Actu Santé Octobre-Décembre 2014

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www.defense.gouv.fr/sante ACTUALITÉS DU SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES

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Ebola : HIA Bégin mobilisé

MITHA : Protocole Bachelot

Recherche clinique en unité

Mission à Bagdad



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SOMMAIRE ACTU SANTÉ octobre • décembre 2014 PROJET SSA 2020

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ACTUALITÉS

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6-12 8-9 10 11 12

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DOSSIER

Restructurations 2015

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13-19 ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES Liban : AMET au sein de la FINUL

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Mission à Bagdad

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VIE DU SERVICE

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Inauguration officielle du CESPA

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CULTURE

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© Photo couverture : ECPA-D

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DIRECTION CENTRALE DU SERVICE DE SANTÉ DES ARMÉES Bureau communication et information - Fort neuf de Vincennes - Cours des Maréchaux - 75614 Paris Cedex 12 - Tél : 01 41 93 27 07 bcissa@dcssa.fr

www.defense.gouv.fr/sante

Directeur de la publication : Médecin général inspecteur Patrick Godart ; Rédacteur en chef : Médecin en chef Chantal Roche Secrétaire de rédaction : Capitaine Sandra Marcon ; Graphiste - Maquettiste PAO : Technicien supérieur hospitalier Anne-Cécile Delpeuch Impression : Pôle graphique de Tulle BP 290 - 19007 Tulle Cedex - Tél : 05 55 93 61 00 ; Édition : DICOD - 1, place Joffre - 75007 Paris Abonnements payants : ECPAD 2 à 8 route du Fort - 94205 Ivry-sur-Seine - routage-abonnement@ecpad.fr Régie publicitaire : Mme Christelle Touzet (ECPAD) Tél : 01 49 60 58 56 - regie-publicitaire@ecpad.fr ; Numéro de commission paritaire : N°0211 B05691 ISSN : 1165-2268 ; Dépôt légal : Juin 2014 ; Tirage : 10 000 exemplaires - 4 numéros annuels


PROJET SSA 2020

SSA 2020

© ECPA-D

 MC Chantal Roche, Chef du BCISSA

« Le ministre de la Défense vient d’annoncer le plan de restructurations des armées et services pour l’année 2015. S’agissant du Service de santé des armées, dont il souligne « l’exceptionnelle qualité », il rappelle son attachement au maintien de sa capacité opérationnelle, et sa volonté de la préserver. Le ministre dessine les contours de la réorganisation de l’offre de soins hospitalière militaire en Ile de France qui permettra de renforcer les moyens opérationnels du Service pour la prise en charge médico-chirurgicale des blessés de guerre. […] Il s’agit pour nous aujourd’hui de tout mettre en œuvre pour préserver notre capacité à soutenir les forces, particulièrement lorsqu’elles sont projetées en opération extérieure, tout en poursuivant l’effort d’optimisation de nos ressources qui doivent, plus que jamais, répondre avant tout aux besoins actuels et à venir de nos armées. C’est bien là tout l’enjeu du principe de concentration du modèle de Service « SSA 2020 »[…], si en 2014 le SSA remplit efficacement sa mission, il le fait néanmoins sous forte tension. […] Les effectifs, les équipements et les ressources financières dont nous disposons ne nous permettent plus de garantir, dans l’état actuel de notre dispositif, ni notre performance, ni les conditions de travail de nos personnels. […] C’est bien pour cette raison que nous allons mettre en place un nouveau modèle de Service, progressivement mais résolument, en commençant dès 2015 pour être au rendez-vous du nouveau modèle d’armée en 2025. » Le Directeur central présentera le nouveau modèle SSA 2020 en décembre 2014. 4 • ACTU SANTÉ • # 137 •

Communication interne : créer l’esprit d’entreprise La communication interne contribue à créer l’esprit d’entreprise : elle influe sur la motivation, le lien, la confiance du personnel, qui constituent le ciment de la dynamique. Au-delà de la simple diffusion de l’information, la communication interne a pour objectif de créer du lien, de dynamiser les échanges en proposant des démarches qui favorisent l’écoute et le décloisonnement. Développement des outils numériques de communication interne Pour développer une action collective, réactive et compréhensible, la communication interne du Service se modernise. À découvrir bientôt : • un logo modernisé pour repositionner l’identité du Service décliné en kit de com’ et objets promotionnels • un nouveau portail intrasan désormais distinct du site de la direction centrale tourné vers l’actualité et la connaissance du Service, les informations pratiques et le dialogue interne • il abritera le blog du directeur central adjoint et l'espace Concertation, qui permettront au personnel santé de poser ses questions • un compte Twitter : @santearmees.

Suivez-nous su r

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Vous recevrez les tweets annonçant l’actualité et la présence dans les médias du SSA. La création d’un compte Twitter est rapide et gratuite, depuis votre PC/Mac ou votre smartphone.


PROJET SSA 2020

en appui à la Transformation TWITTER Twitter mode d’emploi, un peu de vocabulaire @nomdutilisateur vous identifie sur Twitter. Il sert à accéder à un profil, à citer un utilisateur dans un tweet, à envoyer un message. Suivre un compte constitue un « abonnement ». Pour commencer un abonnement, cliquez sur le bouton « suivre » en regard du nom de l’utilisateur ou sur sa page de profil, par exemple @santearmees. Lorsque vous suivez quelqu’un, ses tweets s’affichent sur votre page d’accueil. Favori : en cliquant sur l’icône en forme d’étoile, vous indiquez que vous aimez un tweet. Vous pouvez retrouver tous vos favoris sur votre page de profil.

Le bureau communication et information du SSA (BCISSA) : atout dans la conduite du changement La communication du SSA est pleinement intégrée à la communication de Défense (DICOD). Cette situation apporte plusieurs avantages pour les actions du Service : - Rédaction de directives de communication à destination des armées et services ; - Participation au développement de la stratégie de com des armées (ex : directives de com sur la prise en charge des blessés, sur l’ESPT, etc.) - Développement des relations presse avec les journalistes accrédités défense, en complément de celles existantes avec les journalistes santé ; - Proposition de sujets aux revues et réseaux sociaux des armées et de la défense : facebook et twitter (68 000 followers), Armées d’aujourd’hui, site internet MinDef ; - Utilisation des équipes images des armées et de l’ECPAD pour réaliser des reportages et web TV; - Capacités d’alerte médias de la DICoD (ex : Ebola).

Hashtag : mot ou expression précédée par le symbole #. Lorsque vous cliquez sur un hashtag, d’autres tweets contenant le même mot-clé ou portant sur le même sujet s’affichent. Retweet ou RT : un tweet que vous transférez est appelé un RT. Utilisé pour transmettre une nouvelle ou une découverte intéressante à ses abonnés, par exemple les tweets de @santearmees. Les RT indiquent toujours la source d’origine. Tweet : message qui peut contenir jusqu’à 140 caractères de texte, des photos, des vidéos et des liens.

La communication externe : rayonner pour exister La communication externe permet d’augmenter notre visibilité pour renforcer notre notoriété, notamment sur le web (e-réputation). Elle aide à promouvoir nos expertises, nos compétences, nos capacités, afin de donner de la visibilité à nos spécificités et à nos complémentarités avec nos partenaires en interministériel comme en international, vis-à-vis des tutelles et dans une moindre mesure vis-à-vis de l’opinion publique. Un seul objectif : être attractif. En 2014, l’e-réputation se fait avec ou sans nous. Autant qu’elle soit positive et maîtrisée. 20 ans sont nécessaires pour bâtir une réputation, mais tout peut être détruit en 5 minutes, notamment avec l’immédiateté des infos qui circulent sur les réseaux sociaux.

BCISSA

Cette organisation vise à répondre aux enjeux de la Défense dans un contexte fragile où l’opinion publique est plutôt indifférente aux questions de défense même si elle en a globalement une opinion favorable. Parallèlement, en interne, les militaires et civils de la Défense sont fiers de leur appartenance et de leur engagement, tout en sous-estimant souvent la bonne image des armées. Cette appréciation reste néanmoins traversée par des préoccupations liées aux réformes et restructurations, avec leurs conséquences RH, sur un fond de lassitude de plus en plus exprimé (ex : Louvois, protocole Bachelot…).

Regroupement à BALARD en 2015 À l’heure où le temps médiatique devient de plus en plus court, l’intégration de la communication du SSA en 2015 à Balard renforcera la cohérence et la capacité de réaction de ce dispositif et, notamment par sa proximité avec les échelons décisionnels. ACTU SANTÉ • # 137 •

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ACTUALITÉS Retrouvez toute l’actualité du Service sur Intrasan et sur www.defense.gouv.fr/sante

honorent ceux de la Grande Guerre Le vendredi 19 septembre 2014, la place de la Liberté à Toulon a accueilli la cérémonie du baptême de la promotion 2013 des élèves infirmiers de l’École du personnel paramédical des armées (EPPA). En cette année de commémoration, les 110 élèves infirmiers (50 de l’armée de terre, 20 de l’armée de l’air, 26 de la marine nationale, 4 du service de santé des armées, 7 de la légion étrangère et 3 de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris) ont choisi comme nom de promotion celui d’« Infirmiers de la Grande Guerre » pour rendre hommage à leur Anciens et Anciennes, tant civils que militaires, qui ont œuvré auprès des Poilus. Le médecin général Carpentier, dans son ordre du jour, a rappelé aux élèves que leur choix de devenir infirmier militaire pour servir leur Pays, en participant au soutien santé des forces armées, nécessite un engagement sans faille tout au long des trois années de formation, universitaire pour l’obtention du diplôme d’État d’infirmier et militaire pour la qualification d’infirmier du service de santé des armées, sanctionnée par l’obtention du brevet de Formation milieux et opérationnelle (FMO) avec insigne. Ils seront ainsi prêts à exercer leur métier au sein d’un centre médical des armées, sur un bâtiment de la marine nationale ou dans un hôpital d’instruction des armées, mais aussi lors de situations d’exception, sur le territoire français, sur les théâtres d’opérations extérieures ou n’importe quelle affectation dans le monde. Ce baptême a été présidé par le médecin général des armées Jean-Marc Debonne, directeur central du service de santé des armées, en présence de M. Chenevard, conseiller général et adjoint au maire représentant M. Falco sénateur-maire de Toulon, du vice-amiral d’escadre Joly, préfet maritime et commandant la Région maritime Méditerranée, ainsi que de nombreuses personnalités civiles et militaires.

