SNOWSPORTS SWISS
Des conseils précieux
Plus de filles en freestyle - voici comment ça peut marcher
Promotion des femmes dans les sports de neige
Des modèles pour une plus grande confiance
Des conseils précieux
Plus de filles en freestyle - voici comment ça peut marcher
Promotion des femmes dans les sports de neige
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Chères amatrices, cher amateurs de sports de neige Le taux de femmes travaillant comme guides de montagne en Suisse avoisine les trois pour cent. On pourrait interpréter ce chiffre comme une difficulté persistante pour les femmes d’assimiler le contenu de cette profession et de la pratiquer. Toutefois, ce n’est pas le cas à mon avis. Au contraire. Personnellement, j’ai toujours vécu comme un avantage le fait d’évoluer en tant que femme dans un «métier d’hommes». Et mes collègues femmes le ressentent à peu près de la même façon. Je ne comprends donc pas pourquoi il y a encore si peu de femmes qui choisissent cette merveilleuse profession s’exerçant au contact de la neige, des rochers et de la glace.
La raison en est-elle que les femmes ont tendance à éviter les risques plutôt que de les rechercher? En faveur de cette hypothèse, le fait que la part de femmes représentées dans l’escalade sportive est en constante progression depuis 30 ans et a atteint entre-temps 50 pour cent environ, alors qu’en escalade sur glace et en randonnées en montagne classiques difficiles, les femmes restent rares. Ou la raison en est-elle que les jeunes femmes alpinistes craignent que la profession de guide de montagne soit difficilement conciliable avec la vie de
Comme toujours, en tant que présidente de l’Association suisse des guides de montagne ASGM, il ne s’agit pas pour moi d’augmenter à tout prix le taux de femmes dans la profession. À mon avis, la tâche de l’ASGM doit se limiter à proposer les meilleures conditions possibles pour leur formation aux rares femmes qui décident de la suivre, tout comme aux hommes qui souhaitent le faire. Cependant, je dois admettre que lors de mes visites aux modules de formation et aux examens finaux, je suis particulièrement ravie lorsque je vois des femmes qui font bien leur travail. Je suis tout aussi ravie lorsque je les vois tracer leurs virages dans la neige en manifestant de la force, du courage, une attitude détendue et le sens du fun. Ceci dit, chères professeures de sports de neige, mettez les gaz et profitez! •
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7 HAPPENING 2023
Swiss Snow Happening à la Lenk dans le Simmental – les pistes sont prêtes!
8 HÉLÈNE BAUMANN ET UELI ZIMMERMANN
Les professeur.e.s de l'école suisse de ski Meiringen-Hasliberg enseignent tous deux dans le domaine supposé de l'autre sexe.
14 LES FILLES EN FREESTYLE
De l'environnement d'apprentissage à l'objectif, du dépassement au rôle de modèle: voici comment les filles sont encouragées dans le snowpark.
17 COURS DE FORMATION
Les femmes profitent des hommeset l'inverse.
19 TRAVAIL INDIVIDUEL
Chez les femmes, le risque de rupture du ligament croisé antérieur est plus élevé. Romana Sutter présente dans son travail présente des mesures préventives possibles.
22 PROMOTION DES FEMMES
Swiss-Ski a élaboré des mesures pour qu'à l'avenir, davantage de femmes exercent une fonction dans les sports de neige.
25 CONGRÈS INTERSKI
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Y a-t-il un thème que tu voudrais nous voir fouiller et traiter? Tu aimerais rédiger un article toi-même? Ou un sujet te brûle la langue, et tu aimerais t’en défaire dans une lettre de lecteur? Alors, fais-le nous savoir! Nous accueillons avec plaisir toute proposition, tout feed-back, ainsi que toute critique et contribution marketing@snowsports.ch et
Les préparatifs pour le Swiss Snow Happening de La Lenk battent leur plein. Les pistes sont dans leur meilleur état depuis décembre déjà et ont même résisté aux conditions météorologiques plutôt difficiles. Ainsi, rien ne fait obstacle à un déroulement de la manifestation réussi parmi les sommets du Simmental.
DAS ZELT («LA TENTE») est de retour à La Lenk! Avec son programme varié, le plus grand théâtre ambulant de Suisse fait escale à La Lenk du 10 au 25 février. La tente restera dressée pour le Swiss Snow Happening. Réjouissez-vous d’un emplacement dédié aux fêtes tout à fait original! La fête d’ouverture du Happening aura lieu le samedi 18 mars 2023 déjà, en compagnie de George.
Vous recevrez toutes les informations sur la manifestation à travers l’application conçue à cet effet, régulièrement mise à jour. Celle-ci comporte des liens vers une demande de réservation, le programme ainsi que tous les sites. Pendant le Happening, l’application continuera d’informer, cette fois sur des changements de programme éventuels ou le classement des compétitions: www.swiss-snow-happening.lineupr.com/lenk
Service de bus pendant la manifestation
Pendant le Swiss Snow Happening, un service de bus local sera mis à la disposition des participants. Afin de minimiser le trafic, nous prions ceux-ci d’utiliser les transports publics. À bientôt à
Ton avis nous intéresse!
À l’École Suisse de Ski Meiringen-Hasliberg, Hélène Baumann donne essentiellement des leçons privées, alors qu’Ueli Zimmermann dirige le jardin des neiges. Dans l’interview ci-dessous, ces professeurs de ski de longue date parlent, entre autres thèmes, de la distribution des rôles, qui ne reflète pas le cliché en vigueur.
