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Prix au n° : 14 euros TTC • n° ISSN : 1291-7826
Loi Waserman : la responsabilité financière des dirigeants associatifs enfin atténuée n° 232 • Octobre 2021
Droit Les trois formes de restructuration des associations •AME232.indb 1
Argent Ayez le réflexe « finance solidaire »
RH Se former à la gestion associative avec le CFGA 30/09/2021 17:53
Collection
Guides pratiques d’AME
Comment se porte votre association ? Guide d’autodiagnostic L’équipe rédactionnelle de La Navette
Identifier les points forts et les points faibles, construire un plan d’action visant à valoriser les premiers et réduire les seconds : ce guide permettra à l’association de se poser les bonnes questions et de confronter les réponses de chacun pour aboutir à un diagnostic et à un plan d’action partagés.
Le guide est un questionnaire composé de 6 problématiques, chacune se concluant par une évaluation qualitative et un plan d’action. L’autodiagnostic est réalisé par un comité de réflexion constitué d’administrateurs, de bénévoles et de salariés. Chacun des membres de ce comité répond de façon autonome aux questions ; ses réponses sont ensuite confrontées à celles des autres afin d’aboutir à un diagnostic partagé. La finalité de ce diagnostic est d’élaborer pour chaque problématique un plan d’action à court et moyen termes permettant d’améliorer la gestion de l’association.
Parution mars 2017 • Version papier : 24,50 € TTC • Version numérique (PDF) : 16,50 € TTC (à commander sur boutique.territorial.fr) TVA en vigueur
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ASSOCIATIONS & ACTUALITÉS - Loi Waserman : la responsabilité financière des dirigeants associatifs enfin atténuée..................................................... 4 - Actualités........................................................................................................ 6 - Questions/réponses ....................................................................................... 8
ASSOCIATIONS & DROIT - Fusion, scission ou apport partiel d’actif : trois formes de restructuration des associations ...................................... 10 - La loi 1901 n’a pas de secret pour vous ! ........................................................12 - Infos légales .................................................................................................. 13
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ASSOCIATIONS & ARGENT - Ayez le réfl exe « finance solidaire » ! ........................................................... 14 - Solidarité : appel à projets de la Fondation Cognacq-Jay ............................ 16
ASSOCIATIONS & PARTENAIRES
FICHE PRATIQUE
- Interview de Frédérique Pfrunder, déléguée générale du Mouvement associatif ............................................................................. 21 - Les services déconcentrés de l’État............................................................ 22 - Que regarde une fondation dans le projet d’une association ? ................. 24
ASSOCIATIONS & ACTIVITÉS - Sport : le questionnaire de santé se substitue au CACI pour les mineurs ...26 - Le covoit’ facile pour vos événements associatifs .........................................27 - Interview de Martin Bobel, secrétaire général adjoint en charge du plaidoyer du Réseau des ressourceries, et conseiller du Conseil économique, social et environnemental (Cese)............................................29
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ASSOCIATIONS & RESSOURCES HUMAINES - Se former à la gestion associative, c’est possible avec le CFGA ..............30 - Le temps partiel en dessous de 24 heures est-il légal ? ............................. 32 - Actualités ..........................................................................................................33
LA REVUE DE PRESSE DE TERRITORIAL - Les jardins partagés cultivent leur diversité .................................................34
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Bulletin d’abonnement p. 28
COMITÉ DE RÉDACTION : Experts-comptables/Commissaires aux comptes • Frédéric Dintras, Sarl Secal, Limoges • Gérard Lejeune, Euro compta finance, Ste-Geneviève-des-Bois • Camille Viltart-Lamy, Augefi, Paris Avocats • Cécile Chassefeire, et Adeline Beaumunier, cabinet Camino et associés, Sucy-en-Brie • Colas Amblard, Avocat, NPSConsulting, Lyon • Eric Landot, Landot & associés, Paris • Xavier Delsol, Cabinet Delsol Avocats Maisons des associations • Grégory Autier, directeur de S3A • Christian Cascio, directeur du Carrefour des associations parisiennes • Thomas Bilanges, Carrefour des associations parisiennes • Fabienne Orban, Maison des associations de Strasbourg
Mensuel édité par Territorial • Claude Rogeaux et Alain Détolle, Maison interassociative de Millevaches (MIAM) Structures d’accompagnement • Luc Jambois, Strasbourg • Pascal Loviconi, cabinet Compétence bénévolat • Claire Marenco, directrice du centre culturel de Cagnes-sur-mer • Lucile Manoury, l’Atelier, Oppède • Suzel Chassefeire, Chambre des associations, Saint-Maur-des-Fossés • Philippe Gril, CLAP Midi-Pyrénées • Sophia Huynh-Quan-Chiêu, consultante • François Cauchy, L’Assosphère • Malik Tine, Alliance Expert Paris Organismes partenaires ou représentatifs des associations • Yannick Blanc, Fonda • Marie Laumont, Passerelle & compétences, Paris • Laurent Costy, April • Carole Orchampt, déléguée générale du RNMA • Sylvain Rigaud et Paul Bucau, RNMA
• Philippe Eynaud, CNAM & IAEUniversité Paris 1 • Emmanuelle Maudet & Axel Detammaecker, France Active, Paris • Léa Volle, Avise, Paris • Marion Boinot, Mouvement associatif, Paris • Céline Fiorentino, Crédit coopératif, Paris • Marc Genève, Fonda, Paris • Eva Camps, Cofac, Paris • Dominique Thierry, France Bénévolat, Paris • Louise Lefevre • Julien Dubois, Animafac Rédacteurs • Yannick Dubois, Bourghelles • Didier Barthel, Besançon • Magali Robert, Paris • Vanina Roques • Philippe Villette, Hautes-Pyrénées • L’équipe de la Navette, Faux-laMontagne • Marie-Pierre Berut
SAS au capital de 1 259 907 euros Siège social : Antony Parc 2 – 10 place du Général de Gaulle – La Croix de Berny BP 20156 – 92186 Antony Cedex Bureaux : 140 rue René Rambaud Parc d’activités Le Parvis 2 - CS 70215 38501 Voiron Cedex RCS NANTERRE 404 926 958 - N° SIRET : 404 926 958 00053 - Code APE : 5813Z N° TVA intracommunautaire : FR 28 404 926 958 - Commission paritaire : 0923 T 78440 ISSN : 1291-7826 - Dépôt légal : à parution Site internet : www.associationmodeemploi.fr e-mail : redaction@associationmodeemploi.fr Associé principal : Info Services Holding Présidente et directrice de publication : Isabelle André Directeur des rédactions : Guillaume Doyen Coordinatrice éditoriale : Marie-Aurélie Colpin, Tél. : 04 76 65 77 78 Pilotage éditorial : La Navette Rédacteur en chef technique : L. Brugieregarde Première secrétaire de rédaction : Véronique Garcia Maquette : Karine Colnel
Chef de fabrication : Hervé Charras Directeur diffusion : Guillaume de Corbière Responsable de diffusion : Maëlle Penelon Directrice des médias : Aline Lequillerier, 01 79 06 74 56 Directeur de clientèle : Gilles Dubois, 06 67 15 78 67 Vente par abonnement : • Abonnement personnel ou abonnement associatif : (1 an soit 10 nos) : 95 € TTC/an ou prélèvement automatique : 7,92 € TTC/mois (sur 12 mois), • Abonnement administratif : 135 € TTC/an ; • Prix au numéro : 14 € TTC Tél. abonnements : 04 76 65 93 78 abonnement@territorial.fr Impression : Imprimerie du Pont de Claix ZAE Les Bauches - 38640 Claix Origine du papier : Allemagne. Ce papier provient de forêts gérées durablement et ne contient pas de fibres recyclées. Certification : Impact sur l’eau (P tot) : 0,016 kg/tonne Couverture : ©hvostik16/AdobeStock.com
Associations mode d’emploi n° 232 - Octobre 2021
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ASSOCIATIONS
ACTUALITÉS
Loi Waserman : la responsabilité fin enfin atténuée À l’issue d’un parcours législatif particulièrement long, la loi n° 2021-874 en faveur de l’engagement associatif, dite loi Waserman, a été publiée au Journal officiel le 1er juillet 2021. Au-delà de l’aspect symbolique de sa date de publication, cette loi vient atténuer la responsabilité financière des dirigeants associatifs qui pouvaient jusqu’ici être saisis sur leurs biens personnels en cas de faute de gestion.
L
es dirigeants associatifs sont longtemps restés à l’abri des conséquences de la faillite de l’association dont ils avaient la responsabilité. La personnalité morale de l’association constituait un écran lorsque celle-ci était liquidée et qu’il subsistait des dettes. La loi n° 85-98 du 25 janvier 1985 a instauré un mécanisme d’engagement de la responsabilité des dirigeants associatifs lorsque la faillite est le résultat d’une faute de gestion. C’est cette disposition de l’article L.651-2 du code de commerce, que la loi portée par le vice-président de l’Assemblée nationale Sylvain Waserman et les députées Sophie Mette et Sarah El Haïry, aujourd’hui ministre, vient modifier, en permettant au juge de
prendre en compte le caractère bénévole du mandat rempli pour minorer la responsabilité financière des dirigeants associatifs.
Faute de gestion
La mise en œuvre de la responsabilité financière des dirigeants repose sur un mécanisme assez simple. Lorsqu’une association est placée en situation de liquidation judiciaire et que l’actif est insuffisant pour combler le passif, c’est-à-dire lorsque le patrimoine de l’association ne permet pas de payer
LA FAUTE DE GESTION N’EST PAS UNE SIMPLE NÉGLIGENCE… En 2013, le président d’une association bretonne mise en liquidation a été condamné au paiement de 38 000 euros pour contribuer à combler une insuffi sance d’actif d’un montant de 76 255 euros. Il est vrai qu’il l’a cherché puisque le juge a relevé « qu’il a personnellement engagé, sans compter, des dépenses qui n’étaient pas indispensables, ni même parfois utiles, sans jamais s’interroger sur la capacité de l’association à les supporter ». Il avait en effet utilisé les fonds de l’association pour financer des voyages en Croatie, Slovénie et Tunisie, louer un bungalow pendant de nombreux mois, offrir une croisière comprenant la location d’un bateau et un repas, acheter des quotidiens régionaux pour 1 545 euros. Il avait dépensé 7 485 euros en cadeaux et relations publiques, 20 557 euros en frais de réception et de congrès, 11 168 euros en catalogues ou imprimés, et offert à ses invités un hébergement, des prestations de transport et de bouche importantes d’un standing sans commune mesure avec les ressources de l’association ! Référence : cour d’appel de Rennes, 2 avril 2013, n° 12/00445.
toutes ses dettes, le liquidateur, le Ministère public ou les créanciers lésés, peuvent demander au tribunal de constater que la situation est le résultat d’une faute de gestion des dirigeants. Dans ce cas, le juge peut condamner les dirigeants fautifs à combler l’insuffisance d’actif sur leur patrimoine personnel. Ce dispositif n’avait rien de spécifique au secteur associatif et s’appliquait également aux sociétés commerciales, même si au final le volume de contentieux concernant les associations restait très à la marge. Jusqu’alors, le président d’une association ne pouvait se prévaloir du fait que l’association est d’intérêt général pour s’exonérer de sa responsabilité dans ce cadre (Cass. Com., 27 juin 2006, n° 04-16.296, inédit). La faute de gestion est en partie encadrée par l’article 146 de la loi n° 20161691 du 9 décembre 2016, dite loi Sapin 2, qui prévoit que les fautes de gestion liées à une « simple négligence » peuvent partiellement exonérer la responsabilité finan-
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financière des dirigeants associatifs cière des dirigeants d’entreprise (et seulement eux !). La loi Waserman s’est appuyée sur cette « exception de négligence » en l’étendant aux dirigeants associatifs.
Responsabilité allégée
Le texte apporte une atténuation des condamnations de dirigeants bénévoles d’associations au titre de l’action en responsabilité pour insuffisance d’actif. Le dispositif est conservé mais le juge doit, pour déterminer le montant de la sanction, apprécier « l’existence d’une faute de gestion au regard de la qualité de bénévole du dirigeant et des moyens dont disposait l’association pour se prémunir
des risques financiers ». La responsabilité demeure donc, mais le juge doit prendre en compte à la fois le statut de bénévole du dirigeant et analyser in concreto si les dirigeants fautifs disposaient de moyens pour éviter de commettre la faute : interpellation d’un salarié compétent, audition d’un administrateur ayant une compétence particulière, etc. Autant d’éléments qui, s’ils ne sont pas mobilisés par le dirigeant, pourront alors lui être reprochés. Le nouvel article L.651-2 du code de commerce précise que ne sont concernées que les associations non assujetties à l’impôt sur les sociétés dans les conditions prévues au 1bis de l’article 206 du code
général des impôts. La responsabilité personnelle des dirigeants d’associations fiscalisées reste donc pleine et entière. Par ailleurs, la minoration de la responsabilité du dirigeant n’est ni systématique, ni quantifiée. Le juge garde toute latitude à la fois pour mobiliser ce dispositif et pour évaluer la minoration de responsabilité qu’il souhaite appliquer. Concrètement, le juge pourra ou non utiliser cette disposition et s’il l’utilise, fixer lui-même la part du patrimoine personnel du dirigeant qu’il retient pour combler l’actif et payer les créanciers. ■ Yannick Dubois, directeur Kogito Associations
Sylvain Waserman, député du Bas-Rhin, vice-président de l’Assemblée nationale
© DR
« Plus aucun président bénévole d’association ne peut être saisi sur ses biens propres en cas d’erreur de gestion ou de faillite » La loi est-elle une réponse aux difficultés de recrutement des bénévoles ? En effet, cette loi allège la responsabilité juridique et financière des présidents bénévoles. Cela signifi e qu’aujourd’hui plus aucun président bénévole d’association ne peut être saisi sur ses biens propres (sa maison, sa voiture, etc.) en cas d’erreur de gestion ou de faillite. Mais elle ne se résume pas à cette question. La loi règle en effet une autre injustice : celle liée à une rédaction maladroite dans un traité qui empêchait les jeunes Algériens de faire un service civique alors que tous les jeunes Français ou étrangers y ont accès. Elle permet également la redistribution des fonds inutilisés (ceux des dépôts et avoirs des comptes inactifs des associations) pour la formation des bénévoles.
Enfi n, elle met en place une sensibilisation de tous les jeunes collégiens et lycéens à l’engagement associatif dans le cadre de leur scolarité. Cela facilitera l’engagement citoyen et le développement de la vie associative. Ne risque-t-elle pas d’ouvrir la porte à une gestion moins rigoureuse ? Je ne crois pas que, parce qu’on allège et facilite l’engagement, cela entraînera un manque de rigueur. Je fais le choix de la confiance en ces femmes et ces hommes qui s’engagent comme présidente et président d’association. Ils sont au service de l’intérêt commun et ont le souci de bien faire. Quand sera-t-elle effective ? Promulguée le 1er juillet à l’occasion du
120e anniversaire de la loi de 1901, elle est d’ores et déjà effective. Je suis très heureux qu’elle puisse bénéfi cier à celles et ceux qui prennent soin des autres : au président bénévole qui ne sera pas saisi sur ses biens propres, au jeune Algérien qui pourra faire un service civique, au jeune qui s’engagera dans une association grâce aux temps d’échanges scolaires et aux bénévoles qui bénéficieront des formations financées grâce à elle. La crise sanitaire nous démontre à quel point l’engagement citoyen est salvateur et nécessaire tant dans des missions de service civique que dans les initiatives bénévoles auprès des personnes isolées ou démunies. Le monde associatif est un pilier de notre société. Il mérite notre reconnaissance et notre engagement. Propos recueillis par Yannick Dubois
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ASSOCIATIONS
ACTUALITÉS
Accompagner la transformation numérique du mouvement sportif Trois start-up de la SporTech française, Be Sport, Joinly et MyCoach, ont édité un livre blanc « Engager une digitalisation du mouvement sportif » pour faciliter la transformation numérique des structures sportives. Trois axes sont traités : la gestion administrative (adhésion, communication, etc.), le terrain (transmission des savoir-faire, expertise pédagogique) et la communauté (intégrer un réseau social sportif). Après une crise sanitaire qui a structurellement bouleversé le sport amateur, ce guide est une réponse pour permettre aux fédérations et à leurs clubs d’identifier les solutions et de comprendre les enjeux qui poussent le monde du sport à se numériser. è Le livre blanc : s.42l.fr/MNY_II5T
L’Urssaf, collecteur unique Dès le début de l’année 2022, les Urssaf pour le régime général et les caisses de la MSA pour le régime agricole vont être chargées de collecter mensuellement les contributions de formation professionnelle et la taxe d’apprentissage. L’Urssaf et la MSA vont ainsi devenir vos interlocuteurs uniques. Les décrets d’application devront paraître avant la fin de l’année 2021. Cette réforme s’inscrit dans la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel.
