Terre-net Le Magazine - N°100

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Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr ISSN 2112-6690 Ce magazine contient de la réalité augmentée 100 ans d’innovation N° 100 - SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 - 7 € DIVERSIFICATION Des pailles... en paille de seigle MALADIES Comment réduire les fongicides ? DÉCRYPTAGE Produire avec moins d’eau

PYGMALION

le nouveau fongicide blé qui défend toutes nos valeurs

SPe3 : Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 5 mètres comportant un dispositif végétalisé permanent non traité d’une largeur de 5 mètres en bordure des points d’eau. SPe8 : pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas utiliser en présence d’abeille et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la période de floraison. DE SANGOSSE S.A.S.

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Octobre 2022

Annule

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FR

® EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et respecter strictement les préconisations. PYGMALION® - AMM N° 2210128 - 755 g/L de phosphonates de potassium - ®Marque déposée et détenteur de l’AMM : DE SANGOSSE P102 : Tenir hors de portée des enfants. P270 : Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant ce produit. P280 : Porter des gants de protection / des vêtements de protection. P501 : Eliminer le contenu/le récipient conformément à la réglementation locale/nationale. SP1 : Ne pas polluer l’eau avec le produit ou son emballage. Ne pas nettoyer le matériel d’application près des eaux de surface. Eviter la contamination via les systèmes d’évacuation des eaux à partir des cours de ferme ou des routes.
au capital de 9 366 378 Euros – 300 163 896
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et remplace toute version préalable. Consulter le site www.desangosse.fr Efficace contre la septoriose • Systémique • Mode d’action multisite innovant : action directe contre la maladie + stimulation des défenses des plantes • Sans classement toxicologique ni écotoxicologique, zéro IFT fongicide DÉFEND VOS CULTURES, PRÉSERVE LA NATURE

ÉDITO

Revue

ÉDITEUR DÉLÉGUÉ

RÉDACTION

Éditeur du pôle agriculture : Éric

Éditeur adjoint du pôle agriculture : Pierre BOITEAU Rédacteur en chef adjoint Terre-net Le Magazine : Sébastien DUQUEF

Rédacteur en chef terre-net.fr : Arnaud CARPON Rédactrice en chef web-agri.fr : Delphine SCOHY

Secrétaire de rédaction : Adélaïde BEAUDOING-NEGRO

Journalistes : Amélie BACHELET (rédactrice en chef adjointe Terre-net.fr), Céline CLÉMENT (installation-transmission), Sophie GUYOMARD (cultures), Delphine JEANNE (économie et politique), Laure SAUVAGE (marchés)

Ont participé à ce numéro : Antoine HUMEAU, Nathalie TIERS

INFOGRAPHIE, FABRICATION

Conception graphique et maquettiste principale : Nathalie JACQUEMIN-MURTIN

Responsable fabrication : Vincent TROPAMER assisté de Florian SANDOZ

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Votre contact p.nom@gfa.fr (ex : Albert Dupuy > a.dupuy)

Directeur commercial : Jérôme BUFFARD

Directeur commercial adjoint : Christophe CASANOVA

Directeurs de clientèle : Isabelle BEAUDOIN, Solène DOMEON, Gaëlle FOUCART, Jonathan HAVART, Lara JABBAR, Benjamin LESOBRE, François LHOMER, Armance POTEL, Ugo RHLIOUCH, Damien ROY, Laurence SYLLA Mise en place : Solène DELATTRE, Meliha ELMAS, Angélique GOUCHET

BASES DE DONNÉES & MARKETING DIRECT infohyltel@hyltel.fr

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Chargés des abonnements : Cécile

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

100 bougies pour innover

Hasard du calendrier (ou pas), le 100e numéro de Terre-net Le Magazine sort au moment où le Sima souffle sa 100e bougie. C’est pourquoi vous y trouverez les principales nouveautés dans les domaines de la traction, du travail du sol, du semis et des nouvelles technologies.

Elle est loin, l’époque où l’attelage trois-points a été inventé – 1926 –, et pourtant, c’est toujours le système conçu par Harry Ferguson qui demeure le standard sur les tracteurs modernes. En un siècle, les constructeurs ont révolutionné la machine agricole le plus souvent en démarrant avec de simples morceaux d’acier forgés dans l’atelier de la ferme. En 2022, quelques évolutions réglementaires et de légers réglages restent à effectuer avant que les producteurs cèdent leur place aux robots, qui travailleront ainsi (presque !) seuls dans les champs.

Certains diront sans doute que le progrès a dénaturé notre métier, d’autres y verront plutôt l’opportunité de se recentrer sur les basiques de la profession en vue de produire davantage avec toujours moins. Actuellement, le constat est simple : il faut faire perdurer l’agriculture qui peine à remplacer ses aînés proches du départ en retraite. Et à quoi bon rester des heures durant derrière le volant du tracteur pour travailler la terre alors qu’une machine peut (ou pourrait) désormais le faire mieux que nous ? Vous souvenez-vous des prémices du guidage GPS ? Malgré les réticences du début, les agriculteurs ont fini par laisser la main à la technologie qui pilote le tracteur et trace des lignes droites quelles que soient les conditions. Par nature, les êtres humains n’aiment guère le changement. Mais l’agriculture est en pleine mutation pour s’adapter aux conditions et aux enjeux actuels, pour relever le défi de produire assez de nourriture afin d’alimenter l’humanité tout en respectant la planète. Pandémie de Covid-19, guerre russo-ukrainienne… ces évènements n’ont fait que pointer la fragilité et le besoin d’indépendance de notre système alimentaire. Sans compter qu’il faut aussi tenir compte de la disponibilité en eau qui diminue, du prix des matières premières qui explose ou encore des délais de livraison qui s’allongent. Pour survivre économiquement, les exploitations n’ont d’autre choix que de se diversifier en actionnant les leviers agroécologiques et technologiques. Challenge supplémentaire : faire face aux difficultés de maind’œuvre et accepter de recourir aux robots pour réaliser le travail. Cent ans après, l’avenir se dessine toujours aujourd’hui.

Bonne lecture !

Sébastien Duquef

éditée par : MEDIA DATA SERVICES Avenue des Censives - TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS Cedex - Tél. : 03 44 06 84 84 www.terre-net.fr et www.web-agri.fr www.facebook.com/terrenet Twitter : @TerrenetFR Linkedin : Terre-net Média
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BEAUVAIS, Olivier COUPPEZ, Stéphanie HERRAMA SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Responsable du contrôle de gestion : Céline CASSAGNE Administration/comptabilité : Valérie MARTIN Comptable général : Maxime LAPERCHE Tél. : 03 44 06 68 66 MÉDIA DATA SERVICES SAS au capital de 1 500 000 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Pour Groupe ISA, Gérard JULIEN, directeur de la publication, Hervé NOIRET, directeur général NGPA Imprimé par : RICCOBONO IMPRIMEURS – NEWS PRINT 1, boulevard d’Italie – 77127 LIEUSAINT N° 100 – Septembre-octobre 2022 Dépôt légal : à parution - Diffusion : 50 000 exemplaires Crédits photos de la couverture : Luc Tiffay/Nathalie Tiers/ Adobe Stock Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier 100 % certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Suisse - Taux de fibres recyclées : 52 % Certification : 2015-PEFC-SXM-117 « Eutrophisation » : Ptot 0,006 kg/t Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux Éthique1 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée Éthique2 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 3

TENEZ-VOUS PRÊT

PARTAGE D’EXPÉRIENCE

BRÈVES DES CHAMPS

ANNONCES D'OCCASION

SOMMAIRE 4 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 N° 100 Septembre-octobre 2022 REPÈRES 6 Bon à savoir 8 Agenda 10 Décryptage : produire avec une ressource en eau limitée
12 TEMPS FORT Quelles pistes pour réduire les fongicides ? DOSSIER 20 Sima : 100 ans d’innovation
34 TEMPS FORT Dans l’Orne, des pailles à boire fabriquées à partir de… paille de seigle !
40 La revue des réseaux : l’heure est désormais à la nouvelle saison 41 Vu sur le web 42 En photos : innover pour baisser les charges des intrants 44 Votre préoccupation de l’été 2022 : la sécheresse 45 Éclairage : les immatriculations de tracteurs agricoles ont baissé de 5 % 46 La culture du soja peut-elle se développer dans le nord de la France ? 48 Shopping
50 Sélections de matériels de seconde main 34 10 45 46 12 P. 8 Adoptez la réalité augmentée ! Mode d’emploi 20 Est joint à ce numéro, sur la totalité de la diffusion, un encart Duraplas. NATHALIE TIERS ADOBE STOCK COMEXPOSIUM ADOBE STOCK ADOBE STOCK ADOBE STOCK
40% K2O • 6% MgO 13% SO3 • 4% Na2O Sa polyvalence vient de la nature Nous allons chercher au cœur de la terre ce qui nourrit le mieux la vôtre ks-france.com

SÉCHERESSE ET CHANGEMENT CLIMATIQUE

Les Chambres lancent un plan massif et visent 100 000 agriculteurs

L’inflation et la sécheresse his torique de l’été mettent à mal les trésoreries de beaucoup d’agriculteurs. Avec un stress hydrique supérieur en août à celui de 1976, et des tempéra tures plus élevées, « l’impact est fort sur nos exploitations », a rappelé Sébastien Wind sor, président des Chambres d’agriculture dans son bilan de début septembre. Peu de pro ductions ont été épargnées, qu’il s’agisse des cultures d’hiver (sur tout dans les sols peu profonds) ou des cultures de printemps en zones non irriguées, de la viticulture, de l’arboriculture et surtout, de l’herbe, dont la chute de production a contraint certains éle veurs à donner dès juin du fourrage à leurs animaux. Pour passer le cap, les Chambres d’agriculture accompagnent les exploitants sur plusieurs plans, notamment l’évaluation des pertes, afin

d’accélérer au maximum la mise en place du dispositif des cala mités agricoles. « On fera tout pour remonter à l’administration un maximum de données dès ce mois de septembre », a indiqué Sébastien Windsor, car selon le calendrier classique, les indemni tés seraient versées en juin 2023. « Les exploitants seront complète ment exsangues de trésorerie avant ça », prévient le président des Chambres. « La première étape, c’est de les sensibiliser à ce qui va se passer en 2030, 2040, 2050 sur leur territoire », ajoute-t-il. Dès 2023, environ 1 000 diagnostics seront réalisés auprès d’agriculteurs afin d’élaborer sur leur exploitation les solutions possibles pour une meilleure résilience fasse au changement climatique. Les leviers sont divers : assurance, variétés, cultures, fourrages, travail du sol… Ces 1 000 premiers diagnostics constituent une phase de test, avant un déploiement plus massif, dès 2024, avec un objectif de 10 000 diagnostics par an. À horizon 2030, les Chambres d’agri culture espèrent avoir réalisé, avec d’autres opérateurs, 100 000 diagnostics au total. Un travail qui n’empêche pas la recherche de solutions, déjà en cours, pour atténuer l’impact des activités agri coles sur le climat, précise également Sébastien Windsor.

LA CITATION

GUERRE EN UKRAINE LA TRÉSORERIE DES EXPLOITATIONS MISE À MAL

Si l’offensive russe en Ukraine a mis en difficulté l’agriculture du pays, le secteur parvient, malgré la guerre, à fonctionner. Néanmoins, les difficultés à exporter pèsent lourdement sur la trésorerie des exploitations, alors que ces dernières doivent être gérées au jour le jour face au manque de visibilité. Avec l’ouverture de trois ports cet été, 3 à 3,5 Mt par mois peuvent sortir du pays, contre 6 à 7 Mt avant la guerre. Or il reste encore 15 Mt à exporter en plus de la nouvelle récolte. Le rythme est insuffisant pour écouler les stocks, ce qui entraîne un problème de financement chez les agriculteurs.

Par la rédaction redaction@terre-net-media.frREPÈRES Bon à savoir 6 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022
PIXABAY
APCA
On va essayer de simplifier l’assurance récolte pour obtenir ce sacro-saint 20/70/ 90, à savoir un seuil de déclenchement à 20 % de pertes, un taux de subvention à 70 %, et un taux d’intervention de 90 % de l’État. Un dispositif soumis à une clause de revoyure si le montant dépasse les 680 M€ par an.
EMMANUEL MACRON, président de la République, le 9 septembre aux Terres de Jim.

MER NOIRE QUEL AVENIR POUR LE CORRIDOR D’EXPORT DE GRAINS UKRAINIENS ?

Dans une vidéo diffusée sur Facebook le 27 septembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky estime que la Russie prépare le terrain pour perturber l’export des céréales ukrainiennes par voie maritime. Après cinq mois de blocage dus à la guerre, l’Ukraine a recommencé début août à exporter depuis trois ports de la mer Noire, dans le cadre de l’accord d’Istanbul. Signé entre Moscou et Kiev face à la menace d’une crise alimentaire mondiale, supervisé par la Turquie et l’Onu, cet accord formalisait la mise en place d’un couloir maritime sécurisé d’export pour une durée de 120 jours. À date, il avait permis le départ de 231 navires, transportant 5,25 Mt de produits agricoles, dont environ 50 % de maïs et 25 % de blé, selon les chiffres des Nations unies. Volodymyr Zelensky évoque une « nouvelle fausse déclaration » de son homologue russe. De fait, Vladimir Poutine multiplie depuis quelques semaines les sorties quant à la destination des exportations ukrainiennes.