Comment en êtes-vous arrivés à faire ce travail?
Ueli Zimmermann (UZ): en fait, par hasard. Je suis menuisier de formation et j’ai passé ma première saison à Laax au cours de l’hiver 2007-2008, après avoir répondu à une annonce. C’était avant le service militaire; je voulais rester un hiver – et j’en suis resté trois. Ça fait maintenant 12 ans que je suis ici, et en été je travaille comme responsable d’exploitation auprès du Brienz-RothornBahn (remontées mécaniques de Brienz-Rothorn).
Hélène Baumann (HB): déjà dans mon enfance, nous avons skié avec passion.
Au cours de ma jeunesse, j’ai ensuite appris par le biais de ma mère comment diriger un groupe en sport en général, et comme nous passions souvent des vacances sur le Hasliberg, les étapes suivantes se sont naturellement enchaînées. Lorsqu’un jour, le directeur d’école de ski s’est mis à chercher quelqu’un qui parle français, ma mère a eu l’occasion d’entrer en jeu. Elle nous a pris, ma sœur et moi, comme responsables auxiliaires, et ensemble, nous avons enseigné à un groupe composé de 70 Français. Plus tard, j’ai fait la connaissance de mon futur mari, et comme nous avons travaillé de nombreuses
années dans l’agriculture, l’activité à l’école de ski s’est avérée un très bon complément.
Aujourd’hui, Hélène, tu donnes principalement des leçons privées…
HB: …c’est correct, oui, j’ai surtout des hôtes privés. Des enfants, mais davantage d’adultes. De nombreux hôtes et leurs familles sont devenus des amis. Ainsi, certains hôtes que j’accompagne sont de troisième génération. J’ai aussi l’occasion d’accompagner quelques personnes atteintes d’un handicap, par exemple du syndrome de Down, et qui ont besoin d’une prise en charge individuelle. Aux hôtes venant des Pays-Bas, d’Angleterre et de France, j’essaie d’enseigner dans leur propre langue. Et là, il y a régulièrement des éclats de rire lorsque je me trompe lors de mon interprétation. Ces différentes tâches sont fascinantes.
UZ: je dirige le jardin des neiges, assure là l’exploitation, mais mon revenu principal, ce sont les classes pour enfants. C’est mon domaine. J’aime les enfants, et plus je peux faire de bêtises, plus je suis heureux. Avec moi, il faut qu’il y ait de l’action!
La vue d’un ours d’homme qui travaille au jardin des neiges ne suscite-telle pas l’étonnement?
UZ: depuis le temps, je vis un peu de ma réputation. Je fais ça depuis longtemps, on me connaît, de nombreux enfants veulent apprendre avec moi. Mais c’est clair, lorsqu’on est grand, qu’on a une voix forte et profonde et qu’on porte la barbe, il faut de la finesse et des astuces, car il est bien plus naturel pour un enfant de voir comme personne de référence une femme de 18 ans. Avec les hôtes les plus jeunes, je parle tout doucement, je me mets sur les genoux ou me couche parfois sur terre, je joue au clown, je
trébuche et je culbute, tout ceci pour briser la glace. Chez moi, il n’y a jamais d’enfants qui pleurent, c’est toujours la fête. Les enfants veulent être divertis, et lorsqu’on s’amuse, la leçon fonctionne.
Comprends-tu le cliché selon lequel ce travail revient à une femme?
UZ: je sais que ce cliché existe, mais je ne le comprends pas. Dans les écoles de ski, il y a beaucoup d’hommes de grande taille, parfois rustiques, qui savent merveilleusement bien comment s’y prendre avec les enfants. Parmi eux, il y a de nombreux gros «ours en peluche», qui ont un bon contact avec les enfants. Mais c’est clair, de temps en temps, quelqu’un se fait peut-être la réflexion suivante: qu’est-ce qu’il fait là ce type? J’espère qu’il ne va pas dévorer mon enfant…
HB: on peut tout à fait comprendre la représentation selon laquelle une femme aborde le travail de manière différente, de façon maternelle, avec subtilité et douceur. Longtemps, les gens ont pensé: l’homme va travailler, la femme s’occupe des enfants, ce qui a par chance un peu évolué. Mais nous avons dans notre école de ski de nombreux jeunes hommes qui s’acquittent parfaitement de cette tâche.
Comment est-ce dans la situation inverse? Les visages expriment-ils de l’étonnement à la vue d’une femme venue diriger un groupe d’experts?
Ou entend-on la réflexion: mais qu’est-ce qu’elle va nous apprendre celle-là?
HB: avant, il est parfois arrivé qu’un homme retourne au bureau de l’école
de ski pour réclamer un professeur de sexe masculin, car une femme ne pouvait selon lui rien lui inculquer. La plupart du temps, il n’y avait pas d’autre professeur à disposition, alors en tant que femme, il fallait tout simplement être meilleure.
Cette manière de voir se manifeste-telle encore?