Plus 0,5 % pour l’emploi associatif du secteur sanitaire et social en 2020 L’Uniopss, en partenariat avec Recherches et Solidarité, vient de publier un bilan de l’emploi associatif dans le milieu sanitaire et social privé non lucratif. Pour la deuxième année consécutive, les effectifs salariés augmentent avec + 0,5 % (+ 0,9 % en 2019). L’année passée, le nombre de salariés s’établissait à plus de 1,114 million, soit 59 % de l’ensemble du secteur associatif. Plusieurs raisons sont à l’origine de cette augmentation : une hausse d’activité due aux conséquences de la pandémie de coronavirus liée aux
« Mon association, je l’adore, j’y adhère » La crise sanitaire a mis à mal la vie associative, qui a su plus ou moins s’adapter. Aujourd’hui, la vie sociale est de nouveau possible : les associations souhaitent recréer les liens distendus depuis plus d’un an et demi et retrouver leurs adhérents. Une grande campagne en faveur de la relance associative, organisée par le Mouvement associatif et Hexopée, avec le soutien du secrétariat d’État chargé de la Jeunesse et de l’Engagement, a été lancée avec pour slogan « Mon association, je l’adore, j’y adhère ». è assojadorejadhere.fr
remplacements effectués en 2020 venant automatiquement gonfler le nombre de salariés (sources : Urssaf et CCMSA). En fonction des secteurs, les évolutions sont néanmoins disparates. La hausse s’établit à 1,9 % pour le domaine de la santé tandis qu’elle atteint 2,6 % pour l’ensemble de l’hébergement social. L’hébergement pour enfants en difficulté et celui pour adultes et familles en difficulté enregistrent les hausses les plus significatives, avec respectivement +4,3 % et +4,1 %. Au sein de l’hébergement médicalisé, il y a eu 0,7 % d’augmentation tandis que l’action sociale sans hébergement affiche une baisse de 0,7 %. L’aide à domicile a également enregistré une baisse très marquée, -3,2 %, due aux conséquences du Ségur de la santé. è Le bilan : s.42l.fr/lDUE_M6I
Avec le fonds UrgencESS, 16 000 emplois sauvegardés Le fonds d’urgence, doté de 30 millions d’euros et ciblé sur les structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) de moins de 10 salariés a permis de soutenir 4 866 structures rencontrant des difficultés économiques et réparties sur tout le territoire. Au total, 16 000 emplois ont pu être sauvegardés. C’est la région AuvergneRhône-Alpes qui arrive en première place avec 2 255 emplois sauvés grâce à un montant d’aide de 3 653 000 euros, suivie par l’Ile-de-France (2018 emplois grâce à 3 417 000 euros d’aide), l’Occitanie (1 483 grâce à 2 892 000 euros), la Nouvelle-Aquitaine (1 210 grâce à 2 856 000 euros). Mayotte (63 emplois grâce à 129 000 euros), et la Guyane (48
emplois grâce à 118 000 euros) arrivent en dernière position. Pour les structures de 1 à 3 salariés, cette aide financière était de 5 000 euros et de 8 000 euros pour les structures de 4 à 10 salariés. Ces petites associations ont bénéficié d’un diagnostic de leur situation économique, via un dispositif local d’accompagnement (DLA) ou de conseils pour les orienter vers de nouvelles solutions de financement grâce au réseau de France Active.
Appel à projets en faveur du handicap et de l’éducation Porté par la Caisse des dépôts, ce premier appel à projets axé sur le handicap est doté de 400 000 euros. L’objectif est d’identifier, d’accompagner et de soutenir l’émergence de services innovants numériques notamment en matière de scolarité et d’éducation. Les projets doivent soit simplifier la vie des élèves en situation de handicap et de leurs proches aidants, soit favoriser la sensibilisation au handicap des autres élèves et du personnel éducatif et scolaire par l’expérience numérique, sous la forme d’un Serious Game. Tout organisme de droit privé, acteurs de l’ESS ou des technologies numériques (entreprises, start-up, fondations, coopératives, mutuelles, structures associatives, etc.) peut déposer un dossier sur la plateforme « Envi Appels à projets - Politiques sociales de la Caisse des dépôts ». Le cahier des charges est consultable en ligne à cette même adresse et la date limite est le 5 novembre 2021 à 17 heures. è s.42l.fr/mq7-BjWr
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BoF • BAT
ACTUALITÉS
QUESTIONS/RÉPONSES ASSURANCE
Par La Navette
ARGENT
Dans le cadre des activités de l’association, il arrive qu’un bénévole utilise sa voiture personnelle pour transporter des enfants. Quelles sont les précautions à prendre ?
Notre association liée au petit patrimoine aimerait diversifier ses sources de financement. Pourrions-nous bénéficier de libéralités ?
Il n’existe aucune réglementation particulière concernant ce type de transport. L’organisateur doit cependant informer les parents des précautions à prendre et des obligations qu’ils doivent respecter. Une des règles, impérative, est de respecter l’équation : 1 personne = 1 place = 1 ceinture (se reporter à l’article R.412-1 du code de la route). Les enfants de moins de 10 ans doivent être installés à l’arrière et avec un dispositif de retenue spécifique (siège baquet à harnais ou siège harnais à réceptacle jusqu’à 3-4 ans ou rehausseur au-delà de cet âge). Une infraction à cette règle est punie d’une amende de 135 euros. Le contrat d’assurance des parents doit permettre le transport de tiers. En cas d’accident, c’est la responsabilité civile du parent qui transporte qui est engagée. Il est cependant conseillé pour l’association de contracter une assurance pour les transports utilisant les véhicules des parents. Ainsi tous les véhicules sont couverts par l’assurance de l’association le temps du transport. Et en cas d’accident, c’est l’assurance de l’association qui couvrira les frais et prendra en charge le malus. En savoir plus
L’accès aux libéralités est réservé aux associations d’intérêt général dans des conditions prévues par la loi n° 2014-856 du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire. Plus intéressantes sur le plan strictement patrimonial pour les associations (somme ou patrimoine bien plus conséquent que dans le cadre d’un don manuel), les modalités d’exécution d’une libéralité sont aussi plus contraignantes. Seules les associations reconnues d’utilité publique (de plus de trois ans d’existence), les associations cultuelles, les unions agréées d’associations familiales, les associations ayant pour objet exclusif l’assistance, la bienfaisance (poursuite d’un but philanthropique ou social), la recherche scientifique ou médicale peuvent recevoir des legs ou donations autres que les dons manuels. De plus, cela nécessite l’intervention d’un notaire dans l’établissement de l’acte de donation, dans le cadre de la transmission d’un bien immobilier ou de la rédaction d’un testament. L’association doit aussi être vigilante et refuser toute libéralité comprenant charges ou conditions étrangères, ou contraires, à son objet social. Attention : la spécificité des associations de droit local (associations d’Alsace-Moselle) régies par les articles 21 à 79-IV du code civil local, leur permet, dès leur création, de recevoir des donations et des legs, donc des libéralités. En savoir plus « Dons manuels ou libéralités : qui peut en bénéficier ? », s.42l.fr/RKIiUWVL
« Utiliser son véhicule personnel pour le compte de l’association », s.42l.fr/CB_dDmQl
CHANGEMENT DE STATUT
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Nous allons développer une activité économique pour notre association touristique. Comme nous aimerions impliquer davantage les salariés et élargir nos partenariats, nous envisageons de la transformer en coopérative. Comment devons-nous faire ? La transformation d’une association en société coopérative et participative (Scop) a été rendue possible par l’article 36 de la loi n° 2001-624 du 17 juillet 2001. La transformation d’une association en Scop n’entraîne pas la création d’une nouvelle personne morale. Elle se réalise à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire de l’association où salariés, bénévoles et adhérents sont informés du projet et invités à s’impliquer. Sous réserve de continuer à remplir les conditions, les agréments, habilitations et conventions, les contrats clients et salariés se poursuivent sans interruption, sauf si ceux-ci sont expressément liés à la forme associative de la structure. Il peut dès lors être judicieux de contacter l’union régionale des Scop qui peut vous aider à évaluer la viabilité de votre projet pour passer d’un statut à l’autre, et peut-être vous proposer de créer une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), plus appropriée dans votre cas. En savoir plus « Transformer son association en Scop », s.42l.fr/qqLsuNAP
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ASSOCIATIONS MODE D’EMPLOI • RECTO 2• 183 x 242 mm PP • Visuel : ASSOCIATION • Remise le 23 septembre • Parution du 8 octobre
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BoF • BAT
ASSOCIATIONS MODE D’EMPLOI • RECTO 2• 183 x 242 mm PP • Visuel : ASSOCIATION • Remise le 23 septembre • Parution du 8 octobre
Bouygues Telecom lance Bbox Asso, la première offre internet dédiée aux associations. Pour faciliter la vie de votre association et vous aider à vous consacrer à votre projet, voici Bbox Asso, une offre internet sans engagement et un accès au logiciel OHME à prix préférentiel.
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DROIT
ASSOCIATIONS
Fusion, scission ou apport partiel d’actif : trois formes de restructuration des associations Depuis plusieurs années, une tendance forte de regroupements existe au sein des associations et fondations. La loi ESS du 31 juillet 2014 a donné un cadre juridique à ces opérations de fusion, scission et apport partiel d’actif, notamment par l’introduction dans la loi du 1er juillet 1901 d’un article 9 bis et des articles 15-1 et suivants de son décret d’application. Trois types d’opérations envisageables qui ont chacune leurs particularités.
L’
opération de fusion, de scission ou d’apport partiel d’actif est celle par laquelle une personne morale apporte à une autre, préexistante ou spécialement constituée à cet effet, les moyens (humains, matériels, immatériels et financiers, etc.) nécessaires à la poursuite de l’activité dont elle était précédemment titulaire. L’opération vise à assurer le transfert d’une universalité de patrimoine composée de créances et de dettes permettant d’assurer, aux mêmes conditions, la poursuite d’une activité.
associations préexistantes ou spécialement constituées à cet effet. Comme pour la fusion, les structures bénéficiaires vont assurer la poursuite de l’ensemble de ses droits et obligations. La fusion et la scission entraînent toutes les deux la dissolution sans liquidation de la ou des structures absorbées et les membres des associations apporteuses deviennent systématiquement membres de l’association bénéficiaire. A
Fusion La fusion entraîne la substitution complète de la structure absorbée au profit de la structure bénéficiaire, laquelle va assurer la poursuite de l’ensemble de ses droits et obligations. Elle peut être une fusionabsorption ou une fusion-création : Fusion-absorption
Fusion-création
A
C
B A absorbe B qui disparaît.
A
B
C, structure spécialement constituée à cet effet, absorbe A et B qui disparaissent.
Scission La scission entraîne la disparition de la structure scindée entre au moins deux
B
C
Une partie de l’activité de A est reprise par B, une autre par C, A disparaît.
Apport partiel d’actif Il vise à individualiser une ou plusieurs activités auxquelles on rattachera l’ensemble des moyens nécessaires à la poursuite de celles-ci. Ces moyens seront apportés au profit de la ou des structures bénéficiaires, déjà existantes ou créées à cet effet. Contrairement aux opérations de fusion et de scission, les membres de l’association apporteuse ne deviennent pas membres de l’association bénéficiaire.
C
A
B
L’association A à l’origine de l’apport partiel d’actif ne disparaît pas. A apporte une partie de son activité à B et une partie de son activité à C. B et C peuvent être des structures préexistantes ou spécialement constituées à cet effet.
Contreparties La fusion, scission ou apport partiel d’actif, est un contrat à titre onéreux, c’est-à-dire que chaque partie en attend une contrepartie. En cas d’apport à une société, la contrepartie onéreuse du contrat est constituée par l’attribution de droits sociaux. En cas d’apport à un organisme sans but lucratif, il est admis par la jurisprudence que la contrepartie puisse être constituée par la prise en charge d’une obligation matérielle ou morale, telle que la poursuite de l’activité ou le maintien des biens apportés à leur affectation d’origine. La contrepartie attachée à la réalisation de l’apport doit être suffisamment probante pour exclure tout risque de requalification éventuelle de l’opération en une autre opération juridique, et plus particulièrement en un acte à titre gratuit (cour d’appel de Rouen, n° 06/01917, 10 octobre 2007). Ainsi la formulation de la contrepartie morale attachée à l’apport revêt une importance particulière. Dans cette perspective, la rédaction du projet d’apport prend toute son importance.
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Réflexions préalables indispensables
La mise en œuvre de l’opération de fusion, de scission ou d’apport partiel d’actif suppose l’accomplissement d’un ensemble de diligences : - la rédaction d’un projet de traité ; - l’arrêté du projet de fusion, scission, apport partiel d’actif par les organes de gestion et d’administration des associations concernées ; - la publication dans un journal d’annonces légales ; - l’information des membres et des tiers ; - la mission d’un commissaire aux apports, lorsque la valeur totale des apports, telle qu’exprimée dans le traité, est au moins égale à 1 550 000 euros ; - des décisions concordantes des organes délibérants ; - l’accomplissement des formalités juridiques, fiscales et le cas échéant administratives.
Rédaction et publication La rédaction du projet de fusion, scission ou apport partiel d’actif est une obligation légale, et son contenu est réglementairement défini. Il doit être arrêté deux mois avant la date des délibérations décidant de l’opération. Il est ensuite joint à la convocation des organes délibérants décidant de l’opération et déposé au siège de l’association ou mis en ligne sur son site internet trente jours avant la date des délibérations décidant de l’opération ou de la publication dans un journal d’annonces légales, ce qui revient au même (la publication dans un journal d’annonces légales doit en effet avoir lieu
trente jours avant les délibérations décidant de l’opération). La publication du projet par chacune des associations dans un journal d’annonces légales du département du siège social est obligatoire. Cette publicité offre la possibilité aux créanciers de former opposition dans les mêmes conditions que celles prévues en droit des sociétés (code de commerce, art. R.234-8 et R.236-9, projet de décret, art. 15-4). Dans ce cas, les oppositions sont formées au tribunal judiciaire du lieu du siège de l’association concernée et doivent avoir lieu dans un délai de trente jours à compter de la publication.
Information des membres Les documents et informations doivent également être mis à la disposition des membres de l’association et des tiers (décret du 16 août 1901, art. 15) soit au siège social, soit sur le site internet de l’association, trente jours avant la date des délibérations décidant de l’opération ou au plus tard au jour de la publication dans un journal d’annonces légales (ce qui revient au même). La date d’effet de l’opération est fixée par le traité de fusion, de scission ou d’apport. À défaut, en cas de création d’une association nouvelle, elle est fixée à la date de publication au Journal officiel de l’association nouvelle, et en cas de modification statutaire soumise à approbation administrative (comme dans le cas d’une reconnaissance d’utilité publique par exemple), à la date d’entrée en vigueur de cette modification (sinon à la date de la dernière délibération ayant décidé de l’opération).
