Prof. Cédric Blanpain
« On a connu des avancées importantes ces dernières années »
La recherche contre le cancer est un combat permanent. Chaque jour, on apprend à mieux comprendre les mécanismes qui entourent ces maladies, et à apporter des soins spécifiques à chaque patient.
La recherche contre le cancer a connu des avancées importantes ces dernières années. Pour soigner les tumeurs, on parle aujourd’hui de thérapies personnalisées via lesquelles on cherche à comprendre les voies qui sont déréglées chez les patients, et à trouver des traitements qui visent ces voies précises. En d’autres termes, on essaye d’éviter d’avoir recours à des chimiothérapies qui “tuent” toutes les cellules qui se divisent dans un organe et qui ne font pas la différence entre les bonnes et les mauvaises cellules.
Les exemples sont d’ailleurs nombreux. Par exemple, dans le cas du cancer du sein, il existe des médicaments qui ciblent les oestrogènes pour les cancers du sein exprimant les récepteurs aux oestrogènes. Pour d’autres cancers du sein, surexprimant le gène HER2, des anticorps spécifiques contre cette protéine sont très efficaces dans ce type de cancer. Pour le cancer du poumon, on s’est également rendu compte qu’il y avait beaucoup de patients qui développaient des mutations génétiques qu’on pouvait bloquer via certains médicaments et traitements.
Ce qui représente l’avenir sont ces traitements où on cherche à trouver ce qui a provoqué le cancer. Il n’existe pas encore de traitement spécifique pour chaque type de cancer, mais c’est la direction que l’on prend pour les années à venir. Les enjeux sont nombreux, et l’industrie pharmaceutique suit cette grande voie pour accélérer le mouvement. Des efforts considérables ont été produits.
Mais ce n’est pas tout. L’autre grande révolution de ces dernières années, c’est l’immunothérapie. Une avancée tellement importante que les chercheurs qui y ont contribué ont reçu un Prix Nobel en 2018. Aujourd’hui, cette technique permet de guérir un certain nombre de patients qui auraient été considérés comme non guérissables il y a encore quelques années. Là aussi, seule une petite partie des cancers sont concernés et l’enjeu est d’amplifier la recherche et de trouver des solutions pour stimuler la réponse à l’immunothérapie et élargir le spectre des cancers pouvant bénéficier de ces traitements. Pour cela, il y a encore deux grandes questions qu’on se pose tous les jours : pourquoi certains patients répondent bien au traitement et d’autres pas, et pourquoi certaines thérapies fonctionnent et pas d’autres.
Enfin, toutes ces recherches permettent de développer un volet essentiel : la prévention. Il y a une science plus fondamentale qui vise à comprendre pourquoi les cancers se développent et il y a déjà eu des avancées très intéressantes dans ce sens-là. Aujourd’hui, cette meilleure compréhension des mécanismes de la cancérisation permet de détecter très tôt les cancers chez les patients à haut risque de développer des cancers de type cancers du sein ou du colon héréditaires.
Par Prof. Cédric Blanpain directeur du laboratoire de cellules souches et cancer à la Faculté de Médecine de l’ULB
CONTENU
La Belgique, terre d’innovation pour les soins de santé
Essais cliniques : entre espoir et progrès
Interview : Alexander Alonso
Smartlist : Des métiers qui ont du sens
Penser aujourd’hui l’hôpital de demain 18 Soins personnalisés : des avancées, mais aussi des limites
Les thérapies douces : prévenir, apaiser et guérir 22 Vers quelles industries de la santé se dirige-t-on aujourd’hui ?
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Il n’existe pas encore de traitement spécifique pour chaque type de cancer, mais c’est la direction que l’on prend pour les années à venir.
La Belgique, terre d’innovation pour les soins de santé
Cela fait plusieurs décennies que la Belgique s’est positionnée comme une place forte scientifique au niveau mondial. Plusieurs géants pharmaceutiques s’y sont installés au fil des années, sans compter les universités où des découvertes importantes ont lieu régulièrement.
Il ne se passe pas une année sans que la Belgique ne soit le théâtre d’une nouvelle découverte scientifique ou d’un projet d’innovation. C’est le résultat de recherches menées dans les universités, mais aussi de la présence de dizaines d’entreprises spécialisées dans la science et les innovations. Un milieu qui ne cesse de grandir et qui aura aussi démontré l’étendue de ses capacités durant la crise du Covid-19 et la campagne de vaccination. Et s’il est difficile de dresser une liste exhaustive des progrès made in Belgium réalisés ces derniers mois, nous en avons pointé deux, dans deux domaines différents du secteur médical.
Pour commencer, direction l’Université Libre de Bruxelles et le Service de GastroEntérologie médicale. Jacques Devière y officie depuis de nombreuses années et a mené de nombreux programmes de recherche. La dernière en date concerne l’endoscopie, et la création d’un endoscope miniature nommé Iriscope, en collaboration avec la start-up Lys Medical. « L’idée générale qui entoure cette recherche, c’est d’être le moins invasif possible quand on réalise une intervention ou un examen », résume le professeur Jacques Devière. « Nous avons voulu faciliter l’endoscopie grâce à du matériel souple et miniature, pour rendre plus aisé le passage via les voies naturelles. » Et si l’endoscopie n’est évidemment pas neuve, ces nouvelles techniques permettent d’aller détecter les tout premiers signes d’une maladie. « Il y a par exemple la possibilité de détecter de mini-fibres dans des polypes, là où se trouvent les tumeurs au tout premier stade de leur développement. C’est indéniablement un gros avantage qui intéresse aussi des pneumologues pour l’analyse des maladies respiratoires », détaillet-il. « Il y a aussi une réflexion autour de la
chirurgie. Le but étant de n’ouvrir l’abdomen des patients qu’en cas d’absolue nécessité, pour faire de la “chirurgie de plomberie”, comme on dit dans le jargon, et qui est très traumatisante. Ces endoscopes miniatures sont aussi une porte ouverte à l’intelligence artificielle, avec la possibilité de diagnostics automatiques. »
De quoi dégager de nouvelles pesrpectivess que le secteur de l’innovation devra exploiter pour le plus grand nombre. Cela tombe bien, la Belgique regorge aussi d’entreprises qui font des découvertes scientifiques en ce sens. Comme la société Univercells, basée à Nivelles, qui s’est développée au fil des ans dans la création
d’une chaîne de production révolutionnaire permettant la production de masse de vaccins “génériques” comme ceux de la polio ou de la rougeole. « En résumé, notre mission est de favoriser la mise à disposition de médicaments qui sont trop chers pour les pays où les citoyens en ont le plus besoin. Le meilleur exemple, ce sont les vaccins. Cela ne coûte pas très cher en soi, on parle du prix d’une tasse de café pour une dose. Pour un pays riche, il est donc tout à fait possible d’en acheter en suffisance. Mais pour un pays en voie de développement, le budget est énorme », explique José Castillo, Cofondateur d’Univercells. « L’idée est la même pour tout ce qui touche à la thérapie génique, où des traitements peuvent se chiffrer en millions de dollars. Il est insupportable à nos yeux que des parents ne puissent pas guérir leur enfant. »
La crise sanitaire a permis à Univercells de lancer de nouveaux projets, dont un récemment au Sénégal, qui a pour but de commercialiser pour le plus grand nombre des vaccins contre le Covid-19, mais pas seulement. « La pandémie nous a amenés à créer Quantoom Biosciences, une aile de l’entreprise qui se focalise sur la fabrication de vaccins de type ARN messager plus accessibles financièrement. On a vu que cette technologie permet un déploiement ultra-rapide des vaccins et nous avons aujourd’hui un laboratoire de 20 mètres carrés qui produit de l’ARN en continu et permet de créer 100 millions de doses de vaccin ARN par an. On parle évidemment du vaccin Covid, mais aussi pour protéger d’autres maladies. »
Par Thibaut Van Hoof— José Castillo, Cofondateur d’Univercells
Il est primordial de soutenir le secteur de la recherche et l’industie pharmaceutique
Le secteur de la recherche clinique et en biotechnologie est, plus que jamais, en perpétuelle évolution. Et pour avancer au même rythme que les découvertes scientifiques, il faut fournir des technologies de plus en plus innovantes.
La Belgique est une place forte et reconnue au niveau mondiale pour le domaine pharmaceutique, biotechnologique et médical. On ne compte plus les découvertes scientifiques made in Belgium, et cela a sans doute contribué à convaincre les plus grandes multinationales (GSK, Pfizer,…) d’établir des centres de développement stratégique chez nous. « Ce n’est pas pour rien si la Belgique a produit 15 % des vaccins mondiaux, lance Vincent Luyckx, CEO de la société Analis, entreprise spécialisée dans la distribution d’instruments scientifiques et d’équipements pour les laboratoires. Il y a aujourd’hui un grand défi pour l’ensemble du secteur, c’est de maintenir l’industrie pharmaceutique et son savoir-faire en Belgique. La concurrence internationale est très forte et de nombreux pays nous envient. Je dirais même qu’il faut à tout prix préserver cet écosystème en Belgique et en Europe, et notre rôle est également de créer ce lien entre les nombreuses start-up en medtech & biotech et les grands groupes actifs dans la recherche.»