HB: oui, bien que très, très rarement. Un jour, j’avais à ma charge un groupe qui a fait le commentaire suivant: cette femme ne peut rien nous inculquer. J’ai pris les membres de ce groupe dans les hauteurs pour inaugurer une pente. Je leur ai dit de descendre en premier et que j’allais les suivre. Lorsqu’ils m’ont demandé jusqu’où il fallait descendre, je leur ai répondu: descendez jusqu’au moment où vous tomberez. Aucun d’eux
ce sont des rouages qui doivent engrener, sinon ça ne fonctionne pas. Afin que notre mouvement d’horlogerie, notre école de ski, continue de fonctionner, il faut la contribution de tous.
n’a réussi à faire plus de trois virages sans le faire.
Qu’en est-il de la reconnaissance par les jeunes hôtes?
UZ: ceux-là connaissent nos dames et savent qu’elles font du bon travail.
HB: l’année dernière, une de nos collègues, une de nos meilleures professeures de ski, a enseigné à un groupe de jeunes du degré «Black». Un des jeunes du groupe s’est adressé à un autre jeune pour lui dire: nous avons pour professeur une femme, ce n’est pas possible! L’autre jeune a répliqué: mais c’est à nouveau elle, elle est super! Et à midi, tout était rentré dans l’ordre. Il y a encore de tels moments, mais plus trop souvent.
UZ: en général, c’est comme ça: que le professeur soit de sexe féminin ou masculin, ça n’a plus aucune importance aujourd’hui. Les deux sexes sont reconnus de manière identique.
Hélène, en tant que femme, dois-tu faire tes preuves?
HB: oui, constamment et surtout lorsque le niveau est élevé. Chez les hôtes dont le niveau technique en ski n’est pas encore trop avancé, le problème survient moins. Là, il faut de l’empathie, parce que ces hôtes recherchent quelque chose de spécial, par exemple se débarrasser d’une peur panique. Lorsqu’on se rend sur le terrain, il faut plutôt faire ses preuves.
Vis-à-vis du public?
HB: oui, et aussi vis-à-vis de soi-même. De temps en temps, je me demande: est-ce que je sais encore faire ça? Estce que je devrais le faire? Mais une fois que je me mets à descendre, tout se passe bien.
UZ: chaque hôte est un défi, une mise à l’épreuve – et je souhaite toujours éveiller le maximum du potentiel de mes élèves.
Vous travaillez dans des domaines différents. Les qualités que vous apportez à vos domaines respectifs sont-elles elles aussi différentes?
HB: en premier lieu, j’ai le sentiment que tous.tes nos collaborateur.trice.s éprouvent du plaisir à pratiquer les sports de neige. En second lieu, nous apprécions le fait d’avoir des individus autour de nous, qu’ils soient enfants ou adultes. Notre défi est de découvrir comment approcher chaque individu et de découvrir son potentiel. La façon dont chacun va alors se développer est individuelle – une personne se sent à l’aise entre des piquets ou en compétition, une autre dans le jardin des neiges, et ainsi de suite. Chacun a donc son champ de prédilection, mais c’est la base qui est importante.
UZ: nous partageons tous cette joie de vivre, cette joie d’être à l’air libre, de côtoyer des individus. Un professeur de ski n’est pas quelqu’un de triste, nous sommes plutôt extravertis, nous aimons raconter des histoires. À cela s’ajoutent
ensuite les spécificités mentionnées par Hélène, ce qui constitue en fait un développement. Je ne sais pas si dans 20 ans, je serai toujours un spécialiste des enfants. Autrefois, Hélène a certainement enseigné à davantage d’enfants. Plus tard, elle est devenue une spécialiste d’adultes, ce qui pourrait aussi m’arriver.
À l’école de ski, échangez-vous vos connaissances et vos expériences entre collègues?
HB: c’est particulièrement le cas cette saison. Nous avons de nombreux.ses collègues plus jeunes qui n’ont pas encore beaucoup d’expérience et nous posent des questions. Deux fois par semaine, nous suivons nous-mêmes des cours, lors desquels nous nous perfectionnons et cultivons les échanges avec nos experts. Là, peu importe qui enseigne aux enfants et qui enseigne aux adultes.
UZ: en général, les échanges sont très importants pour nous, et il ont parfois aussi lieu autour d’un café ou d’un dîner. Le flux de savoir doit être assuré, car le savoir est un des rares éléments qui se multiplient à travers le partage. Nous voulons que la qualité traverse l’école de part en part, et c’est pourquoi ces échanges sont essentiels. Et le fait est que presque tous.toutes les professeur.e.s font un jour ou l’autre l’expérience de travailler au jardin des neiges.
HB: récemment, j’ai remplacé une collègue malade au pied levé et je peux dire que c’était fantastique!
N’entend-on jamais dire: oh, ce n’est qu’un moniteur pour enfants?
UZ: si une personne a cette impression, c’est avec plaisir que nous la laisserons travailler ici une semaine…
HB: autrefois, c’était plutôt le cas. Lorsque j’ai commencé, les professeurs arrivés avaient toujours des préséances en matière de leçons privées. À mon avis, ceci a évolué dans un sens très favorable. Nous portons tous les mêmes tenues, les mêmes insignes – il n’y a là pas de différences. Nous sommes une équipe, nous nous soutenons mutuellement et nous essayons de donner à l’hôte le meilleur de nous-mêmes.
À vrai dire, travailler avec des enfants n’est pas plus simple que travailler avec des adultes…
UZ: chez nous à l’école, chacun sait que travailler avec les jeunes enfants est le travail le plus difficile de tous. Celui qui sait tracer des virages rapidement ou qui brille lors d’une course ne sait pas forcément enseigner. La technique est une chose, mais le rôle de la pédagogie et de la méthodologie est plus important à mon avis.