Au-delà de la dimension juridique et organisationnelle lourde de la réalisation d’une opération de restructuration entre associations, il convient de relever que ces opérations conduisent à des changements profonds qui doivent être mûrement réfléchis afin d’en apprécier les incidences. Ainsi, des réflexions préalables doivent être engagées notamment en termes de : - vision stratégique et prospective : pérennité des activités menées, évaluation des contraintes et des opportunités, stratégie de spécialisation/de développement, etc. - mode de gouvernance : organisation de la gouvernance, représentativité des mandataires, composition d’un groupe de réflexion, etc. - gestion des ressources humaines : appréhension des salariés et bénévoles, incidences sur les fonctions, modifications des acquis sociaux (convention collective, accord interne, mobilité, etc.) ; - gestion financière : impact du changement de taille (fonds propres nécessaires, évolution du besoin en fonds de roulement), acceptation par les organismes financeurs, organisation du contrôle interne, coûts cachés et/ou économies d’échelle, etc. Laurent Butstraen, avocat associé, Delsol avocats
DÉLIBÉRATIONS CONCORDANTES La décision de fusion ou de scission est prise par des délibérations concordantes adoptées par les associations dans les conditions requises par leurs statuts pour leur dissolution. La décision d’apport partiel d’actif est, quant à elle, décidée dans les conditions habituelles requises par les statuts. Dans le silence des statuts, l’organe compétent sera celui qui aura la capacité de décider des actes de disposition du patrimoine. Il s’agit généralement de l’assemblée générale.
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Réponses Tout dépend des besoins : la majorité des associations peuvent se contenter de tenir une comptabilité simplifiée du type « recettes-dépenses ». Certaines doivent tenir une comptabilité conforme au plan comptable associatif et d’autres se voient imposer l’établissement de documents particuliers (rapports financiers, comptes annuels certifiés, etc.) selon l’origine et le montant de leurs ressources.
« L’association est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager des bénéfices (article 1er) ». Elle doit donc être composée de deux personnes minimum.
5. C - Cela dépend
1. B - 2
2. B - Non La loi ne prévoit pas le fonctionnement d’une association. Mais dans la réalité, une AG est nécessaire car elle constitue à la fois le lieu d’expression de tous et la garantie d’un fonctionnement démocratique qu’est censé avoir tout projet collectif.
3. B - Non Rien dans la loi de 1901 ne rend obligatoire la déclaration de l’association : des associations non déclarées existent. Elles sont appelées des associations de fait. Cependant, l’association non déclarée ne possède pas la capacité juridique, c’est-à-dire que rien ne peut être fait en son nom propre, ce qui limite ses possibilités.
4. B - Non Pour demander une subvention, une association doit être déclarée en préfecture et publiée au Journal officiel. Attention, la décision d’octroyer une subvention est une décision discrétionnaire. Le financeur a la possibilité de refuser et une association ne peut pas exiger le versement d’une subvention.
8. A - Oui
6. C - Cela dépend
Une association peut faire des bénéfices. Seul le partage des excédents entre les membres est interdit. Faire des bénéfices et ne pas les distribuer n’exonère cependant pas de certaines obligations. Une association qui exerce à titre habituel des activités économiques, susceptibles donc de générer des bénéfices, doit les mentionner expressément dans ses statuts.
9. A - Oui
Une association est une entité privée, sous la forme d’un contrat privé entre les individus – ou les personnes morales – qui la créent. En adhérant à une association, une personne signe une forme de « contrat », qui règle sa relation avec les autres et avec l’association, et elle doit se conformer aux statuts de l’association.
Une association peut parfaitement embaucher des salariés en CDD, CDI, des stagiaires… Elle devra alors verser des charges sociales, respecter les règles imposées par le code du travail et la convention collective applicable. Contrairement aux entreprises, l’association a le choix entre la procédure ordinaire et plusieurs procédures simplifiées, la déchargeant de certaines obligations ou facilitant ses démarches.
10. B - Non
7. B - Non
Seulement si l’association a des activités commerciales ou qu’elle agit clairement dans les mêmes conditions qu’une entreprise classique. Les associations sont donc soumises à tous les impôts et taxes dont sont redevables les personnes morales et physiques afin de garantir le respect du principe d’égalité devant les charges publiques et d’éviter des distorsions de concurrence.
En principe, assurer son association n’est pas obligatoire à l’exception de certaines activités (sport, chasse, centre de gestion, transfusion sanguine, tourisme, tutelle aux prestations sociales), et si l’association possède un véhicule. Cependant, une assurance de responsabilité civile vis-à-vis du personnel et des bénévoles est vivement conseillée.
Émilie Gianre
Réponse A
Réponse B
Réponse C
1. Combien faut-il être au minimum pour créer une association ?
❏1
❏2
❏3
2. L’assemblée générale (AG) est-elle obligatoire chaque année ?
❏ Oui
❏ Non
❏ Cela dépend
3. Faut-il nécessairement déclarer l’association à la préfecture pour la faire vivre ?
❏ Oui
❏ Non
❏ Cela dépend
4. Toutes les associations ont droit à des subventions
❏ Oui
❏ Non
❏ Cela dépend
5. Une association n’a aucune obligation comptable
❏ Oui
❏ Non
❏ Cela dépend
6. Une association n’a pas à souscrire de contrats d’assurance
❏ Oui
❏ Non
❏ Cela dépend
7. Une association ne peut pas embaucher de salariés
❏ Oui
❏ Non
❏ Cela dépend
8. Une association peut-elle faire des bénéfices ?
❏ Oui
❏ Non
❏ Cela dépend
9. Une association peut-elle payer des impôts ?
❏ Oui
❏ Non
❏ Cela dépend
10. Toutes les associations sont publiques
❏ Oui
❏ Non
❏ Cela dépend
Dans les questions/affirmations présentées ci-dessous, cochez la bonne case :
La loi relative au contrat d’association, dite loi 1901, a fêté le 1er juillet son 120e anniversaire. L’occasion de vérifier si vous la connaissez bien ! Quiz...
La loi 1901 n’a pas de secret pour vous ! ASSOCIATIONS
DROIT
INFOS LÉGALES Par Cécile Chassefeire et Adeline Beaumunier, cabinet Camino avocats
La responsabilité de l’auteur du dommage exclut celle de l’association sportive Un joueur de rugby a subi plusieurs opérations à la suite d’une fracture du tibia lors d’un plaquage durant un entraînement de rugby. L’auteur du plaquage ayant causé les dommages était mineur au moment des faits. Il résidait chez sa mère exerçant seule l’autorité parentale. Aux termes de l’article 1384 alinéa 4 ancien (devenu 1242 nouveau) du code civil applicable au jour de l’accident, les parents exerçant l’autorité parentale sont solidairement responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs résidant avec eux. Ils exercent une responsabilité de plein droit, sans faute, du seul fait du dommage causé par leur enfant, dont ils ne peuvent être exonérés que par un fait de force majeure ou par la faute de la victime. Une telle responsabilité est qualifiée de régime spécial, ce qui induit qu’elle doit primer sur le régime général de responsabilité de l’association sportive, lequel repose sur le principe général posé par le même article de responsabilité du fait des personnes dont on doit répondre. Leur responsabilité ne cesse pas lorsque l’enfant est temporairement confié à un tiers pour l’exercice d’une activité sportive de loisir au sein d’une association, mais uniquement lorsque l’organisation et le contrôle permanent du mode de vie du mineur sont confiés à une autre personne physique ou morale. En conséquence, la mère doit être déclarée responsable des dommages causés par son fils mineur et elle en doit réparation. Par ailleurs les responsabilités du fait d’autrui prévues par l’article précité étant alternatives et non cumulatives, la responsabilité des parents exclut toute autre responsabilité. Le club de rugby sera dès lors mis hors de cause. è Cour d’appel de Grenoble, 18 mai 2021, n° 19/01907.
Les documents comptables des fédérations sportives ne sont pas nécessairement des documents administratifs communicables Selon le code des relations entre le public et l’administration : « Sont considérés comme documents administratifs […], les documents produits ou reçus, dans le cadre de leur mission de service public, […] par les autres personnes de droit public ou les personnes de droit privé chargées d’une telle mission ». Ces dernières sont tenues de publier en ligne ou de communiquer les documents administratifs qu’elles détiennent aux personnes qui en font la demande. S’agissant des documents détenus par un organisme privé chargé d’une mission de service public, seuls ceux qui présentent un lien suffisamment direct avec la mission de service public constituent des documents administratifs communicables. Si
les comptes d’un tel organisme, qui retracent les conditions dans lesquelles celui-ci exerce sa mission de service public, présentent dans leur ensemble, le caractère de documents administratifs, les pièces comptables qui se rapportent aux dépenses de l’organisme ne constituent des documents administratifs que si les opérations qu’elles retracent présentent un lien suffisamment direct avec la mission de service public. Dans ce cadre, un individu qui avait demandé au président la Fédération française de karaté la communication de divers documents (relevés bancaires, justificatifs comptables…) n’a pas eu gain de cause. è Conseil d’État, 13 avril 2021, n° 435595.
Maintien du crédit d’impôt pour le soutien scolaire à domicile via des cours à distance pendant le confinement Aux termes de l’article 199 sexdecies du code général des impôts, les sommes versées par un contribuable domicilié en France au titre de l’emploi d’un salarié directement ou du recours à une association, une entreprise ou un organisme, agréés pour les services, définis aux articles L.7231-1 et D.7231-1 du code du travail, rendus à la résidence du contribuable, ouvrent droit, sous certaines limites et conditions, à un crédit d’impôt sur le revenu. Le 22 mars 2020, le ministre délégué chargé des comptes publics a indiqué qu’en raison de la crise sanitaire, les prestations de soutien scolaire et les cours qui étaient réalisés à domicile et ouvraient droit au crédit d’impôt, continueraient, à titre exceptionnel et temporaire, à ouvrir droit au bénéfice de cet avantage fiscal lorsqu’ils seraient amenés à devoir être réalisés à distance pendant les périodes de confinement. è Réponse du ministre de l’Économie, publiée au JO le 27 avril 2021, question écrite n° 29827.
La difficile évaluation de la contrepartie du don appartient à l’administration fiscale Si le bénéfice de la réduction d’impôt prévue par les dispositions du 1 de l’article 238 bis du code général des impôts n’est pas susceptible d’être remis en cause par la seule circonstance que le nom de l’entreprise versante soit associé aux opérations réalisées par l’organisme bénéficiaire du versement, il ne saurait toutefois être admis qu’à la condition que la valorisation du nom de l’entreprise ne représente, pour cette dernière, qu’une contrepartie très inférieure au montant du versement accordé. En l’espèce, en contrepartie de dons de 25 000 et 20 000 euros consentis par une société à une association de sport automobile, la société a pu apposer son nom, sur la carrosserie du véhicule conduit par une pilote en lettres de grande taille, et
sur le camion assurant le transport de l’équipe de la pilote et de son matériel. Pour les juges, la valorisation du nom de l’entreprise ne représenterait pas pour elle qu’une contrepartie très inférieure aux versements accordés. Dans ces conditions, les dépenses en cause ne pouvaient ouvrir droit à réduction d’impôt. è CAA Lyon, 4 mars 2021, n° 20LY01162.
Les dirigeants de nombreuses associations sont justiciables de la CDBF La Cour de discipline budgétaire et financière (CDBF) est compétente pour les infractions susceptibles d’avoir été commises dans l’exercice de leurs fonctions par « tout représentant, administrateur ou agent des autres organismes qui sont soumis […] au contrôle de la Cour des comptes […] ». Les dirigeants de nombreuses associations sont justiciables de la CDBF. Ainsi, un président a été condamné à une amende de 1 000 euros pour avoir signé un formulaire de rupture conventionnelle avec le directeur général sans aucune délégation de pouvoirs octroyée par le conseil d’administration au mépris des dispositions statutaires en vigueur. Il a cependant bénéficié de circonstances atténuantes : il exerçait ses fonctions à titre bénévole et les faits se sont produits en pleine réforme de la formation professionnelle qui remettait profondément en cause le modèle économique de l’association en diminuant drastiquement ses ressources collectées. è CDBF, arrêt, 3 mai 2021, n° 250-845.
Un legs fait au Vatican ne peut être revendiqué par une association d’œuvres pontificales française Un individu a désigné le « Vatican » comme légataire de son legs « avec obligation d’affecter ce legs prioritairement à la basilique SainteMarie-Majeure de Rome ». Il a donc entendu stipuler son legs en faveur du Saint-Siège. Quels que soient les liens existants entre le Saint-Siège et l’association qui revendiquait le bénéfice du legs, cette dernière ne pouvait être regardée comme le bénéficiaire du legs. Pour le Conseil d’État, dès lors que le Saint-Siège, propriétaire de la basilique désignée par le legs, est un sujet de droit international, il a la qualité d’un État ou d’un établissement étranger. Dans ce cas, seul le ministre de l’Intérieur est compétent pour exercer, sur ce legs, le droit d’opposition prévu à l’article 910 du code civil. Il est normal que le préfet du Rhône ait refusé de délivrer à l’Association française des œuvres pontificales missionnaires un certificat de non-opposition au legs en question, au motif qu’il avait été stipulé non pas au profit de l’association mais en faveur du Saint-Siège. è Conseil d’État, 5 mai 2021, n° 440167.
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ASSOCIATIONS
ARGENT
Ayez le réflexe « finance solidaire » ! Avec plus de 20 milliards d’euros d’encours global fin 2020, la finance solidaire est devenue un outil incontournable pour accompagner le développement des projets associatifs. Publié par Le Mouvement associatif et Fair, un guide à destination des associations apporte des éléments d’éclairage sur les mécanismes de la finance solidaire, les financeurs solidaires et les outils de financement mobilisables.
L
e principe de la finance solidaire est de permettre aux épargnants de mettre leur argent au service de l’intérêt général via le financement de projets à fort impact social et environnemental. Selon Fair, « la finance solidaire relie les épargnants qui cherchent à donner du sens à leur argent à des entreprises et associations dont l’activité est à forte utilité sociale et/ou environnementale, qu’ils financeront via la souscription de placements d’épargne solidaire ».
tion. Ainsi, les domaines de la lutte contre l’exclusion, de l’accès au logement et de l’action sanitaire et sociale sont les secteurs d’activités les plus financés. A contrario, parmi les domaines les moins financés, figurent les éco-activités, la cohésion territoriale et l’économie de proximité ou encore l’alimentation
35 millions d’euros pour les associations Concrètement, il s’agit de mobiliser l’épargne solidaire afin de financer directement des associations via des mécanismes de don, ou indirectement des entreprises et des associations, via des financeurs solidaires ou des prêts sociaux et environnementaux. Les associations n’ont pas toujours le réflexe de s’intéresser à cette source de financement qui est pourtant en croissance régulière. De plus en plus de Français cherchent en effet à donner du sens à leur épargne. En 2020, la finance solidaire a atteint un nouveau record avec 20,3 milliards d’euros d’encours global (soit une augmentation de 33 % par rapport à 2019), selon le baromètre annuel de la finance solidaire publié par Fair. Ce sont plus de 35 millions d’euros de financements solidaires qui ont ainsi été fléchés vers des associations.