• L'HMC KaIA à l'honneur • Défilé des troupes à pied : Écoles du service de Santé des armées (École de santé des armées, École du Val-de-Grâce, École du personnel paramédical des armées).

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EXPOSITION

ACTUALITÉS en bref… en bref… en bref… en bref… en bref… en bref… en bref… en bref…

Une armée qui soigne, le service de santé des armées durant la Grande Guerre Après le désastre sanitaire des premières semaines de guerre, une direction générale du service de santé, aux larges attributions et désormais confiée à un médecin, est créée. Cette nouvelle organisation permet au service de santé de s’adapter rapidement aux conditions du conflit : d’abord par une accélération de la relève des blessés et de leur évacuation puis par une réorganisation des hospitalisations. Parallèlement, on assiste à des avancées majeures dans différentes spécialités médicales et chirurgicales. Ce sont ces deux aspects que le musée du service de santé des armées, à travers près de 400 œuvres, objets, photographies et documents d’archives, présente dans l’exposition Une armée qui soigne.

DiCoD

Exposition temporaire du 1er octobre 2014 au 4 octobre 2015, incluse dans la visite du musée Ouvert mardi, mercredi, jeudi, samedi, dimanche de 12 h à 18 h Fermé le 25 décembre, le 1er janvier et au mois d'août Tarifs habituels : 5 € plein tarif, 2,50 € tarif réduit

À Nancy, un module optionnel intitulé « médecine en milieu militaire » est proposé aux étudiants médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes à la Faculté de médecine. Créé il y a 12 ans, cet enseignement connaît un vif succès et compte chaque année une centaine d‘inscrits. L’objectif est de leur faire découvrir les diverses facettes de l’exercice des disciplines de santé dans les armées. Les conférenciers, pour la plupart personnels d’active, proviennent de l’HIA Legouest de Metz, du Centre médical des armées (CMA) de Nancy, et d’autres CMA de la zone de défense et de sécurité Est, ainsi que des réservistes. Tous sont particulièrement investis dans cet enseignement qui couvre toutes les composantes de Service de santé des armées, des aspects théoriques aux retours d’expérience. Les médecins du CMA

Le médecin colonel Rondy a été élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur. La remise de décoration par le Président du Sénat et le colonel Luciani a eu lieu le 13 Juillet dans les jardins du Sénat en présence d’un détachement du 1er et du 2e REP. Le médecin Lieutenant Rondy s'engage à 18 ans au sein de la 2e DB qu'il quitte en 1946 pour rejoindre l'École annexe de Rochefort. Il est affecté à sa sortie de l’École de Santé de Bordeaux comme médecin de bataillon au 1er BEP. Il participe à la bataille de Dien-Bien-Phu prenant en charge de nombreux blessés avant leur transfert sur l’antenne chirurgicale. Il accompagne ses camarades de combat en captivité après la chute du camp retranché.

© J-P Rothoft

L’hôpital d'instruction des armées Legouest et le CHR Metz-Thionville ont inauguré le 3 octobre 2014, l’unité de soins palliatifs à l’HIA Legouest. Une conséquence de l’accord-cadre signé le 6 février 2014 et du projet médical partagé entre les deux établissements, destiné à améliorer l'offre de soins territoriale. Transférée le 2 juillet 2014 du CHR à l’HIA Legouest, cette unité comprend 10 lits. Son fonctionnement quotidien est coordonné par les deux établissements. La coopération entre l’HIA Legouest et le CHR Metz Thionville s'inscrit non seulement dans le Projet régional de santé (PRS) mais aussi dans le nouveau projet du service de santé des armées (SSA) 2020. En plus d'une équipe civilomilitaire en dermatologie et de vacations de 5 anesthésistes de l'HIA au CHR, 14 autres coopérations sont annoncées tant dans les disciplines médicales et médico-techniques que dans les domaines logistiques.

de Nancy contribuent, en outre, à la partie pratique du programme, par la visite de la Base aérienne 133 de Nancy-Ochey et la présentation de la médecine aéronautique, la visite de l’AEMI (Antenne d’expertise médicale initiale) de Nancy où des ateliers permettent aux stagiaires de s’initier aux examens d’aptitude. Ce module est l’occasion pour les médecins du Service de partager leur expérience, de s’ouvrir au monde civil environnant et de susciter, parmi les étudiants, la motivation pour un éventuel Engagement dans la réserve opérationnelle (ESR), voire dans l’active.

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ACTUALITÉS

EBOLA :

l’hôpital Bégin mobilisé

Le 2 novembre, à la demande de l’OMS, l’HIA a accueilli un deuxième patient employé d’une agence des Nations Unies, qui a contracté le virus Ebola en Sierra Leone. 8 • ACTU SANTÉ • # 137 •

© CC1 E. Chérel -BCISSA/DCSSA

© CC1 E. Chérel -BCISSA/DCSSA

D

ésigné par le ministère des Affaires sociales et de la Santé comme l’un des 12 hôpitaux de référence pour l'accueil d’éventuels patients atteints, l’HIA Bégin s’est préparé dès la fin juillet autour du MC Rapp, chef du service maladies infectieuses et tropicales (MIT) et du MC Merens, chef du service de biologie médicale, renforcés de personnel de l’HIA Percy et de l’Irba. Les équipes soignantes ont reçu une formation intensive à l'utilisation de ces équipements de protection : combinaisons complètes étanches, gants, appareils de protection respiratoire, cagoules et masques-visières adhérents au visage. Le dispositif en place a été validé par la Direction générale de la santé. Le 18 septembre, la première française, une infirmière de MSF contaminée par le virus Ebola en Afrique de l’Ouest, a été hospitalisée au service MIT de Bégin. Une soixantaine de personnes lui était dédiée pour la réhydrater, administrer des médicaments contre la fièvre et assurer son alimentation. En accord avec l’agence nationale de sécurité du médicament, l’équipe a choisi d’attaquer le virus de plusieurs façons avec l’utilisation de trois médicaments en alternance. « La première semaine a été difficile et la deuxième plus tranquille, ce qui correspond à une évolution naturelle de la maladie », a précisé le MC Rapp. La patiente est sortie guérie le 8 octobre. Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, a adressé ses remerciements et ses félicitations aux équipes de l’HIA Bégin « qui ont montré un grand professionnalisme pendant toute la prise en charge de ce premier cas Ebola sur le territoire national. »

La participation aux plans nationaux de réponses aux crises sanitaires est une des missions régaliennes du SSA : l’HIA Bégin a été très actif, par exemple, lors de l’épidémie de SRAS et de la pandémie H1N1 en 2009. Le service de MIT, centre de référence militaire pour la prise en charge des maladies émer-

gentes rénové en 2010, peut accueillir tout type de pathologie infectieuse dans ses deux chambres à pression négative. Il s’est ainsi classé 21e dans le palmarès des hôpitaux du Point (22 août 2014), avec une notre de 17,11/20.  CNE Sandra Marcon, BCISSA/DCSSA


ACTUALITÉS

© C. Vennin - DICoD

ENTRAINEMENT AU

Voir la vidéo sur Twitter @santearmees et sur Intrasan

© ECPAD

Le 17 octobre, sur le site de La Valbonne, la DCSSA a organisé un exercice de déploiement et de mise en œuvre d’une unité médicale opérationnelle (UMO) de circonstance spécifique risque Ebola au profit des forces stationnées sur un théâtre d’opération extérieure. L’objectif : coordonner, sous la responsabilité des autorités locales des forces françaises et gouvernementales, la mise en place du personnel (Régiment médical), des matériels et des procédures. D’une capacité d’environ 25 lits d’hospitalisation sectorisée, ce Centre de traitement Ebola a permis de définir et d’évaluer les modalités d’accueil, de suivi et de traitement du patient.

La Task Force (TF) interministérielle Ebola et le SSA ont annoncé le déploiement, d'ici 2 mois, d'un Centre de traitement des soignants (CTS) en Guinée Conakry. Ce centre se composera de 10 lits pour Ebola et de cinq lits pour d’autres maladies (paludisme). Il sera coordonné par les médecins militaires français et guinéens. Il s'inscrit dans le plan global de lutte contre Ebola défini par la TF et validé par le Président de la République qui prévoit sur place 200 lits de soins au total (dont le CTE Croix rouge qui ouvrira à Macenta mi-novembre et le CTS) et un nouvel engagement français de 20M€.

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ACTUALITÉS

« Sports de Mer et Blessures »

Le sport est d’ailleurs une vertu primordiale dans le processus de reconstruction des blessés militaires, comme l’explique le MC Lapeyre, chef du service de rééducation de

l’HIA Percy : « C'est le moyen pour eux de se réapproprier leur corps. Quand un soldat, traumatisé parce qu'il est touché dans sa chair et atteint dans sa mobilité, recommence à lutter sur le plan sportif, il en tire un bénéfice sur le plan mental ».

Pour cette troisième édition, une rencontre au bord de l’eau a été organisée entre les blessés de guerre et les élèves d’une classe CM2 de l’école de Bidart. L’occasion de les sensibiliser au handicap et d’aborder aussi le thème de la guerre.

Le choix des sports pratiqués n’est pas non plus le fruit du hasard. Le surf pour retrouver la confiance en soi et l’équilibre, la pirogue pour la cohésion de l’équipe et enfin le sauvetage en mer pour pouvoir aider son camarade malgré le handicap. Ces deux dernières disciplines « font appel à la responsabilisation et à la solidarité, deux qualités primordiales chez les militaires », poursuit le MC Lapeyre. Ces trois activités sportives aquatiques très complémentaires correspondent parfaitement aux objectifs d’une population militaire jeune, active et sportive.

 SLT (R) Alexandra Caussard

ou souffrent de

extraordinaire.

