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pour des villes apaisées
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Certains parlent d’urbanisme tactique. D’autres d’urbanisme temporaire. Quelques-unes des plus grandes villes du monde s’y attèlent ces dernières semaines, poussées dans le dos par la crise du coronavirus. De quoi permettre la création de pistes cyclables temporaires ou de zones de rencontre. Possible à l’échelle du Brabant wallon ?
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Texte et photo : Xavier Attout
i ce concept périclite aujourd’hui dans quelques grandes villes, il a davantage de difficultés à s’imposer dans les communes du Brabant wallon. L’échelle d’action étant bien différente, de même que les problématiques. Pas de voiries à trois bandes en plein centre-ville ou de densification démesurée. Il n’en reste pas moins que certaines mesures ponctuelles peuvent être prises. « C’est le cas chez nous, sourit Paul Brassseur, échevin de la Mobilité à Wavre. Nous avons décidé de mettre deux des principales artères commerçantes à sens unique (rue Haute et rue du Pont du Christ) pour apaiser la circulation des piétons et des cyclistes. Des barrières Nadar sont installées le long de la voirie, de manière à rétrécir celle-ci et à permettre aux piétons d’avoir davantage de place pour circuler. Le stationnement est également interdit. Je suis agréablement surpris par les retours que nous obtenons. Les Wavriens apprécient cette nouvelle manière de vivre et de se déplacer. » Il s’agit en fait d’une mesure qui est inscrite dans le plan Wavre 2030. Elle vise à faire du centre-ville une zone plus apaisée. « Ces décisions préfigurent donc en quelque sorte ce que sera le
centre de Wavre à l’avenir, poursuit Paul Brasseur. Nous souhaitons vraiment en faire une zone de rencontre. » La décision sera effective jusqu’au 31 aout. Elle sera éventuellement prolongée dans le cadre de la crise du Coronavirus, mais en tout cas pas de manière définitive. Ce type d’aménagement étant ponctuel, si on veut le faire perdurer dans le temps, il faut passer par les voies habituelles. « À savoir entamer une réflexion avec tous les acteurs concernés et songer aux aménagements pérennes à mettre en place. Je pense que ce projet se concrétisera à l’avenir, d’une manière plus importante même. Il faut juste être patient. »
Une différence d’échelle À Waterloo, aucune mesure spécifique n’a été prise. Il faut dire que la commune est justement en train de tenter de mettre tous les quartiers de l’entité en « zone 30 ». « Mais nous profitons de cette période où de nombreux Waterlootois sortent leur vélo pour rappeler aux automobilistes les nouvelles règles de circulation, lance Cédric Tumelaire, échevin de la Mobilité. Nous avons la volonté de faire de Waterloo une commune plus apaisée en matière de mobilité et cette période peut être un accélérateur. » Du côté d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, aucune mesure spécifique n’a été prise. De nombreux habitants ont pourtant interpellé la bourgmestre à ce sujet. « Mais il ne faut pas se tromper d’échelle, explique Julie Chantry, la bourgmestre d’Ottignies-LLN. Ce qui est possible dans de grandes métropoles ne l’est pas chez nous. Nous sommes déjà considérés comme une « Ville cyclable ». De nombreux efforts sont faits en la matière. Dont l’idée de faire une « zone 30 » intégrale pour toute la commune. Mais il faut avancer pas à pas, avec tous les acteurs. De plus, les seules voiries qui ont plus de deux bandes sont régionales. Nous ne pouvons donc agir dessus. »
Centre-ville de Wavre, sens unique et aménagements temporaires.