Pour ce qui est de l’enseignement aux enfants, les exigences ne cessent de croître…
HB: lorsqu’il y a des groupes de filles et de garçons, il y a toujours un moniteur qui vient s’associer à une monitrice pour qu’un enfant qui se rend aux toilettes soit accompagné par une personne du même sexe. Il y a 20 ans, on essuyait le derrière aux enfants et on les aidait d’autres façons – c’est une chose impensable aujourd’hui, nos jeunes enseignant.e.s sont trop sollicité.e.s pour cela.
UZ: il faut être conscient que 60 % des enfants qui se retrouvent à l’école de ski le lundi ne sont pas là volontairement. Ce sont leurs parents qui souhaitent les voir là. Et alors, tout le défi consiste à entendre ces enfants s’exclamer à midi: je reviens demain, c’était cool!
HB: nous avons la chance de proposer aussi des cours mère-enfant et père-enfant. De permettre aux plus jeunes d’être accompagnés par un adulte au début. Cela a réduit le flot de larmes de 80 %. Mais il y a en effet des semaines où l’école est vue par les parents comme un jardin d’enfants, alors qu’ils continuent à exiger que leurs enfants apprennent à skier. Or, il est très difficile d’apprendre quelque chose à un enfant qui pleure. Ce sont des défis dont nous discutons entre enseignant.e.s.
Ceci signifie: dans votre travail, il y a besoin des deux sexes.
HB: définitivement, nous dépendons les uns des autres.
UZ: ce sont des rouages qui doivent engrener, sinon ça ne fonctionne pas.
Afin que notre mouvement d’horlogerie, notre école de ski, continue de fonctionner, il faut la contribution de tous.
HB: le grand défi, c’est la répartition correcte des enseignant.e.s. Je suis toujours étonnée de voir les septième, huitième, neuvième et dixième sens que notre directeur Heinz Anderegg possède dans ce domaine, qui lui permettent de sentir où il y a besoin d’enseignants, et de quel type d’enseignants il y a besoin. Voir cette équipe et lui appartenir est un plaisir, même si je suis souvent sur le terrain en compagnie d’hôtes privés.
La reconnaissance des femmes a-telle changé au fil des nombreuses années de ta carrière?
HB: je pense que ça a surtout évolué ces dix, 15 dernières années, et c’est certainement couplé avec notre directeur d’école actuel, Heinz Anderegg. Il voit l’enseignant.e comme un tout, l’individu, l’équipe, ne fait pas attention au sexe ou à la formation et délègue ensuite des responsabilités tout en sachant que des erreurs peuvent se produire. Cela renforce le tissu de l’équipe et la reconnaissance de chaque personne. Que l’on soit femme ou homme n’a aucune importance; autrefois, cette distinction était bien plus fréquente. •
d’obstacles, de sauts et de boxes adaptés au niveau des élèves.
2. Fixer des objectifs réalistes
C’est justement en freestyle que se manifeste une tendance à regarder les prouesses des as et à se fixer pour objectif des tricks spectaculaires. Or, de tels objectifs sont inatteignables pour la plupart. Les buts doivent être définis de manière à s’empiler et à être atteints dans un bref délai. L’accent doit être mis sur le fun et les petites victoires régulières.
temps dans des tricks simples et s’amuser que d’aborder des tricks difficiles avec appréhension. Pour les élèves, un environnement confortant une culture positive des erreurs sont décisifs. L’enseignant.e doit également montrer où se situent ses propres faiblesses et comment il.elle les gère.
5. Conforter et motiver
simple «bien joué» venus de l’enseignant.e ou du groupe donnent des ailes. Il faut que les élèves soient fières d’ellesmêmes et de leur performance, et puissent le montrer.
Le snowpark reste (malheureusement) un terrain de jeu essentiellement masculin. Nous fournissons ici quelques conseils pour renverser cet état des choses.
TEXTE: SSSA, PHOTOS: URBAN ENGEL
Il est difficile de mettre le doigt sur les raisons exactes. Dans nos esprits, les jeunes gens sont forts et affrontent la peur, les jeunes filles sont jolies et se tiennent tranquilles. C’est une manière de voir qui nous a été inculquée, de manière consciente ou non. Les différences biologiques et physiques entre les hommes et les femmes existent, c’est incontestable. Toutefois, elles ne signifient nullement que les jeunes filles et les femmes n’ont pas leur place
dans le snowpark. En tant que professeur.e de sports de neige, il faut être conscient.e que les jeunes filles et les jeunes hommes fonctionnent différemment, ont besoin d’environnements d’apprentissage différents et abordent le dépassement autrement. Ci-dessous, quelques suggestions sur les façons d’encourager les jeunes filles pratiquant le freestyle et de leur communiquer le plaisir d’évoluer dans le snowpark.