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BCISSA/DCSSA

© Photos : JC.Thorel/Armée de Terre

I

ntégré dans le cursus d'accompagnement des militaires blessés physiques et psychiques, ce stage est organisé par le médecin en chef Eric Lapeyre de l'HIA Percy, avec le concours de la CABAT et le soutien financier de l'association Terre Fraternité. Tout comme les « Rencontres Militaires Blessure et Sport » (RMBS), le stage SMB fait partie d’un pack sportif proposé aux blessés de guerre : qu’il s’agisse renouer avec le sport et de découvrir de nouvelles disciplines (SMB, RMBS) ou de se lancer dans une carrière handisport (Wounded Warrior Trial, Invictus Games), de nombreuses initiatives utilisent le sport comme un outil thérapeutique.


ACTUALITÉS

l’IRBA au sommet

A

fin de préparer au mieux Marc Kopp et l’ADC Mario Gervasi à leur exceptionnel défi de saut en parachute au-dessus des pôles, l’IRBA et plus particulièrement son unité des environnements extrêmes ont proposé une mise en situation. Le premier temps a eu lieu du 25 au 29 août au Centre national des sports de la Défense (CNSD) à Fontainebleau. Véritable ligne de départ, ce stage a fait découvrir à Marc Kopp et à l’ADC Gervasi les Techniques d’optimisation de potentiel (TOP). S’il n’est pas envisageable d’entreprendre une préparation physique au vu du handicap de Marc Kopp, l’objectif est d’optimiser sa récupération physique et de le préparer aux différentes phases de son défi en ayant une gestion optimale de sa fatigue. Les TOP sont un ensemble d’exercices respiratoires et mentaux (imagerie mentale, visualisation, programmation neuro-linguistique…) permettant en tous lieux et en toutes circonstances, y compris sur de courtes périodes, de pouvoir récupérer, gérer son stress, lutter contre ses problèmes moteurs et sensitifs. Ce travail spécifique à nos armées, développé initialement par les praticiens du SSA auprès d’athlètes du Bataillon de Joinville, trouve ici son prolongement le plus extrême dans le monde du handicap. Pour les instructeurs TOP, c’était une première qui trouvera très prochainement une nouvelle application pour les Rencontres militaires blessures et sport.

Le deuxième stage était beaucoup plus ambitieux pour le SSA : placer Marc Kopp et l’ADC Gervasi face au froid et à l’altitude. Fin septembre, une équipe de spécialistes de l’IRBA a rejoint le refuge des cosmiques sur le massif du Mont-Blanc, à plus de 3600 m d’altitude, en traversant l’arête de l’aiguille du Midi, aidé par les guides de l’École militaire de haute montagne (EMHM). Marc Kopp profite lui de l’hélicoptère de la gendarmerie pour effectuer sa montée vers le refuge. C’est un véritable laboratoire qui est mis en œuvre au sein du refuge des cosmiques pour des tests de matériels, un travail sur

la procédure de saut et sa mémorisation, des évaluations physiologiques, des études comportementales, une approche cognitive, des contremesures, une échographie cardiopulmonaire… Grâce à une approche méthodologique rigoureuse, l’ensemble des tests prévus sont réalisés malgré le Mal aigu des montagnes (MAM) récalcitrant qui touche une partie de l’équipe. Le travail de préparation est centré sur le binôme Marc Kopp / ADC Gervasi. Ce n’est plus un parachutiste avec un handicapé, mais bien un binôme qui va effectuer au-dessus du pôle sud un premier saut particulièrement technique, sous oxygène, à -50° C et à plus de 7000 m d’altitude avec du vent en permanence, où il sera nécessaire de s’équiper et de se contrôler pour faire face à ces conditions extrêmes. La rencontre avec le chef du groupe militaire de haute montagne (GMHM) a permis de lever les obstacles techniques quant aux choix des protections thermiques à adopter. Aujourd’hui Marc Kopp et l’ADC Gervasi rentrent dans la deuxième phase de leurs projets qui doit les amener en décembre sur le continent antarctique pour relever le défi du pôle sud et en avril au pôle nord.  MC Cyprien Bourrilhon, Institut de recherche biomédicale des armées Département des environnements opérationnels

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ACTUALITÉS

à la foire internationale de Metz  Le personnel de l’hôpital Legouest présente du matériel d'instruction et explique l’importance de la simulation dans l'apprentissage du sauvetage au combat aux visiteurs de la Foire internationale de Metz, qui accueille plus de 200 000 visiteurs chaque année.

© Photos : HIA Legouest

L'hôpital d’instruction des armées Legouest a participé du 26 septembre au 6 octobre 2014 à la 79e Foire internationale de Metz, avec l'ensemble des formations militaires de la région.

 Explications du personnel de l’hôpital Legouest sur la médicalisation en milieu hostile et l'acquisition par les équipes d'un savoir-être et d'un savoir-faire spécifique au personnel du service de santé des armées.

 Démonstrations dynamiques de secourisme au combat et exercice de mise en situation, en collaboration avec le 3e Régiment de hussard. L'accent est mis sur le travail de communication et de coordination des équipes médicales et des unités combattantes.

Retrouvez la démonstration de sauvetage au combat en vidéo sur Twitter @santearmees

SOUTIEN MÉDICAL DES OPÉRATIONS

BARKHANE BSS Ouest

BSS Est

13 RÔLE 1 + 3 AMET 1 UMT 1 RÔLE 2

3 RÔLE 1 + 2 AMET 1 RÔLE 2

DAMAN

CHAMMAL

HERACLES

1 RÔLE 1

1 RÔLE 1

2 RÔLE 1 + 2 AMET

PAMIR 1 RÔLE 1

SANGARIS LICORNE HARPIE 3 RÔLE 1

2 RÔLE 1 + 1 AMET 1 RÔLE 2

12 RÔLE 1 + 2 AMET 1 RÔLE 2

FAN 7 RÔLE 1

FSM au moins 2 RÔLE 1

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RESTRUCTURATIONS 2015

RESTRUCTURATIONS

2015

Le Service de santé avance Il avance résolument, avec la détermination de ceux qui veulent gagner. Il avance autour du projet SSA 2020, ambition majeure qui nous réunit tous depuis plus d’un an afin de construire ensemble ce que sera le Service dans les années qui viennent. Ce chemin que nous allons parcourir est enthousiasmant, même semé des inévitables embûches jalonnant les grandes ambitions. Qu’importe, depuis sa naissance le Service a traversé des gués périlleux et des époques troublées. Ses valeurs intangibles autour de la vie humaine, de la disponibilité opérationnelle et de l’excellence médicale ont constitué ce ciment si solide, soutien robuste de sa capacité à franchir les multiples contraintes, déflations et transformations émaillant son histoire. Le personnel du Service, depuis les origines, a permis de construire le Service d’aujourd’hui. Il doit être très fier du niveau atteint par ce grand Service reconnu pour sa stature mondiale. Il lui reste à créer le Service de demain. Le défi est de taille, assurément exigeant, peut être difficilement atteignable, mais nous réussirons. Car le personnel du Service c’est vous, c’est moi, c’est nous toutes et tous engagés dans le

même destin, et il nous appartient de lui donner vie. C’est la raison pour laquelle, à côté des enjeux de performance ou opérationnels, la « considération », revêt une importance singulière. La considération vise la grande mosaïque humaine qu’est le Service. Et elle est riche cette collectivité : des femmes et des hommes, soignants ou non, d’active, volontaires, engagés, sous contrat ou de réserve, civils ou militaires, de tous grades, de toutes formations, de tous horizons, appartenant aux 200 métiers du Service. Mais il y a aussi les blessés, les malades et ces innombrables personnes, militaires ou civiles qui nous font confiance pour leurs soins, pour une expertise, ou parfois simplement pour un simple conseil. La considération va soutenir toute cette communauté en action pour bâtir le Service de demain. Chacune, chacun pourra y contribuer, même très modestement. Une infime part, si elle est constructive, si discrète soit-elle, participera grandement à la solidité du modèle que nous allons déployer ensemble. La considération donne de la valeur à la construction collective, mais surtout aux apports de tous. La considération c’est une vision revivifiée et innovante de nos relations, basée sur davantage de communication.

Le défi est de Chacun conviendra taille, assuréqu’il nous faut échanment exigeant, ger davantage, inforpeut être mer bien plus et bien difficilement mieux, savoir écouter, atteignable, nous écouter, pour un mais nous respect mutuel et une réussirons. écoute authentique. Enfin, communiquer c’est créer du lien pour savoir entendre les difficultés et les souffrances, quand elles apparaissent. La considération c’est faire équipe ensemble, avancer autrement, ne laisser aucune et aucun d’entre nous sur le côté de ce que sera le Service de demain. Nous appartenons tous à la grande famille du Service. Notre soutien doit être indéfectible, quand bien même la logique des restructurations imposera parfois des choix de vie différents qu’il faudra aider et respecter. La considération c’est enfin prendre les choses à cœur, vraiment, ne pas négliger le détail pour réussir l’essentiel, ne pas négliger notre humanité profonde. J’ai à cœur que nous réussissions tous ensemble SSA2020, rassemblés pour "réussir demain" et je ne doute pas qu’il en soit de même pour vous tous.

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DOSSIER : RESTRUCTURATIONS 2015

Les restructurations 2015 pour le SSA RESTRUCTURATIONS

• Dissolutions : 2 antennes médicales - Drachenbrown - Châlons-en-Champagne

 Dossier : CNE Sandra Marcon, BCISSA/DCSSA

L

e nouveau modèle hospitalier militaire des années 2020 reposera sur deux composantes : des hôpitaux de plateforme en région Île-de-France et en région PACA et des hôpitaux hors plateforme. 2015 sera l’année du début de la mise en œuvre de cette profonde réorganisation qui sera conduite dans le plus grand respect des conditions de travail et de vie du personnel. L’évolution du Valde-Grâce s’inscrit dans cette réorganisation du modèle hospitalier.