AGROÉCOLOGIE

Trois quarts des agriculteurs déjà engagés ou avec l’intention de le faire

Selon l’enquête intitulée « La Grande récolte » menée par l’institut BVA pour BASF Agro auprès de 2 193 acteurs du monde agricole (dont 1 816 agriculteurs), 59 % des exploitants sont aujourd’hui engagés dans une démarche agroécolo gique, soit une hausse de 15 % en quatre ans, et 16 % souhaitent aller dans ce sens. Autre enseignement : les céréaliers sont actuellement les moins engagés (50 %), mais montrent une forte volonté de le faire à l’avenir, puisque 20 % déclarent y songer. 87 % implantent déjà des couverts en interculture, 70 % pratiquent le broyage des résidus de récolte, 64 % ont introduit des légumineuses dans leur rotation, 51 % réalisent des rotations longues supérieures à cinq ans, 43 % utilisent des biostimulants et 40 % déclarent pratiquer au moins un désherbage mécanique. Enfin, 69 % des céréa liers ont déjà investi dans des outils digitaux permettant de réduire les intrants, comme des GPS, drones, logiciels parcellaires ou encore des OAD. Et 64 % dans du matériel d’agriculture de précision.

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SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 7
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Photos et textes non contractuels, photos réalisées sur terrain privé.

ÉNERGIE SOLAIRE

Des bords de routes, des voies ferrées et certaines terres agricoles

Le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables pré senté en Conseil des ministres en septembre comporte un volet de « libération du foncier », a précisé Emmanuel Macron le

INNOVATION

22 septembre, lors de l’inaugu ration du premier parc éolien en mer français, au large de Saint-Nazaire. Avec l’abandon progressif des énergies car bonées afin de respecter ses

objectifs climatiques, la France va « massivement » accroître ses besoins en électricité, « de 40 % d'ici 2050 », a indiqué le pré sident pour justifier ces projets. La France doit installer plus de panneaux solaires, en iden tifiant tous les espaces qui s’y prêtent. Utiliser les bords d’au toroute et de voies ferrées per mettrait de protéger la beauté des paysages, tout en déve loppant le renouvelable. Sans oublier d’avancer sur l’agrivol taïsme, l’installation de pan neaux solaires sur des terres agricoles. Le potentiel est très important en matière de complément de revenus pour les agriculteurs.

6 au 10 novembre

Sima au parc des expositions de Paris Nord-Villepinte (93) www.simaonline.com

9 au 13 novembre Eima au parc des expositions de Bologne (Italie)

www.eima.it/fr/eimaexposition-machines-pouragriculture-et-jardinage.php 30 novembre

Les rencontres Oléopro à Paris (75)

www fopoleopro.com/ agenda/les-rencontresoleopro 25 février au 5 mars 2023

Salon international de l’agriculture à Paris Expo Porte de Versailles (75) www.salon-agriculture.com 12 au 18 novembre 2023

Agritechnica à Hanovre (Allemagne) www.agritechnica.com/en

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REPÈRES Bon à savoir 8 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022
2.
AGENDA

BAIL RURAL LOCATAIRE, VOUS AVEZ TOUT INTÉRÊT À CONTESTER LE CONGÉ RURAL

Le congé rural est un acte juridique destiné à mettre fin à la relation contractuelle entre un bailleur, propriétaire de terres, et un preneur, locataire des parcelles. Il doit être notifié par un acte de commissaire de justice (anciennement appelé huissier de justice) au moins dix-huit mois avant l’expiration du bail. Plusieurs motifs peuvent justifier le non-renouvellement du bail : le non-respect des conditions d’exploitation et d’habitation, un locataire trop proche de l’âge de la retraite (l’âge légal étant de 62 ans, et de 67 ans pour le taux plein), un changement de destination du bien loué pour raison d’urbanisme, une reprise du bien par le bailleur pour la construction d’une habitation, ou une reprise du bien par le bailleur pour son propre bénéfice ou au profit de son conjoint, du partenaire pacsé ou d’un descendant (enfant, petit-enfant, arrièrepetit-enfant majeur ou mineur émancipé). « Un conseil si vous êtes preneur : même si vous avez l’impression que le congé qui vous est donné est valable, contestez-le parce qu’il y a toujours des erreurs commises par ceux qui le délivrent et cela peut mener à la table des négociations », indique Marie Soyer, avocate associée au cabinet Drouot avocats. Si l’acte est établi par voie de commissaire de justice, l’intervention d’un avocat en amont peut s’avérer nécessaire pour éviter les vices de forme, à savoir les petites erreurs qui peuvent entraîner la nullité du congé. Pour autant, côté propriétaire, « ne pensez pas que la validation est mission impossible », explique l’avocate. À condition, donc, d’avoir bien préparé la rédaction de l’acte en amont.

71,6 q/ha

Avec ce rendement, le blé tendre reculerait seulement de 1,4 % par rapport à la moyenne quinquennale, ce qui ne doit pas éclipser une très grande hétérogénéité entre les territoires, particulièrement dans les zones intermédiaires. Le rendement est satisfaisant en orge d’hiver (69,0 q/ha) et en orge de printemps (61,3 q/ha). En revanche, le blé dur a été plus touché, avec un rendement de 50,7 q/ha, inférieur de 8,5 % à la moyenne quinquennale.

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 9
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Outre leur intérêt pour améliorer la réserve en eau des sols, les couverts végétaux sécurisent voire augmentent la ressource fourragère, sans irrigation.

SÉCHERESSE

Comment produire avec une ressource en eau limitée ?

L’année 2022 marque un tournant dans la prise de conscience des impacts du dérèglement climatique. Si prévoir quelle sera la fréquence d’années comme celle-ci reste difficile, il ne fait en revanche aucun doute que les systèmes agricoles doivent dès maintenant être adaptés à une ressource en eau plus rare.

1Esquiver le risque sécheresse

La stratégie d’esquive, levier pouvant être mis en œuvre rapidement, consiste à éviter, en situation non irrigable, les cultures dont le cycle se déroule principalement sur les périodes à risque. Par exemple, en préférant un méteil à un maïs fourrager. Les cultures de printempsété ayant toutefois des intérêts économiques et agronomiques, opter pour les moins gourmandes en eau (tournesol, sorgho…) reste

possible. Concernant le maïs, l’abondante offre variétale permet de choisir celles dont les indices plus précoces éviteront l’exposition des stades les plus sensibles à la sécheresse.

2

Diluer le risque sécheresse

La stratégie d’esquive n’offre pas toutes les garanties, car savoir à l’avance quand surviendront les périodes sèches s’avère difficile. Diversifier ses cultures afin de répartir les risques sur différentes périodes se révèle donc utile.

3

Limiter le travail du sol…

Beaucoup d’agriculteurs ont été confrontés, en août, à la difficulté de réussir leurs semis de colza ou de couverts végétaux à cause de la sécheresse des sols. Pour conserver au maximum l’humidité des premiers centimètres, mieux vaut travailler ces derniers au minimum, voire pas du tout. Cette stratégie a aussi un impact sur l’infiltration en profondeur et sur la réserve en eau du sol. En agriculture de conservation des sols (ACS), la préservation de la structure et de la

10 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 REPÈRES Décryptage

LES SURFACES IRRIGUÉES PROGRESSENT DANS TOUTES LES RÉGIONS

Selon le service national de statistique agricole, en 2010, les principales cultures irriguées en France étaient le maïs grain et semence (41 %, en baisse), les céréales à paille (18 %, en hausse), les fruits et légumes (13 %), le maïs fourrager (7 %), ainsi que la betterave, le tournesol, le soja, les protéagineux, la pomme de terre (2 à 4 % chacune) et la vigne (2 %). En 2016, 5 % de la SAU métropolitaine était irriguée, soit environ 1,4 million d’hectares. Les résultats du recensement agricole en 2020 indiquent que l’irrigation progresse dans toutes les régions : Nouvelle-Aquitaine (410 587 ha, +2,8 %), Centre-Val de Loire (352 188 ha, +11 %), Occitanie (295 641 ha, +13 %), Pays de la Loire (157 235 ha, +9 %), Hauts-de-France (93 220 ha, +77 %), etc. Pourtant, les Assises de l’eau de 2019 avaient fixé un objectif de réduction des prélèvements d’eau (tous usages) de 10 % à l’horizon 2025, et 25 % pour 2035.

porosité biologique des sols construites au fil du temps crée en effet un réservoir efficace pour retenir l’eau. De plus, les couverts employés en ACS favorisent l’infiltration en évitant la battance et le ruissellement. D’après Thierry Gain, coordinateur technique de l’Apad (Association pour la promotion d’une agriculture durable), « l’infiltration peut être augmentée de 100 mm par heure sur une prairie ou un sol non labouré doté d’un couvert végétal ».

4… et utiliser des couverts végétaux

Outre la protection des sols contre les fortes pluies, les couverts contribuent à les structurer efficacement par leur développement racinaire. Ils atténuent progressivement les éventuelles zones de compaction, permettant aux racines des cultures de descendre davantage pour aller capter l’eau. Les couverts apportent en outre de la matière organique. Celle-ci joue le rôle d’éponge vis-à-vis de l’eau, et nourrit la faune du sol (vers de terre, micro-organismes) qui agit elle aussi sur la porosité biologique. Enfin, les couverts tamponnent la température des sols et limitent l’évaporation de l’eau, en particulier lors de fortes chaleurs. La présence d’arbres (haies, agroforesterie) est aussi un moyen d’améliorer le stockage de l’eau dans les sols.

5Améliorer l’efficience de l’irrigation

L’utilisation d’outils de pilotage et d’aide à la décision (bilan hydrique, sondes) permet d’ajuster au mieux les apports. Grâce à eux, d’après ArvalisInstitut du végétal, se passer d’un

à deux tours d’eau sur une campagne de maïs devient possible. En situation de ressources limitantes, l’objectif est de cibler les apports d’eau les plus productifs, autour de la floraison du maïs, par exemple, période de grande sensibilité au stress hydrique. L’institut teste d’ailleurs un nouvel outil visant à piloter l’irrigation en cas de volume d’eau insuffisant. Du côté des capteurs, l’innovation à venir concerne la mesure des besoins réels des plantes plutôt que de l’état hydrique du sol. L’efficience de l’irrigation est liée aussi au matériel utilisé : Arvalis-Institut du végétal teste notamment l’intérêt de la modulation intraparcellaire des apports d’eau avec un pivot à débit variable.

6

Limiter l’évapotranspiration

à l’aide d’ombrières photovoltaïques

Une ombrière équipée de panneaux photovoltaïques rotatifs sur 3 ha est entrée en service cette année en HauteSaône. Haute de 5 m et portée par des poteaux espacés de 27 m, elle a été pensée pour les grandes cultures. À l’aide de trackers inclinant automatiquement les panneaux suivant l’axe du soleil, cette ombrière réduit l’évapotranspiration et atténue les stress thermique et hydrique. Des essais vont être menés par la société TSE – à l’origine du projet – avec l’Inrae et les coopératives de l’Alliance BFC pour mesurer la pertinence d’un tel équipement. ■

Au salon Mécasol, en septembre, le simulateur d’orage de l’Apad a montré l’intérêt du couvert végétal ou de la prairie par rapport à un sol labouré, pour favoriser l’infiltration de l’eau.

UN VOLUME D’EAU CONSTANT, MAIS DES RESSOURCES REDISTRIBUÉES

D’après le dossier « L’agriculture va-t-elle manquer d’eau ? » de Ressources, la revue de l’Inrae, datée d’avril 2022, l’irrigation représente 9 % des prélèvements d’eau en France, mais 48 % de la consommation. L’eau consommée correspond à l’eau prélevée dont on a déduit l’eau restituée. Or, l’eau prélevée par les cultures irriguées n’est pas restituée localement : elle est évapo-transpirée (évaporation du sol + transpiration des plantes) et réintègre le cycle de l’eau sous forme de vapeur, avant de retomber sous forme de précipitations ailleurs. Au contraire, l’eau utilisée pour les usages domestiques (17 % des prélèvements, 24 % de la consommation) est restituée le plus souvent à proximité des points de prélèvements. Les résultats du projet Explore 2070 de l’Inrae montrent que le débit moyen de nos rivières devrait diminuer fortement. L’élévation de la température moyenne de l’air augmente l’évaporation à partir des masses d’eau, du sol et des plantes, et affecte le régime des précipitations. Davantage de pluies extrêmes convergent vers les océans sans recharger les nappes. Si le volume total d’eau de la planète reste constant, les ressources sont redistribuées, avec des risques de manque plus ou moins drastiques selon les territoires, les saisons et les années. Selon le ministère de la Transition écologique, la ressource en eau renouvelable (pluies essentiellement) a chuté de 14 % ces deux dernières décennies, par rapport à la période 1990-2001.

Par NATHALIE TIERS redaction@terre-net-media.fr SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 11
PHOTOS NATHALIE TIERS

LUTTE CONTRE LES MALADIES

Quelles pistes pour réduire les fongicides

Alors que les progrès génétiques de ces dernières années permettent de diminuer les IFT et faire des impasses, les outils d’aide à la décision formulent des préconisations de plus en plus affinées pour intervenir au bon moment.

Par ANTOINE HUMEAU redaction@terre-net-media.fr 12 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 TENEZ-VOUS PRÊT Fongicides
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ADOBE STOCK

quand la pulvérisation ultra-localisée de fongicides ? L’idée semble séduisante, mais ce n’est pas pour demain, ni même pour après-demain. L’application ciblée est pour l’instant réservée aux herbicides. Elle consiste à identifier les adventices au moyen de capteurs et dif fuser le produit de façon très localisée, en coupure de rampe ou à la buse. Certains constructeurs de pulvérisateurs et firmes agro chimiques nouent des partenariats afin de proposer des solutions de plus en plus sophistiquées et onéreuses. Telle SmartSprayer, une plateforme digitale d’optimisation des cultures de BASF conçue par Bosch, Amazon et Xarvio. Ou encore Sniper, l’offre proposée par Berthoud et Corteva, une caméra positionnée sur la rampe qui décèle la présence d’adventices. La buse s’ouvre ou se ferme selon les besoins.

