne de Fès, Mostapha Bousmina, de l’université Moulay Ismail de Meknès, Hassan Sahbi, et de l’université Al Akhawayn d’Ifrane, Driss Ouaouicha, d’autre part. Ce partenariat vise plusieurs objectifs. Il engage les différentes parties à élaborer et mettre en œuvre des cycles de formation, continue diplômante, qualifiante ou certifiante, et de promouvoir des partenariats et des formations de pointe sanctionnées par des masters ou des doctorats en matière de traitement et de protection des données personnelles. Il s’agira également de renforcer la recherche et le développement dans les domaines de la protection des données à caractère personnel et encourager les échanges d’experts et d’enseignants-chercheurs. Les parties s’engagent par ailleurs d’organiser conjointement des évènements (ateliers, séminaires, colloques, congrès) dans des domaines d’intérêt commun, de participer au montage de projets conjoints et rechercher des financements nationaux ou internationaux et d’accueillir et co-encadrer des stagiaires et des doctorants, ainsi que d’échanger de la documentation et des publications. Les parties signataires s’engagent, dans la mesure des moyens et des ressources disponibles, à mettre à la disposition de ce partenariat tous les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs fixés. 46 N° 43 Février 2019

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Inwi lance la plus grande data center du Maroc

L’opérateur téléphonique voit les choses en grand. La marque de la filiale SNI, Wana Corporate, a procédé le mardi 15 janvier dernier à l’opérationnalisation du plus grand Datacenter du Maroc. D’une superficie de 1000 m2, l’infrastructure offre des marges d’extension portant sur le même volume, et a été développée suivant les derniers standards internationaux en vigueur en la matière. Pour INWI, c’est évidemment une manière de marquer son « leadership en matière de Cloud et de transformation digitale », comme l’explique la marque dans un communiqué. Le datacenter bénéficie d’une certification sur la norme TIER III, une norme de référence dans à l’échelle mondiale. La nouvelle infrastrurture est connectée par deux voies indépendantes en fibre optique, ce qui favoriser un accès sécurisé et rapide aux données qui y seront hébergées. Dans le dispositif d’alimentation, 2 transformateurs fournissent les ressources énergétiques nécessaires aux 200 heures d’autonomie dont dispose le datacenter.T

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Amendes européennes : Google fera appel

Le géant du Net ne digère pas l’amende record que lui inflige, en France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Le montant porte sur 50 millions d’euros. Motifs : le moteur de recherche américain fait l’objet de « plusieurs plaintes d’usagers pour défaut d’informations sur l’exploitation de leurs données ». Google ne semble pas nier les faits mais discute le montant de l’enveloppe qu’il devrait verser en guise de sanctions, jugé trop lourd. L’action en justice a été portée par l’Association de défense des droits des internautes et la Quadrature du Net. Cette dernière entité a pris la défense de 10.000 utilisateurs du web en France. La CNIL a en effet déploré le fait que l’internaute ne puise pas avoir facilement accès à l’information relative à ses données personnelles par le géant américain.


LA NOUVELLE

ES l’Emblème de l’Excellence

Volontairement provocatrice, la nouvelle ES 300h bouscule les conventions du segment des berlines de luxe. Basée sur notre approche audacieuse du design Lexus, l’ES 300h incarne la nouvelle personnalité de la marque. Ses lignes épurées rappellent celles d’un coupé tandis qu’à l’intérieur, vous bénéficiez de tout l’espace et du raffinement des grandes berlines. Vivez l’exceptionnel à bord de la toute nouvelle ES 300h, l’emblème de l’excellence Lexus.

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INDUSTRY MEETING DAY MOROCCO

3 ÉDITION è

ORGANISE LA 3 ème ÉDITION DE LA RENCONTRE D’AFFAIRES POUR L’INDUSTRIE, L’INVESTISSEMENT ET L’INNOVATION MAROCAINE

29-30 AVRIL 2019

SOUS L’ÉGIDE DU 48 N° 43 Février 2019

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R o y a u m e d u M a r o c Ministère de l'Industrie, de l’Investissement, du Commerce e t d e l ' Eco n o m i e N u m é r i q u e


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