Châlons-en-Champagne 93

Drachenbrown

75 92

94

Balard

• Transfert : - 72 postes à Balard - Une partie des activités médicales de l’HIA VDG vers les HIA de la plateforme hospitalière IDF : Percy et Bégin (2015 -2017) voir page 15

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75 92

94

Balard

Que va devenir l’HIA du Val-de-Grâce ? La réorganisation consiste à une redistribution des compétences humaines de l’HIA VDG au service de la réussite des hôpitaux Percy et Bégin. Il s’agit d’une adaptation spécifique, en cohérence avec le modèle SSA 2020. Elle va débuter dès 2015 pour s’achever en 2017.

e

nbrown

DCSSA Vincennes

DCSSA Vincennes

La plateforme militaire hospitalière d’Île-de-France reposera demain sur les Hôpitaux d’instruction des armées (HIA) Percy (Saint-Mandé) et Bégin (Clamart). L’HIA Percy sera le centre de traumatologie qui accueillera les blessés les plus graves, les brûlés et les irradiés. Il sera aussi chargé de la réhabilitation médicale grâce à un service de rééducation extrêmement important et désormais réputé. L’HIA Bégin apportera d’autres composantes nécessaires au soutien des forces. Le Val-de-Grâce est une entité majeure à laquelle reste fondamentalement attaché le SSA, et sera recentré sur les fonctions de recherche, formation et mémoire. Aucun autre hôpital ne fermera durant le temps de la LPM.

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© BCISSA/DCSSA

DOSSIER : RESTRUCTURATIONS 2015

93 Transfert progressif compétences et expertises

Plateforme IDF

Val-de-Grâce (75) Pôle d’excellence recherche, formation et mémoire

75

- EVDG - Musée - Structures RH - Directions nouvelles

92

94

HIA Percy - Clamart (92) Trauma-center niveau I

Prise en charge du blessé de guerre - SPRA - CTSA - CTB

HIA Bégin - Saint-Mandé (94) - MIT - chirurgie lourde - blessés

2014 - 2017 Réorganisation de la plateforme hospitalière militaire d’Ile-de-France

Cette réorganisation garantira l’avenir des autres HIA et le maintien de la réponse au contrat opérationnel en densifiant le rôle 4 (initial et secondaire), terme de la chaine santé opérationnelle. Elle garantira le rééquilibrage forces/ hôpital du modèle 2020. La place des HIA Bégin et Percy dans leur territoire de santé sera reconnue et garantie par les autorités de l’ARS selon un accord-cadre signé entre le SSA, l’ARS et l’AP-HP qui prévoit de développer des collaborations pérennes pour apporter une réponse optimale au soutien sanitaire des forces armées et aux besoins en offre de soins du territoire.

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DOSSIER : RESTRUCTURATIONS 2015

En quoi consiste la plateforme hospitalière militaire d’Ile-de-France ? Percy : l’hôpital de l’urgence grave au service des blessés polytraumatisés les plus graves L’HIA Percy verra ses activités centrées sur la prise en charge des blessés de guerre : accueil, prise en charge initiale, et réhabilitation des blessés de guerre les plus graves, polytraumatisés et parfois brûlés. Le personnel du Val de Grâce viendra apporter expertise et renfort. L’HIA Percy devra accéder au rang de trauma center de niveau 1 dans la région Ile-de-France, sous l’égide de l’ARS et en étroite concertation avec l’AP-HP.

© DICoD

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© ICN J. Bujakiewicz

© ICN J. Bujakiewicz

Bégin : traitement chirurgical et médical des malades et des blessés en OPEX L’HIA Bégin, qui achèvera dans deux ans sa rénovation complète, devra s’affirmer comme l’hôpital militaire développant les autres activités de chirurgie et de médecine dont les armées et la Défense ont tout autant besoin. Il pourra également jouer un rôle particulier au profit des anciens combattants dans le champ de ses activités de soins. Il devra s’imposer comme la référence technique et scientifique dans divers domaines indispensables au soutien des forces, ou encore à la gestion de crises ou d’événements sanitaires exceptionnels, tels que nous en connaissons actuellement avec le développement de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola.

Que va devenir le personnel du VDG ?

Que va devenir le matériel ?

Une partie du personnel du VDG viendra densifier les HIA Begin et Percy. L’autre partie pourra trouver un emploi dans d’autres structures du SSA en Île-de-France ou, pour ceux qui le souhaitent, en région PACA pour densifier l’autre plateforme. Certains quitteront volontairement le service actif à l’occasion de départs volontaires ou en retraite. Dans tous les cas, chaque personnel civil ou militaire bénéficiera d’un accompagnement personnalisé. L’enjeu est de créer également des passerelles entre le SSA et la fonction publique hospitalière qui pourrait ainsi recruter notre personnel qualifié dans certaines spécialités.

Le caisson hyperbare et la radiothérapie, qui ne sont pas considérés comme le cœur de métier du service, ne seront pas transférés. Ils pourront profiter à un établissement de l’AP-HP ou à un autre partenaire. Toute demande de partage de compétences et de matériels qui pourraient répondre aux besoins de soins de la population sera étudiée avec attention, durant cette phase de transformation.

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DOSSIER : RESTRUCTURATIONS 2015

Il s’agit pour nous aujourd’hui de tout mettre en œuvre pour préserver notre capacité à soutenir les forces, particulièrement lorsqu’elles sont projetées en opération extérieure, tout en poursuivant l’effort d’optimisation de nos ressources qui doivent, plus que jamais, répondre avant tout aux besoins actuels et à venir de nos armées. C’est bien là tout l’enjeu du principe de concentration du modèle de Service « SSA 2020.

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Quel avenir pour le site du Val-de-Grâce ? Ce site est depuis 1793 le cœur historique du service de santé. Il est aussi vital pour pérenniser la cohésion du Service qui se construit au sein du creuset de formation de l’Ecole du Val-de-Grâce et, au-delà, des réunions scientifiques, des séminaires, des cérémonies militaires qui y sont régulièrement organisés. Pour tout cela, et aussi pour sa beauté architecturale, le Val-de-Grâce historique constitue l’irremplaçable image de marque du Service de santé des armées, parfaitement identifiée par les autorités politiques et militaires, par nos partenaires du monde universitaire ou de la santé et par l’opinion publique, en France comme à l’étranger. Une nouvelle ambition est prévue pour le site. Il pourrait accueillir, dans le cadre de la nouvelle gouvernance (Balard), de nouvelles entités dans les locaux conventuels : direction de l’enseignement, direction de la recherche et direction de l’offre de soins ainsi qu’une structure « ressources humaines » dédiée à l’accompagnement des restructurations du SSA. Il restera ce qu’il est depuis plus de deux siècles, le symbole de l’excellence et de la notoriété du service de santé des armées et demeurera le cœur historique du SSA, le lieu de rencontre et de cohésion de son personnel.

La prise en considération du personnel est un impératif dans la conduite de ce projet. Le modèle « SSA 2020 » ne peut se faire sans la prise en considération des femmes et des hommes qui font vivre ses établissements et qui constituent le ciment de la dynamique globale. La question de l’accompagnement du personnel doit se décliner au cas par cas avec la plus grande attention. L’ensemble du personnel bénéficiera du plan d’accompagnement des restructurations (PAR), déclenché par l’inscription des trois établissements sur l’arrêté 2015. De plus, le SSA renforcera ce dispositif réglementaire par la création d’une structure dédiée, localisée sur le site du Val-de-Grâce. Celle-ci garantira un traitement personnalisé de la situation de chaque agent, pour lequel toutes les mesures possibles seront examinées afin que ses droits soient préservés.

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DOSSIER : RESTRUCTURATIONS 2015

signature d’un accord cadre avec l’AP-HP

Au-delà de la plateforme parisienne, je suis avec la plus grande attention le devenir de l’ensemble des hôpitaux militaires. Je crois à ce sujet que nous pouvons envisager le même type d’accord pour la plateforme de la région PACA, qui regroupe les hôpitaux de Sainte-Anne à Toulon et de Laveran à Marseille. Pour les hôpitaux hors plateforme (Metz, Brest, Lyon et Bordeaux), je suis avec la même attention les démarches qui sont en cours pour parvenir à des partenariats semblables.

 Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, lors de la signature de l’accord cadre entre le SSA et l’AP-HP le 16 octobre dernier.

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ECPA-D

L’

objectif de cet accord cadre est d’assurer un niveau d’activités chirurgicales et médicales suffisant au maintien des compétences des praticiens de la plateforme hospitalière militaire Ile-de-France pour répondre aux enjeux opérationnels de la prise en charge des malades et blessés en opérations. Cet accord ouvre aux équipes de l’AP-HP et du SSA la possibilité d’accéder aux plateaux de haute technicité présents dans les deux structures. Il permet également de faire bénéficier du soutien de l’AP-HP la recherche clinique, effectuée au sein des hôpitaux militaires Bégin et Percy. Il crée les conditions d’un exercice partagé du personnel des deux entités entre hôpitaux du SSA et ceux de l’AP-HP, pour favoriser une optimisation des activités des réservistes opérationnels du SSA exerçant au sein de l’AP-HP, en projection ou en soutien des hôpitaux militaires. Les disciplines à caractère opérationnel justifieront la création d’équipes mixtes civilo-militaires et d’une communauté médicale sur deux sites.

Cet accord a été signé à l’Hôtel de Brienne, en présence du ministre de la défense Jean-Yves Le Drian, par le Directeur central du Service de santé des armées, le Médecin Général des Armées Jean-Marc Debonne, le Directeur général de l’Assistance publique–Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, et le Directeur de l’ARS IDF, Claude Evin.


DOSSIER : RESTRUCTURATIONS 2015

Pourquoi le SSA se restructure t-il ?

D

epuis sa création en 1708, le SSA a toujours rempli sa mission de soutien des forces en opérations et ce, souvent dans des conditions extrêmement difficiles. Aujourd’hui encore, le personnel du SSA est engagé, avec nos forces, sur tous les théâtres d’opérations extérieures. Ses compétences, son courage et son dévouement son reconnus et salués par toutes les autorités civiles et militaires.

