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Le syndrome du « pas tout à fait

10 Le syndrome du « pas tout à fait »

Aujourd’hui, c’est le jour de mon anniversaire. J’ai trente ans. Toute une passerelle s’est dé nitivement installée entre la jeunesseinsouciante et l’âge adulte. À cet âge, on a peur de faire le bilan. Pourtant, il s’avère maintenant nécessaire. À cet âge, on a le droit de se sentir comme des proverbes africains. En voici quelquesuns qui expriment mon état d’esprit actuel. «Aller doucement n’empêche pas d’arriver. » Pour moi, cela veut dire que dans la vie, il faut prendre le temps de bien faire les choses. Cela m’a pris des années avant de trouver l’inspiration pour écrire ce livre. Pourtant, il est presque achevé. Les autres proverbes illustrant mon état d’esprit se chamboulent dans ma tête : «Traverse la rivière avant d’insulter le crocodile» ou «Si tu ne veux pas que la sauce brûle, elle ne va pas cuire.» En e et, nous avons tous en tête des phrases qu’on se répète pour s’encourager dans des moments spéci ques.

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Les miennes, pour mes trente ans, me proposent d’agir et de ne pas craindre les risques, d’avancer sans crainte et d’aller jusqu’au bout. Je me les répète comme des devises pour continuer mon trajet.Cher lecteur, vous avez les vôtres. Les déterminer et les répéter vous permettront de rester focalisés sur vos objectifs. À trente ans, nous sommes dans un entre-deux. C’est ce que j’appelle le syndrome du «pas tout à fait. » On est mûr, mais pas tout à fait. On est libre, mais pas tout à fait. On est vieux, mais pas tout à fait. À cet âge, on est adulte. Juste adulte. On peut l’assumer, ou continuer de faire semblant et de l’ignorer. Être adulte, c’est être mature, ou encore, pas tout à fait. Pourquoi faiton une crise de la trentaine ? Parce que justement, passé trente ans, le « pas tout à fait » peut vite devenir préjudiciable.

Après avoir construit une passerelle entre l’enfance et l’âge adulte de vingt à trente ans, il faut désormais la traverser pour devenir l’être responsable de ses expériences et des choix que l’on a faits dans le passé. Ce matin, maman a été la première à me souhaiter joyeux anniversaire. «Ma lle, j’aimerais t’o rir beaucoup de choses. Hélas, je n’ai que des prières et des souhaits pour toi. Ils sont sincères et je les prononce avec tout l’amour qu’une mère peut avoir pour son enfant. » Elle m’a portée dans son ventre. Aujourd’hui, je veux la porter toute ma vie et toujours l’honorer. Même à 30 ans, je demeure l’enfant de ma mère, c’est-à-dire sa petite lle chérie.

En parlant avec elle, j’ai jeté un coup d’œil à l’a che de la soirée d’inauguration du centre culturel Chikitsa de mes voisins indiens. Le thème de la soirée était : «Il est là mon bonheur.» Ce nom me rappelait seulement maintenant le nom du spectacle des idées dont l’enfant m’avait parlé. Le hasard ne semblait vraiment pas exister. D’une façon ou d’une autre, tout était lié. Et si tout cela avait une raison d’être ? Et si l’enfant derrière le miroir était en plus derrière toutes ces coïncidences ? Et si c’était elle qui m’avait guidée jusqu’ici? Voudrait-elle que je monte sur scène pour raconter une

de ses histoires ? Peut-être même que ce serait nalement elle qui parlerait à travers moi ?

