Extrait Hors-Série Saint Jacques de Compostelle

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HORS-SÉRIE

Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en 101 sites et monuments du Sud-Ouest

le festin

Les chemins de Saint-Jacques-de-

COMP

STELLE

EN 101 SITES ET MONUMENTS

DU SUD-OUEST

29 370 - 22 - F : 15 €

&:HIMTNH=UVZUUV:?a@k@m@c@a

HORS-SÉRIE



cl. Pierre Carton

Édito AVIS AU LECTEUR Tous les départements de Nouvelle-Aquitaine sont représentés dans le sommaire. Les différentes voies principales, leurs variantes et les chemins de traverse ont été découpés en sections départementales | voir p. 2-3 |. Des renvois de page permettront au lecteur de suivre une même voie du nord au sud de la région. En fin d’ouvrage, les Échappées | voir p. 130-138 | invitent le lecteur à une découverte des sites jacquaires frontaliers de Nouvelle-Aquitaine, en Lot, Tarn-et-Garonne, Gers et Hautes-Pyrénées, l’Occitanie étant la région française la plus dotée en biens labélisés Unesco.

En haut : Pèlerins sur la voie du Piémont. En couverture : Le Pont Vieux de Saint-Jean-Pied-de-Port, au-dessus de la Nive, et le clocher de NotreDame-de-l’Assomption. © Jean-Pierre Rousset

Dans cette pérégrination sur les chemins de Saint-Jacquesde-Compostelle, tout s’évalue en longues distances et en jours de marche, mais aussi en endurance et en dépassement de soi. Les voies sont multiples, divergentes, arachnéennes… alors, quel itinéraire choisir ? Pour le jacquet, la route est longue et il peut s’y perdre sans l’aide d’un guide. par DOMINIQUE DUSSOL

Précisément, celui qui est ici proposé dans ce camino principalement « néo-aquitain », est scandé en 101 étapes, jalonné par des lieux cultuels et culturels, modestes ou grandioses, des infrastructures d’accueil, des légendes et des récits colportés par les pèlerins. Tous les vestiges témoignent d’une ferveur qui se manifeste dans la spiritualité et le sacré. Sanctuaires, anciens hospices, monastères, chapelles ou cathédrales balisent le parcours initiatique vers la Galice et contribuent à son rayonnement. Chaque bâtiment, chaque objet mobilier, chaque représentation, chaque pierre participe au grand édifice du Chemin. Depuis 1987, le Conseil de l’Europe a déclaré les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle premier itinéraire culturel. Onze ans plus tard, l’Unesco inscrivait 78 monuments français sur la liste du Patrimoine mondial, considérés comme représentatifs du pèlerinage, et désignait sept tronçons de route particulièrement évocateurs. Région frontalière avec l’Espagne, la Nouvelle-Aquitaine est traversée par les cinq voies principales (voies de Tours, de Vézelay, du Puy-en-Velay, d’Arles et du Piémont) identifiées par l’Unesco et de multiples itinéraires alternatifs, lesquels aboutissent en une seule et même route convergente à l’arrivée au Pays basque. À elle seule, la région compte un tiers des monuments inscrits sur la liste de l’Unesco (26 monuments et une section de sentier). À travers une sélection de lieux essentiels et de coups de cœur, ce nouveau hors-série du festin met en lumière toute la richesse du patrimoine jacquaire. Aux sites labélisés Unesco, s’ajoute une myriade de monuments parfois moins renommés mais qui racontent avec éloquence leur attachement à la ferveur jacquaire, comme l’église de Parentis-en-Born, édifiée en garluche, les églises médiévales du Poitou ou encore les petites chapelles de montagne du Pays basque, et tant d’autres encore… Cheminant à travers les paysages et les grandes villes-étapes du Sud-Ouest, ce hors-série propose onze itinéraires, du nord au sud, regroupant une sélection de 101 édifices, destinés autant aux amateurs d’art roman, d’histoire et de paysages qu’aux pèlerins de passage… ¡Buen camino!

R

1


R

Chemin des Plantagenêts Voie de Tours Via Turonensis

PAYS-DELOIRE

St-Généroux Airvault

Châtellerault

Partenay St-Marc-la-Lande

DEUXChampdeniers-S -Denis CellesSÈVRES t

POITIERS

VIENNE Charroux Civray

MELLE LA ROCHELLE

AULNAY

CHARENTE S -JEAN-D’ANGÉLY MARITIME T

Talmontsur-Gironde PONS

ANTIQUE

CressacSt-Genis

Bourg

ATL AN CÉ

GIRONDELa Réole

O

Parentisen-Born

Port-Ste-Marie

Moliets-et-Maâ

Buglose DAX

Capbreton BAYONNE

Retjons

ST-SEVER

MONT-DEMARSAN

Hagetmau

Montréaldu-Gers

CAMINO FRA

NCÉ S

Roncevaux Col du Somport

Lestelle-Bétharram

Assouste

LOURDES

Béost

BÉARN

Voies principales Variantes aux voies principales Chemins de traverse

Condom

LA ROMIEU

Lectoure

OURDISCOTDOUSSAN

2 R LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE

CAHORS

MOISSAC

OCCITANIE

MONTSAINT-MICHEL

Voie du Piémont

PARIS

JÉZEAU GAVARNIE

MAS

TOURS

ARAGNOUET SAINT-JACQUESDE-COMPOSTELLE

SOULACSUR-MER

SIF PYR ÉNÉEN

Sites classés Patrimoine mondial de l’Unesco Sections de sentiers classées Patrimoine mondial de l’Unesco

Voie du Puy-en-Velay Via Podiensis

Voie d’Arles Via Tolosana

OLORONSTE-MARIE

Urdos

ROCAMADOUR

AGEN

LARRESSINGLE

Orthez SauveterreArthez-de-Béarn Cambo- de-B Sauvelade les-Bains Urrugne Aroue Espelette CA M Morlaàs I NO DEL N ORTE Ostabat Lescar Ainhoa Ostabat-Asme PAU T

SOUILLAC

Moirax

St-Jean-de-Luz

PAYS L’HÔPITALS -BLAISE BASQUE Sarrance

AUVERGNE RHÔNE-ALPES

AIRE-SURL’ADOUR

SORDEL’ABBAYE

SAINT-JEANPIED-DE-PORT

Aubazine Collonges-la-Rouge

LE BUISSONDE-CADOUIN

VILLENEUVESUR-LOT

Mézin

Lencouacq

BRIVE-LA GAILLARDE

ST-AVIT-SÉNIEUR

Clairac

LANDES

PÉRIGUEUX

LOT-ET- PenneGARONNEd’Agenais

BAZAS

Labouheyre

MIMIZAN

CORRÈZE

St-Ferme

Pondaurat

Moustey

Eymoutiers

Solignac

Chemin de Rocamadour

DORDOGNE Bergerac

CREUSE

Bourganeuf

TULLE

Chancelade

GUÉRET

LIMOGES

St-Jean-de-Côle Brantôme

Arsac Andernos- BORDEAUX les-Bains LA-SAUVE Gradignan

Bénéventl’Abbaye

ST-LÉONARDDE-NOBLAT

Aixe-sur-Vienne

Aubeterresur-Dronne

Blaye

Belin-Béliet Lugos

HAUTEVIENNE

ANGOULÊME

SOULACSUR-MER

Voie du Littoral

La Souterraine

CHARENTE St-Amantde-Boixe

SAINTES

Voie de Vézelay Via Lemovicensis

Chauvigny

Ligugé

sur-Belle

NIORT

CENTRE VAL-DE-LOIRE

LE PUYEN-VELAY

ARLES

ST-JEANPIED-DE-PORT

ESPAGNE

VÉZELAY

MONTPELLIER


Carte d’identité Saint-Jacques et le pèlerinage en dates À Saint-Jacques par la Nouvelle-Aquitaine VOIE DE TOURS en Vienne et Deux-Sèvres 001 CHÂTELLERAULT A Église Saint-Jacques 002 CHAUVIGNY A Collégiale Saint-Jacques 003 POITIERS A Église Notre-Dame-la-Grande 004 POITIERS A Baptistère Saint-Jean 005 POITIERS A Église Saint-Hilaire-le-Grand 006 LIGUGÉ A Abbaye Saint-Martin 007 CHARROUX A Abbaye Saint-Sauveur 008 CIVRAY A Église Saint-Nicolas 009 MELLE A Église Saint-Hilaire

4 6 10

20 21 22 23 24 26 26 27 28

CHEMIN DES PLANTAGENÊTS dans les Deux-Sèvres 010 SAINT-GÉNÉROUX A Église Saint-Généroux 011 AIRVAULT A Église Saint-Pierre 012 PARTHENAY A Porte Saint-Jacques et rue de la Vau 013 SAINT-MARC-LA-LANDE A Commanderie des Antonins et collégiale 014 CHAMPDENIERS-SAINT-DENIS A Église et crypte Notre-Dame 015 CELLES-SUR-BELLE A Abbaye royale Notre-Dame

30 31 32 33 34 35

VOIE DE TOURS dans les Charentes 016 AULNAY A Église Saint-Pierre 017 SAINT-JEAN-D’ANGÉLY A Abbaye royale Saint-Jean-Baptiste 018 SAINTES A Abbaye aux Dames 019 SAINTES A Église Saint-Eutrope 020 TALMONT-SUR-GIRONDE A Église Sainte-Radegonde 021 PONS A Hôpital-Neuf 022 SAINT-AMANT-DE-BOIXE A Abbaye Saint-Amant 023 ANGOULÊME A Cathédrale Saint-Pierre 024 CRESSAC-SAINT-GENIS A Commanderie de Cressac 025 AUBETERRE/DRONNE A Églises Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jacques

36 38 39 40 42 43 44 44 46 46

VOIE DE VÉZELAY de la Creuse à la Dordogne 026 LA SOUTERRAINE A Église Notre-Dame 027 BÉNÉVENT-L’ABBAYE A Église Saint-Barthélemy 028 SAINT-LÉONARD-DE-NOBLAT A Collégiale Saint-Léonard 029 SOLIGNAC A Abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul

Étape à Limoges 030 AIXE-SUR-VIENNE A Chapelle Notre-Dame-d’Arliquet 031 SAINT-JEAN-DE-CÔLE A Église Saint-Jean-Baptiste et bourg 032 BRANTÔME A Abbaye Saint-Pierre 033 CHANCELADE A Abbaye Notre-Dame 034 PÉRIGUEUX A Cathédrale Saint-Front 035 CADOUIN A Abbaye Notre-Dame-de-la-Nativité 036 SAINT-AVIT-SÉNIEUR A Ancienne abbaye 037 BERGERAC A Église Saint-Jacques-le-Majeur

VOIE DE ROCAMADOUR de la Creuse à la Corrèze 038 BOURGANEUF A Église Saint-Jean-Baptiste 039 EYMOUTIERS A Collégiale Saint-Étienne 040 TULLE A Cathédrale et cloître 041 AUBAZINE A Abbaye Saint-Étienne 042 COLLONGES-LA-ROUGE A Église Saint-Pierre-Saint-Sauveur

48 49 50 51 52 53 54 55 56 56 58 60 61

62 63 64 66 67

VOIE DU LITTORAL en Gironde et dans les Landes 043 SOULAC-SUR-MER A Église Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres 044 ANDERNOS-LES-BAINS A Église Saint-Éloi 045 PARENTIS-EN-BORN A Église Saint-Pierre 046 MIMIZAN A Clocher-porche de l’abbaye 047 MOLIETS-ET-MAÂ A Chapelle Saint-Laurent 048 CAPBRETON A Église Saint-Nicolas

VOIE DE TOURS en Gironde et dans les Landes 049 BLAYE A Abbaye Saint-Romain 050 BOURG-SUR-GIRONDE A Église de la Libarde 051 ARSAC A Église Saint-Germain 052 BORDEAUX A Basilique Saint-Seurin

68 69 70 71 72 73 75 76 77 78

LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE EN 101 SITES ET MONUMENTS DU SUD-OUEST

053 BORDEAUX A Cathédrale Saint-André 054 BORDEAUX A Basilique Saint-Michel 055 BORDEAUX A Église Sainte-Eulalie 056 GRADIGNAN A Prieuré de Cayac 057 LA SAUVE-MAJEURE A Abbaye et église Saint-Pierre 058 BELIN-BÉLIET A Église Saint-Pierre-de-Mons 059 LUGOS A Église Saint-Michel du Vieux Lugo 060 MOUSTEY A Églises Saint-Martin et Notre-Dame 061 LABOUHEYRE A Église Saint-Jacques 062 SAINT-VINCENT-DE-PAUL A Église Notre-Dame de Buglose 063 SORDE-L’ABBAYE A Abbaye Saint-Jean

79 80 81 82 83 84 84 86 87 88 88

VOIE DE VÉZELAY de la Gironde au Béarn 064 SAINT-FERME A Abbaye Saint-Pierre 065 LA RÉOLE A Prieuré Saint-Pierre 066 PONDAURAT A Pont de la Bassane 067 BAZAS A Cathédrale Saint-Jean et place 068 LENCOUACQ A Commanderie Marie-Madeleine de Bessaut 069 RETJONS A Chapelle de Lugaut

90 91 92 92 94 95 Étape à Mont-de-Marsan 96 070 SAINT-SEVER A Église Saint-Sever 96 071 HAGETMAU A Crypte de l’église Saint-Girons 97 072 ORTHEZ A Pont Vieux 98 073 SAUVETERRE-DE-BÉARN A Église Saint-André et pont de la Légende 99 VOIE DU PUY-EN-VELAY du Lot-et-Garonne au Béarn 074 PENNE-D’AGENAIS A Église Notre-Dame-de-Peyragude 075 AGEN A Cathédrale Saint-Caprais 076 MOIRAX A Église Sainte-Marie 077 CLAIRAC A Abbaye Saint-Pierre 078 PORT-SAINTE-MARIE A Église Notre-Dame 079 MÉZIN A Église Saint-Jean-Baptiste 080 AIRE-SUR-L’ADOUR A Église Sainte-Quitterie 081 ARTHEZ-DE-BÉARN A Chapelle de Caubin 082 SAUVELADE A Abbaye et église de Sauvelade 083 AROUE-OSTABAT A Section de sentier d’Aroue à Ostabat 084 OSTABAT-ASME A Carrefour de Gibraltar 085 OSTABAT-ASME A Chapelle Saint-Nicolas d’Harambels

