Le salon du Cheval de Lyon
Ambassadeur du Bien-Être du Cheval
140 000 m2
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Pôle Western. RDV avec les meilleurs cavaliers européens d’équitation américaine
5 jours de célébration du cheval 3 500
Pôle Santé animé par des professionnels de la santé équine et humaine. Objectif : Bien-Être Équin1
1 Village des startups Hippolia by Equita Lyon 4
LONGINES EQUITA LYON, CONCOURS HIPPIQUE INTERNATIONAL
étapes Coupe du monde FEI de Jumping, Dressage Attelage et Poneys
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soirées sport et spectacle : jumping de haut niveau et spectacle équestre.
Tous les niveaux de compétition, des Coupes du monde FEI aux épreuves club
« LA MAESTRIA » Une ode à la voltige et à la liberté SPECTACLE ÉQUESTRE
Tête d’affiche de cette création inédite, Lorenzo, le « cavalier volant » présentera deux numéros : Le premier, revisité, a fait son succès international : debout sur des montures dont le nombre augmente au fur et à mesure que le spectacle avance. Dans le deuxième, Lorenzo présente une facette plus intime de son travail, qui révèle aux spectateurs toute la finesse dont le maître est capable : le travail du troupeau en liberté... Si le Camarguais ne révèle pas encore le nom de la plupart de ses invités, il annonce toutefois qu’il sera accompagné d’un autre maître de la voltige équestre : Nicolas Andréani, sportif accompli, qui a porté au sommet de tous les podiums les couleurs d’une voltige française. Il sera accompagné, pour la création « la Maestria », d’une dizaine de voltigeurs, dans une chorégraphie créée pour le Longines Equita Lyon, Concours Hippique International.
INFORMATIONS PRATIQUES
Du mercredi 26 octobre au dimanche 30 octobre Lyon - Eurexpo Boulevard de l’Europe 69686 Chassieu cedex France
Horaires du salon : mercredi au vendredi de 8H30 à 20H30* Jeudi 27 octobre : accès
la tribune de la carrière principale à partir de 8H00* pour l’épreuve FEI Dressage World CupTM Grand Prix
Nocturne samedi
by
octobre
Dimanche 30 octobre : de
* Horaires
L’APPLI EQUITA !
de
qui débute à
Une application dont les fonctionnalités vous permettront en quelques clics de sélectionner le programme des compétitions, des différentes animations ou de trouver rapidement l’emplacement des stands recherchés.
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STRATÉGIE DU CHAOS
L’actualité lyonnaise de cette rentrée est encore – et toujours ? – marquée par les inepties écologistes qui pourrissent la vie des Lyonnais et de nos voisins automobilistes venus des départements limitrophes. Toutes les entrées de Lyon sont désormais paralysées ou congestionnées à cause des aménagements cyclables décidés, sans concertation, par les élus de la secte verte. Les Monts d’Or, les quais de Saône, le boulevard de Stalingrad sont devenus des goulots d’étranglement. Sur ces artères, aux heures de pointe, la tension est à son comble. Une heure et demi pour parcourir 5 kilomètres, voilà le quotidien des habitants de l’Ouest lyonnais pour rejoindre Vaise où une voie de circulation a été transformée en voie sans issue. Situation qu’a connu le boulevard de Stalingrad, ligne de démarcation entre Lyon et Villeurbanne où c’est désormais la guerre de tranchées, matin, midi et soir depuis que les milliers de véhicules doivent se contenter désormais d’une seule voie : une coronapiste a été tracée en pleine nuit, et le maire du 6ème n’a pu que constater le fait accompli au petit matin.
COMBIEN DE TEMPS LE PRÉFET VA-T-IL RESTER SANS RÉAGIR ?
Faudra-t-il un drame pour que le représentant de l’Etat s’en mêle enfin ? Certes il est bien occupé par la Guillotière et la Duchère, mais il lui suffit de se rendre en fin de journée derrière la gare SNCF de la Part-Dieu pour constater l’ampleur du chaos qui règne au niveau de la place de Francfort, lieu du dépose minute historique de la gare de la Part-Dieu. Le parking dont disposaient les automobilistes a été fermé par les écologistes en mars 2021 et c’est un no mans land depuis. Rien, nada, : il n’y a rien à la place, contrairement aux annonces écolos de la construction imminente d’un hôtel ! Un an et demi de fermeture pour rien ! Et c’est grave car depuis cette fermeture la rue Maurice Flandin s’est transformée en champs de bataille pour des centaines d’automobilistes venus déposer ou chercher un voyageur, côté Villette. Contraints de se garer en double file, des deux côtés de la rue, et occasionnant des bouchons qui se terminent au mieux en coups de klaxons et parfois en coups de poing. Combien de temps allons-nous encore supporter ces troubles répétés à l’ordre public ?
Marco Polisson Rédacteur en chefLa touche finale pour profiter de votre véhicule cet hiver.
Lyonpeople.com n°231 - Octobre 2022 Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler
Couverture : Les femmes de la restauration par Fabrice Schiff
Directeur de la publication Nicolas Winckler - nw@lyonpeople.com
Directeur de la rédaction Marc Engelhard Rédacteur en chef Marco Polisson - marco@lyonpeople.com Rédacteur en chef adjoint Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com
Journaliste Eva Bourgin - eva@lyonpeople.com
Directeur artistique Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com Chef de publicité Sophia Jeannot - sophia@lyonpeople.com - 06 11 19 04 43
Responsable du dévelopement TOP 500 Clémence Bricon - clemence@lyonpeople.com
Assistante de direction Marie Bugnet - marie@lyonpeople.com
Assistante commerciale Adèle Rochas - adele@lyonpeople.com
Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com
Photographes Saby Maviel, Fabrice Schiff, Didier Michalet, Jean-Luc Mège, Ont collaboré à ce numéro Jocelyne Vidal, Laurette, Christophe Magnette, Jacques Bruyas, Philippe Lecoq, Jean-Marc
GÉRARD COLLOMB veut mettre son cancer KO
Agé de 75 ans, le maire honoraire de Lyon a annoncé publiquement qu’il débute un traitement contre le cancer.
Ol’avait quitté en pleine forme, fin juin, au dîner de gala du Top 500 Lyon People au cours duquel Christophe Guilloteau, président du Département du Rhône, lui a remis, de la part du préfet, sa médaille de maire honoraire de Lyon — et on attendait sa rentrée politique prévue mi-septembre. Mais une mauvaise nouvelle, arrivée de façon inattendue, comme par effraction, a tout chamboulé. Depuis son retour de vacances, Gérard Collomb éprouvait des difficultés à avaler. Des aigreurs d’estomac récurrentes qui le conduisent chez son médecin. Le praticien, intrigué, lui prescrit un certain nombre d’analyses dans un hôpital lyonnais, dont les résultats sont tombés lundi 12 septembre 2022. Le verdict est précis : ses douleurs sont provoquées par un cancer à l’estomac. Au téléphone, la veille de son annonce, alors que nous l’avions contacté au sujet de la prochaine fête des Lumières (lire ci-contre), Gégé n’avait pas la voix des mauvais jours. L’effet de (mauvaise) surprise passé, il se montre combattif et déterminé, à l’image d’un de ses plus fidèles amis qui se bat, lui aussi, courageusement, contre la maladie. Mais la vigilance est de mise « car c’est un cancer sournois » analyse-t-il. « C’est d’autant plus rageant que je revenais tout juste de vacances, en pleine forme ! ». Deux mois de repos et de sérénité qui l’ont conduit, avec son épouse Caroline et leurs filles à Lisbonne, dans le Vercors puis sur la grande île d’Eubée, en Grèce. C’est avec ces belles images dans la tête que Gérard Collomb a démarré son traitement sans tarder. À l’heure où nous bouclons, nous savons que sa première chimio s’est bien passée. Quant à sa réapparition dans l’arène politique, elle attendra : priorité à la santé ! Avec mon associé Nicolas, au nom de l’équipe de Lyon People et de nos fidèles lecteurs, nous lui souhaitons, de tout cœur, un prompt rétablissement. MP
Textes : Marco Polisson et Morgan Couturier - Photos DR
43ÈME SALON EPOQU’AUTO
Réunion emblématique des automobiles de prestige et historiques, mais aussi des deux-roues et des utilitaires, Epoqu’Auto
célèbre sa 43e édition. Une belle preuve de longévité pour l’événement assuré par le Club des 3A, lequel réunit à nouveau, un impressionnant parterre de véhicules iconiques autour des marques phares Ford et Lancia, stars de cette édition 2022. Au programme, la toute première Lancia de l’histoire, l’Alfa 1906 (à ne pas confondre avec Alfa Roméo, ndlr), mais aussi l’Apia Berline, la Flavia Coupé et quelques bolides de course, à l’instar d’une Stratos, d’une Delta S4 ou d’une Fulvia Munari 72. Une belle entrée en matière avant de basculer à destination du plateau historique, où seront présentés dix constructeurs : Delahaye, Delage, Hotchkiss, Face Vega, Salmson, Automobiles Gabriel Voisin, Panhard, Hispano Suiza, Bugatti et Talbot. MC
> Du 4 au 6 novembre 2022 à Eurexpo Boulevard de l’Europe - Chassieu
LES MAGICIENS DE LA FÊTE DES LUMIÈRES DOSSIER SPÉCIAL
Lyon People publiera dans son magazine de décembre un dossier spécial consacré aux acteurs de la Fête des Lumières qui a fait, pendant 20 ans, rayonner Lyon dans le monde entier. Le journaliste Philippe Lecoq dressera le portrait des principaux acteurs – d’hier et d’aujourd’hui – de cette filière d’excellence.
Chers annonceurs, si vous souhaitez être présent dans ce numéro collector, contacter Sophia : sophia@lyonpeople.com
Vous avez adoré SUR LE WEB DE LYON PEOPLE
Une élue écologiste commémore la Libération de Vaise en maillot de bains > rubrique Indiscrétions
Le Grand-Hotel Dieu, cimetière du commerce indépendant ? > rubrique Business News
Une voie sans issue écolo bloque l’accès des automobiles aux Monts d’Or > rubrique Politique
SALON TOQUICIMES
Le rendez-vous incontournable de la cuisine de montagne revient à Megève le temps d’un week-end, pour accueillir les plus grands noms de la gastronomie française, des producteurs et artisans locaux, des personnalités de l’univers du goût, des apprentis et des professionnels de la restauration et de l’hôtellerie Du 20 au 23 octobre 2022 > Infos : toquicimes.com
LE DIFFUSEUR DU MOIS
PIVERT
57, avenue Jean jaures - Lyon 7e
Roche et son équipe
NOTRE DAME DE FOURVIÈRE
Le vœu des échevins sans les échevins
a connu une innovation qui en a s surpris plus d’un. Comme, l’an passé, avec la présidente de l’ASVEL féminin Marie-Sophie Obama, le musicien André Manoukian a été choisi par la Fondation Fourvière pour perpétuer la tradition et remplacer, en quelque sorte, le maire défaillant. Se définissant comme un « passeur » alliant sensualité et spiritualité, confessant qu’il venait à Fourvière après ses chagrins d’amour et aussi de noir vêtu que le maire et l’archevêque, mais en baskets blanches, il a donné un petit récital au piano, notamment avec Amazing Grace, clin d’œil involontaire au monde britannique endeuillé par le décès de la reine Elizabeth. Cette évocation du rachat de l’homme pécheur par la grâce divine rejoignait les propos de l’archevêque sur la blessure du péché originel et le projet de Dieu pour chacun. En outre, aux côtés d’André Manoukian, l’excellent saxophoniste Alexandre — une trouvaille du saxophoniste amateur qu’est Mgr Emmanuel Gobilliard, l’un des deux évêques auxiliaires de Lyon — a remercié Jésus et demandé à l’assistance de prier.
C’est devenu une habitude. Depuis l’arrivée au pouvoir des écologistes à la Ville et au Grand Lyon, leurs élus se sentiraient déshonorés de mettre les pieds dans la basilique de Fourvière pour renouveler la promesse de 1643 de remercier chaque année Marie d’avoir préservé la cité de la peste.
Voilà pourquoi, pour la troisième fois, ce 8 septembre 2022, le vœu des échevins s’est tenu sans les échevins. Pourtant, Mgr de Germay avait bien fixé le cadre consensuel permettant de « montrer que nos différences ne s’opposent pas à notre unité » et qu’il s’agissait d’un de ces « récits qui nourrissent le sentiment d’être reliés à une histoire commune et aident à vivre ensemble. » Mais c’était oublier que, à l’hôtel de ville, on trépigne dès qu’on entend le nom de l’archevêque et qu’on ne comprend pas que certains puissent encore accorder quelque importance à ces « curés » dont on méconnaît la présence et le rôle tout au long de l’histoire locale, nationale et internationale. La dernière Newsletter de la mairie ne parle évidemment pas de cette cérémonie. Dieu merci, c’est le cas de le dire, on n’avait pas envoyé les élues du 9e arrondissement qui auraient pu, comme lors de l’anniversaire de la libération de Lyon, mettre leur écharpe tricolore sur un bermuda ou sur une espèce de haut de maillot de bain laissant à l’air libre toute la zone du nombril. Mais, comme le maire de Lyon ne saurait manquer l’occasion de se montrer, Grégory Doucet est venu, après la cérémonie, pour pérorer sur l’esplanade. Les nouveaux responsables du site, le
recteur Yves Guerpillon, le président de la Fondation Philippe Castaing et le président de la Commission Cyril Balas, ont ainsi dû accepter une nouvelle formule d’échanges rapides sous la houlette du rédacteur en chef de RCF Jean-Baptiste Cocagne
UN INSTANT DE GRÂCE
AVEC ANDRÉ MANOUKIAN
Aussi, le petit … Doucet, ne délivrant pas une longue leçon d’Histoire sur la peste comme les deux années précédentes, s’est contenté de remarques anodines ne prêtant pas à la polémique. Il n’en a pas moins répété son plein accord avec l’encyclique Laudato si du pape François. Il a également voulu jouer la carte de la bonne entente en donnant du « cher Pierre » au maire LR du 2e arrondissement Pierre Oliver, représentant le président de la Région Laurent Wauquiez. De même, il a cru se muer en Lyonnais pur sucre en s’exclamant : « Qu’est-ce que cette ville est belle ! » On pourrait dire : à chacun sa refondation. Tandis qu’Emmanuel Macron lançait tant bien que mal son Conseil national de la refondation, le 379e anniversaire du vœu
L’assemblée se sera retrouvée sans doute moins nombreuse que les années précédentes. Cela s’avérait particulièrement visible au niveau des élus, malgré la présence d’anciens responsables comme Georges Képénékian et David Kimelfeld, qui ont dirigé la mairie et le Grand Lyon, ou Denis Broliquier, longtemps maire du 2e arrondissement. On notait la présence des députés Sarah Tanzilli, Blandine Brocard, Anne Brugnera, Cyrille IsaacSibille, Thomas Rudigoz et Alexandre Vincendet (accompagné du nouveau maire de Rillieux, Julien Smati ; ainsi qu’un séduisant aéropage d’élues LR : Anne Prost, Karine Gaudinet, Béatrice de Montille avec la centriste Anne Pellet Jean-Luc Da Passano, toujours conseiller municipal d’Irigny et conseiller métropolitain, a lu l’une des prières de l’offertoire. Jean-Dominique Durand cumulait sa casquette d’ancien adjoint de Gérard Collomb (représenté par Evelyne Haguenauer) avec sa qualité d’ancien président de la Fondation Fourvière. Son successeur qui, ayant donné pendant neuf ans son « nouvel élan » à l’ensemble basilical, Philippe Desmarescaux, a été chaleureusement remercié. Le préfet Pascal Mailhos, en civil, est resté jusqu’à ce qu’il soit rappelé au début des interventions sur l’esplanade, sans doute en raison de la venue du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin le lendemain. Le gouverneur militaire, le général Gilles Darricau, le commandant de la région de gendarmerie, le général Laurent Tavel, le maire de Caluire Philippe Cochet, le sénateur François-Noël Buffet, et de nombreux consuls sont venus fidèlement, comme tant d’autres.
> Reportage complet sur lyonpeople.com
LES 60 BOUGIES DE CGE EMBALLAGES
Une histoire emballée, et emballante !
Octobre 1962 – octobre 2022 : CGE Emballages célèbre ses soixante ans. Une saga qui porte le sceau de la famille Carrillon : Henri, le père et ses deux fils, Jérôme et Stéphane. Où l’histoire d’un industriel qui fabrique ses propres emballages, comme pour protéger un savoir-faire. Et un savoir-être. Texte : Christophe Magnette – Photos © Saby Maviel
2octobre 1962 : Henri Carrillon est un jeune homme heureux, Comptoir Général d’Emballage (sans “S” à l’époque) voit le jour au 9, rue Hector-Berlioz, à Villeurbanne. Quid de la genèse ? “Il y a tellement de choses à dire”, sourit, l’œil malicieux, notre octogénaire, toujours bon pied, bon œil, à l’heure de s’attarder sur un passé, pour le moins emballant : “Au retour de mon service militaire, j’ai rejoint mon cousin qui vendait du papier. Alors, joueur de rugby, je suis sollicité par le club d’Oyonnax pour rejoindre leur rang. Or, à défaut de négocier un salaire, je leur propose un deal inédit : que les dirigeants me fassent rencontrer des clients potentiels pour que je puisse développer mon chiffre d’affaires (il sourit). Et ça a marché ! Vous imaginez la scène : “Salut, je te présente Carrillon ; c’est un joueur du club qui vend de l’emballage ; tu lui en prends pour combien ?” Une posture qui fonctionne. Comptoir Général d’Emballage se fait un nom. Et une place à Villeurbanne. Au point qu’il faut, assez vite, pousser les murs : “Rue Hector Berlioz, nous avions 150 m² au sol, ainsi qu’une superficie identique, en sous-sol. Nous bloquions
la rue en permanence (il se marre). Pourtant, nous faisions uniquement de la distribution : mais un cartonnier, installé à côté de nous m’avait donné l’idée de fabriquer…” Six ans plus tard (en 1968), Henri prend ses clics et ses clacs pour investir le 90-94, rue Louis-Becker, toujours à Villeurbanne. Et met ses plans à exécution : grâce à un sourcing de premier choix, il innove en permanence (PVC Havane, film à bulles d’air, papier kraft etc.), produit sur un deuxième site et fait du Comptoir Général d’Emballage une référence régionale en matière de cartonnages, étiquetages et conditionnement, calages et protections, systèmes de fermetures et équipements.
UNE HISTOIRE DE FAMILLE. ET VILLEURBANNAISE.
Résultat ? Pour grandir, il faut (encore) déménager. Chose faite, en 1990. Avec l’aide de Constant Giorgi à la construction et de Charles Hernu pour aider à finaliser le dossier ; la signature du compromis ayant même été organisée dans les bureaux du premier magistrat de la ville... “Une ancienne filiale d’Alstom avait été démolie. Le terrain était nu : 50 000 m², au cœur de Villeurbanne”, se souvient Henri. Qui gardera 20 000 m² pour CGE (dont 16 000 couverts) ; le reste étant réparti, entre un parc d’activités et un immeuble. Voilà pour le décorum. Demeure le plus important : l’humain. En l’occurrence, Jérôme Carrillon (l’aîné, avec un an de plus), et Stéphane, les deux fils qu’Henri aspire à faire venir près de lui pour veiller au développement d’une entreprise qui revêt alors, une dimension familiale. “Je gagnais bien ma vie, en qualité de vendeur de photocopieurs, se remémore Jérôme. Il a donc fallu que je négocie mon arrivée, car nous n’étions pas d’accord sur les chiffres.” (Sourires) Il prend ses fonctions à la fin de l’année 1990 — “Nous étions encore rue Louis-Becker : murs oranges, sans fenêtre” [rires] —, bientôt rejoint par Stéphane qui, après une école de commerce et un BTS action commerciale, sort diplômé de Harvard, avec “une note d’honneur en marketing”. Depuis, père et fils font merveille : si Henri a passé la main, Jérôme (aux achats, aux finances
et au commerce) et Stéphane (à la gestion, à l’informatique et au marketing), ont trouvé un équilibre salutaire. Qu’ils partagent depuis quatre ans avec deux associés — “une promotion interne”, se félicitent les deux frères — Bernard Dessailly, responsable commercial et Éric Pellisson, responsable de la production. Delà à phosphorer sur l’avenir…
UN SITE MARCHAND DEPUIS JANVIER 2020, COMME LEVIER DE DÉVELOPPEMENT.
En attendant, les feux sont au vert pour CGE Emballages (avec un “S” dorénavant) et sa quarantaine de collaborateurs. Deux activités : fabrication (la plus importante) et négoce ; un process totalement automatisé ; une forte présence sur des secteurs d’activités tels que le luxe, l’automobile ou la ventilation, “des grands comptes certes, souligne Jérôme, mais n’oublions pas le cœur de notre ADN : des centaines de clients qui nous font vivre au quotidien”, CGE Emballages est un fabricant… d’emballages industriels qui se distingue par une faculté à élaborer des solutions innovantes peu communes. “Nous sommes des industriels à taille humaine qui continuons à faire du commerce”, précise Jérôme. Grâce “à une équipe soudée et motivée”, un appareil productif, en capacité de “sortir” un million de boîtes… par semaine (!), un bureau d’études ultra-performant, la “boîte” villeurbannaise a su faire de son acronyme, une signature respectée. Et sollicitée, depuis le lancement du site marchand, en janvier 2020, “formidable outil pour optimiser la vente par correspondance.” Ça roule fort donc, pour CGE Emballages, à l’instar des quatre camions “maison”, qui sillonnent les routes grâce à du biocarburant (du colza français), preuve s’il en est, qu’industriel peut rimer avec écoresponsable. “Dire que je pensais appeler mon entreprise, Comptoir Lyonnais d’Emballage, jusqu’à ce que je me dise que j’étais bête : avec un nom pareil, les Stéphanois ne me prendraient jamais de cartons !” Henri Carrillon s’amuse encore de l’anecdote. La Loire n’est plus un enjeu : lui et ses fils ont un horizon dégagé. Une histoire bien emballée. Et sacrément emballante.
FRANCK MORIZE
« Nous sommes de farouches partisans de la valeur travail »
Veste tombée sans cérémonie comme si c’était encore l’été, manches de chemise blanche — tout de même — tranquillement relevées sur les avant-bras, le nouveau patron de la CPME du Rhône n’aura pas mis longtemps pour imprimer sa marque. C’était pourtant la conférence de presse de rentrée de la CPME, un rendezvous médiatique somme toute majeur quelques semaines travaillées après avoir succédé à la présidence du syndicat des PME-TPE à l’imposant François Turcas Imposant par la durée de son mandat, son charisme, son savoir-faire, et sa faconde. Passé de l’ombre à la lumière, l’ancien secrétaire général devenu président n’aurait pas déçu son mentor. Avec juste quelques notes griffonnées sur un bout de papier chiffonné, Franck Morize, 53 ans, n’a pas failli. Mieux, il a été bon. Simplement. En conjuguant à l’envi les valeurs qui sont le siennes, celles de la CPME, et celles de l’équipe qui l’entoure. Bien sûr, il a évoqué François Turcas, « président de cœur », et puis les trois vice-présidents — Gaëtan de Sainte-Marie, Philippe Bossan et Vincent Girma — qui vont en quelque sorte former avec lui une présidence collégiale, mais aussi Franck Lebel, nouveau secrétaire général qu’il est allé chercher à la Chambre de Métiers. « C’est lui que je voulais », confie-t-il en off. Alors, quelles valeurs a-t-il évoqué ?
LA VALEUR TRAVAIL, CELA NE SURPRENDRA PERSONNE, LE PARTAGE DES RICHESSES, MAIS AUSSI « L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE QUI N’EST PLUS UNE OPTION ».
« Nous sommes de farouches partisans de la valeur travail » a souligné Franck Morize.
« Le travail est une condition existentielle, on peut se réaliser par le travail. En ce sens, les PME-TPE de moins de 20 salariés qui composent 98,9% des entreprises de France sont une opportunité, dans la mesure où elles ne cherchent pas à être une grande entreprise en modèle réduit ». Dans la veine de la valeur travail, Franck Morize s’est clairement positionné pour la réforme de l’assurance chômage. « Dans un contexte de marché du travail tendu, il est nécessaire de revoir le nombre de mois d’indemnisation » martèle-t-il, « il n’est pas normal qu’il y ait encore autant de chômeurs et de postes non pourvus », poursuit-il en considérant que la problématique du manque de main d’œuvre n’est pas conjoncturelle mais structurelle.
Le nouveau président de la CPME en profite pour glisser un mot sur la réforme à venir – ou non – des retraites : « Il faut travailler plus longtemps », explique-t-il, c’est la démographie qui l’exige et notre responsabilité à l’égard des générations futures ». Le partage des richesses ? « Nous devons nous ouvrir aux nouvelles pratiques » juge-t-il, « vivre ensemble une aventure entrepreneuriale en ouvrant notre capital, ou en proposant des logiques d’intéressement ». Ce qui l’amène à évoquer les concepts à la mode de réinvention de nouveaux modèles économiques, avec une pirouette : « Il faut réhabiliter les PME. Nos dirigeants ne sont ni optimistes ni pessimistes, ils sont réalistes. Ils n’ont pas d’autres choix. Dans la crise, ils montrent leur agilité et leur résilience »… Pour finir, avant de réclamer comme tout bon chef d’entreprise une « trajectoire claire sur une baisse des impôts de production », et les moyens « pour rendre des marges à nos entreprises », le nouveau président de la CPME a voulu être limpide sur les défis environnementaux. « Nous ne sommes pas pour la décroissance. Quel est ce projet qui consisterait à répartir la misère ? Nous, nous croyons en l’innovation » Preuve de sa nouvelle gouvernance, Franck Morize a ensuite passé la parole à ses viceprésidents. Que des hommes. Comme le nouveau secrétaire général. Un caillou dans ses chaussures en cuir, qu’il a vite voulu évacuer en promettant deux nouvelles recrues féminines pour bientôt dans le giron de la présidence. Deux sur cinq. Encore un effort, Monsieur le Président.
“
nouveau cabinet au service des entreprises
“Créer une structure, adaptant le droit aux besoins comme à la réalité du quotidien économique.” Avec Avril Avocats, Justine Bramard et Olivia Heilpern entendent proposer
118E CONGRÈS DES NOTAIRES DE FRANCE DU 12 AU 14 OCTOBRE, À MARSEILLE
L’ingénierie notariale : anticiper, conseiller, pacifier pour une société harmonieuse, tel est le thème de travail proposé aux milliers de participants, réunis durant trois jours dans la cité phocéenne. Un rendez-vous, aussi, à l’accent lyonnais, puisque le rapporteur général de ce Congrès n’est autre qu’Alexandre Thurel, notaire dans le troisième arrondissement de Lyon.