Cette idée me plaisait. J’étais tentée de me prêter au jeu. J’avais décidé d’y croire. Ce soir, elle et moi avions rendezvous sur cette scène pour inspirer notre auditoire. J’ai appelé ma voisine pour lui dire la bonne nouvelle. Elle n’a pas décroché. Je lui ai laissé un message : «Je serai là ce soir et je veux monter sur scène pour une improvisation. J’y crois. Ce sera même mon cadeau d’anniversaire que je m’o re, à moi de moi.» Je me suis mise devant le miroir de mon salon pour préparer les grandes lignes de la prestation et commencer à m’entraîner. «Toute bonne improvisation est une improvisation préparée», disait mon père. Mon téléphone a sonné, réponse de ma voisine : «Nous avions déjà prévu votre passage.» Sur le répondeur, j’ai entendu des éclats de joie. J’ai éclaté moi-même de rire. Tout était donc déjà prévu. On verra bien ce soir.

En arrivant à la soirée d’inauguration du Centre, la famille indienne était à l’accueil : le père, la mère et les enfants. Ils remerciaient tout le monde d’être là, comme si c’était une fête familiale. Ils étaient ravis de me voir arriver. Les deux enfants, huit et six ans, évitaient mon regard et se cachaient timidement derrière leurs parents. Ma voisine m’a prise par la main et m’a entraînée vers les loges, m’expliquant tout de suite le déroulement de la soirée. Son mari nous a rattrapées pour me faire une accolade, puis m’a dit : — Je voudrais m’excuser pour tout ce que tu sais que j’ai fait subir à ma famille par ignorance et te remercier in niment pour ta présence et ton aide indirecte, mais bienveillante dans ma vie.

J’étais sous le choc. Pourquoi me disait-il cela ? Je lui ai répondu avec timidité : — Je n’ai rien fait exprès, Monsieur. Cependant, je suis contente que tout aille mieux. Ne me remerciez pas. Soyez er de vous-même

et de votre famille. Mes paroles ont semblé lui faire du bien. C’était tout ce qui comptait en n de compte. Il m’a encore remerciée et m’a laissée aller aux loges avec sa femme et est retourné à l’accueil. Dans le couloir des loges, j’ai entendu les conversations des artistes et les battements de mon cœur. C’était la pression, car je n’avais jamais fait cela auparavant. Je me suis installée dans ma loge et j’ai entrepris de m’apprêter. Devant un miroir. C’était drôle quand même. Je m’apprêtais à conter sur scène l’histoire entendue d’une enfant qui vivait dans le miroir et qui, depuis trop longtemps, ne se manifestait plus. J’ai observé un moment mon re et dans le miroir et je lui ai dit : «Où que tu sois, j’aimerais te dire que je vais conter à l’assistance toute notre histoire et j’espère que cela leur sera utile.»

C’était l’heure de monter sur scène. Les battements de mon cœur se sont accélérés. On dirait qu’ils s’étaient donné une mission : me déstabiliser ! Je ne me laissais pas faire pour autant. J’allais vaincre mon trac en me jetant à l’eau dès que je serai sur scène. M. Frank Toutou, l’animateur de la soirée, a annoncé mon nom. Mon cœur ne battait plus, il tambourinait. J’ai fermé les yeux et j’ai inspiré un grand bol d’air. Je repensais au spectacle des idées, celui que m’avait raconté l’enfant. Ce spectacle où les idées dé laient et dansaient se produisait maintenant dans ma tête. Je me suis alors dit que si des idées pouvaient danser comme elle l’avait raconté, alors j’allais faire danser les miennes aussi. Cela m’a aidée à oublier ma peur. Je gérais en n mon tract.

J’ai avancé sur scène. J’ai fermé les yeux, mais cette fois-ci, à cause des projecteurs. J’ai respiré une fois de plus profondément. J’imaginais l’enfant derrière le miroir. Elle était là avec moi. Elle m’accompagnait sur scène.Tout à coup, j’ai entendu une musique. C’était le son d’une Kora, instrument de musique africaine que jouaient les conteurs mandingues pour raconter les histoires des générations passées et leurs gloires. Ce son m’envoûtait un peu et enchantait mon esprit à la fois. J’ai ouvert les yeux. J’ai regardé le