Le social en tête Le volume et les montants accordés varient en fonction du type d’associa-
durable et la filière bio. À noter également que les associations employant plus de 250 salariés représentent moins de 10 % des associations financées et concentrent en revanche presque la moitié des financements. Les associations de 10 à 49 salariés, ne rassemblent quant à elles qu’un tiers des montants. Quant
QUELQUES FINANCEURS SOLIDAIRES France Active Pionnier de la finance solidaire, France Active accompagne et finance les entreprises engagées, et en particulier les associations depuis plus de trente ans. Il a mobilisé 410 millions d’euros au service de 30 000 entreprises l’année dernière. Il s’appuie sur France Active Investissement qui collecte notamment de l’épargne solidaire, pour l’investir dans des projets d’économie sociale et solidaire et sur France Active Garantie, qui peut garantir jusqu’à 80 % des prêts bancaires octroyés aux projets soutenus. Son réseau propose également des contrats d’apports associatifs à destination des associations. www.franceactive.org
La Banque des Territoires La Banque des Territoires accompagne les associations dans leur changement d’échelle ou la transformation de leur modèle économique, grâce à des instruments financiers adaptés de long terme (titres associatifs, prêts participatifs, obligations). Elle intervient aussi de façon intermédiaire, en finançant des contrats à impact et en nouant des partenariats avec des acteurs tels que France Active et l’Avise, pour renforcer l’écosystème du tissu associatif. www.banquedesterritoires.fr/accompagner-acteurs-economie-sociale-solidaire
Le Crédit Coopératif Le Crédit Coopératif est une banque coopérative française qui propose des prêts bancaires liés partiellement à de l’encours d’épargne solidaire via notamment trois livrets : « Coopération pour ma région », « Agir Fondations » et « REV III ». www.credit-cooperatif.coop/Institutionnel
Les Cigales Les Cigales sont des clubs d’investisseurs qui interviennent au niveau local via des apports associatifs à destination d’associations du territoire lors des premières années de leur existence. www.cigales.asso.fr
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!
aux associations non employeuses, elles concentrent moins de 1 % des financements et sont minoritaires parmi les associations financées.
Court ou long terme Les financeurs solidaires sont des acteurs qui orientent tout ou partie de leur activité vers le financement d’entreprises et associations à fort impact social et/ou environnemental au travers de l’épargne solidaire collectée. En règle générale, ils proposent une offre de financement sur le long terme avec de faibles taux d’intérêt, les attentes des épargnants solidaires étant limitées voire inexistantes de ce point de vue. Ils proposent soit des financements destinés aux investissements de long terme (exemple : apport associatif, prêt d’honneur, titre associatif), soit des financements de court terme (exemple : billet à ordre, obligation, prêt).
Quatre types de financeurs Il existe quatre catégories de financeurs solidaires répartis en fonction de leur nature (organisations de l’ESS, financeurs citoyens…) mais également de leur forme
juridique (établissements financiers, coopératives, associations…) : 1. Les investisseurs solidaires ou à impact qui collectent principalement l’épargne solidaire indirectement auprès d’institutionnels ou des particuliers via l’émission de parts sociales. Ils proposent des interventions en quasi-fonds propres (titres associatifs ou prêts participatifs) et un accompagnement des projets qu’ils financent. 2. Les gérants d’actifs solidaires qui collectent de l’épargne via la distribution de fonds communs de placement solidaires, notamment dans le cadre de l’épargne salariale solidaire. Ils interviennent prin-
cipalement via des titres associatifs ou des mécanismes de dette soit des billets à ordre et des prêts. 3. Les établissements bancaires qui pour certains délivrent des prêts liés totalement ou partiellement à des mécanismes d’épargne solidaire. 4. Les financeurs citoyens composés de clubs d’investisseurs et structures d’investissement solidaire. Le financement de projets associatifs, par ces canaux prometteurs, est un sujet qu’il faudra mieux adresser ces prochaines années. Les associations – notamment les plus petites – sont parfois exclues du système de financement classique, et peuvent avoir plus de difficultés à trouver un partenaire financier pour les accompagner dans la poursuite du développement de leur projet. Un défi que la finance solidaire doit prendre en compte et relever dans les prochaines années. ■ Mehdi Al Boufarissi, Le Mouvement associatif
En savoir plus Le guide « La finance solidaire au service des associations en 4 questions », s.42l.fr/onUNPLMC
FAIR GÈRE LE LABEL FINANSOL FAIR est né en 2021 de la fusion entre Finansol et l’iiLab, acteur historique et laboratoire d’innovation sur l’impact. Fédérateur des acteurs de la finance à impact social en France et pôle d’expertise français dans ce domaine à l’international, FAIR fédère plus de 110 entreprises solidaires, banques, sociétés de gestion, ONG, grandes écoles et personnalités engagées. FAIR gère le label Finansol qui distingue les produits d’épargne solidaire des autres produits d’épargne auprès du grand public. Plus de 160 produits sont aujourd’hui labellisés Finansol. www.finansol.org
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ASSOCIATIONS
ARGENT
Solidarité : appel à projets de la Fondation Cognacq-Jay « Inventer la solidarité sociale de demain » : la 6e édition du Prix Fondation Cognacq-Jay est ouverte jusqu’au 4 novembre 2021, jour de clôture des candidatures.
L
e Prix 2021 récompensera dix lauréats – dix projets à impact socialement innovant – sous forme de soutien financier et d’un parcours d’accompagnement personnalisé. La Fondation Cognacq-Jay, reconnue d’utilité publique depuis 1916, a pour vocation de créer, de maintenir et de développer des actions de solidarité sociale. Aujourd’hui, ce sont 1 200 salariés dans onze établissements en France qui interviennent auprès de publics en difficulté à tous les âges de la vie, à travers des soins hospitaliers, des prises en charge médicosociales, des actions de protection sociale et de l’enseignement.
Domaines d’intervention L’appel à projets de la Fondation CognacqJay s’adresse à toutes les associations, existantes ou en cours de création, qui cherchent à apporter des réponses singulières et nouvelles à des besoins collectifs, tels que : - couvrir un besoin essentiel non ou mal satisfait (l’alimentation, l’habitat, les protections…) ; - corriger des inégalités d’accès (aux soins,
au logement, à l’emploi, à la culture, au savoir, à la mobilité, aux outils et à la culture numériques…) ; - préserver et développer les liens sociaux des personnes en difficulté et isolées. Le prix récompensera dix projets dans deux catégories : la première, « Vision », pour les projets au stade de la bonne idée qui demandent à être concrétisés ; la seconde, « Accélération », pour les projets en phase de lancement ou de nouveau développement, ayant déjà une identité juridique constituée.
Récompenses Les dix lauréats seront sélectionnés parmi vingt finalistes. Chaque lauréat recevra une dotation en numéraire de 5 000 euros. Parmi eux, le vainqueur du Prix spécial du public repartira avec un bonus de 5 000 euros. Les dix lauréats bénéficieront en outre de deux programmes d’accompagnement : six mois d’aide personnalisée par un partenaire expert en incubation ; et un soutien individualisé en communication avec la mise à disposition d’une vidéo promotionnelle. Sont également au pro-
CALENDRIER - Du 5 novembre au 3 décembre 2021 : vingt projets finalistes seront présélectionnés. - 6 décembre 2021 : annonce des vingt finalistes. - 16 décembre 2021 : journée de sélection à Paris où les finalistes participent aux ateliers préparatoires et présentent leur projet devant le jury final. - 21 décembre 2021 : annonce des dix lauréats. - Janvier 2022 : début des accompagnements des lauréats. - 1er avril 2022 : les vingt finalistes exposent leur projet à la 5e édition des Rencontres solidaires au Centquatre-Paris.
gramme des récompenses : l’intégration des lauréats à un réseau d’acteurs reconnus dans le champ de la solidarité sociale ; leur visibilité dans les médias du Lab’Solidaire, le laboratoire des solidarités de la Fondation, sur la plateforme web Solidarum.org et dans la revue papier Visions solidaires pour demain (newsletter et communiqué de presse). Enfin, les vingt projets finalistes, qu’ils soient lauréats ou pas, seront exposés lors de la remise des prix 2021 du Prix Cognacq-Jay qui aura lieu le 1er avril 2022 au Centquatre-Paris, à l’occasion de la 5e édition des Rencontres solidaires organisées par le Lab’Solidaire.
Plateforme de candidature Pour postuler, il suffit de se rendre sur la plateforme de candidature sur laquelle se trouvent toutes les explications et documents nécessaires à la préparation d’un dossier. Une foire aux questions (FAQ), un espace de discussion (chat) sont également disponibles, ainsi qu’un email (prixfondation@ cognacq-jay.fr) pour toute autre question. Par ailleurs, la plateforme solidarum.org, pensée comme un outil d’échange, de mutualisation et d’inspiration pour faire avancer la solidarité sociale, est un outil complémentaire qui propose des vidéos, des dossiers et des podcasts sur le thème de la solidarité sociale. ■ Sophie Weiler
En savoir plus Le Prix 2021 : s.42l.fr/prix-cognacq-jay La plateforme de candidature : s.42l.fr/plateforme-candidat
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Focus sur l’engagement associatif La liberté d’association a rythmé l’histoire des associations et une loi en particulier a défini la notion d’association celle du 1er Juillet 1901. 120 ans après le vote de cette loi fondatrice, l’Assemblée nationale vient de voter le 1er juillet 2021 deux nouvelles lois en faveur du secteur associatif dont l’une devrait, par les différentes dispositions et leviers, favoriser l’engagement associatif.
Du bénévolat à l’engagement bénévole
On estime à 1,5 million le nombre d’associations actives en France1. La grande majorité de ces associations fonctionne uniquement avec des bénévoles. Qu’ils soient réguliers ou occasionnels, toutes les associations et surtout celles d’intérêt général, ont besoin de bénévoles. Plus de 13 millions de bénévoles participent au développement de la vie associative et nombre d’entre eux sont bénévoles dans plusieurs associations. Mais qu’est-ce qu’un bénévole ? La loi ne définit pas le bénévolat ce qui peut expliquer les différentes formes qu’il peut revêtir. Cependant, il est communément admis qu’un bénévole est toute personne qui s’engage librement pour
mener une action non salariée en direction d’autrui, en dehors de son temps professionnel et familial. Il n’est pas un volontaire ou un sympathisant ni forcément un adhérent ou un militant. Le cadre réglementaire, législatif évolue et se complexifie sans cesse, rajouté à la gestion de nombreuses autres problématiques, les associations pour y faire face attendent donc de plus en plus un engagement bénévole sur la base de réelles compétences techniques (juridiques, comptables, etc.) ou politiques, selon les missions confiées. La crise sanitaire actuelle a quelque peu aussi modifié cet engagement et les formes d’engagement.
Chiffres clés et évolution de l’engagement associatif
1,5M
d’associations actives en France
13M
de participations bénévoles
31%
Engagement des séniors en baisse
22%
Engagement des jeunes en hausse
29% LE BÉNÉVOLAT PONCTUEL SE CONFIRME !
Source : Enquête France Bénévolat / IFOP 2019
Nouveaux bénévoles et engagement durable ?
Comme le constate France Bénévolat « En recherche de liens ou de sens, le télétravail, les amphis virtuels, les jeunes et surtout les actifs, sont nombreux à proposer leurs services aux associations. Dans le même temps, les bénévoles les plus expérimentés et réguliers, généralement plus âgés sont peu disponibles pour accompagner ces nouveaux, qui prennent leur relai en ce temps de crise. Dans ces conditions, les associations ont dû revoir leur processus d’accueil et d’intégration des nouveaux bénévoles tout en évitant les dérives (imprégnation insuffisante des valeurs de l’association, déficit du sentiment
d’appartenance à l’association, action limitée à l’urgence…). Le renforcement de l’évolution actuelle vers un bénévolat ponctuel plutôt que régulier a mis les associations au défi pour inscrire leur action dans la durée ». Retrouvez dans notre dossier, les témoignages et regards croisés du député Sylvain Waserman, à l’initiative du texte sur le renforcement de l’engagement associatif, de France Bénévolat, acteur majeur du développement de l’engagement bénévole ainsi que de Nicolas Théry, Président de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel.
1. Source : Viviane Tchernonog - Le Paysage associatif français – CES - CNRS – CEA
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3 QUESTIONS
à Sylvain Waserman, Député de la 2nde circonscription du Bas-Rhin, auteur de la Loi sur l’engagement associatif du 24 juin 2021.
Vous êtes à l’origine de la loi qui vient d’être votée en faveur, notamment, du renforcement de l’engagement associatif. Pourquoi cette initiative ? J’ai rédigé cette loi pour réparer une injustice. Avant d’être élu député, j’étais chef d’entreprise et président bénévole d’association ; j’ai vu concrètement qu’un président bénévole d’association prenait plus de risque juridique qu’un chef d’entreprise ! En effet, en cas d’erreur de gestion, le président bénévole d’association pouvait être saisi sur ses biens propres. Cela ne me semblait ni juste ni acceptable, et c’est pourquoi j’ai décidé de réparer cette injustice, qui est une entrave à l’engagement. Pour cela, j’ai invité les 1 000 associations de Strasbourg et IllkirchGraffenstaden à en débattre : 112 sont venues à ma permanence parlementaire et une vingtaine ont participé à la réflexion. Elles m’ont confirmé ce que mon expérience personnelle m’avait appris. Notre objectif était donc à l’origine de mettre fin à ce risque juridique et financier, qui était aussi un frein à l’engagement.
Quels sont les principaux points forts de cette nouvelle loi ? Sur quels leviers agit-elle ? Cette loi sur l’engagement associatif a été votée à l’unanimité en première lecture à l’Assemblée nationale et au Sénat, puis en seconde lecture dans les deux chambres du Parlement. Elle s’est considérablement enrichie lors de son parcours parlementaire de plus de deux ans. Le 24 juin 2021 a eu lieu le vote définitif de la loi à l’Assemblée, là aussi à l’unanimité. C’est un beau message transpartisan !
Quel nouvel élan pour l’engagement associatif comme le bénévolat ?
Cette nouvelle loi permet : d’alléger la responsabilité juridique et financière des présidents bénévoles d’association, qui étaient jusqu’alors trop exposés ; de sensibiliser à la vie associative dans les collèges et les lycées afin de susciter l’engagement des plus jeunes ; de dégager des moyens importants pour la formation des bénévoles associatifs ; d’ouvrir les missions de Service Civique à l’ensemble des jeunes, quelle que soit leur nationalité.
Quels sont aujourd’hui les enjeux pour le secteur associatif ? J’ai publié plusieurs ouvrages1 dans lesquels je développe l’idée que l’engagement citoyen transforme concrètement notre société ; les associations en sont les acteurs du quotidien. J’ai eu la chance d’être maire d’un village et je sais à quel point l’action associative et bénévole joue un rôle essentiel dans la vie des habitants. Nous l’avons d’ailleurs toutes et tous particulièrement mesuré lors de la crise sanitaire car ce sont ces bénévoles qui ont souvent porté assistance et distribué l’aide alimentaire. Aujourd’hui, les équipes associatives s’interrogent sur leur avenir et leur développement. C’est un message de soutien et de confiance que leur adresse aujourd’hui la représentation nationale. La première résolution votée en 2017 par l’Assemblée, que j’avais rédigée, était un message de reconnaissance envers le monde associatif. Cette loi est aujourd’hui un soutien très concret. Toute l’énergie, la patience, le travail de ces trois dernières années seront pleinement récompensés dès le premier président bénévole d’une association en faillite qui échappera à la saisie sur ses biens propres, dès le premier bénévole qui acceptera de prendre la responsabilité de Président parce que le risque juridique n’est plus un frein à ses yeux, dès le premier jeune qui s’engagera dans la vie associative parce qu’il y aura été sensibilisé dans son parcours scolaire ou via le Service Civique.
La période de crise que nous venons de traverser a eu d’importants effets sur la présence et l’action des bénévoles dans les associations. Comment faire revenir ces bénévoles dont le lien avec l’association s’est distendu ? Comment intégrer ces nouveaux bénévoles dans un engagement durable ? France Bénévolat propose un guide élaboré à partir de l’expérience de 30 associations pour aider les animateurs et responsables des associations à identifier les enjeux et à trouver des actions adaptées. Grâce à ce guide, les associations peuvent se positionner pour agir, anticiper, innover autour de 7 enjeux et 36 actions ! Guide « Pour un nouvel élan du bénévolat »
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« Et si on ubérisait la politique », « Le Monde d’Après commence demain matin… », « Chroniques du Perchoir »
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asso
3 QUESTIONS
à Nicolas Théry, Président de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel.