MATHIEU SIGAUD, NOTAIRE-ASSOCIÉ
entreprises,
approche globale et opérationnelle,
Nous étions animées par l’envie d’être à l’origine d’un projet à notre image : une structure à taille humaine, mue par une vision (juridique) transversale, mâtinée d’un accompagnement client(s), à la fois individualisé et pragmatique, adaptable et réactif, aux antipodes des protocoles et autres process, trop souvent appliqués de manière mécanique.” Ainsi est né Avril Avocats (au printemps 2022 donc), fruit de la rencontre de Justine Bramard et d’Olivia Heilpern, toutes deux âgées de 34 ans. Un rapprochement placé sous le signe de la complémentarité : droit des affaires pour la première ; droit du travail pour la seconde. Originaire de Bourgogne, Justine est arrivée entre Rhône et Saône pour entrer à l’EDA de Lyon avant de poursuivre par un master puis par une expérience de dix années au sein de Fiducial, où elle croise la route d’Olivia. Études à Rennes (EDA et DJCE, spécialisation en droit du travail), différents stages (Paris, New York, notamment), s’ensuit une première collaboration chez Fromont Briens, puis trois ans chez Fiducial, en participant à la création du département droit social. Avec Avril Avocats, les voilà toutes les deux dans la même posture que leurs clients : celle d’entrepreneurs. PME, quelques grands groupes, des entreprises enclines à partir à l’international, “le début d’activité est très encourageant”, se félicitent les deux jeunes femmes, qui entendent développer une réelle spécialisation en matière de mobilité internationale. Ainsi, au quotidien, si Olivia s’attèle à délivrer des conseils sur tout ce qui a trait “des RH à la mise en place d’accords collectifs, en passant les problématiques liées au détachement et/ou à une implantation dans l’Hexagone”, Justine perçoit sa valeur ajoutée en trois points : “le pénal des affaires, le contentieux (via une expérience de dix ans en droit bancaire à faire valoir), et enfin, la mise en place de tous les contrats d’une entreprise.” Droit des affaires et droit du travail, le dirigeant et “son” entreprise sont ainsi couverts, par l’intervention de Justine et d’Olivia, qui n’excluent pas, à l’avenir, de capitaliser sur de nouvelles expertises, “à condition de partager la même dynamique et vision que nous”, sourient-elles. Chez Avril Avocats, on ne se découvre pas comme ça...
AU SEIN DE BREMENS NOTAIRES
Et de douze ! En annonçant, la nomination de Mathieu Sigaud, en qualité de notaire-associé, Bremens Notaires s’enorgueillit de recenser un douzième associé. Arrivé au sein de l’étude il y a dix ans, nommé notaire salarié en 2019, Mathieu Sigaud intervient dans le domaine patrimonial.
NOMINATIONS
Par arrêté du 1er août 2022, publié au Journal Officiel le 11 août suivant, Madame Julie Marguin, est nommée notaire salariée au sein de la SAS Archers Notaires, à la résidence de Lyon
Par arrêté du 5 août 2022, publié au Journal Officiel le 17 août suivant, Madame Vanessa Fabrer, est nommée notaire salariée au sein de la SARL Vicari Notaires, à la résidence de Saint Germain au Mont d’Or, Ont prêté serment le 7 septembre, devant le Tribunal judiciaire de Lyon.
LE CIRQUE MEDRANO embarque pour Oceania !
Le Cirque Medrano met les voiles sur les quais de Perrache pour présenter son tout nouveau spectacle, « Oceania, l’Odyssée du Cirque ». Un voyage imaginaire mené par le clown Edeck et son équipage. Si le navire Medrano demeure intact, celui-ci se laisse désormais porter par le vent du changement. Une nouvelle direction qui l’emmène tout
droit vers un autre univers, celui de l’écriture théâtrale. « Cette année, on a dû s’adapter. Nous n’avons plus d’animaux, nous souhaitions revenir aux bases de Medrano : les clowns. Le spectacle n’est plus une succession de tours mais une scénographie avec pour capitaine de bord le clown belge Edeck », dévoile le directeur général, Raoul Gibault
UN DÉCOR VIVANT AUTOUR
D’UNE TRENTAINE D’ARTISTES
Sous cette voile rouge de 2200 m2, le public sera ainsi bercé par une histoire théâtralisée imaginée par le metteur en scène argentin, Abel Des Santos « Le fil conducteur du spectacle est un perroquet bleu qui se retrouve capturé par les hommes, il disparaît puis sera finalement libéré », précise-t-il. Portée par l’émotion du clown Edeck, celle-ci va être rythmée par la présence de la troupe et ses différents numéros. « Le cirque est un brassage de cultures. On a toujours 12 nationalités différentes. Ça ne changera jamais », admet le directeur, soulagé de pouvoir à nouveau planter son chapiteau à la Confluence. Avec plus de 200 costumes créés, les différents artistes vont dévoiler des tours acrobatiques et aériens exceptionnels. Si Medrano décide de changer de route, celui-ci désire rester proche de ses spectateurs pour continuer ensemble à faire rire et rêver.
Texte : Eva Bourgin - Photo © DR
Oceania, l’Odyssée du Cirque Du 8 octobre au 20 novembre 2022
Quai de Perrache - Confluence - Lyon 2 > Plus d’infos sur www.cirque-medrano.fr
À LIVRES OUVERTS
“Meurtres sous influence” de Nicole Gonthier
Lyon, janvier 1478. La mort du duc Charles le Téméraire n’a nullement réduit l’expansionnisme bourguignon et ses visées sur le Lyonnais. Louis XI ordonne la levée d’armées défensives sur cette contrée enviée et menacée. Mais voilà que les documents recensant ressources et défenses de la ville ont disparu. Arthaud de Varey, prévôt de l’archevêché va devoir mener une enquête aussi palpitante et passionnante qu’un thriller contemporain. Nicole Gonthier a un talent fou et une plume vive, alerte et conduite avec une érudition historique des plus aguerries. Porté à l’écran, petit ou grand, ce récit ferait incontestablement un tabac. Pourvu que cette modeste chronique tombe entre les mains d’un producteur ou d’un réalisateur audacieux et ambitieux. Éditions «Les Passionnés de bouquins» / 340 pages / 18,50 €
“Mémoires de chaises au Jardin du Luxembourg” de Bernard Soupre
Oh que voilà un joli livre...un régal du genre...une promenade aquarellée en le Jardin du Luxembourg, là où un théâtre « Guignol » joue la même pièce depuis soixante-dix-ans et où les chaises lourdes et sublimement stylisées depuis cent ans sont en placement libre. Avec des textes de nombreux auteurs subtilement choisis et des aquarelles délicates de Bernard Soupre, ce livre est une promenade proustienne à souhait en le monde nostalgique des silences recouvrés et des baisers et promesses furtivement échangés.
Éditions du Palio / 64 pages / 16 €
Bruyas -“S’offrir la ville” de Josette Ascensio
Il y a des gens qui traversent leur ville et des villes sans jamais rien voir, et d’autres qui flânent, rêvent, s’imaginent des mondes parallèles et laissent aller leur imagination au-delà du réel, des contingences et astreintes de notre quotidien. Josette Ascensio est de cette race des capteurs d’émotions, des souffleurs de nuages, des confidents du bitume, des kidnappeurs d’âmes et de cœurs et ses promenades deviennent alors d’épiques et mythologiques croisières aux confins de notre mémoire collective et à la rencontre de bien singuliers personnages...juste un peu nous et un peu les autres. Un très joli livre de nouvelles, un captivant ouvrage qui devrait être remboursé par la Sécurité Sociale. Éditions MaBoZa / 196 pages / 15 €
“L’au-delà... si loin... si près”
de Georges-Alexandre Halatas
Ça commence comme un roman de Marc Lévy : « Ange, jeune médecin, décide de se retirer dans le village du bout du monde pour trouver des réponses à ses questionnements sur le sens de la vie. C’est alors qu’il rencontre Esméralda. Le dialogue qui s’engage spontanément entre eux s’apprête à les mener bien plus loin qu’ils ne l’imaginent. » et nous partons dans un autre univers mâtiné de philosophie universaliste à la Paolo Cohélo puis au scientisme d’un Dan Brown...et le tout en un style enlevé profondément humaniste. Un livre de détente puis de réflexion...toutes les recettes en somme d’une remise en forme et d’un coach personnel assuré... Éditions Baudelaire
PIMPRENELLE Un cocon féerique et savoureux
Habillé d’un élégant camaïeu de bleus, relevé de touches bouton d’or, le restaurant offre la possibilité d’une étape pour bien commencer la journée dès 8h, d’une halte gourmande pour déjeuner à midi, ou d’un cocon cosy pour l’après midi, émaillé de thés, chocolats et petits gâteaux… « Au fond de chaque être humain sommeille une flamme intérieure, prête à animer la prochaine passion. » Transformer les rêves en réalité, c’est le défi que Corinne Arechavala, sa fondatrice, n’a cessé de se lancer toute sa vie... Pimprenelle en est le dernier exemple. Ce bar à tartines où se dégustent aussi de généreux brunchs le week-end, concrétise son tout dernier rêve. Ouvert en 2016, au-delà d’un concept de restauration, il consiste à mettre en avant le plaisir et la bienveillance, un îlot où se ressourcer, pour y vivre un moment à soi entre amies ou en famille.
ENTRE RENCONTRES UNIQUES ET PASSIONS PARTAGÉES
Pimprenelle est riche du parcours atypique de Corinne. Il débute dans le monde du cinéma, où elle a assisté des réalisateurs, puis comme guide sur les vedettes du Pont neuf, où rêve et création ne sont pas absents puisqu’elle avoue en riant : « Je racontais les histoires que je voulais, c’était une manière de scénariser ces petits voyages dans Paris ! ». Puis elle s’envole comme freelance dans l’univers des voyages vers d’autres pays, jusqu’à sa rencontre avec un pâtissier de talent avec qui elle se marie,
et ouvre une pâtisserie réputée sur Annecy. Elle se plait déjà à y instiller une atmosphère et un décor particulier, ainsi que de multiples attentions pour accueillir les clients. Puis un bouleversement familial l’oblige à partir, elle rebondit alors en ouvrant un magasin Patagonia en 2007. « J’ai découvert les valeurs défendues par Yvon Chouinard, le fondateur, axées très tôt sur l’écologie, et je m’y suis complètement retrouvée. Cela m’a permis de mettre ce petit supplément d’âme qui manque à un commerce pas forcément basé sur l’altruisme. » Puis c’est une autre histoire d’amour, avec un styliste culinaire lyonnais reconnu, Frédéric Pigeon fondateur de Food Style. Lui aussi a un parcours atypique, puisqu’il a été entre autres cuisinier privé à l’Elysée, chef au consulat de France à New York mais aussi associé à « cuisine sur thème » (cuisine événementielle). Leur union donne naissance à son nouveau projet
« Pimprenelle ». Ils ont à cœur de soigner non seulement le décor et l’ambiance mais aussi la composition des tartines et des brunchs « pour que tous les sens soient à la fête ! ».
LA PETITE MUSIQUE DES RÊVES
« Dès notre enfance, on a une petite musique qui nous guide, on avance sans y faire toujours attention, et un jour on est confronté à la réalité, on se dit : mais de quoi ai-je vraiment envie ? » C’est cette question que Corinne garde toujours en tête aujourd’hui et qui la mènera sans doute vers de nouveaux projets…
Pimprenelle 13, rue des 4 chapeaux - Lyon 2 Tél. 04 78 38 29 84
LA CANTINE DU VILLAGE
Le spot gourmand de Saint Didier au Mont d’Or
Le plaisir de se retrouver entre amis sur sa terrasse de soixante-dix couverts est la recette du succès de Pierre Alain Hebrard qui a une clientèle de 70 % d’habitués habitant les environs.
Il est fréquent d’y croiser les Jacques, le chocolatier Philippe Bernachon, Alain Cellerier, Christian Odin qui venaient déjà rue Mercière... PierreAlain Hebrard qui a fait les beaux jours de Maître Pierre de 1991 à 2009 se confie : « Je suis bien content d’être parti de la rue Mercière pour la campagne où mes clients détendus peuvent se garer : ce qui est devenu impossible en ville ! Un souvenir restera à jamais gravé dans ma mémoire, c’est mon premier service du 12 novembre 2009 à Saint Didier avec mon chef depuis 25 ans Florent Behar assisté de ma nièce Fabienne qui n’est autre que la fille de Guy Maitrepierre un «fou» de restaurants. »
Le service en salle est assuré par son fils Alexandre (35 ans) et Sandrine Gaudin qui n’ont plus à faire leurs preuves... L’ardoise de suggestions met tout de suite dans l’ambiance : sa recette maison du tian de sardines servi froid comme en Provence mérite à lui tout seul le déplacement. La pluma de cochon et son jus purée maison ravira les amateurs du genre. L’œuf meurette au vin blanc de Bourgogne et la quenelle de brochet sauce crustacés sont également deux belles recettes à déguster en priorité. Le tiramisu aux fruits rouges, les profiteroles
au chocolat chaud et la tarte au citron s’imposent au dessert.
On va de surprises en étonnements avec un massif d’herbes aromatiques derrière son bar et sa carte des vins de 200 références dont un remarquable Crozes Hermitage 2018 de François Villard servi au verre. « Je vais souvent dans le Beaujolais... les vignerons sont tous des amis avec lesquels je travaille depuis trente ans comme Dutraive (Fleurie) et Foillard (Morgon), et Jean-Claude Ramonet (Bourgogne) mais aussi avec de jeunes vignerons, comme leurs filles ! » La salle de restaurant confortable de 50 couverts aux tons gris très tendance est l’intérieur de la maison. Notre hôte nous embellit la vie avec ses girolles et champignons ramassés à Vichy sans oublier ses légumes et cardons en hiver provenant du Breuil à côté du Bois d’Oingt. Que du bonheur ! CM
La Cantine du Village 55, avenue de la République 69370 Saint Didier au Mont d’Or Tél. 04 78 35 55 16
Ouvert du lundi au vendredi. Service jusqu’à 22h Menu à 30 euros
HALLES DE LIMONEST L’heure est à l’apaisement
Mises sur pied en décembre 2021 par la Mairie et Françoise PupierSibilia, les Halles de Limonest peinent à dégager un bilan économique positif. La faute à des loyers réclamés par la municipalité que la chef d’entreprise estime « disproportionnés ».
Dire que le projet des Halles de Limonest lui tient à cœur serait un euphémisme, tant Françoise Pupier-Sibilia se donne corps et âme au projet. À « son » projet, comme elle aime le rappeler. Si bien que les récentes critiques du maire de la commune, Max Vincent, au sujet d’une prétendue mauvaise gestion des Halles de Limonest, sont restées en travers de la gorge de la restauratrice. En effet, le 4 septembre dernier, l’édile regrettait publiquement qu’aucun loyer n’ait été versé à la mairie (propriétaire des murs pour un coût global estimé à 2,3M€) depuis l’ouverture. Une sortie médiatique pas vraiment du goût de Françoise Pupier-Sibilia, dont la réussite professionnelle n’est plus à démontrer. Pour cette dernière, le problème tient au prix des loyers (6 000€/mois, ndlr), jugés exorbitants au regard du potentiel actuel du site.
LA CONTRAIGNANTE PROBLÉMATIQUE DU STATIONNEMENT
« On devrait nous aider les premières années, le temps de se faire connaître », regrette l’intéressée, pointant en parallèle, un gros déficit de stationnement. Un argument suffisant pour décourager les clients les moins entreprenants. Un mal voué à durer jusqu’en 2024, date retenue par l’exécutif pour ériger un parking flambant neuf. « C’est bien, mais c’est loin », poursuit la restauratrice, avouant toutefois un certain réchauffement des relations entre la mairie et les Halles de Limonest. « Nous allons essayer de négocier l’échéance des loyers, mais tout sera payé », promet d’ailleurs Françoise PupierSibilia. Un discours positif étayé par les récents échanges entre avocats ayant ouvert la porte à un certain apaisement du conflit. « En attendant, il faut trouver plus de solutions pour continuer à faire vivre le lieu. Ce projet est trop beau pour le lâcher », évoque la maîtresse de maison. MC
SIGNE VOTRE INTÉRIEUR
Table et chaises collection Jean Prouvé par VitraISABELLE KÉBÉ Le retour !
Quelle ne fut pas ma surprise quand, lors du vernissage de mon exposition en mars dernier, j’entr’aperçois Isabelle Kébé en train de discuter avec Laurent Gerra.
Texte : Jean-Marc Requien - Photo © Sylvie CastioniIsabelle ? Incroyable, elle n’avait pas changé. Ça doit bien faire une trentaine d’années que je ne l’ai pas vue. « Bonjour. Vous, ici ? ». Elle m’explique qu’elle me suit sur Facebook depuis quelques mois, qu’elle se souvient de mes premiers collages et me dit qu’elle est venue tout exprès d’Annecy pour mon expo. Isabelle ! Voilà qui me renvoie à d’heureux souvenirs. À une époque que les moins de 40 ans n’ont pas ou peu connue. Et c’est bien dommage pour eux. En 1989, le sixième arrondissement presque moribond se réveille enfin grâce à la rénovation de l’ex gare des Brotteaux. Avec comme locomotives la salle des ventes de Jean-Claude Anaf et le resto « Grand Gourmandin » qui succède au « Gourmandin » de la rue Paul Bert. Daniel Abattu, en changeant de statut, étoffe son équipe et engage un jeune sommelier dont j’ai oublié le nom et la belle Isabelle Kébé que personne n’a oubliée. Tous les deux diplômés de l’école hôtelière de Thonon. On ne saura jamais pourquoi le gratin lyonnais qu’on côtoyait midi et soir et même souvent l’après-midi au bar du rez-dechaussée y venait et revenait pour la beauté et l’originalité de l’endroit, l’accueil du maître de ces lieux, la cuisine fabuleuse de JeanPaul Lechevalier ou le charme d’Isabelle. Il aurait fallu demander à Antoine Zacharias, Albert Constantin, Henri Pochon, Fernand Galula, Jean Michel Bonabosch, André-Claude Canova, Jean-Michel Aulas, André Maréchal… et combien d’autres. En tout cas, je me souviens que nous étions tous ravis quand Isabelle nous invitait à la suivre. Malheur, cependant à celui qui prenait l’invitation au premier degré. Le regard noir d’Isabelle faisait comprendre au malotru que derrière son beau sourire se cachait une personnalité farouche…
ET PUIS, LES TEMPS ONT CHANGÉ, IL Y A EU LA PREMIÈRE GUERRE D’IRAK, LE TRAITÉ DE MAASTRICHT, LA LOI EVIN, LA LOI SAPIN, LES VICISSITUDES DE MICHEL NOIR…
ON CHANGEAIT D’ÉPOQUE…
Notre amie Isabelle se voit alors offrir la possibilité de prendre les rênes d’une institution lyonnaise créée en 1908, Argenson, qui bat de l’aile. La voilà, accompagnée d’une très belle équipe à la tête d’un établissement de 30 personnes qui connaîtra immédiatement un grand succès : Le Seventh. Les fans d’Isabelle ne se font pas prier pour faire de l’endroit un des musts de la ville. On croise sur la plus belle terrasse ombragée de Lyon, Florence Ludin, Henri Sarlin, Albert Artiaco, Daniel Perez, Paul Karachayas, Olivier Blanc, Philippe Vorburger... et bien sûr de nombreux footballeurs de l’OL en pleine ascension comme Coupet, Govou, ou encore
Amoros ainsi qu’une nouvelle génération de trentenaires, qui se frotte à tout ce beau monde. Les soirées endiablées n’ont plus rien à voir avec la quiétude lyonnaise des années précédentes et les soirs de liesse pendant la Coupe du monde de 98 donneront des idées à Isabelle pour plus tard... Malgré le succès, pour des raisons qui m’échappent encore, Isabelle décide de céder son affaire.
De tout cela, je m’en souviens très bien. La suite m’a été racontée, le lendemain de mon vernissage au Mercière, au cours d’un déjeuner qu’elle a bien voulu accepter. Après cette douloureuse séparation, elle ouvre une boîte d’événementiel en rapport avec la gastronomie et le sport. L’aventure durera cinq ans jusqu’à 2005, année où elle doit choisir entre le cœur et la raison. C’est le cœur qui gagnera. La voilà qui s’expatrie en Savoie où elle dirige la communication d’agences immobilières spécialisées dans l’hébergement et la transaction de chalets de luxe à Courchevel. Ces dernières années, elle est revenue en quelque sorte à ses premières amours puisque, toujours en Savoie, elle prend la direction d’une agence immobilière de transactions commerciales spécialisée en CHR. Aujourd’hui, forte de cette expérience, elle revient à Lyon pour créer sa propre structure en immobilier de transaction commerciale — IK Immobilier — pour les hôtels, restaurants et bars dont elle connaît bien les attentes.
Quelques semaines après ce déjeuner, Isabelle se souvenant que j’avais autrefois œuvré dans la publicité, me téléphone et me demande un conseil pour faire connaître rapidement sa nouvelle activité. La réponse était évidente : « un article dans Lyon People ! ». Elle a souhaité que ce soit moi qui l’écrive. Comment lui refuser ? Pas facile, cependant ! Car la belle Isabelle, exagérément pudique, n’aime pas trop se raconter. Enfin, voilà, c’est fait ! Good luck ! chère Isabelle pour cette nouvelle aventure.
Concierge Clefs d’Or SANDRINE NALLET
Cheffe concierge de Cour des Loges depuis maintenant six ans, Sandrine Nallet goûte depuis 32 ans à ce métier singulier, taillé pour elle. D’un naturel avenant, la Bressanne d’origine se laisse porter par le contact humain, avec l’ambition suprême « de rendre unique le séjour de ses clients ». Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel
C’est peut-être là sa prouesse ultime et finalement celle qui nous marque le plus. Quitter Cour des Loges après avoir échangé avec Sandrine Nallet nous ferait presque oublier les décors uniques de son lieu de travail. La Renaissance a beau regorger de beautés incontestables, il est de coutume sur place, de repartir le sourire aux lèvres, conséquence d’un échange avec Sandrine Nallet, dont l’amabilité émeut parfois autant que la grandeur du site. Si ce n’est plus, comme à ce jour de septembre,
où un client satisfait avoue être revenu rien que pour elle. Pour revivre l’expérience singulière qu’est Cour des Loges et l’accueil de la concierge lyonnaise, celle-ci étant passée maître dans l’exercice de son métier. Les Clefs d’Or ornant son élégante veste de velours n’en sont qu’une preuve matérielle. Car si celles-ci procurent chez elle autant de plénitude qu’une carrière accomplie, Sandrine Nallet s’évertue à prouver chaque jour, le prestige de ses insignes.
« COUR DES LOGES, CE FUT UNE BELLE OPPORTUNITÉ PROFESSIONNELLE »
J’ai une vraie passion pour cet endroit. Ce fut une belle opportunité professionnelle », poursuit-elle. Une juste récompense aussi, pour cette femme bercée par le métier depuis toute petite. « Une vocation », héritée de sa grand-mère, Simone, laquelle sut lui « inculquer les valeurs de la restauration » Puis de l’accueil client. « C’était sous le signe de l’amusement, mais la fibre était là. Plus tard, à la sortie de ma 3e, j’ai ressenti une vraie fascination pour l’hôtellerie. Désormais, quand je visite une ville, j’aime pousser la porte des grands palaces. Les grands halls me fascinent et m’inspirent. C’est une micro-société, cela change tous les jours. C’est ce qui me fait vibrer et alimente ma passion. Ici, la routine n’existe pas ! », confesse Sandrine Nallet, portée par ce métier où chaque jour diffère du précédent. Les demandes et les missions également.
SON PROFESSIONNALISME SALUÉ PAR LE TITRE DE PRÉSIDENTE DÉLÉGUÉE RÉGIONALE RHÔNE-ALPES DE L’ASSOCIATION LES CLEFS D’OR FRANCE
«
J’ai un métier qui demande beaucoup d’empathie, de débrouillardise. Accueillir le client avec un visage paisible, c’est déjà détendre l’atmosphère et amorcer avec sérénité l’organisation de son séjour », dépeint celle qui officie dans le Vieux-Lyon depuis six ans, après avoir longtemps parfait ses armes au Globe et Cecil, rue Gasparin. « Cour des Loges est un hôtel que j’admirais. C’est un joyau de la Renaissance et un lieu chargé d’histoire.
« Rien n’est impossible. Je suis quelqu’un de tenace, je vais persévérer jusqu’au bout. Pour moi, un merci est une véritable satisfaction », livre avec sincérité la présidente déléguée en Rhône-Alpes de l’association Les Clefs d’Or (réunissant 400 concierges de luxe, ndlr). Un trait de caractère marquant, qui, s’il est utile à la cheffe concierge, l’est aussi pour les passants, nombreux à tomber sous le charme de cette professionnelle ô combien sympathique, prête à tout pour « offrir une expérience inoubliable à Cour des Loges » La recette a fait ses preuves : Sandrine Nallet tient en elle, ce devoir insatiable de « toujours se remettre en question », de bouquiner, étudier, pour demeurer encore aujourd’hui, au plus près de l’actualité. « Si je veux rester dans l’air du temps, à moi de me remettre en question, d’apprendre. Il faut pérenniser la profession dans l’hôtellerie de luxe. Et le luxe, c’est rendre facile et agréable l’escale de nos clients », assure-t-elle. Voilà sûrement pourquoi chaque départ s’agrémente souvent de discussions à son sujet. Des éloges, évidemment...
Issu d’une famille de militaires, Christian Prouteau a largement marqué la gendarmerie de son empreinte, l’ancien officier ayant notamment participé à la création du GIGN, qu’il commanda pendant neuf ans. Sous ses ordres, l’unité d’élite se sera largement professionnalisée, ce dernier ayant dirigé 67 opérations et libéré près de 400 otages. De passage à Lyon, pour une conférence organisée par notre associé Cyriaque Rios dans les salons du restaurant
Le Président, le Biterrois en a profité pour aborder les problématiques de sécurité actuelles.
Propos recueillis par Morgan Couturier et Marco Polisson Photos © Saby Maviel
Lyon People : Vous avez accordé 40 ans de votre vie à la sécurité de la France. Pourquoi avoir choisi cette voie ? Votre père vous a-t-il forcé la main ?
Christian Prouteau : On pense toujours quand on vit à côté de ses parents et qu’ils ont un métier particulier (son père était officier de gendarmerie), que vous les voyez vivre et vous les admirez. Et d’un autre côté, on se dit que l’on emprunterait peut-être une autre voie. Pour autant, un peu par atavisme, je suis parti faire la même école que lui. À 11 ans, j’ai rejoint les Enfants de Troupe à Autun. Puis mes parents, qui vivaient en Corse, ont décidé de me récupérer pour que je les rejoigne à Pithiviers (Loiret). J’ai donc poursuivi mes études dans le cursus secondaire courant. En arrivant en terminale, j’étais très attiré par l’école du cinéma. J’avais un bon coup de crayon, je me disais que je pourrais dessiner les décors. Mais en me rendant sur place, à Boulogne, je me suis rendu compte que ce n’était pas fait pour moi. Et là, en sortant du bâtiment, je suis tombé nez à nez avec une affiche marquée « engagez-vous ». C’est devenu une évidence. J’étais Porte Maillot. J’ai traversé Paris jusqu’à Vincennes et j’ai rejoint le centre de recrutement.
Sans en parler préalablement à votre famille ? Absolument ! Mes parents, qui s’attendaient à que je leur dise que j’ai choisi Boulogne, ont finalement eu la surprise d’entendre que je m’engageais pour 5 ans (rires), avec l’ambition de devenir officier de gendarmerie. L’officier orienteur m’avait exposé le parcours à effectuer. Quelques années plus tard, je me suis retrouvé à Melun (Seine-et-Marne), sur les traces de mon papa. En devenant militaire, je me suis rendu compte que ma place était là. Il y
avait quelque chose en moi qui faisait que naturellement, on m’écoutait. J’avais envie d’entraîner les autres.