public m’accueillir sous les acclamations. Au bout d’un moment, celles-ci se sont arrêtées et ils m’ont regardée. Ils n’attendaient que moi. J’étais donc la seule vers qui étaient rivés tous ces regards. J’entendais encore le son de la Kora, mais il n’y avait aucun bruit dans la salle, aucun joueur de Kora sur scène ou caché quelque part. On aurait dit que la musique venait plutôt de l’intérieur. Elle était dans ma tête. Par où allais-je commencer ? En attendant que l’enfant décide de se manifester pour conter ses histoires, j’ai danser pour commencer. Quelle danse allais-je faire ? J’ai décidé de danser celle de mes émotions, celle de maman aussi. Je leur ai dansé ma vie dans sa plus simple expression. J’imaginais aussi la vie des familles devant moi. Alors pour eux, je la leur dansais. Ils ont applaudi. Pourtant, je dansais sur une musique dans ma tête. J’ignorais ce qu’ils avaient compris, mais j’étais touchée de recevoir leurs applaudissements. Mes gestes et mes pas de danse sans musique, chacun les savourait en s’imaginant un rythme dans sa tête. Un rythme exclusif sur lequel s’accordaient mes pas et mouvements.

Je dansais pour chacun d’eux, en fonction de ce qu’ils s’imaginaient. Le son de la Kora guidait chacun de mes pas. J’ai fermé à nouveau les yeux. Je dansais encore quand tout à coup, j’ai entendu une voix. Elle était petite et douce. Elle s’est jointe à la musique de la Kora dans ma tête. L’enfant derrière le miroir était de retour, et ce, pour mon plus grand bonheur. Je l’entendais à nouveau. En n ! Elle m’a dit tout bas : «Vas-y ! Je crois en toi. Raconte-leur le bonheur. Il est en toi.»

À cet instant, j’ai choisi de croire que l’enfant et moi, nous ne formions plus qu’un seul être. Nous étions désormais unies. En n unies. L’honneur de raconter l’histoire lui revenait. Je lui ai dit de parler. Et pendant qu’elle parlait à travers moi, les applaudissements du public se sont joints à sa narration, applaudissant et criant à chacune des idées imaginaires de l’histoire. Ils étaient emportés, presque en transe. Certains versaient des larmes de joies, tandis que

d’autres restaient tout simplement émerveillés. L’enfant a entonné son superbe chant :

« Neneyooo Nenenyooo Neneyoooo Nene Kamora » (Maman, maman, maman, maman, es-tu là ?)

«Naaaaaaaa Naaaaaaa Naaaaaaa Nena Kamora» (Maman, maman, maman, maman, es-tu là ?)

Autrefois, je chantais cette mélodie lorsque je me sentais vulnérable. Ce soir, l’enfant et moi, nous la chantions devant un public constitué essentiellement de familles vivant en situation de vulnérabilité. Ils chantaient avec nous à leur tour.

« Neneyooo Nenenyooo Neneyoooo Nene Kamora » (Maman, maman, maman, maman, es-tu là ?) «Naaaaaaaa Naaaaaaa Naaaaaaa Nena Kamora» (Maman, maman, maman, maman, es-tu là ?)

Sur scène, je n’étais plus moi. J’étais l’enfant du miroir. J’étais l’enfant miracle. J’étais Bobo Djina, l’enfant esprit.

La prestation touchait déjà à sa n. L’animateur est revenu sur la scène. Touché par l’histoire, il m’a demandé : «D’où vous vient autant de créativité ?» Je me suis prêtée au jeu. J’ai demandé à l’enfant de répondre à ma place : «Cette créativité vient de loin, mais surtout de l’intérieur. Chacun de nous peut le faire. Il su t de rentrer en contact avec l’enfant qui sommeille en chacun de nous. Dans chaque cœur de l’adulte que nous sommes, il y a un enfant qui sommeille. Notre vie d’adulte dépend de la relation que nous entretenons avec lui. Il symbolise la mémoire de notre enfance. Retracer cette enfance en se posant les bonnes questions permet de guérir les blessures qui persistent et d’écrire une nouvelle page de notre histoire. Il est temps

que ce soit au tour de l’enfant en soi de raconter sa version de votre histoire. N’ayez aucune crainte, elle ne dévoilerait rien qui puisse vous mettre mal à l’aise. Sa version de l’histoire, c’est toujours la meilleure version de vous-même. Comme vous l’avez constaté, c’est une histoire magique et féerique. » L’animateur m’a remerciée, puis les spectateurs ont été envoûtés par mon message. Une certaine énergie était palpable dans l’ambiance de la salle.