Pour les fongicides, c’est une autre paire de manches. Repérer les taches de maladies ? Inutile, car lorsqu’elles apparaissent, il est souvent déjà trop tard, la maladie est installée. Or les trai tements fongicides relèvent du préventif. Il faudrait parvenir à détecter les composés que génère la plante pour se défendre en réponse à une attaque fongique, c’est-à-dire très en amont. Il y a huit ans, des recherches ont été conduites par ArvalisInstitut du végétal, mais elles n’ont pas connu de suite. Des tra vaux pour améliorer les pratiques de détection précoce de maladies sont toutefois en cours. Ils devraient être présentés lors de la prochaine Conférence internationale sur les mala dies des plantes (Cima), organisée par l’association Végéphyl en décembre. Il s’agit de photographier les plantes en plusieurs endroits de la parcelle et d’observer les stades de développe ment à l’échelle des spores, c’est-à-dire à l’échelle microsco pique. L’expérience en est à ses débuts. L’observation et l’analyse se font au moyen de l’intelligence artificielle, qu’il faut « entraî ner » et pour cela, il faut obtenir suffisamment de données.

L’AVIS DE L’EXPERT

« Le premier levier pour diminuer les doses consiste à ne plus pulvériser en plein avec deux à trois buses qui se recroisent. C’est là que réside la plus grosse économie. Pour cela, il faut avoir la bonne résolution d’écartement au niveau des buses, c’est-à-dire 25 ou 50 cm pour pulvériser le rang, pour les cultures à espacement 50 ou 75. L’idée, c’est d’avoir la capacité d’ouvrir un canevas de buses prédéfini au niveau de l’interface de communication du pulvérisateur. Pour la pomme de terre, par exemple, au tout début du stade de végétation, l’exercice consiste à n’ouvrir qu’une buse sur trois afin de ne pas pulvériser l’interrang lorsque la plante n’est pas couvrante. Rien qu’en faisant ce genre de choses très simples, on fait des économies substantielles. »

La détection précoce de maladies « nous permettrait soit de faire l’impasse, soit de reculer le déclenchement d’un trai tement, mais en aucun cas de faire de la pulvérisation ultralocalisée », indique Franck Duroueix, expert protection intégrée des cultures à Terres Inovia, l’institut technique de la filière des protéagineux.

Cibler les ronds ? Mauvaise idée

Quant à ne traiter que les ronds où les agents pathogènes sont présents, l’idée est reçue plutôt froidement sur le terrain. Le jeu n’en vaut pas la chandelle, les agriculteurs ne sont pas prêts à prendre ce risque. « En fongicide, vous laissez s’installer une septoriose sur un blé ou un mildiou sur la pomme de terre, et c’est la fin des haricots, la récolte est foutue », résume Benjamin Desindes, responsable produit pulvérisation chez Kuhn. Les maladies arrivent par en haut, « on traite un jour et trois jours plus tard, un nouveau rond apparaît plus loin ; il n’y a pas de connais sance intraparcellaire de la progression de la maladie, donc pas de possibilité d’anticiper, abonde Jérôme Clair, responsable de Xarvio (BASF). S’il faut aller toutes les semaines traiter une partie de la parcelle, cela n’a plus aucun intérêt ! » Pour la rouille jaune, qui apparaît sous forme de foyers, la maladie est certainement présente en incubation et risque en effet de se développer. « On court alors après la maladie, il y a des délais d’incubation qui sont très courts, met en garde Gilles Couleaud, ingénieur protection

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« La détection précoce de maladies nous permettrait soit de faire l’impasse, soit de reculer le déclenchement d’un traitement, mais en aucun cas de faire de la pulvérisation ultra-localisée »
à À
Benjamin Desindes, responsable produits pulvérisation chez Kuhn
« Ne plus pulvériser en plein permet des économies substantielles »
BENJAMIN DESINDES Traitement fongicide sur orge de printemps. L’ajustement de la dose peut se faire à la parcelle, c’est-à-dire en adaptant selon le type de sol et les besoins de la variété. ANTOINE HUMEAU

TENEZ-VOUS

Fongicides

La diminution de dose peut passer par une utilisation optimisée de son pulvérisateur : n’ouvrir qu’une buse sur trois pour ne pas pulvériser l’interrang, en pommes de terre, lorsque la plante n’est pas couvrante.

L’outil Xarvio Field Manager (BASF) propose notamment à l’agriculteur de moduler la dose selon la biomasse de sa parcelle cartographiée par satellite.

L’AVIS DE L’EXPERT

« Notre outil Xarvio Field Manager dispose d’un module de date de déclenchement permettant à l’agriculteur de n’intervenir que quand c’est nécessaire, en fonction de la dynamique des maladies, et de faire ainsi l’impasse sur le T1. L’outil détermine certains seuils à partir desquels la maladie sera suffisamment nuisible pour nécessiter une intervention. Il évalue aussi le renouvellement de traitement en fonction de la rémanence du produit utilisé, du risque de fusariose ou de la probabilité d’avoir de la rouille tardivement. Tout cela est calculé en fonction de la variété, du précédent, du travail du sol, etc. Nous proposons également un conseil pour intervenir au meilleur moment d’hygrométrie et température dans la journée et dans la semaine, afin d’optimiser les doses. »

des plantes chez Arvalis-Institut du végétal. On l’a vu lors de grandes années à rouille jaune, il faut traiter au tout début du foyer, sinon on n’est plus curatif, on doit être éradiquant, or les produits ne sont pas éradiquants. »

Optimiser l’utilisation du pulvé

En attendant, la réduction des fongicides peut se faire en utili sant au mieux son pulvé. « On n’a pas besoin de venir équiper un pulvérisateur avec des systèmes très onéreux pour faire de grosses économies », assure Benjamin Desindes. Le premier levier consiste à ne plus pulvériser en plein, mais uniquement sur la végétation (voir encadré p. 13). L’économie peut aussi passer par la modulation de dose. Sur certains équipements, jusqu’à 32 doses peuvent être générées sur une largeur de rampe. La dose peut aussi être modulée au niveau de chaque buse. Le système PWM permet par ailleurs de la faire varier selon un facteur 1 à 3. Enfin, des systèmes de détection tels qu’I-spray, chez Kuhn, per mettent de moduler en fonction de la biomasse. « L’idée générale, c’est que plus il y a de végétation, plus je mets de fongicide, moins il y en a, moins j’en mets », résume Benjamin Desindes. L’outil Xarvio Field Manager, quant à lui, propose notamment à l’agri culteur de moduler la dose selon la biomasse de sa parcelle car tographiée par satellite. « L’agriculteur choisit son produit, la dose maximale qu’il souhaite par hectare, et la machine module selon la zone de la parcelle, explique Jérôme Clair. Cela peut générer jusqu’à 15 % d’économies. » Difficile à croire, toutefois. Pour Gilles Couleaud, « il y a peu d’enjeux à ajuster la dose en fonction de la biomasse ». Des tra vaux ont montré que cela ne fonctionnait pas, le résultat était le même en appliquant une dose moyenne. « Sur une faible biomasse, vous pouvez avoir une attaque de pathogènes qui soit aussi préjudiciable que sur une forte biomasse », précise-t-il. L’en jeu consiste donc plutôt à ajuster la dose à la parcelle. Selon le type de sol et la variété utilisée, les besoins de la plante diffèrent. à

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PRÊT
Jérôme Clair, responsable de Warvio Digital Farming Solutions (BASF)
« Une modélisation plus efficace pour optimiser les interventions »
JÉRÔME CLAIR XARVIO KUHN

67% des agriculteurs souhaitent être accompagnés pour construire des itinéraires agroécologiques.

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TENEZ-VOUS PRÊT Fongicides

« Vous prenez deux variétés différentes, un Chevignon (peu sensible) et un Sacramento (plus sensible), vous allez dans le premier cas peutêtre pouvoir vous passer de T1, ce qui ne sera peut-être pas possible avec l’autre variété », développe l’ingénieur. Or bien souvent, « les agriculteurs conduisent le même programme sur toutes leurs parcelles », remarque-t-il.

Des OAD de plus en plus performants

Pour réduire les IFT, le développement d’outils d’aide à la décision (OAD) semble être l’une des pistes principales sur lesquelles tra vaillent les firmes. Leur but est de formuler des préconisations aux agriculteurs et techniciens à partir de modélisations. De multi ples données sont compilées : stades de la plante, date d’implan tation, sol, rendements précédents, météo, dates de traitements, etc. Année après année, ces données s’affinent et les préconisa tions gagnent en précision. Objectif : intervenir au bon moment et seulement quand il le faut. C’est ce que promet, par exemple, la plateforme Fieldview de Bayer, qui permet à l’agriculteur d’en registrer toutes ses données du semis à la récolte. Xarvio Field Manager propose de son côté un module date de déclenchement, Top Traitement, qui peut permettre de faire l’impasse sur le T1 (voir encadré p. 14).

Les entreprises agrochimiques travaillent désormais à amélio rer ces différents OAD. « Mieux valoriser les observations, mieux intégrer les observations locales pour réajuster la modélisation globale », résume Jérôme Clair. En réalité, cependant, leurs recherches se concentrent bien davantage sur les herbicides.

« Le gain y est très substantiel, cela vaut le coup, reconnaît Jérôme Clair. Quand une solution est mature en herbicide, on peut voir les usages périphériques déployables. » En grandes cultures fon gicides, « c’est là que l’on travaille le moins de choses », admet de son côté Guillaume Chancrin, responsable marketing

Ronds de rouille jaune sur une parcelle de blé tendre. Traiter en ciblant uniquement les ronds est une piste à écarter : la maladie, probablement en incubation autour, risque de se propager.

Les outils d’aide à la décision comme la plateforme Feldview formulent des préconisations aux agriculteurs et techniciens à partir de modélisations pour leur permettre d’optimiser leurs interventions.

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Ne traiter que les ronds où les agents pathogènes sont présents constitue un risque : la maladie, certainement présente en incubation, risque de se développer à côté
ARVALIS-INSTITUT
DU VÉGÉTAL
réduction du lessivage amélioration de la rétention MAINTIEN DES PROPRIétés du produit amélioration de La pénétration

TENEZ-VOUS PRÊT Fongicides

Grâce aux progrès génétiques, des variétés de blé multi-performantes comme Chevignon ou LG Absalon sont résistantes à la septoriose et à la rouille jaune. Cela permet de réduire les doses et le nombre de passages.

culture maïs, vigne, arboriculture et légumes chez Bayer. Le géant de l’agrochimie a développé un logiciel, Predima, qui per met de modéliser la dynamique d’une maladie. Il pourrait être commercialisé d’ici deux ou trois campagnes. « On rassemble différentes données telles que le stade, la variété ou la météo, tout cela est combiné avec les équipements de pulvérisation de l’agriculteur, et on peut formuler des recommandations », poursuit-il.

L’AVIS DE L’EXPERT

Benoît Foucault, ingénieur animateur Dephy à la chambre d’agriculture des Pays de la Loire

« Des variétés adaptées et de l’observation »

« Les agriculteurs de mon groupe Dephy ont réussi à descendre leur IFT à 0,69. Ils ont suivi une formation bas volume. Ils ne mettent que 50 à 80 L à l’hectare, mais pour que cela soit efficace, ils pulvérisent la nuit ou tôt le matin, sans vent et avec une hygrométrie élevée. Il faut aussi que leurs buses soient adaptées. Tout cela leur permet en outre de gagner du temps. Pour faire des impasses, ils utilisent des variétés de blés résistantes et vont souvent dans leurs parcelles pour voir s’il faut déclencher ou non un traitement. Pour la septoriose, il ne faut pas paniquer à la moindre tache. Ils arrivent en général à attendre jusqu’à l’épiaison, ils ne font plus qu’un seul traitement en fin de cycle. »

Au-delà de ces améliorations dans le conseil, les perspectives reposent beaucoup sur l’amélioration génétique.

Des progrès génétiques significatifs

« En colza, on commence à avoir des variétés plus tolérantes au Sclerotinia, ce qui permet de diminuer le niveau d’interventions », se réjouit Franck Duroueix, de Terres Inovia. En céréales, la génétique a aussi permis de progresser de manière très signifi cative depuis cinq à dix ans. « On a maintenant des variétés multiperformantes, comme Chevignon ou LG Absalon, résistantes à la septoriose et à la rouille jaune, détaille Gilles Couleaud. Cela permet de réduire les doses et le nombre de passages, de faire l’impasse du T1 par exemple. » Des progrès restent encore à faire, notamment sur la rouille jaune. « Il y a quelques variétés pour lesquelles on ne peut pas faire l’impasse d’un T1 », remarque l’ingénieur.