« VOUS NE SORTEZ JAMAIS INDEMNE DE L’UTILISATION D’UNE ARME »
Vous avez à peine 30 ans quand vous créez le GIGN. Comment est venue cette idée ?
J’ai créé le GIGN le 24 août 1973. Un an plus tôt, j’avais été impacté par la prise d’otages de Munich aux Jeux Olympiques.
De la même façon, trois ans plus tôt, j’avais déjà été marqué par différents échecs de la gendarmerie lors de différentes prises d’otage. En particulier à Cestas où avait officié un copain de promotion de mon père. On lui avait demandé de partir à l’assaut sans préparation, ni rien. Sauf que le forcené avait prévenu qu’en cas d’assaut de la gendarmerie, il tuerait ses enfants. Il a mis ses menaces à exécution. Ça a détruit la vie de cet officier.
Vous vouliez gommer ces erreurs ?
Oui, parce que ces erreurs de diagnostic sur le comportement humain ont conduit à des échecs douloureux pour la gendarmerie. Je pensais qu’on allait nous aider à gérer la question des arrestations difficiles. On n’arrête pas les gens si on n’y est pas préparé. Surtout quand il n’y a pas de rapport sain avec les armes. Quand je suis arrivé à Melun, je pensais que l’on allait régler ce problème, et préparer les gens à utiliser leur arme dans de bonnes conditions. C’est simple, vous ne sortez jamais indemne de l’utilisation d’une arme, surtout si ça conduit au décès de quelqu’un. C’est un exercice qui impacte une vie.
Surtout si l’assaut se solde par un échec ?
Tout à fait. Un échec est doublement pénalisant, à la fois pour l’image de l’officier qui a géré cet échec, mais également pour ceux qui ont eu à se retrouver dans une situation inexplicable et non préparée. Ô rage ô désespoir, on ne nous avait jamais rien appris. On nous avait simplement dit : « Face à ce genre de situations, agissez avec discernement ». Ce qui vous donne tous les éléments pour vous défendre (rires) !
Vous êtes jeune, inexpérimenté et vous arrivez avec vos idées. Comment avezvous réussi à les imposer à vos aînés ? C’est une bonne question, dans le sens où la gendarmerie vivait sous un double carcan. La gendarmerie est une armée pacifique, encadrée par le décret du 20 mai 1903 (disparu depuis), où l’on imposait des contraintes aux gendarmes qui laisseraient perplexe aujourd’hui. Elles ne correspondaient pas avec la réalité du terrain. À titre d’exemple, on disait que l’exercice de gendarme devait s’exercer obligatoirement en tenue. Mais c’est sûr que pour obtenir des renseignements, il faut débarquer en uniforme, en disant : « Halte gendarmerie, qu’avez-vous à me dire ? ».
Avec une maigre année d’expérience au compteur, vous remettez donc en question des années de pratiques dans la gendarmerie ?
Je ne partais pas d’une page blanche. J’avais été entraîné avec un esprit commando. Mais
effet. J’ai demandé à des gens de jouer les preneurs d’otages, de jouer les forcenés et d’organiser des phases de négociation, de créer des diversions pour intervenir en jouant sur l’effet de surprise. Le capitaine était sidéré, et pourtant, il avait trois ans de plus que moi. Lui était resté sur le schéma tactique qu’on lui avait appris.
« J’AI PROPOSÉ À MON CAPITAINE D’AMÉNAGER DES EXERCICES DE MISES EN SITUATION À DOUBLE EFFET. IL ÉTAIT SIDÉRÉ »
La prise d’otages du 5 septembre 1972 à Munich a-t-elle fini de prouver le bienfondé de vos actions ?
En voyant que la police allemande, issue d’une armée allemande qui nous avait foutu une raclée en 1940, ne parvenait pas à ses fins, je me suis dit qu’on ne ferait pas mieux. Et qu’il devenait impératif de créer une unité spéciale avec des gens sélectionnés, entraînés et préparés pour cela. J’ai donc rédigé un mémo que j’ai présenté à la gendarmerie. Le 24 août, on m’a averti de la création d’une unité expérimentale qui avait vocation à devenir une unité nationale. Une unité que vous connaissez maintenant sous le nom de GIGN.
Quelle a été la première intervention de cette nouvelle unité ?
On a été opérationnel le 1er mars 1974. Il a fallu se battre pour tout, pour avoir un véhicule, un bureau, des armes, etc. Quelques jours plus tard, on a eu une première opération « Ecquevilly » avec une prise d’otages sur laquelle, malheureusement, nous sommes intervenus trop tard. Au moment où nous avons mené l’intervention, le preneur d’otages s’était déjà suicidé. Si notre unité avait été plus connue à l’époque, nous aurions sûrement pu éviter ce drame.
quand vous avez des otages entre vous et la résistance, personne n’avait jusqu’alors, l’approche qu’il fallait. On en était plutôt à crier : « Réponse à la loi, rendez-vous » ! Or, cette approche, il faut la réfléchir. J’ai donc proposé à mon capitaine d’aménager des exercices de mises en situation à double
Combattre le terrorisme, n’est-ce pas pousser le risque à son paroxysme ?
C’est vrai ! Mais à partir du moment où vous savez tout ce qu’il ne faut pas faire, il ne reste qu’une chose : ce qu’il y a à faire. À Munich, voir les hommes du commando quitter l’avion, m’a paru surréaliste. On voit bien qu’ils ont été mal choisis. Ils n’ont
pas été formés et n’avaient pas le courage. Nous, nous n’étions pas beaucoup. Sur une centaine de volontaires, je n’en ai gardé que 17. C’est petit à petit que l’unité est devenue ce qu’elle est devenue.
« JE N’AI JAMAIS CRAINT POUR MA VIE »
Vous étiez 17 hier. Combien sont-ils aujourd’hui ?
La partie intervention comprend aujourd’hui 1000 hommes et femmes. Il y a 400 hommes à Satory, issus d’une unité que j’ai créée et qui a été transformée en grand GIGN en 2006. Cette unité comprend 90 hommes pour toute la partie prise d’otages.
Vous avez souvent joué avec votre vie. Avez-vous déjà craint pour celle-ci ? Cela va peut-être vous paraître surprenant, mais non ! Quand vous avez la responsabilité des otages, des preneurs d’otages mais également de vos hommes, si vous pensez à vous, c’est fini, il faut changer de métier. Vous êtes porté par l’essentiel, qui est de commander.
Lors d’une interview, votre ancien adjoint, le capitaine Barril a assuré que vous vous sentiez invincible. Est-ce vrai ? Je n’étais pas invincible. Mais je ne me suis jamais posé la question. Moi j’avais envie de construire mes opérations. J’ai toujours été devant. J’ai pris un coup de fusil dans la tête. Je connaissais le prix des opérations, et surtout le prix pour des hommes que j’avais sous ma protection.
Même cette fameuse mission de 1980 à Pauillac, où vous échappez par miracle à la mort, n’est jamais parvenue à freiner vos ardeurs ?
Bien sûr, j’ai réalisé que je pouvais tomber.
On a en nous un réflexe qui s’appelle l’instinct de survie. Je me suis posé des questions. Pour autant, si l’instinct de survie prend le dessus, vous ne commandez plus. Ma grande crainte, c’était que ce coup de fusil que j’avais reçu en plein visage ait fait surgir en moi quelque chose que je n’arriverais pas à maîtriser, et qu’il me rende vulnérable par rapport à mon rôle de chef. J’ai eu de la chance, dans le sens où je ne suis resté à l’hôpital que deux mois. À mon retour, je n’ai plus eu d’intervention avant quatre mois. Cette période m’a permis de penser différemment. Je me suis retrouvé lors d’une prise d’otages, à l’occasion d’un détournement d’avion et je ne me suis plus posé la question. C’était comme avant.
Est-ce cette notion d’instinct de survie qui a vous poussé à prendre un peu de recul et à créer en 1982, le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) ?
Pas du tout ! Pour tout vous dire, on m’a obligé à y aller. J’avais pourtant refusé le poste trois fois. Mais on a fini par me dire : « vous êtes officier, vous devez obéir » !
Quels étaient vos liens avec le président Mitterrand ?
Il ne faut pas oublier que la première volonté de la gauche, à son arrivée au pouvoir en 1981, était de dissoudre le GIGN. C’est moi tout seul qui me suis battu pour rencontrer Charles Hernu (alors ministre de la Défense).
Il devait se faire une véritable idée de ce qu’était le GIGN.
Et vous avez convaincu Charles Hernu de vous écouter…
J’étais devant lui au moment de célébrer le départ d’un général. Ce dernier m’a présenté au ministre. Je m’en rappellerai toujours, je savais que c’était pile ou face. J’étais en grande tenue, avec ma petite légion d’honneur. Et là, Hernu me dit : « Il paraît que vous avez quelque chose à me dire ? ». La réponse historique que j’avais ruminée, mûrie, réfléchie, avait disparu. Alors j’ai dit : « Monsieur le Ministre, avant de décider de l’avenir de mes hommes, donnezleur une chance de vous montrer ce dont ils sont capables de faire et ne pas faire ». On en est arrivé à parler de la mort du président égyptien, Anouar el-Sadate. Il m’a demandé si ce dernier serait mort si nous avions assuré sa protection. J’ai dit : « La seule chose que je sais, c’est qu’avec des hommes entraînés par moi, l’homme qui a tué Sadate n’aurait pas franchi la première marche de la tribune ». Il fut convaincu. Un mois après, mon directeur m’a demandé d’aller à l’Élysée pour discuter de la création du GSPR. Et le 13 juillet 1982 à 11h du matin, je me suis retrouvé dans le bureau du président de la République.
Vous êtes devenu, au fil du temps, un expert en matière de sécurité. Au niveau local, comment expliquez-vous les difficultés croissantes pour gérer les problèmes de sécurité. Notamment à Lyon, dans les quartiers de la Guillotière et de la Duchère ?
Moi, je le vois d’une manière très simple, si l’État n’est pas là, une structure se met
« Ma grande crainte était que le coup de fusil reçu en plein visage ait fait surgir en moi quelque chose que je n’arriverais pas à maîtriser »
en place. Et quand je dis l’État, je ne fais pas de différence entre l’État régional, l’État étatique en haut et l’État en bas au niveau municipal. Il y a un continuum qui doit se faire et il doit y avoir une présence sur le terrain. Quand je parle de l’État, je parle d’abord de la sécurité des personnes et des biens par la présence de forces de police. À un moment, on a eu tout un problème au niveau de l’économie de l’État. Quand on a mis en place la RGPP (révision générale des politiques publiques, ndlr), la rigueur budgétaire était plus importante que tout. Et on a dit qu’on allait faire mieux avec moins. Mais j’aimerais qu’on m’explique comment faire mieux avec moins d’argent dans la mesure où on a voulu donner plus de liberté à nos fonctionnaires.
À Lyon, les élus écologistes se révèlent incapables de prendre ces sujets à bras-le-corps, d’où le récent clash avec Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. Comment lutter contre l’insécurité quand il n’y a aucun dialogue entre les élus et les représentants de l’Etat ? Mettons la politique à part. La responsabilité de l’État n’est pas la responsabilité des mairies. Elles jouent un rôle d’ordre public, de caméras, de police municipale. Comme on a réduit les effectifs de la police nationale et de la gendarmerie, les municipalités qui en avaient les moyens, se sont débrouillées
pour combler le vide. Mais il faut avoir le courage de l’assumer. Soit on est dans un système régalien, soit on ne l’est pas. Vous savez combien la gendarmerie a perdu de brigades ? Avant la mise en place de la RGPP, il y avait 3600 brigades. La gendarmerie en est à 3000 actuellement.
600 communes ont perdu leur brigade ? Ce sont 600 communes qui ont perdu des effectifs. Et en même temps, on vous explique que l’on va vous en remettre 200. Mais il y a plus de chance que ce soient des mobiles plutôt que des brigades implantées territorialement. Or, il n’y a pas de sécurité sans présence physique, sans oreille ou renseignement. On pourra faire tout ce que l’on veut, tout le retard que l’on a perdu ne répondra pas à la question douloureuse : comment fait-on actuellement ?
« IL N’Y A PAS DE SÉCURITÉ SANS PRÉSENCE PHYSIQUE, SANS OREILLE
OU RENSEIGNEMENT »
Comment soigner ce mal s’il n’y a plus de dialogue ? On le voit très bien à Lyon, le maire ayant boycotté le déplacement du ministre de l’Intérieur.
Le maire de Lyon fait preuve d’une irresponsabilité politique totale. J’espère que les citoyens qui ont un bulletin de vote s’en souviendront. On voit trop d’âneries autour de la responsabilité qui est celle d’un maire par rapport à ses administrés pour considérer qu’il soit normal que pour des raisons politiques, on ne reconnaisse pas la présence de l’État quand elle est là. Simplement, par idéologie, ça n’a pas de sens. Fort heureusement, pendant des années, quel que soit le bord politique, il y avait cette reconnaissance de celui qui avait le pouvoir et qui détenait les rênes. La personne qui ne veut pas le voir, est irresponsable et n’est pas digne de la fonction qu’elle occupe. Les politiques changent, la police et le continuum pour les citoyens restent.
Comment réduire l’insécurité avec un maire qui possède un tel comportement ? Je ne vais pas faire de la politique à la place de ceux qui ont voté pour lui. Il y aura des échéances électorales, et il y aura de quoi dire. Il ne faut jamais personnaliser les problèmes. Je le comprends pour l’insécurité, il est spécifique à Lyon et à ses quartiers difficiles. Mais on le retrouve un peu partout, et ce n’est pas le rôle du maire d’être à la place de l’État. On ne peut pas faire des opérations ponctuelles pour dire : « Braves gens, la police veille sur vous » ! Il faut la présence de l’État.
Les métiers de la sécurité connaissent un gros problème de recrutement. Comment motiver les jeunes à s’engager dans la gendarmerie, la police municipale voire nationale ?
Il faut rétablir le contact avec la population. Par exemple, la police ou la gendarmerie organisent d’elles-mêmes des rencontres. Il faut que les jeunes puissent rencontrer ces officiers dans certaines circonstances, qu’ils les voient autrement qu’en tenue bleue. Cette approche plus humaine est possible à petit niveau. Le volontariat est aussi un problème. Avant il y avait beaucoup de jeunes qui s’impliquaient auprès d’autres jeunes. Aujourd’hui, c’est plus difficile, les gens cherchent avant tout à gagner de l’argent...
Les Français semblent de plus en plus tendus, le Covid ayant sûrement accentué le phénomène. Peut-on revenir à un climat plus paisible ?
Je suis un optimiste né. Évidemment on ne peut pas éluder la question, il y a un problème, mais il n’est pas résolu en aval. Il y a beaucoup de jeunes qui sont prêts à s’engager mais il faut les aider, et pour cela, il faut des structures. Il faut revenir dans un cercle vertueux et cela fonctionne souvent à travers l’image de quelques personnalités. Il faut des leaders. Aujourd’hui, il y a plus de chacun pour soi mais il y a encore des gens qui croient à ça. La preuve, statiquement, l’armée recrute plus dans les banlieues que dans les quartiers chics.
Pour conclure, parlez-nous de l’association des amis du GIGN dont vous êtes le président ?
J’ai créé cette association en 1994. C’était pour les 20 ans du groupe opérationnel. L’association célèbre la création du GIGN et les actifs qui ont débuté le 1er mars 1974. Ce sont parfois des amis du GIGN qui participent au rayonnement du groupe. Ce ne sont pas forcément des anciens membres, mais des gens qui veulent adhérer à l’association. On est 400 et on participe dans les moments difficiles. On essaye par exemple, de faire un geste auprès des familles dès que c’est possible. Ça crée du lien. Il y a même des gens qui n’adhèrent pas à l’association mais qui viennent quand même. On parle quand même de l’unité la plus élitiste qui ait été faite. Le nombre de jeunes qui sont arrivés au groupe et en gendarmerie grâce au GIGN est énorme.
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Qui sommes-nous ?
Association créée en 1997, L’Autre Cercle est l’acteur français de référence pour l’inclusion des personnes LGBT+ au travail. Ses valeurs sont le respect, l’humanisme, l’indépendance, l’engagement et le pragmatisme. Elle œuvre pour un monde professionnel épanouissant, inclusif et respectueux des personnes dans toutes leurs diversités, quelle que soit leur orientation sexuelle ou identité de genre. Outre sa vocation d’observatoire, ses missions sont d’accompagner les organisations et de promouvoir les bonnes pratiques. L’Autre Cercle fédère plus de 186 organisations publiques et privées signataires de la Charte d’Engagement LGBT+ réunissant près de 2 millions de salarié·es et agent·es.
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L’actualité
Les Rôles Modèles
LGBT+ & Allié·es 2022
Une cérémonie honorant celles et ceux qui se distinguent par leur leadership en faveur de l’inclusion des personnes LGBT+ au travail Cette célébration, placée sous le Haut Patronage du Président de la République Française, prend place lors de la journée mondiale du Coming Out afin de donner plus de résonance encore à la visibilité des professionnel·les LGBT+ et au respect de leur diversité.
À cette occasion, vous découvrirez nos 100 lauréat·es et plein d’autres surprises lors de tables rondes qui enrichiront votre culture de l’inclusion des personnes LGBT+ au travail.
R E N D E Z V O U S L E M A R D I 1 1 O C T O B R E À 1 8 H S U R R O L E S M O D E L E S L G B T F RDOSSIER SPÉCIAL
FEMMES
P.36 Marie-Odile Fondeur P.38 Alexia, Alice, Alissia P.40 Aliya, Annaig, Anne-Sandrine P.42 Annick, Arlette, Audrey P.44 Audrey, Aurélie, Béatrice P.46 Bénédicte, Brigitte, Brigitte P.48 Camille, Catherine, Cathy P.50 Céline, Céline, Charlotte P.52 Chloé, Christine, Claire P.56 Clémentine, Connie, Denise P.58 Edith, Estelle, Flavienne P.60 Fleur, Florence, Françoise P.62 Françoise, Giorgia, Haiet P.64 Harmonie, Huguette, Jacynthe P.66 Jade, Karnie, Kelly P.68 Laura, Laure, Laurie P.70 Linda, Lucette, Mado P.72 Marie, Marie, Marion P.74 Martine, Maud, Monica P.76 Morgane, Nais, Nathalie P.78 Nathalie, Natty, Nicole P.80 Nina, Odile, Pauline P.82 Sandra, Sarah, Sophie P.84 Sophie, Sylvie, Sylvie
gastronomie lyonnaise de la
MARIE-ODILE FONDEUR
« Il faut être à l’écoute de ses envies et les réaliser sans frein »
Chaque mois, Alexandra Carraz-Ceselli, fondatrice de L’Equipe des Lyonnes, nous propose de partir à la découverte d’une lyonnaise au parcours remarquable, au cours d’un « Café des Lyonnes ». Lorsque l’on évoque le secteur de l’alimentation, la réputation de Marie-Odile Fondeur la précède. Ancienne directrice générale du SIRHA -la biennale la plus estimée du monde de la restauration, désormais à la tête de la Fondation pour la cuisine durable by Olivier Ginon, elle représente la définition même de l’engagement. Elle a construit sa carrière seule, à force d’énergie, de travail, de volonté et de persévérance. Retour sur un parcours hors norme, fait d’engagements sous toutes leurs formes : professionnel, politique, familial, sans oublier la cause des femmes. Propos recueillis par Alexandra Carraz-Ceselli Photos © DR
ACC : Pensez-vous être une femme engagée ?
MOF : Oui, je suis engagée. C’est d’ailleurs le cas depuis l’enfance. J’ai toujours eu envie de me battre, de défendre les femmes et de montrer qu’elles étaient capables de faire quelque chose. Je suis née dans une ferme, à la campagne, mes parents étaient agriculteursc’était un milieu assez machiste. L’engagement pour moi, cela signifie que l’on trouve des solutions même quand c’est impossible, pour faire évoluer les choses, aller au bout de ce que l’on peut faire. D’ailleurs dans tous les jobs que j’ai occupés, je suis toujours allée au-delà de ce que l’on me demandait.
Petite, que rêviez-vous de faire ? Je rêvais de voyager et de découvrir le monde. J’avais une énergie débordante. D’ailleurs pour mes parents, ce n’était pas facile à gérer.
Ensuite, j’aimais beaucoup l’alimentaire et la cuisine. J’ai été plongée dedans depuis l’enfance. J’ai fait des études de sciences économiques, ensuite une école de commerce, puis un 3e cycle à l’Institut international agroalimentaire. Cela me semble important que les gens apprennent à se nourrir euxmêmes, à faire la cuisine. J’ai toujours défendu l’idée d’avoir des cours de cuisine à l’école, parce que c’est un moyen de lutter contre l’obésité. Lorsque l’on apprend à cuisiner, on apprend à équilibrer ses repas. C’est une éducation des fondamentaux de la vie. C’est comme les langues étrangères. On a besoin d’armer les enfants au maximum.
Vous avez construit un parcours professionnel impressionnant. Comment avez-vous commencé ?
J’ai d’abord été directrice de la Maison de l’artisanat de l’Ain. Puis j’ai postulé à Eurexpo qui venait d’ouvrir, mais cela a été laborieux : j’étais jeune mariée donc susceptible d’avoir des enfants. À l’époque, dans les années 90, les femmes n’étaient pas forcément les bienvenues sur des postes à responsabilité, même avec des diplômes. Faire son trou, ce n’était pas facile. Quand j’ai postulé pour être directrice du département agroalimentaire, ils ne pensaient pas à une femme. Donc il a fallu se battre et se donner les chances d’y arriver.
Ensuite pendant longtemps, j’avais l’impression que ma carrière n’évoluait pas, et donc je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose, et c’est là que je me suis engagée en politique.
Comment cet engagement politique s’estil concrétisé ? Vous y êtes allée ou on est venu vous chercher ?
C’était en 2001, il y a eu les quotas pour les femmes en politique et cela a beaucoup aidé, car je pense que sinon, je n’aurais jamais eu l’opportunité d’y aller. Je me suis renseignée sur ce qu’il se passait. A l’époque, j’ai appelé la droite et la gauche car je n’avais pas d’idées particulières. J’ai rencontré Gérard Collomb qui m’a dit que ça l’intéressait car j’étais issue du milieu économique. A ce momentlà, on faisait également beaucoup participer la société civile à la politique. Et je me suis occupée du commerce, en plus de ma carrière. J’ai rencontré les bonnes personnes au bon moment.
Aviez-vous la latitude pour faire les choses ?
Oui, Gérard Collomb m’a laissé faire, mais de toutes façons je n’ai pas de freins, malgré les critiques. On passe toujours par des moments difficiles dans la vie, on doute, mais il faut continuer à avancer. Ce qui m’intéressait en politique, c’était de construire, pas critiquer les autres ; je n’en vois pas du tout l’intérêt. J’étais donc dans la politique concrète, d’ailleurs au niveau d’une commune les choses sont beaucoup plus faciles qu’au niveau national, et j’ai pu être dans la création : j’ai doublé le nombre de terrasses sur Lyon, on a créé des terrasses sur stationnement, ce qui a créé de la vie dans la ville, du chiffre d’affaires supplémentaire, des emplois, ensuite j’ai créé les marchés de fin d’après-midi, les marchés bio…
« QUAND ON EST MÈRE, ON OUBLIE QU’ON EST FEMME, ET C’EST CELA QUI EST DANGEREUX, CAR UN JOUR ON LE REGRETTE. C’EST POUR CELA QUE JE DIS SOUVENT AUX FEMMES D’OSER Y ALLER. »
Dans votre carrière, avez-vous été aidé plus par des hommes ou par des femmes ? Il y a un homme qui m’a aidée et qui a cru en moi, c’est Olivier Ginon. Il m’a laissé carte blanche. D’ailleurs cela continue puisqu’il m’a confié la Fondation qu’il vient de créer.
Est-ce difficile de tout concilier : carrière professionnelle, mandat politique et rôle de maman (vous avez 4 enfants) ?
C’est compatible, c’est une question d’organisation et de mental. J’avais eu l’exemple de ma mère qui avait fait une dépression nerveuse le jour où j’étais partie faire des études. Donc j’avais décidé que cela ne m’arriverait pas et que je séparerais bien les choses : l’éducation des enfants et mon job. J’avais envie de travailler, de construire, d’apporter quelque chose de nouveau. J’ai engagé une nourrice à mon 4e enfant, ce qui m’a permis de ne pas gérer la logistique et d’être là pour l’éducation de mes enfants et pour les bons moments. Globalement, j’ai eu de la chance, même s’il faut savoir la provoquer.
Quels conseils avez-vous envie de donner aux femmes ?
Je me souviens qu’une année au Bocuse d’Or, j’essayais de convaincre une femme pour la sélection française et elle me disait qu’elle ne pouvait pas, parce qu’elle avait des enfants. Je lui ai expliqué qu’il s’agissait simplement d’une période de sa vie — un ou deux ans — où elle allait beaucoup travailler, mais que c’était pour elle, parce qu’il ne faut pas s’oublier. Quand on est mère, on oublie qu’on est femme, et c’est cela qui est dangereux, car un jour on le regrette. C’est pour cela que je dis souvent aux femmes d’oser y aller. Nous sommes complémentaires aux hommes, et ensemble nous faisons des choses fantastiques. Il faut être à l’écoute de ses envies et les réaliser, sans frein, et aller au-delà de ses craintes, c’est ce que je souhaite à toutes les femmes.
Vous pensez que les femmes manquent de quelque chose pour réussir dans le débat public ?
Non, il ne leur manque rien, simplement la volonté et oser prendre des risques. Dans la vie, si on ne prend pas risque, on n’arrive à rien. Bien sûr prendre des risques, çà veut dire qu’on peut échouer, mais il ne faut pas avoir peur de l’échec. On a le droit de se tromper et de faire des erreurs, mais il faut oser.
Si vous aviez une baguette magique, quelle mesure prendriez-vous pour permettre aux femmes d’être plus engagées dans la société ?
Il y a eu beaucoup de choses de faites, je ne vois pas l’intérêt d’ajouter encore des mesures. Les quotas de femmes dans les conseils d’administration vont aider à faire évoluer les choses, comme ils ont aidé en politique. Ce qu’il faut faire maintenant, c’est accompagner les femmes. Les femmes doivent y aller et ne pas avoir peur de se faire accompagner.
> Retrouvez cet entretien dans son intégralité sur la chaîne
L’équipe des Lyonnes »
Alexia
À la barre du Selcius depuis 2016, sa responsable commerciale pilote d’un geste sûr, le vaisseau amiral du groupe La Maison. Au rythme de cent événements par mois en mai, juin, juillet et décembre, les anniversaires, séminaires d’entreprise, soirées privées regroupant 30 à 3000 personnes, représentent 30% du chiffre d’affaires. La déco méditerranéenne invite aux voyages à Santorin, Rhodes et Paros, les passagers attendus de plus en plus nombreux « dans la convivialité et le plaisir de découvrir notre nouveau Selcius », déclare Alexia Rabouin. Propulsée dans l’univers de la restauration par la rencontre aux Docks 40, de son futur mari, Eric Macri, aujourd’hui directeur général du groupe La Maison, elle a mis fin à ses escales professionnelles dans l’immobilier et l’automobile. Mère d’un petit Eliot de deux ans, né pendant le confinement, Alexia se passionne pour ce métier qui lui permet de ne jamais dire « non » aux clients. Si la Selcius affiche complet, les dix autres établissements du groupe La Maison sont prêts à les accueillir pour de nouvelles odyssées gourmandes.
