VAN Management 114 (janvier 2022)

Page 30

van

28 Test 32 Test 33 Tools

FIAT E-DUCATO - MAXUS eDELIVER9

UN MONDE DE DIFFÉRENCE OContinent, très expérimenté, et la Chine, hyper réactive. Une confrontation d’autant plus exaltante qu’elle n’a pas manqué de nous surprendre. pposer l’E-Ducato à l’eDeliver9, c’est mettre le maître face à son élève, mais aussi provoquer un choc des cultures industrielles entre le Vieux Pascal Binon - Photos Erik Duckers

Champion des ventes en Europe en 2020 dans sa catégorie avec 150.000 unités vendues, le Ducato fête cette année son quarantième anniversaire. Une célébration qui passe par un léger lifting… dont ne profite pas l’E-Ducato (du moins pas dans l’immédiat), le premier véhicule 100 % électrique de Fiat Professional. Le Maxus eDeliver9, lui, est tout nouveau : cela fait à peine 2 ans que la marque a (re)fait son apparition chez nous sous l’impulsion du chinois SAIC avec l’EV80, un fourgon électrique que l’eDeliver9 remplacera progressivement. A BORD A bord de l’eDeliver9, la présentation est moderne avec un grand écran central, mais aussi soignée, avec des matériaux certes en plastique dur, mais présentant bien à l’œil. Malheureusement, le volant est uniquement réglable en hauteur de même que le

Reposant sur une suspension très raide (à vide), l’E-Ducato n’est pas un foudre de guerre, mais le fait de disposer d’une roue libre est appréciable.

repose-pied est implanté trop en arrière. Côté instrumentation, que du classique, avec des cadrans à aiguilles et un écran LCD pour l’ordinateur de bord affichant de nombreuses informations (consommation moyenne et instantanée, pression des pneus, vitesse moyenne et instantanée, distance avant révision, temps de conduite, etc.). Dans l’E-Ducato, l’ambiance est plus typée utilitaire avec beaucoup de tôles apparentes, voire vieillotte pour ce qui concerne les cadrans (rappelons que l’E-Ducato ne profite pas encore de la remise à jour esthétique des versions thermiques), tandis que le côté « after-market » de l’écran de gestion du système électrique trahit le fait qu’à l’origine, cet utilitaire n’avait pas été pensé pour recevoir un moteur électrique. Cela étant, au-delà de ces considérations esthétiques, l’italien s’avère plus pratique à l’usage avec davantage de rangements et de fonctionnalités.

Reste qu’en matière de position de conduite, on est tout aussi moyennement assis que dans le Maxus, avec une colonne de direction qui s’ajuste uniquement de manière télescopique. SUR LA ROUTE Petite déception dès les premiers mètres avec le Maxus, la direction impose un effort trop important pour sortir du zéro (commencer à braquer), tandis que l’élasticité excessive (volonté du volant de revenir en position neutre) ne nous a pas plu davantage. Bref, des réglages laissant en mains des sensations trop artificielles. Pour ce qui est du confort de roulage, l’eDeliver9 nous a surpris par son niveau de filtration et la douceur de son amortissement, du moins, jusqu’au premier ralentisseur. Là, le fourgon chinois (à vide) trahit un important sous-amortissement de l’essieu arrière qui « relance » et provoque donc des

Plus confortable (bien que l’essieu arrière ait tendance à sautiller), l’eDeliver9 dispense un bel agrément de conduite.

28

TM_VM_114_FR_DEF.indd 28

11/01/22 17:08


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.