ElectroVision 2022 nr 2 - FR

ELECTROVISION Nelectra, Fédération pour le secteur de l’electro, Stationlei 78 1/1, 1800 Vilvoorde / Mensuel (6 x an) - trente-deuxième année / Bureau de dépot 2030 Antwerpen X / P2A9571 − Avril 2022 – 2

LE MENSUEL POUR LE SECTEUR DE L'ELECTRO

L’EUROPE SOUFFRE D’UNE GRAVE PÉNURIE DE PUCES ...

DANS CETTE ÉDITION  Comment l’Europe réagit-elle face au déficit criant de puces électriques ?  Tout ce qu'il faut savoir sur la suppression de l'attestation TVA 6 %  Est-il possible de dimensionner les câbles pour plus d’efficacité énergétique ?

CE SONT LES CHIENS QUI DOIVENT ÊTRE CONTENTS !

La nouvelle liberté en KNX.

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Parce que nous faisons partie des pionniers de la domotique intelligente, nous nous efforçons constamment de rendre les choses encore plus simples. Et notamment avec KNX RF, par exemple. Ce système basé sur la radio permet une automatisation complète sur la base d'une installation 230 V. Sans aucun nouveau câblage et en toute sécurité contre les manipulations. Profitez de cette nouvelle liberté pour même transformer des bâtiments existants en Smart Home ou Smart Building.

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LES RÉFLEXIONS DE VIVIANE

Entreprendre en ces temps difficiles Les entrepreneurs affiliés à Nelectra ont bien conscience de ce que leur fédération sectorielle représente pour eux. De tout ce que Nelectra fait pour qu’il soit toujours possible d’entreprendre dans notre secteur. Et ce, sur les fronts les plus divers. Pour les entrepreneurs qui ne le sauraient peut-être pas encore, voici quelques-uns des domaines d’action de Nelectra.

Ils sont abordés plus en détail ce numéro. Comme vous pouvez le constater, les problématiques sont variées.

Nelectra souhaite améliorer l’accès des PME aux marchés des villes et des communes et renforcer la participation des PME aux marchés publics. Pour cela, les marchés doivent être scindés en lots plus petits.

L’enquête corona réalisée par Nelectra auprès de ses membres nous a appris que 90 % des

entrepreneurs du secteur de l’électro s’attendent à de nouveaux problèmes d’approvisionnement en composants électroniques et produits semi-finis. Les délais de livraison et temps d’attente sur les matériaux sont hallucinants, et certains fournisseurs sont même en rupture de stock partielle ou complète.

Chacun a pu lire ou entendre les actions que Nelectra mène en coulisses comme au grand jour

pour développer une vision réaliste à long terme pour le remplacement des chaudières au gaz.

Nous demandons aux autorités de ne pas faire de promesses trop optimistes aux citoyens, ou encore de rejeter certaines technologies sans réfléchir. En effet, les technologies peuvent se combiner et se renforcer.

Pour réduire la facture énergétique à court terme, le gouvernement fédéral a décidé de prendre une série de mesures supplémentaires. Nous constatons que ces mesures visent principalement les familles. L’enquête menée par Nelectra auprès de ses membres démontre pourtant que nos entreprises sont touchées elles aussi. L’augmentation des prix des carburants représente un

surcoût énorme pour notre secteur de l’électro, qui ne peut réduire ses nombreux déplacements indispensables. Nous l’avons fait savoir aux négociateurs politiques.

Nos entrepreneurs sont en outre confrontés à des problèmes d’ordre technolo-

gique de plus en plus complexes. Nous le constatons jour après jour à la lecture des questions que nos membres nous soumettent. Une équipe d’experts se

penche sur des réponses pratiques qui aideront nos entreprises à résoudre les problèmes qui se présentent sur le chantier ou dans une habitation.

Enfin, une guerre fait rage aux portes de l’Europe. Qui sait, peut-être que des

réfugié(e)s pourront trouver un travail dans notre secteur également. Car nous manquons clairement de main-d’œuvre !

Des réactions ?

Viviane Camphyn Administratrice déléguée de Nelectra viviane.camphyn@nelectra.be

3

4 SOMMAIRE

14 Attention aux vols dans les camionnettes

10 8

Tout ce qu'il faut savoir sur la suppression de l'attestation TVA 6 %

“Quand les personnes filmées peuvent-elles demander les images caméra ?”

Magazine d’information pour les professionnels du secteur de l’électro. ElectroVision/ElektroVisie a un tirage de 8.019 exemplaires.

ElectroVision est un mensuel publié par Nelectra asbl : Nationaal Verbond van Zelfstandige Elektriciens en Handelaars in Elektrische Toestellen, Stationlei 78 boîte 1/1, 1800 Vilvoorde BE 0410 342 662 RPM Bruxelles · T: 02 550 17 11, info@nelectra.be, www.nelectra.be/fr/home comité de rédaction Viviane Camphyn, Eric Claus, Linda Claeys, Fallon Declerck, Pieter Feys, Els Heyrman, Ludo Holemans, Ronny Lannoo, Rudy Van den Bergh, Danny Hermans, Denise Weyers, Dirk Van Steenlandt

Rédacteur-en-chef Els Heyrman 02 550 17 21 els.heyrman@nelectra.be régie publicitaire TREVI · Thomas Lannoo Meerlaan 9 · 9620 Zottegem 09 360 62 16 thomas.lannoo@trevi-regie.be

reportages Linda Claeys linda.claeys@nelectra.be éditeur responsable Viviane Camphyn Stationlei 78 1/1 · 1800 Vilvoorde 02 550 17 11 traduction Akira Translations translations@akiratranslations.be

imprimerie Bredero Graphics administration Nadia Van Nuffel · 02 550 17 17 nadia.vannuffel@nelectra.be Marian Hemerijckx · 02 550 17 18 marian.hemerijckx@nelectra.be cover LECTRR

Les articles et les annonces paraîssent sous la responsabilité de leurs auteurs et annonceurs. La réproduction des articles est autorisée après autorisation écrite de l’éditeur.

Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique

Nelectra utilise vos données personnelles à des fins de gestion de ses membres et prospects. Si vous ne souhaitez pas que vos données soient utilisées à ces fins, il vous suffit de nous le signaler par courriel à l’adresse info@nelectra.be. Vous pouvez consulter et faire modifier vos données sur simple demande, avec preuve de votre identité, auprès de Nelectra, Stationlei 78 bus 1/1, 1800 Vilvoorde, ou via info@nelectra.be. Pour toute question ou plainte relative au traitement des données, vous pouvez directement vous adresser à l’Autorité de protection des données. Vous trouverez notre politique générale en matière de protection de la vie privée sur notre site web www.nelectra.be. Vos données nous sont peut-être parvenues via une base de données externe. Vous pouvez obtenir de plus amples informations sur simple demande.