SELCIUS
43, quai Rambaud – Lyon 2 Tél. 04 78 92 87 87 selciusrestaurant.fr
Alice SINANIAN
La pétillante Alice Sinanian n’échangerait pour rien au monde sa vie de « couteau suisse » contre un planning de communicante. En cuisine le matin au côté de sa mère Narguize, la jeune diplômée d’un master en communication à l’EFAP de Lyon, assure le service de midi à 16h… voire 18h30 quand une clientèle de 95% d’habitués savoure les glissements progressifs des plaisirs du digestif aux tentations de l’apéritif, entre deux volutes de havane. Tandis que Patrice, son père, retrouve les amateurs de Montecristo au fumoir à cigares, Alice planche sur ses prochains achats aux Halles de Lyon Paul Bocuse et
Allissia LEMOINE
CHEF DE CUISINE
Thierry Fontaine, patron de The Maze, labyrinthe en anglais, a confié son fil d’Ariane à Allissia Lemoine Une surdouée de la gastronomie qui débute à 15 ans, en stage de 3ème, chez Drouant, siège des prix littéraires Goncourt et Renaudot. Chef du restaurant doublement étoilé, Louis Grondard la prend sous son aile. Allissia intègre l’école Ferrandi. Diplômée d’un CAP et d’un BEP de cuisine avec mention Traiteur griffée Potel et Chabot, meilleur traiteur de Paris, elle fait ses premières armes à 18 ans chez les frères Roux, stars de la haute gastronomie à Londres. The Waterside Inn et le Senderens, respectivement 3 et 2*, balisent le brillant parcours de la jeune chef de partie de Jérôme Banctel, futur chef de La Réserve Remarquée par Guy Savoy, elle officie à La Monnaie de Paris avant de monter avec son compagnon Wilfried Lambert, le Quisine by Guy Savoie au Qatar. Une fulgurante ascension naturellement prolongée à deux pas de la capitale de la gastronomie, au piano de The Maze où la virtuose joue depuis 2020, une partition éclectique et raffinée aux saveurs d’ailleurs.
THE MAZE
462, chemin de Champivost 69760 Limonest Tél. 04 72 29 28 00 themaze.fr
chez Margain Marée, entre autres inspirateurs d’une cuisine fraîcheur mêlant plats traditionnels français et arméniens. « Je suis multitâches » s’amuse-t-elle en virevoltant autour des tables où paradent mezzés, dolmas, filets de poissons et soles meunières. Ses projets ? Poursuivre l’aventure du Martini après le départ en retraite de ses parents ou créer une agence de conseil en restauration avec l’élu de son cœur.
LE MARTINI 12, avenue Foch - Lyon 6
Tél. 04 78 93 16 61
Capitale de
Aliya TOUIKI
DE SALLE
Avoir grandi entre les spécialités marocaines de son père et les recettes lyonnaises de sa mère, n’incitait pas Aliya Touiki à suivre la voie des « vendeurs de rêves aux élèves », des conseillers d’orientation qui les poussent vers des formations générales, sans un mot sur les perspectives offertes par des études professionnelles. Au lendemain de sa terminale au Lycée Blaise Pascal de Charbonnières et de son BAC réussi avec mention, la jeune fille rencontre à la faveur d’un Forum de l’Emploi, une responsable RH de la Maison Bocuse et prépare sur ses conseils, le CAP du CFA de la Gastronomie du Domaine de Lacroix Laval. En contrat d’apprentissage avec la Brasserie L’Ouest, Aliya a déjà à cœur de partager, à 18 ans, avec les nouvelles recrues, sa passion du service en salle, « une école de rigueur, de convivialité et de polyvalence où l’on intègre tout ce qui nous plaît et fera plaisir à nos clients ». Connaître son métier sur le bout des doigts et poursuivre de longues et belles études de sommellerie, telle est l’ambition d’Aliya. « Faire rimer ma vie sociale avec le métier, conclut-elle, ça m’éclate ! »
BRASSERIE L’OUEST
1, quai du Commerce - Lyon 9 Tél. 04 37 64 64 64 brasseries-bocuse.com
Annaïg FERRAND ASSOCIÉE
C’est au chef doublement étoilé Olivier Bellin qu’Annaïg Ferrand doit son premier coup de cœur culinaire : « la subtilité des saveurs, la qualité du service, la diversité des vins et la déco chaleureuse de l’Auberge des Glazicks, à la baie ouverte sur la baie de Douarnenez m’ont donné envie de faire vivre aux gens une expérience similaire. » Après un BAC S, Annaïg quitte donc sa Bretagne natale pour intégrer l’Institut Paul Bocuse où elle sent sa frénésie gourmande évoluer en passion d’entreprendre. Le déclic ? La rencontre de deux autres étudiants de l’Institut : Jade Frommer (lire page 66) et Loris Devaucelle. À 23 ans, tous trois partagent les mêmes valeurs de générosité, de convivialité et la forte ambition de faire vivre autre chose à la clientèle comme aux collaborateurs et partenaires d’un restaurant éphémère. D’où l’idée de l’expérience immersive à 360°, offerte par les restaurants Ephémera. Au menu de Chokä à la PartDieu hier et de Under the Sea aujourd’hui, dans le 13ème arrondissement de Paris : de la vidéo projection en 4K, des plats so sexy et un service aux petits oignons.
EPHEMERA
Centre Westfield Part-Dieu ephemerarestaurant.com
Anne-Sandrine COSNEFROY
DIRECTRICE D’EXPLOITATION
Du secteur automobile à celui de la restauration, voilà un virage réussi sur le circuit des Ressources Humaines ! À l’arrivée ? La réalisation du rêve d’Anne-Sandrine Cosnefroy : « façonner sa vie, sa carrière en se rapprochant de sa famille lyonnaise. » Montée à Paris enfant, la directrice d’exploitation de trois établissements de la famille Faucon, a fait ses premières armes chez Manpower. Licence de gestion des RH en poche, elle met sa carrière entre parenthèse pour élever trois enfants, retourne à 40 ans à la Fac de Nanterre, décroche un Master 2 de coach des Transitions Professionnelles avant de piloter durant 15 ans, les ressources humaines du groupe Daimler. De retour à Lyon en 2018, Anne-Sandrine troque sa casquette de consultante indépendante pour celle de « facilitatrice ». Assurer le lien entre Emmanuel Faucon et les équipes, les fidéliser, intégrer les managers dans les décisions en boostant leurs compétences, autant de missions de la directrice d’exploitation de la Brasserie des Brotteaux, du restaurant italien Bianca et de la brasserie Au Rendez-vous des Amis. Riche d’une cave de 10 000 bouteilles, la première ouvre un 3ème salons cocooning aux groupes, le second joue sur du velours la carte des saveurs et couleurs italiennes et la troisième assortit son style punchy à l’enthousiasme des 35 collaborateurs d’une Maison où Anne-Sandrine se veut « la femme de confiance de tous. »
BRASSERIE DES BROTTEAUX ET BIANCA
1, place Jules Ferry - Lyon 6 Tél. 04 72 74 03 98 brasseriedesbrotteaux.com
AU RENDEZ-VOUS DES AMIS 249, cours Lafayette - Lyon 6 Tél. 04 78 24 37 54 aurendezvousdesamis.fr
Annick
BAC de gestion en poche, l’intendante de plusieurs établissements scolaires de la région lyonnaise, a quitté l’Education Nationale pour mettre andouillettes, quenelles et cervelles de canut au menu de sa cantine à elle : le Café des Deux Places, bouchon créé en 1992 avec son ex-époux dans le 1er arrondissement. Après 19 ans de bons et aloyaux services, Annick Roman va humer l’air de Chasselay, au Café de la Mairie, un bistrot de village qu’elle revend pour reprendre en 2012 Le Comptoir d’Antan, rue Pierre Corneille. Un nouveau saut de bouchon lui fait retrouver à La Meunière en 2015, son ancien voisin du Potager des Halles Frank Delhoum, associé d’Olivier Canal. Suivie par deux générations d’adeptes de lyonnaiseries festives, Annick se verrait bien remonter un petit bistrot de village. En attendant, la maman de Marine, étudiante en événementiel et de Pierre, ingénieur, illumine de sa bonne humeur les tablées et matinées mâchons où l’on fait ripaille. Elue Meilleur Bouchon Lyonnais de 2021 lors la 13ème édition des Trophées de la Gastronomie et des Vins, La Meunière cultive avec Olivier et sa complice, un esprit canaille qui dépote.
LA MEUNIÈRE
11, rue Neuve - Lyon 1 Tél. 04 78 28 62 91 www.lameuniere.fr
Arlette HUGON
PROPRIÉTAIRE ET CHEF DE CUISINE
Des plateaux de télés australiennes, anglaises, japonaises au film « Le Bonheur est dans le pré », en passant par les festivités des Pennons de Lyon, Arlette Hugon est partout. Et cet oiseau de nuit adore ça ! Avant de cultiver le don d’ubiquité, l’une de nos dernières Mères Lyonnaises a navigué sur les canaux de France et de Navarre. « Enfants de mariniers, mon frère et moi avons passé dix ans en pension chez un couple de Lyonnais installés en Seine et Marne. Léone Duvernoy, un vrai cordon bleu, m’a tout de suite donné le goût de la cuisine bourgeoise ». Sitôt jetée l’ancre à Lyon, Arlette épouse Henri Hugon et retrouve ses chers mariniers quai Rambaud, à la Brasserie de la Cloche, vendue pour acheter le Bonnet Bar à la CroixRousse. La reine de la blanquette à l’ancienne rêve déjà de l’authentique bouchon de la rue Pizay. Quitte à patienter deux ans devant les fourneaux du très chic club privé dénudé de La Rainière. Dès le 1er juillet 1985, Arlette incarne avec panache la 4ème génération de cuisinières d’une institution lyonnaise qui vous enivre dès potron-minet, d’un fumet de sauce de poulet aux écrevisses. Son fils Eric prendrat-il la relève
CHEZ HUGON
rue
Audrey FERRIÈRE
OPÉRATIONNELLE
« Je suis celle qui murmure à l’oreille des chefs ! » Audrey Ferrière, diplômée de l’EFPAP et formée à l’école d’Idées en Tête, a gagné leur confiance et bâti sa légitimité en les faisant sortir de leur cuisine. Après avoir travaillé avec Guy Benayoun, chef de L’Atelier du Square, l’ancienne directrice commerciale de la Maison Pignol crée cette année sa propre structure : Atouts Chefs Events. La mise en avant des chefs et de leur cuisine, telle est la vocation de cette entreprise originale de gastronomie événementielle. Contactée par un cuisinier, une entreprise ou des familles pour des repas de dix à cinquante personnes, Audrey part en repérage avant de préparer toute la logistique qui
permettra aux chefs de cuisiner en direct, dans les lieux les plus insolites. Planter un chapiteau sur un parking ou en plein champ… un jeu d’enfant pour celle qui anticipe tous les besoins du chef avant son entrée en scène : de la disposition des fours et frigos nomades à la couleur des assiettes, elle a pensé à tout et fait le buzz de Lyon à Paris et Courchevel, dans le sillage de Mathieu Viannay, Guy Lassausaie, Anthony Bonnet, Julien Gatillon et de son gourmet de fils Victor.
ATOUTS CHEFS EVENTS
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Votre table, vos idées, vos besoins, votre cuisine professionnelle avec G3 Concepts
Le chef ? C’est vous ! Nous nous adaptons à vos besoins, vos idées pour créer votre cuisine professionnelle sur mesure. Conception, installation, mise en service, prise en main : nous sommes à vos côtés à chaque étape de votre projet pour créer un cadre à la hauteur de votre talent.
Audrey JACQUIER
DE CUISINE
Audrey Jacquier est née dans la pourpre comme les meilleurs pur-sang du monde en Normandie puisque son père Williams (Meilleur Ouvrier de France 1996) a repris en octobre 2010 Le Vivarais qui est toujours la vedette de cette place Gailleton. Cette adresse privilégiée des lyonnais purs et durs qui aiment la cuisine bien faite avec de vrais produits faits maison dans un décor classique, est toujours restée fidèle à sa règle d’or : « Offrir de l’authenticité dans l’assiette »... Sa fille qu’il regarde avec les yeux de Chimène a terminé quatrième du Championnat du Monde 2013 de pâté en croûte à l’âge de 32 ans... « Il faut être passionné pour faire un métier comme celui-ci. Je suis particulièrement heureuse que tout reparte comme avant après tous ces mois d’incertitude ». Audrey a commencé dès 14 ans à aider son père en cuisine
avant de parfaire sa formation chez Pierre Orsi, Laurent Bouvier (Puy d’Or) et au Radisson. « Il est toujours important de connaître tous les domaines pour monter petit à petit les échelons ». Après ses études de cuisine : Audrey rentre à 18 ans au Vivarais pour vivre sa passion... jamais démentie.
LE VIVARAIS
1, place Gailleton - Lyon 2
04 78 37 85 15
Aurélie FIOC
Aurélie se rêvait hôtesse de l’air mais ça plane tout de suite pour elle au 115. « Etre payée pour travailler et faire la fête, à 20 ans, on n’hésite pas ! » BTS de tourisme en poche, Aurélie entame boulevard de Stalingrad une carrière de 24 ans dans la restauration. La tornade rousse passe par le Selcius, le Grand Stadium, les restaurants des golfs de Mionnay et la Sorelle avant de croiser chez Argenson, la trajectoire d’Isabelle Kébé « Une patronne modèle, sa bienveillance m’a appris à fidéliser une équipe et je lui dois d’être vraiment mordue par ce métier », confie Aurélie. Associée aujourd’hui à Stéphane, son époux, à la tête d’O Capot, elle peut aussi compter sur le renfort « en extras » de ses enfants Leelou et Mylane, étudiants en école de commerce et de design. L’expertise commerciale et le sens de l’accueil d’Aurélie font depuis 2017 le succès d’O Capot, son « resto idéal par sa taille raisonnable, sa clientèle familiale, le cadre champêtre de la terrasse où trône un olivier de 350 ans. » Ajoutez huit terrains de pétanque pour pérenniser le style « maison de famille » du vénérable « Grand Capot » de 1863.
O CAPOT
51, montée des Forts
Caluire-et-Cuire
Tél. 04 78 72 97 17
Béatrice GRANDGEORGE COORDINATRICE DES OPÉRATIONS
L’animation de réseau, la gestion événementielle et les relations avec les partenaires des Toques Blanches Lyonnaises sont le quotidien de Béatrice Grandgeorge « Tombée dans la gastronomie sans l’avoir choisie, j’ai du mal à en sortir », sourit la coordinatrice des opérations. En pleins préparatifs de la fête des 85 ans de l’association, Béatrice se réjouit de l’acquisition, Place Kléber, d’un local destiné à accueillir les adhérents et partenaires des Toques Blanches. Sa situation, face au restaurant historique de Pierre Orsi, est un joli clin d’œil aux porte-drapeaux de la gastronomie lyonnaise. « Dans la mouvance de Monsieur Paul, ces passionnés ont le plaisir du client en ligne de mire constante. » Un enrichissement permanent pour cette diplômée d’un BTS de gestion, assorti d’une formation de psychothérapeute. Tour à tour assistante de direction et communicante, Béatrice a rencontré Christophe Marguin grâce à une garde d’enfants qui faisait des extras aux Echets ! Passée en 2012 du secrétariat du restaurant aux tâches administratives de l’association, la maman de Charlotte et Tom a su faire de ses gastronomes en culottes courtes, de vrais toqués de bonnes tables.
TOQUES BLANCHES LYONNAISES
place Kléber - Lyon 6
04 78 94 51 18
L’hôpital public a perdu une infirmière là où la restauration a gagné une pétillante dirigeante. Recalée au concours de recrutement d’infirmières, Bénédicte Scattolon se retrouve derrière le comptoir et les platines des bars branchés du Gers, sa région natale. Après de folles nuits rock and pop aux Deux Alpes et trois petits tours sur le dance floor explosif du Café brésilien, cette passionnée de sport et de musique atterrit à Lyon. Quelques extras au GPTL lui font croiser Régis Betoule. Une rencontre conclue par 20 ans de collaboration, de la brasserie Les Lyonnais au restaurant O Capot. Entre deux concerts de Clara Luciani et de son ami basquais Patxi Garat, applaudi en 1ère partie de Benjamin Biolay, cette fan de basket et de rugby dirige aujourd’hui « la petite famille du Café du Marché » comme une équipe de sport. Ses associés Antoine Maillon et Frédéric Desmurs ont laissé carte blanche, sur le terrain, à la grande adulescente qui se réjouit d’accueillir Xavier Garbajosa, nouvel entraîneur du LOU. Son rêve ? Voir le Café du Marché grandir avec ses associés et Delphine, pour le bonheur d’une clientèle d’habitués de 7 à 77 ans.
LE CAFÉ DU MARCHÉ
25, quai Saint Antoine - Lyon 2 Tél. 04 26 28 12 46
Brigitte CRUZ
Fille des restaurateurs des Tournelles au cœur du Beaujolais, à Saint-Georges-de-Reneins, Brigitte Cruz est tombée toute petite dans la potion magique. Sitôt diplômée du Lycée Hôtelier de Poligny dans le Jura, la voici réceptionniste dans des hôtels de luxe : le Sofitel de Porticcio puis le Loews, sur le rocher de Monaco. La maladie de son père ramène Brigitte auprès de sa mère, à la réception des Tournelles. Son mariage avec le chef Michel Cruz donne le tempo de 26 ans de bonheur gastronomique au Faisan Doré. Couvert de lauriers par les guides, le duo voit défiler à sa table une foule de célébrités, de Danielle Mitterrand à Nathalie Baye. Restés un an sans travailler après la
Brigitte JOSSERAND
PROPRIÉTAIRE
« Le restaurant est un théâtre où nous jouons deux fois par jour, les applaudissements, c’est pour nous la fidélité des clients qui m’ont appelée Mère à 56 ans, au bout de 36 ans de métier » déclare Brigitte Josserand Aux commandes de la Roll’s des bouchons depuis 48 ans, Brigitte a toujours été gourmande, avide de connaissances et d’échanges. Des qualités qui ont permis à l’ancienne facturière et à son époux VRP, d’oser l’achat en 1974, du Café du Jura, propriété de marchands de vin dès 1867, avant d’être repris par Gabriel et Laurent Neveu « Un personnage au caractère bien trempé qui refusait de vendre son restaurant à des professionnels ! » Affaire conclue. Brigitte suit les cours de cuisine de sa belle-mère, enchaîne les stages chez Antonin à Loyettes et frappe les trois coups d’une cuisine de caractère, pimentée de plats canailles. Venu l’épauler après un Magister de Sciences Humaines, son fils sommelier est aujourd’hui prêt à reprendre le volant de la Rolls. Brigitte connaît depuis 16 ans le cuisinier qui lui a succédé le 1er juillet et se réjouit déjà de revenir jouer les petites mains. « Benoît m’a emmené à la retraite, conclut-elle, ce sera mon tour un peu plus tard de l’y conduire, si Dieu me prête vie ! »
LE CAFÉ DU JURA
rue Tupin - Lyon 2
04 78 42 20 57
vente de leur établissement fétiche, Brigitte et Miche remettent les petits plats dans les grands « Sur le Pouce ». C’est le nom de leur chaleureux bar-restaurant semi-gastronomique à la terrasse grande ouverte sur la rue Nationale de Villefranche. Du premier café de la matinée au dernier apéro du soir, Brigitte s’active en ces lieux où flottent les arômes de voluptueux ris de veau aux morilles.
SUR LE POUCE 242, rue Nationale - Villefranche Tél. 04 74 69 08 37
Camille CHOPIN
Issue d’une famille habituée aux grandes tablées, Camille Chopin adore recevoir. « Un plaisir inscrit dans mon ADN », confie celle qui a l’œil à tout. Une boisson, une corbeille de pain en attente… rien n’échappe à l’ancienne commerciale. Diplômée de l’école de commerce Alexis Carrel, Camille a travaillé dans les secteurs de la décoration et des solutions Internet avant d’ajouter une nouvelle corde à son arc : la restauration. Aux lendemains de la reprise de la Brasserie Le Théodore et de l’ouverture de son bistrot au cœur du Grand Hôtel Dieu, Marco propose à son épouse de le rejoindre pour accueillir une clientèle invitée à déguster le meilleur de la gastronomie lyonnaise, avec deux M.O.F. pour vitaminer ses menus : Alexis Trolliet pour les viandes, Pozzoli pour la boulangerie. Son petit Oscar venait de souffler ses deux bougies et Victoria, sa fille, fêtait ses dix ans lorsque Camille a appliqué dès 2019, au Bistrot des Halles, les traditions familiales d’un accueil attentif et chaleureux. La clientèle d’affaires a croisé tout l’été celle des touristes, côté terrasse grande ouverte sur la Cour d’un Hôtel Dieu sous influences rabelaisiennes.
LE THÉODORE BISTROT DES HALLES Hôtel Dieu
21, quai Jules Courmont - Lyon 2 Tél. 04 78 82 38 49
Catherine DHINAUN MOLIÈRE
ASSOCIÉE
Au volant de sa fringante BMW 850 parée chaque automne pour un nouveau rallye historique LyonStuttgart-Charbonnières, comme à l’accueil des Garçons Bouchers, Catherine Molière vit à 200 à l’heure. Arborer les casquettes de directrice associée, de chef de rang et de communicante du restaurant de viandes, celles de vice-présidente et de secrétaire de l’Association des Commerçants des Halles Paul Bocuse, ça vous imprime au quotidien un rythme de pilote de F1. Master 2 de management en poche, la responsable des achats du Savour Club dirige déjà son cabinet de création graphique et d’édition, quand David, son beau-frère, l’invite à lui donner un coup de main aux Garçons Bouchers. Arrivée en novembre 2015, Catherine n’a plus quitté la dream team des viandes limousines et charolaises de premier choix. Si ce n’est pour des escapades arty au côté d’Antonia, sa fille de 24 ans, une « dingue de cuisine. » Avec son associé David Mollard et le Maître Restaurateur Justin Carrara, Catherine emploie toute son énergie au respect des saisons et des produits de la région. En ligne de mire : la satisfaction de clients venus des quatre coins du monde savourer un must des Garçons, l’Assiette du Boucher : 400g de bœuf aux textures variées, avec os à moelle et magret de canard.
LES GARÇONS BOUCHERS
Halles de Lyon Paul Bocuse 102, cours Lafayette - Lyon 3 Tél : 04 72 40 08 59 garconsboucherslyon.com
Cathy BERTHOD
Epicurieuse de nature joyeuse ! Voilà trois ans que Cathy Berthod rééduque avec bonheur nos palais malmenés par des décennies de courses au supermarché. Femme-orchestre d’un « lieu de vie dédié à la gastronomie du quotidien » la directrice de l’Epicerie de la Mère Brazier est aussi caviste, alchimiste de produits d’exception à déguster chez soi ou au comptoir. À commencer par ces fameux saucissons corses servis à l’heure de l’apéro sur du pain au levain bio aussi savoureux que les tartes aux pommes du jeune boulanger Lorenzo Demange, fils de Gilles, associé du chef doublement étoilé Mathieu Viannay. Le duo a fait confiance à Cathy, sitôt le rideau retombé sur la Brasserie du TNP reprise avec son époux Frédéric. Auparavant, un coup de foudre dans les étoiles d’une auberge aixoise avait propulsé le futur chef du 33 Cité et la jeune diplômée du Lycée Hôtelier de Challes-les-Eaux, dans un tourbillon de saisons à Courchevel, Monaco et Porto Vecchio, en passant par Lyon où Cathy rejoignit le restaurant étoilé Chez Henry. La jeune maître d’hôtel mit ensuite sa carrière entre parenthèses pour élever Clément et Damien. Les deux gastronomes en culottes courtes ont bien grandi et Cathy se prend à rêver aujourd’hui de monter avec Frédéric un petit resto de poche en Savoie ou dans le 6ème, pour le plaisir de recevoir, en faisant le plein de bonne humeur.
EPICERIE DE LA MÈRE BRAZIER
46, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6 Tél. 04 26 78 78 24
Céline
À la barre du restaurant du Kopster Hôtel, Céline Bertorello voyage toute l’année avec sa clientèle sportive, business et très rock’n roll, en ces avantveilles de concert des Stones, de Rammstein et Mylène Farmer au Groupama Stadium voisin. « Nous sommes au cœur de l’action » jubile la responsable restauration, entre deux chassés — croisés de costumes-cravates, d’écharpes de supporters et de baskets de vacanciers échappés de la Rocade Est pour un gratin de ravioles à la crème de truffes… Entre autres délices gustatifs du restaurant de l’hôtel 4 étoiles du groupe Lavorel Hôtels. Lequel duplique son modèle décinois en Ilede-France, avec les futurs Kopster Porte-de-Versailles et Kopster Hotel-Residence Colombes, apprécie la jeune dirigeante à la trajectoire tout aussi tonique. CAP, BEP et bac pro de restauration en poche, Céline a fait ses premières armes au room-service du Hilton. Tour à tour chef de rang à la Villa Florentine, maître d’hôtel à la Brasserie L’Est puis au 33 Cité, elle a troqué le tailleur, il y a déjà 18 ans, pour la casquette de maman d’Enzo, un fin gourmet comme Laura sa jeune sœur qui rêve comme par hasard, d’un stage dans la restauration.
KOPSTER HÔTEL
12, avenue Simone Veil 69 Décines-Charpieu Tél. 04 87 25 73 73 www.kopsterhotel.com
CASTILLEJOS
DIRECTEUR GÉNÉRAL
Cannoise de naissance, Lyonnaise de cœur, Céline Castillejos décroche un BTS de styliste-infographiste et réalise vite qu’un poste chez Roxy ou Quicksilver exige une parfaite maîtrise de la langue de Shakespeare. Elle s’envole vers la capitale de l’Ecosse où un job de serveuse au Sheraton d’Edimbourg tombe à pic pour l’aider à payer loyers et factures. L’activité événementielle d’un grand hôtel, la qualité des relations clients séduisent d’emblée Céline, engagée en 2002 au Petit Paris, restaurant français dont le maître d’hôtel lui apprend le B.A BA du métier, de l’art de la découpe à la connaissance des vins. Son esprit baroudeur reprend le dessus et l’entraîne de la Suisse à l’Australie, en passant de nouveau par Edimbourg : un poste de directrice de restauration l’attend à L’Escargot Blanc. Au hasard de retrouvailles familiales à Lyon, Céline rencontre Emmanuel Faucon et devient directrice d’exploitation de trois de ses établissements dont Au Rendez-Vous des amis où elle officie depuis octobre 2019, comme directeur général. Expos, concerts et soirées festives font dès lors pétiller les yeux et les papilles dans une ambiance so scottish
RENDEZ-VOUS
AMIS
Charlotte CAUWET
GÉRANTE
Démarrer seule à 27 ans, derrière son bar, dans un métier et un quartier difficile, après six ans de Beaux-Arts et quelques escapades aux States, un sacré challenge pour Charlotte Cauwet. Locataire de l’immeuble de l’ancienne friterie Marti, elle y travaille en 2010 avant de la racheter à crédit l’année suivante, pour en faire le bar le plus festif du 7ème arrondissement. Charlotte engage des travaux de titan, dévalise le Troc de l’Isle pour aménager les quatre salles et la terrasse du bar à cocktails et tapas où elle appose sa griffe kitch, entre deux assemblages surréalistes, style « vitrine aux horreurs. » Les soirées karaoké, blind tests, DJ se succèdent comme avant, à un rythme fou, jubile « maman Ours. » Pas peu fière d’avoir réussi la métamorphose d’une friterie de 1834, Charlotte s’est offert, avec David son
amoureux, un nouveau jouet : la Baignoire, bar à cocktail décoré de gravures naturalistes par celle qui a également dessiné la banquette d’un nouveau temple du Lyon by night. L’arrivée d’un petit Cecil pourrait expliquer un prochain virage vers une vie plus diurne, à suivre dans les prochaines aventures de Charlotte !
