avant-propos. Voilà donc, qu’après tant d’années à nous enseigner que nous étions l’homme de la synthèse1 - le chef d’orchestre de la construction - l’architecte ne serait qu’un accessoire ? Pire, qu’il serait voué à disparaître, jugé inutile et maudit, dés qu’on aura réussi à le défaire du monopole du permis de construire. Mais, comment est-ce possible ? Ne surnomme pas t’on Dieu – « le grand architecte » après tout ? Pourtant c’est bien vrai. Fini le temps des grands mécènes confiants en leur architecte. Fini le temps des budgets flexibles et les maîtres d’ouvrage ambitieux avec les moyens de leurs envies. Fini le temps des honoraires qui faisait des architectes des nantis. Fini même le respect. Fini l’âge d’or. Ce métier, auquel je me déstine depuis mes 12 ans et que j’ai ensuite choisi pour sa dimension créative, sa polydisciplinarité, sa capacité d’action et son profond humanisme, ne tiendrait donc pas ses promesses ? Si l’école est bien le lieu de l’apprentissage de la discipline architecturale2, malgré les rares stages, c’est lors de l’année d’HMONP qu’a lieu le premier enseignement de la profession d’architecte. Dur réveil à la réalité que ce mémoire tentera de raconter.
1: L’Union nationale des syndicats français d’architectes avait défini l’architecte comme «l’homme de la sythèse» lors d’une contribution à débâts dans le cadre d’un projet de réforme de la profession d’architecte (Champy, 2011) 2 : D’après une étude que j’ai réalisée sur un échantillon représentatif de 991 architectes et étudiants en architecture: 56,4% était le premier architecte de leur famille, 37,8% était un des premiers architects de leur famile (moins de trois), 5,4% avaient des parents ou plusieurs membres de leur famille architectes, 0,3% de réponses non concluantes.
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