1. Créer un environnement d’apprentissage adéquat Une bonne dynamique de groupe est une composante importante de l’environnement d’apprentissage. Lorsque les jeunes filles s’entendent bien et font confiance à l’enseignant.e, il en résulte un sentiment d’identité commune. Il est connu qu’en équipe, il est plus facile de réussir qu’individuellement. Il est ici extrêmement utile de former des groupes exclusivement composés de jeunes filles. Avec une bonne entrée en matière et la réitération de l’idée d’esprit d’équipe, l’enseignant.e favorise la dynamique de groupe lors de la leçon. L’infrastructure fait elle aussi partie de l’environnement d’apprentissage. Ici, il est important de garantir la présence
3. Pas à pas vers le succès Dans le snowpark, le dépassement joue un grand rôle. Il est essentiel que la peur n’entre pas en jeu. Si l’on s’en tient à des objectifs réalistes et que l’on structure l’enseignement par petits paliers, les élèves auront moins de difficulté à se dépasser. Un kicker peut avoir un effet intimidant. C’est pourquoi il ne suffit pas que les élèves tentent de sauter à partir d’un kicker. On peut commencer par s’exercer sur le plat. Si une élève parvient à maîtriser le saut sur le plat, elle pourra également le faire à partir d’un petit kicker. Si cela fonctionne sur le petit, cela fonctionnera aussi sur le moyen et ainsi de suite, jusqu’à ce que l’élève se fasse suffisamment confiance pour sauter à partir du grand kicker. Il est important ici de consacrer tout le temps nécessaire à l’atteinte et à la consolidation des différents petits paliers. De cette façon, l’expérience de succès se manifeste à intervalles réguliers, et le fait d’être intimidée cède au sentiment de sécurité et à l’assurance.
4. Consolider à travers la répétition Il faut du temps et d’innombrables répétitions pour maîtriser réellement un concept. Ce temps, il faut aussi le prendre lorsqu’on donne des leçons de sports de neige. En tant qu’enseignant.e, il est important de laisser à ses élèves le temps de répéter un élément jusqu’à ce qu’elles le maîtrisent. Il n’y a aucune honte à répéter le même mouvement dix, vingt ou trente fois. Il ne s’agit pas de faire des progrès aussi rapidement que possible, mais de célébrer chaque petit progrès et de persévérer sous le signe du fun. Par conséquent, il vaut mieux investir beaucoup plus de
Pour les jeunes filles, il est extrêmement important d’avoir à leurs côtés une personne qui leur confirme qu’elles sont dans la bonne voie et les conforte dans leur choix de poursuivre. Cette personne est d’abord l’enseignant.e, mais il peut aussi être tout le groupe. Il ne s’agit pas de recevoir des applaudissements pour des tricks spectaculaires. Chaque petit progrès, voire seulement la volonté d’essayer quelque chose de nouveau, doivent être célébrés. Une acclamation, des cris de joie, un high five ou un
6. Assumer son rôle de modèle Les jeunes filles ont besoin de modèles féminins. Que ce soit dans le cadre du Kids Village ou de la formation pour adultes, une professeure de snowboard doit avoir conscience qu’elle assume ce rôle d’héroïne. Consciemment ou inconsciemment, chaque enseignant.e dégage une image qui se grave dans l’esprit des élèves. Ce souvenir reste longtemps dans les mémoires et son effet peut être motivant des années plus tard encore. Si ce rôle de modèle est concrétisé, il a un effet durable, positif et qui peut aller bien au-delà de la simple transmission aux élèves d’instruments leur permettant de progresser en sports de neige. •
Au début de l’hiver 2020, Daniela Barmettler suivait sa première formation dans la discipline Nordic. Depuis, tous ses cours ont toujours donné lieu à des expériences positives.
TEXTE: SSSA, PHOTOS: MAD
Cette Stansoise de 35 ans travaille à l’école de sports de neige Engelberg, comme professeure de ski de fond en hiver et comme guide de VTT en été. Elle explique: «Que l’on soit homme ou femme, la fréquentation de cours de formation est un impératif. Pour moi, la dynamique de groupe est le souvenir le plus positif de ces cours.» Au début du mois de janvier, Daniela a pu achever le degré d’Aspirant.e en fréquentant le module technique Nordic. Comme elle l’explique, une expérience en particulier est révélatrice de ses impressions: «Au début du cours, la technique classique me donnait un peu de fil à retordre. Par chance, mon groupe comportait, en la personne de Livio Bieler, un ancien coureur de coupe du monde. Comme j’étais sur mes skis lorsqu’il s’est adressé à moi, nous avons remarqué que leur dureté ne me convenait pas de manière optimale. Livio m’a accompagnée au magasin de sport et, avec une nouvelle paire fraîchement louée, ma technique
Dernière venue dans l’univers M-Line, la nouvelle gamme M-Cross a été spécialement conçue pour les skieurs sur piste qui ne résistent pas à quelques incursions sur les bords non damés. Les M-Cross sont des skis joueurs au rayon court. Leur construction garantit accroche et performance sur la piste tout en déjaugeant facilement en bords de piste.
Les modèles M-CROSS 88 et M-CROSS 82 bénéficient de la nouvelle technologie écoconçue Hybrid Core 2.0.
s’est tout à coup considérablement améliorée.»
Naturellement, Daniela se sent toujours un peu nerveuse avant les cours, mais ceci est davantage redevable à l’incertitude éprouvée quant à ce qui l’attend.
«C’est aussi normal d’une certaine façon», poursuit cette femme originaire de Suisse centrale pleine de joie de vivre. «Si je devais donner un seul conseil à tous, ce serait qu’il faut s’embarquer dans la nouveauté, et que si l’organisation n’est une fois ou l’autre pas tout à fait parfaite, il faut le prendre avec humour.»