LA FAUTE AUX OURS
4, grande rue de la Guillotière - Lyon 7
Tel 09 52 95 80 41
lafauteauxours.fr
LA BAIGNOIRE
11, rue des Trois Rois - Lyon 7
Tel. 09 75 48 31 15 barlabaignoire.fr
Christine DI LITTA
PROPRIÉTAIRE
« Pourvu que je puisse créer, inventer, je suis la reine du monde ! » Pas étonnant que sa dernière recette — Beer, food and rythm — cartonne. À la tête des deux Barabaar du boulevard des Brotteaux et de l’esplanade de la Grande Côte à la Croix-Rousse, la reine Christine multiplie les événements, soirées dédiées à des marques de bière. Des comédiennes en habits de religieuses illustrant même certains brassages en abbaye. Après une formation BAC +5 en communication et une préparation littéraire en Khâgnes, Christine épouse le restaurateur Thierry Di Litta. Marié depuis 26 ans, le couple créé le Verdi et le Ness à Lyon, le Lei à Villeurbanne. Le marché de la restauration devenant compliqué, Christine décide
de s’inscrire, il y a quatre ans, dans la mouvance des Brotteaux, quartier de plus en plus festif. Un pari réussi. On se bouscule au portillon du Barabaar, pour grignoter burgers, pizzas et plats chaleureux. Cerise sur le gâteau, les enfants ont rejoint le navire : Luana gère l’événementiel, Enzo assure la formation et le recrutement du Barabaar : the place to beers.
BARABAAR
4, boulevard des Brotteaux - Lyon 6 Tél. 06 18 58 96 98
26, rue Jean-Baptiste Say - Lyon 1er Tél. 04 72 46 39 84
Claire DESBOUDARD
« Je ne veux pas de sous, juste apprendre » déclare Claire Desboudard, subjuguée à 15 ans par le bouchon improbable de Brignais où officiait déjà Claude Barbet. Elle pose son balluchon, s’applique à couper citrons et tomates, revient au fil des années, travailler le week-end, en saison puis en CDD. Licence de gastronomie méditerranéenne en poche, la diplômée du Lycée Rabelais et de l’Université d’Angers explore avec passion les composantes historiques, ethnographiques de la gastronomie. Finaliste de Master Chef, Georgiana Viou lui ouvre grandes les portes de son atelier culinaire marseillais. Au bout de six ans d’études, Claire plaque tout pour prendre un billet d’avion sans retour pour l’Australie, le Canada et la Nouvelle Calédonie. « Je me suis toujours rêvée en Lara Croft » s’amuse la gastronome baroudeuse. Cuisinière à la Robinson Crusoë dans le Victoria, elle mitonne filets d’ours et rôtis d’élans pour les trappeurs du Yukon. Au premier jour de son retour en France en 2019, Claude confie le piano de la Maison Barbet à Claire, promue en mars dernier chef exécutif de ce haut lieu de la cuisine de partage, mais aussi du bouchon Le Cèpe et du bar à vins La Bamboche. Le sac à dos devra patienter quelque temps avant un nouvel envol en famille, cette fois, à l’autre bout du monde.
MAISON BARBET
6, avenue du Général Brosset - Vourles Tél. 04 72 04 32 10
CHEF EXÉCUTIF Clémentine ROURE
PROPRIÉTAIRE
Aux lendemains d’un DUT de techniques de commercialisation, Clémentine Roure se dit qu’elle aime trop ses petits extras chez le traiteur ami de ses parents, pour se diriger, comme les copains, vers la banque ou la comptabilité. Bingo ! Une journée portes ouvertes de l’Institut Vatel l’incite à préparer en deux ans un Master, sésame d’un stage de six mois au Georges V. Tentée par « un retour à l’authenticité d’une restauration tissant de vrais liens avec la clientèle, » Clémentine reprend le TGV pour Lyon. Chef de réception à la Cour des Loges, elle apprend d’un client, que Gérard Vanier, propriétaire de Maître Bœuf recherche un gérant. La voilà associée illico avec le chef barman de la Cour des Loges, pour reprendre en 2009, le restaurant de viandes et son voisin dans la foulée, le bar à cocktail Le Florian. Associé à ce rachat, Gérard donne au duo, la possibilité d’acquérir en 2012, l’institution lyonnaise des Trois Maries. Pour alléger la charge administrative de trois affaires après le départ de son associé initial et la naissance d’une petite Romy, Clémentine s’est séparée de Maître Bœuf pour se recentrer sur Les Trois Maries et Le Florian qui transpose en terrasse, la magie estivale de San Marco.
LES TROIS MARIES
1, rue des Trois Maries - Lyon 5 Tél. 04 78 37 67 28 aux-3-maries.fr
LE FLORIAN
3, rue de la Baleine - Lyon 5 Tél. 04 78 42 24 37
Cloé
Du haut de ses 25 printemps, la pétillante Cloé Fanjat est aux petits soins pour les clients, collaborateurs des divers services du Novotel Lyon Confluence. Et pour cause… La brillante élève infirmière a toqué à la porte du 4 Etoiles, un jour de janvier 2020. L’expérience de ses nombreux « extras » en hôtellerie-restauration lui fait décrocher le job de serveuse au Gourmet Bar… et la voici huit mois plus tard, promue maître d’hôtel d’« un établissement très vivant où se succèdent soirées, animations et événements professionnels ». Entre-temps, Cloé a mis entre parenthèses ses études d’infirmière pour superviser la partie séminaire et banqueting de l’hôtel dirigé par Thierry Roussel, participer à l’élaboration des cartes, réaliser les plannings du personnel, gérer les stocks du bar. Le tout en veillant à la parfaite coordination entre la salle de restaurant, la cuisine et le service hébergement du vaisseauamiral hôtelier. Les passerelles avec l’univers de la santé ? « La rigueur, la positivité, l’autonomie, le challenge permanent de se dire que l’on peut toujours faire mieux », diagnostique Cloé en revendiquant la dimension jubilatoire d’un métier qu’elle souhaite continuer à exercer au sein du groupe Accor, comme assistante puis responsable restauration.
NOVOTEL LYON CONFLUENCE
3, rue Paul Montrochet - Lyon 2 Tél. 04 37 23 64 00 gourmetbarconfluence.com
Connie ZAGORA
« On ne vient pas au restaurant mais chez Connie et Laurent ! » Le Kitchen, maison vibrante d’accents pop imaginés par Jérémy Frenot et Julian Spagnolo, architectes d’intérieur d’Un Studio, s’ouvre depuis 2014 à la clientèle d’inconditionnels d’une « cuisine d’instinct et de saison. » Née à Stockholm de parents polonais, la lauréate du Prix Jeunes Talent de Gault et Millau et du Bib Gourmand du Michelin puise dans ses origines, une inspiration multiculturelle. Truites des Alpes et pâté croûte maison côtoient les légumes de saison des Jardins de Vartan, à la carte de celle qui découvrit à 22 ans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Connie Zagora en tombe amoureuse au hasard de
Denise REVERDY
RESPONSABLE DE SALLE
Voilà près d’un quart de siècle que l’on vendange humour et petites attentions auprès de Denise Reverdy, mais inutile d’insister pour réserver la table N°5 de la petite salle. « Les premiers arrivés l’auront ! » rétorque une responsable de salle souvent prise pour la patronne d’A ma Vigne, bouchon lyonnais dont le « Primat des Gueules » avait fait sa cantine. C’est au hasard d’un café servi à un client matinal de la brasserie Le Saxe que Denise apprend que Joséphine Giraud est en quête d’une serveuse. Pas facile de plaire à la créatrice de cette institution lyonnaise depuis 1960 mais le courant passe avec Patrick, son fils. L’embauche qui suit le mois d’essai entamé le 1er avril 1999, n’a donc rien d’un poisson. Entrecoupée d’épreuves, la tradition des plats canailles se poursuit aujourd’hui en beauté avec Stéphane, le petit-fils de Patrick. Les pièces de bœuf où l’on taille les steaks en direct n’ont pas plus de secrets pour lui que « les tripes de la grand-mère », servies à la clientèle rajeunie qui a emboîté le pas des notaires et chefs d’entreprise d’un quartier aux allures de village. Pour les enfants des jumelles de Denise, aucun doute, « venir au restaurant de Mamy » ça vaut tous les McDo !
A MA VIGNE
rue Jean Larrivé - Lyon 3 Tél. 04 78 60 46 31
ses vacances en France. Inscrite à l’Université Stendhal de Grenoble, puis à l’école parisienne Ferrandi, elle fait son apprentissage au Ritz, sous la direction de Michel Roth. En 2011, elle pose ses valises à Lyon pour travailler au Sofitel puis chez Takao Takano, avant de plancher avec son mari Laurent Ozan sur un concept de restauration continue de 8h à 18h30. Idéal pour terminer la journée en douceurs au bar à desserts, « le domaine de Laurent » !
LE KITCHEN 34, rue Chevreul - Lyon 7 Tél. 06 03 36 42 75
Edith ROSAY
Être à l’écoute de ses clients, de leurs joies comme de leurs peines, leur raconter des blagues pour chasser la tristesse, ce n’est « que du bonheur » pour Edith Rosay, serveuse à « l’énergie vagabonde », dirait Sylvain Tesson. De Mortrée, son village natal de l’Orne, à Lyon, pour elle c’est la vie de château. Après un apprentissage au restaurant d’un joyau gothique normand, l’élève de l’Ecole Hôtelière de Laval a la bougeotte. Où partir ? « Mon patron de l’époque a accroché une carte de France au mur et, les yeux bandés, j’ai pointé le doigt sur Lyon où l’on m’a tout de suite trouvé un travail à l’Auberge de Fond Rose ! » Quatre ans plus tard, on retrouve Edith responsable de salle à La Maison de l’Entrecôte, au lendemain de la rencontre de ses dirigeants, Alain et Dominique Chartier Lassée de la restauration, la jeune femme pose son plateau pour vendre les viennoiseries d’un boulanger lyonnais. Une expérience de cinq ans, interrompue par la recommandation d’un ami d’Albert Dray. La mère de Thomas (24 ans) reprend du service pour les beaux yeux du Prince Albert au Café du Pond, avant d’étoffer depuis trois ans, à l’Affaire du 6, sa collection de jolies rencontres et de belles histoires.
L’AFFAIRE
Estelle GIRAUD
« Trouver son rythme, ne pas aller plus vite que la musique », telle est la règle d’or d’Estelle Giraud, chef de rang, autrement dit femme orchestre à 27 ans, du restaurant étoilé La Rotonde. Gérer une équipe de cinq personnes, répartir les postes, organiser des séminaires et privilégier la communication avec le chef Jean-François Malle pour mettre en lumière des mets emblématiques de son art culinaire… Autant de partitions où s’active une virtuose du piano et du ukulélé. On l’aura deviné, Estelle a plus d’une corde à son arc. Née à l’Ile Maurice, elle fait son droit à Toulouse, poursuit ses études en Belgique et en Suisse, décroche un Master de Droit International, sans perdre de vue l’univers de la restauration, reflet d’une mosaïque de cultures découvertes par cette fille de diplomate de la Corée du Sud au Mozambique, en passant par la Côte d’Ivoire, le Niger et la République du Congo. Parallèlement à ses études, la voici tour à tour maître d’hôtel de traîteurs, chef de rang pour des restaurants étoilés, tel Le Cénacle à Toulouse. « Le plaisir du partage et de contacts plus sincères avec les gens » s’avère déterminant. Après un passage au Radisson Blu Hôtel Toulouse Airport, Estelle dépose son CV sur un site professionnel en mars 2022 et quitte la ville rose le 1er avril pour un poste de chef de rang, doublé d’un premier rôle d’ambassadrice du chef étoilé de La Rotonde.
LE PAVILLON DE LA ROTONDE HÔTEL 5* ET SPA
avenue Georges Bassinat
Flavienne KOUESSI
DIRECTRICE
« La classe, ces maîtres d’hôtel en habits noirs, ces serveurs en nœuds pap’…» Ses visites à Christian Bourillot, son célèbre cousin restaurateur place des Célestins, donnèrent très tôt à Flavienne Kouessi l’irrésistible envie d’exercer « le plus chic des métiers. » Clin d’œil du destin : « Le restaurant de mon cousin germain fut vendu à Jean-Yves Carpentier et Patrick Méhu qui, après avoir ouvert Le Maestro de Paul Bocuse à Tokyo, m’ont donné la niaque de réussir ma carrière professionnelle », confie Flavienne. Celle qui totalise 28 ans de fidélité à ses associés, est l’une des rares femmes avec Isabelle Kébé, à avoir battu en brèche le bastion masculin de la restauration nineties. Après quatre ans d’Ecole Hôtelière, un CAP, un BEP et un Bac Pro de la restauration, Flavienne gravit tous les échelons du métier. Commis de salle, chef de rang sur la Côte d’Azur puis en Suisse, elle entre dès 1994 dans l’aventure d’Assiette et Marée à la Bourse, gagne ses galons de maître d’hôtel et d’assistante de direction au restaurant Jols de Gerland. L’aventure se poursuit de plus belle à la tête de Jols Limonest. Fière d’avoir réussi sa vie professionnelle et personnelle, la maman de Mathéo « hyper motivé à 17 ans, pour son avenir », croque la vie à belles dents.
JOLS
144, route du Puy d’Or - 69 Limonest Tél. 04 37 58 02 02
Fleur FONTAINE
Au seuil de ses dix-huit ans, cette baroudeuse au grand cœur enchaîne déjà les jobs de serveuse dans les bars, discothèques et restaurants pour dépanner les amis. Le pub Le Gauchon à Vienne, le Garage, le Harley’s Café, le Cirque, le Bon Bourgeois rue des Marronniers s’animent de son service « à la cool » Chaleureuse et tactile, Fleur Fontaine en a fait son style. Clients et patrons rejoignent de plus en plus nombreux le fan club de l’ambianceuse. Humour à fleur de lèvre, elle se régale, se nourrit du plaisir de sa clientèle. La maman de Jules et Lou, 23 et 24 ans, a même trouvé un bel équilibre dans sa double vie d’assistante maternelle et de serveuse. C’est d’ailleurs en gardant la fille de Thomas Vedrine qu’elle est amenée à officier chez Baba la Grenouille « Blocs et crayon dans les cheveux, je suis passée au service connecté : prévu pour trois semaines, le dépannage a duré trois ans et demi ! » Et voici qu’un « petit oui, entre joie et terreur » la propulse au run de la Maison Barbet « Un travail festif dans un bistrot de rêve, avec une équipe que j’adore ». Ravie de préserver ses weekends jardinage et macramé, avec ses chats et sa tortue dans le corps de ferme qu’elle restaure depuis vingt ans, Fleur — qu’on se le dise — est « une passionnée de nature qui aime les gens nature ».
MAISON BARBET
6, avenue Général Brosset - Vourles Tél. 04 72 04 32 10 maisonbarbet.mademo.fr
Florence PÉRIER
CUISINIÈRE
Du haut de ses six ans, Florence Périer apportait corbeilles de pain et carafes d’eau sur les tables de Chez Périer à Perrache. Son père travaillait aux abattoirs, sa mère s’activait aux fourneaux. Hier comme aujourd’hui, la pétillante cuisinière se sent « aubergiste dans l’âme » : « on reçoit les gens chez nous ». Faute d’avoir pu rejoindre l’Ecole Hôtelière de Thonon, elle passe un B.E.P. de comptabilité et brille à tous les échelons de l’école de la vie. « Petite main » passionnée derrière le piano étoilé du restaurant gastronomique du quai Pierre Scize, elle élargit son inspiration, affine sa patte enjouée au Café du Peintre, ouvert en 2009. « Le cahier de réservation me donne des ailes », confie Florence. À chaque habitué, son plat, emblématique d’une roborative cuisine du marché : foie ou tête de veau, gratin d’andouillettes, « les tubes de la maison ». Sans oublier la côte de veau d’un kilo pour trois personnes, découpée, tendre comme la rosée, devant les clients. Effet waouh assuré devant les fan clubs de Florence et de Maxime, son fils sommelier, associé au Café du peintre. Un bouchon lyonnais à la cave riche de 1200 références, pour régler les subtils accords mets-vins d’« une ville qui donne faim ! »
CAFÉ DU PEINTRE 50, boulevard des Brotteaux - Lyon 6 Tél. 04 78 52 52 61 lecafedupeintre.com
Françoise PUPIER-SIBILIA
DIRECTRICE
Plonger dans le Rhône en septembre, nager sur 3,5 km entre la Fac de Droit et la Confluence, avaler les 78 km de la Saintélyon en décembre, courir du marathon de New York à ceux de Chicago et Boston, « ça donne du peps » et du répondant à certains misogynes : « si vos mères ne vous avaient pas pris sur leurs genoux pour vous apprendre le métier, vous ne sauriez pas cuisinier ! » Comptable de formation, PDG de Hol’Moss, M’Lobster, La Caborne et les Halles de Limonest, Françoise Pupier-Sibilia a passé son C.A.P. de cuisine il y a quatre ans, pour « faire partie de la bande. » Toujours dans les starting blocks pour relever de nouveaux défis, la marathonienne a fait halte aux Halles de Limonest. Un haut lieu de convivialité où elle accueille personnellement
ses clients, du mardi au dimanche, côté verrière ensoleillée ou salons rose bonbon. Fruits et légumes des Monts d’Or, fromages, pâtisseries et poissons issus de la pêche responsable, côtoient les produits phares de la Maison Sibilia. Entre brunch et dégustation de fruits de mer de M comme Marée où officie Arnaud Pupier, entre quenelles et fricassée de rognons préparées par Laurent Bouvier, les riches heures des Halles de Limonest ne sont pas de tout repos pour cette runneuse doublée d’une gagneuse.
HALLES DE LIMONEST 188, avenue du Général de Gaulle 69 Limonest Tél. 04 51 26 02 26
Corsa 40 série
Françoise VIOLA
DES OPÉRATIONS
Issue d’une famille d’agriculteurs landais, Françoise
Viola a grandi dans le respect du travail de la terre et le culte des produits nobles. Pourtant, rien ne prédisposait la jeune déléguée médicale à troquer sa mallette de produits pharmaceutiques, contre les tablettes de directrice des opérations de la holding JVP, des trois restaurants et des deux épiceries Daniel et Denise. Seulement voilà… Dix ans après sa rencontre avec Joseph Viola, second de cuisine de Michel Guérard à Eugénie-les-Bains, Françoise tombe amoureuse du restaurant de Daniel et Denise Léron. Marié depuis 1994, le couple acquiert en 2004 l’établissement auréolé du titre de M.O.F. de
Joseph. « J’ai décidé dès lors, d’accompagner mon mari dans une histoire qui dure depuis 18 ans ». Les mots clés de cette belle complicité ? « La passion, le goût de fédérer les équipes, le bon sens, l’amour des gens et une règle d’or : ne jamais rabaisser ses exigences. » Message appliqué à la lettre par les enfants du couple. Julia, 26 ans, s’occupe des épiceries et son frère Enzo, 24 ans, vient d’intégrer la brigade de Daniel et Denise
DANIEL ET DENISE
156, rue de Créqui - Lyon 3 Tél. 04 78 60 66 53
Georgia FUOCO
PLONGEUSE
En 60 ans de métier, Georgia Fuoco n’a jamais manqué un jour de travail… Si ce n’est pour rejoindre les barricades et manifs de mai 68 ! Née à l’Hôtel Dieu, à deux pas du F2 où elle assume pleinement sa réputation de « râleuse » auprès de Frédéric Fass, cette fille d’immigrés italiens quitte l’école à 14 ans pour faire des ménages. Employée un peu plus tard au standard de sociétés de transport et de fabrication de pompes hydrauliques, l’ancienne militante troque bientôt ses banderoles contre les partitions de musique de la vénérable maison Guillard-Bizel Georgia restera 22 ans au service commercial du fournisseur des synthés de Jean-Michel Jarre. La fermeture de l’entreprise et la maladie de sa mère l’éloignent du marché de l’emploi jusqu’à ce qu’une amie l’entraîne au piano de « Mon Manège à moi. » L’aventure culinaire se poursuit aux fourneaux du Franklin puis du Désir. Appelée en 2006 à la rescousse d’un chef en panne de plongeur, Georgia n’a plus quitté le F2. L’ambiance, la qualité d’une clientèle d’habitués l’emportent sur la hantise de voir débouler des groupes de 20 personnes, chiffre converti illico par Georgia en nombres d’assiettes, casseroles et couverts cauchemardesques !
F2 RESTAURANT 2, place de l’Hôpital - Lyon 2 Tél. 04 78 82 22 22 www.lef2.com
Haiet RAOUDI
GÉRANTE
Entre tapas et ardoises de charcuterie ibérique, un air de Movida flotte sur le Comptoir de La Confluence Soirées gipsy et karaoké vous font vibrer dans le sillage d’Haiet Raoudi. Un tourbillon de gaieté ! Sitôt revenue de Marrakech où elle vient d’acquérir un riad paré pour la délocalisation festive des séminaires lyonnais, Haiet file vers son stand ibérique du Salon des Lumières, à l’heure de la mi-temps gourmande des supporters de l’OL. La cuisine et le sport, ça matche ! Championne des services traiteur pour le VHA, Haiet met les petits plats dans les grands pour les groupes EM2C, DCB, Citya, accueille sa clientèle d’habitués avec une fougue méditerranéenne, mâtinée d’une infinie délicatesse. La signature d’une vraie pro de la restauration. Aux lendemains de ses premières armes en Ile de France dans un grand groupe alimentaire, elle en devient dès 2005 le manager en Auvergne-Rhône-Alpes, tombe amoureuse de Lyon et de ses Halles où elle crée trois ans plus tard son incontournable « Comptoir ». Haiet l’a revendu pour concentrer toute son énergie et celle de la dream team composée de Marie, à l’accueil et du chef Nizar en cuisine, sur ce restaurant du « nouveau Lyon » où le cœur de cette citoyenne du monde bat la chamade.
LE COMPTOIR DE LA CONFLUENCE 41, rue Smith - Lyon 2 Tél. 04 72 41 89 93
« On me voit, on m’entend, on se souvient de moi, c’est l’histoire de ma vie, j’en ai fait une force. » Souriante, positive et joviale, Harmonie Le Scour voit le verre à moitié plein depuis ses débuts de serveuse en extra chez Chabert rue des Marronniers. Tombée dans la restauration « par défaut », au hasard de jobs d’étudiante, la jeune parisienne y est restée dès 2009 par passion pour Lyon et pour « un secteur hyper dynamique où l’on peut avoir du travail, évoluer, postuler un matin et commencer le soir-même. » La preuve ? Diplômée de l’INSEEC Bachelor ECE Lyon et titulaire d’un Master 2 Management des Services de l’Université de Cergy-Pontoise, Harmonie n’a pas suivi de formation spécifique à la restauration. La confiance du Chef Frédéric Berthod a assuré la montée en compétences de l’ancienne chargée de développement du Club Med. Sa mission terminée, l’envie d’intégrer une petite structure pour assumer plusieurs responsabilités, l’a conduite au 33 Cité, avec « la double casquette bureau et terrain. » 80% des clients sont accueillis par Harmonie, chargée par ailleurs de la relation avec les fournisseurs et prestataires, du contrôle de gestion et de la gestion du personnel. La seule case à ne pas cocher ? Celle d’une pression sociale exigeant d’être mère à 30 ans !
33 CITÉ
33, quai Charles De Gaulle - Lyon 6 Tél. 04 37 45 45 45 33cite.com
Fans de végan, diet warriors, passez votre chemin ! Le regard laser d’Huguette Merie évalue en un éclair votre aptitude au certificat de lyonnitude. L’épreuve test ? Le respect de la sacro-sainte règle de « bon appétit et large soif » exigée face à la table roulante à trois niveaux où paradent les saladiers de lentilles, cervelas, harengs pommes à l’huile, champignons à la grecque, terrines, Jésus, rosette, pieds de mouton… Au piano du Forum dès 1977, pour le bonheur des soyeux lyonnais, dame Huguette incarnait déjà la rébellion en jupes et tabliers, des filles longtemps cantonnées par les garçons, dans la banalité des tâches répétitives. Avec son caractère de mère lyonnaise bien trempé,
Jacinte PAGET
RESPONSABLE DE SALLE
Digne d’une version gourmande de la carte du tendre, la rencontre à Fleurie-en-Beaujolais de Jacinte et Olivier Paget, l’enfant du pays. Séduite par la gastronomie haute-couture du chef, formé à l’école des Gagnaire, Blanc et Orsi, la vendeuse de prêt-àporter lui donne un coup de main à la comptabilité de La Soupière, son premier établissement lyonnais. Comme restauration rime avec passion, le couple ouvre en 2003 Le Fleurie. Leur géographie amoureuse enracine Jacinte et Olivier, dans le troisième arrondissement de Lyon où ils ouvrent de concert en octobre 2010, L’Âme Sœur, restaurant baptisé du nom d’un Sirah produit par l’ami du chef, le vigneron Stéphane Ogier. Passionnée d’œnologie, Jacinte établit la carte des plaisirs bacchiques, en réglant la savoureuse partition d’une cuisine du marché avec des accords mets-vins riches des deux cents références de la cave. Avec une prédilection pour les Bourgogne des Ramonet, les pépites du Domaine Reynaud et bien sûr ces Fleurie qui n’ont pas fini de vous mener par le bout du cœur.
L’ÂME SŒUR
209, rue Duguesclin - Lyon 3 Tél. 04 78 42 47 78 restaurantlamesoeur.fr
la diva des fourneaux n’a pas eu de mal à transférer son fan club de la Presqu’Ile aux abords du Parc de la Tête d’Or. Après avoir fidélisé des générations de politiques, journalistes, avocats et promoteurs immobiliers du « microcosme », Huguette Mérie a fait de l’Habit Rouge, le QG des dirigeants des BTP et des inconditionnels d’une tradition lyonnaise qui a de beaux restes.