Et si l’indexation des salaires, la crise économique et la hausse des coûts de production pourrait pousser certains groupes à quitter le continent pour réduire leurs dépenses, d’autres éléments sont à prendre en compte. On pense notamment à l’évolution constante de la recherche et des innovations techniques qui vont avec. « Ces dernières années notre métier a changé. En recrutement par exemple, nous devons aujourd’hui diversifier les profils pour répondre à tous les besoins des laboratoires, constate Vincent Luyckx. Nous recrutions essentiellement des scientifiques il y a quelques années, et aujourd’hui nous avons aussi besoin d’informaticiens ou des ingénieurs civils. Pour les scientifiques, avoir une fibre informatique ou technique devient un vrai atout. »
La crise sanitaire a elle aussi accéléré la digitalisation et les innovations dans les laboratoires. « Pour résumer, les machines sont toujours plus petites, plus rapides, plus
CSMOqualitatives et plus… chères, sourit-il. Quand on traitait 120 tubes à l’heure il y a 20 ans, on en traite aujourd’hui 1200. Le défi est donc de sans cesse adapter les nouveaux équipements. Les qualités informatiques sont essentielles pour les mettre à niveau et les interconnecter. Nous intervenons en tant que partenaire stratégique des laboratoires pour y réfléchir ensemble et répondre aux challenges qui peuvent affecter l’avenir d’un laboratoire. »
Enfin, il évoque les nouveaux réseaux hospitaliers en Belgique, qui modifient le paysage médical et pharmaceutique. « On assiste ces dernières années à de nombreux rapprochements entre les hôpitaux, et surtout
entre les différents services de ces centres de soins. Dans un tel contexte, il est essentiel de toujours se remettre en question. Le défi pour notre entreprise, c’est de garder sa part de marché et notre position de partenaire tout en diversifiant nos compétences afin de pouvoir rapidement s’adapter et anticiper les besoins des laboratoires. »
www.analis.be
Vincent Luyckx, CEO Lobke Tremmerie,Différents éssais cliniques
Un essai clinique de phase I permet de cerner la toxicité de traitement sur des sujets sains et sous strict contrôle médical et d’évaluer la sécurité d’emploi du produit. En phase II, on démontrera l’efficacité du traitement sur des personnes malades pour définir la dose optimaleI. En Phase III, l’essai clinique permet de comparer l’efficacité du nouveau médicament au placebo ou à un médicament de référence s’il existe.
Essais cliniques : entre espoir et progrès
Aujourd’hui, le rôle des hôpitaux dépasse de loin les soins aux patients. Grâce à leurs unités de recherche conduisant des essais cliniques pour améliorer le traitement de certaines pathologies, ils sont aussi les garants des progrès de la médecine.
Avec 503 nouvelle études approuvées en 2020, la Belgique est l’un des pays d’Europe où le plus d’essais cliniques sont réalisés (source : pharma.be). Elle se hisse ainsi à la troisième place au classement européen du nombre d’essais par habitant. Ces constats parlent d’eux-mêmes : ils représentent un enjeu majeur. Mais le vécu des médecins et des participants qui se cache derrière est vaste et complexe. C’est ce que nous avons pu comprendre en discutant avec le Pr Jean-Michel Hougardy, Directeur Général Médical de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (HUB) et Joanna Bromberg, patiente atteinte d’un cancer du poumon qui a pris part à un essai.
L’éthique, justement. Il est indispensable de la remettre en lumière après les remous provoqués lors de la mise sur le marché des vaccins contre le Covid. « Il y a une très grande vigilance de la part des comités d’éthique et de revue de protocole, qui imposent notamment des critères d’entrée précis, un consentement éclairé et un droit de retrait dans le chef du patient, de même que les règles de financement ». Et le Directeur Général Médical de l’HUB de poursuivre au sujet de ces dernières : « La déontologie propre aux essais exclut toute dimension transactionnelle. Les boni éventuels sont réinvestis dans de nouvelles études. Les patients quant à eux sont indemnisés – et non rémunérés – à hauteur des frais et des implications nécessaires pour y participer. »
solution win-win : « Quand on se rend compte que les traitements conventionnels bloquent, un essai clinique c’est vraiment le Graal. Pour nous, c’est une autre chance de guérison avec un médicament qui pourra potentiellement être commercialisé pour aider d’autres malades. »
S’engager les yeux ouverts
Ou trouver les infos?
L’AFMPS (l’agence fédérale des médicaments et des produits de santé) publie les informations sur les essais cliniques sur son site internet. l’AFMPS permet de trouver les différents essais en cours, selon plusieurs critères. L’agence du médicament recommande toutefois la prudence, en contactant son médecin généraliste ou son spécialiste avant de contacter les sites d’investigation qui y figurent.
Un cadre strict autour d’une œuvre complexe
Les intérêts autour des essais sont multiples et la matière est technique, parfois sensible, toujours mouvante. C’est pourquoi l’encadrement doit être strict, de l’intégration des patients à l’ensemble des aspects inhérents au déroulement des études. « Rien n’est laissé au hasard : tout est extrêmement réglementé, professionnalisé, qu’il s’agisse des démarches d’accès, du profil des participants, de leur suivi, du financement, de l’éthique et des traitements réalisés », nous explique le Pr Hougardy.
Pour la recherche, les autres et soi-même
Qu’est-ce qui motive les participants ? La réponse varie évidemment en fonction de leur situation, comme en témoigne Jean-Michel Hougardy : « Outre l’intérêt potentiel d’un traitement innovant pour le participant, il existe de véritables motivations altruistes, des gens qui pensent à leurs proches qui ont une pathologie similaire, ou qui le font tout simplement pour faire progresser la science. » Pour Joanna Bromberg, ces motivations sont naturellement un peu différentes, même si elle y voit aussi une
C’est en juin 2020 qu’on dépiste à Joanna un cancer du poumon avec métastases au cerveau. Elle en est aujourd’hui à sa sixième ligne de traitement. Le jour où son oncologue lui a proposé de prendre part à une étude clinique, elle n’a pas hésité une seconde : « Quand les traitements ne fonctionnent pas, c’est comme une pyramide inversée : plus on avance dans les traitements, moins il y en a. Malheureusement, dans mon cas, l’essai n’a pas eu les effets escomptés et j’ai dû le quitter. Mais je continue mon chemin et je m’adapte au jour le jour. D’ailleurs, je suis en pré-screening pour un nouvel essai… »
Car si les essais cliniques ne sont jamais une promesse, ils portent toujours en eux un espoir. De guérison ou de sursis pour les uns, d’avancée médicale pour les autres.
RECHERCHE SUR LA THÉRAPIE PAR LA CHALEUR POUR LE CANCER DU PANCRÉAS
La société biomédicale ElmediX veut réduire les tumeurs du cancer du pancréas via la thérapie par la chaleur. Le premier essai clinique mené à l’hôpital universitaire d’Anvers est prometteur. « Nous pressentions qu’une tumeur pouvait rétrécir sous l’effet de températures élevées, mais nous n’avions pas encore réussi à mettre cette intuition en pratique », explique JohnPaul Bogers, fondateur, médecin et professeur de biologie cellulaire à l’Université d’Anvers. Il a fallu plusieurs années de travail au médecin et à l’ingénieur cofondateur Johan Van den Bossche pour plier la chaleur à leur volonté en chauffant le corps du patient à 41,5 degrés Celsius sous anesthésie générale.
Les scientifiques ont chacun perdu des proches à cause du cancer du pancréas. « Ce qui explique que nous nous concentrions sur celuici lors de la première étude auprès des patients ». Le traitement par ElmediX est administré en même temps que la chimiothérapie. L’objectif étant de prolonger la vie tout en limitant les effets secondaires. « Les tumeurs deviennent parfois résistantes à la chimio, mais peut-être pas à la chaleur. »
« Les premières études de sécurité ont été menées avec succès. Nous avons par exemple pu démontrer sur des chiens en phase terminale que notre technologie thermique est sûre et
fonctionne. Une étude clinique est actuellement en cours à l’UZA pour laquelle nous recherchons des patients supplémentaires atteints d’un cancer du pancréas. » Les études cliniques sont très coûteuses, c’est pourquoi ElmediX prévoit une augmentation de capital.
« Le cancer m’a rapproché comme jamais de ma femme »
Chaque année, trop de Belges apprennent qu’ils ont une tumeur au niveau de la tête ou du cou. Un coup dur qui frappe aussi leurs partenaires. Sur quel soutien peuvent-ils compter ? Et comment cela affecte-t-il leur vie ?
C’est en 2011, alors qu’elle est enceinte de son premier enfant, que Magali est atteinte d’un cancer des glandes salivaires. Une partie de sa langue et de sa mâchoire doivent lui être retirées. La nouvelle est terrible pour Magali , mais aussi pour son mari Mathieu. « J’ai très vite décidé de mettre mes émotions de côté et commencé à me documenter sur le cancer et à aider à préparer la naissance de notre enfant. Je voulais rester fort et offrir un soutien solide à Magali, car je sentais qu’elle vivait très mal sa maladie. »
Mais sous l’apparence, on devine parfois des fissures. « De temps en temps, je me
permettais de voir des amis et au cours de ces conversations, j’avais parfois du mal. Ou alors je pleurais ou je me sentais déprimé. En réalité, j’étais plutôt soulagé de pouvoir exprimer tous ces sentiments refoulés (rires). Mais je n’ai jamais rien laissé paraître en présence de Magali. »
Le bébé nait six semaines avant terme via un accouchement provoqué. Mais il souffre d’une infection et les médecins craignent des problèmes cérébraux, donnant au bébé 50 % de chances de souffrir d’un handicap permanent. « Finalement, il s’est avéré que notre enfant n’avait rien d’anormal, mais j’ai attendu longtemps avant d’en parler à Magali », reconnaît Mathieu.
Heureusement, l’employeur de Mathieu se montre particulièrement généreux : il peut rester à la maison pendant 3 mois et demi en continuant à percevoir pleinement son salaire. Après son traitement, Magali reprend son travail, mais elle doit rapidement y renoncer. Elle est souvent fatiguée, a des difficultés de concentration et souffre de pertes de mémoire. « C’est ce qui nous a amenés à fonder ensemble l’association sans but lucratif Cancer & Travail pour soutenir les personnes qui éprouvent des difficultés à reprendre le travail après leur traitement contre le cancer. Nous nous adressons à toutes les parties prenantes : patients, médecins, employeurs et services RH, pour faciliter le retour au travail. »
Magali est maintenant guérie de son cancer même si les séquelles de sa maladie se font toujours sentir, confie Mathieu. Mais pas toujours de manière négative. « Aujourd’hui, nous envisageons la vie différemment. Nous sommes moins stressés par les futilités , moins préoccupés par nous-mêmes et nous prenons la vie de manière plus positive. Notre relation à Magali et à moi est aussi plus étroite forte que jamais et un lien de confiance et de proximité s’est instauré entre nous. Si le cancer a apporté quelque chose de positif, c’est certainement celle-là. », conclut Mathieu.