Avec 547 000 clients OBNL (organismes à but non lucratif), le Crédit Mutuel est un acteur majeur du secteur associatif. Que représente l’engagement associatif pour une banque comme le Crédit Mutuel ? Le Crédit Mutuel est un groupe mutualiste, une banque de proximité et d’engagement, au service de ses sociétaires et de la société. Au cœur même de notre fonctionnement, nos élus bénévoles agissent, à tous les niveaux du Crédit Mutuel, local, régional et national, aux côtés des salariés pour faire vivre notre cœur mutualiste, cette différence au service du développement des territoires. Cet ADN fait de notre groupe, historiquement et authentiquement, la banque du lien social. Son mode de fonctionnement est ainsi, naturellement et pleinement, en phase avec celui des associations. La crise l’a - malheureusement - montré, le secteur associatif est un acteur essentiel de la vitalité de nos territoires, par le renforcement du lien social et la mise en place, au quotidien, de nouvelles solidarités. Ses valeurs de responsabilité, de solidarité sont celles du Crédit Mutuel. Cette communauté de valeurs a nourri depuis des décennies l’accompagnement du groupe à ce secteur. Fort de son expertise, le Crédit Mutuel est aujourd’hui la banque de près d’une association sur trois, la première banque des associations2.
La nouvelle loi en faveur de l’engagement associatif du 24 juin 2021 vise autant à soutenir, développer, sécuriser l’engagement associatif des associations qu’à sensibiliser la jeunesse à cette forme de mobilisation. Ces leviers sont-ils suffisants pour répondre aux enjeux d’un secteur durement touché par les conséquences de la pandémie ? En voulant agir sur la prise de responsabilité des personnes qui s’engagent dans une association, sur le renforcement du bénévolat, cette loi va incontestablement dans le bon sens et répond à certaines difficultés du secteur. Elle répond même à l’une des plus importantes difficultés rencontrées par les associations, celle du renouvellement des dirigeants bénévoles. A l’aube de la sortie de cette crise sanitaire, l’une des principales problématiques pour les associations reste de trouver des ressources pour pérenniser leurs activités et se développer. Elles sont aujourd’hui face à deux autres difficultés : la reprise d’activité et le maintien du lien avec les bénévoles et les adhérents. Pendant cette période charnière, le groupe Crédit Mutuel reste pleinement mobilisé aux côtés des associations, pour les accompagner et les conseiller tant en caisse locale qu’en rendezvous à distance. 2
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Comment le Crédit Mutuel s’est-il mobilisé pour accompagner les associations pendant la crise ? Quels sont ses leviers d’action en faveur de l’engagement associatif pour l’avenir ? L’engagement du Crédit Mutuel auprès des associations a pris une résonnance particulièrement concrète dans le contexte de crise de 2020 et des mois suivants. Le Crédit Mutuel les a accompagnées par des actions d’information spécifiques dédiées à la crise sur son site dédié Associathèque et, bien sûr, par des actions de soutien financier. Le groupe a notamment proposé un délai aux associations pour le remboursement de leur prêt afin de leur permettre de s’organiser tout en continuant leurs missions : en 2020, plus de 9 000 prêts ont bénéficié de moratoires représentant un encours de 1 110 Me. Grâce aux PGE, près de 1 300 prêts ont été accordés, pour 220 Me, pour les soutenir dans leurs actions quotidiennes. Le Crédit Mutuel s’est aussi mobilisé avec, selon les groupes régionaux, divers dispositifs complémentaires de soutien, notamment : des réductions sur certaines assurances, une franchise en capital pour la première année, sur les prêts participatifs directs de l’Etat, pour les associations de moins de 50 salariés n’ayant pas bénéficié d’un PGE ; un découvert sous forme d’avance pouvant aller jusqu’à 2 000 e pour les associations à budget de moins de 25 K€ ; de la gratuité de certains services pendant plusieurs mois jusqu’à fin 2020. Le groupe va continuer à accompagner les associations grâce à ses équipes en caisses locales mais aussi ses experts Associations pour leur fournir des informations et des conseils en phase avec le contexte de sortie de crise. Plus que jamais, la crise a placé les associations au cœur de la vie citoyenne, de la solidarité, de l’action sociale. Elles peuvent compter sur la présence du groupe Crédit Mutuel sur tous les territoires pour les aider à reprendre tout leur rôle et se projeter dans de nouvelles perspectives.
Source : Viviane Tchernonog - Le Paysage associatif français – CES - CNRS – CEA – Mesure en nombre, en banque principale ou non
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Pour accompagner la reprise d’activités, nous sommes à vos côtés ! Associathèque, la base de connaissances associatives gérée par des experts !
Nos e-books dédiés
Nos ressources sur l’engagement bénévole Dans le Guide pratique « L’association et les bénévoles ». Dans les avis d’expert de France Bénévolat.
au financement des associations pour connaître les 6 piliers d’une recherche de financement efficace ;
Dans les outils pratiques (focus, modèles de document, fiches conseil…) sur la gestion des bénévoles, pour se former en ligne, organiser des animations en ligne.
à la communication associative pour découvrir les 11 étapes clés d’une communication efficace pour engager et convaincre tous vos publics ;
Dans le podcast « Engagés mais pas trop ! ».
à la rentrée associative pour exploiter le potentiel du digital et relever les challenges.
Dans nos actualités juridiques, fiscales, sociales liées au bénévolat.
Nos Fiches Conseil : dont une fiche conseil sur l’arrêté des comptes en période de Covid avec les conseils de notre expert.
Nos publications trimestrielles dont la dernière sur les manifestations associatives ; et à venir en novembre sur les subventions.
Nos web conférences Comptabilité, fiscalité, financement, communication, gestion... Nos experts se mobilisent pour vous aider à identifier les nouvelles mesures, comprendre leur impact, vous adapter et prendre les bonnes décisions, dans notre 3ème web conférence.
Contactez-nous !
LE CRÉDIT MUTUEL, LA BANQUE DES ASSOCIATIONS Soutenir et accompagner les associations est une priorité pour le Crédit Mutuel. En tant que banque mutualiste, l’engagement associatif fait partie de son ADN, il est aussi un lien essentiel qui l’unit à ses 547 000 clients OBNL (Organismes à But Non Lucratif). De nombreuses actions ont été mises en œuvre durant la crise pour soutenir les associations et la mobilisation se poursuit, pour les aider à se projeter dans de nouvelles perspectives comme l’explique Nicolas Théry, Président de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel, dans son interview dans les pages précédentes. Au-delà des actions ponctuelles d’accompagnement, le Crédit Mutuel met à disposition des acteurs du monde associatif, Associathèque, depuis plus de 10 ans.
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ASSOCIATIONS
PARTENAIRES
Interview
© DR
Frédérique Pfrunder, déléguée générale du Mouvement associatif
« Nous appelons toutes celles et tous ceux qui s’engagent dans la vie associative à faire des propositions en vue des élections présidentielles »
Dans quelques mois auront lieu les élections présidentielles. Comment les abordez-vous ? Comme tous les cinq ans maintenant, le pays entre dans une période d’effervescence préélectorale qui, au-delà des questions de personnes, doit être avant tout propice à susciter et nourrir les réfl exions, les débats et les propositions sur notre projet de société et les politiques publiques qui y contribuent. C’est donc le moment pour les associations de réfléchir et de mettre en forme les propositions qu’elles veulent porter pour la vie associative. Que compte faire dans ce cadre le Mouvement associatif ? Le Mouvement associatif compte y contribuer activement, fort de la conviction que l’action associative porte en elle beaucoup de réponses aux enjeux de société auxquels nous faisons face. Avant tout parce qu’elle est un lieu essentiel de l’engagement citoyen et que son modèle économique, non tourné vers le profi t, est fondamentalement en phase avec les enjeux de développement durable. Les pouvoirs publics doivent prendre la pleine conscience de cette richesse et mettre en œuvre une réelle politique de soutien au développement de la vie associative. En 2018, un rapport, issu d’une concertation large et remis par Le Mouvement associatif au Premier ministre, portait déjà 59 mesures pour « une politique de vie associative ambitieuse et le développement d’une société de l’engagement » (1).
Aujourd’hui, à la veille des élections présidentielle et législatives, nous souhaitons remobiliser les acteurs associatifs autour d’un certain nombre de ces propositions, et d’autres nouvelles, pour les mettre en débat, les enrichir, et construire ainsi une parole forte et partagée à porter dans le débat public. Comment vous y prendrez-vous ? Nous lançons une consultation qui sera mise en ligne à partir du 13 octobre 2021, à l’occasion du Forum national des associations et fondations, sur la plateforme Purpoz. Nous appelons toutes celles et tous ceux qui s’engagent dans la vie associative à s’y rendre et à donner leur avis sur les propositions qui y sont faites. Celles-ci sont rassemblées au sein de différentes catégories : favoriser l’engagement associatif ; structurer une politique de vie associative ; reconnaître le dialogue civil ; renforcer les modèles socioéconomiques des associations ; et enfin, aider les associations à être au cœur de la transition écologique et solidaire. Les thématiques sont donc larges, et les propositions évidemment non exhaustives, ne demandent qu’à être complétées par d’autres idées. Une fois ces propositions rassemblées et commentées, qu’en ferezvous ? À l’issue de la période de consultation qui s’étendra jusqu’au début du mois de décembre, le Mouvement associatif rendra publique une synthèse des éléments
qui en résulteront et en nourrira le plaidoyer qui sera porté auprès des candidates et candidats à la présidence de la République, puis auprès des candidates et candidats aux élections législatives. Nous prévoyons également d’organiser une restitution des principales tendances, sujets de débats ou de consensus, lors de la seconde édition de Droit de Cité ! le 31 janvier 2022, qui aura lieu à la Cité internationale universitaire de Paris. En quoi consistera cette journée ? Après un premier rendez-vous le 31 janvier 2020 qui a réuni près de 1 000 acteurs et partenaires de la vie associative, Le Mouvement associatif récidive en effet et invite à venir partager, écouter, débattre sur les enjeux qui sont au cœur de la vie associative : citoyenneté, engagement, lien social, économie durable, et bien plus encore. Ateliers, cartes blanches, tables rondes viendront rythmer la journée. Et nous prévoyons également un temps avec les candidates et candidats à l’élection présidentielle au cours duquel nous ferons remonter les propositions issues de la consultation que nous lançons. (1) Cf. « 59 propositions pour une société de l’engagement », Associations mode d’emploi n° 200, juinjuillet 2018.
En savoir plus - Contributions à la consultation, dès le 13 octobre, sur www.purpoz.com - Programme et inscriptions à Droit de cité ! sur www.droitdecite.org
Associations mode d’emploi n° 232 - Octobre 2021
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ASSOCIATIONS
PARTENAIRES
FICHE PRATIQUE
Par La Navette
Les services déconcentrés de l’État ê Ministère de la Culture
Ces dernières années, les représentations régionales et départementales des services de l’État ont été considérablement réorganisées. Panorama des principaux services interlocuteurs des associations. À ne pas confondre avec les services des conseils régionaux et des conseils départementaux !
Directions régionales des affaires culturelles (DRAC) Sous l’autorité du préfet de région, elles œuvrent à : - la conservation et la valorisation du patrimoine, et la promotion de l’architecture ; - au soutien à la création et à la diffusion artistiques ; - au développement du livre et de la lecture, de l’éducation artistique et culturelle et de la transmission des savoirs ; - la promotion de la diversité culturelle et de l’élargissement des publics, du développement de l’économie de la culture et des industries culturelles ; - la promotion de la langue française et des langues en France. Unités départementales de la DRAC
Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports
ê Délégations régionales académiques à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) Sous l’autorité du recteur de région académique, elles coordonnent : - les politiques sportives : accès à la pratique sportive, sport de haut niveau et sport professionnel, formation et certification dans le domaine des activités physiques ou sportives, développement maîtrisé des sports de nature, développement de la médecine du sport, prévention du dopage et lutte contre les trafics de produits dopants, recensement et programmation des équipements sportifs, prévention des incivilités et lutte contre les violences dans le sport ; - les politiques de jeunesse, de vie associative et d’éducation populaire : information des jeunes, leur engagement dans la société, leur intégration et le développement de leur autonomie, leur mobilité internationale, qualité éducative des loisirs collectifs des enfants et des jeunes et sécurité des usagers, notamment mineurs, formation et certification dans le domaine de l’animation, promotion de l’éducation populaire aux différents âges de la vie, développement de la vie associative, formation et reconnaissance des bénévoles, et promotion du volontariat. Directions des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN)
Ministère des Solidarités et de la Santé
ê
Agences régionales de santé (ARS) Elles assurent : - le pilotage de la politique de santé publique : veille et sécurité sanitaire ; prévention et promotion de la santé (définition, financement et évaluation des actions) ; anticipation, préparation et gestion des crises sanitaires, en liaison avec le préfet ; - la régulation de l’offre de santé : coordination des activités et attribution du budget de fonctionnement des hôpitaux, cliniques, centres de soins, structures pour personnes âgées, handicapées ou dépendantes ; autorisation de la création des établissements et services de soins et médico-sociaux et contrôle de leur fonctionnement ; évaluation et promotion de la qualité des formations des professionnels de santé. Délégations départementales de l’ARS
Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation
ê Directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) Elles mettent en œuvre : - l’orientation, le soutien et la structuration des filières agricoles et agroalimentaires ; - la promotion des productions et la valorisation de la biomasse ; - les politiques de l’alimentation : offre alimentaire, protection des végétaux ; - les politiques de la forêt et du bois : organisation des fi lières, contrôle de la commercialisation des matériels forestiers de reproduction ; - les politiques de l’emploi dans les domaines agricole, agroalimentaire et forestier ; - les politiques de développement rural et de l’aménagement et du développement durable du territoire.
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Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion
ê Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) Sous l’autorité du préfet de région, elles mettent en œuvre : - le contrôle du bon fonctionnement des marchés et des relations commerciales, et la protection des consommateurs ; - le développement des filières et l’accompagnement des entreprises, les mutations économiques, la compétitivité et la sauvegarde des entreprises ; - la politique de l’emploi : accès et retour dans l’emploi, développement de l’emploi et des compétences, formation professionnelle ; - les politiques de cohésion sociale : protection des personnes vulnérables, lutte contre les exclusions, hébergement ; - les actions sociales et économiques de la politique de la ville (dans certaines régions, cette mission est exercée par le Secrétariat général pour les affaires régionales - SGAR) ; - le contrôle et l’inspection des établissements et services sociaux ; - la formation et la certification des professions sociales et de santé non médicales ; - l’insertion sociale et professionnelle. Directions départementales de la protection des populations (DDPP) ou Directions départementales de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETS-PP)
Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance
ê Directions régionales des finances publiques (DRFIP) Elles sont en charge de tout ce qui relève de l’administration et du prélèvement des impôts. Directions départementales des finances publiques (DDFIP)
Ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales
Ministère de la Transition écologique
ê
ê
Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL)
Directions interrégionales de la mer (DIRM)
Sous l’autorité du préfet de région, elles sont chargées d’élaborer et de mettre en œuvre : - les politiques environnementales, de développement et d’aménagement durables ; - les politiques de logement : offre de logements, lutte contre l’habitat indigne, rénovation urbaine, etc. De plus, elles : - veillent à l’intégration des principes et objectifs de développement durable dans la mise en œuvre des actions menées par l’État ; - évaluent l’impact environnemental des actions de l’État ; - assistent les autorités administratives dans leur rôle d’autorité environnementale sur les plans, programmes et projets ; - promeuvent la participation des citoyens dans l’élaboration des projets du ministère ayant une incidence sur l’environnement ou l’aménagement du territoire ; - contribuent à informer, former et éduquer les citoyens aux enjeux du développement durable et aux risques. Directions départementales des territoires (DDT) ou Directions départementales des territoires et de la mer (DDTM)
Elles : - coordonnent les politiques en matière de développement durable de la mer, de gestion des ressources et de régulation des activités maritimes ; - gèrent la signalisation maritime des services phares et balises ; - gèrent les centres interdépartementaux de stockage POLMAR (pollutions marines).