100 102 103 104 104 105 106 108 109 110 110 111

VOIE D’ARLES en Béarn 086 MORLAÀS A Église Sainte-Foy 087 LESCAR A Cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption 088 OLORON-SAINTE-MARIE A Cathédrale Sainte-Marie 089 SARRANCE A Église Notre-Dame-de-l’Assomption et chapelle 090 URDOS A Col du Somport

112 114 116 117 117

VOIE DU PIÉMONT en Béarn et Pays basque 091 LESTELLE-BÉTHARRAM A Sanctuaire marial 092 ASSOUSTE A Abbaye laïque 093 BÉOST A Église Saint-Jacques-le-Majeur 094 L’HÔPITAL-SAINT-BLAISE A Église Saint-Blaise 095 SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT A Porte Saint-Jacques 096 RONCEVAUX A Col de Roncevaux et collégiale 097 AINHOA A Église Notre-Dame-de-l’Assomption 098 ESPELETTE A Église Saint-Étienne 099 CAMBO-LES-BAINS A Église Saint-Laurent Étape à Bayonne 100 SAINT-JEAN-DE-LUZ A Église Saint-Jean-Baptiste 101 URRUGNE A Chapelle de Notre-Dame de Socorri

118 120 121 122 123 124 125 126 126 127 128 129

ÉCHAPPÉES Côté Lot Côté Tarn-et-Garonne Côté Gers Côté Hautes-Pyrénées

130 132 134 136

Index

140


CARTE D’IDENTITÉ

DES CHEMINS DE SAINT-JACQUES

PROFIL DU PÈLERIN 51 % de femmes 55 % ont entre 30 et 60 ans 27 % moins de 30 ans

S’ORGANISER CHOIX DES HÉBERGEMENTS

Gîte d’étape : 45,9 % Chambres d’hôtes : 19,7 % Accueil Donativo1 : 13,9 % Hôtels, campings (offres de séjour spécifiques

58 % d’étrangers

pour pèlerins) et camping « sauvage » : 20,5

%

cl. F. Perrot

arrivant à Compostelle, de 177 nationalités différentes, avec en tête des Italiens (8 %), des Allemands (8 %) et des Américains (6 %)

Un marcheur dépense en moyenne 36 € / jour. 1/4 des marcheurs a eu recours à un transporteur de bagages

• 1/3 des marcheurs voyagent à deux, 1/3 seuls, 1/3 en groupe •

94 % des jacquets voyagent à pied 6 % à vélo, 0,12 % à cheval

1. Hébergement solidaire sans tarif imposé.

MOTIVATIONS

LE BIEN UNESCO 78 composantes nationales dont 64 monuments, 7 ensembles de monuments et 7 sections de sentiers

© CG 64

20 % dans une démarche de foi, 34 % dans une recherche de sens, 26 % de randonneurs touristiques, 20 % de randonneurs sportifs

26 monuments et une section de sentier en Nouvelle-Aquitaine,

ITINÉRAIRES

soit la deuxième région la plus dotée en biens inscrits, derrière l’Occitanie (24 monuments, 5 ensembles, 6 sections)

286 itinéraires jacquaires en Europe : 80 000 km répartis sur 26 pays. 350 associations des Amis

À Bordeaux, 3 biens bénéficient d’une double inscription, au titre des « chemins de SaintJacques en France » (1998) et « Bordeaux, Port de la Lune » (2007) : cathédrale Saint-André, basilique Saint-Michel et basilique Saint-Seurin

de Saint-Jacques dans le monde. En France, 5 itinéraires principaux balisés GR® :

cl. Jean-Pierre Rousset

SAINT-JACQUESDE-COMPOSTELLE

TENIR LA DISTANCE 3/4 des cheminants effectuent leur périple par tronçons •

cl. Jacques Proust

24 km/jour en moyenne, soit 36 923 pas/jour ou l’équivalent de 141 176 coquilles Saint-Jacques alignées •

347 578 marcheurs accueillis en 2019 au bureau d’accueil des pèlerins à St-Jacques-de-Compostelle et + de 61 000 cheminants arrivés à St-Jean-Pied-de-Port en 2019. Sources (chiffres 2019)

Agences des chemins de Compostelle Bureau d’accueil des pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostelle Association des Amis de Saint-Jacques de Saint-Jean Pied-de-Port

ÉTAPES RÉGIONALES

870 sont passés par Bordeaux •

2106 par Bayonne •

639 par St-Léonard-de-Noblat •

552 par Saint-Sever •

500 par Saintes



SAINT JACQUES ET LE PÈLERINAGE EN DATES

apparition en plein combat, monté sur un cheval blanc, et mène les troupes de Ramire Ier à la victoire.

An 44

Martyre H de Jacques le Majeur.

Vers 400

Saint Jérôme émet l’idée, aujourd’hui controversée, que saint Jacques serait parti évangéliser l’Espagne.

Entre 850 et 900

Naissance de la légende de la Translation.

950-951

Pèlerinage de Godescalc, évêque du Puy-en-Velay, dont l’itinéraire inspirera plus tard le tracé de la Via Podiensis.

997

Pillage de Saint-Jacques-deCompostelle par al-Mansûr.

1075-1211

Construction de l’actuelle cathédrale romane E de SaintJacques-de-Compostelle. DR

1077

Melchior Küsel (d’après Jacques Callot), Martyre de saint Jacques le Majeur, v. 1634.

Premier récit de l’invention du tombeau de Jacques le Majeur.

711

Prise de Cordoue par les musulmans, invasion de la péninsule Ibérique.

L’évêque Gelmirez réactive la construction de la cathédrale romane.

718

Victoire chrétienne à Covadonga et début de la Reconquista.

Entre 1100 et 1150

© BnF

1100

Guillaume Crétin, « Construction de la cathédrale de SaintJacques de Compostelle », Chroniques françaises, v. 1501.

Rédaction de la Chronique du Pseudo-Turpin qui attribue la découverte du tombeau de saint Jacques à Charlemagne.

Début du IX siècle e

Construction d’une première église en l’honneur de Santiago (saint Jacques) par Alphonse II le Chaste.

Entre 818 et 834 Découverte du tombeau de Jacques le Majeur.

1120

Compostelle devient un archevêché.

Vers 1127

844

Rédaction du livre V du Codex Calixtinus G, attribué à Aimery Picaud.

1168-1188

DR

Bataille de Clavijo opposant le roi des Asturies Ramire Ier à l’armée maure d’Abd alRahmàn II. La bataille donnera naissance, au XIIe siècle, à la légende de saint Jacques Matamoros. L’apôtre fait son

6 R LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE

Construction du F Portique de la Gloire à la cathédrale de Santiago de Compostelle.


HISTOIRE DES CHEMINS DE SAINT-JACQUES R

EN 101 SITES ET MONUMENTS DU SUD-OUEST R

7


R

SAINT JACQUES ET LE PÈLERINAGE EN DATES

DR

1882

1951

Création de la première association française des amis de Saint-Jacques-deCompostelle à Paris.

Première édition en latin du Guide du pèlerin.

1900

Cathédrale d’Angoulême, frise de la Chanson de Rolland.

Publication de la G Chanson de Roland.

en langue française, signalant toutes les agglomérations traversées depuis Paris.

XIIe-XIVe

1589

XIIe

siècle

siècle

Le pèlerinage à Compostelle atteint son apogée. En Méditerranée et en Europe, il est pratiqué un intense commerce des reliques.

Sir Francis Drake menace d’attaquer l’Espagne. Par précaution, les reliques de saint Jacques sont cachées.

Entre 1213 et 1215

En France, guerres de Religion entre catholiques et protestants.

Mgr Duchesne, prêtre et historien, publie un article contestant l’attribution à l’apôtre Jacques des restes mis au jour dans la cathédrale de Compostelle.

1953

Tournage du film Chemins de Compostelle par l’abbé Henry Branthomme.

1562-1598

Pèlerinage supposé de saint François d’Assise à Compostelle.

1665

Premier édit royal qui réglemente les départs en pèlerinage des Français.

Vers 1255

Jacques de Voragine écrit La Légende dorée H, fixant ainsi l’imagerie des saints.

1738-1750

cl. Bernard Blanc

© BnF

Construction de l’Obradoiro, façade baroque de la cathédrale de Compostelle E.

1786-1787

Enluminure relatant la vie de saint Jacques selon La Légende dorée.

En France, tandis que la Révolution bat son plein, nombre d’images religieuses, reliques et reliquaires sont détruits dans les lieux de pèlerinage.

Première carte de Routes du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle en France au XIIe siècle, établie par Francis Salet pour une exposition consacrée à l’art religieux.

1858

1938

Apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous à Lourdes.

1407

1884

Année jubilaire pour les pèlerins qui visitent NotreDame du Puy.

Le pape Léon XIII authentifie les reliques de saint Jacques découvertes sous le maîtreautel de la cathédrale en 1880, à l’occasion de fouilles.

1492

Prise de Grenade par les Chrétiens, fin de la Reconquista.

Statue de sainte Bernadette, basilique du Rosaire, Lourdes.

À partir de 1500

L’insécurité grandissante en Navarre pousse les pèlerins à chercher un autre passage que celui de Roncevaux. Diffusion du premier vrai Guide du Chemin de Saint-Jacques

DR

Milieu du XVIe siècle

8 R LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE

1958

1937

1793

Première traduction française par Jeanne Vieillard du livre V du Codex Calixtinus, publié sous le titre de Guide du Pèlerin.

En accord avec les autorités de la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle, la crédencial ou « passeport du pèlerin H » est créée par la Société française des Amis de Saint Jacques. cl. Jean-Pierre Rousset

Le voyageur anglais Townsend témoigne que le pèlerinage à Compostelle est en déclin.

1950

Regain d’intérêt pour le pèlerinage à Compostelle. À partir de cette date, l’on recense une vaste série de publications et d’expositions sur la thématique compostellane, et ce jusque dans les années 1970, notamment : à Cadillac en 1967, Collonges-la-Rouge en 1973, Soulac-sur-Mer en 1975, Parthenay en 1976.

1962

Le Conseil des ministres espagnol déclare le chemin de Saint-Jacques « ensemble historico-artistique » afin d’en assurer la protection.


SAINT JACQUES ET LE PÈLERINAGE EN DATES R

Création d’une fédération des Pyrénées-Atlantiques des chemins de Saint-Jacquesde-Compostelle avec pour objet de valoriser le chemin de Compostelle par le tourisme culturel.

DR

© Musée des Monuments français

1989

1990-1991

Première carte des Chemins de Saint-Jacques établie par Francis Salet en 1937.

1964

Érection de la stèle de Gibraltar à Saint-Palais E | voir p. 110 | pour marquer la convergence des voies de SaintJacques en territoire basque.

1965

Rencontres intereuropéenne et interrégionale compostellanes au château de Crazannes. Les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle sont le premier « Itinéraire Culturel Européen » proclamé par le Conseil de l’Europe.

DR

Création de l’association des amis de Saint-Jacques en Aquitaine, première organisation régionale en France.

1993

Année jubilaire marquée par la première forte hausse de fréquentation et l’inscription du « Chemin de Saint-Jacques-deCompostelle en Espagne » sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

1998

cl. Jean-Pierre Rousset

Célébration du 20e anniversaire de l’inscription par l’Unesco des « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France » : près de 250 événements sont

Inscription de la vieille ville de Saint-Jacques-deCompostelle sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.

1987

Ouverture du GR 65 H.

2018

1985

1972

®

Inscription des Ostensions des reliques limousines H sur la Liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Année jubilaire et première visite d’un pape, Jean-Paul II, à SaintJacques-de-Compostelle.

1986

1975

2013

1982

Le renouveau est symbolisé par une première exposition aux Archives de France et les solennités de l’année jacquaire en Espagne. Création du sentier de randonnée de Saint-Jacquesde-Compostelle au départ du Puy-en-Velay.

Inauguration de la voie d’Arles. Fondation de l’Agence de Coopération Interrégionale et Réseau (ACIR) de Compostelle par les Conseils Régionaux et les communes du sud-ouest de la France (Midi-Pyrénées, Aquitaine, LanguedocRoussilon). Création de l’association des amis de Saint-Jacques des Pyrénées-Atlantiques, puis des Landes.

Inscription des « Chemins de Saint-Jacques-deCompostelle en France » sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.

organisés dans plusieurs régions françaises, la majorité en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.

2022 Le pape François décrète que 2022 sera, exceptionnellement, une année sainte pour SaintJacques-de-Compostelle, celle de 2021 n’ayant pas pu être célébrée comme il se doit à cause de la crise sanitaire.