Elle en a elle-même fait l’expérience au début de la semaine. Elle a tout à coup remarqué qu’on l’avait placée dans un groupe où se trouvaient plusieurs hommes très sportifs, et même, avec Livio Bieler, un ancien coureur. Cependant, son scepticisme s’est rapidement évaporé: «Le soutien que Livio et toutes les autres personnes de la classe m’ont apporté a été une des plus belles
choses que j’aie jamais vécues. Nous étions une troupe vraiment éclectique, avec des jeunes, des vieux, des femmes, des hommes. Je n’ai jamais eu l’impression que quelqu’un était traité de manière différente. C’était génial.» Cependant, comme dans toute formation, Daniela s’est aussi heurtée à des défis: «La compétition en fin de semaine n’était certainement pas la discipline dans laquelle je me suis spécialisée. Malgré tout, j’ai pu énormément profiter du cours et je repars pleine de confiance en moi, car je me suis rendu compte que dans mon rôle d’enseignante, même si je ne faisais naturellement pas tout parfaitement, il y avait beaucoup de choses que je faisais juste.»
Lorsqu’on lui demande comment elle perçoit les cours de formation auxquels l’un et l’autre sexe participent, elle se met à sourire: «Dans ma vie privée également, je suis habituée à exercer un sport au côté d’hommes; c’est sans doute un avantage. Mais ce n’est pas du tout un problème. Au contraire, les hommes nous demandent même souvent de l’aide à nous les femmes, et précisément en technique de ski de fond, car dans cette discipline, nous avons un meilleur sens du rythme et n’avons pas systématiquement recours à la force. Ce commentaire, je l’entends très souvent dans la bouche des autres participantes, et nous trouvons cela bien sûr super. Nous bénéficions les un.e.s des apports des autres.» •
La déchirure du ligament croisé antérieur est une lésion fréquente en ski, qui affecte particulièrement les femmes. Romana Sutter a rassemblé une série de mesures de prévention possibles dans son travail individuel, travail qu’elle a rédigé dans le cadre de sa formation de Professeure de sports de neige avec brevet fédéral.
À l’origine de ce travail, il y a eu un sentiment. Romana Sutter pouvait spontanément citer cinq femmes sportives, qui travaillent comme professeures de sports de neige et se sont déchiré le ligament croisé antérieur au moins une fois. Comme elle est elle-même titulaire d’un Master en sciences du sport, en rééducation et en prévention et qu’elle a étudié la biologie, elle avait été sensibilisée à cette thématique. Elle avait aussi le sentiment que des études à ce sujet existaient et a donc entamé une recherche. «Je me suis vite aperçue que les lésions du ligament croisé antérieur
présentaient des spécificités liées au sexe dans les autres sports également. Ceci dit en passant, le ligament antérieur est en général davantage touché que le ligament postérieur.», explique cette Appenzelloise, qui par chance n’a jamais été confrontée à une déchirure du ligament croisé. Sur un portail qui réunit les études les plus récentes en médecine, cette femme de 33 ans a rapidement découvert que les femmes qui exerçaient une activité sportive risquaient en général deux à quatre fois plus que les hommes de souffrir d’une déchirure du ligament croisé antérieur. Elle y a également appris que les statistiques concernant le ski alpin comme sport de loisirs étaient, avec un risque trois fois
plus élevé, comparables. Chez les femmes, la position des jambes en X, répandue et qui s’explique par une largeur des hanches plus importante et l’axe naturel des jambes, joue un rôle.
«Le problème, c’est qu’alors, le ligament croisé n’est pas protégé de façon optimale, étant donné la corrélation avec la contraction des quadriceps et des muscles ischio-jambiers. Selon les enquêtes statistiques, ceci augmente le risque de lésions du ligament croisé», poursuit Romana Sutter.
Différents facteurs
Selon les études mentionnées par Romana Sutter, les facteurs qui influent sur les lésions du ligament croisé antérieur
TEXTE: ANDY MASCHEK, PHOTOS: MADsont à la fois externes et internes. «Avec les skis de carving, le tempo a fortement augmenté. De plus, la technologie a tellement évolué que les fixations et les chaussures de ski sont devenues beaucoup plus dures. Et l’on suppose que les fixations sont réglées en fonction des hommes, c’est-à-dire que les valeurs utilisées sont trop élevées pour les femmes. Car dans 80 % des lésions du ligament croisé, on a constaté que la fixation ne s’était pas déclenchée», précise Romana Sutter au sujet des facteurs externes. «Les professeures de ski descendent à un haut niveau, mais elles sont des amateurs, elles ne s’entraînent pas comme Wendy Holdener. Pourtant, elles sont nombreuses à utiliser des skis répondant aux normes de la FIS, à porter une chaussure dure et à visser la fixation un peu plus pour qu’elle ne se déclenche pas. Si l’on combine ceci aux conditions d’entraînement d’une personne normale, il ne peut en résulter qu’un risque de lésions accru.» En guise de facteurs internes, elle cite la stabilité du tronc, la faiblesse des abducteurs de la hanche, le genu valgum (jambes en X) ou encore le couplage quadriceps-muscles ischiojambiers, pour en arriver à la conclusion suivante: «Si je souhaite skier à ce tempo et avec ce matériel, il me faut mieux préparer mon corps. La position des jambes en X est susceptible de devenir un point faible. Le tempo et les forces en jeu sont souvent sous-estimés.»