Depuis plus de 125 ans, MSD innove, proposant des médicaments et des vaccins pour des maladies graves telles que le cancer, le VIH ou Ebola. Dans le cadre de notre mission de sauver et d’améliorer la vie des patients. Nous nous engageons envers les patients et la santé de la population en améliorant l’accès aux soins de santé grâce à des politiques, des programmes et des partenariats de grande envergure. Pour plus d’informations, visitez www.msd-belgium.be et suivez-nous sur Twitter, LinkedIn, Facebook et Instagram. BE-NON-01550
Quel est le rôle de l'oreillette gauche sur la fonction cardiaque et la circulation sanguine ?
Le Docteur Sébastien Deferm a consacré sa thèse de doctorat à la question, ce qui lui a valu de remporter le Prix Jacqueline Bernheim décerné par le Fonds pour la Chirurgie Cardiaque.
Le rôle de l’oreillette gauche dans la circulation sanguine fut déjà décrit par le physicien britannique William Harvey en 1628, mais ce n’est que depuis quelques années que son importance pour la fonction cardiaque est reconnue.
Les recherches du Dr Sébastien Deferm (UHasselt) sont centrées sur le rôle de la maladie atriale dans trois affections cardiaques: la pathologie valvulaire, les accidents vasculaires cérébraux et la décompensation cardiaque.
La pathologie de la valve mitrale L'insuffisance mitrale d’origine atriale, avec une valve de structure normale mais dont les feuillets ne se joignent pas bien à cause d’une dilatation de l’anneau, est une occurence relativement nouvelle. Il en résulte, durant la systole, un reflux de sang à travers la valve, du ventricule vers l’oreillette. Ce reflux diffère fondamentalement de celui provoqué par une affection ventriculaire gauche. Grâce à l’échocardiographie, les deux types de fuite se distinguent assez facilement dans la pratique médicale.
Le traitement chirurgical d’une valve mitrale déficiente suite à une affection ventriculaire reste controversé car il ne semble pas améliorer le pronostic: dans 30 à 60 % des cas, les patients opérés présentent un à deux ans plus tard une récidive importante de la fuite. Par contre, le traitement chirurgical de l’insuffisance mitrale due à la dilatation de l’anneau et à l’affection atriale donnerait de meilleurs résultats.
Les AVC et la décompensation cardiaque Dans environ 30% des accidents vasculaires cérébraux, la véritable cause à l’origine de la pathologie reste inconnue. Il s’agit alors d’accidents vasculaires ‘cryptogènes’. Chez un tiers des patients concernés, le coupable serait finalement un trouble masqué du rythme de l’oreillette (on parle de fibrillation atriale occulte). Un examen prolongé, de plus de 24h, du rythme cardiaque est donc fortement indiqué. Les nouvelles techniques d’imagerie médicale permettent actuellement de mieux cerner le fonctionnement de l’oreillette gauche et d'identifier un sous-groupe de patients souffrant d’accidents vasculaires cryptogènes, qui pourraient bénéficier de cet examen prolongé du rythme cardiaque ainsi que d'un traitement adéquat.
>>
Dr. Jean-Marie SEGERS, journaliste médicalL’oreillette gauche garantit toujours le remplissage du ventricule gauche sans quoi la fonction cardiaque ne serait plus optimale. Au début d’une insuffisance cardiaque l’oreillette tente de compenser la déficience du ventricule en augmentant au maximum l’afflux sanguin, mais après quelque temps, cela mène à un épuisement total, l’oreillette gauche devenant un organe rigide et passif. Traiter la décompensation cardiaque vise d'abord la récupération du pouvoir contractile de l'oreillette gauche, ce qui profite aussi au ventricule.
“ Le Prix Jacqueline Bernheim 2022 (25.000 €) sera remis au Dr Sébastien Deferm à Bruxelles, le vendredi 10/02/2023, dans le cadre du Congrès Annuel de la Belgian Society of Cardiology. „
Sébastien Deferm poursuit ses recherches dans le cadre d'une formation à l'Hôpital Universitaire de Mayence (Allemagne) afin d'évaluer l'efficacité de différentes stratégies de traitement de la régurgitation mitrale fonctionnelle auriculaire. ■
Pour en savoir plus sur les autres projets de recherche financés par le Fonds pour la Chirurgie Cardiaque: www.fondspourlachirurgiecardiaque.be Compte bancaire: BE15 3100 3335 2730
Febelco est l’une des 50 plus grandes entreprises belges. Mais que faites-vous exactement ?
Felbelco est ce que l’on appelle un grossisterépartiteur de médicaments et une coopérative de pharmaciens indépendants. Nous avons beau ne pas être connus, notre rôle est pourtant crucial dans le trajet des médicaments. Le grossiste-répartiteur est en fait le premier support du pharmacien en termes de disponibilité du produit. Et ce, 7 jours sur 7.
Qu’est ce que cela donne en termes de chiffres ?
Le secteur dans son ensemble représente 250 millions d’euros de stock de médicaments dans notre pays. Febelco traite avec pas moins de 3300 clients chaque jour et dispose de plus de 40 000 références de médicaments en stock. Ce qui représente jusqu’à 100 millions de produits traités dans notre pays annuellement. De ce fait, nous sommes le plus grand grossiste-répartiteur en Belgique avec une part de marché d’environ 43%.
Vous êtes un maillon essentiel dans la santé de tous les Belges…
Oui et si ce maillon de la chaîne cassait, ce serait une catastrophe pour les pharmaciens et les patients. Malheureusement, nous connaissons actuellement quelques difficultés qui affaiblissent notre fonction. La pénurie de médicaments en Europe en est une. Mais
elle n’est rien face à l’augmentation des coûts d’exploitation alors que nos marges ne font que baisser en raison des mesures étatiques. L’Etat a beau reconnaître l’importance de notre rôle, il ne nous facilite pas la tâche. Et à la longue, il risque de casser le bon approvisionnement du médicament à la population.
Votre secteur évolue-t-il entre ?
Tout à fait ! Notre rôle a considérablement évolué et est fortement lié à l’évolution de celui du pharmacien. Ce dernier a été renforcé durant la crise du Covid et c’est une bonne chose. Le pharmacien a renforcé son rôle de première ligne ces deux dernières années en étendant sa palette de services à la population. Il peut aujourd’hui se charger, lui-même, du testing et de la vaccination Covid. Si on pouvait même lui donner la possibilité de vacciner contre la grippe, on franchirait encore une étape supplémentaire. Cela permettrait au patient de recevoir sa dose de vaccin directement à l’endroit de délivrance. On améliorerait la couverture vaccinale et on gagnerait du temps et de l’argent sans pour autant être en opposition avec les autres acteurs de la santé, qu’ils soient infirmiers ou médecins. Au contraire, cela les déchargerait d’une série de tâches à réaliser.
En quoi cela a-t-il une influence sur l’évolution des grossistes-répartiteurs ?
Le grossiste-répartiteur donne la possibilité au pharmacien de bien fonctionner. Mais nous
voulons l’accompagner encore plus étroitement. Nous voulons être un acteur à 360 degrés dans l’accompagnement du pharmacien en le déchargeant d’un maximum de tâches pour qu’il puisse jouer ce rôle de proximité avec le patient. Nous pouvons l’assurer dans sa logistique, l’aider dans ses achats ou l’assister dans les différentes transformations qu’il vit au quotidien. Mais il faut nous donner les moyens d’agir de la sorte en ajustant nos marges qui ne sont plus indexées depuis des années.
Un autre point épineux concerne l’acheminement des vaccins pour le Covid-19 dans les pharmacies. Pouvez-vous nous en parler ?
Nous rencontrons effectivement une aberration de ce point de vue. Depuis des décennies, les grossistes-répartiteurs ont été responsables du transport des vaccins vers les pharmacies. C’est leur métier de base. Pourtant, même aujourd’hui dans cette phase de la crise sanitaire, l’état fédéral refuse d’utiliser ce schéma traditionnel et ayant fait ses preuves. Nous ignorons pourquoi dans la mesure où cette décision manque totalement de logique alors qu’elle est demandée par les pharmaciens. En faisant transiter ces produits par le trajet normal des grossistes en médicaments, on ferait des économies considérables, on se simplifierait la tâche et on diminuerait l’empreinte écologique des transporteurs. À noter que nous sommes le seul pays à encore fonctionner de la sorte. Pour continuer à bien se soigner, nous devons agir !
“Nous voulons être un acteur à 360 degrés dans l’accompagnement du pharmacien”Les grossistes-répartiteurs sont considérés comme un maillon essentiel dans l’acheminement des médicaments aux patients. Pourtant aujourd’hui, le secteur est en tension. Explication avec Olivier Delaere, CEO / Administrateur Délégué chez Febelco Group.
Au CHwapi, on n’attend plus que vous !
Le monde hospitalier s’appuie de plus en plus sur des métiers aux compétences nouvelles. Si les soignants représentent la majorité de nos collaborateurs, d’autres métiers moins connus du secteur hospitalier sont activement recherchés. Ingénieurs, technologues ou encore développeurs ont tout à fait leur place dans notre secteur d’activité de plus en plus pointu.
Le CHwapi - centre hospitalier de Wallonie picard - entame la dernière phase d’un ambitieux projet de rassemblement de ses activités hospitalières sur un site unique. Situé en plein cœur de la ville historique de Tournai, il verra le jour à l’horizon 2025 et alliera le savoir-faire, les compétences et les technologies nécessaires à la prise en charge optimale des patients.