Je suis redescendue de la scène. Mais je restais fébrile, contente même, ou dans une sorte de reconnaissance entière. C’était indescriptible.

Un in ni sentiment de gratitude emplissait tout mon être. C’était peut-être cela le bonheur ? En tout cas, j’étais heureuse du retour de l’enfant. J’étais surtout heureuse pour elle, du fait qu’elle s’était exprimée autant pour d’autres personnes que moi et qui avaient apprécié son spectacle. Les autres artistes étaient éblouissants de talents, eux aussi. Leurs performances étaient remarquables. Avant de rentrer à la maison, je me suis dirigée vers les toilettes. Émue, j’ai pleuré de joie devant le miroir plein de poussière. À cet instant, j’ai entendu quelqu’un tousser. Je reconnaissais cette façon de tousser. C’était celle de l’enfant derrière le miroir. Elle était là. Elle me demandait de fermer les yeux. Je me suis exécutée. Soudain, je l’ai entendue me dire : «Regarde-toi. C’est nous.» J’ai en n ouvert les yeux et ce que j’ai vu m’a émue au plus profond de mon âme. Je me voyais moi, mais mes yeux semblaient di érents. Le re et dans le miroir avait l’air distinct de moi. Ces yeux me xaient profondement avec intensité.

Je reconnaissais ce regard. C’était le mien il y avait presque vingtcinq ans de cela. J’ai éclaté en sanglots. J’étais à la fois émue, éblouie et perturbée. Je venais de voir le visage de l’enfant, fusionné au mien. Sa personnalité était vivace dans mon regard et nous formions un seul être. C’était la première fois depuis le début de notre relation que j’avais ce genre de sensation. J’étais dans tous mes états, en

sanglots, un mélange de joie et de douleur. La joie de la voir ainsi que la douleur de l’avoir abandonnée. — Pourquoi tu pleures ? m’a-t-elle demandé au bout d’un certain moment qui me parut être une éternité. — Tu m’as manqué. Et je pleure de joie parce que je m’en veux de t’avoir abandonnée. — Lorsque je disais que j’étais toi, c’était pour de vrai. Chaque adulte a un enfant au fond de lui. Certains disent que c’est juste la mémoire de l’enfance. Pour d’autres, leurs enfants intérieurs ne sont que les sièges des émotions et ils disent souvent s’amuser comme un enfant, rire et pleurer comme un enfant lorsque leurs émotions sont actives. Pour toi, je suis l’enfant derrière le miroir parce que c’est dans un miroir que tu as enfoui qui je suis, et quand tu te regardes dans un miroir, tu ne te regardes pas. Tu ne fais que voir la personne que tu veux être selon les occasions. Tu t’étais enfermée toi-même dans ces di érents personnages qui ne sont pas moi, qui ne sont pas toi. Tous ces masques, tu les as portés.

Avant même que je ne puisse lui poser une autre question, elle a disparu. À ce même moment, j’ai entendu quelqu’un cogner à la porte des toilettes. «Madame, cela fait une demi-heure que la porte des toilettes est bloquée. Personne ne peut rentrer à cause de vous. Nous allons appeler la sécurité si vous ne libérez pas le lieu.» Je ne me souvenais pourtant pas avoir bloqué la porte. Avec quoi l’aurais-je fait ? D’ailleurs, je n’avais que mon sac avec moi au moment où j’y étais entrée. Tout ceci était si étrange. Je suis sortie et j’ai vu un groupe de femmes me dévisager. La propriétaire du centre, avec un clin d’œil complice à mon endroit, leur a expliqué : «Elle a l’habitude de se parler à elle-même. C’est peut-être comme cela dans leurs cultures. » J’ai décidé d’ignorer leurs propos qui fusaient dans tous les sens. J’avais trop de choses plus importantes à faire, comme de célébrer le retour de l’enfant auprès de moi. Cette discussion avec elle dans les toilettes venait de marquer mon existence. C’était mon plus beau