SOMMAIRE

26 3

Est-il possible de dimensionner les câbles pour plus d’efficacité énergétique ?

Les réflexions de Viviane

Entreprendre en ces temps difficiles

6 Elektrotechniek De Weweire : l’appel d’une carrière d’indépendant était irrésistible 8

Nelectra vous informe

8 Allô Nelectra?

10 Tout ce qu'il faut savoir sur la suppression de l'attestation TVA 6 % 14 Attention aux vols dans les camionnettes 16 Luc Metten, membre de Nelectra, rejoint le projet Duabaan 18 À l’écoute du secteur

18 Nouvelles sectorielles 20 Europe

20 Comment l’Europe réagit-elle face au déficit criant de puces électriques ?

24 SMEunited à propos de la hausse des prix des matières premières

26 Informations techniques

Est-il possible de dimensionner les câbles pour plus d’efficacité énergétique ?

31 7 questions à

Marc Elst (Directeur général Feilo Sylvania Belgium)

5

6 NELECTRA

REND VISITE À SES MEMBRES

Elektrotechniek De Weweire : l’a d’indépendant était irrésistible C’est dans le centre d’Assenede, en Flandre orientale, que l’on retrouve Bert De Weweire, membre de Nelectra. Sa mission ? Équiper les nouvelles constructions d’une installation électrique, mais aussi de ventilation et de panneaux solaires. Bert De Weweire travaille essentiellement dans sa région : « J’habite à Assenede, et 90 % de mes contrats se trouvent dans un rayon de 20 kilomètres.

Heureusement, le travail ne manque pas dans cette région. Bien au contraire : depuis le début de la crise du coronavirus, je n’arrête pas. » À ses débuts, il se concentrait essentiellement sur les travaux d’électricité générale, mais il a ensuite étendu ses activités, aux panneaux solaires notamment, dont la demande explose. « Mais il y a aussi un revers à la médaille », nuance-t-il. « On assiste à l’heure actuelle à un déficit criant en matériaux, et les délais augmentent. Pour le projet sur lequel je travaille en ce moment, j’attends toujours de recevoir les automates. » Bert De Weweire est titulaire d’un graduat en électromécanique et une fois son diplôme en poche, il a travaillé comme technicien dans le secteur de la pétrochimie. Mais l’appel de la fonction d’indépendant, la liberté de choisir ses projets, était si irrésistible qu’en 2018, il est devenu indépendant à temps plein. « Peu de temps après, je suis devenu membre de Nelectra », raconte-t-il avec enthousiasme. « Je cherchais surtout des conseils ! Désormais, j’obtiens rapidement des réponses à mes questions, je bénéficie d’un encadrement pour ma demande d’agréation pour marchés publics et je reste informé grâce aux newsletters. Je ne veux pas être dépassé, je recherche donc constamment des informations actualisées, notamment sur la législation relative aux panneaux solaires, le compteur tournant à l’envers, etc. Grâce à Nelectra, je suis toujours au courant ! »

 Els Heyrman  Pat Verbruggen

appel d’une carrière

NELECTRA REND VISITE À SES MEMBRES

7

8 NELECTRA

VOUS INFORME

Allô, Nelectra ?

En tant que membre de Nelectra, vous pouvez toujours vous adresser à nos conseillers pour leur poser vos questions d’ordre juridique, technique, social, fiscal... Voici une question intéressante du mois écoulé.

Quand les personnes filmées peuvent-elles demander les images caméra ?

La législation relative aux caméras de surveillance prévoit en principe que seul le responsable du traitement (le propriétaire de la caméra de surveillance) ou une personne qui agit sous son autorité (il peut s’agir d’un agent de gardiennage) a accès aux images. Ces personnes sont soumises à un devoir de discrétion, ce qui signifie qu’elles sont tenues de garder secrètes les informations à caractère personnel visibles sur les images.

L’article 12 de la loi relative aux caméras stipule que les personnes filmées ont un

Contactez notre conseiller Nelectra pour tout complément d’information

Fallon Declerck fallon.declerck@nelectra.be 02/550.17.14

droit d’accès aux images.

Elles doivent adresser à cet effet une demande motivée au responsable du traitement, conformément au RGPD (Règlement général sur la protection des données). La demande doit contenir suffisamment d’informations détaillées afin de pouvoir localiser précisément les images concernées. Le but de ces précisions est de permettre de répondre de manière précise à la personne, sans atteindre à la vie privée des autres personnes qui apparaissent sur les images.

Une fois qu’il a reçu une demande d’accès, le responsable du traitement ne peut pas effacer les images qui font l’objet de la demande. Il les conserve le temps nécessaire au traitement de la demande d’accès, sans que ce délai ne dépasse le délai maximum de conservation : • 1 mois en règle générale ; • 3 mois pour les lieux, déterminés par le Roi, qui présentent un risque particulier pour la sécurité ; • pas de délai si ces images permettent de contribuer à prouver des faits/identifier des auteurs, etc.

Conformément à l’article 12.3 du RGPD, le responsable du traitement répond à la personne filmée dans un délai d’un mois à compter de la réception de la demande. Ce délai peut être prolongé de deux mois, compte tenu de la complexité de la demande et du nombre de demandes.

Le flowchart joint en annexe illustre, comment, dans la pratique, combiner le RGPD et l’article 12 de la loi relative aux caméras :

years

40 YEARS OF BUILDING BETTER TOGETHER Cette année, Vergokan fête ses 40 ans en tant que spécialiste incontesté des systèmes de support de câbles en métal.

Depuis notre création en 1982, nous sommes proches de nos clients et le service occupe chez nous une place particulière. C’est pourquoi, avec nos clients, nous cherchons constamment de meilleures solutions, pour aller toujours plus loin.

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Depuis 40 ans déjà, nous bâtissons de solides relations avec nos partenaires. En cette occasion, nous avions envie de les remercier, de vous remercier, en vous en offrant une petite douceur.

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10 N E L E C T R A

VOUS INFORME

Tout ce qu'il faut savoir sur la suppression de l'attestation TVA 6 % Les travaux immobiliers effectués par un entrepreneur à un logement bénéficient, sous certaines conditions, du taux réduit de 6 % de TVA. Jusqu’au 31.12.2021, l’entrepreneur ne pouvait appliquer le taux de 6 % que s’il faisait signer au particulier une attestation dans laquelle celui-ci déclarait que toutes les conditions requises sont remplies.

Sans une telle attestation, le taux de 21 % devait être appliqué. Les travaux immobiliers doivent être effectués à un bâtiment qui est utilisé (ou destiné à l’être) pour 50 % au moins comme logement privé. En outre, le logement en question doit être utilisé depuis au moins dix ans.

Les principales conditions pour bénéficier du taux réduit de 6% en cas de travaux immobiliers à un logement restent inchangées. Mais, depuis le

01.01.2022, il n’est plus nécessaire de remettre une attestation à l’entrepreneur ; une déclaration détaillée sur la facture suffit.

