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Île de La Réunion

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Mayotte

Mayotte

Ci-dessus : les plongeurs de Poisson Lune se préparent à s’immerger. À l’arrière à droite, Thierry Mulochau de Biorécif. © ARBRE.

PROGRAMME MESORUN : UN INVENTAIRE INÉDIT DE L’ÉCOSYSTÈME CORALLIEN À GRANDE PROFONDEUR !

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Piloté par l’association Vie Océane et le bureau d’études Biorécif, et financé par LIFE4BEST, MesoRun permet, grâce aux résultats de nombreuses plongées profondes, de mieux connaître la faune et la flore sous-marines en bas des pentes récifales de Saint-Leu et Sainte-Rose.

Entre 50 et 150 mètres de profondeur, les écosystèmes coralliens dits « mésophotiques » abritent des communautés évoluant dans un environnement faiblement éclairé et dont les habitats et les assemblages d’espèces diffèrent des zones récifales peu profondes. Largement méconnus dans le sud-ouest de l’océan Indien, ces écosystèmes pourraient constituer des « zones refuges » pour certaines espèces comme les poissons ou les coraux, impactés par les pressions humaines et les effets du changement climatique.

Sur les sites explorés, l’inventaire a été effectué à l’aide d’images sous-marines et, si nécessaire, de collecte d’organismes »

développe Thierry Mulochau, expert en environnement marin de Biorécif.

MesoRun est un programme alliant science « experte » d’une part, via un réseau de chercheurs et de spécialistes, et science « participative » d’autre part, à travers le travail des plongeurs et la médiation scientifique. Par ailleurs, Vie Océane a conçu une exposition dédiée au projet. L’inauguration de « MESORUN » a ainsi eu lieu le 13 novembre au centre de soin des tortues marines de Kélonia. Cet événement fut l’occasion de présenter le programme scientifique et ses principaux résultats.

Un paysage sous-marin aussi beau que surprenant avec du « corail dentelle » (Stylaster sp.) dressé au milieu d’une zone au recouvrement corallien exceptionnel. L’image a été réalisée à 70 mètres de profondeur au large de Sainte-Rose.

© Patrick Plantard

Au total, 36 plongées ont été réalisées entre -65 et -110 mètres par des plongeurs scaphandriers (Classe III B) de l’association Poisson Lune, de même que 53 immersions de caméras jusqu’à -120 mètres. Les photographies, vidéos et prélèvements ont été transmis à des experts, qui ont recensé 1 015 espèces. Certaines n’avaient jamais été vues à La Réunion – neuf espèces de poissons par exemple –et d’autres, chez les hydraires ou encore les nudibranches, semblent nouvelles pour la science.

Un poisson (Plectranthias winniensis) observé pour la première fois à La Réunion dans le cadre du projet.

© Patrick Plantard

Une espèce de nudibranche, probablement nouvelle pour la science, échantillonnée pendant MesoRun.

© Vie Océane

Une meilleure connaissance des écosystèmes coralliens profonds est en effet importante pour guider les futures stratégies de gestion et de conservation de la zone mésophotique. MesoRun a contribué à cet objectif en produisant des supports d’information destinés aux pouvoirs publics, afin de leur fournir les éléments pour initier un suivi des Zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) marines à La Réunion.

MESOMAY, OU L’ÉQUIVALENT DU PROJET MESORUN À MAYOTTE

Sur l’île au lagon, un inventaire similaire de la zone mésophotique, MesoMay, a donné lieu au dénombrement de 756 espèces, dont 59 nouvelles espèces de poissons pour Mayotte ! Le 3ème volet du programme, qui s’est déroulé en décembre, est piloté par Biorécif en partenariat avec le Parc naturel marin de Mayotte et deux associations de plongeurs (DBE et SPS).

Une plongée à la recherche d'ADNe.

© Patrick Plantard

DÉTECTER LES ORGANISMES AVEC LEUR ADN ENVIRONNEMENTAL (ADNe)

L’Agence de recherche pour la biodiversité à La Réunion (ARBRE) a prélevé des échantillons d’eau pour rechercher l’ADN environnemental des poissons (photo ci-contre). Cela a permis de confirmer certaines observations et de trouver de l’ADN de poissons jamais observés à La Réunion. Les futurs programmes viendront confirmer ces analyses sur l’ADNe des poissons en zone mésophotique.