État Niveau régional Niveau départemental
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ASSOCIATIONS
PARTENAIRES
Que regarde une fondation dans le projet d’une association ? Si votre association a l’intention de déposer une demande de financement auprès d’une fondation, il est indispensable qu’elle connaisse les critères qui s’appliqueront à son dossier. Explications avec l’exemple de deux fondations.
L
es fondations ont des actions très variées définies dans leurs statuts, qui déterminent également leurs objectifs et leurs moyens d’intervention. Il faut cibler la ou les bonnes fondations en fonction de votre thématique.
Partenariats Pour beaucoup d’entre elles, un point fort dans un dossier est constitué par l’existence de partenariats. Il s’agit de montrer que votre association ne travaille pas seule et en circuit fermé. Ainsi, pour la Fondation Apicil, créée en 2004 pour lutter contre la douleur physique et psychique à tout âge, le projet doit certes bénéficier de partenariats mais aussi être coconstruit avec le milieu médical. « Cela nous permet d’avoir une vision globale du projet, d’évaluer les niveaux d’implication de chaque partie et de mieux mesurer l’action portée. Une condition importante à nos yeux », indique Fanny Maucet, déléguée de la Fondation. Ainsi, si l’association n’arrive pas à trouver d’autres financements, le projet ne sera pas financé par la Fondation Apicil.
Impact local Toute fondation sera attentive aux effets du projet en particulier sur son territoire (développement économique, animation locale, cohésion sociale…), et sur les bénéficiaires de l’action. « L’évaluation de l’action à venir est toujours demandée, avec une exigence plus ou moins forte selon le projet et les objectifs fixés », précise Fanny Maucet. La Fondation Caisse d’Épargne Rhône-Alpes,
qui soutient des opérations de solidarité sur cinq départements (Rhône, Isère, Ain, Savoie et Haute-Savoie) est ainsi en train de mettre en place un process d’évaluation. Les demandes de financement, qui vont de 2 000 euros à 15 000 euros, sont réceptionnées au siège régional : « Nous apportons un premier regard, une première analyse avant de l’envoyer aux administrateurs locaux », explique Chantal Guillet, responsable de cette fondation. « Sur de petits projets, ce sont les administrateurs qui sont les mieux placés pour rencontrer les porteurs de projet, connaître leur motivation et évaluer l’impact des actions. »
Santé financière La qualité de gestion de l’association est le troisième élément déterminant que regardent avec attention les fondations. Elle se déduit grâce aux pièces justificatives habituelles, en particulier le compte de résultat et le bilan financier N-1, le rapport d’activité de l’année précédente et le budget prévisionnel N+1. Grâce à ce dernier, la fondation évalue si le projet est cohérent avec le budget global et si la structure dispose d’une bonne assise financière. Pour certaines fondations (c’est le cas de la Fondation Caisse d’Épargne Rhône-Alpes), l’association n’a pas besoin de justifier d’une ancienneté mais doit respecter un délai de trois ans entre deux demandes. Une fois les projets retenus, les fondations mettent en place une convention de mécénat avec l’association et le versement se fait sur présentation des factures. Mais attention
à ce qui est éligible pour les fondations. Apicil finance des projets tout comme la Fondation Caisse d’Épargne Rhône-Alpes. « On aide à l’investissement matériel, du tangible, vérifiable et pas pour du fonctionnement », précise sa responsable. ■ Émilie Gianre
APICIL ET CAISSE D’ÉPARGNE RHÔNE-ALPES Côté Caisse d’Épargne, chaque fondation régionale a un statut et une stratégie de mécénat qui lui est propre (fonds de dotation pour la Fondation Caisse d’Épargne Loire-Drôme-Ardèche ou fondation d’entreprise pour la Fondation Caisse d’Épargne Rhône-Alpes). Créée en 2010, celle-ci soutient des actions relevant du social, de l’entrepreneuriat ou de l’environnement (10 %). La Fondation Apicil aide des actions autour de la recherche, du soin et de l’information. Reconnue d’utilité publique, elle soutient entre 50 et 100 projets par an. Ceux-ci sont portés par des structures de santé, des équipes de recherche, des associations de patients ou médicales. Fondation Apicil : fondation-apicil.org Fondation Caisse d’Épargne Rhône-Alpes : www.caissedepargnerhonealpes.fr
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CONTENU PARTENAIRE
Étude réalisée en partenariat avec Associations mode d’emploi Assurance : les dirigeants d’association sont-ils bien informés en matière de risques ?
INTERVIEW
La France compte, d’après l’Ifop, plus d’1,5 millions d’associations pour 12,5 millions de bénévoles (2019). Chacune a ses spécificités, son mode d’organisation. Mais toutes ont des enjeux communs et sont, structurellement, exposées au risque. Une question se pose alors : les dirigeants d’association sont-ils bien informés sur ces risques qu’ils encourent ? Le point avec Dominique Le Roy, chargée de relations Associations Collectivités Entreprises à la MAIF.
Quels sont les principaux risques encourus par les associations ? Ils sont nombreux et peuvent être de nature très différente. L’enquête nous montre qu’au cours de ces deux dernières années, 22 % des associations ont été confrontées à au moins un accident. Ce qui n’est pas rien ! Les accidents les plus fréquents concernent d’abord les adhérents, mais aussi les salariés, les dégradations de matériel, de locaux… Mais le risque peut aussi concerner la gestion administrative ou financière, voire même la diffamation notamment sur les réseaux sociaux. Les associations sont-elles suffisamment informées et protégées ? Tout dépend de la taille et de la nature d’activité de l’association. La donne n’est pas la même entre une grande association possédant un service juridique en interne et une petite association qui fonctionne avec des bénévoles. La bonne nouvelle, c’est que lorsqu’un dirigeant se retrouve confronté à un potentiel litige juridique, il va avant toute chose se tourner vers son assureur. Bien plus que vers des personnes dédiées aux problèmes juridiques en interne, les fédérations/ têtes de réseau, les sites d’information ou encore des avocats.
Comment améliorer l’information à destination des associations ? MAIF s’engage depuis de nombreuses années auprès des acteurs associatifs. D’abord en prwoximité en organisant des réunions d’information ou des conférences, mais également en participant à des salons partout sur le territoire hexagonal. Nous avons, par ailleurs, lancé Mon Asso Facile, un outil en ligne qui permet de piloter sa structure. De même qu’Instant Bénévoles pour mettre en relation les organisateurs d’événements sportifs et les bénévoles. Nous avons enfin développé un service téléphonique, entièrement gratuit, pour répondre à toutes les questions d’ordre juridique et hors contrat que les associations se posent. Parlons RSE. Quel est l’intérêt d’un label pour une association ? Plus que le label, c’est principalement le fait de s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue qui est intéressant. Les associations ont une appétence pour le sujet et ne partent pas d’une feuille blanche en la matière. 80 % d’entre elles mènent déjà des actions en faveur de la société ou de leur environnement. Viser un label, c’est d’abord et avant tout se donner les moyens structurer sa démarche en s’appuyant sur un référentiel qui a fait ses preuves et se donner des objectifs réalistes et concrets. Ici, tout l’enjeu est de faire de la prévention, d’anticiper et de circonscrire le plus en amont possible les risques.
A propos de MAIF 1er assureur du secteur associatif, MAIF couvre l’ensemble des besoins de plus de 3 millions de sociétaires (assurances de biens, prévoyance, santé, assistance, épargne, crédit…), pour un chiffre d’affaires de 3,7 milliards d’euros en 2019. Régulièrement plébiscitée en matière de relation clients, MAIF est devenue en 2020 société à mission, avec pour raison d’être de porter une attention sincère à l’autre et au monde et de la placer au cœur de chacun de ses engagements et de ses actions.
87% 22%
des associations ont été confrontées à au moins un accident au cours des deux dernières années.
des dirigeants s’estiment suffisamment informés sur leur responsabilité en cas d’accident.
51%
des dirigeants d’associations se déclarent satisfaits des réponses apportées par leur assureur en cas de potentiel litige juridique.
Sondage réalisé par Infopro Digital Études L’institut d’études du groupe Infopro Digital, expert dans les secteurs de la distribution, de l’assurance, de l’automobile, de l’industrie, des collectivités locales, de la construction et de la transformation numérique.
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ASSOCIATIONS
ACTIVITÉS
Sport : le questionnaire de santé se substitue au CACI pour les mineurs Pour simplifier l’inscription à un club ou à une compétition sportive et faciliter le renouvellement d’une licence, la présentation d’un certificat médical d’absence de contreindication n’est plus obligatoire pour les mineurs. La loi d’accélération et de simplification de l’action publique du 7 décembre 2020 l’a remplacé par un questionnaire de santé.
sique et mental de l’enfant. Il est conçu pour être complété par l’enfant lui-même. Il s’agit donc de questions très simples et accessibles auxquelles il suffit de répondre par oui ou par non. Exemples : depuis l’année dernière es-tu allé(e) à l’hôpital pendant toute une journée ou plusieurs jours ? As-tu été opéré(e) ? As-tu beaucoup plus grandi que les autres années ? As-tu beaucoup maigri ou grossi ? As-tu eu la tête qui tourne pendant un effort ? As-tu perdu connaissance ou es-tu tombé sans te souvenir de ce qui s’était passé ? As-tu eu beaucoup de mal à respirer après un effort ? Etc. Un certain nombre de questions (Te sens-tu très fatigué(e) ? Te sens-tu triste ou inquiet ? Pleures-tu plus souvent ? Etc.) s’intéresse à une période plus récente et plus courte (depuis deux semaines) et quelques-unes se posent pour « aujourd’hui » : Penses-tu quelquefois à arrêter de faire du sport ou à changer de sport ? Ou encore : Penses-tu avoir besoin de voir ton médecin pour continuer le sport ? Il s’agit ainsi de faire établir par le jeune une sorte d’autodiagnostic qui, en fonction des réponses, permettra d’en rester là ou au contraire de faire appel à un médecin.
A
près l’interruption due à la crise sanitaire, cette mesure doit permettre d’encourager une reprise massive du sport pour tous les Français et tout particulièrement les jeunes. Attention : les dispositions concernant les personnes majeures restent, elles, inchangées.
Autodiagnostic Le questionnaire, qui remplace le certificat médical d’absence de contreindication (CACI), dont le décret n° 2021564 du 7 mai 2021 donne le modèle (s.42l.fr/nw8SXo1u), comporte vingtquatre questions sur l’état de santé phy-
Rôle des parents
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Après avoir estimé que leur enfant était capable de remplir seul, ou avec leur aide, le questionnaire, les parents doivent s’assurer que celui-ci a été correctement complété. À la fin, trois questions complé-
mentaires sur les antécédents familiaux, sur le suivi médical de l’enfant et sur la perception qu’ils ont de son poids et sa nourriture, s’adressent directement aux parents. Ceux-ci doivent également suivre les instructions en fonction des réponses données. Si toutes les réponses sont négatives, il suffit de présenter une attestation de renseignement de ce questionnaire au club ou à l’association sportive. Si une ou plusieurs réponses sont positives, il faut alors consulter un médecin pour établir un CACI pour pratiquer une activité sportive.
Activités à risques Le décret n° 2021-564 du 7 mai 2021 dispose que le certificat médical demeure obligatoire pour certaines disciplines à contraintes particulières : alpinisme, plongée subaquatique, spéléologie, parachutisme, rugby. Sont également concernés les sports pratiqués en compétition pour lesquels le combat peut prendre fin par K-O (boxe anglaise, kickboxing, savate…), les sports comportant l’utilisation d’armes à feu ou à air comprimé (tir, ball-trap, biathlon), les sports pratiqués en compétition comportant l’utilisation de véhicules, à l’exception du modélisme automobile radioguidé (sport auto, karting et motocyclisme…) et les sports aéronautiques pratiqués en compétition, à l’exception de l’aéromodélisme (voltige aérienne, vol à voile, vol libre…). ■ Émilie Gianre
CACI DE MOINS DE SIX MOIS POUR LA COMPÉTITION Si le questionnaire de santé n’est pas satisfaisant et a obligé le jeune mineur à produire un certifi cat médical d’absence de contre-indication (CACI) à la pratique du sport, celui-ci doit dater de moins de six mois au jour de la compétition pour être valable.
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ACTIVITÉS
Le covoit’ facile pour vos événements associatifs Que ce soit pour aller à des réunions à proximité de chez soi ou pour participer à des événements de plus grande envergure en venant de toute la France, covoiturer est bon pour la planète comme pour le portemonnaie. Créé par Mobicoop, CoviEvent est un outil simple et gratuit qui facilite l’organisation des trajets partagés.
M
obicoop est une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui œuvre à développer la mobilité partagée et solidaire. Elle est issue de l’association Covoiturage libre, créée il y a dix ans par des voyageurs adeptes du covoiturage, chagrinés par l’apparition des plateformes payantes, émergence en contradiction avec leur idée de la mobilité partagée.
Page privative Finis les envois d’emails dans tous les sens pour s’organiser, le service CoviEvent simplifie la vie des organisateurs, des passagers et des conducteurs. Chaque événement a une page privative dédiée sur laquelle les participants se coordonnent sans avoir besoin de s’appeler, de s’envoyer des messages ni même de s’inscrire sur la plateforme. Du temps gagné à tout point de vue. L’organisateur crée un événement sur www.covievent.org où il entre les informations pratiques (date et heure, adresse, nom de l’événement, description, etc.) et doit fournir son email pour tout valider. Il reçoit alors deux liens. Le premier est à transmettre à tous les participants afin qu’ils puissent accéder à la page. Le second est réservé à l’organisateur afin de pouvoir modifier ultérieurement les informations de l’événement si besoin. Dans le cas d’un événement ouvert à un large public, il est préférable de ne pas utiliser un espace privatif. Vous pouvez alors inscrire vos événements sur la plateforme Mobicoop. Dans ce cas, si le service reste gratuit, l’utilisation nécessite de s’enregistrer.
Les potentiels conducteurs sont invités à d’abord vérifier si des trajets partent de leur ville car il est inutile d’avoir plus de conducteurs et de véhicules que nécessaire.
Mise en relation Pour covoiturer, il suffit de s’ajouter en tant que conducteur puis de préciser les caractéristiques de la proposition (lieu, date, horaire de départ, nombre de places, prix et toute information utile). En donnant son adresse email, le conducteur sera informé des inscriptions de passagers. Les passagers ont quant à eux la possibilité de s’inscrire dans une voiture qui les intéresserait. Si aucune proposition ne part de leur ville, les passagers ont également l’opportunité de publier une demande avec les lieu, date et heure de départ souhaités. Indiquer son adresse email permet d’être informé en cas de changement, par exemple si le conducteur annule son trajet, mais ce n’est pas une obligation.