© DiCoD

Les évolutions, particulièrement fortes ces 20 dernières années, du contexte géostratégique et des contrats opérationnels des Armées, comme celles tout aussi majeures qui touchent le monde de la Santé en France, ont fait peser sur le SSA une double contrainte qui lui a imposé de s’adapter en permanence. Cependant, et malgré l’importance des mesures déjà prises, les très fortes pressions liées aux évolutions qui s’exercent sur lui pourraient compromettre à terme la qualité du service rendu aux Armées et donc impacter directement la capacité d’engagement opérationnel des forces dans leurs missions de défense et de sécurité nationale.

Menacé aujourd’hui dans son efficacité technique comme dans sa performance économique mais bénéficiant toujours d’une notoriété certaine renforcée par les conflits actuels, il doit d’urgence se réformer et ne pas le faire seul.

son territoire de santé, au risque de compromettre la sécurisation des deux autres HIA plus récents, mieux implantés et plus adaptés au soutien des forces, s’avèrerait à terme un choix très risqué que le ministère de la Défense n’a pas pu se permettre de prendre.

Aujourd’hui sous forte tension, le Service doit changer, tout en restant fidèle à son identité et à ses valeurs. Pour cela, il doit faire autrement pour continuer à remplir sa mission au profit des armées avec la même efficacité. Centré sur l’opérationnel, ce modèle doit être conforme aux ambitions stratégiques de la France, particulièrement en ce qui concerne la capacité de nos armées à entrer en premier sur un théâtre d’opération et à s’adapter à la multiplicité des formes d’engagements auxquels elles peuvent être confrontées.

Comment ont été décidées ces restructurations ? Nous avons pendant plus d’une année travaillé à un nouveau projet médical pour l’HIA du Val-de-Grâce, en étroite concertation avec l’ARS Ile-de-France et l’AP-HP. Ces travaux ont été attentivement suivis par le cabinet du ministre de la Défense. Plusieurs hypothèses ont été élaborées parmi lesquelles un nouveau projet reposant sur une offre de soins qui faisait une large place à la réhabilitation des blessés, et sur un partenariat fort avec l’hôpital Cochin, voisin immédiat de l’hôpital du Val-de-Grâce. Cependant, ce projet ne s’inscrivait ni dans la politique régionale de santé, ni dans le plan stratégique de l’AP-HP. Par ailleurs, il ne permettait pas au service de santé des armées de garantir un fonctionnement optimal de sa plateforme hospitalière militaire d’Ile-de-France, dont les moyens seraient restés dispersés sur trois sites. Ainsi, investir 180 millions d’euros dans un hôpital dont le projet médical ne répond qu’en partie aux besoins des armées ou à ceux de

Retrouvez le dossier thématique et la vidéo du discours du DC prononcé le 15 octobre au Val de Grâce devant les chefs d’établissements d’Île de France sur intrasan : www.intrasan.gouv.fr

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ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

LIBAN

AMET au sein de la FINUL une

L

e rôle de l’AMET est d’intervenir au profit de tous les personnels de la FINUL dans la zone d’opération du sud Liban, soit environ 10 000 militaires et 6000 civils de trente neuf nationalités. L'union des forces est importante au quotidien de L'AMET car plusieurs nations interviennent dans la gestion et l'organisation des évacuations sanitaires. Celles-ci sont effectuées en collaboration étroite avec un équipage italien aux commandes de leur Agusta Bell afin de relier les différents camps parfois éloignés, sur un territoire marqué par un relief accidenté. Le personnel est détaché trois mois sur le territoire. Au quotidien, un poste médical est à disposition du contingent français. Chaque jour, militaires et personnels civils de recrutement local peuvent accéder au service de consultations et de soins. Cette opération extérieure est également rythmée par la formation continue. De degrés différents, elle est structurée par des séances d'instruction au sein du poste médical (simulation de cas cliniques, apprentissage de suture, armement). L'organisation d'exercices en multinational comme « Angel Rescue » est aussi l'occasion de tester toute la chaîne des secours UNIFIL. Mené trimestriellement à l'échelle multinatioExercice "Angel Rescue"

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nale, il permet de tester la chaîne de commandement et d'évacuation sanitaire de l'UNIFIL en cas de CASEVAC. À cette occasion, un soldat russe blessé, pris en charge initialement par une équipe médicale malaisienne et amené sur l'héliport du bataillon ghanéen est évacué par une AMET française à bord d'un hélicoptère italien.

surent une vigilance permanente dans un pays qui reste toujours sous tension. L'union, la force et la préparation sont les points clefs de cette opération DAMAN.  MC Nathalie VIDAL-MILOU ICN Laurie CLAUDE LIBAN - DAMAN XXI

Cette formation et sa mise en pratique sont pour chacun riches d'enseignement et as-


ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

Action médicale

dio-vasculaires chroniques (insuffisance cardiaque, hypertension), consultations ophtalmologiques et odontologiques ainsi que de la pédiatrie générale.

Accompagné de deux capitaines français travaillant dans la logistique, je fus dès mon arrivée à Oulan-Bator séparé d’eux et placé avec l’ensemble des personnels médicaux et paramédicaux participant à la mission. Seul dans une ambiance anglophone, j’ai pu rapidement mettre à l’épreuve mon niveau linguistique afin de m’intégrer au groupe. Les nations présentes étaient nombreuses, Américains, Canadiens, Allemands, Tadjikes, Biélorusses et Coréens présentant le plus important contingent. Le but de notre mission était de créer un centre de consultation afin d’assurer un accès aux soins médicaux pour la population. Dans

cette optique, nous étions regroupés dans une école primaire située dans un quartier de la capitale. De nombreux spécialistes étrangers étaient présents ; parmi eux, se trouvaient un neurologue et un ORL, deux ophtalmologues, un pédiatre, un interniste et deux médecins généralistes ainsi que des paramédicaux (2 pharmaciens, 1 kinésithérapeute, 1 laborantin, 2 dentistes, de multiples infirmiers, « paramédics et physiciens assistants »). Les moyens diagnostiques, outre nos stéthoscopes et otoscopes personnels, comprenaient un échographe portatif et un électrocardiogramme apportés par les canadiens, ainsi que la possibilité « limitée » de réalisation de bilan biologique rapide (NFS et ionogramme sanguin uniquement).

Quelques consultations à domicile avec un médecin mongol ont été organisées, permettant aux malades invalides de recevoir des soins. La présence d’un médecin français dans le cadre d’un exercice international est source d’échanges professionnels et culturels très enrichissants. La participation du Service de Santé à des actions de soins dans de tels évènements me semble un excellent moyen de formation médico-militaire et participe grandement à la représentativité de la France à l’étranger. »  Catherine Pinard, BCISSA/DCSSA

Aidés, pour les consultations, par des médecins militaires hospitaliers Mongols et des traducteurs, nous avons transformé cette école en une véritable maison médicalisée, assurant en moyenne 300 consultations par jour. Les demandes de soin étaient liées principalement à des pathologies gastro-intestinales (gastrite, constipation, anémie ferriprive et pathologies hémorroïdaires), maladies car-

Photos : © MDA A. Genest

« Cette mission multinationale de coopération pour la paix est organisée chaque année depuis 2004 par les Forces Armées Mongoles. Elle a pour objectif de rapprocher et/ ou de renforcer les liens entre pays amis par le biais de multiples exercices militaires : réalisation de poste de commandement, exercices de coopérations internationales au profit de population en contexte de crise. Elle contribue également à la mise en place de projets de réhabilitation de bâtiments et de consultations médicales gratuites au profit de la population.

L’arrivée des patients était organisée pour que médecin et « paramédic » travaillent par binôme. Ainsi, à l’entrée de l’école, des paramédics, aidés par des militaires mongols, étaient chargés de « trier » les patients en fonction du motif de consultation. Ces derniers étaient ensuite orientés vers la salle de classe où se trouvait le spécialiste adapté. À l’issue de la visite, le patient pouvait récupérer gratuitement son traitement à la salle des fêtes, transformée pour l’occasion en pharmacie.

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ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

Sangaris :

Visite du Ministre de la Défense auprès des premiers blessés

D

ans la soirée du 3 juillet, la force Sangaris est engagée, en appui de la MISCA et des Forces de Sécurité Intérieures (FSI), dans la partie Ouest de Bambari. L’arrestation d’un meneur anti-Balaka provoque un mouvement de foule avec jets de pierres. Vers 21h, au moment où les militaires français se désengagent, des individus présents dans la foule lancent une ou plusieurs grenades faisant 6 blessés parmi les soldats. Rapidement, les 2 premiers blessés, les plus graves, sont évacués par Hélicoptère Médicalisé (HM) pour être pris en charge au Rôle 2 de Bangui, vers 23h30. Trois autres blessés, ainsi qu’un soldat victime d’une piqûre de scorpion, sont évacués dans un second temps par un HM venu de Bria, au Nord Est, pour être pris en charge au rôle 2 vers 1h45. Les 5 blessés criblés sont immédiatement opérés les uns après les autres, la dernière intervention prenant fin vers 8h au matin. À

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8h40, un premier Falcon permet l’évacuation sanitaire (EvaSan) de 2 blessés vers la France. Vers 10h, sur l’axe conduisant du centre-ville à l’aéroport de Bangui, profitant à nouveau d’un mouvement de foule, des individus lancent une grenade sur des soldats français de l’EUFor, faisant 3 blessés et un quatrième par jet de pierre. Rapidement, les soldats sont évacués vers le Rôle 2, où ils sont pris en charge ainsi que le sixième blessé de Bambari, arrivé dans la matinée par Transall. À 16h, un second Falcon permet l’évacuation de 3 autres blessés pendant que se termine la dernière intervention chirurgicale. Ce sont, au total, 9 patients qui ont été opérés successivement au Rôle 2, totalisant près de 14h de bloc opératoire. C’est dans ce contexte que, le 7 juillet, Monsieur Jean Yves Le Drian, Ministre de la Défense, est venu sur la camp de M’Poko et a rendu visite aux blessés restés sur le ter-

ritoire. Il a constaté l’efficacité de la chaîne santé et félicité l’ensemble des personnels pour le travail effectué.