Rédaction : Stéphanie Légeron

Publi-communiqué

PORT RÉUNION, UN ACTEUR CLÉ DANS LA LUTTE CONTRE LES ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES

Oiseau de cage relâché dans la nature vers 1970, le merle de Maurice est présent dans toute l’île. Il détruit les cultures, dissémine les plantes envahissantes et vient concurrencer les oiseaux endémiques.

© Kriss de Niort | www.faaxaal.blogspot.com

La faune et la flore introduites sur l’île par l’homme, de manière volontaire ou fortuite, peuvent devenir envahissantes et menacer les écosystèmes locaux, mais aussi la santé humaine et l’économie du territoire. En tant que zone sensible de potentielles introductions, le Grand Port Maritime de La Réunion (GPMDLR) – ou Port Réunion – s’implique activement pour prévenir et contrer ces menaces.

De nombreuses espèces peuvent arriver au Port Est via les bateaux en provenance d’autres pays, notamment des reptiles – serpents et lézards – des amphibiens, ou encore des insectes. Or les invasions biologiques sont reconnues, depuis les années 1960, comme la première cause de perte de biodiversité à La Réunion. C’est pourquoi le GPMDLR a adhéré au Groupe des espèces invasives de La Réunion (GEIR), un ensemble d’institutions, agences, associations, professionnels et personnes ressources coordonné sur l’île dans la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Par ailleurs, Port Réunion agit dans le cadre du Plan opérationnel de lutte contre les invasives (POLI) 2019-2022.

En 2021, un partenariat a été réalisé entre l’association Nature Océan Indien (NOI) et le GPMDLR afin de mettre en place une « brigade d’intervention » pour lutter contre l’introduction éventuelle d’espèces invasives via le port. NOI est une association spécialisée dans l’étude des reptiles, qui a déjà effectué durant 7 ans un suivi sur un lézard invasif : l’agame des colons menace en effet les espèces locales et endémiques – oiseaux, invertébrés, lézards – dont il peut se nourrir. Il entre en compétition avec les geckos endémiques comme le gecko vert de Manapany, qui figure sur la Liste rouge de l’UICN des espèces en danger critique d’extinction. L’agame des colons prolifère très rapidement et l’enjeu est d’éviter son installation dans les zones d’intérêt écologique.

Dans le périmètre portuaire, l’agame des colons a fait l’objet d’études, de surveillances et de piégeages.

© NOI - F. Guérin

Chaque année, les agents et acteurs de Port Réunion sont sensibilisés et formés sur les espèces invasives par NOI, l’OFB, la DEAL et la SEOR. Par ailleurs, Port Réunion intervient contre la propagation depuis les navires des vers blancs, ou larves de hannetons, à travers une campagne qui se déroule tous les ans du 1er novembre au 15 janvier. Enfin, une convention a été signée en décembre avec la SREPEN, dans le domaine spécifique de la flore invasive.

Une séance de sensibilisation de Nature Océan Indien à destination des agents du port sur le thème des espèces exotiques envahissantes.

© Éric D’Zoao

Éric Legrigeois et Bernadette Ardon réunis pour signer la convention entre Port Réunion et la SREPEN.

© Stéphanie Légeron

INTERVIEW

ÉRIC LEGRIGEOIS, PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE DE PORT RÉUNION ET BERNADETTE ARDON, PRÉSIDENTE DE LA SREPEN

• Sur quels aspects la convention de partenariat signée ce jour entre Port Réunion et la SREPEN porte-t-elle ?

Éric Legrigeois - Notre convention est dédiée à la protection contre les espèces végétales invasives. Elle prévoit trois grandes actions. Tout d’abord, la SREPEN va expertiser la flore du périmètre du port par secteur. Cela va inclure d’une part un inventaire des espèces exotiques envahissantes (EEE) présentes et, d’autre part, des conseils de végétalisation et de mode d’entretien. La deuxième action sera de présenter aux agents du port les enjeux de la biodiversité sous l’angle espèces exotiques envahissantes et milieux naturels, ainsi que la réglementation actuelle qui leur est associée. Enfin, un volet de sensibilisation sur les EEE sera proposé par la SREPEN.

Bernadette Ardon - En fait, le plus difficile et aussi le plus essentiel en matière d’EEE, qu’il soit question de flore ou de faune, est de sensibiliser. Le grand souci, c’est la prise de conscience. Les espèces sont introduites par ignorance, non pour porter atteinte. Chacun croit que ce qu’il fait est bon, en particulier les adultes, car les enfants n’ont pas la capacité par exemple d’acheter des oiseaux exotiques en animalerie, comme les aras, les perruches... Autre exemple : le martin est un oiseau venu de l’Inde. Il a été introduit pour chasser les criquets qui détruisaient les récoltes, mais il est nuisible car il mange les fruits comme les papayes, etc. L’information et une bonne communication sont la clé et le principal acteur, c’est la population. Il faut faire prendre conscience que toute action a un impact.