EN 101 SITES ET MONUMENTS DU SUD-OUEST R

9


À SAINT-JACQUES PAR LA NOUVELLE-AQUITAINE © Kunsthistorisches Museum, Vienne

Par Adeline Rucquoi CNRS Paris, Conseil scientifique du bien Unesco « Chemins de Saint-Jacquesde-Compostelle en France », Comité international des experts du chemin de Saint-Jacques. LES TEXTES ET RÉCITS FONDATEURS

Très rapidement, des pèlerins se mettent en marche vers le sanctuaire édifié au-dessus du tombeau, à Compostelle. Venus d’Allemagne, d’Aquitaine – Le Puy-en-Velay, siège de l’évêque Godescalc, en fait alors partie –, de Champagne, et même d’Arménie, ils empruntent les anciennes voies romaines. Le duc Guillaume V d’Aquitaine, qui s’y rend une année sur deux autour de l’an mil, a dû prendre la voie qui relie Bordeaux à Pampelune par le col de Cize pour rejoindre ensuite la voie septentrionale, le Camino francés ou « chemin des Francs ». En 950, Godescalc a probablement suivi celles qui longent la Méditerranée jusqu’à Barcelone, avant de prendre la voie du nord de l’Hispanie par Saragosse et León. Beaucoup préfèrent y aller par la mer, en suivant les voies maritimes qui, de Bordeaux, mènent à Brigantium, au nord de la Galice. Au début du XIIIe siècle, l’Église compostellane se dote non seulement d’un très grand édifice roman, mais aussi d’une Maître Von Raigern, Translation du corps de saint Jacques, 1425, série de textes qui relatent l’origine du Kunsthistorisches Museum, Vienne. pèlerinage. Ils diffusent en particulier une légende qui connaît un immense Protégé par saint Jacques, succès dans toute l’Europe, celle de la se diffuse dans AU MILIEU DU IXE SIÈCLE le pèlerin met également ses pas découverte ou délivrance du tombeau tout l’Occident dans ceux du premier empereur par Charlemagne, à qui saint Jacques la nouvelle de la découverte du tombeau de d’Occident serait apparu et aurait montré dans le saint Jacques, frère de saint Jean l’Évangéliste, ciel un chemin d’étoiles – la Voie lactée – en Galice, aux confins du monde connu. Dans menant à Compostelle. les Évangiles, Jacques est, avec son frère et saint Pierre, l’un des trois disciples et amis les plus proches de Jésus- Cette légende et le récit de divers miracles ajoutent au chemin Christ. Fils de Zébédée et de Marie Salomé, il est présent lors de qui conduit au tombeau apostolique une aura particulière puisque, désormais protégé par saint Jacques, le pèlerin met ses la résurrection de la fille de Jaïre, ainsi qu’à la Transfiguration pas dans ceux de l’armée de l’empereur d’Occident. Après avoir et au Jardin des Oliviers pendant l’agonie du Christ. Il est aussi le seul apôtre dont la mort à Jérusalem, par décapitation, est mentionnée dans le Nouveau Testament. À partir du Ve siècle, on lui attribue l’évangélisation de la péninsule Ibérique et même d’une partie de l’Occident au lendemain de la Pentecôte. Il était donc logique que son tombeau se retrouve en Espagne. Et pour l’« expliquer » mieux encore, l’annonce de sa découverte vers 830 s’accompagne du récit de la translation du corps depuis la Terre Sainte, dans une barque affrétée par ses deux disciples, Athanase et Théodore, et miraculeusement L’évêque Théodomir découvre le tombeau de saint Jacques Saint Jacques apparaît en songe à conduite jusqu’en Galice. le Majeur, enluminure espagnole. Charlemagne et lui désigne la Voie lactée, Chroniques de France.

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© Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel , cl. G. Beauvarlet

Cl. Jean-Pierre Rousset

© Victoria & Albert Museum, London

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1. Cénotaphe de saint Hilaire à Poitiers réalisé vers 1100. 2. La Bataille de Roncevaux, tapisserie, anonyme,Tournay, v. 1475-1500, Victoria & Albert Museum, Londres.

© BnF

expliqué que des quatre points cardinaux – symbolisés par les quatre sanctuaires de départ – on va vers Compostelle, le cinquième livre du Codex Calixtinus, écrit avant 1127, décrit deux itinéraires, correspondant à deux grandes voies romaines : l’un qui part d’Arles, l’autre de Tours, évitant donc la traversée du Massif central. Le pèlerin qui suit la voie de Tours est invité à visiter, au XIIe siècle, une série de sanctuaires dont certains sont liés à l’histoire de Charlemagne. À Orléans, il peut vénérer le bois de la Sainte Croix, le calice de saint Euverte et un couteau de la dernière Cène. À Tours, il visitera le tombeau de saint Martin, à Poitiers celui de saint Hilaire, à Angély le crâne de saint Jean-Baptiste et à Saintes le tombeau de saint Eutrope. À Saint-Romain de Blaye l’attend le corps de Roland et à Belin ceux des douze pairs de France morts avec lui à Roncevaux. Entre les deux, il a pu vénérer à Bordeaux le corps de l’évêque saint Seurin. Les mentions de Saint-Léonard-de-Noblat et SaintFront de Périgueux évoquent les liens avec la basilique de Galice. Une fois en Espagne, le pèlerin ne manquera pas de s’arrêter à Santo Domingo de La Calzada pour

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3. La collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, immense reliquaire conçu au début du xie siècle pour abriter les reliques de saint Léonard. 4. Martin Schongauer, Saint Jacques à la bataille de Clavijo, gravure, v. 1520.

vénérer les reliques de saint Dominique de La Chaussée. Là, on lui racontera l’histoire du miracle du « pendu-dépendu », jeune homme injustement accusé de vol par la servante de l’auberge, pendu au gibet et, qu’au retour de leur pèlerinage à Compostelle, ses parents retrouvent vivant. Le juge n’ayant pas voulu les croire et leur ayant affirmé que leur fils était aussi mort que les volailles rôties qu’il s’apprêtait à déguster, ces dernières ressuscitent et s’envolent. On dépendit le jeune homme et, depuis lors, les pèlerins peuvent voir, dans l’église, une cage avec une poule et un coq blancs. C’est peut-être dans la seconde moitié du XIIe siècle que sont ajoutés, dans le récit des campagnes de Charlemagne en Espagne, ceux d’une bataille contre les Maures à Agen et d’une autre à Saintes, avec le même miracle que celui de Sahagún. C’est alors qu’un chanoine de Compostelle « invente » une bataille au cours de laquelle saint Jacques serait apparu dans le ciel pour assurer aux chrétiens une victoire sur les Maures. La légende de la « bataille de Clavijo » exalte le rôle de l’apôtre comme patron de l’Espagne et a permis à la cathédrale de prélever pendant des 4

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siècles un impôt sur tous les Espagnols, en « remerciement » pour la victoire. Ce thème est souvent représenté dans les vitraux, peintures et sculptures tout au long de la route vers Compostelle. TOUS LES CHEMINS MÈNENT À COMPOSTELLE

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Cl. Jean-Pierre Rousset

Au milieu du XVe siècle, un autre « itinéraire » destiné aussi bien aux pèlerins qu’aux marchands, émissaires divers, maîtres et étudiants, cite les villes et étapes de Paris à Tours par Vendôme, puis de Tours à Roncevaux par Bordeaux, en ajoutant aux sanctuaires antérieurs ceux de Sainte-Catherine-de-Fierbois et de Sorde-l’Abbaye. En 1522, le clerc anglais Robert Langton prend le chemin à Orléans. Il signale qu’à Tours « se trouve saint Martin », que Sainte-Catherine-de-Fierbois « est un lieu de dévotion », et qu’à Blaye « se trouvent sainte Apolline, l’évêque Turpin, Roland et Olivier ». Suivent les noms des villes et villages traversés, en passant par Bayonne, puis le tunnel Saint-Adrien, Burgos, León, Oviedo, Vilalba, La Corogne et Compostelle. À partir de 1500, l’insécurité en Navarre pousse en effet les pèlerins à chercher une autre voie que celle de Roncevaux afin de rejoindre le Camino francés à Burgos. Quelques années après Robert Langton, son compatriote Andrew Boorde se joint à un groupe de neuf Anglais qui partent vers Compostelle depuis Orléans. Ils passent par Bordeaux et Bayonne. L’expérience qu’ils font ensuite de l’Espagne Statues de pèlerins à Navarrenx. fait dire à Boorde : « J’assure au monde entier que j’irais plutôt cinq fois « Et quand je revins et que à Rome depuis l’Angleterre j’entrai en Aquitaine, je baisai le qu’une fois à Compostelle. sol dans ma joie, remerciant Dieu Par la voie maritime, ce d’avoir échappé à de si grands n’est pas difficile, mais par dangers […] et d’être arrivé dans la voie terrestre c’est le une région plantureuse » plus dur voyage que puisse faire un Anglais. Et quand je revins et que j’entrai en Aquitaine, je baisai le sol dans ma joie, remerciant Dieu d’avoir échappé à de si grands dangers, aussi bien aux nombreux voleurs qu’à la faim et au froid, et d’être arrivé dans une région plantureuse, car l’Aquitaine n’a pas son égal pour le bon vin et le pain. » Des siècles plus tard, en 1748, Jean Bonnecaze, qui a quitté Pardies dans le pays de Nay pour Compostelle, lui fait écho. À son retour – passant comme à l’aller par le col de Roncevaux – il raconte qu’« étant arrivé au premier village de France (notre Arnéguy, séparé de Valcarlos par un pont), au pied du port, il y a un ruisseau avec un pont qui sépare les deux royaumes de France et d’Espagne. Je fis une croix avec mon bâton et promis de n’y plus revenir pour aller à Saint-Jacques. Alors je fus content, me voyant hors de la misère espagnole ; je traversai la Navarre, vers Navarrenx et Oloron… ».

Maître de Marguerite d’Orléans, Heures de Marguerite d’Orléans, vers 1430 : la miniature figure un chemin vers Compostelle très bucolique.

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Maître de Guillebert de Mets, Boccace, xve siècle : une pèlerine gasconne est attaquée par des brigands.

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Et, en 1790, Jean-Pierre Racq, de Bruges non loin de Pau, terminera l’itinéraire qu’il rédige pour son ami Jean-Pierre Ludos en confessant : « Je suis très content quand je suis arrivé à Lion [León] et j’en serai mieux si le Bon Dieu me fait la grâce d’arriver à mon pays, c’est-à-dire en France, qu’il est plus bon à minuit que la Galice à mi-jour. » DE PARIS À L’ESPAGNE

Le premier vrai Guide du Chemin de Saint-Jacques en français date du milieu du XVIe siècle et signale toutes les agglomérations traversées depuis Paris. Entre Orléans et Irún, il évoque notamment les noms de Blois, Amboise, Châtellerault, Poitiers, Saintes, Blaye où le pèlerin prend le bateau pour Bordeaux, « Le Petit Bordeaux », Lesperon, Castets, Saint-Vincent-deTyrosse, Ondres, Bayonne, Saint-Jean-de-Luz et Irún. L’itinéraire proposé en 1592 aux Orléanais suit le Guide de 1552. Contournant lui aussi la ville de Tours, il se contente d’indiquer qu’à Portde-Piles, il faut passer la Creuse en bac, qu’à Chaniers, le bac permet de traverser la Charente. Il signale qu’à Gigot se trouve le « lieu d’où l’on dit que Roland jeta une lance jusqu’à la mer de Blaye », où l’on visite « dans l’abbaye de Saint-Romain, les tombeaux de Roland et Olivier qui furent occis à la bataille de Roncevaux » avant de monter « sur l’Anguille (qui est une sorte de bac, petit ou grand) qui conduit en une marée et selon le vent, jusqu’à Bordeaux, distant de sept lieues de Blaye ». Enfin, il dit de Bayonne qu’il s’agit de la « clef du royaume de France et dernière ville de celui-ci ».

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Au début du XVIIIe siècle, la « Grande chanson des pèlerins de Saint-Jacques » ne mentionne que quelques régions traversées par celui qui, de France, part à Compostelle. En Saintonge, il ne trouvera pas d’églises car elles ont été détruites par les huguenots. À Blaye, il lui faut emprunter la barque en espérant qu’il n’y ait pas de tempête, car la traversée des Landes À Blaye, il lui faut emprunter est longue et « nous avions la barque en espérant qu’il n’y ait de l’eau jusqu’à mi-jambes ». pas de tempête, car la traversée À Bayonne, il doit changer son des Landes est longue et argent. Enfin, arrivé à Irún, « nous avions de l’eau jusqu’à d’entamer sa complainte : mi-jambes » « Quand nous fûmes à SainteMarie, / Hélas ! mon Dieu, / Je regrettais la noble France / De tout mon cœur ; / Et j’avais un grand désir / D’être auprès d’elle, / Aussi de tous mes grands amis / Dont je suis en malaise. » En 1726, le Picard Guillaume Manier prend avec ses compagnons le chemin de Saint-Jacques. Ils passent par Paris, Orléans, Châtellerault, Poitiers, Bordeaux, les Landes – « le pays le plus ennuyeux du monde » –, Dax, Bayonne, puis Irún et l’Espagne. Manier décrit longuement tous les lieux qu’il a vus, signale qu’il a participé aux vendanges à Bordeaux et qu’au retour il a admiré, entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Bayonne, un « pays abondant en cidre plus estimé que celui de Normandie. Les pommes sont ramassées dans les vergers par tas hauts de 40 à 50 pieds de haut, la plupart des pommes douces. Le pays est fort fertile » et ajoute que ses habitants « se servent ordinairement de sabots ouvragés, qu’ils portent avec tout le dessus du cou-de-pied découvert, faits très délicatement ».

Carte extraite de « Le voyage de Madrid et le chemin de Saint-Jacques en Galice », La Route des Postes de Paris à Bayonne, Pierre Duval, 1659.

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PAR LA MER, PAR LA MONTAGNE

Du IXe au XVe siècle, tous les pèlerins connus ont donc emprunté, pour se rendre en Galice, les voies de Tours ou d’Arles, puis en Espagne le « chemin français », avec un détour, parfois, par Oviedo. Et parmi ceux qui sillonnent la route méridionale depuis Arles par Toulouse et ceux qui empruntent la voie de Tours, tous ont franchi (excepté vers 1500) le col de Roncevaux. À Saint-Jean-Pied-de-Port, les douaniers sont longtemps redoutés car ils exigent un pourcentage sur l’argent emporté par les pèlerins. Des auberges les accueillant, comme La Campana ou Le Cheval Blanc dans la montée vers Roncevaux, sont connues depuis le XIVe siècle. Pendant la guerre entre la France et l’Espagne au XVIIe siècle, une citadelle est édifiée par Vauban pour contrôler le passage, à la place de l’ancien château fort qui protégeait la ville. Par le port de La Rochelle ou celui de Bordeaux, d’autres s’embarquent vers les ports des Asturies, afin de visiter le Saint-Sauveur d’Oviedo, ou de Galice pour aller directement à Saint-Jacques. À Soulac, Talais et Bordeaux débarquent aussi des pèlerins venus d’Angleterre qui désirent poursuivre leur pèlerinage par voie terrestre. Un pèlerin anonyme anglais part de Plymouth en 1425 et fait une halte à la pointe de Bretagne, avant de débarquer à Bordeaux, « cette belle cité » ; de là, il se rend à Bayonne – une « belle ville » – puis à Saint-Jean-Piedde-Port – « la première ville de Navarre, sûrement » – où il doit acquitter le péage aux douaniers, avant de passer la difficile épreuve du col de Roncevaux : « Du vin est là bien nécessaire, / Car dans ce passage ma bouche était sèche. » Les notaires de La Rochelle, pour leur part, rédigent les testaments de ceux qui s’embarquent pour Saint-Sauveur (d’Oviedo) et Saint-Jacques. En janvier 1463, le roi Louis XI, qui vénérait l’apôtre saint Jacques, y accueillit sa mère, Marie d’Anjou, à son retour de Compostelle.