Qu’est-ce qui a changé depuis le 1er janvier 2022 ?

Depuis le 01.01.2022, il n’est plus requis de communiquer une telle attestation pour bénéficier du taux réduit de TVA ; une déclaration détaillée sur la facture suffit. L’entrepreneur doit reprendre la déclaration suivante sur sa facture : «Taux de TVA : En l’absence de contestation par écrit, dans un délai d’un mois à compter de la réception de la facture, le client est réputé reconnaître que 1. les travaux ont été effectués à une habitation dont la première occupation a eu lieu dans une année civile précédant d’au moins dix ans la date de la première facture relative à ces travaux ; 2. l’habitation après exécution de ces travaux est utilisée exclusivement ou principalement comme logement privé et 3. les travaux sont fournis et facturés à un utilisateur final.

Si au moins une de ces conditions n’est pas remplie, le taux normal de TVA de 21 % sera applicable et le client endossera, par rapport à ces conditions, la responsabilité quant au paiement de la taxe, des intérêts et des amendes dus» .

Période transitoire jusqu’au 30.06.2022 Une période transitoire est prévue, les attestations TVA pouvant encore être utilisées jusqu’au 30.06.2022, à la place de la déclaration sur facture. À compter du 01.07.2022, la déclaration sur facture sera obligatoire pour pouvoir bénéficier du taux de TVA réduit de 6 %.

Nelectra se réjouit que la simplification administrative que nous réclamons depuis longtemps, arrive enfin !  Fallon Declerck

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14 N E L E C T R A

VOUS INFORME

Attention aux vols dans les camionnettes Les mois de l’hiver, plus sombres, s’accompagnent malheureusement souvent d’un pic dans les effractions et les vols. Les camionnettes des indépendants sont la cible favorite des voleurs. Votre fédération a été contactée par la zone de police Vlas, Kortrijk-Kuurne-Lendelede, afin qu’elle informe les membres de cette région à propos des vols commis récemment.

Nous en profitons pour rappeler quelques mesures de sécurité importantes.

7 conseils simples pour prévenir le vol dans votre camionnette 1. Stationnez votre camionnette de préférence dans un garage ou un autre endroit sécurisé.

2. Si vous n’avez d’autre choix que de la garer devant chez vous, placez-la avec les portes de chargement le plus près possible d’un mur ou d’une porte (de garage) pour empêcher leur ouverture.

3. Fermez toujours bien votre camionnette à clé, que ce soit à domicile ou sur le chantier.

4. Sur le chantier, stationnez de préférence la camionnette en orientant les portes de chargement vers le chantier.

5. Ne laissez jamais les portes de chargement ouvertes, même en cas de chargement et de déchargement constants.

6. Ne laissez pas d’outils et de machines onéreux (de manière visible) dans votre camionnette.

7. Soyez attentif aux clés qui circulent sur le chantier et ne laissez jamais les clés de votre camionnette ou entrepôt sans surveillance.

3 mesures pour la prévention du vol de matériel et de machines 1. Marquez-les Appliquez un signe ou une marque spécifique et personnelle, de préférence avec une encre ou une peinture indélébile. Cela rend votre matériel unique et aussi beaucoup moins intéressant pour les voleurs potentiels, qui auraient bien plus de difficultés à le revendre. Une fois retrouvé, le matériel marqué peut également être restitué plus rapidement.

2. Enregistrez-les Notez toujours le numéro de série et toutes les caractéristiques spécifiques de votre matériel et de vos machines. Prenez des photos, notez la marque et le type et faites un inventaire. C’est la meilleure façon de vous assurer, en cas de vol, de faire une déclaration correcte et exhaustive à la police locale. Elle pourra ainsi mener une enquête plus ciblée.

3. Assurez-les Il existe diverses assurances vol pour machines et matériaux de construction qui se trouvent dans votre camionnette. Vous pouvez également prévoir une couverture contre le vol dans la police assurance incendie, bris de machine ou tous risques chantier. Demandez à votre courtier en assurances quelle est la meilleure option et quelles sont les conditions.

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16 N E L E C T R A

VOUS INFORME

Luc Metten, membre de Nelectra, rejoint le projet Duabaan Fin 2021, Volta lançait le projet Duabaan. Dans ce cadre, elle s’est mise activement à la recherche de formateurs hybrides prêts à endosser, en plus de leur emploi dans le secteur électrotechnique, un rôle de professeur remplaçant dans une école en demande. Luc Metten, membre de Nelectra, s’est retroussé les manches et donne maintenant cours au HAST Katholiek Onderwijs Hasselt.

Installateur électro expérimenté, Luc Metten était tout de suite intéressé : « Après la fin de mes études au milieu des années 80, j’ai suivi une formation d’enseignant. La preuve que l’enseignement m’attirait déjà à l’époque. Quand un collègue m’a parlé de ce projet Volta, je me suis engagé sans hésitation ! » Vu que sa formation datait un peu, Luc a décidé de faire le déplacement de Zonhoven vers Gand pour suivre le trajet de formation en trois volets de Volta, à la Arteveldehogeschool. Un effort qu’il ne regrette pas. « Ce cours valait clairement la peine ! En effet, beaucoup de choses ont changé ces dernières années. Comme l’avènement de smartschool, que je n’avais jamais utilisé.

Les méthodes de cours ont également changé, notamment avec l’intégration d’internet. » Au moment de l’interview, Luc Metten donnait cours depuis deux semaines : 15 heures de cours d’électricité par semaine, dans une école professionnelle. « C’est assez lourd », dit-il. « Lors des premiers cours, les jeunes testent les limites de leur prof. » Pour autant, il adore partager ses connaissances. Il est enchanté de pouvoir contribuer à la résolution de l’un des principaux problèmes de notre secteur : le déficit important en professionnels qualifiés : « On se plaint souvent que le système éducatif est en retard, ne transmet aucune connaissance pratique aux jeunes, que les formations sont désuètes et pas assez adaptées à la réalité du terrain... En transmettant mes connaissances, j’espère être une partie de la solution. » Luc Metten continue d’exercer son métier d’installateur indépendant. « Mes journées sont donc assez chargées », dit

On se plaint souvent que le système éducatif est en retard, ne transmet aucune connaissance pratique aux jeunes.

En transmettant mes connaissances, j’espère être une partie de la solution.

Luc. « Mais vu que je peux compter sur quelques sous-traitants fiables, j’arrive à tout gérer. » Combien de temps se voit-il enseigner ?