Éric Legrigeois et Bernadette Ardon à Port Est, le jour de la signature de la convention de partenariat.

© Stéphanie Légeron

• Dans quelle perspective de développement du port cette convention s’inscrit-elle ?

B. A. - Il s’agit avant tout de prévenir l’arrivée de nouvelles espèces végétales, sachant qu’à La Réunion, le port est l’une de nos deux portes d’entrée avec l’aéroport. Les enjeux sont donc considérables, surtout au niveau de la flore, dont les espèces invasives font des dégâts particulièrement impressionnants. Pour nous, il est important d’accompagner Port Réunion dans sa volonté d’avoir une vision environnementale, au-delà de ses activités industrielles. À la SREPEN, je souligne que nous n’avons jamais opposé l’économie à l’écologie. Nous essayons de les concilier dans une optique de développement harmonieux et durable pour La Réunion, sachant que notre territoire héberge un patrimoine naturel insulaire et, de fait, fragile. Nos actions avec le Grand Port Maritime vont s’inscrire plus largement dans la loi promulguée en 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Elle intègre l’objectif de réduire à zéro la perte nette de biodiversité. Pour y parvenir, il faudrait faire beaucoup plus à La Réunion, mais les choses prennent du temps. Il a ainsi fallu plus de 10 ans pour mettre en place une réglementation locale sur la faune et la flore. Elle est encore incomplète et ceci à cause de la pression de certains lobbies. Au-delà de nos trois actions mentionnées précédemment, nous allons proposer à Port Réunion de planter à certains endroits des espèces endémiques comme le pourpier, le veloutier... Le but n’est pas bien sûr d’aménager un jardin botanique sur le port, mais de proposer quelques espaces verts peuplés de variétés indigènes.

É. L. - Ce projet de revégétalisation adapté au littoral nous permettra aussi de lutter contre les îlots de chaleur. Vis-àvis des riverains, il y aura également des retombées positives. Pour mieux concilier la proximité de nos installations avec le tissu urbain, nous prévoyons l’aménagement d’un cheminement longeant le littoral au sein d’espaces plus agréables, plus verdoyants et offrant de belles échappées visuelles. Enfin, nous allons intégrer pleinement nos équipes à ce partenariat noué avec la SREPEN pour que nos collaborateurs s’approprient la démarche, y soient acteurs et comprennent le sens de notre engagement.

Publi-communiqué

RÉUNIMER : LE DÉVELOPPEMENT DURABLE « DE L’HAMEÇON À L’ASSIETTE » !

’ affirme comme Le Leader réunionnais des produits de La mer. son activité s ’étend de La pêche péLaGique À La transformation et La distribution, jusqu ’ au métier de traiteur À travers La marque « Le pêcheur créoLe ». L’une de ses priorités est de contrôLer son impact sur L ’ environnement.

Avec ses cinq filiales, sa contribution au développement local et ses produits reconnus de grande qualité – thon, espadon, marlin, cuits du jour (crustacés), rillettes, poissons fumés, etc. – Réunimer fait partie des fleurons de l’économie réunionnaise de la mer. Doté de 14 bateaux de pêche, ce membre du Cluster maritime de La Réunion emploie 194 personnes réparties sur l’ensemble de la chaîne de valeur des produits de la mer, de la capture à la consommation. L’approche environnementale est l’une des clés de voûte de la stratégie du groupe, qui a fait le choix de mesures concrètes en faveur de la transition écologique.

Tout d’abord, le groupe s’est spécialisé dans la pêche à la palangre. Exercée à environ 100 milles nautiques des côtes réunionnaises, cette méthode limite les prises accessoires de même que les quantités de poissons pêchées, qui sont de l’ordre de 1 000 tonnes par an. « La pêche palangrière réunionnaise, côtière et hauturière, ne représente que 0,21% des captures dans l’océan Indien. Nous avons ainsi opté pour une pratique qui ne vient pas menacer le renouvellement des stocks de poissons », précise Jérémy Mousson, responsable de la communication chez Réunimer.