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« RÉGION IDOINE »

« Sur le chemin du col de Cize, après Tours se trouve la région idoine, très bonne et pleine de tout délice des Poitevins. Les Poitevins sont des héros courageux et des guerriers virils, bons connaisseurs des arcs, des flèches et des lances dans le combat, forts de leur finesse, très rapides à la course, gracieux dans leurs vêtements, beaux de visage, habiles dans le langage, très généreux en récompenses, prodigues en hospitalité. Ensuite se trouve la région des Saintongeais. Là, une fois passés le bras de mer et la Garonne, c’est la région des Bordelais, où abondent le bon vin et les poissons mais dont la langue est rustique. »

1. La Nive à Saint-Jean-Pied-de-Port (Pays basque), lithographie d’Eugène de Malbos, xixe siècle. 2. Stèle ancienne au col d’Ibañeta invitant les pèlerins à prier la Vierge de Roncevaux. 3. Croix Thibault à Uhart-Cize, sur les chemins de Saint-Jacques, entre SaintJean-Pied-de-Port et Roncevaux.

Ainsi s’exprime l’auteur du chapitre VII du cinquième livre du Codex Calixtinus, que l’on a trop vite identifié comme étant Aymeri Picaud. Auteur d’une hymne à saint Jacques, ce prêtre de Parthenay-le-Vieux fait sans doute partie de ces nombreux « étrangers » accueillis dans l’école cathédrale de Compostelle… mais quarante ou cinquante ans après la rédaction de ce texte. RENOUVEAU JACQUAIRE

Très fréquenté jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, le chemin de SaintJacques connaît une période de quasi-abandon au XIXe siècle. Néanmoins, le goût du Moyen Âge, la redécouverte des reliques sous le maître-autel de la cathédrale en 1880 et la publication en latin du texte du cinquième livre du Codex Calixtinus peu après, suscitent un nouvel intérêt pour le pèlerinage et son histoire. En 1938, Jeanne Vielliard republie le texte latin du cinquième livre, lui ajoute une traduction française et l’intitule Guide du pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle. 3

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À l’arrivée à Santiago, sur le Monte do Gozo, le monument des pèlerins montre le chemin vers la basilique.

La fondation, à Paris en 1950, d’une Les récits des pèlerins d’autrefois révèlent qu’ils Les récits des pèlerins d’autrefois Société des Amis de Saint Jacques de étaient peu sensibles à la nature telle que nous révèlent qu’ils étaient peu Compostelle coïncide avec l’arrivée l’entendons aujourd’hui. Ils recherchaient de sensibles à la nature […], en Galice d’un archevêque bien grandes voies, plus sûres, et des villes protégées ils recherchaient de grandes décidé à remettre à l’honneur le par des murailles pour y passer la nuit. Ces villes voies, plus sûres, et des villes pèlerinage : Mgr Fernando Quiroga se protégeaient à leur tour, exigeant du pèlerin, protégées par des murailles Palacios. Les érudits de la Société des à partir du XVIe siècle, des papiers attestant sa Amis de Saint Jacques se consacrent provenance et qualité, ainsi que des certificats alors à l’étude du tracé des anciens chemins de Compostelle de santé. Dans les villes, ces « marcheurs de Dieu » visitaient en France. Ceux de Tours et d’Arles ne leur posent pas de les sanctuaires afin d’y obtenir des indulgences ou une guérison, problème. Ceux de Vézelay et du Puy-en-Velay, auxquels ils et d’en rapporter un souvenir. La visite des trésors des grandes donnent une interprétation littérale et non symbolique, sont églises, avec leurs riches reliquaires, était fidèlement rapportée. « créés » à partir des anciens sentiers, de la présence d’églises La voie de Tours, unique chemin véritablement historique, ou de chapelles dédiées à l’apôtre, de ponts ou d’hôpitaux. est jalonnée de splendides monuments, connus et inconnus, Cette création s’accompagne de « justifications » historiques : prodigieux ou discrets. Tous ne sont pas inscrits au titre des Godescalc du Puy aurait « inventé » le chemin, qui serait ainsi « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » du le plus ancien. Patrimoine mondial de l’Unesco, mais les associations locales et L’appel du pape Jean-Paul II en 1982, à Compostelle, enjoignant régionales en font l’inventaire et tentent de préserver les moins à l’Europe de ne pas oublier ses racines chrétiennes et aux connus. Car les traces du passage des pèlerins entre Tours et chrétiens de repartir en pèlerinage, la déclaration des Chemins Bordeaux, entre Bordeaux et les Pyrénées, dans les doux paysages de Compostelle comme « Itinéraire Culturel Européen » par du Poitou, de la Saintonge et de l’Aquitaine, dans la traversée des le Conseil de l’Europe en 1987, le goût de la marche et de la Landes et les vertes vallées du Pays basque, sont multiples. Églises randonnée dans la nature, la multiplication des « chemins et chapelles dédiées à saint Jacques, hôpitaux comme à Pons, de grande randonnée », l’inscription des chemins de Saintgraffiti à l’intérieur ou l’extérieur d’innombrables petites églises Jacques sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco – en rurales, coquilles Saint-Jacques sculptées ou peintes, évocations de 1993 en Espagne, en 1998 en France – ont fait le reste. Depuis Charlemagne, statues, fresques… sont autant de témoignages de la plus de trente ans, pèlerins et marcheurs se pressent surtout dévotion à l’apôtre et de l’importance d’un pèlerinage qui, depuis sur la Voie du Puy-en-Velay comme sur le Camino francés en des siècles, emprunte ce chemin. O Espagne, suscitant parfois plaintes et réprobations. Près de 350 000 compostelas (certificats de pèlerinage) ont été délivrées Page suivante : par la cathédrale compostellane en 2019. Si les motifs qui Vitrail à Roncevaux figurant les attributs et la nourriture du pèlerin : la cruche, la miche de pain à gauche, la coquille, le bourdon (bâton de marche) et la calebasse poussent les pèlerins sur les chemins sont multiples, la quête (récipient en courge séchée contenant de la boisson) à doite. On peut ajouter à d’un sens à donner à la vie en est certainement le premier, qu’il l’attirail traditionnel le chapeau à larges bords (protection contre la pluie) et la soit conscient ou non. pèlerine (contre le froid).

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Cl. Jean-Pierre Rousset

Arrivée de pèlerins à Saint-Jean-Pied-de-Port.


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ÉCHAPPÉES © CRT Occitanie, cl. Dominique Viet

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Jézeau Aragnouet

Aux confins de la Nouvelle-Aquitaine et de l Occitanie, le Lot occupe une place de choix. Correspondant à la plus grande partie du Quercy, il se compose de paysages très caractéristiques dont les Causses sont sans doute les plus emblématiques. Ce sont trois grands plateaux calcaires semblables aux « vagues d’une mer figée » selon Michelet, à la végétation pauvre, seulement foulée par les brebis qui y paissent. L’eau, rare sur le Causse, est comme avalée dans ce sol calcaire traversé d’un immense réseau de rivières souterraines à l’origine des gouffres, des grottes, des résurgences en cascades, en fontaines qui ont, pendant longtemps, conféré au paysage un caractère étrange, violent, surnaturel, confinant au sacré.

De tout temps, les hommes ont vu en ce panorama grandiose et hallucinant la marque des puissances divines. Dans l’Antiquité, dieux et déesses y étaient vénérés, puis, plus tard, le christianisme en a fait un haut-lieu de dévotion à la Vierge. C’est là, en 1166, que fut découvert le corps non corrompu d’un homme qu’on baptisa Amadour (Amator Rupis).

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© Lot Tourisme, cl. Teddy Verneuil

LA CITÉ TOUTE-PUISSANTE Cette dimension quasi-mystique de la nature lotoise prend tout son sens à ROCAMADOUR, où l’immense étendue du Causse de Gramat, ce désert de garrigues et de végétation rase, semble s’effondrer et se déchirer en une étroite entaille dans laquelle sont venus se rassembler des millions de pèlerins au cours des siècles.

Saint Amadour et la Vierge devinrent ainsi l’objet d’un pèlerinage qui va voir affluer au XIIe siècle, sur la Via Podiensis menant à Compostelle, bon nombre de jacquets venus de l’Europe entière, des pays baltes, voire du Proche-Orient. C’est ainsi qu’une ville naquit de l’essor du pèlerinage et manqua de disparaître avec lui, aucune autre activité n’ayant pris le relais au XVIe siècle. Il fallut attendre le XIXe, et surtout le XXe siècle, pour qu’un nouveau souffle anime la ville et les sanctuaires que domine l’ancien château dressé à 265 m d’altitude. Au XIIe siècle, alors que le site était en plein développement, fut conçue la cité mariale, accrochée à flanc de falaise 2. Vers la fin du siècle, les quatre sanctuaires majeurs – NotreDame, Saint-Sauveur, Saint-Amadour et Saint-Michel –, installés au cœur d’un prieuré bénédictin, étaient terminés. Sans doute la venue du roi Henri II Plantagenêt, en 1159, fut-elle décisive dans le succès du pèlerinage, quelques années avant la rédaction du Livre des miracles en 1172.

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ÉCHAPPÉES CÔTÉ LOT R

cl. Jean-Pierr e Rousset

VISITE DE LA CITÉ MARIALE

cl. Jean-Pierre Rousset

La visite de la cité mariale commence par la rue principale, interminable, défendue par des portes fortifiées et bordée de maisons à arcades et fenêtres à meneaux. Puis, on emprunte le grand escalier (ou l’ascenseur !) qui permet d’accéder aux parvis. Au XIIIe siècle, les foules de fidèles gravissaient les 197 marches à genoux en récitant le chapelet. Ici, la situation topographique des sanctuaires se confond avec la démarche spirituelle qui assure l’accès au divin. On découvre alors, après être 3 passé sous le F palais des évêques 1, les différents sanctuaires, en partie reconstruits au XIXe siècle. Depuis la terrasse, on peut voir l’oratoire de la Vierge, reconstruit en 1479. On y trouve une statue de la Vierge noire 3, du XIIe siècle, objet de la vénération des fidèles, miraculeusement réchappée de l’histoire tumultueuse de la cité sainte. Tout à côté, on ne manquera pas d’admirer la magnifique fresque romane de l’Annonciation et de la Visitation 4 qui se trouve à 8 m de hauteur, sur le flanc de la tour-porche Saint-Michel. De la seconde moitié du XIIe siècle datent également les deux églises superposées dédiées à saint Amadour et au Sauveur. On y trouve, notamment dans l’église inférieure, de remarquables voûtes d’ogives, encore primitives, sans doute parmi les plus anciennes du Midi de la France. Quant à l’église haute, dédiée au Sauveur, elle annonce, par sa nef à deux vaisseaux, le plan des églises gothiques des dominicains.

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cl. Pierre Richer 4

Les amoureux de l’art médiéval ne manqueront pas de se rendre à SOUILLAC, dans la vallée de la Dordogne. La petite ville accueille l’un des joyaux de l’art roman du Midi : l’ancienne abbatiale Sainte-Marie 5 dont la nef à file de coupoles est l’une des plus belles de ce système architectural que l’on rencontre aussi à Cahors et à Périgueux. Si le chœur à chapelles rayonnantes conserve de magnifiques chapiteaux, le décor sculpté le plus exceptionnel se situe au revers de la façade occidentale où ont été installées à l’époque moderne les épaves, extraordinaires, d’un grand portail prévu mais sans doute ni installé, ni terminé. Au-dessus de la porte d’entrée, deux blocs de grandes dimensions narrent le Miracle de Théophile, accompagnés, à droite, par

cl. Jean-Pierre Rousset

cl. Jean-Pierre Rousset 6

JOYAU SOUILLAGAIS

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le trumeau du portail sculpté 6 sur trois côtés, dépassant en qualité celui du porche de Moissac voir p. 132 . Tout près, se trouve l’un des chefs-d’œuvre de la sculpture romane : le bas-relief représentant le prophète Isaïe 7. Son corps en mouvement, admirablement modelé, à la fois ferme et souple, donne l’impression de la vie, laquelle palpite au travers des jambes croisées, des mains parfaitement dessinées, du visage incliné encadré par une chevelure aux ondulations dynamiques. Le sculpteur, d’un immense talent, est également le maître de la matière, des tissus qui épousent les volumes généreux du corps, des motifs orfévrés qui ornent avec délicatesse les extrémités inférieures de la tunique. R CHRISTOPHE BALAGNA

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CÔTÉ

TARN-ET-GARONNE

© AFCC, cl. J.-J. Gelbart

cl. Jérôme Morel

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remarquable pour ses 76 chapiteaux que supportent de fines colonnettes de marbre. Ceux-ci illustrent des histoires et des idées, constituant un commentaire des textes religieux et transmettant, dans la pierre, la vision que les moines avaient de leur monde. SAINT JACQUES VÉNÉRÉ La dimension sacrée de l’abbaye SaintPierre au Moyen Âge est consolidée par le grand nombre de reliques qu’elle conserve et qui attirent des pèlerins. Parmi elles, les reliques du pouce et d’une côte de saint Jacques le Majeur sont offertes à la vénération des fidèles dans un reliquaire en bronze argenté du XIXe siècle. Outre ce reliquaire, l’iconographie jacquaire se manifeste sur l’un des piliers du cloître ainsi que dans l’ancienne église SaintMartin, dans laquelle des peintures murales du XVIe siècle figurent l’apôtre en habit de pèlerin.