L’HABIT ROUGE 10, rue Lieutenant-Colonel Prevost Lyon 6 Tél. 04 78 93 16 73
Jade
« Au-delà de la soupe V.G.E trônant dans mon assiette, j’étais fascinée par la magie du lieu, la rigueur du service, la présence du voiturier » Jade Frommer se souvient comme si c’était hier, de son premier grand restaurant, découvert à 13 ans chez Monsieur Paul. Dix ans plus tard, l’étudiante de l’Institut Paul Bocuse envisage un Bachelor à l’EM Lyon mais tombe entretemps « dans la marmite de l’entrepreneuriat ». Une orientation confortée par un stage parisien dans la start-up Extracadabra, spécialiste de la mise en relation des extras avec des hôteliers et restaurateurs. La rencontre d’Annaïg Ferrand (son portrait page 40) et Loris Devaucelle, aux compétences complémentaires, s’avère déterminante pour créer Ephemera en janvier 2020. Démocratiser l’univers de la gastronomie par la pratique d’une restauration immersive aux thématiques dépaysantes... L’idée a fait son chemin à la Part Dieu. De la version test à Lyon, le trio passe aujourd’hui à une version définitive dans le 13ème arrondissement de Paris, avant de remettre le couvert d’ici trois ans, dans une dizaine d’Ephemera
Karine BRUN
Rigueur, charisme et volupté de la mise en scène d’une Chartreuse d’asperges vertes de la Drôme, sur fond d’agrumes et chair de tourteau… La voix bien posée de Karine Brun s’éclipse pour laisser la vedette aux mets enchanteurs qu’elle prend soin de présenter avec une sobre élégance. En 22 ans de fidélité à la Maison Marguin, la Chef de rang eut à cœur de parfaire tous les codes du métier. Née à Cognac, Karine décroche un CAP, un BEP d’hôtellerierestauration puis un bac professionnel à Limoges. A 22 ans, elle quitte la capitale des arts du feu pour celle de la gastronomie, à la faveur d’une mutation à Lyon, de son père militaire. Après deux saisons à Megève, à la Table du Pêcheur, puis à la Table du Trappeur, Karine travaille un an à l’Auberge des Chasseurs d’Echenevex dans l’Ain. Elle désespère de recevoir des réponses aux nombreux CV envoyés à des restaurants lyonnais, jusqu’au 24 janvier 2000, jour de son entretien « chez Christophe ». Après avoir travaillé aux côtés de Jacky et Adrienne Marguin, parents du président des Toques Blanches Lyonnaises, Karine quitte les Echets pour accompagner Christophe et Nicole Marguin en décembre 2017 au Président, entre Rhône et Tête d’Or. « Les clients que l’on porte depuis 20 ans dans nos cœurs ont suivi, sans dépaysement ! »
LE PRÉSIDENT
11, avenue de Grande Bretagne - Lyon 6 Tél. 04 78 94 51 17 restaurantlepresident.com
Kelly BARRAL
Avant de réussir son BEP de restauration des collectivités, Kelly Barral a pris du service dès l’âge de 15 ans dans les brasseries, pizzerias d’amis de ses parents. CAP de Service en brasserie-café en poche, elle officie pendant sept ans à la Brasserie 1900 au côté de Dominique Barjon. Le temps de renoncer à une vocation de fleuriste née au hasard de ses pauses chlorophyllées chez Stéfane Pastor, la voici chef de rang au Boudoir dont le chef n’est autre que Frédéric Therriaud. Coup de foudre immédiat en cuisine… et sur la colline qui travaille où le compagnon de Kelly ouvre son restaurant en janvier 2013. Suivent trois mois de réflexion : « Bosser ensemble ou non ? », that’s the question. « On s’est entendu direct », tranche Kelly. Lumineuse femme-orchestre du Plato, elle s’active en salle comme en coulisses, pour accueillir les clients, gérer la partie administrative, vérifier les commandes. Ravie de voir ses enfants Timéo et Téa jouer les gastronomes en culottes courtes dans le restaurant familial, Kelly chipe la toque du chef pour cuisiner à la maison, sabodets et escalopes milanaises, en caressant le rêve d’ouvrir une petite brasserie chic aux apéros garnis de produits d’exception.
LE PLATO
1, rue Villeneuve - Lyon 4 Tel. 04 72 00 01 30 www.restaurant-leplato.fr
LYON - VIENNE - ANTIBES
Véritable partenaire des Chefs… d’entreprises, ce cabinet de courtage en assurances décline ses conseils auprès des acteurs du monde de l’ hôtellerie et de la restauration avec une expertise assurantielle particulièrement développée, en optimisant garanties et tarifs suite à une étude sur mesure de leurs besoins d’assurances.
L’engagement de Corinne Paris s’exprime par un accompagnement qualifié auprès de tout l’écosystème entrepreneurial sur le registre : Dommages aux biens, RC, flotte, decennale, construction, Risques industriels, immeuble, marchandises transportées, cybersecure…
Assurances de personnes : protéger le dirigeant et ses salariés : mutuelle et prévoyance individuelles et collectives, assurances homme clef, décès, retraite PER, ..
Spécialiste Unim (assurance des Professions médicales et paramédicales )
le quotidien de CPGASSURANCES est de négocier auprès de compagnies d’assurances opérant sur le marché français, gérer les contrats en les adaptant aux évolutions des entreprises, d’être le partenaire des dirigeants et de leur entreprise.
femme de réseaux, présidente d’ association Corinne PARIS est très impliquée sur le territoire lyonnais et du nord isère et dans ses instances professionnelles
Sa dernière passion… Mettre “les femmes courtier en assurances” en lumière à travers la nouvelle association nationale LES ELLES DU COURTAGE qu’elle vient de créer avec 4 consoeurs.
Tombée toute petite dans le chaudron magique, la fille de Julie, restauratrice au côté de sa sœur Caroline, à Saint-Genis Laval et aux Halles de Lyon Paul Bocuse, a fait ses premiers extras « dans les pattes des parents ». BAC S du lycée Jean Perrin en poche, Laura Grollemund n’en a pas moins commencé des études d’ostéopathie, suivies d’une formation sportétudes en handball. La sportive saisit la balle au bond aux lendemains d’un premier poste de serveuse en extra au République, fief d’Aurélien Liveneau. Le début « d’une superbe collaboration » l’incite à arrêter ses études pour signer un CDI et devenir trois ans plus tard directrice adjointe du République. À 22 ans, l’adjointe de Damien Wiecko, directeur de cette brasserie festive, gère le recrutement, les commandes, l’organisation du service en salle et au bar à tapas, en lien avec les serveurs d’un établissement qui fait le plein en retransmettant tous les grands événements sportifs. Aux petits soins pour ses clients de 20 à 50 ans, Laura ne commence pas une journée de travail sans un entraînement intensif de crossfit, idéal pour entretenir sa forme de sprinteuse !
LE RÉPUBLIQUE
Place de l’Hôpital 19, rue Louis Paufique - Lyon 2 Tel. 04 78 42 59 56
@brasserie.lerepublique
Laure AMOROSO
SOMMELIÈRE
Sitôt diplômée d’une école de commerce international lyonnaise, Laure Amoroso s’envole vers Big Apple. Certifiée sommelière par le prestigieux Culinary Institute of America, elle travaille deux ans dans une entreprise d’import-export d’Outre Atlantique puis se lance à fond dans la sommellerie. Le temps de quitter les rives de l’Hudson pour la Confluence, Laure devient responsable des vins aux Salins, le futur Selcius. Une belle expérience pour cette passionnée d’œnologie en général, de Côte-Rôtie en particulier… « C’est en vendant les vins de Stéphane Ogier que je l’ai rencontré », confie l’épouse du vigneron virtuose. Elle s’investit aussitôt dans son projet de nouvelle cave concrétisé en 2014, à la sortie d’Ampuis, sous le nom de Domaine Stéphane Ogier. Membre dirigeant commercial du Domaine, Laure multiplie les dégustations privées sur fût, en présence de grands chefs régionaux et parisiens, de Patrick Henri-Roux à Pierre Sang. Elle saisit l’opportunité du Marché aux Vins d’Ampuis pour organiser des journées portes ouvertes, sous le signe de l’élégance et de la finesse de vins classés parmi les meilleurs du monde par la Wine List du Wine Spectator.
DOMAINE STÉPHANE OGIER
route de la Taquière - 69 Ampuis
Laurie PUPIER
DIRECTRICE
« Enfant, j’adorais courir dans les allées des Halles, vadrouiller entre les charcuteries, poissonneries et les fromages de Renée ! » Le goût des bons produits chevillé au cœur, Laurie a passé deux CAP de cuisine et de service au Lycée François Rabelais. Appliquant à la lettre les conseils de Jean Fleury — « dans un restaurant, il faut savoir tout faire » — la fille de Françoise Pupier-Sibilia et Daniel Pupier exerce ses talents en salle et en cuisine aux Brasseries L’Ouest et Le Nord de Paul Bocuse. « Un groupe très formateur », souligne Laurie. Une passionnée d’équitation lancée à bride abattue, avec Françoise sa mère, dans la reprise du restaurant Chez Moss en 2015, revendu un peu plus tard pour prendre les rênes de l’hôtel-restaurant
La Caborne à Limonest. Un bijou d’établissement de onze chambres, au restaurant doté d’une terrasse à la vue panoramique sur les monts du Lyonnais et du Beaujolais. Le chef Laurent Bouvier vous régale de son pâté croûte et de hamburgers au homard. Alexandre, Emma et Vanessa, s’activent en salle midi et soir. Entre deux services, la responsable de l’hôtel et du restaurant La Caborne saute dans ses bottes pour de folles cavalcades avec sa jument Gaya.
LA CABORNE
455, av. Général De Gaulle - Limonest Tél. 04 78 35 12 10 lacaborne.fr
Linda HAMIDAT SERVEUSE
« Quand on aime ce métier, son dynamisme, sa force de partage, son potentiel de rencontres de gens, d’univers différents, il faut l’épouser ! » Foi de Linda Hamidat Venue faire un extra d’un jour chez Antonin, la joyeuse et virevoltante serveuse de la terrasse, n’a pas vu passer ses neuf ans dans le vivier des clients amis d’Eric Giraud, « un bon vivant qui attire celles et ceux qui lui ressemblent ». Amoureuse de la restauration comme aux premiers jours de ses jobs à la Pizza del Arte, au Midi Minuit, à L’Entrecôte puis dans diverses brasseries de la Presqu’Ile où elle exerça comme maître d’hôtel, Linda ne regrette pas un instant ses 24 ans dans la restauration. Un univers qui n’a pas plus de secrets pour elle que le monde des traiteurs
où elle a officié au service des buffets de l’Hôtel de Ville, de la Préfecture et de mariages huppés. Les journées à rallonge, les records d’affluence en terrasse « ça m’éclate et m’évite un abonnement en salle de sport, alors si je garde mon sourire, » conclut la mère d’Inès (17 ans) et Jade (19 ans), « on me retrouvera dans deux ans chez Antonin ». Linda n’a pas fini de nous mettre l’eau de mer à la bouche.
CHEZ ANTONIN
Halles de Lyon Paul Bocuse
102, cours Lafayette - Lyon 3
Tél. 04 78 62 39 10
chez-antonin.fr
Lucette FRADIN
SERVEUSE
« Au secours, Lulu ! » Au SOS de Gilles, répond à la seconde, le SMS de Lucette Fradin : « Elle arrive » Un rituel immuable depuis 2012, année marquée par l’achat du Vétéran par Gilles Tinet « Viens te changer les idées ! » avait-il lancé à Lucette, veuve et sans emploi à son retour du Gard. Auparavant, Lucette fit ses premières armes route de Vienne, à l’enseigne du Coin du Feu. Comble de l’ironie, le restaurant brûle le 13 juin 1975. Sa serveuse en est quitte pour jouer les pompiers de service, enchaîner les remplacements dans l’Ain et le Rhône, avant de craquer pour Le Vétéran, bistrot festif où les habitués se passent le micro de karaoké du dimanche midi jusqu’à la tombée de la nuit. Le contact avec les clients, ses visites aux personnes âgées chez qui elle joue chaque semaine les tornades blanches... Voilà ce qui fait vibrer Lucette à 20 ans comme à 78 printemps. « Le métier de serveuse, c’est un peu celui d’une assistante sociale », confie la mère de quatre enfants, grand-mère de sept petits-enfants dont une petite Manon, cuisinière du personnel de l’O.N.U. à Genève. « Les clients nous racontent leurs misères. En les écoutant, on oublie les siennes. »
LE VÉTÉRAN 17, rue Benoît Bernard - Lyon 8 Tél. 04 78 72 02 58
Madeleine GUERGUY-RENOUD
RESTAURATRICE
Seule hétéro de la Plage Sportive cannoise, Madeleine Guerguy-Renoud rebaptisée Nicole par la patronne qui porte le même prénom, connait à 18 ans, sous les palmiers de la Croisette, le clou de sa carrière. Une formule empruntée à Félix Benoît, humoriste fondateur de l’Ordre du Clou à qui Madeleine, dite Mado, doit le nom de plusieurs de ses établissements. À commencer par La Tornade Blonde qui colle au profil d’une ancienne mécanographe au service plus rapide que son ombre. Une célérité remarquée au Delta, au Petit Vendôme, au Pressoir puis, à deux pas du Grand Hôtel cannois où Mado a pour clients Jean Marais, Michou et Yves Mourousi. Au retour de Cannes où l’avait emmenée son restaurateur de mari, rencontré aux Jeunesses Ouvrières Chrétiennes, la voici aux commandes de La Bartavelle puis du Pandore. Lasse des vis-à-vis bétonnés, elle jette l’ancre sur les quais de Saône et transforme un bar de l’ancien village perrachois en bouchon festif, pour le bonheur de clients chouchoutés par Mado comme ses enfants, les soirs de matchs de l’OL retransmis sur grand écran. Son rêve ? Voir renaître les spectacles de joutes nautiques entre Saint-Fons et La Mulatière, foi de Lyonnaise née sous le signe des Poissons.
LA TORNADE BLONDE
4, quai Rambaud - Lyon 2
Tél. 04 78 38 16 47
Marie LECOQ
Le Café du Pond est certes le QG de Madame le Chef exécutif. Comme elle fuit l’ennui comme la peste, Marie Lecoq cultive avec bonheur le don d’ubiquité. « Chaque semaine, je m’occupe de la carte, du recrutement et vérifie les plannings du Café Mercière où mon second s’autogère, un ancien plongeur de mon équipe a gravi les échelons de cuisinier chez Mamy Rose et là, j’élabore la carte, prépare les tapas au Café du Pond puis je file à La Maison pour établir les cartes, régler la mise en place et les recrutements de l’été. » Le rythme des propos va crescendo, au diapason des petites montées d’adrénaline qui ont fait craquer Marie pour le métier dès son stage de 3ème à La Tassée, chez Jean-Paul Borgeot. Ajoutez un job d’été à l’ancien restaurant Rue LeBec pour convaincre Marie de changer d’orientation. Partie pour une prépa en Ecole de Commerce, elle opte pour un CAP puis un BTS Hôtellerie-restauration, option art culinaire. Elle traverse ensuite la Manche pour travailler un an et demi dans le restaurant londonien du chef triplement étoilé Pierre Gagnaire. Rien de tel enfin, qu’un voyage de six mois en Asie, pour emplir son sac à dos de saveurs et couleurs qui donnent du peps aux recettes de la jeune chef en lice pour le prochain Championnat du Monde de Pâté en croûte.
LE CAFÉ DU POND
11 place Maréchal Lyauthey - Lyon 6 Tél. 04 78 52 39 99 cafedupondrestaurant.fr
Marie MARTINS
Entre le Portugal, Lyon et le Maryland, le cœur de Marie balance. À 17 ans, elle quitte son village natal de Salir, proche de Faro en Algarve, pour commencer une nouvelle vie à Lyon. Le besoin urgent de travailler lui fait cumuler les emplois dans la restauration. Tour à tour serveuse, responsable de salle et aide-cuisinière de mères lyonnaises, Marie officie chez la Mère Félix rue Bugeaud, au Trocadéro cours Vitton, avant de rejoindre Huguette Mérie en 1995, à L’Habit Rouge Figure de l’institution lyonnaise où sa spontanéité mêlée à un sens inné du contact, ont transformé en amis bon nombre de clients, la marathonienne de L’Habit Rouge profite de son travail à mi-temps, après
Marion BROD
RESPONSABLE RESTAURATION
Née à Marseille, cette Lyonnaise de cœur a déjà le guide rouge comme livre de chevet quand elle découvre les joies de la salle, en stage de 3ème, dans l’un des meilleurs italiens de la cité phocéenne. Son coup de cœur pour Michel Bras aiguille naturellement Marion Brod vers un BTS d’Hôtellerie-Restauration. Un stage, suivi d’un poste d’assistante de maître d’hôtel au Christopher Hôtel de Saint-Barth se charge ensuite d’orienter la jeune pro vers des sites d’exception. Telle l’ancienne imprimerie du Western Australia, cadre d’un nouveau complexe de restaurants de Perth où Marion se retrouve chef de rang, après être partie en 2012 en Australie avec une amie, à la faveur des premiers Permis Vacances Travail. Le road trip se poursuit sur 27 000 km, avec escale au Rydges Hotels & Resorts de Cairns. Retour à Marseille en 2015. Embauchée à l’Intercontinental, Marion booste sa carrière en devenant maître d’hôtel au Tiara Miramar Hotel & Spa de Théoule. L’appel du Sud, version Bastide de Fabien Chalard, la propulse au poste de manager. Embauchée un an plus tard à L’Ermitage comme responsable de restauration, elle se voit proposer un poste similaire au Lyon Marriott Hotel, paquebot amiral du groupe Lavorel Hôtels. Premier « gros porteur » de la pilote d’élite du Barum et d’un Zucca aux brunchs pantagruéliques.
ZUCCA
Cité Internationale
70, quai Charles De Gaulle - Lyon 6 Tél. 04 78 17 51 00 zucca.fr
27 ans de bons et loyaux dans la restauration, pour marcher, trabouler dans le Vieux Lyon, à la CroixRousse, « redécouvrir la ville en touriste. » De retour d’un été partagé entre l’Algarve où vit sa maman et le Maryland, aux U.S.A. où travaille Jean-Christophe, son fils cadre dans la grande distribution, Marie se dit qu’elle se verrait bien chauffeur de taxi si elle abandonnait un jour la restauration !
L’HABIT ROUGE 10, rue Lieutenant-Colonel Prevost Lyon 6
Tél. 04 78 93 16 73
Martine BOCUSE
Les serveurs de l’Abbaye de Collonges venaient à peine de régler leurs pas sur les notes des limonaires... À dix-sept printemps, Martine Bocuse faisait ses premières gammes au vestiaire. Son père Henri, cousin germain de Monsieur Paul, jouait les DJ. Et voici la jeune diplômée d’un BEP de secrétariat, invitée à remplacer pendant ses vacances d’été, Françoise, fille et secrétaire du Cuisinier du Siècle. Sans se douter qu’elle en deviendrait l’ombre 52 ans durant, Martine répond aux courriers, tape les menus, la carte des vins et prend goût jour après jour, à son rôle de femme-orchestre. Elle accepte donc le poste de secrétaire que lui propose le Chef triplement étoilé en septembre 1969. Tour à tour assistante de direction puis responsable des Ressources Humaines, Martine allie une mémoire prodigieuse à un « attachement viscéral aux équipes ». À chaque nom évoqué par Monsieur Paul, elle associe en un éclair, le numéro de téléphone, se souvient comme si c’était hier, du lumineux sourire de Fernandel, alias Don Camillo, des propos échangés avec Marina Anissina, championne olympique de danse sur glace avec Gwendal Peizerat. Passée du vestiaire au premier rôle de femme de confiance à la discrétion légendaire, Martine est aussi, par ses qualités d’écoute, la « maman » de 70 collaborateurs jeunes, enthousiastes dont le contact lui vaut « une source inépuisable d’épanouissement personnel. »
RESTAURANT PAUL BOCUSE
40, rue de la Plage Collonges-au-Mont-d’Or Tél. 04 72 42 90 90 bocuse.fr
Maude COHEN
« Humainement et professionnellement, ce métier me passionne ». Guider les clients au fil des 300 références de la carte de la Brasserie des Brotteaux, leur faire découvrir de nouveaux vignerons, multiplier les passerelles entre les viticulteurs et la clientèle... Une affaire de femmes, à la sensibilité œnologique particulière, même si la jeune sommelière reconnait le rôle prépondérant de Gaëtan Bouvier, meilleur sommelier de France 2016, dans son choix de carrière. Au lendemain d’un BAC technologique et d’un stage à la Villa Florentine, Maude Cohen décroche un BTS de gestion avec mention complémentaire de sommellerie à l’Ecole Hôtelière de Bordeaux. Comment s’imposer à 22 ans, dans un milieu d’hommes ? « Il faut jouer des coudes mais, au fil des rencontres, ça paie ! » Commis - sommelière du restaurant 3 étoiles de Pierre Gagnaire à Paris en 2019, Maude rejoint l’année suivante, à 24 ans, la Brasserie des Brotteaux, avec les galons d’une virtuose des accords mets-vins. Occasion de jouer la note raffinée d’un Beaujolais Moulin à Vent d’Elisa Guerin sur un foie de veau persillé, cuit rosé comme en 1913... Perfecto, maestro !
BRASSERIE DES BROTTEAUX
1, place Jules Ferry - Lyon 6 Tél. 04 72 74 03 98 brasseriedesbrotteaux.com
Monica DOS SANTOS
DE SALLE
Nous faire savourer dans la bonne humeur, entre deux tapas, un mojito et un hamburger Rep’, ces petits plaisirs qui, mis bout à bout, font les grands bonheurs… C’est ainsi que Monica Dos Santos conçoit son métier de responsable de salle. Un job exercé depuis plus de quinze ans aux quatre coins de l’agglomération où la plupart de ses clients ont suivi cette jeune femme naturelle et rieuse. Après avoir quitté son Portugal natal dès l’âge de quatre ans, avec sa mère venue travailler en France, Monica réussit le CAP et le BP des métiers de l’hôtellerie-restauration du Lycée François Rabelais. À l’issue d’un apprentissage au Pavillon du Parc, sous la direction du chef étoilé Christian Bourillot, la voici tour à tour responsable de salle au Touareg dans le Vieux-Lyon, au Plazza à Villeurbanne, au Bistrot Autrement à Monplaisir… Mère d’une petite fille de dix ans, Monica enchaîne les extras, de mariages en baptêmes et séminaires, avant d’élire Le République comme port d’attache. Depuis huit ans, la responsable de salle règle comme du papier à musique, la chorégraphie des 150 à 300 couverts du service de midi, en virtuose de la relation client.
LE RÉPUBLIQUE
Place de l’Hôpital - Lyon 2 Tél. 04 78 42 59 56
Morgane LIRANSSO
Dans le run à 16 ans place de l’Horloge en plein festival d’Avignon, Morgane Liransso — Moly pour les intimes — enchaîne saisons et services dans tous les milieux, « style brasserie le matin, PMU l’après-midi » Serveuse à Carcassonne dans le restaurant dirigé par son père, la jeune autodidacte quitte la cité médiévale pour le Vieux Port de Marseille où l’attend un poste de chef de rang au Sofitel. Le même emploi lui est offert en 2018 au Silk, brasserie chic du « 5 Etoiles » lyonnais. « Une école d’excellence où j’ai tout appris, de la restauration au bar haut de gamme, en passant par le room-service ». En tombant trois ans plus tard, sur l’annonce du Kinga, Morgane réalise qu’elle coche toutes les cases de la pro, sauf celle du restaurant festif. « Il s’agissait en plus d’une ouverture, l’occasion de mettre sa patte un peu partout, de s’occuper de la mise en route avec une équipe soudée dès le départ autour d’Arthur Donjon, un patron de 26 ans, très à l’écoute de ses employés ». Travailler et faire la fête, dans un registre à mi-chemin entre l’univers de la restauration et le monde de la nuit... Un cocktail gagnant. Le Kinga cartonne en fidélisant les aficionados de soirées à thème, prolongées tout l’été en terrasse de 80 places, sous les riffs torrides du DJ.
KINGA
95, rue Masséna - Lyon 6
Tél. 04 28 38 42 23 kingalyon.com
Naïs PIROLLET
Fière de son équipe, Naïs Pirollet a tenu à la remercier pour son implication sans faille à ses côtés : « On s’est vraiment fait plaisir pendant l’épreuve et nous voilà qualifiés pour la finale ! Etre motivés, c’est bien, déterminés, c’est encore mieux », déclare la candidate France. À l’issue de 5h35 d’épreuve non-stop du Bocuse d’Or Europe, à Budapest, Naïs Pirollet a qualifié la France pour la finale du Bocuse d’Or les 22 et 23 janvier 2023, date du concours international de gastronomie le plus prestigieux au monde. Sortie major de sa promotion en 2017, la jeune diplômée de l’Institut Paul Bocuse s’avère à 24 ans, la première femme à représenter la France dans l’histoire de la compétition culinaire. Sa victoire se veut un signe fort pour la reconnaissance du talent des femmes en cuisine et pour l’évolution des métiers de la restauration, à l’heure où la gent féminine représente 50% des promotions de Bachelor Management International des Arts Culinaires à l’Institut Paul Bocuse. L’école illustre depuis plus de 30 ans, sa vocation de transmission des savoir-faire aux acteurs présents et futurs de la scène internationale des arts culinaires.
CHÂTEAU DU VIVIER
chemin de Calaber - Ecully
Nathalie BOLLE
SECRÉTAIRE DE DIRECTION
D’humeur voyageuse, Nathalie rêvait d’un tour du monde hôtelier. 28 ans après son arrivée en mars 1994 dans « une maison magnifique », la secrétaire de direction de Pierre et Geneviève Orsi ne regrette pas un instant son rôle de « femme de l’ombre ». Née à Beaurepaire dans l’Isère, Nathalie fait ses études secondaires à Vienne puis à Lyon, ville qu’elle n’a plus quittée après son diplôme européen de gestion hôtelière de l’Institut Vatel. Informée par la chambre de l’industrie hôtelière, du poste de secrétaire disponible auprès de Pierre Orsi, Nathalie est reçue par une collaboratrice du chef, en voyage au Japon. Captivée par son « art de gérer avec un énorme respect », une équipe de 25 personnes au restaurant éponyme, 10 au Cazenove, la jeune femme voit
grandir ses responsabilités au sein d’une dream team « soudée dans une ambiance familiale. » Des 40 ans de la Maison Orsi au mariage de Céline, fille du couple, aujourd’hui en mission pour LVMH en Australie, les fêtes se succèdent en cette demeure familière des projecteurs de la Gaumont. Entre deux lancements de films, Jean-Marc Barr, Carole Bouquet et Johnny Hallyday ont ainsi applaudi Place Kléber, un acteur majeur de la scène gastronomique lyonnaise.
PIERRE ORSI RELAIS & CHÂTEAUX 3, place Kléber - Lyon 6 Tél. 04 78 89 57 68 pierreorsi.com
Nathalie CÔTE
DE SALLE
« Le bonheur c’est prendre le train en marche » ou plutôt l’avion au vol. L’american dream de la coiffeuse de Vog International croise ainsi un jour de 1999 à Philadelphie, celui du chef exécutif de Georges Perrier au Bec Fin « Je n’aurais pas dû être au salon de coiffure le jour où un mannequin venait de se décommander mais j’y suis allée et Frédéric Côte est venu se faire couper les cheveux », se souvient Nathalie Devenue Madame Côte, elle rejoint en 2003 son époux qui officie au Caro de Lyon, pour donner naissance à une petite Lou et tenter peu après avec lui, l’aventure du Colombier à Anse. Tombés amoureux de la belle demeure du XVIIIe ancrée sur les rives de la Saône, face au Château de Saint-Bernard où résida
Maurice Utrillo, Frédéric et Nathalie en font un haut lieu des arts culinaires. La passion de l’excellence et de l’innovation chevillée au cœur, ils décrochent Bib gourmand, titre de Maître Restaurateur et Trophée de la Bistronomie, ouvrent dans la foulée le Café Côte « Sublimer les plats en détaillant leurs composants, touche par touche comme on le ferait pour un tableau », un bonheur de chaque instant pour Nathalie, esthète d’une cuisine d’auteur visionnaire et singulière.