Pour lutter contre la pêche accidentelle pouvant malgré tout survenir, Réunimer est partenaire de l’observatoire de tortues Kélonia, qui récupère les tortues piégées sur les palangres et les soigne avant leur remise en liberté. Certaines sont équipées de balises qui permettent d’assurer des suivis scientifiques de leurs déplacements en mer. « Nous collaborons avec PARADEP, dans le cadre d’une étude sur la déprédation de nos lignes par les cétacés et globicéphales. Les chercheurs redoutaient que ces animaux changent leurs stratégies de chasse et deviennent dépendants des prises sur les hameçons. Nous nous intéressons aussi à la biodiversité marine, qui est essentielle à nos métiers et à la santé des écosystèmes marins », poursuit Jérémy Mousson.

Réunimer travaille actuellement à l’obtention du label MSC (Marine stewardship council) de manière à montrer à ses clients, notamment à l’export – Europe, Japon... – que ses produits proviennent d’une pêche durable. Réunimer agit pour l’environnement de multiples façons : en ayant investi récemment dans une centrale biétagée au CO2 moins énergivore, sans impact sur la couche d’ozone ; en préparant l’installation d’un système d’autoproduction solaire ; en participant au programme Assure (Ademe) permettant une maîtrise de l’énergie par instrumentation de tous ses équipements ; en réduisant de 50 % la part de plastique de ses emballages, avec un plastique moins dense...

Autant d’initiatives prenant en compte l’impact environnemental dans sa globalité, condition sine qua non d’une gestion de la pêcherie durable et exemplaire.

EDF À LA RÉUNION, UN ACTEUR ENGAGÉ POUR LA BIODIVERSITÉ DU TERRITOIRE

préservation des oiseaux marins protéGés, retour des tortues sur Les côtes réunionnaises, Lutte contre Les déchets pLastiques dans La nature… sont des probLématiques qui trouvent du sens chez edf À La réunion. La biodiversité À edf est au cœur des projets et des activités au quotidien.

La richesse des écosystèmes de l’île, qui se situent dans l’un des 36 points chauds de biodiversité de la planète, confère à EDF à La Réunion une responsabilité particulière.

En tant qu’industriel responsable, l’entreprise, membre du CMR, est engagée dans la préservation, la restauration et la reconquête de la biodiversité locale. Depuis près de 20 ans, elle est partenaire de la SEOR 1, qui œuvre pour la préservation d’oiseaux marins protégés à La Réunion : pétrel de Barau, pétrel noir de Bourbon, puffin tropical et puffin du Pacifique. En septembre, un nouveau projet, expérimental, a été initié avec cette association : des balises d’une nouvelle technologie ont été posées sur la ligne très haute tension « Bras de la Plaine - Le Gol » dans le sud de l’île. L’installation de ce dispositif est dans la continuité d’une étude menée sur les déplacements des quatre espèces protégées. Il vise à mieux appréhender leur comportement et mieux évaluer le risque de collision avec les câbles aériens.

L’engagement d’EDF sur l’île tient aussi à la mobilisation de ses équipes. Les partenariats noués avec les associations environnementales se traduisent souvent par un élan collectif. De nombreux salariés ont, par exemple, apporté leur concours à la réhabilitation de plages de pontes par le Centre d’études et de découverte des tortues marines. Ils ont ainsi participé à la réintroduction d’une végétation propice au retour des tortues sur les côtes réunionnaises.

EDF à la Réunion favorise également des comportements plus responsables. Outre les actions réalisées au sein de ses sites, l’entreprise se mobilise aux côtés d’autres acteurs économiques locaux dans le domaine de la sensibilisation. L’association Plastik Akoz est ainsi née, sous l’impulsion de cinq entreprises soucieuses du développement durable du territoire dont EDF, afin de lutter contre le danger du plastique dans les milieux naturels terrestres et marins.

Chacun à son niveau, au regard de ses compétences, de ses responsabilités et ses projets, peut contribuer à relever le défi de la préservation de la biodiversité. Celle-ci fait aujourd’hui partie intégrante de la stratégie du Groupe et est pleinement inscrite dans sa raison d’être : « Construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement ».

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IOT | DE NOMBREUX DÉPLOIEMENTS PROMETTEURS EN 2021

Le projet « indian ocean sea turtiLes », ou iot, vise À déveLopper Le premier réseau d ’ observation de mouvements des tortues marines dans Le sudouest de L ’océan indien Grâce À une nouveLLe Génération de baLises et de stations de réception.

Une tortue verte juvénile marquée à N’Gouja, dans le sud de Mayotte, lors de la mission Mayotte 2.