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LE CHARME DES VILLAGES Lauzerte et AUVILLAR 4, labellisés « Plus Beaux Villages de France », sont deux autres étapes majeures du Chemin. Perchée au sommet d’une colline, Lauzerte est une cité médiévale de calcaire blanc qui contraste avec les verts éclatants des paysages qui l’entourent. Le bourg d’Auvillar surprend, quant à lui, par sa halle aux grains circulaire et son point de vue remarquable sur le bassin de la Garonne. Avec Moissac, ces villages forment un véritable trait d’union entre les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. R LOÏC LEPREUX

__ abbayemoissac.com • T. 05 63 04 01 85 __ tourisme-moissac-terresdesconfluences.fr T. 05 32 09 69 36 cl. Gilles Emard-Lacroix

CHEF-D’ŒUVRE DE L’ART ROMAN Ouvert sur la ville, le portail de l’abbatiale 1 impressionne par sa monumentalité et la finesse de sa sculpture. Son tympan nous dévoile une des visions de saint Jean, rapportée dans le Livre de l’Apocalypse. Le Christ domine la composition. Il est entouré du tétramorphe, représentation des quatre évangélistes sous leurs formes animales, et de 24 vieillards tenant coupe de parfum et rebec 2. Chef-d’œuvre de l’art roman, le portail de Moissac est par ses qualités formelles et expressives une véritable source d’inspiration. Qualifié de plus ancien cloître historié d’Occident, le cloître de Moissac 3 est

Par son rayonnement, son affiliation à Cluny et ses liens avec l’Espagne, l’abbaye de Moissac joue un rôle majeur dans la circulation des idées et des arts. C’est à ce titre qu’elle est inscrite au Patrimoine mondial en tant que bien culturel des Chemins de Compostelle en France.

© AFCC, cl. J.-J. Gelbart

Entre coteaux du Bas-Quercy et berges du Tarn, la ville de MOISSAC s’est progressivement constituée autour de son abbaye Saint-Pierre. La légende, forgée par les moines, ferait de Clovis son fondateur… Il est plus sûr de la faire remonter à l’époque carolingienne où elle fut placée sous la protection du roi d’Aquitaine Louis le Pieux. Au XIe siècle et grâce à son affiliation à la puissante abbaye de Cluny, l’abbaye Saint-Pierre bénéficia d’un prestige considérable. Ce rayonnement se manifesta par la riche activité de son scriptorium mais aussi par de grands chantiers de reconstruction : une nouvelle abbatiale consacrée en 1063, le cloître édifié en 1100 et le clocher-porche avec son monumental portail au début du XIIe siècle.

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GERS

© AFCC, cl. J.-J. Gelbart

Justement, une partie du patrimoine artistique le plus remarquable lié au pèlerinage se trouve concentré entre Lectoure et Eauze, dans un espace qui correspond encore tout à fait à la description que l’on trouve dans le Guide : « La Gascogne, riche en pain blanc et en excellent vin rouge, est couverte de bois et de prés, de rivières et de sources pures… » En 1998, le Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco ne s’y est pas trompé en inscrivant, au titre de bien culturel « Chemins de SaintJacques-de-Compostelle en France », 7 sections de sentiers particulièrement distinguées, dont la plus longue s’étend sur 35 km et relie Lectoure à Condom 1, en passant par La Romieu.

cl. Gérard Vilminot

« Quatre voies conduisent à Saint-Jacques ». C’est à peu près ainsi que s’exprime, autour de 1130, celui qui a rédigé le Guide du Pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle. L’actuel département du Gers, qui correspond à la Gascogne centrale, fut un lieu de passage privilégié puisque les deux chemins les plus orientaux en traversent le territoire : la voie du Puy, au nord, et la voie de Provence, ou Via Tolosana, au sud. De Saint-Antoine à Barcelone-du-Gers, en passant par Lectoure, Condom et Eauze, la portion gersoise de la Via Podiensis sillonne des paysages somptueux et accueille de magnifiques monuments.

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DE LECTOURE À CONDOM

À LECTOURE 2, le pèlerin découvre une cité d’origine romaine, installée sur l’impressionnant éperon calcaire qui domine la vallée du Gers. Aux deux extrémités du rocher, l’ancien château des comtes d’Armagnac, devenu hôpital au XVIIIe siècle, et la cathédrale Saint-Gervais formaient les deux pôles temporel et spirituel, désormais reliés par l’actuelle rue Nationale, bordée de remarquables hôtels 1 particuliers, qui constitue la colonne vertébrale de la vénérable petite ville. En se dirigeant vers l’ouest, le pèlerin franchit collines et vallées, prairies et coteaux, au sein d’un paysage évocateur qui unit la Lomagne et la Ténarèze. Dans ce cadre enchanteur, les jacquets étaient accueillis dans de nombreux hôpitaux et

léproseries, à Marsolan, Abrin et Caussens. L’ancienne commanderie d’Abrin, fondée en 1195, se trouve au point de rencontre de la voie du Puy et d’une voie secondaire venant de Rocamadour. Il en reste l’église, dont la façade nord s’orne d’un beau portail et d’un enfeu roman. Dominant la ville de CONDOM qui occupe les deux rives de la Baïse, la cathédrale Saint-Pierre 34 est l’un des chefsd’œuvre de l’art gothique du Midi de la France. Reconstruite au début du XVIe siècle par un prélat d’exception, Jean Marre, la cathédrale, ainsi que les bâtiments épiscopaux qui l’accompagnent, constituent le plus bel ensemble de style gothique final de Gascogne et l’un des plus aboutis de tout le Midi. Ses grandes dimensions, son plan très « toulousain », ses immenses verrières et son exceptionnel décor sculpté, dans lequel apparaissent quelques témoignages de la Renaissance italienne, attestent l’importance d’une ville qui, très tôt, s’est tournée vers l’accueil des pèlerins, comme

cl. Benh Lieu Song

© CRT Occitanie, cl. Dominique Viet

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cl. Gérard Vilminot

cl. J.-L. Pereira 5

GOTHIQUE RAYONNANT GASCON Au nord d’Abrin, le village de LA ROMIEU sert d’écrin à l’un des plus parfaits joyaux du patrimoine architectural gersois lié au pèlerinage compostellan. Dans ce bourg modeste fondé par un pèlerin allemand vers 1080, dans lequel deux hôpitaux furent implantés (l’un à l’entrée du village, l’autre à la sortie), un cardinal avignonnais, Arnaud d’Aux, désira laisser dans sa région d’origine une trace glorieuse de sa prestigieuse carrière au sein de la curie. Ainsi, entre 1314 et 1320 environ, le fondateur, cousin du pape Clément V, fit construire une collégiale de douze chanoines ainsi qu’un palais cardinalice dont il reste de somptueux vestiges. L’église 7 et son cloître sont avant tout un éclatant témoignage du succès du style gothique rayonnant 8 et de sa diffusion en Gascogne centrale dans le premier quart du XIVe siècle. Cet ensemble architectural, aussi prestigieux qu’unique, essentiellement formé de l’église, de la tour de la sacristie, du

palais du cardinal et de la tour cardinalice, impressionne le visiteur qui aperçoit, de loin, les remarquables volumes et proportions d’un complexe architectural entièrement construit dans la belle pierre calcaire locale, chaude et lumineuse. En se dirigeant vers le couchant, on ne manquera pas de s’arrêter dans l’une des plus belles et des plus anciennes bastides du Midi, à MONTRÉAL-DU-GERS 6. Fondée en 1255, implantée sur un promontoire rocheux qui domine la vallée de l’Auzoue, la petite cité possède un extraordinaire patrimoine antique et médiéval. Près de la place centrale, l’église paroissiale Notre-Dame, devenue collégiale en 1520, constitue, à l’instar de la collégiale de La Romieu, un remarquable jalon de la pénétration des formes gothiques septentrionales dans la région. Ses deux portails nord, notamment celui qui se trouve magnifié par le porche, sont exceptionnels par leur qualité architecturale et le soin apporté à la sculpture. R CB __ tourisme-gers.com • T. 05 62 05 95 95

cl. Pierre Crétin Maitenaz

© AFCC, cl. J.-J. Gelbart

le prouvent encore les traces des nombreux hôpitaux qui se trouvaient dans la ville. Parmi les sites remarquables sur le sentier, et autour de celui-ci, l’un des plus emblématiques est sans nul doute le pont d’Artigues 5, ou de Lartigue, situé au fond de la vallée de l’Osse, à cheval sur les communes de Beaumont et de LARRESSINGLE. Mentionné pour la première fois en 1178, le lieu Pontis de Ortiga accueille alors un hôpital dépendant de l’ordre de Saint-Jean. En pleine campagne, au milieu des prés et des champs, dans un paysage charmant et bucolique, le pont constitue aujourd’hui le seul vestige d’un lieu d’accueil et de soins destiné aux pèlerins, dont l’église n’a disparu qu’au XIXe siècle. Construit au XVe siècle, restauré en 1724, le pont est particulièrement élégant avec ses assises en pierres de taille, ses arcs en plein cintre, tour à tour étroits et larges, desquels se dégage une véritable harmonie.

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CÔTÉ

HAUTES-PYRÉNÉES cl. Jean-Pierre Rousset

La chaîne des Pyrénées, frontière naturelle entre la France et l’Espagne, a été un véritable obstacle pour les pèlerins en marche sur les chemins de Saint-Jacquesde-Compostelle. En longeant le chemin du piémont pyrénéen, ces marcheurs ont emprunté différents itinéraires pour rejoindre l’Espagne, en passant par la vallée d’Aure ou par la vallée des Gaves. JÉZEAU, UN DÉCOR EXCEPTIONNEL En vallée d’Aure, JÉZEAU est un petit village perché, dominé par l’église 1 et son clocher-mur roman. On accède au cimetière par un portail surmonté d’un tympan-chrisme en réemploi. De cette première église romane subsiste un chevet avec une magnifique baie composée de deux

3 cl. Pedro Shelley

1 © AFCC, cl. J.-J. Gelbart

grandes arcatures percées d’oculus. L’église fut reconstruite à partir de 1534, après un incendie qui détruisit le village. Elle se compose d’un long vaisseau couvert d’une voûte lambrissée ouvrant au sud par deux baies gothiques. Une extension au nord vit le jour aux XVIIe et XIXe siècles. L’ensemble est couvert d’une toiture à forte pente en ardoise irrégulière, d’une grande sobriété. Cette architecture rigoureuse et austère est sublimée par un décor intérieur exceptionnel 2. La voûte lambrissée du chœur et de la nef, entièrement peinte, représente la Passion du Christ et le Jugement dernier. La pièce maîtresse de l’édifice est le retable Renaissance, rare exemple ayant survécu à la ContreRéforme. Sa composition monumentale est compartimentée en 18 tableaux sur trois registres, entièrement en bois, qui présentent une riche iconographie. Elle dévoile en son centre une Vierge à l’Enfant du XIVe siècle en bois doré de type commingeoise. Dans le registre supérieur, la représentation du « pendu dépendu » évoque le miracle de saint Jacques décrit dans La Légende dorée 1. Une autre figure emblématique de ce retable est celle de saint Roch, apparaissant dans le fronton habillé en pèlerin : il incarne le saint protecteur contre la peste qui décima le village en 1534. LA CHAPELLE DES TEMPLIERS D’ARAGNOUET C’est aux confins de la vallée d’Aure, au lieu-dit le PLAN-D’ARAGNOUET, à 1 290 m d’altitude, que les chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem s’installèrent au

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1. Jacques de Voragine, La Légende dorée, v.1255.

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siècle pour contrôler le passage vers l’Espagne. La commanderie s’implanta au plus près de la frontière et construisit un hospice et une chapelle, le tout inséré dans des murs fortifiés, comme en témoignent les meurtrières encore visibles sur les murs de soutènement du clocher. Ces moines-soldats avaient la triple mission de protéger, de nourrir et de soigner les voyageurs avant le passage des cols et d’offrir une halte spirituelle aux pèlerins. La chapelle fut construite vers 1160 dans un style roman d’une grande pureté. Le portail au sud est surmonté d’un tympan-chrisme, aussi finement sculpté que la corniche à modillons qui ceinture l’édifice. Le caractère défensif de la chapelle se lit par les trois étroites meurtrières encadrées de marbre qui éclairent timidement l’abside. À l’intérieur, on retrouve la même pureté de style. La nef unique est couverte d’une voûte en plein cintre, prolongée par une abside en cul-de-four. De récents travaux ont permis de mettre en valeur l’intérieur de l’édifice et de dégager dans l’abside des peintures murales représentant une Nativité. Au XVIIe siècle, l’effondrement des berges de la Géla emporta l’hôpital, le clocher et une partie de la nef. La reconstruction d’origine étant impossible, le nouveau clocher s’implanta en 1876 sur les ruines de l’hôpital. Il s’inspire d’un clocher roman composé d’une superposition de deux arcatures géminées reposant sur des colonnes de pierre. Le clocher, dissocié de l’église 3, donne à l’ensemble une forme e

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peu commune, qui s’intègre toutefois magnifiquement au paysage et fait du monument un emblème du département.