Les défis d’un projet d’une telle envergure sont nombreux et les besoins humains sont multiples. Les profils se diversifient et se spécialisent, ce qui complexifie le travail du département des ressources humaines.
Les infirmiers et infirmières en soins généraux, mais plus spécifiquement les spécialisations pour : la dialyse, la gériatrie, la pédiatrie, la santé mentale, pour le quartier opératoire ou encore l’oncologie sont des perles rares de plus en plus difficiles à dénicher, tout comme les psychologues.
Les métiers et les process, évoluent rapidement, citons en exemple la pharmacie où la robotisation et les pratiques de plus en plus pointues et en interactions avec les équipes soignantes augmentent les besoins en pharmaciens hospitaliers et assistants.
Autres profils atypiques et recherchés : les ingénieurs. Indispensables à la construction de ce projet hospitalier ambitieux, mais aussi à l’efficience de l’hôpital, à la gestion de projets, des flux et en soutien des unités de soins.
Les profils se diversifient et se spécialisent, ce qui complexifie le travail du département des ressources humaines.
Le CHwapi se développe et les services supports sont de plus en plus indispensables au bon fonctionnement de l’hôpital. On n’imagine plus un hôpital sans département des ressources humaines innovant, sans service IT à la pointe ou sans service communication créatif & dynamique.
Rejoignez ce projet ambitieux et postulez dès aujourd’hui à l’une de nos nombreuses offres d’emploi sur notre site : emploi.chwapi.be
CHwapi - Centre hospitalier de Wallonie picarde« Dans notre pays, les soins de santé reposent sur une base solide. Mais nous avons intérêt à nous armer pour faire face aux grands défis à venir », déclare Alexander Alonso, président de la Fédération belge de l’industrie des technologies médicales (beMedTech). Et pour ce faire, nos atouts majeurs sont l’innovation et les soins axés sur la valeur.
« Une refonte fondamentale du système est nécessaire »Alexander Alonso
Notre pays continue de vieillir.
Le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans va atteindre près de 3 millions d’ici 2030. Lors de la pandémie de coronavirus, notre système de santé a souffert du manque de lits et de personnel : des manquements qui ne sont toujours pas résolus aujourd’hui. Les fondements de notre système de santé sont-ils assez solides ?
« Les défis que vous énumérez sont bien réels, mais nos soins de santé reposent sur des bases solides. Notre pays possède des acteurs de grande qualité dans le secteur des soins de santé. La liste des meilleurs hôpitaux internationaux comprend invariablement plusieurs hôpitaux belges. Parmi nos médecins spécialistes, nous comptons quelques noms qui sont véritablement de classe mondiale dans leur domaine. Notre pays est leader en cardiochirurgie ou en chirurgie robotique, par exemple. La Belgique est un pays très innovant, avec de nombreuses start-ups et des universités de renom. En outre, notre position stratégique fait que les plus grands acteurs du secteur des soins de santé veulent s’y établir. Cela nous offre une large vitrine pour commercialiser les innovations. »
qualité plutôt que la quantité. Je crois aux soins intégrés et axés sur la valeur, où les technologies médicales font partie de la solution. Le projet autour du patient prend une toute autre dimension si nous investissons davantage dans l’efficacité, la prévention et les thérapies sur mesure. Ce n’est qu’alors que nous mettons vraiment en avant la valeur des soins pour le patient. »
Quelle est la place des technologies médicales dans ces soins axés sur la valeur ?
penser à l’IA, aux logiciels d’aide à la décision clinique ou aux applications mobiles qui permettent d’économiser des heures de travail et de réflexion. »
La récente période de crise a fait apparaître de nombreux défis supplémentaires. Voyez-vous l’avenir de manière positive ?
On devine malgré tout poindre un ‘’mais’’ derrière vos propos…
« Il y a en effet un bémol. Dans notre pays, les systèmes de financement ne motivent pas toujours les acteurs et partenaires médicaux à investir dans l’innovation. Actuellement, les subventions et les incitants vont principalement aux activités individuelles dans le processus médical. Ils ne stimulent pas encore suffisamment les innovations qui favorisent l’efficacité de l’ensemble de la chaîne. Une opération de la hanche, par exemple, comporte des risques très différents selon la condition du patient. Une personne obèse de 80 ans est beaucoup plus susceptible de présenter des complications qu’une jeune personne athlétique. Pourtant, relativement peu d’incitants sont encore consacrés aux solutions préventives ou, par exemple, aux applications de données pour la prédiction des risques. La prothèse de la hanche et la chirurgie sont financées, mais pas les innovations sousjacentes qui contribuent à un résultat positif. »
Comment un mode de financement différent pourrait-il soulager la pression sur les soins de santé ?
« Au final, le calcul est simple : plus un patient passe de temps en revalidation à l’hôpital, plus le coût final et la pression sur les soins sont élevés. Chaque euro investi doit générer un gain maximal de santé et de qualité de vie pour le patient individuel et pour la société. Cela nécessite de repenser fondamentalement le système. Les incitants doivent privilégier la
« Les solutions développées par le secteur des technologies médicales sont extrêmement diverses. Elles vont du très simple au très complexe et de la prévention, du diagnostic et du traitement à la gestion intégrée des maladies. Les technologies médicales ne visent pas seulement à améliorer la santé des patients. Elles soutiennent également les prestataires de soins et rendent nos soins de santé plus résilients et durables. Nos chercheurs belges mettent déjà sur le marché des applications fantastiques. Notre pays est perçu comme étant une pharma valley, mais en réalité, nous avons tout ce qu’il faut pour devenir également une medtech valley. »
Quelles technologies intéressantes voyez-vous se développer aujourd’hui ?
« Je suis toujours étonné par la puissance d’innovation du monde des applications. Les applications permettent de traiter encore davantage les personnes dans leur environnement domestique ou de leur permettre de se rétablir en dehors de l’hôpital. Aujourd’hui, une multitude d’outils sont disponibles pour diagnostiquer ou soutenir l’observation des patients. Les diabétiques ou les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, par exemple, peuvent monitorer des données importantes depuis leur domicile. En outre, des innovations passionnantes sont en cours dans le domaine de la chirurgie robotique, entre autres. Il est désormais prouvé que la chirurgie robotique accélère la revalidation des patients et réduit les complications. Mais les technologies et dispositifs médicaux ne visent pas nécessairement à améliorer uniquement la santé. Parfois, on peut aussi les utiliser pour des gains purement liés au processus. Il suffit de
« Absolument. Aussi difficile qu’ait pu être la situation, je crois que nous avons maintenant une réelle opportunité de faire les choses différemment. Pendant la crise du coronavirus, les innovations ont été mises sur le marché avec une rapidité et une rigueur sans précédent. Il y a trois ans, le test de grossesse était à peu près le seul test d’auto-évaluation largement accessible. Il est véritablement révolutionnaire que nous puissions aujourd’hui nous autotester pour le coronavirus. Le test PCR pour le coronavirus que nous avons mis au point chez BD, la société de technologie médicale dont je suis le directeur général, est arrivé dans les laboratoires en quelques mois. Auparavant, une telle procédure prenait 5 à 10 ans. Ce sont des exemples dont nous devrions nous inspirer pour accélérer les choses dans d’autres domaines également. Un retour à l’ancienne normalité n’est pas une option pour moi. Il faut que ce soit un point de départ pour faire encore plus, plus vite et mieux à l’avenir. »
Smart Fact.
Travailler dans le domaine des soins de santé était-il pour vous une vocation ?
« Ce n’était peut-être pas une vocation, mais c’est devenu une passion après une expérience personnelle. Lorsque mon petit garçon avait 4 ans (il en a 9 aujourd’hui) je me suis retrouvé aux urgences avec lui. Il a été mal diagnostiqué à trois reprises, pour finalement être traité pour une méningite bactérienne deux semaines plus tard. Soit juste à temps. Je me suis alors demandé comment c’était possible dans un pays comme la Belgique. Cela n’a fait que me motiver davantage dans mon travail. Je me rends compte que je peux vraiment faire la différence. »
Disease management
Le ‘‘disease management’’ (gestion de la maladie) est le système d’interventions de soins cohérentes pour un patient souffrant d’une maladie spécifique. Cette approche structurelle se concentre sur l’ensemble du continuum de soins pour améliorer les résultats de manière mesurable. Les patients eux-mêmes jouent un rôle actif grâce à la psychoéducation et aux stratégies d’autogestion. Prévenir ou minimiser les effets d’une maladie permet de réduire le coût des soins.
Numérisation de la prise de décision clinique
Il est parfois difficile pour les professionnels de la santé de détecter une détérioration de l’état des patients dans le cadre de la routine normale. Un système d’aide à la décision clinique (SADC) peut les y aider en combinant les valeurs vitales d’un patient depuis différents appareils. Si la pression sanguine systolique baisse, s’il y a trop de globules blancs ou si la fréquence respiratoire augmente, le système donne le signal d’intervenir.
Les systèmes de financement de notre pays ne motivent pas toujours l’investissement dans l’innovation.
Les apps permettent de traiter davantage encore les personnes dans leur environnement domestique ou de se rétablir en dehors de l’hôpital.
Prendre soin des autres constitue l’essence même de Korian.
Depuis 2005, nous faisons primer le confort et la santé des personnes âgées et fragiles.
Qu’il s’agisse de maisons de repos et de soins, de résidences-services, de séjours temporaires, de soins à domicile ou d’autres formes de soutien, vous pouvez compter sur Korian.
Nos 10 000 collaborateurs s’engagent avec passion afin de garantir des soins sur mesure et personnalisés.
Empreints de confiance, d’initiative et de responsabilité, ils assurent une meilleure qualité de vie à nos résidents, clients et patients.
Il faut un grand cœur pour travailler chez Korian. Découvrez nos offres d’emploi via korianjobs.be, car nous proposons nos soins partout.