Partage La logique de partage de Mobicoop va au-delà des solutions de mobilité. C’est
GOUTTES D’EAU LILO Lilo est un moteur de recherche solidaire qui finance des projets sociaux et solidaires. Chaque recherche vous donne une goutte d’eau que vous pouvez reverser au projet de votre choix. Mobicoop fait partie des projets qui peuvent être ainsi soutenus. www.lilo.org
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ASSOCIATIONS
pourquoi la Scic a à cœur de proposer des outils simples d’utilisation créés grâce à des logiciels libres. Ce faisant, elle garantit la souveraineté numérique des usagers et la protection des données personnelles. Tous ceux qui souhaitent soutenir un tel projet et en ont les compétences peuvent d’ailleurs contribuer au développement de la plateforme et à l’amélioration de son code source. De même, il y a régulièrement besoin de bêta-testeurs pour tester de nouvelles fonctionnalités et éprouver l’expérience utilisateur et la navigation sur l’interface. Les services proposés aux particuliers et associations sont gratuits, le modèle économique de la Scic reposant par ailleurs sur la fourniture de services de mobilité payants à destination des collectivités et des entreprises. Les utilisateurs satisfaits de leur proposition peuvent néanmoins participer que ce soit en faisant un don, en participant à sa promotion, en donnant des gouttes d’eau Lilo, voire en devenant sociétaire. ■ Armelle Barroux
En savoir plus www.covievent.org et www.mobicoop.fr
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Des conseils pratiques pour bien gérer votre association
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Interview Martin Bobel, secrétaire général adjoint en charge du plaidoyer du Réseau des ressourceries,
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et conseiller du Conseil économique, social et environnemental (Cese)
« Faire des industriels le fer de lance du réemploi et un financeur de la vie associative, relève d’une confusion des rôles »
Le Sénat vient d’adopter un amendement orientant l’intégralité des fonds de réemploi aux acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). De quoi s’agit-il ? Le projet initial était de créer une caisse à gouvernance paritaire alliant ONG environnementales, associations d’élus, fédérations de solidarité et d’insertion et réseaux d’acteurs du réemploi solidaire. Cette caisse aurait été financée par une partie de l’écoparticipation : une forme de parafiscalité – fiscalité privatisée que les industriels paient pour financer le recyclage des biens mis sur le marché. Elle devait financer les associations œuvrant sur le réemploi solidaire (Emmaüs, ressourceries, recycleries), et permettre à des milliers d’associations de développer de nouvelles activités autour de la récupération et de la réduction des déchets. Dans la loi Économie circulaire de 2019, ce dispositif a été voté à l’unanimité en première lecture au Sénat, mais le gouvernement et l’Assemblée ont décidé d’en faire un instrument différent : gouverné par l’industrie manufacturière et la grande distribution, le fonds unique a été découpé en de multiples fonds, son volume financier global a été divisé par deux et le périmètre associatif s’est élargi en direction de l’ESS dans son ensemble, intégrant de fait des structures à « lucrativité limitée ». Plus tard, le gouvernement a décidé d’ouvrir les fonds de réemploi aux entreprises privées hors ESS ! Après de nombreux mois de négociations, il a finalement accepté de revenir sur sa position et nous avons réussi à faire consolider le texte dans la loi Climat, en réservant ces fonds à l’ESS. Ces fonds sont-ils facilement accessibles à l’ensemble des ressourceries ? Les fonds de réemploi devraient être accessibles à toute association réalisant du réemploi d’objets, qui en fait
la demande. Actuellement, leur mise en œuvre opérationnelle est en discussion. Il devrait en exister huit différents. Ils seront gouvernés par des consortiums d’industriels et de grandes enseignes de distribution, réunis au sein d’entreprises privées agréées par l’État et qualifiées « d’éco-organismes ». Or, ces organismes présentent deux formes de conflit d’intérêt : ce sont les entreprises contribuables qui décident du montant de leur propre contribution ; et le modèle économique de la majorité de l’industrie manufacturière est fondé sur la faible durabilité des objets. Faire de ces organismes le fer de lance du développement du réemploi et de l’allongement de la durée de vie des objets, tout autant qu’un financeur de la vie associative, relève donc d’une confusion des rôles lourde de conséquences au regard de l’urgence écologique. Pour l’instant, le gouvernement semble ne pas souhaiter intervenir dans les négociations financières laissant les associations seules face aux industriels. Notre unique certitude actuelle est que les contributions versées à l’ESS devront être égales à 5 % du montant de l’écoparticipation des filières concernées soit un total d’au moins 40 millions d’euros annuels. Comment les ressourceries peuventelles par ailleurs se financer ? La gestion des déchets coûte plus de 11 milliards d’euros aux pouvoirs publics. Il est indispensable d’œuvrer pour réduire leur quantité. C’est à cela que s’emploient en partie les ressourceries en travaillant tant au réemploi d’objets qu’à la construction d’une culture et de pratiques collectives en adéquation avec cet enjeu majeur en matière environnementale. Collecter tous types d’objets pour leur donner une seconde vie est une action qui augure un renouveau en matière de service public porté par l’initiative citoyenne. Ce travail est non rentable au sens purement financier, et l’intervention publique est vitale (bien qu’elle soit encore timide
et très hétérogène en fonction des territoires). C’est particulièrement auprès des intercommunalités qui portent la responsabilité légale de la collecte et du traitement des déchets que les ressourceries peuvent se financer. L’Ademe est aussi présente et indispensable pour le financement du secteur. Mais les ressourceries portent de multiples autres missions tout aussi importantes en fonction des projets associatifs. Nombreuses agissent dans le champ de l’insertion et trouvent des fi nancements d’État et départementaux. D’autres répondent à des enjeux locaux de solidarité, d’éducation populaire, d’action culturelle, de pratiques amateurs et utilisent des budgets publics afférents. La charte des ressourceries est d’ailleurs explicite sur ce point : nous nous inscrivons dans une économie qui donne la priorité à l’homme, la femme et la nature. Toutes ces dimensions sont indissociables. Comment les ressourceries ont-elles vécu la crise Covid ? Elles ont été frappées par la crise comme la plupart des structures payant de lourdes charges fi xes. Mais le gouvernement a pris des mesures exceptionnelles de chômage partiel et de soutien à l’insertion par l’activité économique. L’Ademe a aussi réagi en apportant un soutien aux ressourceries et recycleries avec un fonds d’urgence de 9,5 millions d’euros. Enfin, nous avons vu un fort élan de solidarité s’instituer, tant au sein des communautés bénévoles et salariées pour assurer du soutien aux plus précaires (distribution alimentaire, distribution de biens de première nécessité, soutien social, etc.), qu’au sein des usagers qui s’engagent de plus en plus dans nos organisations. C’est la grande force du champ associatif et c’est en temps de crise qu’elle se révèle le plus ! Propos recueillis par Sophie Weiler
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ASSOCIATIONS
RESSOURCES HUMAINES
Se former à la gestion associative, c’est possible avec le CFGA Institué par décret en octobre 2008 par le ministère en charge de la vie associative, le certificat de formation à la gestion associative est délivré aux personnes ayant suivi une formation en vue d’exercer des responsabilités bénévoles dans la gestion d’une association.
S
i la formation s’adresse en priorité aux bénévoles qui souhaitent s’engager dans la vie associative, les adhérents et les salariés chevronnés en quête de compétences et de connaissances sur le fonctionnement d’une association peuvent également s’y inscrire. Les candidats doivent simplement être membres d’une association déclarée et âgés de 16 ans au moins au premier jour de la formation. L’annexe de l’arrêté du 15 décembre 2008 pris pour l’application du décret n° 20081013 du 1er octobre 2008 relatif au certificat de formation à la gestion associative (CFGA) précise le référentiel de la formation. Concrètement : un premier volet
théorique d’une durée de 30 heures minimum et un stage pratique de 20 jours minimum – soit 120 heures, dans une association au libre choix du stagiaire. La formation doit être assurée par un organisme habilité par l’État et encadrée par un responsable pédagogique de ce même organisme. Pour connaître les organismes labellisés dans chaque région, il faut contacter le référent de la délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (Drajes, ex-DRJSCS). Plus d’informations sur le site drdjscs.gouv.fr/
Habilitation, mode d’emploi La demande d’habilitation de l’organisme de formation à la gestion associative doit être faite deux mois avant le début de la formation théorique. Un dossier de déclaration préalable doit être adressé au préfet de la région dans laquelle l’organisme de formation a son siège social, et doit comporter les éléments suivants : nom et adresse de l’organisme, nom du responsable pédagogique, liste des formations réalisées depuis plus de deux ans, modalités de la formation (nombre de sessions, durée, lieu, dates...) et contenu (supports et méthodes pédagogiques). L’administration a deux mois pour donner sa décision. Passé ce délai, son silence vaut habilitation. L’habilitation est valable un an. Quand il s’agit d’un renouvellement de la déclaration pré-
alable, il convient d’ajouter en outre un rapport sur les formations réalisées sur la base de la précédente autorisation. La formation à la gestion associative se solde par la remise à chaque stagiaire d’un diplôme et d’un livret sur lequel sont portées notamment les appréciations formulées par les responsables des formations théorique et pratique.
Moyens de financement Le bénévole d’une association peut se former en utilisant son compte personnel de formation (CPF) ou son compte engagement citoyen (CEC). Il peut aussi se former dans le cadre de certains congés de formation ou encore valider son expérience associative pour obtenir une certification dans le cadre de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Par ailleurs, l’association dispose de différents dispositifs de financement pour lui permettre de proposer cette formation aux bénévoles. Il existe notamment le fonds pour le développement de la vie associative (FDVA) qui accompagne et finance les plans de formation (associations.gouv. fr/FDVA). Les plans de formation sont conçus par les associations selon leur besoins, dans l’objectif d’encourager la motivation, le développement des compétences, la prise de responsabilité de leurs bénévoles réguliers, élus ou non.
Compétences complémentaires Depuis 2009, la Chambre des associations, une association au service des associations, assure des actions de formation à destination des bénévoles en
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vue d’obtenir le CFGA. L’organisation et le calendrier ont évolué au fil du temps. Aujourd’hui, le CFGA se déroule sur une semaine, du lundi au vendredi : un thème par jour animé par un formateur spécialisé et acteur dans le monde associatif. En 2018, 62 personnes ont participé à la formation, 22 ont demandé et obtenu le certificat. La Chambre des associations a également pris l’initiative de proposer le CFGA en complément de masters universitaires, permettant aux étudiants d’acquérir des compétences spécifiques pour découvrir l’économie sociale et solidaire et de pouvoir plus facilement intégrer ce monde professionnellement.
Aussi pour les salariés Au Carrefour des associations parisiennes (CAP, ville de Paris), centre de ressources et de formations associatives gratuites, le CFGA rencontre aussi un vif succès depuis sa mise en œuvre en 2010. Ainsi, sur une soixantaine de personnes inscrites, une trentaine de certificats sont délivrés en moyenne chaque année. Le CFGA ne concerne pas uniquement les bénévoles ; les salariés sont très demandeurs car plongés dans la gestion opérationnelle quotidienne de l’association qui les emploie. Ils n’en connaissent pas forcément tous les rouages sur le plan de la gouvernance, de la fiscalité ou de la responsabilité juridique. D’autres publics y trouvent aussi un grand intérêt : les services civiques, les demandeurs d’emploi, certains en reconversion professionnelle (la valorisation du CFGA dans leur CV est très appréciée par leurs futurs employeurs), et bien sûr les porteurs de projets en création d’association. ■ Chambre des associations et Pôle documentaire du Carrefour des associations parisiennes
En savoir plus Arrêté du 15 décembre 2008, s.42l.fr/arrete-cfga Décret du 1er octobre 2008, s.42l.fr/decret-cfga
RÉFÉRENTIEL DE LA FORMATION À LA GESTION ASSOCIATIVE - le rapport d’activité annuel ; - la tenue d’une comptabilité simple ; - les sources et les modes de financement public ; - la constitution d’un dossier de demande de subvention et du compte rendu financier de suivi ; - les sources de financement privé et leurs modalités.
I. Formation théorique • Premier objectif : acquérir une culture générale sur la spécifi cité du fait associatif, son évolution et son environnement. Module Principes fondamentaux de la loi de 1901 par rapport aux autres groupements : - la loi de 1901 ; - le projet associatif par rapport aux autres formes d’organisation de l’économie sociale
Module Compétence en matière de ressources humaines associatives : être capable de prendre en compte la spécifi cité des différents acteurs intervenant dans les associations et de favoriser la participation des bénévoles : - les statuts et rôles respectifs des salariés, bénévoles et volontaires ; - la fonction employeur de l’association et les procédés simplifi és d’emploi ; - les droits des bénévoles ; - les responsabilités civile et pénale des bénévoles et de l’association ; - le recrutement et la fidélisation des bénévoles.
Module Évolution du monde associatif et ses relations avec les pouvoirs publics : - l’approche statistique (données de cadrage) ; - la structuration du mouvement associatif ; - les associations, les collectivités territoriales, l’État et ses composantes dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable. • Deuxième objectif : acquérir des connaissances pour prendre des responsabilités, conduire et développer un projet associatif. Module Compétence en matière d’organisation et de gouvernance : être capable de participer aux organes statutaires d’une association : - l’administration et l’organisation (statuts, règlement intérieur, notion de membre) ; - les instances décisionnelles, leurs organisation et fonctionnement ; - le rôle des dirigeants associatifs ; - les démarches administratives lors de la création et de la vie de l’association. Module Compétence en matière de finances associatives : être capable de maîtriser les principes de base d’une gestion financière associative transparente et savoir mobiliser des ressources financières : - les deux méthodes comptables : à partie double (sur engagement) et de trésorerie (simple) ; - les documents financiers annuels d’une comptabilité, sur engagement (bilan, compte de résultat) ;
Module compétence en matière de gestion de projet associatif : être capable de traduire un projet associatif en un projet d’activité ou d’événement : - l’élaboration d’un projet d’activité ou d’événement ; - la communication autour de ce projet ; - l’élaboration et le suivi du budget en rapport avec un projet ; - l’évaluation de ce projet.
I I. Formation pratique
Cette formation pratique comprend notamment : - la présentation de l’ensemble des activités de l’association ; - des rencontres avec les responsables de l’association pour définir le rôle de responsable associatif ; - une participation à la conduite d’un projet, à la tenue de réunions statutaires et à la gestion administrative ou financière de l’association.
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ASSOCIATIONS
RESSOURCES HUMAINES
Le temps partiel en dessous de 24 heures est-il légal ? Travailler pour une durée hebdomadaire de moins de 24 heures est possible dans le cadre de certains types de contrats, dans des secteurs d’activité particuliers ou encore à la demande du salarié.
à durée indéterminée. Les associations intermédiaires (1) peuvent proposer au salarié une durée inférieure à la durée minimale de 24 heures lorsque son parcours d’insertion le justifie (code du travail, art. L.5132-6).
E
Afin d’adapter la règle des 24 heures hebdomadaires aux spécificités d’un secteur d’activité, de nombreuses conventions collectives prévoient des durées minimales inférieures au seuil légal. C’est le cas des conventions collectives de l’animation, du sport, des organismes de formation, etc. (2). Les accords collectifs doivent obligatoirement déterminer les garanties quant à la mise en œuvre d’horaires réguliers ou permettant au salarié de cumuler plusieurs activités afin d’atteindre une durée globale d’activité correspondant à un temps plein ou au moins égale à la durée minimale de 24 heures/semaine. Ils doivent également déterminer les modalités selon lesquelles les horaires de travail des salariés sont regroupés sur des journées ou des demi-journées régulières ou complètes.
st considéré comme à temps partiel, le salarié dont la durée contractuelle de travail est inférieure à la durée légale du travail soit 35 heures par semaine, 151,67 heures par mois ou 1 607 heures annuelles (code du travail, art. L.3123-1). Depuis le 1er juillet 2014, le contrat à temps partiel est soumis à une durée minimale hebdomadaire de 24 heures, 104 heures par mois ou une durée équivalente en cas de travail sur une période pluriannuelle. Le seuil des 24 heures s’apprécie sur la semaine civile, du lundi 0 heure au dimanche 24 heures, pour chaque employeur en cas de pluriactivités. Il est cependant possible de faire travailler un salarié moins de 24 heures/ semaine s’il a signé son contrat avant le 1er janvier 2014 ou du fait de nombreuses dérogations légales ou conventionnelles.