 Médecin Principal Guillaume Boddaert 4e Antenne Chirurgicale Aérotransportable Rôle 2, camp de M’Poko, Bangui

Sangaris est le nom de l’opération militaire menée par l’armée française en République CentrAfricaine (RCA) depuis le 5 décembre 2013. Il fait référence au papillon Cymothoe sangaris, que l’on trouve en Afrique centrale, éphémère, à l’image de ce que doit être la mission.


ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

accident lors d’un meeting aérien

Mise en condition

PMA

BA 133 de Nancy Ochey - Vers 19 h, le klaxon crash retentit. Un avion de transport vient fictivement de percuter la tribune d’un meeting aérien. Les équipes des pompiers de l’air de la base aérienne et l’équipe médicale du Centre médical des armées (CMA) de Nancy Ochey, d’alerte piste, se rendent en premier sur les lieux de l’accident simulé. Alors que les pompiers de l’air s’occupent de l’aéronef en flamme, l’équipe médicale demande du renfort pour prendre en charge la trentaine de victimes éparpillées et les badauds en panique.

Tri

L’incendie maîtrisé, les équipes médicales sont autorisées à intervenir sur la zone du « chantier ». Ils effectuent les premiers actes de sauvetage en lien avec les équipes de secouristes. Les blessés sont ensuite regroupés dans un Point de regroupement des victimes (PRV) en attendant le déploiement du Poste médical avancé (PMA). Ils seront triés, stabilisés et ensuite évacués selon la gravité de leurs blessures vers les hôpitaux les plus proches.

impliquant un grand nombre de victimes et la coordination interservices (personnel médical du CMA de Nancy Ochey, personnels du SAMU, pompiers de l’air, pompiers du SDIS, secouristes militaires de la BA133, secouristes de la fédération française de sauvetage et de secourisme). L’exercice, de bonne qualité malgré des conditions météorologiques défavorables, a permis de rendre compte de l’efficacité des secours.  MP Matthieu Chaufer, Med Alice Wojtecki,

L’objectif de cette mise en scène était de tester la chaîne de secours en cas d’accident

MC Eric Marcoux, MC Pierre Lavier du CMA de Nancy Ochey

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ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

Mission à Bagdad échographe) et proches des standards en vigueur en Europe.

E

n effet, en l'absence de forces françaises déployées, il n'y a ni logistique ni structure sanitaire. Il est nécessaire de réévaluer régulièrement les capacités sanitaires au sein de l'ambassade et le type de prise en charge en cas d'événement grave. Comme pour toute projection de militaires en mission à l'étranger, le premier maillon de la chaîne santé repose d'abord sur la formation au sauvetage au combat de niveau 1 de l'ensemble des personnels. De plus la trousse individuelle du combattant doit toujours faire partie de l'équipement individuel. L'équipe médicale a vérifié sur place que ces notions étaient bien acquises. Dans chaque détachement, au minimum un personnel du GIGN a reçu une formation de type sauvetage au combat niveau 2 (SC2). Relai santé de l'antenne médicale spécialisée pour le détachement, il a en charge un stock de médicaments disponibles à l'ambassade. L'utilisation est soumise à protocoles, réactualisés régulièrement par l'AMS. Le SC2 peut délivrer les médicaments non soumis à prescription selon le protocole en vigueur. À tout moment, il peut contacter par téléphone ou par internet le médecin de l'AMS d'alerte en métropole pour une consultation par télémédecine. Le SC2 délivre ensuite les médica-

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Les protocoles mis en place visent à assurer le soutien sanitaire de ces personnels privés de toute logistique militaire francaise, tant pour les pathologies courantes que pour les situations de guerre. Ils s'appliquent aussi bien aux militaires qu'aux fonctionnaires de l'ambassade qui n'ont aucune autre possibilité de recours aux soins. L'organisation de ce soutien tient compte de la situation sécuritaire dégradée et de l'environnement médical incertain, tant en terme de qualité des médecins que du caractère aléatoire de l'approvisionnement en médicaments dont l'origine est parfois douteuse. ments disponibles selon la prescription médicale. Si la pathologie le nécessite le patient peut être adressé à l'hopital de référence. En cas de blessé, le référent "santé" est en mesure de le prendre en charge selon le standard SC2. Il assure le transfert vers les structures identifiées selon un protocole spécifique pour les urgences vitales. Durant la mission, l'équipe médicale a reconduit cet accord avec l'ambassade américaine, donnant accès aux moyens heliportés ainsi qu'à l'hôpital tenu par une société privée américaine. Cet hôpital offre des prestations similaires à un role 2 français mais ne nous est ouvert que pour les urgences vitales. La suite de la mission médicale a consisté à visiter d'autres structures sanitaires dans Bagdad. Les déplacements se font en convoi de voitures blindées, avec protection ballistique individuelle et double armement. L'équipe médicale se déplace parfois à pied, en profil discret, notamment aux abords et à l'intérieur des hôpitaux. Dans cette situation elle fait partie intégrante du dispositif. L'audit réalisé cette année par l'équipe médicale a retenu deux hopitaux de proximité pour les pathologies courantes disposant de matériel relativement moderne (scanner multibarette,

Cette mission, totalement atypique, réaffirme l'importance de la préparation opérationnelle pour le personnel santé et s'avère passionnante sur le plan humain comme professionnel.  MC Kilian Bertho ICN Courtois dit Duverger Antoine Antenne médicale spécialisée de Satory Centre médical des armées de Versailles


VIE DU SERVICE

une nécessité pour nos militaires

L

e médecin ou le personnel paramédical des Forces est l’observateur par excellence des problématiques de santé sur le terrain. S’inscrivant dans le « recentrage et l’ouverture » voulus par le Directeur Central, le plan d’action pour la recherche clinique (RC) publié en décembre 2011(1) veut donner au médecin d’unité les moyens de s’impliquer dans cette dynamique, véritable moteur de développement et de valorisation des savoirs de la médecine d’armées au profit des médecins du service de santé des armées (SSA) en charge du soutien des forces et des collègues civils. Tous les échelons du SSA connaissent l’importance de promouvoir, d’organiser et de valoriser la recherche en médecine d’unité. Certains projets de recherche peuvent être transverses avec les HIA, l’IRBA, le SPRA, le CTSA, voire même accroître les synergies entre les milieux militaire et civil. L’HIA étant au cœur de cette RC, il est important de développer les liens entre les CMA et leur HIA de rattachement pour les questions spécifiques de RC. Tout personnel praticien ou paramédical du SSA peut ainsi contacter le correspondant local de la RC de son HIA de rattachement(2) pour élaborer un projet. L’appel à projet « Recherche Clinique 2015 » vient d’être publié. Il est résolument tourné cette année vers les personnels médicaux et paramédicaux des Forces. Il propose la promotion par le SSA et le financement de projets de recherche cliniques s’inscrivant dans les thématiques de médecine d’armées.

 Médecin Principal Hugues Lefort Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris GT4 « Communiquer, dynamiser et assurer la prospective » Médecin Principal Olivier Aoun Centre médical des Armées de Colmar Médecin en Chef Damien Ricard

Les personnels du SSA en formation initiale ou continue doivent se fixer des objectifs de valorisation des travaux qu’ils mènent. L’animation de réseaux thématiques permet de tirer les projets de recherche en médecine d’armée à des niveaux plus ambitieux en collaboration étroite avec nos personnels paramédicaux.

Service de Neurologie, HIA Val-de-Grâce Coordinateur national de la Recherche Clinique du SSA

(1) Cf. plan d’action RC 2012-2014 : N°2176/DEF/DCSSA/AST/REC du 29/12/2011. (2) La liste des correspondants locaux de Recherche Clinique de chaque HIA est sur intrasan : http://www.sante.defense.gouv.fr/site/datapuball/29/AP%20RC%202013%20VF/1327573_annexe_4_liste_correspondants_locaux.doc

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VIE DU SERVICE

Inauguration officielle du CESPA :

prise d’armes, défilé et baptême du bâtiment  Anne-Marie di Landro-Gillet - Communication CESPA

J

eudi 9 octobre 2014, sous la présidence du MGI Boutin, représentant du directeur central du SSA, les personnels du CESPA, placés sous les ordres de leur chef de corps, le MC Meynard, étaient fiers de présenter les armes à l'occasion de la remise de leur fanion. La cérémonie militaire s'est déroulée devant le gouverneur militaire de Marseille, le général Léonard, le représentant du sénateur-maire de la Ville de Marseille, M. Padovani et le directeur du CESPA, le MC Deparis. De nombreux officiers généraux, des conseillers municipaux, le commandant de la Base de défense Marseille-Aubagne, des membres d’Aix-Marseille Université ainsi que des personnalités civiles et militaires ont assisté à la prise d’armes. Y ont pris part le drapeau de l’Ecole du personnel paramédical des armées (EPPA), une section de l’Etablissement de ravitaillement sanitaire des armées (ERSA), l’ensemble des personnels du CESPA, des cadres sans troupe représentants des établissements de la base de défense Marseille-Aubagne et du Service de santé des armées. À l’occasion de l’inauguration, le bâtiment qui abrite le Centre a été baptisé au nom du MCS Claude Gateff, épidémiologiste militaire de renom, fondateur d’une véritable pratique de la santé publique appliquée aux armées. La plus émue était sans aucun doute sa veuve Mme Aline Gateff qui a déposé une gerbe en sa mémoire devant la plaque commémorative apposée sur la façade du bâtiment. « Puisse le CESPA être organisateur à l’image de Jamot, planificateur avec Richet et Labusquière, préventeur avec Lapeyssonnie et bien sûr formateur avec Gateff. » a écrit le MGI Boutin sur le Livre d’or du Cespa. Durant la cérémonie des décorations ont été remises par le MGI Boutin et le MC Deparis. Les récipiendaires étaient des personnels du CESPA et de l’Hôpital d’instruction des armées Laveran. La cérérémonie s'est terminée par un défilé des officiers et sous-officiers du CESPA et de l’ERSA.