« Je me suis engagé jusqu’à la fin de cette année scolaire », dit-il. « Il est encore trop tôt pour me prononcer sur l’avenir. Je ferai le point à la fin de cette année scolaire. Une chose est certaine : si je devais rempiler pour un an, ce serait dans les mêmes conditions. Je veux rester indépendant et poursuivre mes activités d’installateur en parallèle. » Pour terminer, nous lui avons demandé s’il recommande l’expérience à ses collègues installateurs : « Absolument », dit-il. « C’est financièrement possible, ça change de mon quotidien, et ça me permet de contribuer à l’amélioration du secteur de l’électro. »  Linda Claeys  Volta

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18 N E L E C T R A

VOUS INFORME

À l’écoute du secteur Plan d’action pour offrir aux PME un meilleur accès aux marchés publics Au début de cette année, Nelectra et Unizo ont présenté un plan visant à offrir aux PME un meilleur accès aux marchés publics. Ce plan d’action présente les difficultés actuelles et formule des recommandations telles que la division des marchés en lots plus petits, afin de les mettre à la portée des PME, ou encore la publication des marchés sur une plateforme numérique accessible. Cette action est plus que nécessaire, car les chiffres européens révèlent qu’en 2020, les pouvoirs publics belges n’ont attribué que 30 % de ces grands marchés publics à des PME, ce qui représente une baisse par rapport à 2019 (34 %). Les petites et moyennes entreprises voient ainsi des millions d’euros leur échapper.

Les autorités se montrent conscientes de cette problématique à différents niveaux de pouvoir. Unizo, Nelectra, la Bouwunie, la NAV, Fenavian, Brema, La Febed et Creamoda espèrent que les pouvoirs publics mettront leurs bonnes résolutions en pratique. L’amélioration de l’accès aux marchés publics pour les petites et moyennes entreprises du secteur de l’électro est un combat important pour Nelectra.

Nelectra déçue par le manque d’efforts en faveur des entreprises dans l’accord énergétique du gouvernement fédéral L’accord énergétique convenu à la mi-mars au sein du gouvernement fédéral compense trop peu l’augmentation des coûts de l’énergie pour les entreprises, et Nelectra le déplore au plus haut point. Nos entreprises du secteur de l’électro ne tirent aucun avantage ou

presque de la réduction temporaire de la TVA sur le gaz et l’électricité de 21 % à 6 %. Le seul avantage est l’effet modérateur sur l’indexation des salaires.

L’enquête réalisée par Nelectra auprès de ses membres révèle que l’augmentation du prix de l’électricité entraîne un surcoût important pour un tiers des installateurs électrotechniques et des magasins d’électro et de cuisines. Une entreprise sur 5 signale que l’augmentation du prix du gaz a de lourdes conséquences sur ses finances. Les bureaux, les ateliers les magasins, les salles d’exposition et les entrepôts doivent évidemment être chauffés. Nelectra trouve incompréhensible que le gouvernement fédéral attende une étude de la Banque Nationale sur les conséquences de la hausse des prix de l’énergie et des matières premières pour les entreprises avant d’annoncer des mesures, alors même qu’il est parfaitement clair que les entreprises sont elles aussi lourdement affectées. Nelectra suit de près l’étude de la Banque Nationale et continuera de plaider pour que les entreprises du secteur de l’électro puissent elles aussi bénéficier de compensations. Nous menons notre action en collaboration avec l’Unizo, étant donné que d’autres secteurs sont touchés également.

La baisse des accises sur le diesel et l’essence de 17,5 centimes du litre, qui fait aussi partie de l’accord énergétique, est évidemment une bonne chose. Un plein de 60 litres coûtera ainsi 10,5 euros de moins, y compris pour nos entreprises. Notre expérience montre que, du fait des nombreux déplacements indispensables, la hausse des prix des carburants représente le surcoût le plus important pour 7 entreprises sur 10 dans le secteur de l’électro. Au moment de l’enquête, début mars, 1 entreprise du secteur sur 10 seulement répercutait cette hausse des coûts sur ses prix aux clients. 64 % affirmaient ne pas encore le faire, mais avoir l’intention de le faire à l’avenir.

Webinaire Alia Security : la nouvelle T015/2 définitivement en vigueur

Les prescriptions générales pour les systèmes d’alarme, auxquelles les installations d’un installateur d’alarme certifié INCERT doivent répondre, sont fixées dans la T 015 partie 2. Les techniques et le secteur des alarmes évoluant constamment, cette note technique doit régulièrement être mise à jour. Le 28 avril 2021, le CEB (Comité Électrotechnique Belge) a publié une nouvelle édition, la 6e, qui remplace celle de 2016. Un webinaire a été organisé le mardi 25 janvier (en néerlandais) et le jeudi 27 janvier 2022 (en français).

Les membres de Nelectra peuvent revoir le webinaire sur notre site web.

Cebeo acquiert Electro Meers

Cebeo est heureux d’annoncer qu’il a finalisé un accord pour la reprise de l’activité de la société Electro Meers basée à Heusden-Zolder à partir du 1er avril 2022.

L’activité d’Electro Meers représente un chiffre d’affaires annuel d’environ 4 millions d’euros. Les quatre employés d’Electro Meers vont rejoindre Cebeo.

Avec cette nouvelle agence à HeusdenZolder, Cebeo étend sa présence dans la province du Limbourg à six agences commerciales – en plus de Genk, Ham, Hasselt, Sint-Truiden et Tongres.

NOUVELLES SECTORIELLES

Daikin investit dans des pompes à chaleur

Daikin Europe constate un point d’inflexion sur le marché européen des pompes à chaleur hydroniques, où le taux de croissance annuel moyen devrait passer de 10 % à 20 %. Cette progression se traduira par l’installation de 4 millions de pompes à chaleur chaque année d’ici 2030, contre 1 million en 2021.

Daikin Europe répond à cette évolution en investissant dans les capacités de production et d’innovation, l’entreposage, la logistique et le renforcement de la formation des installateurs et techniciens d’entretien dans l’ensemble de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique).

Selon Patrick Crombez, Directeur général de Chauffage et Énergies renouvelables chez Daikin: «Le remplacement de nos systèmes de chauffage par des pompes à chaleur représente une transition historique vers le chauffage bas carbone, ce qui contribue à la lutte contre le changement climatique mais aussi à la création d’un environnement de vie plus sain.»

Rexel est certifié Top Employer 2022

Les organisations certifiées Top Employers s'engagent à fournir le meilleur environnement de travail possible à leurs collaborateurs à travers des pratiques RH innovantes qui privilégient l'humain.

Le programme de l’institut Top Employeurs certifie les entreprises en fonction de leur participation et de leurs résultats à l’enquête « HR Best Practices Survey ». Cette enquête couvre 6 grands domaines RH, répartis en 20 thématiques telles que la stratégie de gestion des talents, l’environnement de travail, le Talent Acquisition, la formation et le développement des compétences, le bien-être au travail, ou encore la diversité et l’inclusion.

David Plink, PDG de l’institut Top Employeurs, déclare : « En faisant le bilan sur cette année si particulière qui, comme la précédente, a eu un impact sur les organisations du monde entier, Rexel Belgique a continué à montrer qu’elle considérait le maintien d'excellentes pratiques RH sur le lieu de travail comme une priorité.»

