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EBOLA :
l’hôpital Bégin mobilisé
Le 2 novembre, à la demande de l’OMS, l’HIA a accueilli un deuxième patient employé d’une agence des Nations Unies, qui a contracté le virus Ebola en Sierra Leone. 8 • ACTU SANTÉ • # 137 •
© CC1 E. Chérel -BCISSA/DCSSA
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ésigné par le ministère des Affaires sociales et de la Santé comme l’un des 12 hôpitaux de référence pour l'accueil d’éventuels patients atteints, l’HIA Bégin s’est préparé dès la fin juillet autour du MC Rapp, chef du service maladies infectieuses et tropicales (MIT) et du MC Merens, chef du service de biologie médicale, renforcés de personnel de l’HIA Percy et de l’Irba. Les équipes soignantes ont reçu une formation intensive à l'utilisation de ces équipements de protection : combinaisons complètes étanches, gants, appareils de protection respiratoire, cagoules et masques-visières adhérents au visage. Le dispositif en place a été validé par la Direction générale de la santé. Le 18 septembre, la première française, une infirmière de MSF contaminée par le virus Ebola en Afrique de l’Ouest, a été hospitalisée au service MIT de Bégin. Une soixantaine de personnes lui était dédiée pour la réhydrater, administrer des médicaments contre la fièvre et assurer son alimentation. En accord avec l’agence nationale de sécurité du médicament, l’équipe a choisi d’attaquer le virus de plusieurs façons avec l’utilisation de trois médicaments en alternance. « La première semaine a été difficile et la deuxième plus tranquille, ce qui correspond à une évolution naturelle de la maladie », a précisé le MC Rapp. La patiente est sortie guérie le 8 octobre. Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, a adressé ses remerciements et ses félicitations aux équipes de l’HIA Bégin « qui ont montré un grand professionnalisme pendant toute la prise en charge de ce premier cas Ebola sur le territoire national. »
La participation aux plans nationaux de réponses aux crises sanitaires est une des missions régaliennes du SSA : l’HIA Bégin a été très actif, par exemple, lors de l’épidémie de SRAS et de la pandémie H1N1 en 2009. Le service de MIT, centre de référence militaire pour la prise en charge des maladies émer-
gentes rénové en 2010, peut accueillir tout type de pathologie infectieuse dans ses deux chambres à pression négative. Il s’est ainsi classé 21e dans le palmarès des hôpitaux du Point (22 août 2014), avec une notre de 17,11/20. CNE Sandra Marcon, BCISSA/DCSSA