Dérogations conventionnelles
Dérogations légales L’article L.3123-7 du code du travail autorise l’association à déroger au seuil des 24 heures/semaine en cas d’embauche en contrat à durée déterminée d’une durée inférieure ou égale à sept jours ou pour remplacer un salarié absent. Il pourra s’agir d’une absence, d’une suspension du contrat de travail, du passage provisoire à temps partiel, du départ définitif précédant la suppression de son poste de travail, de l’attente de l’entrée en service effective du salarié recruté par contrat
Les étudiants de moins de 26 ans peuvent effectuer de droit moins de 24 heures hebdomadaires, à leur demande, afin que leur emploi soit compatible avec leur scolarité. Du reste, tout salarié peut demander à travailler moins de 24 heures/semaine pour faire face à des contraintes personnelles ou pour cumuler plusieurs activités afin d’atteindre au total un temps plein ou au moins 24 heures/semaine. Cette demande doit être écrite et motivée, remise en main propre contre décharge ou par lettre recommandée avec accusé de réception, avant l’embauche ou au plus tard le premier jour de travail afin d’éviter à l’association tout risque de contestation. ■ Marie-Pierre Bérut (1) Conventionnées par l’État, les AI contribuent à l’insertion et au retour à l’emploi des personnes ayant des difficultés sociales et professionnelles, en leur permettant de travailler pour des associations, collectivités locales, entreprises… Un contrat de travail est conclu avec le salarié et un contrat de mission est conclu entre l’association intermédiaire et l’utilisateur. (2) Pour accéder à votre convention, allez sur le site de Legifrance (s.42l.fr/PDIbQL5P).
En savoir plus Loi n° 2013-504 du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l’emploi applicable au 1er janvier 2014 puis reportée au 1er juillet 2014.
BIEN DISTINGUER HEURES COMPLÉMENTAIRES ET SUPPLÉMENTAIRES Le salarié à temps partiel ne doit jamais effectuer 35 heures/semaine. À défaut, son contrat de travail sera requalifi é en temps complet. Toutefois, un salarié à temps partiel peut effectuer plus d’heures que celles prévues dans son contrat de travail s’il s’agit d’heures complémentaires. Ainsi, leur nombre ne peut être supérieur à 10 % de la durée hebdomadaire ou mensuelle de travail prévue au contrat ou au tiers par convention collective étendue. Les heures complémentaires sont majorées de 10 % dans la limite du dixième de la durée. Et les heures effectuées entre 10 % et le tiers sont majorées à 25 %. Cette rémunération bénéfi cie d’une réduction de cotisations sociales. Pour les heures supplémentaires, ce sont celles effectuées au-delà de 35 heures/semaine, donc un salarié à temps partiel ne peut pas en faire car il dépasserait la durée légale.
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ASSOCIATIONS
RESSOURCES HUMAINES
Chiffres utiles
Le dispositif Impact emploi étendu aux associations de dix à dix-neuf salariés
Le Smic (au 1er janvier 2021)
L’offre de service du réseau des Urssaf pour la gestion de l’emploi dans le secteur associatif « Impact emploi », qui permet une prise en charge globale des formalités de gestion d’un salarié dans une association, réservée jusquelà aux associations de moins de dix salariés, est étendue aux associations jusqu’à dix-neuf salariés ETP.
Les plafonds de la Sécurité sociale 2021
Smic horaire brut
Smic brut mensuel (pour 35 heures hebdomadaires)
Année
41 136,00 €
10,25 €
1 554,58 €
Trimestre
10 284,00 €
Frais kilométriques Barème fiscal d’évaluation des frais réels Kilométrage parcouru à titre professionnel
ç Loi n° 2021-874 du 1er juillet 2021 en faveur de l’engagement associatif, article 2.
Homologation d’un contrat de footballeur fédéral Le contrat de travail d’un joueur de football fédéral et ses avenants doivent, après signature, être soumis, par le club, à l’homologation de la commission fédérale du statut du joueur de la Fédération française de football. Faute de quoi ils sont nuls et de nul effet. C’est au club qu’il incombe de soumettre à homologation ces conventions, contre-lettres, accords particuliers ou modifications du contrat. Ainsi, pour les juges, le joueur ne peut se voir opposer un défaut d’homologation résultant de la carence du club dans l’accomplissement de cette obligation, pour débouter un salarié de demandes de rappel de salaire et de prise en charge de frais de déménagement prévus dans l’avenant signé avec le club.
Puissance fiscale
Jusqu’à 5 000 km
De 5 001 à 20 000 km
Au-delà de 20 000 km
3 cv et moins
d x 0,456
(d x 0,273) + 915
d x 0,318
4 cv
d x 0,523
(d x 0,294) + 1 147
d x 0,352
5 cv
d x 0,548
(d x 0,308) + 1 200
d x 0,368
6 cv
d x 0,574
(d x 0,323) + 1 256
d x 0,386
7 cv et plus
d x 0,601
(d x 0,34) + 1 301
d x 0,405
d = distance parcourue à titre professionnel en km
4,25 %
Salaire Inférieur ou égal à 8 020 €
8,50 %
Entre 8 020 € et 16 013 €
13,60 %
Supérieur à 16 013 €
3 428,00 €
Quinzaine
1 714,00 €
Semaine
791,00 €
Jour
189,00 €
Heure
26,00 €
Barème fiscal forfaitaire Automobile 0,321 €/km Deux-roues 0,125 €/km
Indemnité journalière d’arrêt maladie (50 % du salaire) (au 1er janvier 2021) - Montant maximum
Taxe sur les salaires 2021 Taux
Mois
Montant minimum de gratification de stage
46 €
3,90 € /h
Indemnités de service civique Versement de l’Agence de services et de paiement Versement de l’association
ç Cour de cassation, civile, chambre sociale, 8 avril 2021, n° 18-25645.
473,04 € net 107,59 €
Majoration sur critères sociaux
107,68 € net
Convention d’assistance bénévole
re ç Cour de cassation, 1 chambre civile, 5 mai 2021, n° 19-20.579.
Compte accidents du travail et maladies professionnelles en ligne
de connaître le détail de leur calcul et de suivre les éventuels sinistres déclarés. ç www.net-entreprises.fr
Des mesures nouvelles pour la prévention en santé au travail
© Gorodenkoff - stock.adobe.com
Dans le cas d’une convention d’assistance bénévole entre deux personnes (l’assisté et l’assistant), un tiers commet une faute extracontractuelle en blessant l’assistant lorsqu’il jette un carton sans s’assurer qu’il pouvait le faire sans danger pour les personnes se trouvant au rez-de-chaussée. L’assisté, et organisateur des travaux entrepris dans son intérêt, commet, lui, une faute contractuelle en donnant au tiers un ordre dont les conséquences pouvaient être dangereuses pour les personnes, sans l’accompagner d’une quelconque consigne de sécurité. Ces fautes ont toutes deux concouru à la réalisation du dommage subi par l’assistant, à hauteur respectivement de 70 % pour l’assisté et de 30 % pour le tiers. La faute commise par le tiers n’était donc pas exclusive de la responsabilité contractuelle de l’assisté au titre de ses propres manquements à l’égard de l’assistant et, en conséquence, la réparation à la charge du tiers est limitée dans la proportion fixée. Une telle décision est transposable à la relation entre une association et ses bénévoles.
La notification des taux accidents du travail/ maladies professionnelles (AT/MP) devient dématérialisée. Cette mesure, déjà en vigueur pour les structures de plus de dix salariés, devient obligatoire pour tous les employeurs à partir du 1er janvier 2022. Il est donc impératif de créer le compte AT/MP de votre association avant le 1er décembre 2021 sur le portail net-entreprises, sous risque de pénalités. Les associations qui disposent déjà d’un compte net-entreprises doivent simplement vérifier que l’onglet AT/MP est actif. Ce compte vous permettra de suivre vos taux de cotisations,
Une loi du 2 août 2021 est venue renforcer la prévention au sein des entreprises et décloisonner la santé publique et la santé au travail. Elle définit l’offre de services à fournir par les services de prévention et de santé au travail, notamment en matière de prévention et d’accompagnement, visant à mieux accompagner certains publics, notamment vulnérables ou en situation de handicap. Parmi ses autres objectifs figurent la lutte contre la désinsertion professionnelle et la réorganisation de la gouvernance de la prévention et de la santé au travail. Les dispositions de cette loi sont en attente des décrets d’application pour une entrée en vigueur au plus tard entre 2022 et 2024 en fonction des dispositions. ç Loi n° 2021-1018 du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail.
Associations mode d’emploi n° 232 - Octobre 2021
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Chers lecteurs, chaque mois, nous vous proposons un article sélectionné dans l’un des autres titres du Groupe Territorial. Notre objectif : vous être toujours plus utile, en vous faisant découvrir la richesse de tous nos magazines.
Les jardins partagés culti De nombreuses villes misent sur les jardins partagés. Ces espaces, plus ou moins grands, sont à la fois un lieu de partage et une manière de contrer la précarité alimentaire. Le chercheur Damien Deville a consacré sa thèse à ce sujet.
Votre thèse « Jardiner une ville en crise, penser une écologie de la précarité » prend pour exemple la ville d’Alès dans le Gard, pourquoi cette étude ?
Je me suis intéressé à la manière dont les jardins familiaux ont été produits au fil du temps, les liens qu’ils entretiennent avec la crise urbaine à Alès, et leurs différentes fonctions pour des familles en situation de précarité. Cette ancienne cité minière est confrontée à des difficultés sociales et économiques. Premières victimes de la désindustrialisation de la commune, les classes ouvrières sont sou-
LE MALESHERBOIS SE LANCE DANS LES JARDINS FAMILIAUX Nouvelle commune du Loiret de 8 600 habitants en bordure de la Seine-etMarne, la municipalité a fait le choix de créer des jardins partagés familiaux. « Juste à côté du centre-ville, nous avons un terrain municipal un peu à l’abandon de 4 hectares. Historiquement, il y avait eu des jardins partagés ici. Et nous avons enregistré des demandes de ce type. Plusieurs habitants ont exprimé le désir de cultiver leurs légumes, mais aussi d’avoir un espace pour échanger et se détendre. Nous avons donc décidé d’accompagner la création d’une association pour gérer le projet. La mairie définira un règlement. Une étude a été réalisée par l’Association nationale des jardins familiaux », explique Erick Bouteille, l’adjoint à l’environnement en charge du projet. Pour le moment, une quinzaine de jardins de 50 à 150 mètres carrés sont envisagés. Si tout va bien, les premiers semis seront pour l’année prochaine. Mais ces jardins familiaux s’inscrivent dans un projet global plus large sur ce terrain : restauration de zones humides et d’une mare, plantation d’un verger pédagogique, réhabilitation du terrain de football existant et installation d’un « city stade ». C’est un poumon vert qui se prépare.
mises à différents niveaux de précarité. Certaines familles ont alors choisi de porter des projets de jardin dans la ville. Ma recherche a eu pour objectif de répondre à la question de recherche suivante : les jardins sont-ils des espaces permettant aux familles de s’adapter ou non à la précarité ? J’avais pour hypothèse de départ que les personnes désiraient un jardin familial pour des questions économiques, pour contribuer à l’autonomie alimentaire de leur famille.
Qu’avez-vous tiré de cette recherche ?
J’ai pu mettre en évidence les fortes relations qui existent entre l’émergence des jardins familiaux et les processus de crise urbaine. Lorsque la
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ultivent leur diversité
en participant à l’émancipation des populations les plus modestes.
Comment se positionne la ville d’Alès ?
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À Alès, il y a deux types de jardins. Des jardins associatifs dont la surface peut atteindre jusqu’à 800 mètres carrés et des terrains municipaux standards de 50 mètres carrés situés dans des zones HLM, ainsi que quelques parcelles plus grandes. La mairie paie une animatrice pour accompagner les bénéficiaires : elle fait de la formation mais aussi jardine quand la personne est absente pour que l’espace reste beau. Il y a un grand contrôle de la mairie. Je me suis aperçu
commune a connu des difficultés, les jardins ont vu leur surface s’étendre. A contrario, les jardins se sont étiolés lorsque la commune a connu des phases importantes de développement. Des signes comme la clôture des terrains montrent l’importance de la production agricole pour les jardiniers. Mais il y a d’autres bénéfices de ces espaces. Les raisons économiques deviennent peu à peu moins importantes. Les gens ont d’autres motivations : d’ordre social par exemple lorsque les jardins sont des lieux de rencontre, d’ordre paysager lorsque les jardins offrent des lieux où les individus se ressourcent. Les personnes me disent l’importance de pouvoir choisir, de se réapproprier leur vie. Ces espaces ont donc une dimension politique et sociale
que son objectif n’était pas tant l’autonomie alimentaire ou l’émancipation des personnes pauvres que celui de l’embellissement de la ville. D’ailleurs sur son site internet, elle écrit : « Leur excellence a valu à la ville d’Alès de remporter en 2017 le « Prix du fleurissement des jardins familiaux collectifs », décerné par le Conseil national des Villes et villages fleuris. Une distinction qui n’a été attribuée qu’à une seule ville en France ». L’objectif de la municipalité est d’avoir une commune plus belle pour faire venir une population plus aisée. ■ Propos recueillis par Jacques Duplessy
IVRY, VILLE PIONNIÈRE Dans cette commune du Val-de-Marne, la tradition des jardins ouvriers a près de 100 ans. Sur les terrains militaires du fort d’Ivry, une centaine de parcelles de 200 mètres carrés sont gérées par une association. Les jardiniers de ces terrains le font surtout dans un but de production alimentaire et ils ont obligation de maintenir la parcelle en état. Certains sont transmis de génération en génération. « L’association est complètement indépendante de la mairie, mais nous suivons avec intérêt son activité. À un moment où la pression foncière est forte en périphérie de Paris, la ville tient à ce que cet espace reste à cet usage. C’est un couloir important de biodiversité », explique Laurent Martin, responsable des espaces verts. Plus récemment, la ville a mis en place sept jardins partagés sur des parcelles de 300 à 500 mètres carrés, confi és à autant d’associations. Trois autres devraient ouvrir en 2022. « Il y a une forte demande. Nous l’encourageons, même s’il n’y a pas beaucoup de terrains disponibles. C’est un autre modèle que les jardins ouvriers. Les usagers recherchent davantage un lieu de rencontre et d’échange », détaille Laurent Martin. La mairie s’occupe d’apporter l’eau, de clôturer la parcelle, de préparer la terre et réalise aussi une analyse de la pollution des sols. « Plusieurs projets sont des terrains d’anciennes usines. Si la terre est polluée, nous apportons de la bonne terre et des bacs pour une culture hors sol », précise Laurent Martin. Tous les jardins sont mis gracieusement à disposition par la mairie qui signe une convention avec l’association. La commune a aussi le projet d’organiser un réseau d’échange entre associations de jardins partagés, et réfl échit à l’embauche d’un animateur municipal.
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UNE ASSURANCE PENSÉE POUR LE MONDE ASSOCIATIF GMF compte 3,5 millions de sociétaires qui lui font confiance et se classe comme le premier assureur des agents du service public*. Elle est ainsi aux côtés de ceux qui s’engagent pour le collectif, qui en font leur vocation et soutient ceux qui œuvrent pour faire avancer l’intérêt général. Les associations, au cœur de cette mission pour le bien commun, partagent avec GMF des valeurs de solidarité, de proximité et d’engagement. C’est pourquoi depuis plus de 25 ans, elle entretient un lien historique avec le monde associatif. À l’écoute des besoins du secteur de l’économie sociale solidaire, GMF propose une protection pour les associations mais aussi des assurances de la vie privée pour les mandataires sociaux et les salariés d’association.
GMF, UNE MARQUE ENGAGÉE
Depuis 20 ans, GMF valorise et récompense, chaque année, plus de 10 initiatives inspirantes de « ceux qui s’engagent au service des autres ». En attestent le Prix Hélioscope-GMF pour les hospitaliers, le Prix La Gazette-GMF pour les Territoriaux, le Prix Unapei pour le Handicap, le Prix Chercheurs en Actes au sein de l’éducation nationale, le Prix Route 18 pour les sapeurs-pompiers. À ces récompenses, s’ajoute un partenariat avec les parcs nationaux de France autour de la « nature en partage ». Cette attention particulière fait partie du modèle mutualiste de GMF. Il s’illustre par une approche humaine et équitable, des actions solidaires et sociétales, … Ses valeurs mutualistes la rapprochent des associations et contribuent aux nouveaux défis du vivre ensemble et de la responsabilité sociale.
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