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VIE DU SERVICE

Le CESPA (Centre d’épidémiologie et de santé publique des armées) est un pôle d’expertise en santé publique. Il a pour mission de collecter et d’analyser les informations concernant la santé des militaires sur le territoire national et sur les théâtres d’opérations extérieures. Situé à Marseille, très ouvert à l’international avec son investissement dans l’Otan, soutenu par la base de défense de Marseille-Aubagne, le CESPA bénéficie de la proximité des HIA Laveran et Sainte-Anne ainsi que de l’ERSA sur le camp de Sainte-Marthe. Inscrit au sein de l’unité mixte de recherche SESSTIM, et partenaire de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection à Marseille, le CESPA dispose d’une plate-forme exceptionnelle de collaborations.

En 2002, la DCSSA a pris la décision de renforcer l’exercice de la santé publique au profit des forces et de la collectivité militaire avec la création de deux départements d’épidémiologie et de santé publique (DESP) : le DESP Nord à Bégin et le DESP Sud au PHARO. Il fut demandé à chaque spécialiste de santé publique en service s’il souhaitait poursuivre sa carrière au sein des services d’informations médicales des HIA (SIM), ou bien rejoindre l’un des deux DESP. Six ans plus tard, à partir de 2008, suite aux restructurations lancées au sein du ministère de la défense, la fermeture annoncée du PHARO en juin 2013 et la création du futur CESPA, fruit de la réunion à venir des deux DESP, ont été décisives. En 2011, le CESPA a été administrativement créé, avec deux antennes : celle de Saint-Mandé, ex-DESP Nord, et celle de Marseille, ex-DESP Sud. La décision d’implanter le CESPA sur le camp de Sainte-Marthe à Marseille est intervenue en 2012. Le 1er juillet 2013, les deux antennes du CESPA étaient officiellement regroupées à Marseille sur le camp militaire de Sainte-Marthe. Liste des chefs du service de médecine des collectivités et des DESP ainsi que des directeurs du CESPA qui se sont succédé : - Pour le service de médecine des collectivités du PHARO : MCS Claude GATEFF, puis MCS Jérôme GUELAIN, puis MCS Dominique BAUDON, - pour le DESP Sud : MCS Dominique BAUDON, puis MCS Jean-Paul BOUTIN, puis MC Xavier DEPARIS, - pour le DESP Nord : MC André SPIEGEL, puis MCS René MIGLIANI, - pour le CESPA, de 2011 à 2013 : MC SHC René MIGLIANI, puis MC Xavier DEPARIS depuis le 1er juillet 2013.

1959 : Claude Gateff, après le stage d’application au Pharo, occupe son premier poste de médecin isolé à Madagascar durant lequel il prend conscience que l’action préventive est la seule efficace à long terme. 1961 : il rejoint le groupe d’hygiène mobile et de prophylaxie à Tananarive. Il intègre ensuite l’équipe du médecin général Richet à l’OCCGE (Organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies) où au contact d’entomologistes, il se familiarise avec l’outil statistique avant de repartir pour les foyers de trypanosomiase du Gabon. Après une formation à l’Ecole de santé de Rennes, très inhabituelle pour un médecin militaire, il réalise en Afrique, à une grande échelle, l’un des premiers essais contrôlés français, affichant dès lors sa détermination à utiliser des techniques rigoureuses dans l’analyse des données épidémiologiques. C’est ensuite au Cameroun, avec le médecin général Labusquière de l’OCEAC (Organisation de Coordination pour la lutte contre les Endémies en Afrique centrale), qu’à travers une multitude de travaux, il devient un expert mondial des vaccinations. Son approche est globale : maîtrise des moyens les plus efficaces par des études rigoureuses ; action planifiée avec une logistique irréprochable, supervisée et évaluée ; formation du personnel de tous niveaux, pour les tâches initialement recensées. Après un stage aux Centers for Diseases Control d’Atlanta, il développe le concept de médecine des collectivités. Il s’agit d’établir des choix de priorités fondés sur l’importance des maladies et leur vulnérabilité face à des programmes aux objectifs clairs et réalistes, en assurant une planification et une gestion rigoureuses, un déroulement supervisé et une évaluation de leur efficacité. 1981 : affecté au Pharo, à l’Institut de médecine tropicale du Service de santé des armées, à la demande du médecin général inspecteur Voelckel, il introduit un enseignement moderne de santé publique. Il s’agit dorénavant d’effectuer des choix de priorité reposant sur l’importance des maladies, la faisabilité des programmes de lutte et l’adhésion des populations. Ces actions requièrent une formation des médecins qui doivent devenir des professionnels de cette approche. Ainsi Claude Gateff va réaliser un véritable enseignement de l’épidémiologie appliquée dans les armées, dispensé à tous les jeunes médecins militaires avant leur premier emploi, et relayé par la mise en place d’un réseau d’épidémiologistes régionaux, tous issus du même courant de pensée. Ainsi le concept de médecine de collectivité s’étend aux armées. La formation repose sur des travaux dirigés, plus à même de développer, à côté du savoir, le savoir-faire et savoir-être. Celle-ci favorise le contact avec le terrain et donne l’opportunité aux élèves médecins du Pharo, par la pratique, d’apprendre l’épidémiologie « avec les pieds ». Cet agitateur d’idées, ce remueur d’hommes à la formation profondément atypique, sachant associer franc parler et rigueur, a su réaliser la synthèse entre les différentes composantes de la culture française en matière de santé publique (médecine de guerre, médecine tropicale, lutte contre les grandes endémies, école pastorienne et école nationale de santé publique) et l’approche américaine développée par les Centers for Diseases Control d’Atlanta. Il est à l’origine d’une véritable et originale école de santé publique des armées.

ACTU SANTÉ • # 137 •

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VIE DU SERVICE

MITHA

Transposition du protocole "Bachelot"

Les MITHA bénéficient depuis le 14 mars 2014 du protocole Bachelot suite à la publication du décret n° 2014-342 du 14 mars 2014 (publié au Journal officiel le 16 mars 2014). La directive relative à la transposition aux MITHA du protocole du 2 février 2010 dit « Bachelot » précise les modalités concrètes de mise en œuvre du protocole dans le SSA. La transposition des mesures de la fonction publique hospitalière (FPH) induit quatre effets majeurs : - la création du corps MITHA des infirmiers en soins généraux et spécialisés (ISGS), corps de sous-officiers ; - la mise en extinction des corps MITHA des infirmiers, des infirmiers anesthésistes, des infirmiers de bloc opératoire, des puéricultrices, des orthophonistes et des orthoptistes ; - la mise en œuvre du nouvel espace statutaire des catégories B (NES B) avec l’application des nouvelles grilles indiciaires ; - la création du corps MITHA des psychologues, corps d’officiers (cette disposition fera l’objet d’une directive spécifique prochainement en ligne).

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1) Qu’est-ce que le protocole Bachelot ? Le ministère de la santé et des sports, confronté à différents enjeux majeurs de santé, a souhaité valoriser les parcours professionnels de certaines professions de santé. Le protocole dit « Bachelot » est un protocole d'accord, établi entre la ministre de la santé et des sports et les organisations syndicales, relatif à l'intégration dans la catégorie A de la fonction publique hospitalière des infirmiers et des professions paramédicales aux diplômes reconnus dans le LMD par les universités, et à l'intégration des corps de catégorie B de la fonction publique hospitalière dans le nouvel espace statutaire de la catégorie B (NES B). Il se compose de divers volets transposables au statut MITHA, en particulier : - La création de nouveaux corps classés en catégorie A composé de deux à quatre grades pour les corps paramédicaux selon les filières ; - Le droit d'option et les conditions d'accès à la catégorie A ; - Le reclassement des personnels administratifs, techniques, ouvriers et socio-éducatifs de catégorie B dans le nouvel espace statutaire … Dans une première étape, la transposition de ce protocole s’applique aux militaires sous statut MITHA soumis aux lois et règlements applicables aux sous-officiers. Les notions de catégories A, B, active et sédentaire, en vigueur dans la FPH n’ont aucune correspondance dans le statut général des militaires. La transposition du protocole aux MITHA ne modifie pas l’appartenance au statut de sous-officier. Ainsi, les MITHA qui optent pour les corps ISGS restent soumis aux lois et règlements applicables aux sous-officiers. 2) Qui est concerné par le protocole « Bachelot » ? • Les corps des infirmiers, infirmiers anesthésistes, infirmiers de bloc opératoire et puéricultrices : les MITHA soumis aux lois et règlements applicables aux sous-officiers, de carrière ou sous contrat, qui ont été recrutés avant le 17 mars 2014 et qui appartiennent à ces corps sont concernés par un droit d’option. • Les autres corps, hors filière infirmière, ne sont pas concernés par le droit d’option. Les MITHA dont le corps homologue de la FPH est un corps

de catégorie B bénéficieront d’une revalorisation statutaire et indiciaire. Ils seront reclassés dans leur nouveau corps à la date du 17 mars 2014. Pour les militaires des corps de la filière infirmière en position de non activité ou de détachement : ils bénéficient du droit d’option à l’instar des administrés en activité. Le BCAPMSSA informera les intéressés en leur adressant le formulaire permettant de réaliser le droit d’option. Il revient au militaire d’indiquer à cet organisme tout changement de situation et notamment tout changement de domicile. 3) Et pour les militaires en OPEX ? C’est l’organisme d’administration (OA) qui enverra les formulaires de droit d’option selon les lieux l’affectation d’origine (BLRH ou BCAPMSSA). 4) Comment s’exerce le droit d’option ? L’organisme d’administration de rattachement (BLRH ou BCAPMSSA) envoie les formulaires de droit d’option selon les lieux d’affectation. Les MITHA des corps des infirmiers (y compris les infirmiers autorisés polyvalents), des infirmiers anesthésistes, des infirmiers de bloc opératoire et des puéricultrices, devront, jusqu'au 16 mars 2015 inclus, choisir entre les deux options suivantes : • rester dans leur corps actuel (limite d'âge de 59 ans et corps en extinction) avec pour les infirmiers, une grille indiciaire rénovée (appelée NES B), et pour les infirmiers spécialisés, le maintien des grilles actuelles. • ou intégrer le corps des ISGS (limite d’âge de 62 ans). Les MITHA concernés seront reclassés dans l'un des grades de ce nouveau corps, selon les règles de reclassement mises en œuvre dans la FPH. 5) Quelle est la date d’application du texte ? Le reclassement dans le corps des ISGS ou dans le corps en extinction, interviendra à la date du 17 mars 2014 indépendamment de la date de l’exercice du droit d’option (date limite 16 mars 2015 inclus). Une fois le droit d’option réalisé, le reclassement se fera au regard de la situation de l’administré à la date du 16 mars 2014. Les corps non concernés par le droit d’option sont reclassés dans le nouveau corps NES B à la date du 17 mars 2014 (au regard de la situation de l’administré à la date du 16 mars 2014).