© Ifremer

L’ouest de l’océan Indien est l’un des principaux sites mondiaux de reproduction et de ponte de deux espèces de tortues marines : les tortues vertes (Chelonia mydas) et imbriquées (Eretmochelys imbricata). En danger, elles figurent sur la Liste rouge de l’UICN. Les connaissances scientifiques sur les jeunes stades manquent et sont essentielles à la définition de mesures de conservation efficaces.

Dans ce cadre, le projet « Indian Ocean sea Turtles » (IOT), initié en 2018, consiste à déployer des balises et des stations de réception, réparties sur différents sites d’études à travers le bassin sud-ouest de l’océan Indien. Avec pour objectif l’aboutissement des développements technologiques et la préindustrialisation d’une nouvelle génération de balises à basse consommation et de précision plus fine, ainsi que la création du premier réseau d’observation régional des mouvements des tortues de mer s’appuyant sur des stations autonomes en énergie.

En 2021, plusieurs missions ont été menées à La Réunion, Europa, Mayotte et Aldabra (Seychelles) et ont permis de déployer une vingtaine de balises et d’installer des stations de réception LoRa. Des mesures bathymétriques et photogrammétriques ont été réalisées sur l’île d’Europa via une planche autonome instrumentée développée dans le cadre du projet.

En 2022, les déploiements des balises et de la planche vont se poursuivre. Ces missions ont été rendues possibles grâce à l’implication des partenaires du projet (PNMM, Conseil départemental de Mayotte, Oulanga Na Nyamba, SIF, TAAF, CNRS-LIRMM) et avec le soutien logistique des FAZSOI et de la Gendarmerie maritime de Mayotte.

Une partie des membres lors de la mission Mayotte 1 en juillet 2021.

© Ifremer

IOT est cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du PO Interreg V Océan-Indien.

Référents :

Sylvain Bonhommeau : sylvain.bonhommeau@ifremer.fr

Anne-Laure Clément :anne.laure.clement@ifremer.fr

TALE ET FLOPPED | MIEUX CONNAÎTRE LES GRANDS PÉLAGIQUES

Voilier marqué en novembre 2020 à Mayotte.

© Ifremer

Un des objectifs des projets européens TALE et FLOPPED (FEAMP Mesure 40) est d’apporter des connaissances scientifiques sur les zones de reproduction de plusieurs espèces de grands pélagiques dans l’océan Indien.

FLOPPED s’intéresse au marlin noir (Makaira indica), au marlin bleu (Makaira nigricans), au marlin rayé (Tetrapturus audax), au voilier (Istiophorus platypterus) et à l’espadon (Xiphias gladius), et TALE au thon germon (Thunnus alalunga).

Ces deux projets mettent en œuvre des approches combinées : biologie, marquage, génétique et modélisation de dérive larvaire. À ce jour, plusieurs dizaines de balises satellites ont été déployées. La prochaine étape est une campagne scientifique qui va avoir lieu en janvier 2022 à bord du patrouilleur austral des Affaires maritimes Osiris II afin de réaliser des pêches larvaires et de marquer des poissons via une palangre spécialement instrumentée pour améliorer leur survie.

Référent : Sylvain Bonhommeau : sylvain.bonhommeau@ifremer.fr

IPERDMX | POUR UNE EXPLOITATION RAISONNÉE DES POISSONS DÉMERSAUX RÉCIFAUX ET PROFONDS À LA RÉUNION

À travers des approches indicateurs et pluridisciplinaires – collecte de données biologique, vidéo et pêche – le projet IPERDMX (FEAMP Mesure 40) a pour objectif d’acquérir des connaissances complémentaires sur l’état des ressources, la biologie et les habitats de vie des poissons démersaux récifaux et profonds pêchés à La Réunion.

Les scientifiques pourront ainsi évaluer l’état des ressources exploitées à l’échelle de l’île et être en mesure de contribuer à la définition de zones fonctionnelles halieutiques et de mesures de gestion visant à la préservation et à l’exploitation raisonnée des stocks. La restitution finale a eu lieu le 2 décembre 2021 avec les partenaires (CRPMEM de La Réunion, RNMR).

Les résultats présentés doivent permettre de travailler sur la formalisation de premières recommandations de conservation et de gestion durable des communautés ichtyologiques démersales d’intérêt halieutique à La Réunion.

Référent : David Roos | david.roos@ifremer.fr

IOT est cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du PO Interreg V Océan-Indien.

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