Le noyau de son travail individuel se compose des mesures de prévention destinées aux professeures de sports de neige – et ceci aux niveaux de Swiss
Snowsports, de l’école de ski et de la professeure de sports de neige. Elle voit les obligations de l’association surtout en matière d’information: «Swiss Snowsports a il est vrai déjà posté sur YouTube des vidéos avec le Demo Team sur les préparatifs de la saison, c’est très bien. Et dans l’Academy, il y a eu un article sur la statistique des accidents.»
Toutefois, elle se demande si le cours d’Instructor de deux semaines ne pourrait pas être structuré différemment. On passe une semaine et demie au cours, on reçoit une foule d’informations et on doit immédiatement passer l’examen plutôt que de prendre le temps d’étudier la matière à la maison. «Le cours est astreignant physiquement et psychiquement, si bien qu’on arrive fatigué à l’examen où on est censé fournir le meilleur de soi-même. Alors c’est clair, les accidents arrivent. Organiser les examens en fin de saison, dans un cadre séparé du cours, serait plus judicieux à mon avis.»
Les écoles de ski sont elles aussi sollicitées, dans son cas la LAAX-School. Actuellement, rien ne se fait encore dans
ce domaine, mais l’intérêt pour la thématique et son travail sont vifs, explique cette femme de 33 ans, qui travaille cet hiver comme maître de sport, et non comme professeure de ski. «Je suis curieuse de voir comment tout ceci va évoluer. Car il devrait aussi être dans l’intérêt de l’école de sports de neige de voir le nombre d’accidents reculer et les offres en matière de prévention encouragées.» Les systèmes de primes dans le domaine de la musculation (bons, offres gratuites), le contrôle du matériel, mais aussi la sensibilisation à la thématique, offrent des pistes à son avis.
La responsabilité individuelle, facteur crucial
Aussi excellentes les informations et les offres soient-elles, c’est en fin de compte la responsabilité individuelle des professeures de sports de neige qui décide. Celles-ci devraient faire de la musculation, veiller à ce que leur matériel soit adéquat et correctement réglé, introduire dans leur planning des pauses et des jours de repos, avoir le contrôle de la vitesse et des forces qui lui sont liées, et enfin tenir compte du cycle menstruel afin de diminuer les sollicitations avant l’ovulation. «La responsabilité individuelle est le b.a.-ba – mais elle est extrêmement complexe et ne doit pas être sous-estimée. De plus, les spécificités liées au sexe n’ont pas encore été l’objet de recherches approfondies, nous n’en sommes là qu’aux balbutiements», poursuit Romana Sutter. La rédaction de son travail individuel a rehaussé chez cette Professeure de sports de neige avec brevet fédéral le désir d’adapter ses séances de musculation avant la saison justement, de manière à bénéficier d’une meilleure préparation au ski, «c’est-à-dire, augmenter l’entraînement focalisé sur les jambes et entraîner les points faibles». Rétrospectivement, elle travaillerait en cherchant davantage à présenter des options concrètes et essaierait d’établir un programme de musculation et d’entraînement adapté aux femmes, «mais ces idées ne sont apparues qu’une fois le travail entamé.» Pour conclure, elle ajoute en souriant: «Je suis aussi experte J&S et je devrais une fois mentionner cette thématique. Mais malheureusement, j’ai oublié de le faire lors du dernier cours.» •
Malgré le nombre en constante augmentation de femmes pratiquant le sport de loisirs et le sport de compétition, leur nombre à tous les niveaux et dans tous les domaines du sport reste très faible par comparaison. Désireuse de changer cet état des choses, Swiss-Ski a déjà élaboré plusieurs mesures visant à permettre à un nombre plus important de femmes d’accéder à une fonction dans les sports de neige.
En qualité de responsable projets stratégiques auprès de Swiss-Ski, Marlen Marconi est compétente en matière de développement durable, de genre et d’éthique, entre autres. L’encouragement des femmes dans les sports de neige est un thème qui lui tient à cœur.
Marlen, comment se présente, dans les sports de neige, la situation des femmes pour ce qui est des positions dirigeantes?
Marlen Marconi: elle n’est pas vraiment optimale! Dans les sports de neige également, les entraîneures ou fonctionnaires sportives ou femmes en position dirigeante sont encore rares. Un groupe de travail interne créé en 2021 se penche sur les activités à déployer afin de permettre une meilleure représentation des femmes dans les postes à responsabilités des sports de neige –que ce soit en tant que fonctionnaire ou entraîneure.
Pourquoi est-il impératif qu’il y ait davantage de femmes à ces postes?
D’un côté, il s’agit bien entendu du thème de l’égalité. Les femmes sont un facteur important dans les sports de neige en tant que système global. Seul un cocktail équilibré de femmes et d’hommes permet aux sports de neige de continuer à se développer de manière innovante et productive. Par conséquent, nous tenons à promouvoir davantage la présence de femmes dans ces
fonctions, c’est-à-dire leur positionnement. Les femmes doivent pouvoir contribuer aux discussions et aux décisions dans toutes les structures et tous les sports de neige à pied d’égalité. D’autre part, il est important que les femmes athlètes puissent exploiter tout leur potentiel; cela présuppose des conditions-cadres respectueuses des femmes et inclusives, favorisant chez nos femmes athlètes un développement optimal des performances.