Les agriculteurs ont, en tout cas, quelques cartes en main pour ne plus systématiser les trois passages. « On peut changer les modalités de raisonnement », propose Gilles Couleaud. « Intervenir juste quand il faut et au bon moment, c’est déjà un grand pas ! glisse sa collègue Caroline Desbourdes. S’il y avait davantage de gens utilisant les OAD, il y aurait un usage réduit des fongicides. » Dans le Maine-et-Loire, Benoît Foucault anime un groupe Dephy à la chambre d’agriculture, et les IFT, les agriculteurs du groupe les ont déjà beaucoup réduits (voir encadré ci-contre), sans forcément utiliser des OAD. « Ils ne font en général plus qu’un seul traitement en fin de cycle, il n’y a plus grand-chose à gagner, maintenant, se félicite l’ingénieur agronome. Désormais, j’attends surtout des solutions de biocontrôle, des choses qui auront moins de répercussions sur l’environnement. » ■

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ANTOINE HUMEAU BENOÎT FOUCAULT

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DOSSIER 100 ANS

20 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022
D’INNOVATION

Déjà 100 ans que le Salon international du machinisme agricole fascine et fait rêver. À l’image des tracteurs, quasiment capables, maintenant, de travailler seuls au champ. Côté outil, le débit de chantier demeure l’axe principal de développement, avec la sécurité de l’opérateur et la précision du travail. Après une période d’intensification, l’enjeu pour l’agriculture consiste à mieux respecter l’environnement sans réduire sa production. Le Sima aussi se réinvente et accompagne les nouvelles technologies telles que la robotisation.

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 21
LUC TIFFAY

Après quasiment quatre ans d’absence, le Sima revient, avec un changement de dates en réponse aux souhaits des organisateurs et des exposants. L’idée est d’être plus en adéquation avec le calendrier des investissements agricoles. À souligner que cette année, le salon ne pouvait pas manquer le rendezvous, qui rime avec anniversaire ! Le Sima souffle en effet sa centième bougie. La manifestation est née en 1922 et à l’époque, se déroulait au Grand Palais, dans le centre de la capitale. En 1925, direction le parc des expositions de la Porte de Versailles, toujours à Paris, où elle s’installe jusqu’en 1991. Elle prend ensuite la route de son emplacement actuel : le parc des expositions de Villepinte, au nord de Paris. En 1995, la voilà qui change de rythme pour devenir biennale. 2022 enfin : pour son retour, le salon promet de faire peau neuve afin de mettre davantage en avant les nouvelles technologies. Que de chemin accompli depuis 1922, tant au niveau des machines, que des entreprises et des technologies. Le paysage est tellement différent que tracer l’arbre généalogique permettant de se rappe ler qui a racheté quoi s’avère difficile. En outre, cette année, quelques grands noms du secteur n’expose ront pas. Crise du Covid, guerre en Ukraine, diffi cultés d’approvisionnement, tensions sur les prix de l’énergie et des matières premières, chevau chement de plannings avec l’Eima de Bologne ou encore budget devenu trop important… les motifs invoqués sont nombreux. Mais certains diront que « ce n’est pas en regardant dans le rétroviseur que l’on avance », alors tournons-nous plutôt vers les princi pales innovations que réserve la session 2022. Créés en 1931, les Sima Innovation Awards récom pensent les solutions et technologies les plus innovantes du salon. Il faudra patienter jusqu’au

La première édition du Salon international du machinisme agricole eut lieu en 1922, au Grand Palais, sur les Champs-Élysées.

6 novembre pour connaître le palmarès, mais d’ores et déjà, le jury a annoncé les nominés.

Retour vers le futur agricole

35 dossiers ont été retenus, répartis dans cinq catégories. Principal constat : le numérique est utilisé dans deux tiers des produits sélectionnés.

Alors plutôt que de considérer que le digital écrase tout, pourquoi ne pas admettre qu’il devient la norme sur les machines agricoles ? Désormais, les capteurs, automatismes, robots, logiciels, applis et intelligences artificielles se retrouvent quasiment partout.

Le vérin de l’attelage quatrième point 4PHT d’Hydrokit a pour objectif de contrer la force s’exerçant sur l’attelage et d’éviter ainsi les mouvements latéraux.

Du côté du matériel de travail du sol et de semis, Lemken intègre un dispositif de correction auto matique des pentes sur les bineuses Steketee qu’elle vient d’ajouter à son catalogue. Le système permet de biner quelles que soient les conditions, sans risquer de dégrader la culture ni de ralentir le débit de chantier. Chez Hydrokit, la correction des trajectoires est aussi une préoccupation. Son attelage quatrième point baptisé « 4PTH » déplace latéralement sans ajouter ni poids supplémentaire, ni porte-à-faux, grâce à l’intégration du kit au rele vage d’origine. Un vérin installé entre l’arrière du tracteur et le bras de relevage déforme la géomé trie, et modifie la position des trois points. L’outil attelé bouge donc de gauche à droite et inverse ment. En bout de champ, le capteur de position repositionne automatiquement le système pour opérer un demi-tour en sécurité. De quoi s’affran chir également du jeu dans les rotules des bras de relevage hydraulique.

Semer au millimètre près, un rêve désormais possible

Au niveau des semis, Väderstad gagne encore en précision et assure être capable de semer

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr DOSSIER SIMA 2022 22 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 à
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Proceed devrait donc être bénéfique non seu lement pour les rendements de la culture, mais également pour la diminution des intrants. De quoi faire chuter le coût de revient et donc amé liorer ses revenus. Monosem, quant à lui, qui avait dévoilé l’un des premiers modèles complè tement électriques, ajoute la version Ultimate à son offre d’éléments semeurs. En intégrant un convoyeur ASG (Active Seed Guidance), la vitesse de semis passe de 12 à 18 km/h tout en conservant la même régularité. Et pour ceux qui fertilisent au moment du semis, il suffit d’ajou ter le distributeur FertiSmart, également élec trique, capable de gérer jusqu’à 450 kg/ha de produit.

Les semoirs pneumatiques traînés Aerosem VT de Pöttinger atteignent désormais 6 m de largeur de travail. Grâce au rouleau à pneus, avec ses bandes en caoutchouc de grand dia mètre, la pression au sol et la résistance au rou lement sont réduites. Donc la compaction également ! Et pour rester précis même à grande vitesse, le rouleau est amorti hydrauliquement. La trémie pressurisée peut embarquer jusqu’à 4 600 L. Elle est divisée en deux parties égales dans le sens de la longueur, l’idée étant de fertiliser ou pas, au choix, au moment du semis. La distribution est également sous pression pour une meilleure répartition entre les rangs.

Avec l’électrification des systèmes de distribution, la précision augmente. Tout comme la vitesse de travail, qui passe de 12 à 18 km/h grâce à la version Ultimate de l’élément de semis ValoTerra.

Semer avec une précision millimétrique devrait permettre d’optimiser le rendement des cultures. C’est bien l’idée du constructeur danois Väderstad.

Chaque partie de la trémie bénéficie de sa propre distribution, seul le circuit de transport est unique (Single Shoot). L’agriculteur peut aussi opter pour la mise en terre de deux élé ments différents. Enfin, la gestion de cartes de modulation différentes est également possible.

DOSSIER SIMA 2022 24 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022
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En matière de travail du sol, l’Autrichien dévoile sa charrue portée réversible Servo 4000. De quatre à six corps, l’outil bénéficie d’une sécurité hydraulique non-stop avec une force de déclen chement tarée à 1 400 kg. En ce qui concerne le dégagement entre corps, la distance est de 102 cm. La hauteur sous bâti est de 80 cm, voire

Le semoir proposé par Huard en 1902 en dit long sur le progrès réalisé par les constructeurs en un siècle. La dernière décennie a connu une forte accélération grâce à l’arrivée du digital.

90 en option. Le dispositif Traction Control reporte une partie de la charge de la charrue sur le tracteur afin de renforcer la traction et de garantir la qualité du labour, tout en entraî nant une diminution du patinage et de la compaction du sol. La consommation de carbu rant, elle, baisserait de 10 %, selon la marque.

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Trémie principale 2000 litres compartimentée à souhait : rapport 60/40 ou 70/30

Troisième trémie additionnelle 110 litres ou 200 litres pour semis à la volée ou en single shoot dans la ligne de semis

Dosage séparé et précis des produits, de 0,5 à 400 kg/ha

Produits déposés ensemble, en « single shoot » ou de manière séparée, en «double shoot »

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 25
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Crise du Covid, guerre en Ukraine, difficultés d’approvisionnement, tensions sur les prix de l’énergie et des matières premières… les motifs invoqués pour ne pas participer aux 100 ans du Sima sont nombreux

Notons que pour tracter du matériel toujours plus large, plus rapide et dont le débit de chantier est l’un des arguments principaux, mieux vaut que les tractoristes ne chôment pas…

30,5 kg/ch : rapport poids/puissance intéressant

Et de sept pour la série 700 Vario de Fendt ! Ce tracteur allemand est le plus vendu du cata logue bavarois depuis son lancement en 1998. La nouvelle génération couvre une plage de puissance allant de 203 à 283 ch (norme ECE R120) grâce à cinq modèles, les 720, 722, 724, 726 et 728. Du point de vue développement, l’engin est conçu pour avoir un faible rapport poids/puissance, dans l’objectif de couvrir le maxi mum d’applications agricoles. Polyvalence est, là encore, le maître mot. Question électronique, la gestion des quatre roues motrices constitue l’un des avantages de la transmission Vario Drive. Grâce à sa chaîne cinématique, plus besoin de les activer ou de les désactiver en passant du champ à la route et vice versa. La boîte entraîne les essieux avant et arrière selon le besoin, et répartit la puissance ainsi que le couple de manière dynamique. Tout cela automatiquement, évidemment. Pour revenir sur le rapport puis sance, notons qu’il est de 30,5 kg/ch, ce qui fait de ce tracteur une machine légère et maniable, idéale pour limiter la compaction du sol. Son poids total autorisé (PTAC) de 15 t le met en mesure

de gérer également les tâches plutôt réservées aux modèles lourds.

Le nouveau 700 Vario est aussi doté du circuit de refroidissement Concentric Air System (CAS), déjà connu sur la série 1000. La technologie a été conçue pour les régimes moteurs bas ; elle est

L’ATTELAGE TROIS-POINTS, UNE INVENTION VIEILLE DE PRESQUE 100 ANS

L’histoire a commencé grâce à Harry Ferguson, qui a breveté le dispositif de l’attelage trois-points en GrandeBretagne en 1926. Le système a pour mérite d’avoir inventé l’appareil, mais il a également permis de prendre conscience qu’il valait mieux fixer la charrue au tracteur de manière rigide. L’homme a également lancé le relevage hydraulique, qui s’est par la suite généralisé sur le marché des tracteurs. Commander hydrauliquement l’attelage trois-points a permis de modérer sa profondeur de travail et par conséquent, la charge du tracteur. Avant les années 1960, chaque constructeur possédait son propre dispositif d’accrochage des outils.

Le plus répandu était le système à deux points. À l’époque, les agriculteurs achetaient des outils de la même marque que celle du tracteur, faute de pouvoir, sinon, les atteler correctement. Des kits d’adaptation existaient, mais s’avéraient souvent incommodes, voire dangereux. C’est seulement quand les brevets concernés sont arrivés à échéance que les fabricants ont été en mesure d’apporter d’utiles modifications au système.

Actuellement, presque toutes les marques proposent un format standard d’attelage à trois points.

DOSSIER SIMA 2022 26 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022
FENDT Depuis son lancement en 1998, la série 700 Vario constitue le best-seller du Bavarois Fendt. Harry Ferguson, l’inventeur du relevage trois-points. FARM COLLECTOR
à
SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Toute l’actualité chaude des marchés des grains ! ABONNEMENT TERRE-NET Le Market Live c’est :  Des cartes et des graphiques clairs  Des contenus à forte valeur ajoutée  Un espace d’échanges dédié aux tendances marchés. Marius Garrigue analyse l’actualitédes marchés et répond à vos questions. www.lemarketlive.fr Rendez-vous vite sur Nouveau Vous connaissez ICL et le Polysulphate ICL est aussi aujourd’hui un leader européen des fertilisants à libération contrôlée L’avenir à votre portée La technologie et la précision ICL à votre service Azote et Phosphore à libération programmée Bénéfique aux Cultures Gain de rendement Favorable à l’environnement Limite le lessivage, la volatilisation Ideal pour vous! in

Au premier passage, avec le GPS ScenarioControl d’Amazone, l’exploitant enregistre chaque opération nécessaire pour pulvériser la parcelle. Les informations sont géoréférencées pour être exécutées de façon automatique lors des passages suivants.

entraînée grâce à son propre moteur hydraulique et se retrouve donc décorrélée de la vitesse de rota tion du moteur. Autre avantage de notre tracteur : le télégonflage VarioGrip, qui gère la pression des pneus pour limiter le patinage et la compaction du terrain. Le dispositif augmente la surface de contact avec le sol et accroît la capacité de traction jusqu’à 8 %. Sur route, la pression de l’air augmente afin d’amoindrir la résistance au roulement, ce qui se traduit par une baisse de 2 % de la consommation de carburant. En termes de vitesse, ceux qui optent pour l’option pourront circuler jusqu’à 60 km/h.

Traction, pulvérisation ou récolte, la technologie s’installe partout ! Chez Valtra, la série Q était annoncée depuis un moment, la voilà finalement au catalogue finlan dais, entre les séries T et S. Cinq modèles de 230 à 305 ch sont disponibles, uniquement équipés de la transmission à variation continue. Sous le capot, place au bloc maison à 6 cylindres, l’Agco Power de 7,4 L de cylindrée développant 230 à 305 ch. La puissance maximale est atteinte à 1 850 tr/min et question couple, celui-ci reste régulier entre 1 000 et 1 500 tr/min. Le dispo sitif de gestion moteur « EcoPower » promet quant à lui de limiter la consommation de carbu rant. Le confort de l’opérateur est assuré, grâce,

En prenant une photo à l’arrière de la moissonneuse-batteuse en cours de récolte, l’application Grain Cam Grain Loss Calculator de New Holland peut ensuite calculer le taux de perte de grains pour que l’opérateur adapte les réglages de la machine.