Experte en soins alimentaires
Le plaisir est le point central de nos soins nutritionnels. Et pour cela, des repas chauds et adaptés aux besoins du groupe cible sont essentiels. Pour maximiser cet aspect, nos équipes et nos clients seront assistés par notre Business Developer Foodservice ou spécialiste de la nutrition dans le domaine des soins.
La mission de JAVA Foodservice est de procurer une expérience de repas optimale pour chaque consommateur. Prenant en compte l’aspect soins nutritionnels, et cela du produit jusqu’au moment du repas. En résumé, l’expérience du repas au sens large. Cette démarche repose sur la conviction qu’une bonne alimentation contribue au bien-être de vos résidents,parents, enfants, élèves, étudiants ou consommateurs.
Forte de notre expérience opérationnelle au sein de diverses organisations de soins de santé, nous disposons des connaissances nécessaires pour contribuer à l’organisation des repas et des soins. Pour ce faire, nous nous basons toujours sur les recommandations du Conseil supérieur de la santé pour garantir une alimentation saine et durable. Celles-ci sont ensuite ajustées aux besoins de votre organisation et adaptées aux besoins individuels de vos résidents, patients enfants, élèves, étudiants ou consommateurs.
Une alimentation confortable selon la classification IOOSl pour les personnes souffrant de problèmes de mastication et de déglutition, de perte d’énergie et de perte d’autonomie, une alimentation enrichie en protéines en fonction de la prévention de la malnutrition, des aides adaptées en cas de problèmes moteurs, des repas sûrs et sans allergènes, mais aussi un engagement en faveur d’une alimentation durable et à base de plantes dans le cadre du virage protéique du green deal. Nous recherchons avec vous une solution de repas en tenant compte des spécifications de votre organisation.
Notre experte en nutrition veille à être en adéquation avec les tendances et l’évolution des besoins en matière de nutrition dans le domaine des soins. Et cela toujours sur base des dernières avancées scientifiques. Des solutions de repas spécifiques pour les personnes atteintes de démence ? Là aussi, nous veillons à offrir une expérience maximale en matière de repas. Nous souhaitons continuer à vous inspirer en matière de soins nutritionnels de haute qualité et où le plaisir reste toujours présent.
Sligro Food Group Belgium a tout ce qu’il faut pour décharger et faire progresser les professionnels de la santé et de l’alimentation. food@javafoodservice.beNOS VALEURS
CARRIÈRE
VOUS ÊTES :
• Technologues et Infirmier.ère.s en imagerie médicale
• Infirmier.ère.s pour l’Unité Psychiatrie, en coronarographie/électrophysiologie, pour les unités d’hospitalisation (médecine, chirurgie) et l’équipe mobile
• Infirmier.ère.s spécialisé.e.s en soins péri-opératoires pour le bloc opératoire
• Infirmier.ère.s en chef / Unités conventionnelles - Réserve de recrutement
• Infirmier.ère.s SIAMU pour les urgences et les soins intensifs
• Psychologues pour le Centre Namurois de l’Obésité et pour le Service de Psychiatrie
• Assistant.e. dentaire
• Jobistes Infirmier.ère.s
• Aide-soignant.e.s
Consultez notre site internet car nous sommes régulièrement à la recherche de profils
• de type administratif à orientation médicale
• techniques
• logistique
• technologue.s. de laboratoire
Les possibilités de faire carrière dans les soins de santé sont nombreuses
Depuis bientôt trois ans, la vie a bien changé au sein des hôpitaux, des maisons de repos et de tous les centres de soins du pays. Le Covid-19 est passé par là, imposant de nouvelles règles sanitaires, mais aussi de nouveaux défis pour le secteur, entre revalorisation nécessaire des métiers de la santé et modernisation galopante. Et s’il faut faire preuve d’énergie et de courage pour faire carrière dans les soins de santé, les possibilités ne manquent pas, quel que soit le niveau d’études.
Des emplois sûrs, avec des perspectives sur le long terme
Quand on évoque le secteur des soins de santé, le mot qui revient le plus souvent est “pénurie de personnel”. Il suffit de se connecter sur le site de n’importe quel hôpital du pays pour découvrir que des postes sont vacants à tous les niveaux. Idem pour les centres de soins comme les maisons de repos, par exemple. Et si les raisons de ce désintérêt pour les métiers de la santé sont nombreuses (travail lourd, rémunération trop faible, pression,…), ceux qui sont prêts à prendre leur courage à deux mains peuvent profiter de contrats sûrs et de perspectives sur le long terme. Il est ainsi rare de voir des plans de restructuration dans les hôpitaux, même s’ils sont sous-financés.
Un secteur, 1000 métiers
Les soins de santé : un terme qui englobe bien des métiers et bien des réalités. On parle aussi bien d’infirmiers, d’aide-soignants ou encore de médecins. Mais des dizaines d’autres métiers viennent se greffer à ceux qui sont en contact direct avec les patients. On pense à tous les métiers administratifs, aux soins à domicile, aux métiers techniques, etc. Cela veut dire aussi qu’il est possible de réorienter sa carrière à plusieurs reprises en travaillant dans un même établissement de soins. Et puisque la pénurie de main-d’œuvre se fait ressentir partout, cela représente également une possibilité de faire valoir ses compétences au moment de négocier un nouveau contrat.
Il n’y a pas que dans les hôpitaux qu’on cherche
des talents
Résumer le secteur des soins de santé aux hôpitaux serait une grosse erreur. On a déjà évoqué également toutes les structures de soins comme les maisons de repos ou les centres de revalidation qui recherchent constamment du personnel pour renforcer leurs équipes. Mais il existe aussi des entreprises spécialisées dans les soins à domicile. C’est l’occasion de profiter d’un métier qui bouge et de ne pas être cloisonné dans un grand bâtiment. Et pour les personnes qui veulent être totalement libres dans leur travail, il est tout à fait possible de se lancer comme indépendant.
De la formation en continu
La médecine évolue tous les jours, à mesure que la recherche évolue elle aussi. De nouvelles techniques sont mises au point, des découvertes scientifiques offrent de nouvelles possibilités et la manière de soigner les patients progresse sans cesse. Et pour assurer des soins à la hauteur, il faut continuer à former son personnel. Travailler dans les soins de santé, c’est participer à cette évolution et découvrir ces avancées en première ligne, avec la possibilité de suivre régulièrement des formations, le plus souvent durant ses heures de travail, mais il existe aussi des formations facultatives qui permettent d’obtenir de nouveaux diplômes.
Des journées longues, difficiles, mais valorisantes
On ne va pas se mentir, le job d’infirmier.e est très fatigant. Les horaires souvent décalés et les gardes de nuit s’ajoutent à la charge physique mais aussi psychologique du travail. Il y a donc de quoi avoir peur de se lancer, mais il ne faut pas oublier non plus la valeur morale et symbolique de son travail. C’est ce qui aide certaines personnes à tenir le coup toute une carrière, tout en gardant la passion intacte. Et pour certains, un travail qui a du sens est essentiel à l’épanouissement, ne l’oublions pas.
Il n’y a donc plus qu’à se lancer
Chez les jeunes, les études à orientation médicale ont toujours la cote. On pense aux études de médecine qui peuvent déboucher sur une foule de spécialités différentes, mais aussi aux études d’infirmier ou de sage-femme. Même si ces derniers métiers sont parfois dévalorisés, à tort d’ailleurs. Il faut savoir que les études ont été rallongées d’une année récemment, et que l’apprentissage y est poussé, avec des stages bien sûr, mais aussi une formation scientifique étendue. Des possibilités de masters ou de spécialisations existent également, aussi bien à la fin du premier cursus universitaire que pendant la carrière, via des cours du soir.
« Plus qu’un métier, un impact direct sur la vie des résidents »
Recruter est un des plus grands défis actuels pour les organisations actives dans les soins de santé. Il est donc primordial de prendre soin de son personnel, et d’inventer de nouvelles manières de travailler pour répondre à toutes les attentes.
Gérer une organisation active dans les soins de santé n’est pas de tout repos, et c’est d’autant plus vrai depuis que le Covid-19 est passé par là. Chez Korian, groupe actif dans la gestion de maisons de repos, la réalité est la même que pour tout le monde : la difficulté est de recruter de nouveaux talents et de conserver des équipes suffisamment étoffées. « Nous sommes aujourd’hui confrontés à un climat où il y a toujours une partie du personnel qui n’a pas repris le travail ou qui n’a pas récupéré de la crise sanitaire, confie Sophia Peeters, COO de Korian. On remarque aussi que nos plus grands concurrents ne sont plus les autres métiers de la santé, mais les emplois à horaires fixes ou avec des avantages comme des voitures de sociétés, un téléphone portable, etc. »
Il faut donc se réinventer et trouver de nouveaux arguments pour convaincre le personnel et les candidats potentiels. « Cet environnement est très complexe et nous essayons d’offrir des conditions de travail adéquates où l’on joue sur le bienêtre du personnel avant tout. Le but est de construire des moments récurrents durant lesquels on a de petites attentions pour notre personnel, par exemple, présente-t-elle. Plus concrètement, nous avons aussi signé une nouvelle convention collective de travail avec les partenaires sociaux, avec plus de jours de congé, des chèques-repas et d’autres avantages qui n’existaient pas avant. »
Mais les métiers de la santé ont toujours la même philosophie, finalement. « Plus qu’un
métier, nous avons un impact direct sur la vie des résidents. La qualité de vie de nos résidents reste notre préoccupation principale et c’est en réussissant cela qu’on se sent accompli, assure Sophia Peeters. Nos centres doivent être des lieux de vie, avant d’être des lieux de travail. »
L’innovation technologique est aussi une clé. « L’idée générale est de venir soutenir le job du soignant pour rendre son travail plus agréable et efficace. Dans les maisons de repos, je pense par exemple à du matériel de détection des chutes, mais aussi à toutes les thérapies non médicamenteuses qui permettent d’avoir un regard et une analyse différents sur son métier. C’est très stimulant de voir les choses évoluer. »
Korian Belgique est depuis 2005 actif dans le domaine des soins résidentiels pour les personnes âgées et fragiles, ainsi que dans les soins à domicile, les soins infirmiers à domicile et les magasins de soins à domicile. Chaque jour, plus de 10 000 collaborateurs s’occupent de plus de 11 000 résidents dans 120 établissements répartis dans toute la Belgique. En plus, 700 employés et 220 infirmières autonomes travaillent dans les soins à domicile.