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cl. Jean-Pierre Rousset

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© AFCC, cl. J.-J. Gelbart

cl. Jean-Pierre Rousset

Située dans la vallée des Gaves, l’église Saint-Jacques fut rebâtie au XVIIe siècle et agrandie au XVIIIe. Composée d’une nef unique, elle est ponctuée à l’orient par une abside en cul-de-four et à l’occident par un clochermur. De part et d’autre de la nef, on découvre deux enfeus : l’un d’eux renferme la dépouille d’un pèlerin inhumé en 1161, orné de la coquille, du bourdon et de la gourde 7. Le retable baroque 4 de 1662, d’une très belle facture, est un chef-d’œuvre des ateliers Ferrère d’Asté. Entièrement dédié à saint Jacques, il est conçu symétriquement autour d’une scène centrale représentant l’Apothéose du saint et sa montée au ciel sous les nuées. Les registres latéraux, séparés par de magnifiques colonnes torses, évoquent l’arrestation et la sortie de prison de saint Jacques et sa décapitation, conformément à La Légende dorée. Deux ailerons achèvent la composition de cet ensemble entièrement doré, où courbes et contre-courbes, ombres et lumières, créent une dynamique typique de l’art baroque.

cl. Jean-Pierre Rousset

OURDIS-COTDOUSSAN, DERNIÈRE DEMEURE D’UN PÈLERIN

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© AFCC, cl. J.-J. Gelbart 4

C’est au sommet de la vallée des Gaves 5, ultime étape avant le franchissement vers l’Aragon, que les chevaliers saints de Jérusalem s’implantèrent afin de contrôler le passage et d’apporter accueil, nourriture et soins aux voyageurs et aux pèlerins. De cet ensemble bâti au XIIe, il ne reste que la chapelle dédiée à Notre-Dame de Bon-Port 6 et le massif septentrional du transeptclocher, dont les murs épais et défensifs laissent entrevoir de fines meurtrières. La chapelle est ornée d’un retable baroque 8 constitué d’éléments de décor en réemploi : colonnes torses, coquilles Saint-Jacques,

cl. Jean-Pierre Rousset

GAVARNIE, SANCTUAIRE DU PYRÉNÉISME

feuilles d’acanthes encadrent symétriquement une belle Vierge à l’Enfant du XIVesiècle. Maintes fois détruite par les avalanches, l’église fut reconstruite au XIXe siècle dans un style néo-roman. Sanctuaire du pyrénéisme, l’église de Gavarnie, entourée de son cimetière, est un haut lieu où convergent de grandes aventures humaines, depuis l’époque médiévale jusqu’à nos jours. Des milliers de marcheurs en quête de découvertes, d’échanges et de spiritualité ont foulé ce site d’exception. __ tourisme-hautes-pyrenees.com Représentation de saint Jacques en pèlerin, église de Gavarnie.

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cl. Luc Viatour

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LA BASILIQUE DU ROSAIRE, de 2 000 m , permit d’accueillir des visiteurs toujours plus nombreux. L’édifice s’enracina au pied de la basilique supérieure, après d’importants travaux d’excavation et de drainage. L’architecte Léopold Hardy réalisa en 1889 cette construction de style romano-byzantin. Son plan centré, coiffé d’une coupole 3, est LA BASILIQUE DE L’IMMACULÉEentouré d’un déambulatoire que ponctuent CONCEPTION, dite « basilique supérieure », de multiples chapelles qui retracent la vie fut confiée à l’architecte diocésain Hippolyte du Christ autour de trois lobes symbolisant Durand dès 1861. Ce premier édifice les Mystères du Rosaire. Le plan répond s’inspira de l’architecture néo-gothique de ici exactement aux besoins dans une Viollet-le-Duc, qu’il qualifiait lui-même de composition géométrique sophistiquée. « vraie perle de style ogival ». Malgré la Les mosaïques de Giandomenico complexité du relief, l’implantation se fit Facchina 2 apportent, par-delà leur à l’aplomb du rocher, à plus de 20 m audessus de la grotte de Massabielle : la grotte expression figurative, un jeu de lumière grâce aux tesselles dorées qui illuminent des apparitions. La nef de 270 m2 s’achève l’espace. La façade, scindée en deux par de par un chevet pentagonal ancré dans l’axe monumentaux portails qui donnent sur le de la grotte. L’édifice, s’élevant sur trois parvis, respecte scrupuleusement l’axe de niveaux comprenant les grandes arcades, la composition. Elle est décorée de grandes le triforium et les grandes fenêtres, voit sa mosaïques contemporaines, réalisées verticalité renchérie par la flèche 1 qui lui par Mar o Ivan Rupni , qui illustrent les fait atteindre ses 70 m de hauteur. Sur ce Mystères Lumineux de Jean-Paul II. site, l’Immaculée-Conception s’impose à la fois comme le signal et la réponse aux mots Pour faciliter la liaison entre ces deux de la Sainte Vierge. basiliques, l’architecte Jean-Marie LOURDES ET SES SANCTUAIRES

« Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession et qu’on y construise une chapelle. » Cette phrase, transmise par la Sainte Vierge à Bernadette Soubirous lors des apparitions de 1858, encouragera l’édification des trois basiliques de Lourdes.

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Lacrampe choisit de lancer deux grandes rampes arrondies qui viennent enserrer l’esplanade, non sans rappeler Saint-Pierre de Rome. Le déploiement de ces rampes monumentales confère à l’ensemble une indéniable cohérence architecturale. LA BASILIQUE SAINT-PIE-X , dite « basilique souterraine » , de 14 000 m2, associa, dans un véritable tour de force, l’architecte Pierre Vago et Mgr Théas. Leur volonté fut de réaliser un espace libre de toute structure, favorisant le rassemblement des pèlerins autour de l’autel central. Pour cela, ils firent appel à l’ingénieur Eugène Freyssinet qui élabora une construction novatrice, composée de 29 portiques en béton précontraint 4 soutenant l’ensemble de l’édifice. En descendant les rampes pour pénétrer dans l’atmosphère souterraine de cette architecture ovoïde au sol incurvé, nous sommes ramenés, inéluctablement, à la grotte de Massabielle. R JANINE COLONEL __ lourdes-france.org • T. 05 62 42 78 78 __ lourdes-infotourisme.com • T. 05 62 42 77 40


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INDEX DES NOMS DE LIEUX Abbaye aux Dames, Saintes : 39 Abrin : 134, 135 Abrin, commanderie (de) : 134 Adour : 106, 118, 127, 129 Agen : 12, 100, 102, 130 Aiguillon : 104 Ainhoa : 118, 125 Aire-sur-l’Adour : 74, 90, 100, 106 Airvault : 30, 31 Aixe-sur-Vienne : 48, 53 Aixette : 53 Allemagne : 10 Almazán : 123 Ambès, bec (de) : 74 Amboise : 15 Amikuze : 111 Andernos-les-Bains : 68, 69 Anglais, chemin (des) : voir Littoral, voie (du) Angleterre : 14, 16, 68, 83 Angoulême : 36, 44, 46, 56 Antioche : 46 Antonins, commanderie (des) : 33 Apothicairerie de l’hôpital Saint-Antoine, Bazas : 93 Aquitaine : 9, 10, 14, 18, 30, 49, 68, 75, 83, 93, 96, 130, 132 Aragnouet : 130, 136 Aragon : 106, 116, 117, 120, 122, 137 Aramitz, château (d’) : 121 Arcachon, Bassin (de) : 68, 69, 74 Archives de France : 9 Archives historiques du Poitou : 35 Arles : 4, 12, 16 Arles, voie (d’) : 1, 9, 16, 18, 110, 112, 117, 118 Arménie : 10 Arnéguy : 14 Aroue : 100, 110 Arsac : 74, 77 Arthez-de-Béarn : 100, 108, 109 Artigues, pont (d’) ou de Lartigue : 135 Arudy : 112, 114 Asie : 40 Aspe, gave (d’) : 117 Aspe, vallée (d’) : 117, 121, 122 Asson : 110 Assouste : 118, 120 Assouste, abbaye laïque : 120 Asturies, ports (des) : 16 Atxulai, mont : 125 Aubazine : 62, 66 Aubeterre-sur-Dronne : 36, 46 Auch : 100, 102, 130 Aulnay : 27, 30, 31, 33, 36 Aure, vallée (d’) : 136 Aurence : 53 Auvillar : 130, 132 Auzoue, vallée (de l’) : 135 Ayerbe : 109 Baïse : 134 Barcelone : 10 Barcelone-du-Gers : 134, Bas-Quercy : 132 Bassanne : 92 Bassanne, pont (de la) : 92 Basse-Navarre : 99 Baulac : 94 Bayonne : 4, 14, 15, 16, 68, 100, 116, 118, 125, 127-129 Bayonne, port (de) : 96 Bazas : 74, 86, 90, 91, 92, 93, 94 Bazas, presbytère (de) : 93

Baztan, chemin (du) : 127 Béarn : 48, 62, 90, 98, 99, 100, 108, 110, 112, 114, 117, 118, 120 Beaumont : 135 Beauronne : 56 Béhasque : 110 Béhorléguy : 125 Belin-Béliet : 12, 74, 84 Bénévent-l’Abbaye : 48, 49 Béost : 118, 121 Bergerac : 48, 61 Bessaut : 94 Beuve : 92 Beychevelle, presqu’île (de) : 74 Bibliothèque nationale de France : 97 Bidarray : 124 Bidart : 129 Bidassoa : 129 Bidouze : 110 Bielle : 114 Biganon : 86 Birac, village et église : 77 Blaye : 12, 14, 15, 43, 68, 74, 75, 77 Blaye, citadelle (de) : 75 Blois : 15 Boixe, forêt (de) : 44 Bonloc : 124 Borce : 117 Bordeaux : 3, 10, 12, 14, 15, 16, 18, 68, 70, 72, 74, 76, 77, 78, 80, 81, 82, 83, 88, 90, 91, 92, 96, 104 Borg de la Font (ou bourg de la Fontaine) : 96 Borg Nau : 96 Bouchard, île : 74 Boudouyssou, rivière : 100 Bourg-sur-Gironde : 74, 76 Bourganeuf : 48, 62 Bourges : 26 Bourgogne : 66 Bourguet : 99 Bouricos, chapelle (de) : 87 Brantôme : 54, 55 Bretagne : 16, 68 Briance : 51 Bridiers, quartier : 48 Bruges : 15, 87 Burgos : 14, 129 Burguete : 124 Buxerolles : 21 Cadillac : 8 Cadouin, abbaye : 58 Cagnotte : 89 Cahors : 56, 58, 98, 104, 130, 131 Cambo-les-Bains : 118, 126 Camino del Norte : voir Nord, chemin (du) Camino francés : voir Français, chemin Campan : 109 Canal des moines : 66 Capbreton : 68, 73 Çaro : 124 Castets : 15 Castille : 83 Caubin, chapelle et commanderie (de) : 108, 109 Causse de Gramat : 130 Caussens : 134 Cayac, prieuré-hôpital (de) : 82, 89 Celles-sur-Belle : 30, 35, 36 Champdeniers-Saint-Denis : 30, 34 Chancelade : 48, 56 Chaniers : 15

140 R LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE

Chapelle de los Peregrinos : voir Santiago, chapelle (de) Chapelle des Templiers : 136 Charente-Maritime : 30, 36, 68, 77 Charente, département : 15, 27, 36, 48 Charente, fleuve : 15, 36 Charentes (les) : 20 Charre : 110 Charroux : 20, 26, 36 Chartres : 106 Chartreuse, cimetière (de la) : 80, 82 Château d’Aliénor d’Aquitaine, Belin : 84 Château des comtes d’Armagnac : 134 Châteauroux : 21 Châtellerault : 15, 20 Chauvigny : 20, 21 Ciboure : 129 Cîteaux : 66 Civray : 20, 27, 36 Cize, col (de) : 10, 127 Cize, pays (de) : 123 Cize, port (de) : voir Roncevaux, col ou port (de) Clairac : 100, 104 Clavijo : 6, 12, 128 Clermont-Ferrand : 62 Cluny : 40 Cluny, abbaye : 40, 103, 132 Côle : 142 Collonges-la-Rouge : 8, 48, 62, 67 Condom : 100, 130, 134 Conférence, île (de la) : 129 Conques : 109 Conservatoire du Littoral : 73 Cordouan, île : 68 Cordoue : 6 Cordoue, mosquée (de) : 123 Corrèze, département : 48, 62, 100 Corrèze, rivière : 64 Covadonga : 6 Coyroux : 66 Crazannes, château (de) : 9 Cressac-Saint-Genis : 36, 46 Cressac, commanderie (de) : 46 Creuse, département : 48, 62, 90, 100 Creuse, rivière : 15 Cubzac-les-Ponts : 74 Datter, porte : 99 Dax : 15, 74, 90, 100 Deux-Sèvres : 20, 30, 31, 33, 36, 74 Dijon : 26 Donaïki, chapelle : 125 Dordogne, département : 48, 58, 90 Dordogne, rivière : 61, 62, 68, 90, 131 Douze : 56, 61 Dronne : 46, 55 Eauze : 100, 134 Èbre : 127 Égray, vallée (de l’) : 34 Eraitze, col (d’) : 109 Espace Chemins Bideak : 111 Espagne : 1, 6, 8, 9, 10, 12, 14, 15, 16, 18, 45, 49, 52, 82, 84, 99, 112, 118, 121, 123, 124, 127, 129, 132, 136 Espelette : 118, 126 Eymoutiers : 62, 63 Eysses, abbaye (d’) : 104 Faget, forêt (de) : 109 Figeac : 67 Finistère : 84 Fleury-sur-Loire, abbaye (de) : 91 Fort Médoc : 74 Fort Pâté : 74

Français, chemin (ou Camino francés) : 10, 14, 16, 18, 117, 118, 124, 126, 129 Galice : 1, 10, 12, 15, 16, 18, 32, 34, 81 Galzada (la) : 125 Garonne : 16, 68, 74, 90, 91, 100, 104, 132 Gartempe : 21, 23 Gascogne : 81, 87, 88, 106, 112, 129, 134, 135 Gâtine : 32, 33 Gavarnie : 130, 137 Gaves, vallée (des) : 136, 137 Géla, rivière : 136 Gers, département : 1, 90, 100, 109, 134 Gers, vallée (du) : 134 Gibraltar : 9, 110 Gigot : 15 Gimont : 109 Gironde, département : 20, 36, 42, 48, 68, 74, 90, 94 Gironde, estuaire (de la) : 36, 68, 74 Glère, île (de la) : 99 Gradignan : 74, 82, 89 Grande Aumônerie : 38 Grayanès, hôpital (de la) : 69 Grenade : 8 Grotte de Massabielle : 138 Grotte du Jugement dernier : 55 Hagetmau : 74, 90, 97 Haut Béarn : 121 Haute-Vienne : 48, 49, 51, 53, 62 Hautes-Pyrénées : 1, 100, 112, 118, 136 Hendaye : 129 Herbefavere, castrum (de) : 87 Hongrie : 26 Hôpital-Neuf : 43 Hospice de Jérusalem : 117 Hospice des Cordeliers : 101 Hospice du Mont-Joux : 117 Hospitalis de Adurra : 106 Hospitalis de Manso : 106 Hôtel de la Lune : 98 Huesca : 109 Ibañeta, col ou port (d’) : voir Roncevaux, col ou port (de) Iglesia del Crucifijo : 89 Île Nouvelle : 74 Île Verte : 74 Irún : 15, 68, 129 Italie : 49 Ithorots : 110 Jaca : 109, 117 Jérusalem : 10, 26, 50, 71, 93 Jeune Soulac, lieu-dit : 69 Jézeau, village et église : 136 Kunsthistorisches Museum, Vienne : 10 L’Hôpital-Saint-Blaise : 109, 118, 122, 123 L’Immaculée-Conception, basilique (de) : 138 La Campana, auberge : 16 La Chaise-Dieu, abbaye : 106 La Coquille : 54 La Corogne : 14 La lande de Corn, sauveté (de) : 77 La Lande de Saint-Marc, lieu-dit : 33 La Libarde : 76 La Marthonie, château (de la) : 54 La Réole : 90 La Réole, abbaye : 46 La Rochelle : 16 La Rochelle, port (de) : 16 La Romieu : 130, 134, 135 La Sauve : 74, 83