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE POUR BOOSTER LA PRÉCISION DES OUTILS

Certains outils permettent aux producteurs de gagner du temps, de prévoir leurs récoltes et d’intervenir au bon moment au bon endroit sur les cultures. Des modèles prédictifs analysent certains paramètres comme le climat, l’état des semences et du sol, les niveaux d’irrigation, le risque de maladies… Les informations recueillies doivent permettre aux agriculteurs de savoir quoi planter, où et quand, quelles parcelles surveiller et à quel moment les récolter. Les tracteurs pourvus de systèmes intelligents peuvent donc être programmés pour effectuer les tâches en mode autonome. Les drones survolent les parcelles afin d’observer et rendre compte de l’état des cultures. La technologie et la précision des pulvérisateurs permettent de désherber uniquement là où des adventices sont présentes. C’est grâce au traitement de l’image des caméras et à l’intelligence artificielle que l’appareil différencie les plantes cultivées et supprime la mauvaise herbe. En pulvérisant avec parcimonie, le paysan limite le développement des résistances aux produits, tout en réduisant la consommation de substances chimiques de l’ordre de 80 %, d’après les constructeurs de machines. Enfin, côté irrigation, l’information des capteurs de température et de stress hydrique permet de gérer automatiquement l’apport en eau, seulement là où c’est nécessaire.

DOSSIER SIMA 2022 28 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022
NEW HOLLAND AMAZONE

notamment, à la taille de la cabine (la même que sur les Série T). Les modèles compacts bénéficient d’un empattement long et d'une hauteur restreinte, permettant de garder le centre de gravité assez bas. En clair, un engin stable ! Le pont avant est suspendu pneumatiquement, renforçant ainsi la capacité de traction de la machine. En matière de terminal, les ingénieurs installent leur accou doir avec interface SmartTouch qui facilite l’utili sation de chaque fonction du tracteur. Même les novices peuvent rapidement maîtriser leur mon ture ! Valtra Connect, Isobus, Auto U-pilot, Smart Turn, Valtra Unlimited… toute la technologie Valtra s’y retrouve. Les constructeurs misent aussi sur l’électronique embarqué pour améliorer les pratiques et réduire la quantité d’intrants utilisée, sans pour autant nuire à la productivité des cultures. Le métier d’agriculteur peine à attirer de nouveaux talents et souffre d’une pénurie de main-d’œuvre. D’où la nécessité de simplifier l’utilisation des machines, devenues de véritables cockpits d’avions avec des écrans partout. Amazone ajoute donc une fonc tionnalité à l’Amatron 4, le GPS ScenarioControl.

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Quèsaco ? En clair, l’exploitant peut enregistrer le terminal de son appareil en géoréférençant la série de manipulations à effectuer au champ. Au passage suivant, le terminal reproduit le scénario automa tiquement sans que l’opérateur n’intervienne sur les circuits de la machine. Gain de temps, dimi nution du risque d’erreur, passage d’informations facilité, les avantages sont nombreux. Idem avec l’application mySprayer, toujours chez Amazone. Alarme de remplissage, calcul des quantités, pilo tage des ouvertures et fermetures des buses à distance, fonction aide-mémoire permettant d’affi cher les procédures de mise en œuvre de l’appareil directement sur le smartphone de l’opérateur…

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SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 /
Pour pallier la pénurie de maind’œuvre agricole, les constructeurs simplifient l’utilisation des machines, devenues de véritables cockpits d’avions avec des écrans partout à

mySprayer simplifie l’utilisation des pulvérisateurs les moins équipés de technologies. New Holland, de son côté, offre la possibi lité de prendre une photographie derrière sa moissonneuse-batteuse en cours de récolte pour estimer le taux de perte de la machine. L’applica tion Grain Cam Grain Loss Calculator s’appuie ensuite sur le cliché pour déterminer le nombre de grains perdus. Reste à adapter ses réglages et sa vitesse afin d’optimiser les taux.

Optimiser la récolte et faciliter la conduite

Toujours dans le domaine de la récolte, l’équipe mentier Olimac propose un cueilleur à tourne sol équipé d’un broyeur hydraulique. Son nom : Drago Gold. L’outil a pour mission de combiner récolte des capitules et destruction de la tige à ras du sol, évitant ainsi de surcharger la machine avec les morceaux de tiges et de feuilles. L’ob jectif est de rehausser le débit de chantier de la moissonneuse-batteuse. La pompe à cylindrée variable alimentant le circuit hydraulique béné ficie de deux positions de travail sans que la posi tion des groupes de broyage ne change. Le débit variable sert à calibrer la vitesse de rotation du broyeur, en fonction de la vitesse de rotation de l’arbre à cardan (dépendant de la marque et du modèle de machine). Pour sécuriser l’installa tion, la fonction Safe Drive permet à l’opérateur de surveiller la température de l’huile hydraulique directement depuis la cabine. Il peut nettoyer le circuit de refroidissement sans quitter son siège, ni

VRAI FAUXou

Pour optimiser le débit de chantier, le cueilleur Drago Gold d’Olimac embarque un système de broyeur directement sous la barre de coupe. L’idée est de récolter le capitule à 1,5 m de hauteur sans surcharger la batteuse.

même stopper la récolte. Le cueilleur est proposé pour 6 à 24 rangs, de quoi équiper la plupart des machines de récolte.

Afin de pallier le manque d’expérience de certains conducteurs, Claas dévoile la dernière version du Cemos Dialog, dispositif d’optimisation des per formances des moissonneuses-batteuses. Grâce à ce système d’aide à la conduite, l’opérateur bénéfi cie d’une assistance au réglage de sa machine via des questions/réponses. La fonction Auto Crop Flow surveille en permanence les régimes de rota tion des organes de battage, de la séparation

➜ La clause d’imprévision permet d’augmenter le prix de vente d’un matériel agricole.

VRAI Mais la majorité des entreprises n’a pas activé cette clause contractuelle permettant à un fournisseur de justifier une révision du tarif de vente après commande en cas de hausse exceptionnelle des coûts. Certaines n’ont pas la force de marché suffisante pour pouvoir répercuter les hausses à leurs clients et sont contraintes de rogner les marges.

➜ La robotique, c’est génial, mais pas encore pour demain !

ou encore de multinationales comme CNH Industrial (dont le siège est à Basildon, en Angleterre, et qui est coté au New York Stock Exchange et au Milan Stock Exchange). L’Europe a fait émerger des acteurs restés familiaux comme Claas et Andreas Stihl ; certains sont toujours français, à l’image de Kuhn, Exel Industries, Manitou ou Pellenc.

➜ 24 543 tracteurs agricoles neufs ont été vendus en 2021.

VRAI

FAUX

Les concessions Claas Ballanger, Dousset Matelin et Vamat misent sur une vingtaine de robots placés en exploitation dès 2023. En vente ou à la location, les AgBot fabriqués par AgXeed ne sont plus des prototypes. Les robots hybrides (diesel-électrique) sont au catalogue en version 156 ch à chenilles ou en 75 ch à trois ou quatre roues.

➜ L’Europe occupe une place prépondérante dans le secteur des agroéquipements.

Les immatriculations de tracteurs standards ont progressé de 2,7 % en 2021. L’analyse par segment de puissance révèle que la catégorie « 100 à 149 ch » se maintient en tête du classement et que la catégorie « 150 à 199 ch » affiche la meilleure progression. Elle garde la deuxième place.

VRAI

VRAI

Au côté des géants américains (Deere & Company et Agco) ou asiatiques (Kubota, Honda, Iseki, Kioti, Lovol…),

➜ Méconnue du grand public, la filière agricole est globalement perçue comme innovante. Selon les résultats d’une étude Ipsos, l’agriculture n’est pas restée à la marge des innovations technologiques. La modernisation de ses activités est ainsi bien perçue par les exploitants eux-mêmes, avec 73 % qui considèrent que le secteur innove. Chez les Français, seulement 44 % estiment que la profession est innovante. 37 % avouent ne pas avoir d’avis sur la question.

DOSSIER SIMA 2022 30 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022
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secondaire et du moteur. Dès que la limite de patinage paramétrée est atteinte, le système déclenche automatiquement les mesures néces saires pour stopper l’alimentation de la moisson neuse et ainsi éviter de s’arrêter à cause de pics de charge, de bourrages ou de dommages. La vitesse d’avancement est optimisée via le système Cruise Pilot. Elle est adaptée automatiquement en fonc tion de la charge moteur et selon la stratégie du chauffeur : débit maximal avec contrôle des pertes (pour récolter au débit maximal avec prise en compte des pertes au système de battage), débit constant (pour une charge de travail identique de tous les organes même en cas de changement des conditions de récolte) ou régulation de la vitesse (pour récolter à vitesse constante). Le Cemos Auto Cleannin, enfin, régule automatiquement le nettoyage en influant sur le régime des vents et sur l’ouverture des grilles supérieure et inférieure. Pour y parvenir, le système teste en continu diffé rents réglages en arrière-plan et réagit immédiate ment à la moindre modification de paramètres tels que le rendement, la qualité de grain, le débit ou le taux d’humidité.

Question précision, le pulvérisateur plante à plante d’Écorobotix, baptisé « ARA », confirme ses perfor mances. L’outil est capable de pulvériser des microdoses sur des carrés de 6 cm par 6 cm, le tout sans perdre en précision jusqu’à 7 km/h. De quoi gérer l’application d’herbicides sélectifs et non sélec tifs, de fongicides, d’insecticides ou d’engrais. Le constructeur assure avoir la capacité de réduire de 95 % la quantité de produit utilisée sans nuire au potentiel de rendement de la culture. Pour l’heure, 13 traitements herbicides, fongicides ou insecti cides ont été validés, pour les cultures en ligne et les cultures maraîchères. L’entreprise suisse ins talle de l’intelligence artificielle pour atteindre le cap de réduction de l’emploi des phytos.

John Deere, pour sa part, a lancé See & Spray Select, sa technologie de pulvérisation ciblée. De quoi là

En automatisant un maximum de réglages de la moissonneuse-batteuse grâce au dispositif Cemos Dialog, Claas augmente le débit de chantier, le confort de l’opérateur et surtout, rend la conduite de ses machines accessible au plus grand nombre sans pénaliser la qualité du travail.

aussi diminuer la quantité de produit épandue, et donc réduire la facture intrants. La solution amé ricaine s’appuie sur les images de caméras instal lées sur la rampe pour détecter les différences de couleurs dans le champ. Les caméras distinguent en temps réel les plantes adventices hors rang et déclenchent la pulvérisation. Selon les chiffres de la marque, le taux de réussite est équivalent à celui d’une application en plein, avec 77 % d’herbicide en moins. En résumé, la technologie See & Spray Select installée sur un pulvérisateur de la série 400 ou 600 constitue la solution pour bénéficier d’un outil capable de faire tant de la pulvérisation localisée que d’ensemble. Disponibilité annoncée dès cette année.

L’outil au cœur de la conception du robot

X 3Le prix de l’acier a triplé depuis janvier 2021, pour atteindre « des cours à 1 800 € la tonne, avec des pointes à 2 200 € », selon la lettre ouverte adressée par le syndicat Axema au gouvernement français. En un an, le coût de fabrication des machines a grimpé de 20 %. Autant dire que le secteur cumule les difficultés, entre hausse des cours des matières premières, de l’énergie, et allongement des délais de livraison. Sans oublier les soucis liés à l’approvisionnement en certains composants, qui allongent aussi les délais de livraisons. En moyenne, il faut compter onze semaines de plus qu’en situation normale.

Revenons au rayon robots. Il faut souligner le tra vail commun entre les deux sociétés allemandes Krone et Lemken, qui s’intéressent à la traction autonome via leur robot Combined Power. Ce der nier profite d’un gabarit plutôt compact : 5 m de long, 2,7 m de large et 2,6 m de haut. Sous le capot, il est doté d’un 4-cylindres diesel développant 230 ch. Les quatre roues sont motrices et direc trices. Sa puissance est transmise électriquement

DOSSIER SIMA 2022 32 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022

à la transmission et la prise de force. L’attelage des outils portés à l’unité d’entraînement est assuré par un relevage trois-points. À la différence des robots existants, celui-ci, bien plus imposant, propose une puissance comparable aux tracteurs classiques. Krone a commencé par définir le besoin : un engin capable de réaliser des travaux de fenaison comme des travaux du sol doit bénéficier de 75 kW/m de largeur de travail. Le robot et l’outil forment un ensemble, à l’image des capteurs sur l’outil qui per mettent de régler automatiquement la qualité de l’émiettement du rouleau ou la profondeur de tra vail. L’ensemble navigue, s’arrête ou adapte certains critères et peut évidemment contourner les obsta cles. Il alerte l’agriculteur ou réagit à la situation (ralentir si besoin, accélérer s’il n’y a pas de matière, signaler un enlisement…).