Johan Naessens, Directeur des Ressources Humaines chez Rexel Belgique : « Grâce à Top Employer, nous avons cartographié certains processus opérationnels autour du cycle de vie des employés, ce qui nous a permis de les optimiser davantage. Nous avons une meilleure vision de notre positionnement par rapport aux autres entreprises et pouvons-nous positionner de manière plus attractive sur le marché du travail. Cette certification confirme que Rexel Belgique poursuit non seulement sa croissance financière, mais investit également dans un meilleur environnement de travail.»

Le programme a certifié et reconnu plus de 1 857 Top Employers dans 123 pays à travers cinq continents. En Belgique, il y en a 84.

ISE s'associe à IOT Solutions World Congress du 10 au 13 mai 2022

Integrated Systems Europe (ISE), le plus grand salon professionnel de l'audiovisuel (AV) et de l'intégration de systèmes, et IOT Solutions World Congress (IOTSWC), le plus grand événement international consacré à la transformation de l'industrie grâce aux technologies de rupture, ont convenu d'unir leurs forces cette année et de fournir un écosystème inégalé pour la transformation numérique aux professionnels de nombreux secteurs.

La célébration conjointe des deux événements offrira une occasion unique d'explorer le carrefour entre deux ensembles différents de technologies perturbatrices. ISE fournira les meilleures entreprises de l'industrie audiovisuelle professionnelle ainsi que des experts internationaux dans le domaine de l'intégration de systèmes issus de nombreuses industries. L'IOTSWC réunira autour de la table des experts et des entreprises de premier plan travaillant sur l'intelligence artificielle, les jumeaux numériques, l'Internet des objets et l'informatique quantique. L'objectif de cette coopération est de mettre en évidence le terrain d'entente qui offre de nouvelles idées et inspiration pour les participants et les exposants.

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20 E U R O P E

Comment l’Europe réagit-elle face au déficit criant de puces électriques ?

Installateurs et détaillants sont confrontés à des problèmes de livraison. C’est ce qui ressort notamment de l’enquête menée par Nelectra à propos des conséquences de la pandémie. Nos membres ont signalé que les délais de livraison et temps d’attente s’étaient encore allongés et que le stock de certains fournisseurs était même (presque) épuisé. Un problème que l’on doit principalement à une grave pénurie de puces, également appelées semi-conducteurs. La Commission européenne planche en ce moment sur un plan stratégique à long terme : le European Chips Act. Nous avons demandé à VLEVA de plus amples explications, et les officiers de liaison Liese Dewilde et Ute De Meyer ont répondu à nos questions. ÉlectroVision : Une grande partie du secteur de l’électro est confronté à des déficits et à de très longs délais de livraison. Pouvez-vous nous éclairer sur l’origine du problème ?

Ute De Meyer (UDM) : Les causes sont multiples. Avec la pandémie, la demande en produits numériques a explosé. Les usines de production, également appelées fabs, tournent à plein régime, mais la demande reste largement supérieure à l’offre. À cela s’ajoutent les tensions géopolitiques qui ont provoqué la constitution de stocks stratégiques de certaines puces, induisant une perturbation de la chaîne de valeur. Pour ne citer qu’un exemple : il y a quelque temps, la demande en voitures a diminué, réduisant le besoin en puces pour le secteur automobile. Vu que ce secteur applique une stratégie « just-in-time », les fabs ont réorienté leur capacité en puces vers d’autres marchés. Maintenant que la demande en voitures se redresse, les fabs ne sont pas en mesure de réagir rapidement et les pénuries dans le secteur automobile sont considérables.

Liese Dewilde (LD) : Un autre problème important concerne le lieu de production, l’Asie, principalement. La crise du coronavirus y a entraîné l’arrêt de plusieurs usines et le redressement rapide de l’économie provoque des demandes considérables, aussi bien au niveau local qu’au niveau mondial. L’offre ne permet actuellement pas de satisfaire la demande. Si l’Europe disposait d’une plus grande capacité de production, elle serait en mesure de mieux répondre à la demande de ses propres marchés. Or, à l’heure actuelle, elle dépend de l’Asie. » Dans quelle mesure l’Europe est-elle dépendante de l’Asie ?

UDM : Aujourd’hui, la part totale de l’UE sur le marché mondial des semi-conducteurs est de 10 %. Sans investissements notables, la part de marché de l’Europe pourrait même se contracter à 5 % d’ici 2030.

Nous savons par ailleurs que la demande mondiale en puces va doubler d’ici la fin de la décennie. Nous continuerons donc de dépendre des États-Unis et de l’Asie pour des quantités astronomiques si nous n’agissons pas.

 Liese Dewilde: “Un autre problème important concerne le

lieu de production, l’Asie, principalement. ”

EUROPE

Pour répondre à la demande croissante et réduire notre dépendance, la Commission souhaite porter la production européenne à 20 % du marché mondial.

Parmi les solutions, la Commission européenne a lancé une proposition début février : le EU Chips Act. En quoi consiste-t-il ?

UDM : La stratégie européenne sur les puces s’articule autour de cinq objectifs stratégiques : • Consolider la recherche et le leadership technologique • Développer et consolider la capacité d’innovation lors de la conception, de la fabrication et du conditionnement de puces avancées et les intégrer à des produits finis • Créer un cadre pour porter la capacité de production des puces à 20 % du marché mondial d’ici 2030 • Remédier à la pénurie de compétences, attirer de nouveaux talents et soutenir l’émergence d’une population active qualifiée • Développer les connaissances dans la chaîne d’approvisionnement mondiale pour semi-conducteurs

 Ute De Meyer : “Pour répondre à la demande croissante et

réduire notre dépendance, la Commission souhaite porter la production européenne à 20 % du marché mondial.”

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22 E U R O P E

L’EUROPE SOUFFRE D’UNE GRAVE PÉNURIE DE PUCES ...

CE SONT LES CHIENS QUI DOIVENT ÊTRE CONTENTS !

Quand cette approche structurelle du problème portera-t-elle ses fruits ? Y a-t-il d’autres choses que l’on peut/ doit faire à (plus) court terme ?

UDM : Le EU Chips Act pose des objectifs à moyen et long termes. Pour y parvenir, nous devons mettre certaines choses en place sans attendre : • Consolider les points forts de l’UE dans le domaine de la Recherche et du Développement : faire émerger de nouveaux talents, de nouvelles technologies et de nouvelles conceptions de puces en Europe, ce qui induira une hausse de la demande et de l’offre futures en Europe. Imec est un acteur très important à cet égard.

• Faciliter des investissements plus rapides dans la fabrication en Europe, et attirer les acteurs les plus avancés pour tenir tête aux leaders dans le domaine de la technologie des puces. Pour cela, il est indispensable que les États membres puissent octroyer des aides d’État supérieures à celles généralement accordées en Europe.