VIE DU SERVICE

6) Quelles sont les conséquences pratiques ? Pour les corps soumis au droit d’option (IDE, IADE, IBODE, PUER) : • Sur la solde : - Choix « maintien dans le corps en extinction » : application de la grille indiciaire rénovée NES B pour les infirmiers, maintien des grilles actuelles pour les infirmiers spécialisés ; - Choix « nouveau corps ISGS » : reclassement dans les nouveaux corps selon les règles de la FPH et application des grilles indiciaires ISGS ; • Sur la limite d’âge : - Choix corps en extinction : limite d'âge de 59 ans ; - Choix corps ISGS : limite d'âge de 62 ans. • Sur l’avancement d’échelon : une fois le droit d’option réalisé, le reclassement se fera au regard de la situation de l’administré à la date du 16 mars 2014 et selon les règles de la FPH ; • Sur le galon d’apparence : l’instruction relative aux galons d’apparence des MITHA est en cours de réactualisation. Elle n’amène pas de modification majeure. Cependant, dans le cas où le reclassement entraînerait un changement de galon d’apparence en défaveur de l’intéressé, celui-ci conservera à titre personnel l’autorisation du port du galon d’apparence antérieur au reclassement. • Sur la carriérisation : le choix de ne pas intégrer le corps des ISGS entraînera de facto l’impossibilité d’accéder au statut de carrière. Pour les autres corps (non soumis au droit d’option) : • Sur la solde : les MITHA dont le corps homologue de la FPH est un corps de catégorie B bénéficieront d’une revalorisation statutaire et indiciaire. Ils seront reclassés dans leur nouveau corps NES B à la date du 17 mars 2014 ; • Sur la limite d’âge : limite d'âge maintenue à 59 ans ; • Sur l’avancement d’échelon : le reclassement est réalisé selon les règles de la FPH dans les nouveaux corps NES B ; • Sur la carriérisation : pas de changement. 7) Suis-je obligé de travailler jusqu’à 62 ans si je fais le choix d’intégrer le corps des ISGS ? Il est rappelé que les limites d’âge des différents corps infirmiers (59 ans) et des ISGS (62 ans) sont différentes. Un infirmier, proche de 59 ans, qui exerce son droit d’option pour intégrer le corps des ISGS ne peut plus être radié des cadres pour atteinte de la limite d’âge de son ancien corps. En revanche, rien ne lui interdit de démissionner pour bénéficier de ses droits à pension avant l’âge de 62 ans. 8)Faut-il signer un nouveau contrat lorsque l’on fait le choix d’intégrer le corps des ISGS ? Pour les militaires des corps d’infirmiers qui à ce jour sont engagés, l’intégration dans le corps des

ISGS s’accompagnera d’un nouveau contrat qui remplacera le contrat actuel détenu. Ce contrat sera établi sur la base d’une décision nominative qui sera adressée aux militaires afin de préciser le nouveau corps, l’échelon correspondant ainsi que le galon d’apparence. Les militaires de carrière ne signeront pas de contrat mais recevront une décision nominative.

ISGS entraînera de facto l’impossibilité d’accéder au statut de carrière.

9) Conséquence du passage en catégorie A pour un MITHA ? La notion de catégorie A n’a pas de correspondance dans le statut MITHA. Les militaires ayant exercé leur droit d’option en faveur du corps des ISGS restent soumis aux lois et règlements applicables aux sous-officiers. Seules les grilles indiciaires sont appliquées. En revanche, lors de leur radiation des contrôles ou des cadres, ils peuvent se prévaloir de leur appartenance aux corps des ISGS afin de poursuivre leur carrière dans les établissements publics de santé (détachement, recrutement…).

14) Quand cela sera-t-il apparent sur le bulletin de solde ? Malgré les mesures d’anticipation d’ores et déjà prises, l’application du décret implique une mise à jour importante des référentiels de la zone fonctionnelle RH. La traduction financière des actes de gestion RH au titre des systèmes d’informations est susceptible de nécessiter des délais. Une information sera fournie au fur et à mesure des opérations.

10) Conséquence du droit d’option sur l’avancement d’échelon et/ou de grade Le droit d’option s’exerce jusqu’au 16 mars 2015 inclus. Tant que le droit d’option n’est pas exercé, le militaire continue à avancer dans les échelons de son grade. Lorsqu’il exercera son droit d’option, sa situation sera recalculée sur la base de celle du 17 mars 2014 et le MITHA bénéficiera de la différentielle de solde entre l’échelon qu’il a eu avant son droit d’option et celui qu’il aurait dû avoir depuis le 17 mars 2014. Les militaires inscrits au tableau d’avancement pour 2014 seront promus au grade supérieur quel que soit le moment où ils exerceront leur droit d’option (s’ils n’ont pas exercé leur droit d’option ils seront promus dans le corps en extinction, s’ils l’ont exercé, ils seront promus dans le nouveau corps des ISGS). 11) Peut-on renouveler un contrat lorsque l’on fait le choix d’être maintenu dans un corps en extinction et combien de fois ? Seules les carriérisations et les recrutements initiaux sont interdits dans les corps en extinction. Les renouvellements de contrats sont donc possibles dans la limite de durée des services (27 ans pour les MITHA sous-officiers). Cela signifie que le contrat peut être renouvelé tant que son bénéficiaire n’a pas 27 ans de services.

13) Peut-on présenter l’école des cadres si on est dans un corps en extinction ? Oui, pour les filières infirmières, le concours de l’école des cadres reste ouvert à tous les corps, ceux en extinction et celui des ISGS.

15) Et les galons d’apparence ? Les galons d’apparence, qui ne doivent pas être confondus avec les grades indemnitaires, sont définis par instruction et permettent de définir le positionnement des MITHA, par rapport aux officiers, sous-officiers et officiers mariniers dont la hiérarchie particulière correspond à la hiérarchie militaire générale. L’instruction relative aux galons d’apparence des MITHA en date du 7 octobre 2005 est en cours de refonte afin de prendre en compte les nouveaux corps. Elle n’aura pas de conséquences majeures pour les MITHA concernés par le Bachelot. Cependant, dans le cas où le reclassement dans les nouveaux corps entraînerait un changement de galon d’apparence en défaveur de l’intéressé, celui-ci conservera à titre personnel l’autorisation du port le galon d’apparence antérieur au reclassement. 16) Qu’appelle t’on les grades indemnitaires ? L’arrêté du 12 septembre 2014 portant détermination des droits à pension ou à certaines primes ou indemnités des militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées permet de préciser les droits des administrés en ce qui concerne des primes ou indemnités déterminés par les grades de la hiérarchie militaire générale (dossier de prise en charge déménagement par exemple). Cela ne correspond en aucun cas aux galons d’apparence portés par les administrés.

12) Peut-on être carriérisé lorsque l’on fait le choix d’être maintenu dans un corps en extinction ? NON : la mise en extinction d’un corps implique l’arrêt de l’accès au statut de militaire de carrière. Ainsi le choix de ne pas intégrer le corps des ACTU SANTÉ • # 137 •

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CULTURE

Lancement de la page Facebook « Service de santé des armées 1914-1918 »

Suivez le déroulement de la Première Guerre mondiale au jour le jour à travers le regard des médecins, brancardiers, infirmiers et infirmières, sur les soldats, les opérations, leur vie quotidienne. Présents sur tous les fronts, des postes de secours jusqu'aux hôpitaux et centres de convalescence, le personnel de santé témoigne de ce que fut la Grande Guerre pour les militaires et les civils, les hommes et les femmes, les métropolitains, les Alliés et les coloniaux.

Livre...

Le visage des hommes 1914-2014 Auteur : Pr Marie-Dominique Colas Préface : Général J.G. Salvan, Président de l'Union des Blessés de la Face et de la Tête "Les Gueules Cassées" (1996 - 2002) Éditions : Lavauzelle Prix : 24 € 30 • ACTU SANTÉ • # 137 •

Les « Gueules Cassées », les grands mutilés incarnent l’horreur de la guerre, de la violence, mais aussi la figure du tabou que l’on veut hors regard et que l’on cherche à oublier. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, trois soldats atrocement défigurés ont fondé une association pour venir en aide à leurs camarades en leur redonnant une existence sociale. Un siècle plus tard, leur histoire est toujours d’actualité pour de nouvelles générations de blessés au combat. L’auteur donne la parole à ces témoins anonymes, à d’autres plus connus comme Geneviève de Galard, et nous fait franchir les différentes étapes de la reconstruction physique et psychique : de la « gueule » à la face, puis de la face au visage comme ultime renaissance de leur humanité. Professeur agrégé du Val-de-Grâce, le méde-

cin en chef Marie-Dominique Colas est psychiatre, chef d’un service de l’Hôpital d’Instruction des Armées Percy où sont accueillis les militaires blessés au combat. Médecin militaire avant tout comme elle aime à le rappeler, elle n’a pas négligé sa pratique en milieu opérationnel, que ce soit dans les Balkans, en République de Côte d’Ivoire, en Afghanistan et plus récemment au Mali. L'ouvrage paraît à la veille de la participation du Pr Marie-Dominique Colas au colloque (organisé sous le haut patronage de M. François Hollande Président de la République) "Gueules cassées, un nouveau visage" au cours duquel elle est intervenue le samedi 18 octobre, sur le thème : La défiguration : une blessure morale singulière ou comment "sourire quand même"



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