Autre nouveauté en matière de prise en compte environnementale, le Carbon Extract d’Agroso lutions. Pour mesurer et engager la transition bas-carbone des exploitations, le défi est de relever les tonnages de CO2 économisés. Carbon Extract est un outil en ligne à destination des conseil lers agricoles et des agriculteurs. Son but est de les accompagner pas à pas dans leur transition bas-carbone et de piloter les projets à l’échelle des territoires. ■

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 33 Retrouvez-nous au SIMA du 6 au 10 Novembre ! Stand 5a C059 05 86 93 00 04 • www.agrizone.fr PERCEUSE VISSEUSE XR 18 V + 2 BATTERIES 5AH Réf : AGZ000535980 239,90 €HT* CUVE DE STOCKAGE GAZOLE ÉQUIPÉE 1500L Réf : AGZ000484295 1527 €HT* BATTERIE OPTIMA REDTOP RTS 4,2 - 12V 50AH 815A Réf : AGZ000010887 BENNE 3 POINTS GIEMME 1,20M Réf : AGZ000533458 635 €HT*165 €HT* 18,43 €HT* + D’OPTIONS SUR LE SITE CONTAINER À GRAIN HOPPER Réf : AGZ000525290 1311 €HT* GODET CROCODILE SONAROL LK SNR 1800 Réf : AGZ000107619 590 €HT* GROUPE ÉLECTROGÈNE 7.5CV AVR 3500W Réf : AGZ000530306 1812 €HT* FOURCHE A PALETTE SONAROL 1200MM Réf : AGZ000479516 822 €HT CITERNE À EAU 5000 L Réf : AGZ000525789 StockageOutillage Petit matériel Petit matérielEquipement LubrificationStockage Petit matérielAccessoires HUILE HYDRAULIQUE HV 46 5L Réf : AGZ000335069 1532 €HT Stockage + CHARGEUR + COFFRET T-STAK + COFFRET EMBOUTS *Tarifs constatés au 07/10/2022 480 €HT* 642 €HT*
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DIVERSIFICATION CÉRÉALIÈRE

Dans l’Orne, des pailles à boire fabriquées à partir de… paille de seigle

Pour préserver l’environnement, fini les pailles en plastique, place à celles en inox, carton, bambou et… céréale ! Dans l’Orne, La Perche utilise la paille de seigle. Avec une fabrication locale, dans un atelier de réinsertion professionnelle, l’initiative est vertueuse sur les plans environnemental, social et économique. Une idée pour diversifier les débouchés de vos céréales en valorisant le coproduit ?

34 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 PARTAGE D'EXPÉRIENCE Diversification

Jeff Lubrano, designer aux expériences professionnelles aussi diversifiées que ses projets, ouvre la porte de son local bien rempli : des fagots de paille, une drôle de machine qui crache des tiges de 10 à 20 cm de longueur, un évier et une paillasse où d’autres sont alignées dans des caisses, puis des boîtes de différentes tailles, formes, matières. Découpe, lavage, essuyage… les employées s’activent autour de ces fameuses tiges qui sont en fait « des chaumes de seigle », explique l’une d’elles. Depuis 2018, les pailles de céréales sont transformées en pailles de boisson.

L’idée a germé un an auparavant dans l’esprit fertile de Jeff Lubrano, qui souhaitait « contribuer ainsi à la réduction des déchets plastiques », en lien avec l’agriculture et la ruralité, comme il essaie de le faire le plus souvent possible (son studio de design ne s’appelle pas « Fertile » par hasard !). Il teste alors avec du blé chez un agriculteur, mais les éteules sont « fragiles

En transformant un produit naturel, les employées en réinsertion professionnelle retrouvent de la fierté dans leur travail.

et de trop petit diamètre ». À l’automne, il sème donc des varié tés plus anciennes et du seigle. Une fois moissonné, ce dernier lui semble « plus adapté » à ce qu’il cherche. Quelques mois plus tard, à l'automne 2018, son « prototype de paille en paille » est prêt. Reste à convaincre les exploitants environnants de cultiver du seigle, « une vingtaine d'hectares pour commencer ».

Recycler au maximum

Jeff croit tellement en son projet qu’il est convaincant. Ses argu ments intéressent : la valorisation d’un coproduit d’une culture du département, apportant un complément de revenu aux agri culteurs, avec une transformation tout aussi locale, créatrice de plusieurs emplois pour des personnes en réinsertion profession nelle. « En transformant un produit naturel, réutilisable cinq à sept fois puis que l'on peut mettre au composteur, elles retrouvent de la fierté dans leur travail. Plusieurs s'intéressent à la manière dont est produit le seigle et certaines viennent même donner un coup de main à la moisson », raconte-t-il.

Le designer aime mettre en avant les bienfaits environne mentaux, sociaux et économiques de sa démarche, parlant « d'économie circulaire ». Même les résidus de découpe sont recyclés : ils sont broyés et conditionnés pour être utilisés comme paillage par les maraîchers et particuliers. Ce qui n'est pas broyable est transformé en biomatériau servant à fabriquer des boutons pour la filière textile. Les contenants dans lesquels sont commercialisées les pailles, eux, sont en papier, en bois ou en verre, et sont rechargeables. Quant au local, il a été aménagé au maximum avec des matériaux et éléments de récupération.

La moisson, une étape-clef

En 2018 donc, 23 ha de seigle sont implantés pour être transfor més en pailles à boire. « Le cahier des charges est simple, précise Jeff. Les variétés doivent être d’origine bio et les graines valorisées par ailleurs. » Pour l’itinéraire technique, il fait confiance

Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 35 à
Pour répondre aux nouvelles exigences et respecter l’environnement en limitant l’utilisation de matière plastique, La Perche fabrique des pailles pour boire à partir de tiges de seigle. ADOBE STOCK TERRE-NET MÉDIA

Après nettoyage et désinfection, les pailles restent une nuit dans le séchoir avant d’être reprise par l’opératrice.

Afin de vérifier que les pailles sont creuses, les opérateurs passent le goupillon dans chacune d’entre elles après le séchage.

aux producteurs. « Nous sommes des partenaires, insiste-t-il. De toute façon, les tiges de seigle sont peu sujettes aux maladies et si elles sont bien stockées, à l’abri de la lumière et de l’humidité, elles peuvent se conserver deux ans. Le principal problème, c’est la verse. L’excès de pluie et de vent, comme de sec d’ailleurs, est préjudiciable. Une année, on a eu 4 ha de pourris. » En outre, une étude a été menée pour évaluer les risques bactériologiques et allergènes sur les pailles de seigle. Des analyses sanitaires sont également pratiquées par la coopérative Biocer et un labo ratoire départemental, à la sortie de la parcelle et à l’entrée/ sortie de l’atelier. Et les pailles sont stérilisées, pas à haute tem pérature, car « elles ne tiendraient pas », mais à l’eau ozonée, un procédé naturel. Si l’entrepreneur est régulièrement en contact avec les exploi tants qui travaillent avec lui, à la moisson, il tient à être pré sent. Car ce n’est pas seulement l’aboutissement d’une année à prendre soin de la culture, mais aussi une étape-clef où il ne faut pas abîmer les pailles. D'abord ramassées à la main, celles-ci passent maintenant dans une faucheuse-lieuse-javeleuse que Jeff a fait remettre en état. L’outil coupe les tiges suffisamment haut, mais peut facilement bourrer. Il faudrait développer un matériel spécifique, comme celui découpant les pailles à l’ate lier dessiné par Jeff. Côté cadence, l’outil produit 2 000 pailles/h, sachant qu’une tige donne deux à trois pailles. Le marché de niche oblige à raisonner ses investissements et pour le moment,

Une diversification porteuse de sens

Après la récolte, la paille est coupée, triée et stockée en palox directement chez les producteurs. « Tous les quinze jours, je viens récupérer la quantité dont j’ai besoin, explique notre hôte. Chaque année, je dois aussi trouver de nouveaux agriculteurs, pour produire les 10 à 15 ha dont j’ai besoin à présent. Sachant que je me suis constitué un stock tampon pour absorber les variations de production liées aux aléas climatiques. » En fonc tion des rotations, le seigle n’est pas systématiquement pré sent dans leur assolement. Cette année, Stéphane Fassier en a cultivé quelques hectares pour La Perche (nom de la marque de pailles). Ses motivations ? « Sur ma ferme, je ne veux pas

L’EXPLOITATION DE STÉPHANE FASSIER EN CHIFFRES

SAU : 145 ha, dont 70 ha de cultures (blé d’hiver : 8 ha ; blé de printemps : 9 ha ; orge de printemps : 6 ha ; seigle : 8 ha ; grand épeautre : 6 ha ; petit épeautre : 6 ha ; mélange triticale/ pois : 7 ha ; féverole : 4 ha ; dans la rotation, luzerne : 9 ha et trèfle : 5 ha) et 75 ha de prairies naturelles

Élevage : atelier allaitant de 30 mères, 90 bovins au total (élevés 100 % dehors et à l'herbe)

Débouchés : vente directe à un meunier (Farines du Perche) et via un GIE de 26 agriculteurs (viande)

36 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 PARTAGE D’EXPÉRIENCE Diversification
TERRE-NET MÉDIA
à
Jeff préfère s’équiper d’une seconde machine à découper pour gagner en efficacité. PHOTOS TERRE-NET MÉDIA
« Je teste régulièrement de nouvelles choses. Là, c'est sans pression économique, sur peu d'hectares »

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Diversifier assolement, débouchés et revenu

avoir qu'un seul acheteur, souligne-t-il. Je diversifie au maximum les débouchés pour sécuriser mon revenu. En voilà un de plus. Je teste régulièrement de nouvelles choses. Là, c’est sans pression économique, sur peu d’hectares. »

Pour la prochaine campagne, c’est un couple de jeunes agri culteurs, fraîchement convertis en bio, qui devrait se lancer dans l’aventure sur 1,5 ha. « La jeune génération est sensible aux projets qui ont du sens socialement et vis-à-vis de l'environnement. J'essaie de les accompagner, à mon échelle, dans leurs réflexions », indique Jeff Lubrano. Rémi Pelletier et sa compagne Sarah Guillemot étaient en quête de « cultures porteuses de sens ». Passionné par celles qu’il suit avec son père depuis tout petit, Rémi aime « essayer diverses plantes et pratiques », comme Stéphane Fassier. Objectif : mettre en place différents ateliers qui se complètent pour diluer le risque. « Le seigle s'inscrit parfaitement dans cette logique, appuie le jeune homme. Diversifier l’assolement et allonger les rotations pour alimenter nos animaux le mieux possible, et trouver d’autres valorisations complémentaires à la livraison aux OS, en particulier pour les tiges, c’est important, notamment en AB. Cela permet de lisser les variations de résultats et s’avère plus sécurisant, vu le potentiel de nos terres, très dépendantes de la météo. D’autant que le seigle est peu exigeant. On peut donc le semer après une espèce qui l’est davantage, tel le blé. Cette culture est cohérente avec le système vers lequel nous désirons aller. »

Et en termes de commercialisation et communication ?

Mais que deviennent les pailles à boire en seigle fabriquées par La Perche, une fois conditionnées en sachets, boîtes ou

EN SAVOIR PLUS SUR CES JEUNES AGRICULTEURS

Rémi Pelletier

Âge : 28 ans

Formation : Bac STAV, BTS Acse, CS gestion et comptabilité agricoles

Expériences professionnelles : un peu de salariat en fermes, conseiller à la chambre d’agriculture pendant sept ans (double actif jusqu’en octobre 2021, à temps plein puis partiel)

Installation : 1er janvier 2018, hors cadre familial, sur 60 ha (son père étant agriculteur pas encore à la retraite)

Statut : individuel

SAU actuelle : 50 ha en conventionnel (blé, maïs, colza et prairies naturelles),

Assolement : 25 % colza, 25 % blé après colza, 25 % maïs, 25 % blé après maïs (4 groupes de parcelles de 15 ha chacun)

Élevage : atelier allaitant depuis mars 2022, en plein air intégral, pour valoriser les prairies, les zones difficiles et humides (choix de la race rustique Aubrac)

Objectif : 15 mères (la moitié en pension), vente directe de viande

bocaux ? Elles sont vendues aux brasseries, restaurants étoilés et palaces, jusqu’à Montpellier et Paris en passant par l’Auvergne, ainsi qu’aux particuliers via le site Internet laperche.bio. « C'est un beau produit avec tout un travail, derrière, réalisé par les producteurs et les salariés d'Atre [Atelier tremplin pour la réin sertion et l’emploi]. Ils doivent en avoir conscience. La plupart du

Sarah Guillemot, sa compagne

Activité : enseignante d’équitation (avec des chevaux en propriété)

Installation : courant 2020 (pour créer une ferme équestre) sur une seconde exploitation (achat d’un poulailler avec quelques terres autour, mais arrêt de la production avicole à cause du système en intégration), création d’une EARL avec Rémi SAU : 20 ha en bio depuis le 1er mai 2022 (prairies mises à disposition par l’exploitation de Rémi)

Assolement : trèfle violet, blé, seigle, méteil grain (et parfois un peu de colza)

38 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 PARTAGE D’EXPÉRIENCE Diversification
SARAHGUILLEMO
T

Différents packagings sont

temps, c’est le cas, ils comprennent très bien pourquoi ils paient plus cher », déclare Jeff Lubrano.