• Libérer suffisamment de capital-risque pour les start-up et scale-up. Un EU Chips fund sera créé à cette fin.

Peu de choses sont prévues à court terme. Les résultats vont-ils donc se faire attendre ?

LD : Le EU Chips Act est en effet une proposition à long terme, mais il ne s’agit pas du seul dossier qui occupe l’Union. L’idée de maintenir certaines activités critiques à l’intérieur des frontières de l’Europe avait déjà émergé avant la pandémie.

Alors que la crise du coronavirus a exacerbé certaines problématiques, d’importantes mesures ont été prises pour remédier aux problèmes actuels. Citons par exemple l’actualisation de la

stratégie industrielle pour lutter contre les problèmes spécifiques liés à l’approvisionnement, les réserves critiques, etc.

Concrètement, des alliances industrielles doivent être créées.

Il y a quelques années, les batteries causaient le même problème que celui qui touche actuellement les puces. Grâce à diverses collaborations industrielles, nous avons fortement réduit notre énorme indépendance à d’autres continents pour les batteries, et nous sommes désormais en mesure de résoudre bien plus de problèmes à l’intérieur des frontières européennes.

Le but est-il de viser une autosuffisance à terme ?

UDM : La chaîne de valeur des semi-conducteurs est et sera toujours un marché mondial. Viser une autosuffisance totale serait donc utopique. Toutefois, il est primordial que l’Europe contrôle une partie importante de la chaîne de valeur, pour pouvoir jouer un rôle d’envergure internationale. Dans ce cadre, des dépendances réciproques et partenariats internationaux sont noués. Ils nous permettent d’avoir plus de poids en cas de crise.

La commission souhaite porter la production européenne à 20 % du marché mondial.

Y a-t-il actuellement des fabricants de puces sur le marché européen/belge ?

UDM : Oui, et ils s’en sortent extrêmement bien. En Belgique, nous avons une production très spécifique de microcontrôleurs, imageurs, capteurs, etc.

On peut citer comme entreprises notables STM, Bosch, Infineon, NXP et Melexis. Elles se renseignent également sur les nouvelles technologies fabriquées dans d’autres fabs et ont elles aussi besoin de partenariats fiables. Outre la production, imec est également un acteur d’envergure dans ce scénario, car il est un maillon neutre crucial dans le processus de recherche et de développement.

LD : L’Europe est cependant absente de la production des puces les plus avancées, que l’on doit principalement à TSMC à Taïwan et à Samsung en Corée du Sud.

EUROPE

Le EU Chips Act est - entendons-nous bien - n’est pour l’instant rien de plus qu’une proposition. Cependant, il est déjà évident que l’exercice le plus difficile sera le volet financier. Est-il exact qu’un soutien gouvernemental sera offert aux fabricants européens ?

LD : La recherche et la production de puces demandent énormément de capital, et impliquent des frais d’entrée élevés.

De grosses sommes d’argent doivent donc être avancées dès le départ.

Le volet financier est dès lors relativement compliqué et n’est pas encore tout à fait au point. Ce qui est bien clair, toutefois, c’est la stratégie envisagée. La Commission européenne souhaite, grâce à une aide publique, également attirer des investissements privés pour réunir le capital nécessaire, environ 43 milliards d’euros.

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L’entreprise américaine Intel souhaite investir massivement Quelques semaines après l’annonce du Chips Act par la Commission européenne, l’entreprise américaine Intel a fait savoir qu’elle avait l’intention d’investir massivement dans l’industrie européenne des puces. Les chiffres annoncés dans la presse donnent le tournis : Intel prévoit un budget allant jusqu’à 80 milliards d’euros pour les 10 années à venir.

Quelle est selon vous la probabilité que la proposition de EU Chips Act se concrétise ?

LD : Tous les acteurs européens s’accordent sur l’ambition avancée. Si la forme concrète de cette proposition demande encore des négociations, ces objectifs sont communs à tous. La ratification du EU Chips Act ne fait donc presque aucun doute !  Linda Claeys

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24 E U R O P E

SMEunited à propos de la hausse des prix des matières premières Fin 2021, SMEunited a publié un position paper sur l’explosion des prix des matières premières, sur la base d’informations collectées auprès de PME d’Europe. Grâce à notre excellente relation avec Véronique Willems, secrétaire générale, nous avons obtenu quelques explications de la part de SMEunited.

Comment expliquer l’explosion des prix des matières premières ?

Véronique Willems : Les problèmes d’approvisionnement, que l’on doit notamment aux difficultés dans le transport maritime, ont des conséquences fâcheuses : hausse des prix du transport, retards dans les livraisons, perturbations de la chaîne d’approvisionnement, et donc également augmentation des prix d’achat.

Sans oublier une demande supérieure à l’offre. On l’explique principalement par le redressement rapide et intense de l’économie après le premier impact de la pandémie de coronavirus.

S’y ajoute la pression exercée par des investissements internationaux majeurs sur les marchés des matières premières et les retombées de la transition numérique et écologique.

Et, comme si cela ne suffisait pas, d’autres problèmes jouent dans l’équation : la livraison de matières premières

et composants critiques, ainsi que les services d’expédition mondiaux, sont concentrés dans certains pays et chez certains fournisseurs.

Remarque importante : l’impact de la guerre en Ukraine prouve qu’il faut poursuivre la diversification des matières premières et ressources importantes.

Qui sont les principaux touchés par ces hausses tarifaires ?

Même s’il y a clairement des disparités nationales et sectorielles, globalement, c’est dans le secteur de la construction que les hausses de prix des matières premières se font remarquer (acier, cuivre, minerai de fer, zinc, etc.). Ce secteur est également confronté à des délais de livraison accrus et à des pénuries.

On observe également des hausses de prix pour le bois, le béton armé et les produits dérivés du pétrole (comme le plastique).

L’impact de la guerre en Ukraine prouve qu’il faut poursuivre la diversification des matières premières et ressources importantes.

Quelle est l’ampleur de ces hausses tarifaires ?

Le prix des matières premières importées (denrées alimentaires, produits agro-industriels, minéraux) a augmenté de 25,2 % environ. Dans certains cas, on parle même de hausses astronomiques : les métaux ferreux ont enregistré une augmentation de + 91,3 %, le caoutchouc naturel de + 35,4 % et la viande de 50 %.

EUROPE

Quels sont les secteurs les plus durement touchés ?

Les principaux secteurs touchés par cette hausse sont le secteur de la construction, l’industrie du papier/du carton, l’industrie plastique, le secteur du transport, les articles de sport, les fabricants de meubles et d’habitations et le secteur agroalimentaire.

Et les frais de transport explosent eux aussi, n’est-ce pas ?

C’est exact : alors qu’il y a deux ans, le prix pour l’envoi d’un conteneur (40ft) d’Asie de l’Est/de Chine vers l’Europe du Nord coûtait 1 200 $, le même trajet coût aujourd’hui 23 000 $ environ.