Soins de santé : un marché du travail sous pression
La crise sanitaire n’a fait qu’accélérer un double phénomène qui perturbe le secteur des soins de santé depuis plusieurs années : la pénurie de personnel et la guerre des talents. Les moyens étant limités, les hôpitaux doivent aujourd’hui se montrer inventifs et persuasifs pour compléter leurs équipes et recruter les perles rares.
Le temps où nous applaudissions le personnel soignant depuis nos balcons, au printemps 2020, semble révolu. Les héros d’hier sont devenus les oubliés d’aujourd’hui, et les métiers de la santé ne font plus rêver les jeunes. Dans un secteur qui manque cruellement de bras, ceux qui s’accrochent à leur rêve n’hésitent plus à choisir la meilleure offre. Face à un marché bouleversé, les services des ressources humaines des hôpitaux sont devenus de véritables atouts, comme l’explique Laura Limberopoulos, Cheffe du Service Recrutement & Sélection/Image de marque Employeur au CHU UCL Namur. « Depuis le retour à la normale au niveau sanitaire, on voit apparaître un marché du travail très tendu, avec nettement moins de profils qui postulent sur les offres d’emploi que l’on publie, entame-t-elle. Il n’est
pas rare de voir des postes avec peu ou pas de candidats. Je pense aussi au phénomène de « job ghosting », ces gens qui postulent, passent des étapes de sélections, des entretiens et puis disparaissent à n’importe quel moment du processus, parfois sans raison apparente. Un autre élément auquel nous n’étions pas habitués, ce sont les contre-offres de la part des autres employeurs. »
Aujourd’hui, il est donc essentiel de se réinventer pour conserver des équipes dynamiques et de qualité au sein des services. « Aujourd’hui, la pénurie de talents se ressent dans tous les métiers de l’hôpital, des infirmiers et infirmières aux services techniques et logistiques. Les raisons sont multiples, je pense. La crise énergétique joue aussi un rôle de plus en plus important, avec des personnes qui veulent travailler au plus près de chez elles. Le marché est aussi très concurrentiel, et tout se joue à un chèque-repas plus élevé, à une place en crèche pour un enfant, etc. »
Sauf que les budgets ne sont pas extensibles, même s’ils ont été revalorisés par le ministre de la Santé. « Nous avons effectivement reçu des
enveloppes budgétaires pour engager. Mais trouver du personnel reste difficile, regrettet-elle. Nous avons pu allouer une partie de ces budgets pour alléger la charge de travail au quotidien, par exemple en engageant des aides-soignants qui viennent en support du personnel infirmier. Nous avons aussi créé des ateliers bien-être. Ils permettent parfois de prendre 20 ou 30 minutes durant les heures de travail pour souffler, se confier et/ou régler l’un ou l’autre problème. En plus de cela, nous continuons à proposer des formations en continu. »
Enfin, une des clés est aussi la communication. « En collaboration avec le Département Communication, un important travail a été mené sur notre stratégie de communication pour se démarquer des autres hôpitaux », conclut-elle.
Laura Limberopoulos Cheffe du Service Recrutement & Sélection/Image de marque EmployeurNos centres doivent être des lieux de vie avant d’être des lieux de travail.
Penser aujourd’hui l’hôpital de demain
L’hôpital de demain est bien plus qu’un défi architectural. Il incarne l’humanisation de la médecine de pointe qui accompagne le patient dans un trajet de soins intégratif et connecté à la pratique de proximité. Nos experts nous en disent plus.
« L’hôpital fait partie d’un écosystème médical dans lequel il devra mieux se positionner pour optimiser la collaboration avec d’autres organismes de soins, comme cela a été le cas pendant le Covid avec notamment les médecins généralistes et les maisons de repos. C’est aussi de cette manière qu’il pourra renforcer son rôle social, grâce à un accompagnement plus humain des patients en cours de traitement ou en fin de vie. Les soins de santé fondés sur la valeur et sa pérennité financière forment le fil sur lequel l’hôpital devra trouver l’équilibre. Car c’est de cet équilibre que résultera sa contribution efficace et indispensable à la santé de la population et à l’accès pour chacun à une médecine de qualité. »
« Cela nous a permis de constater la solidité du système hospitalier, car il n’a pas été complètement débordé au fil des différentes vagues. Par ailleurs, même si elle préexistait déjà, la pénurie de personnel infirmier s’est encore accentuée, accompagnée d’un épuisement général. La régionalisation des soins a aussi compliqué notre situation, car nous avons deux implantations à Bruxelles et une en Wallonie, ce qui a entraîné des problèmes d’approvisionnement en matériel et en médicaments indispensables pendant la crise. Enfin, nous retenons aussi la nécessité de disposer à l’avenir d’une réserve de matériel, tel que des équipements de protection ou respiratoires, tout ça dans un budget serré. »
« Nous avons traversé les différentes vagues avec des niveaux d’acceptation parfois différents, mais ça a fonctionné et les patients ont pu être bien pris en charge. Avec la pénurie importante de personnel, il faut repenser l’organisation des soins sur différents axes : regrouper les plus petites structures hospitalières pour rationaliser le nombre de lits, fusionner les équipes pour niveler le nombre de gardes, mutualiser le matériel médical de pointe, travailler avec des centres médicaux de proximité et renforcer la prise en charge des urgences à travers les PIT (Paramedical Intervention Team) – sujet plus spécifique aux zones moins urbanisées, comme la province de Luxembourg. »
Face aux enjeux actuels et futurs, quelle place pour le patient ?
« Les soins, qui se spécialisent et se complexifient à l’extrême, exigent des efforts de compréhension toujours plus importants de la part des patients. Et cela dans de nombreux domaines. En oncologie par exemple, le traitement peut être ajusté en fonction du type de cancer mais aussi du statut génétique de la personne. On a besoin de référents pour rassurer les patients et aider les équipes hospitalières à adapter leur discours à la qualité de vie du patient. En oncologie toujours, il existe des infirmiers coordinateurs de soins qui s’occupent de ce suivi spécifique. Ce rôle de référent peut aussi être assuré par un praticien qui connaît le patient de longue date ou par des ‘’patients experts’’ souffrant de la même pathologie. »
« Le développement de la visioconférence réduit les déplacements et permet un gain de temps pour les patients et les praticiens, même si ça ne remplace pas le contact humain capital en médecine. Les consultations qui en bénéficient sont notamment les consultations pré-opératoires ou certains suivis. Une infirmière à domicile pourrait par exemple décrire une plaie post-opératoire au chirurgien lors d’une réunion à distance. D’autres spécialités y trouveront des opportunités dans le futur. On assiste aussi à un virage plus aigu vers l’ambulatoire car les patients veulent quitter au plus vite l’hôpital, entre autres à cause du risque de contamination par une autre maladie – comme on l’a vu pendant le Covid. »
Comment voyez-vous l’hôpital de demain ?
« Elle est centrale, certainement dans la réflexion d’un nouvel hôpital. Elle s’inscrit dans une philosophie qui veut que les soins viennent désormais aux patients et non plus le contraire. C’est ainsi que les services hospitaliers sont rassemblés en pôles afin de permettre aux équipes de travailler ensemble plus efficacement. Toujours dans cette optique, la collaboration avec les centres de soins de proximité et les effectifs de première ligne est elle aussi essentielle pour assurer le suivi des patients dont le séjour à l’hôpital est de plus en plus court. Les téléconsultations gagneront probablement en importance pour des suivis simples, mais sans jamais remplacer les consultations classiques. »
« L’hôpital devra de plus en plus agir pendant une période courte sur une pathologie nécessitant une technologie de pointe, en connexion avec des prestataires à domicile. L’intelligence artificielle améliorera le lien entre le diagnostic et le traitement et redéfinira le rôle des praticiens dont les métiers seront logiquement transformés. L’architecture des nouveaux bâtiments hospitaliers prendra davantage en considération les enjeux climatiques et la réduction de l’empreinte carbone, entre autres via la réduction du gaspillage. Enfin, on assistera à une mutualisation des efforts pour garantir une technologie de pointe tout en gardant une logique de proximité d’accès ainsi que le développement des soins intermédiaires à domicile. »
« Le manque de personnel médical influencera fortement l’architecture hospitalière à venir . Les hôpitaux vont se réunir en réseau pour assurer des gardes partagées et des trajets de soins communs, grâce à de plus grosses équipes. Au niveau technologique, l’intelligence artificielle va quitter les laboratoires pour se transformer en applications pratiques. Sans remplacer le médecin, elle l’aidera à être plus productif, en suggérant par exemple des diagnostics. Il en va de même pour la robotique qui permettra d’automatiser certaines tâches et de minimiser le nombre d’erreurs. Ces progrès répondront peut-être aussi en partie à la problématique de raréfaction des ressources humaines dans le monde hospitalier. »
« L’hôpital de demain est celui qui centralise les soins, rassemble les plateaux techniques lourds et concentre les équipes plus larges avec un know-how plus important pour offrir aux patients une médecine plus pointue. Il est aussi un défi architectural et sociétal. Architectural dans la gestion des aménagements des pôles de soins et des enjeux énergétiques. Et sociétal, d’une part pour garantir le bien-être de l’ensemble du personnel dans un environnement de travail chaleureux, et d’autre part pour le confort des patients avec des chambres accueillantes. C’est tout notre projet pour Vivalia 2025 : des soins à la pointe tenant compte du maillage de la province dans un cadre agréable et lumineux. »
On peut remédier à la diarrhée des nourrissons !
prouvée des postbiotiques
La diarrhée des nourrissons. De nombreux parents pensent qu’il n’y a pas grand-chose à faire, si ce n’est attendre que ça passe et éviter la déshydratation. Pourtant, rien n’est moins vrai. En effet, des recherches montrent que les pro- et postbiotiques peuvent réduire considérablement la durée des diarrhées infectieuses.