cadeau d’anniversaire. Ma seule inquiétude était de ne pas savoir si l’enfant était toujours dans le miroir ou si elle en était désormais sortie. D’autant plus qu’en disparaissant, je n’avais pas entendu ses pas s’éloigner comme d’habitude.

De retour à la maison, j’ai repensé à toute cette soirée. J’étais satisfaite de la journée, du spectacle et de comment les gens avaient été heureux. J’étais contente pour mes voisins et du succès de leur soirée d’inauguration. Pourtant, assise dans mon sofa, je me posais encore des tas de questions. L’enfant s’était-elle manifestée, car elle avait lu ma lettre d’excuses ou parce que je lui avais laissé toute la place ? J’ai choisi de croire que c’était parce qu’elle avait lu la lettre et accepté de me pardonner. Je me suis mise à faire dé ler dans ma tête mes trente années de vie. Je voyais passer des images et des scènes entières, comme un lm. Les âges m’o raient un véritable spectacle époustou ant.Je voyais passer les âges et les images correspondantes. Je voyais tout. J’entendais tout. Tout cela était à couper le sou e. Dans une des scènes, j’ai vu l’inscription «Dessine-moi l’avenir», puis “SIX ANS” qui, comme un personnage, s’est mise à parler. Elle me partageait son récit.

SIX ANS : Mon rêve, c’est d’o rir le bonheur à maman. Un jour, je le sais déjà, j’irai à sa recherche. Si jamais je grandis trop vite, il faudra rappeler à l’adulte que je deviendrai que j’avais ce rêve avant lui. S’il arrivait que je ne puisse pas réaliser le rêve, ce serait à elle de le faire. Vous lui direz aussi que je ne serai pas loin pour l’encourager. Je serai toujours tout près d’elle. Je suis le lieu où sont logées ses émotions.

Après SIX ANS, voici DIX-HUIT ANS.

DIX-HUIT ANS : Ton rêve n’a pas de plan précis. Tu te demandes où tu vas aller chercher le bonheur ? J’ai DIX-HUIT ANS. Je peux t’assurer qu’à cet âge, avec les responsabilités, les chagrins et les échecs, le bonheur peut être douloreux. Vaudrait mieux ne pas le chercher. Il ne se laisse pas saisir. Quand tu penses que tu l’as, il s’envole. Tu ne sais pas s’il est dans la liberté. Quand tu décides de quitter la maison et de vivre seule, tu ne sais pas s’il est dans l’autre pour qui tu ressens de l’amour et qui te promets monts et merveilles parce que c’est cet autre qui te brisera le cœur. Après l’intervention de DIX-HUIT ANS, toutes les années suivantes se mirent à paniquer. C’est à ce moment précis que TRENTE ANS a pris la parole pour clôturer la cérémonie des âges. Après tout, c’était son jour à lui. Il s’excusa auprès de tous.

TRENTE ANS : Chacun de vous s’est fait une idée sur le bonheur. Vous l’avez cherché à l’extérieur, vous avez cru qu’il était dans des rêves, qu’il était dans des accomplissements et des succès. Vous avez tout fait pour le trouver partout, sauf là où il est en vérité : en vous.

Tous les âges ont applaudi cette déclaration. Leurs applaudissements me berçaient, comme une douce mélodie qui me souhaitait bonne nuit. Cet anniversaire, je m’en souviendrai toute ma vie… Il était le début de ma deuxième vie, celle où je marchais main dans la main avec l’enfant, mon bonheur.

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