AU COLOMBIER
126, avenue du Colombier - Anse Tél. 04 74 67 04 68 aucolombier.com
Nati ROURE
DIRECTRICE
Des réservations à la traduction anglaise des menus, des contrats du personnel aux planning des cuisines, Nati s’occupe de « tout ce qui ne se voit pas ». Elle veille ainsi au parfait ordonnancement de la mise en scène gastronomique avant l’arrivée de son public : des clients conquis par le duo inspiré du Neuvième Art Après avoir vécu un an en Angleterre et six mois à Munich, la diplômée d’un BTS Tourisme devient chef de réception d’hôtels « 4 Etoiles » en Suisse puis en Avignon. L’Auberge de Cassagne où officie en cuisine Christophe Roure est le théâtre de la rencontre en 1997, entre Nati et le virtuose de l’art culinaire. Le temps de décliner les invitations de restaurateurs en quête d’étoiles, le Chef et sa muse décident de revenir aux sources de leurs voyages culinaires, au cœur de leur Loire natale. Dix mois après l’installation du couple en 2003, en gare de Saint-Just Saint-Rambert, Christophe Roure décroche une première étoile, la deuxième cinq ans plus tard, dans la foulée d’un titre de M.O.F. Le 2ème acte du Neuvième Art se joue depuis 2014 avec un succès grandissant à Lyon… et à guichets fermés les dimanches, lundis et mardis midi « pour apporter du bien-être » aux 18 acteurs d’une super production.
LE NEUVIÈME ART
173, rue Cuvier - Lyon 6 Tél. 04 72 74 12 74 leneuviemeart.com
Nicole MARGUIN
DIRECTRICE
Comment une ancienne prof de gym tonique version Véronique et Davina a-t-elle fait le grand saut vers un siècle de tradition culinaire ? « Après avoir vécu dix ans à Amplepuis, je ne connaissais plus personne à Lyon où j’avais pourtant fait mes études secondaires au Sacré Cœur des Chartreux. C’est ainsi que mes frères, amis de Christophe Marguin, considéré comme un fils adoptif par Colette Sibilia, — mère de cinq filles —, lui ont demandé de sortir leur sœur ! » On connait la suite. Nicole et Christophe convolent en justes noces en 1993, accueillent leurs fils Victor et Gaspard en 1994 et 1998. Le temps de tourner la page du restaurant des Echets, inscrit depuis 1906 par la famille Marguin dans un paysage d’excellence culinaire, Nicole écrit à huit mains, avec Christophe et Gaspard au piano du Président, la suite de l’histoire. Tisser des liens privilégiés avec une clientèle de décideurs et d’habitués, sur fond de douceur et de bienveillance, c’est éprouver chaque jour, dit-elle, le bonheur renouvelé d’entretenir la flamme de traditions familiales aux racines partagées entre Lyon mais aussi Oyonnax et Alger, villes natales des parents de Nicole, une Lyonnaise toujours amoureuse de la ville bleue et blanche.
LE PRÉSIDENT 11, avenue de Grande-Bretagne - Lyon 6 Tél. 04 78 94 51 17 restaurantlepresident.com
Tombée au lendemain du BAC, dans la marmite du restaurant Le Siècle, aux Ollières-sur-Eyrieux, village proche de Privas, Nina Osmont-Yanez prolonge son job saisonnier, aux postes de commis de cuisine puis de service en salle. « J’ai adoré ! » s’exclame-telle. De retour à Lyon après deux ans d’expérience ardéchoise, la jeune passionnée de restauration se retrouve serveuse, puis responsable du restaurant El Bar Debourg, avant de répondre à une annonce d’Anthony Le Goff et Julie Bel, les propriétaires du restaurant Kaïa, appellation inspirée du prénom d’une star des podiums qui n’est autre que la fille de Cindy Crawford. Tour à tour serveuse et chef de rang, Nina est promue en janvier dernier à 22 printemps, responsable de salle et d’établissement. Très honorée d’occuper ce poste à deux pas du Carlton, dans un restaurant bistronomique et festif où elle s’implique beaucoup, Nina n’a de cesse de se perfectionner, pour évoluer de plus en plus haut dans le métier. Son rêve ? Créer dans une dizaine d’années, son propre restaurant, en duo avec son compagnon cuisinier.
KAÏA
14, rue Grolée – Lyon 2
Odile MATTÉI
Clap de faim. Moteurs… On tourne le nouveau road-movie gourmand d’Odile Mattéi. Après avoir parcouru l’équivalent de trois aller-retour Terre Lune pour France 3 et ses 590 numéros de Goûtez Voir, la globe–croqueuse ne saurait s’arrêter en si bon chemin. L’écriture d’ouvrages de gastronomie, la création d’une chaîne You Tube et la réalisation de documentaires sur une galaxie de chefs mijotent déjà sur les tablettes de l’exploratrice des saveurs. Quarante ans de journalisme n’ont en rien émoussé la passion d’une pionnière. Première journaliste de télévision à s’intéresser aux cuisiniers et producteurs d’Auvergne Rhône-Alpes, de Pousse Café aux Gens
Pauline MARTIN
Née à Chapareillan, terre d’élection de la Roussette de Savoie, Pauline Martin se sentait « un petit penchant pour la restauration, sans songer s’y éclater autant ! » Diplômée de l’EFAP, elle décroche un premier job de responsable communication et événementiel au Café du Pond. Entre deux tournois de pétanque, la jeune femme-orchestre s’occupe des achats, du recrutement et des contrats de travail. Promue assistante d’exploitation, le bras droit d’Albert Dray gère le développement commercial, les relations avec le chef de cuisine et avec la clientèle, élabore la carte des vins. Un ensemble de missions peu compatibles avec une vie personnelle qu’elle souhaite privilégier en exerçant en free-lance, son métier de communicante. Le temps de réaliser qu’elle déteste travailler seule, Pauline décide de reprendre une activité salariée, s’imagine vendre prestations et banquets derrière un bureau... Et voilà que la DRH du groupe Paul Bocuse lui propose le poste d’assistante manager de la Brasserie L’Est. À la tête d’une équipe de vingt personnes, elle gravit en deux ans tous les échelons de la fonction. Depuis janvier, Madame la Manager a même eu le temps de trouver l’homme d’une vie... « bien faite au niveau timing » !
L’EST
place Jules Ferry - Lyon 6
04 37 24 25 26
d’Ici, anticipant les vingt ans de succès de Goutez Voir, Odile allie professionnalisme, générosité et bienveillance. La meilleure ambassadrice des mets, des nectars et des gens réunit tous les ingrédients du bonheur dans sa belle nature d’épicurienne qu’elle partage sur l’antenne de Lyon Première, chaque dimanche de 11h à 11h40 et dans les pages de papier glacé de Lyon People pour lequel elle prépare avec sa complice Françoise Petit un dossier spécial sur les collectionneurs de Monsieur Paul.
LYON PREMIÈRE
Les dimanches de 11h à 11h40
QUALITÉ
CRÉATIVITÉ
Sandra DERDICHE
Avis de coup de foudre en 2007 en Occitanie. Il a suffi d’un regard échangé par Sandra et Mourad entre deux terrasses de Montpellier pour qu’une assistante dentaire bernoise devienne restauratrice dans le quartier de Monplaisir, le bien nommé. « J’adore travailler avec mon mari, retrouver chaque matin ma complice Nathalie, le chef de cuisine Kamel, à midi, je pose les plats et je sais que c’est bon ! » Sensuel et chantant, le délicieux accent suisseallemand de Sandra vous entraîne à Berne où elle a vécu jusqu’à la trentaine. Mère de Layla et Mike, elle alterne deux ans durant, avec Mourad, les allerretour Berne-Lyon. En 2010, c’est décidé. Elle quitte les rives de l’Aar pour rejoindre entre Rhône et Saône son restaurateur de mari. Parents du petit Ylian, né en 2012, Sandra et Mourad se lancent ensemble dans une nouvelle aventure professionnelle. Après avoir parcouru la ville à vélo pour repérer l’établissement de ses rêves, Mourad freine devant Le Central Deuxième coup de foudre en forme de success story. Redécoré dans un style art déco mâtiné d’influences vintage, voici rebaptisé « Bistrot 96 », leur « quatrième bébé ».
LE BISTRO 96 96, avenue des Frères Lumière - Lyon 8 Tél. 04
Sarah GUTIERREZ DIRECTRICE
«
Elle est jeune tout de même ! » Directrice à 26 ans, du restaurant Le Splendid, Sarah Guttierez balaie la critique sexiste d’un revers de costume, à l’avantscène d’une pièce de théâtre dont elle peut endosser tous les rôles, du barman au chef de rang, en passant par le runner. La polyvalence est le maître mot de la jeune lyonnaise qui a grandi sur l’Ile de Beauté. Ses activités saisonnières depuis l’âge de 14 ans sur l’Ile Rousse, lui ont donné une bonne raison de préparer un Master de Management Hôtellerie et Restauration, dans la foulée d’une licence de Sciences de Gestion à l’IAE Lyon III, parachevée à l’University of Strathclyde de Glasgow. La jeune diplômée fait ses gammes au Grand Hôtel Dieu avant de s’envoler en 2019 à Sydney, en 2020 à l’Ile de la Réunion où elle officie respectivement comme chef de rang et directrice de restaurant. Contactée en juillet 2021 par Aurélien Liveneau, gérant de plusieurs établissements de restauration, Sarah se voit proposer dès septembre, le premier rôle d’une représentation culinaire, jouée 7 jours sur 7 par une trentaine d’acteurs passionnés, pour le bonheur des millenials dont les cocktails côtoient les pavés de veau des anciens clients de Georges Blanc et les menus enfants de convives venus applaudir l’équipe du Splendid en famille.
LE SPLENDID
3, place Jules Ferry - Lyon 6 Tél. 04 37 24 85 85 splendidlyon.fr
Sophie ALIAGA
DE DIRECTION
On reste sur sa faim en demandant à Sophie Aliaga le déroulé d’une journée-type. « Il n’y en a pas deux qui se ressemblent ! » Bachelière diplômée du lycée hôtelier François Rabelais, la jeune femme jongle depuis 2008, entre les réservations de tables et de groupes, la gestion des relations sociales et des fournisseurs d’un chef aux multiples casquettes. À la tête de la mythique Mère Brazier, Mathieu Viannay dirige deux épiceries-comptoirs, signe les cartes de First Class d’Air France et celles du restaurant parisien de La Samaritaine. Conseiller attitré du Trente-et-Un à Kobé, le chef doublement étoilé fait aussi de la pub pour la crème Président... Mais il voyage light grâce au travail de l’ombre de Sophie. Elle l’accompagne depuis 14 ans, dans la remise en lumière d’un monument historique de la gastronomie hexagonale. Elevée dans les fumets des paellas et empanadas d’un père espagnol et d’une mère lyonnaise, cette passionnée de gastronomie fit ses premières armes à la brasserie Paul Bocuse Le Nord. Passée en trois ans, du job de commis à celui de contrôleur de gestion, elle bifurque vers le secteur de la formation, réalise vite qu’ « il est plus compliqué de gérer l’humain que la restauration » et revient à ses premières amours. Par la grande porte.
MÈRE BRAZIER
12, rue Royale - Lyon 1
Tél. 04 78 23 17 20 lamerebrazier.fr
Sophie BETOULE
De la petite cuillère à la TV murale, tout est prêt. Les heureux clients lyonnais et mégevans de la styliste des Intérieurs de Sophie n’ont plus qu’à poser cartons et valises. Restaurants, appartements et maisons d’amis révèlent leur âme et leur meilleur profil sous le regard aiguisé de Sophie Betoule. CAP de styliste modéliste de l’Ecole Bellecour en poche, cette passionnée d’étoffes, de bois et pierres nobles, a l’art de dénicher l’objet qui vous scotche... D’où la nouvelle vie, au restaurant du TCL L’Avantage, des lampes Art Déco de l’ancien casino de Megève ! Virtuose de l’interprétation de l’ancien en versions contemporaines, Sophie a apposé sa griffe sur les six restaurants créés avec Régis, son tennisman d’époux, des Lyonnais au Café du Marché en passant par O Capot. Depuis quelques mois, le restaurant Avantage a changé de mains, sa toute nouvelle gérante Ester Guidato, qui a reçu le TOP 500 des Lyonnais en juin dernier, exploite ce superbe lieu décoré par Sophie.
L’AVANTAGE
Tennis Club de Lyon 3, bd du 11 Novembre - Villeurbanne Tél. 04 26 59 63 37 www.tennisclublyon.com/le-restaurant
Sylvie HUYNH
Sa vie est un roman aux accents de Duras. Née dans les bras du Mékong, à quelques encablures de Saigon où sa grand-mère tenait un restaurant très prisé des militaires français, l’inspiration culinaire de Sylvie Huynh se révèle au lendemain d’un séjour en Californie. Après avoir travaillé six ans dans la joaillerie à Los Angeles, Sylvie s’envole en 2007 vers la France. Une perle de la cuisine asiatique s’apprête à égrener ses trésors dans les palais de fins gourmets. Des saisons à Courchevel et à Saint–Tropez, notamment au Kaï Largo, confortent Sylvie, passionnée de cuisine, dans son projet d’ouverture en 2019, d’un premier restaurant Mrs Wynn, dans la Presqu’Ile lyonnaise. Une success story prolongée rue Duguesclin au Mama Chow où Sylvie se retrouve en famille avec sa grande sœur en cuisine, sous le regard bienveillant de son aïeule. Charles, le fils de Sylvie adore jouer les Chefs du haut de ses sept ans au piano où se jouent de douces symphonies de larmes de tigre et bouchées à la vapeur, filets de bœuf snackés et sauces thaï, en lever de rideau sur de subtils concerts culinaires.
MAMA CHOW
111, rue Duguesclin - Lyon 6 Tél. 04 37 72 94 57 mamachow.fr
Sylvie SOULIÉ
Biterroise de naissance, lyonnaise de cœur, Sylvie Soulié doit sa vocation de restauratrice à la rencontre d’une jeune gastronome en culottes courtes. « À 13 ans, j’ai été séduite par la diversité du métier qu’elle avait choisi et comme je n’avais aucune envie d’être secrétaire, j’ai intégré à 15 ans, l’école hôtelière François Rabelais » CAP en poche, Sylvie enchaîne deux ans plus tard, les stages professionnels « pendant que les copains partaient en vacances » puis les postes de serveuse, chef de rang au Panier à Salade, au restaurant Un Deux Trois dans le Vieux Lyon. Après avoir pris la direction du Café du Soleil au côté de son fils Thomas, Sylvie le cède fin 2021 pour régner avec la même équipe,
notamment le chef Christophe Barbier, sur le fief de la carnivore attitude. Aux commandes de Maître Bœuf, Sylvie vous régale de noix d’entrecôtes, côtes de bœuf charolaises et de plats de saison aux couleurs de la région. Le tout fait maison et servi en terrasse et en salle aux banquettes recouvertes de peaux de vache, dans un décor de ferme plus vraie que nature.
MAÎTRE BŒUF
6, place de la Baleine - Lyon 5 Tél. 04 78 37 37 90 maitreboeuf.com
Restaurant
Sylvie Huynh
MAMA CHOW
Frédéric
LE PLATO
Frédéric Therriaud
créative,
Villeneuve
Lun-ven
maison avec
LA ROTONDE
L’ACACIA
Alexandre Bonnefait (Chef)
traditionnelle DE
LE THÉODORE
Marco Chopin
traditionnelle
Restaurant
Eric
Halles
CHEZ ANTONIN
BAR - Restaurant CELEST
Benoît Charvet (Chef)
gastronomique & Panoramique (32ème
BRASSERIE DES BROTTEAUX
Emmanuel Faucon
Tartare de boeuf dans la baVette d’aloyau
1, place Jules Ferry - Lyon
Ouvert
Lun-jeu
et soir
Restaurant
Restaurant
LE SELCIUS
Benjamin Lavorel et Sylvain Auclair
Cuisine méditerranéenne - espaces et salons privés
43, quai Rambaud - Lyon 2e T 04 78 92 87 87
Lun-sam midi et soir. Privatisation de 40 à 1000 pers. www.selciusrestaurant.fr Selcius
Restaurant - BAR
LE CAFÉ DU MARCHÉ
Bénédicte
Cuisine du Marché au fil des saisons
25, quai Saint-Antoine - Lyon 2e T 04 26 28 12 46
Ouvert du mardi au dimanche dès 7:00 du matin www.lecafedumarchelyon.fr Le Café du Marché
LES GARÇONS BOUCHERS
Nicolas Miege, Catherine Molière et David Mollard
Steakhouse - Maître restaurateur
Halles de Lyon Paul Bocuse - Lyon 3e
T 04 72 40 08 59
Ouvert 7/7 midi, le soir sur réservation à partir de 40 pers. www.garconsboucherslyon.com
Restaurant Bar avec Rooftop
LA TABLE DE CHARLES
Charles Nallet
Cuisine de saison à base de produits frais
42, rue Duguesclin - Lyon 6e
T 04 78 89 35 22
Lun-sam 12h-15h Mar-mer 19h30-22h30 Ven-sam 19h30-00h30
La Table de Charles
RN BEER
Philippe Gauvreau
Cuisine de saison et bières artisanales - parking 240 places 100, route de Paris - Charbonnières-les-Bains
T 04 28 70 45 88
Ouvert 7/7 au déjeuner, goûter, apéritif et dîner www.rnbeer.com RN Beer
Brasserie
Restaurant
RESTAURANT
L’AFFAIRE DU 6
Albert Dray et Raphaël Noblet
Cuisine traditionnelle (midi) et bar à tapas (soir)
63, cours Vitton - Lyon 6e
04 78
Tous
(sauf
Restaurant BIANCA
Emmanuel Faucon
LINGUINE ALLE VONGOLE
1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 78 41 68 10
Lun-dim 12h-14h Lun-jeu 19h30-22h. Ven-sam 19h30-22h30 www.bianca.rest Bianca
de
à
du
Trattoria
DOLCE by Sicilians
Vito et Paola Morreale
CUISINE sicilienne
44, boulevard des Brotteaux - Lyon 6e
04 78 52 22
Ouvert du lundi au samedi : 12h-14h40 et 19h-22h30 www.bysicilians.com bysicilians
NANO
Jeremy Viale Champion du Monde de Pizza 2019 belle brasserie italienne avec terrasse
14-16, rue de la Navigation - Lyon 9e T 04 74 01 75 67 ouvert 7/7 midis et soirs www.trattorianano.com Nano Trattoria Lyon
CUISINE & DÉPENDANCES
Fabrice
Mobilier du bureau Lyon, les nouvelles racines de CARAY
Spécialisée depuis 1948 dans le mobilier de bureau haut de gamme, l’enseigne parisienne Caray s’affiche entre Rhône et Saône depuis maintenant deux ans. Une première hors de la Capitale pour le distributeur français, lequel compte profiter de ce nouveau terrain de jeu pour démontrer le bien-fondé de ses produits, créés sur-mesure et signés de la main de designers de renom.
Texte Morgan Couturier - Photos © Saby Mavielson recyclage des tenues militaires. Mais puisqu’il faut vivre avec son temps, sans laisser le progrès nous distancer, Caray est parvenu à ses fins, à savoir changer ses plans pour exposer sur ses bureaux luxueux, un projet clair à ses clients : leur « proposer toutes les solutions pour mieux travailler » et profiter du confort d’un mobilier soulevant une certaine envie de s’éterniser. Sur son lieu de travail donc, ou plus simplement au 25, cours de la Liberté (Lyon 3e), là même où l’enseigne parisienne affiche depuis deux ans, son premier pied-à-terre loin de Paris (et le quatrième en France). Un showroom de 300 m2 entièrement refait à neuf, où bureaux, fauteuils de travail et autres mobiliers d’accueil viennent magnifier un commerce déjà ennobli de somptueux murs de pierre.
C’est un luxe dont peu peuvent se targuer, mais les faits semblent lui donner raison : l’enseigne Caray tient pour elle cette prouesse peu croyable de donner à ses fidèles, l’envie de travailler plus que de raison. Pendant près de 74 ans précisément, date de la création de cette société familiale, autrefois reconnue pour la qualité de ses vestiaires industriels et
UN MOBILIER SUR-MESURE
À DES PRIX ABORDABLES
« Caray souhaitait se développer en région et le Rhône apparaissait comme la bonne région pour ouvrir un show-room basé en
centre-ville dans lequel on puisse présenter notre savoir-faire, notamment nos bureaux de direction. L’objectif est de montrer nos plus belles pièces », dévoile Raphaëlle Sarfati, nommée responsable du magasin, en compagnie de son associé, Xavier Calmard. Deux ans après son ouverture, et après seulement une seule vraie année d’exercice, la clientèle est au rendez-vous. En ce court laps de temps, l’enseigne s’avère en effet, être devenu un partenaire de choix pour de nombreuses professions libérales. À ces médecins, avocats et autres notaires, conquis par la promesse de projets surmesure tandis que de nombreux particuliers semblent avoir également pris le pli de cette boutique aux mille et unes couleurs, à l’intérieur de laquelle, le fauteuil de bureau, l’un des best-sellers de la maison, convient idéalement aux nouvelles us et coutumes du travail à domicile.
AMÉLIORER L’IMAGE D’UNE ENTREPRISE ET LE BIEN-ÊTRE DE SES SALARIÉS
On commence à être connu. Forcément, avec la crise, on a connu une période d’adaptation, mais maintenant, on est prêt. On est crédible et on est sûr ! », soutient Xavier Calmard, chiffres à l’appui, quelque 400 clients ayant déjà succombé à ces produits « abordables mais haut de gamme », fabriqués pour beaucoup par des fournisseurs italiens. Bureaux raffinés, open-spaces fonctionnels et designs, Caray s’efforce ainsi à améliorer l’image de marque des entreprises, autant que le bien-être de leurs salariés. Le tout, dans un délai maximal « de 4 à 6 semaines
«
pour le gros mobilier ». « Au show-room, on s’occupe du client de A à Z. On est vraiment à son écoute », poursuit Raphaëlle Sarfati. Une manière comme une autre de travailler main dans la main au fil d’une certaine qualité. La recette a fait ses preuves. À Paris, à Lyon depuis peu, avant peut-être, de s’exporter vers d’autres contrées (à Bordeaux ou à Lille notamment, ndlr). Une chose est sûre, partout où elle est, tout est... Caray !
Caray Lyon
25, cours de la Liberté - Lyon 3e Tél. 04 78 92 14 03
> Plus d’infos sur www.caray.fr
LES TRIBUNES VIP d’OL - PSG
The place to be pour John Textor
Pour la première grosse affiche de la saison, l’OL s’est incliné par la plus faible des marges (1-0) face au PSG et sa pléiade de stars. Le Groupama Stadium a battu un nouveau record de fréquentation.
Attraction numéro 1 de la President Box, bondée comme jamais, John Textor, futur actionnaire majoritaire de l’OL a assisté à son premier match accompagné de son épouse Debbie. Le couple a été chouchouté par Jean-Michel Aulas et Tony Parker. S’il a pu croiser Jérôme Seydoux, l’actionnaire historique de l’OL qui a mis en vente sa participation, le millionnaire américain n’aura pas eu l’occasion d’échanger beaucoup avec Nasser Al-Khelaïfi (président du PSG) arrivé juste avant le début du match et reparti en trombe avec son aéropage de sécurité dès le coup de sifflet final.
La classe politique — tous bords confondus — était aux premières loges à l’exception de 2 personnalités emblématiques du microcosme lyonnais : Laurent Wauquiez et Gérard Collomb auquel de nombreuses personnalités présentes ont apporté leur soutien dans un combat bien plus important que celui de l’arène politique. À noter, enfin, les présences de Vincent
Labrune, président de la Ligue de Football Professionnel, du petit prince de l’immobilier lyonnais Frédéric Merlin, qui s’interroge sur son futur « Passage » dans la restauration, de Gaëtan Muller et de Thierry Ascione qui réfléchissent au lieu du futur Open Parc de tennis, ou encore du chef Christophe Marguin… tout juste débarqué d’un avion en provenance de Quito, capitale de l’Equateur. L’amour de l’OL, comme meilleur des remèdes contre le décalage horaire !
LOU RUGBY - LA ROCHELLE
Vainqueur de Brive en ouverture de cette saison 2022-2023 de Top14, le LOU Rugby n’a pas su prolonger sa bonne dynamique à domicile face à la Rochelle. Trop indisciplinés, les Lyonnais ont fini par rendre les armes (21-23) et laisser à leurs adversaires les honneurs des premières places. Les hommes du nouveau manager, Xavier Garbajosa, ont retrouvé leur public sur une nouvelle défaite (21-23) face aux diables rochelais, et ce, malgré le soutien de 13600 spectateurs. La faute à trop d’indiscipline et un réveil trop tardif pour espérer inverser la tendance, en dépit d’un ultime sursaut dans les derniers instants de jeu, lequel sut permettre au LOU Rugby d’accrocher le point de bonus défensif. Une belle révolte, qui tend à laisser penser que de bons résultats sont à venir. Mais comme nous le confiait un cadre dirigeant : « la différence entre notre adversaire du jour et nous, c’est l’écart entre un grand club et un gros club. À nous de devenir grand ! ». Et au LOU Rugby de faire de grandes choses !
Prochain match à Gerland LOU Rugby – Bordeaux Bègles
Dimanche 9 octobre
AU BLOK
LE STADE MÉTROPOLITAIN se place au-dessus de la mêlée
Le Stade Métropolitain, a de nouveau eu le plaisir d’être reçu au BLOK chez Pierre Nallet, président d’AnaHome Immobilier, pour la présentation officielle des joueurs de la saison 2022-2023.
Julien Lestang et Pascal Peyron (entraîneurs Nat2) ont dévoilé leurs forces vives : de rudes gaillards « prêts à en découdre » pour cette première saison en Nationale 2, la nouvelle antichambre du rugby professionnel. Matthieu Lazergues, David Lazert, et Alex Peclier (entraîneurs Nat2) ont quant à eux présenté l’équipe de F2. Deux groupes réunis sous une même bannière depuis 2020, que l’atmosphère du terrain ramène à une seule et même philosophie : « former, révéler, gagner » Cette soirée était également l’occasion de revenir sur les nouveautés du club, notamment l’arrivée de Sandra Seignoret,
responsable commerciale et administratrice de la nouvelle section féminine créée cette année, qui regroupe déjà une trentaine de joueuses.
DÉJÀ DEUX VICTOIRES
AU COMPTEUR
Jérémy Argusa, directeur sportif du club, était venu présenter le nouveau centre d’entrainement Labellisé mais aussi les actions menées auprès de la Fédération
OVE-IME Aline Renard et le Lycée Albert Camus de Rillieux La Pape, aux cotés de Charles Commeinhes (éducateur IME) et Bertrand Dupuy (professeur d’EPS).
« Nous utilisons le rugby et ses valeurs d’engagement et de solidarité comme vecteur de rassemblement de populations diverses en vue de créer du lien, de former, de performer et de prendre du plaisir dans le respect de l’autre et de notre environnement. » Après déjà 2 victoires de la Nationale 2 contre Aubenas et La Seyne sur Mer, il reste désormais au Stade Métropolitain à poursuivre ce beau début de saison, entouré de ses fervents supporters et fidèles partenaires.