INDEX R

La Souterraine : 48, 49 La Trinité de Gabas, chapelle (de) : 120 La Trinité de Gabas, chapelle (de) : 120 La-Sauve-Majeure, abbaye : 83 Laà : 109 Laàs : 99 Labenne : 73 Labouheyre : 74, 87, 90 Labourd : 126 Landes : 9, 15, 18, 20, 36, 70, 73, 74, 87, 89, 90, 94, 100, 105 Languedoc : 99, 106, 120 Languedoc-Roussillon : 9 Lanquais : 60 Larrau, port (de) : 109 Larrau, prieuré-hôpital : 109 Larressingle : 130, 135 Larreule, abbaye : 109 Larribar : 110 Lartigue, pont (de) : voir Artigues, pont (d’) Las Huelgas : 123 Lasse : 124 Lasseube : 114 Latran, palais (du) ou Palais des papes : 28, 104 Lauzerte : 132 Le Buisson-de-Cadouin : 48, 58 Le Cheval Blanc, auberge : 17 Le Dorat : 49 Le Puy-en-Velay : 1, 3, 6, 9, 10, 18, 108 Lectoure : 81, 100, 130, 134 Légende, pont (de la) ou pont Mayor : 99 Lencouacq : 90, 94 Lendresse : 109 León : 10, 14, 15 Lescar : 97, 112, 114, 117, 122 Lesperon : 15 Lestelle-Bétharram :118 Lester, porte : 99 Lesterps, abbaye (de) : 31, 35 Leyre : 84 Ligugé : 20, 25, 26 Limoges : 48, 49, 52, 54, 62, 64 Limousin : 46, 49, 51, 53, 54, 63, 67 Littoral, voie (du) ou « chemin des Anglais » : 68, 70, 71, 72, 73, 74, 84 Loarre, chapelle (de) : 106 Logis de Bourdeille : 56 Logis de l’abbé, Chancelade : 56 Loire, vallée (de la) : 31 Lomagne : 134 Lot-et-Garonne : 62, 100 Lot, département : 48, 1, 130 Lot, rivière : 100, 104 Lourdes : 8, 53, 112, 118, 130, 138 Louvie-Soubiron : 121 Lucq : 109 Lugaut : 95 Lugaut, chapelle (de) : 94, 95 Lugos : 74, 84 Lune, port (de la) : 3 Lyon : 62, 72 Macau, île : 74 Magné, île (de) : 35 Maillezais, abbaye : 26, 34 Maiou, bourg et château : 99 Malassert, pont (de) : 53 Marais poitevin : 33 Margaux, île : 74 Marguerites, presqu’île (les) : 74 Marie-Madeleine de Bessaut, commanderie et hôpital : 94 Marsolan : 134 Marthonie, pont (de la) : 54 Massif central : 12

Mauléon : 127 Mauvaise, presqu’île (la) : 74 May de Diu, pont (de la) : 96 Médoc : 74, 77 Melle : 20, 28, 30, 36 Mendiguren, forteresse (de) : 123 Mézin : 100, 105 Midi-Pyrénées : 9 Midou : 96 Midouze : 96 Mimizan : 68, 71, 74 Mimizan, abbaye : 71 Moirax : 100, 103 Moissac : 130, 109, 132 Moliets-et-Maâ : 68, 72 Mongaston, gué (de) : 109 Mons : 87 Mont-de-Marsan : 68, 74, 90, 94, 96, 100 Mont-Saint-Michel : 33 Monte do Gozo : 18 Monteil, coteau (du) : 75 Montmartre, basilique : 56 Montréal-du-Gers : 130, 135 Morlaàs : 112 Mortagne-sur-Gironde : 77 Moustey : 74, 86 Muret : 85 Musée basque et de l’Histoire de Bayonne : 126, 127 Musée d’Aquitaine : 80 Musée de Basse-Navarre : 111 Musée de l’Homme : 85 Musée de la Société archéologique et historique de la Charente : 45 Musée des beaux-arts de Quimper : 127 Musée Dubalen : 96 Navarre : 8, 14, 16, 123, 124, 125, 129 Navarre, chemin (de) : 110 Navarrenx : 14, 109, 110, 118 Niort : 20, 30, 31, 36 Nive (ou Errobi), rivière : 16, 123, 126 Nive de Béhérobie, rivière : 123 Nord, chemin (du) ou Camino del Norte : 1, 10, 118, 127, 129 Normandie : 15, 68 Notre-Dame de Buglose, église : 88 Notre-Dame de Chartres, cathédrale : 106 Notre-Dame de Corheta, église : 89 Notre-Dame de Lugaut, église : 95 Notre-Dame de Paris, cathédrale : 38, 106 Notre-Dame de Peyragude, église :100, 101 Notre-Dame de Reims, cathédrale : 26, 106, 116 Notre-Dame de Socorri, chapelle : 129 Notre-Dame du Puy, cathédrale : 8 Notre-Dame-d’Arliquet, chapelle : 53 Notre-Dame-de-Bon-Port, église : 137 Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, chapelle : 80 Notre-Dame-de-l’Assomption, cathédrale, Lescar : 114 Notre-Dame-de-l’Assomption, église, Ainhoa : 125 Notre-Dame-de-l’Assomption, église, Saint-Jean-Pied-de-Port : 123 Notre-Dame-de-l’Assomption, église, Sarrance : 117 Notre-Dame-de-l’Aubépine, chapelle : 125 Notre-Dame-de-la-fin-des-Terres, église : 42, 69 Notre-Dame-de-La-Pierre, chapelle : 117 Notre-Dame-de-Lorette, église : 53 Notre-Dame-de-Trémalo, chapelle : 84 Notre-Dame-la-Grande, église : 20, 22, 23

Notre-Dame, abbaye royale, Celles-surBelle : 35 Notre-Dame, abbaye, Chancelade : 56 Notre-Dame, cathédrale et cloître, Tulle : 64 Notre-Dame, chapelle, LestelleBétharram : 118 Notre-Dame, église (et crypte), Champdeniers-Saint-Denis : 34 Notre-Dame, église, Bergerac : 61 Notre-Dame, église, Bordeaux : 96 Notre-Dame, église, Chauvigny : 21 Notre-Dame, église, La Souterraine : 49 Notre-Dame, église, Montréal-du-Gers : 135 Notre-Dame, église, Moustey : 86 Notre-Dame, église, Port-Sainte-Marie : 104, 105 Notre-Dame, sanctuaire, Rocamadour : 130 Nouaillé, abbaye : 27 Nouvelle-Aquitaine : 1, 3, 9, 10, 38, 130 Nouvelles Galeries, Mont-de-Marsan : 96 Olhaïby, chapelle : 110 Olives, presqu’île (les) : 74 Oloron-Sainte-Marie : 14, 109, 112, 114, 116, 118, 122 Oloron, gave (d’) : 88, 99, 109, 118 Ondres : 15 Ordiarp : 124 Orion, hôpital (d’) : 123 Orléans : 12, 14, 15 Orthez : 68,74, 90, 98, 99, 100, 109, 118 Ossau, vallée (d’) : 121 Osse, vallée (de l’) : 135 Osserain : 99 Ossès : 124 Ostabat : 99, 110, 111, 122 Ostabat-Asme : 100, 111 Ourdis-Cotdoussan : 130, 137 Ousse-Suzan : 72 Oviedo : 14, 16 Palais des évêques : 131 Pampelune : 10, 109, 124, 125, 127 Panthéon des Rois : 97 Parc naturel régional des Landes de Gascogne : 68, 70, 74, 86, 90, 100 Parc naturel régional du Marais poitevin : 30, 33 Pardies : 14 Parentis-en-Born : 1, 68, 70 Paris : 8, 14, 15, 18, 38, 85, 87, 106, 127 Parthenay : 8, 16, 20, 30, 31, 32, 34 Patiras, île (de) : 74 Pau : 15, 90, 100, 112, 118 Paü, col (de) : 117 Pau, gave (de) : 108, 109, 118 Pauillac : 77 Pays basque : 1, 16, 18, 100, 109, 110, 116, 118, 122, 124, 125, 128, 129 Pays d’Orthe : 88, 89 Pays de l’Agenais : 97, 100, 104 Pays de Nay : 14 Péninsule Ibérique : 6, 10 Penne-d’Agenais : 100 Périgord : 46, 54, 56, 60 Périgueux : 12, 48, 56, 131 Pey-Berland, tour : 79, 80 Peyranère : 117 Piémont, voie (du) : 1, 118, 120, 121, 136 Pierre-Saint-Martin, col (de la) : 121 Plan-d’Aragnouet, lieu-dit : 136 Plantagenêts, chemin (des) : 30 Pléguignou : 99 Plymouth : 16 Pointe de Grave : 74

Poitiers : 12, 15, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 31, 35, 36, 40, 103 Poms, hameau : 70 Pondaurat : 90, 92 Pons : 18, 36, 43, 89 Pont de Mons, prieuré : 84 Pont Neuf, Orthez : 98 Pont Vieux, Orthez : 98 Pont-Aven : 84 Pontenx-les-Forges : 87 Pontenx-les-Forges, église : 70 Pontis de Ortiga, lieu-dit : 135 Port-de-Piles : 15 Port-Sainte-Marie : 100, 104, 105 Prébendés, chapelle (des) : 127 Proche-Orient : 130 Provence : 134 Provence, voie (de) : 134 Puente la Reina : 34, 89 Puy-en-Velay : 3, 9, 10 Puy-en-Velay, voie (du) ou Via Podiensis : 1, 6, 18, 100, 105, 108, 109, 110, 130, 134 Puy-Saint-Front : 56 Puycharraud, porte (du) : 49 Pyrénées : 18, 89, 97, 98, 99, 104, 110, 111, 112 Pyrénées-Atlantiques : 9, 68, 116 Quercy : 130, 132 Quimper : 127 Quinquil, gué (de) : 110 Récollets, couvent (des) : 129 Réformés, porte (des) : 55 Reims : 26, 106, 116 Reims : 26, 106, 116 Retjons : 90, 94, 95 Rhune, massif (de la) : 129 Rocamadour : 62, 64, 67, 130, 134 Rocamadour (voie de) : 51, 62, 100 Rome : 14, 52, 72, 81, 128, Roncal, vallée (du) : 109 Roncevaux, col ou port (de) : 8, 12, 14, 15, 16, 75, 84, 87, 98, 118, 124, 126 Roncevaux, ville : 14, 15, 18, 87, 99, 111, 123, 124, 127 Roncevaux, voie (de) : 14, 16, 122 Roquefort, porte (de) : 96 Rosaire, basilique (du) : 138 Royan : 36, 68, 74 Sablonceaux, abbaye : 39 Saint Clair, fontaine (de) : 84 Saint-Adrien, tunnel : 14 Saint-Amadour, sanctuaire : 130 Saint-Amant-de-Boixe : 44 Saint-Amant, abbaye : 44 Saint-André, bourg : 99 Saint-André, cathédrale, Bordeaux : 3, 78, 79, 81 Saint-André, église, Sauveterre-deBéarn : 99 Saint-André, hôpital, Bordeaux : 79 Saint-Antoine, chapelle, Borce : 117 Saint-Antoine, chapelle, Navarrenx : 109 Saint-Antoine, hôpital, Bazas : 83 Saint-Antoine, village : 134 Saint-Avit-Sénieur : 48 Saint-Avit-Sénieur, abbaye : 60 Saint-Barthélémy, église : 49 Saint-Bénigne, cathédrale : 26 Saint-Blaise, église : 109, 122 Saint-Caprais, cathédrale : 102, 104 Saint-Christophe de Baron, église : 76 Saint-Ciers-d’Abzac : 76 Saint-Éloi, église : 69 Saint-Engrâce, chapelle (de) : 125