Quels ont été les premiers pas effectués pour atteindre l’objectif «Davantage de femmes dans des fonctions dirigeantes»?
Comme c’est très souvent le cas, tout a commencé par un abondant travail de recherche, des conversations, des discussions – et une feuille de papier. Puis, nous avons défini quatre champs d’action, parmi lesquels «Safe and inclusive environment» («Un environnement sûr et inclusif») – nous entendons par là un environnement valorisant, dépourvu de sexisme et de discrimination, quelle qu’elle soit –, et «Visibility and portrayal» («Visibilité et représentation») au sens de mise en avant des femmes qui sont des modèles ou des expertes. Lors du «get-together» (réunion) des femmes dans les sports de neige organisé l’automne dernier, nous avons constaté la nature particulièrement décisive de ce dernier point: il faut surtout des modèles pouvant servir de repères aux autres femmes.
Tu as mentionné le «get-together» – dis-nous en plus à ce sujet.
Ça a vraiment été une occasion super! Plus de 80 participantes ont discuté de solutions permettant d’augmenter le nombre de femmes à des postes à responsabilités dans les sports de neige. Elles ont également imaginé des amorces de solutions en vue de concrétiser le projet «Vision 2030». Un des constats-clés a été que les femmes devaient se faire davantage confiance. C’est précisément sur ce point que les modèles, c’est-à-dire les femmes qui ont «réussi», apportent leur soutien. Ainsi, cette réunion a donné la parole à Florence Koehn entre autres, membre du Présidium de Swiss-Ski et nommée il y a 20 ans première présidente d’une association régionale de Swiss-Ski. Elle y a raconté son chemin vers le sommet et ses expériences en tant que femme dans le sport.
Quelles autres mesures avez-vous mises en place et qu’y a-t-il encore de prévu?
L’année dernière, nous avons mis l’accent sur la sensibilisation et l’information. Aussi avons-nous donné, dans des formats de formation variés, des exposés d’introduction sur divers thèmes spécifiques aux femmes. En outre, il y a déjà eu plusieurs contributions sur le thème, par exemple dans le magazine «Sportlerin» («Sportive»). Un groupe «LinkedIn» appelé «Women in Swiss Snowsports» a également vu le jour tout comme des directives internes à Swiss-Ski intitulées «Langage épicène». Les collaborateur.trice.s de SwissSki ont été formé.e.s pour les appliquer. De plus, diverses mesures en freestyle ou dans la formation sont prévues. Et tout récemment, une réunion de suivi du «get-together» a eu lieu en ligne – nous ne baissons pas les bras! •
TEXTE: DIANA FÄH, PHOTOS: STEPHAN BÖGLICordiale bienvenue à Levi, en Laponie, et au Congrès Interski 2023. C’est pour nous un honneur que d’organiser la rencontre-joyau des sports de neige, l’Interski.
Dans l’Academy 40, tu trouveras en outre toutes les informations concernant les thèmes de la délégation suisse à l’Interski 2023:
Depuis toujours, le réseautage au niveau international et une passion commune pour les sports de neige ont été au cœur de la manifestation. Ce sont des accents qu’il s’agit de cultiver. À la forte présence du ski alpin, nous souhaitons ajouter celle d’autres sports de neige. Nous souhaitons également garder à l’esprit la vision d’ensemble suivante:
Nous tous, nous sommes actifs dans la création de Magic Moments et d’expériences inoubliables – mais connaissons-nous vraiment tous les rouages qui, dans notre branche, suscitent une expérience positive pour l’hôte?
L’expérience que représente une leçon de sports de neige ne se limite pas au service que les enseignant.e.s ou les écoles de ski proposent. Le domaine skiable, l’enneigement, le temps, l’équipement, la
sécurité, l’approche pédagogique et les circonstances auxquelles chacun.e est confronté.e en font également partie. Sommes-nous en mesure d’ajuster nos services ou notre programme d’enseignement aux besoins et aux attentes des différents hôtes? Tous ces thèmes sont ceux auxquels nous souhaitons nous atteler lors du congrès Interski 2023.
À cet effet, nous avons identifié divers pub lics qui seront présents au congrès. Le programme de la semaine sera conçu de manière à satisfaire les intérêts de chacun d’entre eux. Il est fort probable que les directeur.trice.s d’école de ski s’intéressent à des thèmes autres que les professeur.e.s de sports de neige doté.e.s de quelques années d’expérience. Nous souhaitons également proposer un réseautage plus ciblé, en organisant des échanges qui
réunissent des publics précis, par exemple des formateur.trice.s suisses et des formateurs étrangers. En plus des workshops sur la neige et des exposés donnés par les pays participants, il y aura également des descentes de démonstration et des moments de convivialité. Tout ceci est motivé par l’idée de favoriser l’échange entre les différents pays en présence.
Nous nous réjouissons de l’échange de savoirs, ainsi que des constats et des idées novatrices qui seront discutés et développés pour contribuer à l’avenir de l’expérience des sports de neige. Et surtout, de voir les sports de neige s’épanouir
Le Swiss Snow Demo Team rend compte chaque jour des temps forts de Levi depuis le «Swiss Stübli». Abonne-toi au Swiss Snow Demo Team YouTube Channel et suis le congrès depuis chez toi ! Pour ce faire, utilise le code QR ci-dessous.