Les
Évènements
PAR CŒUR GALA
de dons
En amont de son traditionnel « Par Cœur Gala » destiné à des associations caritatives, le président de l’ASVEL a rechaussé les baskets, le temps de concourir à la première édition du Par Cœur All Star. Un bien bel épilogue avant de basculer sur d’autres gourmandises. Moins sportives, mais ô combien délicieuses, Tony Parker conviant ce beau monde, et quelques invités prestigieux, à la table de son 13e Par Cœur Gala, organisé sur les parquets de… l’Abbaye Paul Bocuse. 35 tables décorées par Franck Hernandez, où convives et fins gourmets purent apprécier la présence des footballeurs Anthony Lopes et Maxence Caqueret ou encore de l’acteur Darko Peric, alias Helsinki dans la série La Casa de Papel. Un allié de taille pour le président l’ASVEL, motivé par la perspective d’enrichir une cagnotte élaborée au profit de de trois associations caritatives : un Enfant par la Main, Un Sourire à la Vie et Trek des Gazelles. La vente aux enchères organisée à cette occasion n’en fut que plus prolifique, au même titre que les quelque 250 000 € de promesses de dons récoltés ce jour.
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LDLC ARENA
Pose du premier siège
À l’occasion d’une atypique pose du premier siège, l’OL et l’ASVEL ont pu dresser les contours de la future LDLC Arena. Vouée à accueillir les plus belles affiches de basket, des concerts et autres événements sportifs, cette dernière doit voir le jour d’ici la fin d’année 2023. Non sans quelques belles promesses à l’horizon 2023. « C’est une salle incroyable. Notre but, c’était de faire la plus belle salle d’Europe, voire du monde. Avec un équipement comme celui-ci, on entre dans une nouvelle dimension. Là, c’est niveau NBA », s’est réjoui Tony Parker, escorté de sa garde rapprochée, Gaétan Muller, Stéphane Morot-Sir, son frère et coach TJ Parker ainsi que deux de ses recrues, Amine Noua et Nando de Colo « J’espère que Jean-Michel (Aulas) organisera un jubilé, comme ça je pourrais jouer dans cette salle », a également réclamé hilare, l’ancien meneur de jeu. Preuve que la prochaine LDLC Arena sera copieusement garnie en événements d’envergure (entre 100 et 120 par an), qu’il s’agisse de concerts, de spectacles ou de tournois sportifs.
TROPHÉE DE GOLF MADAME SWING
Domaine du Gouverneur
La 5ème édition du traditionnel Trophée “Madame Swing” a réuni 100 participantes au Domaine du Gouverneur, pour une belle journée de golf. Journée ensoleillée sous le signe de la sportivité et convivialité. Une journée synonyme de succès, grâce aux nombreux prestigieux partenaires qui ont permis de réaliser une superbe remise des prix.... Jonathan et Marion Azoulay de la Galerie Nuance et Lumière Lyon, Jean-Michel Druère de Mercedes Benz – Groupe Chopard
Villefranche-sur-Saône, CIC Lyonnaise de Banque, le centre de médecine esthétique CLEAGE et autres fidèles partenaires, ainsi que le soutien de la Ligue de golf Auvergne Rhône-Alpes qui contribuent à la réussite de cette journée 100% féminine. Candu, Françoise, Josiane et Nadyne, les quatre initiatrices de ce Trophée, vous donnent rendez-vous en septembre 2023...
LE PODIUM
1ères en brut - Isabelle Collet et Valérie Boulicaut 1ères en net - Catherine Vedrinne et Danièle Delattre
LE GROUPE CHOPARD AUTOMOBILE & ASTON MARTIN
Une union célébrée au cœur du Beaujolais
Promu concessionnaire Aston Martin à Lyon, après avoir hérité de son pendant cannois, le Groupe Chopard s’est emparé du cadre resplendissant du domaine de La Ruisselière pour exposer ses nouveaux carrosses anglais à quelques clients privilégiés et présenter sa nouvelle équipe. « Un moment important » pour le président Erik Chopard Lallier, et le nouveau directeur de la marque, Frédéric Blanc, ancien directeur Mercedes Benz et smart Etoile 69.
La nouvelle avait fait le tour de Lyon, dans une sonorité aussi avenante que les décibels d’un moteur britannique : Aston Martin avait choisi le Groupe Chopard. À son président Erik Chopard Lallier pour être précis, dont l’idylle pour la firme anglaise ne pouvait irrémédiablement mener qu’à cette union. « J’avais un rêve lorsque j’étais concessionnaire Peugeot, qui était de m’acheter une Aston Martin à 50 ans. J’ai rencontré Alain Aziza (distributeur Aston Martin pendant 13 ans, ndlr) et je lui avais dit que peut-être qu’un jour, je vendrais des Aston. J’avais cela dans un coin de ma tête. Douze ans après, l’opération s’est réalisée », s’est ainsi félicité l’homme d’affaires jurassien, à la tête de 120 concessions et de plus de 2500 collaborateurs. Mais puisqu’une telle acquisition ne s’officialise pas tous les jours, les célébrations n’en furent que plus captivantes, le temps de se mettre... au vert, en accord avec les couleurs traditionnelles
de la firme centenaire. Emportant avec lui, ses plus beaux modèles 2022 et le nouveau SUV, le DBX707, le SUV le plus puissant au monde avec ses 707 chevaux, le Groupe Chopard aura ainsi donné rendez-vous au Domaine de La Ruisselière pour deux journées de noces riches en démonstrations. « Nous sommes dans un endroit magique, avec des voitures d’exception. Ça ne peut être qu’une belle réussite », avait-on présenté. Animée par les nombreux partenaires présents au château, les journées furent rythmées au gré des essais sur les routes du Beaujolais. Une manière aussi de dévoiler en profondeur l’excellence de cette nouvelle entité pilotée par le Groupe Chopard. Une marque de luxe que ce dernier s’apprête à choyer, pour le plus grand plaisir de ses passionnés.
BARREAU DE LYON
Tournoi de pétanque
Dans la foulée d’une première épreuve inaugurale réussie, l’édition 2022 du tournoi de pétanque du Barreau de Lyon a su conquérir un public encore plus nombreux. De quoi enraciner un évènement désormais bien établi au Tennis Club de Lyon avec une météo digne de son standing, et des 144 avocats engagés sur la soirée. « On a vraiment fait le plein », s’est réjoui Thierry Braillard, l’instigateur d’un tournoi voué à prendre de l’importance. Inflexible sur les règles de son épreuve, ce dernier s’est réjoui du sacre de la triplette Hartemann-Palazolo-Neuter. Un point de départ idéal à une troisième mi-temps bien égayée par les quilles rosées du domaine La Domitienne. Le Barreau de Lyon a donc visé juste. Reste désormais à respecter une autre tradition : jamais deux sans trois ! Texte : Morgan Couturier - Photos © Fabrice Schiff
passer au Solairesans galère
SOIRÉE DE L’IMMO 2022 Un millier de professionnels à la Confluence
Pour sa cinquième année d’existence, la soirée de l’Immo by Nathalie Berberian (Innovacti) et Plein Gas n’a pas manqué d’alimenter un réseau en forte croissance. Preuve en est, l’événement ne cesse de gagner en qualité.
Au Selcius, près de 1000 professionnels de l’immobilier avaient répondu présent à l’invitation.
Texte : Morgan Couturier – Photos © Fabrice Schiff pour Lyon People
L’immobilier se veut ainsi : qu’importe le projet, la réussite de ce dernier se juge irrémédiablement à sa sortie et aux festivités qu’il en découle. Conforme à la thématique choisie, la soirée de l’Immo by Innovacti et Plein Gas aura entretenu la tradition, les félicitations ayant été nombreuses au lendemain d’une édition 2022 en tout point satisfaisante. « On monte crescendo en qualité », se sont réjouis Nathalie Berberian et Pierre-Yves Gas, satisfaits de la tournure prise par cet événement créé il y a 5 ans.
Cinq ans de progrès, bâtis autour d’une recette certaine : un lieu tendance, le Selcius, un bon DJ, Jeff Cortez, et une ribambelle de professionnels du secteur, venus en nombre à cette soirée à laquelle participaient également des personnalités politiques (Gilles Gascon, Pierre Oliver, Julien Smati, Jérémie Breaud, ou Raphael Michaud). « Il y avait tout le monde », s’est
même félicitée Nathalie Berberian, laquelle put profiter de l’occasion pour « animer son réseau et celui de ses clients ». De quoi contenter tous les invités et bâtir l’édition prochaine sur de solides fondations. Cette soirée l’a donc encore prouvé, l’Immobilier est le placement le plus sûr !
Remerciements aux partenaires : Ailleurs Voyages, Tims, Cadeaux Privés, RRR, Show You, NPS, Arkea, Enjoy Immobilier, Porsche Lyon et Jazz Radio
ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES
La Nuit qui Compte ne laisse pas de place au Azar
Véritable temps fort de l’année, la soirée festive de l’Ordre des ExpertsComptables a de nouveau emporté plusieurs centaines d’experts-comptables, collaborateurs et étudiants sur la piste du Azar Club. Un instant à part, voué à renforcer les liens entre les générations et faciliter la transition entre ces dernières. Pour le plus grand plaisir de l’institution.
Ce serait bien mal connaître la profession, que de supputer que le Azar fait bien les choses. Et pourtant, le temps d’une nuit, de celles qui comptent, l’Ordre des ExpertsComptables se sera bel bien adonné à cet exercice singulier, y trouvant même un plaisir certain, à en juger les nombreux accoutrements de plage aperçus au 52 quai Rambaud. Car là était le but premier de cette soirée hors du temps, où tous les calculs et les travaux menèrent à une seule et même conclusion : festoyer entre partisans d’une même corporation, que l’on
soit étudiants, élus de l’Ordre ou professionnels d’un cabinet d’expertise comptable et d’audit. Résultat, près de 700 convives se sont ainsi réunis sur la piste du Azar Club. Preuve qu’après des mois et des semestres difficiles, l’Ordre des Experts-Comptables se retrouve à nouveau à la fête. Juste assez pour aborder les derniers jours de l’année figés dans le souvenir d’une revigorante Beach Party. Après tout, la règle est bien connue, au sein de l’Ordre des Experts-Comptables plus qu’ailleurs : les bons comptes font les bons amis…
Amateurs et passionnés de cigares, le fumoir privé George vous réserve une expérience inédite sensorielle à Lyon, dans une ambiance feutrée au style londonien. Visitez en avant-première ce fumoir privé et laissez-vous transporter par cet espace d’exception.
Jeudi 27 octobre de 17 h à 19 h sur inscriptions. Renseignements & inscriptions (places limitées)
Juliette
CAP NATURAÊtre bien grâce aux forces de la nature
Bonjour, comment vas-tu ? À cette sempiternelle question que l’on échange dix fois par jour, peu nombreux sont ceux qui répondent en toute honnêteté partageant volontiers leurs peines, leurs doutes et leurs angoisses. Fatigue, stress, surcharge mentale, pression technologique… Nos sources de mal-être sont multiples, nouvelles en nature et en intensité. Pour répondre à ces maux du monde contemporain, Cap Natura propose des solutions du 21e siècle ! Texte : Sophie Guivarch - Photo © Fabrice Schiff
À
l’origine de ce centre de bien-être dernière génération, trois associés réunis par la même quête du bienêtre durable et profond qui englobe le corps, la pensée et la psyché. Enrique Nunes, coach de dirigeants et professeur à l’emlyon, Christel Larrieu, gérante de société et ex-directrice commerciale de Swarovski France, et Charles-Henri Maylié, coach en leadership intervenant à emlyon et exsportif de haut niveau, ont suivi la même formation de coaching bien-être créée par l’Université Washington de St Louis et accréditée par l’organisme public officiel américain National Board of Health and Wellness Coaching. En 2021, ils décident d’ouvrir en plein cœur de Lyon 6e un Centre Bien-Être de nouvelle génération adossé aux recherches scientifiques approfondies sur le bien-être et inspiré des travaux du Professeur Robert Cloninger mondialement reconnu. S’implanter dans leur ville de cœur était une évidence pour nos trois entrepreneurs lyonnais qui partagent la même finalité, celle de permettre aux personnes de trouver et de se maintenir dans la durée sur leur propre chemin du bien-être. « Elles doivent pouvoir se fortifier et non pas simplement ressentir un moment de plaisir, s’offrir une pause détente ! » souligne Enrique Nunes qui précise combien il est essentiel de travailler
ce « mieux-être » de manière régulière et récurrente. Pour cela, le centre Cap Natura, fraîchement ouvert depuis juin dernier, propose sur 650 m2, 25 activités conçues de manière intégrative en s’adossant aux découvertes récentes, des équipements de haute technologie qui imitent les forces de la nature (chaud, froid, sel, lumière, gravité, ions négatifs…), de nombreux parcours exclusifs et en synergie permettant de s’adapter aux besoins et problématiques de chacun et tout cela en mode touch-free pour répondre à la nécessité de non-contamination dans un contexte de pandémie.
Au premier coup d’œil, on se croirait volontiers plongés dans un film de sciencefiction ! Matelas Tesla pour lutter contre les agressions électromagnétiques, Huber FIIT de LPG pour travailler sa posture et sa musculature profonde, Capsule Détox pour une détoxination efficace, Isofloating pour lâcher prise comme en apesanteur, Cryosauna aux bénéfices anti-stress et récupération..., Cap Natura est équipé de matériels dernière génération dont certains en avant-garde en France. Mais si la technologie intervient dans la construction d’un bien-être physique et mental, l’humain est véritablement au cœur de Cap Natura. « Après un premier échange avec nos clients
pour comprendre leurs attentes et leurs besoins, nous les accompagnons de manière personnalisée dans le choix des activités et des programmes. Nous les considérons en tant qu’êtres humains et sommes réellement à leur écoute pour ensuite les guider dans leur parcours personnel. Ils sont pris en charge par l’équipe tout au long de leur expérience. » Une fois passée la porte de Cap Natura, conçu comme une véritable oasis urbaine, un sentiment de bien-être nous enveloppe. Le lieu vaste et lumineux a déjà conquis des sportifs de haut niveau comme PierreAmbroise Bosse, recordman France et champion du monde 2017 du 800 m, des chefs d’entreprises ou des managers sous tension, des personnes en quête de sérénité... « Notre centre s’adresse à un large public en proposant des services qui aident à relaxer profondément les différents types de stress et qui agissent sur la concentration, la qualité du sommeil, la détoxination, la diminution de la fatigue, la force mentale, le renforcement de la vitalité mais aussi la minceur, le drainage et à sculpter le corps » Vastes sujets qui, reconnaissons-le, nous concernent tous. Et si l’on se décidait enfin à aller mieux ?
87, rue de Sèze - Lyon 6 Tél. 04 51 26 03 14 www.capnatura.fr
CAP NATURA Une inauguration très détendue
Le centre de bien-être intégratif a beau avoir prouvé ses bienfaits depuis son ouverture le 14 juin dernier, Cap Natura a largement profité de son inauguration pour dévoiler les bienfaits de ses 25 activités qui apaisent, en profondeur, le corps et l’esprit.
Àceux qui osaient encore en douter, Cap Natura en a apporté la preuve ultime et sous des aspects qu’on ne lui connaissait pas encore. L’inauguration aura permis de rendre bien concret le concept Cap Natura aux 150 invités présents lors de la soirée. Car pour bien comprendre et adopter Cap Natura, il faut le voir et le vivre. Le centre de bien-être toute nouvelle génération aura prouvé que même les festivités d’une inauguration n’échappent pas à la règle d’un instant calme, détendu et serein.
Là est la nature même de ce centre de 650 m2 où se combinent 25 « solutions de bien-être qui sont différentes de celles qui existent », toutes destinées à répondre aux stress du XXIe siècle. Une façon aussi de répondre aux besoins du corps, de la pensée et de la psyché, au fil d’un modèle conçu par la société américaine Vertech IP et construit par les fondateurs, Enrique Nunes, Christel Larrieu et Charles-Henri Maylié Preuve en est, la présence du champion du Monde du 800 m, Pierre-Ambroise Bosse, séduit par la perspective de préparer son corps et son esprit en vue des JO Paris 2024. Visiblement apaisé, l’athlète tricolore aura ainsi profité pour défiler avec la 4e dauphine de Miss Rhône-Alpes 2022, Victoire Goudeau, ambassadrice du centre. On s’en serait donc douté, le secret du bonheur, c’est d’être bien avec soi-même.
INAUGURATION À VILLEFRANCHEALINEA s’engage pour une décoration durable
Fruit de longues discussions avec la famille Cot, l’arrivée d’alinea, spécialiste du mobilier et de la décoration, suscite déjà un fort engouement auprès du public. Les quelque 250 personnes aperçues lors de l’inauguration de ce magasin de 2000 m2 en sont la première preuve. Depuis son ouverture le 15 septembre, cette nouvelle boutique, la première dans le Rhône, attire de nombreux clients. « C’est l’aboutissement d’un projet qui nous tenait à cœur », se sont ainsi réjouies les directrices, Nathalie et Lauren Cot, avant de poursuivre : « alinea partage un art de
vivre chaleureusement authentique. Ici, il fait bon vivre ». Entre les allées, il fait également bon s’évader et déambuler sur le chemin de produits colorés, essentiellement conçus en France. « À Villefranche, nous avons mis le meilleur d’alinea. Ce magasin va marcher, c’est sûr. L’offre présente est sublime », assura Alexis Mulliez, directeur général de la marque, présent pour l’occasion. Si la flamme est désormais allumée, alinea n’aspire désormais qu’à une chose : faire découvrir une maison de tradition française, qui réponde à la demande de sa clientèle. Texte : Morgan Couturier – Photos © Fabrice Schiff
Pascal Cot, Nathalie Cot, Jean-Michel Diaz, Lauren Cot et Franck Grandet (alinea) Bertrand Silvy (Remax), Martine Glandier, maire adjointe de Villefranche et Philippe Terrier, président du club de foot de VillefrancheLE BOUDOIR 47 souffle sa première bougie sur tapis rouge
Pour célébrer les un an de la création du concept store féminin Boudoir 47, les deux fondatrices Pauline Doucet-Bon et Cécile Balaÿ ont organisé un défilé afin de présenter leur nouvelle collection automne hiver à Tassin la Demi-Lune. Texte : Eva Bourgin - Photos
À
travers cet événement, nous souhaitons remercier nos clientes et leur présenter notre nouvelle collection », se réjouit Cécile Balaÿ, l’une des fondatrices, associée à Pauline Doucet-Bon. Il y a un an, ces deux passionnées de mode créent un tout nouveau concept store féminin, au cœur de Tassin. Dès leur ouverture, elles ont su attirer et fidéliser une clientèle venue en nombre ce soir-là. Stéphanie, cliente de la première heure, témoigne : « on passe toujours un bon moment au Boudoir 47, on adore leur sélection » À l’occasion du premier anniversaire, elles
Saby Maviel
ont organisé un défilé sur la promenade des Tuileries avec la complicité de leurs amies et de leurs filles, Axelle et Soline, devenues mannequins pour un soir. Dans une ambiance festive, les invités, dont le maire Pascal Charmot, ont pu savourer l’apéritif concocté par la maison tassilunoise Mamie Kocotte.
avenue de la République
Tassin-la-Demi-Lune
Restaurant LE GARAGE
Une rénovation spectaculaire INAUGURATION
C’est à un voyage dans les années 30 que Jean-Philippe Dupuy a convié une centaine d’acteurs de la vie économique et évènementielle, venus découvrir, en avant-première la spectaculaire rénovation du restaurant « Le Garage ».
Depuis plus de 20 ans, cet ancien showroom automobile installé au rez-dechaussée du Mercure Saxe Lafayette accueille les gourmets de Lyon et d’ailleurs. Une imposante révision s’imposait pour lui redonner tout son lustre art-déco, en symbiose avec le magnifique bâtiment qui l’abrite. Construit en 1930 par l’architecte Georges Trevoux, codisciple de Tony Garnier, il fut pendant plus de 50 ans un temple de l’automobile avant d’être transformé en hôtel. C’est sur le thème des années folles que les invités ont pu découvrir les nouveaux aménagements financés par Accor Invest et échanger avec le chef Olivier Sébastien, Jean-Philippe Gascon (directeur de salle) et l’équipe du restaurant qui avait préparé de somptueux buffets à leur attention. Au menu du nouveau Garage, une cuisine de produits frais avec des plats à partager, brunch le dimanche et afertwork le jeudi soir. Bon appétit !
Le Garage 67, avenue Maréchal de Saxe - Lyon 3 Tél. 04 72 61 29 79 Ouvert 7 jours sur 7, midi et soir
Les 10 bougies du restaurant TANDOOR & WOK
Issu d’une famille de restaurateurs, M. Sheikh s’est implanté dans les années 1980 dans la capitale de la gastronomie pour faire découvrir toute la richesse de la cuisine indienne à la population rhodanienne.
Il a fondé le restaurant « Le Kashmir », qui s’est ancré dans la vie des Lyonnais durant 30 ans. Forts de ces 30 années d’expérience en restauration traditionnelle, ses fils ont pu voir évoluer le mode de consommation d’une nouvelle génération. D’où l’idée de repenser un nouveau concept plus moderne mêlant cuisine indienne et cuisine asiatique, tout en respectant les règles de l’art culinaire. C’est ainsi que l’idée de fusionner ces deux cuisines, riches en épices et en couleurs, en un seul et même établissement a germé. « À l’heure où la cuisine indienne est profondément implantée dans notre paysage gastronomique, notre objectif est de populariser la cuisine asiatique »
dévoile M. Sheikh. Dans cet établissement doté d’une cuisine ouverte, les convives peuvent apercevoir l’authenticité des plats préparés par les chefs. « Nous sommes fiers de proposer une cuisine « fait maison » à base de 90 % de produits frais (notamment nos fruits et légumes, et certains desserts). Notre idée n’est pas de proposer des assemblages de cuisines, mais deux cuisines distinctes. Chacun peut choisir sa cuisine de manière à ce que toutes les papilles soient satisfaites » conclut-il dans un large sourire.
Tandoor & Wok 18, rue Clément Marot - Lyon 7e Tél. 04 78 02 85 25
BEAUJOLAIS
«
Pari réussi pour Les Vendanges
Musicales. Dans une ambiance familiale, l’évènement rhodanien a réuni environ 5000 spectateurs sur les deux jours.
Texte : Eva Bourgin
Ç
a s’est vraiment très bien passé. Nous avons réussi à attirer des Lyonnais pour agrandir encore plus le cercle.
On a eu beaucoup de bons retours et on espère continuer », se réjouit le créateur de l’association, Olivier Mars. Avec plus 60 partenaires privés et 125 bénévoles, le public a profité d’une programmation variée au cœur de Charnay. Comme prévu, la star du beat disco Juliette Armanet a réalisé un show grandiose aux côtés des autres artistes tels que Zaho de Sagazan, General Elektriks ou encore Terrenoire. « Il y avait 3000 personnes le samedi soir, c’était complet 8 jours avant », conclut le fondateur.
> Plus d’infos sur www.lesvendangesmusicales.fr
Du grand cru pour la 8e édition des VENDANGES MUSICALES !
NAISSANCES
MARIAGES
DISPARITIONS
Dans nos intentions de prière, Madame Anne Rostagnat-Cherel ; Monsieur Guy Augis (ci-contre) ; Monsieur Patrick Giorgi,
de Constant Giorgi ; Madame Marie-France Aussenac ; Monsieur Georges, l’habilleur du Sofitel (lire sa nécrologie sur lyonpeople.com). Nous assurons leur famille et leurs proches de toute notre affection.
NOMINATIONS
CORPS CONSULAIRE
Nouvelle étape importante pour la présence irlandaise en France, avec l’ouverture du Consulat Général d’Irlande à Lyon qui a pour zone d’influence les régions AuvergneRhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté afin de renforcer les liens politiques, commerciaux et culturels entre la France et l’Irlande. Confié à Ciara de Mora, il travaillera en lien étroit avec les bureaux d’Entreprise Ireland déjà implanté à Lyon.
Le Consulat des Etats-Unis d’Amérique à Lyon accueille son nouveau Consul. Richard Johns travaillait auparavant pour l’Ambassade des Etats-Unis à Kaboul. Il a également été en poste à plusieurs reprises au sein des sections économique de la mission américaine à Genève ainsi qu’en Colombie, en Argentine et au Japon. Le Consulat des Etats-Unis à Lyon couvre les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.
CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES
La chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes a installé Laurence Chenkier en qualité de magistrate, installé et recueilli la prestation de Julien Kerdoncuf en qualité de magistrat. Elle a d’autre part recueilli la prestation de serment de trois vérificateurs, Magali Reynier, Cynthia Suquet LoeMie et Michaël Vandenelsken
EM2C
Dans la poursuite de sa stratégie de développement d’ensemblier urbain, le Groupe em2c présidé par Ivan Patet annonce l’arrivée de Christophe Bessonnat au poste de Directeur Filiales Construction. En cette rentrée 2022, il rejoint le Groupe em2c pour diriger l’ensemble de l’activité de ses deux filiales Construction à Lyon et Nantes. Il a, au cœur de ses missions, de poursuivre le développement du métier de constructeur pour l’immobilier d’entreprise et l’immobilier résidentiel sur tout le territoire national.
PATRIMOINE
LA TROP DISCRÈTE DISPARITION DU JOAILLIER GUY AUGIS
Bijoutier-médailleur issu de la prestigieuse maison éponyme, Guy Augis a longtemps incarné le savoir-faire familial qu’il sût entretenir et populariser auprès des grands de son époque. Au crépuscule d’une carrière couronnée de succès, le joaillier lyonnais s’est éteint à l’âge de 89 ans.
I
l serait aisé de s’adonner à un raccourci osé, mais ô combien réaliste : Guy Augis a connu une vie en or. Et pour cause, de sa naissance, en 1933 jusqu’à ses derniers jours, le Lyonnais a vécu au rythme de ce métal raffiné, que sa famille avait appris à apprivoiser depuis la création de la Maison Augis, en 1894. L’histoire retiendra que Guy Agis introduisit une nouvelle gamme de bijoux frappés du « A » (bracelets, colliers, chaînes), en plus des traditionnelles médailles laïques et religieuses. Le succès fut certain. À plus d’un titre. Mieux, Guy Augis sut tirer son épingle du jeu au bénéfice d’un produit singulier : le Lion de Lyon, avant de passer la main à ses enfants. Pas pour longtemps : la boutique du 32, rue de la République, dans la famille depuis cinq générations rejoint en octobre 2012, la branche horlogère du groupe Galeries Lafayette sous l’étiquette Royal Quartz Paris. Marié à MarieThérèse Vettard, fille de Marius Vettard, le célèbre chef cuisinier de la place Bellecour, Guy Augis est 6 fois grand-père et une fois arrière-grand-père. Figure du Rotary Lyon Centre, le patriarche, amoindri depuis plusieurs mois, a passé un mois de vacances cet été dans son appartement de Megève avec son épouse. Revenu à Lyon, il s’est éteint mercredi 14 septembre à son domicile et ses funérailles ont été célébrées deux jours plus tard, en la basilique Saint Martin d’Ainay. Une précipitation et une « intimité » qui n’ont pas permis à ses nombreux amis de lui rendre l’hommage qu’il méritait.
> Article complet à retrouver sur www.lyonpeople.com / Les gens