5.
Les facteurs politiques, sociaux et économiques permettront-ils de mener et d’exploiter l’évaluation de manière efficace et comme cela est prévu ?
6.
Des ressources suffisantes (humaines et financières) ont-elles été affectées à l’évaluation ?
Si la réponse à une ou plusieurs des questions 1 à 3 est non, l’évaluation pourra quand même avoir lieu. La direction de l’unité de programme, le commanditaire de l’évaluation, le responsable de l’évaluation et/ou le point focal S&E (ou son équivalent) et les parties prenantes devront prendre les mesures nécessaires pour que le programme ou projet puisse être évalué (ce qui pourra retarder la mise en œuvre). En collaboration avec les partenaires de mise en œuvre, les modèles et cadres de résultats ainsi que l’ensemble des documents devront être actualisés. Ces prérequis sont normalement en place avant le lancement de l’évaluation dans le cas d’un programme/projet bien géré et suivi. La pertinence de l’évaluation (question 4) pourra par exemple avoir changé si le projet ou le domaine de réalisation visé n’est plus prioritaire pour le PNUD, en raison de contraintes dans la mobilisation de ressources ou de changements dans le contexte organisationnel ou national. Si la situation politique et socioéconomique (question 5) ne permet pas à l’équipe de mener l’évaluation de manière satisfaisante, la direction du PNUD, en concertation avec les parties prenantes nationales, peut décider d’attendre une amélioration suffisamment stable du contexte. L’évaluation devra le cas échéant adopter une approche et une méthodologie flexibles pour le recueil des données, afin de pouvoir s’adapter aux problèmes susceptibles de se présenter (par exemple, changement du site où une visite de terrain doit avoir lieu). En situation de crise (voir encadré 2), ces décisions doivent reposer sur des analyses fiables et à jour du contexte, afin de maintenir la pertinence de l’évaluation en cas d’évolution rapide des événements. Des facteurs tels que la situation sécuritaire (sécurité des évaluateurs, du personnel et des interlocuteurs) et l’impact éventuel de l’évaluation sur les tensions existantes doivent être analysés avec attention. Encadré 2 – Planification, suivi et évaluation en situation de crise Lorsqu’une initiative s’inscrit dans un contexte de crise (conflits et catastrophes), tous les aspects de la programmation seront impactés, notamment la planification, le suivi et l’évaluation. De manière générale, les méthodes et mécanismes de planification et de S&E présentés dans ce guide sont adaptables aux situations de crise, avec plusieurs mises en garde : •
Les situations de crise sont dynamiques et la programmation du PNUD doit rapidement s’adapter aux évolutions radicales qui peuvent se produire en de telles circonstances. C’est pourquoi la situation doit être analysée et suivie en permanence pour s’assurer que la programmation demeure pertinente. Les évolutions doivent être documentées, de sorte que le suivi et l’évaluation de la pertinence et de l’adéquation des activités de développement prennent en compte l’instabilité du contexte dans lequel elles ont été conçues et mises en œuvre. Cela implique l’analyse permanente de la situation et des conflits.
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Les situations de crise se caractérisent par l’existence (ou l’apparition potentielle) de tensions importantes entre les différentes parties. Une approche de sensibilité aux situations
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