Comme si avoir un bébé souffrant de diarrhée n’était pas déjà assez ennuyeux comme ça, de nombreuses crèches vous demandent de garder votre progéniture à la maison si elle souffre de gastro-entérite. « Et malheureusement, chaque enfant fait plusieurs épisodes de diarrhée infectieuse au cours de ses premières années », indique le professeur à l’Université libre de Bruxelles (VUB), Yvan Vandenplas. Un problème répandu, donc. « Ce que beaucoup ignorent, en revanche, c’est qu’il existe des remèdes qui raccourcissent la durée de la diarrhée . La recherche clinique montre que les postbiotiques sont également efficaces », explique le spécialiste en gastro-entérologie pédiatrique.
Les postbiotiques ne sont pas identiques aux pré- et probiotiques, mais ils sont liés. Le nom en lui-même est révélateur. Le terme ‘post’ signifiant ‘après’, tandis que ‘biotique’ désigne un organisme vivant. L’après-vie, pour ainsi dire. Les postbiotiques sont des micro-organismes bactériens rendus inanimés en les exposant à des températures élevées, par exemple. « Ainsi, nous savons exactement ce que nous administrons. Lorsque les organismes sont encore vivants, l’estimation est plus difficile car ils sont souvent encore en développement. » Les postbiotiques, contrairement aux probiotiques, ne sont donc pas de nouvelles bactéries vivantes que nous ingérons. Quant aux prébiotiques, ils servent de nourriture aux bonnes bactéries existantes dans notre microbiome.
Selon Mr. Vandenplas, le microbiome est comparable à une métropole. « C’est un ensemble
de micro-organismes différents vivant ensemble », explique-t-il. « Grands et petits, bons et mauvais ». Il s’agit principalement de bactéries, mais aussi de virus et de parasites. Et ils sont partout : sur votre peau, dans vos poumons mais surtout dans votre intestin. « Environ 90 % de notre microbiome se trouve dans nos intestins. Et ce microbiome gastro-intestinal est un sujet de recherche croissant en matière de santé et de maladie. Sa santé est particulièrement importante pendant les 1 000 premiers jours de la vie, car elle est à la base d’un système immunitaire équilibré. Une perturbation provoque un risque accru de développer des troubles allergiques et des maladies à médiation immunitaire comme le diabète. »
postbiotiques sont des micro-organismes bactériens dépourvus de vie
Pour faire court, on peut donc dire que votre microbiome est très important pour votre santé. Mais quand peut-on dire qu’il est «sain» ? Il n’existe pas de définition scientifique exacte de ce phénomène, mais Mr. Vandenplas s’y essaie. « S’il contient principalement des bactéries saines, votre microbiome est équilibré et bien composé. Bien que nous ne puissions pas toujours le voir ou le sentir. En outre, la composition d’un microbiome sain diffère d’un individu à l’autre. »
Nous pouvons donner à notre corps un précieux coup de main en prenant des postbiotiques de manière préventive. Ce qui procure au microbiome ce petit plus pour se maintenir en équilibre. « Mais si, par exemple, nous avons une diarrhée infectieuse, signe d’un microbiome perturbé,
les postbiotiques peuvent être utilisés pour la combattre activement », explique Mr. Vandenplas. « Contrairement aux poudres de réhydratation orale, les SRO (sels de réhydratation orale), qui sont souvent utilisés pour prévenir la déshydratation, il a été scientifiquement prouvé que les pro- et postbiotiques raccourcissent la durée de la diarrhée de 24 heures. » Ce qui non seulement soulage votre enfant, mais est aussi intéressant sur le plan socioéconomique. « Les parents peuvent donc retourner au travail un jour plus tôt car ils ne doivent plus garder leur bébé à la maison. »
Mais les postbiotiques n’affaiblissent-ils pas le système immunitaire de nos enfants ? Notre corps ne devrait-il pas apprendre à combattre lui-même certains virus ? « Non », tranche Mr. Vandenplas, « la diarrhée indique que le microbiome est perturbé. Vous devez alors agir. En nourrissant les bonnes bactéries présentes avec des postbiotiques, vous offrez en fait à l’organisme la possibilité de se renforcer avec les ressources dont il dispose. »
Soins personnalisés : des avancées, mais aussi des limites
Avec la crise sanitaire, le secteur des soins personnalisés a connu des avancées spectaculaires. Cela offre de nouvelles possibilités pour les patients et pour les professionnels de la santé, mais une bonne réglementation autour de la protection des données reste essentielle.
La médecine évolue tous les jours au niveau purement scientifique et technique, mais la philosophie générale change depuis quelques années au niveau des traitements et du développement des médicaments. On peut souvent le lire ou l’entendre dans des interviews, le but est de “remettre le patient au centre du processus”. C’est évidemment une bonne chose, mais il faut bien comprendre ce que cela signifie en pratique. Pour redonner plus d’importance au patient et à son suivi, les soins personnalisés ont le vent en poupe. L’entreprise Roche a déjà développé une aile dédiée aux soins personnalisés. « En Belgique, Roche opère sur base de deux activités complémentaires : les diagnostics et les produits pharmaceutiques », précisent les Dr. Anissa Léonard, responsable du centre d’excellence sur les soins de santé personnalisés chez Roche BeLux et Dr. Nizar Sebti, Directeur Médical chez Roche BeLux. « Notre stratégie est de répondre aux besoins non satisfaits et donc d’apporter exclusivement des médicaments innovants aux patients. Rassembler les diagnostics et les produits pharmaceutiques sous un même “toit” nous permet de fournir des solutions couvrant l’ensemble du parcours de vie du patient. Roche a été l’une des premières entreprises à proposer des soins de santé personnalisés grâce à cette force combinée. »
Un développement qui ne date pas d’hier, donc, mais qui fait toujours face à certaines limites. « La première limitation aujourd’hui est le manque d’intégration des différentes composantes du parcours de soins du patient (prévention, diagnostic, traitement, suivi…).
Les soins de santé personnalisés visent à intégrer ces composantes afin de fournir la bonne solution pour le bon patient au bon moment », poursuivent-elles. « La deuxième limitation vient de notre incapacité actuelle à extraire la pleine valeur des données générées par l’industrie des soins de santé. Ces données
sont donc sous-utilisées et représentent souvent une surcharge d’information dans laquelle les prestataires de soins et les patients doivent se frayer un chemin. Enfin la troisième limitation provient de la difficulté d’accès à ces données et à ces technologies. »
L’accès à ces données pose bien entendu la question de la protection des données des patients, surtout quand on évoque des échanges entre différentes entités et les bases de données partagées. Et si les entreprises doivent respecter toute une série
de règles, elles s’engagent aussi à protéger les patients de toutes dérives. Un autre élément qui entre en ligne de compte, surtout depuis la crise sanitaire, c’est la téléconsultation. Là aussi, il y a du pain sur la planche. « Il n’y a actuellement pas de législation pour encadrer ces pratiques », indique le SPF Santé Publique. Du côté de l’ordre des médecins, on confirme qu’une réglementation claire est attendue. « Pour éliminer les malentendus qui existent dans la pratique, tant chez les médecins que chez les patients, un cadre juridique et des règles
claires de remboursement sont nécessaires. L’attribution d’un label de qualité aux services qui proposent la téléconsultation de manière conforme permettra de mieux conscientiser les patients dans leur choix et renforcera leur confiance dans cette forme de médecine. »
En attendant, des règles de bonne conduite sont prescrites aux médecins. Pour les patients, il est recommandé de se tourner vers un médecin ou un organisme réputé, ou tout au moins connu.
Les thérapies douces : prévenir, apaiser et guérir
Alternatives, douces, parallèles, non-conventionnelles… Ces médecines qui ont traversé les âges continuent de rencontrer aujourd’hui un succès grandissant auprès de ceux qui veulent se soigner différemment ou compléter un traitement traditionnel.
L’OMS recense pas moins de 400 pratiques alternatives différentes, soit autant d’approches thérapeutiques qui s’éloignent de la médecine conventionnelle. Derrière les arbres de l’homéopathie, l’ostéopathie, l’hypnose, l’acupuncture, la sophrologie ou encore la kinésiologie se cache donc une immense forêt dans laquelle on se perdrait à coup sûr sans le conseil d’un guide expérimenté. Pour débroussailler ce chemin, nous sommes partis à la rencontre d’Aurélie Peeters, coach de vie et gérante de Champaca, un centre de thérapies alternatives et naturelles à Bruxelles, et de Natali H.Y., une quadragénaire en rémission d’un cancer du sein.
Médecine ponctuelle et d’introspection, allopathique
Les thérapies douces répondent au côté parfois déshumanisé de la médecine classique. Les besoins peuvent être occasionnels, comme un rééquilibrage énergétique ou alimentaire, une séance de relaxation ou le soulagement de douleurs récalcitrantes. Mais ils peuvent aussi être beaucoup plus profonds, particulièrement à l’ère post-Covid qui a bousculé les mentalités, la manière d’envisager l’existence et le rapport au
corps. « Les thérapies alternatives permettent de se reconnecter à soi-même autrement et de reprendre le contrôle de sa vie en pleine conscience », explique Aurélie. Au-delà de ces aspects, elles représentent aussi une alternative thérapeutique aux molécules chimiques, en remplaçant certains médicaments classiques.