EN 101 SITES ET MONUMENTS DU SUD-OUEST R

141


R

INDEX

Saint-Esprit de Cap-de-Pont, prieuréhôpital : 127 Saint-Esprit, hôpital : 88 Saint-Étienne-de-Baïgorry : 124 Saint-Étienne-de-la-Cité, église, Périgueux : 56 Saint-Étienne, ancienne abbaye, Aubazine : 66 Saint-Étienne, cathédrale, Cahors : 67, 102 Saint-Étienne, cathédrale, Limoges : 52, 63 Saint-Étienne, collégiale, Eymoutiers : 63 Saint-Étienne, église, Aroue : 110, Saint-Étienne, église, Espelette : 126 Saint-Étienne, pont : 52 Saint-Eutrope, église : 40, 80, 103 Saint-Ferme : 90 Saint-Front, cathédrale : 56, 57 Saint-Généroux, village et église : 30 Saint-Georges, chapelle, ChampdeniersSaint-Denis : 34 Saint-Georges, presqu’île : 74 Saint-Germain, église : 77 Saint-Gervais, cathédrale : 134 Saint-Gilles de Surgères, prieuré : 37 Saint-Girons, église et crypte : 97 Saint-Hilaire-le-Grand, église, Poitiers : 20, 24, 25 Saint-Hilaire, église, Melle : 28 Saint-Hilaire, prieuré, Celles-sur-Belle : 35 Saint-Jacques de Zubernoa, prieuréhôpital : 129 Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago), cathédrale : 6, 8 Saint-Jacques-de-Compostelle (Santiago), ville : 3, 6, 8, 9, 10, 14, 16, 26, 49, 52, 68, 72, 82, 124, 126, 127, 134 Saint-Jacques-le-Majeur, église, Béost : 121 Saint-Jacques-le-Majeur, église, Bergerac : 61 Saint-Jacques, chapelle, Bordeaux : 79 Saint-Jacques, chapelle, ChampdeniersSaint-Denis : 34 Saint-Jacques, église, Aubeterre-surDronne : 46 Saint-Jacques, église, Bordeaux : 80 Saint-Jacques, église, Châtellerault : 20 Saint-Jacques, église, Labouheyre : 87 Saint-Jacques, église, OurdisCotdoussan : 137 Saint-Jacques, fontaine (de), Labouheyre : 87 Saint-Jacques, hôpital, Mont-deMarsan : 96 Saint-Jacques, pont, Hendaye : 129 Saint-Jacques, pont, Parthenay : 32 Saint-Jacques, porte, Parthenay : 32 Saint-Jacques, porte, Saint-Jean-Piedde-Port : 123 Saint-James, bois : 21 Saint-Jean de Jérusalem, prieuréhôpital, Bayonne : 127 Saint-Jean-Baptiste-de-l’Hôpital, chapelle : 69 Saint-Jean-Baptiste, abbaye royale, Saint-Jean-d’Angély : 38, 42 Saint-Jean-Baptiste, église (et collégiale), Aubeterre-sur-Dronne : 46, 47 Saint-Jean-Baptiste, église, Bourganeuf : 62 Saint-Jean-Baptiste, église, Mézin : 105 Saint-Jean-Baptiste, église, Saint-Jeande-Côle : 54

Saint-Jean-Baptiste, église, Saint-Jeande-Luz : 128 Saint-Jean-Baptiste, fontaine (de), Ousse-Suzan : 72 Saint-Jean-d’Angély, abbaye : 28, 38, 42 Saint-Jean-d’Angély, ville : 12, 36, 38 Saint-Jean-de-Cize (ou Saint-Jean-leVieux) : 23 Saint-Jean-de-Côle : 48, 54 Saint-Jean-de-Côle, pont (de) : 54 Saint-Jean-de-Luz : 15, 118, 128, 129 Saint-Jean-de-Luz, port (de) : 128 Saint-Jean-Pied-de-Port : 3, 15, 16, 18, 100, 118, 122, 123, 126, 127 Saint-Jean, abbaye, Sorde-l’Abbaye : 14, 88, 106 Saint-Jean, baptistère, Poitiers : 23 Saint-Jean, cathédrale, Bazas : 93 Saint-Jean, hôpital, Mont-de-Marsan : 96 Saint-Jean, porte, La Souterraine : 49 Saint-Jouin-de-Marnes, abbaye : 30, 31 Saint-Just-Ibarre : 125 Saint-Laurent, chapelle, Moliets-etMaâ : 72 Saint-Laurent, église, Cambo-les-Bains : 126 Saint-Léonard-de-Noblat, collégiale : 49, 50 Saint-Léonard-de-Noblat, ville : 3, 12, 48, 51 Saint-Léonard, chapelle, Limoges : 52 Saint-Marc-la-Lande : 30, 33 Saint-Marc-la-Lande, collégiale (de) : 33 Saint-Marc, basilique, Venise : 57 Saint-Martial, abbaye et crypte : 50, 52 Saint-Martin de Mondaye, abbaye : 117 Saint-Martin de Sunarthe, chapelle : 99 Saint-Martin, abbaye, Ligugé : 26 Saint-Martin, ancienne église, Moissac : 132 Saint-Martin, basilique, Tours : 20, 50 Saint-Martin, église et collégiale, Brive : 67 Saint-Martin, église, Moustey : 86 Saint-Michel du Vieux Lugo, église : 84 Saint-Michel Garicoïts, chapelle : 118 Saint-Michel, basilique, Bordeaux : 3, 80 Saint-Michel, sanctuaire, Rocamadour : 130, 131 Saint-Nicolas d’Harambels, chapelle : 110 Saint-Nicolas, église, Capbreton : 73 Saint-Nicolas, église, Civray : 27 Saint-Orens, pireuré : 102 Saint-Palais : 9, 110, 111 Saint-Pée-sur-Nivelle : 125 Saint-Pie-X, basilique : 138 Saint-Pierre de Jaca, cathédrale : 106, 112 Saint-Pierre de Parthenay, église : 32 Saint-Pierre de Rome, basilique : 138 Saint-Pierre-de-Mons, église : 84 Saint-Pierre-du-Mont, village et prieuré : 96 Saint-Pierre-ès-Liens, église : 86 Saint-Pierre-le-Vieux, monastère : 109 Saint-Pierre-les-Églises : 21 Saint-Pierre-Saint-Paul, abbaye : 51 Saint-Pierre-Saint-Sauveur, église : 67 Saint-Pierre, abbaye, Brantôme : 55 Saint-Pierre, abbaye, Clairac : 104 Saint-Pierre, abbaye, Moissac : 60, 103, 106, 109, 131, 132 Saint-Pierre, abbaye, Saint-Ferme : 90 Saint-Pierre, cathédrale, Angoulême : 44, 45 Saint-Pierre, cathédrale, Condom : 134

142 R LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE

Saint-Pierre, collégiale ou église, Chauvigny : 21 Saint-Pierre, église collégiale, La Romieu : 135 Saint-Pierre, église ou abbaye, Airvault : 31 Saint-Pierre, église, Aulnay : 36 Saint-Pierre, église, La Réole : 91 Saint-Pierre, église, La Sauve : 83 Saint-Pierre, église, Melle : 28 Saint-Pierre, église, Orthez : 98 Saint-Pierre, église, Parentis-en-Born : 70 Saint-Quitterie du Mas d’Aire, monastère : 106 Saint-Roch, chapelle, Muret : 85 Saint-Roch, porte, Brantôme : 55 Saint-Romain de Blaye, basilique : 12, 15, 75 Saint-Saturnin-de-la-Libarde, vestiges de l’église : 76 Saint-Sauveur d’Iraty, chapelle : 125 Saint-Sauveur, abbaye, Charroux : 26, 27 Saint-Sauveur, basilique, Rocamadour : 130 Saint-Sauveur, cathédrale, Oviedo : 17 Saint-Sauveur, mont : 111 Saint-Savin-sur-Gartempe, abbaye : 21, 23, 24, 28, 31, 40, 103 Saint-Sépulcre, église : 26, 123 Saint-Sernin, basilique : 60, 97, 103, 106, 114 Saint-Seurin, basilique : 3, 68, 76, 78, 81 Saint-Sever, abbaye : 71, 96, 103, 106 Saint-Sever, porte (de) : 96, 97 Saint-Sever, ville : 3, 74, 90, 96, 100 Saint-Vincent de Bourg, abbaye : 76 Saint-Vincent-de-Paul : 74, 88 Saint-Vincent-de-Tyrosse : 15 Sainte-Catherine-de-Fierbois, village et église : 14 Sainte-Catherine, église : 114 Sainte-Christine, monastère-hôpital : 117, 122, 124 Sainte-Croix, abbaye, Bordeaux : 77 Sainte-Croix, église, Aixe-sur-Vienne : 53 Sainte-Croix, église, Oloron-SainteMarie : 123 Sainte-Engrâce (du Port), collégiale : 116, 124 Sainte-Eulalie, église, Bordeaux : 81 Sainte-Eulalie, église, Saint-Jean-Piedde-Port : 123 Sainte-Foy, église, Conques : 50 Sainte-Foy, église, Morlaàs : 112 Sainte-Marie-de-Frugie : voir La Coquille Sainte-Marie-Madeleine-de-Bouret, chapelle : 73 Sainte-Marie-Madeleine, église : 96 Sainte-Marie, abbaye, Arthous : 89, 106 Sainte-Marie, abbaye, Souillac : 131 Sainte-Marie, cathédrale, Bayonne : 127 Sainte-Marie, cathédrale, Oloron-SainteMarie : 60, 116 Sainte-Marie, église, Moirax : 103, 104 Sainte-Marie, monastère : voir Sauvelade, abbaye Sainte-Quitterie, église : 97, 106 Sainte-Radegonde, église, Poitiers : 40, 103 Sainte-Radegonde, église, Talmont-surGironde : 42 Sainte-Thérèse, chapelle : 73 Saintes : 3, 12, 15, 21, 36, 39, 40, 42, 43, 80, 103 Saintonge : 15, 18, 36, 39, 40, 42, 46, 103

Salies-de-Béarn : 109, 118 San Agustín, chapelle : 124 San Salvador de Leyre, monastère : 124 Sancti Spiritus, chapelle (de) : 124 Santa-María la Real, église collégiale ou abbaye : 124 Santiago, chapelle (de) ou chapelle de los Peregrinos : 124 Santo Domingo de La Calzada : 12 Saragosse : 10, 88, 117 Saragosse, mosquée (de) : 123 Sare : 118, 125 Sarrance : 112, 117 Sauvelade : 100, 109 Sauvelade, abbaye et église : 109, 123 Sauveterre-de-Béarn : 90, 99, 109, 118 Segondeletas : voir Bénévent-l’Abbaye Soissons : 116 Solignac : 48, 51 Somport, col (du) : 3, 112, 117, 121, 122, 124 Sorde-l’Abbaye : 14, 74, 88, 89 Souillac : 62, 130, 131 Soulac-sur-Mer : 8, 16, 42, 68 Soulac, voie (de) : 126, 129 Soule : 99, 109, 110 Soyarce, chapelle (de) : 110, 111 Talais : 16 Talmont-sur-Gironde : 36, 42 Tarn : 132 Tarn-et-Garonne : 1, 132 Ténarèze, voie (de la) : 104, 134 Thouars : 30, 31 Thouet : 30, 32 Toki-Eder, maison de retraite : 123 Tolède, mosquée (de) : 123 Torres del Río : 123 Toulouse : 16, 50, 58, 92, 104, 130 Toulouse, voie (de), ou Via Tolosana : 122, 134 Tour du vicomte d’Aulnay : 36 Tour Montréal : 99 Touroun, motte (du) : 99 Tours : 3, 12, 14, 15, 16, 18, 20, 21, 26 Tours, voie (de) ou Via Turonensis : 1, 12, 16, 18, 20, 30, 33, 36, 39, 40, 43, 46, 70, 74, 77, 82, 84, 86, 87, 88, 110, 111, 123 Trompeloup, presqu’île (de) : 74 Tulle : 48, 62, 64 Uhart-Cize : 16 Uhart-Mixe : 110 Uncastillo : 116 Urdax :125 Urdos : 112, 117, 118 Urrugne : 118, 129 Ustaritz : 125 Uzerche : 49, 62 Valcarlos : 14 Valentré, pont (de) : 98 Vendôme : 14 Vézelay : 3 Vézelay, voie (de) ou Via Lemovicensis : 1, 18, 48, 70, 90, 92, 94, 99, 111 Via Lemovicensis : voir Vézelay, voie (de) Via Podiensis : voir Puy-en-Velay, voie (du) Via Tolosana : voir Toulouse, voie (de) Via Turonensis : voir Tours, voie (de) Victoria & Albert Museum, Londres : 12 Vienne, département : 20, 30, 31, 36, 74 Vienne, rivière : 20, 21, 30, 52, 53 Vilalba : 14 Villeneuve-sur-Lot : 100, 104 Vitoria : 129 Xibaltare, chemin (de) : 111



LES CHEMINS DE

POUR COMPLÉTER VOTRE COLLECTION

DES HORS-SÉRIE SUR LA RÉGION

NOUVELLE-AQUITAINE

SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE EN 101 SITES ET MONUMENTS DU SUD-OUEST DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

ASSISTANT ÉDITORIAL

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GRAPHISTE ÉDITIONS

Véronique Schiltz 05 24 73 16 60 graphiste@mail.lefestin.net

Claude Andrault-Schmitt (CAS) Christophe Balagna (CB) Alix Bastian (ABa) Alain Beschi (ABe) Agnès Brahim-Giry (ABG) Laurence Cabrero-Ravel (LCR) Janine Colonel (JC) Charlotte de Charette (CC) Véronique Dujardin (VD) Maritchu Etcheverry (ME) Cécile Navarra-Le Bihan (CNLB) Christophe Rambert (CR) Mathilde Rimaud (MR) Adeline Rucquoi (AR) Christine Sarrazin (CS) Éric Sebastiani (ES) Olivier Thuillas (OT) Francis Zapata (FZ) Jérôme Zapata jZ)

DIRECTRICE COMMERCIALE

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Émilie Dubrul Gabrielle Duplantier Clément Herbaux Jean-Pierre Rousset – www.compostela-images.com (sauf mention contraire) PHOTOGRAVURE

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UN HORS-SÉRIE DU FESTIN ÉDITEUR

Association Le Festin Bertrand Sacaze (président) Stéphane Taurand (président d’honneur) Yolande Magni (trésorière) Bertrand Charneau (secrétaire) DIRECTEUR ÉDITORIAL

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144 R LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE

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Le festin tient à remercier l’Agence française des Chemins de Compostelle, et plus particulièrement Sébastien Pénari, pour leur accompagnement tout au long de la réalisation de ce hors-série. chemins-compostelle.com cheminscompostelle-patrimoinemondial.fr

le festin

Association type loi 1901 176, rue Achard / Bât. F1 - 33300 Bordeaux T. 05 56 69 72 46 e-mail : contact@mail.lefestin.net site : www.lefestin.net ISSN : 2106-6884 ISBN : 978-2-36062-291-7

-:HSMDQA=[WW^V\: Commission paritaire : en cours d’attribution Dépôt légal : mars 2022 Imprimé en Espagne.



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