Et question prix pour les agriculteurs ? « Ce sont eux qui les fixent. Généralement, ils ne demandent pas assez. Il faut bien rémunérer la qualité du produit et son stockage », ajoute-t-il. Pour faire connaître ses pailles, le designer mise sur la commu nication. D’abord via le nom de la marque – qui rappelle en plus de la forme le lien avec le territoire –, le packaging et la publi cité (flyers, affiches, goodies), puis grâce à une présence dans des lieux stratégiques (offices de tourisme et événements régio naux, etc.), sur les réseaux sociaux, et à l’organisation d’anima tions, autour de la moisson par exemple, à laquelle ses clients, les agriculteurs du coin et le grand public sont invités à participer, pour « l'aspect collaboratif et convivial ». Jeff Lubrano vise 1,8 à 2 millions de pailles/an, contre 800 000 les premières années, mais pas plus (à savoir que 3 milliards sont consommés annuellement dans notre pays). « Il faudrait alors embaucher un commercial », argumente-t-il. De toute façon, son but est de rester une microfilière locale, quitte à faire des émules ailleurs, ce qui semble déjà être le cas, voire à partager son expé rience. Car, désireux d’innover en permanence, il planche déjà sur d’autres idées, dont des jeans en fibre de chanvre. ■

TERRE-NET MÉDIA SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 39
disponibles, notamment des boîtes en bois aux visuels agricoles pour les restaurants. ZONE INDUSTRIELLE CS 10507 Rue des Trois Bans 67480 Leutenheim BÂTIMENTS BOIS • MÉTALLIQUE • MIXTE FOSSES BÉTON LISIER & MÉTHANISATION Tél. 03 88 53 08 70 Fax 03 88 86 26 20 www.systeme-wolf.fr siege@systeme-wolf.fr POUR TOUTES CONSTRUCTIONS CONÇUES POUR DURER SPACE 2022 Hall 4 Stand D 83 Sommet de l’Élevage 2022 Hall 2 Stand C7

L’heure est désormais à la nouvelle saison

Nombre d’entre vous ont attendu la pluie avant de toucher à la terre, tant la sécheresse estivale avait rendu le terrain impraticable. Alors, à peine les premières averses automnales tombées, vous êtes nombreux à avoir ressorti l’artillerie pour préparer les semis d’orge et de blé. Et pendant que le sol s’humidifie, certains en profitent pour se mettre à jour question paperasse et comptabilité. D’autres s’interrogent sur l’intérêt de l’épandage de lisier avant le semis… chacun réfléchit avant de démarrer la prochaine campagne.

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr
LA REVUE DES RÉSEAUX 40 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 BRÈVES DES CHAMPS Online

DES CHAMPS Vu sur le web

➜ À VOIR SUR YOUTUBE

Tour de plaine un mois après les semis de colza Davide Forge, sur sa chaîne « Bonus », a publié la vidéo du tour de ses parcelles de colza aux environs du 15 août, qui ont bénéficié de quelques millimètres de pluie juste après. Les plantes ont également profité de 30 mm tombés début septembre, ce qui leur a permis de bien se développer. Seul risque couru à ce stade : l’élongation des tiges avant l’arrivée du froid. Mais l’agriculteur ne calmera pas la culture, tant le risque est limité. Globalement, David est satisfait de son implantation, même si quelques ronds ont souffert de la concurrence des repousses de blé.

Voir le tour de plaine grâce à la réalité augmentée.

➜ À VOIR SUR YOUTUBE

Retour sur les semis de colza dans le Morbihan

La chaîne « YouTube ANB Breizh-Agri » (anciennement « Les gris Lizio ») a publié une vidéo sympa sur les semis de colza 2023 à l’aide d’un bel ensemble : un tracteur Massey Ferguson MF 8727 S équipé du guidage GPS RTK attelé au combiné de semis Cultiline HRW et son semoir Cultidisc de Sulky. À l’avant, pour ravitailler l’engin, la trémie frontale Xeos TF Duo débite 1 kg de semences à l’hectare. De quoi enchaîner, donc, et atteindre la densité de 30 pieds/m².

Voir l’ensemble en action avec la réalité augmentée.

➜ À VOIR SUR YOUTUBE

Ramassage de paille avec Manon chez Ovipaille

Si vous souhaitez regarder une vidéo dynamique, rendez-vous sur la chaîne « Visual Agri ». Aux commandes du Fendt 516 Vario, c’est Manon ! Autant dire que le conducteur du télescopique JCB n’a pas le temps de s’amuser tant le débit semble important sur ce chantier Ovipaille, dans l’Aube. Et la jeune femme n’est pas longue à sangler son chargement, direction l’exploitation où elle décharge.

Voir la vidéo en réalité augmentée.

Par la rédaction redaction@terre-net-media.frBRÈVES
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DAVID FORGE
ANB BREIZH-AGRI
VISUAL AGRI

Innover pour faire baisser les charges face à la flambée des intrants

Produits chimiques, engrais, carburants… les charges s’alourdissent pour les exploitants, alors les constructeurs se mobilisent pour trouver des parades et ainsi faire baisser la consommation. Mieux gérer les bordures, appliquer des microdoses ou encore consommer moins en combinant les interventions constituent autant de solutions envisageables et en plus, bonnes pour la planète !

Arland : avec l’Héol, le soleil se lève sur la pulvérisation portée

Arland a dévoilé son nouveau venu dans la gamme des pulvérisateurs, un modèle simple et rationnel. Suite aux augmentations tarifaires d’à peu près tous les fabricants, amortir sa machine devient d’autant plus difficile. C’est pourquoi la marque propose son outil porté, économique et cependant sans compromis question qualité. Nom de code : Héol (« soleil » en breton). Disponibilité annoncée dès 2023 en trois capacités de cuves : 800, 1 000 et 1 200 L.

Afin de permettre à sa technologie de pulvérisation ultralocalisée de se développer, Berthoud s’associe avec Corteva. Ensemble, les deux spécialistes proposent LonTech, une offre de prestation de services facturée à l'hectare pour éliminer les chardons dans les champs de betteraves. D’autres cultures, et d’autres adventices à éliminer, devraient suivre rapidement.

Deutz-Fahr : la série 6 s’enrichit de huit modèles

La marque allemande étoffe sa série 6 grâce à huit modèles supplémentaires. Boîte Powershift classique ou RCShift entièrement automatisée, moteur 4 ou 6 cylindres, châssis courts, moyens ou longs, cabine MaxiVision à trois niveaux de finition… autant dire que le constructeur attaque le segment de puissance avec une offre variable, capable de s’adapter au portefeuille de l’agriculteur.

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr 42 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 BRÈVES DES CHAMPS En photos
Berthoud : la fin des chardons dans les champs de betteraves ?
ARLAND BERTHOUD DEUTZ-FAHR

Krone : un V12 Liebherr sur les Big X 980 et 1080

Bien que cela puisse paraître antagoniste, Krone installe un moteur V12 d’origine Liebherr sous le capot de ses ensileuses Big X 980 et 1080 en vue de faire baisser la facture carburant. Fournir plus de puissance, de manière automatique selon le besoin de la machine, voilà qui effectivement devrait limiter la consommation. Sans compter le gain en termes d’intervalles d’entretien et de confort de l’opérateur.

Amazone : avec le BorderTS, l'engrais ne dépassera plus les bornes !

Afin de gagner encore en précision à l'épandage d'engrais dans les bordures de champs, le constructeur allemand gère en deux fois. Deux demi-doses pour garantir la bonne répartition de l'engrais sans dépasser la limite, grâce au déflecteur BorderTS. La technologie devrait être bénéfique à l'environnement, ainsi qu’au portefeuille grâce aux économies d'intrants.

Pöttinger : réduire la consommation énergétique grâce à l’Amico

Combiner les outils pour minimiser les interventions, c’est l’idée proposée par Pöttinger avec sa trémie frontale Amico. Par exemple, en l’utilisant avec son déchaumeur Terra, le constructeur autrichien offre la possibilité de fertiliser au moment du déchaumage. Et selon le niveau auquel est réglé le sabot, la combinaison d’outils permet de gérer différentes situations.

Easyconnect : manipuler les phytos en sécurité

Le système de transfert fermé pour les produits phytosanitaires en formulation liquide Easyconnect se compose d’un connecteur spécifique et d’un bouchon unique et normé. Vidanger et rincer les produits sans aucun contact entre l’opérateur et la matière, c’est tout l’intérêt du dispositif. Le système permet aussi de vider partiellement le bidon dans l’incorporateur. Il empêche également le déversement accidentel et donc le risque d’éclaboussure. Première apparition en France : 2023.

Flexxifinger : transformer son semoir mono en multi-culture

« Flexxifinger Multi Crop Valve », c’est le nom de la vanne qui permet de convertir son semoir pneumatique en un outil plus polyvalent.

Le système gère le passage du semoir monoculture en une version multi-culture, sans perdre en précision. Le tout en quelques minutes.

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 43
TERRE-NET MÉDIA
FLEXXIFINGER
EASY
CONNECT
KRONE PÖTTINGER

Mylos :

« Quatre mois historiquement secs et plusieurs canicules successives : 2022 est vraiment une année hors norme. »

Yannick Mahé :

« Vu la tronche des épis, il n'y a pas beaucoup d’illusions à se faire. »

Mimoun Boujemaoui :

« Il est tout séché. »

Sylvain Season’s :

« Les séchoirs vont se reposer cette année ! »

Nico Lh. :

« En revanche, les silos seront loin d’être pleins… »

Sylvain Season’s :

« M'en parle pas, les grains partent en miettes dans certains secteurs… »

Jonathan Franiatte :

« Mon maïs est parti il y a trois semaines en ensilage pour une métha. »

Patatier :

« En tournesol, 50 % des graines des capitules sont vides, parfois plus. Que les cours restent ou non à 800 €/t, va falloir gérer les intrants ! Quant aux pommes de terre, avant de pen ser au prix et à les vendre, faudrait déjà pouvoir les arracher ! Impos sible dans de la terre dure comme du béton… […] Pour 2023, dehors les patates, culture à risques et sans com pensation financière ! »

Votre préoccupation de l’été 2022 : la sécheresse…

Des résultats de moisson hétérogènes selon les endroits, des cultures de printemps très touchées, des conséquences sur les semis de celles d’automne : les craintes des lecteurs de Terre-net, après plusieurs mois très secs, sont nombreuses. Pas étonnant que ce soit leur sujet majeur de discussion depuis début septembre, même si des précipitations sont tombées depuis.

Michel Louis :

« Si ça continue, lorsque les sucreries voudront démarrer les arrachages [de betteraves, NDLR], ce sera 50 % de casse de racines ! »

« Il faudrait agir sur les causes, et pas seulement sur les conséquences des sécheresses. »

Rêveur :

« Les cultures de printemps ont leur part de risque et ça va s’accentuer ! »

Clément Bongiorni :

« Semer, on peut toujours, mais s’il n’y a pas d’eau, ça ne poussera pas. »

Mathieu Pister :

« Faudrait de la pluie, suffisamment et vite, parce qu’une levée au mois de novembre, ça va faire juste pour être à quatre feuilles avant l’hiver. »

Éric Dupré :

« Sans précipitations suffisantes, ce sera des légumineuses à la place, ou de la jachère. »

Simon Dauster :

« On n'est pas sûr non plus de réussir à semer de l’orge d’hiver à l’automne. »

Popeye :

« Les avances Pac et les reports de cotisations sociales ne coûtent rien à l’État. »

Mac et Kate :

« On va juste toucher la Pac avec 1,5 mois d’avance ! »

Agri exaspéré :

« Interdiction généralisée d’irriguer… mais dérogation pour les SIE au cas par cas selon les territoires ! »

Julien Porthaut :

« Il faudrait agir sur les causes, et pas seulement sur les conséquences des sécheresses. »

Yann Bethouard :

« Les conséquences, il faut des mil lions, les causes, des milliards… »

Jacques Le Pogam :

« Il faut développer les bassines et stocker les pluies hivernales ou faire des forages. […] C’est simplement du bon sens. »

Laurent Denise :

« La France est le seul pays au monde qui détruit ses réserves d’eau pour lut ter contre les sécheresses. »

Gérard Marchesi :

« Quand un élu de la République cau tionne ce genre d’action, il doit être démis de ses fonctions. Et envoyé dans le désert, sans eau, on verra le temps qu’il tiendra. » ■

Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr 44 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 BRÈVES DES CHAMPS Paroles de lecteurs

Les immatriculations de tracteurs agricoles ont baissé de 5 %

Après un bon premier trimestre 2022, les immatriculations de tracteurs neufs ont commencé à baisser en avril sous l’effet, notamment, des difficultés d’approvisionnement et de livraison rencontrées par les constructeurs d’agroéquipements. Selon le Cema, le nombre d’immatriculations de modèles standards et spécialisés a baissé de 5 % en France au premier semestre 2022. Une décrue moins importante que la moyenne européenne, à - 6,5 %.

La guerre que Vladimir Poutine a choisi de mener en Ukraine a sensiblement touché le sec teur des agroéquipements, en Europe et en France. Selon le Cema, l’as sociation européenne représentant les entreprises du secteur, dont est membre le syndicat français Axema, « les hausses de prix et les goulots d’étranglement de la chaîne d'approvisionnement entraînent un premier semestre 2022 négatif pour les immatriculations de tracteurs ». En France, les premières immatriculations de tracteurs ont connu une baisse de -3,4 % au premier semestre 2022 – soit 15 395 unités toutes catégories confondues – par rapport au premier semestre 2021 qui, rap pelons-le, « avait été exceptionnel en termes d’investissements agricoles ». Après un bon premier trimestre, les immatriculations de tracteurs neufs ont ainsi commencé à baisser en avril, sauf pour les modèles pay sagers. Le nombre de modèles standards, vignerons et fruitiers a connu une baisse de - 5 % sur les six premiers mois de l’année.

Une baisse plus faible en France

Parmi les pays européens enregistrant le plus d’immatriculations d’engins agricoles,

la France semble avoir mieux encaissé les effets du conflit en Ukraine et ses répercus sions sur les prix et les approvisionnements en pièces et composants. En Allemagne, légèrement en tête des immatriculations de tracteurs devant la France, la baisse est de - 8,4 % (tous modèles confondus). La Pologne enregistre une baisse simi laire. L’Italie, quant à elle, qui complète le podium européen, voit ses immatricula tions chuter de près de 12 % ! Sur les 30 pays européens – dans l’UE et hors UE – suivis par le Cema, 81 784 trac teurs agricoles (standards et spécialisés) ont été immatriculés au premier semestre 2022. Un chiffre en baisse de - 8,1 % par rap port au premier semestre 2021.

Des arrêts temporaires de production

En Allemagne et en France, les deux pays représentant près de 30 % de l’ensemble des tracteurs immatriculés en Europe, les immatriculations ont baissé respectivement de 7 % et 5 % au premier semestre 2022.