Comment l’expliquer ?

En raison des confinements, plusieurs ports sont confrontés à une pénurie de conteneurs, ce qui conduit à des retards d’envergure inédite.

Comment les PME peuvent-elles survivre dans ces conditions ?

L’ensemble de ces facteurs a conduit à de nombreux problèmes chez plusieurs PME. En raison de leur position de négociation plus faible, à peine la moitié des PME est en mesure de répercuter les coûts de la hausse des prix sur leurs clients. Cette situation a érodé leurs marges bénéficiaires, déjà menacées depuis le début de la pandémie.

25

Comment SMEUnited entend-elle soutenir les PME ?

Dans notre position paper, nous avons regroupé plusieurs recommandations de nos membres : des mesures destinées à soutenir les PME au niveau national, mais aussi au niveau européen. Au niveau national, l’accent porte, notamment, sur la mobilisation et la sensibilisation de l’opinion publique aux problèmes auxquels les PME sont confrontées. Nos membres se montrent également en faveur de la recommandation de suppression du prix fixe, pour éviter que les entreprises s’exposent à des risques économiques importants. Les contrats à prix révisables sont actuellement plus réalistes, car ils permettent de suivre l’évolution des prix des matières premières.

Les recommandations européennes se concentrent quant à elles sur des lignes directrices dans le domaine des marchés publics, la mise en place d’une stratégie européenne des matières premières, le soutien de la poursuite des activités des entreprises dans l’UE en réduisant les dépendances, etc.  Linda Claeys

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26 I N F O R M A T I O N S

TECHNIQUES

Est-il possible de dimensionner les câbles pour plus d’efficacité énergétique ?

Le calcul des câblages n’a rien de simple, il est dès lors pratiquement impossible de fournir toutes les informations nécessaires en un seul article. Nous vous présentons les informations de base dans cet article, avec notamment un plan par étapes bien pratique pour que vous ayez ces connaissances et ces principes sous la main si vous souhaitez suivre un cours, une formation ou une séance d’information sur le calcul des câblages.

Le dimensionnement des câbles suppose toujours de déterminer la valeur nominale (ln) de l’automate et la section de fil requise pour l’application. Dans ce contexte, il est important de connaître le diamètre – la section – des différents fils.

surdimensionnent du conducteur sont un besoin plus important en matières premières, un encombrement plus important pour les combinaisons de coffrets électriques et les tracés de câbles ou encore des coûts d’investissement plus élevés.

Réduction durable des coûts de l’électricité

Marche à suivre pour déterminer le diamètre des conducteurs

Saviez-vous qu’une section de câble importante peut réduire efficacement et durablement les pertes d’électricité et les coûts d’électricité ? Il est cependant vital d’également tenir compte des coûts sur le cycle de vie pour que l’augmentation des diamètres de câble en vaille la peine.

En effet, l’utilisation de quantités plus importantes de cuivre ou de matériau isolant augmente aussi les coûts d’investissement. Il faut donc soupeser avec soin les avantages et les inconvénients de l’augmentation de la section des fils.

Il ne faut par exemple pas oublier les faibles pertes de ligne ni les avantages d’une tension constante en fin de ligne, grâce à l’atténuation de la différence de tension sur la longueur de la ligne. L’isolation vieillit aussi moins vite en cas de température moins élevée des conducteurs, ce qui réduit les frais d’amortissement. On estime en général qu’une réduction de 10 °C de la température du conducteur double la durée de vie de l’isolation en PVC. D’un autre côté, les inconvénients d’un

Nous vous proposons une méthode pour déterminer le diamètre de conducteur sur la base du courant de fonctionnement. Voici les six étapes de ce calcul : 1. Le courant de fonctionnent du câble électrique IB Le courant de fonctionnement dans un circuit électrique en utilisation continue dépend de l’utilisation, de la simultanéité et de la possibilité d’élargir ultérieurement l’installation. On retrouve ces facteurs dans des tableaux.

Comment le déterminer ? En calculant le courant de fonctionnement au moyen de la formule que vous trouverez dans la documentation des différentes marques de câbles.

2. Le courant nominal IN de l’appareil de protection.

Comment le déterminer ? Via le tableau de valeurs standardisées que vous trouverez dans les normes.

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28 I N F O R M A T I O N S

TECHNIQUES

3. Le courant maximal autorisé IZ du câble électrique Le dimensionnement des câbles est compliqué par le fait qu’il existe deux courants théoriques qui ne circulent absolument pas. D’une part le courant autorisé de la conduite IZ. Il s’agit du courant auquel le câble peut résister dans des circonstances idéales, lorsque l’évacuation de chaleur est optimale et qu’aucun autre câble ne se trouve à proximité. L’évacuation de chaleur est alors optimale. D’autre part le courant autorisé dans une situation normée IZ0. Il s’agit du courant auquel le câble peut résister s’il n’est pas posé dans des circonstances idéales, si d’autres câbles sont présents à proximité ou si la température ambiante est trop élevée. Dans ces circonstances, le câble peut transmettre moins de courant. Dans de nombreux cas, la valeur IZ sera donc plus élevée que la valeur IZ0.

Comment le déterminer ? Calculez-le au moyen de la formule que vous trouverez dans la documentation des différentes marques.

4. Quatre facteurs de correction en lien avec l’environnement f1 : le facteur de correction lié à la température ambiante Les tableaux indiquent les courants maximums susceptibles de passer par un conducteur en cuivre ou en aluminium. Ces valeurs de courant se basent sur la méthode d’installation de base et une température ambiante de 30 °C pour les câbles posés à l’air libre et de 20 °C pour les câbles posés dans le sol. Au-dessus de chaque tableau, vous trouverez le nombre de conducteurs sollicités et le matériau d’isolation des conducteurs : XLPE (polyéthylène), EPR (caoutchouc éthylpropylène) ou PVC. Si la température ambiante effective de l’air ou du sol s’écarte de ces valeurs de 30 et 20 °C, il convient d’appliquer des facteurs de correction aux valeurs de courant du tableau.

En effet, le câble évacuera mieux ou moins bien sa chaleur vers l’environnement, ce qui modifiera sa température finale. Avec facteurs de correction pour une méthode d’installation donnée.

Le courant maximal effectif passant par le câble choisi (IZ) peut être déterminé comme suit.

Comment le déterminer ? Vous pouvez déterminer le facteur de correction pour la température ambiante via le tableau de valeurs standardisées que vous trouverez dans les normes. f2 : le facteur de correction lié à la proximité de câbles Ce facteur intervient lorsque différents câbles se trouvent au même endroit et se touchent. Tout comme les pingouins au Pôle Nord, ils se tiennent chaud : ils échangent de la chaleur. La capacité est donc diminuée par les câbles proches.

