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ANS LES COULISSES
du Puy du Fou
À quelques jours de l’ouverture de la saison du Puy du Fou, nous avons eu la chance de nous glisser en exclusivité dans les coulisses du parc. L’heure est à la concentration extrême. « On part en roulade sur une épaule et ensuite on enchaîne sur l’autre. » Les consignes pour l’échauffement claquent. Ce matin-là n’est pas un matin comme les autres. D’abord, il pleut. Les Vikings ont trouvé refuge dans le décor des « Mousquetaires de Richelieu ». Et puis, c’est surtout le premier matin pour bon nombre d’artistes cascadeurs. Julien, 21 ans, enchaîne tous les mouvements avec un soin extrême. À la différence de beaucoup d’autres, il n’ose pas encore rentrer dans le jeu des petites vannes souriantes. « C’est mon premier rôle de cascadeur, explique le jeune homme très concentré. C’est quelque chose que je voulais vraiment faire. » Il a fait toute la route depuis Grenoble pour débuter une saison qui va l’emmener jusqu’au mois de novembre. « C’est le plus grand parc d’Europe, le seul à proposer une variété de spectacles aussi grande. Il y a ici un savoir-faire unique que j’ai envie d’apprendre. C’est 62
un spectacle vivant, l’une des meilleures opportunités pour laisser s’exprimer ma discipline et aussi m’amuser sur mon lieu de travail », sourit-il. Au programme, pour lui, plusieurs rôles de Viking au cours du même spectacle, beaucoup de cascades, peut-être de la torche humaine, des chutes en hauteur et aussi - et surtout - de l’épée médiévale. « Les combats à l’épée, ça m’intéresse beaucoup, c’est très atypique et c’est un peu un rêve d’enfant. »
« Quand on est enfant, on rêve d’être chevalier » Personne ne triche pendant l’entraînement. Il faut être en forme pour enchaîner ensuite cinq à sept représentations de vingt-six minutes par jour. « L’idée, c’est que tout le monde parte sur une même base de travail, souligne Vincent Marot, 23 ans, qui assure les formations au combat et à la chorégraphie du spectacle. On inculque les bases de