Le contexte géopolitique va conti nuer à perturber le secteur des agroé quipements. Selon le Cema, « 31 % des entreprises prévoient un arrêt temporaire de la production en raison de pénuries dans les quatre semaines à venir ». L’or ganisation européenne a aussi exprimé ses craintes concernant les mesures de réduction de la consommation d’éner gie annoncées par Bruxelles pour éviter les risques de black-out énergétique. « Il est impératif que les décideurs politiques procèdent à des évaluations d’impact complètes avant de prendre toute décision politique ou réglementaire », souligne-telle, estimant que « l'UE doit tenir compte de l’importance de politiques telles que la stratégie de la ferme à la fourchette, et de la contribution de la mécanisation et des technologies agricoles aux systèmes alimentaires durables ».

Pour l’heure, l’impact économique – passé ou à court terme – de la guerre russoukrainienne ne vient pas remettre en cause l’optimisme des constructeurs. Selon le Cema, les perspectives de chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’année 2022 restent inchangées. ■

Par ARNAUD CARPON acarpon@terre-net-media.fr SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 45 BRÈVES DES CHAMPS Éclairage
PARTS DE MARCHÉ
ADOBE

En 2022, 181 706 ha de soja ont été implantés, soit + 17,7 % par rapport à 2021 et + 13,4 % par rapport à la moyenne 2017-2021.

PROTÉINES VÉGÉTALES

La culture du soja peut-elle se développer dans le nord de la France ?

Avec l’évolution du climat et de la sélection variétale, le soja, à la fois exigeant en chaleur et en eau, peut-il trouver sa place dans les assolements de la moitié nord de la France ?

Principalement cultivé dans l’est et le sud-ouest de l’Hexagone, le soja étend petit à petit son terri toire. D’après son dernier rapport mensuel, l’Agreste, le service statistique ministériel de l’agriculture, comptabi lise 181 706 ha de soja en 2022. Et la sole pourrait atteindre 200 000 ha d’ici 2023, selon Bernard Gourgues, chef de mar ché soja pour Caussade Semences Pro (Lidéa), compte tenu du besoin en graines locales non-OGM notamment. « Si le soja, indique-t-il, souffre encore de l’image d’une

culture gourmande en eau et d’une marge inférieure aux autres grandes espèces, il présente aussi des bénéfices. » Bénéfices qu’ont tenus à rappeler le semencier et différents intervenants lors d’une jour née organisée au sein du lycée agricole Le Paraclet, à Boves, dans la Somme.

Le contexte actuel change la donne

Le soja présente différents atouts agro nomiques. « C’est une légumineuse, il est donc capable de fixer l’azote de l’air.

Par SOPHIE GUYOMARD sguyomard@terre-net-media.fr 46 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 BRÈVES DES CHAMPS Le saviez-vous ?

C’est aussi une très bonne tête d’assole ment, peu consommatrice de produits phytosanitaires », souligne Maurane Pagniez, ingénieure développement chez Terres Inovia.

La plante pouvait paraître peu compéti tive en termes de charges opérationnelles (voir graphique), cependant la conjoncture actuelle rend sa culture plus favorable. En effet, précise l’ingénieure, « ses charges ont peu évolué depuis 2020 comparées à celles d’autres cultures, du fait de son besoin nul en azote et du faible nombre d’interventions néces saires au champ, impliquant un besoin réduit en carburant ». À souligner que le prix de vente est également plus intéres sant. « Entre 600 et 650 €/t en 2022, là où le prix moyen était de 573 €/t la campagne dernière, note Hugues Desmet, respon sable collecte chez Valfrance. Et question débouchés, aucun frein pour développer sa culture : l’alimentation animale recherche du soja non-OGM produit localement, et la demande pour l’alimentation humaine est aussi en plein essor. » Pour la coopérative située dans l’Oise et en Seine-et-Marne, le soja reste toute fois un marché de niche d’environ 1 000 t cette année, sur les quelque 850 000 t collectées annuellement. Constituant un allergène, la culture requiert un point d’attention particulier au niveau de la réception et du stockage. « Les graines ne

doivent pas entrer en contact avec d’autres produits, explique Hugues Desmet. La coopérative dispose donc d’un unique site de stockage dédié. » Concernant le taux d’humidité, la norme prévoit de ne pas excéder 16 %. « Avec les récoltes d’oc tobre, continue-t-il, le séchage est sou

de l’implantation pour une parcelle et des difficultés liées au salissement pour les autres. Les parcelles récoltées enregistrent une moyenne de 26,4 q/ha en 2021, avec des résultats allant de 18 à 40 q/ha. » En 2022, les observations ont mis en avant « la sensibilité du soja au stress hydrique, particulièrement entre la flo raison et la première gousse brune. La sécheresse estivale s’est ressentie sur le nombre de gousses et de graines par plante notamment », poursuit l’experte, qui conseille d’évi ter la culture en sols à faible réserve en eau (argilo-calcaire superficiel, sables…).

vent inévitable. L’an dernier, 100 % des graines de soja ont dû être séchées, comme le maïs et le tournesol. Cette année, c’est moins le cas. »

Des points d’attention existent

Les autres points de vigilance concernent davantage l’itinéraire technique de la culture. Dans le cadre de Cap Protéines, Terres Inovia a mis en place un observa toire d’une dizaine de parcelles depuis 2021 dans les Hauts-de-France. Si « le climat froid et pluvieux n’a pas été un facteur limitant pour récolter le soja en 2021, annonce Maurane Pagniez, il y a eu une forte pression pigeons au moment

Au 1 er septembre, l’Agreste estimait le rendement moyen à 22,8 q/ha, soit 20,1 % de moins que l’année précédente. C’est 12,7 % en dessous de la moyenne 20172021. Bernard Gourgues rappelle aussi de « semer plutôt dans un sol réchauffé. Pour germer, le soja a besoin de 10-11 °C ». Et il ne faut pas oublier d’inoculer la culture au moment du semis, 70 à 90 % de l’azote uti lisé par le soja est fixée grâce aux nodo sités de ses racines. Enfin, parmi les premières étapes à ne pas négliger : bien adapter le groupe de précocité. « Ce sont les variétés 000 et 00 qui conviennent en Normandie et dans les Hauts-de-France », précise-t-il.

Une génétique plus adaptée aux terroirs

« Grâce aux investissements des obtenteurs français, la génétique est plus adaptée aux terroirs et aux conditions pédoclimatiques. Le progrès agronomique et en matière de potentiel ainsi que de tolérance aux mala dies a été fulgurant ces dernières années, […] et permet d’avoir un niveau de renta bilité acceptable pour le nord de la France, annonce Patrice Jeanson, responsable programmes recherche du groupe Lidea. Sans oublier que les travaux de recherche continuent, avec les instituts techniques entre autres, en vue d’approprier l’itinéraire cultural. » Outre l’adaptation aux terroirs, les sélectionneurs entendent répondre aux besoins du marché, notamment de l’agroalimentaire, en travaillant sur la composition des graines de soja (qualité et solubilité des protéines, composition en acides gras, goût…). ■

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 / Le Magazine / 47
ADOBE STOCK CHAMBRE D’AGRICULTURE DES HAUTS-DE-FRANCE
« Question débouchés, aucun frein pour développer la culture du soja : l'alimentation animale en recherche du non-OGM produit localement »
HUGUES DESMET, responsable collecte chez Valfrance

CHARRUE VARILARGE

Deux modèles portés de plus au catalogue Kverneland

Kverneland complète sa gamme de charrues grâce à deux modèles portés de largeur variable, la 2300 S et la 3300 S, conçues pour ceux en quête d’un outil simple à utiliser et au coût abordable. Le tout sans pour autant faire de compromis en matière de confort d’utilisation et de qualité de

APOLLO TYRES

travail. Leur conception leur permet de travail ler à une largeur réglable entre 12 et 20 pouces. En outre, le système de transport TTS (Trailer Transport System) transforme l’équipement en une remorque grâce à la tête d’attelage pivotante, mettant fin au problème de balayage sur la route.

25 TAILLES POUR LE PNEU VREDESTEIN TRAXION 70

Apollo Tyres lance son pneu de tracteur dans la série Vredestein Traxion 70. Disponible depuis juin dernier, il est proposé en 25 dimensions pour couvrir les besoins du segment de 16 à 42 pouces. Différents constructeurs l’installent en première monte, mais le manufacturier alimente aussi le marché du remplacement. Le Traxion 70 reprend le principal argument de la gamme Traxion+, à savoir sa résistance

à l’usure. Ses crampons courbés et sa surface de contact large au milieu de la bande de roulement assurent sa longévité. Sans oublier le mélange de gomme spécifique. Les crampons sont disposés de façon quasi verticale par rapport au sens de la marche, ce qui renforce la capacité de traction. Leur ouverture croissante à partir du centre de la bande de roulement vers les épaules facilite l’autonettoyage.

JOSKIN

La fabrication standardisée, que des Advantage ?

Le concept Advantage de Joskin, lancé en 2019, prouve qu’il était tout à fait possible de produire du matériel de qualité bien équipé sans en impacter le prix. Chaque engin de la série bénéficie d’un équipement complet, le tout à un tarif abordable. Pour y parvenir, la marque mise sur une réalisation standardisée à la chaîne, là où l’indus trie agricole a plutôt tendance à produire en mode personnalisé. Les machines sont

Textos

➜ Crise de l’énergie : « urgence absolue » pour la filière alimentaire Lait, betteraves, tomates… il y a « urgence absolue » à ce que le gouvernement apporte des aides supplémentaires aux agriculteurs et industriels français, heurtés de plein fouet par la crise de l'énergie, a réclamé jeudi Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.

➜ Cours agricoles : le vent de panique touche aussi les céréales Le spectre de la récession, qui a fait dégringoler pétrole et monnaies sur les places financières, a gagné le marché des produits agricoles où les cours du blé,

assemblées sur des lignes de montage dédiées, pour être fabriquées en séries identiques. Le constructeur économise ainsi sur les matières premières et gagne en efficacité. En trois ans, plus de 4 000 machines floquées Advantage sont sorties des usines Joskin. À en croire les chiffres, les agriculteurs semblent intéressés par la méthode, pourvu que cela se traduise par des économies pour eux également.

du maïs et des oléagineux suivaient ces dernières semaines une courbe irrégulière mais descendante.

➜ Fraudes à la Pac : la Cour des comptes de l’UE sonne l’alarme Les montants signalés comme « frauduleux » par les États membres représentaient pour 2016-2020 seulement 0,09 % des aides de la Pac. Mais, sur un échantillon de 698 paiements de la Pac au cours de la période 2018-2020, la Cour des comptes de l’UE a identifié « des erreurs » dans 101 cas et pour 17 d’entre eux, estime que le soupçon de fraude existe Les dossiers ont été transmis à l’Olaf

(Office européen de la lutte anti-fraude) ou au Parquet européen pour enquête.

➜ Comptes de l’agriculture : une hausse de 7,7 % Avec la hausse généralisée des prix, la production agricole en valeur a augmenté de 7,7 % en 2021, indiquent les comptes prévisionnels de l’agriculture publiés par l’Insee le 7 juillet. Une hausse particulièrement marquée sur la production végétale. Les consommations intermédiaires augmentent aussi, mais dans une moindre mesure, ce qui permet une progression de 11,5 % de la valeur ajoutée brute par actif.

Par la rédaction redaction@terre-net-media.fr 48 / Le Magazine / SEPTEMBRE-OCTOBRE 2022 APOLLO TYRES KVERNELAND BRÈVES DES CHAMPS Shopping
JOSKIN

POUR INSTALLER UNE NOUVELLE GÉNÉRATION AGRICOLE

Comment faire converger les projets des personnes en reconversion professionnelle qui se tournent vers l’agriculture et les enjeux de transmission des fermes ?

En e et, des centaines voire des milliers de fermes de plusieurs dizaines d’hectares vont chercher des repreneurs dans les 5 à 10 ans qui viennent. Or, de moins en moins d’enfants d’agriculteurs envisagent de reprendre la ferme familiale, et les porteurs de projet non issus du milieu agricole ne se positionnent pas forcément sur des reprises de fermes. En e et, la plupart envisage de s’installer en maraîchage bio sur petite surface et de créer ex nihilo une microferme. Le monde agricole s’apprête donc à voir le nombre d’agriculteurs diminuer considérablement dans les années qui viennent, tandis que les exploitations agricoles vont s’agrandir encore et encore.

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agricoles étudient attentivement les des microfermes maraîchères comme seule voie d’avenir face à une agriculture

aux quatre coins de la France: des taille moyenne, font de la polycultureélevage en agroécologie, transforment et

Face à ce constat, les réseaux alternatifs agricoles étudient attentivement les types de transmission/restructuration de fermes, qui passent inévitablement par des installations de nouveaux collectifs d’agriculteurs. L’objectif de ce livre est de proposer un récit alternatif au discours manichéen présentant l’installation dans des microfermes maraîchères comme seule voie d’avenir face à une agriculture intensive décriée. Des initiatives encore relativement rares fleurissent aux quatre coins de la France: des personnes se tournent vers l’agriculture de groupe, reprennent des fermes de taille moyenne, font de la polycultureélevage en agroécologie, transforment et valorisent leur production, innovent par l’organisation collective de leur travail et par le nouveau rapport à la paysannerie qu’ils inventent.

Ce livre met en avant ces histoires, rend compte du quotidien dans ces fermes et montre comment ce cheminement éminemment politique peut devenir un projet collectif viable et durable.

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I Les éditions France Agricole présentent I
2022 - 280 pages 16,5 x 23 cm - 29 ¤ Réf. : 926770
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