Éprouvées mais pas prouvées
Les bienfaits de ces thérapies sont encore largement contestés. Nombreux sont ceux qui y voient au mieux de l’enfumage, au pire une réelle escroquerie. Pour eux, la médecine conventionnelle a depuis toujours fait ses preuves là où les résultats de ces soins parallèles sont souvent moins tangibles. Selon Aurélie,
la réalité ne serait pas aussi tranchée : « Les thérapies alternatives sont souvent proposées en complément d’autres traitements. Elles ne se substituent en aucun cas à la médecine traditionnelle mais l’accompagnent au contraire utilement, par un rôle préventif, apaisant et curatif. »
Traiter le corps et l’esprit avec la médecine intégrative À la jonction des thérapies parallèles et conventionnelles, on trouve la médecine intégrative. Elle part du principe que la guérison passe justement par l’intégration du corps et de l’esprit au traitement global. Elle est de plus en plus présente dans les soins oncologiques,
comme en témoigne Natali H.Y. : « J’ai toujours beaucoup utilisé les thérapies douces dans mon quotidien. Et je me suis naturellement tournée vers celles-ci quand on m’a découvert un cancer du sein en 2021, pour lequel j’ai été opérée et j’ai reçu de la radiothérapie. L’hôpital qui me suivait était très ouvert à la médecine intégrative et il m’a notamment proposé d’utiliser des huiles essentielles. » Dans la suite de son traitement, la jeune femme a aussi fait appel à l’endobiogénie, une discipline médicale qui assure une prise en charge globale et personnalisée basée sur le système endocrinien et qui privilégie notamment la phytothérapie. « J’ai remplacé l’hormonothérapie classique par une hormonothérapie phytothérapeutique, en suivi étroit avec les médecins. »
Malgré l’enthousiasme croissant autour des thérapies alternatives et de la médecine intégrative, le recours à celles-ci demeure relativement marginal. « Il reste encore un gros travail à faire auprès des praticiens conventionnels pour les sensibiliser à cette complémentarité pourtant bénéfique à tout le monde », conclut Aurélie Peeters.
— Aurélie Peeters, coach de vie
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BioVox: La biotechnologie belge à l’honneur
La bière, le chocolat et... la biotech ! En matière de sciences de la vie et d’innovations médicales, la Belgique figure parmi les meilleurs pays du monde. Mais les Belges sont modestes : nous nous gardons bien de répandre cette nouvelle à l’étranger ou même à l’intérieur de nos propres frontières. Ce qui fait que bien souvent, les innovateurs belges n’obtiennent pas la reconnaissance qu’ils méritent.
HEUREUSEMENT, IL Y A BIOVOX !
BioVox est une plateforme d’information en ligne sur les sciences de la vie, créée pour aider à faire connaître l’innovation belge, tant au niveau national que mondial. Avec une orientation locale et une portée mondiale, BioVox est
plus qu’une plateforme d’information : c’est une communauté - un réseau en expansion qui couvre les mondes universitaire, industriel et financier.
À l’affût des nouveautés, BioVox recueille les dernières percées et les idées les plus récentes dans sa newsletter mensuelle gratuite envoyée à 10 000 abonnés dans le monde entier. BioVox joue un rôle important non seulement en faisant connaître les activités de cette région florissante, mais aussi en réunissant tous les acteurs. En tant que partenaire média et organisateur de conférences scientifiques, BioVox réunit des chercheurs, des chefs d’entreprise, des investisseurs et des décideurs politiques.
BioVox est une initiative de Turnstone Communications, une société de conseil qui aide les jeunes entreprises, les instituts de recherche et les sociétés pharmaceutiques en matière de communication et de marketing depuis plus de dix ans. Turnstone et BioVox transforment les découvertes scientifiques en histoires passionnantes et mettent les acteurs belges en valeur sur la scène internationale.
Vous souhaitez partager des nouvelles ou simplement vous tenir au courant des idées neuves en matière de soins de santé et des percées dans le domaine de la biotechnologie ? Alors rejoignez la communauté des sciences de la vie de BioVox ! Via la newsletter gratuite, les médias sociaux et les événements, BioVox vous tient informés et ne cesse de faire connaître le potentiel de ‘‘notre’’ science, tant au niveau local que mondial. Parce que les chercheurs belges méritent d’être mis à l’honneur.
Les médecines du futur s’appuieront sur de nouvelles technologies comme l’utilisation de nouveaux dispositifs les moins invasifs possibles, de l’intelligence artificielle ou encore de la réalité augmentée...
Pour notre part, nous nous concentrons sur une composante : la médecine endoscopique peu invasive pour traiter, par les voies naturelles, des maladies métaboliques (diabète, NASH-maladie du « foie gras », cancer du côlon...) mais aussi des maladies rares comme le diverticule de l’œsophage.
L’objectif de cette médecine du futur : sauver des vies et contribuer au mieux-être des patients grâce des interventions par les voies naturelles plus rapides et moins douloureuses, présentant moins de complications, des hospitalisations moins longues, des revalidations plus courtes et une réinsertion sociale et professionnelle plus rapide.
Comment développer cette médecine et la rendre accessible à tous ?
Cela nécessite surtout une approche pluridisciplinaire entre les médecins qui formulent les besoins et les ingénieurs qui conçoivent des dispositifs adaptés. S’ensuit alors un processus de co-création qui part de l’idée (besoin) jusqu’à l’utilisation du dispositif au chevet du patient.
Ces recherches peuvent déboucher sur des spin-off, sociétés issues de la recherche qui contribuent à créer des emplois à haute valeur ajoutée. Endotools Therapeutics (ETT) et Lys
Medical ont ainsi été créées à partir de collaborations entre nos équipes de médecins du service de Gastroentérologie, Hépatoancréatologie et d’Oncologie de l’Hôpital Erasme et d’ingénieurs du service Bio-Electro And Mechanical Systems (BEAMS) de l’Ecole polytechnique de Bruxelles). Ces recherches ont été récompensées par deux prix européens de l’innovation.
Cependant, il n’est pas toujours aisé de trouver du financement pour des projets pluridisciplinaires. Alors que bénéficier de fonds d’amorçage s’avère parfois crucial pour pouvoir lancer de nouvelles recherches. La Fondation Michel Cremer a été en mesure de jouer ce rôle d’amorçage. Un de ses atouts est également de « capter » des ressources qui, sans ce financement, auraient quitté le giron de la recherche. Ceci contribue à l’excellence des équipes tant sur le plan scientifique que sur celui de la collaboration multidisciplinaire.
Pour accélérer la conception et le développement de dispositifs médicaux et répondre ainsi plus rapidement aux besoins des patients, nous avons le projet de créer un centre d’Innovation médicale (CIM). Le CIM accueillera des chercheurs pluridisciplinaires et offrira les infrastructures nécessaires pour assurer la production rapide de prototypes, tester et qualifier
les dispositifs et assurer la formation des soignants. Il sera situé à côté d’un hôpital.
Le secteur des MedTech (dispositifs médicaux) est en plein essor et la Belgique et l’Europe ont une place à y prendre. Pour y parvenir, il est indispensable de soutenir les collaborations entre médecins, biologistes, ingénieurs, ... afin de traduire efficacement les besoins médicaux en dispositifs au service des patients.
Vers quelles industries de la santé se dirige-t-on aujourd’hui ?Cécile Sztalberg Directrice Fondation Michel Cremer Alain Delchambre Directeur du service Bio-Electro And Mechanical Systems (BEAMS) de l’École polytechnique de Bruxelles Fondation
Michel Cremer
La médecine du futur devra sauver des vies grâce à des interventions plus rapides et moins douloureuses.
des soins de santé est déjà une réalité quotidienne aux Hôpitaux Iris Sud
Le 9 janvier 2023, la chirurgie des prothèses de hanche et de genou des Hôpitaux Iris Sud (HIS) se regroupera sur le site Saint-Gillois. Il s’agit de la pose d’une première pierre à ce qui sera bientôt le grand pôle locomoteur du site de Molière-Longchamp, le Brussels Orthopaedic Center (le BOC). Le restant de la chirurgie orthopédique notamment la chirurgie de jour continuera à être pratiquée sur les sites d’Etterbeek-Ixelles et de Joseph Bracops (à Anderlecht).
La vision de ce nouveau pôle est de combiner médecine de pointe, humanité et accessibilité à tous.
Le pôle permettra de prendre en charge le patient dans sa globalité par la création de liens étroits entre l’orthopédie, la rhumatologie, la médecine du sportif, l’ostéopathie, la chirurgie et la rééducation via la kinésithérapie. L’accent sera mis également sur la prévention des blessures et l’éducation.
Des structures multidisciplinaires telles que la Pain Clinic (la douleur) et la Spine Clinic (la colonne) seront également centralisées sur le site de Molière au sein du BOC pour prendre en charge de manière optimale les patients douloureux chroniques.
Tous ces services seront regroupés sur un plateau à partir de septembre 2023. La coopération et la communication au service de tous.
L’acquisition du robot chirurgical ROSA souligne la volonté de la part des Hôpitaux Iris sud de soutenir l’innovation et plus spécifiquement ici d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients souffrant d’arthrose.
Ce robot dernier cri assiste les chirurgiens orthopédiques dans la pose très fine de prothèses de genou.
A l’aide de capteurs, ROSA modélise, calcule et analyse l’anatomie osseuse du patient.
Cette reproduction 3D de l’articulation permet au chirurgien de planifier l’intervention chirurgicale au millimètre près, dans le respect de la morphologie spécifique du patient et de l’équilibre de son genou.
Le jour de l’intervention, ROSA délivre en temps réel, grâce à sa technologie de navigation et de reconnaissance, des informations précises au chirurgien. Son bras articulé assiste l’expert dans la coupe de l’os et la pose personnalisée de la prothèse.
Rosa aussi déménagera entre les fêtes pour être prêt à accueillir le premier patient sur le site de Molière pour le 9 janvier.
L’avenirDocteur Baillon, Chef du service d’Orthopédie.