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LA MÉMOIRE VERVIÉTOISE DÉMÉNAGE
MOZER À LA MANOEUVRE
RVille de Verviers. 3500 mètres linéaires de documents autrefois séparés, aujourd’hui regrou-
ompu aux missions hors normes, Mozer vient d’assurer le déménagement des archives de la
pés grâce au travail d’une dizaine d’hommes pendant trois semaines. Des déménageurs qui ont dû faire preuve de créativité. Jean-Michel Lodez
Jusqu’il y a peu abritées dans deux bâtiments Place du Marché et Pont de Sommeleville, les archives de la Ville de Verviers ont changé d’air ! Déplacées et centralisées dans d’anciens bâtiments industriels entièrement rénovés, elles seront amenées à y côtoyer le musée communal qui prendra ses quartiers dans un bâtiment classé (début XIXème) en lien avec le passé lainier de la Ville. « Ce déménagement nous a demandé plus d’un an de préparation, nous explique l’archiviste Marie-Claire Vanderheyden. Il concerne tous les documents administratifs de la Ville de Verviers et des communes fusionnées depuis 1830 ainsi que les différents journaux régionaux ». Des archives dont la migration a été confiée à la société Mozer. Trois semaines de travail pour une dizaine de déménageurs qualifiés équipés de deux camions en rotation constante entre les différentes implantations, d’environ 200 rolcontainers et d’un élévateur extérieur adossé à l’arrière de l’annexe de l’Hôtel de Ville au moment de notre reportage. « Il s’agit d’un marché public, précise Olivier Voneche, responsable du site liégeois de Mozer. Une fois celui-ci attribué, nous nous sommes mis autour de la table avec le responsable de la Ville, le responsable projet
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et le contremaitre. L’idée était de trouver ensemble la meilleure solution pour évacuer les archives en limitant au maximum les risques, en évitant les mélanges et les pertes et en préservant la confidentialité de certains documents. Ceci nécessitait d’emprunter le moins possible les lieux de passage et de permettre la poursuite des activités dans la maison communale. » A LA TRAPPE Pour une mission comme celle-là, la configuration des lieux et des accès aux chantiers de sortie et d’accueil donne un coefficient de difficulté qui permet de déterminer combien de mètres linéaires un ouvrier va pouvoir déménager par jour. Une tâche d’autant plus complexe en l’espèce que les archives du site principal (2000 m linéaires) étaient logées dans un espace difficile d’accès, dans les combles du deuxième étage. « Au départ, nous voulions utiliser un pont roulant, comme dans les bâtiments industriels, pour évacuer ces archives, explique le contremaître Ahmed Sagir. Mais en découvrant par hasard une ancienne trappe dans le plancher, nous avons décidé, en accord avec la Ville et après validation sur le plan sécurité, de passer par là à l’aide d’un treuil qui allait nous permettre de descendre un à un les chariots. »
Une structure provisoire a également été aménagée dans un couloir du premier étage pour réceptionner ces roll-conteneurs - dont chacun contenait en moyenne l’équivalent de 4 mètres linéaires - et pouvoir les pousser sans obstacle jusqu’à l’élévateur qui assurait la descente vers le hayon du camion. Ingénieux et efficace ! Pure routine par contre sur le nouveau site où un simple ballet de charriots a permis aux archives de trouver leur nouvelle destination, classées par thèmes et par années, dans un univers nettement moins vintage. Quoi que sous certains aspects...