Le nombre de fils sollicités désigne le nombre de fils d’un câble qui transportent de l’électricité en fonctionnement normal. Dans le cas d’un câble à 3 fils, il s’agit généralement de L1 et du conducteur nul. En cas d’utilisation normale, aucun courant ne passe dans le fil de protection. Le nombre de fils sollicités dans une prise de courant normale est donc de 2. Dans le cas d’un câble à 5 fils sur lequel on branche par exemple un moteur triphasé, 3 fils sont sollicités : L1, L2 et L3. Aucun courant ne circule dans le conducteur nul en cas de charge symétrique, et le fil de protection reçoit un courant pertinent pour les courants de charge uniquement en cas de perturbation.

Mode de placement des câbles électriques : le type d’installation.

Les types d’installations sont par exemple A1, A2, B1, B2, C ,D ,E, F, G. Cela indique l’endroit où se trouvent les câbles. Se trouvent-ils par exemple dans un mur isolé thermiquement ou sur le mur ? Sont-ils placés dans une gaine ? Cela a une incidence sur la capacité d’un câble à évacuer la chaleur.

La proximité de câbles, à l’inverse, n’est pas une question d’emplacement mais de comment ces câbles se situent l’un par rapport à l’autre dans l’espace. Plus précisément, il s’agit de savoir s’ils se touchent et s’ils se touchent sur un même plan ou en faisceau. À cela s’ajoute la question de savoir s’ils se touchent le long d’un mur, d’un plafond ou au sol. La proximité des câbles est l’un des tableaux les plus utilisés pour lesquels ce mode de placement est pertinent.

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TECHNIQUES

Comment le déterminer ? Via le tableau « Facteur de correction proximité de câbles » que vous trouverez dans les normes.

La correction en fonction de la résistance du sol.

Comment le déterminer ? Via le tableau « Facteur de correction sol » que vous trouverez dans les normes.

5. Calcul de la section du conducteur S Détermination de la section du câble dans une situation normée au moyen de tableaux.

Tableaux des spécifications techniques des fabricants : tableaux de lZ0 en fonction de la section du conducteur S ou valeurs obtenues à l’issue de tests dans une situation normées, ou tableaux de lZ0 en fonction de la section du conducteur S selon la norme ou les valeurs moyennes des fabricants.

F4 : le facteur de correction lié à la présence de la troisième harmonique

Comment le déterminer ? Via les tableaux « valeurs normées IZ0 du courant autorisé » que vous trouverez dans les normes.

Comment le déterminer ? Via le tableau « Facteur de correction troisième harmonique » que vous trouverez dans les normes.

6. Chute de tension La chute de tension relative est par exemple de 3 % entre le compteur d’énergie et le circuit final. Dans du 230V, cela correspond à une chute de tension absolue de 6,9V. Cela signifie que, dans le cas d’une tension à l’entrée de 230V, la perte ne peut pas dépasser 6,9V et il doit rester 223,1V disponibles au niveau du consommateur. Vous ne pouvez mesurer cette valeur de 6,9V que lorsqu’un courant circule effectivement sur le câble.

f3 : le facteur de correction lié à la conductivité thermique du sol.

4. Calcul de IZ0, le courant autorisé dans une situation normée Le courant autorisé d’un circuit est déterminé par : le matériau du conducteur (Cu ou Al), la section, le matériau d’isolation, le nombre de conducteurs sollicités dans une situation normalisée bien définie de la température ambiante (air 30 °C, sol 20 °C), le mode de placement dans le sol : conductivité thermique du sol, sans autres circuits à proximité, sans harmoniques de troisième ordre.

Comment le déterminer ? Vous pouvez le calculer au moyen de la formule que vous trouverez dans la documentation des différentes marques.

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(Comme indiqué précédemment, ce texte n’est qu’une entrée en matière. Ces informations de base devraient être complétées dans le cadre d’une future formation en calcul de câbles.)

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7 QUESTIONS À

La personne derrière...

Marc Elst (Directeur général Feilo Sylvania Belgium)

Sur cette page, nous souhaitons poser quelques questions moins courantes à des personnes connues et moins connues du secteur de l’électro. Des questions personnelles, pour dévoiler la personne qui se cache derrière le professionnel. Ce mois-ci, c’est au tour de Marc Elst.

Quelle est la première chose que vous faites au réveil ?

Cette question me fait penser au poème « Le matin Marc salue les choses » de Paul van Ostaijen que j’ai interprété en cinquième secondaire. Si mon professeur n’a pas particulièrement apprécié, le fervent soutien de la part de mes camarades de classe m’a finalement valu un point supplémentaire. Ce point a au final peu d’importance face à la grande leçon de vie que j’ai pu en tirer : avoir le soutien groupe contribue à notre humeur et nous donne des ailes.

Quel est votre plat préféré ?

Je n’ai pas vraiment de plat préféré, mais s’il y a bien une chose dont je ne pourrais pas me passer, c’est le chocolat ! Je savoure donc chaque jour un morceau de chocolat belge.

Qu’est-ce qui vous fait sourire ?

Je suis heureux de voir chaque matin mon chien qui quitte son panier pour venir me saluer au bas des escaliers. Au grand dam de ma femme, car il ne le fait pas pour elle ! Les animaux de compagnie sont les meilleurs thérapeutes qui soient : « A dog is the only thing on earth that loves you more than he loves himself ».

De quelle réalisation êtes-vous fier ?

D’être resté moi-même et d’avoir réussi, sans jouer des coudes, à devenir general manager, un poste que j’occupe maintenant depuis plus de 22 ans. J’essaie de rouspéter et de me plaindre le moins possible. Je préfère m’attaquer aux problèmes, voir ce qu’on peut faire et agir concrètement. Je confronte également toujours nos propres commerciaux avec cet adage : « A bad salesman has an excuse, a good salesman has a plan ». C’est tellement vrai !

Quelle est votre devise dans la vie ?

Let’s KISS ! Keep It Simple and Stupid. Ne vous compliquez pas la vie ! Si nous faisions tous moins de chichis, je suis convaincu que nous pourrions tous - partout dans le monde - atteindre une meilleure qualité de vie, et être en meilleure forme.

De quel investissement êtes-vous fier ?

De ma maison, que j’ai fait construire « plus tard » que la moyenne et dont j’ai dessiné les plans : épurée, moderne, presque neutre sur le plan énergétique et dans ma région natale.

Comment vous reposez-vous ?

En semaine, en allant me promener le soir avec mon chien, Azul, un American Bully gris. La chanson « Samen een straatje om » de feu Rudi Carrell décrit parfaitement nos aventures. Pour ceux qui ne la connaissent pas : cherchez donc cette chanson au texte magnifique sur YouTube. Le week-end, je me détends, toujours avec mon chien, en me promenant dans le Kalmthoutse Heide. Et je profite - quand on le peut - du beau temps pour déguster une crêpe et un café en terrasse. Il ne m’en faut pas plus. KISS.

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